2 minute read

Préambule

Brayou qui s’est retroussé les poils et a sorti la vieille machine à écrire. Oui, c’est un chat old school, comme on dit.

– Mais Brayou, déjà, tu as oublié de mettre une feuille. Et range-moi ça, on va plutôt écrire le livre avec un ordinateur, un clavier et une souris, ça ira plus vite !

Advertisement

– Miaou.

– Non, la souris, tu ne peux pas la manger, c’est une souris d’ordinateur.

Les chats vivent depuis plus de 10 000 ans aux côtés des femmes et des hommes. Se rendant des services mutuels – sans compter le côté affectif -, leur attachement ne s’est pas démenti à travers les âges et s’est même intensifié. De nos jours, ce sont plus de 400 millions de chats qui déambulent à travers le monde, et l’endroit qui en abrite le plus sur son sol (75 millions) reste les États-Unis, pays de bien des records. En Europe, le nombre des chats est évalué à plus de 100 millions. Le pays européen qui en compte le plus est la Russie avec plus de 22 millions de spécimens. La France, elle, se situe à la troisième place avec une quinzaine de millions d’individus qui se prélassent dans les foyers de l’Hexagone. La PSA (Protection suisse des animaux) indique qu’il y a environ 1,6 million de greffiers en Suisse. Le chiffre est certes faible, mais rapporté au nombre d’habitants, cela place le pays dans le peloton de tête des pays d’Europe. Quant à la Belgique, ce sont 3 millions de bêtes qui ronronnent en son sein. Dans le plat pays, comme en France et en Suisse d’ailleurs, les félins, autoproclamés rois du monde, ont supplanté les chiens et ont désormais la faveur de la population. La mienne aussi d’ailleurs puisque ce n’est pas un chien qui partage mon quotidien, mais un petit chat noir. Il répond – ou alors – au nom de Brayou 1 et, à l’époque où je commençais à rédiger ces lignes, il a tout juste 2 ans. S’il est encore tout jeune, je dois dire qu’il m’a bien aidé – contre un an et demi de croquettes et de pâtée premium, certes – pour écrire ce livre. Dans cet ouvrage, Brayou et moi allons vous raconter des histoires farfelues, des chat-necdotes hautes en couleur, des aventures passionnantes et des mésaventures à peine croyables qui raviront petits et grands.

Le Dr Philippe Dauty, vétérinaire passionné et grand ami des animaux, qui interviendra tout au long du livre, lui, n’est pas cupide comme Brayou puisqu’il n’a demandé ni croquettes ni pâtée. Il paraît qu’on a les chats que l’on mérite… Docteur, existe-t-il un remède pour guérir la vénalité de mon chat-pitaliste ?

Un chat ne vend pas son âme, il la prête, le temps du festin que représentent les quelques crevettes qu’on lui octroie, un temps qu’il estime juste, cela va de soi. Mais le chat, tout matérialiste qu’il puisse paraître, ne se nourrit pas si quelques caresses n’accompagnent pas son repas : il a besoin de la considération de son hôte. Très attaché aux principes, son assiette doit être une prise de guerre, que lui consentent les vaincus, nous !

Sinon il se servira à notre insu, la rapine étant jouissive à s’en pourlécher les babines. Le chat est donc plus mesuré dans ses prises que son homologue humain, à défaut de l’être dans ses revendications, qui sont parfois très insistantes. Au petit matin, monsieur Chat s’étire, quand nous bâillons et enfilons nos charentaises. Un croche-patte bien ajusté fait vite comprendre au bipède (expérience vécue) qu’il ne sera pas le premier servi. Une fois la leçon apprise, tout rentre dans l’ordre, que Raminagrobis a institué, de façon durable. En quelque sorte, on ne dira pas que le chat réclame, comme le chien, non, il exige ou s’en va !!! Et nous ne le changerons pas.

This article is from: