Situation Aquitaine

Page 1

tion Situa

8e

AQ U I TA I N E

Dossier d’information économique sectorielle ou thématique

JEUDI 22

SEPTEMBRE

2011

THÉÂTRE DES QUATRE SAISONS À GRADIGNAN

ÉDITO

Compétition mondiale, coopérations locales :

QUELLES DYNAMIQUES POUR LES ENTREPRISES ET LES TERRITOIRES D’AQUITAINE ? L’AQUITAINE, QUELLE ECONOMIE POUR DEMAIN ? Le 22 septembre 2011, les trois chambres consulaires régionales (commerce et industrie, agriculture et artisanat), le Conseil régional d’Aquitaine et l’Etat ont organisé la 8e Journée de l’Economie Aquitaine sur le thème de « compétition mondiale, coopérations locales ». Cette Journée, qui a rassemblé 500 acteurs du développement économique régional, a permis avant tout de favoriser le partage d’expériences et la réflexion pour apporter des réponses efficaces, réalistes et cohérentes sur ce thème, en phase avec les attentes des entreprises de la région Aquitaine. Les débats ont montré que, dans un contexte international marqué par la crise, l’Aquitaine, grâce à son attractivité, ses ressources naturelles, ses pôles de compétences et sa grande diversité sectorielle, dispose d’importantes ressources, qui lui permettent de s’inscrire dans cette compétition mondiale. Mutualiser, travailler plus efficacement en réseau, nouer des alliances, mettre en place des coopérations locales, régionales, voire internationales, à travers notamment les pôles de compétitivité, les clusters, les pôles d’excellence rurale, les regroupements d’entreprises, … font partie des solutions apportées par les entreprises et les territoires régionaux pour relever ces défis. Les coopérations entre l’ensemble des acteurs économiques locaux pour gagner en taille critique et appréhender les marchés en partageant les coûts et les risques sont un levier de croissance et de performance de l’ensemble du tissu économique ; elles permettent une synergie profitable à tous. Les Chambres de commerce et d’industrie, d’agriculture, d’artisanat et de métiers, aux côtés de l’Etat et de la Région, se sont d’ores et déjà engagés dans cette dynamique pour favoriser les relations entre les entreprises, au service de la compétitivité et du développement économique régional.

Journée organisée par :

Les trois Chambres consulaires de région (commerce et industrie, agriculture, métiers et artisanat) ont mené un travail de diagnostic de l’économie de l’Aquitaine. L’objectif est d’identifier les forces et les faiblesses de l’économie régionale afin de définir des axes statégiques forts, répondant aux besoins des territoires et des entreprises Aquitaine, en valorisant leurs spécificités. Un potentiel attractif malgré des fragilités… L’Aquitaine est attractive pour les populations. Elle l’est également pour les entreprises. Cela lui permet de sauvegarder et créer des emplois. 6e région française pour le PIB, l’Aquitaine se caractérise par la coexistence d’une agriculture forte, d’industries de pointe et traditionnelles ainsi que d’activités artisanales diversifiées. FORCES Les ressources naturelles Les grands pôles de compétence L’attractivité La diversité des activités économiques

FAIBLESSES Le déséquilibre démographique Les infrastructures de transport La diversification des exports La qualification insuffisante

…confronté aux opportunités et menaces de l’environnement global OPPORTUNITES L’économie de la connaissance L’économie verte L’économie de proximité La croissance des pays émergents

MENACES La concurrence des pays émergents La crise européenne La hausse des prix de l’énergie Les finances publiques

Les défis pour demain En croisant les opportunités / menaces avec les forces/faiblesses de l’Aquitaine, quatre enjeux majeurs se dessinent : • renforcer l’attractivité, • accroître la diversité économique pour augmenter la résilience du territoire vis-à-vis des chocs économiques, • résoudre le problème de compétences notamment lié à la taille critique insuffisante des entreprises aquitaines, • savoir s’adapter aux nouvelles donnes de l’économie. Cela passe par des coopérations, des mutualisations infra régionales, inter régionales, et même au plan international. La CCIR Aquitaine a réalisé un diagnostic de l’économie régionale, « L’Aquitaine, quelle économie pour demain » afin de mesurer le potentiel de l’Aquitaine pour faire face aux mutations socio-économiques des cinq prochaines années. Ce diagnostic a été élaboré à partir d’un outil d’analyse économique et de positionnement, « le Carnet de notes de l’économie aquitaine ». Cet outil a permis d’identifier 9 indicateurs fondamentaux qui sont des axes de surveillance, pour les acteurs économiques aquitains. Retrouvez ces publications sur www.aquieco.com


