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MARDI 9 décembre 2014 / Edition Namur/Luxembourg / Quotidien / No 285 / 1,50 € (G.-D. L. : 1,60 €) / 02 225 55 55

LUXLEAKS : LE LUXEMBOURG LÈVE UN COIN DU VOILE P. 20 4 PAGES SPÉCIALES

40 cadeaux high-tech à mettre au pied du sapin P. 22 À 26

La Belgique sollicitée pour envoyer des soldats sur le sol irakien

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P. 12 LA GUERRE CONTRE DAESH PROFITE À ASSAD

ENTRETIEN

Isabelle Adjani : « L’authenticité est une contestation, en soi » P. 36 & 37

Et si ce n’était qu’un début ?

J.-F. Kahn : « La consternation des amis d’Israël »

© BELGA

P. 27 TÉLÉVISION

Le JT de RTL a réussi le pari de la modernité P. 35

La CGSP a déposé un préavis de grève illimité. La mission de concertation de Peeters semble dans l’impasse.

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es grèves tournantes menées dans les provinces se sont terminées ce lundi à Bruxelles et dans les deux Brabant. Place désormais à la grève nationale du 15 décembre, annoncée comme le point d’orgue d’une mobilisation syndicale entamée par la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les syndicats entendent bien maintenir la pression sur le gouvernement au-delà de lundi prochain. Dès le lendemain, les dirigeants de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB se réuniront pour envisager la suite du mouvement. S’ils n’obtiennent pas un « geste » clair du gouvernement Michel, les syndicats établiront

un nouveau calendrier d’actions pour la rentrée de janvier. La CGSP (Centrale générale des services publics) a déjà donné le ton en déposant un préavis de grève prenant effet le 16 décembre, pour une durée illimitée. La date n’est pas choisie au hasard : c’est au lendemain de la journée de grève nationale qu’est fixée la prochaine réunion du comité A, l’organe de concertation pour l’ensemble des services publics. Le syndicat socialiste attend une série de réponses concernant des questions sensibles comme la suppression du bonus pension. Si le gouvernement ne fait pas de concessions, la CGSP repartira à l’action.

Du côté gouvernemental, justement, rien ne semble bouger. Kris Peeters doit rencontrer ce mardi les représentants des centrales syndicales pour relancer la concertation. Le vice-Premier CD&V a dans son jeu deux cartes majeures : les contreparties au saut d’index de la part des employeurs et la mise en œuvre de la réforme des pensions. Trop peu aux yeux des syndicats. Restait le joker : la taxation du capital sur les plus-values. Pas de chance pour Kris Peeters, Didier Reynders a affirmé haut et fort qu’il n’était pas question de taxer le capital. ■

P. 4 NOTRE DOSSIER

L’ÉDITO

FOOTBALL

Mbemba : « Si Anderlecht a besoin de moi, je resterai » P. 30 &

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Marc Goblet (FGTB) : « Si le gouvernement ne bouge pas, ça va partir dans tous les sens »

lesoir.be

Éric Burgraff

INAMI : PASSER DE LA MÉFIANCE AUX ENGAGEMENTS n numéro Inami pour tous… Malgré la communication U rassurante de la ministre Maggie de Block à la veille du week-end, bien que le stress ait fait place au soulagement dans les auditoires de 7e médecine, un certain malaise continue à planer autour de ce dossier. A ce stade, dépouillée de tout engagement formel à long terme

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CHRONIQUE

© PHOTO NEWS

a Belgique a reçu une demande officielle pour envoyer des militaires belges au sol en Irak, en vue d’entraîner et conseiller les forces irakiennes dans la lutte contre les djihadistes de l’Etat islamique. Hier, le général américain James Terry a signalé que la coalition internationale anti-djihadiste était prête à déployer 1.500 hommes en Irak, sans préciser quels pays allaient contribuer à cette opération terrestre (jusqu’à présent, la coalition n’intervient en Irak que via des frappes aériennes). Mais dans la foulée, Julie Van den Born, la porte-parole francophone du ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, nous signalait que la Belgique « a reçu une demande officielle » de la part de la coalition pour prendre part à cette nouvelle opération. Il s’agit d’une mission de « training and advice » (entraînement et conseil) de l’armée irakienne, sur le sol irakien. Le nombre de militaires belges qui pourraient participer à cette opération n’est pas encore défini. Avant de se pencher sur cette question, la demande générale (envoyer ou non des militaires belges sur le sol irakien) doit être approuvée par le gouvernement. Ce sera à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres prévu, normalement, ce 12 décembre. « Nous n’en savons donc pas plus pour le moment, poursuit la porte-parole de Steven Vandeput. Mais d’après la proposition du budget 2015 de la Défense, il est possible d’envoyer cinquante militaires belges maximum en Irak pour ce genre d’opération. » ■

sur le paysage de la médecine en Belgique, la proposition mise sur la table vendredi soir par la ministre fédérale de la Santé tient plus du tour de passe-passe que d’une véritable solution de fond. Coincée entre les lobbies professionnels et politiques, Maggie De Block n’a en réalité pas cédé grand-chose aux francophones, si ce n’est un peu de temps. En invitant les doyens de facultés à donner un numéro Inami aux étudiants actuels, en précisant que ces numéros seront déduits des futurs quotas (sans doute sur les années 2021 et suivantes) elle ne fait que prolonger un système aussi vieux que le numerus clausus : le lissage. Mais en imposant en parallèle un véritable filtre à l’entrée des études, elle met précisément fin, à moyen terme, à ce lissage salvateur. Résultat des courses : les (environ) trois mille étudiants francophones excédentaires d’ici 2020 empêcheront

RÉGION MARCHÉS SCIENCES&SANTÉ

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autant de jeunes d’embrasser une vocation de médecin. On préserve donc une génération mais on présente l’addition à la suivante tout en sauvant la face devant des lobbies flamands – et parfois francophones – plutôt conservateurs en la matière. Le tout alors que la pénurie de médecins va prendre dans les deux prochaines décennies une tournure exponentielle.

Fédéral et entité fédérée vont devoir réviser leurs dogmes Pour avancer dans ce dossier, et la Fédération Wallonie-Bruxelles, et le pouvoir fédéral vont devoir concomitamment réviser leurs dogmes. Jean-Claude Marcourt n’aura d’autre choix que de s’asseoir sur sa conviction progressiste – un examen d’entrée est le fossoyeur du libre accès à l’université – pour

NÉCROLOGIE PETITES ANNONCES TÉLÉVISION & LOTERIE

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faire place à un filtre sérieux susceptible de garantir à terme le respect des quotas. Maggie De Block devra, elle aussi, s’asseoir sur les convictions conservatrices fédérales – moins de médecins, moins de dépenses en soins de santé – pour entendre les revendications francophones. Dit autrement, pour obtenir un geste de Jean-Claude Marcourt sur l’accès aux études, elle ne pourra se contenter de presser son administration de réaliser un cadastre dynamique de la profession. Elle devra garantir des solutions – des quotas de médecins – à la mesure des besoins que l’outil mettra au jour et pas seulement à la lumière du sauvetage de décembre 2014. Pour avancer dans ce dossier, les entités fédérale et fédérée doivent passer de la méfiance à la confiance. Puis de la confiance aux engagements. De part et d’autre.

MÉTÉO JEUX & BD PETITE GAZETTE

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Ligue des Champions : suivez la rencontre entre Dortmund et Anderlecht en direct commenté, ce mardi dès 20 heures 45

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

2 L’ACTU

LE KROLL

INTERVIEW EXPRESS Uber illégal ? La justice néerlandaise a décidé de reconnaître les activités de l’entreprise de covoiturage illégales. Pierre Steenberghen, Secrétaire général du Groupement national des entreprises de voitures de taxis et de location avec chauffeur (GTL), se dit plutôt satisfait.

L’ACTEUR

UberPop s’est implanté en Belgique en février 2014 et aux Pays-Bas en juillet 2014. On ne peut que constater la rapidité avec laquelle ont réagi nos voisins. Un exemple à suivre ? UberPop fait appel à des chauffeurs particuliers travaillant totalement au noir. Ils ne paient ni taxe ni charge sociale et n’ont pas la moindre licence. Rien n’est déclaré, c’est illégal et même de la fraude. Pour être chauffeur de taxi à Bruxelles, il faut plusieurs mois de formation mais également passer une sélection médicale. Les taxis bruxellois sont contrôlés, ce qui n’est pas le cas d’UberPop. C’est une façon de contourner la loi. UberPop ne peut être considéré comme du covoiturage car il y a rémunération. Ce n’est pas comme Carpool.be, qui est un système de covoiturage tout à fait légal et qui doit être promu. C’est vers cela qu’on doit aller.

NIKOS ROMANOS, L’AUTRE ICÔNE MARTYRE DE LA JEUNESSE GRECQUE Radicalisé depuis la mort de son meilleur ami tué par des policiers, Nikos Romanos purge une peine de prison pour braquage. Accepté à l’université, il mène une grève de la faim pour pouvoir étudier librement. Cela fait désormais 30 jours que Nikos Romanos, 21 ans, un jeune détenu anarchiste condamné en octobre dernier à 16 ans de prison pour le braquage d’une banque, a entamé une grève de la faim. Il est jugé dans un état préoccupant par ses médecins. Après avoir réussi le concours d’entrée à l’université technique d’Athènes, Nikos Romanos revendique le droit à étudier hors de prison comme le prévoit la loi grecque. Or, en raison d’une mesure de sécurité exceptionnelle, ce droit lui est refusé. C’est que Nikos Romanos n’est pas n’importe

quel détenu. Même s’il nie farouchement toute participation au mouvement terroriste Conspiration des cellules de feu (CCF), il est en attente d’un nouveau procès après que ses empreintes digitales ont selon la police été retrouvées dans l’une des caches du mouvement. Très déterminé, il a de nouveau répété dans une lettre rendue publique la semaine dernière qu’il était prêt à aller jusqu’à la mort et qu’il ne ferait pas marche arrière. « C’est pourtant un garçon qui aime tellement la vie, aime lire, joue du piano, voyage », souligne son père George Romanos lors d’un entretien privé. Longtemps silencieuse, la famille du jeune homme multiplie ces derniers jours les interviews et les prises de parole en public. « Le temps presse, mon fils – mon seul fils – est de plus en plus faible. Nous craignons de le perdre. Il ne reculera pas et alors quoi : la Grèce va se retrouver avec sur

les bras son premier prisonnier politique mort en prison ? », s’interroge M. Romanos. Car c’est bien ainsi que ce père inquiet comprend le combat têtu de son fils. Nikos Romanos a 15 ans lorsque durant la nuit du 6 décembre 2008 son ami du même âge Alexis Grigoropoulos meurt dans ses bras, tué par un policier dans le quartier anarchiste d’Exarcheia au centre d’Athènes. « Même s’il était déjà très politisé, la mort d’Alexis l’a transformé. Il n’aurait peut-être pas été aussi loin sans cela. Peu après, il a quitté la maison. » Georges Romanos raconte alors l’inquiétude grandissante pour ce fils nourri aux longues discussions familiales sur la corruption des élites grecques mais qu’il sent se radicaliser. « Nous ne connaissions rien de son nouvel entourage. » Jusqu’à ce jour de 2013 où la photo trafiquée par la police de son fils au visage tuméfié est diffusée dans tous les médias après son arresta-

tion plus que musclée pour participation à deux braquages dans la ville de Kozani, au nord du pays. Pas vraiment une surprise pour M. Romanos. « Il ne faut pas s’étonner si une partie de la jeunesse choisit la voie de la violence face au manque d’éthique de nos politiques », affirme-t-il tout en réfutant l’idée que son fils serait un membre actif de la CCF. Pour sortir de cette crise, le ministre de l’Education grecque a d’abord proposé une loi permettant aux détenus d’étudier depuis la prison en utilisant les moyens techniques les plus récents. Pas de quoi satisfaire Nikos Romanos, qui a répondu en menaçant de cesser de s’hydrater. Le ministre a finalement évoqué lundi soir la possibilité de permettre au jeune homme de suivre ses cours à condition de porter un bracelet électronique… une fois que cette technologie aura été importée en Grèce. ADEA GUILLOT

© REUTERS.

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Pour vous, c’est davantage que de la concurrence déloyale, c’est de la fraude organisée… Uber ne paie pas de taxes, c’est pour cela que c’est si bon marché. Les taxis bruxellois, eux, en paient, il est donc inévitable que le prix soit plus élevé. Ce qu’ils déclarent représente de grosses recettes fiscales pour l’Etat, il est important qu’il réagisse. Le GTL a d’ailleurs pris les devant en prenant rendez-vous mardi avec le Secrétaire d’Etat à la Lutte contre la fraude sociale, Bart Tommelein. Si le gouvernement ne réagit pas, le secteur du taxi risque de partir dans un système frauduleux. Une certaine réglementation dans le secteur serait nécessaire. CAMILLE BOTTIN (st.)

J’Y VOIS CLAIR

Nikos Romanos, lors de son arrestation en février 2013. La police avait diffusé dans les médias une photo retouchée supprimant les traces de son passage à tabac.

GROUPE

Pierre Steenberghen, du Groupement national des Taxis (GTL). © D.R.

Un deuil national pour Fabiola, quel sens aujourd’hui ?

ÉLODIE BLOGIE

Le gouvernement a décrété un deuil national de sept jours en l’honneur de la reine Fabiola, décédée vendredi. Jusqu’à présent, les manifestations d’émotion populaire restent faibles. Qu’est-ce qu’un deuil national ? Décrété par le gouvernement, le deuil national rend hommage à une personnalité décédée qui a marqué le pays et l’opinion populaire : en l’occurrence, un des membres de la famille royale ou les victimes d’une catastrophe, d’un acte de barbarie. En Belgique, on se souviendra notamment de deuils nationaux pour la catastrophe du bois du Casier, l’incendie de l’Innovation, la mort du roi Baudouin, l’assassinat de dix Casques bleus au Rwanda, l’explosion de Ghislenghien ou, plus récemment, l’accident de Sierre. Quel sens aujourd’hui ? « Le deuil national est aujourd’hui très allégé », concède Francis Balace, historien de l’ULg, qui se rappelle des radios diffusant de la musique classique en continu lors du deuil national en l’honneur du roi Baudouin, ou des cinémas et théâtres fermés après la catastrophe de Marcinelle. Restent aujourd’hui des drapeaux en berne sur les bâtiments nationaux et l’interdiction d’activités festives ou sportives organisées par les pouvoirs publics. Pour l’historien liégeois, il s’agit là d’un « effet de la dilution du pouvoir entre l’Etat central et les Régions, Communautés ». Edouard Delruelle, professeur en philosophie politique, estime que « la principale fonction du deuil national est de créer du consensus, de l’unité ». Dans le cas de grandes catastrophes, il peut avoir un effet cathartique. Mais « pour ce qui est « Une polémique des têtes couronnées, il s’agit politique empêche presque uniquement de créer du un deuil national. consensus ». Et le professeur de Cela doit être pointer une spécificité belge : « La dépolitisé et moindre polémique politique emconsensuel » DELRUELLE pêche un deuil national. Contrairement à ce qui se fait en France par exemple, un homme politique ne reçoit jamais ces honneurs. Cela doit être très dépolitisé et consensuel. L’exemple le plus frappant est sans doute l’absence de deuil national pour Julie et Mélissa : une telle décision aurait remis en cause l’institution judiciaire. » Une reine qui émeut peu ? Indifférence des jeunes générations, poids des affaires, ferveur religieuse peu partagée par la population belge : autant d’éléments qui, selon Edouard Delruelle, expliquent que le décès de Fabiola ne semble pas provoquer une grande émotion populaire. Contrairement aux reines Astrid et Elisabeth, qui avaient un rôle politique fort et suscitaient un attachement important, les têtes couronnées contemporaines « ne peuvent conserver leur place dans le cœur des gens que par la symbolique, le rêve », explique le philosophe. Pour Francis Balace, la tradition devrait néanmoins se maintenir : « Les sept jours de deuil ont été décidés dans une sorte d’analogie avec le cas de la reine Elisabeth en 1965, qui était la première reine “pensionnée” à être enterrée. La plupart du temps, on a tellement peur de faire une gaffe dans ce domaine, qu’on reprend les choses à l’identique. »

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

L’ACTU

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Le Pérou ne sourit pas à la Belgique ENVIRONNEMENT

Notre pays peine toujours à honorer ses engagements financiers

Position difficile pour les Belges au sommet de Lima. Notre pays rechigne à desserrer les cordons de sa bourse. LIMA DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

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’est une première pour la Belgique , habituellement vue comme un bon élève sur la scène internationale. A Lima, où s’est ouverte la partie ministérielle du sommet de l’ONU sur le climat, notre pays se trouve au centre de l’attention. Et pas pour de bonnes raisons. Alors que la Belgique se fait généralement remarquer par le volontarisme de sa délégation, elle se trouve dans la position de celui qui n’honore pas ses engagements. Par ailleurs, cela faisait longtemps que le sommet onusien avait attiré si peu de ministres, avec la seule Bruxelloise Céline Fremault (CDH). Le Wallon Paul Furlan (PS) et la Flamande Joke Schauvliege (CD&V) ont choisi de ne pas en être il y a quelques semaines. En toute dernière minute, la ministre fédérale de l’Environnement MarieChristine Marghem (MR), qui a pourtant le rang de cheffe de délégation, a annoncé lundi qu’elle ne ferait pas le déplacement. Avant Lima, tous les pays développés ont été invités à soutenir financièrement les pays les plus

Le sommet de Lima est accompagné des traditionnelles manifestations des ONG qui tentent de faire passer leur message auprès des négociateurs. © AFP.

pauvres, les plus frappés par le changement climatique. Tous s’y sont engagés, la plupart l’ont fait. Sauf la Belgique, faute d’accord entre le fédéral et les Régions. Cela vaut à notre pays d’être constamment interpellé au Pérou lors des réunions de négociations. Ce mardi après-midi une réunion interministérielle doit faire le point. L’occasion d’annoncer quelque chose, a insisté la présidence péruvienne dans un mail aux Belges. Sauf miracle, la Belgique devra reconnaître son

impuissance. A moins qu’elle choisisse tout simplement de ne pas se présenter à la réunion. Difficilement tenable Arrivée au Pérou lundi matin, Fremault qui parle au nom de la Belgique dans les réunions européennes est embarrassée. Elle l’est d’autant plus que, contrairement à la Wallonie et à la Flandre, Bruxelles a débloqué 600.000 euros pour le Fonds climatique de l’ONU pour 2014. La Wallonie et la Flandre ont quant à elles re-

Cinq jours pour finaliser un accord A

Réduire les émissions La communauté internationale s’est donné pour objectif de limiter la hausse de la température à 2o. Pour cela, il faut drastiquement réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ces émissions devraient atteindre un plafond aux alentours de 2020. Les engagements actuels ne vont pas dans cette direction. L’accord de Lima ira-t-il plus loin ? On en discute. Mais peu de chance que les chiffres déjà annoncés soient modifiés, dit un observateur.

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Préparer l’accord de Paris Qu’y aura-t-il dans l’accord qui sera conclu en 2015 et entrera en vigueur en 2020 ? On doit en fixer les « éléments clés » à Lima (sa durée, un mécanisme de suivi). Cet accord ne verra pas le jour sans de nouveaux engagements de réduction d’émission des principaux Etats pour la période après 2020. Ils doivent faire leurs propositions d’ici la mi-2015. L’Europe, la Chine, les Etats-Unis ont pris les devants. Mais ils le font en ordre dispersé et, faute de base commune, leurs

MICHEL DE MUELENAERE

RÉACTION

« Nous nous tournons en ridicule ! » Véronique Rigot est chargée de recherche « Environnement et Développement » pour le CNCD. Elle réagit à la situation « surréaliste » de la Belgique à Lima. « La Belgique n’a pas été capable de se concerter et d’avancer et donc nous ne contribuons toujours pas à l’effort international. Sur les quatre ministres belges du Climat, seule la ministre bruxelloise est présente. Nous espérons toujours qu’elle puisse présenter quelque chose ce mardi au dialogue interministériel… C’est de toute façon un dossier qui va exploser à la figure du gouvernement à un moment. Je ne dirais pas que les gouvernements s’en foutent totalement… Mais actuellement, il semble que le PS cherche à mettre des bâtons dans les roues de la ministre MR. C’est surréaliste et choquant ! Notre position sur la scène européenne et internationale est tournée en ridicule. Nous recevons des pressions de partout. En Europe, seuls la Grèce et le Portugal ne participent pas non plus à l’effort financier, mais pour des raisons budgétaires ! » (E.BL.)

IL EXISTE UN INVESTISSEMENT FINANCIER QUI S’INTÉRESSE AUSSI À LA CROISSANCE DE CETTE COURBE

chiffres sont difficilement comparables. A Lima, on discute d’une méthode de comparaison, de contrôle, de vérification de ces objectifs. Pas facile d’instaurer la transparence.

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Augmenter les financements C’est une condition préalable pour un accord à Paris. Principaux responsables du réchauffement, les pays riches se sont engagés à aider financièrement les pays en développement à réduire leurs émissions et à s’adapter aux impacts du réchauffement. Des sommes considérables sont en jeu. Cent milliards de dollars par an seront insuffisants, a indiqué le Programme de l’ONU pour l’environnement. Il en faudra sans doute cinq fois plus. Pour l’instant, le Fonds vert pour le climat, principal instrument de cette politique, est alimenté à hauteur de 10 milliards et commencera son travail dès 2015. Comment en faire plus ?

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Revoir l’équilibre Sud-Nord Avec les pays émergents (Chine, Inde, Brésil…), la distinction entre pays en développement et développés est devenue floue. Certains pays « en développement », comme la Chine ou l’Inde, figurent désormais parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Ils doivent porter une part de l’effort. Comment rendre compte de cette nouvelle complexité dans les engagements des différents pays ? L’accord ne sera pas simple à trouver.

S’accorder sur un texte Lundi, de nouveaux textes de conclusions ont été soumis aux négociateurs. Rien n’est encore réglé. Mais contrairement aux précédents sommets, jamais encore la nécessité de faire avancer le dossier n’était apparue aussi nettement. ■

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GREEN GROWTH BOND 17/11/2014 – Crédit photo : Strategie

près une semaine de négociations dans une ambiance « constructive, même si le rythme est lent », selon un négociateur, les discussions du sommet de l’ONU sur le climat devaient accélérer à partir de ce mardi. Petit à petit, les ministres de l’Environnement arrivent au Pérou pour mettre la dernière main à des textes très attendus. Il s’agit de baliser les négociations qui doivent mener, fin 2015, à un nouveau traité sur le climat. Le plus vaste, le plus contraignant et le plus ambitieux que le monde ait jamais connu. Pour en arriver là, le chemin ne sera pas semé de roses. Les discussions de Lima font resurgir les principales lignes de fractures sur le dossier climat.

fusé d’approuver une proposition du gouvernement fédéral visant à accorder 75 millions d’euros en quatre ans au Fonds. Cette somme aurait été partiellement prélevée sur les revenus de la mise aux enchères des quotas de CO2. Pas question de toucher à cet argent, ont répliqué les deux Régions, tant qu’il n’y a pas un vaste accord belgo-belge répartissant entre les entités une série d’objectifs climatiques (émissions de CO2 en 2020, renouvelables, revenus des quotas, etc.).

Un dossier qui traîne depuis des années. Lundi, la position wallonne n’avait pas varié d’un iota. « Mais nous sommes favorables à 100 % à un financement du Fonds de l’ONU », disait-on à Lima. Pour certains, il ne s’agirait que du énième avatar de la guerre entre le PS et le MR. D’autres s’amusent de voir Wallons et Flamands devenus soudainement alliés sur ce dossier. D’autres enfin relèvent que ces tensions vont plomber la reprise, en janvier, des discussions sur la répartition de la charge entre les différentes entités belges. Une discussion qui sera pilotée par les Bruxellois. Il se chuchote enfin que la défection belge nuirait même à la discrète recherche de soutien du climatologue Jean-Pascal van Ypersele (UCL) candidat à la présidence du Giec. « Notre position est difficilement tenable, nous sommes sous le feu de toutes les critiques », note Céline Fremault. « On est dans un cas de figure lamentable, pestait un négociateur belge. On sait depuis des mois que la Belgique sera appelée à faire une annonce à Lima. Deux ministres régionaux sur trois sont absents. Ils se cachent derrière des arguments qui sont en fait le paravent d’un manque de volonté. Alors que des solutions existent. » Une solution de la dernière chance ? Lundi soir, on évoquait des discussions au fédéral et un possible « geste » flamand. Un maigre espoir. ■

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M.d.M. 3


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

4 LABELGIQUE

Grève générale le 15, et ça repart le 16 SOCIAL

Les syndicats se réuniront ce jour-là pour décider de la suite des opérations

La CGSP annonce déjà la suite, en déposant un préavis de grève pour le 16 décembre. Marc Goblet (FGTB) met en garde : « Si le gouvernement ne bouge pas, ça va partir dans tous les sens ! »

L

es grèves tournantes s’achèvent (Bruxelles et les Brabant, lundi), la grève générale est annoncée (lundi prochain), et ce n’est pas fini : les organisations syndicales projettent la suite des opérations. FGTB, CSC et CGSLB réuniront

leurs instances dirigeantes dès le 16 décembre, et aviseront. Si le gouvernement fédéral ne fait pas un « geste », la concertation sociale restera un vœu pieux, et les organisations syndicales établiront un nouveau calendrier d’actions pour la rentrée de janvier.

Des actions « variées » : manifestations, grèves, campagnes de sensibilisation… FGTB, CSC et CGSLB sont sur pied de guerre. Pour preuve : l’annonce, lundi, par la CGSP, la centrale générale des services publics (composante de la FGTB), du dépôt d’un préavis de grève prenant cours à partir du mardi 16 décembre, pour une durée illimitée, et qui concerne la fonction publique et les entreprises publiques. De la SNCB aux écoles… C’est un préavis à titre « conservatoire » selon la termi-

nologie légale, signifiant que le syndicat se réserve le droit de mener des actions, dès ce moment, quand il le souhaite. « Il n’y a, à ce stade, pas d’action concrète prévue. Mais nous voulons anticiper. Si le gouvernement entend passer en force avec certaines mesures, nous serons prêts à réagir », explique Michel Meyer, président de la CGSP. Lequel n’a pas choisi le 16 décembre au hasard. « Ce jour-là doit se réunir un comité A (NDLR : l’organe de concertation pour l’ensemble des services publics). A l’ordre du

jour, une série de points dont la suppression de la bonification diplôme ou du bonus pension. Nous avons reçu la convocation alors que nous n’avons même pas encore reçu de réponse à nos questions techniques, formulées la semaine dernière lors d’une première réunion. Si c’est ça qu’on appelle concertation ! » En clair, si, mardi prochain, le gouvernement ne fait pas de concession, la CGSP relancera des actions. A la CSC Services publics, on se montre prudent. « Nous, nous allons au comité A pour négocier,

explique Alphonse Vanderhaeghe, son vice-président. Bien sûr, les points à l’ordre du jour ne nous plaisent pas. Mais nous allons là pour en discuter. Avec, nous l’espérons, le Premier ministre. Il est donc prématuré de parler de préavis de grève ! » Tel n’est pas l’avis de la FGTB où Marc Goblet, secrétaire général, ajoute : « Le préavis de la CGSP ? C’est bien la preuve que si le gouvernement ne bouge pas, ça va partir dans tous les sens… ». Une menace pas voilée. ■ D.Ci. et V.La.

Les commerçants de la rue Neuve « invités » à fermer boutique

REPORTAGE ue Neuve, rue morte. C’est à peu de chose près, l’impression que donnait la grande artère commerçante de Bruxelles, ce lundi matin. La toute grande majorité des enseignes lumineuses étaient éteintes. Les volets métalliques ou les portes de magasins étaient fermés. Quant aux quelques badauds qui s’aventuraient dans le sombre piétonnier, ils passaient leur chemin, quelque peu interloqués. Certes, ce lundi, Bruxelles était touchée par la grève tournante. Les commerçants du centre-ville et d’ailleurs avaient cependant bravé les difficultés d’accéder à leur boutique afin d’accueillir l’éventuel client. C’était compter sans les syndicats qui sont venus les enjoindre de garder portes closes. Résultat : 95 % d’entre eux ont finalement baissé leur volet, à la demande des « brigades » mises en place, surtout par la CSC. Hormis les fast-foods et les snacks ainsi que le City 2 qui est un espace privé, l’activité a tourné au ralenti toute la journée. Installé devant la téléboutique Base de la rue Neuve, Mustapha Azzizi, militant CSC, et ses collègues, attendent que les derniers clients sortent avant de faire fermer le magasin. « On demande aux commerçants de fermer et on les sensibilise sur leurs droits, justifie-t-il. La grande majorité accepte. On ne veut pas les contraindre. Certains reçoivent des pressions de leur employeur, mais ils comprennent notre action. Une commerçante nous a demandé à pouvoir rester dans sa boutique afin de procéder au paiement des primes de fin d’année de son personnel. Nous avons accepté pour autant qu’elle n’ouvre pas aux éventuels clients. »

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Aux entrées de la ville (ici à Delta), dans la rue Neuve ou dans les gares, Bruxelles a vécu au rythme de la grève ce lundi. © PIERRE-YVES THIENPONT.

taxation du capital Reynders ferme le jeu, le CD&V consterné i c’était possible : ça se complique. Le front commun syndical exécute S son calendrier d’actions, se prépare à la

« Ils ont le droit de faire grève, mais moi j’ai le droit de travailler » LYNA, COMMERÇANTE DE LA RUE NEUVE Derrière le volet du magasin de chaussures voisin, Marie-Christine et Nicole tentent désespérément de joindre leur maison mère installée à Paris. « Ils nous ont demandé très gentiment de fermer, disent-elles. Nous sommes salariées et nous partageons leur combat mais nous devons expliquer la situation à notre patron. Normalement, il va comprendre et nous n’ouvrirons pas lundi prochain, jour de grève nationale. » Certains ne l’entendent par contre pas du tout de cette oreille et revendiquent leur volonté d’ouvrir. C’est le cas de Lyna et de trois de ses employés dans le magasin de prêt-à-porter Jules, à l’entrée du piétonnier. « Ils ont le droit de faire grève, mais moi j’ai le droit de travailler. Si j’ai décidé d’ouvrir ce lundi, c’est après une concertation avec mon personnel. Ceux qui ne voulaient pas travailler ne sont pas là. Ce n’est pas en faisant grève qu’on va parvenir à une solution. Ça paralyse tout. Le gouvernement a été élu démocratiquement, il faut le laisser travailler avant de juger. Ici, nous avons un commando qui nous prend en otage », s’insurge-t-elle. Devant son magasin, une délégation CSC tente, en effet, à défaut d’être parvenue à obtenir la fermeture de l’enseigne, de dissuader tout client d’y pénétrer. Pour contrebalancer, une employée du magasin a confectionné deux petites pancartes sur lesquelles elle a

écrit, avec les moyens du bord : « Le magasin est ouvert ». Elle est aussitôt prise à partie par une syndicaliste. « J’ai des bouches à nourrir », se justifie la vendeuse. « Vous pensez qu’avec les mesures du gouvernement, vous arriverez encore à les nourrir longtemps ? », rétorque la militante. Chaude ambiance qui sent presque la contrainte… Un peu plus tôt dans la matinée, la police de Bruxelles-Ixelles avait d’ailleurs procédé à 19 arrestations administratives. Elles concernaient des militants du JOC (Jeunes organisés et combatifs) qui avaient organisé un blocage de la rue Neuve, du côté de la place Rogier. Les forces de l’ordre estimaient que les militants n’avaient pas été identifiés comme des syndicalistes. Ce qu’a contesté le JOC. Ils ont tous été relâchés vers 11 h 30. Autre lieu, autre ambiance. Depuis 5 h 30 du matin, un barrage de la CGSP empêche totalement l’entrée dans la

ville à hauteur de Delta. « Lors de la première grève, l’un des nôtres a été renversé par un automobiliste qui a forcé le barrage filtrant, à Gosselies, explique Patrick Delmarquette, secrétaire général à Bruxelles. Nous avons donc opté pour cette solution en guise de protestation et avons obtenu l’accord de la police. » Dans l’autre sens, pour quitter la ville, le barrage est filtrant. Et pour égayer les choses, des militants distribuent des pains au chocolat. Pas assez pour calmer le conducteur d’une Mercedes break qui, malgré les coups de sifflet de la police, n’attend pas son tour et démarre en trombe… Dans la gare du Midi vide, un couple de Français cherche désespérément à regagner Paris. « Nous avions organisé des navettes de bus jusqu’à Lille où les clients auraient pu monter dans le Thalys, commente un préposé. Mais les syndicats ont bloqué les bus… » ■ FRÉDÉRIC DELEPIERRE

grève générale du 15 décembre, s'apprête à relancer le mouvement à la rentrée de janvier si rien ne bouge… Or, rien ne bouge. En tout cas, les informations émanant de la majorité fédérale l’indiquent. De quoi s’agit-il ? Des déclarations de Didier Reynders dans le Tijd et l’Echo samedi, sur Bel-RTL lundi, où le vice-Premier (MR) et ministre des Affaires étrangères coule l’idée, qui avait du plomb dans l’aile déjà, de voir jamais le gouvernement étoffer son programme de législature en projetant des mesures visant à mettre à contribution le capital. Didier Reynders l’affirme : ce sera tout l’accord, rien que l’accord de gouvernement, pas question d’ouvrir sous quelque forme que ce soit à la taxation du capital. En substance : les socialistes sont dehors, réjouissons-nous, quel sens cela aurait-il de mettre en œuvre des politiques qui leur ressemblent ? Pas de taxation du capital donc, sauf à imaginer une grande réforme fiscale, à terme, qui devrait s’attaquer prioritairement à la réduction de l’impôt sur le travail, insiste le vice-Premier libéral-réformateur. On verra plus tard. En attendant, à la question « y aura-til taxation des plus-values ? », Didier Reynders répond non. Ce qui, confie-ton, a mis Kris Peeters de très mauvaise humeur, et avec lui les troupes chrétiennes-démocrates flamandes, en quête d’une sortie de crise sociale. Le CD&V lorgnait précisément la possibilité de voir le gouvernement Michel ouvrir le jeu sur les plus-values – une façon d’attirer les organisations syndicales à la table de discussions. Eh bien non ! Bart

De Wever avait déjà voulu mettre fin au débat intra-majoritaire, Didier Reynders tranche. Un chrétien-démocrate flamand : « Dans la majorité, le MR, parti du Premier ministre, avait évité jusqu’à présent de se positionner catégoriquement ; c’est fait. C’est étonnant, et grave. Quel est le but de M. Reynders ? Si nous voulons faire un geste vers les gens qui manifestent et partent en grève, c’est en montrant que le gouvernement veut un effort collectif partagé, avec une dose de justice supplémentaire. Et pour cela, il faut une mesure qui mette à contribution le capital, on pense naturellement aux plus-values… Là, ça se referme ! » Case départ Kris Peeters, mission plus impossible que jamais ? Le vice-Premier CD&V devrait reprendre contact avec les représentants de la FGTB, CSC et CGSLB dès ce mardi. Côté gouvernemental, on prétend toujours pouvoir ouvrir la concertation sur deux points essentiellement : 1 – les contreparties au saut d’index de la part des employeurs, en termes d’engagements à créer de l’emploi et à investir dans l’innovation ; 2 – la mise en œuvre de la réforme des pensions. Très peu de chose, aux yeux des syndicats. Restait le joker : la taxation du capital, sur les plus-values. Un appât pour les syndicats – la CGSLB a fait savoir déjà, publiquement, qu’un geste à cet égard suffirait à déclencher la concertation sociale. Mais voilà, le joker a fait long feu, Didier Reynders semble bien avoir mis fin au (fragile) suspense, Kris Peeters et le CD&V, Gros-Jean comme devant, retournent à la case départ. ■ DAVID COPPI 4


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ÂŤ CrĂŠons un lobby bruxellois, aussi avec le MR Âť PARTIS Laurette Onkelinx, prĂŠsidente du PS bruxellois : ÂŤ Avec le MR, on est en opposition, on n’est pas en guerre ! Âť ’ idĂŠe Âť avait jailli vendredi dernier. Elle fait son chemin. L Et se dĂŠtache dans un paysage politique marquĂŠ par l’affrontement sans merci Ă l’Êtage fĂŠdĂŠral – dernier ĂŠpisode en date : le clash monumental majoritĂŠ/opposition au Parlement fĂŠdĂŠral, jeudi, Ă propos de l’ affaire Jambon Âť –, et conditionnĂŠ par le mouvement social que l’on sait. Pour le coup, Laurette Onkelinx reste de fer mais dans un gant de velours. Voyons‌ Devant quelques journalistes vendredi, Ă l’issue de l’inauguration du nouveau quartier gĂŠnĂŠral de la fĂŠdĂŠration socialiste, et entourĂŠe de Rudi Vervoort, Charles PicquĂŠ, Yvan Mayeur, Philippe Close, Catherine Moureaux, elle avait glissĂŠ : ÂŤ Avec le MR, on est en opposition, mais on n’est pas en guerre ! Âť Lundi, on confirmait dans son entourage : en son fief bruxellois, la prĂŠsidente de la fĂŠdĂŠration socialiste est porteuse aujourd’hui de cette ÂŤ idĂŠe Âť autour de laquelle se mobiliseront, explique-t-on, les responsables socialistes de la RĂŠgion-Capitale dans leur ensemble : crĂŠer un ÂŤ lobby des partis dĂŠmocratiques Âť, vouĂŠ Ă dĂŠfendre les intĂŠrĂŞts bruxellois. A mettre en Ĺ“uvre le plus efficacement la sixième rĂŠforme de l’Etat dĂŠcidĂŠe sous la lĂŠgislature prĂŠcĂŠdente. A ÂŤ faire avancer Âť les dossiers ĂŠconomiques stratĂŠgiques, notamment auprès du gouvernement fĂŠdĂŠral, pas forcĂŠment des plus rĂŠceptifs vu la coalition qui règne Ă ce niveau, comprenant la N-VA.

A l’inauguration, vendredi, de la ÂŤ Maison du Peuple Âť, nouveau siège du PS bruxellois, rue du MarchĂŠ aux Grains. Š BRUNO DALIMONTE.

dans les communes. Sur ce registre, on parle donc, cĂ´tĂŠ socialiste, de ÂŤ lobby Âť, mais aussi de ÂŤ pĂ´le Âť, ÂŤ union sacrĂŠe Âť, ÂŤ plate-forme Âť, pour dĂŠsigner cette forme de concertation entre ĂŠtats-majors des partis bruxellois, francophones et flamands, de la majoritĂŠ (rappel : PS, CDH et FDF gouvernent en RĂŠgion-Capitale) et de l’opposition en tout cas, donc avec Ecolo et, oui, avec le MR‌ Laurette Onkelinx : ÂŤ Cela n’enlève rien Ă notre opposition radicale au programme du gouvernement fĂŠdĂŠral, sur le plan socio-ĂŠconomique tout spĂŠcialement, nous l’avons expliquĂŠ, ni Ă la conflictualitĂŠ qui existe Ă ce ni-

veau, notamment Ă propos des ministres N-VA. J’assume. Je maintiens. Simplement, Ă Bruxelles, oĂš le gouvernement rĂŠgional fonctionne très bien, il est utile de dĂŠvelopper par ailleurs ce “lobbyâ€? des partis dĂŠmocratiques, attachĂŠs au dĂŠveloppement de cette RĂŠgion, qui reste un enjeu central au cĹ“ur de l’Etat fĂŠdĂŠral. Âť Point de rapprochement, d’alliance parallèle, d’agenda cachĂŠ, rien de tel, insiste-t-on, mais une dĂŠmarche qui, on l’a dit, sort du lot dans le contexte politique corrosif du moment. Une invitation inattendue Ă la ÂŤ concertation Âť, pour employer un terme bien dans l’actu. â– DAVID COPPI

La route promet d’être MPOHVF QPVS WPT k OBODFT Besoin d’un coup de main?

 J’en ai parlÊ avec Didier Reynders, il trouve que c’est une bonne idÊe  Quoi qu’il en soit, Laurette Onkelinx explique :  J’en ai parlÊ avec Didier Reynders – NDLR : vice-Premier ministre mais aussi patron des bleus à Bruxelles –, il trouve que c’est une bonne idÊe.  On avance. Yvan Mayeur (en coalition avec le MR à BruxellesVille), Philippe Close, Rudi Vervoort, Charles PicquÊ, tous approuvaient vendredi, lorsque Laurette Onkelinx avait renvoyÊ à l’exemple liÊgeois – sa terre d’origine, celle aussi de Didier Reynders –, oÚ les forces politiques se retrouvent autour des intÊrêts vitaux de la rÊgion, pardelà les divergences, le rapport de forces dominant, et les coalitions de diverses couleurs au pouvoir

INAUGURATION

Une toute nouvelle Maison du Peuple De la galerie Agora Ă la rue du MarchĂŠ aux Grains, Ă deux pas de la place SainteCatherine : du ÂŤ bunker Ă la lumière Âť, commente Laurette Onkelinx, qui inaugurait vendredi la ÂŤ Maison du Peuple Âť, nouveau siège du PS bruxellois, appelĂŠe ÂŤ La Mouzon Âť, en hommage Ă Anne-Sylvie Mouzon, dĂŠputĂŠe rĂŠgionale, prĂŠsidente du CPAS de Saint-Josse, dĂŠcĂŠdĂŠe l’an dernier. Un quartier gĂŠnĂŠral conçu comme le point de dĂŠpart de ÂŤ nouvelles campagnes sur le terrain Âť, de colloques (le premier portera sur la problĂŠmatique de la ville), de ÂŤ Midis Âť vouĂŠs aux dĂŠbats ÂŤ ouverts Âť, avec ÂŤ des acteurs de la sociĂŠtĂŠ civile Âť, et ÂŤ avec la jeunesse, Ă laquelle nous voulons faire une grande place Âť. Quant Ă la stratĂŠgie gĂŠnĂŠrale du parti en RĂŠgion-Capitale, Laurette Onkelinx expĂŠdie aujourd’hui – lire ci-dessus – ce message : crĂŠer un ÂŤ lobby Âť des partis dĂŠmocratiques Ă Bruxelles.

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Jeholet : « Ce plan Marshall 4.0, c’est du grand n’importe quoi ! » WALLONIE

Le chef de file MR ne ménage pas ses mots à la veille du vote du budget

Le député libéral tient un discours très ferme à l’égard de la majorité PS-CDH. « Tout ce qu’il ne faut pas faire, ils le font », assène-t-il. Il dénonce au passage « l’approche idéologique et dogmatique » imposée par le PS.

GOUVERNANCE

« La transparence doit être totale »

ENTRETIEN e parlement adoptera jeudi le budget 2015 et le décret-programme qui l’accompagne. En vue de cette échéance, il a présenté les grandes lignes d’un nouveau plan Marshall. De quoi agacer profondément Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe du MR, le principal parti d’opposition.

L

Ce plan Marshall 4.0 présenté la semaine dernière par le gouvernement PS-CDH, qu’en avez-vous pensé ? C’est du grand n’importe quoi ! Une opération de communication qui vise à masquer les mesures d’austérité prises par ailleurs ou à détourner l’attention du public. Et une opération sur laquelle on peut se poser des questions. L’emploi et la formation sont essentiels, paraît-il. Mais où était la ministre Tillieux lors de cette présentation ? L’enseignement ? C’est tellement clair aux yeux du gouvernement qu’une réunion urgente avec l’exécutif de la Fédération a été décrétée. Mais pourquoi ne se sont-ils pas parlé depuis six mois ? La Fédération semble vivre de son côté. J’ai l’impression d’être revenu dix ans en arrière… Mais le 4.0, c’est un beau symbole : aller plus loin, vite… Pourquoi pas 10.0 tant qu’on y est ? C’est de la com ! Je rappelle tout de même que Rudy Demotte avait présenté un plan 2022. Au moins, c’était le fruit d’une réflexion, de consultations, d’avis de spécialistes. Ici, il y a une absence totale de vision. Il est question d’un budget de 2,5 milliards pour ce

Pierre-Yves Jeholet a succédé à Willy Borsus à la présidence du groupe MR. © PIERRE-YVES THIENPONT.

Marshall 4.0. On n’en sait guère plus. Mais quel est le message pour les citoyens ? Le périmètre de la dette a été redéfini à la hausse. Le budget impose de gros efforts. Mais ce n’est pas grave, il y aura 2,5 milliards pour le plan… Quel flou ! Non vraiment, j’ai l’impression d’un projet défini à la va-vite, une sorte de contre-feu par rapport aux coupes imposées par le budget. Dans l’intitulé également, le Vert disparaît. Satisfait ? C’est vrai : l’alliance EmploiEnvironnement que tout le monde a louée, on balaye ! Et remarquez qu’à la place, on voit apparaître un peu d’orange, la couleur du CDH : il est question de friches à réhabiliter, d’agriculture, et de covoiturage, autant de compé-

COMMUNE DE TUBIZE Province du Brabant wallon

AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE

GA21250720/MLR-E

Décret du 11 mars 2004 Registre des demandes de reconnaissance de zone d’activités économiques. L’Administration communale de Tubize fait savoir que la SA SOFINPRO dont les bureaux sont situés à 1348 Ottignies-Louvain-la-Neuve, rue Louis de Geer, 2 a introduit une demande de reconnaissance de zone d’activités économiques, ayant trait à des terrains situés à l’arrière de la rue du Pont Demeur, cadastré Division 1re division, Tubize, section B N° 386D - 386C - 386/2 - 386/3 - 390C - 390D - 390/2 - 391F - 391G 391/2 - 391/3 - 391/4 - 394S - 395F2 - 395N2 - 399/2A - 255P - 255R et 3e division, Clabecq, section A 8D. Le projet consiste : reconnaître le site dit « Socol » (périmètre défini ci-dessus) comme étant d’utilité publique au sens du décret du 11 mars 2004 et présente les caractéristiques suivantes : - Dossier de demande de reconnaissance de zone, au sens du Décret du 11 mars 2004 en vue de créer une plate-forme bi-modale ainsi que la création d’une dalle de béton sur une partie du périmètre, destinée à accueillir d’une part la plate-forme portuaire bi-modale et d’autre part, une zone destinée à l’accueil d’activités mixtes en rapport avec la voie d’eau (TPE/PME). Les réclamations et observations écrites sont à adresser au Collège communal du 09 décembre 2014 au 08 janvier 2015. Les réclamations et observations orales peuvent être formulées le 08 janvier 2015 lors de la clôture d’enquête de 10h à 11h à l’Administration communale de Tubize – Service Urbanisme – Grand’Place, 1 (rez-de-chaussée). Le dossier peut être consulté à l’Administration communale de Tubize– Service Urbanisme – Grand’Place, 1, les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 9h à 12h, et les 15 décembre 2014 et 06 janvier 2015 de 16h à 20h, ou sur rendez-vous au 02/391.39.56, personne de contact Mme Wauters, à l’Administration communale de Tubize – Service Urbanisme – Grand’Place, 1 (rez-de- chaussée). Par ordonnance : Le Directeur général, Le Bourgmestre, E. LAURENT M. JANUTH

Mais la situation de la Wallonie n’exige-t-elle pas une réaction forte et structurée ? La Wallonie a d’abord besoin d’un environnement compétitif, de la fin des lourdeurs administratives et de dirigeants à l’écoute des entreprises. Je ne pense pas qu’il faut encore donner la priorité à la planification de l’économie. Surtout quand ce sont des plans de politique politicienne qui flattent l’ego de quelques décideurs. Ce gouvernement ne serait pas à la hauteur ? Trop de décisions vont dans le mauvais sens : le report des investissements, le bonus logement, la taxe sur l’outillage

LESBRÈVES INTERNATIONAL

Arrondissement de Nivelles

A Tubize, le 4 décembre 2014

tences gérées par des ministres CDH. Tout cela ne fait pas sérieux !

