Carnet de santé - Élise Bourgeois-Lavoie

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Hôpital Saint-Jean de Dieu / Lyon

CARNET DE SANTÉ

Nom / Bourgeois-Lavoie Prénom / Élise Année / 2014



SOMMAIRE /00 Généralité 01 Précédent l’arrivée 02 Naissance et historique 03 État et évolutions 04 Interventions médicales 05 Surveillance médicale 06 Conlusion 07



GÉNÉRALITÉ /01 Écrit par Préface

A B


Élise Bourgeois-Lavoie


A.Écrit par / Élise Bourgeois-Lavoie Élise Bourgeois-Lavoie, étudiante en architecture en 3e année à l’école d’architecture de l’Université de Montréal, Québec, Canada. En échange étudiant pour l’année 2013-2014 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon..


Maison des usagers


B.Préface / Élise Bourgeois-Lavoie Ce carnet de santé est une sélection du travail effectué et de la matière récolté durant le semestre d’hiver 2014. Il est le témoin de la collaboration de l’équipe de La Fabrique de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon et les membres de l’Hôpital SaintJean-de-Dieu et plus précisement l’équipe de travail espace et lien. S’inspirant du carnet de l’enfant, ce carnet recueil des données physique et sensible sur la santé de l’hôpital. Il contient les données de suivis de mes observation sur les 4 mois de résidence sur le site de l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Ce carnet est une trace d’une présence et d’une observation qui a démarré en début février 2014 et qui a duré jusqu’au 12 juin 2014. Face à un travail effectué à différentes échelles et pluridisciplinaire, différentes icones permettront une meilleur compréhension de la matière rassemblée et présentée dans ce carnet. Réflexion sur l’hôpital, sur son état actuel et son évolution possible. Rencontre: Rencontres et observation participante dans le cadre du Petit Chantier. Éléments pédagogiques Projet: Projet d’architecture dans le cadre du cours. Repenser sur papier les lieux et espaces à partir de la matière récoltée. Préfiguration : Élément relatif au projet construit sur le site afin de suiciter l’intérêt et le questionnement. Inventaire: Inventaire créé à partir d’observation d’éléments, d’espaces ou d’usagers et mise en forme sensible.



PRÉCÉDENT /02 L’ARRIVÉE Ma vision A La Fabrique B Objectifs C Le projet d’architecture D


CrĂŠdit: http:www.guyane.fr


A.Ma vision / Élise Bourgeois-Lavoie Ma vision est une fiche écrite la journée précédant l’arrivée à l’hôpital. Il s’agissait de développer sur une page de manière libre et personnelle notre représentation de ce qu’est un hôpital psychiatrique aujourd’hui et quelles évolutions nous pouvions imaginez. Une photo ou un dessin devait accompagné et faire écho au texte.

Qu’est un hôpital psychiatrique aujourd’hui ? Un lieu blanc et froid. Un lieu anonyme où les patients s’alignent dans leur compartiment. Chaque chambre identique, chaque lit. Rendre blanc, aligner, répéter pour faire disparaître la différence. Un laboratoire. Il y a des étiquettes, une pour chaque chose, chaque chose est identifiée. Un mur blanc de fou. Une bassine de fou. Un lit de fou. Un infini limité. On se cogne. Aux portes, aux murs. Un écho dans le crâne, en crescendo, qui monte, pour éclater, comme un ballon. Une porte close par la fenêtre de laquelle on peut voir une porte close, par la fenêtre de laquelle on peut voir une porte close. Une poupée russe dans un labyrinthe. Un hôpital psychiatrique m’évoque un alignement de cases, disposé de manière symétrique et structuré, renfermant des éléments hétérogènes. On y enferme ce que l’on ne veut pas voir. Pourtant, dans chacune des chambres identiques se trouve un malade ayant ses émotions et sa vision des choses. Ce lieu suscite en moi une peur. La peur d’avoir peur. La peur d’être confronté à la folie. Dans ces lieux qui sont adaptés pour la maladie, la folie semble si absente, comme si on voulait l’ignorer, comme si on voulait faire sans. Pourtant elle est bien là. Ainsi, l’hôpital psychiatrique m’évoque un non-dit. Il m’est arrivé quelques fois d’être confronté à ces lieux et, au lieu d’y accepter cette folie, je me rattachais aux murs droits bien blancs pour y faire abstraction.


