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PRINTEMPS 2021, UN NUMÉRO EXUTOIRE ! MAXIME LAURENSON × HÉLOISE MAS × PIERRE THIAVILLE × XIAOJUN SONG WWW.EGOLAREVUE.COM

DEUX ADRESSES À LA CROIX-ROUSSE UN MÊME ART DE VIVRE HIGH PARK Appartements au cœur d’un parc boisé de 7 800 m2 Du Studio à la villa sur le toit

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édito

Aujourd’hui, le printemps L’époque est rude, quel euphémisme ! Pour boucler ce numéro d’egolarevue, nous avons redoublé d’énergie, de patience, de complicité… comme vous tous, sans doute, dans l’exercice de vos métiers ! Nous en ressortons plus sereins, l’œil rivé sur un printemps toujours partant quand il s’agit de faire renaître l’espoir. Victor Hugo disait ceci… Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis ! Les peupliers, au bord des fleuves endormis, Se courbent mollement comme de grandes palmes ; L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ; Il semble que tout rit, et que les arbres verts Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers. Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ; Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre, À travers l’ombre immense et sous le ciel béni, Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini. Comme lui, nous entendons d’heureuses raisons d’espérer. Comme lui, nous nous réjouissons de la perspective d’être ensemble à nouveau. Les pages qui suivent sont volontairement vivantes et enthousiasmantes. Bonne lecture et heureux renouveau !

SOPHIE AJELLO, VOTRE MENEUSE DE REVUE www.egolarevue.com

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sommaire

PRINTEMPS 2021 le choix d’ego la liste de mes envies ego en société

ego a du style

6 26

grand format

DEUX ARCHITECTES LIBÉRÉS DES CODES

POURQUOI LES RÉSEAUX SOCIAUX SONT-ILS (AUSSI) DES EXUTOIRES DE HAINE ?

ego à nu

l’œil déco 34

l’objet du désir

ego se cultive artiste dans le ton PIERRE THIAVILLE, PASSION GRAND BLANC XIAOJUN SONG, L’ENCRE DE CHINE

À L’OMBRE DES JEUNES FILLES EN FLEUR

au fil de l’art

ego voyage 56

à livre ouvert

94 96

TROIS ROMANS SOURIANTS ET EXALTANTS

mur du son ROCK DANSANT ET FOLK INDOLENT

ego à table 68

MAXIME LAURENSON

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LES RENDEZ-VOUS DU PRINTEMPS

RETOUR À LA VIE ! 7 DESTINATIONS POUR VIBRER DE PLAISIR

un chef au piano

ego tendances

échappée belle

LA MINI COOPER

LYONNAIS 100 000 VOLTS

des hauts et des bas

LES IMMANQUABLES DE L’ÉTÉ

HÉLOÏSE MAS

tête d’affiche

le choix d’ego

AUTEURS LÉA BORIE, VINCENT FEUILLET, ZACHARIE GENEVET ET NANCY FURER

MA MONTRE DE LUXE

En réédition ultra limitée 99 : le nouveau modèle de montre Maier x ZRC 1904 est fabriqué en édition limitée de 99 pièces. Un nombre qui rappelle le numéro de la rue du Président Edouard Herriot, adresse du vaisseau amiral des bijouteries Maier. À l’occasion des 30 ans de la marque lyonnaise, un partenariat avec ZRC offre une renaissance au modèle 1964 Spirit de cette enseigne suisse inspirée historiquement de l’univers de la plongée. S’il reprend la couleur culte de Maier, l’orange foncé à la rencontre du bronze, il conserve son design vintage et sa résistance à l’eau à 300 mètres. Aiguilles et inserts lumineux puissants viennent ajouter de la précision à son mouvement automatique.  LB

a MAIER 99, rue du Président Édouard Herriot, Lyon 2e maier.fr egolarevue 49

le choix d’ego

MON AGENCE BANCAIRE

Le patrimoine et l’entreprise accompagnés de près Voilà maintenant deux ans que l’agence Banque Populaire Bellecour a été créée, regroupement des sites historiques Victor Hugo, Les Archers et vieux Lyon. Si l’entité commerciale comprend deux sites, place Bellecour et Confluence, le premier est reconnu pour son implication auprès de la clientèle professionnelle de Presqu’île, PME, restaurateurs... Un accompagnement qui peut se faire en visioconférence désormais et s’appuie sur un expert patrimonial à demeure. Une nouvelle directrice, Sandrine Debade, est en poste depuis cinq mois après avoir dirigé plusieurs agences Banque Populaire annéciennes.  LB

a © DR

BANQUE POPULAIRE BELLECOUR 24, bis place Bellecour, Lyon 2e Tél. 09 85 98 05 00

MON PLAT À EMPORTER

Un repas de chef en bocal Un petit goût de cuisine de nos terroirs en take away. C’est ce que propose le restaurant La Petite Ferme. Ce concept culinaire 2.0 – qualifié de dark ou cloud kitchen – spécialisé dans la vente à emporter s’est développé à l’automne dernier, pour s’adapter aux normes sanitaires. Pensés pour les papilles, mais aussi pour la planète, les plats sont disposés dans des bocaux consignés, dans lesquels ils peuvent être réchauffés directement. Sept recettes composées de produits frais et de saison sont à tester, du lundi ou samedi, au déjeuner ou au dîner.  LB

a © DR

LA PETITE FERME 32, rue Ney, Lyon 6e www.restaurantlapetiteferme.com

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MON ENVIE DE DOUCEUR

Un coussin signé Delaigle

La passion d’Anne Delaigle pour les cuirs et les peaux lainées s’exprime non sans conscience et éthique. Engagée pour le respect de l’animal, la Lyonnaise boycotte la production de masse et les élevages peu scrupuleux aux méthodes de production indignes. Ses pièces sont réalisées dans son atelier lyonnais exclusivement et en nombre limité. Dans l’idée d’exploiter toutes les chutes de matière, elle vient de créer une collection de coussins, tapis, édredons, et bientôt plaids, dans de belles peaux lainées venues d’Espagne. Une collaboration avec Baralinge et l’ancestrale firme Arpin est en outre envisagée pour parachever ces pièces d’exception à s’offrir avec autant de soin qu’un manteau ou une robe.  NF

a ANNE DELAIGLE, DÉPARTEMENT INTÉRIEUR 23, rue Longue, Lyon 1er annedelaigle.com

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MES ÉVÉNEMENTS CULTURELS

Quand festival et biennale se marient pour mieux revenir

Pour que le cœur des inconditionnels continue de battre en rythme, le festival des Nuits de Fourvière a décidé de maintenir sa 75e édition en s’adaptant. Du 27 mai au 31 juillet, le Théâtre antique de Fourvière résonnera à nouveau, devant un public assis. Pour parfaire l’événement, les Nuits de Fourvière s’associent à la Biennale de la danse dans son moment phare : le défilé. Celle-ci passe en année impaire pour se rattraper sans tarder de l’édition 2020 avortée : le rendez-vous est donné du 26 mai au 16 juin. Le nouveau format de l’incontournable défilé, aux

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couleurs de l’Afrique, aura lieu les 29 et 30 mai au Grand théâtre, applaudi par un public assis composé des familles des participants. Il est porté par deux marraines : la chorégraphe Germaine Acogny et la chanteuse Fatoumata Diawara, devant lesquelles les douze groupes de la région investiront la scène romaine à ciel ouvert lors de trois représentations sous le signe de la résilience. À chacune d’entre elles, les marionnettes géantes de la Cie Les Grandes Personnes se chargeront de l’ouverture, quand 30 interprètes du chorégraphe nigérian Qudus Onikeku auront le privilège d’orchestrer le final.  LB

NUITS DE FOURVIÈRE nuitsdefourviere.com

BIENNALE DE LA DANSE labiennaledelyon.com

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MON REPAS LOCAL ET ÉCOLOGIQUE

Déconfiner ses papilles Avoir des principes c’est bien, des convictions, c’est mieux ! Les Confinades, ce sont des recettes savoureuses pensées à partir d’aliments invendus de producteurs de la région. Des produits en circuit court d’exception, mais déclassés, que le talent de jeunes chefs lyonnais engagés sauve du gaspillage. Une seconde vie qui dure longtemps puisque les plats sont conditionnés dans des bocaux longue conservation, sans additif pour autant ! Une démarche locale respectueuse de l’environnement, pour une cuisine du terroir qui a du sens et du goût, et qui respecte les cycles de la nature.  LB

a © DR

LES CONFINADES lesconfinades.com

MES BASKETS LYONNAISES

Pour fouler le bitume façon Lugdunum Difficile de ne pas tomber sous le charme du Vieux Lyon. Les aficionados se réjouiront donc de la nouvelle paire d’Adidas 2021 à l’effigie du plus romantique des quartiers lyonnais. Le point de départ du modèle ZX 8000 vieux Lyon ? Rendre hommage au tissage jacquard inventé dans la capitale des Gaules au début du XIXe siècle. Ainsi, au lieu d’être tamponné, le motif est tissé directement dans le tissu. Un joli clin d’œil au savoir-faire lyonnais signé par la marque aux trois bandes.  LB

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ADIDAS adidas.fr

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MON ÉLECTRIQUE

L’autonomie sur route

L’Audi e-tron GT, la petite dernière de la firme aux quatre anneaux, est enfin disponible. Cette berline 100 % électrique reprend les bases techniques et les courbes de la Porsche Taycan ; avec sa ligne sportive, elle est accessible en neuf coloris et peut bénéficier de la peinture Audi exclusive personnalisable. En fonction de la version choisie – RS ou Quattro – ce coupé cinq portes est doté d’une autonomie entre 450 et 600 km. Avantgardiste dans les sensations de conduite, l’Audi e-tron GT est connectée et gérée par un GPS, ce qui la rend semi-autonome, sans oublier ses assistances de stationnement.  LB

a BY MY CAR Limonest Tél. 04 82 29 14 91 Villefranche-sur-Saône Tél. 04 82 29 27 46 www.bymycar.fr

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MON HABITAT SAVOYARD PARTAGÉ

Le bonheur en altitude « Le bonheur le plus doux est celui qu’on partage » : Jacques Delille n’a sans doute pas tort, et c’est sur cette belle notion de partage que se base le concept novateur de Wanderful Chalet au sommet des Alpes. Ce coliving et coworking d’altitude de la marque de restauration Maison Faleoz entend proposer une nouvelle manière d’appréhender la montagne. Perché à 1 600 mètres au sein de la station des Arcs, ce cocon intimiste et privatif apporte tout l’air pur et le calme dont ont besoin les urbains comme les adeptes de grands espaces pour se ressourcer. Un concept de mieux vivre en somme.  LB

a WANDERFUL CHALET Les Arcs 1 600 wanderfulchalet.com

MON MAILLOT

L’envie d’appuyer sur pause Parce qu’il est doux de ne cesser de penser à l’été, la marque Tatiane de Freitas a lancé sa collection croisière 2020-2021. « Intemporel » est une gamme summerwear haut de gamme, à dépareiller. Sur les deux pièces, les combinaisons sont multiples. Le tout avec des noms masculins donnés aux modèles pour composer soi-même le « mec » idéal, du bandeau anneaux « Bob » à la culotte à lacets « Jagger » en passant par le triangle « Mick ». Quant aux modèles une pièce, ultra-féminins, ils affichent une taille haute, un col V plongeant et un large dos nu. Pour flâner ou se rendre à la mer, les robes de plage se veulent résolument fluides et légères.  LB

a © DR

TATIANE DE FREITAS 3, rue Bossuet, Lyon 6e tatianedefreitas.com

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MA TRENTENAIRE

em2c l’audacieuse

En réordonnançant ces quatre lettres célèbres quand elles font équation, Yvan Patet, fondateur d’em2c, a posé les fondements d’une entreprise référente dans l’univers de l’immobilier d’entreprise régional. Né un 1er avril du siècle précédent, le Groupe em2c, tout juste 30 printemps, est passé par tous les stades d’une vie bien remplie : une prometteuse période de croissance à ses débuts, puis les affres de la crise des subprimes, avant de repartir fièrement de l’avant. « em2c c’est « un blob » une structure polymorphe avec une capacité d’adaptation très forte. C’est ce qui nous a permis de franchir les étapes compliquées, s’amuse aujourd’hui son créateur. Je ne sais pas ce que sera le marché à l’avenir, mais je sais que nous saurons nous adapter. On l’a toujours fait ». La saga em2c est en effet lancée, tournée vers un urbanisme plus inclusif et vertueux, vers des villes qui, demain, permettront de vivre toujours mieux. L’ensemble immobilier Canopea, au cœur du 7e arrondissement, en fera prochainement la démonstration avec son îlot économique de 37 500 m2 réalisé par em2c cohabitant avec un programme de logements : deux ensembles liés par une trame naturelle de parcs et de jardins, d’allées et de rues plantées, et même d’une ferme urbaine en toiture… Fort de ses 870 bâtiments et plus de 3 millions de m² construits, em2c raconte tout ça dans le livre de ses 30 ans.  NF

a GROUPE EM2C 14, chemin de la Plaine, Vourles www.em2c.com

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MON FOOD COURT

Le rendez-vous des saveurs

3 000 m² dédiés à la street food locale nous attendent en plein cœur du centre commercial de la Part-Dieu avec Food Society. Un hub culinaire XXL vous dites ? Pas moins de onze kiosques de restauration pour ravir nos palais de mille saveurs – burgers gourmets Blend, comptoir à falafels libanais Taybe, épicerie de la Mère Brazier... Bien sûr, il faudra faire patienter les papilles jusqu’à la réouverture des centres commerciaux, ce qui n’empêche pas de se faire saliver et briller les yeux. Car il y aura à manger et à voir. Cet endroit pensé par l’architecte d’intérieur belge Lionel Jadot promet d’être visuellement surprenant, sans négliger un parti-pris : le “no plastic”.  LB

a FOOD SOCIETY Centre commercial la Part-Dieu 17, Rue Dr Bouchut, Lyon 3e foodsociety.fr