On ne vend plus Paris Les prestigieux locaux de la délégation générale WallonieBruxelles à Paris, boulevard Saint-Germain, ne seront finalement pas vendus pour soutenir les finances régionales. L’état du marché ne permettrait pas de réaliser une affaire intéressante, selon le ministreprésident wallon Paul Magnette (PS) qui confie que la Région voudrait par contre se séparer de la résidence de son délégué général à Québec, très excentrée et donc très coûteuse. (E.D.) Une motion unanime pour un Etat palestinien Plutôt que de se déchirer sur les textes Ecolo et CDH-PS déposés en commission, les quatre partis traditionnels du parlement wallon ont décidé de mettre à l’ordre du jour de la séance plénière de jeudi une motion commune réclamant au gouvernement fédéral la reconnaissance officielle de l’Etat palestinien. (E.D.)

« L’image d’un gouvernement qui privilégie une approche idéologique, dogmatique, wallonne, socialiste… » (quelle image !), les primes… Aucune concertation n’a lieu. Tout cela donne l’image d’un gouvernement qui n’aime pas les entreprises. Il privilégie une approche idéologique, dogma-

tique, wallonne, socialiste… Tout ce qu’il ne faut pas faire, ils le font… Il est temps que Paul Magnette et Maxime Prévot se consacrent à 100 % à la Wallonie pour corriger le tir. Mais que ferait le MR ? Au fédéral, nous prouvons qu’il faut tenir un langage vérité et savoir prendre ses responsabilités. La Wallonie a besoin d’un big bang culturel et économique de ce genre pour changer les mentalités. Avec le PS, je crains le pire : l’approche socialiste qui consiste à viser « les plus riches », comme ils disent, se répète dans tous les domaines. Avec les leviers qu’ils s’apprêtent à activer, ce sont en réalité les classes moyennes qui seront touchées. ■

Le débat sur les para-régionaux va resurgir ce mardi avec l’audition des responsables de l’Awiph et du Forem. A quoi faut-il s’attendre de votre part ? Nous serons intransigeants ! Dans quelle région d’Europe oserait-on dire que l’on ne comprend pas nos remarques sur la transparence de ces organismes et de leurs finances ? Plus que jamais, un euro est un euro. Le parlement doit savoir à quoi il est utilisé. Le gouvernement a pris des engagements qui vont dans ce sens, non ? Jusqu’à présent, la majorité s’est surtout assise sur les décrets qui fixent les règles en la matière. Le règne du « On a toujours fait comme ça », pour nous, c’est terminé ! Fini ! Basta ! Sous la précédente législature, nous avons déjà été bernés : la dette de la Wallonie, c’était soi-disant 6 milliards et en fait, on sait aujourd’hui qu’elle en pèse 18. Dans ces conditions, comprenez que nous réclamons la transparence totale. Mais nous demandons aussi que s’installe en Wallonie la culture de l’évaluation : trop de politiques ne sont pas évaluées dans les temps et on tombe des nues quand un problème se pose. Voyez ce qui s’est passé avec le photovoltaïque… Evaluer n’est-ce pas ce que fait Paul Furlan en décrétant un moratoire sur les primes, le temps de la réflexion ? Paul Furlan joue avec le feu. Simplifier les primes logement et énergie, nous ne sommes évidemment pas opposés au principe. Mais le moratoire est ici décrété sans concertation avec les secteurs concernés. C’est très maladroit. Pire : dans la foulée, le ministre annonce des économies de 38 millions sur les primes. Ce n’est déjà plus un simple moratoire, ça ! E.D.

Propos recueillis par ERIC DEFFET

La taxe « outillage » hibernera WALLONIE Projet contesté et mis entre parenthèses peine sorti de l’oubli par l’exécutif régional wallon, A le précompte immobilier sur l’outillage et l’équipement s’apprête à entrer dans une nouvelle phase de léthargie. Ce n’est plus une taxe, c’est Hibernatus. Et on peut raisonnablement se demander si le dispositif sortira un jour du coma profond dans lequel le gouvernement va le plonger puisque l’idée est d’engager une vaste concertation avec les pouvoirs locaux, les partenaires sociaux et les intercommunales afin de dégager des pistes pour une solution alternative. Car si l’idée de réactiver ce précompte a pratiquement fait l’unanimité contre elle, « le problème soulevé est bien réel selon le monde économique », a commenté Paul Magnette (PS), le ministre-président. Initialement effet, le constat était le suivant : trop de communes rechignent à attirer des entreprises sur leur

Paul Magnette confie le dossier à un groupe de travail. © BELGA.

sol parce que les coûts et inconvénients engendrés par une telle opération (charroi, travaux, bruit, pollution…) ne sont plus compensés par des rentrées fiscales. Le précompte immobilier en question a été mis entre parenthèses en 2006 pour soutenir la logique du plan Marshall alors balbutiant. Un geste apprécié par les entreprises qui ont évi-

demment regretté l’idée récente de percevoir à nouveau ces additionnels, alors que la Wallonie cherche à accueillir de nouveaux investisseurs. La relance de cette taxe figure au décret-programme pour 2015. Jeudi, la majorité PSCDH adoptera un amendement décidant d’un nouveau gel pour la disposition. Le cas échéant, un simple arrêté du gouvernement permettra plus tard d’activer à nouveau le précompte ou toute autre formule. Le MR envisageait lui de demander la suppression pure et simple de cet outil fiscal. A noter que le parlement devrait aussi adopter un amendement « visant à renforcer les moyens pour les voiries », histoire de soutenir un secteur en grandes difficultés. L’équilibre général du budget 2015 n’en sera pas affecté. ■ E.D. 6


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Marcourt aussi veut des garanties

Mgr Léonard démissionnera, comme le veut NUMÉROS INAMI Pas de filtre à l’entrée sans un cadastre dynamique la procédure ÉGLISE ’est une tempête dans un verre d’eau (bénite)… Lundi C soir, VTM annonçait sur son site web la prochaine démission de l’archevêque de MalinesBruxelles, Mgr Léonard. Au cours d’une interview que le primat de Belgique a accordée à la chaîne flamande (et qui sera diffusée ce soir à 21h40), le journaliste aborde la question. En réalité, si l’archevêque annonce bien qu’il enverra sa lettre de démission au Souverain pontife le 6 mai prochain (date de son anniversaire), il ne fait que suivre la procédure. Arrivé à l’âge de 75 ans, tout évêque est en effet tenu de remettre sa démission au pape. Ce dernier a ensuite toute latitude : il peut décider de maintenir l’évêque en place (ça a été le cas de Mgr Danneels, qui est resté en place environ deux ans), de réfléchir ou de lancer immédiatement une procédure de future nomination. Dans un tel cas, des consultations sont entreprises dans l’archevêché, mais c’est toujours le pape qui a le dernier mot. Chez nous, l’alternance linguistique est de mise, même s’il s’agit d’une spécificité belgobelge qui n’est pas inscrite dans les astres du Vatican. A priori, on attend tout de même une nomination flamande. Au journaliste qui lui demande son avis personnel sur l’avenir que pourrait lui réserver François, il répond : « Je suis assez indifférent par rapport à cela. Tout a ses avantages et ses inconvénients. Mais, dans les deux cas, je trouverai mon travail très bien ». « Ça lui est égal » « Mais espérez-vous poursuivre encore quelques mois ou quelques années ? », poursuit le journaliste. « Non, je ne l’espère pas spécialement, personne n’est indispensable sur cette terre », conclut l’archevêque. Et son porte-parole de nous répéter que « ça lui est égal ». Son sort sera donc, dès le 6 mai, entre les mains de Jorge Bergoglio. À l’heure où François opère une série de remaniements en vue d’écarter les éléments les plus conservateurs, le souverain pontife acceptera-t-il d’emblée la démission de Mgr Léonard ? Encore un peu tôt pour faire des projections. ■

Le ministre Marcourt réserve sa réponse à la proposition de Maggie De Block. En attendant, il se dit ouvert à une sélection mais exigera des garanties sur l’adaptation des quotas aux besoins réels.

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in de partie dans le feuilleton des numéros Inami des étudiants en médecine ? Pas si sûr ! Dans ce dossier, Maggie De Block et Jean-Claude Marcourt nous font un remake du « je tiens, tu me tiens par la barbichette »… Si la première apporte un début de solution à court terme – les étudiants actuels auront un numéro mais au détriment des suivants – en réalité tout reste à négocier. En fait, la communication récente de la ministre de la Santé est le reflet de sa proposition, pas le résultat d’un accord avec les entités fédérées. Marcourt « ouvert » Le problème ? Maggie De Block conditionne l’opérationnalité de « sa » solution à un filtre à l’entrée qui « garantit qu’à partir de 2015 le nombre d’étudiants qui entament la formation n’excède plus le nombre maximum d’étudiants qui pourront être diplômés, l’afflux excessif d’étudiants doit cesser ». À cette heure, JeanClaude Marcourt n’a pas marqué son accord sur cette proposition. Son porte-parole le dit cependant ouvert « ouvert » et « réjoui que la ministre De Block ait accepté de travailler sur un nouveau cadastre dynamique de la profes-

RÉACTION

Une dette Le Comité interuniversitaire des étudiants en médecine (Cium) se réjouit de la solution proposée par Maggie De Block pour les étudiants actuels. Il n’est cependant pas à la fête. « Nous restons sceptiques quant à l’avenir de nos soins de santé, annoncet-il. En effet, la ponction d’un contingent aussi important de numéros INAMI impliquera une disette en matière de formation de médecins durant la prochaine décennie ». E.B.

ELODIE BLOGIE

sion ». Traduction dans un lan- avérée. Il souligne aussi l’évolu- des néerlandophones. Dit autre- méros qui prennent parfois le gage moins diplomatique : les tion de la charge de travail : il fau- ment, les départs à la retraite chemin de l’exode. Pour Jean-Claude Marcourt, le francophones ne réviseront pas drait aujourd’hui 1,5 équivalent massifs vont accélérer la pénurie leurs dogmes sur l’examen d’en- temps plein pour remplacer un à Bruxelles et en Wallonie. système actuel de contingenteComme si cela ne suffisait pas, ces ment a démontré ses limites. trée si de son côté le Fédéral – et à praticien d’hier. Enfin, analysant les choses du dernières années, le nombre Aussi, assure son entourage, un travers lui la Flandre – ne révise pas ses propres dogmes sur les point de vue francophone, il met d’étudiants en médecine « étran- filtre à l’entrée n’a de sens que si règles qui contingentent l’accès à le doigt où cela va faire très mal : gers » (français essentiellement) « le numerus clausus dogmaun tiers des médecins franco- suit une courbe ascendante, de tique fait place à un cadastre dyla profession. Car Jean-Claude Marcourt en phones est dans la tranche 45-55 sorte que 16 à 18 % des numéros namique et intelligent ». ■ est persuadé, le numerus clausus ans contre un quart seulement Inami leur sont attribués, des nuÉRIC BURGRAFF décidé en 1997 est largement défavorable à la partie francophone du pays. Dans une note interne dont nous avons eu connaissance, il argumente en faveur de la création d’un nouveau cadastre dynamique tenant compte des forces (quel médecin fait quoi, où, avec quelle intensité… ?) et des besoins réels. L’analyse porte sur la politique de santé d’abord : « contrairement à ce qui était convenu avec le contingentement, à savoir le maintien de la force de travail médicale, celle-ci est en diminution et, sans mesure correctrice, les déficits vont s’aggraver, particulièrement au sud du pays », dit le ministre Marcourt. Par ailleurs, « le postulat justifiant qu’une ouverture du quota entraînerait une augmentation des dépenses en soins de santé n’est pas vérifié ». Se plaçant ensuite d’un point de vue belgo-belge, le ministre souligne les éléments plaidant pour une ouverture du contingentement : le vieillissement et la croissance de la population ainsi que la pénurie de médecins déjà La proposition de M. De Block est conditionnée à un geste de J.-C. Marcourt, qui a ses exigences. © BELGA

l’avis « Un concours d’entrée à la française »

ien n’est arrangé ! » Elie Cogan, professeur à l’hôpital Érasme, ancien doyen R de la faculté de médecine de l’ULB, n’y va pas par quatre chemins. Pourquoi ? Parce que « la libération des attestations de 2015 (qui donnent droit au numéro Inami) ne sera que subséquente à un premier pas des entités fédérées, donc à un filtre à l’entrée ». Et parce que le filtre à la flamande n’a rien à voir avec les mesurettes à l’œuvre actuellement en fédération Wallonie-Bruxelles, « la responsabilité du ministre Marcourt est clairement engagée, il est plus que temps qu’il se manifeste en déclarant qu’il y aura bel et bien un vrai filtre ». Direction l’examen d’entrée dans les facs de médecine francophones ? Pour le professeur Cogan, ce n’est pas suffisant. « En Flandre, ce système ne va pas empêcher un dépassement estimé à 500 étudiants en 2018 ! ». Et d’avancer « sa » solution : il faut remplacer le numerus clausus à la sortie par un numerus fixus à l’entrée, luimême garanti par un concours à la française. « Pourquoi en effet ne pas suppri-

mer ce système absurde, unique en Europe, empêchant les jeunes promus de poursuivre leurs études et le remplacer par un contrôle à l’entrée basé sur le cadastre, avec une majoration de 15 % pour compenser les échecs et abandons ? » Ce volet doit cependant être négocié en regard « d’un vrai cadastre qui tient compte de

© D.R.

tous les éléments, notamment les différences nord-sud dans la pyramide des âges si l’on veut réellement maintenir une force de travail adaptée à chaque région ». Pas social ce concours d’entrée ? « Allons donc, en Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est en faculté polytechnique (où l’on n’entre que par examen d’entrée) qu’il y a le plus de boursiers et d’étudiants assistés pour situation sociale difficile. L’argument social ne tient donc pas la route. » Et qu’en est-il du libre accès à l’université cher à Jean-Claude Marcourt ? « Il ne faut pas confondre le libre accès avec le fait de donner les meilleures chances à tout jeune de pouvoir accéder à des études universitaires ». Et de préconiser des aides au secondaire pour préparer les étudiants de rhéto au concours d’entrée ainsi qu’un accès à une première année universitaire en Sciences de la Santé aux étudiants ayant raté leur concours d’entrée. Quoi qu’il en soit, « il y a urgence, il est grand temps que Jean-Claude Marcourt prenne des mesures responsables » ! ■ E.B.

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

8 LASOCIÉTÉ

Bruxelles ne suivra pas Paris pour barrer la route au diesel ENVIRONNEMENT

Une mesure choc mais injuste, dit la Febiac

La maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite interdire le diesel à l’horizon 2020. En Belgique, où celui-ci reste en tête du marché automobile, la capitale prône d’autres dispositifs comme les zones de basses émissions, prévues dès 2015 en cas de pics de pollution.

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L

a mesure est claire, je veux la fin du diesel en 2020. » Voici la sentence sans appel lancée, ce week-end, par la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo qui a effectué son annonce choc lors d’un entretien au Journal du Dimanche (lire cidessous). Une révolution en vue donc pour la métropole parisienne confrontée aujourd’hui à la congestion routière. Et de congestion voire d’asphyxie automobile, il est tout aussi question à Bruxelles où l’objectif de réduction de 20 % du trafic automobile (par rapport à 2001) à l’horizon 2018 paraît toujours des plus aléatoires et ce, dans une ville où ledit trafic ne faiblit pas tout en étant responsable de 64 % des émissions d’oxydes d’azote, de 75 % des émissions de particules fines et de 23 % des émissions de CO2 (Le Soir du 26 septembre 2013). Reste que la suppression des moteurs diesel telle qu’envisagée chez nos voisins français ne semble pas d’actualité en nos contrées. « Cette proposition est sans doute un peu trop radicale », précise-t-on d’entrée au cabinet de la ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Fremault (CDH). Où l’on rappelle qu’avec 62 % du parc, le moteur diesel n’a pas fini de rugir. « Il faut donc tenir compte de ce parc automobile même si l’on sait que le diesel a un impact sur la qualité de l’air. Nous avons

donc préféré procéder par étapes. » Avec des leviers tels que celui de la fiscalité : « Nous voulons aller plus loin en termes d’incitants fiscaux pour les véhicules propres. » En attendant, le pouvoir public souhaite donner l’exemple. « Un texte adopté en mai 2014, un texte prévoit que dès janvier 2015, la flotte des véhicules électriques doit atteindre les 25 % pour les pouvoirs publics régionaux et 15 % pour les pouvoirs locaux. » Des zones de basse émission ? La déclaration de politique régionale fait également état de la mise sur pied de zones de basses émissions dont seraient exclus les moteurs trop polluants. De manière ponctuelle en tout cas. « Une zone de basse émission régionale doit pouvoir être mise en œuvre lors des pics de pollution et ce dès 2015 », poursuit-on au cabinet de la ministre Céline Fremault où l’on ne souhaite pas en dire plus quant à la localisation. « C’est encore à l’étude, tout comme les moyens à mettre en œuvre pour contrôler et fermer les accès aux véhicules les plus polluants. » La traque au diesel n’a pas l’heur de plaire non plus à l’association des automobilistes Touring. « Il s’agit effectivement d’une mesure des plus radicales que l’on ne pourrait accepter comme cela, entame le

5.555.499 véhicules privés immatriculés en Belgique en 2014 64,9 % en 2013 68,9 % en 2012

REPÈRES

Objectif 2016 pour Anvers 3.458.424 véhicules diesel

2.029.688 véhicules essence

33,8 % en 2013 29,9 % en 2012 LE SOIR - 09.12.14

Danny Smagghe, le porte-parole de l’institution. Il faut tenir compte du fait que les voitures diesel deviennent de plus en plus propres et le seront encore à l’avenir puisque les nouvelles normes européennes (Euro 6) imposent une réduction de la pollution des moteurs diesel de 95 %. » Chez Touring, on marque plutôt soutien au déploiement de zones de basses émissions comme celle qui est prévue du côté d’Anvers en 2016 (lire ci-contre). A la Fédération belge de l’automobile (Febiac), on freine carrément des quatre fers en estimant que cette mesure ne tiendrait pas la route. « L’annonce faite à Paris relève de l’injustice car on cible une technologie sans distinction au sein même de cette technologie. » Qui a sérieusement évolué en quelques années, selon la Febiac : « Pour les véhicules qui répondent aux normes les plus récentes en termes de rejets de tous types, on constate que l’essence et le diesel atteignent les mêmes résultats en ce qui concerne par exemple les particules fines. »

A la Febiac, on reconnaît toutefois que les véhicules diesel plus anciens posent, eux, problème. « A l’échelle belge, on a 5.439.295 voitures immatriculées fin 2013. Au sein de ce parc, à peu près 400.000 répondent aux normes Euro 1 et Euro 2. Une voiture Euro 1 est 28 fois plus polluante qu’une voiture moderne, et 16 fois plus pour un diesel Euro 2. Le vrai problème, il est là : ces véhicules qui ont 15 ou 20 ans et qui, eux, sont extrêmement nocifs notamment en milieu urbain. Et si on veut prendre une mesure efficace contre les véhicules polluants, c’est ceux-là qu’il faut cibler et non toute une technologie. » Paris ferait-il donc fausse route ? « L’effet d’annonce est en tout cas réussi, mais ce serait complètement injuste pour une personne qui achèterait aujourd’hui une voiture diesel et qui aurait du mal à la revendre dans quelques années puisqu’elle ne pourrait plus rouler nulle part. Ce projet s’appuie sur des critères qui n’ont rien d’objectif. » ■

A partir de 2016, le centreville d’Anvers sera une zone à basse émission. Y seront interdits les véhicules diesel de plus de 15 ans. Ceux qui ont plus de 10 ans seront autorisés s’ils disposent d’un filtre à particules. Grâce à cette zone à basses émissions, Anvers prévoit une diminution des émissions de dioxyde d’azote (NO2) de 12 % d’ici à 2020 et une baisse de 41 % des émissions de particules fines. Le 23 avril 2014, une proposition de loi a été déposée à la Chambre pour fixer les conditions d’une zone de basse émission en Belgique (signalisation routière, véhicules autorisés dans la dite zone...). Le texte indique que « la durée de vie moyenne de la population belge est raccourcie d’environ 13,2 mois, en raison de l’exposition au niveau actuel de particules fines ». En Europe, la pollution de l’air a causé 400.000 morts prématurées en 2011. V. JA.

PATRICE LEPRINCE

A Paris, la maire veut des voitures propres dans cinq ans

RÉACTION

Et l’essence, c’est mieux ? Pierre Courbe, chargé de mission mobilité pour InterEnvironnement Wallonie réagit à la proposition d’Hidalgo : « L’intention est louable : il faut réduire la pression automobile en ville. Pour des raisons de santé, de sécurité, de convivialité de l’espace public. Mais, mettre le focus sur le diesel aujourd’hui me paraît dangereux. Concernant les oxydes d’azote, il est exact que le diesel est bien pire que l’essence. Par contre, pour les particules fines, les nouveaux moteurs essence à injection directe (qui représentaient 25 % des ventes de voitures à essence neuves en 2012) émettent plus de particules très fines que le diesel. » Plutôt que d’interdire un type de véhicules, il vaudrait mieux pour Pierre Courbe « mettre l’accent sur des mesures de dissuasion et de piétonnisation ». V. JA.

PARIS DE NOTRE ENVOYÉE PERMANENTE

es Parisiens suffoquant sur les grands boulevards ? La L tour Eiffel gommée par le brouillard ? La nouvelle maire de la capitale ne veut plus d’une ville asphyxiée où l’espérance de vie est inférieure de six à sept mois à celle des autres villes françaises. Alors Anne Hidalgo n’y va pas par quatre chemins. La circulation alternée, comme celle mise en place l’été dernier, ne suffira pas. Pas davantage que la hausse des prix du stationnement s’ajoutant à celle du montant des PV pour parking illégal. Il faut du lourd pour la nouvelle maire de Paris, qui se réjouit déjà que 60 % des habitants de la capitale n’aient plus de voiture. Le plan anti-pollution qu’elle vient de dévoiler est si radical qu’il suscite déjà une levée de boucliers alors même qu’il ne sera débattu qu’en février prochain. Principale mensure : l’interdiction pure et simple du diesel dès 2020.

Anne Hidalgo n’y va pas par quatre chemins pour permettre à ses concitoyens de mieux respirer dans Paris. © REPORTERS.

Les usagers ont un peu plus de cinq ans pour changer de véhicule s’ils utilisent une auto polluante. Des aides sont à l’étude, mais pour l’instant il n’est question que d’abonnements au service « Autolib » (des voitures électriques en location), d’une extension de l’offre « Vélib » (notamment via des bicyclettes équipées d’une assistance électrique) ou de geste sur le prix des « Pass navigo », ces abonnements qui relient Paris à sa banlieue. Pour le reste, les copropriétés seront

encouragées à installer des bornes de recharge électrique pour les voitures propres. Et les ménages les plus modestes utilisant « occasionnellement » une voiture au diesel pourraient obtenir des dérogations pour l’utiliser le week-end par exemple. Et tant pis si cette mesure pourrait se transformer en usine… à gaz. Les portiques qui avaient été imaginés pour récolter la fameuse écotaxe (finalement abandonnée) serviraient à pratiquer les contrôles. Sur chaque carte grise serait apposée une pastille mentionnant les voitures propres et les autres.

Les banlieusards remontés Une révolution ? Incontestablement. Car si deux tiers des Parisiens sont favorables à l’interdiction du diesel selon un sondage paru ce week-end, la plupart des véhicules français (plus de 60 %) utilisent encore ce carburant, longtemps encouragé par une fiscalité conciliante. Particulièrement remontés : les habi-

tants de la banlieue, qui utilisent leur voiture pour rejoindre leur travail. « C’est aberrant, juge un entrepreneur de l’Ouest parisien. Il n’y a même pas de parking de délestage où l’on peut garer sa voiture à l’entrée de Paris. Et les prix des trains sont prohibitifs. » Quant à changer de véhicule… « Tout le monde n’en a pas les moyens. Surtout dans un délai de cinq ans ! ». Même les maires socialistes de banlieue sont sceptiques devant le plan de la maire PS de Paris. « Ce sont les habitants de nos quartiers qui ont souvent des véhicules anciens et donc plus polluants. Mais pour eux, c’est bien sûr un problème économique. Si on leur interdit l’entrée de Paris, on ne fera que les pénaliser davantage », explique par exemple le maire de Sarcelles, François Pupponi. Et ne parlons évidemment pas des constructeurs automobiles, pour qui les nouveaux diesels ne polluent plus autant qu’avant… Anne Hidalgo aura-t-elle les moyens de son ambition ? Il y a

quinze jours déjà, elle avait essuyé un échec retentissant avec son projet de construction de « Tour Triangle », un gratte-ciel près de la porte de Versailles. Le projet avait été balayé. Cette fois, la droite parisienne dit « chiche ! ». Elle presse d’ailleurs la mairie d’interdire sans attendre les autocars de tourisme les plus polluants. « Des mesures contre la pollution très tardives, alors que les Parisiens les attendent depuis des années. De l’action ! », a twitté l’UMP Nathalie Kosciusko Morizet qui avait convoité la mairie de Paris en mars dernier. Et NKM de relever d’ailleurs avec ironie qu’Anne Hidalgo est désormais favorable à une idée qu’elle avait elle-même défendue : la transformation des quatre arrondissements centraux de Paris en semi-piétonniers. Ne seraient plus autorisés à y circuler que les vélos, les bus, les taxis, les voitures des résidents et les véhicules de livraison. ■ JOËLLE MESKENS 8


Le Soir Mardi 9 dĂŠcembre 2014

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Un ĂŠnorme scandale de corruption

La police romaine a arrêtÊ une bande de nÊofascistes mafieux. Avec la complicitÊ des Êlus locaux, ils avaient corrompu tous les secteurs de l’administration communale. ROME DE NOTRE CORRESPONDANT

VERBATIM

rente-sept arrestations, plus d’une centaine de mises en examen dont celle du prÊcÊdent maire, Gianni Alemanno, une  coupole  mafieuse et nÊofasciste qui faisait la pluie et le beau temps au sein de l’administration communale : Rome est frappÊe d’un scandale de corruption sans prÊcÊdent. L’organisation distribuait des pots-de-vin aux fonctionnaires et aux Êlus pour obtenir des marchÊs publics. Transports publics, gestion des ordures, ramassage des feuilles en automne, construction de logements populaires : aucun secteur de l’administration municipale n’Êchappait aux corrupteurs. Mais le plus rentable Êtait la prise en charge des immigrÊs demandeurs d’asile :  C’est plus rentable que le trafic de drogue , affirme l’un des membres de la bande. CôtÊ corrompus : des dizaines de fonctionnaires, de conseillers municipaux et le maire Gianni Alemanno, qui aurait encaissÊ 75.000 euros pour sa campagne Êlectorale et 40.000 euros pour sa fondation politique. La bande Êtait dirigÊe par Massimo Carminati, cheval de retour du terrorisme d’extrême droite et du grand banditisme. Durant sa jeunesse, Massimo Carminati fut en effet membre du groupuscule nÊofasciste Nar, impliquÊ dans l’attentat de la gare de Bologne, qui fit 80 victimes. Il Êtait Êgalement l’un des parrains de la  bande de la Magliana , le clan qui avait mis Rome à feu et à sang durant les annÊes 80. SurnommÊ dans le milieu  le borgne  pour avoir perdu un œil lors d’un Êchange de coups de feu avec les carabiniers, Massimo Carminati est connu comme  le Noir  par le grand public.

Le monde du milieu

T

Les enregistrements diffusĂŠs par la police ont rĂŠvĂŠlĂŠ le sentiment de puissance de Massimo Carminati, 56 ans, borgne depuis un ĂŠchange de feu avec la police alors qu’il tentait de fuir en Suisse en 1981. Morceaux choisis : ÂŤ C’est la thĂŠorie du monde du milieu Âť, explique-t-il Ă son bras droit dans une conversation enregistrĂŠe en dĂŠcembre 2012 par les carabiniers. ÂŤ Il y a les vivants au-dessus et les morts en dessous. Et nous sommes au milieu, dans ce monde du milieu oĂš tout le monde se rencontre. Âť C’est le nom que lui donne Giancarlo de Cataldo, non pour sa couleur de peau mais pour ses idĂŠes politiques, dans son bestseller Romanzo Criminale, qui raconte les mĂŠfaits de la bande de la Magliana. De cette ĂŠpoque, ÂŤ le Noir Âť avait gardĂŠ des liens avec les grandes mafias transalpines, Cosa Nostra sicilienne, ‘Ndrangheta calabraise et Camorra napolitaine qui n’agissaient jamais dans la Ville ĂŠternelle sans son assentiment. Citant Tolkien, auteur fĂŠtiche de l’extrĂŞme droite, collectionnant les Ĺ“uvres d’art (un Warhol et un Pollock dans sa collection), ÂŤ le Noir Âť ĂŠtait en terrain conquis Ă la mairie de Rome car Gianni Alemanno, maire de la ville de 2008 Ă 2013, lui-mĂŞme issu du mouvement nĂŠo-fasciste Alliance nationale, avait placĂŠ aux postes clĂŠs de son administration des nostalgiques du salut

L ne â€˜ĂŠcr L t a an IFE ve m LIG c t ul H ai tito T ÂŽ lle u co ch nv ult ivi ra al e

Des Êcoutes et des vidÊos rÊalisÊes par la police italienne (ici, un complice de Massimo Carminati) ont permis de rassembler des preuves et de rÊussir le coup de filet. Š AFP.

romain aux casiers judiciaires plus ĂŠpais que des annuaires tĂŠlĂŠphoniques. ÂŤ Il faut commencer Ă tapiner Âť Toutefois, les convictions politiques de Massimo Carminati ont laissĂŠ place Ă un sain pragmatisme lorsque la gauche est revenue au pouvoir en 2013. ÂŤ Il faut mettre des mini-jupes et commencer Ă tapiner Âť, avait-il demandĂŠ Ă ses hommes. Les ĂŠlus du Parti dĂŠmocrate (PD) n’ont pas rĂŠsistĂŠ longtemps aux enveloppes gĂŠnĂŠreusement distribuĂŠes. Le prĂŠsident du conseil communal, l’assesseur aux Logements publics, l’assesseur Ă la Culture, un conseiller rĂŠgional et le directeur de la police provinciale (et ancien chef de cabinet de Walter Veltroni) sont aujourd’hui mis en examen pour corruption. Alors que l’enquĂŞte ne fait que commencer, le conseil municipal pourrait ĂŞtre dissous pour ÂŤ infiltrations mafieuses Âť par le prĂŠfet de Rome. Après les rĂŠcents scandales de la construction du MoĂŻse Ă Venise, de la reconstruction de l’Aquila et de l’organisation de l’exposition universelle de Milan, la coupole mafieuse de Rome dĂŠmontre que l’Italie n’a pas su tirer les leçons de l’enquĂŞte ÂŤ Mains propres ‌ et qu’elle mĂŠrite sa 69e place au hit-parade des pays les moins corrompus. â– DOMINIQUE DUNGLAS

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Fabiola de retour Ă Laeken

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Une mère imprĂŠvoyante condamnĂŠe Fifi N. a ĂŠtĂŠ condamnĂŠe, lundi, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, Ă six mois de prison avec sursis pour dĂŠfaut de prĂŠvoyance et de prĂŠcaution. Le matin du 20 novembre 2012, elle avait laissĂŠ ses trois enfants en bas âge seuls Ă la maison, enfermĂŠs dans leur chambre. Un incendie s’Êtait ensuite dĂŠclarĂŠ dans cette pièce et les enfants ĂŠtaient dĂŠcĂŠdĂŠs. (b)

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La dÊpouille mortelle de la reine Fabiola, dÊcÊdÊe vendredi en dÊbut de soirÊe, a ÊtÊ transfÊrÊe lundi matin du château du Stuyvenberg à la chapelle du château de Laeken en prÊsence du Roi et de la reine, du roi Albert et de la reine Paola, ainsi que de la princesse Astrid, du prince Lorenz, du prince Laurent et de la princesse Claire. Elle sera ensuite transfÊrÊe au palais de Bruxelles mardi après-midi. Š BELGA.

Incendies Ă Los Angeles Deux incendies sĂŠvissaient lundi matin Ă Los Angeles, en Californie (ouest des Etats-Unis), bloquant la circulation sur plusieurs autoroutes en pleine heure de pointe et dĂŠtruisant quatre bâtiments. Aucune victime n’a ĂŠtĂŠ signalĂŠe mais les flammes qui s’Êlevaient près d’un ĂŠchangeur autoroutier ĂŠtaient visibles Ă des kilomètres Ă la ronde. (b)

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

10 LESFAITSDIVERS Alcool aux mineurs : les marchés de Noël contrôlés CONSOMMATION

Une audience de la cour d’assises au bout de nulle part

es contrôles ciblant l’abus LIÈGE La cour s’est rendue sur les lieux où Ihsane Jarfi a été tué d’alcool chez les jeunes auD ront lieu dans les nombreux marchés de Noël organisés un peu partout, ces jours-ci, dans le pays. Instruit par l’expérience, le SPF Santé publique redoute en effet que nombre de jeunes s’en aillent fêter sur l’air de Jingle Bells la fin imminente des examens sur les marchés de Noël où genièvre et vin chaud ragaillardissent traditionnellement le chaland frigorifié. Pour rappel, la loi du 10 janvier interdit la vente de boissons spiritueuses – celles qu’on obtient par distillation – aux jeunes de moins de 18 ans, et de toute boisson alcoolisée aux ados de moins de 16 ans. « Or, dans le passé, nous avons constaté que des commerçants qui exploitent des emplacements sur les marchés de Noël vendaient des boissons fortes à des mineurs, explique Mathieu Capouet, expert « alcool » au SPF Finances. Nos 25 contrôleurs ont donc été invités à porter une attention particulière à ces manifestations, mais également aux night-shops et aux débits de boissons situés à la périphérie des établissements scolaires : des lieux que nous contrôlons particulièrement durant les périodes qui coïncident avec la fin des examens, que ce soit à Noël, à Pâques ou à la fin du mois de juin. » Des amendes salées, de 160 à 6.000 euros Il ne s’agit donc pas, à proprement parler, d’une opération particulière mais d’un surcroît de vigilance lié aux circonstances – la même consigne avait du reste été donnée aux contrôleurs l’an dernier. Les contrôles, que la police est également habilitée à mener, ne concernent que les vendeurs. Pris en flagrant délit, ils risquent des amendes dont le montant, selon les circonstances, varie de 160 à 6.000 euros. La vente de boissons alcoolisées aux mineurs reste passablement fréquente. Ainsi, 10 % des quelque 3.500 contrôles qui avaient été menés sur l’ensemble de l’année 2013 avaient relevé des infractions à la loi concernée et 220 procès-verbaux avaient été dressés. ■ St.D.

EN BREF

Les accusés

Président de la cour, avocats, jurés ont marché dans la boue jusqu’à la prairie où le jeune homme a agonisé six heures durant. © TONNEAU

La cour d’assises de Liège s’est déplacée à Villers-le-Temple ce lundi. Pour mieux se rendre compte des lieux dans lesquels Ihsane Jarfi a été laissé pour mort. C’est dans un endroit particulièrement isolé que le jeune homosexuel a été abandonné. Il avait été frappé pendant près d’une heure et demie.

I

l est rare que la cour d’assises descende sur les lieux d’un crime. Elle le fait lorsque les lieux sont particulièrement parlants, lorsqu’ils permettent aux jurés de mieux se faire une idée des faits. C’était le cas, ce lundi matin, dans le cadre du procès des 4 assassins présumés d’Ihsane Jarfi, tué à coups de poing et de pieds le 22 juillet 2012 au milieu de la nuit après être monté dans leur voiture. Les quatre soutiennent que lorsqu’ils ont quitté le centre de Liège, où ils ont embarqué la victime, ils se sont dirigés vers Nandrin, à une bonne trentaine de kilomètres de là, pour trouver un endroit isolé où ils pourraient « donner une leçon au pédé » (sic). Ils ont prétendu qu’ils ne voulaient pas le tuer, et ce même s’il a été à ce point roué de coups qu’il en était devenu méconnaissable. Ces af-

firmations ont été contredites par des propos qu’auraient tenus Mutlu Kizilaslan à sa compagne : « On l’a laissé pour mort », aurait-il confié le matin des faits en rentrant chez lui. C’est de la cour du palais des Princes-Evêques de Liège que le convoi est parti, les 4x4 et les

donné. Président de la cour d’assises, avocats, jurés marchent derrière, dans la boue, jusqu’à la prairie où le jeune homme a agonisé six heures durant. Plus on monte, plus le sentiment de solitude grandit. Il faut encore traverser une prairie, dont les herbes givrées crissent sous les pieds, pour déposer le mannequin qui remplace le corps. Le bus est parti de Liège une petite heure plus tôt. On est au bout du monde, ou presque. Dans la prairie, le président Gorlé tente de disposer tout le monde comme à l’audience. Eric Parmentier a revêtu un survêtement qui souligne sa carrure impressionnante. Comme Jérémy

« On n’a pas perdu un enfant, on nous a tué un enfant » LE PÈRE D’IHSANE JARFI

fourgons cellulaires en tête. Dans le bus du TEC affrété pour l’occasion, la route est longue avant de quitter la nationale pour s’enfoncer dans la campagne condruzienne. Après plusieurs kilomètres de chemin d’asphalte cabossé, les véhicules s’arrêtent. Les détenus sont emmenés, un à un dans les 4x4 de la police, vers le lieu où le corps du commerçant liégeois a été aban-

Wintgens, il s’est couvert chaudement, cachant une partie de son visage sous une capuche. Mutlu Kizilaslan regarde quant à lui les environs avec l’air de celui qui découvre les lieux – c’était une nuit sans lune cette nuit-là, et il n'y a pas d'éclairage public dans ce trou perdu. Jonathan Lekeu, décrit comme le suiveur – il est le seul à ne pas être diagnostiqué psychopathe – a mis,

comme tous les jours depuis le début du procès, son costume bon marché, trop grand pour lui. Il grelotte. Ce lundi, il faisait 2 degrés, à peine 2 de plus que la nuit du meurtre. C’est à l’étape avant, une autre étape de coups, que ses agresseurs avaient entièrement dénudé Ihsane Jarfi pour l’humilier. De retour dans la chaleur de la salle des assises, l’après-midi, les proches de la victime ont témoigné. « Ihsane n’est pas mort, on a difficile de nous rendre compte que c’est à nous que c’est arrivé »,

Mutlu Kizilaslan, né en 1983, Jérémy Wintgens (1984), Jonathan Lekeu (1989) et Eric Parmentier (1978) répondent, comme auteurs ou coauteurs, de l’assassinat d’Ihsane Jarfi, 32 ans, dont le corps avait été retrouvé le 1er mai 2012 du côté de Tinlot. Ihsane Jarfi avait été battu à mort par les quatre occupants d’une Polo à bord de laquelle il avait pris place, la nuit du 21 avril 2012, à la sortie d’un club situé au centre de Liège. Les quatre accusés répondent en outre de séquestration, de tortures et de traitements inhumains sur la personne de la victime, avec cette circonstance aggravante que l’un des mobiles de leurs crimes fut l’orientation sexuelle – en l’occurrence, l’homosexualité – de la victime. a confié la maman gagnée par l’émotion. « Il n’y a rien de pire que des parents désenfantés, a ajouté le papa. Nous n’avons plus de caresse, plus de bonjour, plus d’image de notre fils souriant. On pense sans cesse à ce qu’ils lui ont fait subir. On imagine quelqu’un qui casse 17 côtes de notre enfant, on imagine un autre qui lui fracasse le crâne… Il était si chétif, ils n’étaient pas à armes égales ! On n’a pas perdu un enfant, on nous a tué un enfant ». ■ LAURENCE WAUTERS

EN MARGE

Nos excuses aux archivistes Le Dr Claude de Moreau de Gerbehaye, président de l’Association des archivistes francophones de Belgique, nous écrit : « Dans votre édition du 25 novembre, Stéphane Detaille commence sa chronique judiciaire par ces phrases : “Vu de loin, Jonathan Lekeu sortirait du lot. Et pas seulement à cause de cette tête de mustélidé lunetteux qu’on verrait bien sur les épaules fatiguées d’un archiviste.” Notre association proteste énergiquement contre ce dénigrement gratuit de toute une profession. De tels propos portent atteinte à un secteur professionnel déjà suffisamment malmené, méconnu ou dénigré pour ne pas devoir de surcroît mener une lutte contre ce genre de caricature. » Nous n’avions aucune intention de blesser une profession pour laquelle nous avons un profond respect. Sans doute cette malencontreuse image est-elle imputable à quelque réminiscence de BD. Nous adressons nos vives excuses à toute la profession. ST.D.

Dans le cadre du 70e anniversaire de la Bataille des Ardennes Le Soir vous propose le 13/12 une carte routière des hauts lieux de la bataille

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Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, se félicite de la non-conclusion d’un accord sur le programme nucléaire iranien : « Notre voix ainsi que nos inquiétudes ont joué un rôle décisif pour éviter un mauvais accord ». © AFP.

MONDE

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Pourquoi Didier Reynders se met à table avec Lavrov CRISE UKRAINIENNE Visite

éclair du chef de la diplomatie belge à Kiev et Moscou

Didier Reynders débarque à Moscou avec sa casquette de président en exercice du Conseil de l’Europe. Son face-à-face avec son homologue russe s’annonce « chaud ». Auparavant, il a rappelé son « soutien » à Kiev.

SUR LE TERRAIN

Les violences ne faiblissent pas Huit civils et deux soldats ukrainiens ont encore été tués ce week-end dans l’Est séparatiste de l’Ukraine, à deux jours de l’entrée en vigueur d’une trêve et du début de négociations de paix entre l’armée et les rebelles prorusses. Selon l’armée ukrainienne, les principaux points chauds des combats restent les bastions prorusses de Lougansk et de Donetsk, ainsi que la zone autour de Debaltseve, au nord-est de Donetsk, où les rebelles ont accru leur présence. Les affrontements se poursuivent également dans et autour de l’aéroport de Donetsk. (afp)

KIEV-MOSCOU DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

C

’est un face-à-face « sportif » qui s’annonce, mardi à Moscou, entre deux caciques de la politique. Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders est arrivé dans la capitale russe lundi soir, en provenance de Kiev, pour « se mettre autour de la table » avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Les deux hommes doivent avoir un entretien en tête-à-tête avant de déjeuner « entre quatre z’yeux ». Reynders : depuis dix ans, vicePremier ministre. Lavrov : chef de la diplomatie de la Fédération de Russie, depuis une décennie. La partie paraît inégale. La Belgique face au géant russe. Mais la parité est partiellement rétablie grâce à la nouvelle casquette du ministre belge : le Conseil de l’Europe, dont il assure depuis novembre et pour un an la présidence du Comité des 47 ministres, l’organe exécutif de l’institution basée à Strasbourg. La Russie comme l’Ukraine sont membres du Conseil, qui pâtit de la lumière accaparée par l’Union européenne. Mais l’organisation n’en pourrait pas moins jouer un rôle dans la crise russo-ukrainienne, et dans les deux pays, au nom de sa raison d’être : la promotion des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’Etat de droit. « Dialogue », c’est aussi la nouvelle ligne imprimée par la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne. Federica Mogherini a proposé un « reset » des pour-

Au nom de la Belgique, Didier Reynders a déposé un bouquet de fleurs, lundi à Kiev, devant le « mémorial » aux victimes de la révolution de Maïdan. © ERIC LALMAND/BELGA.

parlers avec Moscou. Cette « ouverture » s’explique surtout par une tentative désespérée de faire bouger les lignes dans un dossier résolument bloqué. Les lourdes sanctions imposées par l’UE et les Américains, conjuguées avec la déprime des cours des hydrocarbures, font (très) mal à l’économie russe. Malgré cela, le Kremlin campe imperturbablement sur ses positions. Et le conflit ne connaît pas de répit dans le Donbass, l’est industriel (décati) de l’Ukraine, malgré une nouvelle trêve annoncée pour ce mardi et l’espoir de nouveaux pourparlers pour établir un cessez-le-feu – promis depuis des accords signés en septembre à Minsk. Dilemme donc : faut-il poursuivre dans la voie de la rupture ou chercher coûte que coûte une issue, qui permettrait aux parties de « sauver la face » ? La Belgique penche plutôt du côté

Dénouement de la crise à Pristina

des « colombes » que des « faucons » – de lourds intérêts économiques sont également en jeu. « On dénombre plus d’un demi-million de déplacés internes », indique ce lundi midi à Kiev le colonel Lysenko, un porte-parole de la Défense ukrainienne, qui fait son point de presse au « Centre de crise » toujours actif au cœur de la capitale ukrainienne depuis la révolte de

dats russes sur notre territoire. Leur nombre ne diminue pas », énumère le militaire. « Concrètement, c’est sur la base du protocole de Minsk que l’on peut travailler, estime Reynders. Comment appliquer le cessez-le-feu et renforcer le contrôle de la frontière avec la Russie, toujours très limité ? » Plus largement, il faut chercher à « garder des canaux ouverts avec Mos-

« Les événements dans l’Est, c’est l’excuse pour ne pas exécuter les réformes » ZORIAN KIS, AMNESTY INTERNATIONAL-UKRAINE Maïdan. « 200.000 personnes demandent des soins. L’ancien comme le nouveau terminal de l’aéroport de Donetsk sont détruits. Un nombre très important d’attaquants ont été tués ou blessés et ce n’est pas étonnant que des corps soient rapatriés en Russie vu qu’ils venaient de Russie. Il y a toujours plusieurs milliers de sol-

cou », plaide le ministre : aucune issue n’est à portée de main sur la crise ukrainienne sans la coopération de Moscou, pas plus que sur le dossier de la Syrie ou du nucléaire iranien… « Les sanctions commencent à faire leurs effets, mais le but, c’est la désescalade et pas nous lancer nousmême dans l’escalade ! »

Les visites de « VIP » à Moscou sont devenues rarissimes depuis que la crise ukrainienne a viré à l’aigre. Le président français Hollande a toutefois un peu cassé le « coup » de Reynders, en décrochant samedi un entretien-surprise avec son homologue russe Poutine, au retour d’un déplacement au Kazakhstan. Cette première visite à Moscou d’un chef d’Etat « occidental » depuis le début de la crise poserait Hollande en médiateur en chef de la crise, après que la chancelière allemande Merkel a, semble-t-il après tant de vaines tentatives, abandonné ses velléités de faire « plier » l’homme fort du Kremlin. L’agence de presse russe Ria Novosti titrait en tout cas : « Hollande perce le blocus antirusse ». Diviser pour régner : Vladimir Poutine est connu pour chérir la tactique… Didier Reynders, pour sa part,

débarque à Moscou, après avoir fait ses recommandations à Kiev, toujours avec la casquette du Conseil de l’Europe. S’il a évidemment exigé le respect de « l’intégrité territoriale » et la « souveraineté » de l’Ukraine au bord de l’asphyxie financière, il a aussi lourdement insisté sur la nécessité pour le tout nouveau gouvernement d’enfin mettre en œuvre des réformes. « Les événements dans l’Est, c’est l’excuse pour ne pas exécuter les réformes », dénonce Zorian Kis, du (petit) bureau d’Amnesty International Ukraine. Des réformes longtemps promises, parfois décrétées mais toujours pas appliquées. Et cela, sur le front de la lutte contre la corruption et du respect des droits de l’Homme. Mais aussi, dit Reynders, de la décentralisation des pouvoirs (de Kiev vers l’Est) et des droits des minorités – russophones surtout. Lavrov parle aussi de protection des minorités, relève le ministre belge, « même si nous n’avons pas la même conception de la protection des minorités ! Ce sera une terre de débat ». ■ PHILIPPE REGNIER

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KOSOVO Un accord de coalition a été signé énouement de six longs mois de crise politique, ce D lundi à Pristina : les deux principaux partis du Kosovo ont signé un accord de coalition, désignant le leader d’opposition Isa Mustafa au poste de Premier ministre. M. Mustafa, 63 ans, chef du principal parti d’opposition LDK – Ligue démocratique du Kosovo –, succédera au Premier ministre sortant Hashim Thaçi (PDK, Parti démocratique du Kosovo) qui renonce ainsi à briguer un nouveau mandat après avoir dirigé le Kosovo sans partage depuis 2007 et mené le pays à l’indépendance de la Serbie en 2008.

