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INTERVIEW

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SUR LES VAGUES, SUR LA PLANCHE…

Rencontre avec Alain Marhic

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2021 marque le dixième anniversaire de la toute première montre, développée par MARCH LA.B : l’AM1. L’occasion pour son cofondateur Alain Marhic de faire le bilan.

»À 52 ans, cet entrepreneur aux allures de dandy a déjà vécu plusieurs vies : mannequin, surfeur, moniteur de voile, chef de produit puis manageur chez Quiksilver… Lunettes vintage à verres fumés et cravate en tricot de laine, l’homme, incarne merveilleusement le créneau horloger qu’il souhaite conquérir. Des montres rétros à des prix accessibles, et un leitmotiv chromatique : le vert-espoir que l’on retrouve au grès des collections. Vert comme le mois de mars qui a vu naître tous les hommes de sa famille. MARCH pour Marhic, Mage, et Chatel, les initiales de fondateurs de la marque. L.A pour Los Angeles où vit Jérôme Mage, directeur du design de la maison, et B comme Biarritz où tout a commencé…

J’AI DIX ANS Daniel Gérard : Bonjour Alain Marhic, avez-vous prévu une édition anniversaire de l’AM1 pour célébrer ses dix ans ? Pourriez-vous retracer dans ses grandes lignes, l’histoire de ce modèle ?

Alain Marhic : Pour l’anniversaire qui a été reporté d’un an à cause de la crise sanitaire, nous allons lancer une version de l’AM2 en bronze. Cette montre en édition limitée de 100 pièces sera équipée d’un nouveau mouvement suisse assemblé en France avec une réserve de marche de 68 heures. Une montre signature en bronze « jaune » assemblée avec un cadran vert laqué disponible en mars 2022.

Daniel Gérard : Quels sont les principaux défis auxquels MARCH LA.B a fait face pendant cette première décennie d’existence ?

Alain Marhic : Le plus grand défi que je n’avais tout simplement pas mesurer à sa juste grandeur fut celui de développer des collaborations avec les meilleurs horlogers de chaque ville. Il nous a fallu beaucoup de patience et de pugnacité pour « faire nos preuves » et convaincre nos revendeurs de notre vision de marque, de nos fondamentaux et de notre sérieux. Le temps de la confiance est incompressible… Ce temps qu’il faut pour être adoubé dans le landerneau horloger, pour exister entre les plus grandes marques et finalement être représenté par des horlogers de grande qualité.

Daniel Gérard : Vous avez quitté Biarritz pour implanter vos bureaux à Paris, rue Charlot. En 2015, une seconde boutique a ouvert ses portes sous les arcades du jardin du Palais Royal… Success-Story ?

Alain Marhic : Nous avons un plaisir immense à créer des écrins qui nous ressemblent pour accueillir nos clients à Paris. À ce titre, une troisième boutique vient d’ouvrir au 24 de la rue Saint-Sulpice dans le quartier si français de Saint-Germain-des-Prés que le monde nous envie… Les boutiques sont un réel mode d’expression pour notre jeune marque. Elles expriment bien mieux que tous les mots cette passion qui nous guide à chaque instant. Elles sont un outil marketing précieux qui légitime et assoie la notoriété de notre marque auprès du plus grand nombre. Success story peut-être… story sûrement ! Une story comme une histoire, l’histoire d’une aventure horlogère au pays des géants.

Daniel Gérard : Ces dix dernières années ont également été marqué par l’abandon du Swiss Made au profit du Made in France. Qu’est-ce-que ce label a apporté à la marque ?

Alain Marhic : Nous sommes français. Nous sommes des enfants de la République. Le Made In France nous est intrinsèque et nos montres sont une allégorie de nos vies baignées de cette culture hexagonale. À ce titre, il nous semblait évident et naturel de revendiquer ce label français comme un prolongement de nos racines... Les clients y sont sensibles. Ils apprécient cette démarche qui valide par-dessus tout leur choix de venir à nous, à notre marque.

LA RÉPUBLIQUE EN MARCH Daniel Gérard : On a retrouvé la Mansart et l’AM69 Electric Steel au poignet du président de la République, Emmanuel Macron. Racontez-nous comment ces montres se sont retrouvées à L’Élysée…

Alain Marhic : Mon associé et ami de 30 ans Joseph Chatel est l’ami d’un proche collaborateur d’Emmanuel Macron. Ce collaborateur fidèle ambassadeur de March LA.B lui a soumis l’idée de proposer nos montres françaises au président sans aucune certitude de succès. Timidement, nous lui avons proposé plusieurs options. Et Emmanuel Macron a adoré nos montres si différentes des classiques montres rondes à cadrans blancs. Il a commencé par adopter l’AM69 en version quartz et cadran acier brossé. Puis il a craqué pour la Mansart, montre de forme octogonale de 34 mm avec un cadran vert laqué. Une montre signature pour nous.

Daniel Gérard : Parmi vos ambassadeurs, on compte notamment la styliste Labériane Ponton, le surfeur Thomas la Fonta ou l’acteur Gunner Wright… Entre les mondes de la mode, du surf et du septième art, votre cœur balance ?

Alain Marhic : Nous avons des racines basques et californiennes à la fois. Nous sommes liés à la mer mais aussi au lifestyle… Nous avons des ambassadeurs dans chaque domaine.

Sur l’eau, après Thomas Lafonta, nous avons signé Justin Becret, le meilleur espoir actuel du surf français, troisième au championnat du monde Junior.

Nous sommes aussi partenaires et chronométreur pour l’écurie de voile GITANA, propriétée du groupe Edmond de Rothschild, qui défie les lois de la pesanteur sur l’eau. Sur terre, nous chouchoutons des artistes, photographes, peintres, des acteurs et des sportifs qui nous inspirent… des gens qui nous ressemblent et qui embrassent notre vision.

À ce titre, chaque année nous produisons des jeunes artistes en leur donnant « carte verte » pour réaliser des projets artistiques reflétant l’esprit de nos deux villes de cœur que sont Los Angeles et Biarritz.

Chaque collaboration naît d’une rencontre. Elle est simple et sincère.

Car nous aimons les belles choses mais surtout les belles personnes…

C’est notre côté hédoniste…

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