Marie Brulhart
De découverte en découverte Voyages et pèlerinages
Éditions Soleil Blanc
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© Éditions Soleil Blanc – 2018 ISBN 978-2-940605-32-3 Livre no 133 – mars 2018 www.soleil-blanc.ch – info@soleil-blanc.ch Route du Cotar 3, CH-1969 Suen / St-Martin Photo de couverture : la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome © Bernard Bovigny Portrait de l’auteure : © diaprint SA Montage de la couverture : Charlie Design
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Merci à tous mes amis lecteurs de leurs commentaires éclairés : quelques parents, André, Anne, Chantal, Juan Carlos, Philippe, Wladimir.
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TABLE DES MATIÈRES
Vous étiez en Grèce
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Lettre à Marcel
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A Saint-Amarin (du 22 au 29 juillet 2006)
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Sublime Cervin
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En croisière sur le « COSTA LUMINOSA »
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En pèlerinage sur les pas d’Edith Stein (du 18 au 26 août 2012)
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En pèlerinage à Rome (du 22 au 27 octobre 2016)
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VOUS ÉTIEZ EN GRÈCE !
Le 12 juin 2001, deux jours avant la Fête-Dieu, j'ai été invitée à dîner au Centre Ste-Ursule de Fribourg par Sœur Thérèse. Au cours du repas, Sœur Magdalena me demanda quelle personne m'enseignait les mathématiques à l'école secondaire. C'est elle qui me donna la réponse. Elle fit même mieux ; elle alla chercher la professeure en question, Sœur Marie-Claire, qui s'exclama en me voyant : - Vous étiez en Grèce !
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Trente ans s'étaient écoulés, sans se revoir, et ils semblaient pulvérisés d'un coup par cette exclamation. Effectivement, je faisais partie de la troisième classe secondaire de Ste-Ursule qui avait gagné un concours et qui s'était offert, avec le pactole, en été 1971, un voyage en Grèce. (Nous avions obtenu le deuxième prix, soit un montant de 7'000 francs.) Sœur MarieClaire me demanda ensuite quelles autres élèves étaient dans ma classe... Nous avons eu une pensée pour elles et pour sa collègue, Sœur Claire-Loyse, qui était aussi du voyage et qui nous a quittés en 1985 déjà, alors qu'elle était dans sa cinquante-neuvième année.
Le fameux concours en question avait été lancé pour l'année scolaire 1970-1971 par la fabrique Fabromont de Schmitten (FR), spécialisée dans les revêtements de sols. Il était ouvert à toutes les classes des degrés secondaires et secondaires supérieurs du canton de Fribourg. Le titre du concours était : « La Suisse en l'an 2000, telle qu'elle pourrait être et telle que nous la souhaitons ». Un ouvrage portant ce titre et reproduisant entièrement ou partiellement les 52 travaux qui avaient été présentés au concours a été édité par Fabromont, en 1972, à dix mille exemplaires. Il compte 291 pages écrites en petits caractères. Sur sept illustrations qui y sont insérées, trois proviennent de notre étude qui
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LETTRE À MARCEL
Fribourg, le 31 juillet 2004
Bien cher Marcel,
J'ai bien pensé à toi le 6 juin et je t'écris pour te souhaiter beaucoup de bonheur à l’occasion de ton nonantième anniversaire ! Le service divin, l'écriture, la réalisation de vitraux, la peinture et la sculpture, ça conserve ! J'espère que ton esprit charitable continuera
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à faire des heureux, longtemps encore3. Du 19 au 26 juillet 2004, j'ai fait un magnifique pèlerinage en France où j'ai vu entre autres Chartres, Lisieux et Reims. Je me permets de te raconter brièvement ce voyage que tu rêveras de faire un jour peutêtre...
Ce voyage, en train, m'a coûté près de 400 francs (sans compter deux excursions). Pour l’hébergement, la nourriture et les à-côtés, j'ai dépensé environ 600 francs. Les deux premières nuits, j'étais à Rambouillet, chez une amie. Pour y arriver, j'ai parcouru Fribourg/Lausanne en train à deux étages et Lausanne/Paris Gare de Lyon en TGV. De là, j'ai dû passer à Paris Gare Montparnasse. Dans le TGV, j'étais à côté d'une dame qui allait en partie dans cette direction. Elle m'a expliqué que le RER qu'on allait prendre était 3
Marcel (Michellod), né le 6 juin 1914, était chanoine de l’Abbaye de Saint-Maurice. Quand je l’ai rencontré en été 1993, il était curé de Finhaut, depuis 1961. Passionné par les arts en général, il a réalisé des vitraux pour des chapelles valaisannes. Il a reçu plusieurs distinctions dont la médaille d’or de Lutèce, en 1971 et 1973, le prix de la Fondation Henri & Marcelle Gaspoz, en 1993 et la médaille d’or des Lettres françaises, en 1994. Il a reçu pour l’ensemble de son œuvre la médaille d’argent (officier) des « Arts, Sciences es lettres de France », en 1986. Il décédé le 9 novembre 2004.