Selon les principaux points de l’accord, dévoilés par la LDK, M. Mustafa sera le candidat au poste de Premier ministre de la coalition et chacun des partis aura un vice-Premier ministre. Par ailleurs, l’accord prévoit que M. Thaçi sera candidat au poste de président du Kosovo lorsque le mandat de l’actuel président aura expiré en janvier 2016. En attendant, « Hashim Thaçi sera vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères » dans le nouveau gouvernement, selon P. Selimi. Au Kosovo, c’est au Parlement que revient la tâche d’élire le chef de l’Etat. (afp) ■

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

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La guerre contre Daesh profite à Assad PROCHE-ORIENT

L’élan estival des djihadistes en Syrie et en Irak stoppé par les frappes

Sur le terrain, Daesh a perdu de sa superbe, mais n’est pas vaincu. C’est Bachar el-Assad et l’Iran qui tirent les marrons du feu.

mérer quelques modestes reconquêtes territoriales. S’agissant du théâtre militaire syrien, Kerry est également resté réaliste : « Nous avons attaqué les sièges de commandement de l’“EI”, ses infrastructures pétrolières ont été endommagées et l’assaut sur Kobané (ville kurde à la frontière turque) a été bloqué. Il est devenu bien plus difficile pour Daesh de rassembler ses forces, de former des convois et de lancer des attaques concertées ». Les Américains en conviennent : la lutte contre Daesh sera de longue haleine. Ils envisagent une reconquête de l’ouest irakien qui prendrait un an et demi, et bien plus longtemps en Syrie. Où, il est vrai, une myriade d’acteurs aux agendas contrastés se disputent le terrain (le régime, les groupes rebelles aux obédiences diverses dont les djihadistes, les Kurdes, etc.) Un acteur majeur ne figure pas dans la coalition occidentale : l’Iran. Son cas montre bien la grande complexité de la donne régionale. C’est en effet John Kerry lui-même qui a constaté sans s’en offusquer le moins du monde que l’aviation iranienne s’était attaquée fin novembre aux djihadistes en Irak. « Si l’Iran se contente d’attaquer l’“EI”, c’est positif », a-t-il lâché à Bruxelles le 3 décembre, ajoutant qu’il n’y avait cependant pas de coordination avec les Iraniens. Or, Téhéran n’est autre que le principal soutien de Bachar elAssad à Damas, avec aussi la Russie. Ce que fait l’Iran contre Daesh en Irak est donc bien, mais en Syrie, où tout le monde combat aussi Daesh, les EtatsUnis soutiennent d’autres rebelles contre Bachar. Mieux : le grand allié régional des Américains, la Turquie, membre de l’Otan, refuse de combattre l’« EI » parce que ses cibles prioritaires sont les Kurdes et le régime de Damas… D’aucuns accusent même Ankara de complicité avec Daesh qui, il est vrai, a les mêmes ennemis… Mais, dans tout cela, est-on en train de vaincre « l’Etat islamique » ? Rien n’est moins sûr. Les djihadistes se sont rapidement adaptés aux nouvelles conditions de guerre (les bombardements alliés qui souffrent d’ailleurs d’un manque de renseignements sur le terrain), et ils ne semblent guère reculer à quelques exceptions près, alors qu’en Syrie, ils reprennent du poil de la bête (une offensive récente à Deir Ezzor, dans l’Est, en atteste). Moralement, ils pourraient même se considérer comme les

C

« Si l’Iran se contente d’attaquer l’“EI”, c’est positif » JOHN KERRY, SECRÉTAIRE D’ÉTAT AMÉRICAIN

naux sur le front, à savoir l’armée irakienne, les Kurdes irakiens, et quelques groupes de rebelles syriens. Nom de code de l’opération : « Inherent Resolve » (Détermination absolue), Au sein de cette coalition, seuls les USA, soutenus par les riches pétromonarchies, ont entrepris d’étendre les bombardements contre Daesh sur des cibles répertoriées en Syrie. Les autres alliés, comme Bruxelles, Paris ou Londres, se contentent de participer aux frappes en Irak, où le gouvernement légal est le premier à les demander. Le secrétaire d’Etat américain a fait le point à Bruxelles le 3 décembre dernier lors d’une réunion ministérielle de la coalition. Son évaluation se voulait sobre : « Un millier de missions aériennes ont touché Daesh et affecté ses capacités logistiques et opérationnelles, a dit John Kerry. Son élan a été brisé ». Et d’énu-

BAUDOUIN LOOS

100 km

Méditerranée

ANALYSE omment se déroulent les opérations contre Daesh (« l’Etat islamique » ou encore « l’EI ») ? Les impressionnants succès militaires de l’organisation aux méthodes terroristes ont-ils été stoppés en Irak et en Syrie ? Tentative de réponse. Depuis le mois d’août, les Etats-Unis ont pris l’initiative de mener en Irak la riposte après les progrès territoriaux fulgurants de Daesh qui s’était emparé cet été d’une grande partie de l’ouest du pays et semblait même menacer Bagdad et son gouvernement, ainsi qu’Erbil, la « capitale » de la province kurde irakienne autonome. Cette riposte est devenue régionale, puisque Daesh contrôle aussi l’est de la Syrie et veut y étendre son influence. Entre-temps, une coalition internationale de quelque soixante acteurs internationaux, dont la Belgique, s’est mise en place pour venir à bout de l’« EI », avec un modus operandi militaire initial simple : des frappes aériennes, rien que des frappes aériennes, accompagnées d’un soutien logistique des alliés régio-

premiers bénéficiaires de ces attaques aériennes : les voilà renforcés aux yeux d’une partie des populations sunnites comme les victimes des « impérialistes américains et leurs alliés ». L’autre acteur qui tire les marrons du feu en toute quiétude s’appelle Bachar el-Assad. Il a beau déclarer benoîtement à Paris-Match la semaine dernière que les frappes alliées contre l’« EI » étaient « cosmétiques » et affirmer qu’elles n’ont « pas eu de résultats réels », il n’empêche qu’il peut se réjouir de voir ses avions succéder à ceux de Barack Obama dans le ciel de l’Est syrien quand ils bombardent des cibles communes. Moins que jamais, son pouvoir semble menacé. ■

TURQUIE Alep

Raqqa

Homs SYRIE

LIBAN

Mossoul

Erbil Zone d’influence de Daesh

Damas

Bagdad

ISRAËL IRAK

Cisjordanie JORDANIE

ARABIE SAOUDITE

l’expert « Les ralliements à l’Etat islamique continuent » ENTRETIEN ous avons joint par téléphone Romain Caillet, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient à Beyrouth, spécialiste des mouvements djihadistes dans la région.

N

Comment évaluez-vous l’efficacité des frappes aériennes des alliés contre l’Etat islamique ? On peut dire qu’elles ont empêché la chute de la ville kurde de Kobané à la frontière syroturque et qu’elles ont freiné l’expansion militaire en Irak. On peut même parler de léger reflux. Mais Bachar el-Assad n’a pas tout à fait tort quand il prétend que les bombardements sont cosmétiques car l’“Etat islamique” n’a pas été affaibli dans ses fiefs. Mutatis mutandis, c’est la même chose avec al-Qaïda, qui n’a jamais été vaincu par les Américains et subsiste encore à l’heure ac-

tuelle en six branches différentes, dont l’Aqmi (Maghreb) et l’Aqpa (péninsule arabique) encore bien consistantes. Il serait impossible de vaincre Daesh par les airs ? On peut sans doute l’empêcher de contrôler un territoire, le forcer à la clandestinité. Mais pour le vaincre, il faudrait un ou des partenaires fiables sur le terrain. Croyez-vous que Daesh soit populaire dans les zones sunnites qu’il contrôle ? Je dirais que peu de sunnites sont sur la même ligne que l’“Etat islamique”. Mais, et c’est un gros “mais”, il faut tenir compte que beaucoup de sunnites pensent que l’EI, avec ses défauts, constitue le seul espoir d’être maîtres chez eux. Prenez l’exemple irakien : en 2007, les Américains avaient réussi à faire alliance avec les tribus sunnites contre les dji-

hadistes, ces tribus espéraient peu ou prou un scénario à la kurde, à savoir qu’elles finiraient par disposer d’une autonomie en Irak après le départ des soldats américains. Or ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé puisque les chiites ont accaparé le pouvoir. Cette leçon a été retenue en Irak et les Syriens la connaissent aussi. A cela, il faut ajouter le rejet de l’Occident et surtout des Américains dans la région. Et une dernière chose : l’EI gère bien mieux les territoires conquis que les autres rebelles, qui laissent souvent le chaos et l’insécurité s’installer. Il faut bien constater que les ralliements de brigades rebelles venant de la mouvance de l’Armée syrienne libre vers Daesh continuent à l’heure actuelle. Au point qu’il devient douteux d’affirmer que Daesh est toujours composé en Syrie d’une majorité de djihadistes étrangers. ■ Propos recueillis par B. L.

Les troupes de Daesh, telles que mises en scène dans une vidéo d’autopromotion de l’organisation djihadiste. ©

AFP.

Israël La « contagion régionale djihadiste » suivie de très près TEL-AVIV DE NOTRE CORRESPONDANT

etit à petit, Daesh pousse ses pions au Proche-Orient. Pas seulement P en Syrie et en Irak mais également en Jordanie où un nombre croissant d’habitants de la ville de Maan affichait ces derniers jours leur soutien à cette organisation. En outre, au début du mois, le groupe terroriste égyptien Ansar Bayit al-Maqdas qui opère dans le désert du Sinaï et y donne du fil à retordre à l’armée du Caire, s’est rallié au « calife » Abou Bakr al-Baghdadi, leader du groupe Etat islamique. Tout cela inquiète les dirigeants de l’Etat hébreu et les services de renseignements de ce pays. Ceux-ci redoutent une déstabilisation de l’ensemble de la région ainsi qu’une « contamination » d’une partie de la minorité arabe d’Israël et des territoires palestiniens. A partir de l’été, une équipe d’analystes dirigée par Reuven Erlich, un ancien lieutenant-colonel de l’Aman - les

Reuven Erlich : « Les frappes aériennes ne sont pas suffisantes ». © D. R.

Renseignements militaires - dirigeant aujourd’hui un centre d’études lié au monde israélien de l’espionnage, a mené des recherches sur la nature de Daesh, sur ses origines, sur son financement et sur son fonctionnement. Objectif ? Dresser le portrait le plus fidèle

possible de cette organisation. Beaucoup d’informations ont été recueillies et une partie en a été publiée dans un rapport de 158 pages diffusé dans les milieux spécialisés. « Au terme de ce travail, je suis encore plus convaincu de la dangerosité de l’“Etat islamique” que par le passé, affirme Erlich. Mais je suis également persuadé que les frappes aériennes occidentales ne suffiront pas à l’empêcher de semer le malheur ». Le rapport d’Erlich et son équipe contient une foule de données sur l’histoire de Daesh et son idéologie. Il évalue ainsi son effectif, en constante progression, à 25.000 personnes à l’été 2014 (voire 31.500 personnes selon des sources militaires américaines) dont une moitié de combattants étrangers. Cependant, indépendamment du recrutement extérieur appuyé par des actions massives de propagande sur internet et les réseaux sociaux, l’organisation prépare l’avenir grâce à son « ministère de

l’Education » qui fanatise les enfants et les adolescents des zones qu’elle contrôle en y dispensant une sorte d’« islam dévoyé ». Dans ce cadre, les moins de 15 ans sont obligés de fréquenter des mouvements de jeunesse. Baptisés « Unité des oiseaux du paradis » en Irak et « Gouri al- Zarqawi » ailleurs. Là, ils sont initiés aux techniques du terrorisme et de la guérilla avec une prédilection pour le « martyr ». Maillon fort et point faible... Repéré par les services de renseignements occidentaux à partir de 2004, Abou Bakr al-Baghdadi a commencé à se faire une réputation vers 2011-2012. Le rapport le décrit comme un homme « charismatique » à sa manière mais solitaire puisqu’il tient seul les rênes de l’organisation. Il n’a d’ailleurs désigné aucun dauphin et ceux qui gravitent dans son entourage sont considérés comme de pâles figures sans intérêt.

Pour les spécialistes israéliens, c’est précisément là que se trouve le point faible de Daesh puisque la liquidation de son chef le désorganiserait en profondeur. Grâce à ses drones tueurs, l’armée américaine a déjà tenté d’éliminer le « calife » autoproclamé à deux reprises au moins. Sans y parvenir. Pourtant, il suffirait de le blesser pour perturber gravement le fonctionnement de l’Etat islamique. Les experts estiment d’ailleurs que Daesh est moins solide que sa propagande donne à penser. Parce que son effectif de 25.000 personnes ne permet pas d’établir ni de consolider un pouvoir stable dans les territoires fort étendus qu’il a réussi à conquérir ces dernières années. Et parce qu’il suffirait d’endommager les installations pétrolières qu’il occupe pour réduire les ressources dont il a un besoin vital. ■ SERGE DUMONT

P.27 LE CONFLIT ISRAÉLO-ARABE 12


Le Soir Mardi 9 dĂŠcembre 2014

LEMONDE 13

Joseph Kabila esquive les questions majeures RD CONGO

Le prĂŠsident a remaniĂŠ son gouvernement

Le Premier ministre Matata Ponyo reste en fonction. Quelques poids lourds de l’opposition font leur entrĂŠe au gouvernement. Mais pas un mot sur les intentions prĂŠsidentielles du chef de l’Etat‌ ÉCLAIRAGE ĂŞme si l’attente a ĂŠtĂŠ longue, le rĂŠsultat ne comporte pas de surprise majeure : un an après la fin des concertations nationales, le prĂŠsident Joseph Kabila a promulguĂŠ, ce lundi Ă Kinshasa, la liste d’un gouvernement remaniĂŠ, qui reste dirigĂŠ par le Premier ministre sortant, Matata Ponyo. Cependant, plusieurs personnalitĂŠs issues de l’opposition intègrent la nouvelle ĂŠquipe, dont Thomas Luhaka, secrĂŠtaire gĂŠnĂŠral du MLC (Mouvement congolais pour la LibĂŠration) de Jean-Pierre Bemba, qui devient vice-Premier ministre et ministre des Postes et tĂŠlĂŠcommunications. Il remplace Tryphon Kin Kiey Mulumba qui sera chargĂŠ des Relations avec le Parlement. Un autre reprĂŠsentant de l’opposition est Michel Bon-

Joseph Kabila n’a toujours rien dit sur ses intentions en vue de l’ÊchĂŠance prĂŠsidentielle de 2016. Š REUTERS.

gongo, très proche du prĂŠsident du SĂŠnat, LĂŠon Kengo wa Dondo. Il est nommĂŠ ministre d’Etat et sera en charge du Budget. Germain Kambinga, lui aussi membre du MLC, a ĂŠtĂŠ nommĂŠ au poste de ministre de l’Industrie. En revanche, aucun reprĂŠsentant du parti d’Etienne Tshisekedi, l’UDPS, ne se retrouve dans la nouvelle ĂŠquipe. Le retour de Kamitatu Tout en accueillant l’opposition, le prĂŠsident Kabila a ĂŠgalement renforcĂŠ son emprise sur la nouvelle ĂŠquipe : le Premier ministre Matata Ponyo reprĂŠsente une passerelle vers la commu-

nautĂŠ internationale et il garde la confiance du chef de l’Etat car il poursuit la modernisation du pays. En outre, des poids lourds de la majoritĂŠ prĂŠsidentielle ou de l’entourage de Kabila sont placĂŠs Ă des postes clĂŠs : le professeur Evariste Boshab, secrĂŠtaire gĂŠnĂŠral du PPRD, le parti prĂŠsidentiel, devient ministre de l’IntĂŠrieur et vice-Premier ministre tandis que la DĂŠfense revient Ă AimĂŠ Ngoi Mukena. Ancien gouverneur du Katanga, il a de nombreux contacts dans le nord du Katanga, une rĂŠgion oĂš opère le groupe armĂŠ des ÂŤ Bakata Katanga Âť et oĂš des affrontements interethniques opposent les Luluas aux PygmĂŠes.

Grèce : aide prolongĂŠe a zone euro a dĂŠcidĂŠ lundi de prolonger de deux mois le programme d’aide Ă la Grèce, qui arrive Ă ĂŠchĂŠance le 31 dĂŠcembre, car la troĂŻka des crĂŠanciers n’est pas en mesure de conclure son examen des comptes grecs. ÂŤ L’Eurogroupe est disposĂŠ Ă accorder Ă la Grèce une extension technique de deux mois de son programme d’aide actuel Âť, ont indiquĂŠ les ministres des Finances Ă l’issue d’une rĂŠunion Ă Bruxelles. La dĂŠcision doit toutefois ĂŞtre approuvĂŠe par les Parlements de plusieurs Etats membres. Le Parlement grec, de son cĂ´tĂŠ, a adoptĂŠ dans la nuit de dimanche Ă lundi le budget 2015, mais ses crĂŠanciers estiment que la Grèce aura besoin de deux Ă trois milliards d’euros de recettes supplĂŠmentaires en 2015 pour atteindre ses prĂŠvisions ĂŠconomiques, ce que conteste Athènes. (afp)

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UNION EUROPÉENNE

Accord sur le budget 2015 Un accord a ĂŠtĂŠ trouvĂŠ lundi soir entre les Etats et le Parlement europĂŠen sur le budget de l’UE pour 2015 grâce au versement d’une rallonge de 4,8 milliards d’euros pour le budget 2014, a annoncĂŠ Jean Arthuis, le prĂŠsident de la Commission des Budgets du Parlement europĂŠen. ÂŤ Budget 2015 : Finalement un accord Âť, a-t-il annoncĂŠ dans un message postĂŠ sur son compte twitter Ă l’issue d’un trilogue entre les reprĂŠsentants du Parlement europĂŠen, de la prĂŠsidence italienne de l’UE et de la Commission. Si les Etats membres avalisent cet accord, le Parlement europĂŠen pourra approuver par vote le budget 2015 lors de sa session plĂŠnière le 15 dĂŠcembre Ă Strasbourg. (afp) TUNISIE

Second tour le 21 dÊcembre La campagne officielle dÊbute ce mardi en Tunisie pour le second tour de l’Êlection prÊsidentielle qui opposera le 21 dÊcembre le prÊsident sortant Moncef Marzouki au chef du

parti anti-islamiste Nidaa Tounès, BĂŠji CaĂŻd Essebsi. La date du second tour a ĂŠtĂŠ annoncĂŠe ce lundi par l’instance chargĂŠe d’organiser le scrutin. (afp) FRANCE

L’ex-ministre Benguigui renvoyÊe en justice

L’ancienne ministre française de la Francophonie Yamina Benguigui devra comparaĂŽtre en justice, soupçonnĂŠe de dĂŠclarations de patrimoine et d’intĂŠrĂŞts incomplètes durant ses deux ans au gouvernement entre 2012 et 2014, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Mme Benguigui, rĂŠalisatrice avant d’entrer en politique, a rĂŠfutĂŠ toute ÂŤ fraude Âť ou ÂŤ enrichissement Âť. La date de son procès n’est pas encore fixĂŠe. (afp)

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Aux Finances ĂŠgalement, c’est un homme de confiance qui a ĂŠtĂŠ nommĂŠ, Henri Yav Mulang, ancien directeur de cabinet adjoint Ă la prĂŠsidence, une personnalitĂŠ forte qui, selon les observateurs, ne sera pas un simple exĂŠcutant aux ordres du Premier ministre. Une autre nomination remarquĂŠe est celle d’Olivier Kamitatu, l’ancien bras droit de Bemba, qui rĂŠintègre le ministère du Plan avec comme atout, entre autres, ses excellents contacts avec les milieux libĂŠraux africains et‌ belges. Le prĂŠsident a aussi maintenu une dizaine de ÂŤ poids lourds Âť du gouvernement sortant, dont Lambert Mende, chargĂŠ de l’Information et des MĂŠdias, Martin Kabwelulu aux Mines, Raymond Tshibanda aux Affaires ĂŠtrangères, FĂŠlix Kabange Numbi Ă la SantĂŠ. Cependant, mĂŞme si la proclamation de la nouvelle ĂŠquipe met fin Ă douze mois de spĂŠculations, elle ne rĂŠpond pas Ă deux questions qui demeurent en suspens : le prĂŠsident tentera-t-il ou non de se maintenir au pouvoir après 2016 et, de manière plus immĂŠdiate, que se passe-t-il exactement dans la rĂŠgion de BĂŠni au Nord-Kivu, oĂš un nouveau massacre de civils vient encore de faire 36 victimes le weekend dernier ? â–

LESBRĂˆVES

ou en agence de voyages.

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

14 NAMUR LUXEMBOURG

La « Silicon Valley » marchoise a vu le jour MARCHE

L’Ardenne en GPS fait recette TOURISME Le bilan d’« Ardenne All

Access » e coup d’œil des rives de Dinant ou la réserve de L Mirwart ? La boucle de la Se-

Le Novalis Business Center a été inauguré

Ce centre d’entreprises est censé accueillir des sociétés spécialisées dans les sciences du vivant. Il est né d’un partenariat entre Idelux et le CER.

C

e partenariat entre Idelux et le CER constitue un véritable levier afin d’attirer des entreprises de pointe à haute valeur ajoutée et des spin-off », s’est réjoui le bourgmestre de Marche, André Bouchat. « C’est le premier élément d’un campus scientifique qui demande à s’affirmer. Nous avons besoin, pour renforcer notre tissu économique, d’une pépinière de spin-off et autres start-up, en plus des parcs d’activités économiques classiques. » D’une superficie de 7.228 m2, ce complexe abrite bureaux, laboratoires et locaux techniques. Le tout équipé d’une technologie de pointe. Véritable première en Wallonie, 320m2 de laboratoires affichent un niveau de biosécurité 3 destiné à la bactériologie et la virologie. Les sciences du vivant auxquelles s’adresse le centre groupent la médecine hu-

Le projet a été financé par des fonds européens. © D.R.

maine et vétérinaire, l’agroalimentaire, l’agriculture, et le secteur pharmaceutique. Les hautes performances technologiques des laboratoires permettront de développer la recherche, notamment sur des virus et bactéries responsables de maladies infectieuses mortelles pour l’homme et actuellement incurables. Le projet représente un investissement de 17,8 millions d’euros, subsidié par le FEDER (Fond Européen de Développe-

ment Régional) à hauteur de 2,2 millions d’euros et le FIDER (Fonds d’Impulsion de Développement Économique Rural) à hauteur de 5,1 millions d’euros. La plus grande partie des locaux sera occupée par le groupe CER, dont le siège, autrefois implanté à Marloie, a été transféré au sein du parc scientifique. Idelux prospecte encore Une première entreprise, spécialisée dans la R&D en thérapie cellulaire spécifique aux chevaux,

a intégré le complexe au début de mois de décembre. « D’autres contacts directs sont actuellement engagés, dont trois devraient se concrétiser dans les prochaines semaines », a ajouté Élie Deblire. Idelux souhaite également y attirer des entreprises actives dans les technologies de l’information et de la communication, ainsi que dans les techniques environnementales et énergétiques. ■ N.P.

jet Ardenne Tourisme GPS rebaptisé “Ardenne All Access”. Considéré comme un des projets emblématiques par l’Europe elle-même, « Ardenne All Access est un des premiers outils permettant au territoire ardennais transfrontalier de se mettre en mouvement dans une démarche d’attractivité intégrée. Il offre les clés pour parcourir les Ardennes belges et françaises. Il permet aux touristes ou aux habitants de dénicher des itinéraires inédits et des points d’intérêt étonnants à parcourir à pied, en voiture, à vélo, en bateau, en canoë, à moto, en motorhome, etc. » Pourtant, comme le souligne Sabine Vandermeulen, son homologue côté luxembourgeois, « dans ce type de technologies, beaucoup de choses ont évolué en 4 ans, mais ce sont des outils très conviviaux, qui incontestablement répondent à une demande et correspondent très bien à la randonnée qui est chez nous incontestablement une valeur sûre ». Avec quel impact quantifiable ? « On pleure après des statistiques, difficiles à établir, mais il est incontestable qu’il existe au travers des contacts directs avec les touristes ». ■

mois qui enserre RochehautFrahan ou le singulier site de Roc-la-Tour situé au cœur d’une forêt domaniale en un coin perdu de l’Hexagone ? De plus en plus, les provinces de Namur, du Luxembourg et le département français des Ardennes (souvent se joignent également la province de Liège et le Grand-Duché) tissent des liens en matière de tourisme, voulant « vendre » un produit commun, notamment lors des salons internationaux. Pour inciter les touristes à se déplacer, en vantant autant les grottes de Han ou le château de Vêves que le charme des péniches à Fumay. Des fonds européens ont été glanés pour des projets transfrontaliers, entre autres « Ardenne All Access ». Hier, à Namur, les différents opérateurs faisaient le point. « Quatre années de travail et d’actions concrètes » Selon Francis Malacord, directeur de la Fédération du tourisme de la Province de Namur, « après quatre années de travail et d’actions concrètes dans le cadre du programme Interreg IV, il est temps de faire le bilan du pro-

LUC SCHARES

Les trésors de Scladina résumés dans une monographie ANDENNE Une trentaine de chercheurs qui connaissent bien la grotte y ont participé a grotte Scladina est un site exceptionnel en Wallonie, L comme la sortie du dernier ouvrage qui lui est consacré, le dé-

RETROUVEZ TOUS LES PROGRAMMES DE CINÉMA SUR

montre encore. Une monographie de rang international à laquelle ont participé 32 chercheurs et experts, de 8 nationalités différentes (lire par ailleurs). L’endroit est aujourd’hui l’unique champ de fouilles permanent en Wallonie où se pressent durant des stages appropriés des étudiants venus d’Europe mais aussi des EtatsUnis, d’Australie, ou d’Asie. Si le département d’archéologie du SPW est évidemment aux premières loges, un lien historique continue de se tisser avec l’université de Liège. « Le 16 juillet 1993, une hémi-mandibule droite d’enfant néandertalien est découverte à

la grotte Scladina », rappelle Dominique Bonjean, directeur de l’ASBL Archéologie Andennaise. Autrement dit, des parties du crâne. « La poursuite des recherches permettra de retrouver deux autres ossements, l’hémi-mandibule gauche et un fragment du maxillaire droit, ainsi que 16 dents isolées. Les 19 fossiles appartiennent à un seul individu juvénile ». L’enfant de Scladina était né dans l’univers de la recherche archéologique. A dire vrai, il s’agit d’une fillette âgée d’environ huit ans, qui vivait à une époque datée entre 87.000 et 80.000 ans avant aujourd’hui. « Cette découverte est la plus

importante réalisée sur notre territoire pour les 20e et 21e siècles. La dernière découverte de ce type, en Belgique, avait été faite à Spy, en 1886. Mis à part les fossiles de la grotte Scladina, le 20e siècle belge a seulement vu la découverte de deux dents isolées, en 1984 au Trou de l’Abîme à Couvin et en 1997 à la grotte Walou à Trooz. » A l’heure du bilan De la découverte et jusqu’aujourd’hui, plusieurs dizaines de scientifiques, paléoanthropologues et physiciens, appartenant aux laboratoires de Liège, Leipzig, Grenoble et Lyon, vont successivement étudier le fossile

sous toutes ses coutures, notamment en réalisant des analyses génétiques. « D’autres, géologues et archéologues, s’occupent du contexte. Dans la grotte, ils étudient les sédiments qui ont livré le fossile pour comprendre les raisons de la présence des restes de l’enfant dans la grotte et déterminer l’ancienneté des dépôts sédimentaires qui le contiennent. Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan ». Un bilan sous la forme d’une mise en valeur exceptionnelle d’un patrimoine belge classé parmi les plus anciens. ■ LUC SCHARES

REPÈRES

21 chapitres L’ouvrage est une somme. « Le texte est en anglais pour assurer une diffusion internationale optimale. 21 chapitres développent tour à tour le cadre de l’étude, la description détaillée des fossiles, leur état de conservation, l’âge de l’enfant (selon l’état de croissance des dents), son sexe, son régime alimentaire, son ADN (qui demeure l’ADN néandertalien le plus vieux du monde) et le type de Néandertalien auquel il appartient. » (L. Sc.)

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« Notre savoir-faire se déguste avec sagesse » 14


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W

Demain, la Terre

GU

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Bientôt des aliments imprimés en 3 dimensions ? Les innovations technologiques vont s’emparer de nos assiettes. Un « Smart Gastronomy Lab », soit un laboratoire visant à créer la nourriture du futur, vient de voir le jour à l’Université de Liège. L’impression 3D des aliments sera au menu d’un colloque international ce jeudi. novateur, c’est l’outil que vient de mettre en place l’ULg pour passer de la théorie à la pratique. « Il s’agit d’un ‘Living Lab’, c’est-à-dire d’un laboratoire pour essayer des idées innovantes. Vont s’y réunir des chercheurs en chimie et en sciences de l’alimentation, des spécialistes des technologies et d’internet, des designers ainsi que des grands chefs cuisiniers pour créer de l’émulation et imaginer ensemble la cuisine de demain », s’enthousiasme le Professeur Eric Haubruge, premier vice-recteur de l’ULg. En effet, pour développer ces innovations technologiques, on pourra compter sur la crème ga stronomique wallonne : les étoilés au Guide Michelin et les premiers de classe

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vectoriel ? Pas du tout. Des fichiers de milliers de formes en 3D sont déjà disponibles en libre accès sur internet. Un labo pour stimuler l’idéation La forme des aliments du futur ne rencontrera qu’une seule limite : l’imagination. « L’impression alimentaire en 3D, c’est oser partir de la page blanche », commente le Dr Goffin, directrice du tout jeune « Smart Gastromy Lab », sis à Gembloux. Ce laboratoire

selon Gault et Millau. Rassemblés sous la bannière de l’asbl Génération W, « les chefs cuisiniers (dont Sang Hoon Degeimbre qui a offert deux étoiles au restaurant l’Air du Temps, NDLR) interviendront comme techniciens pour la mise au point de l’outillage novateur, mais aussi comme experts pour implémenter l’équipement. Sans oublier leur support créatif lors des brainstormings de co-création », indique le chef cuisinier Jean-Luc Pigneur. Et on pourra goûter ? En tant que « Living Lab », le « Smart Gastromy Lab » n’aura de cesse que d’interagir avec les consommateurs et de les transformer en co-concepteurs des inventions alimentaires. Pour donner son avis sur la technique, le goût, la forme ou encore la texture des prototypes de cette cuisine futuriste, rendez-vous est pris en 2016. Un restaurant expérimental de co-création sera alors accolé au laboratoire gembloutois. Cette initiative unique en son genre est soutenue par le programme Creative Wallonia. C’est que , « mis ensemble, des écosystèmes aussi différents que la recherche, le numérique et la gastronomie, sont propices à la création de start-up à plus-value économique », conclut Gaël Lambinon, porte-parole de Jean-Claude Marcourt (PS), ministre wallon de l’Économie, du numérique et de l’innovation. LAETITIA THEUNIS

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(1) L’imprimante 3D peut créer des objets, mais aussi des aliments. (2) Les cartouches robotisées contiennent des ingrédients broyés.

Quelles applications futures ?

Remplacer la viande ou la créer ex-nihilo

De la nourriture personnalisée à l’aliment comme médicament préventif

C E

n 2050, nous serons 9 milliards. Nourrir autant de bouches est le challenge des années futures. Et ce d’autant plus que « quotidiennement, chacun a besoin de 1 gramme de protéine par kilo de poids corporel », rappelle le nutritionniste Dr Nicolas Paquot (CHU-ULg). La viande en est la source optimale en raison de la présence, dans des proportions idéales, des dix acides aminés essentiels au corps humain. Alors que la pollution engendrée par sa production met souvent la viande au pilori, l’impression 3D pourrait se positionner en solution, du moins partiellement. En effet, « des alternatives soutenables à la viande existent : insectes, mycoprotéines ou encore algues. Mais leur succès est ténu car leur aspect peu ragoûtant en rebute plus d’un. En les réduisant en farine, et en les remodelant en aliments appétissants grâce à la 3D, on contournera ce rejet visuel, explique le Dr Goffin. En outre, on pourra incorporer des molécules naturelles pour en changer le goût ou la couleur, voire d’inventer de nouveaux aliments ou de reconstituer quelque chose qui ressemble à de la viande, et de les empoudrer d’acides aminés essentiels. » Il ne reste plus qu’à franchir les barrières techniques. L.T.

haque humain a des besoins nutritifs qui épices du futur. « On ajoutera des antioxydants lui sont propres. Et ils varient au cours de de raisin (polyphénols) dans sa sauce au vin, la vie. « Avec l’émergence du ‘ Quantified des prébiotiques directement dans le cake Self ’ (c’est-à-dire l’évaluation quantitative et des probiotiques dans diverses matrices systématique des paramètres biologiques, alimentaires. Les barrières à franchir seront physiques et chimiques de son propre corps, celles de la législation et de l’éducation du NDLR), ils seront évalués en temps réel grâce citoyen. En effet, il devra apprendre à ne pas à des capteurs analysant la composition dépasser les doses journalières admissibles en sanguine, et puis enregistrés sur le web, détaille ces molécules ainsi qu’à maîtriser les différentes matrices alimentaires car leur composition Dorothée Goffin. L’usage des applications inf luence fortement l’assimilation des mobiles indiquant quelles molécules composés nutritifs. » consommer pour combler les carences Le nutritionniste craint que, mises en exergue va se généraliser. malgré les avancées technologiques, Avec l’impression 3D, on pourra la population générale continue construire des aliments avec à mal s’alimenter. « Tous les un dosage précis en nutriments aliments adéquats pour une ou en vitamines satisfaisant les bonne santé sont déjà à portée besoins spécifiques des sportifs, Polyphénol de main. Et pourtant, la malbouffe des femmes enceintes, des bébés ou règne en maître.» encore des personnes âgées. » Toutefois, une autre application potentielle de La consommation d’aliments sur-mesure, serait la voie royale pour vivre plus longtemps la 3D suscite l’intérêt du spécialiste. Alors qu’au en bonne santé. De plus, avec la démocratisation menu des aînés trône la sempiternelle purée des analyses du génome et la révélation des flasque et sans goût, la technologie pourrait leur faiblesses de son ADN, on aura le loisir d’adapter redonner appétit. Comment ? En améliorant à la carte son alimentation pour éviter, ou l’ergonomie de l’aliment pour répondre aux retarder, la survenance de pathologies. « La troubles de déglutition qui accompagnent L.T. démarche est intéressante pour des maladies communément la vieillesse. génétiques exigeant, par exemple, d’éliminer certains acides aminés du régime alimentaire », indique le Dr Paquot. Selon la directrice du « Smart Gastronomy Lab », les ingrédients santé deviendront les

En collaboration avec

« La 3D, c’est de l’économie circulaire appliquée à l’alimentaire » © Jean-Louis Wertz

de chacun des ingrédients, tant lors du dépôt que durant la solidification. Ce n’est pas de la science-fiction, on imprime déjà en sucre et en chocolat », explique Dr Dorothée Goffin, ingénieure en chimie (ULg). Lors de l’impression, la machine suit docilement les instructions dictées par un modèle informatique téléchargé dans sa mémoire. Pour cuisiner, faudrat-il dès lors être un as en dessin

© Floris van Breugel

P

eu à peu, une laitue pommée prend forme derrière la vitre. Par une succession de va-etvient, un bras articulé superpose des couches d’une substance verte. Au final, le légume a l’air d’avoir poussé en pleine terre, et pourtant il s’agit d’un produit synthétique Tricatel. Cette scène, surréaliste dans « l’Aile ou la Cuisse » de Claude Zidi, pourrait bientôt intégrer notre quotidien. Concevoir des aliments innovants en les imprimant en 3 dimensions, c’est le défi que se lance l’Université de Liège. Après avoir posé les fondations d’un « smart » laboratoire mêlant technologies et gastronomie, l’ULg organise ce jeudi le premier colloque européen sur ce domaine de recherche émergent. On y croisera, entre autres, le Pr Mark Post, père du premier hamburger en cellules souches, mais aussi le créateur de l’imprimante 3D alimentaire pour les missions spatiales de longue durée de la NASA. La 3D alimentaire, comment est-ce que ça marche ? Différents ingrédients consommables sont tout d’abord réduits en poudre et placés dans des cartouches. Rendus malléables par la chaleur, ils sont déposés en fines couches par un robot extrêmement habile. Cela peut paraître simple, et pourtant faire tenir l’ensemble lors du refroidissement relève du challenge. « Chaque matrice alimentaire a des propriétés physiques particulières, par exemple le pouvoir gélifiant de la pectine dans la confiture. De la recherche scientifique est nécessaire pour connaître le comportement

Le Pr Eric Haubruge, premier vice-recteur de l’Université de Liège, promeut les innovations technologiques, imprimante 3D en tête, pour façonner l’alimentation de demain. Il est l’une des chevilles ouvrières du « Smart Gastronomy Lab », un laboratoire hybride servant d’ incubateur aux inventions alimentaires. Pour ce faire, trois mondes différents y seront en interaction : l’informatique, la gastronomie et la recherche scientifique. En envisageant l’aliment comme un ensemble d’ingrédients séparables les uns des autres, l’impression 3D permettra-t-elle de lutter contre le gaspillage alimentaire ? Dans ce concept novateur, un déchet de nourriture, ce n’est pas quelque chose qu’on jette, mais quelque chose qu’on réutilise. Le déchet devient une matière première. On pourra en refaire soi-même des matrices alimentaires qui seront réintégrées d’une manière différente dans d’autres aliments que l’on imprimera en 3D à la maison. Pour certains produits, il sera nécessaire d’emprunter des voies croisées, comme passer par le cycle alimentaire de l’animal ou un bioraffineur, pour récupérer le déchet. En fait, l’impression 3D, c’est de l’économie circulaire appliquée à l’alimentaire. Alors que la NASA est pionnière dans ce domaine pour ses missions spatiales, l’explosion de l’utilisation de la technologie 3D auprès des citoyens dépendra de la diversité des matrices alimentaires que l’on pourra utiliser. Dans l’état actuel de la recherche, l’accent est mis sur la pâtisserie. Dans le futur, le citoyen sera-t-il dès lors le producteur de sa consommation? Grâce à l’émergence de l’impression 3D, le concept du consommateur-producteur va révolutionner le monde industriel et la société. En plus d’être à même de fabriquer des objets en les imprimant, il pourra façonner en 3D, et à la maison, un produit alimentaire raffiné au lieu d’aller l’acheter au supermarché. On va donc devenir des « makers » évoluant dans un schéma de proximité. Pour plus de fraîcheur, on optera pour des ingrédients de base produits près de chez soi, favorisant les circuits courts et limitant au maximum les transports ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Ne risque-t-on pas de dénaturer la nourriture ? Il faudra être vigilant, car l’aliment va être désacralisé. L’innovation conduira à une rupture radicale avec ce que l’on connaît. En façonnant une banane à l’allure de banane mais avec un goût de pomme, les codes seront perturbés. Mais il ne faut pas oublier que l’aliment, c’est avant tout un produit. Et l’impression 3D, en dissociant sa couleur, sa forme et son goût, c’est la créativité culinaire poussée à son maximum. PROPOS RECUEILLIS PAR LAETITIA THEUNIS 16


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

LESMARCHÉS 17 LES INDICES

LE POINT SUR LES BOURSES

dernier indice

Prises de bénéfices Les marchés européens ont été victimes de prises de bénéfices après leur envolée de vendredi sur fond d’indicateurs économiques décevants en Chine, les exportations ayant progressé de 4,7 % en novembre contre un consensus de 8 %, tandis que les importations ont chuté de 6,7 %. Sur Euronext Bruxelles, le Bel 20 a limité les dégâts avec un recul de 0,33 %. L’indice a notamment profité de la poursuite du redressement d’UCB (+1,7 %), qui a présenté de bons résultats concernant une étude clinique d’un nouvel antiépileptique, et de Bekaert, guère affecté par son exposition à la Chine. Bpost (-4,4 %) a subi une correction technique à la suite du détachement du coupon donnant droit à l’acompte sur dividende de 1,04 euro brut par action. Hors indice, Nyrstar (+3,6 %) profite toujours de spéculations concernant une éventuelle reprise par le négociant en matières premières Trafigura, premier actionnaire avec plus de 15 % du capital. Ablynx (+2,3 %) a profité d’un relèvement de recommandation d’accumuler à acheter par les analystes de Petercam, qui visent un cours de 13 euros.

LONDRES DFTSE 100: 6 672,15 -1,05% DFTSE Eurotop 100: 2 820,94 -0,75%

STOCKHOLM / COPENHAGUE / HELSINKI DStockholm: 1 467,88 -0,46% DCopenhague: 769,95 -0,46% DHelsinki: 3 068,61 -0,54%

DFRANCFORT / DAX 10 014,99 -0,72%

DPARIS / CAC 40 4 375,48 -1,00%

D Euronext 100 D Next 150 D DJIA D Nasdaq D Nasdaq 100 D S&P 500 D S&P/TSK index (Canada) U Hang Seng (Hong Kong) U Bovespa (Brésil) D RTS (Russie) D Mibtel (Italie) U Nikkei 225 (Japon)

DBEL 20

DZURICH / MARCHÉ SUISSE 9 181,24 -0,34%

BRUXELLES / AMSTERDAM DBel 20: 3 324,67 -0,33% DBel All-Share: 11 797,27 -0,94% UBel Mid: 3 804,50 0,51% UBel Small: 10 001,38 0,17% DAEX: 427,27 -0,88% UAMX: 641,60 0,08% UAScX: 589,96 0,20%

DMADRID / IBEX 35 DLISBONNE / PSI 20 10 805,20 5 202,46 -0,88% -1,12%

-11,02

3324,67

diff. en %

852,89 2066,77 17852,48 4740,69 4278,34 2060,31 828,11 24047,67 51992,89 870,37 19951,15 17935,64

(-0,33%)

il y a un an

-0,85 -0,64 -0,59 -0,84 -0,77 -0,73 -2,13

781,07 1874,52 16020,20 4062,52 3504,26 1805,09 764,05 23743,10 50944,00 1390,61 18124,39 15299,86

+0,19 +1,10 -4,22 -0,68 +0,08

DEuro Stoxx 50

-29,39

3247,99

(-0,90%)

C.BO.

PRIX À LA CONSOMMATION Indices santé 2013 normal 2013 santé 2004 normal 2004 santé 1996 normal 1996 santé 1988 normal 1988 Base 1981 Base 74-75 Base 1971 Base 1966

11/2014

10/2014

11/2013

100.28 100.09 121.11 122.51 137.78 140.80 166.12 172.81 233.77 360.03 493.23 586.41

100.28 100.22 121.11 122.67 137.78 140.98 166.12 173.03 234.07 360.50 493.87 587.17

100.29 100.20 121.12 122.64 137.80 140.95 166.14 172.98 234.02 360.41 493.76 587.03

PRIX PÉTROLIERS Essence(euro/l) Super sans plomb 95 10ppm : 1,4320 (-0,0470) Super sans plomb 98 10ppm : 1,4970 (-0,0470) Diesel(euro/l) Gasoil routier à faible teneur en soufre : 1,2980 Gaz(euro/l) LPG : 0,5030 (-0,0230) Propane Vrac >2000l : 0,4755 (-0,0309) Mazout(euro/l) Gasoil de chauffage, min.2000 l : 0,6562 Gasoil de chauffage extra, min.2000 l : 0,6662

DPétrole brent en dollar par baril -0,38

66,19

(-0,57%)

EURONEXT BRUXELLES - ACTIONS BELGES ET ÉTRANGÈRES BEL20 AB InBev Ackermans & vH. Ageas Befimmo Bekaert Belgacom bpost Cofinimmo Delta Lloyd D'Ieteren

3 mois 0,055 1,475 0,180 0,040 2,955 1,145 0,376 0,400 0,170 0,082 0,050 0,020 0,550 0,060

Couronne danoise Couronne norvégienne Couronne suédoise Couronne tchèque Dollar aus. Dollar can. Dollar H.K. Dollar Sing. Dollar U.S. Euribor (360j) Euro Franc suisse Livre U.K. Yen

DTaux Belge 10 ans -0,056

0,932

1 an 0,250 2,150 1,750 0,510 3,135 1,595 0,867 0,812 0,705 0,329 0,675 0,165 1,410 0,170

(-5,67%)

COURS INDICATIFS EN € 08/12 0,8158 1,2747 0,8317 0,1075 0,1137 0,1344 0,7129 0,0067 0,6762 0,6236 0,0708

Dollar US Livre britannique Franc suisse Couronne suédoise Couronne Courone danoise Dollar canadien Yen japonais Dollar australien Dollar néo-zélandais Rand sud-africain

UEuro en dollar 1,2310

+0,0024

05/12 0,8089 1,2689 0,8319 0,1075 0,1135 0,1344 0,7100 0,0067 0,6773 0,6278 0,0721

(+0,20%)

32,29 19,84 94,20 18,95 31,60

Colruyt Elia Delhaize Group GBL GDF Suez

32,20 20,76 94,45 19,00 31,49

37,98 40,60 58,89 72,98 20,26

38,10 40,49 58,45 73,15 20,52

KBC 46,55 Solvay 112,80 Telenet Group Holding 46,35 UCB 66,36 Umicore 32,60

46,85 113,30 46,64 65,27 32,80

Diff % Return -0,71 29,08 -0,15 26,51 -0,28 5,32 -1,47 30,41 +1,61 10,12 +0,28 -4,38 -0,26 -0,26 +0,37 -0,33 +0,26 +0,75 -0,23 -1,24 -0,64 -0,44 -0,61 +1,67 -0,61

73,22 39,06 13,25 12,79 -4,83

Vol. 1145978 19055 177721 18755 125869 515589 313218 26053 641358 36724

-1,71 28,27 47,43 18,63 31,03

126730 24335 503223 64164 3182527

16,14 6,18 17,85 37,32 3,73

835228 145511 103846 250529 260518

AUTRES ACTIONS 4Energy Invest Ablynx ABO-Group Accentis Aedifica

Clôt. Cl. Veil. 3,30 3,30 9,32 9,11 6,00 5,92 0,02 0,02 54,04 54,00

Diff % +0,00 +2,32 +1,33 +0,00 +0,07

Agfa-Gevaert Alcatel-Lucent ArcelorMittal Arseus Ascencio

2,11 2,83 9,73 32,28 55,40

2,10 2,84 9,90 32,88 55,40

+0,43

38,00 7,33 19,84 3329,95 58,05

38,49 7,34 20,76 3269,95 57,95

95,00 1,74 29,60 10,35 16,50

Econocom Group Emakina Group Eryplast Euronav EVS Broadcast Equip.