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OPtiCiENs-LuNEtiERs, RégiONAux Et iNdéPENdANts,

nous sommes engagés dans la santé par la vision depuis deux générations.

nous souhaitons privilégier un mode de travail plus humain et moins standardisé. pour chaque client, le choix de sa monture est unique, l’évaluation de ses besoins est unique, le façonnage et la technologie des verres essilor qui équipent ses lunettes sont uniques. auprès de chacun, nous écoutons, nous conseillons, nous accompagnons, ...de manière unique. Cette vision-là de notre métier, c’est notre Vision Durable.

Maison PERCEVAL 3 Place des Célestins 69002 LYON Tél. 04 37 57 39 30 • lyon@lesopticiensperceval.com @lesopticiensperceval

www.lesopticiensperceval.com

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MES TENUES BEACHWEAR ET ACTIVEWEAR

Respirer et plonger !

On part dans le Sud de la France avec les maillots Maison Lejaby 2021. La nouvelle collection nous emmène en Méditerranée, inspirée par les façades pittoresques de ses petits villages. Les teintes beachwear résolument chaudes et lumineuses apportent une profondeur digne des paysages sudistes. Côté sport et bien-être, c’est dans les grands parcs que nous emmène la marque de lingerie lyonnaise. Brassières, leggings, débardeurs, robes-t-shirt, réunis sous un concept activewear écoconscient en fibres végétales qui prône la liberté du mouvement.  LB

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MAISON LEJABY Rue des Quatre Chapeaux, Lyon 2e maisonlejaby.com

MON EXPO VIRTUELLE

Une salade, César ? Que mangeaient les Romains ? Se servaient-ils de fourchettes ? Étaient-ils déjà turlupinés par la diététique ? Que buvaient-ils ? L’exposition « Une Salade, César ? » répond à toutes ces questions… et bien d’autres ! Ne perdez pas de temps à grimper sur les hauteurs de Lyon, le musée a accompli un important travail pour passer l’expo en version virtuelle. Une carte interactive permet d’entrer dans les pièces : de la salle de banquet à la taverne, en passant par la cuisine et le jardin. Vous y découvrirez des recettes d’époque, des jeux, des quizz… Le petit truc en plus ? Les commentaires éclairés de quelques Romains érudits.  ZG

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LUGDUNUM Musée & théâtres romains 17, rue Cléberg, Lyon 5e lugdunum.grandlyon.com

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MA BOUTIQUE SOYEUSE

Un si grand retour…

Les voilà à leur aise. Les carrés Hermès ont pu retrouver leur adresse lyonnaise historique de la rue du Président Édouard-Herriot, à l’angle de la rue des Archers. C’est dans un magasin métamorphosé, agrandi et réaménagé qu’ils ont à nouveau pris place, aux côtés des articles de parfumerie et de bagagerie de la marque parisienne. L’extension du magasin renferme les objets pour la maison et les collections d’horlogerie et bijouterie. Les murs sont habillés d’une cinquantaine d’œuvres issues de la collection Émile Hermès. Pour marquer l’ouverture, le carré « Jaguar quetzal » d’Alice Shirley se pare d’une coloration exclusive en série limitée, avec des bénéfices reversés à l’association Espérance Banlieue.  LB

a HERMÈS 96, rue du Président Édouard-Herriot, Lyon 2e

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MON BIJOU CRÉATEUR

L’alliance joaillerie et couture

Quand deux grands noms de la création lyonnaise s’allient, le résultat ne peut qu’être époustouflant. De cette rencontre entre le créateur de robes de mariées Nicolas Fafiotte et les joailliers Beaumont & Finet est née une ligne de bijoux couture. Les deux ateliers-boutiques intimistes de la Presqu’île partagent un savoir-faire artisanal, le sur mesure et un travail à la main. Ils ont su créer un univers subtil et raffiné autour de deux collections : « Aiguille », six modèles inspirés de cet outil emblématique des couturiers, et « Céleste », neuf bijoux de prestige dont trois pour homme, références aux étoiles et paillettes des grands jours.  LB

JOAILLERIE BEAUMONT ET FINET 100, rue du Président Édouard Herriot, Lyon 2e

NICOLAS FAFIOTTE COUTURE 8, rue du Plat, Lyon 2e

MA BULLE BIEN-ÊTRE

S’offrir un moment à moi ! Ôyosoy, c’est la nouvelle adresse bien-être du centre-ville qui arrive à point nommé dans une période où il faut plus que jamais prendre soin de soi. Signifiant « Aujourd’hui je suis », cet espace, 2e du nom après une première adresse au bord du lac Léman ouverte en 2016, est pensé comme un refuge invitant à l’introspection. Convaincu de l’efficacité de l’approche holistique, l’adresse détente propose un dispositif d’éducation et de pratique aux médecines douces. Des rituels audacieux basés sur une expérience multisensorielle, mais aussi des sessions collectives alliant relaxation, centrage et équilibre corporel dont dix déclinaisons de yoga et des cours Ôriginaux, compilations signature de pratiques douces et méditatives.  LB

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ÔYOSOY 24, rue Childebert, Lyon 2e

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NOUVELLES NOUVELLES MINI 3 &

5 PORTES. MINI 3 & 5 PORTES.

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MA BOUTIQUE MONTAGNE

Shopping sportif élégant

Rossignol a implanté une nouvelle boutique à Lyon. Elle rassemble les essentiels de la pratique sportive en montagne, en pleine Presqu’île. Avec son nouveau flagship pour hommes et femmes, l’enseigne française iconique du ski marque ainsi son retour à Lyon en grande pompe, et déploie sur 100 m² son identité sport chic. Le bleu, couleur phare de la marque, inonde l’espace du sol au plafond. L’enseigne est connue pour ses équipements skiables, et, c’est même son emblème, le coq tricolore, que l’on voit trôner fièrement depuis la rue.  LB

a ROSSIGNOL 7, rue Childebert, Lyon 2e

MA CONCESSION 2.0

Elle roule des mécaniques Crise sanitaire oblige, les concessions 6 e avenue se réinventent. Une visite de contrôle ou une réparation programmée ? Un jockey (comprenez voiturier) vient chercher votre voiture, chez vous ou sur votre lieu de travail, et vous la ramène. Si l’envie d’acheter la nouvelle BMW IX3 100 % électrique ou la Mini SE vous prend, le service commercial se digitalise et assure une présentation par visioconférence. Pour ceux qui préfèrent conserver le contact humain, la prise de rendez-vous est obligatoire avant de se rendre dans l’une des concessions.  VF

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BMW 6e AVENUE 2, rue Louis Blanc, Vénissieux 82, boulevard Marius Vivier Merle, Lyon 3e MINI STORE 6e AVENUE 76, avenue Maréchal de Saxe, Lyon 3e

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MA RÉNOVATION ATTENDUE

Rudy Ricciotti rhabille le musée des Tissus

Découvrir une exposition, boire un verre dans les jardins avant de déguster un repas bistronomique sur le toit du musée… Et si Rudy Ricciotti avait trouvé la recette du bonheur avec son projet de rénovation du musée des Tissus. L’architecte star redessine jusqu’en 2024 ce lieu abritant la plus importante collection de textiles au monde – plus de 2 millions de pièces – et l’une des plus belles collections d’arts décoratifs de France.

Jusque-là présentés dans deux hôtels particuliers voisins, ces trésors seront réunis d’ici trois ans par un nouveau bâtiment, L’hôtel neuf, enveloppé d’un tissu technique, lumineux la nuit, rappelant une étoffe flottant au vent. Dans le même temps, un café avec terrasse prendra place dans le jardin et un rooftop bistronomique sera perché sur le toit du bâtiment  VF

a MUSÉE DES TISSUS ET DES ARTS DÉCORATIFS 34, rue de la Charité, Lyon 2e www.museedestissus.fr

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MON CAMPING URBAIN

Huttopia plante sa tente à Lyon

Pionnier d’un glamping fondé sur l’écologie et le développement durable, Huttopia installe son premier camp de base dans Lyon. Ici pas de village nature, mais un concept-store de 250 m² dédié à l’univers du camping. Sur deux étages, les amateurs d’outdoor trouvent tout le nécessaire pour bien s’équiper en vêtements et accessoires issus des collections maison et de marques internationales. Sur place également, un espace café-librairie dédié aux ouvrages sur le voyage itinérant, en partenariat avec le Guide du Routard, ainsi qu’une agence de réservation dans les 65 lieux Huttopia disséminés en France, aux Pays-Bas, au Canada, aux ÉtatsUnis et en Chine.  VF

a CAMP DE BASE HUTTOPIA 6, rue de l’Ancienne Préfecture, Lyon 2e

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la liste de mes envies SÉLECTION ÉCLECTIQUE ET CHOISIE DE PIÈCES À S’OFFRIR OU À OFFRIR POUR L’ÉTÉ. ENTRE DÉCO, MODE, GASTRO, DESIGN… DES GOURMANDISES SIMPLES OU CARRÉMENT DÉRAISONNABLES DANS L’IDÉE DE DYNAMISER NOS ENVIES ET DE GARDER NOS SENS EN ÉVEIL. SOPHIE AJELLO

Bague Nudo Gelé de Pomellato avec Topaze bleu clair, nacre et turquoise. Maier, Lyon 2e www.maier.fr

Canapé Taru pour Ligne Roset, créé par le designer Sebastian Herkner, confortable et accueillant. Il se décline aussi en méridienne. Ligne Roset, Lyon 6e www.ligne-roset.com

Sac à bandoulière Liu Jo, écoconçu. Un grand compartiment au milieu, une poche sur le devant, disponible en trois couleurs, nuage, terre cuite et blanc. L’accessoire indispensable. Liu Jo, Lyon 2e www.liujo.com

Lampe Aplô, design Tristan Lohner, de Fermob pour vos soirées d’été à poser, en applique ou à suspendre avec les accessoires. 4 intensités de lumière et 6 coloris disponibles. www.fermob.com

Bague en argent 925 sertie d’une Aigue marine de Zambie signée Jalan Jalan. L’accessoire indispensable des férues de mode. Artémis, Lyon 2e

Vase découpage feuille de Ronan & Erwan Bouroullec, 2020 pour Vitra, en céramique teinte à la main et émaillée. RBC, Lyon 2e www.rbcmobilier.com

Maillot de bain une pièce lamé tricolore signé Au Printemps Paris. Printemps Lyon, Lyon 2e

Le plus citadin des accessoires MINI : le MINI Folding Bike. Un vélo pliable pouvant être embarqué en deux temps trois mouvements à bord de n’importe quel coffre. Une façon aisée, flexible et confortable de se déplacer. MINI STORE 6ème Avenue, Vénissieux et Lyon 3e

Pochette Giovanni de Mademoiselle Zingara, fabrication 100 % française en cuir métallisé. Astucieuse, à enfiler, ou pas, à la ceinture. Mademoiselle Zingara, Lyon 6e www.mademoisellezingara.com

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23, RUE LONGUE - 69001 LYON 04 78 39 08 35

le choix d’ego

la liste de mes envies

Veste en jean Liu Jo, avec broderies bijou, un classic revisité d’une touche glamour. Liu Jo, Lyon 2e www.liujo.com