L’Aquitaine dans un environnement global Paroles La 8e Journée de l’Economie Aquitaine a permis de situer la région dans un environnement global avec des regards sur le monde présentés par Jean-Christophe VICTOR, directeur du LEPAC (Laboratoire d’Etudes Prospectives et d’Analyses Cartographiques), puis par Pascal BONIFACE, directeur de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques). Ces deux intervenants ont livré des éléments dont les acteurs de l’économie doivent bien tenir compte, et évoquent le cadre international dans lequel le monde de l’entreprise et les décideurs économiques interagissent.

de grands témoins

« LES FUTURS DU MONDE, OU LES PARAMÈTRES DU CHANGEMENT » Jean-Christophe VICTOR, a mis en perspective des évènements mondiaux et leurs conséquences selon cinq grands enjeux : La démographie. Au 20e siècle, l’amélioration de l’hygiène publique, l’augmentation du taux de scolarisation ont permis une forte croissance démographique. Au 21e siècle, la croissance se poursuit mais plus lentement. L’espérance de vie augmentant, on assiste à un vieillissement de la population : 20 % de la population a plus 60 ans, ce qui entraine un nécessaire développement des services à la personne, des services de santé, etc. Les mobilités. En Aquitaine, le solde migratoire important explique la croissance démographique. Le PIB mondial est en croissance constante essentiellement du fait de la fluidification du commerce et des spéculations financières. On assiste à une croissance des inégalités entre les pays mais les écarts se creusent aussi au sein d’un même pays. La mégalopolisation. En 1950, la population urbaine représentait 720 millions de personnes. Ce chiffre atteint 2,5 milliards en 2010. Ce phénomène implique de nouvelles problématiques comme l’approvisionnement énergétique, le traitement des déchets, la sécurité, etc. L’enjeu est de mener cette évolution vers un urbanisme durable. La révolution numérique. Dans le monde, les utilisateurs d’Internet suivent une forte progression depuis ces dix dernières années. La contribution de ce secteur à la croissance économique française (et régionale) est en augmentation entre 2004 et 2010. La répartition des utilisateurs de nouvelles technologies est inégale. Proportionnellement, les utilisateurs de réseau sociaux sont plus nombreux dans les pays occidentaux qu’en Asie.

En conclusion, il existe trois principaux paramètres de changements : - le basculement du monde vers les pays de l’Est de la planète, poussé par la croissance démographique et les taux de croissance élevés. - l’évolution des comportements et des mentalités pour sortir des schémas occidentaux et péri-occidentaux. - la nécessité de se tourner vers des énergies renouvelables. « Ce sont les grands paramètres de changement qu’il faut prendre en compte et que l’on peut appliquer à la région Aquitaine. (…) Nous avons des atouts, il ne faut pas en avoir peur ». Jean-Christophe VICTOR, directeur du LEPAC.

La demande énergétique. Elle est en constante augmentation. Depuis 1987, les émissions de gaz à effet de serre dépassent la capacité de régénération de la planète, d’où la nécessité de se tourner vers des énergies non carbonées. L’Aquitaine a un rôle important à jouer en exploitant ses potentiels en la matière : ensoleillement, sylviculture, etc.

ORDRE MONDIAL ET MUTATIONS STRATÉGIQUES Pascal BONIFACE décrit un monde en recomposition qui n’est « ni tout à fait le même ni tout à fait un autre ». La concurrence mondiale est opportune, grâce à l’attractivité des territoires. Or l’attractivité territoriale est de la responsabilité des acteurs locaux. C’est donc du local que dépendent les performances à tous les niveaux.

2

« La question du territoire dans un monde globalisé est redevenue centrale. Selon que le territoire soit aménagé ou non, rendu attractif ou non, il y aura réussite ou non. Mais ce sont les hommes et les femmes qui vivent sur le territoire qui font l’attractivité ». Pascal BONIFACE, directeur de l’IRIS.


