"Brasiers insouciants", Benjamin Jichlinski

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Benjamin Jichlinski

Brasiers Insouciants

Éditions Soleil Blanc

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Du même auteur : En mal de fleurs, poèmes Société des Écrivains, Paris 2012 À jamais perdu, poèmes Éditions du Madrier, Pailly 2013 Les limbes d’Eve Éditions Soleil Blanc, St-Martin 2017

Tableau de la couverture par Thomas Mustaki© www.thomasmustaki.ch Photographie de l’auteur par Stéphane Mocan©

© Éditions Soleil Blanc – 2018 ISBN 978-2-940605-31-6 Livre n° 132 – mars 2018 www.soleil-blanc.ch – info@soleil-blanc.ch Route du Cotar 3, CH-1969 Suen / St-Martin Mise en page : Atelier Imagin’ - Chalais

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À mon grand-père,

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Brasiers Insouciants La nuit La nuit n’est plus Et ce brasier juste là Insouciant Il m’a fallu du temps Pour l’apercevoir Oh mais alors Comment ce feu Me fait voir le monde ! La nuit n’est plus ! La nuit n’est plus !

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PRÉFACE Sous le titre insolite de « Brasiers Insouciants », Benjamin Jichlinski, jardinier et poète, nous livre un étourdissant bouquet de 62 poèmes. Écrits tantôt dans la langue de Molière, tantôt dans celle de Shakespeare, ses textes plongent leurs racines au plus profond de la terre caillouteuse de son jardin secret. Elle pourrait bien se révéler comme l’un des terreaux fertiles de notre littérature. « Fouillant les tréfonds J’ai souffert les jours. Et j’ai mis à mort le soleil Puis parcouru les nuits Et séduit la lune. » Lilith

En une quête intime et passionnée, l’auteur traverse à coups de phrases hachées et percutantes la jungle des jours et des nuits auxquelles il s’écorche le cœur. « Je grave ton nom Dans les étoiles Et dans la nuit » Condamné

Tel un papillon avide d’espace, mais prisonnier d‘une lumière délétère, le poète se heurte aux murs étroits des mornes conventions où suffoquent les aspirations de son âme... « Papillon de jour La lumière m’entoure Mais j’ai choisi de me cogner À l’obscurité. » Papillon

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Nul vers, nulle rime, mais des cris qui traversent le silence de l’indifférence et dénoncent la gangue vénéneuse édifiée par une société impitoyable qui depuis toujours écrase ses rebelles. Qu’ils se dressent sur une barricade, qu’ils s’avancent derrière un calicot ou qu’ils marchent debout sous la bannière d’un poème. « Le silence des morts Est la musique des vivants » Cimetière Fort d’une pudeur retenue et d’une rage incandescente, il met à nu des morceaux pantelants arrachés à son âme. « Il était une fois une âme Organisée comme une ville Anges, fantômes et démons Y venaient depuis toujours » La Cité Avec en filigrane la quête éperdue, inlassable, déchirante, d’un pur amour qui s’évapore, comme un rêve enchanteur nous quitte au petit jour. « Il est beau de rêver Lorsque le coeur bat Fort comme un tambour. Lorsque le coeur est tout chaud Ô ma muse Comme il me plaît De correspondre Entre tes yeux et la nuit Ou ton sourire Et les nuages d’été. » Où es-tu Mais déjà l’amour, fugace, se dérobe. « Miroir Ô mon beau miroir Quel silence ! L’amour s’éteint Je l’ai vu Dans mes yeux » Fuite 10

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La cruelle absence gèle le cœur de celui qui se découvre dans un reflet trop fidèle. « Le froid est un étau Qui serre, serre… Dis-moi Quels rêves restent-ils À un bloc de glace Que l’hiver contemple ? » Où es-tu « Un flou, une piqûre, Une vague, une brûlure » Réminiscence L’amour est-il donc une île qui s’estompe infiniment à l’horizon et à laquelle on n’aborde jamais ? Le souvenir est-il une brûlure dont chaque aube évoque le feu mort? Mais alors que le poète chancelle, une lueur point là-bas, très loin, imperceptible, ténue, inespérée, inattendue. Qui devient chaleur, lumière, vie, brasier. « Ô ma muse Tu as fait renaître ce cœur Que puis-je faire d’autre Que t’en faire le don ? » Ma Muse (1)

Alors peut naître, enfin, ce chant d’une téméraire allégresse. « La nuit La nuit n’est plus » Simone Collet

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TABLE DES MATIÈRES Préface Au lecteur Le jeu Réminiscence Chanson Right place La cité Monster Un saint At night (1) Mes amies My soul is a single child Lilith Heart’s house Où es-tu ? Seul Appel nocturne Obsession Cimetière Dépendance Fuite Luz Beauté Pensée Retour Bouteille L’ami Cœur Paix Éclat de verre À mon âme Enfance Simple

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Condamné Monstre ? You Ode à liberté At Night (2) À mon grand-père Believe me Ma Muse (1) Emptyness Ma Muse (2) Fucked up love Démangeaison The north Funny world Marchand de Coeur You’re (1) Worlds Destiny Space You’re (2) Trip L’amour des profondeurs Truth Fireworks Papillon Lueur Just one My sun Fable Conclusion Remerciements

53 55 56 57 59 60 62 64 66 67 68 69 70 71 72 74 75 77 79 80 81 83 85 86 87 88 89 90 91 92 95

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Fuite Elle était belle Sa chair douce Ses gestes libres Elle était la nuit Je l’ai vu Dans ses yeux. Un couple s’embrassait Corps enlacés Il souriait Mais s’enfuyait Je l’ai vu Dans ses yeux. Miroir Ô mon beau miroir Quel silence ! L’amour s’éteint Je l’ai vu Dans mes yeux.

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Luz La lumière est là Oh qu’est-ce qu’on s’en fout On boit des gins Le corps endolori L’esprit ouvert Mais la lumière est là. Oh fous-moi la paix ! On titube On croise les tabourets On boit des gins On écoute Éteints Et on boit. Mais la lumière est là ! Elle nous soutient Elle nous relève Elle nous retient. Merde ! On se sépare On s’écarte Elle nous regarde de ses grands yeux On ne la regarde plus Non On reprend un verre.

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Space Everyone is in a quest for space They need it More space More space They are angry They lie at each other They laugh at them They kill for it Not realising that just there There is an empty space Big enough Waiting Nearly nobody ďŹ nds it Such a shame It is so close In their own heads.

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You’re (2) You’re my wings You make me fly So high Even when I hear The hit of summer I don’t feel down You’re my fire You make me burn So warm Even when I drink Whisky on the night I feel cooler You’re my heart You made it So alive And when I think About you You should hear it Booming

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REMERCIEMENTS Merci à ma Samantha, sans qui ce recueil n’aurait jamais vu le jour. Merci à mes proches, pour leur précieux soutien. Merci à Simone Collet, pour ses heures d’écoute poétique et sa préface sensible. Merci à Jean-Marie Brandt, pour ses critiques constructives et ses encouragements répétés. Merci à mes amis, en particulier à Thomas Mustaki et à Stéphane Mocan, pour leur collaboration inspirée. Merci à mon éditeur, Julien, à l’oreille et à la curiosité attentives.

Merci pour finir à tous les lecteurs qui prendront, je l’espère, plaisir à lire ces quelques poèmes.

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