Lunette solaire EVERDIOR SU en métal doré sublimé par une laque rose apposée à la main, à découvrir à la Maison Perceval. De fabrication italienne, ses verres carrés vous donneront une silhouette élégante et sophistiquée. Maison Perceval, Lyon 2e www.lesopticiensperceval.com

Bague Rainbow, création Maier. Or blanc et saphirs multicolores Maier Joaillier, Lyon 2e www.maier.fr

Coque Iphone signée de la marque de maroquinerie Suisse The Collector Genève. Disponible pour différents modèles, en cuirs d’autruche, python et crocodile et en plusieurs couleurs. The Collector, Genève www.thecollector.ch

Lampe à poser Donut pour Ligne Roset. Existe aussi en liseuse avec deux têtes lumineuses orientables. Ligne Roset, Lyon 6e www.ligne-roset.com

Manchette graphique en métal doré, Au Printemps Paris, pour accessoiriser vos tenues estivales. Printemps Lyon, Lyon 2e

Tour du monde des cafés. En grains, moulus ou en capsules les cafés Voisin sont torréfiés à l’ancienne à Lyon. www.chocolat-voisin.com

Le nouveau Mini de Lolo Chatenay. En mauve, couleur phare de la saison, avec chaîne résine amovilble. Édition limitée. Lolo Chantenay, Lyon 2e www.lolo-chatenay.com

L’enceinte Beoplay A9 de Bang & Olufsen, système sonore et icône du design contemporain. Un son puissant et la possibilité de personnaliser son look en l’adaptant à votre intérieur. Bang & Olufsen, Lyon 2e

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VALORISATION

L’ART DE VALORISER VOTRE PATRIMOINE GESTION DE PATRIMOINE https://gestionpatrimoniale.bpaura.fr

Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes - Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable, régie par les articles L512-2 et suivants du Code Monétaire et Financier et l’ensemble des textes relatifs aux Banques Populaires et aux établissements de crédit – Siren 605 520 071 RCS Lyon - Intermédiaire d’assurance N° ORIAS : 07 006 015- Siège social : 4, boulevard Eugène Deruelle – 69003 LYON - N° TVA intracommunautaire : FR 00605520071 - Elvistheagence, 32 rue Gervais Bussière 69100 Villeurbanne - Crédit Photo Shutterstock - 03/2021

ego en société

Pourquoi les réseaux sociaux sont-ils (aussi) des exutoires de haine ? AUTEUR NANCY FURER

LA PROGRESSION

LE LIVRE

LE CHIFFRE

2,5 millions : le nombre de propos haineux supprimés par Facebook au 1er trimestre 2018.

La Haine en ligne, Éd. Albin Michel.

Le compte Twitter de Donald Trump, avant qu’il ne soit stoppé, était suivi par plus de 80 millions de personnes.

9,6 millions : le nombre supprimés au 1er trimestre 2020.

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Le journaliste David Doucet décortique le lynchage sur les réseaux sociaux et offre une galerie de parcours brisés par de tels mécanismes.

ego en société

NOTRE LIBERTÉ de parole est-elle crachent un venin édifiant et contournent la censure des sites d’infos en investissant sans limites ? Si la question est aussi les pages Facebook, toujours ouvertes vieille que la démocratie, les médias sociaux complexifient la réponse, car ils aux commentaires, bien que des trésors d’innovation sont déployés pour modérer sont une caisse de résonnance publique ce type de contenus. Basée sur l’intellià toute sorte de propos, parfois haineux et crachés violemment à la figure de ceux gence artificielle, la modération automaqui sont haïs. Comme le faisait remartique a considérablement amélioré le taux quer Édouard Philippe, alors Premier de détection sur Facebook, et encore plus ministre en exercice lors d’un discours sur Instagram. à l’Assemblée, les réseaux sociaux ne sont aujourd’hui « plus très sociaux, mais très QUI SONT CES HATERS, colériques, d’immédiateté nerveuse ». ÉGALEMENT APPELÉS Dans un récent baromètre, la société TROLL DANS LE JARGON Netino spécialisée dans l’étude de ces INFORMATIQUE ? phénomènes, exprimait que 14 % des Ceux dont la page Facebook regorge messages en ligne pouvaient être qualifiés de blagues sexistes ou de portraits de de haineux en mars 2020. Ce besoin de chiens, forcément adeptes des théories déverser son venin n’a fait qu’augmenter conspirationnistes ? Pas uniquement ! dans l’année, à tel point que cerD’abord parce que la montée en tains médecins, cibles de choix puissance des médias sociaux dans le contexte sanitaire, ont met en exergue une grogne décidé de quitter les réseaux, latente qu’il est aujourd’hui « Les réseaux alors qu’ils tentaient de faire facile d’exprimer et de faire sociaux ne sont passer une information objecentendre. Avant internet, tout aujourd’hui tive, finalement noyée dans le monde ou presque s’épouun flot de jugements à l’em- plus très sociaux, monait dans son coin, derrière porte-pièce, voire de menaces sa télévision, sans savoir commais très bien d’autres personnes étaient physiques. D’autres ont suivi : colériques, artistes, sportifs, personnalités d’accord. Ensuite, parce qu’il politiques, grands patrons, tout est facile de critiquer, d’endosd’immédiateté aussi anormalement vénérés ser de faux costumes de justinerveuse ». qu’injustement critiqués. Sur ciers et de Robin des Bois à l’ère les réseaux, c’est un fait, il ne d’internet. Mais encore pour fait pas bon être juif, noir, jeune, se soulager lorsque l’on se sent Édouard Philippe, vieux, migrant, catholique, humilié, ignoré. Les resalors Premier ministre bafoué, musulman ou même farouchesorts psychologiques des trolls ment laïc ! Quant aux appels et des haters peuvent avoir et signalements pour cause des racines plus profondes, de cyberharcèlement, ils ont comme le souligne sur son bondi de 20 % depuis le début du confiblog le psychanalyste et spécialiste nement selon l’association e-Enfance qui de la société numérique, Yann Leroux : gère la plateforme d’aide aux victimes, « Il y a des gens qui s’amusent à repérer Net Écoute. sur Facebook des profils de mecs affichant un look qu’ils jugent ringard (…) Vautrés derrière un pseudo ou carrément Et là, ils le cassent en faisant pleuvoir identifiables, certains internautes aiment les commentaires méchants. Après, on les passionnément déshumaniser et agresser voit se vanter de s’être fait expulser de la les autres. Pensant élever les débats, ils page de leur victime ».

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« Il y a des gens qui s’amusent à repérer sur Facebook des profils de mecs affichant un look qu’ils jugent ringard (…) Et là, ils le cassent en faisant pleuvoir les commentaires méchants. Après, on les voit se vanter de s’être fait expulser de la page de leur victime ». Yann Leroux, psychanalyste et spécialiste de la société numérique

FAUT-IL DÈS LORS RESTREINDRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ?

Pour certains, la réponse est un NON affirmatif. À l’exemple d’Alan Dershowitz, célèbre professeur à Harvard, et chantre d’une liberté de parole absolue. Pour lui, si l’on commence à mettre des exceptions à la liberté de parole, on en arrive inexorablement à censurer la presse, à interdire le blasphème, à empêcher toute forme de « politiquement incorrect ». D’autres penseurs nuancent évidemment cette réponse. Le philosophe français Ruwen Ogien avait pour sa part développé l’idée d’une éthique minimale, reposant sur un principe fondamental : « ne pas nuire aux autres, rien de plus ». UN OBSERVATOIRE DE LA HAINE EN LIGNE SOUS L’ÉGIDE DU CSA

L’État, de son côté, écrit de nouvelles lois. Celle visant à lutter contre la haine sur internet – plus connue sous le nom de loi Avia et âprement débattue – a été adoptée il y a un an par l’Assemblée nationale puis censurée par le Conseil constitutionnel, qui y voyait une menace pour la liberté d’expression. Mesure phare du texte : l’obligation pour les grandes plateformes de retirer les contenus « manifestement illicites » en moins de 24 heures et les contenus pédopornographiques ou terroristes « sous 1 heure ». L’amende en cas d’entorse était dissuasive : jusqu’à 1,25 million d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires mondial des plateformes. Un observatoire de la haine en ligne a néanmoins être lancé en octobre dernier, placé sous la responsabilité du CSA. Quant à l’Assemblée nationale (mais pas encore le Sénat), elle a adopté, en février dernier, deux articles du projet de loi sur le respect des principes de la République, prévoyant de nouvelles obligations pour les réseaux sociaux et de nouveaux délits, dont celui de « mise en danger de la vie d’autrui par la diffusion, dans un but malveillant, d’informations relatives à la vie privée », puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. On le voit, les réseaux sociaux sont aujourd’hui l’une des principales arènes du débat public et au centre d’une question centrale : comment trouver le bon équilibre entre lutte contre la haine en ligne et liberté d’expression ? L’Union européenne, elle-même, vise à imposer à l’échelle de ses pays membres des obligations renforcées à l’encontre des plateformes en matière de transparence et de lutte contre les contenus illicites sur internet. C’est le « Digital Services Act », prévu pour entrer en vigueur en 2023 ou 2024. 

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MAS HEÉ L OÏ I SE

PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT FEUILLET PHOTOGRAPHE YANIS OURABAH

Réduite au silence depuis un an, la mezzo-soprano lyonnaise d’adoption a mis à profit son temps libre pour enregistrer Anachronistic Hearts, un album à paraître le 14 mai. Cette collection d’airs de Haendel sert de bande-son à un court-métrage dans lequel la chanteuse tient le rôle principal. Un projet multimédia destiné à démocratiser la musique classique. Cet hiver, on la retrouvera sur la scène de l’Opéra de Lyon.

Comment vivez-vous l’arrêt des spectacles ?

HÉLOÏSE MAS Toutes ces annulations sont très frustrantes, d’autant que je suis à un stade de ma carrière où j’avais énormément de « premières fois ». Avec l’Orchestre de Bruxelles, je devais interpréter les Rückert Lieder de Mahler qui sont un amour de longue date et pour lesquels j’avais tant d’impatience ! Sans parler du fait que, si certains projets sont repoussés, d’autres sont irrémédiablement annulés. Des opportunités qui ne se représenteront pas ou alors dans très longtemps ; les plannings des maisons d’opéra et de concert ne permettant pas de décalage et les saisons étant planifiées trois, quatre, voire même cinq ans à l’avance. Nos projets sont actuellement perturbés sur plus de trois saisons ! Par ailleurs, l’absence du public et l’impossibilité de partager notre art et les émotions qu’il véhicule sont oppressantes.

Qu’avez-vous fait durant cette longue période de silence ? HÉLOÏSE MAS L’inactivité

n’étant pas mon amie, j’en ai profité pour monter différents projets, dont Anachronistic Hearts, une aventure multimédia. J’ai enregistré un album, sous le label Muso, contenant des airs issus des œuvres de Haendel. Les morceaux ont été sélectionnés et articulés avec soin pour permettre de donner vie à un ou plusieurs courts métrages pour suivre le parcours émotionnel du personnage principal, Matilda Greenwood, dans une intrigue et un scénario imaginés à la manière d’un film de science-fiction, d’aventure et d’action. C’est le réalisateur Gabriel Grinda qui a mis en scène un premier scénario intrigant et palpitant, avec des visuels fantastiques qui font pétiller les yeux. Depuis avril dernier, il est disponible en ligne sur Youtube. J’espère que nous aurons les moyens d’en tourner d’autres.

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Le but ultime de toutes ces démarches créatives étant bien entendu d’attirer de nouveaux publics vers la musique classique.

La démocratisation de la musique classique et de l’opéra vous tient à cœur… HÉLOÏSE MAS

L’opéra et la musique classique en général sont des genres magnifiques, passionnants et passionnés. Et malgré un répertoire extraordinaire et des interprètes de qualité, la fréquentation des salles continue toujours de baisser, nos publics vieillissent… Ce serait tellement bien que les gens aillent au théâtre ou à l’opéra comme ils vont au cinéma. La musique classique fait souvent peur aux jeunes publics, fortement influencés par des idées préconçues du type « une musique de vieux, ringarde ou élitiste ». La musique classique est aussi moderne que les gens qui la font vivre. Tout repose dans la façon de la présenter. Si nous voulons les convaincre, il faut les attirer en s’adaptant à leurs codes, en leur parlant là où ils consomment du contenu, comme les réseaux sociaux, et dans un format qui les séduira davantage, ou du moins les effraiera moins. C’est le raisonnement que nous avons eu en nous lançant dans Anachronistic Heart.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être chanteuse lyrique ?