Clôt. Cl. Veil. 5,70 5,70 9,29 9,29 1,40 1,50 9,53 9,50 27,66 27,40

Exmar Floridienne Fluxys 'D' Fountain Galapagos

10,20 77,10 27,52 1,78 13,97

10,35 78,10 27,60 1,85 13,81

Gimv Global Graphics Greenyard Foods Hamon Home Invest Belg.

37,68 1,78 12,45 10,55 84,00

37,72 1,78 12,51 10,72 83,75

IBA Iep Invest Immo Moury Immobel ING Groep

14,70 4,15 49,11 42,70 11,68

14,52 4,15 49,11 42,80 11,74

Intervest Off-Ware Jensen-Group KBC Ancora Keyware Technologies Kinepolis

23,20 16,26 27,18 0,58 33,62

23,28 16,00 27,19 0,53 34,00

Leasinvest Lotus Bakeries MDxHealth MediVision Melexis

90,50 915,00 4,44 0,01 37,00

90,84 930,00 4,26 0,01 36,85

Diff % Return +0,04 -27,16 +0,00 11,52 -6,67 -17,65 +0,33 50,09 +0,95 -29,38

Vol. 94535 270 1013 103817 19650

Sipef smartphoto Sofina Softimat Solvac

-8,92 13,38 6,52 -53,30 -1,20

28989 100 4870 305 169910

Spadel Sucraf A en B Suez Environ.Co Ter Beke Tessenderlo

72,00 1,80 14,94 61,24 21,34

72,00 1,80 14,88 61,27 21,30

+0,00 +0,00 +0,37

7,46 30,88 12,16 -28,04 15,42

15786 4000 1250 1544 799

Texaf Think-Media ThromboGenics Tigenix Total

30,58 0,28 6,71 0,51 44,34

30,10 0,28 6,84 0,51 45,18

+1,56 +0,00

88,22 59890 54,93 500 -6,51 1 21,67 1913 26,56 12116626

Tubize (Fin.de) U&I Learning Unitronics Van de Velde VGP

54,06 1,46 1,02 38,41 21,40

53,34 1,46 1,02 38,60 21,50

+1,35 +0,00 +0,00

26,47 37,26 0,78 -17,57 61,38

3810 3932 37746 161626 55487

Vastned Retail Belgium 57,01 Vranken-Pommery 23,76 Warehouses Estates 61,00 WDP 59,55 Wereldhave Belgium 104,80

57,00 23,66 61,00 58,89 104,80

26,94 27,83 51,50 — 64,73

1058 658 293296 1000 18567

Zenitel Zetes Industries

0,83 23,79

+4,08 +0,00 +0,41

-1,45 -1,28 -0,29 -3,78 +1,16 -0,09 +0,00 -0,48 -1,54 +0,30 +1,24 +0,00 +0,00 -0,23 -0,55 -0,37 +1,59 -0,04 +8,66 -1,12

Return -17,48 28,37 -86,67 24,60 7,89

Vol. 304 116316 1351 53460 11281

31,06 -14,61 -20,08 36,02 18,55

373555 8480314 6722127 41405 2930

Miko Mobistar Montea Mopoli (gew.) Moury Construct

68,45 20,20 33,90 328,07 119,50

68,45 19,97 33,60 328,07 119,50

+0,00 +1,15 +0,91 +0,00 +0,00

10,36 46,48 21,37 — 29,46

320 199106 3551 4 40

+1,83 +0,17

17,50 -19,45 39,06 18,41 10,46

1900 7223 313218 181 12680

Neufcour-Cie Fin. NewTree Nyrstar Option Pairi Daiza

8,60 2,30 3,00 0,33 45,50

8,60 2,30 2,90 0,33 45,54

+0,00 +0,00 +3,59 +0,31

-21,96 -19,58 78,91 2,19 40,94

5 872 3358585 187787 150

95,00 1,74 29,45 10,35 16,06

+0,00 +0,00 +0,51 +0,00 +2,74

5,87 -22,83 17,33 -19,52 28,04

10 500 6562 250 585

PCB Peugeot Picanol Quest For Growth RealDolmen

5,16 10,68 26,68 7,50 17,15

5,16 10,88 26,65 7,60 17,14

+0,00

2,07 -56,28 7,95 9,18 -5,09

500 2734704 791 12974 3806

11,80 89,70 15,46 2217,00 1,63

11,80 87,80 15,36 2110,01 1,54

+0,00 +2,16 +0,59 +5,07 +5,84

— 45,05 -26,48 29,28 -9,44

16 31143 18985 2 3741

Recticel Resilux Retail Estates RHJ International Rosier

5,64 108,15 65,30 4,64 194,00

5,61 109,00 66,20 4,58 194,00

4,62 18,94 19,97 24,40 -5,37

64023 190 3124 125803 76

Cie du Bois Sauvage 209,50 De Rouck Geomatics 0,07 Deceuninck 1,84 Dexia 0,03 Eckert-Ziegler 1,62

208,00 0,07 1,84 0,03 1,62

+0,72 +0,00

5,46 -41,67 4,65 -44,00 -22,12

1618 351 61757 1376171 100

Roularta Media RTL Group Sabca Sapec Sioen Industries

11,30 78,84 36,73 34,50 11,36

11,25 78,75 36,73 35,52 11,51

5,61 -2,55 -8,48 -28,17 39,59

1420 10982 78 1131 9432

Atenor Group Banimmo bpost Banque Nationale Barco

TAUX D'INTÉRÊT

Clôt. Cl. Veil. 93,58 94,25 100,65 100,80 28,96 29,04 61,55 62,47 27,44 27,00

Belreca Beluga Brederode Campine Care Property Invest Catala CFE CMB Co.Br.Ha. Connect Group

-0,56 -1,74 -1,83 +0,00 -1,27 -0,14 -4,38

-0,22 +3,70 +0,00

-0,37 -1,61

-0,09 -1,84 +0,09 -1,32 +0,06 +0,50 -0,78 -1,36 +1,29 +0,00 +0,44 +0,11 +0,00 -2,89 -1,30

Napoleon Souv. Ancien Souv. Nouv. 50 pesos mex. Maple leaf Florin Louis suisse Krugerrand 1/1 50 ECU Belge Lingot (kg.)

UOr USD/once 1204,08

+11,28

(+0,95%)

Clôt. Cl. Veil. 49,15 49,51 0,28 0,27 87,79 87,30 2,17 2,17 122,95 122,95

0,83 24,00

Diff % Return -0,73 -3,95 -49,09 13,86 -28,85 8,27

Vol. 7533 8787 11355 1740 668

Libellé 04.09.11 04.03.15 04.03.15 04.06.15 04.06.15

int. facial 3,00+ 4,00+ 2,50+ 4,10+ 2,20+

cjour 104,62 100,79 100,44 102,75 100,78

c.préc. Volume 104,62 0 100,79 0 100,44 0 102,75 0 100,85 12600

5,81 80,00 26,52 12,25 32,76

462 1545 1253661 367 222011

04.09.15 04.09.15 04.12.15 04.12.15 04.03.16

4,15+ 2,05+ 4,00+ 2,35+ 3,75+

103,06 101,21 103,67 101,89 104,16

103,06 101,21 103,67 101,98 104,16

0 0 0 7000 0

-1,86 -0,19 -1,88

-9,91 — -61,53 6,88 8,68

1132 200 29951 276166 5302450

04.03.16 04.06.16 04.06.16 04.09.16 04.12.16

3,20+ 4,10+ 3,25+ 4,35+ 4,00+

103,44 105,90 104,28 107,18 107,21

103,52 105,90 104,33 107,18 107,24

30600 0 11400 0 12600

-0,49 -0,47

25,74 -6,41 32,47 15,80 17,65

24417 40 100 3234 640

04.12.16 04.03.17 04.03.17 04.06.17 04.09.17

4,00+ 3,75+ 2,35+ 3,50+ 3,40+

107,22 107,62 104,46 107,79 108,35

107,21 2253800 107,65 54600 104,49 25000 107,84 14000 108,39 25000

+0,02 +0,42 +0,00 +1,12 +0,00

14,28 2,26 18,23 19,86 34,04

90 5203 679 15017 2403

04.12.17 04.03.18 04.06.18 04.09.18 04.12.18

3,35+ 3,25+ 3,00+ 2,75+ 3,00+

109,00 109,35 109,08 108,73 110,16

109,00 109,35 109,08 108,73 110,28

0 0 0 0 10000

+0,00 +0,88

25,20 41,49

5998 7030

04.03.19 04.06.19 04.09.19 04.12.19 04.03.20

3,75+ 3,75+ 3,50+ 4,20+ 3,10+

113,90 114,63 114,02 118,16 113,13

113,90 114,63 114,02 118,04 113,13

0 0 0 96600 0

Rég. Wall. int. facial 28.09.19 0,91+ 08.04.30 4,25+

cjour — —

+3,70 +0,56 +0,00 +0,00

-0,05 +0,19

c.préc. Volume — 0 100,00 0

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BOURSES ÉTRANGÈRES LES ACTIONS EUROPÉENNES Titre

Bourse

ABB Aegon Ahold Air Liquide Allianz SE

Devise Dernier Cours ± % cours précéd. 1 an Zurich CHF 21,20 21,28 -5,25 Amsterdam EUR 6,32 6,39 -0,63 Amsterdam EUR 14,39 14,50 12,47 Paris EUR 101,25 102,30 13,09 Francfort EUR 138,45 138,85 12,34

Alstom Anglo American Plc ArcelorMittal Assicurazioni Generali AstraZeneca Plc

Paris Londres Amsterdam Milan Londres

EUR PNC EUR EUR PNC

27,95 1244,00 9,73 17,32 4695,50

Axa Banco Santander SA Barclays BASF SE Bayer

Paris Madrid Londres Francfort Francfort

EUR EUR PNC EUR EUR

19,60 7,29 247,15 73,57 119,20

19,72 7,38 249,45 74,30 120,95

5,95 19,03 -4,92 -0,88 26,89

BBVA Banco Frances S BHP Billiton Plc BNP Paribas BP British Am. Tobacco

Madrid Londres Paribas Londres Londres

EUR PNC EUR PNC PNC

4,66 1437,00 51,75 417,30 3686,50

4,66 1474,00 51,92 424,50 3744,50

86,48 -18,81 -2,36 -10,66 17,14

Carrefour Crédit Agricole Daimler AG Danone Deutsche Bank

Paris Paris Francfort Paris Francfort

EUR EUR EUR EUR EUR

24,73 11,26 69,06 56,60 26,52

25,07 11,42 70,00 57,00 26,85

-9,73 24,15 20,07 8,18 -16,58

Deutsche Boerse Deutsche Telekom Diageo Plc E.ON SE Enel SpA

Francfort Francfort Londres Francfort Milan

EUR EUR PNC EUR EUR

59,01 13,70 1943,50 15,16 3,94

59,09 7,14 13,70 20,80 1971,00 3,30 15,46 14,82 3,96 28,59

ENI Ericsson AF GDF Suez GlaxoSmithKline HSBC Holdings Plc

Milan Stockholm Paris Londres Londres

EUR SEK EUR PNC PNC

14,97 89,55 20,26 1460,00 639,30

15,50 89,00 20,52 1470,50 643,10

28,06 9,14 1268,00 -3,21 9,90 -21,08 17,38 7,15 4739,50 36,58

-8,34 18,83 22,97 -7,92 -2,03

Iberdrola ING Intesa Sanpaolo L'Oréal LVMH Moet Hen.

Madrid Amsterdam Milan Paris Paris

EUR EUR EUR EUR EUR

5,89 11,68 2,55 138,30 144,90

5,90 11,74 2,52 139,10 145,75

32,97 26,56 51,56 9,07 11,20

Volvo AF

Titre

Bourse

Munchner Ruckvers. Nestlé N Nokia Oyj Norsk Hydro Novartis N

Francfort Zurich Helsinki Oslo Zurich

EUR CHF EUR NOK CHF

165,00 72,35 6,82 42,51 93,60

165,95 72,50 6,80 41,36 93,80

6,04 12,40 18,78 64,26 33,71

3M Co ALCOA Inc Amer.Express Amgen Inc. Apple Inc

Nyse Nyse Nyse Nasdaq Nasdaq

Devise Dernier Cours ± % cours précéd. 1 an USD 160,93 162,27 27,94 USD 16,29 16,95 81,28 USD 93,56 92,65 9,59 USD 171,64 169,24 49,31 USD 112,40 115,00 41,75

Orange Philips Koninklijke Renault Repsol Roche Holding

Paris Amsterdam Paris Madrid Zurich

EUR EUR EUR EUR CHF

14,58 24,02 64,06 18,04 289,00

14,72 62,90 24,25 -6,41 64,40 5,40 18,30 1,64 289,00 19,03

AT&T Inc Bank of America Corp Boeing Co Caterpillar Inc Chevron Corp

Nyse Nyse Nyse Nyse Nyse

USD USD USD USD USD

33,88 17,66 130,28 95,25 106,80

Royal Bank Scot. Royal Dutch Shell-A RWE Saint-Gobain Sanofi

Londres Londres Francfort Paris Paris

PNC PNC EUR EUR EUR

400,00 2095,50 29,19 34,91 75,89

403,50 21,94 2149,00 6,73 29,80 11,17 37,24 -5,89 76,14 2,04

Cisco Systems Citigroup Inc Coca-Cola DuPont de Nemours eBay Inc

Nasdaq Nyse Nyse Nyse Nasdaq

USD USD USD USD USD

27,23 56,37 43,14 72,68 55,15

SAP Schneider Electric SE Siemens AG Société Générale Statoil ASA

Francfort Paris Francfort Paris Oslo

EUR EUR EUR EUR NOK

57,10 63,20 94,11 38,64 126,50

56,94 -4,13 63,54 6,47 94,39 1,09 39,28 -4,39 128,90 -7,60

ExxonMobil Corp Facebook General Electric General Motors Co Google-Cl.C

Nyse Nasdaq Nyse Nyse Nasdaq

USD USD USD USD USD

91,70 76,52 25,69 32,68 526,98

93,82 76,36 26,01 33,93 525,26

-0,33 57,94 -1,66 -13,20 -0,64

STMicroelectronics Telecom Italia SpA Telefonica Tesco Total

Paris Mila,n Madrid Londres Paris

EUR EUR EUR PNC EUR

6,29 0,94 13,24 187,30 44,34

6,26 0,95 13,37 189,60 45,18

13,97 42,58 16,16 -43,09 3,30

Hewlett-Packard Home Depot IBM Intel Corp Johnson & Johnson

Nyse Nyse Nyse Nasdaq Nyse

USD USD USD USD USD

38,46 100,43 161,86 37,21 108,52

39,55 99,64 163,27 37,67 108,51

45,14 26,87 -7,28 55,28 16,72

UBS AG Unicredit SpA Unilever Cert. Vesuvius VINCI

Zurich Milan Amsterdam Londres Paris

CHF EUR EUR PNC EUR

17,70 5,86 33,28 428,80 44,56

17,75 5,91 33,49 430,30 45,33

6,67 16,57 15,21 -9,14 -1,73

JPMorgan Chase & Co McDonald's Corp Merck & Co Microsoft Corp Nyse

Nyse Nyse Nyse Nasdaq

USD USD USD USD USD

62,67 92,61 61,88 47,70 41,37

62,70 96,31 61,49 48,42 41,93

12,33 0,92 25,98 27,42 20,32

Vivendi Vodafone Group Plc Volkswagen

Paris Londres Francfort

EUR PNC EUR

20,68 229,95 183,55

20,74 17,27 230,60 2,01 185,50 0,57

Pfizer Inc Procter & Gamble Tesla Motors Inc

Nyse Nyse Nasdaq

USD USD USD

31,97 90,76 214,36

OR : PIÈCES ET LINGOTS

cours du jour acheter vendre 182,00 187,75 231,00 237,50 233,25 240,50 1171,75 1195,75 981,50 1009,00 189,00 193,00 183,00 189,50 981,50 1009,00 483,50 493,50 180,25 185,00 31020,00 31500,00

OBLIGATIONS SECTEUR PUBLIC

Stockholm SEK

86,00

86,25

4,04

LES ACTIONS AMÉRICAINES

33,94 17,68 132,21 98,78 110,87

-0,91 14,58 -0,39 17,02 -8,45

27,50 31,52 56,08 9,83 43,53 9,29 73,07 21,56 54,81 6,61

Twitter United Technologies Verizon Commun. Wal-Mart Stores Walt Disney Co

Nyse Nyse Nyse Nyse Nyse

USD USD USD USD USD

36,29 113,05 48,90 84,23 93,80

38,49 -15,63 111,29 2,05 48,61 -0,61 84,12 5,89 93,76 33,50

Yahoo! Inc

Nasdaq

USD

49,62

50,99 31,18

AUTRES ACTIONS Titre

Bourse

Barrick Gold Corp Bombardier Canon Inc. China Mobile Ltd Gazprom

Devise Dernier Cours ± % cours précéd. 1 an Toronto CAD 13,27 13,21 -19,40 Toronto CAD 4,08 4,18 -9,72 Tokyo JPY 3910,50 3900,00 18,36 Hong-Kong HKD 93,85 95,05 12,16 Moscou USD 4,30 4,30 10,54

Gold Fields Harmony Gold Mining Hitachi Honda Motor Hutchison Harbour

Johannesbo ZAR Johannesbo ZAR Tokyo JPY Tokyo JPY Hong-Kong HKD

47,96 19,32 932,20 3730,00 0,62

48,43 19,37 931,50 3738,00 0,61

Lukoil Marubeni Corp. Mitsubishi Corp Mitsui & Co. NEC Corporation

Moscou Tokyo Tokyo Tokyo Tokyo

USD JPY JPY JPY JPY

59,35 741,70 2236,50 1633,50 385,00

61,30 3,94 744,20 3,50 2245,00 15,01 1636,00 19,33 388,00 73,99

Nomura Holdings Inc. NTT NTT DOCOMO Inc PetroChina Co Ltd Sony Corporation

Tokyo Tokyo Tokyo Hong-Kong Tokyo

JPY JPY JPY HKD JPY

749,70 6415,00 1883,50 8,52 2590,00

744,80 6275,00 1852,00 8,64 2677,00

Sumitomo Corp Tokyo Elec. Power

Tokyo Tokyo

JPY JPY

1266,50 439,00

1263,50 2,72 440,00 -17,91

Cours précédent 218,34 97,83 162,59 112,99 103,64 162,59 162,59 134,17 137,60 137,60 153,99 161,09 206,54 353,80 82,75 106,78 158,25

Rendement 1 an 5,84 8,98 11,63 11,41 7,86 11,63 11,63 12,22 10,98 10,98 9,58 8,94 12,25 10,46 9,85 9,66 10,62

30,92 -27,06 26,56 -10,89 1,67

-4,76 21,61 14,11 -4,53 46,77

31,99 2,37 90,38 9,30 223,71 59,25

FONDS FONDS D'ASSURANCE Titre

Date

Devise Dernier cours

Cours précédent

Rendement 1 an

ALLIANZ Allianz Capital Bonds Euro-c Allianz Capital Invest-c Allianz Capital Invest Euro-c Allianz Capital Security-c

0512 0512 0512 0512

EUR EUR EUR EUR

168,42 536,09 109,16 216,05

168,41 525,51 106,70 216,06

6,29 18,54 11,14 0,63

LES AP ASSURANCES DVV Horizon 1-c DVV Horizon 3-c DVV Horizon 5-c DVV Horizon 7-c DVV Horizon 9-c

0412 0412 0412 0412 0412

EUR EUR EUR EUR EUR

11,69 15,16 14,29 12,67 11,63

11,69 15,13 14,25 12,61 11,55

4,28 4,12 6,88 7,74 12,58

AXA ASSURANCES Piazza AIM Euro Equities-c Piazza Carm Invest-c Piazza Carm Patrim-c

0412 0412 0412

EUR EUR EUR

45,02 166,49 154,03

45,58 167,98 155,23

3,09 10,93 8,40

BELFIUS ASSURANCES Belfius Life Bds corp.Euro-c Belfius Life Bds Lg.Tm Euro-c Belfius Life Eq.Europe Index-c Belfius Life Eq.USA Index-c

0512 0512 0412 0412

EUR EUR EUR EUR

42,41 59,27 29,68 28,42

42,41 59,06 29,16 28,07

6,29 24,00 11,75 28,66

ETHIAS ASSURANCES BOOST Invest Dolce-c BOOST Invest Europ-c BOOST Invest World-c

0412 0412 0412

EUR EUR EUR

114,32 159,21 157,49

114,06 158,14 157,20

8,16 8,50 14,26

ING ASSURANCES Managed Funds Balanced-c Managed Funds Dynamic-c ING Life M.F.Eur.Sect.Eq.-c ING Life M.F.Wld Sect.Eq.-c ING Multicol.Mix Blue-c ING Multicol.Mix Red-c ING Multicol.Mix White-c Managed Funds Stability-c

0812 0812 0412 0412 0412 0412 0412 0812

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

2,25 1,70 354,04 248,46 337,86 332,82 347,04 1,91

2,26 1,72 349,73 243,81 338,71 331,85 347,23 1,92

9,76 11,11 15,15 19,73 8,71 15,25 11,37 6,11

DELTA LLOYD LIFE DLL BelEquity Fund-c DLL Empl.Benefit Strat.High-c DLL Empl.Benefit Strat.Low-c DLL Empl.Benefit Strat.Med.-c DLL EuroEquity Fund-c DLL World Equity Fund-c

0212 0212 0212 0212 0212 0212

EUR EUR EUR EUR EUR EUR

610,42 71,37 90,14 81,40 73,72 69,06

602,19 71,47 89,85 81,35 72,59 69,21

14,05 10,46 10,47 11,46 4,85 9,32

FONDS D’EPARGNE PENSION Titre

Date

Accent Pension Fund-c Arg.Fonds de Pension-c AXA B Pension Fd Balanced-c Belfius Pension Fd High Eq.-k Belfius Pension Fd Low Eq.-c BNPP B Pension Balanced-c BNPP B Pension Balanced F-c BNPP B Pension Growth-c BNPP B Pension Stability C-c BNPP B Pension Stability F-c Hermes Fonds de Pension-c Inter-Bourse-Hermes-c Metropol.-Rentastr.Gr.(7)C Pricos-c Pricos Defensive-c Record Top Pension Fund-c Star Fund-c

0312 0512 0512 0512 0512 0512 0512 0512 0512 0512 0312 0312 0512 0512 0512 0512 0512

Devise Dernier cours EUR 218,55 EUR 98,91 EUR 164,08 EUR 114,46 EUR 104,33 EUR 164,08 EUR 164,08 EUR 135,82 EUR 138,44 EUR 138,44 EUR 154,07 EUR 160,82 EUR 209,07 EUR 358,63 EUR 83,41 EUR 108,03 EUR 160,22

Source: 17


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

18 L'ÉCONOMIE

« Le contenu télé est très cher » TÉLÉCOMS

Phillip Vandervoort (Proximus) réagit aux critiques

Le contenu est important pour Belgacom, mais pas question de le produire. Si le prix des packs doit baisser comme le veut le ministre De Croo, on paiera moins de droits aux télés, avertit Phillip Vandervoort.

PRIX

Des achats groupés En Flandre, la hausse des prix annoncée par Telenet a suscité la colère de 55.000 abonnés. Un certain nombre d’entre eux ont décidé de s’organiser en groupement d’achat afin de bénéficier de meilleures conditions tarifaires. Ils ont lancé un appel d’offres aux opérateurs télécoms auquel Belgacom – grand concurrent de Telenet – s’est empressé de répondre… Il va leur faire une offre sur mesure via Proximus ou Scarlet. Belgacom insiste néanmoins sur sa volonté de ne pas rentrer dans une guerre des prix avec Telenet.

ENTRETIEN epuis le 1er avril, Phillip Vandervoort est le directeur de la division consommateurs chez Proximus. Il évoque la stratégie de l’entreprise en matière de contenu et réagit à la polémique en Flandre sur la hauteur des prix des packs.

D

Didier Bellens (ex-CEO de Belgacom) accordait beaucoup d’importance au contenu. Son successeur, Dominique Leroy, s’est distanciée de cette stratégie tout en continuant à miser sur le contenu (Netflix, foot…). Pouvezvous clarifier la position de Proximus ? Le contenu est très important pour nous. Mais va-t-on créer notre propre contenu comme Telenet le fait en Flandre en rachetant les chaînes Vier et Vijf, en produisant des séries ? La réponse est non. Nous nous considérons comme des agrégateurs. On met du contenu à la disposition de nos clients afin de leur offrir la meilleure expérience possible de nos produits. On veut leur donner accès à tous les types de contenu, à n’importe quel endroit, à n’importe quel moment, depuis n’importe quel appareil. Quels sont les nouveaux contenus qui pourraient vous intéresser ? On voit cela de façon très large. On veut s’inscrire dans l’internet des objets, notamment dans le domaine de la maison et de la santé. On pourrait demain s’intéresser à des moniteurs qui permettent de mesurer le taux de sucre dans le sang pour les diabétiques. On travaille aussi avec des distributeurs d’énergie pour mettre en place un système qui – sur base de la localisation de mon smartphone – comprendrait que je suis bloqué dans un em-

J.-F. M.

Phillip Vandervoort est l’ancien directeur général de Microsoft Belgique. © MATHIEU GOLINVAUX.

bouteillage et retarderait l’allumage de ma chaudière. Pour faciliter la communication entre tous ces appareils connectés, on a besoin d’un opérateur télécoms. D’autres exemples ? On veut aussi collaborer avec les chaînes de télévision pour optimiser leurs revenus publicitaires. Aujourd’hui, celles-ci se basent sur les chiffres du CIM pour savoir qui regarde la télévision, à quelle heure… Ce sont des données peu précises. Nous, on connaît la composition de la famille derrière chacun des décodeurs installés. On peut donc personnaliser les publicités. Il y a un potentiel de revenus supplémentaires pour les chaînes. On veut être leur partenaire, pas leur concurrent. En Flandre, l’augmentation du prix des packs chez Telenet suscite une vague de mécontentement. Une pétition a recueilli 55.000 signatures. Chez Proximus également, les tarifs des packs ne cessent d’augmenter

d’année en année alors que le prix des abonnements mobiles a fortement chuté. Comment justifier ces hausses continuelles ? On ajoute aussi d’année en année de nouvelles fonctionnalités (TV Partout, TV replay…). On investit dans le contenu. Tout cela se paie. Si les prix augmentaient mais que le service était toujours le même, je comprendrais. Mais ce n’est pas le cas. Est-ce que vous n’offrez pas trop par rapport à ce que les gens demandent ? On a toute une gamme de packs, du plus basique au plus sophistiqué. Notre offre d’entrée de gamme – un triple play de Scarlet – est à 39 euros. C’est très raisonnable. Le ministre de tutelle de Belgacom, Alexander De Croo, estime qu’il y a trop peu de concurrence au niveau des packs. Il veut prendre des mesures afin de permettre aux clients de changer plus facilement d’opérateur. Le ministre a répété tout ce qui

existe déjà. Avec la loi télécoms, les gens peuvent changer immédiatement d’opérateur s’ils le souhaitent. C’est facile. C’est beaucoup moins facile que dans le mobile. Il y a des frais d’installation, d’activation… Il y aura toujours des frais dans le fixe. Il y a une installation à réaliser, un câble qu’il faut connecter, une personne qui doit se rendre physiquement à votre domicile… J’entends le ministre dire que les prix des packs doivent baisser. Très bien, mais alors, on va devoir payer moins de droits aux chaînes télé car le contenu est horriblement cher en Belgique. Cet argent doit bien venir de quelque part. Selon vous, les prix des packs ne pourront diminuer que si les chaînes diminuent leurs exigences financières ? Ou alors il y aura des chaînes sur lesquelles on devra faire l’impasse. ■ Propos recueillis par JEAN-FRANÇOIS MUNSTER

« Netflix, c’est 10 % du trafic en soirée » Proximus est le partenaire de Netflix en Belgique. Quand et comment vos abonnés pourrontils accéder à ce service depuis leur télévision ? On commencera à installer Netflix sur les décodeurs durant la deuxième partie du mois de décembre. Le déploiement va durer plusieurs mois. Il y aura trois façons d’y accéder. Soit en se connectant depuis sa tablette et en envoyant virtuellement d’un geste du doigt l’image sur l’écran de sa télévision. Soit en y accédant via une chaîne dédiée. Soit via le menu. Le coût du service sera-t-il inclus dans la facture Proximus ? Non. Le consommateur paie directement à Netflix.

réseau ? Non. Que pèse Netflix actuellement sur votre réseau ? Ce service a beaucoup de succès puisqu’il représente le soir 10 % de notre trafic. On constate aussi des pics d’utilisation durant le temps de midi. Pourquoi ce partenariat alors que, quelques mois plus tôt, vous aviez lancé votre propre offre de vidéo à la demande par abonnement (Movie and series pass) ? Ce sont deux produits complémentaires, pas concurrents. Le Movie and series pass propose des films plus récents. Aux EtatsUnis, la plupart des gens sont abonnés à un autre service de VOD à côté de Netflix. ■

Garantissez-vous à Netflix un traitement privilégié sur votre

Propos recueillis par J.-F. M.

Le Pôle image de Liège mise sur l’international pour grandir ENTREPRENEURIAT Le Français Pascal Diot a des ambitions audiovisuelles pour la Wallonie sociétés multimédias reconnues internationalement pour leurs compétences. Je sens ici un dynamisme, une ouverture d’esprit que je ne retrouve pas en France. Le monde de l’audiovisuel est en train de changer radicalement, il faut saisir cette opportunité.

ENTRETIEN e Pôle image de Liège (PIL), pépinière d’entreprises dédiées à l’audiovisuel, à deux pas de Médiacité, est dirigé depuis mi-novembre par le Français Pascal Diot. Cette carrure internationale de l’industrie du cinéma et de la télévision (TF1, UGC, Pathé, Canal+ notamment, puis directeur des marchés du film de Dubaï et Venise) a pour mission de faire grandir le Pôle en misant sur les nouveaux médias et l’internationalisation.

L

Comment avez-vous atterri à Liège, après le Japon, Venise ou Dubaï ? Philippe Reynaert (NDLR : le directeur de Wallimage, actionnaire de référence du PIL avec Invest Minguet et Meusinvest) est venu me chercher. Je pense que toutes les conditions sont réunies ici pour créer un véritable pôle d’excellence comme il n’y en a pas en-

Que représente le PIL ? Une trentaine de sociétés, qui emploient environ 250 personnes, en fonction des tournages, pour un chiffre d’affaires cumulé d’environ 15 millions d’euros. Pascal Diot a l’expérience des marchés étrangers. © D.R.

core en Europe, en s’inspirant de ce qui se fait à Angoulême (Magelis, dédié à l’animation), en Suède ou aux studios Babelberg près de Berlin. Toute la chaîne de production du cinéma est représentée au PIL, du financement à la postproduction. Se trouvent ici aussi des

Quelle est votre mission ? Faire passer le pôle à un niveau supérieur, au-delà d’un simple « hôtel pour entreprises ». Aider les différentes sociétés présentes à faire croître leur chiffre d’affaires en se diversifiant du cinéma 35 mm vers les nouveaux médias. Il faut parallèlement attirer de nouvelles compétences,

dans la web TV, dans les réseaux sociaux, etc. Il faut développer des synergies entre l’ancien et le nouveau monde audiovisuel, via le cluster Twist notamment. Nous disposons de très bons techniciens pour le cinéma, mais il y a encore du chemin à faire pour des formats plus courts. Idem au niveau de la création : nous manquons par exemple de bons scénaristes pour les séries TV. La dimension internationale ? Elle est cruciale. Les nouvelles règles sur le Tax Shelter (NDLR : le mécanisme fiscal qui incite à la production cinéma en Belgique, indirectement lié à environ 2/3 de l’activité du PIL) à partir du 1er janvier seront plus favorables aux sociétés de production non européennes. Nous devons nous ouvrir davantage au monde non francophone, même s’il y a encore des choses à faire avec le

Québec. J’ai beaucoup travaillé en Asie. Mon ambition est de créer un pont entre Liège et l’Asie, essentiellement le Japon, la Corée et la Chine. Un Chinawood gigantesque est en train de se créer.

son »… Je découvre la Wallonie… Je ne sais pas s’il est économiquement viable d’avoir deux pôles comparables dans une même région. Liège me semble avoir davantage de potentiel à l’international. ■

Du côté de Mons, il y a Virtualis, un autre pôle « image et

Propos recueillis par OLIVIER FABES

Entrepreneur

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

L'ÉCONOMIE 19

Banques : Europe non conforme RÉGULATION

Les normes de Bâle III ne sont pas toutes respectées

Certaines réglementations bancaires européennes ne satisfont pas aux recommandations édictées après la crise financière de 2007. Le comité reproche le laxisme sur l’évaluation des risques sur les dettes souveraines.

L

es législateurs européens ont pris quelques libertés en ce qui concerne les réglementations bancaires. C’est en tout cas ce que pointe du doigt le dernier rapport du Comité de Bâle sur la cohérence de la supervision bancaire. Que dit-il ? Que pour 12 éléments sur 14, l’Union européenne suit rigoureusement les recommandations de Bâle III. Mais que pour deux points particuliers, les législations européennes ne sont pas conformes. Première remarque, l’Europe n’est pas assez sévère sur les exigences de fonds propres pour certains cas particuliers. Les banques ont par exemple l’autorisation d’appliquer un « risque zéro » sur les créances souveraines et pour d’autres acteurs du secteur public, et un risque réduit pour les crédits accordés aux petites et moyennes entreprises, ce qui leur impose moins de capitaux de garantie. Deuxième critique, certaines opérations dérivées sont dispensées d’avoir un capital minimum garanti. C’est le cas des transactions faites avec le secteur public et des institutions non financières. On applique plutôt un ajustement de la valeur de cré-

dit, ce qui a un impact direct sur la façon de calculer les ratios de solvabilité et liquidité. « Dans les deux cas, les règles ont été modifiées au cours du processus législatif de l’Union européenne pour favoriser le financement des gouvernements, d’autres organismes publics et des entreprises par les banques », constate le spécialiste de la régulation financière Nicolas Véron dans une publication du think tank européen Bruegel. Soutenir l’économie réelle « Le facteur que l’on appelle support de prêts aux PME constitue l’un des écarts importants de la conformité de l’Union européenne. Il compense l’augmentation de capital que les banques doivent détenir pour accorder des prêts aux PME qui découleraient de Bâle III et a été délibérément introduit par les co-législateurs afin d’éviter des répercussions négatives des nouvelles normes de fonds propres sur la croissance économique, assurer que les PME puissent continuer à accéder au crédit bancaire et contribuer à la croissance et à l’emploi dans l’économie réelle », se défend la Com-

DÉFINITION

C’est quoi Bâle III ? Les accords de Bâle III sont des propositions de réglementation bancaire pour réformer le secteur à la suite de la crise financière de 2007. Ils proposent d’imposer un niveau de capital minimum pour assurer la solidité des banques via notamment un ratio de solvabilité et de liquidité. Leur mise en œuvre est progressive et les accords entreront entièrement en vigueur au 1er janvier 2018.

L’Union europénne s’éloigne de Bâle III sur deux points. © SYLVAIN PIRAUX.

mission européenne. Sur le deuxième point faible, les législateurs ont d’ores et déjà sollicité l’autorité bancaire européenne pour délivrer de nouvelles lignes directrices d’ici 2018. Mais le rapport de cohérence réglementaire reste indulgent sur d’autres aspects comme la définition et le calcul du capital minimum requis, le traitement des filiales d’assurances, le capital des banques coopératives et la comptabilisation particulière des pertes temporaires sur les portefeuilles de dettes souveraines notamment. « L’Union européenne a décidé de s’écarter de la norme de Bâle plus que toute autre économie avancée pour un certain nombre de raisons. La politique générale dans la plupart de l’Union, au moins jusqu’à la création de l’union bancaire à la mi-2012 et en partie poursuivie au-delà de cette date, était de cacher les problèmes des banques de la vue du public aussi longtemps que les banques pouvaient encore satisfaire à leurs obligations de court terme, une approche poliment appelée abstention de contrôle », pointe Nicolas Véron. Reste que, même si l’Europe applique des standards de supervision plus stricts sur d’autres points, ses écarts diminuent l’influence du Comité de Bâle et pourraient pousser d’autres superviseurs à rompre à leur tour avec la directive mondiale. ■

LESBRÈVES

Construction : le secteur à l’initiative ’initiative de lancer un projet immobilier vient de plus en plus souvent des entreprises de construction. Si, en 2000, à peine 40 % des demandes de permis de construire étaient introduites par des professionnels, la proportion est passée à 54 % en 2014, indique lundi le bureau d’études Essencia sur base de données du SPF Economie. Cette tendance s’observe dans tout le pays, bien qu’elle soit moins prononcée en Wallonie. (b)

L

MOBILITÉ

Pays-Bas : UberPOP interdit Un juge néerlandais a interdit lundi le service UberPOP, qui met en relation des passagers et des automobilistes qui ne sont pas des chauffeurs professionnels, estimant que l’application viole la loi sur les taxis. Uber ira en appel. (afp) MARCHÉS

ICE solde sa participation dans Euronext Le groupe boursier américain ICE va solder sa participation de 6 % dans l’opérateur européen Euronext. Il entend vendre 4,2 millions d’actions d’Euronext, groupe qui chapeaute les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne. Ces titres sont valorisés 104 millions d’euros au cours de clôture d’Euronext de lundi.

MORGANE KUBICKI

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

20 Elke König, directrice de l'autorité allemande des marchés financiers, a été choisie pour présider à la mise en faillite des banques de la zone euro. © D.R.

ÉCONOMIE

Rulings : le Luxembourg lève un coin du voile FISCALITÉ

Le Grand-Duché donnera à la Belgique les accords fiscaux qu’elle réclame

Le Luxembourg a accepté de transmettre ses rulings au fisc belge. Mais notre ministre des Finances semble s’être montré un peu trop enthousiaste.

ET APRÈS ?

Le fisc belge au travail Après LuxLeaks, Johan Van Overtveldt a fait savoir que le fisc étudierait les dossiers révélés notamment par Le Soir. Aujourd’hui, le Luxembourg promet de donner d’autres rulings. Mais comment la Belgique peut-elle les utiliser ? Elle dispose de lois anti-abus permettant de taxer les opérations purement fiscales (des constructions dans des paradis fiscaux dont le seul but est d’éluder l’impôt). Il est également possible d’utiliser la législation sur les prix de transfert. Quand une société luxembourgeoise facture à une société belge des frais quelconques, les montants réclamés doivent être conformes au prix du marché. Si le prix de transfert est jugé excessif, la Belgique peut récupérer de l’impôt. Enfin, lorsqu’une société luxembourgeoise déduit une charge grâce à une « synergie belge », la Belgique doit en être informée pour augmenter la base imposable dans notre pays.

L

e ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, a rencontré ce lundi son homologue luxembourgeois Pierre Gramegna. A la sortie de cet entretien, le grand argentier belge a fait savoir que son confrère s’était engagé à fournir à la Belgique tous les rulings (décisions fiscales anticipées) luxembourgeois qui concernent notre pays. « J’avais déjà fait savoir au Parlement, à l’occasion du LuxLeaks, que je demanderais au Luxembourg de nous fournir tous les rulings, y compris ceux qui ne figurent pas dans le dossier LuxLeaks. Et le ministre luxembourgeois des Finances m’a promis ce matin que je les recevrais dans le courant du mois de janvier », a déclaré Van Overtveldt à l’agence Belga. Le Luxembourg serait donc prêt à fournir au fisc belge des accords fiscaux jugés ultra-confidentiels depuis des dizaines d’années. Surprenant. « Une secousse tellurique », nous glisse-t-on. Car la Commission européenne a toutes les peines du monde à obtenir les informations qu’elle réclame sur deux rulings luxembourgeois suspects (Fiat et Amazon). Et il nous revient que le Luxembourg a également refusé de transmettre à la Commission l’intégralité des rulings conclus entre 2011 et 2013, que la Commissaire à la Concurrence Vestager lui avait pourtant réclamés. Van Overtveldt aurait-il mieux négocié son coup ? « Ça ressemble plutôt à un effet d’annonce », commente un conseiller fiscal. « La responsabilité du Luxembourg serait engagée s’il venait à donner des informations qu’il n’aurait pas dû donner. Sans indices de fraude fiscale, le Grand-Duché n’a pas à donner ces rulings. C’est contraire aux traités internationaux », poursuit cet expert. « C’est renverser la balance, analyse un autre spécialiste. Je ne pense pas que le gouvernement luxembourgeois soit obligé de transmettre des ru-

X.C.

Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, a rencontré ce lundi son homologue luxembourgeois Pierre Gramegna. © D.R.

lings à la Belgique tant que la Belgique n’a pas identifié clairement les rulings qu’il lui faut ». De plus, un problème purement pratique rend ce don intégral de rulings hautement improbable : les documents ne sont pas classés par Etat. « Il ne faut pas croire qu’il suffit de faire une recherche informatique avec le motclé Belgique pour obtenir tous les

cat au Barreau du Luxembourg. Au cabinet du luxembourgeois Pierre Gramegna, on nous précise que « le fisc luxembourgeois va fournir à la Belgique tous les rulings qu’elle souhaite voir », en précisant qu’il s’agit « d’un échange sur demande ». Ce qui constitue en soi un progrès puisque la Belgique ne recevait pas ces informations auparavant.

« Sans indices de fraude, le Grand-Duché n’a pas à donner ces rulings. C’est contraire aux traités » UN FISCALISTE rulings luxembourgeois qui concernent des sociétés belges. Il faudrait rouvrir tous les dossiers, un par un, pour identifier les cas belges. Improbable », témoigne un connaisseur. « Il est très vraisemblable que le Luxembourg ne trie pas ses rulings par pays. De plus, les structures des sociétés s’étendent souvent sur différents pays, ce qui complexifie la donne », acquiesce Denis-Emmanuel Philippe, avo-

Au SPF Finances, on reconnaît en effet que la demande de rulings étrangers « ne pose en général aucun problème, sauf pour les rulings luxembourgeois que les contribuables ne pouvaient communiquer sur ordre du fisc luxembourgeois ». Bref, il y a progrès... Mais on est loin du don de tous les rulings évoqué par Van Overtveldt ou de l’échange automatique prôné par Juncker. ■

ENTRETIEN

« L’échange spontané serait dans la logique européenne » Edoardo Traversa est professeur de droit fiscal à l’UCL. Le Luxembourg s’est engagé à communiquer à la Belgique un certain nombre de dossiers de rulings. Est-ce une première ? A priori, il n’y a là rien de novateur. Les textes actuels – la Convention belgo-luxembourgeoise ou les règles européennes – prévoient l’échange d’informations sur demande. L’Etat requis peut certes refuser de donner suite en opposant un argument basé sur le caractère trop indéterminé de la demande : par exemple, si l’on demandait tous les rulings dont ont bénéficié des contribuables, entreprises ou particuliers, résidant en Belgique. En revanche, il ne peut pas refuser de répondre à des demandes précises. La question est évidemment la suivante : comment être au courant que tel contribuable a bénéficié d’un ruling dans un autre pays ? Le fisc peut interroger le contribuable… Quand un contribuable demande un ruling, le fisc

belge exige que tous les accords semblables obtenus dans d’autres Etats lui soient communiqués. Mais le contribuable n’est pas tenu de communiquer les rulings qu’il obtiendrait postérieurement dans d’autres pays. Cela dit, la directive européenne prévoit l’échange spontané d’informations. Et la convention belgo-luxembourgeoise prévoit que les deux Etats s’engagent à s’échanger les renseignements vraisemblablement pertinents. L’échange spontané se pratique d’ailleurs dans certains cas : ainsi, la Belgique et la France s’échangent spontanément des informations sur les immeubles détenus par les résidents de l’autre pays. Jusqu’à preuve du contraire, le Luxembourg n’a pas promis de fournir à la Belgique tous les rulings dont auraient bénéficié ou dont bénéficieraient à l’avenir des contribuables belges… Mais rien n’interdit à un Etat de s’engager à communiquer systématiquement les rulings accordés à des entreprises ou particuliers résidant dans un autre Etat-membre. L’échange spontané serait, à mes yeux, dans la logique d’une coopération loyale et de bonne foi entre Etats-membres de l’Union européenne.

XAVIER COUNASSE (avec D.B.)

D.B.

Tax On Web ne disparaîtra pas en 2015, mais l’eBox arrive E-GOV L’eBox, une boîte e-mail sécurisée destinée aux communications fédérales, devrait toucher de plus en plus de citoyens undi, le quotidien néerlandophone De Standaard anL nonçait que six millions de Belges recevraient en 2015 leur avertissement-extrait de rôle via l’eBox, une boîte e-mail sécurisée mise à disposition de tous les citoyens belges et destinée aux communications de la fonction publique fédérale. Une information à contextualiser. Si l’eBox existe bel et bien, et depuis deux ans déjà, le système n’est que très peu utilisé et ne remplacera pas les actuels portails web du Ser-

vice Public Fédéral des Finances. « Tax On Web, MyMinfin et Zoomit ne vont pas être supprimés. Aucun big bang, donc, à envisager autour de la communication du fisc aux citoyens », explique la porte-parole du SPF Finance, Florence Angelici. L’avertissement-extrait de rôle version « papier » ne disparaîtra pas non plus l’année prochaine. En réalité, si vous décidez de vous connecter à votre eBox, vous pourrez à partir de 2015 y découvrir un lien vers votre aver-

tissement-extrait de rôle, mais ce dernier sera toujours hébergé sur Tax On Web. « L’eBox sera seulement une manière additionnelle d’accéder en ligne aux informations et aux documents du fisc », confirme la porte-parole. Faut-il encore savoir pour s’y connecter ce qu’est cette fameuse eBox, dont on n’avait jamais entendu parler jusqu’ici. Ebox ? L’eBox est une boîte e-mail via laquelle chaque citoyen peut re-

cevoir de manière centralisée et sécurisée des documents officiels. A terme, le système pourrait devenir le canal unique de communication des différentes institutions fédérales, mais on est encore loin d’une telle situation. Le projet a été développé il y a deux ans au sein de la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale (BCSS), qui a pour mission de faciliter la communication entre les citoyens et les différents services relatifs à la sécurité sociale. Le but d’eBox ? Réduire les

coûts. Le système permet en effet une suppression progressive des communications papiers. « Rien qu’en timbres, la communication fédérale aux citoyens s’élève à quelques dizaines de millions d’euros », commente Frank Robben, administrateur délégué de la BCSS. Actuellement, seuls l’Onem et l’ONSS l’utilisent et 100.000 citoyens se sont, en tout et pour tout, connectés à leur eBox. « Le système fonctionne. Nous voulons l’élargir à d’autres institutions,

dont le SPF Finances. Une communication centralisée encouragera le citoyen à se détourner du papier », poursuit Frank Robben. Des efforts vont donc être faits pour faire connaître l’eBox au citoyen. La « boîte » est disponible depuis lundi sur la plateforme « Doocle », qui permettait déjà aux clients d’entreprises privées comme KBC ou Telenet d’accéder, via une seule interface, à l’ensemble de leurs factures et autres documents. ■ AMANDINE CLOOT 20


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

PORTRAIT

Arturo Brachetti, roi de la métamorphose P.40 JEAN-FRANÇOIS KAHN

FOOTBALL

SCIENCES

« Netanyahou a-t-il décidé de désespérer les amis d’Israël ? »

La saison paradoxale du Standard

Un gène tueur de tumeur chez l’enfant

P.27

P.28

P.28

Les nouveaux horaires SNCB sont-ils adaptés ? Le plan de transport du rail entre en vigueur le 14 décembre, juste avant la grève générale… La majorité des horaires des 700.000 navetteurs change. Pas toujours en mieux.