La coopération locale en Aquitaine Les organismes initiateurs de cette 8e JEA ont souhaité : - Nourrir le débat national sur le thème de la compétition mondialisée entre les entreprises, - Etre à l’écoute des initiatives régionales sur ce sujet, - Faire émerger des propositions susceptibles de renforcer la compétitivité de l’Aquitaine non seulement à travers les ressources de l’entreprise, mais également via les modes de gouvernance du territoire aquitain, - Répondre aux attentes des entreprises et de la société civile, parties prenantes de la réussite de tout nouveau modèle économique, - Accompagner les acteurs dans l’évolution et la coopération avec comme objectifs l’innovation et la compétitivité. A l’occasion de cette Journée de l’Economie Aquitaine, les organisateurs ont recensé les différentes formes de coopération existantes dans la région. Ce travail a montré le dynamisme de l’Aquitaine en la matière. Quatre ateliers de travail ont été organisés sur les thématiques suivantes : ➡ Quelles sont les conditions de la réussite des territoires aquitains dans une économie mondialisée ? ➡ Quel terreau pour faire germer les coopérations locales ? ➡ Alliances et coopérations favorisent-elles une compétitivité pour conquérir de nouveaux marchés ? ➡ Quelle organisation sociale innovante et quel management des ressources humaines pour une coopération performante ? Ateliers de travail en « ruche » Les organisateurs de la 8e Journée de l’Économie Aquitaine ont souhaité que les quatre ateliers soient participatifs. Ces derniers se composaient chacun de plusieurs groupes de dix personnes qui menaient en même temps une réflexion sur le thème défini par l’atelier selon trois axes : - Enjeux, - Prospectives et propositions, - Mise en oeuvre. Le résultat des réflexions menées au sein de chaque atelier a ensuite été exposé à l’ensemble des participants. Cela a permis d’identifier les points forts et les points faibles de la région et de proposer des pistes pour accroître le dynamisme et le rayonnement du territoire aquitain.

ENJEUX Une région forte et attractive Au cours des différents ateliers, l’attractivité de la région Aquitaine a été démontrée : Une démographie positive sur un territoire traditionnellement attractif, Des filières fortes (aéronautique, chimie, agroalimentaire, etc.) organisées en pôles de compétitivité ou en clusters, Un potentiel humain et technologique important, Un esprit de coopération développé dans les entreprises, Un pôle universitaire dynamique, Une volonté politique locale forte pour accroître les partenariats et le développement de la région. Des fragilités à améliorer Le travail en atelier a permis d’identifier quelques fragilités régionales : La multiplicité des partenaires et des dispositifs induit un manque de lisibilité pour les entreprises, Le manque de professionnalisme dans les modes de coopération existants, L’atomisation des entreprises, Le manque de communication / valorisation des atouts et des spécificités de la région, Le déficit de coordination des actions lié à l’hétérogénéité des territoires aquitains.

3

Ateliers de travail en « ruche »


Ateliers de travail PROSPECTIVE ET PROPOSITIONS

en « ruche »

Des pistes pour accroître les coopérations Pour accroître les coopérations sur le territoire aquitain, ont été mis en exergue les défis liés à l’aménagement du territoire : développement des infrastructures numériques, ferroviaires, routières ainsi que les thèmes du logement, de l’emploi et de l’urbanisme. Si ces défis sont une condition nécessaire, les efforts doivent porter également sur l’innovation et les secteurs moteurs de l’économie régionale. Il est nécessaire d’accepter et d’assumer une certaine prise de risque pour que l’Aquitaine développe son économie autour de secteurs d’avenir. Le travail collaboratif n’est pas instinctif mais l’ensemble des acteurs de l’économie doit suivre cette voie pour accroître la compétitivité régionale.

QUELLE MISE EN ŒUVRE ET QUELS MOYENS ? Pour mettre en oeuvre les pistes d’actions évoquées dans les ateliers, les participants ont proposé différents outils ou procédés : Cartographier les compétences de la région, Accroître le dialogue au sein des entreprises et entre les acteurs économiques locaux, Développer les formations continues, Renforcer les organisations mutualisées, Améliorer l’action publique en matière de coordination, de partage de compétence, pour la rendre plus efficace.

« D’après les réflexions menées en ateliers, les aquitains semblent avoir pris conscience des potentialités et des insuffisances de la région pour aller de l’avant. » Parmi les propositions émises par les participants aux ateliers, est ressortie l’idée que « tout en continuant à accompagner l’innovation dans les secteurs traditionnels, il faut travailler à prioriser les créneaux porteurs comme l’économie verte. Il faut accepter et assumer la prise de risque collectivement ».