HÉLOÏSE MAS J’ai

grandi dans une famille de mélomanes. Avec mes sœurs, nous avons toutes appris le piano, l’orgue pour ma part. Durant nos voyages en voiture, mes parents nous faisaient écouter de l’opéra, notamment le Barbier de Séville. Ils m’ont emmené voir Tannhäuser de Wagner, à l’Opéra national de Lorraine, à 11 ans. Un moment unique, le temps s’est suspendu durant la représentation. J’ai senti mon corps vibrer à la musique, aux voix, aux émotions… Une fois ma mue achevée, vers mes 15 ans, ce fut la délivrance ! J’ai enfin pu prendre des cours de chant lyrique. J’ai eu la chance de rencontrer la soprano Elena Vassilieva. Elle m’a soutenue et convaincue de persévérer dans cette voie. J’ai alors compris que chanteuse lyrique pourrait être ma profession. Pour rassurer mes parents médecins, j’ai entrepris en parallèle des études, avec à la clé un diplôme de techniques de commercialisation avec une spécialité en organisation événementielle avant d’intégrer en 2010 le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon.

Comment choisissez-vous vos rôles aujourd’hui ?

HÉLOÏSE MAS J’arrive à un stade de ma carrière et à un certain niveau où je privilégie les rôles un minimum exposés, avec quelque chose à chanter de consistant afin de pouvoir m’exprimer vocalement. J’aime explorer tous les aspects du répertoire lyrique, de la mélodie à l’opéra, de la période baroque à la musique contemporaine. Je prends autant de plaisir à tenir un rôle dans une production qu’à participer à des récitals, aussi bien en France que sur les scènes internationales.

Est-ce que la scène représente un exutoire ? HÉLOÏSE MAS C’est

Née en 1988 à Besançon Habite Lyon depuis 2010 Premiers pas sur scène en 2013 à l’Opéra de Lyon Obtient en 2015, au CNSMD de Lyon, son Master d’interprétation, à l’unanimité avec les félicitations du jury. Son livre coup de cœur : Frédéric, le roman de Chopin de Gilles Laporte Court-métrage sur Youtube, sur la chaîne de In matters of the hearts

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vrai les moments où je me sens le mieux sont sur scène. Lorsque vous chantez devant un public, l’air vibre autour de vous, l’émotion est tangible : ce n’est pas anodin ! J’ai cette capacité de communication avec le public et je sais que c’est l’une de mes forces. Mais heureusement, je me nourris et m’évade par d’autres moyens. Curieuse de nature, je suis passionnée par beaucoup de choses. J’adore les films de super héros et de science-fiction, je lis beaucoup, j’écoute énormément de musique aussi bien de l’électro que du métal, du classique et de la variété. L’unique critère : que le son provoque une connexion émotionnelle ou intellectuelle.

Quel regard portez-vous sur votre parcours ? HÉLOÏSE MAS

J’ai effectué beaucoup de travail pour en arriver là ! Être chanteuse lyrique n’est pas seulement un métier, c’est aussi un rythme de vie. Je suis comme une sportive de haut niveau, qui s’entraîne tous les jours sans relâche et fait attention à son alimentation. Une représentation lyrique requiert beaucoup de résistances physiques pour tenir des rôles dans Carmen, Barbe bleue et le Roi carotte. Le sport occupe donc mes journées, notamment la boxe et les étirements. 

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Lyonnais 100 000 volts PROPOS RECUEILLIS PAR NANCY FURER ET VINCENT FEUILLET PHOTOGRAPHIES DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

La restauration, la beauté ou l’art urbain sont des univers différents, mais qui font appel à un ressort commun : créer à des fins de partage. De cette posture qui ne connaît pas de limite, nos trois têtes d’affiche tirent une indéfectible énergie. Rencontre avec trois inventifs talentueux.

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ANTOINE INGRASSIA

Restaurateur et créateur impulsif

À la tête de Toane, son bistronomique amiral de Grézieu-la-Varenne, de plusieurs restaurants italiens et japonais, dont le dernier installé aux Halles de l’Ouest à Charbonnières, Antoine Ingrassia est un infatigable promoteur du bien manger. Il projette d’ouvrir trois nouveaux sushis d’ici la fin de l’année.

Qu’est-ce qui vous pousse vers l’avant d’une manière aussi infatigable ? L’envie de ne rien arrêter, tout simplement ! La période est dure pour les restaurateurs, mais nous nous sommes réorganisés autour de la vente à emporter et cela permet de limiter les pertes. Dès le lendemain du 1er confinement de mars 2020, nous avons proposé des plats sur commande, ce qui était à l’époque assez unique et je crois que nos clients ont apprécié l’initiative. Bien sûr, il faut serrer les boulons à tous les niveaux, mais je reste optimiste. Nous avons tous envie de reprendre une vie normale, de sortir, de voir nos amis. Dès le top départ pour une réouverture des restaurants, les terrasses vont se remplir… Ma crainte est plutôt du côté de nos collaborateurs, car ils ont souffert d’être éloignés de leur travail pendant si longtemps. Les coups de blues sont fréquents et personnellement, j’ai parfois des bouffées d’angoisse ; l’important étant de conserver notre outil de travail dans un parfait état de fonctionnement. Heureusement, le gouvernement est très présent dans cette crise ! Quels sont vos projets ? Depuis mon enfance, le commerce est en moi. Je rêvais à 9 ans d’avoir une épicerie… et à 18 ans je faisais les marchés forains ! C’est une passion dans laquelle j’entraîne mes 6 enfants… ce qui fait que tous les matins, je ressens un grand bonheur lorsque je me rends au travail. D’ici la fin de l’année, nous envisageons d’ouvrir 3 nouveaux restaurants de sushis : à Craponne, dans le quartier des Frères Lumière et à Pierre-Bénite. C’est une façon d’aller à l’encontre de cette situation et de dire « nous sommes toujours vivants et la terre tourne ». Les idées de réinvention de la société dont on entend parler en ce moment m’évoquent beaucoup de choses. Je suis convaincu que nous tirerons quelque chose de positif de tout cela. Demain, je souhaite que mes équipes soient encore davantage dans l’excellence, l’esthétique, la qualité des produits… Quels sont vos exutoires ? Créer des affaires me rend heureux, surtout aux côtés de mes enfants et de mes proches collaborateurs. Sinon, les voyages me manquent énormément. Je rêve d’aller au Japon et de découvrir l’art de vivre de ce pays fascinant. Issu d’une famille de cuisiniers italiens, je suis attaché aux saveurs, à la notion de bonnes tables, de partage… Mes racines sont là ! 

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a TOANE RESTAURANT toanerestaurant.fr

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LAUREEN SCHEIN

Fondatrice de La belle boucle

Du haut de ses 26 ans, Laureen Schein peut dire merci à ses cheveux bouclés. En décidant de les assumer et d’arrêter les lissages, la jeune Lyonnaise a trouvé sa voie. Partie d’un site web de conseils aux têtes frisées, elle s’apprête, dans quelques semaines, à ouvrir un salon-boutique et à lancer sa marque de produits.

Comment expliquez-vous votre parcours ébouriffant ? À 18 ans, j’ai dit stop aux diktats de la mode plébiscitant les cheveux raides. J’ai rangé mon lisseur et décidé d’assumer ma vraie nature capillaire. Ma rébellion m’a amenée à chercher des produits et des conseils auprès de professionnels et sur internet. Au fil du temps, l’idée de partager mes bons plans a germé et a conduit à la création d’un blog et d’un compte Instagram. Près de 100 000 femmes suivent aujourd’hui mes tutos, contentes de trouver des conseils appropriés. Ce succès m’a poussée à ouvrir ma boutique en ligne spécialisée, en juillet 2010. Résultat, en un an, j’ai enregistré 40 000 commandes pour un panier moyen de 40 à 55 euros. Quelle est la prochaine étape ? Un concept de salon-boutique ouvrira dans les prochaines semaines du côté de l’Hôtel de Ville de Lyon, et dans lequel on découvrira les produits de la marque La Belle Boucle. Je travaille avec un laboratoire lyonnais pour élaborer leur formulation et souhaite les produire dans la région. J’ai hâte, mes projets ont pris du retard avec la crise. Que faites-vous pour vous défouler ? Régulièrement, j’ai besoin de me détacher des écrans et de me reconnecter à la nature. Des balades dans les Monts d’or, les Dombes ou le parc de la Tête d’Or me vident la tête. Je profite des paysages, de la végétation, du calme… Mes promenades me font du bien autant physiquement qu’intellectuellement. Vous savez ce que vous allez faire une fois les restrictions levées ? Sans hésiter, direction le restaurant Cinq mains, dans le 5e arrondissement. La cuisine simple et conviviale préparée par Grégory Cuilleron et son équipe me manque. 

a LA BELLE BOUCLE labelleboucle.fr

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Les Terrasses de Lyon

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Une nouvelle expérience, la tête dans les étoiles

Menu des Terrasses au déjeuner à 49 €

Restaurant ouvert du lundi au samedi • Parking privé gratuit 25, montée St-Barthélémy • 69005 Lyon • 04 72 56 56 02 • www.villaflorentine.com

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ORBIANE WOLFF

Directrice générale de Superposition

Orbiane Wolff met l’art dans la rue et veut colorer la ville. Son association soutient les artistes qui choisissent de créer des œuvres et des performances artistiques dans l’espace public. Objectifs : valoriser le territoire et permettre aux habitants de se le réapproprier différemment.

Pourquoi souhaitez-vous démocratiser le street-art ? Nous avons créé Superposition avec l’envie de faire de Lyon, une ville incontournable du mouvement street-art. Avec l’association, nous découvrons en permanence des artistes passionnés et passionnants, tous spécialisés dans l’art urbain. L’idée est de mettre en avant la richesse de leur technique et de leur univers, qui est en perpétuelle évolution. Nous les accompagnons via la mise en place d’expositions, la gestion de lieux éphémères… Superposition essaye de faire bouger les lignes auprès des collectivités qui préfèrent soutenir la culture institutionnelle plutôt que les cultures émergentes. Qu’est-ce que le street-art apporte à une ville ? L’art urbain et l’urbanisme sont très liés. C’est une belle manière de mettre de la couleur dans la ville tout en respectant le patrimoine. En complément des musées et des galeries, la rue reste le terrain de jeu préféré des illustrateurs, des graffeurs, des peintres et des muralistes. Elle offre un véritable musée à ciel ouvert aux habitants. Beaucoup de Lyonnais redécouvrent des bâtiments et des endroits jusqu’alors inconnus ou jamais mis en valeur, comme l’escalier Mermet réinventé par le street artiste Wenc dans les pentes de la CroixRousse. Est-ce que le street-art est un exutoire pour les artistes ? Le street-art a toujours revendiqué la liberté d’expression. Le mouvement est né de la contestation. L’artiste crée pour exprimer un message, un cri auprès de la population sur des sujets comme le réchauffement climatique ou l’exclusion. Son travail est le même qu’un peintre, un cinéaste, un écrivain. Sauf que le street artiste est en lien direct avec son environnement. L’artiste se comporte en citoyen urbain et encourage une démocratie de rue. 

a SUPERPOSITION superposition-lyon.com

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e n des hauts et des bas 44 À L’OMBRE DES JEUNES FILLES EN FLEUR

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À l’ombre des jeunes filles en fleurs DIRECTION ARTISTIQUE ET POST-PRODUCTION DMKF, KAREN FIRDMANN PHOTOGRAPHIES DIDIER MICHALET COORDINATION HÉLÈNE FOURNIER MANNEQUINS JULIA ET BRANDY STYLISME PAULINE SALTARELLI MAQUILLAGE COIFFURE AUDREY EBEYER REMERCIEMENTS LAURENCE CAVALLERO ET LA DIRECTION DES ESPACES VERTS DE LA VILLE DE LYON L’EMBARCADÈRE DU PARC DE LA TÊTE D’OR

Comme un hommage au Goncourt 1919 et à un Marcel Proust, dont Gallimard publie un livre jamais découvert sous le titre Les 75 feuillets et autres manuscrits inédits, la mode estivale habille les jeunes filles en fleurs de matières légères et subtilement transparentes. Celles-ci assument à même la peau les robes fluides, les jupes midi, les culottes taille haute, les allures sensuelles, voire les faux airs de gamine sage. Une façon d’être sexy sans trop en dire, de cacher l’essentiel, qui n’aurait sans doute pas déplu à l’écrivain.