E

t pour moi, ça change quoi ? L’actuelle campagne de communication de la SNCB qui annonce le plan de transport du 14 décembre se focalise sur le concret des navetteurs. C’est logique : le plan prévoit la réorganisation des 3.500 trains opérés chaque jour par la SNCB, pour environ 700.000 voyageurs. Un nouveau plan de transport, c’est une nouvelle colonne vertébrale pour le trafic ferroviaire pour les 10 ans à venir (même si on sait déjà que celui-ci sera largement « corrigé » dès 2017). Les nouveaux horaires qu’il implique soulèvent souvent des réactions vives des passagers : création de l’association des clients des transports publics - ACTP lors du plan de 1998, de Navetteurs.be lors de son adaptation en 2001. Cette édition respecte également cette tradition.

Le nouveau plan de transport veut améliorer le service à la clientèle en visant, notamment, la ponctualité des trains. Pour y arriver, l’opérateur ferroviaire annonce des horaires plus réalistes, tenant mieux compte des travaux, de l’encombrement pour le passage de Bruxelles par la jonction Nord-Midi… mais aussi des contraintes techniques (disponibilité du matériel et du personnel, droit de passage…). Du coup, les temps de parcours augmentent en moyenne de 1 %. Surtout, le plan veut concentrer les moyens là où la demande est la plus forte, sachant que 60 % des utilisateurs proviennent de seulement 25 gares et qu’on atteint 80 % avec seulement 80 gares, principalement dans les centres urbains. Enfin, pour la SNCB, le plan de transport traduit aussi des objectifs éco-

nomiques : assurer le même nombre de kilomètres parcourus par les trains chaque jour mais dans un cadre budgétaire en diminution. Bref, faire mieux avec moins de moyens. Pour rappel, déplacer un train sur 1 km coûte environ 20 euros (la SNCB en effectue environ 100 millions par an) et, en moyenne, les recettes des trains ne couvrent que 35 % des frais d’exploitation. Pour rassembler tous ces objectifs, le nouveau plan privilégie donc le « cadencement » (les trains partent aux mêmes heures et suivent la même fréquence toute la journée), des horaires symétriques (l’offre est identique dans les deux sens de circulation), avec du matériel roulant homogène sur les liaisons afin de contrer plus aisément les problèmes et pannes techniques. Cette nouvelle organisation n’apporte

pas que des aspects positifs. Pour concentrer les moyens sur les lignes les plus fréquentées, la SNCB va diminuer son offre sur les lignes les moins utilisées et les extrémités d’horaires (tôt le matin, tard le soir). De nombreux premiers et derniers trains vont donc disparaître, compliquant la mobilité des utilisateurs. A commencer par le personnel de la SNCB ou de bpost, par exemple, qui se voit privé de transport en commun pour accéder au travail dès potron-minet. Miraculeusement, alors que comptages et statistiques font partie de l’ADN du rail, la SNCB ne diffuse pas le pourcentage des horaires qui vont changer (une « large majorité » est le chiffre le plus précis qu’on puisse obtenir), pas plus que le nombre de trains, matinaux ou de soirée, qui vont être supprimés. ■ ÉRIC RENETTE

l’expert « Les navetteurs des petites lignes vont souffrir » ce qui est ajouté d’un côté est retiré de l’autre. Ce sera donc un peu plus dramatique pour les usagers des petites lignes. Sur certaines d’entre elles, l’offre sera diminuée cruellement. C’est le cas sur la ligne 132 Charleroi-Couvin (lire ci-contre).

G

Que pouvez-vous dire de ce nouveau plan à quelques jours de son entrée en vigueur ? Le bénéfice se fera surtout sentir pour les usagers qui voyagent via les grandes gares et les grandes lignes ; et principalement via les axes vers Bruxelles. Le gros point positif se verra au niveau de l’offre : plus de fréquences et plus de places assises. Ce qui faisait cruellement défaut sur les grands axes. Mais tout ce qu’on va ajouter sur les grandes lignes sera retiré des petites lignes et des arrêts non gardés.

M. Tabone recueille les plaintes des navetteurs sur son site.© D.R.

Ce n’est pas la faute de la SNCB, mais le fait qu’elle doit fonctionner avec une enveloppe budgétaire fermée. Automatiquement,

Temps de parcours allongés ? C’est un autre point négatif dans ce plan dans la mesure où ils seront tous allongés. Dans certains cas, cela peut se justifier par des travaux. Mais c’est plutôt une harmonisation généralisée par rapport au matériel le plus lourd pour pouvoir faire passer du matériel d’une ligne à l’autre sans impact sur les horaires.

C’est un peu une excuse facile. Des trains plus ponctuels ? Théoriquement, on devrait avoir une meilleure ponctualité. On verra à l’usage… Certaines correspondances semblent être encore assez problématiques. Le trajet entre Namur et Verviers, par exemple. Le temps de correspondance sera de 15 minutes à Liège et le temps de parcours total passera de 1h09 à 1h38 ! Voilà un cas flagrant d’allongement de temps de parcours. Encore une fois, il faudra voir à l’usage… Sur des petites lignes, ce ne sera pas mieux…

Deux fois moins entre Tournai et Courtrai Depuis le plan de transport de décembre 2009, un train direct reliait Tournai à Courtrai via Mouscron une fois par heure. Il était également possible de faire le trajet en changeant à Mouscron, ce qui donnait deux possibilités par heure. A partir de la semaine prochaine, cela ne sera plus possible. Au lieu de relier Tournai à Courtrai deux fois par heure, il n’en restera plus qu’un. De plus, à l’heure de pointe (entre 7h et 7h45), il n’y aura même plus de train car le précédent est pointé à 6h53 et le suivant à 8h00. Le train actuel de 7h41 est supprimé, sans possibilité de prendre une correspondance à Mouscron. Les possibilités pour le retour en fin de journée sont également fortement réduites. « Le nouvel horaire ne permettra plus d’arriver à l’heure à l’école à Courtrai et nous allons devoir prendre la voiture, ce qui implique une organisation compliquée, beaucoup de temps perdu et de la pollution supplémentaire. A terme, cela impliquera peut-être un changement d’école. Et nous ne sommes pas les seuls dans ce cas », écrivent les parents de plusieurs élèves concernés dans un courrier adressé aux bourgmestres des deux villes en question.

Encore moins entre Charleroi et Couvin

La SNCB doit faire mieux avec moins de moyens. Les lignes les plus fréquentées seront privilégiées. © BRUNO D’ALIMONTE.

ENTRETIEN ianni Tabone est responsable du site navetteurs.be.

TÉMOIGNAGES

C’est vraiment ça et c’est ce que nous dénonçons depuis plusieurs mois. Ce sont les petites lignes qui paient le prix des améliorations qui se feront ailleurs. Si on veut arriver à quelque chose qui tient la route, il ne faut pas partir d’une enveloppe fermée et « faire avec », mais partir d’un plan de transport qui propose une véritable alternative à la voiture. Et ensuite demander au gouvernement de mettre sur la table les finances nécessaires pour assumer ce choix. Mais voilà, on est en période d’austérité et on se serre la ceinture. La SNCB n’a pas les moyens, voilà tout. ■

« Avec le nouveau plan, certaines haltes n’auront plus qu’une desserte le matin et une le soir sur la ligne 132 Charleroi-Couvin. Aux heures de pointe, cela signifie que des étudiants ou des travailleurs à temps partiel qui voudraient rentrer chez eux à midi n’auront plus de train du tout. C’est vraiment catastrophique, explique Gianni Tabone de navetteurs.be. C’est pour cette ligne que nous avons enregistré le plus de réactions sur notre site. Le dernier train qui quittera Charleroi pour Couvin partira à 21h24 au lieu de 22h30 actuellement. Il n’y a aucune alternative pour les gens qui avaient l’habitude de prendre ce train. » PH.DB.

Propos recueillis par PHILIPPE DE BOECK 21


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22 MONQUOTIDIEN Du smartphone à écran large aux tablettes hybrides, en passant par les montres connectées, notre quotidien est désormais rythmé par une kyrielle de gadgets. Au fil des quatre pages suivantes, nous avons pointé les 40 petits et grands produits à la pointe de l’évolution technologique et qui seront peut-être au pied de votre sapin le soir du 24 décembre.

DESIGN

RICHESSE

GEEK

ALLÔ

Aussi élégante qu’une montre classique grâce à son bracelet métallique, la Moto 360 a fière allure. Circulaire, la montre de Motorola tourne comme la G Watch sous Android Wear, un système d’exploitation compatible uniquement avec les smartphones Android. Si le parc d’applications reste limité, on apprécie néanmoins la réactivité du système et surtout l’intérêt de pouvoir contrôler sa montre vocalement, que ce soit pour répondre à des SMS ou poser une question au service Google Now.

Compatible avec uniquement quelques smartphones de Samsung, la montre Gear 2 Neo a le mérite d’être vendue à un tarif plutôt attractif (199 €) et d’offrir une expérience très riche. Personnalisable, elle permet de lire ses SMS et d’y répondre sans passer par le smartphone, de recevoir et passer des appels et d’utiliser certaines applications compatibles. Un modèle haut de gamme, vendu 299 €, embarque même un appareil photo.

Véritable ovni, la Pebble se distingue des autres smartwatches au niveau de son écran, en noir et blanc uniquement, et du mode de navigation, par commandes manuelles, qui rendent ce modèle beaucoup moins attractif visuellement que les montres plus récentes. Néanmoins, l’écran e-ink de la Pebble lui offre une autonomie pouvant atteindre les 7 jours. Délibérément rétro, la montre permet de personnaliser son écran d’accueil avec des milliers de « watchfaces » et de recevoir les notifications directement à son poignet. Compatible avec l’iPhone et plusieurs smartphones Android, elle est disponible en plusieurs coloris et modèles.

Emancipée du smartphone grâce à un port SIM, la Gear S de Samsung est dotée d’un écran incurvé extralarge, qui permet à son propriétaire de consulter les dernières informations, de répondre à des SMS, de surfer et de naviguer sans devoir sortir son smartphone de sa poche. Indispensable pour démarrer, le smartphone (de la marque Samsung uniquement) devient optionnel dès la première demi-heure, la Gear S étant parfaitement autonome grâce à son port SIM qui en fait une véritable montre téléphone, au design à la fois élégant et futuriste. Désirable, la Gear S est néanmoins vendue à un tarif particulièrement élevé.

Prix : à partir de 129 €

Prix: 399 €

Moto 360

GOOGLEMANIA LG G Watch

Compatible uniquement avec certains terminaux Android (Android 4.3 et plus), la G Watch a le mérite d’avoir été bradée très rapidement (on la trouve sur le Net à 160 €). La faute sans doute à son design banal et son autonomie limitée (1 journée). Parfait compagnon pour les accros de Google Now, elle joue le rôle d’assistant virtuel et répond aux questions que vous lui posez au quart de tour. Intéressante pour découvrir tout le potentiel d’Android Wear, elle reste destinée avant tout aux plus curieux. Prix : 199 €

Samsung Gear 2 Neo

Prix : à partir de 199 €

Prix : 249 €

Pebble

Samsung Gear S

SMARTWATCHES

Gadgets high-tech, les plus « hot » de Noël

UN DOSSIER DE PHILIPPE DESALLE ET ÉTIENNE FROMENT

LE TEMPS DE CRAQUER Personnalisation du cadran au gré de son humeur, indépendance par rapport au smartphone, look luxueux et recours à des matériaux nobles, autonomie électrique nettement améliorée, applis de plus en plus riches et nombreuses… En cette fin d’année, les montres connectées approchent enfin de la maturité, pour la plus grande joie des fashionistas et des fans de gadgets smart et miniaturisés. En voici 10 qui valent le coup, chacune pour une bonne raison, avant l’arrivée de l’Apple Watch prévue au premier semestre 2015 et qui pourrait remettre les pendules à l’heure.

CHIC

Asus ZenWatch

DISCRET

SIMPLE

PLURIEL

Compatible avec les smartphones sous Android et l’iPhone, la montre Cookoo joue la carte de la simplicité en se contentant d’afficher discrètement les notifications du smartphone sur le petit cadran de la montre. Pratique aussi pour prendre des photos à distance en activant le déclencheur de son smartphone, elle rappelle également à son propriétaire de ne pas oublier son smartphone lorsqu’il s’en écarte un peu trop. Proposée en cinq coloris, elle est livrée avec une pile capable de tenir une année et facilement remplaçable.

Plus intéressante que son aînée et bien que condamnée par l’arrivée de sa cadette (la 3), la Smartwatch 2 de Sony a surtout le mérite d’offrir une autonomie largement supérieure à ce qu’on peut trouver chez la concurrence. Capable de tenir 3 à 4 jours avec une seule recharge, elle demeure une alternative intéressante aux montres Android Wear, ne serait-ce que pour son interface calquée sur celle d’Android ou sa simplicité d’accès.

Vendu à un tarif particulièrement attractif, le Talkband parvient à se démarquer des autres bracelets connectés au niveau de ses fonctionnalités. Une fois détaché de son socle, il se transforme en oreillette Bluetooth et permet de répondre facilement à des appels. S’il n’est pas forcément le tracker d’activités le plus performant, ni la montre la plus élégante, le Talkband a néanmoins le mérite d’offrir une très bonne autonomie (jusqu’à une semaine), d’être compatible à la fois avec l’iPhone et les smartphones Android et de permettre à l’utilisateur de consulter différentes informations sur le petit écran incurvé intégré à l’oreillette.

Cookoo

Prix : 99 €

Sony Smartwatch 2

Prix : 199 €

Huawei Talkband

Comme de nombreux autres modèles de smartwatches, la ZenWatch d’Asus tourne sous Android Wear. Elle se démarque de ses principales rivales par son design très élégant et tout en courbes qui séduira probablement autant les membres de la gent masculine que féminine. Mariant métal et cuir, la montre connectée du fabricant taïwanais étonne avec un design qui sort de l’ordinaire et qui fait d’elle un véritable accessoire de mode. Prix : 199,99 €

SANTÉ Withings Activité

Véritable tracker d’activité déguisé, la montre de Withings a le mérite de figurer parmi les modèles les plus élégants. Circulaire, comme le modèle de Motorola, elle est alimentée par une pile qui peut tenir jusqu'à huit mois. Contrairement aux autres smartwatches, elle ne reçoit aucune notification. En revanche, ses nombreux capteurs transmettent les données recueillies tout au long de la journée (nombre de pas, calories brûlées, sommeil…) au smartphone. Idéale pour les sportifs allergiques aux trackers. Prix : 390 €

Prix : 99 € 22


VOO VOUS SOUHAITE UNE ANNÉE RICHE EN ÉMOTIONS

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TOP AFFAIRE

SELFISTE Huawei Ascend P7

Doté d’un capteur frontal de 8 mégapixels, le P7 de Huawei est le smartphone idéal pour tous les mordus de selfies qui se régaleront d’autoportraits en situation et de groufies (des selfies de groupe) grâce au capteur grand angle frontal. Excellent smartphone, en plus d’être un très bon appareil photo, le P7 a également le mérite d’être l’un des smartphones les plus élégants disponibles à la vente à l’heure actuelle grâce à sa coque en verre et en métal qui lui confère une touche raffinée.

OnePlusOne

ENDURANT

ÉTONNANT

S’il n’est probablement pas le plus tendance, le Liquid E700 a le mérite de faire passer l’aspect pratique avant l’aspect esthétique. Capable de tenir jusqu’à 3 jours avec une seule recharge, pour peu que vous ne passiez pas votre temps à surfer ou à jouer, le Liquid E700 dispose de 3 ports SIM, une caractéristique qui en fait le candidat idéal pour les transfrontaliers. Réactif et performant, il compense son manque de sex-appeal et son interface pataude par une endurance à toute épreuve et un prix des plus compétitifs.

Sous la barre des 200 €, le Moto G est incontestablement ce qui se fait de mieux pour les budgets serrés (mais pas trop) à la recherche d’un smartphone polyvalent. D’une fluidité exemplaire, ce smartphone sous Android a le mérite d’être très équilibré et d’offrir une expérience utilisateur étonnante pour un prix dérisoire. Vu son prix, il faudra néanmoins composer avec quelques faiblesses, comme un appareil photo pas franchement exceptionnel.

Acer Liquid E700

Moto G

Disponible uniquement en ligne, le OnePlusOne offre un rapport qualité/prix difficile à égaler. Comparable au Galaxy S5 au niveau des performances, il est facturé à un tarif presque deux fois inférieur à celui du flagship de Samsung. Certes, il faudra être patient pour la livraison, mais vous ne regretterez probablement pas votre investissement. Prix : à partir de 270 €

Prix : 349 € Prix : 199 €

Prix : 199 €

PAS CHER

L’APPEL DES MEILLEURS

Microsoft Lumia 530

Vendu sous la barre des 100 €, le Lumia 530 est probablement ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans l’entrée de gamme. Très fluide, simple à utiliser et réactif, le smartphone de Microsoft est compatible avec un vaste portfolio d’applications et livré avec un GPS à guidage vocal. Son grand frère, le Lumia 535, offre un écran de plus grande taille et de meilleures performances à un tarif un poil plus élevé. Il n’arrivera néanmoins en Belgique que d’ici quelques jours, à un prix avoisinant les 109 €.

Qui n’a pas encore son smartphone ? Aujourd’hui, le téléphone intelligent, véritable ordinateur de poche à écran tactile, a pris le pas sur le bon vieux GSM et ses touches en relief. Et il en existe pour tous les besoins et pour tous les budgets : du modèle hyperpuissant à écran géant (on parle de « phablette ») au petit modèle entrée de gamme en passant par l’expert en photo. Apple et Samsung continuent à régner en maître sur ce marché. Mais les autres constructeurs ont su développer leurs atouts. Et c’est tout bénéfice pour nous. Voici nos 10 chouchous.

SMARTPHONES

Prix : 99 €

PHOTO

GÉANT

PRO

ÉPURÉ

Affichant des caractéristiques similaires à celles du Galaxy S5 et de l’iPhone 5s, le Lumia 930 parvient à se démarquer de la concurrence grâce à son appareil photo de 20 mégapixels, qui permet de réaliser des photos d’une qualité exceptionnelle, même dans les environnements peu éclairés. Disposant d’une interface très fluide, le smartphone compense son manque d’applications par de jolies exclusivités, comme le GPS à guidage vocal Here ou la suite bureautique Office.

Alternative low cost au Note 4 et à l’iPhone 6 Plus, le Mate 7 parvient à tirer son épingle du jeu grâce à son design élégant et ses nombreuses innovations. Conçu pour résister aux griffes avec sa coque métallique et son écran en saphir, le Mate 7 impressionne surtout au niveau de sa connectivité avec un double port SIM, un capteur biométrique et une fonction de chargement ultrarapide. Tout comme le Galaxy Note 4, sa batterie vous permettra également de tenir jusqu’à deux journées sans devoir le recharger.

BlackBerry renaît de ses cendres et propose ce qui constitue le smartphone le plus étonnant de l’année. Doté d’un clavier mécanique, le Passport se révèle être un outil de productivité d’une efficacité redoutable pour les hommes d’affaires. Surprenant, son écran carré le rend difficile à manipuler. S’il n’est pas à mettre entre toutes les mains, vu ses dimensions et son système d’exploitation difficile à maîtriser, le Passport demeure une alternative pour les accros du SMS.

S’il n’est pas le plus performant ni le plus impressionnant des smartphones, l’iPhone 6 a le mérite de bénéficier de tout le savoirfaire d’Apple en termes d’optimisation. Elégant, l’iPhone 6 demeure l’un des smartphones les plus simples à prendre en mains. Son grand frère, l’iPhone 6 Plus, propose quant à lui une expérience enrichie par un écran plus large et une autonomie boostée qui permet de tenir jusqu’à deux jours avec une seule recharge.

Nokia Lumia 930

Huawei Mate 7

Prix : 499 € Prix : 499 €

BlackBerry Passport

PUISSANT Samsung Galaxy Note 4

C’est la nouvelle Rolls des smartphones. Outre son écran d’une beauté à couper le souffle et son stylet aux multiples usages, ce modèle extra-large (5,7 pouces) est un monstre de puissance qui, pourtant, ne doit être rechargé que tous les deux jours. En prime, il intègre un mode d’économie d’énergie qui permet d’augmenter son autonomie en désactivant certaines de ses fonctionnalités. Elégant, le Galaxy Note 4 est incontestablement une très belle bête, pas forcément facile à dompter, mais qui parviendra à satisfaire son propriétaire même plusieurs années après son acquisition.

Apple iPhone 6

Prix : à partir de 699 € Prix : 649 €

Prix : 749 € 24


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ÉBLOUISSANT

PROJECTEUR ÉTANCHE

Samsung Galaxy Tab S

Prix : 499 €

Lenovo Yoga Tablet 2 Pro

Sony Xperia Z2

Intégrant un picoprojecteur dans son socle, qui permet de projeter des images sur un mur à une distance optimale de 2 mètres, la Tablet 2 Pro de Lenovo a le mérite de faire preuve d’originalité. Ses haut-parleurs de haute qualité en font l’accessoire incontournable pour les ados qui souhaitent épater leurs copains et organiser une soirée cinéma à l’improviste. Flexible, la tablette de Lenovo est également dotée d’un pied qui lui permet d’adopter plusieurs positions et même d’être suspendue.

Idéale pour tous ceux qui ont pris l’habitude d’emmener leur tablette en vacances et de l’utiliser à côté de la piscine, la tablette Xperia Z2 a le mérite d’être l’une des rares tablettes résistant à la fois à la poussière et à l’eau (on peut l’immerger dans de l’eau douce jusqu’à 1,5 mètre de profondeur durant 30 minutes maximum). Côté spécifications techniques, la tablette de Sony n’a rien à envier à celle d’Apple. Elle fait d’ailleurs partie de ce qui se fait de mieux sur le marché des tablettes tactiles sous Android.

Prix : 499€.

DE POCHE Asus Nexus 7 Dotée d’un écran plus petit que la moyenne, la Nexus 7 est une tablette qui vous accompagnera partout. Idéale pour surfer, regarder un film ou poster des messages sur les réseaux sociaux, elle se destine avant tout aux personnes à la recherche d’un écran tactile pour s’occuper dans le train, en vacances ou confortablement installées dans un fauteuil. Autre argument de choix : vous la trouverez à un prix défiant toute concurrence.

FINESSE Apple iPad Air 2

Prix : 449 €

Sensationnel à plus d’un titre, le nouvel iPad d’Apple est encore plus fin, plus élégant et plus puissant que son aîné toujours en vente. Il peut également se vanter de disposer de l’un des plus beaux écrans du marché et d’hériter du lecteur d’empreintes digitales de l’iPhone 6. Polyvalent et très facile à utiliser, il demeure une valeur sûre pour quiconque n’a jamais touché à un écran tactile. Il remplacera également volontiers votre ordinateur de bureau ou portable pour les tâches les plus simples.

À TOUCHER POUR LES LOISIRS ET LE BOULOT

Le succès des écrans tactiles a précipité la chute des ordinateurs portables trop encombrants. Et si les tablettes sont parvenues à occuper une place de choix dans le cœur des consommateurs, une nouvelle catégorie de produits fait aujourd’hui l’unanimité auprès des professionnels. A mi-chemin entre l’ordinateur portable et la tablette tactile, l’hybride tire le meilleur des deux univers pour offrir au consommateur une machine polyvalente et qui s’adapte à ses besoins. Nous avons retenu les 5 tablettes et les 5 hybrides au top en cette fin 2014, année qui fut riche en nouveautés.

Prix : à partir de 499€. Prix : 189,99 €

MINI-PC

À 360O

Microsoft Surface Pro 3

Lenovo Yoga 3 Pro

Aussi puissante qu’un ordinateur portable, la Surface Pro 3 est un véritable ultrabook déguisé. Beaucoup plus fine et élégante que ses aînées, elle dispose également d’un écran plus grand (12 pouces). Livrée avec un stylet, elle se connecte à un clavier rétroéclairé qui sert également de protection pour l’écran. En prime, elle bénéficie d’un port USB 3.0 qui permet de connecter un disque dur portable, une souris ou encore une imprimante. Prix : 799 €

STUDIEUX Asus Transformer Book T100 Très agréable à utiliser, le T100 est un petit ordinateur portable de 10 pouces qui présente la particularité d’offrir une excellente autonomie et d’être livré avec la suite bureautique Office. Ces caractéristiques en font le candidat idéal pour les étudiants, qui pourront utiliser son écran tactile pour surfer dans leur sofa et connecter le clavier pour travailler studieusement dans leur chambre-bureau. Prix : 349 €

Ultrabook par nature, le Yoga 3 Pro de Lenovo n’est pas un ordinateur portable comme les autres. Equipé d’un écran capable de pivoter à 360 degrés, l’ultrabook se transforme à volonté en tablette tactile, présentoir et cadre de photos numériques. Flexible, il est équipé d’un écran de très haute résolution qui en fait le candidat idéal pour la retouche de photos. Rolls-Royce des ultrabooks, il est considéré par certains comme le meilleur ordinateur portable actuellement disponible. Prix : 1.599 €

COMPROMIS Acer Aspire Switch 10 Plus élégant que le Transformer Book d’Asus, grâce à son boîtier métallique, et offrant un meilleur confort d’utilisation avec un écran plus lumineux, l’Aspire Switch 10 est un bon compromis pour tous ceux qui souhaitent se procurer une machine performante sans se ruiner. Idéale pour dactylographier un texte, répondre à ses e-mails et surfer sur la toile, le Switch 10 présente néanmoins le gros inconvénient d’offrir une autonomie divisée par deux par rapport au Transformer Book. Prix : 329 €

ANDROIDISSIME HTC Nexus 9 La nouvelle tablette de Google et HTC n’est peut-être pas la plus jolie, mais elle a le mérite d’être l’un des modèles les plus intéressants pour quiconque ne jure que par Android. Livrée avec ou sans clavier, elle est dotée d’un écran de très haute résolution qui en fait un outil très intéressant pour les gros consommateurs de médias, et ce, d’autant plus que ses haut-parleurs stéréo permettent de visionner un film dans des conditions idéales. Prix : à partir de 389 €. A commander sur le Play Store de Google

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TABLETTES ET HYBRIDES

Alternative idéale à l’iPad Air, la Galaxy Tab S s’impose comme l’une des meilleures tablettes Android du moment grâce à son écran d’une qualité époustouflante, qui permet de consulter ses photos, surfer, regarder des vidéos et jouer dans des conditions idéales. Son design élégant et ses dimensions en font également une très bonne alternative aux PC portables low cost pour tous ceux qui se servent de leur ordinateur uniquement pour le divertissement.


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© D.R.

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AMBIANCE

FOOT

Compatible Spotify Connect (les détenteurs d’un compte Spotify Premium peuvent parcourir des contenus musicaux sur leur smartphone ou tablette, puis les écouter sur le téléviseur), le Philips 65PUS9109/12 bénéficie en outre de la technologie exclusive Ambilight 4 côtés qui immerge le spectateur dans l’ambiance ou l’action de façon unique. Ce modèle 4K est doté d’un écran de 65 pouces (165 cm) et équipé d’Android : il peut accéder à l’ensemble des applications, contenus et services compatibles du Google Play Store.

Disponible en trois tailles (49, 55 et 65 pouces, soit respectivement 124, 140 et 165 cm de diagonale), le téléviseur Sony X85 se veut une porte d’entrée à la technologie Ultra HD ou 4K : son moteur de traitement optimise les images, quelle que soit leur qualité d’origine. En plus d’une caméra Full HD intégrée (par exemple pour conversations via Skype), l’appareil dispose d’un mode Live Football qui ajuste automatiquement le son pour une meilleure restitution de l’ambiance des matchs.

Philips 65PUS9109/12

MAGISTRAL LG 65EC9700

Premier téléviseur mariant les technologies OLED et 4K à être commercialisé chez nous, le 65EC9700 de LG présente un écran légèrement incurvé où les noirs… s’affichent vraiment en noir. Avec la technologie développée par l’entreprise coréenne, chaque pixel est divisé en quatre « sous-pixels » : au total, ces derniers sont au nombre de 33 millions. Cela se traduit par des couleurs plus tranchées et des images plus précises. Cette notion de « plus » concerne hélas aussi le prix…

Prix : 4.500 €

Sony X85

HOLLYWOOD Panasonic TX-55AX900

Avec le TX-55AX900 (55 pouces, soit 140 cm de diagonale), Panasonic signe un téléviseur LED LCD qui reprend beaucoup de son expérience acquise dans la technologie plasma et plus particulièrement le rendu des noirs. Pas donné-donné, ce modèle haut de gamme est 3D, 4K et THX. Ce serait aussi le premier téléviseur grand public à utiliser une technologie professionnelle visant à assurer une restitution des couleurs des films identique à celle voulue par les réalisateurs à Hollywood ou ailleurs.

Prix : 1.600 € (49 pouces), 2.300 € (55 pouces) et 3.000 € (65 pouces)

Prix : 4.000 €

Prix : 8.000 €

INCURVÉ

Samsung TV 55HU8500

L’ÉCRAN TOTAL

Non content d’être 3D et 4K, le Samsung TV 55HU8500 (55 pouces, soit 140 cm) impressionne par son écran incurvé, la richesse des technologies embarquées (commandes vocales et gestuelles) et une conception particulière qui voit l’ensemble des connexions et l’essentiel des composants contenus dans un boîtier externe relié à l’écran par un seul câble. Ce téléviseur est en outre fourni avec deux télécommandes : l’une traditionnelle, l’autre avec pavé tactile et fonction gyroscopique.

2014 a été marquée par l’avènement des téléviseurs 4K offrant une définition quatre fois supérieure au full HD que les constructeurs nous avaient pourtant vendu comme la crème de la crème il y a quelques années à peine. Clairement, cette profusion de pixels n’a d’intérêt que sur les très grands (et très coûteux) écrans. Et on attend toujours une véritable offre de films et de programmes télé en ultrahaute définition. Mais si vous voulez déjà vous (ré-)équiper, voici nos modèles préférés, tous connectés au Net, avec en prime leurs indispensables accessoires.

Prix : 3.500 €

TÉLÉVISEURS

SON

Samsung HW-H7501 Les écrans plats offrant rarement le volume physique susceptible de générer un son puissant et de qualité, la dernière tendance du secteur est celle des barres de son. Elles peuvent être discrètes et puissantes. Mais comment fait-on avec un téléviseur à écran incurvé ? Samsung répond avec le système HWH7501, la « première barre de son incurvée au monde ». Elle contient huit haut-parleurs et est fournie avec un caisson de basses. Compatible avec les pieds des téléviseurs 55 et 65 pouces des séries HU8500 / 8200 / 7200 et 68xx du fabricant coréen.

SMART

Chromecast Google Elle ressemble à une clé USB, mais son connecteur est différent : le système Chromecast de Google doit prendre place dans un port HDMI du téléviseur. Vendu exclusivement en ligne, il apporte un accès partiel à Internet à un téléviseur qui n’en serait pas doté. Il permet le transfert de contenus depuis le routeur jusqu’à la TV : des clips vidéo de YouTube, des jeux, des photos, des films… Il peut s’agir de n’importe quelle application labellisée « compatible Chromecast » et que l’on commandera via un smartphone ou une tablette (iOS ou Android). Prix : 35 €

Prix : 499 €

AU MUR Vogel’s EFW 6445Plus

UNIVERSELLE Logitech Harmony Ultimate

Pourquoi devoir presser un chiffre pour sélectionner une chaîne TV ? Rolls-Royce des télécommandes multimarques, l’Harmony Ultimate de Logitech permet d’associer une icône à chacune. Après, pour sélectionner TF1 ou CNN, il suffit de cliquer sur l’écran tactile. Très perfectionné, le système permet de regrouper plusieurs commandes (allumer la TV, le lecteur de Blu-ray et l’ampli…), de contrôler des consoles de jeux via Bluetooth ou encore de régler le système d’éclairage Hue de Philips. Fourni avec une station de rechargement. Prix : 279 €

L’actu des nouvelles technologies est sur geeko.lesoir.be

Vous ne savez où placer le superbe écran de 65 pouces que vous venez de ramener du magasin ? Accrochez-le au mur ! Le site de Vogel’s fournit un outil en ligne facile d’utilisation pour aider à trouver le support correspondant à votre appareil et à vos besoins. Par exemple, le modèle EFW 6445Plus convient pour un téléviseur de 42 à 80 pouces, quelle que soit sa marque. Ce système – plus sophistiqué que d’autres – n’est pas un simple système de fixation : il propose des fonctions d’inclinaison, d’orientation et d’éloignement du mur.

JUKEBOX Popcorn Hour A-400

Successeurs des magnétoscopes d’antan, les boîtiers multimédias permettent de stocker du contenu numérique de type audio, photo ou vidéo et de l’exploiter en connectant l’appareil au téléviseur. Première étape : doter le Popcorn Hour A-400 d’un disque dur (2,5" ou 3,5") interne ou brancher un modèle externe au travers du port USB. Après, on sélectionne le contenu soit via la télécommande soit via un smartphone ou une tablette grâce à l’application gratuite. A noter : le processeur est en mesure de lire les fichiers 3D. Prix : 260 €

Prix : 400 € 26


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

FORUM 27 sur lesoir.be Entretiens, débats en ligne : l’actualité vit sur le site du « Soir ». En voici des moments forts. Et si vous avez le temps, allez sur lesoir.be/debats

« Le gouvernement mise peut-être sur la division syndicale » Les grèves tournantes mettent-elles le gouvernement en danger ? On en parle avec David Coppi. Le mouvement ne s’essouffle pas… Ce mouvement s’est reconcentré. Le calendrier d’actions n’a jamais été remis en cause. Les syndicats vont jusqu’au bout, en tout cas jusqu’au 15, sans faiblir. La grande inconnue sera la rentrée. Mais si la concertation sociale ne reprend pas, le mouvement syndical est-il à même de se mobiliser efficacement pour la rentrée ? Les syndicats y sont en tout cas disposés. Deux clans ont l’air de se détacher au sein de ce gouvernement : MR/CD&V d’un côté, N-VA/Open VLD de l’autre… Kris Peeters est en première ligne. Il est chargé des contacts

avec les syndicats. Le CD&V est poussé par son aile gauche. L’ACV, le syndicat chrétien flamand, le pousse à ouvrir quelque chose en vue de tractations possibles. Les organisations syndicales veulent des résultats tangibles. Il y a cette grosse problématique de la taxation des spéculations et des plus-values. Les portes semblent un peu se refermer du côté du MR, le CD&V semble le seul à continuer à en parler. On ne voit plus très bien quelle porte pourrait se rouvrir et donc, il faut s’attendre à un nouveau bras de fer à la rentrée. Pour l’instant, aucun parti de la coalition ne veut sortir de l’accord de gouvernement, qui est considéré comme sacré. Peut-on dire que le gouvernement est en danger ? Il a une très large majorité parlementaire, en tout cas du côté flamand. Mais si le mouvement social continue ainsi, je n’imagine pas que le gouvernement ne fasse pas quelque chose. Il parie peut-être aussi sur une forme de division syndicale, qu’un syndicat soit tenté de venir à la table et pas l’autre…

aujourd'hui Quelles sont les tendances techno pour Noël ? On en parle avec Etienne Froment.

Alternatives Jean-François Kahn Journaliste et essayiste

La consternation des amis d’Israël

l fut un temps où la « patrie du socialisme » (en l’occurrence l’Union Isoviétique) menait une politique ou

prenait des initiatives qui consternaient les « amis du socialisme ». Arthur Koestler ou André Gide ne furent pas les derniers, parmi les intellectuels de gauche ainsi douchés, à s’ouvrir de cette consternation et à s’en libérer. On en arrive à se demander si le gouvernement israélien, celui de Netanyahou, n’a pas décidé de désespérer les « amis d’Israël » et de démoraliser les intellectuels qui ont incarné, jusqu’ici, cette fidélité à l’Etat juif. Ce qui caractérisait, et caractérise toujours, cet Etat, c’est son caractère démocratique en lisière d’un espace arabo-musulman où la démocratie n’apparaît, au mieux, que comme un épiphénomène. Or, Binyamin Netanyahou vient de prendre une décision stupéfiante : faire proclamer par la majorité droitière de son Parlement que le caractère « juif » de cet Etat doit désormais primer sur son caractère « démocratique ». Ce qui le normalisera par rapport à son environnement dominé par des pays qui ont institutionnalisé leur caractère ethnico-religieux. Fin d’une exception ? Toute la gauche israélienne, ou ce qu’il en reste, les centristes et la droite modérée, ont stigmatisé cette inutile provocation (car personne ne doutait qu’Israël soit un Etat à la fois démocratique et juif ), dont on voit bien qu’elle vise, en réalité, à subvertir définitivement le processus de paix en rendant les relations israélo-palestiniennes encore plus conflictuelles. Un gouvernement de « succédanés » Résultat : Netanyahou a expulsé les centristes et les modérés de son gouvernement, ce qui a entraîné la dissolution de la Knesset et l’organisation de

Après avoir limogé deux ministres centristes, le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a appelé à la dissolution du Parlement et à l’organisation de nouvelles élections. © AFP.

nouvelles élections. Objectif assumé : renforcer son leadership en mettant sur pied un gouvernement « cohérent » qui ne regrouperait plus que la droite, l’extrême droite et les extrémistes religieux. C’est-à-dire, outre les nationalistes conservateurs, les succédanés israéliens du lepénisme et du Hamas. Très hostiles à cette manœuvre, les médias israéliens n’ont pas hésité, moins à pourfendre Netanyahou qu’à

le psychanalyser : pourquoi cette fuite en avant ? En anticipe-t-on les résultats ? Lorsque le Parlement français a voté en faveur de la reconnaissance d’un Etat palestinien, Israël a fait savoir – et l’argument avait du poids – qu’il conviendrait d’abord d’obtenir du Hamas la reconnaissance de l’Etat israélien. Or, les trois partis avec lesquels Netanyahou entend constituer, désor-

mais, sa nouvelle majorité, rejettent l’idée même d’un Etat palestinien, tout en souhaitant qu’Israël se débarrasse de sa propre population palestinienne. La mise sur pied d’un tel gouvernement décrédibiliserait donc, dans les deux camps, les partisans de la paix, et ferait en cela le jeu du Hamas. Comment, en outre, ceux, parmi les intellectuels amis d’Israël, qui, hier, ont été manifester à Vienne, en Autriche,

contre la constitution d’un gouvernement d’union avec l’extrême droite, ou qui, aujourd’hui, mettent en garde, en France, contre toute complaisance à l’égard du Front national, pourraientils cautionner en Israël ce qu’ils condamnent avec virulence partout ailleurs ? Un processus de paix bloqué Une partie de l’extrême droite française soutient la politique de Netanyahou. Mais comment les « amis d’Israël » pourraient-ils applaudir à une orientation qui isole ce pays, dénature son image et sape ce qu’il y avait de plus solide dans son argumentation face à ses adversaires ? Doivent-ils s’interdire toute prise de distance (non pas avec le pays, mais avec son gouvernement), alors que la seconde intervention américaine en Irak, tant souhaitée sinon exigée par Jérusalem, a généré une explosion d’extrémisme islamiste et d’antisémitisme dont l’Occident tout entier, Israël compris, fait aujourd’hui les frais ? Le processus de paix est bloqué. Irrésistiblement, la colonisation se poursuit. Imaginons, alors, que la seule solution raisonnable – l’avènement d’un Etat palestinien souverain à côté d’un Etat démocratique juif dont serait garantie la sécurité – s’avère impossible. Que répondra-t-on aux Palestiniens qui, faute de deux Etats, exigeront de devenir les citoyens à part entière d’un seul Etat ? Soit on refuse, et cela reviendrait à instaurer, à l’indignation du monde entier, une nouvelle Afrique du Sud du temps de l’apartheid. Soit on accepte et, pour des raisons démographiques, les Palestiniens devenant majoritaires, ce serait la fin d’Israël en tant qu’Etat juif. C’est pourquoi aucun véritable ami d’Israël ne peut accepter aujourd’hui la politique de Netanyahou. ■

la carte blanche Jean-Jules Docquir Coordinateur Israël-Territoires Occupés-Palestine, de la section belge francophone d’Amnesty International.

5,4 milliards de dollars pour la Palestine… et ensuite ? Amnesty International souhaite interpeller la Belgique pour qu’elle encourage la Palestine à ratifier le Statut de Rome. Un acte qui permettrait de lutter contre le régime d’impunité qui s’exerce face aux violations des droits humains dans le pays. aut-il se réjouir que la communauté internationale ait F décidé – assez rapidement – d’octroyer 5,4 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza ? Pour rappel : en 50 jours de guerre cet été, 18.000 logements détruits ou rendus inhabitables, laissant environ 108.000 personnes sans abri, 37.650 logements endommagés. Il faut néanmoins préciser que selon la déclaration offi-

cielle de la conférence qui a eu lieu au Caire dimanche 12 octobre dernier, les pays donateurs se sont engagés à donner « 5,4 milliards de dollars pour le peuple palestinien, dont la moitié pour la reconstruction de Gaza » au cours de la période 2014 et 2017, et rappeler que seulement 60 % de l’aide promise après la guerre de 2009 a été livrée par les pays arabes. Une lutte essentielle contre l’impunité Il faut aussi rappeler que le conflit de l’été 2014 a été le troisième conflit majeur à Gaza depuis 2008 (2009, 2012, 2014). Et à chaque fois ce qui a été rebâti est détruit, et à chaque fois un nouveau cortège de violations des droits humains et

crimes de guerre commis par les deux parties au conflit, des souffrances, des morts civiles des deux côtés. Et rappeler avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qu’« en 2009, la communauté internationale s’était déjà réunie » en Egypte pour la reconstruction. « Nous sommes à nouveau ici » et « le cycle construction-destructions se poursuit, il empire ». Si la communauté internationale veut vraiment mettre fin à la violence, elle doit également soutenir des mesures pour assurer la responsabilisation et la justice pour les victimes et contribuer ainsi à prévenir de futures violations. Les dons ne sont rien de plus qu’un sparadrap sans un plan

appuyé par la communauté internationale qui permettrait de lutter contre l’impunité et ainsi progresser vers une situation où de graves violations des droits de l’homme ne peuvent être effectuées en toute impunité. La politique hypocrite du deux poids deux mesures Le 6 novembre dernier, Navi Pillay, ancienne Haute-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, écrivait dans le New York Times que le « cycle de la violence ne sera brisé que lorsque la communauté internationale insistera sur une plus grande responsabilisation et cessera de fermer les yeux sur les violations atroces des droits humains commises par les deux parties… », notant qu’une façon

de faciliter la reddition de comptes serait que la Palestine adhère au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Il est temps aussi de dénoncer l’hypocrisie et la politique du deux poids deux mesures de l’Union européenne, fervente partisane de la CPI. Elle utilise ses accords commerciaux et de développement pour encourager d’autres pays à se joindre à la Cour, et elle a retiré l’aide aux pays ayant refusé de coopérer avec la CPI. Mais à l’opposé de sa position sur d’autres conflits, et en violation des obligations des membres pour promouvoir l’universalité du Statut de Rome, les responsables européens ont averti la Palestine « d’utiliser de manière construc-

tive son statut de l’ONU et de ne pas prendre des mesures qui éloigneraient une solution négociée. » Ce message est clair : s’abstenir de rejoindre la CPI… L’Europe devrait soutenir la candidature de la Palestine pour rejoindre la Cour parce que la CPI pourrait devenir la dissuasion ultime qui rompt le cycle des conflits. Il ne peut y avoir de paix durable en Israël et Palestine sans justice et responsabilité. L’impunité des auteurs de crimes de guerre ne facilite pas les efforts pour la paix, elle encourage à toujours plus de violations. En sa qualité d’institution impartiale, la CPI est la mieux placée pour soumettre les deux côtés aux mêmes normes de justice. ■ 27


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

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SCIENCES&SANTÉ

Un gène tueur de tumeur chez l’enfant CERVEAU

L’ULB a fait « fondre » des tumeurs cérébrales en suractivant le gène BCL6

Chez la souris, mais aussi sur des tumeurs humaines, le gène fait reculer le cancer. Reste à identifier la molécule qui produirait cet effet sur le patient.