Quelles évolutions vous imaginez ? J’y vois un espace rassurant, transformable, malléable. L’espace devient un lieu adaptable. Les murs, les formes, les couleurs n’ont plus simplement pour but l’enfermement psychiatrique mais ils répondent à un besoin thérapeutique. J’y vois un lieu où, comme chaque maladie a son traitement, chaque malade aurait son espace. À l’image de patients différents les eux des autres, l’architecture si présente de façon hétérogène. L’intervention a alors pour but de créer ici et là des espaces dilatés, étirés puis repliés et refermés. La conception s’y fait à plusieurs niveaux offrant une liberté, la liberté d’y trouver sa place.


B.La Fabrique / Élise Bourgeois-Lavoie Description de la Fabrique in situ tiré en partie du site de l’Ensal, http://www.lyon.archi.fr et de la convention de Partenariat d’Étude 2013-2013

Qu’est-ce que la fabrique ? La Fabrique est un domaine d’étude de master proposé par l’École d’Architecture Nationale de Lyon qui repose sur une posture pédagogique de se mettre en situation d’agir sur le réel, par l’instauration d’un «moment» et d’un «lieu» de fabrique. La Fabrique propose aux étudiants de mettre à l’épreuve leurs manières de faire du projet d’architecture dans un rapport plus direct et concret à la matière; par la fabrication à l’échelle 1, à l’espace; par l’in-situ et aux autres ; en en s’inscrivant dans une logique pluridisciplinaire et de collaboration. La Fabrique in-situ est d’emblée pluridisciplinaire. Elle est fondée sur la pratique du projet, elle s’appuie symétriquement sur le champ de l’art, les techniques constructives et les ambiances, les sciences humaines et sociales et les savoirs de l’urbain. Elle favorise ainsi les différentes formes de co-production (projet/recherche ; individuelle/ collective, architectes/habitants,…) et d’inter-professionnalités (architectes/artistes, ingénieurs/sociologues, géographes/plasticiens…).


C.Les objectifs / Élise Bourgeois-Lavoie Description de la Fabrique in situ tiré en partie de la convention de Partenariat d’Étude 2013-2013

Les objectifs pour l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu - Nourrir la réflexion en cours sur la méthamorphose et l’évolution de son coeur historique. - Mobiliser les usagers du site dans ce questionnement - Ouvrir et partager avec un partenaire extérieur, l’ENSAL. Les objectifs pour l’École d’Architecture Nationale de Lyon - Développer une pédagogie de la conception hors les mur offrant l’opportunité aux étudiants d’être confronté à une réalité tout en leur permettant d’expérimenter et de tester leurs propositions spatiales sur le terrain - Apporter une nouvelle représentation du site, des potentiels et des pratique. - Apporter de la matier, un nouveau regard. - Construire une histoire, un temps, du partage et en rendre compte.


D.Le projet d’architecture / Élise Bourgeois-Lavoie Description tirée en partie du la description des Projets redéployés (Semaine 7 à 11)

Le projet d’architecture ? Projet d’atelier Dans un esprit de «concours d’idées», l’étudiant est amené à préciser des enjeux spatiaux, sociaux et esthétiques lors de workshop intensif. Il est ensuite invité à développer ces idées avec l’aide de différents outils ( participation observante, inventaire, expérimentation in situ, ...). L’élaboration du projet et son rendu développera 3 niveaux, développés dans les mêmes temps et se nourrissant dans le processus : Le projet papier : Visant à développer le projet avec les outils plans, coupe, façade et vues (sur le projet resserré) en manipulant les dispositifs, les espaces, la matérialité comme support d’usages et invention d’usages. Cette partie reconsidérera aussi une hypothèse générale de mutation de l’ensemble de l’hôpital ( par rapport à l’intensif, en mesurant l’écart de vision), formalisé par un plan général. Les outils relationnels:Les outils déjà initié (petits chantiers, expérimentation in situ,...) pourront être précisés et utilisés. D’autres éléments (comme le collage partagé, le storytelling, la maquette participative,... vus ensemble la semaine dernière) seront expérimentés. La démarche et les enseignements récoltés pour le projet seront formalisés et explicités. La pré-figuration in situ : Un élément spécifique adapté à chaque projet sera élaboré comme une expérimentation in situ permettant de tester et de faire partager une sorte de pré-figuration de projet. Certains de ces projets seront développés dans leurs dimensions techniques de mise en oeuvre pour une fabrication aux GAIA et une pose test in situ.Cette étape suppose que tous les groupes produisent un niveau de détail des éléments à fabriquer avant les vacances (choix des matériaux, quantité, dessins au 1/20, mode d’assemblage.