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A SAINT-AMARIN (DU 22 AU 29 JUILLET 2006)
A Silvia Arlettaz
L'idée de passer des vacances tous ensemble, parents, enfants et petits-enfants, germa dans l'esprit de ma sœur Rachel qui se chargea de nous consulter à ce sujet et d'entreprendre des démarches pour trouver un logement capable de recevoir seize personnes. Elle passa par www.homelidays.com et introduisit des mots-clefs : le
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lieu (l'Alsace), les dates de séjour (du 22 au 29 juillet 2006), le nombre de personnes (16), l'équipement (piscine), etc. C'est ainsi qu'elle obtint l'adresse www.regisland.com. Elle nous la communiqua et nous pûmes découvrir la Villa Gentiane, 4 étoiles, équipée pour 17 personnes. En octobre 2005, nous avons versé des arrhes pour un montant de CHF 120.- chacun, soit CHF 1'920.-. Cette somme correspondait à la moitié de la location de ce paradis, sans compter les charges (électricité, nettoyage, taxes de séjour, etc.). Le déplacement jusqu'à Saint-Amarin s'est effectué en voiture, à raison de quatre véhicules de quatre personnes : les parents/grands-parents, Antoine (77 ans) et Denise (75 ans) avec l'aînée de leurs enfants et l'auteure de ces lignes Marie (51 ans) et la septième et dernière Christine (38 ans) ; le second Dominique (49 ans) avec sa femme Rosanna (42 ans) et leurs deux ados chéris, Rébecca (16 ans) et Rémi (13 ans) ; la cinquième Véronique (45 ans) avec son mari Philippe (46 ans) et leurs deux fils adoptifs, Samuel (14 ans) et Quentin (12 ans) ; la sixième Rachel (40 ans) avec son mari Jean-Damien (46 ans) et leurs deux amours, Diane (16 ans) et Arnaud (9 ans). Le quatrième Jo (47 ans) était absent. Quant au troisième, François (né en 1958), il est décédé accidentellement en 1967 à l’âge de 9 ans. Samedi 22 juillet, jour du départ, nous sommes allés jusqu'à Bâle par l'autoroute, chacun selon son rythme
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SUBLIME CERVIN
A mon père, pour ses huitante ans
Selon Le Petit Robert 2009, « sublime » signifie « ce qui est très haut, dans la hiérarchie des valeurs (morales, esthétiques), qui mérite l’admiration ». D’autres adjectifs pourraient qualifier le Cervin (das Matterhorn en allemand), ce triangle de roche, de neige et de glace, mais celui que j’ai retenu le place peut-être au-dessus de tout dans le choix des panoramas qu’offrent les Alpes suisses.
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Je l’ai vu pratiquement à toutes les heures du jour et de la nuit, tantôt enrubanné de nuages sur son flanc est (arête de Furggen), tantôt sur son flanc ouest (arête de Zmutt), tantôt encapuchonné, tantôt voilé par endroits, tantôt plus clair que la pénombre, tantôt plus foncé que la nuit, tantôt se reflétant dans des lacs, tantôt très net dans le ciel le plus bleu qu’on puisse imaginer. Vraiment, le Créateur mérite des applaudissements ! Mon père aussi l’a observé souvent et il ne s’en lasse jamais. Il a même poussé l’exploit, à septante-cinq ans, alors qu’il ne faisait que rarement des excursions en montagne, d’aller jusqu’à la cabane du Hörnli, située à 3 260 m d’altitude, sur l’arête nord du Cervin, qui lui culmine à 4 478 m environ. Par endroits, le chemin était pourtant recouvert de neige dure et de glace, mais cela ne l’a pas fait renoncer à son but. Dans son agenda, le 17 septembre 2004, il a noté qu’il y avait dans le vide, arrimés à la paroi de rocher, un long escalier en fer, puis une longue passerelle en fer, pour ensuite retrouver le chemin, sur terre ferme. Il relevait encore qu’il y avait de nombreux et longs câbles et cordes fixés au rocher, que la descente était encore plus pénible et plus dangereuse que la montée. En regardant en bas, il voyait, à la verticale, les chemins par où il allait repasser. « Incroyable ! ». Nous n’allons pas manquer de relater la première ascension du Cervin. Il faudra dix-huit essais avant
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EN CROISIÈRE SUR LE « COSTA LUMINOSA »
A l’att. d’Anne, en la remerciant mille fois de m’avoir offert cette croisière et fait découvrir le monde Costa.