C

’est un gène qui permet de tuer une tumeur cérébrale de l’enfant que viennent de mettre au jour des équipes du Neuroscience Institute et de l’lnstitut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire de l’ULB menées notamment par le prix Francqui Pierre Vanderhaeghen. Comme il existe déjà des molécules thérapeutiques qui agissent sur l’expression de ce gène, cette recherche ouvre l’espoir d’avancées dans le traitement. Les scientifiques ont déjà pu supprimer l’apparition et la croissance des médulloblastomes chez la souris mais aussi sur des cellules tumorales humaines en culture. Le médulloblastome est la tumeur cérébrale la plus fréquente chez l’enfant. Tumeur embryonnaire du tissu neuro-épithélial, elle se signale par une augmentation de la pression intra-crânienne qui provoque maux de tête, vomissements et perte de la coordination. Les chercheurs ont découvert que le gène BCL6 contrôle la conversion de cellules-souches neurales en cellules nerveuses dans une partie du cerveau appelée cervelet. Ce gène agit comme un « interrupteur » épigénétique de la différenciation, en éteignant l’expression de certains gènes d’une voie de signalisation très importante appelée « Sonic Hedgehog ». BCL6 supprime la croissance des cellules tumorales Cette voie de signalisation, ainsi nommée parce qu’elle ressemble graphiquement au hérisson héros du célèbre jeu vidéo, pousse les cellules-souches neurales à proliférer davantage que se différencier. Des médicaments bloquant Sonic ont déjà été développés, mais les tumeurs développent rapidement des résistances à ces traitements. Les chercheurs ont donc eu l’idée de tester si le même facteur BCL6 pouvait agir comme répresseur. Ils ont testé l’effet de

BCL6 sur des cellules humaines issues de médulloblastomes : ceci a révélé un effet drastique de suppression de la croissance de ces cellules tumorales humaines, en bloquant le signal tumorigénique « Sonic ». Pour confirmer cet effet, ils ont créé un modèle de médulloblastome chez la souris, qui a prouvé que la surexpression de BCL6 dans les cellules à l’origine de ces tumeurs était suffisante pour bloquer leur croissance tumorale, et ainsi prolonger largement la survie des souris. Chez d’autres souris privées de ce gène « tueur de tumeur », des médulloblastomes apparaissaient après quelques mois, prouvant le lien causal entre absence de ce gène et la tumeur. Dans leurs résultats, publiés ce mardi dans la prestigieuse revue Cancer Cell, les chercheurs dévoilent que ce gène agit sur ses gènes cibles au sein d’un complexe comprenant plusieurs protéines, et singulièrement le facteur BCOR, pour lequel des travaux récents ont montré qu’il est justement lui aussi muté dans de nombreux cas de médulloblastomes humains. Ces travaux de recherche fondamentale, au départ focalisés sur le développement normal du cerveau, ont des implications importantes pour la compréhension, le diagnostic et le traitement des cancers. ■ Le médulloblastome est la tumeur cérébrale la plus fréquente chez l’enfant. Il peut apparaître très tôt. Sa cause n’est pas connue. L’identifiFRÉDÉRIC SOUMOIS

cation d’un gène suppresseur de la croissance de la tumeur pourrait déboucher, à terme, sur des traitements révolutionnaires. © REPORTERS.

l’expert « Nous avons trouvé une cible à activer » plicable au malade, de nombreuses autres recherches sont nécessaires. Nous savons maintenant que BCL6 constitue une cible attractive à activer pour supprimer la croissance des médulloblastomes dépendant des signaux « Sonic Hedgehog ».

ENTRETIEN ierre Vanderhaeghen dirige une équipe de chercheurs au sein de l’lnstitut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire à l’ULB.

P

Vous dévoilez aujourd’hui un gène dont la surexpression permet quasiment d’effacer le cancer du cerveau de l’enfant le plus fréquent. Cela signifie-t-il que l’on pourra bientôt soigner tous les enfants qui en sont atteints ? Les résultats que nous publions aujourd’hui sont très enthousiasmants mais restons prudents : ils sont obtenus dans des modèles expérimentaux (cellules ou souris) et à ce stade font partie de cette recherche fondamentale sans laquelle aucun développement de traitement ne serait possible. Car pour lutter contre une tumeur, vous devez comprendre comment elle se crée et se développe. Faire régresser des tumeurs humaines in vitro ou

Des modulateurs de ce gène sont pourtant déjà disponibles… Oui, mais ceux-ci agissent pour bloquer BCL6, pas pour l’activer ! En effet BCL6 était jusqu’à présent connu comme un facteur « pro-cancéreux » dans des cancers du sang comme certains lymphomes ou certaines leucémies. Nos données montrent aujourd’hui que ce même gène agit comme « anti-cancéreux » pour les cellules de médulloblastomes.

Pierre Vanderhaeghen : « Des médicaments sont actuellement développés pour inhiber BCL6. » © PIERRE-YVES THIENPONT.

Le tueur de tumeur pourrait donc se retourner contre le corps ? Cela peut paraître surprenant, mais cela illustre la complexité du cancer, et cela

chez la souris, cela montre qu’on est sur la bonne voie. Mais il faut se rendre compte qu’entre cette étape et un traitement ap-

Comment mieux récupérer d’un AVC NEUROLOGIE Des chercheurs de l’UCL prouvent l’intérêt de la stimulation transcrânienne ’accident vasculaire cérébral (AVC) touche près de 19.000 personnes en Belgique chaque année. Parmi ceux qui survivent à ce type d’accident, la majorité des patients présente des séquelles : motrices (hémiparésie) ou de langage (aphasie). Pour augmenter la récupération des facultés chez ces patients, les médecins ont recours à de la neuro-revalidation (de la kinésithérapie, de l’ergothérapie…). Le Service de neurologie du CHU de Dinant Godinne (UCL) vient de démontrer – dans la revue Brain – que le fait de combiner un réapprentissage moteur et une stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS) permettait d’améliorer les performances motrices des patients touchés par un AVC.

L

Cette dernière méthode est non invasive et indolore. Elle consiste à appliquer des électrodes sur la tête du patient et à diffuser de faibles courants électriques via celles-ci. Dix-neuf patients ont participé à cette étude des professeurs Yves Vandermeeren et Patrice Laloux. Avec leur main parétique (dont la force est diminuée), ils devaient, grâce à une souris d’ordinateur, déplacer un curseur à travers un circuit (comme dans des jeux vidéos) sans sortir des limites du chemin. Certains recevaient des courants électriques et d’autres un placebo. Ce dernier était administré de telle manière à ce que le patient ne puisse pas savoir s’il avait le placebo ou le traitement réel. Les médecins ne

savaient qu’à la fin des tests l’ordre des stimulations afin que leurs jugements ne soient pas influencés non plus. Un gain de 52 % Une semaine plus tard, les patients devaient procéder à la même tâche en ayant à nouveau une stimulation (ou non) mais cette fois, ils se trouvaient dans un appareil IRM qui enregistrait leur activité cérébrale. Résultat, en une semaine, le gain était de 12 % chez les personnes ayant reçu un placebo tandis qu’elle était de 52 % une semaine après la stimulation réelle. En 2012, une étude menée par les deux professeurs avait déjà montré les bienfaits de la stimulation transcrânienne sur l’ap-

prentissage moteur et sur la mémoire motrice à long terme. Mais cette fois, ils ont également pu démontrer (grâce à l’IRM fonctionnelle) un changement positif au niveau de l’activité cérébrale. Après la stimulation placebo, l’IRM montre une activité cérébrale « très diffuse et relativement peu efficace. De larges aires cérébrales étaient recrutées dans les deux hémisphères cérébraux alors que la performance motrice était faible. Par contre, une semaine après la stimulation réelle, l’activation cérébrale se concentrait sur les zones motrices essentielles, pratiquement comme chez une personne indemne d’un AVC, et la performance motrice était nettement meilleure ». ■

doit nous mettre en garde : un même facteur peut accélérer ou freiner le cancer en fonction du contexte cellulaire. Mais cela a aussi des conséquences pratiques : des médicaments sont actuellement développés pour inhiber BCL6 afin de freiner la croissance de certaines tumeurs du sang. Il ne faudrait pas qu’en soignant ces tumeurs, on provoque l’apparition de médulloblastomes, voire d’autres tumeurs. Dans le cas des médulloblastomes, nous avons trouvé, dans la botte de foin du génome, une cible à activer, BCL6, mais pas encore le médicament apte à l’activer chez un humain. Pour l’utiliser en clinique, directement sur des patients, il faudrait trouver un agent pharmaceutique qui dope l’activité de BCL6 dans certaines cellules. Avec les progrès de la biologie moléculaire, on peut espérer que ce n’est pas de la science-fiction, qu’on y arrivera un jour. ■ Fr.So

LESBRÈVES

Australie : 6 cachalots échoués ix cachalots ont été retrouvés morts lundi, échoués sur une plage australienne. Les cétacés, qui peuvent mesurer 16 mètres, peser jusqu’à 50 tonnes et disposent du plus gros cerveau du règne animal, ont été retrouvés sur la plage de Parara. Selon un expert, « une théorie est que l’un des cachalots était malade et qu’il a rejoint des eaux peu profondes avant d’appeler le reste du troupeau ». Des pêcheurs ont suggéré que les cachalots étaient en train de suivre un banc de saumons lorsqu’ils se sont échoués.

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MÉDICAMENTS

4 génériques retirés L’Agence fédérale des médicaments a retiré préventivement du marché quatre médicaments génériques après la mise au jour au sein de l’entreprise indienne GVK Biosciences de « nonconformités majeures » en matière de bonnes pratiques cliniques. Les infractions concernent les études de bioéquivalence qui doivent prouver que le produit est aussi efficace

et sûr que le médicament de base. Les médicaments retirés sont le Candesartan Mylan contre l’hypertension, les antihistaminiques Desloratadine Teva et Apotex ainsi que l’antisécrétoire gastrique Esomeprazole Mylan. L’Agence rappelle que des alternatives sont disponibles et insiste : « Jusqu’à présent, aucun effet indésirable n’a été notifié pour les médicaments concernés, ni au niveau belge, ni européen. » (Fr.So)

VIOLAINE JADOUL 28


Tiger Woods a terminé... dernier du Hero World Challenge, à 27 coups du vainqueur Jordan Spieth, pour son retour à la compétition. © AFP.

SPORTS

Le Soir Mardi 9 décembre 2014

29 3 pages détachables

Standard : tout n’est pas encore rose Mujangi Bia est l’image du renouveau liégeois. Mais cela va-t-il durer ? © LAURIE DIEFFEMBACQ/BELGA

DIVISION 1

Le plus dur commence à Sclessin, où il est temps d’afficher de la régularité

Les Liégeois ont connu deux crises en une saison, mais ils ne sont qu’à quatre points d’Anderlecht… Ils ne jouent pas bien, mais ils ont remporté les deux matchs les plus importants pour les fans : à Anderlecht et à Charleroi.

L

e monde du football est ainsi fait que les observateurs changent vite d’avis. Le Standard perd quatre matchs toutes compétitions confondues et tout le monde s’empare de la crise qui envahit le ciel de Sclessin. Certes, avec raison. Mais ce n’est pas parce qu’il a remporté une rencontre que le malade est complètement guéri et qu’il est définitivement sorti de l’ornière. Un tel

constat aussi rose est loin d’être d’actualité. En attendant, les Liégeois ont bien raison de ne pas bouder leur plaisir au terme de ce succès au Mambourg qui met un peu de baume au cœur de tout un club, des dirigeants aux sympathisants en passant par les joueurs. Mais pour la réconciliation définitive entre toutes les parties, il faudra être patient. Très patient. Car, quand on analyse la saison principautaire, que constate-t-on ? Que les Liégeois jouent mal ? Mais cela, c’est le cas depuis l’arrivée de Guy Luzon. Que la qualité fait défaut dans le groupe et ce n’est pas le match à Charleroi qui peut changer cette évidence même si l’un ou l’autre joueur a enfin élevé son niveau ou, à tout le moins, retrouvé le sien. Et surtout, que le Standard a connu deux crises en une seule saison, ce qui n’est pas banal. Pour sortir de la première,

Roland Duchâtelet avait remercié Guy Luzon pour l’ensemble de son œuvre. Dans la foulée, promu pompier de service, Ivan Vukomanovic avait mené ses troupes à un douze sur douze nécessaire pour redonner des couleurs à une équipe dont certains membres éminents, à l’image de Laurent Ciman, prévenaient : « Attention, cela ne

quatre unités de la deuxième place occupée par l’étonnant Courtrai qui, lui-même, devance Anderlecht au nombre des succès. Oui, ce Standard-là, malade depuis le début de saison à l’exception de quatre journées de championnat, n’est pas largué par son rival de toujours où le mot crise ne résonne pas comme à Sclessin.

C’est grâce à un sursaut de solidarité, d’abnégation et d’organisation retrouvée, qu’ils ont refait surface veut pas dire que nous ne sommes pas toujours malades. » Et le bougre avait raison puisque, en onze jours, le Standard a retouché le fond en perdant quatre matchs dont deux furent synonymes d’élimination en Europa League et en Coupe de Belgique. Pourtant, au soir de la 18e journée de championnat, et c’est tout le paradoxe de la situation du club liégeois, le Standard n’est jamais qu’à

En semaine, pour secouer le cocotier, la direction liégeoise a donc pris des mesures dont certaines prêtent à sourire. Mais dans le lot, il n’a alors pas été question de la remise en cause d’Ivan Vukomanovic, confirmé il y a peu jusqu’au terme de la saison. Et finalement, pourquoi en serait-il ainsi ? L’entraîneur serbe a remarquablement plaidé sa cause auprès des supporters puisque c’est sous sa direc-

tion que le Standard a remporté les deux matchs les plus importants de la saison aux yeux des fans principautaires : à Anderlecht (0-2) et à Charleroi (0-1). C’est ce qui s’appelle marquer des points car, dans de telles rencontres, la manière importe peu à leurs yeux… Car, il ne faut pas se leurrer, le Standard ne joue pas bien. A Charleroi, c’est grâce à un sursaut de solidarité, d’abnégation et d’organisation retrouvée, que les Liégeois ont refait surface à l’image d’un Mujangi Bia transfiguré. Ce n’est pas en balançant de longs ballons que les hommes de Vukomanovic, toujours incapables de mener le jeu, ont fait la différence. Mais qu’importe pour eux finalement au sortir d’un match où il était primordial de mettre fin à l’hémorragie qui plombait l’atmosphère. De là à dire que les Liégeois sont relancés, même Tchantchès ne s’y aventurerait

pas. Parce que même avec un verre de péket dans le nez, il connaît le calendrier délicat qui attend les Liégeois. Après la visite européenne de Feyenoord qui, certes, compte pour du beurre, mais qui risque d’être animée, le Standard recevra le FC Bruges de son ancien coach Michel Preud’homme avec les honneurs dus au leader du championnat, se déplacera à Gand avant de terminer l’année civile en tentant de prendre sa revanche contre Lokeren qui, il y a cinq jours à peine, a bouté les Rouches hors de la Coupe de Belgique. Le programme est ardu pour les joueurs comme celui du mercato le sera pour la direction. Si celle-ci entend retrouver les joies des compétitions européennes, elle va devoir rectifier son mercato estival loupé. Cela tombe bien : il semblerait que ce soit son intention… ■ ÉTIENNE PAIROUX

LE DÉMARQUAGE DE PHILIPPE ALBERT

© PHILIPPE CROCHET/PHOTONEWS.

« Anderlecht a trop attendu pour Nuytinck » 1

Avant même la défaite concédée à Mouscron, le coach anderlechtois Besnik Hasi avait affirmé qu’il avait besoin de renforts. Vous abondez dans son sens ? Je pense que deux transferts pourront suffire. Le match contre Mouscron a surtout mis au grand jour les lacunes de Frank Acheampong au back gauche. Il ne faut pas en vouloir au Ghanéen. Il y met de la bonne volonté, mais ce n’est pas un défenseur et il manque encore d’automatismes à cette place. Si Hasi repositionne Deschacht à gauche, il lui faudra un nouveau défenseur central. Surtout maintenant qu’on sait que Nuytinck a dû se résoudre à une opération et sera encore out pendant trois mois. A ce sujet, je trouve anormal que le staff médical, qui le suit au quotidien, ait at-

tendu trois mois de rééducation pour juger finalement que cette blessure à l’orteil nécessitait une opération. Dans l’entrejeu, Sacha Kljestan va sans doute recevoir son bon de sortie pour services rendus. Il faudra donc lui trouver un remplaçant. Pour le reste, notamment en attaque, Anderlecht est paré. Hasi va récupérer des joueurs blessés ou suspendus. Les Anderlechtois doivent surtout être davantage concentrés en championnat. Dans leurs malheurs actuels, ils ne sont jamais qu’à quatre longueurs du leader brugeois. Le Standard a, lui, retrouvé des couleurs contre Charleroi. Le discours tenu par le duo Lawarée-Venanzi jeudi a porté ses fruits ? Il s’agissait d’une mise au point sans le président ni l’entraîneur, ce que je trouve anormal. Les Liégeois ont pris trois points importants et ils ont de nouveau affiché une mentalité avec laquelle leurs supporters s’identifient. Mais tout n’est

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pas réglé d’une baguette magique et il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Le Standard a retrouvé une assise défensive, mais il ne parvient plus à mettre longtemps son adversaire sous pression. Contre Charleroi, il l’a bien fait au cours de la 1re demi-heure seulement. Faty, Enoh et Trebel ont livré un bon match, mais Vukomanovic va devoir faire une place pour Mpoku et, quand il sera revenu de blessure, Carcela. Je pense que si le Standard conserve Mpoku jusqu’à la fin de la saison, il peut ambitionner le top 3. Pour titiller Bruges et Anderlecht de plus près, il devrait effectuer plusieurs bons transferts lors du mercato. Après 18 journées, Courtrai campe un surprenant deuxième. Les Flandriens peuvent-ils jouer les invités surprises encore longtemps ? Je trouve très bien qu’une équipe comme Courtrai vienne bousculer la hiérarchie, car c’est ennuyeux de retrouver toujours les mêmes en tête. Yves Vanderhaeghe ne

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fait pas que s’appuyer sur l’héritage de Vanhaezebrouck. Il parie sur une tactique audacieuse avec deux attaquants et un entrejeu plutôt offensif. Mais je pense que ses joueurs évoluent en surrégime et qu’ils risquent bientôt de connaître le contrecoup. On sait aussi que c’est un club à vendre, et qui a l’habitude de se séparer de ses meilleurs éléments en janvier dès le maintien assuré. Ce serait dommage de laisser par exemple un Teddy Chevalier qui casse la baraque. Je ne vois donc pas les Courtraisiens aller jusqu’au bout. Je pense même qu’une équipe comme Charleroi, si elle négocie bien un calendrier un peu moins ardu désormais jusqu’à la fin de l’année, a de meilleures cartes pour viser le top 6 si elle entame la reprise à bloc. Propos recueillis par Vi.Lo.

Philippe Albert est consultant sur 29


SPORTS

Le Soir Mardi 9 décembre 2014

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

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Dans un souci d’économie et de durabilité, le Comité olympique international a notamment décidé d’autoriser la tenue des Jeux dans deux villes ou deux pays différents et d’augmenter le nombre de sports au programme (comme le baseball et le softball à Tokyo en 2020).© REUTERS.

La Gazzetta dello Sport affirme, photo à l’appui, que le sulfureux (et banni par l’UCI) docteur Michele Ferrari, roi de l’EPO, a rendu visite à l’équipe Astana en stage en Italie en novembre 2013. ASO acceptera-t-elle Vincenzo Nibali, leader d’Astana et dernier vainqueur du Tour, au prochain départ de la Grande Boucle ? © BELGA.

Le Real Madrid vise une 19e victoire d’affilée ce mardi, ce qui constituerait un record pour un club espagnol toutes compétitions confondues, le Barcelone de Frank Rijkaard ayant été stoppé à 18 en 2005-2006.

Mbemba : « Je ne forcerai pas absolument un transfert en juin » LIGUE DES CHAMPIONS

Le défenseur congolais a été l’homme clé de la qualification anderlechtoise pour l’Europa League

Anderlecht boucle en roue libre son parcours de poules de C1, ce soir à Dortmund, le seul adversaire contre lequel il n’a pas fait le poids. Mbemba sera une nouvelle fois scouté par plusieurs clubs anglais : on parle d’un transfert pour juin, mais le joueur ne veut pas d’un bras de fer avec le RSCA qui lui a offert sa chance en Europe. ENTRETIEN DORTMUND DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

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quipe type de la Ligue des champions au soir de la 5e journée. Entre Lionel Messi, Cesc Fabregas, Sergio Agüero ou encore Nani, un nom saute aux yeux plus que celui de ces superstars connues du monde entier : celui de… Chancel Mbemba ! Les deux buts du défenseur anderlechtois contre Galatasaray ne sont pas passés inaperçus aux yeux de l’Europe entière. Mais pour les scouts de Premier League, de Bundesliga ou de Liga, l’explosion de Mbemba n’est pas une découverte. L’international congolais figure en effet sur les calepins de pas mal de clubs abonnés réguliers de l’épreuve reine. S’il n’est évidemment pas question d‘un départ au mercato hivernal (que l’intéressé passera à la CAN en Guinée Équatoriale), il pourrait en revanche y avoir du mouvement le concernant en juin. Avec la bénédiction d’Anderlecht, sans quoi Mbemba ne veut pas entendre parler d’un départ. Chancel Mbemba, votre première moitié de saison a été à l’image de votre physique indestructible. Comment faites-vous pour ne pratiquement jamais connaître de baisse de régime ? Le repos. Et ce n’est pas de la bonne conscience de le dire. Je dors vraiment beaucoup. J’accorde une importance énorme à la récupération. Dans le vestiaire anderlechtois, vous êtes aussi le champion des bains glacés dont les vertus sur la musculature des sportifs ne sont plus à démontrer. On dit même que vous pouvez vous y plonger pendant dix minutes là où vos équipiers y restent une centaine de secondes… (Il sourit) Le tout est de tenir deux minutes. Passé ce cap, le corps s’habitue. Et puis, après ma petite alerte au genou à Arsenal, le froid me fait le plus grand bien. Quand on sort de là, on se sent déjà reposé. Besnik Hasi vous a récemment interdit les entraînements en solo que vous vous infligiez à proximité du Westland Shopping Center. Hyperkinétique, le Chancel ? Ce n’est peut-être pas le cas de tous les joueurs, mais j’ai besoin d’un gros volume de travail pour m’épanouir. Si je n’ai pas ma dose, je ne me sens pas bien dans mon corps. J’ai toujours bossé de la sorte au Congo et ça s’est encore accentué lorsque je suis arrivé en Belgique. Lors de mon test à Anderlecht, j’étais parti jouer un tournoi avec les Espoirs aux Pays-Bas. Je suis très mal retombé sur le dos et les médecins avaient décrété un passage sur le billard tout en me parlant à demi-mot de l’éventualité d’une fin de carrière. J’ai dit au Doc : « Laissez tomber votre opération et donnez-moi plutôt des exercices de renforcement. Pour le reste, je m’occupe de moi. » Je n’ai jamais pris en compte le paramètre d’une fin de parcours dans le foot, et je suis revenu comme ça, en renforçant mon dos et en n’ayant plus aucun problème par la suite de ce côté-là. C’est ma seule et unique alerte physique depuis le début de ma carrière. Le reste, ce sont deux ou trois jours d’ar-

rêt, quelques poches de glace et l’un ou l’autre anti-inflammatoire. Depuis deux ans, la montée en puissance est impressionnante : peut-être même davantage en Coupe d’Europe qu’en championnat : on se trompe ? Disons que les deux buts contre Galatasaray sont la récompense de mon engagement constant pour le Sporting. Les matchs défilent et je commence à accumuler sans cesse un peu plus d’expérience. De là à dire, comme je l’entends, que je suis l’homme de la qualification, je ne suis pas d’accord. Je ne suis rien du tout dans l’histoire d’un club comme Anderlecht. Le top au même âge, c’est Kompany, pas Mbemba ! Il n’empêche, terminer une journée de poules de C1 dans l’équipe type de l’UEFA, c’est une belle reconnaissance, non ? Je ne sais pas. Ce sont les gens qui me regardent et qui me jugent, pas moi. Mes qualités, je les connais : à eux de les relever. Et de les apprécier… ou pas. Vous êtes 100 % foot, au point d’être capable de vivre seul à Bruxelles pour vous concentrer sur votre métier. Ma compagne habite à Paris où elle poursuit des études. Mon fils de 10 mois est avec elle. On ne se voit pas souvent mais avec Skype, on a l’occasion de se parler tous les jours. Vous n’avez pas assisté à la naissance de votre fils : vrai ? J’avais un match à Malines et je ne pouvais plus être à temps à Paris. Je suis arrivé le lendemain matin. Je ne pouvais pas faire autrement. Si, louper le match… A vos yeux, peut-être, mais vous ne vous imaginez pas ce que j’ai sur le dos par rapport à mon avenir dans le foot : je dois réussir à tout prix car j’aide toute ma famille. J’ai onze frères et sœurs. Ce n’est pas rien ! Je leur envoie 80 % de ce que je gagne pour leur donner une meilleure vie au Congo. Je suis en quelque sorte condamné à réussir. Mais je m’en donne les moyens et je suis focalisé à fond sur mon métier. Je ne peux me permettre le moindre écart, la moindre hésitation. Vous nous aviez parlé l’an dernier d’une reconversion comme électricien : est-ce toujours dans vos aspirations ? Oui. Je travaillerai dans ce secteur une fois ma carrière terminée. Pas question de ne rien faire, même si j’aurai peut-être gagné de belles sommes. Le jour où j’arrête, je pars directement bosser le lendemain. Parmi les critères de réussite d’une carrière, on pointe inévitablement un transfert dans un grand championnat européen : la prochaine étape vu vos prestations en Ligue des champions ? Peut-être, et même sans doute. Mais pas une étape que je me sens en droit de pouvoir forcer. Par respect pour Anderlecht. Je ne me vois pas dans le bureau de Herman Van Holsbeeck en train de poser un ultimatum. J’ai toujours conscience de la chance que le Sporting m’a offert de quitter le Congo. Je m’estime redevable vis-àvis de lui et je jouerai le jeu. Mon contrat porte encore sur deux saisons et si Anderlecht a besoin de moi, je resterai. S’il me dit que je peux partir, je partirai. Mais pas avant le mois de juin. Il y a encore trop à faire ici pour aider mon équipe à obtenir un 4e titre consécutif.

des joueurs du championnat de Belgique ? Je ne regarde pas trop ce qui se passe ailleurs. Je sais évidemment que la Premier League est une formidable concentration de joueurs du top, mais il faut aussi tenir compte d’un critère que négligent trop de joueurs qui y signent : le temps de jeu. Lorsque je quitterai Anderlecht le moment voulu, ce ne sera pas pour aller m’asseoir sur un banc pendant quelques années. Ou me retrouver dans un pays à problème comme c’est le cas de Mbokani avec la guerre civile en Ukraine. En tout cas, moi, ça me fait réfléchir…

Stade : Signal Iduna Park - 80.645 places Langerak Piszczek Subotic Hummels Schmelzer

D

Aubameyang

Coup d'envoi : mardi 20 h 45. Arbitre : Mallenco (Esp). Direct TV : Club RTL.

DORTMUND Entraîneur : Klopp. Réservistes : Weidenfeller, Jojic, Ramos, Ginter, Grosskreutz, Durm, Amini, Błaszczykowski, Gündogan. Absent : Khel (côtes et cuisse), Papastathopoulos (tibia), Reus (cheville), Sahin (non repris). Observations : 1. Guerre des goals à l’Iduna Stadion puisque le gardien Weidenfeller, pas titularisé contre Hoffenheim, est mis en balance avec Langerak. 2. Blessé vendredi en championnat, Kehl (côtes et cuisse) est forfait. 3. La capacité maximale du stade de Dortmund est ramenée à 65.000 sièges : dont 3.200 seront occupés par des supporters anderlechtois. (Fr.L.) M

Mitrovic Acheampong

Praet

Dendoncker

Plus défensivement qu’offensivement, secteur où vous êtes particulièrement compétitif pour un arrière central… Je n’ai pas toujours joué derrière. J’ai encore des réflexes d’ancien attaquant comme en témoignent mes gestes sur les derniers buts que j’ai inscrits en C1 et en championnat. Au Congo, j’ai aussi joué en no10. Et actuellement, en sélection, j’évolue en pare-chocs défensif devant le quatuor arrière.

Conté Kljestan Vanden Borre

N’Sakala

Mbemba

Deschacht

Proto LE SOIR - 09.12.14

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ANDERLECHT

Entraîneur : Hasi. Réservistes : Roef, Kudimbana, Colin, Tielemans, Heylen, Bastien, Matthys, Kawaya, Kabasele. Absents : Defour (mollet), Nuytink (orteil), Najar (mollet), Suarez (tendon rotulien). Observations : 1. Ecarté samedi à Mouscron pour des raisons disciplinaires, N’Sakala va recevoir une chance au back gauche, à charge pour Acheampong de retrouver sa position naturelle un cran plus haut. 2. Nuytinck a été opéré de l’orteil hier. Son retour est programmé dans 3 mois. 3. Tielemans (fatigue, examens, prolongation de contrat plus problématique que prévu) a eu une discussion avec son coach qui va probablement le mettre au repos en vue du match de dimanche contre Ostende. (Fr.L.)

autres matchs Monaco va-t-il passer avec deux buts inscrits ?

Votre grand ami sénégalais Cheikhou Kouyaté vous aurait-il montré une voie à suivre comme il l’a fait l’an dernier au Sporting avant son départ pour West Ham ? Je pourrais évoluer au poste 6 à Anderlecht. J’irai où l’entraîneur me dira de jouer.

our trouver trace d’une qualification de Monaco P pour les huitièmes de finale de

Dans l’effectif actuel, on retrouve tout de même d’anciennes gloires vieillissantes mais débordantes d’expérience, comme Ricardo Carvalho (suspendu ce mardi), Dimitar Berbatov, Jérémy Toulalan ou João Moutinho. Sans oublier bien sûr, le jeune et percutant ailier belge, Yannick Ferreira-Carrasco, qui livre actuellement un très bon début de saison. Ce mardi soir, au stade Louis II, l’AS Monaco pourrait malgré tout écrire une nouvelle page

Le 3 janvier, votre sélectionneur Florent Ibenge vous attend pour la préparation de la CAN qui aura lieu du 17 janvier au 8 février : une absence de poids à devoir gérer pour Anderlecht ? Devoir gérer le dilemme entre le club qui vous nourrit et la sélection qui reste un honneur indescriptible, c’est toujours très chaud pour un footballeur africain. Psychologiquement, il faut pouvoir faire face. Mais de toute manière, on finit par se dire que le règlement reste le règlement et que les fédérations ont l’arme absolue pour trancher, via la suspension.

la Ligue des champions, il faut remonter dix ans en arrière, lors de la saison 2004-05. A cette époque, l’équipe entraînée par Didier Deschamps venait d’y être battue en finale par le FC Porto d’un certain José Mourinho et dut s’avouer vaincue en 8es, face au PSV Eindhoven. Depuis, beaucoup d’eau a coulé au pied du plus célèbre des Rochers. En 2011, Monaco

Les chances du Congo ? Géographiquement et démographiquement, mon pays une grande nation d’Afrique. mais footballistiquement, on est beaucoup moins à la hauteur du fait de la désorganisation constante. Tenez : à l’heure actuelle, je suis incapable de vous dresser une liste approximative des 23 sélectionnés pour la CAN. La liste va tomber un de ces jours et on verra qui en sera ou n’en sera pas.

Monaco peut se contenter d’un nul blanc face au Zenit Saint-Pétersbourg d’Axel Witsel et de Nicolas Lombaerts

Des nouveautés… belges ? Franchement, je ne sais pas. Mbokani sera le patron. Obligé ! Moi, je suis actuellement le relais pour pas mal de joueurs de D1 belge aux racines congolaises que la Fédération souhaiterait voir rallier les rangs des Léopards. Comme mon équipier Fabrice N’Sakala ou les Genkois Hervé Kagé ou Christian Kabasele.

Chancel Mbemba manquera à Anderlecht pendant la CAN du 17 janvier au 8 février. © ANADOLU AGENCY.

A votre retour d’Afrique, Anderlecht aura troqué la Ligue des champions pour l’Europa League. Avec quelles ambitions ? Difficile d’émettre un pronostic, mais on peut y viser un quart de finale moyennant un bon tirage. C’est une compétition mieux taillée pour les clubs belges. Surtout quand on voit comment Dortmund, qui nous reçoit ce soir, nous a baladés au mois d’octobre. ■

L’Angleterre vous fait-elle rêver comme 99 %

Roma, Manchester City, le CSKA Moscou, Schalke 04 et le Sporting du Portugal. Quant aux sept autres formations dont les noms suivent, elles ne peuvent plus qu’espérer valider un billet pour les seizièmes de l’Europa League : Malmö, Ludogorets, l’Ajax, l’Apoel Nicosie, Maribor, Bilbao et Bate Borisov. Et Anderlecht parmi tout ce beau monde, nous direz-vous ? Eh bien le champion de Belgique a une particularité unique : il est le seul parmi les 32 participants aux poules de C1 à être mathématiquement assuré de poursuivre l’aventure

Kagawa Immobile

européenne au-delà du franchissement de la nouvelle année civile, tout en étant résigné par rapport au fait de devoir quitter la compétition reine. En d’autres mots, plus de Ligue de champions mais l’Europa League à coup sûr. Au parc Astrid, on ne fait évidemment pas la fine bouche, trop heureux de cette 3e place après 7 arrivées en dernière position des poules au cours des 7 dernières participations à la C1. Une authentique performance synonyme de recettes substantielles pour Anderlecht par rapport au minimum participatif garanti. En sus des 8,6

Propos recueillis par FRÉDÉRIC LARSIMONT

millions de prime allouée au départ des poules, le Sporting a pu ajouter 1e fruit d’une victoire contre Galatasaray (1 million), de deux partages à Galatasaray et à Arsenal (deux fois 500.000 euros), les dividendes du market pool TV-sponsoring (3,2 millions) et les recettes du ticketing (3 matchs à 500.000 euros brut). Sans compter la prime de repêchage en Europa League (200.000 euros). Soit un total de 15,5 millions. Une somme qui dépasse déjà le record du genre en Belgique que détenait le Sporting version 2012-13 avec 13,806 mil-

dut effectuer une culbute de deux saisons en D2 avant de mieux rebondir grâce à la manne d’argent apportée par son nouveau propriétaire russe, Dimitri Rybolovlev. Soucieux de concurrencer Lyon, Marseille et le PSG, bien sûr, le président fit alors des folies, mais dut bien se résoudre, l’été dernier, à faire marche arrière dans une ville certes « bling-bling » mais qui ne vibre pas assez pour le foot. Cet été, Rybolovlev a donc été contraint de se séparer la mort dans l’âme de ses deux plus grandes stars, James Rodriguez (Real Madrid, 80 millions) et Radamel Falcao (prêté à Manchester United), ainsi que de son meilleur buteur, Emmanuel Rivière (Newcastle, 6 millions).

lions. Et qui devrait donc être encore augmentée moyennant le franchissement des seizièmes de finale au printemps prochain, lesquels garantissent aux qualifiés pour les huitièmes une manne supplémentaire de 350.000 euros. D’ici là, pas mal d’eau aura coulé sous les ponts et les premières neiges de la saison tombées hier sur Dortmund et sa cultissime Zûdtribüne (le fameux mur jaune que forment 24.680 spectateurs dans la plus grande tribune du monde érigée derrière un but) auront fondu. Le Borussia aura probablement fini premier de 30

son groupe (il ne lui manque qu’un point pour écarter un retour d’Arsenal) et les appréhensions anderlechtoises par rapport à ce match de gala (« N’interprétez pas la formule comme vous l’avez fait avec l’échauffement de Charleroi, a grincé Besnik Hasi) auront été emportées par les vents de la Ruhr. « Malgré notre mauvaise passe en championnat, nous avons atteint notre objectif européen avant même que ne débute le 6e et dernier match, poursuit l’entraîneur anderlechtois. C’est loin d’être un détail à mes yeux. » ■ Fr.L.

LIGUE DES CHAMPIONS (cinquième journée) Groupe A Olympiakos (Grè) - Malmö (Suè) mar. 20h45 Juventus (Ita) - Atlético (Esp) mar. 20h45 Classement 1. Atlético (qual.). . . . . . . . . . 5 4 0 1 14- 3 12 2. Juventus . . . . . . . . . . . . . 5 3 0 2 7- 4 9 3. Olympiacos . . . . . . . . . . . 5 2 0 3 6-11 6 4. Malmö. . . . . . . . . . . . . . . 5 1 0 4 2-11 3 Groupe B Liverpool (Ang) - Bâle (Sui) mar. 20h45 Real Madrid (Esp) - Ludogorets (Bul) mar. 20h45 Classement 1. Real Madrid (qual.) . . . . . . . 5 5 0 0 12- 2 15 2. Bâle . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2 0 3 6- 7 6 3. Liverpool . . . . . . . . . . . . . 5 1 1 3 4- 8 4 4. Ludogorets. . . . . . . . . . . . 5 1 1 3 5-10 4 Groupe C Monaco (Fra) - Zenit (Rus) mar. 20h45 Benfica (Por) - Leverkusen (All) mar. 20h45 Classement 1. Leverkusen (qual.). . . . . . . . . . 5 3 0 2 7-4 9 2. Monaco . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2 2 1 2-1 8 3. Zenit . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2 1 2 4-4 7 4. Benfica . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1 1 3 2-6 4 GROUPE D Galatasaray (Tur) - Arsenal (Ang). . . . . mar. 20h45

ontrairement à la quasi-totalité des équipes engagées C dans le Champions Trophy, les Belges ne se sont pas entraînés sur l’un des terrains du Kalinga Stadium, à la veille de leur dernière rencontre de poule face à l’Angleterre. Jeroen Delmee a plutôt opté pour une session physique légère dans les magnifiques jardins de l’hôtel qui accueille quatre des huit nations présentes pour cette 35e édition de la compétition. Si le moral est excellent dans la délégation belge après les deux premières rencontres et le nul arraché in extremis face aux champions du monde australiens, les Lions sont bien conscients qu’il faudra passer à la vitesse supérieure pour avoir une chance de s’imposer face aux Anglais. « Ça va être un match compliqué face à un adversaire qui respire la confiance, admet le capitaine John John Dohmen. Les deux équipes veulent terminer à la première place du groupe. Mais contrairement à notre adversaire, nous devons gagner pour nous emparer de la tête de la poule. » Cette rencontre a un parfum de revanche après la défaite amère en Coupe du monde, à La Haye, en juin dernier. « Ce sera surtout un excellent test pour le groupe puisqu’il faut bien reconnaître que l’Australie était tout

de même un petit peu diminuée, admet Simon Gougnard. L’Angleterre a énormément progressé depuis la Coupe du monde et ce quart de finale que nous n’avons toujours pas digéré. » Une défaite qui avait été précipitée, comme annoncé, par le trio magique Ashley Jackson, Nick Catlin et Barry Middleton. Pourtant, selon Simon Gougnard, il n’y aura pas de plan spécifique pour contrer ces trois individualités. « On ne prête jamais une attention particulière à un joueur même si dans ce casci, on connaît parfaitement leurs qualités. Nous allons tout simplement essayer d’imposer notre jeu, notre tempo et surtout de prendre le contrôle de la rencontre. Nous avons clairement plus de qualités qu’eux offensivement. Il faudra se méfier du p.c. d’Ashley Jackson, même si nous ne sommes pas en reste de notre côté avec la puissance et la précision de Tom Boon ou de Tanguy Cosyns. » Du côté anglais, tous les signaux sont au vert avant le choc pour la première place, même si la rencontre ne sera pas une partie de plaisir, comme le reconnaît l’ancien attaquant du Waterloo Ducks, Alastair Brogdon. « Ce sera une véritable bataille. La principale force des Red Lions ? Le collectif. J’aime toutefois penser que nous sommes… » ■ LAURENT TOUSSAINT

BASKET Les Lions entameront l’Euro à Riga

dorée de son histoire. Opposé au Zenit Saint-Pétersbourg d’Axel Witsel et de Nicolas Lombaerts, il n’aura en effet besoin que d’un partage pour ac- Le Belge Yannick Ferreira-Carcompagner Leverkusen – qu’il a rasco est en forme. © AFP. battu à deux reprises – en 8es de finale. Plus étonnant encore, il première place du groupe. Dépourrait, en cas de nul blanc, fensivement, par contre, l’ASM accéder à ce stade de la compé- assure : n’ayant encaissé qu’un tition en n’ayant inscrit que seul but, en fin de match à Bendeux buts en six matchs ! Ja- fica, le club principautaire posmais aucune équipe n’a réussi sède la meilleure défense de cela, le record actuel apparte- tous les engagés, pour 2 buts au nant toujours à l’AS Roma Real et à Chelsea et 3 à l’Atlé(2002/03) et à Villarreal tico ainsi qu’à Dortmund. « Une bonne défense, c’est la (2005/06) avec 3 buts réusssis. Cette singularité pourrait s’avé- base de tout », précise régulièrerer plus cocasse encore au cas ment l’entraîneur monégasque, où le Bayer était surpris conco- Leonardo Jardim. Qui a parlé mitamment à Benfica puisque de « boring Monaco » ? ■ Monaco s’emparerait alors de la V. J.

Dortmund (All) - ANDERLECHT . . . . . . mar. 20h45 Classement 1. Dortmund (qual.) . . . . . . . . 5 4 0 1 13- 3 12 2. Arsenal (qual.) . . . . . . . . . . 5 2 1 2 11- 7 10 3. ANDERLECHT . . . . . . . . . . 5 1 2 2 7- 9 5 4. Galatasaray . . . . . . . . . . . 5 0 1 4 3-15 1 Déjà joués Galatasaray - ANDERLECHT . . . . . . . . . . . . . 1-1 Dortmund - Arsenal . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-0 Arsenal - Galatasaray. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-1 ANDERLECHT - Dortmund . . . . . . . . . . . . . . 0-3 ANDERLECHT - Arsenal . . . . . . . . . . . . . . . . 1-2 Galatasaray - Dortmund. . . . . . . . . . . . . . . . 0-4 Arsenal - ANDERLECHT . . . . . . . . . . . . . . . . 3-3 Dortmund - Galatasaray. . . . . . . . . . . . . . . . 4-1 ANDERLECHT - Galatasaray (Tur) . . . . . . . . . . 2-0 Arsenal (Ang) - Dortmund (All) . . . . . . . . . . . 2-0 Groupe E Roma (Ita) - Manchester City (Ang) mer. 20h45 Bayern (All) - CSKA Moscou (Rus) mer. 20h45 Classement 1. Bayern Munich (qual.) . . . . . 5 4 0 1 13- 4 12 2. Manchester City . . . . . . . . 5 1 2 2 7- 8 5 3. AS Rome . . . . . . . . . . . . . 5 1 2 2 8-12 5 4. CSKA Moscou . . . . . . . . . . 5 1 2 2 6-10 5 Groupe F

BHUBANESWAR DE NOTRE ENVOYÉ SPECIAL

La Belgique peut être ambitieuse

PROGRAMME

l’enjeu Augmenter encore un peu plus le record de gains actuels de 15,5 millions éjà onze qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions : l’Atlético Madrid, le Real Madrid, Leverkusen, le Borussia Dortmund, Arsenal, le Bayern Munich, le PSG, le FC Barcelone, Chelsea, le FC Porto et le Shakhtar Donetsk. Mais à l’inverse, à peine deux équipes dans les huit poules sont assurées d’un sort funeste avec une saison européenne qui en reste là : Galatasaray et Benfica. Au milieu du gué, celui des qualifiés possibles pour la suite du parcours en C1, onze clubs : l’Olympiacos, la Juventus, Bâle, Liverpool, Monaco, le Zenit, l’AS

Kirch

Bender

Une qualification directe du RSCA pour la C1 de l’an prochain pourrait-elle changer votre vision des choses par rapport à un départ en juin ? J’ai pris goût à la Ligue des champions et j’ai en effet besoin de continuer à me frotter aux meilleurs pour progresser.

Les Red Lions visent la 1re place HOCKEY Belgique - Angleterre, 9h30

Les équipes probables

Mkhitaryan

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Barcelone (Esp) - PSG (Fra) mer. 20h45 Ajax (PBS) - APOEL Nicosie (Chy) mer. 20h45 Classement 1. Paris SG (qual) . . . . . . . . . . 5 4 1 0 9- 4 13 2. FC Barcelone (qual.) . . . . . . 5 4 0 1 12- 4 12 3. Ajax . . . . . . . . . . . . . . . . 5 0 2 3 4-10 2 4. APOEL Nicosie. . . . . . . . . . 5 0 1 4 1- 8 1 Groupe G Chelsea (Ang) - Sporting Portugal (Por) mer. 20h45 Maribor (Sln) - Schalke 04 (All) mer. 20h45 Classement 1. Chelsea (qual.). . . . . . . . . . 5 3 2 0 14- 2 11 2. Sporting Portugal . . . . . . . 5 2 1 2 11- 9 7 3. Schalke . . . . . . . . . . . . . . 5 1 2 2 8-14 5 4. Maribor . . . . . . . . . . . . . . 5 0 3 2 4-12 3 Groupe H Porto (Por) - Shahtar Donetsk (Ukr) mer. 20h45 Bilbao (Esp) - BATE Borisov Blr) mer. 20h45 Classement 1. Porto (qual.) . . . . . . . . . . . 5 4 1 0 15- 3 13 2. Shakhtar Donetsk (qual.) . . . 5 2 2 1 14- 3 8 3. Bilbao . . . . . . . . . . . . . . . 5 1 1 3 3- 6 4 4. BATE Borisov. . . . . . . . . . . 5 1 0 4 2-22 3 Règlement : les deux premiers qualifiés, les troisièmes en Europa League. En cas d’égalité, priment les confrontations directes : résultats, puis différence de buts, puis les buts marqués ; etc.

près Klaipeda et Ljubljana : Riga ! A croire que la A Belgique dispute le championnat d’Europe… de l’Est. Qualifiés pour la troisième fois d’affilée pour l’Euro, dont la première phase se disputera du 5 au 11 septembre dans quatre villes, une formule improvisée pour pallier son annulation en Ukraine, les Belgian Lions ont été versés dans le groupe très balte qui se jouera dans la capitale lettone, aux côtés de la Lettonie (un des quatre pays organisateurs), de l’Estonie (voisin assuré de figurer dans la même poule dès lors que chaque hôte pouvait désigner un adversaire pour favoriser l’attrait du premier tour), de la Lituanie, de la République tchèque et de l’Ukraine. Ce n’est pas la destination la plus alléchante, comparativement à Montpellier (où la France avait retenu la Finlande), Berlin (où l’Allemagne avait choisi la Turquie) ou même Zagreb (où la Croatie avait opté pour la Slovénie). Mais c’est un tirage sportivement intéressant. « Cela aurait pu être bien pire », acquiesce le manager Jacques Ledure en découvrant la composition des trois autres groupes de six équipes, dont les quatre premiers seront qualifiés pour la phase finale, disputée en élimination directe du 12 au 20 septembre, à Lille, dans le stade Pierre Mauroy qui vient d’accueillir la finale de la Coupe Davis et dont la proximité autant que la capacité de 27.000 places font rêver les Belges.