NAISSANCE /03 ET HISTORIQUE Historique de SJDD Objets et archive Espaces verts

A B C


Photo ancienne - Arvant chapelle

Photo ancienne - Arrière chapelle


A.Historique de SSDJ / Intervenant : Philipe Dufieux Résumé du cours sur l’historique de l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu ainsi que sur l’histoire des hôpitaux psychiatriques. La séance, présenté par Phillipe Dufieux s’est déroulée le 13 mars 2014. Tiré en partie de la retranstriction du cours faite par Anais Cornu et Souila.

D’abord il est intéressant de ce questionner sur l’historique de l’hôpital Saint-Jean-deDieu et de comprendre sa place dans le monde des intuitions psychiatrique de son époque. Ces connaissances permettront de mieux comprendre les enjeux de nos interventions et d’avoir une approche plus sensible. C’est par l’intervention de P. Dufieux que cette connaissance plus approfondie de l’hôpital pourra être permise. Introduction : Un nouvel espace pour les malades De nombreux médecins à la fin du XVIIIe siècle émettent l’idée que l’asile en luimême peut être la première condition de la guérison. L’architecture peut avoir une incidence directe sur la guérison, sur l’amélioration du malade. On va hiérarchiser les sy mptômes ; à l’époque, on parle des furieux, les plus agités ; des tranquilles, plus calme ; les imbéciles ; et on descend jusqu’à 4 catégories, puis jusqu’à 12 au XIXe siècle. Il faut leur apporter des soins différents. Un mode de classement qui va avoir une incidence directe dans la conception des édifices. Les plus agités seront accueillis au rez-de-chaussée, pas à l’étage, au risque qu’ils se défenestrent. L’hôpital d’aliénés est considéré comme uninstrument de guérison. Ce qui explique que les architectes vont travailler de concert avec les médecins hygiénistes. Étienne Esquirol est le 1er à théoriser et concrétiser ses principes, et à traduire dans un plan conçu avec l’architecte Hippolyte Lebas, les idées de Philippe Pinel : «Le plan d’un hospice d’aliénés n’est point une chose indifférente et qu’on doit abandonner aux seuls architectes (…). Un hôpital d’aliénés est un instrument de guérison.». Il développe la théorie de l’isolement de l’aliéné. Chaque aliéniste veut traduire son idéal thérapeutique dans un plan et les deux professions d’aliéniste et d’architectes collaborent souvent. Il pose comme postulat que le médecin et architecte doivent collaborer. 1- La question aliéniste au XIX siècle L’architecture peut avoir une incidence directe. Avec des établissements nouveaux, il a un désir de placer le malade dans environnement rationnel. L’activité manuelle est vue