La coopération passe par une véritable volonté de s’associer que seuls les hommes présents sur les territoires peuvent impulser. Les priorités pour les entreprises d’Aquitaine sont : l’économie verte, une offre de formation plus claire et un renforcement de la mutualisation.

« La coopération active passe d’abord par les femmes et les hommes des territoires. C’est par eux que doit passer une réelle volonté de coopérer, afin que ceux qui en ont les moyens entraînent les autres et que tout le monde s’engage de manière résolue et volontaire au service d’une compétitivité conquérante ». Xavier ROLAND-BILLECART, Directeur régional de la Caisse des Dépôts et Consignations, rapporteur des ateliers en ruche.

4


TABLE RONDE 1 Les atouts intrinsèques de la région (historiques, sociologiques, géographiques, culturels, etc.) et les opportunités pour coopérer « Il faut exploiter nos atouts mais c’est en agissant sur nos faiblesses que l’on pourra s’améliorer. La capacité de développer l’Aquitaine est une question de volonté. C’est aux acteurs économiques de faire preuve d’audace pour aller chercher les marchés ». Jean-François CLÉDEL, Président d’INGELIANCE, Président du MEDEF Gironde, de la commission Industrie de la CCI de Bordeaux et membre de la CCIR Aquitaine. « Les problématiques de développement et donc de coopération reposent avant tout sur les Hommes. Il faut mettre en évidence cette capacité d’entrepreneur qu’ont les chefs d’entreprise. L’Homme est au coeur du développement économique ». Guy CHATEAU, Directeur Général du Crédit Agricole d’Aquitaine. Exemple du cluster « AQUI O thermes », dans le domaine du thermalisme : selon Gilbert PONTEINS, Président de ce cluster, « ce cluster vise à sauvegarder le thermalisme, reprendre le chemin de l’association, du contact et de la recherche. Le thermalisme doit aller vers l’innovation en regroupant au sein du cluster toutes les compétences existantes ». Exemple du cluster « Eskal Eureka », dans le domaine du BTP : selon Dominique LEFAIVRE, Directeur de ce cluster, le BTP est le premier secteur visé par les règlementations environnementales. Le Grenelle de l’environnement impose aux entreprises du secteur un chemin à suivre, fait de mutations environnementales, énergétiques, technologiques et organisationnelles. « Par rapport à ce contexte, il faut s’adapter et faire face à une concurrence de plus en plus aigue ». (…) Il s’agît de trouver des astuces qui font que chacun gagne du temps parce qu’il est inscrit dans une dynamique de partage, dans le cadre de projets collectifs ». Selon Alain BONAMY de la Fédération Française des Coopératives et Groupements d’Artisans, « le contexte de globalisation des marchés implique l’arrivée de « nouveaux entrants » qui obligent les artisans à organiser leur offre et maîtriser leur approvisionnement. (…) Il y a nécessité de mutualiser les moyens, les investissements. Il faut « peser sans grossir » c’est-à-dire peser sur le marché sans se concentrer et en maintenant un tissu de petites entreprises compétitives ».

TABLE RONDE 2 Les filières stratégiques et les projets d’alliance à l’échelle des euro-régions Selon Serge BOSCHER, Directeur Général de l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII), la France est un territoire plutôt attractif. L’Aquitaine est la 7e région française en termes d’investissements internationaux. Le facteur déterminant de cette attractivité est lié à « un écosystème lisible en termes de compétences ». L’étude de l’AFII démontre que les premiers investisseurs en France sont les Allemands. C’est ce dont témoigne Detlef TERZENBACH de l’agence de développement économique du Land de Hesse, qui évoque un rapprochement des régions européennes. Pourtant, si les coopérations fonctionnent bel et bien aux plans culturel et universitaire, ce n’est pas encore le cas sur le plan économique. Ces propos sont confirmés par Miguel Angel CRESPO, du gouvernement du Pays Basque Espagnol qui souligne ces difficultés inhérentes aux coopérations entre régions frontalières : « Il existe des barrières culturelles : les mentalités ». Il faut pousser l’enseignement du français en pays basque espagnol, ce qui est du ressort du gouvernement basque. Jean-Louis BLOUIN, président du pôle de compétitivité ALPhA Route des Lasers, donne un éclairage sur la façon de faire germer les coopérations. Rien ne doit être imposé. La coopération est naturelle et réussie si on a des projets et si « la démarche est bottom/up ». Patrice ROCHÉ, Directeur du pôle de compétitivité AGRIMIP Innovation, estime que les hommes et les femmes sont au centre de tout projet d’innovation. L’Aquitaine dispose d’un atout indéniable : la recherche publique et « la fertilisation » entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise. Les acteurs économiques de la région doivent se concentrer sur les capacités et les atouts du territoire. Tous mettent en avant le caractère de long terme que comporte la mise en place de ces groupements et alliances ainsi que la difficulté inhérente à les mettre en place. « Le sujet est trop nouveau » concluera Detlef TERZENBACH. Pourtant le succès est de mise.