« Au complet, nous avons toutes nos chances », lance Ledure, qui espère faire mieux que la probante 9e place ramenée de Slovénie l’année passée après 3 victoires en 8 matchs. « Nous nous étions inclinés face à l’Ukraine d’un point en entrée », rappelle Jacques Stas, qui devrait continuer à assister Eddy Casteels. « Ce sera l’occasion d’une revanche ! Nous avions par ailleurs dominé la Lettonie, mais cette fois, nous l’affronterons devant son public. » Ce sera le premier match des Belges qui enchaîneront le lendemain face à l’Estonie, « abordable aussi », puis contre la Lituanie, l’épouvantail du groupe. Resteront alors, après un jour de repos, l’Ukraine et la République tchèque, « qui ne nous sont pas supérieures ». « Nous allons bien nous préparer », annonce Ledure, lequel s’attelle au programme qui attend les Lions à partir de juin. « Tous les espoirs sont permis ! » ■ STEPHANE DRUART

TIRAGE AU SORT EURO 2015 (5-20 septembre) Groupe A (à Montpellier) Russie, Bosnie, France, Finlande, Pologne et Israël. Groupe B (à Berlin) Islande, Turquie, Espagne, Serbie, Italie et Allemagne. Groupe C (à Zagreb) Pays-Bas, Grèce, Croatie, Slovénie, Macédoine et Géorgie. Groupe D (à Riga) Estonie, Lettonie, Lituanie, Ukraine, BELGIQUE et Tchéquie. Belgique - Lettonie 5 septembre Belgique - Estonie 6 septembre Belgique - Lituanie 7 septembre Belgique - Tchéquie 9 septembre Belgique - Ukraine 10 septembre Les quatre premiers qualifiés pour les huitièmes de finale qui auront lieu à Lille, comme la suite. 31


Le Soir Mardi 9 dĂŠcembre 2014

32 LANÉCROLOGIE

Je quitte ceux que j’aime pour retrouver ceux que j’ai aimÊs

Monsieur et Madame Pierre COLARD, Monsieur et Madame Paul VANDER ELST, Monsieur et Madame Patrice COURTENS, Monsieur et Madame Olivier COURTENS, Monsieur et Madame Olivier de FAYS, ses enfants et beaux-enfants ; Monsieur et Madame Jean-Patrick RAEMDONCK van MEGRODE, Louis, Pauline et Christophe, Monsieur et Madame ValÊry COLARD, Brieuc, Diego et Guillaume, Monsieur et Madame SÊbastien COLARD, Alixe et Iliona, Monsieur et Madame FrÊdÊrik BECHER, Victoria, Gloria et Vladimir, Monsieur et Madame Harry VANDER ELST, Monsieur Laurent VANDER ELST, Monsieur Donatien COURTENS, Mademoiselle Camille COURTENS, Monsieur Sagar COURTENS, Monsieur et Madame Matthieu VERDIN, Alexandre, Arthur et Charles, Monsieur Christophe de FAYS et Mademoiselle Pascale ROSENOER, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants ;

Madame Lucienne VAN KERKHOVE-MULLER, son ĂŠpouse ; Monsieur et Madame StĂŠphane MULLER-STOQUART, Olivia et Maxime, Madame Laurence MULLER, ses enfants et petits-enfants ; Les familles MULLER, VAN KERKHOVE et apparentĂŠes

L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola

ont la profonde douleur de vous faire part du dÊcès de

a appris avec grande tristesse le dÊcès de

Sa MajestĂŠ la Reine Fabiola survenu le 5 dĂŠcembre 2014.

S.M. la Reine Fabiola avait acceptĂŠ que notre institution porte son nom et Elle lui octroya de tout temps Son Haut Patronage. Elle s’est rendue Ă de multiples reprises au chevet de nos petits patients avec compassion et gentillesse. Sa MajestĂŠ s’est enquise rĂŠgulièrement de l’Êvolution de l’HĂ´pital, des progrès de la mĂŠdecine pĂŠdiatrique et de la santĂŠ des enfants qui ĂŠtaient soignĂŠs. Pour tout cela nous La remercions vivement et prĂŠsentons Ă La Famille Royale nos très sincères condolĂŠances.

MONSIEUR

Jean-Marie MULLER nÊ à Auderghem, le 2 aoÝt 1934 et dÊcÊdÊ à Overijse, le 7 dÊcembre 2014 entourÊ de l’affection des siens.

Un dernier hommage, suivi de l’incinÊration, lui sera rendu au crÊmatorium de Bruxelles à Uccle, le jeudi 11 dÊcembre 2014 à 10 h 15. RÊunion au crÊmatorium à 10 heures (Avenue du Silence, 61 à Uccle)

Le prĂŠsent avis tient lieu de faire-part.

L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola Avenue J.J. Crocq 15, 1020 Bruxelles

3090 Overijse - Zuurbessenlaan, 24

Mademoiselle ThĂŠsy VAN BENEDEN,

FunĂŠrailles E. GHORAIN - TĂŠl. 02 660 59 99

sa sœur ;

Les familles VAN BENEDEN et COURTENS, Monsieur Etienne VERDIN, le Docteur Philippe JOYEUX, Madame Aldona KOZICKA, Madame Anne GHORAIN et toute l’Êquipe mÊdicale du Gibloux qui l’ont entourÊe de leurs soins attentifs,

ont la grande tristesse de faire part du dÊcès de

Madame Fernand GROSS, sa belle-sœur ;

MADAME

Harry COURTENS nĂŠe Anne-Marie VAN BENEDEN ÂŤ Mimi Âť

Ă Bruxelles le 28 juillet 1922 et pieusement dĂŠcĂŠdĂŠe Ă Waterloo le 6 dĂŠcembre 2014. La cĂŠrĂŠmonie religieuse, suivie de l’inhumation dans le caveau de famille au cimetière d’Uccle, sera cĂŠlĂŠbrĂŠe en l’Êglise SainteAnne le vendredi 12 dĂŠcembre 2014 Ă 11 h 30.

Monsieur et Madame Georges HUYBRECHTS, leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants, Madame Hubert VERBIST, ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants, Les enfants et petits-enfants de feu Monsieur Bernard GROSS, Les enfants, beaux-enfants et petits-enfants de feu Monsieur et Madame Roger IMBAULT-HUART, Monsieur Pierre IMBAULT-HUART,

son ĂŠpouse ;

Monsieur et Madame Hermann LEIBBRAND, leurs enfants, belle-ďŹ lle et petits-enfants, Monsieur et Madame EWBANK de WESPIN, leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants, Monsieur et Madame Michel de CAMBRY de BAUDIMONT, leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants, Monsieur et Madame LIMPENS, leurs ďŹ ls et belle-ďŹ lle, Madame Suzanne LIMPENS, ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants, Madame Marguerite LIMPENS, ses neveux, nièces, petits-neveux et petites-nièces ;

ses enfants ;

Ses amis des familles van HOOF, JANSSEN, LEMAIGRE, VAES et LOUMAYE,

RÊunion à l’Êglise. (place de la Sainte-Alliance à 1180 Uccle)

Cet avis tient lieu de faire-part.

Madame CĂŠcile WETTENDORFF, Laurie et Victor NIZET, Monsieur LĂŠon NIZET, son père ; Ainsi que l’ensemble de la famille, les amis et proches ont la profonde tristesse de vous faire part du dĂŠcès de

Monsieur et Madame MELIS-VAN EERDEWEGH, Madame Ghislaine VAN EERDEWEGH, ses sĹ“urs et son beau-frère ; Ses neveux et nièces VAN EERDEWEGH et MELIS, ont la douleur de vous faire part du dĂŠcès de MONSIEUR

Etienne VAN EERDEWEGH nĂŠ Ă Uccle le 27 octobre 1931, dĂŠcĂŠdĂŠ Ă Evere le 8 dĂŠcembre 2014.

Les obsèques auront lieu le vendredi 12 dĂŠcembre 2014 Ă 13 h 30 en l’Eglise Saint-Marc, avenue DefrĂŠ 76, 1180 Uccle, et seront suivies Ă 14 h 45 de son incinĂŠration au crĂŠmatorium de Bruxelles, avenue du Silence, 61, 1180 Uccle.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Rubrique nĂŠcrologique

Pour transmettre un avis dans cette rubrique, adressez- vous à la sociÊtÊ de pompes funèbres de votre choix.

Monsieur et Madame Henri SANTKIN, ses voisins très attentionnÊs ont la profonde tristesse de faire part du dÊcès de MADAME

MONSIEUR

Hippolyte MEEÙS

nĂŠ Ă Luluabourg (Congo Belge) le 5 juillet 1956 et dĂŠcĂŠdĂŠ Ă Anderlecht le 6 dĂŠcembre 2014.

Ă Paris le 3 janvier 1917 et dĂŠcĂŠdĂŠe Ă Uccle le 4 dĂŠcembre 2014.

Les funÊrailles civiles, suivies de l’incinÊration au crÊmatorium de Bruxelles, auront lieu le vendredi 12 dÊcembre 2014 à 11 h 15.

Le service religieux sera cÊlÊbrÊ en l’Êglise Saint-Marc le samedi 13 dÊcembre 2014, à 11 heures.

RĂŠunion Ă 11 heures au crĂŠmatorium. (61, avenue du Silence Ă 1180 Uccle)

RÊunion à l’Êglise à 10 h 45 (74 avenue de FrÊ à 1180 Uccle)

Nous contacter en direct :

CondolÊances : www.enaos.net - Accès direct : 247-20141206

L’inhumation aura lieu dans le caveau de famille à Wijnegem.

du lundi au vendredi de 9 Ă 19 h, le dimanche et jours fĂŠriĂŠs de 14 Ă 19 h

Alain NIZET

nĂŠe Francine GROSS

FunĂŠrailles CAMPENS - 93, rue du Fort - 1060 Bruxelles - TĂŠl. : 02.537.61.36.

PrĂŠsence dans Le Soir et sur le site enmemoire.be Un avis nĂŠcrologique est dĂŠjĂ possible Ă partir de 250 â‚Ź HTVA

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Mail: necrologie@rossel.be - Fax: 070/22 44 54 - TĂŠl. : 02/225 53 12

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J’y vois clair

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Tout est plus clair. 33


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

34 LATÉLÉVISIONMARDI cl u b 9.45 Le jardin extraordinaire Arctique sauvage : la forêt gelée (2/2) 10.15 Coup de foudre à Hong Kong Téléfilm de Peter Gersina (All, 2012). Avec Veronica Ferres, Russell Wong, Herbert Knaup. 11.50 Télétourisme Augusta Chiwy, l’ange oublié de Bastogne 12.00 Les feux de l’amour 12.55 JT 13h 13.35 Meurtres au paradis Escale fatale. 14.40 Coup de soleil. 15.45 Joséphine, ange gardien L’homme invisible. 17.25 Alice Nevers, le juge est une femme Ressources inhumaines. 18.30 On n’est pas des pigeons 19.30 JT 19h30

6.00 Bel RTL Info 8.45 Shopping 10.20 La boutique 12.00 Top Models 12.35 Pour ou contre 13.00 Le journal 13.40 Face à face Invités : Amaryllis Uitterlinden, Arthur Dupont, pour la sortie du film bilingue «Brabançonne». 14.00 Une vie de mensonges Téléfilm de Penelope Buitenhuis (USA, 2008). Avec Rachelle Lefevre, Jeremy London. 15.40 Raising Hope Imposture. 16.15 Les reines du shopping Le mariage civil de ma meilleure amie 17.15 Objectif Top chef 18.30 Septante et un 19.00 Le journal 19.45 Enquêtes Poursuite à Schaerbeek. Dispute à Anderlecht.

20.15 Person of Interest

12.15 Un gars, un chef 12.55 Le meilleur de l’humour express 13.30 Bienvenue chez nous 14.20 La télé de A @ Z Grands reporters 14.55 Matière grise express Apnée du sommeil 15.05 Médecins légistes Le voyeur assassin 15.30 Catastrophe à San Francisco Téléfilm de Robert Iscove (USA, 1993). Avec Rubén Blades, Len Cariou, David Morse. 17.05 Un gars, un chef 18.05 Tout le monde veut prendre sa place 19.00 Le 15’ 19.20 Plus belle la vie 19.50 Une saison au zoo 20.20 Cotes et cours

7.10 Pac-Man et les aventures de fantômes Malin comme un Pac. 7.25 Les chevaliers Tenkai La vallée des secrets. 7.50 Pokémon 8.35 La maison de Mickey 9.00 Le shopping 15.35 Arabesque La retraite de monsieur Penroy. 16.25 JAG Nouvelle donne. 17.15 Les experts Par amitié. 18.05 Ma sorcière bienaimée Le hasard du destin. 18.40 La petite maison dans la prairie Amour. 19.35 Les Simpson Un prince à New-Orge. 20.15 Football

20.30 Mon enfant me pousse à bout

20.20 L’amour est dans le pré

Série. Avec Jim Caviezel, Michael Emerson, Sarah Shahi, Kevin Chapma. Dernier appel (Saison 3, épisode 15/23). Finch travaille sous couverture dans un centre d’appels d’urgence pour protéger une des opératrices. Celle-ci est contactée par un enfant qui a été kidnappé. 21.05 Avant Reese (épisode 16/23). En 2010, Finch avait un autre homme de terrain à ses côtés : Monsieur Dillinger. Il était tout aussi efficace que Reese, mais plus brutal et imprévisible. 21.50 Le complot (épisode 17/23). Root est envoyée par la machine auprès d’un concierge dont le passé présente quelques zones d’ombre : Finch ne sait que penser de ce paradoxe. 22.35 The Following Série. Avec Kevin Bacon, James Purefoy, Shawn Ashmore. Travail d’équipe. Dans une tentative désespérée pour sauver Claire des jumeaux, Ryan accepte de s’allier à Joe. Le face à face entre les quatre hommes tourne au bain de sang. 23.35 En quête de sens : Il était une foi 23.45 Cinquante degrés nord

Téléréalité. Présenté par Sandrine Dans. Episode 9 : Reviendront-ils amoureux ? Amsterdam, les îles grecques, Porto, la campagne irlandaise, Fès ou encore le maquis corse : les agriculteurs emmènent l’élu de leur cœur pour une escapade en amoureux. L’occasion pour les candidats de connaître le dépaysement total. Mais éloignés de la ferme et de leurs repères, réussiront-ils à cultiver l’amour et à construire une relation ? Les tensions et jalousies qui se sont créées seront-elles toujours existantes ? Certains se prennent la tête, d’autres sont plutôt mal à l’aise. Tous partent à deux, mais reviendront-ils tous amoureux ? 22.00 Bones Série. Avec Emily Deschanel, David Boreanazn. Echec et mat. Le corps d’un célèbre champion d’échecs arrive à l’Institut. Sweets, ancien joueur qualifié, infiltre le club que la victime fréquentait. Camille reçoit des honneurs. 22.50 Enfants gâtés. 23.45 Le journal

Documentaire (2013). Adolescents, enfants turbulents : ils ont entre 6 et 39 ans et font vivre un enfer à leurs parents. A 18 ans, Roanne s’apprête à passer le Bac. Mais l’adolescent se montre bien plus intéressé par les stars de la téléréalité que par ses révisions. Comme elles, il voudrait pouvoir gagner de l’argent en participant à une émission. Sa mère, inquiète, aimerait l’entendre formuler d’autres projets. Maeva, 16 ans, est abonnée aux conseils de discipline. A bout de forces, ses parents ont décidé de faire appel à un psychologue. 21.55 D6BELS On Stage Invités : The Do. 22.30 Le 12 minutes 22.50 Hep taxi ! Présenté par Jérôme Colin. Invité : Stéphane De Groodt. Stéphane De Groodt s’est fait connaître en France en tant que chroniqueur à la radio et à la télévision. Ses meilleurs billets ont été réunis dans le livre «Voyage en absurdie». Après la course automobile, le cinéma, la radio, il n’oublie pas son pays et revendique sa belgitude.

Borussia Dortmund (All)/ Anderlecht (Bel). Ligue des champions. 1re phase. 6e journée. Groupe D. En direct. Dernier match de la première phase pour les Mauves du Royal Sporting Club Anderlecht et un périlleux déplacement sur la pelouse du Borussia Dortmund en tête du groupe D. Aleksandar Mitrovic, Andy Kawaya, et leurs coéquipiers d’Anderlecht doivent s’attendre à une partie compliquée face aux Allemands. Le Borussia a survolé cette première phase de l’UEFA Champions League et devant son fidèle public, le club allemand aura à cœur de bien conclure. Les Belges ont-ils les armes pour contrarier le BVB ? 22.50 Champions League Magazine. Au programme de la 6e journée d’UEFA Champions League : Olympiakos / Malmö, Juventus Turin / Atlético Madrid, Liverpool / FC Bâle, Real Madrid / Ludogorets Razgrad, Monaco / Zénith Saint-Pétersourg, Benfica / Bayer Leverkusen, Galatasaray / Arsenal et Borussia Dortmund / Anderlecht. Les hommes de Besnik Hasi vont-ils réaliser un petit exploit sur le terrain des Allemands ?

18.25 Goûtez voir En Ardèche 18.50 Opinions CDH 19.10 C’est pas le bout du monde ! 19.30 JT traduction gestuelle 20.10 C’est pas le bout du monde ! 20.30 JT 19h30 21.05 Fighter Drame de David O Russell (USA, 2010). Avec Matk Wahlberg, Christian Bale. 1h55. Avec l’aide de son demi-frère toxicomane et ex-star du ring, Micky Ward, ancien champion de boxe, désire relancer une carrière minée par les défaites, dans l’espoir d’atteindre des sommets. Entre une mère abusive, qui endosse le rôle de manager, et ce frère désillusionné, l’ascension s’annonce difficile. 23.00 Homo ou hétéro, est-ce un choix ? Documentaire de Thierry Berrod (2012). Un gros plan sur les dernières recherches scientifiques autour des mystères physiologiques et biologiques de l’hétérosexualité et de l’homosexualité.

16.35 Samantha Oups ! 16.55 Gilmore Girls Deux épisodes. 18.25 Urgences Deux épisodes. 20.05 Code Mercury Policier d’Harold Becker (USA, 1998). Avec Bruce Willis, Alec Baldwin, Miko Hughes. 1h50. Un enfant autiste parvient à décoder le système de protection de la CIA, attirant aussitôt sur lui l’attention de quelques tueurs fort mal intentionnés. 21.50 6 jours, 7 nuits Film d’aventures d’Ivan Reitman (USA, 1998). Avec Harrison Ford, Anne Heche, David Schwimmer. En vacances dans le Pacifique, deux fiancés sont amenés à revoir leur projet de mariage, après l’intrusion dans leur vie d’un aventurier séduisant. 23.30 Chasseuse de tempêtes Téléfilm de George Mendeluk (USA/Can, 2008). Avec Daryl Hannah, Dylan Neal.

15.35 Les Marseillais à Miami 16.10 Hollywood Girls, une nouvelle vie en Californie Il faut qu’on parle. 16.40 Un dîner presque parfait Semaine spéciale à Paris 17.50 Teen Wolf Shape Shifted. 18.35 Les Marseillais à Miami 19.20 Touche pas à mon poste ! 21.05 La folle journée de Ferris Bueller Comédie de John Hughes (USA, 1986). Avec Matthew Broderick, Alan Ruck, Mia Sara. 1h45. A Chicago, le jeune Ferris Bueller est devenu une véritable idole dans son lycée. Rusé, débrouillard et charmeur, il a séduit tous ses proches, à l’exception de Jeanie, sa sœur, et d’Ed Rooney, le proviseur de l’établissement. Une fois de plus, Ferris a décidé de sécher les cours, Mais le proviseur du lycée ne l’entend pas de cette oreille et le prend en chasse... 22.50 Touche pas à mon poste ! Présenté par Cyril Hanouna. 0.35 Shopping

12.55 Alice Nevers, le juge est une femme Mort de rire. 13.50 Les enfants de la lumière. 14.50 Ressources inhumaines. 15.45 Faute d’ADN. 16.45 Les experts : Manhattan 20.50 Julie Lescaut Téléfilm d’Alain Choquart (Fr, 2009). Les intouchables. Avec Véronique Genest, Guillaume Gabriel, Jean-Charles Chagachbanian. 1h30. Julie est chargée des investigations dans une affaire de viol : mais la parole de la victime semble ne pas valoir beaucoup face à celle du principal suspect. 22.20 Julie Lescaut Passions aveugles. Téléfilm d’Alain Choquart (Fr, 2009). Avec Véronique Genest. Julie enquête sur le meurtre d’une étudiante aveugle, qui discutait sur Internet avec un inconnu.

11.20 Planète plancton 12.05 360°-GEO 12.50 Paysages d’ici et d’ailleurs 13.20 Arte journal 13.35 Poulet aux prunes Drame de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi (Fr/All/ Belg, 2011). Avec Mathieu Amalric, Edouard Bae. 15.10 Dans tes yeux 15.40 Ports d’attache 16.30 Le mystère du manuscrit de Voynich 17.20 X:enius 17.50 Repas de fête 18.15 Les vaisseaux du désert 19.00 Polar Sea 360°, le guide du voyageur inter-arctique 19.45 Arte journal 20.05 Cinquante degrés nord Aux Musées des BeauxArts. Roman : «Zebraska», d’Isabelle Bary (Luce Wilquin). Exposition «MoMu Now : la mode contemporaine dans la collection du MoMu», au ModeMuseum. «Intimités by Julie Krakowski», au Musée du costume et de la dentelle. Ma plus belle rencontre : best of 20.50 Emirats, les mirages de la puissance

Documentaire de Frédéric Compain (2014). La conquête du Golfe (1 et 2/2). Les Emirats Arabes Unis, formés de micro-Etats du Golfe Persique, occupent aujourd’hui une grande place dans l’économie et la géopolitique mondiales. 22.40 Débat 22.50 Seul contre l’Etat islamique Documentaire de Christine Garabedian (2014). A Kirkouk, en Irak, ville attaquée par l’Etat islamique, le chef de la police locale tente de contrer les incursions presque quotidiennes des djihadistes. 23.35 Débat 23.45 Afrique du Sud, génération post-apartheid Plus de vingt ans après la fin de l’apartheid, les portraits de jeunes «nés libres» dessinent une génération déchirée. 13.00 Het Journaal 13.30

één Iedereen beroemd 13.50

6.45 TFou 8.30 Téléshopping 9.25 Petits secrets entre voisins 10.25 Une histoire, une urgence 12.00 Les douze coups de midi 13.00 Journal 13.55 Les feux de l’amour 15.15 La fille du Père Noël Téléfilm de Ron Underwood (USA, 2006). Avec Jenny McCarthy, George Wendt. 17.00 Quatre mariages pour une lune de miel 18.00 Bienvenue chez nous 19.00 Money Drop 20.00 Journal 20.45 C’est Canteloup

6.00 Les Z’amours 6.35 Télématin 9.10 Des jours et des vies 9.30 Amour, gloire et beauté 9.55 C’est au programme 10.55 Motus 11.30 Les Z’amours 12.00 Tout le monde veut prendre sa place 13.00 Journal 14.05 Toute une histoire 15.15 L’histoire continue 15.45 Comment ça va bien ! 17.00 Dans la peau d’un chef 17.55 Face à la bande 18.50 N’oubliez pas les paroles 20.00 Journal

6.00 EuroNews 6.45 Ludo 8.50 Des histoires et des vies 10.50 Midi en France Depuis Avignon 12.00 Le 12/13 12.55 Météo à la carte 13.50 Un cas pour deux L’ultimatum. 14.55 Questions au gouvernement Depuis l’Assemblée nationale 16.10 Des chiffres et des lettres 16.50 Harry 17.30 Slam 18.10 Questions pour un champion 19.00 Le 19/20 20.00 Tout le sport 20.20 Plus belle la vie

20.55 Mentalist

20.45

20.45 Rumeurs

Série. Avec Simon Baker, Robin Tunney, Tim Kang. Le faux procès (Saison 6, épisode 20/22). Un grand jury doit décider des poursuites éventuelles contre Jane pour la mort de John le Rouge. Lisbon sonde Jane, essayant de savoir ce qu’il pense réellement de son départ pour Washington. Cho et Abbott suivent une nouvelle piste dans l’enquête sur le réseau organisé de trafic d’êtres humains. 21.45 Docteur Love (Saison 5, épisode 20/22). Pour trouver l’assassin d’une femme mariée, qui consultait un médecin spécialisé en amour à la radio, Rigsby et Van Pelt se font passer pour un couple en crise. 22.35 La boîte (épisode 21/22). LaRoche demande l’aide de Jane pour retrouver une précieuse boîte, volée au cours d’un cambriolage, qu’il cache chez lui depuis neuf ans dans un coffre-fort. 23.35 Baby boom Documentaire (2014). Best of : urgences à la maternité (9/10). Un retour en images et en témoignages sur trois saisons de la série documentaire «Baby boom», tournées dans les maternités de Poissy et de Montreuil 0.55 Et ils vécurent heureux.

Un jour, une histoire

Magazine de société. Présenté par Laurent Delahousse. Les ambitieux, saison 2 : Les illusions perdues. Le 15 mai 2012 a lieu la passation de pouvoirs à l’Elysée. Nicolas Sarkozy et François Hollande doivent ce jour-là faire face à leur nouvelle vie. Mais les temps ont changé, et l’un comme l’autre vont vite en prendre la mesure. Le nouveau président arrive au pouvoir en ayant promis le changement, la rupture avec la politique, mais aussi avec le style de son prédécesseur. Nicolas Sarkozy doit quant à lui apprendre à quitter le pouvoir, après 35 ans de combats politiques consacrés à sa conquête. Pendant la campagne présidentielle, il a promis le retrait en cas d’échec. Mais pour les deux, rien ne va se passer comme prévu.

Téléfilm d’Etienne Dhaene (Fr, 2014). Avec Ingrid Chauvin, Bruno Slagmulder, Clara Quilichini. 1h30. Estelle, professeur d’éducation physique dans un lycée du Sud de la France, entretient une relation pour le moins ambiguë avec Angélique, l’une de ses élèves. Lorsque l’adolescente disparaît mystérieusement, les soupçons de la police et de la population s’orientent aussitôt vers Estelle. Cette disparition est d’autant plus troublante que deux ans plus tôt, une autre élève du même lycée, également scolarisée dans la classe d’Estelle, s’était elle aussi évaporée dans la nature. Au fur et à mesure que l’enquête progresse, le mystère semble s’épaissir autour de ces deux tragédies. Estelle devient le centre de toutes les attentions...

22.45 Homos, la haine Documentaire d’Eric Guéret (2014). Neuf témoignages d’hommes et de femmes qui ont été agressés par des anonymes ou rejetés par leurs familles, à cause de leur homosexualité revendiquée. 23.55 Du baiser au baiser Documentaire 1.25 Faites entrer l’accusé

22.25 Grand Soir 3 23.20 Du côté de chez Dave, l’intégrale Divertissement. Présenté par Dave. Invités : Vincent Niclo, Serge Lama, Michel Legrand, Véronic DiCaire, Marie Oppert. 0.30 Couleurs outremers 0.55 Espace francophone Chanter dans la francophonie 1.25 Midi en France En Avignon

13.35 Un gars, une fille Best of. 15.50 Peppa Pig 16.25 Yakari 16.45 Ninjago 17.30 La chouette & Cie 17.40 Les lapins crétins : invasion 18.25 Une saison au cirque 20.25 Hero Corp 20.35 Le point quotidien 20.50 Permis de conduire : l’expérience inédite Téléréalité. Diffusion de cinq émission. Dans chaque émission, deux jeunes conducteurs pensent être filmés pour un reportage dédié à leur vie de jeunes adultes. Or, ils ne savent pas que leurs parents et un expert de la route les observent grâce à une caméra embarquée. Leur attitude au volant est scrupuleusement surveillée, puis décryptée. Le but de l’opération ? Faire prendre conscience aux plus jeunes des dangers de la route et des lacunes de leur façons de se comporter sur la route. Les jeunes prendront-ils conscience des dangers de la route avec cette expérience ?

15.40 Toujours y croire 16.35 Notre part animale 17.30 C à dire ?! 17.45 C dans l’air 19.00 C à vous 20.20 Entrée libre Spécial 20 ans de la chaîne 20.40 Enquête de santé Magazine de la santé. Présenté par Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse, avec la participation de Benoît Thévenet. Sucre : gare à l’overdose ! Invités : Alain Bazot, Angélique Houlbert, Christian Boitard. Le sucre est synonyme de gourmandise, évoque l’enfance et inspire depuis toujours les pâtissiers. Mais, derrière l’image flatteuse que véhicule cet ingrédient magique, se cache un enjeu sanitaire de taille. Débat en plateau après le documentaire. 22.25 C dans l’air 23.35 Entrée libre Spécial 20 ans de la chaîne. 23.55 Dangers dans le ciel 0.40 La guerre des colas

12.00 Les p’tits plats de Babette 12.25 Les nouveaux paradis 12.55 Questions pour un champion 13.30 Journal (RTBF) 14.00 La folie des hommes Film catastrophe de Renzo Martinelli (Ita/Fr, 2001). Avec Michel Serrault, Daniel Auteuil, Laura Morante. 16.00 Les planches aux pieds 16.45 Maisons d’ici et d’ailleurs 17.00 Temps présent Les jeux vidéo à la conquête du monde 17.50 Pop-corn 18.00 64’, le monde en français University of Gnawa. Grand angle : géopolitique de l’humiliation 18.50 L’invité 19.05 Epicerie fine Lentilles blondes de SaintFlour 19.35 Tout le monde veut prendre sa place 20.30 Journal (France 2) 21.00 Après moi

9.50 La maison au bout de la rue Thriller de Mark Tonderai (USA, 2012). Avec Jennifer Lawrence, Max Thieriot, Elisabeth Shue. 11.25 Insidious : chapitre 2 Film d’horreur de James Wan (USA, 2013). Avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Barbara Hershey. 13.10 Conjuring : les dossiers Warren Film d’horreur de James Wan (USA, 2013). Avec Vera Farmiga, Patrick Wilson, Lili Taylor. 14.55 30 minutes par jour Court métrage (Belg, 2013). Avec Yves Larec, Huguette Vandenheide. 15.05 Au bout du conte Comédie dramatique de et avec Agnès Jaoui (Fr, 2013). Avec Jean-Pierre Bacri, Agathe Bonitzer, Arthur Dupont. 16.50 Attila Marcel Comédie de Sylvain Chomet (Fr, 2013). Avec Guillaume Gouix, Anne Le Ny, Bernadette Lafont. 18.35 L’effet papillon 19.15 Le grand journal 19.55 Les Guignols de l’info 20.05 Le grand journal 20.25 Le petit journal 20.55

Téléfilm de Stéphane Giusti (Fr, 2010). Avec Aure Atika, Malik Zidi, Karina Testa. 1h30. Une trentenaire épanouie, sur le point de se marier, apprend qu’elle est atteinte d’une tumeur incurable. Elle décide de cacher la vérité à sa famille. 22.30 Journal (RTS) 23.00 Complément d’enquête Magazine. Présenté par Nicolas Poincaré. Malbouffe, fermes-usines, barrages... l’agriculture contrenature ? 0.10 La grande librairie Magazine. Littérature vagabonde à New York. Pour cette émission spéciale, François Busnel est allé à la rencontre des nouveaux visages du roman américain et des figures de la littérature new-yorkaise. Tous dévoilent les quartiers de la ville en pleine mutation. Il a aussi visité Albertine Books, l’unique librairie française de New York, située sur la 5e Avenue, qui vient vient d’ouvrir ses portes. 1.10 Le journal Afrique 1.30 Le point

Henri

Drame de et avec Yolande Moreau (Fr/Belg, 2013). Avec Pippo Delbono, Candy Ming, Jackie Berroyer. 1h45. En Belgique, un veuf, propriétaire d’un restaurant, embauche une jeune handicapée mentale : ces deux êtres solitaires vont vivre une amitié improbable. 22.40 Marina Comédie dramatique de Stijn Coninx (Belg, 2013). Avec Luigi Lo Cascio, Donatella Finocchiaro, Matteo Simoni. Les souvenirs d’enfance du chanteur italo-belge Rocco Granata, virtuose de l’accordéon, devenu une star mondiale grâce à son célèbre tube «Marina». 0.40 Home cinéma 1.05 Last Vegas Comédie de Jon Turteltaub (USA, 2013).

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Thuis 14.15 Airport 24/7 : Miami 14.35 Mr Selfridge 15.20 New Tricks 16.15 Clips 16.40 De topcollectie van... 17.10 Jamie’s Family Christmas 17.35 Buren 18.00 Het Journaal 18.15 Dagelijkse kost 18.30 Blokken 19.00 Het Journaal 19.40 Iedereen beroemd 20.10 Thuis 20.40 Beste vrienden 21.35 Café Corsari 22.25 Het Journaal 22.40 Flying Doctors 23.25 Dagelijkse kost 23.40 Iedereen beroemd 0.00 Journaallus 10.15 Mike de ridder Ketnet 10.30 Zoostraat 64 10.45 Het zandkasteel 11.00 Bob de bouwer 11.15 Nina Patalo 11.25 En daarmee basta ! 11.55 W 817 12.25 MI High 12.55 Freek in het wild 13.05 SheZow 13.15 Pippi Langkous 13.40 XMix 13.55 Tree Fu Tom 14.25 Masha en de beer 14.45 Zoostraat 64 14.55 Casper en Lisa 15.05 Raad eens hoeveel ik van je houd 15.15 Mike de ridder 15.25 Tweenies 15.45 Tip de Muis 15.55 De wereld rond met Kaatje 16.05 Samson en Gert 16.30 De Smurfen 16.55 Mega Mindy 17.25 Wickie de Viking 3D 17.35 Zig & Sharko 17.45 Ghost Rockers 18.00 Karrewiet 18.10 Ghost Rockers 18.25 Junior Musical : bootcamp 18.35 Oma en Oma 19.25 Lijst Debecker Canvas 20.00 Terzake 20.40 Het voordeel van de twijfel 21.20 Karakters 22.10 Houses with Small Windows Court métrage ( 2013). VO. 22.30 Reyers laat 23.10 Memotv 0.00 Canvaslus 17.45 VTM Nieuws 18.05 De VTM Keuken van Sofie 18.25 De Buurtpolitie 19.00 VTM Nieuws 19.55 Familie 20.35 Het Beste van Got Talent Worldwide 21.40 Telefacts 22.30 Crème de la crème 23.25 De Buurtpolitie 23.55 House, M.D. 16.15 Hot Wheels Battle 2BE Force 5 16.35 One Piece 17.00 Rude Tube 17.25 That ’70s Show 17.50 How I Met Your Mother 18.15 The Simpsons 19.05 The Middle 19.30 Modern Family 19.55 The Big Bang Theory 20.20 Champions League Borussia Dortmund (All)/Anderlecht (Bel). Ligue des champions. 1re phase. 6e journée. Groupe D - 23.35 Traffic Cops 0.10 Operation Repo 13.20 The Defenders 14.05 Vier Grenspolitie 14.30 Vier Kids 15.55 Komen Eten 16.40 De Slimste Mens ter Wereld 17.45 Smakelijk ! 18.05 NCIS 18.55 Castle 19.50 Grenspolitie 20.15 Komen Eten 21.05 De Recherche 22.00 De Slimste Mens ter Wereld 23.15 The Good Wife 0.10 Smakelijk !


Le Soir Mardi 9 décembre 2014

LATÉLÉVISIONMARDI 35 LA JOURNÉE TÉLÉ Excellent ★★★ Bien ★★ Faible ★ Nul ❍ LES FICTIONS

Le « 19 heures » en mode 2.0 INFORMATION La

chaîne privée inaugurait hier son nouveau JT COMMENTAIRE

Fighter ★★★

MAXIME BIERMÉ

RTL INFO 19H, LA DÉMONSTRATION PAR L’IMAGE Grosse nouveauté sur le plateau : un grand écran démarquant une information plus visuelle. Un peu plus tôt dans la journée, l’équipe s’est permis un « selfie » souvenir devant l’ancien décor du JT. © D.R.

Avec Mark Wahlberg et Christian Bale. Un ancien champion de boxe souhaite retourner sur le ring affronter les plus grands, entraîné par son demi-frère, exstar tombée dans la drogue. Un film sur la box réalisé d’après l’histoire vraie de Micky Ward, et pour lequel Christian Bale assure une nouvelle fois une formidable prestation d’acteur. La Trois, 21h05

LES ÉMISSIONS

Homos, la haine ★★★

Nous avons assisté au lancement de la nouvelle formule. Le ton est plus moderne, avec une inspiration française. « Pas eu de couacs techniques », souligne la direction.

V

Neuf témoignages d’hommes et de femmes qui ont été agressés par des anonymes ou rejetés par leurs familles, à cause de leur homosexualité revendiquée. France 2, 22h45

L’amour est dans le pré ★★ Les agriculteurs emmènent l’élu de leur cœur pour une escapade. L’occasion pour les candidats de connaître le dépassement total loin de la routine quotidienne. Mais éloignés de la ferme et de leurs repères, réussiront-ils à cultiver l’amour ? Les tensions et jalousies qui se sont créées seront-elles toujours existantes ? Certains se prennent la tête, d’autres sont plutôt mal à l’aise. Tous partent à deux, mais reviendront-ils tous amoureux ? L’heure du choix définitif approche. RTL-TVI, 20h20

Un jour, une histoire ★★ Le 15 mai 2012 a lieu la passation de pouvoirs à l’Elysée. Nicolas Sarkozy et François Hollande doivent ce jour-là faire face à leur nouvelle vie. Mais les temps ont changé, et l’un comme l’autre vont vite en prendre la mesure. Le nouveau président arrive au pouvoir en ayant promis le changement. France 2, 20h45

LESBRÈVES

ous l’avez peut-être aperçu hier. La chaîne RTL-TVI inaugurait son tout nouveau « 19 heures ». Un ton résolument moderne, grâce à un fond plus bleuté, un plateau plus large et surtout un écran HD de 14 mètres de long. Cette évolution ne marquait pas pour autant une révolution. La direction parle surtout d’une nouvelle image de marque du groupe RTL grâce à la modernisation du rendez-vous le plus suivi dans la partie francophone du pays. Pour preuve de l’importance de cette innovation, tous les responsables de la chaîne assistaient hier soir en régie au baptême : le directeur du groupe Philippe Delusinne, le directeur de l’information Laurent Haulotte et le directeur des programmes Stéphane Rosenblatt. « Du point de vue du

« Techniquement, nous pourrions nous permettre de faire 35 directs à la fois » STÉPHANE ROSENBLATT téléspectateur, il y a évidemment un tout nouvel habillage, mais en parallèle, ce plateau signifie également un tout nouveau dispositif technique, qui permet beaucoup plus de possibilités », annonce Stéphane Rosenblatt à quelques minutes du lancement. « Via le logiciel Mozart, sorte de programme central qui gère les nouvelles innovations de ce journal, nous avons multiplié les possibilités techniques. Nous avons égale-

ment engagé deux personnes qui animeront nos deux éditions de la journée (13 heures et 19 heures – NDLR) : un community manager, qui scrutera les réseaux sociaux, ainsi qu’un producteur exécutif, qui gère en quelque sorte tout l’aspect technique. » Vous l’avez sans doute aussi remarqué hier soir : outre l’habillage, ce nouveau plateau marque surtout une information plus visuelle, avec des titres plus clairs et notamment des présentations de journalistes en plateau grâce à un large écran tactile. « D’un pur point de vue technique, nous pouvons gérer plus de sources en même temps », assure Stéphane Rosenblatt. « Il est possible de gérer jusqu’à 35 sources entrantes, en l’occurrence des canaux d’images. Techniquement, nous pourrions nous permettre de faire 35 directs à la fois. » Du côté visuel, vous avez également prêté attention à la présentation en mode debout de Hakima Darhmouch. Un mode de présentation qui ne sera pas systématique. « C’est juste une volonté personnelle », relate Hakima Darhmouch juste après sa présentation. « Je dois gérer mon prompteur avec une pédale et c’est plus simple pour moi de le faire debout. Cela n’empêchera pas Michel De Maegd de présenter son journal assis. » Visiblement satisfaite de ce baptême, Hakima Darhmouch souligne surtout pour elle un changement au niveau opérationnel. « Ce qui change beau-

coup pour moi, c’est le fait de travailler avec de nouvelles personnes. Je pense par exemple au producteur exécutif, qui peut décider de mettre un chiffre en évidence ou pointer des informations essentielles. Il y a un nouvel échange entre les différents interlocuteurs. N’oublions pas qu’une centaine de personnes ont participé à cette nouvelle version. Il y avait une véritable adrénaline quelques heures avant ce démarrage ». Mais le grand point d’interrogation d’hier soir, quelques minutes avant le lancement, c’était bien évidemment les potentiels couacs techniques. Car si l’équipe testait chaque jour ce nouveau journal depuis trois semaines (dans les conditions du direct), un imprévu en pleine émission n’était pas impossible. « Excepté une erreur de carte,

nous n’avons heureusement pas eu de couacs techniques », souffle Laurent Haulotte, juste après le journal. Le pari pour le groupe RTL de moderniser le rendez-vous le plus emblématique de la chaîne semble donc réussi pour la direction. Notons toutefois un petit détail : les réseaux sociaux n’ont évidemment pas manqué de pointer une certaine inspiration française, voire américaine, de ce nouveau journal. On pense au journal de TF1 et son ton bleu. « Je ne ferais pas cette comparaison », se défend le directeur de l’information Laurent Haulotte. « Il y a peutêtre ce côté bleu qui peut y faire penser, mais n’oublions pas que cette couleur fait partie de l’ADN de notre chaîne. » ■ GÉRY BRUSSELMANS

Twitter sceptique Jc_Delepine @Jissdel #jtrtl une révolution ? Une première assez chaotique…(?) Valérie Morfitis @Morfitis Bravo à @RTLTVI pour son nouveau #jtrtl ! Ça doit quand même être fatiguant de rester debout tout le temps, non ? Michel Henrion @michelhenrionMarc Les images de drone contribuent à la multiplication de tous les angles, qu’ils soient journalistiques ou visuels… #NewJT @rtlinfo LaSoph @sophielagesse A l’impression de regarder une appli d’un journal d’info sur une tablette…#jtrtl

Hakima Darhmouch avait le sourire lundi soir à 19 heures sur RTL-TVI. Elle présentait aux téléspectateurs le nouveau journal de la chaîne privée rebaptisé « RTL Info 19 heures ». L’actualité était chargée avec la grève à Bruxelles et dans le Brabant wallon. Une occasion parfaite pour les équipes de RTL de mettre en valeur toutes les possibilités qu’offrait le nouveau décor. L’ouverture du JT se fait désormais avec un titre principal poussé par une onde qui se veut le symbole de la circulation de l’information. Hakima Darhmouch apparaît ensuite pour saluer le téléspectateur et les titres suivants sont annoncés. Durant les premières vingt minutes, c’est une véritable démonstration de force et d’innovation qu’a proposé RTL. L’écran géant incurvé de quatorze mètres sur deux impressionne. Utile, il permet d’illustrer les sujets avec une grande image mais aussi de montrer des infographies présentées par un journaliste en plateau comme celle consacrée au coût de la grève. De quoi rivaliser avec les chaînes françaises. Laurent Haulotte, le directeur de la rédaction de RTL, l’avait promis, l’évolution n’allait pas être qu’esthétique. L’actualité du jour se prêtait justement à des tests pour de nouveaux types de narration. Des manières originales de raconter l’information à l’heure où la plupart des téléspectateurs sont déjà au courant des faits marquants du jour. On a ainsi pu suivre pendant plusieurs minutes un journaliste dans son trajet de Charleroi à Bruxelles avec, en bonus, quelques images spectaculaires d’automobilistes récalcitrants aux piquets de grève. Quelques instants plus tard, un reportage nous proposait de passer la journée avec des grévistes. Des formats déjà utilisés dans le passé mais que la chaîne compte mieux mettre en valeur. Une fois le premier quart d’heure passé, le journal retrouve finalement ses habitudes. Les sujets plus classiques s’enchaînent, avec un recours régulier à la superposition de chiffres ou de graphiques sur les images dont le visuel teinté de bleu rappelle vaguement le « 20 heures » de TF1. Une comparaison flatteuse sachant que le JT de Gilles Bouleau et Claire Chazal est le plus regardé d’Europe. Sans révolutionner son offre d’information aux yeux des téléspectateurs, RTL a réussi le pari de moderniser son JT tout en gardant ses fondamentaux. Un investissement nécessaire à l’heure où l’écart avec la RTBF se réduisait peu à peu.

RTL-TVI

L’interview de Charles Michel reportée « Le Grand direct », l’émission dans laquelle Charles Michel devait répondre aux questions de Laurent Haulotte directeur de la rédaction et des sports chez RTL ne sera pas programmée ce mardi à 19h45. « L’émission n’est pas annulée mais repoussée à une date ultérieure » précise-t-on du côté de RTL-TVi. Deux mois après sa prise de fonction, le Premier ministre était invité à faire le point sur sa politique et celle de son gouvernement. Pour remplacer cette émission spéciale, RTLTVi revient à sa programmation habituelle, avec le magazine « Enquêtes » qui suit des patrouilles de police dans Bruxelles. (N.J.)

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Une offre à tomber dans les pommes

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CULTURE

Le Soir Mardi 9 dĂŠcembre 2014

Isabelle Adjani : ÂŤ A trop vouloir, on peut vraiment tout perdre Âť S ENTRETIEN i c’est le cinĂŠma qui a fait d’elle une star, et la comĂŠdienne la plus primĂŠe de l’histoire des CĂŠsar (cinq rĂŠcompenses comme meilleure actrice, loin devant Romy Schneider, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, Sabine AzĂŠma ĂŠt Nathalie Baye), Isabelle Adjani n’a jamais cachĂŠ que son royaume ĂŠtait, depuis ses premiers pas chez Garcia Lorca, puis dans L’Êcole des femmes, de Molière (Ă la ComĂŠdie-Française), le thÊâtre. Or, c’est lĂ que nous la retrouvons, jusque fin janvier, après huit annĂŠes d’absence. C’est dire l’ÊvĂŠnement ! Dans Kinship, prĂŠsentĂŠ depuis un mois au thÊâtre de Paris, Isabelle Adjani s’attaque, avec le jeune Niels Schneider et une rĂŠjouissante Vittoria Scognamiglio, au texte inĂŠdit de Carey Perloff. Elle y incarne la rĂŠdactrice en chef d’un journal local : une professionnelle, a priori sans autres ĂŠtats d’âme que la chasse aux scoops, jusqu’à ce qu’elle tombe ĂŠperdument amoureuse d’un jeune reporter. On pense Ă une sĂŠrie amĂŠricaine... entrecoupĂŠe de commentaires de la Phèdre, de Racine. La collision entre les deux mondes a dĂŠsarçonnĂŠ une partie de la presse française. C’est pourtant de lĂ que vient pour nous l’intĂŠrĂŞt de la pièce, qui mĂŠrite bien mieux qu’une critique expĂŠditive. Et qu’Adjani envisage aujourd’hui de porter Ă l’Êcran. Nous l’avons longuement rencontrĂŠe. Pas de place ici pour se retourner sur les souvenirs qui ont fait sa lĂŠgende, de Truffaut (qui en fit une actrice sensationnelle) Ă Serge Gainsbourg (qui l’imposa en chanteuse ĂŠtonnante),en passant par Bruno Nuytten, Daniel Day-Lewis, ChĂŠreau, Warren Beatty ou Polanski. Non : elle ĂŠvoque ici, avec un souci d’authenticitĂŠ qui ne cache pas quelques blessures, et qui confirme son statut de personnalitĂŠ rare, prĂŠcieuse, mais aussi courageuse, la condition de la femme, la guerre des sexes, l’Êmergence de la presse de caniveau, le poids de la cĂŠlĂŠbritĂŠ. Qu’est-ce qui vous a tant touchĂŠe, dans le texte de Carey Perloff ? L’intensitĂŠ et la complicitĂŠ des relations qui se cachaient derrière un texte en vĂŠritĂŠ très simple, et qui peut toucher les gens, parce qu’il va faire ĂŠcho Ă certains moments de leur vie, surtout les femmes. Des moments d’Êblouissement, comme on en vit dans les dĂŠbuts amoureux, ou des moments d’effondrement, qui sont souvent les amorces de la rupture. C’est ça qui m’intĂŠressait. C’est une pièce qui parle d’aujourd’hui ? Absolument. Une pièce qui parle du pouvoir de deux femmes. Un pouvoir qui peut dĂŠranger un homme, d’autant plus s’il s’agit d’un homme qui n’est pas arrivĂŠ Ă complète maturitĂŠ. Avec du coup la difficultĂŠ pour le jeune homme de se retrouver dĂŠchirĂŠ entre l’amour d’une mère possessive d’un cĂ´tĂŠ et cette femme ĂŠprise de l’autre, qui aspire aux vertiges d’une histoire passionnelle. On sent, quand vient le moment du salut final au public, combien vous ĂŞtes incroyablement ĂŠmue. Vous donnez le sentiment que la scène relève pour vous d’une question de vie et de mort ! LĂ , ça devient absolument la vie. C’est toute ma vie, dans ces moments-lĂ , le temps de la pièce. C’est toute ma vie qui est lĂ . Je ne suis vivante que par ça et que pour ça. Et je suis tellement dans un ĂŠtat de reconnaissance immense, de joie immense, au sens chrĂŠtien, de rencontrer des gens qui sont prĂŠsents pour partager ce mĂŞme moment d’Êmotion, et qui font confiance Ă l’inconnu. Pour moi, c’est miraculeux, que les gens viennent encore au thÊâtre, comme on va encore Ă l’opĂŠra ou au ballet pour y vivre quelque chose de sa-

crĂŠ. C’est pour moi de l’ordre de l’irremplaçable.