Ci-contre Robe chemisier Mes Demoiselles Paris, sandales Marni, collier Stella Forest

Gauche Top, ceinture Liu Jo, chapeau Tatiane de Freitas Droite Robe Mes Demoiselles Paris

Gauche Top, jupe, chemisier Mes Demoiselles Paris, collier Stella Forest Droite Robe, veste Liu Jo, lunettes Jimmy Fairly

Gauche Veste, jupe Stella Forest, maillot Tatiane de Freitas, boots Roseana, chapeau Mes Demoiselles Paris Robe, kimono Stella Forest Droite Robe Stella Forest

Gauche Robe H&M Droite Maillot Tatiane de Freitas, kimono Stella Forest

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v o échappée belle 56 RETOUR À LA VIE ! 7 DESTINATIONS POUR VIBRER DE PLAISIR

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Retour à la vie ! 7 destinations pour vibrer de plaisir AUTEUR VINCENT FEUILLET

Vous étouffez depuis un an ? Vous avez le sentiment de tourner en rond ? Prenez la poudre d’escampette à moins de 2 heures de Lyon… histoire de retrouver les bonnes sensations du dépaysement. La nature, finalement il y a que ça de vrai, même en version roots pour ajouter le petit supp lément d’âme. Les vacances d’été ne sont pas loin : bougez-vous !

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ANNECY

BALADE ARTISTIQUE

Du 3 juillet au 26 septembre, la cité de Haute-Savoie propose une alternative à la fermeture des musées en se métamorphosant en galerie à ciel ouvert à l’occasion d’Annecy Paysages. Un écrin en plein air pour 40 installations plastiques ou végétales, réparties dans le centre historique, les Jardins de l’Europe et le parc Charles Bosson. Au gré de sa balade, ou au détour d’une ruelle, on se laisse surprendre par des œuvres gigantesques et poétiques imaginées par des paysagistes, des artistes plasticiens, des architectes et des designers. Pensée comme une promenade dans les lieux emblématiques de la Petite Venise des Alpes, cette déambulation incite à aller plus loin et à découvrir la ville et ses alentours, notamment son lac, le plus pur d’Europe, pourquoi pas en paddle ou à bord d’un lounge boat avec chauffeur. Quant à la montagne environnante, elle incite à chausser les baskets, à l’assaut du mont Veyrier et du mont Baron accessibles depuis Annecy-le-Vieux ou les Gorges du Fier.

OÙ LOGER ? Le Pélican déploie ses ailes cet été face au lac d’Annecy. Dans les anciens hospices de la ville, l’architecte Christian de Portzamparc a conçu un hôtel visant les quatre étoiles de 103 chambres et suites, ainsi qu’un restaurant avec une vaste terrasse.

a LE PÉLICAN 20, rue des Marquisats – Annecy groupe-pvg.fr

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ARDÈCHE

100 % NATURE & ROOTS

Cap au sud de l’Ardèche, son climat provençal, ses paysages méditerranéens et son riche patrimoine architectural. On oublie tout et on déconnecte durant cinq jours en partant sur les traces des bergers et de leurs troupeaux. Encore peu fréquentée, la randonnée du Tour du Tanargue, petit bout de Massif Central ardéchois proche des Cévennes, offre une immersion au cœur d’un massif sauvage constitué de trois vallées à partir des rivières de la Borne, de la Baume et du Lignon. L’itinérance part de Largentière pour filer sur le chemin des crêtes, le plus souvent au-delà de 1 000 mètres d’altitude, 63 kilomètres entre châtaigneraie, hêtraie, sapinière, lande à genêts, prairie... Ici pas de chambre d’hôtel grand luxe. Les nuits se passent en bivouac, occasion de découvrir et d’apprécier la nature environnante de nuit.

ON RÉCUPÈRE OÙ ? Au Séquoia, nouvel établissement de la ville thermale de Vals-les-Bains. Il propose un parcours de 14 étapes alternant bains chauds, bassin extérieur, sauna, hammam, tisanerie, geyser.

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EN APESANTEUR !

Rien n’est plus revigorant que le grand air, le vrai. Les villages du Vercors proposent trois jours d’activités sur le thème des expériences en hauteur pour une tempête d’oxygène bénéfique pour le corps et l’esprit. L’expérience mixte randonnée sur les crêtes du massif, escalade sur les falaises calcaires du Vercors, baptême de parapente et, cerise sur le gâteau, une nuit en portaledge, tente installée sur une paroi rocheuse, perchée à plus de 1 000 mètres d’altitude. La vue est à couper le souffle sur la vallée grenobloise et les montagnes environnantes… pour peu que l’on ne souffre pas de vertige.

ON RÉCUPÈRE OÙ ? À la Maison Barbillon à Grenoble. De la réception en passant par le lobby jusqu’aux chambres, matières chaudes et couleurs contrastées sont combinées à un mobilier rétro alliant le confort du moderne au charme de l’ancien.

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LOIRE

POUR LES AMATEURS DE PETITE REINE

Quelque part entre Saint-Nicolas-des-Biefs (Allier) au nord, et la Chapelle Genest (Haute-Loire) au sud, le paradis des cyclistes existent. Les sites du Pays d’Ambert et des Bois Noirs se rejoignent désormais au col des Supeyres et forment un espace de 2 400 kilomètres dédiés aux VTT en plein cœur du Parc naturel régional Livradois-Forez. Leur alliance permet de voir plus grand et ouvre des possibilités presque infinies. Désormais 105 circuits sont accessibles aux vététistes, dont deux parcours, un de 50 kilomètres passant par le col du Béal et un de 30 kilomètres rejoignant les circuits de l’espace du pays d’Ambert.

OÙ LOGER ? À la Maison de Roussi. Cette ancienne seigneurie en pierres de la région abrite deux chambres confortables, une rouge et une verte. L’hôte des lieux propose des massages pour bien récupérer de ces efforts.

LA MAISON DE ROUSSI lieu dit roussi – Nonette-Orsonnette Tél. 04 73 54 44 34

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PAYS D’ISSOIRE

BIENVENUE DANS LE COLORADO… AUVERGNAT !

Curieux paysage que celui offert par la vallée des Saints, située à Boudes, dans le Puy-de-Dôme. Digne d’un décor de western, l’endroit est hérissé d’étranges pics de teintes ocre et rouge, sculptés par l’érosion, dont les silhouettes évoquent de gigantesques statues... Ses fameuses terres rouges lui ont valu le surnom du Colorado auvergnat, sans doute l’un des endroits les plus surprenants et dépaysants de la région. Le lieu fragile abrite également des orchidées et une flore rare. Un circuit de 5,8 kilomètres traverse cette vallée où se marient l’or des terres du Lembron, le bleu du ciel et le vert émeraude des arbres. À quelques encablures de ce site insolite, Montpeyroux et son donjon en surplomb, bâti sur une colline au bord de l’Allier. Longtemps réputé pour ses carrières d’arkose, le village classé parmi les plus beaux de France est teinté de couleurs blondes. Dans le labyrinthe des ruelles, habitats vignerons et maisons bourgeoises témoignent du riche passé viticole du village.

OÙ LOGER ? The View à Montpeyroux, une ancienne maison de maître construite au XIXe siècle, offre une vue imprenable sur la chaîne des Puys et les monts du Sancy. Elle bénéficie de cinq chambres rénovées, dont deux suites, et d’une piscine.

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THE VIEW 1, rue de la Chacusse – Montpeyroux theview.fr

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YZERON

FANTASTICABLE, ON VOUS DIT !

On s’allonge sur le ventre, sanglé dans un harnais, la tête la première, les mains le long du corps, les pieds calés sur une barre… Et c’est parti pour 1 kilomètre de descente à 60 mètres de hauteur, entre le plateau d’Yzeron et le crêt de la Madone avec une vue imprenable sur le plan d’eau du Ronzey et les Alpes par temps clair, à une vitesse moyenne de 70 km / h. Fantasticable, la nouvelle tyrolienne géante procure des sensations fortes, concentrées en une petite minute à pleine allure. On enchaîne avec la via ferrata, le canyoning, la randonnée en trottinette ou l’accrobranche, le plateau propose un large choix d’activités, entre sensations fortes et détente. On peut aussi se promener tout simplement dans cette campagne vallonnée et apaisante.

a FANTASTICABLE LE PLATEAU D’YZERON 741, chemin du plat – Yzeron Tél. 09 72 35 29 89 fantasticable-lyon.com

ON RÉCUPÈRE OÙ ? À la Maison du parc. Les quatre chambres et leurs lourds rideaux, leurs coussins fleuris et leur parquet ciré créent une ambiance british, qui se marie à un univers moderne et lumineux.

LA MAISON DU PARC 2, Gande-rue – Yzeron

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MONTS DU SANCY

UN MUSÉE À CIEL OUVERT

Plus haut sommet du Massif Central avec 1 886 mètres d’altitude, le massif du Sancy allie cet été nature et culture. Depuis 15 ans, l’événement Horizons Arts Nature attire randonneurs et amoureux de l’art curieux de découvrir le travail de dix plasticiens internationaux. À ciel ouvert, les œuvres sont visibles à partir de la mi-juin et la moisson est toujours foisonnante. Dans les prairies sauvages ou en bordure de petits lacs surgissent des sculptures en forme de satellite animé en métal et bois recyclés, comme ce Géant et la Fée, une sculpture en fil d’acier de Charles Serruya, un parcours éphémère au cœur de la nature intacte à une cinquantaine de kilomètres de Clermont-Ferrand. Peu prisée par les touristes lyonnais, la capitale de l’Auvergne mérite aussi le détour entre la cathédrale Notre Dame de l’Assomption construite en pierre de lave, le musée Michelin, la basilique Notre Dame du Port inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, la place de Jaude…

OÙ LOGER ? À l’hôtel Littéraire Alexandre Vialatte, établissement dédié à l’auteur de l’Auvergne Absolue et 900 chroniques pour La Montagne. Ce 4 étoiles de 62 chambres contemporaines plonge le voyageur dans un univers dédié : livres rares, sculptures, dessins et centaines d’ouvrages à disposition.

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HÔTEL LITTÉRAIRE ALEXANDRE VIALATTE 16, place Delille – Clermont-Ferrand Tél. 04 73 91 92 06 hotelvialatte.com

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MAXIME LAURENSON, L’ÉTOILÉ AUTHENTIQUE

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un chef au piano

MAXIME

LAURENSON L’étoilé authentique AUTEUR NANCY FURER PHOTO FRANCK JUERY

Le Guide Michelin lui a offert une première étoile, en janvier, alors que plus personne ne pouvait goûter à sa cuisine. Une étoile qui brille au bout d’un long tunnel et pose sur le Rustique, son tout jeune restaurant, la promesse d’un avenir brillant. Maxime Laurenson est un chef généreux, un révélateur de saveurs brutes et authentiques.

jours, à progresser sans cesse : « Cette étoile est comme une lumière dans le tunnel, une incitation à creuser plus profond, à assumer notre sincérité, notre passion, notre approche « décodifiée » de la gastronomie ». Une approche loin des codes, mais pour autant fondée sur l’expérience, le savoir, l’apprentissage, l’observation.

Les idées viennent parce que j’ai faim ! ». La formule est aussi directe que sa cuisine, mais elle révèle toute la générosité de Maxime Laurenson, un chef qui s’expose sans limites, s’exprime avec éloquence, aime les goûts marqués, les assiettes sans falbala. « La cuisine n’est pas cérébrale, dit-il encore. Si les gens n’aiment pas ce que je fais, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas compris. C’est juste parce qu’ils n’aiment pas... de manière spontanée, immédiate. Je ne cherche pas à faire réfléchir ; je suis juste sans concession, amoureux de goûts marqués, de saveurs brutes et révélées par la puissance du feu de bois. Chez moi, un pigeon géranium, c’est un pigeon géranium, rien de plus, mais rien de moins ! ». Cette authenticité lui vient de la terre, d’origines auvergnates et paysannes revendiquées, assumées.

Car le curriculum de Maxime Laurenson est comme la carte de France : peuplé de grands noms et d’illustres tables. Convaincu qu’il doit apprendre le métier aux côtés des plus éminents toqués de l’Hexagone, Maxime forge son talent chez Michel Hulin au Cabro d’Or puis à la Mère Brazier et aussi chez François Gagnaire, dans sa ville natale du Puy-en-Velay, et encore chez Jean Sulpice à Val Thorens ou au Lancaster, à Paris. En 2016, Dominique Loiseau lui offre son premier poste de chef. Il y gagne une étoile et peaufine ses rêves d’indépendance : « Avec Hélène, ma femme, nous avons tout écrit, posé noir sur blanc ce que nous avions en tête et finalement accouché du projet de notre vie, celui du Rustique ».