comme nécessaire pour la guérison. De nombreux médecins à la fin du XVIIIe siècle émettent l’idée que l’asile en lui-même peut être la première condition de la guérison. L’architecture peut avoir une incidence directe sur la guérison, sur l’amélioration du malade. On va hiérarchiser les symptômes ; à l’époque, on parle des furieux, les plus agités ; des tranquilles, plus calme ; les imbéciles ; et on descend jusqu’à 4 catégories, puis jusqu’à 12 au XIXe siècle. Il faut leur apporter des soins différents. Un mode de classement qui va avoir une incidence directe dans la conception des édifices. Les plus agités seront accueillis au rez-de-chaussée, pas à l’étage, au risque qu’ils se défenestrent. L’hôpital d’aliénés est considéré comme uninstrument de guérison. Ce qui explique que les architectes vont travailler de concert avec les médecins hygiénistes. Article 1 : Avec la loi de 1838, chaque département est tenu d’avoir un établissement public, spécialement destiné à recevoir et soigner les aliénés. Les traités passés avec les établissements publics ou privés devront être approuvés par le ministre de l’intérieur. Article 2 : Les établissements publics consacrés aux aliénés sont placés sous la direction de l’autorité publique. Article 3 : Les établissements privés consacrés aux aliénés sont placés sous la surveillance de l’autorité publique. 2- L’architecture asilaire au XIX siècle Le début du XIXe siècle va apporter une loi en 1838 la loi dite des aliénés qui permet de considérer les aliénés comme des malades authentique. Il faut chercher à les guérir, et non à les enfermer. C’est une évolution majeure. Ils ne peuvent être ni poursuivis ni condamnés. Ils sont dotés d’un véritable statut qu’ils n’avaient pas précédemment. Ils sont dissociés des alises, des hôtel-dieu. Les hôtel-dieu et les charités accueillent des personnes âgées en règle générale, ou des jeunes femmes. Les hôpitaux généraux traitent les questions chirurgicales notamment. Ils prennent conscience qu’il faut inventer d’autres hôpitaux. A cette idée, l’établissement nouveau place l’aliéné dans un environnement strictement rationnel. On est convaincu qu’à des degrés de folie les plus étendu il reste quelque chose de la rationalité. En replaçant le malade dans un environnement rationnel, on l’amena à prendre conscience en quelque sorte. Il p ourra progresser. Belle idée évidemment. Donc l’activité manuelle est indispensable pour apaiser les inquiétudes des patients. Et donner le sentiment de redevenir utile.


Cette idée vient aussi des prisons. Rémission par le travail donc. On va réfléchir à redonner un véritable statut aux aliénés. La loi de 1838 dites des aliénés va donner l’obligation de la construction d’un établissement par département. C’est l’acte fondateur de la question aliéniste en France. Ajoutons que la psychiatrie est une discipline nouvelle. Elle devient une discipline médicale à part entière, au début du 19e siècle et qui permet au malade mental d’être pris en charge par un véritable spécialiste qui lui appliquera un traitement approprié. Un établissement par département donc, le médecin permet maintenant, a le pouvoir d’enfermer. Ce qui n’avait pas précédemment. C’est le médecin qui permet l’enfermement de l’aliéné. L’article 13 évoque déjà du rétablissement du malade. Pour résumer cette loi va amener la construction de nouveau type d’hôpitaux, qui n’en sont pas vraiment . Ce qu’on va voir. L’asile d’aliéné va se définir entre la prison et l’hôpital. Pour Julien Guadet, la surveillance doit être facile, les cellules doivent posséder un sanitaire. Pour l’architecte c’est un lieu de détention mais il doit être le moins visible. Différentes caractéristiques sont abordées : mur clôture moins visible possible, les portes doivent être plus grande, éviter les angles saillants, objets fixes, escaliers pas tournant pas de vide soutenu mur, matelas 2 mètres sur les murs isolement, qualité paysagère du site. 3- L’ordre hospitalier de Saint-Jean de Dieu Né au Portugal en 1495, Jean Cidade découvre en 1538 les conditions d’hospitalisation des malades mentaux et s’engage dans une vocation religieuse hospitalière. En 1539, une première maison est fondée à Grenade par la congrégation des Frères Hospitaliers. Son exemple va motiver et en 1586, l’ordre sera approuvé. Son intention n’était pas de fondé un ordre mais d’initier. Les fondations se multiplient et c’est Florence qui est le départ pour fonder paris. Et ensuite à plusieurs endroits. Mais pas à Lyon à cause de l’importance des hôpitaux déjà présentent. Mais, face à 2 hôpitaux dans centre de la ville, on questionne la salubrité. En 1602, fondation de l’ancien hôpital de la charité avait été confiée aux frères hospitaliers de l’ordre de S-J-D-D. Les frères fondent aussi pensionnats, hôpitaux, annexe à l’école de chirurgie, dispensaires ruraux. Ils sont les 1er à offrir 1 lit à chaque malades ce qui est alors un progrès considérable. Les lits pour une personne, les hautes fenêtres et le service individuel


