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ÉDITO Universelle culture

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Zélés zelliges

Zélés zelliges

ÉDITO

UNIVERSELLE CULTURE

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© Xavier Imbert Qu’il est doux de reprendre le chemin des musées, des cinémas et des boutiques ! Je ne sais pas vous, mais moi la culture m’a follement manqué ! Bien sûr, de nombreux lieux culturels ont fait preuve d’une incroyable imagination pour permettre à tous, durant les confi nements, de découvrir virtuellement les œuvres. Mais, entre nous, aucun écran ne pourra remplacer le plaisir de s’installer devant l’un des 70 tableaux de Paul Signac au musée Jacquemart-André et de vibrer devant la force de ses harmonies de couleurs. Nul smartphone ne peut rivaliser avec une déambulation dans le monumental cylindre de béton imaginé par l’architecte Tadao Ando au cœur de la Bourse de commerce, où on se laisse surprendre par la créativité des artistes contemporains de la collection Pinault. Il y a aussi la redécouverte du musée Carnavalet, magnifi é* par la mise en scène moderne de ses 3 800 pièces relatant l’histoire de notre capitale à travers les siècles. Au menu des réjouissances cette saison, on citera également la double exposition Picasso-Rodin au musée Picasso, avant de prolonger l’expérience au musée Rodin pour s’émerveiller une fois de plus devant Le Baiser, de Rodin… et celui de Picasso. Envie d’aller plus loin ? On monte à bord du premier train pour Aix-en-Provence, afi n de pénétrer dans le tourbillon créatif de Zao Wou-Ki, qui bouscule notre vision de la lumière et de l’espace, à l’hôtel de Caumont. Loin d’être affaiblis à la sortie de cette année de confi nement, les lieux de culture en ressortent plus vivants que jamais et, pour certains même, métamorphosés. C’est le cas de certains lieux de culte qui se réinventent en épicentres culturels, telle l’Abbaye royale de Fontevraud où le bâtiment de la Fannerie, entièrement réhabilité, accueille désormais une collection privée** rassemblant peintures, dessins et sculptures d’artistes des XIXe et XXe siècles, parmi lesquels Toulouse-Lautrec, Degas, Camille Corot… Mention spéciale pour Les Franciscaines à Deauville, un cloître devenu, sous le regard de l’architecte Alain Moatti, un lieu d’art totalement hybride, mêlant médiathèque, bibliothèque, ateliers, salle de spectacle et collections d’œuvres d’art (Pierre Soulages, Henri CartierBresson…) qui s’exposent de façon tout à fait décomplexée au milieu des rayonnages de livres. Bravo pour cette formidable audace, qui donne tout son sens à l’accès à la culture pour tous !

Nathalie Soubiran Rédactrice en chef @soubirannathalie

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