Maxime Laurenson aime les volcans, les vastes plaines, les monts granitiques heurtés de failles de l’Auvergne… les paysages rudes ou opulents, changeants. Comme eux, il est multiple, surprenant, esthète dans son approche et rigoureux dans la conduite de ses projets. Sa créativité prend racine dans la nature qui s’épanouissait à sa porte, lorsqu’il était enfant. Elle lui a permis d’épingler une étoile Michelin à son tablier, début janvier, seulement 15 mois après l’ouverture de son restaurant, le Rustique si bien nommé. Il a exulté, bien sûr, et pris la récompense comme un encouragement à tenir, encore et encore, à oser tou-

Leur restaurant ouvre le 28 octobre 2019 et trouve d’emblée son public. Stoppé en pleine ascension par un virus peu comestible, Maxime Laurenson rêve toutes les nuits du jour de la réouverture. « Nous avons 1 000 idées, dit-il. Nous avons fait mille et un essais… Nous sommes prêts et diablement impatients ! ». 

a RUSTIQUE Ouvert tous les jours sauf le lundi et le dimanche 14, rue d’Enghien, Lyon 2e Tél. 04 72 13 80 81 www.rustiquelyon.fr

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le choix d’ego

LA RECETTE EXUTOIRE DE

MAXIME LAURENSON

« Cette recette au goût marqué sera symbolique de la réouverture du restaurant ; elle incarne le renouveau qui s’annonce. » Maxime Laurenson

œuf de poule , beaufort de chalet et noix Avant de commencer cette recette (pour 6 personnes), il est nécessaire d’affiner le beaufort sur des coques de noix torréfiées. • Torréfier 500 gr de coques de noix à 200° pendant 8 min. • D isposer les noix torréfiées dans un bac hermétique, ajouter le beaufort puis laisser-le s’imprégner du parfum des noix pendant 10 à 15 jours.

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SIPHON BEAUFORT – B eaufort maturé sur coques de noix : 225 gr – C rème liquide : 0.5 l – A gar-agar : 1 gr

JAUNE D’ŒUF CONFIT – 6 œufs fermiers

• D ans une casserole, faire bouillir la crème. Ajouter l’agar-agar puis cuire 2 minutes à feu doux. • A jouter le beaufort et mixer 2 minutes à 70°. Chinoiser et mettre dans un siphon ½ litre

• Toquer les 6 œufs et découper le contour à l’aide d’une lame de rasoir. Séparer le jaune et le blanc et remettre le jaune dans la coquille. • C uire au bain-marie 1 heure à 65°.

avec une cartouche. Réserver au bain-marie à 50°.

NOIX DE GRENOBLE ET BEAUFORT • Tailler en brunoise les cerneaux de noix et le beaufort maturé sur coques de noix. DRESSAGE • P oser la coquille sur du foin, ajouter les noix et le beaufort sur le jaune d’œuf, puis remplir de mousse beaufort.

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DEUX ARCHITECTES LIBÉRÉS DES CODES

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LES IMMANQUABLES DE L’ÉTÉ

l’objet du désir 86 LA MINI COOPER

Nf2 met en scène la situation, le fait, l’angle, le personnage, l’histoire, l’originalité, l’exemple, qui passionneront ses lecteurs. L’agence a créé plus de 120 formules de presse « kiosque », d’entreprise ou de collectivité. Elle apporte ce que seules des années de terrain forgent, le savoir-faire journalistique.

www.nf2.fr Journalisme et édition

NOUS NE METTONS PAS DU VINAIGRE DANS NOS ÉCRITS, MAIS DU SEL.

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DEUX ARCHITECTES LIBÉRÉS DES CODES AUTEUR VINCENT FEUILLET

Koen Olthuis et Dominique Perrault impriment leur touche singulière entre Rhône et Saône. Loin des sentiers battus, l’un a imaginé L’île Ô, un espace culturel flottant, une première en France. L’autre a conçu, au cœur de la Part-Dieu, la tour To-Lyon, un gratte-ciel minéral de couleur foncé, mais archi lumineux. Deux écoles pour un objectif commun : créer des bâtiments à l’identité forte, ancrés dans leur environnement.

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DOMINIQUE PERRAULT

L’ARCHITECTE DES SENSATIONS Fin 2022, la tour To-Lyon tutoiera le ciel lyonnais depuis le quartier de la Part-Dieu. Son architecte Dominique Perrault a imaginé une façade vitrée générant relief et profondeur. Ce parti-pris est présent dans nombre des projets de l’auteur de la Bibliothèque nationale de France et du futur village Olympique de Paris.

vocabulaire architectural, un assemblage de formes simples destiné à créer une relation physique avec l’environnement. Une sensation renforcée par l’attention toute particulière qu’il porte à la qualité et à l’ingénierie des matériaux, afin de créer une multiplication d’effets visuels et d’émotions. Par exemple, le centre de tennis olympique de Madrid joue les boîtes magiques. Outre ses toitures amovibles, il est empaqueté dans une housse de tissu métallique. Premier filtre contre la pluie, le soleil et le vent, celle-ci rend surtout le bâtiment vivant. Le jour, la maille est opaque et brillante et la nuit, elle donne un effet lanterne et devient transparente, révélant les volumes qui sont derrière. Ce jeu de lumière et de sensation sera également présent sur sa future tour To-Lyon, annoncée pour la fin d’année prochaine dans le quartier de la Part-Dieu. Culminant à 170 mètres, deuxième immeuble le plus haut de Lyon, le futur gratte-ciel, qualifié de monolithe par son créateur, s’habillera de verre plissé de couleur foncée, paradoxalement très lumineux à n’importe quel moment de la journée. Un tour de force rendu possible grâce à un travail de relief sur la façade comme un kaléidoscope destiné à attraper la lumière de tous côtés. À 67 ans, trente ans après la Bibliothèque nationale de France, Dominique Perrault s’attelle aussi à un ambitieux projet attendu par le monde entier, le village des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. L’âge aidant, il aborde ce nouveau défi avec plénitude et sérénité. 

Dominique Perrault est un homme pressé. Dans un domaine d’activité où la plénitude des moyens s’observe à l’âge où beaucoup d’autres partent à la retraite, l’architecte effectue à 28 ans sa première commande, la construction d’une usine à Châteaudun. Huit ans plus tard, c’est la consécration. Lauréat d’un concours international, il décroche le prestigieux contrat de la Bibliothèque nationale de France face à une concurrence mondiale prestigieuse. Le long de la Seine, son projet prend la forme d’un édifice monumental composé de quatre grandes tours angulaires, chacune figurant symboliquement quatre livres ouverts, et d’un grand jardin luxuriant en son centre. Lors de son inauguration, le bâtiment fait polémique. L’architecte qui n’a alors que 42 ans découvre les affres de la célébrité. L’effet post-bibliothèque l’amène alors à travailler hors de France. Du vélodrome puis la piscine olympique de Berlin, à la cour de justice de l’Union européenne au Luxembourg, la tour Fukoku à Osaka (Japon) ou encore le Palais des congrès et hall d’exposition de Léon (Espagne), le Clermontois développe son

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La tour To-Lyon

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KOEN OLTHUIS

L’ARCHITECTE FLOTTANT Chef de file d’un urbanisme aquatique, l’architecte néerlandais Koen Olthuis a imaginé L’île Ô, un théâtre flottant sur le Rhône. Amarré entre le pont Gallieni et le viaduc SNCF dès le début de l’année prochaine, cet espace culturel est une première en France.

dans le monde en matière d’écologie. Si son agence est petite en taille, ses ambitions sont grandes : un parc flottant, des stades et des salles de concert sur d’immenses bateaux, des récifs artificiels et des arbres de mer géants pour abriter oiseaux, coraux et poissons près des côtes sont quelques-uns de ses projets. Pour l’heure, entre la Haye et Rotterdam, The New Water prend place progressivement dans une étendue artificielle de terre gagnée sur l’eau. Les six immeubles présentent une énorme surface de flottaison pour ne pas être sensibles aux mouvements de l’eau. Les logements sont évidemment construits dans une démarche environnementale et sont accessibles depuis une route flottante. Chaque bâtiment se compose de 180 éléments modulaires placés au-dessus d’une fondation en béton. Tandis qu’à Miami, la maison Arkup d’une surface habitable d’un peu plus de 400 mètres carrés se dresse depuis 2019 sur des piliers hydrauliques de 12 mètres de haut chargés de la maintenir au-dessus des vagues et de résister à un ouragan de catégorie 4. Équipée de panneaux solaires, cette confortable demeure possède deux moteurs à propulsion permettant de se déplacer à la vitesse de 13 km / h. À Manhattan ou encore à Singapour, les municipalités réfléchissent à installer son Sea tree. Imaginé en structure de terrasses végétalisées, cet arbre maritime géant accueillera faune et flore. Il agit comme un véritable poumon urbain absorbant les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre. 

Un drôle de navire met les voiles sur Lyon. Composé de six cubes blancs reposant sur une coque, ce bâtiment flottant accostera en début d’année prochaine sur les berges du Rhône, à la jonction du pont Gallieni et de l’avenue Leclerc. Son nom : L’île Ô. Un théâtre de 220 places, une salle avec gradins de 75 sièges, un espace de restauration et une terrasse panoramique prendront place sur cet îlot culturel de 1 200 m² porté par l’équipe du Patadôme Théâtre d’Irigny. Une première française conçue et réalisée par le néerlandais Koen Olthuis, à la tête du cabinet Waterstudio.NL, dont le travail est dédié aux projets sur l’eau depuis une douzaine d’années. Pour ce conseiller spécial en construction flottante auprès de l’Unesco, l’architecture ne se résume pas à de belles formes, mais doit servir à la création de villes plus agréables, adaptées à la croissance continue de la population et au changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer. Il ambitionne de retrouver une vraie symbiose entre l’individu et son environnement : « La ville se prolongerait vers les étendues d’eau, au lieu de grignoter des km² de surface agricole, ce qui a pour effet d’alourdir l’empreinte écologique des zones urbaines », explique celui qui été désigné par Time Magazine comme l’une des 100 personnes les plus influentes

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L’île Ô

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LES IMMANQUABLES DÉCO DE L’ÉTÉ AUTEUR NANCY FURER ET LÉA BORIE

Designers, éditeurs, boutiques mettent à profit les heures creuses du confinement pour imaginer des lieux nouveaux, des pièces surprenantes, des objets désirables. La création reste vive en ces temps de disette sanitaire ; elle ose les couleurs franches ; elle joue la carte de l’innovation ; elle se replonge dans le passé ; elle explore les usages du futur. Bref, elle donne un coup de fouet à notre moral. Plongée rafraîchissante !

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MUJI TAILLE XXL 1

La première « marque sans marque » venue du Japon a ouvert son plus grand point de vente français à la PartDieu… le temps d’une petite semaine, fin février. Ouvert puis refermé pour cause de virus ! Il n’empêche, grâce à l’extension du centre commercial lyonnais, Muji décline à Lyon, dans les grandes largeurs, son art de vivre minimaliste, universel et très abordable. On s’y presse avant qu’un nouvel empêchement ne nous tombe dessus !

www.muji.com

PERENE DOUBLE LA MISE Sur le modèle de sa grande sœur du 6e arrondissement lyonnais, un showroom Perene a ouvert à Tassinla-Demi-Lune. Aménagé à la manière d’un appartement, ce point de vente de 130 m² déroule les ingrédients qui font le succès de la marque : des cuisines, salles de bain et dressings sur mesure et pour tous les types d’intérieurs. © DR

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157, avenue Charles de Gaulle – Tassin-la-Demi-Lune www.perene.fr

l’œil déco

COUVREZ CET OBJET QUE JE NE SAURAIS VOIR « Déjà vu », ce sont ces objets qui nous entourent sans que l’on prête attention à leurs courbes ou matières. Ils sont pourtant le miroir de la société et les marqueurs culturels de notre histoire. Dès la réouverture des musées et jusqu’au 22 août, une sélection de 300 œuvres peuplant nos intérieurs et pénétrant nos usages depuis la seconde moitié du XXe siècle est proposée au Musée d’art moderne de Saint-Étienne. Ces couteaux électriques, tabourets Tam Tam, chaises Papillon… sont l’occasion de s’interroger sur leur processus de création tout en démystifiant le design.