5


De gauche à droite : Bernard ARTIGUES, vice-président de la Chambre régionale d’agriculture Aquitaine ; Yves PETITJEAN, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Aquitaine ; Patrick STEFANINI, Préfet de la Région Aquitaine ; Laurent COURBU, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de région Aquitaine ; Alain ROUSSET, Président du Conseil régional d’Aquitaine.

« En Aquitaine, on ne réussira que si l’on est capable de surmonter, de magnifier nos différences. Prenons conscience de nos forces, de nos limites, et ce, sans opposer nos territoires. On va réussir à développer notre économie aquitaine si au lieu d’opposer nos différences, on est capables de s’unir. (…) Par ailleurs, nous devons être capable d’ouvrir nos portes vers nos voisins d’Euskadi : il faut dynamiser nos relations pour faire en sorte que l’Eurorégion se réalise ». Laurent COURBU, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de région Aquitaine. « Pour les agriculteurs, la coopération est dans les gênes. Si l’agriculture a réussi le grand challenge de la transformation au 20e siècle pour nourrir les populations et va réussir celui du 21e siècle, c’est en partie grâce à cette culture de la

coopération. (…) On ne pourra faire de l’Aquitaine une grande force que s’il y a unité entre l’ensemble des acteurs ». Bernard ARTIGUES, vice-président de la Chambre régionale d’agriculture Aquitaine. « Revenir aux fondamentaux, au plus près de l’entreprise, l’écouter, venir lui donner l’information, c’est cette problématique qui va être mise en place avec la région Aquitaine. Revenir aux fondamentaux c’est se re-préoccuper de l’avenir de l’entreprise artisanale. (…) Les artisans se regroupent pour acheter et travailler ensemble. Nous sommes inventifs et le nombre de coopératives dans l’artisanat ne cesse de croître, notamment dans les départements du sud de l’Aquitaine ». Yves PETITJEAN, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Aquitaine.

« Ce qui importe aujourd’hui, c’est de faire dialoguer le monde de l’entreprise, le monde de la formation et celui de la recherche. C’est de faire que les acteurs territoriaux puissent « s’auto fertiliser ». (…) Sur le plan agricole et agroalimentaire, le système coopératif en Aquitaine est l’un des plus importants de France avec quatre grandes coopératives. Dans le domaine industriel, il existe plus de 20 clusters dans la région. On est engagés dans une voie où la coopération territoriale est enrichissante ». Alain ROUSSET, Président du Conseil régional d’Aquitaine.

Patrick STEFANINI, Préfet de la Région Aquitaine, précise que « beaucoup de choses positives se passent déjà en Aquitaine en matière de coopération locale mais nous avons encore des marges de progrès. » Après avoir présenté des exemples de coopération dans les domaines de l’emploi, de la formation, des infrastructures ou de l’export, le Préfet de Région Aquitaine présente la proposition de l’Etat de mettre en place une directive territoriale d’aménagement et de développement durable avec l’ensemble des partenaires locaux. Selon lui, « l’Etat cherche à stimuler tous les acteurs pour que, main dans la main, en Aquitaine, on essaie de réfléchir à 15 ans, à 20 ans, à 30 ans aux enjeux du développement durable. » En partenariat avec :

Retrouvez l’ensemble des actes sur les sites internet : www.journeedeleconomie.com www.aquieco.com

Directeurs de la publication : Laurent COURBU - Dominique GRACIET - Yves PETITJEAN - Contact : CCIR 05 56 11 94 94 :contact@aquitaine.cci.fr / IMPRIMERIE MCI - 05 57 97 32 12

Les engagements du réseau consulaire, de l’État et du Conseil régional


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.