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La guerre américaine
Guerre mondiale, soit trois millions de tonnes au rythme de huit mille sorties par mois, chaque kilomètre de route recevant une moyenne de vingt-quatre bombes. Cinquante mille soldats et 180 000 civils au Nord furent tués.
Le Vietcong au sommet de Notre-Dame
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Johnson et McNamara lancèrent en 1967 l’opération climatologique « Popeye », préfiguration de la géo-ingénierie de modification locale ou planétaire du climat devenue aujourd’hui une nouvelle orientation des tenants des énergies fossiles, le climatoscepticisme n’étant plus guère tenable. Nixon et Kissinger poursuivirent cette guerre météorologique en secret jusqu’à sa dénonciation en 1972 par le New York Times. Elle consistait à ensemencer d’iodure d’argent les nuages au-dessus de la piste Hô Chi Minh au Vietnam, Laos et Cambodge et ainsi prolonger de 30 à 45 jours les pluies de la mousson pour perturber l’acheminement de matériel et subsistance du Nord.
L’opération Search and Destroy
En 1966-67, le général Westmoreland engagea au Sud le corps expéditionnaire porté à 380 000 hommes dans une campagne d’opérations héliportées avec soutien aérien Search and Destroy de traque de sites abritant des unités du FNL. Elle consistait à incendier les villages suspects, à saccager ou emporter leurs réserves de vivres, à repérer et détruire les abris souterrains.
L’objectif n’était pas de tenir le terrain, mais de tuer plus de combattants de l’ennemi que celui-ci n’en pouvait recruter au Sud et infiltrer du Nord : 15 000 Vietnamiens par mois mis hors de combat de janvier à juin 1967 alors que le FNL n’en pouvait recruter que 3500 et le Nord en infiltrer 7000 selon estimations américaines. Cette guerre d’usure paraissait dès lors gagnable militairement et coûta très cher aux forces du FNL et à la population.