Le Sous-bock #2 by EFGH

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atelier de création graphique

editoréal

Tranquille, pénard, accoudé au comptoir, vous patientez tant bien que mal en attendant l’arrivée de votre RDV. Accoutumé à ce laps de temps, depuis que la ponctualité a laissé place à la texto-politesse : « j’arrive ! :-) ». Pluie, école, klaxons, collègues de boulot… faites sauter le bouchon ! Reprenez donc une dose de notre cher Sous-bock, remède efficace contre la grisaille automnale ! Alors que les peaux mortes se ramassent à la pelle, ce numéro « ambrée » vient soulager les nostalgiques aigris. « Haaa ! C’était bien les vacances ! Et si c’était ça la vraie vie… ». Nous, nous en sommes persuadés ; et vous ?

Quoi ma gueule !

Premier bistro du tiécar dans lequel on a atteri. On venait d’emménager dans le 18e et on nous avez dit que plusieurs films avaient été tournés là-bas. Plus d’une vingtaine de longs-métrages dont Les Ripoux, La Petite Voleuse… et plus récemment Inglorious Basterds, dédiou ! Bref, fallait aller voir ça, et franchement, le décor en vallait vraiment la peine, le serveur tout autant ! Au comptoir avec nos deux binouses, j’entends le barman demander à son accolyte de couper du pain. Nous reconnaissons direct ce chaleureux et réconfortant «paing !» du

sud qui a bercé notre enfance ! Nous entamons donc la blaguette avec Val, diminutif de Valérian, toulousain qui a quitté depuis longtemps son païs et qui s’est fait happer par l’autre côté du zinc parigot. Pour tout dire, on pensait que c’était le boss tellement le gars semble maîtriser l’affaire entre deux blagues cochonnes ! Et oui, car si on aime Valoche, c’est pour son trait de caractère qu’il a sans doute hérité du sud, un don pour exceller dans l’humour gras et provocateur qui nous a bien fait nous poiler pendant trois ans ! Big up !

culture - biture

Alors reprenons ! La technique utilisée pour faire les sous-bocks, c’est quoi déjà ?! Oui, c’est ça, le moulage-pressage de pâte de bois qui est ensuite imprimée selon le procédé de la typographie (avec des matrices ou clichés en relief). Vous y êtes ?! Avant la grande guerre, en France, le sous-bock est essentiellement rond et présente quasi systématiquement : le nom de la brasserie, la marque, sa zone géographique et son logo central. La binouse commence a être appréciée auprès des consommateurs, mais la seconde guerre mondiale casse le business. Les imprimeries sont fermées, l’usage du

Perle ou de La Meuse éditent entre 1950 et 1970 plus de 40 sous-bocks différents. C’est un super moyen de se faire mousser mais aussi de protéger les brasseries locales et d’insister sur les qualités nutritives et gustatives des bières produites en Alsace et en Lorraine, face à la concurrence européenne. Les graphistes s’emparent aussi du cartonbière ; finie la composition classique avec une simple géométrie axiale, on se lâche dans les styles graphiques. On n’hésite pas à mettre de l’humour, et ce bout de carton deviendra le support idéal pour faire de la communication visuelle populaire à grande échelle. La suite au prochain apéro.

* cervalobélophilie = collectionner les étiquettes de bière et/ou les sous-bocks - sources : www.lesousbockfrancais.fr

français est interdit en Alsace/Moselle (là où l’on fabrique le plus de bières et de sous-bocks…), la destruction et la spoliation de cartonneries fragilisent tout un secteur qui faisait vivre brasseurs, cartonniers, imprimeurs… Certains comme Leibenguth ou Lenig arrêtent totalement la production du petit support éponge cartonné. Mais sursaut! La guerre est finie et après 1945 la consommation de bière reprend de l’allure (on se demande bien pourquoi…?!), et favorise par conséquent le déploiement du sousbock. Les brasseries qui se remettent à flots re-cartonnent avec leur versions personnalisées. Les brasseries de La

brĂ¨ve

chanson(pas)nette

Tous les jours on retourne la scène Juste fauve au milieu de l’arène On ne renonce pas, on essaye De regarder droit dans le soleil Et ton coeur au labour de lumière Quand l’amour revient à la poussière On ne se console pas, on s’enraye Mais on regarde droit dans le soleil À la croisée des âmes sans sommeil L’enfer est myope autant que le ciel

On t’avait dit que tout se paye Regarde bien droit dans le soleil Tourne, tourne la Terre Tout se dissout dans la lumière L’acier et les ombres qui marchent À tes côtés Dans le parfum des nuits sans pareil Et l’éclat des corps qui s’émerveillent Ses lèvres avaient un gout de miel

On regardait droit dans le soleil Les serments se dispersent dans l’air Et les mots qui retombent à l’envers On ne sait plus comment ça s’épelle Regarder droit dans le soleil Tourne, tourne la Terre Tout se dissout dans la lumière

L’acier et les ombres qui marchent À tes côtés Assiégé par le chant des sirènes Sentinelle au milieu de la plaine Le tranchant de l’oeil en éveil Pour regarder droit dans le soleil

Droit dans le soleil - 2013 Universal Music Division Barclay

Bien dit jacky

" Si le gouvernement créait un impôt sur la connerie, il serait tout de suite autosuffisant ."

Moi jeu

La Féline - 20e La Miroiterie - 20e Péniche Antipode - 19e La Mécanique ondulatoire - 11e La Barrique - 10e La Timbale - 18e Mains d’œuvres - Saint-Ouen Le Picolo - Saint-Ouen Bar des Sports - Montreuil Et bien d’autres ! Suite au prochain apéro.

Le Maquis - 18e La Renaissance - 18e Le Petit Ornano - 18e Le Sully - 10e L’Autobus - 11e Le Sous-Bock - 1er La Chope du Château Rouge - 18e Le Point Bar - 18e La Fourmi - 18e La Laverie - 20e

2013. Ne pas se jeter sur la voie publique ! Vente et reproduction formellement interdites.

pour boire