1 minute read
Le Vietcong au sommet de Notre-Dame
L’assistance américaine à la guerre française a été de l’ordre de 20 milliards de dollars valeur de 2010, les USA assurant 80 % de l’effort de guerre en 1954. Il fut même envisagé par l’amiral Redford et F. Dulles (Pentagon papers, 1971) de larguer trois bombes nucléaires tactiques sur les concentrations de troupes du Vietminh. Eisenhower ne prit pas le risque d’une troisième guerre mondiale, l’URSS disposant de la bombe depuis août 1949.
La France perdit la bataille décisive de cette guerre de reconquête dans la cuvette de Dien Bien Phu début mai 1954.
Advertisement
Les USA prennent le relais du colonisateur
Les USA refusèrent de signer les Accords de Genève de juillet 1954. Sous la pression de la Chine et de l’URSS, qui craignaient l’extrême sensibilité et l’agressivité américaines, le Vietminh, qui a gagné une bataille décisive, mais pas la guerre, dut se résoudre à accepter
La guerre américaine
une partition du pays en une partie nord – la République démocratique du Vietnam (RDV) – et une partie sud où les USA gardent les mains libres. Eisenhower y envoya mille conseillers militaires en soutien à la dictature du catholique anticommuniste Ngo Dinh Diem qu’ils mirent en place immédiatement.
Diem refusa d’organiser les élections prévues en 1956 par les Accords de Genève pour une réunification négociée du Vietnam. Il s’engagea dans une campagne d’élimination des partisans et cadres du Vietminh avec guillotines itinérantes et exécutions publiques. Ce non-respect des accords et la répression menèrent en décembre 1960 à la création au Sud du Front national de libération (FNL), dit « Vietcong », abréviation dépréciative de « communistes vietnamiens », par les survivants Vietminh au Sud et ceux qui s’étaient repliés au Nord selon les accords.
« Nous avons été stupéfaits de découvrir à quel point le peuple du Sud-Vietnam avait été patient et endurant des souffrances qui lui étaient infligées et n’avait entrepris jusque-là aucune riposte, respectueux qu’il était des accords de Genève. Jusqu’à ce que de petites communautés villageoises soient entièrement menacées d’extermination. 1964, l’année de notre arrivée, marque vraiment la charnière entre