Le thÊâtre serait au centre de votre vie, tandis que le cinĂŠma serait un gigantesque accident de parcours ? Disons que j’aurais très bien pu ne faire de ma vie d’artiste que celle d’une comĂŠdienne au thÊâtre. Ça aurait tout Ă fait ĂŠtĂŠ possible. Mais il y a une incontournable aimantation vers le cinĂŠma. Il m’aurait fallu une donnĂŠe qui soit littĂŠralement de l’ordre de l’obsessionnel, pour demeurer sur la scène. Quelque chose qui confine Ă l’ascèse, comme une prise de vĹ“ux. Mais ma structure psychique n’est pas entièrement celle-lĂ . Elle l’est en partie. MĂŞme si rien n’Êgale ce moment de don et d’Êchange avec le public, sur scène. Rien ne se compare à ça. Le personnage que vous incarnez est une professionnelle, une rĂŠdactrice en chef d’un journal en quĂŞte de scoops, et Ă la fois une femme amoureuse. D’oĂš la question de la pièce : comment l’intimitĂŠ se fraie-t-elle une place dans la sociĂŠtĂŠ du spectacle, aujourd’hui ? C’est le fait de se retrouver elle-mĂŞme, elle qui a dĂť toujours considĂŠrer ce type d’emportements sentimentaux, avec beaucoup d’indiffĂŠrence, voire de mĂŠpris, dĂŠvastĂŠe par cette solaritĂŠ qui la frappe soudain. Tout Ă coup, il y a toute la puissance de la femme-enfant qui surgit, et qui l’exalte. Quelque chose qui soudain vous rĂŠveille, alors qu’on ne se savait pas endormie. J’avais envie aussi de pouvoir aussi parler des hommes. Ils sont assez perdus, aujourd’hui.

En quoi sont-ils perdus ? En ce qu’ils ont plus de mal Ă trouver une place vis-Ă -vis de la femme, ceci alors que leur rĂ´le de protecteur a ĂŠtĂŠ très mis Ă mal. On est dans une sociĂŠtĂŠ oĂš les femmes veulent pouvoir subvenir, et ça se rĂŠvèle très castrateur, Ă tout. Elles ne sont lĂŠgitimement plus dans l’attente d’une complĂŠmentaritĂŠ, qu’elle soit financière ou affective, vu qu’elles font des enfants toutes seules. Elles sont au fond passĂŠes de la peur d’être abandonnĂŠes Ă la dĂŠcision de se suffire Ă elles-mĂŞmes, Ă travers une espèce de dĂŠsillusion, qui peut mĂŞme amener une forme de duretĂŠ, dans le projet d’une relation Ă deux, d’un couple, d’une union. Et ça doit ĂŞtre dĂŠsorientant pour les hommes, qui sont Ă la fois presque infantilisĂŠs par ça, qui se sentent insuffisants, ou qui peuvent au contraire surcompenser avec une attitude plutĂ´t misogyne, et presque jusqu’à une dĂŠclaration de guerre. C’est comme si on revenait Ă cette fameuse guerre des sexes. En aboutissant Ă la mise Ă l’Êpreuve, dans la torture de la sincĂŠritĂŠ ou de l’abandon que peut offrir une femme dans une relation. A un certain moment, si ça va trop loin, ça n’a plus rien Ă voir avec l’amour. La pièce, qui aborde le thème de l’amour entre une femme mariĂŠe et un homme plus jeune, fait rĂŠfĂŠrence Ă ÂŤ Phèdre Âť. Et ĂŠvoque en mĂŞme temps ce fameux mot, mis Ă la mode de magazines, de femme ÂŤ cougar Âť. C’est un mot grotesque, et pour moi pornographique. Un mot qui ne s’adresse qu’à la notion de prĂŠdation, sur le postulat d’une diffĂŠrence d’âge. Or pour moi, si la diffĂŠrence d’âge rend les choses ĂŠvidemment difficiles, et Phèdre est la figure la plus ancienne de cette problĂŠmatique, ce qui me frappe surtout c’est qu’on vit aujourd’hui dans une sociĂŠtĂŠ extrĂŞmement misogyne. En quoi ? GĂŠnĂŠralement, c’est plutĂ´t l’attitude d’un homme : j’ai ma femme, j’ai ma maĂŽtresse, et puis je suis mĂŞme capable d’inviter ma maĂŽtresse Ă la maison, et on a cette relation invisible pour les autres, on est dans

Elle fait son retour sur les planches, là oÚ tout avait commencÊ pour elle, il y a 40 ans. Dans un grand entretien au  Soir , elle raconte ses dÊsaccords avec une Êpoque qui, dit-elle, considère mal les femmes et qui se complaÎt dans la peoplisation.

Ce que vous dites, c’est que l’amour n’a pas d’âge, mais que c’est la sociĂŠtĂŠ qui nous renvoie sans cesse la question de l’âge ? Mais oui ! Il faut avoir suffisamment d’amour et de courage pour se dĂŠfaire de ce type de prĂŠjugĂŠs. Non ? J’ai jouĂŠ La dame aux camĂŠlias, qui traite de ce thème, comme Benjamin Constant avec Adolphe, et Stendhal qui a sublimĂŠ le sujet avec Le rouge et le noir et La chartreuse de Parme. Et je trouve qu’il y a dĂŠjĂ un sacrĂŠ chemin parcouru, grâce Ă quelques cĂŠlĂŠbritĂŠs, qui ont pu au dĂŠpart dĂŠfrayer la chronique par le caractère innovant de leur histoire. Je parle de la diffĂŠrence d’âge. C’est en train de rentrer dans les mĹ“urs, mais la manière de salir ça, c’est justement Ă travers le vocable qu’on emploie, comme ce mot de cougar. Je dĂŠteste ! Il y a ce moment poignant de la pièce, quand vous faites dire Ă votre personnage ÂŤ je suis trop vieille, trop excessive, trop en demande Âť. L’âge est lĂ , mais en tant

que spectateur on est ici dans l’empathie. C’est une expĂŠrience universelle : on vieillit... Oui. Elle dit Ă ce moment de la pièce ÂŤ tu n’es plus ĂŠpris, tu n’as jamais ĂŠtĂŠ ĂŠpris Âť. Ce qui me touche ĂŠnormĂŠment, c’est la perte de confiance que peut avoir une femme, tout Ă coup, dans l’amour qu’on a pour elle. Dès qu’elle sent qu’il y a une forme de retrait, une femme ressent immĂŠdiatement ce qui est en train de se passer. C’est quelque chose, ces moments de dĂŠtresse, de SOS, qui me touche beaucoup chez les femmes. On parle beaucoup d’ÊgalitĂŠ des sexes, aujourd’hui‌ J’entends que ça vous fait rire. Un homme avec une ĂŠpouse et une jeune maĂŽtresse, c’est presque un clichĂŠ. Si on inverse les rĂ´les, une femme avec un mari et un jeune amant, vous venez de dire que c’est pratiquement l’hĂŠrĂŠsie. On juge très durement une femme de ce type ? Beaucoup plus qu’un homme, ça c’est certain. Quand il s’agit d’une femme, on parle de mante religieuse, de prĂŠdatrice, de femme ogresse... ... alors que pour un homme, on parlera de Casanova, avec un soupçon d’admiration ? Exactement. Chez la femme, c’est un abus, une dĂŠviance. Chez un homme, c’est la preuve de son fort pouvoir de sĂŠduction. C’est affreux pour la femme.

ÂŤ Il y a une telle ĂŠventration de l’intime Âť Vous voilĂ , dans la pièce, rĂŠdactrice en chef d’un journal. Cela vous donne un regard particulier sur le monde du journalisme et des mĂŠdias ? Ce n’est pas un monde que j’envie. Il y a une telle course Ă l’information que la rigueur en semble annulĂŠe, aujourd’hui. Ne fĂťt-ce que celle de prendre le temps et le soin de vĂŠrifier les informations et leur vĂŠracitĂŠ. On est dans un système de profusion d’erreurs qui sont technologiquement relayĂŠes, et avec une chance pratiquement rĂŠduite Ă zĂŠro qu’elles soient effacĂŠes. Cela devient alors de l’information fictionnĂŠe, par le caractère factice du professionnalisme tel qu’il est pratiquĂŠ aujourd’hui.

EN COULISSES

Telle une hĂŠrĂŠtique, Ă l’ère du marketing

Š CYDBELL

la complicitĂŠ secrète, et comme c’est merveilleux, et tout et tout. Or ici, c’est elle, et c’est donc une femme qui se conduit comme ça, et de fait, elle va ĂŞtre condamnable. Pour moi, la tragĂŠdie dans la relation, ce sont ces timings dĂŠcalĂŠs. On n’est jamais au mĂŞme moment, au mĂŞme endroit, dans le mĂŞme ressenti. Et ça, pour moi, c’est plus important dans la pièce que la diffĂŠrence d’âge.

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Robbie Williams et Anouk à TW Classic 2015 le samedi 4 juillet à Werchter. Infos et rÊservations dès ce 12 dÊcembre 10h sur proximusgoformusic.be.Š D.JACOVIDES

ÂŤ Kinship Âť navigue entre ÂŤ Phèdre Âť, de Racine, et les codes d’une sĂŠrie amĂŠricaine. Ça en a dĂŠsarçonnĂŠ plus d’un. Or, ça me semble ĂŞtre l’intĂŠrĂŞt de la pièce ? Je suis d’accord avec vous. Pour moi, Phèdre, c’est ici un double contre-point, c’est une voix off. Le rythme et la manière dont les scènes sont enchaĂŽnĂŠes ressemblent Ă quelque chose qui pourrait correspondre Ă la fluiditĂŠ d’une sĂŠrie amĂŠricaine d’aujourd’hui. Vous ĂŞtes cliente des sĂŠries amĂŠricaines ? Ah oui ! J’adore House of cards, j’adore Scandal. Je trouve ça remarquablement ĂŠcrit, dialoguĂŠ, interprĂŠtĂŠ. Les sĂŠries auraient supplantĂŠ le cinĂŠma ? En tout cas, la qualitĂŠ de certaines sĂŠries amĂŠricaines est du niveau de la qualitĂŠ des films qu’on aime. Quand on voit House of cards et la puissance de Kevin Spacey, dont on connaĂŽt l’audace quand il s’agit d’introduire des apartĂŠs shakespeariens et souvent funestes, face camĂŠra, c’est gĂŠnial. Ramener ce niveau de qualitĂŠ dans le salon des gens, en les reliant au thÊâtre shakespearien, c’est aussi culottĂŠ que brillant. â– Propos recueillis par NICOLAS CROUSSE ÂŤ Kinship Âť, jusqu’au 25 janvier au ThÊâtre de Paris. RĂŠservations : 00331 01 48 74 25 37.

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Les cougars ? ÂŤ Un mot grotesque, pornographique, qui ne s’adresse qu’à la notion de prĂŠdation, sur le postulat d’une diffĂŠrence d’âge. Âť

Rencontrer Isabelle Adjani, pour le journaliste coutumier des interviews, c’est tout sauf une coutume ordinaire. Et c’est assurĂŠment une expĂŠrience qui ne s’oublie pas. D’abord parce que le chemin pour y arriver est tortueux, complexe. Rendez-vous est pris un vendredi... mais il est bientĂ´t remis. PostposĂŠ Ă une autre proposition de rencontre... ĂŠgalement reportĂŠe. Et ainsi de suite. Jusqu’à ce qu’enfin, l’entretien prenne place. Et lĂ , c’est l’Êtat de grâce. Car Isabelle Adjani se fait gĂŠnĂŠreuse. Paie de son temps. S’est prĂŠparĂŠe Ă la rencontre avec le soin d’une professionnelle et d’une femme sensible, sans doute un peu traqueuse. ÂŤ On prendra le temps qu’il faut Âť, avait-elle promis. Elle a tenu parole. Nous l’avions dĂŠjĂ rencontrĂŠe il y a six ans, au moment de la sortie de La JournĂŠe de la jupe, et lĂ , dĂŠjĂ , son investissement humain nous avait sidĂŠrĂŠ. A une ĂŠpoque oĂš règne la loi du marketing et des insupportables interviews promos Ă la chaĂŽne, Isabelle Adjani fait figure, et c’est ici un compliment, de formidable hĂŠrĂŠtique. Longtemps associĂŠe Ă de grands rĂ´les tragiques et souvent en costume, qu’elle a immortalisĂŠs sur la scène (Marie Stuart, Marguerite Gautier, Ondine...) et au cinĂŠma (Adèle H, Emily BrontĂŤ, Camille Claudel, la reine Margot...), Isabelle Adjani a depuis toujours du mal avec son temps. Et cela apparaĂŽt encore plus clairement dans l’entretien qu’elle nous accorde. La chasse aux scoops, les feuilletons people (Nabilla, DSK‌), l’ère du buzz, la dictature du jeunisme ? VulgaritĂŠs, pour elle. Voire pornographie d’une sociĂŠtĂŠ qui la dĂŠsole. Qui manque d’ÊlĂŠgance et d’envergure. Au fond, mais ce n’est pas neuf, Isabelle Adjani est une romantique : raffinĂŠe, hypersensible, et pourtant sauvage Ă sa façon. Et en colère contre une ĂŠpoque qui a aujourd’hui moins le respect de la passion que le culte de l’audimat. N.CE.

Quatre mots anglais ont le vent en poupe, dans le nouveau monde des mĂŠdias : ÂŤ people Âť, ÂŤ scoop Âť, ÂŤ clash Âť, et la recherche du ÂŤ buzz Âť. Quatre mots qui fleurissent ces derniers temps autour de feuilletons, tels que Trierweiler, DSK, Nabilla. Comment vivez-vous Ă l’intĂŠrieur de ce monde-lĂ ? Je ne vis pas Ă l’intĂŠrieur, mais Ă l’extĂŠrieur de ce monde-lĂ . J’observe Ă la fois avec une forme d’indiffĂŠrence et de consternation. Tout cela est ĂŠvidemment d’un rĂŠel inintĂŠrĂŞt, Ă la fois sur les plans intellectuel et moral. Pas moralisateur, mais moral au sens : qu’estce qui est beau, qu’est-ce qui est laid ? On en revient Ă la vulgaritĂŠ. Comment rendre la relation qu’on a au monde, et Ă ce qui s’y passe, absolument vulgaire, pour ne pas dire obscène. S’intĂŠresser Ă ce qui est supposĂŠ nous dĂŠsintĂŠresser et qui constitue une grande partie de l’information, c’est tout de mĂŞme juste un aveu de dĂŠcadence sociĂŠtale, morale, mĂŞme citoyenne. On est dans un moment de sociĂŠtĂŠ qui est totalement enlisĂŠ dans le rendement. Et le rendement, ça va de l’argent Ă l’audimat. Dès que vous vous exprimez dans les mĂŠdias, la moindre de vos dĂŠclarations est prĂŠcisĂŠment susceptible de faire ce fameux ÂŤ buzz Âť, comme on dit aujourd’hui. Vous ne vous sentez pas entendue, au sens profond ? Ah oui‌ (Elle ĂŠclate de rire). Et ça me fait rire. Parce que vous avez fini par vous en habituer ? Vous savez, j’ai une position contestataire, sans chercher la contestation mais tout simplement parce que je suis dans l’authenticitÊ‌ L’authenticitĂŠ est une contestation, en soi. C’est une position contestataire, aujourd’hui. Donc ĂŠvidemment, tous ceux qui ne vivent pas dans cette authenticitĂŠ-lĂ vont traquer celui ou celle qui en fait preuve, pour tenter de l’Êliminer ou de le ou la discrĂŠditer. C’est l’ombre et la lumière. Et c’est l’Êternel combat. Vous ĂŞtes une rĂŠdactrice en chef dans ÂŤ Kinship Âť, vous avez ĂŠtĂŠ rĂŠcemment une enseignante, dans ÂŤ La journĂŠe de la jupe Âť. On se souvient de vous en reine (Margot). Comment vous expliquez-vous que ces rĂ´les de femmes de pouvoir, souvent seules et sous pression, vont vers vous ? L’enseignante de La journĂŠe de la jupe, qui est un film coup de poing pour lequel je me suis battue avec Jean-Paul Lilienfeld, est pour moi un personnage

qui compte, en tant que mère, en tant que citoyenne. On y ĂŠvoque une rĂŠalitĂŠ qui n’est pas politiquement correcte. Je crois que j’ai toujours portĂŠ en moi le dĂŠsir d’être un porte-parole, d’une certaine manière. MĂŞme s’il peut m’arriver ĂŠvidemment d’interprĂŠter des rĂ´les qui n’auront aucune incidence sur la sociĂŠtĂŠ. Quant Ă la rĂŠdactrice en chef, c’est une position de pouvoir, oui. J’aimerais beaucoup interprĂŠter dans un film le rĂ´le d’une journaliste corrompue. Une histoire qui reflète un certain aspect de cette pratique soi-disant dĂŠontologique du journalisme, et qui n’est basĂŠe que sur la traĂŽtrise. Parce que s’il y a une chose aujourd’hui que je constate, c’est cette façon d’être journaliste avant d’être fils, fille, père, mère, frère ou sĹ“ur. On est journaliste avant tout. C’est-Ă -dire qu’on est un traĂŽtre potentiel avant d’être quelqu’un de parole. Est-ce comme ça que vous voyez le journaliste qui vous interroge ? Mais non, bien sĂťr. Enfin, je ne vous connais pas, mais j’ai quand mĂŞme un sixième sens, j’ai mon instinct et j’ai mon scanner Ă moi, qui passe par mon hypersensibilitĂŠ. Vous ĂŞtes nĂŠanmoins assez dure avec le mĂŠtier de journaliste. Ne pensezvous pas qu’il y a encore de la place pour un travail noble ? Je suis toujours très surprise par la façon très dĂŠsinhibĂŠe, maintenant, dont certains journalistes, voire des patrons de presse avouent, avec une dĂŠcontraction absolue, avoir passĂŠ tant d’annĂŠes avec par exemple tel homme politique, en avoir ĂŠtĂŠ extrĂŞmement proches, ĂŞtre rentrĂŠs parfois dans leur famille, et un beau jour sortir un bouquin qui va ĂŞtre juste d’une indĂŠcence totale. Qui va exploiter cette amitiĂŠ pour en faire des rĂŠvĂŠlations qui vendent. C’est ce qu’on appelle la trahison. A partir du moment oĂš vous ĂŞtes un ami‌ mais ĂŞtes-vous un ami ? Alors maintenant, on se dit presque qu’il faudrait avoir une dĂŠcharge signĂŠe par quelqu’un qui fait du journalisme, s’il rentre dans votre premier cercle. Je trouve ça assez terrible, cette façon de dire : eh bien oui, je suis journaliste, c’est mon mĂŠtier, c’est normal que je n’aie pas de parole, c’est normal que je sois un salaud‌ La trahison d’intimitĂŠ Ă des fins commerciales fait penser Ă l’affaire Trierweiler‌ Paradoxalement, je ne pensais pas Ă elle. Elle, je la perçois plus comme une femme que comme une journaliste. J’ai tendance Ă oublier qu’elle est journaliste. Or, vous avez raison, elle l’est. Mais je ne crois pas que ce soit au titre de sa profession de journaliste qu’elle s’autorise Ă faire un livre. Au titre de femme amoureuse, de femme trahie ? Oui. Et je ne crois pas tellement qu’elle se prĂŠvale de son mĂŠtier de journaliste. Je n’ai en tout cas pas envie de la juger mal. Ni de condamner cette marchandisation de la vie privĂŠe ? En tout cas, en ce qui la concerne, je ne crois pas qu’elle ait essayÊ‌ Son livre, c’est presque une dissection sur l’homme politique, et pas seulement

sur l’homme qu’elle a pu frĂŠquenter. Si on devait rĂŠsumer le message que son livre envoie, en deux lignes, c’est : ÂŤ je crois que je me suis trompĂŠe, et vous aussi peut-ĂŞtre‌ Âť Mais sinon, aujourd’hui, il y a une telle ĂŠventration du privĂŠ et de l’intime. Ce que je vois des comportements de la presse française depuis la rentrĂŠe, avec ces scoops sur le privĂŠ des politiques, me donne l’impression qu’on a changĂŠ de mentalitĂŠ. La protection de l’image existe au niveau du droit, mais c’est comme si elle n’existait plus‌

La rançon de la gloire ? ÂŤ Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir de rançon lĂ oĂš on ne vole personne. La gloire n’est pas un hold-up. C’est une offrande qui vous est faite. Âť Avoir une vie de cĂŠlĂŠbritĂŠ depuis la prime jeunesse, vous assimiliez ça Ă une forme de malĂŠdiction ? Non, malĂŠdiction‌ Disons que c’est ce que j’appelle le vĹ“u Carabosse. C’est-Ă dire qu’autour de votre berceau, les belles paroles fusent de la bouche de merveilleuses petites fĂŠes. Vous recevez tous les vĹ“ux de prospĂŠritĂŠ et de bonheur, de beautĂŠ, de tout ce qu’on veut. Puis arrive la Carabosse de service. Alors lĂ ! Qu’est-ce que tu vas souffrir ! Et qu’est-ce que tu vas regretter ! VoilĂ : c’est ça. C’est le soi-disant prix Ă payer. J’ai horreur de la formule ÂŤ la rançon de la gloire Âť, parce que je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir de rançon lĂ oĂš on ne vole personne. La gloire n’est pas un hold-up. C’est aussi une offrande qui vous est faite. Et ça ne fait pas de qui que ce soit pour autant un ou une escroc. Mais c’est vrai que c’est un destin piège, comme pour cette femme dans Kinship, qui a des parallèles avec ma vie. Elle, elle veut ne renoncer Ă rien, comme on ne veut renoncer Ă rien quand on est ÂŤ star Âť, entre guillemets. On voudrait ne renoncer Ă aucune forme de bonheur et on pense qu’on va pouvoir rĂŠaliser tous ses dĂŠsirs sans dĂŠgâts latĂŠraux. Elle, elle a en apparence une vie de bonheur. Moi, j’ai en apparence une vie en or. On a des relations, dans le monde politique, ĂŠgalement dans la sphère de la culture. Un mari pour elle, pas pour moi. Des enfants formidables, lĂ pour moi aussi. Une belle maison. Et donc, pourquoi pas vouloir aussi quelque chose qui arrive dans votre vie et qui vous soulève de terre ! Mais bon, on dĂŠcouvre toujours Ă un moment donnĂŠ qu’à trop vouloir, on peut vraiment tout perdre. Enfin, il paraĂŽt (rires). â– Propos recueillis par NICOLAS CROUSSE

festival

14CinĂŠma

MĂŠditerranĂŠen Bruxelles

5 > 12 dĂŠcembre 2014 au Botanique www.cinemamed.be CINELAB

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Le Soir Mardi 9 dĂŠcembre 2014

38 LACULTURE

Les Rolling Stones en 500 photos PHOTOGRAPHIE PrÊfacÊ par Bill Clinton, l’ouvrage modestement intitulÊ  The Rolling Stones  retrace l’incroyable saga de l’auto-proclamÊ  plus grand groupe de rock au monde . Pour Gered Mankowitz, photographe anglais des Stones entre 1965 et 1967,  Le groupe Êtait fantastique ! 

P

our l’anecdote, l’ancien prĂŠsident des États-Unis Bill Clinton, par ailleurs grand saxophoniste devant l’Êternel, confie dans sa prĂŠface qu’un des privilèges de son mĂŠtier ĂŠtait de rencontrer de grands artistes dont il aurait aimĂŠ suivre les traces s’il avait eu plus de talent : ÂŤ Les Rolling Stones figurent tout en haut de ma liste Âť, concède-t-il. Ça, c’est pour la petite histoire. L’histoire, avec un grand H, du groupe de rock anglais est racontĂŠe en images grâce Ă la complicitĂŠ des plus grands photographes de la planète : David Bailey, Peter Beard, Anton Corbijn, Annie Leibovitz, Helmut Newton, Gered Mankowitz et bien d’autres encore. Des photos, certes magnifiques mais aussi hallucinantes. En noir et blanc et en couleurs.

Taschen publie un formidable livre consacrĂŠ au groupe de Mick Jagger

Gered Mankowitz. Š D.R.

Sur scène, en studio ou dans l’intimitĂŠ. Des moments volĂŠs. Des tranches de vie. De franches rigolades ou d’insouciance. De sĂŠances de travail comme lors de sessions officielles. Des (presque) dĂŠbuts en 1963 oĂš les Stones sont habillĂŠs en ÂŤ costumes pied-de-poule avec des cols en velours noir Âť, dixit Keith Richards, Ă des plus rĂŠcentes comme celle du 23 mai 2013 par Terry Richardson pour le magazine Rolling Stone. Avec Ă chaque fois, un commentaire d’un membre du groupe, d’un journaliste ou du photographe. A la fin de ce livre qui laisse pantois, une chronologie joliment illustrĂŠe par des ÂŤ Unes Âť de journaux et revues spĂŠcialisĂŠes, posters de tournĂŠes, le tout sur un demi-siècle ĂŠgalement. Gered Mankowitz, connu plus tard pour avoir imposĂŠ au manager de Jimi Hendrix l’idĂŠe de photographier le prodige en noir et blanc, a 19 ans lorsqu’il rencontre pour la première fois

(De gauche à droite) Brian Jones, Mick Jagger et Keith Richards, en 1966, dans un train de la SNCF. Š JEAN-MARIE PERIER.

Mick Jagger, Keith Richards, Brian Jones, Bill Wyman et Charlie Watts. Son rĂŞve ? ÂŤ Faire partie du show business Âť, confesse aujourd’hui l’intĂŠressĂŠ rencontrĂŠ hier lundi chez Taschen, au Grand Sablon, Ă

Bruxelles. Et pourtant le jeune homme, qui a vu les Beatles en 1964 et le tout jeune Stevie Wonder au sein de la Motown Revue, n’est pas spÊcialement fan de concerts.  Je voulais juste crÊer des images pour les artistes et les

groupes , dit-il. En 1964, son premier  job  est pour le duo anglais Chad and Jeremy. Il accompagne ces derniers à une Êmission de tÊlÊvision oÚ se produit une certaine Marianne Faithfull. Qui chante  As tears go by . Le jeune Gered se retrouve ensuite à dÎner chez Lady Marianne et lui propose naturellement de la prendre en photo.  Andrew Loog Oldham , poursuit Mankowitz,  Êtait le manager des Stones et de Marianne Faithfull. Il a apprÊciÊ mon travail et m’a demandÊ de travailler pour les Stones . En 1965, c’est surtout la  Beatlemania  qui dÊferle sur le Royaume-Uni. Mick et Keith n’ont pas encore Êcrit  Satisfaction  et Gered Mankowitz devient donc le photographe anglais des Rolling Stones entre 1965 et 1967. C’est lui qui signe la pochette de l’album de reprises Between the buttons dont une des photos issues de la session fait la couverture de l’ouvrage Taschen.  Ils Êtaient tous dÊlicieux et gentils  , poursuit celui qui expose dans le monde entier et a encore rÊcemment collaborÊ avec Kate Bush.  Sauf Brian Jones, qui pouvait être adorable et horrible la seconde suivante.  Pour Mankowitz, il Êtait Êvident que  Le groupe Êtait fantastique ! D’autres Êtaient fa-

buleux, mais aucun chanteur n’arrivait Ă la cheville de Mick Jagger Ă part James Brown. J’aimais bien les Beatles, mais comment ĂŞtre fan d’un groupe qui plaĂŽt Ă ta grand-mère ? Âť. L’Anglais part ĂŠgalement en tournĂŠe amĂŠricaine avec les Stones. ÂŤ Il y avait le groupe, leur pianiste Ian Stewart et moi. Ce serait impensable aujourd’hui. On voyageait dans un vieil avion qui n’arrĂŞtait pas de trembler. Ils ĂŠtaient inconnus. Une fois le concert pliĂŠ, on fonçait en limousine Ă l’aĂŠroport et on se retrouvait dans la ville suivante, dans un hĂ´tel pourri avec aucune distraction possible Ă part la perspective d’un hamburger. Par contre, quand nous restions plusieurs jours Ă New York, je dirais qu’il y avait des distractions intĂŠressantes‌ Âť â– PHILIPPE MANCHE Gered Mankowitz dĂŠdicace The Rolling Stones ce mardi 9 de 17h30 Ă 18h30 chez Taschen, 18, rue Lebeau. The Rolling Stones Edition Ă 99 euros. Edition limitĂŠe collector signĂŠe par le groupe (4.000 euros) et une autre Art format ÂŤ Sumo Âť (8.000 euros). Taschen.

LESBRĂˆVES LITTÉRATURE

MUSÉES

10 ans de Passa Porta avec Jean Bofane

Changement d’horaires aux MusĂŠes royaux des Beaux-Arts de Belgique Depuis samedi, les horaires de quatre des six musĂŠes ont changĂŠ le week-end : Magritte, Finde-Siècle, Old Masters et Modern Art. DĂŠsormais, ouverts de 11h Ă 18h au lieu de 10h Ă 17h. Les horaires de semaines restent inchangĂŠs : du mardi au vendredi de 10h Ă 17h. A noter que les MusĂŠes royaux des Beaux-Arts fermeront Ă 14h les mercredis 24 et 31 dĂŠcembre.

Jean Bofane, qui faisait partie des 5 ĂŠcrivains ÂŤ rosselisables Âť de 2014, sera ce mercredi Ă 20h Ă Passa Porta pour la soirĂŠe ÂŤ la littĂŠrature de l’avenir Âť, dans le cadre des 10 ans de la Maison Internationale des LittĂŠratures de Bruxelles. Il y lira un texte sur le thème du ÂŤ traducteur de l’avenir Âť. 46, rue Antoine Dansaert – 1000 Bruxelles

MUSIQUE

Annulation du concert de NoÍl En raison du dÊcès de la Reine Fabiola, le concert de ce mercredi 10 dÊcembre 2014 à la CathÊdrale des saints Michel et Gudule est annulÊ. 38


Le Soir Mardi 9 dĂŠcembre 2014

LADÉTENTE 39 LA BÉDÉ

EDWIN - LE VOYAGE AUX ORIGINES (10) PAR J. LAMBERT ET M. TEXTORIS Š LE LOMBARD 2014

LES MOTS CROISÉS Grille n° 4273 de Guy Hachette FACILE HORIZONTALEMENT.

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1. Ça peut faire de la bouillie ! 2. Utiliser le trusquin. 3. Qui ne sert Ă rien. Abattu. 4. Se compte sur le pouce. Tout près du sol. Sa mĂŠthode musicale est fondĂŠe sur le rythme. 5. Ă€ la fin. 6. Époque, moment. Katmandou en est la capitale. 7. Avec une date. Perte ou altĂŠration de la vision. 8. NĂŠcessaire pour ĂŞtre virĂŠ. Ne pas s’avouer vaincu. 9. Elle devint vĂŠgĂŠtarienne. Fibre de noix de coco. Évoque le nickel. 10. Ombrelle. Mer de l’Archipel.

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VERTICALEMENT.

1. Simple distraction. 2. VÊgÊtal à partir du tampico. L’ion nÊgatif. 3. Filets mignons. Se chante Êvidemment autrement. 4. CrustacÊs d’eau douce. Cela est moins concis. 5. Occupation abusive. Vignoble... fermÊ. 6. Ces gens-là . Tout à fait Êtrange. 7. À la portÊe des musiciens. Sauter. 8. Salle d’attente des ballots. 9. Pas encore portÊ. Occasionne. 10. On y Êtire les mÊtaux.

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Grille n° 530 de Mathieu Rhuys HORIZONTALEMENT.

A

A. Fait d’un loup un agneau. B. Prudence est sa mère. Parmi nous dĂŠsormais. C. Couche terrestre. Elle est envahissante et ĂŠpineuse. B D. Affluent de la Dordogne. Chef-lieu de canton proche d’Aix-enC Provence. E. Elle prend sa source au plateau de Langres. Berceau des Sagiens. F. Elles font tapisseries. G. Dieux germaniques. Paire D romaine. Ses vignobles sont les plus rĂŠputĂŠs de la Champagne. H. Autant dire obscène. I. Du cobalt. Note. Prendre connaissance. J. E Elles font passer les bateaux. F

VERTICALEMENT.

G 1. Devoir conjugal et citoyen. 2. Prises Ă la source. Accord qui n’a plus cours. 3. Faire rissoler dans du sucre bouillant. 4. Mauvaises H odeurs persistantes. Dette Ă acquitter. 5. En fin de droit. Pris au piège. Dernier message d’espoir. 6. Encore bien jeune. I VallĂŠe rĂŠgulièrement envahie par la mer. 7. Lichen des cĂ´tes mĂŠditerranĂŠennes. 8. Acquises naturellement, sans expĂŠrience J particulière. Il est chantant. 9. CommunautĂŠ très fermĂŠe. Difficile Ă avaler. 10. Soumises Ă expĂŠrimentations.

Solution n° 4272 Solution n° 529

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LES PRÉVISIONS À 8 JOURS, BELGIQUE, MONDE PLAGES

AUJOURD’HUI

Ajaccio Amsterdam 1° / 7° Ankara LEVER Ă€ 8H32 Antalya COUCHER Ă€ 16H37 0° / 6° Athènes 4° / 6° PLEINE LUNE Barcelone P.L. LE 05/01 Belgrade 1° / 5° Benidorm Berlin 0° / 5° Berne 1° / 6° Bordeaux 0° / 4° Bratislava Bruxelles -2° / 2° 0° / 4° Bucarest VENT FAIBLE DE SECTEUR SUD-OUEST Budapest Copenhague Dublin EphĂŠmĂŠrides 0° / 4° Soleil lever: 8h32 - coucher: 16h37 Florence Lune lever: 19h54 - coucher: 10h24 Helsinki Ostende marĂŠes h. 2h37 et 14h55 - marĂŠes b. 9h13 et 21h28 Haraklion Anvers marĂŠes h. 5h10 et 17h30 - marĂŠes b. -- et 12h22 Istanbul t° eau de mer: 12°C Izmir Aujourd’hui, alors que les nuages bas et le brouillard seront tenaces en Ardenne, de Kiev belles ĂŠclaircies apparaĂŽtront du Centre Ă la CĂ´te en matinĂŠe. L’après-midi, l’humiditĂŠ Lisbonne restera prĂŠsente en basse couche et les nuages prendront le pas sur les ĂŠclaircies, qui Londres Lubiana rĂŠsisteront tout de mĂŞme plus facilement sur le Nord du territoire. Luxembourg La nuit prochaine, le ciel se couvrira depuis l’Ouest suite Ă l’arrivĂŠe d’une perturbaMadrid tion, sous laquelle des pluies se propageront progressivement vers l’Ardenne. Malaga Manchester 970 Milan 09/12 - 12:00 35° 0 Moscou 980 20 101 0 1 Munich 30° Nice 990 Oslo 25° Palerme 0 100 Palma 0 0 Paris 20° 102 101 Porto 0 Prague 2 0 15° 1 Rabat Riga 10° Rome 1030 Sofia Stockholm 5° Tel-Aviv 1 10 Tenerife 30 0° 0 1 Tirana Tunis 0 1 -5° Varsovie 10 0 Venise 101 Vienne -10° Zagreb Zurich -15°

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www.lesoir.be

Un courant ocĂŠanique assez vif s’installera sur la Belgique et sera responsable d’une mĂŠtĂŠo variable. Après une matinĂŠe pluvieuse, nous retrouverons un ciel alterneront ĂŠclaircies et nuages porteurs de quelques averses. Sous un vent d’Ouest, il fera plus doux.

EphĂŠmĂŠrides Soleil lever: 8h33 - coucher: 16h37 Lune lever: 20h55 - coucher: 10h59 Ostende marĂŠes hautes 3h15 et 15h35 marĂŠes basses 9h51 et 22h04 Anvers marĂŠes hautes 5h56 et 18h14 marĂŠes basses 0h36 et 12h59

JEUDI 8 4

Ce flux humide restera en place et des champs nuageux nombreux glisseront sur la Belgique. Il faudra alors prĂŠvoir des averses mais ĂŠgalement des pĂŠriodes de soleil. Le vent sera assez fort, avec des rafales qui pourront atteindre 80 km/h.

VENDREDI 9 6

Une perturbation assez active arrivera depuis les Îles britanniques et apportera un temps pluvieux et venteux. Les tempÊratures, voisines de 9 degrÊs en plaine, seront douces pour cette pÊriode de l’annÊe.

info mĂŠtĂŠo : 0900 35 997 www.meteoservices.be

BON À DÉCOUPER Ce bon est valable pour un ou plusieurs produit(s) au choix issu(s) de sÊries diffÊrentes et non valable pour l’achat de plusieurs numÊros identiques d’une même sÊrie. Remettez-le à votre libraire ainsi que la somme Êquivalant au prix du ou des produits souhaitÊs. Dans la limite des stocks disponibles. Ce bon est strictement personnel. Avis aux libraires : ce bon est à renvoyer dans le mois au moyen de l’enveloppe Rossel retour bons.

A=averse, C=couvert, N=neige, P=pluie, B=brouillard, E=ĂŠclaircie, O=orage, S=soleil

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Le Soir Mardi 9 décembre 2014

40 LACULTURE

Arturo Brachetti timide guéri Le roi de la métamorphose met en lumière une nouvelle génération de magiciens et balaye des siècles de magie. n rencontrant Arturo Brachetti, on pourrait être persuadé que la magie existe réellement. Les années passent mais ne semblent pas s’imprimer sur celui qui change de costume plus vite que son ombre. A 57 ans, il garde sa fameuse houppette, sa rapidité et son immense culture en matière de magie. Cet art, il l’a appris dès son plus jeune âge auprès des pères jésuites qui ont fait son éducation. « Sans l’église et des prêtres qui avaient le temps d’étudier les trucs des tours de magie, on ne connaîtrait pas autant sur l’art de la magie aujourd’hui. L’église a joué un rôle considérable dans son développement. » Adolescent, Arturo Brachetti est plutôt un garçon timide qui préfère passer des heures à travailler ses tours et à développer son extraordinaire technique de métamorphose. A 21 ans, il participait déjà au spectacle du Paradis Latin à Paris, ce qui l’a propulsé dans un autre univers. « A 16 ans, je rêvais d’être à Paris et de jouer mon numéro. A 21 ans, j’étais dans le plus grand cabaret parisien de l’époque. Je me disais alors que je ne pouvais que redescendre et jouer dans des petites

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salles, mais j’ai rencontré des metteurs en scène de talent qui m’ont permis de faire d’autres choses, comme mettre de la magie dans une version du Songe d’une nuit d’été ou encore maintenant Pierre et le loup. Aujourd’hui, j’ai une

Curieux de tout, Arturo Brachetti refuse une seule chose : donner ses trucs aux « Moldus » statue au musée Grévin qui se change toutes les 20 secondes, je suis chevalier des arts et des lettres. Je suis allé plus loin que mes rêves et c’est merveilleux. » Cette expérience, Arturo Brachetti a décidé d’en faire profiter des magiciens plus jeunes et a créé une troupe : Arturo Brachetti and friends. Avec eux, il parcourt les routes de la francophonie et de l’Italie pour jouer sa dernière création, le « Comedy Majik Cho ». « On raconte une histoire, celle du jeune Lucas, qui doit se faire introniser comme magicien. Lucas Tino est réellement mon élève et il me fait penser à moi quand j’étais jeune, très timide, quelqu’un qui cherche sa place dans le monde des clubs de magie. J’aime aider ceux qui ont du talent, une vraie personnalité et qui pro-

posent un univers différent. » Curieux de tout, Arturo Brachetti refuse une seule chose : donner ses trucs aux « Moldus ». « Ils sont souvent déçus car c’est tout simple. Le principe d’un tour reste Naissance. Le 13 octobre toujours identique. Un 1957 à Turin. objet qui disparaît s’est Carrière. En 1978, il joue un seulement déplacé. numéro de magie au Paradis Alors avec le numéLatin à Paris, point de départ rique, on peut faire de d’une demande internationouveaux tours mais nale. Il joue alors dans pluen réalité, la mise en sieurs pièces de théâtre, puis scène est le seul élécrée ses propres one-manment original. Au fishows. Avec « L’homme aux nal, la magie comme la mille visages », il gagne le religion et la superstiMolière du meilleur onetion ne sont que dans man-show en 2000. Il dél’imaginaire et le betient plus de 350 costumes. soin de croire en En 2016, il souhaite revenir quelque chose qui nous avec une nouvelle création dépasse. Il ne faut pas en solo. casser cette rêverie. » ■

Un magicien unique

VANESSA LHUILLIER « Comedy Majik Cho » les 13 et 14 au Forum de Liège et 15 et 16 décembre au Cirque Royal. www.ticketmaster.be

Parti d’Italie à 20 ans avec six costumes, Arturo Brachetti en possède aujourd’hui plus de 350. © D.R.

LAPETITEGAZETTE La fille du patron de Korean Air, mécontente du service de l’apéritif avant le décollage sur un vol New York-Séoul, a ordonné le débarquement du chef de cabine et le retour de l’avion au parking. Cho Hyun-Ah, vice-présidente de la compagnie sud-coréenne dirigée par sa famille, a exigé le remplacement du responsable des stewards et hôtesses peu de temps avant le décollage de New York, alors que l’avion roulait déjà vers la piste. Mme Cho s’est offusquée de s’être vu servir des noix de macadamia qu’elle n’avait pas demandées, et, de surcroît, présentées non dans un bol mais dans leur sachet. Le ministère sud-coréen des Transports a ouvert une enquête. (afp)

Le sapin letton et la Joaillerie Schepens brillent de mille feux avec toujours de belles réductions de -30% à -50%. Ouvert le dimanche. Rue au Beurre 35-37 Grand-Place de Bruxelles. 02-511.00.66.

Retour au turc ancien

« La pire année »

© EPA.

Avion détourné pour des noix

L’actrice australienne Nicole Kidman a déclaré lundi à Sydney que l’année 2014 avait été la plus difficile de sa vie à cause du décès brutal de son père, qui a plongé sa famille dans « un immense chagrin ». A l’occasion de la première australienne du film Paddington, dans lequel elle interprète une méchante taxidermiste, l’actrice a indiqué que sa famille, très unie, se serrait les coudes à l’approche des fêtes de Noël, sans la présence de son père, Antony Kidman. (afp)

Forrest décoration

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a défendu lundi sa décision controversée d’imposer l’enseignement dans des lycées du turc ottoman, ou turc ancien, écrit en caractères arabes. Le Conseil national de l’éducation turc, composé majoritairement de proches de son gouvernement, a demandé par un vote ce week-end que l’enseignement de la langue ottomane devienne obligatoire dans les lycées religieux, et optionnel dans les autres lycées. Il est nécessaire de renouer « avec nos racines », a souligné M. Erdogan lors d’une réunion religieuse à Ankara. L’ottoman « n’est pas une langue étrangère. C’est une forme de turc qui ne vieillira jamais. Donc il sera enseigné, quoi que puissent en dire ses détracteurs », a-t-il ajouté. (afp)

Zoella, starlette du Net, a eu…

… recours à un nègre littéraire

Accusée d’avoir eu recours à un « On a tous besoin d’aide quand on « Un malheur n’arrivant jamais seul, « nègre littéraire », la jeune star commence quelque chose de noubritannique des réseaux sociaux veau », a-t-elle affirmé. « L’histoire elle rajouta un couvert. » GEORGES ELLIAUTOU Zoella a reconnu avoir reçu « de et les personnages de Girl Online l’aide » pour rédiger son livre Girl sont de moi ». Un porte-parole de Online, dont les premières ventes l’éditeur Penguin Random House L’allemand, rien que l’allemand ont atteint le record de a confirmé que Zoella n’avait Une association turque a qualifié 78.000 exemplaires la semaine « pas écrit le livre Girl Online toute seule, mais avec une équipe ». (afp) d’« absurde » et « anticonstitu- dernière au Royaume-Uni. tionnelle » la proposition du parti conservateur bavarois CSU, allié de la chancelière Angela Merkel, Avalé par un anaconda ? Des couleuvres ! qui souhaiterait que les immigrés parlent allemand au sein même Paul Rosolie affirmait s’être fait avaler vivant par un anaconda pour un de leur famille. La proposition a documentaire choc, Eaten alive (« dévoré vivant »). Des experts lui été largement critiquée et mo- avaient fabriqué une combinaison spéciale en fibre de carbone, équiquée, notamment sur les réseaux pée de caméras, d’un système pour respirer et d’un autre pour comsociaux, où de nombreuses per- muniquer avec l’extérieur. Mais la suite ne s’est pas déroulée comme il sonnes ont raillé le dialecte bava- l’avait raconté. Enserré dans les anneaux de l’animal, Rosolie a craint rois, dont l’accent et les expres- d’avoir le bras brisé. « Toute sa force était concentrée sur mon bras, j’ai sions sont difficilement compré- commencé à sentir que ma main n’était plus irriguée, que l’os commençait hensibles hors de la région. (afp) à se tordre et qu’il allait casser », a-t-il expliqué pour justifier son appel à l’aide. Des centaines de milliers de spectateurs américains ont bien compris qu’on avait essayé de leur faire avaler des couleuvres. (afp)

Traiteur Vray

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Mille idées pour la déco qui raviront les amateurs. Galerie Louise 117, 1050 Bxl. Galerie du Roi 12, 1000 Bxl. Shopping Linthout : r. Tongres, 1200 Bxl. r. Vanderkinderen 147, (29 1180 Bxl. Tél. 02/512.45.97 (16

Dixit

Danielle Balériaux, 30 ans d’évolution de la médecine en Chine, mercredi 10/12, 18-20h, Académie royale de Belgique, 1 rue Ducale, 1000 Bruxelles. www.academieroyale.be (61

Toute l’équipe du Traiteur Vray est plus que jamais à votre service pour vous offrir de beaux moments de fêtes. Découvrez la nouvelle carte et les menus à emporter sur www.traiteurvray.be Tél 071-307.480 (92

Massacre à la tronçonneuse…

… contrefaite évité

Trois prévenus ont comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour avoir participé à la contrefaçon de tronçonneuses. La marque copiée s’est constituée partie civile.

L’avocat de la marque a tenu à préciser que les engins contrefaits ne disposent pas de dispositifs de sécurité, ce qui aurait pu, selon lui, « entraîner un massacre à la tronçonneuse bis ». (b)

COMPTOIR

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