LIGNE ROSET VOIT LA VIE EN ROSE, VERT, BLEU

MAMC+ de Saint-Étienne Tél. 04 77 79 52 52 mamc.saint-etienne.fr

Ses 160 printemps donnent des envies de couleurs à la firme de l’Ain qui décline plusieurs de ses pièces phares dans des teintes chaudes inspirantes. Ainsi, le fauteuil Astair de Pierre Charpin et ses allures de bergère contemporaine revisitée dans un rose poudré tout doux ou le sofa modulable Asmara, dont le vert amande est une invitation à la méditation. On aime aussi le nouveau bleu franc de la suspension Bloom, signée du designer Hiroshi Kawano en réinterprétation de la floraison des cerisiers japonais.

www.ligneroset.com

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UNE SNOOPY TOUT ORANGE La célèbre Snoppy de Flos se pare d’orange et ça claque comme une belle journée d’été. Dessinée par Achille et Pier Castiglioni en 1967, cette iconique lampe de table à lumière directe s’inspire du célèbre chien de la bande dessinée racontant les aventures de Charlie Brown. Elle pourrait aussi s’apparenter à une selle de vélo à la tige en marbre de Carrara blanc du plus bel effet. www.flos.com

N’écoutez que vous. N’écoutez que vous. N’écoutez pas ceux qui vous disent que ce n’est pas possible, que vos idées ne sont pas réalisables, que vos attentes sont folles et que vous ne pourrez pas vous les offrir. Le vrai sur-mesure n’est plus un rêve inaccessible. Quadro s’engage à vous accompagner dans la réalisation de toutes vos idées de rangement, même les plus personnelles, afin que votre intérieur soit exactement le fruit de vos envies.Quadro puise son origine dans les métiers de la menuiserie et de l’ébénisterie. Nos solutions 100% sur mesure permettent d’exploiter chaque cm² de votre intérieur et ce, dans toutes vos pièces.

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UN LAMA DANS MON SALON

SARAH LAVOINE JOUE LES PARISIEN NES Pour sa nouvelle collection Tuilerie, Sarah Lavoine s’aventure dans les Jardins des Tuileries et collabore avec le Musée du Louvre. La créatrice signe une collection inspirée des petits bateaux du bassin central, des bosquets et de leurs reliefs, des fleurs, statues et fontaines historiques du célèbre parc parisien. Des bougeoirs, bougies, coussins, plaids, appliques, plaids, foulards… visibles dans la boutique lyonnaise de la rue Auguste Comte.

Lamafactory.com

www.maisonsarahlavoine.com

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Nicolas Garcin est l’un des fondateurs d’une petite start-up lyonnaise qui cadre avec son époque. Durant le premier confinement, inspiré par l’isolement, il imagine Lama Factory, un site d’encadrement d’œuvres et de photos sans compromis sur la qualité et attaché à fabriquer localement avec des matériaux du coin. Pour Nicolas, les cadres sont des lamas que l’on choisit en ligne et que l’on reçoit à son domicile dans un délai très court, bien emballés et joliment ficelés. « Il suffit de nous envoyer l’objet à encadrer ou d’importer la photo de son œuvre, ditil. Une fois encadré, nous vous renvoyons le tout ; il n’y a plus qu’à accrocher et à admirer ! ». Test à l’appui, c’est vraiment ainsi que les choses se déroulent. Simple et efficace !

COMME UN PRIVI LÈGE…

La nouvelle collection du Drômois Lafuma Mobilier se nomme tout simplement Privilège 2021 ! Détenteur du label Entreprise du patrimoine vivant (EPV), la marque de reconnaissance des savoirfaire artisanaux et industriels français, le fabricant joue avec des lignes d’inspiration Bauhaus dans des teintes fraîches et reposantes. Notre modèle préféré pour cet été ? Le fauteuil Sphinx inspiré des célèbres AA. www.lafuma-mobilier.fr

DOLCE VITA CHEZ VLAEMYNCK

Nées d’une première collaboration avec le prolifique Cédric Ragot, les joliment nommées Cute Cut de Roche-Bobois confèrent un esprit minéral sophistiqué à nos terrasses extérieures. La partie supérieure de ces tables basses aux douces rondeurs laquées a été coupée pour y créer des plateaux horizontaux. C’est pratique et poétique à la fois ! www.roche-bobois.com

Quand les ateliers bourguignons Vlaemynck s’émancipent en terres italiennes, cela produit une armada de chaises et fauteuils d’extérieur à la belle facture contemporaine. Pour imaginer la nouvelle collection Gordes, Andrea Radice et Folco Orlandini, du studio Radice Orlandini, ont revisité le travail de tressage et d’assemblage. Un bel hommage au savoir-faire historique de Vlaemynck. Liste des points de vente sur www.vlaemynck.com

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DE SI MIGNONNES TABLES BASSES

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INIMITABLE JEANNERET En hommage au grand maître du design, Pierre Jeanneret, Cassina édite plusieurs des modèles imaginés lors de la création de la cité de Chandigarh par Le Corbusier. Tout particulièrement désirable : la chaise, avec ou sans accoudoirs, l’une des pièces les plus connues, car retrouvées dans les bureaux administratifs du Capitol Complex de la ville indienne. www.cassina.com

LE JEU DE LA DAME Depuis ses ateliers de Bourgen-Bresse où s’activent plus de trente ébénistes d’art, la maison Moissonnier n’a pas son pareil pour réinterpréter les meubles d’antan. De cette parfaite alchimie entre tradition et modernité est née une incroyable table de bridge en hêtre laqué rouge. Ses pieds cambrés et sa ceinture agrémentée d’une coquille en bronze supportent un plateau réversible avec, côté face, un jeu d’échecs et côté pile, un revêtement en cuir. Une pièce des plus surprenantes pour les soirées d’été ambiance Jeu de la dame.

POUR ELLE, MON CŒUR BALANCE

www.moissonnier.com

Gros coup de cœur pour cette balancelle de la marque Ego Paris au look seventies rafraîchissant grâce à sa déclinaison dans un beau tissu Missoni orangé et bleuté. La structure en aluminium laqué confère l’indispensable touche de modernité.

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Revendeur Ego Paris à Lyon : Stores Ecochard, 23 avenue Jean Jaurès – Lyon 7e www.egoparis.com

DEPARTEMENT

INTERIEUR par Anne Delaigle

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23, RUE LONGUE - 69001 LYON 04 78 39 08 35

l’objet du désir

LA MINI

COOPER

AUTEUR VINCENT FEUILLET

1959 NAISSANCE D’UNE ICÔNE La naissance d’un mythe tient parfois à peu de choses... Dans le cas de la Mini Cooper, il faut remonter à la crise du canal de Suez, dans les années 1950, entraînant une raréfaction du carburant en Europe. Les constructeurs s’adaptent à la situation et imaginent des modèles compacts sous-motorisés. Dans le sillage de la Fiat 500, la British Motor Corporation (BMC) décide de concevoir un véhicule économique, une voiture du peuple destinée à mieux affronter la crise. Les ingénieurs imaginent un véhicule depuis l’intérieur afin d’offrir un maximum d’espace aux quatre passagers, dans le gabarit le plus compact possible. Ils choisissent une configuration de traction avant, une première pour une citadine, positionnent la boîte de vitesses juste sous le moteur et imposent un diamètre des roues de 10 pouces. Au final, 80 % des 3,05 mètres de long de la voiture sont dédiés aux passagers et à leurs bagages. Lors de sa commercialisation, le succès est immédiat. Avec sa drôle d’allure de boîte à bonbons et en plus de s’imposer au Rallye de Monte-Carlo en 1964, 1965 et 1967, la Mini devient la coqueluche des célébrités, de Brigitte Bardot à Steve McQueen.

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l’objet du désir

a 6ÈME AVENUE 76, avenue du Maréchal de Saxe – Lyon 6e Tél. 04 78 71 20 51

2, rue Louis Blanc – Vénissieux Tél. 04 78 78 39 39 www.6eme-avenue.com

2020 UNE VERSION ÉLECTRISANTE Après 61 ans de carrière, la Mini se décline en électrique de grande série pour la première fois de son histoire. Sous le capot, le bloc de 135 kW, soit l’équivalent de 184 chevaux, permet de parcourir d’une traite 234 kilomètres. Capables de supporter des charges rapides, ses batteries récupèrent 80 % de leur autonomie en 36 minutes depuis n’importe quelle prise. Côté carrosserie, uniquement déclinée en version trois-portes, cette Mini SE ressemble beaucoup à… la Mini de 2001, année de sa résurrection. Et c’est réconfortant sachant que le design est le principal critère d’achat de cette voiture. Électrique ou pas, une Mini doit rester une Mini même si quelques discrets changements ont été apportés, à l’image de la calandre, entièrement fermée, comme sur la plupart des modèles électriques, de l’absence de sorties d’échappement et de plusieurs badges E sur la carrosserie. Avec son intérieur totalement personnalisable, cette Mini bien dans son époque séduit. Plus d’un modèle sur 4 vendu est désormais en version électrique.

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artiste dans le ton

PIERRE THIAVILLE, PASSION GRAND BLANC 90 XIAOJUN SONG, L’ENCRE DE CHINE 92

au fil de l’art 94

LES GALERIES S’EXPOSENT !

à livre ouvert 96

TROIS ROMANS SOURIANTS ET EXALTANTS

mur du son 97

ROCK DANSANT ET FOLK INDOLENT

artiste dans le ton

PIERRE THIAVILLE

Passion grand blanc AUTEUR NANCY FURER PHOTO DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

Pierre Thiaville est Lyonnais, photographe, passionné de montagne et de paysages. Il expose sa vision du monde sur Feelpic, le site-galerie qu’il vient de lancer avec plus de 2 000 références originales, dont certaines en éditions limitées. Points communs de toutes ces photos ? Leur caractère et les regards pleins d’affects de ceux qui les signent. Cabossé par la vie à moins de 30 ans à la suite d’un accident d’escalade qui le tient alité presque six mois, Pierre Thiaville éprouve depuis toujours le besoin de parcourir les grands espaces, de découvrir la montagne dans ce qu’elle contient de plus extrême. Ses photos sont lumineuses, très pures et contrastées ; elles révèlent des instants, la belle temporalité des sommets. « Je suis un photographe spontané, dit-il. Mes images naissent de mes randonnées, de mes bivouacs, sans cahier des charges précis ». Soucieux d’aventures partagées, Pierre Thiaville a conçu Feelpic pour révéler et accompagner aussi bien les nouveaux talents de la photo de nature que les professionnels confirmés. Il soigne les détails de sa plateforme, cotise au 1 % For the Planet, a recours au circuit court pour la fabrication des supports des photos, tous réalisés en France, et sélectionne des imprimeurs « verts ». Feelpic est aussi une fenêtre ouverte sur la maestria de quelques photographes qu’il admire depuis ses débuts : Jérôme Obiols, l’un des chantres du « nightscape », ou Quentin Iglésis, le parcoureur de fond du grand blanc. 

a FEELPIC www.feelpic.com

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artiste dans le ton

XIAOJUN SONG

L’encre de Chine AUTEUR VINCENT FEUILLET PHOTO DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

Jusqu’au 29 mai prochain, Xiaojun Song fait une infidélité à la galerie-atelier Alcove, où elle est en résidence depuis 2015. Elle présente une exposition en solo, baptisée Les dix mille êtres, à la Petite Galerie, révélant une vingtaine d’œuvres à l’encre de Chine. « Ce matériau est important pour moi, car en plus d’être un outil artistique, il est aussi porteur d’une identité », explique la native de Wuhan, célèbre ville de l’Empire du Milieu. La peinture, Xiaojun Song est tombée dedans dès son plus jeune âge. Elle a grandi dans l’atelier de son père au milieu des pinceaux et des toiles. « J’ai commencé à l’imiter très tôt, indique-t-elle. Les années ont passé et dessiner est devenu un geste ordinaire, faisant partie de ma vie, comme manger et boire ». À 24 ans, c’est le grand départ. Attirée par le travail d’artistes dadaïstes et impressionnistes français, Pierre Soulage en tête, elle s’envole pour la France sans parler un mot de la langue et s’inscrit aux Beaux-Arts de Nancy. Durant quatre ans, les cours, les expositions et les rencontres la nourrissent et l’aident à affirmer son style. Xiaojun Song s’éloigne alors du réalisme hérité de son père et adopte une peinture minimaliste, abstraite. « Je travaille sur le vide, le plein, la transparence, le corps ou la nature. La plupart de mes œuvres sont conduites de manière plus ou moins inconsciente. Je vois le processus de création comme une introspection, un reflet de ma vie ». Par exemple, la série de peintures Méditations est née de sa solitude lors de son arrivée à Lyon en 2014 suite à la mutation de son mari ingénieur. Depuis, Xiaojun Song a adopté la ville, notamment les Pentes de la Croix-Rousse… qui lui rappellent Wuhan. 

a XIAOJUN SONG xiaojunsong.net

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au fil de l’art MA GALERIE / MOUCHOIR DE POCHE À la taille de mon âme