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Tout le monde a dans l’esprit l’accident survenu au « Costa Concordia », le 13 janvier 2012, non loin de l’île du Giglio. Le commandant voulait saluer de manière ostentatoire ses habitants. Son bateau de croisière a alors heurté un récif et s’est échoué à un jet de pierre de la terre ferme. Il y avait quatre mille deux cents personnes à bord dont trente-deux trouvèrent la mort. Cette île montagneuse s’étend sur 24 km2. Elle est située dans la mer Tyrrhénienne, au large, entre Rome et Livourne. Il paraît que près de mille curieux débarquent chaque jour pour se prendre en photo devant l’épave. Le renflouage a débuté. L’été prochain, l’épave, qui mesure 290 mètres de long, ne sera plus qu’un souvenir. Il restera une plaque commémorative déposée à vingt-cinq mètres de profondeur, là où le navire a heurté le récif et en souvenir des trente-deux victimes décédées dans la catastrophe. Un autre souvenir hante les esprits : le naufrage du « Titanic » que l’on évoque souvent cette année car il a eu lieu en 1912 (dans la nuit du 14 au 15 avril) : cela fait donc cent ans ! Ce paquebot britannique suivait un itinéraire risqué dans le but de remporter le ruban bleu qui récompensait la traversée la plus rapide de l’Atlantique Nord. Le « Titanic », alors le plus grand transatlantique au monde, heurta un iceberg au sud de Terre-Neuve et sombra, entraînant la mort d’environ mille cinq cents personnes.
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EN PÈLERINAGE SUR LES PAS D’EDITH STEIN (DU 18 AU 26 AOÛT 2012)
Un joli descriptif bleu annonçait ce pèlerinage sur les pas d’Edith Stein dans l’église des Carmes de Fribourg où j’allais à la messe. Je lus le parcours proposé : Fribourg (CH) – Salzbourg – Vienne – Wadowice – Auschwitz – Cracovie – :URFáDZ %UHVODX – Riesengebirge – Beuron – Fribourg (CH). Cette succession de lieux m’enchantait, à l’exception d’Auschwitz… Ce
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voyage était organisé par Frère Christof, o.c.d., qui venait de terminer une thèse sur Edith Stein. Une ancienne rectrice du Collège Ste-Croix de Fribourg, Annemarie Schobinger, était co-organisatrice. Trois ans plus tôt, un pèlerinage avait déjà été organisé par les mêmes personnes à travers l’Allemagne et la Hollande : Fribourg (CH) – Göttingen – Münster – Cologne – Echt – Spire – Bad Bergzabern – Freiburg im Breisgau (D) – Fribourg (CH). Le 10 mai 2012, je m’inscrivais auprès d’Annemarie Schobinger. Elle m’a dit que j’étais la vingt-deuxième. Au total, nous fûmes trente-deux pèlerins, en comptant le chauffeur. Une séance d’information rassemblant une douzaine de personnes eut lieu le 17 juillet 2012 à Montrevers 29, dans la salle Edith Stein des Carmes de Fribourg. On nous remit une liste des participants. J’observai que vingt-deux personnes venaient de la Suisse romande, trois de la Suisse allemande et sept de la France. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que mon premier petit ami et sa femme faisaient partie du voyage ! Son nom, Soom, n’était pas courant et je savais qu’il s’était établi à Genève. Un petit doute subsistait toutefois… Parmi les pèlerins, il y avait également deux membres de l’OCDS (Ordre des Carmes Déchaux Séculier) : Emmanuel French, de Lausanne, qui m’a dit que chaque
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PÈLERINAGE À ROME (DU 22 AU 27 OCTOBRE 2016)
Introduction J’ai eu la chance de participer au pèlerinage diocésain à Rome dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde, du 22 au 27 octobre 2016. Une tante qui a nonante-neuf ans m’a demandé de lui raconter mon séjour. Je le fais par écrit en pensant qu’il sera lu avec intérêt par celles et ceux qui ont voyagé avec moi et qu’il pourra servir de guide pour de futurs pèlerins, dont la petite-fille d’une amie de Marly, future confirmande, dans la ville de ROMA/AMOR.
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La veille du départ, j’ai composé le numéro de téléphone du réveil automatique suivi de l’heure de réveil à quatre chiffres (0700). Ainsi, mon téléphone allait sonner à 7 heures le lendemain et je n’avais plus la crainte de ne pas me réveiller à temps ! De plus, juste après la sonnerie du téléphone, j’ai eu un appel de ma sœur Christine et de ma mère… Le samedi 22 octobre 2016, jour du départ, j’ai pris le bus à l’arrêt Bourgknecht. A la station suivante, un ancien enseignant de religion au C.O. monta dans le bus. Je lui donnai une petite tape sur l’épaule : il ne m’avait pas reconnue avec mon chapeau ! Surprise : il participait aussi au pèlerinage ! A la gare de Fribourg, il s’est éclipsé en parlant de lettre... J’ai consommé un café et deux croissants en attendant le train qui m’emmènerait en une heure et demie à GenèveAéroport, le terminus de la ligne ferroviaire. Vers Nyon, une voix annonça que le train avait sept, huit minutes de retard… J’ai pensé à Elisabeth qui voulait partir une demi-heure après moi. Est-ce que le retard augmenterait ? Arriverait-elle à temps ? Nous devions être au plus tard à 11 heures dans le hall de départ de l’aéroport. Le trajet à pied a été long pour arriver à l’embarquement (check-in). Il fallait rejoindre, avant, le comptoir de l’agence BIPEL, abrégé de « pèlerinage biblique ». Les personnes à cet accueil portaient des doudounes par-dessus leur T-shirt, car la température extérieure était proche de 0ºC. Elles nous donnèrent une
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