INTERVIEW

LE GRAMME

la maison parisienne qui conjugue le bijou au masculin

Titulaire d’un master en design industriel, Erwan Le Louër, cofondateur de le gramme, a su capter l’essence pluridisciplinaire du design pour l’adapter au monde de la bijouterie. Il propose des créations qui font rimer fonctionnalité et minimalisme, joaillerie et masculinité. Rencontre avec un esthète.

»Bonjour Erwan, pourquoi avoir fait le pari de la joaillerie pour homme ? le gramme est né d’une évidence et d’une envie, celle de créer des bijoux pour homme à l’esthétique minimale. De tout temps, les hommes ont porté des bijoux. C’était un signe de pouvoir et souvent d’affirmation. le gramme, comme d’autres marques, a participé d’une certaine manière au développement de la mode masculine. Et désormais, les hommes s’émancipent de plus en plus dans leurs achats mode et accessoire. Les créations le gramme, épurées, intemporelles (et fabriquées en France !) répondent parfaitement à leurs attentes.

Et le choix du made in France ?

Chez le gramme, le made in France, c’est une fierté et une évidence.

le gramme, dès sa création, s’est inscrit dans ce besoin de transparence. De par mon historique avec JEM, l’ADN éco-responsable était dès le départ ancrée chez le gramme. D’un point de vue écologique, le gramme favorise les circuits courts avec des créations fabriquées en France ou encore le choix quasi exclusif de matériaux recyclés, aussi bien pour nos créations que nos sacs ou packaging. Et l’objectif est d’être à terme sur du 100% recyclé et recyclable.

Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours professionnel ?

Je suis diplômé d’un master en design industriel à l’ESDI, École Supérieure de Design Industriel. Après une première expérience entrepreneuriale en 2008, avec le lancement de la marque de joaillerie jem et parallèlement en charge de la licence de joaillerie maison Margiela jusqu’en 2011, le gramme est lancée en 2013. le gramme est en quelque sorte une nouvelle forme de traduction de ma passion pour l’esthétisme minimale et la place centrale de l’objet dans ma vie.

Ainsi que sur votre vision de l’entreprise ?

La mode masculine est un secteur très prospère. Son évolution et sa croissance dans les dix dernières années le démontre et son expansion continue. Nous devons accompagner le gramme dans cette croissance. 2020 a d’ailleurs été une très belle année pour la marque avec +70% de croissance et quatorze créations de poste. Désormais, il nous faut consolider nos acquis et structurer certains aspects afin d’emmener le gramme vers ses dix ans en 2023.

Entre objet design et bijoux, masculin et féminin… le gramme se joue des codes de la joaillerie traditionnelle pour rompre les conventions et proposer des pièces à accumuler qui dénotent par leur simplicité et leur sobriété. Votre Mix & Match coup de cœur ?

le gramme est arrivé en 2013 avec la collection ruban qui est la première et la plus représentative du concept de la marque avec une forme simple et épurée. C’est la collection qui s’associe le plus facilement à toutes les autres. Quelques années plus tard, la collection câble est venu enrichir notre gamme. Le câble, devenu depuis iconique, s’inspire directement de l’univers de l’architecture et de la construction de ponts à haubans. Le fermoir a été conçu comme une structure élémentaire de l’objet : un cylindre parfait. La collection câble synthétise parfaitement notre ADN et nos codes. Le câble et le ruban portés ensemble avec l’ajout d’un bracelet beads forment selon moi la parfaite accumulation à porter !

Pour finir, vous rappelez-vous votre premier bijou ?

Ce n’est pas très original mais le premier bijou dont je me souviens est bien sûr ma gourmette en argent. J’appréciais qu’elle soit fine, simple et épurée. Juste une alternance de maillons circulaires et ovoïdales. Avec le bracelet câble sur chaine, nous avons essayé de réinterpréter la gourmette sous le prisme créatif le gramme.

Et votre bijou fétiche ?

Je n’ai pas bijou fétiche, je porte au quotidien un ruban or jaune 21g, un beads 25g noir mat et un câble céramique 5g. En revanche, je ne me sépare jamais de mon porte carte en cuir lisse Isaac Reina dans lequel se trouvent deux photos de mes enfants.