Parmi les petites dernières des galeries d’art lyonnaises, celle-ci fait souffler un vent généreux. Pour les familiers d’opus rock, son nom renvoie à un album de Daniel Darc, ex-membre du groupe Taxi Girl et connaissance de ses propriétaires, Dominique et Guillaume Ducongé. Cette galerie mouchoir de poche, petite par sa superficie, mais grande par la qualité de son offre, est ouverte depuis six mois à la Croix-Rousse. Elle se dédie à de belles œuvres sur papier (lithographies, estampes, sérigraphies, photos), signées de grands noms tout comme de jeunes artistes en devenir. Elle consacre aussi une jolie place à l’art de la céramique, via des pièces de la Faïencerie Georges en particulier. De nouveaux accrochages d’estampes et de céramiques contemporaines sont proposés régulièrement, ainsi qu’un e-shop pour quelques pièces choisies ou goodies.  NF

LA TAILLE DE MON ÂME 2, place Bertone, Lyon 4e https://ma-galerie.sumup.link

MA GALERIE / GOURMANDE L’Atelier du Canal chez Fluxus

La galerie Atelier du Canal, présente depuis presque deux ans aux Puces de Villeurbanne, valorise le travail d’une vingtaine d’artistes, locaux pour la plupart. Parmi les peintures, lampes, sculptures, collages, photos, tirages et papeterie fine, on retrouve les œuvres colorées et réjouissantes de Britt ; l’humour de Cal, qui a fait de la rue son terrain de jeu ; le monde recherché de Jean Lambert, graphiste bien connu des agences de communication lyonnaises ; les photos vintage d’Ofé ou les rafraîchissants délires des Toki. L’Atelier du Canal a ouvert récemment une annexe au sein du restaurant Fluxus. En ces temps de disette sanitaire, on ne peut certes pas déguster un bon petit plat en conversant sur l’art, mais on peut accéder à l’espace galerie et découvrir la sélection maison de ces artistes locaux.  NF

GALERIE DE L’ATELIER DU CANAL Puces du Canal – 1, rue du Canal, Villeurbanne Fluxus – 12, rue des Augustins, Lyon 1er www.galeriedartatelierducanal.com

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au fil de l’art MA GALERIE / INTELLO Tatiss

Béatrice Bréchignac, sculptrice, et Sinem Sahin, designer d’espace et anthropologue de formation, aiment l’art, les artistes, les curateurs, les chercheurs, les poètes… Depuis l’automne dernier, le duo partage ses coups de cœur dans sa galerie cachée au fond d’une traboule du 2e arrondissement. Baptisé Tatiss, ce lieu de 40 m² se propose de questionner le monde au travers de ses expositions de dessins, de céramiques, de peintures, de mobiliers… Qu’importe le support pourvu que les œuvres interrogent et suscitent la discussion. C’est le cas actuellement avec les toiles et les installations du philosophe et artiste Dominique Weber, dont le travail accorde une belle place à la végétation et à l’anthropologie. L’exposition s’accompagne de débats avec des intellectuels dont les champs de recherche font écho aux œuvres exposées.  VF

GALERIE TATISS 35, Rue Auguste Comte, Lyon 2e www.tatiss.org

MA GALERIE / CONTEMPORAINE La Petite Galerie

Depuis 2004, Françoise Besson soutient et promeut la création contemporaine avec une sélection tournée vers des artistes émergents ou confirmés au sein de sa galerie de la Croix-Rousse. « Mes choix sont caractérisés par le désir de défendre les multiples formes que la peinture prend aujourd’hui et de les ouvrir à d’autres pratiques qui questionnent le rôle de la mémoire dans la construction de l’image », explique la galeriste. À quelques numéros de là, un deuxième espace de vente a ouvert en décembre dernier. Il est dédié à l’édition sous toutes ses formes, aussi bien des estampes et photographies, que des céramiques, textiles, bijoux… Au-delà des expositions, le lieu est conçu comme une plateforme de rencontres et de dialogues avec les artistes, occasion de mieux connaître leurs démarches et techniques.  VF

LA PETITE GALERIE 6, rue de Vauzelles, Lyon 1er

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à livre ouvert

Trois romans souriants et exaltants PAR VINCENT FEUILLET

Kérozène Adeline Dieudonné

Les terres promises Jean-Michel Guenassia

Mémoires flous Jim Carrey

Édition L’iconoclaste

Albin Michel

Seuil

Le second roman de l’auteure de La vraie vie carbure à l’explosif. Kérozène est un concentré inflammable d’humour et de cruauté, d’innocence et de noirceur, d’autant plus dangereux que l’histoire se passe dans une station-service d’autoroute, quelque part dans les Ardennes. Entre la première et la 258e page, deux minutes se déroulent seulement, de 23h12 à 23h14, pendant lesquelles se croisent 14 personnages un soir d’été. De Chelly, la prof de pôle-dance trimballant dans son coffre le cadavre de son mari, dont les jérémiades l’excédait, à Monica, grand-mère indigne échappant à son petit-fils qui l’emmenait en Epahd, en passant par la jolie Victoire obsédée par une étrange phobie des dauphins, mais aussi Loïc, le dépanneur, dragueur compulsif ou Julie qui se venge d’une belle-famille de gynécos obnubilés par l’hygiène... Dans ce laps de temps, l’écrivaine leur tire un portrait bien senti ! 

Suite du Club des incorrigibles optimistes qui avait valu à son auteur le Goncourt des lycéens en 2009, Les terres promises poursuit le récit et le parcours de Michel, Franck, Cécile et Igor, toujours attachés aux promesses et à la volonté de changer le monde. Jean-Michel Guenassia conduit ses personnages en Algérie, en Israël, en Russie et en France. Envers et contre tout, ceux-ci essaient toujours de vivre une vie en harmonie avec leurs idéaux. De l’indépendance de l’Algérie à la chute du bloc communiste, ils vont essayer de changer le monde et surtout de découvrir à quoi ils aspirent. 

Roman ou mémoires ? L’acteur raconte dans ce premier livre la crise d’identité d’une star de cinéma, nommée… Jim Carrey. Le héros du Truman show, aidé de son comparse Dana Vachon, se forge un avatar à la hauteur de sa démesure et de ses délires d’acteur dans ce roman loufoque, pimenté d’un name dropping moqueur du Tout-Hollywood et au troublant parfum d’autobiographie. Tout commence par la dépression du héros. Il passe son temps à s’apitoyer sur son sort et à enchaîner les documentaires sur son écran géant, seul dans son manoir. Jusqu’au moment où, régénéré par son gourou, Jim Carrey va se jeter à corps perdu dans un nouveau projet : incarner Mao Zedong à l’écran. 

POURQUOI J’AI AIMÉ CE LIVRE C’est avec tristesse que j’avais refermé Le Club des incorrigibles optimistes, il y a quelques années, laissant ces personnages

POURQUOI J’AI AIMÉ CE LIVRE

attachants aux prises avec leurs propres problèmes. Dans

Le duo donne vie à une histoire composée de souvenirs réels

cette suite, la grande histoire côtoie les petites histoires de

et de pures inventions, d’anecdotes et de fantasmes, de ré-

nos optimistes de la première heure. Les terres promises est

flexions philosophiques et d’aventures hollywoodiennes. Dans

une fresque captivante de la seconde moitié du XXe siècle.

cette divagation souvent drôle et parfois surréaliste, on croise

POURQUOI J’AI AIMÉ CE LIVRE

Renée Zellweger, ex qui a brisé le cœur de l’auteur, mais aussi

Ni tout à fait roman, ni tout à fait recueil de nouvelles, Kérozène

un Nicolas Cage collectionneur cintré de crânes de dinosaures,

offre une galerie de personnages fragiles, inquiétants, un peu

ou une Gwyneth Paltrow qui dissèque sadiquement des cochons.

fous. L’air de rien, par le biais de ces histoires extravagantes,

Au terme de la lecture, on a l’impression d’avoir fait une incursion

Adeline Dieudonné aborde des thèmes actuels, comme la condi-

dans l’imaginaire déchaîné de Jim Carrey. Bref, des mémoires

tion féminine, le sort des personnes âgées, le viol ou le terrorisme.

floues et totalement inclassables, comme son auteur.

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mur du son

Rock dansant et folk indolent

PAR VINCENT FEUILLET

Feu ! Chatterton Palais d’argile

La Femme Paradigmes

Lana Del Rey Chemtrails over the country club

Caroline Records

Idol

Polydor

Pour ce troisième album, les cinq Parisiens fusionnent des paroles poétiques avec des mélodies entêtantes et entraînantes, sur fond de musique rock ou électronique. Ballades poétiques (Avant qu’il n’y ait le monde, La mer), refrains dansants (Compagnons, Monde nouveau) ou air épuré à la guitare (Panthère), les 14 pistes tombant rarement sous la barre des 4 minutes offrent une belle diversité musicale. Les textes d’Arthur Teboul, le parolier chanteur du groupe, mais aussi ceux de Jacques Prévert et du poète irlandais William Butler Yeats, racontent la complexité des relations à l’autre et à soi-même. Palais d’Argile alterne entre la critique sociale (notre dépendance aux nouvelles technologies) et la mise en scène d’une galerie de personnages imaginaires aux fortunes diverses. 

Le groupe de rock français revient avec un nouvel album en forme de pochette surprise musicale. Sans jamais perdre les racines rock sixties et seventies de la formation, les 15 titres partent dans tous les sens, de l’électro-pop, au punk, musique turque, voix d’opéra, chanson italienne… Marlon et Sacha, les deux songwriters du groupe, piochent dans leurs références, du côté du Velvet, de Morricone, de Moroder et de Gainsbourg avec un plaisir communicatif. Avec cette troisième galette, La Femme revient opportunément foutre le bordel, pour paraphraser le titre de la piste numéro 4, un appel à se libérer, à laisser exploser ses émotions et sa musique. Elle compose, encore une fois, la bandeson libre, foutraque, inattendue, turbulente, joyeuse, décomplexée de l’époque sur laquelle interviennent comme toujours de belles voix féminines. Parmi elles : Clara Luciani, qui chantait avec le groupe à ses débuts, la cantatrice avant-gardiste Mathilde Fernandez ou encore Clémence Quélennec. 

Lana Del Rey revient nous enchanter avec un album poétique, planant et nostalgique des États-Unis période seventies. La diva originaire de Lake Placid rêve d’une certaine Amérique, vintage chic et glamour. Sur fond de guitares, de tambourins, de piano et de cordes, les sonorités sont tour à tour entraînantes, sautillantes, lancinantes ou minimales. Autant de paysages sonores qui viennent dialoguer avec la voix de la chanteuse sans jamais l’effacer. La production très dépouillée et minimaliste des 11 morceaux met la voix de Lana en avant comme jamais. Un décorum a minima qui permet de s’éloigner des rivages pop pour se rapprocher d’ambiances plus folk et country, à l’instar de cette reprise, en fin d’album, du For Free de Joni Mitchell. 

POURQUOI J’AI AIMÉ CE DISQUE À coup de synthétiseurs et claviers vintage, Feu ! Chatterton nous fait danser plus que jamais. Ce mélange savamment dosé de rock contemporain, de rock progressif et d’électro donne envie de se défouler sur des textes qui échappent à la noirceur par leur vitalité.

POURQUOI J’AI AIMÉ CE DISQUE Après cinq ans d’attente, le groupe nous replonge dans son univers haut en couleur et énigmatique en créant des plages musicales addictives et fun.

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POURQUOI J’AI AIMÉ CE DISQUE Lana Del Rey reste fidèle à ce qu’elle sait faire depuis le début. On retrouve son timbre familier et délicat, un murmure rêveur évoquant la lumière dorée californienne, la sensation de liberté insouciante quand on roule au volant d’une décapotable…

NUMÉRO egolarevue

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PRINTEMPS 2021

Directrice de la publication & meneuse de revue Sophie Ajello, sophie@egolarevue.com Tél. 04 72 41 71 72

egolarevue est une revue trimestrielle éditée par les Éditions Delta Capital de 10 000 € RCS Lyon 844 548 073 Numéro 49 printemps 2021 Dépôt légal 2021

Rédactrice en chef Nancy Furer, nancy@nf2.fr Rédaction Léa Borie, Vincent Feuillet, Zacharie Genevet et Nancy Furer Nf2 presse Tél. 04 72 98 07 90 www.nf2.fr

Direction artistique & réalisation Kojak, bureau de création Tél. 07 87 26 39 83 www.kojak-design.com

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Direction artistique photos mode pages 44 à 53 DMKF – Didier Michalet & Karen Firdmann Tél. 04 78 42 02 16 www.dm-kf.com

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