aux malades est alors une nouveauté. Les religieux assurent rôles variés : pharmacien, soignant (…). Ils soignent le corps et soignent l’âme. Paul de Magallon, qui a restauré l’ordre hospitalier fondé en 1537 par SJDD, voit des «enfants anormaux» incarcérés à la prison Saint-Joseph de Lyon ; il décide en 1824 (vendu à l’ordre pour hospice pour homme, près de 400 lits) la fondation d’une maison d’accueil des personnes souffrant de troubles mentaux. Pour cela l’ordre achète sur la commune de la Guillotière, sur la rive gauche du Rhône, le château de champagne et le terrain environnant. La maison est appelée Maison de Saint-Pierre et Saint-Paul, Asile puis Maison de santé de la Guillotière, enfin plus récemment Centre Hospitalier SaintJean de Dieu. L’hôpital se construit tout au long du XIX siècle autour du château : il est modernisé sur les plans de l’architecte lyonnais Pierre Bernard en 1838, agrandi avec plusieurs unités de soins en 1899. Le programme d’un hôpital psychiatrique nouveau au 19e siècle. Emprunte éléments hôpitaux et prison. À la fin du 19e, psychiatrie va prendre une nouvelle dimension face à la théorie pour définir maladie mental. La psychanalyse va jouer un rôle pour la définition maladie. Devenant une spécialité médicale, cela amènera une meilleure compréhension des catégories malades. Le 20e siècle n’inventera pas beaucoup, mais la création de quartiers pavillonnaires sans invention dans la programmation et disposition. Il s’agissait d’un monde clos et autosuffisant. On y retrouvait une forgerie, un abattoire, une pharmacie, des dortoirs, des chambres isolées pour pensionnaire, réfectoire des religieux, harmonie de l’asile (musique contribution soin). Petite ville dans la dizaine d’hectare. En 1980, le site est vendu au Conseil du Rhône. La chapelle : Une chapelle en forme de crois grecque, rappelant celle du Refuge Saint-Michel des Sœur du Bon pasteur, montré le fonctionnement de la maison ou se croisent dans une vie quasi monastique frères, malades guéris et convertis. St-Jean de Dieu s’organise, dans sa partie dite «historique», selon le modèle esquirolien du plan axial et symétrique. Ce modèle s’organise autour de la chapelle jusqu’au Sec-


ond Empire et la laïcisation des institutions. À St-Jean-de-Dieu, la chapelle est donc au cœur de l’étabissement. Elle a pour fonction d’être un lieu de recueillement et un lieu de rassemblement pour la communauté. Sa temporalité varie selon les périodes de l’année et les fêtes religieuses, mais aussi selon les heures de la journée et marque la vie de l’hôpital par ses temps liturgiques quotidiens. Elle accueil différents publics : Les frères de l’ordre, les patients et les familles des patients en visite. Les différents croyants sont disposés à différents endroits dans la chapelle. L’espaces chauffé au bas est dédié aux frères, l’espace en face aux familles et la galerie reliée aux services du premier étage au patients calmes. À l’origine, la chapelle était conçue selon un plan centre d’une croix grecque. Elle fut augmentée et son organisation fut renversée après 1890. Les colonnes présentes sur la façade de la chapelle sont de l’ordre ioniques, qui à l’époque était considérer comme l’ordre le plus ancien et donc le plus proche des grecques. L’ordre chronologique étant différent en réalité, le dorique précédait l’ordre ionique. Il y a une incohérence avec le plan en croix grecques. Les voûtes en berceau, les oculis aveugles, le plan centré, l’entablement surélevé, les angles sculptés, etc. évoque la Renaissance italienne. Cette vision de la Renaissance comme un âge d’or et le retour à une vision de l’antiquité est conforme à la culture classique du début du XIXe siècle. L’agrandissement de 1890 conserve l’harmonie des lieux, les différences d’ornementation étant très subtiles. Le programme de la chapelle est évidement un lieu de culte et doit donc répondre aux besoins des cérémonies. Cependant il ne s’agit pas d’une église de paroisse mais d’une chapelle destiné aux frères et éventuellement aux patients. On remarque l’absence de chaire et de baptistère. Les prédications et les baptêmes n’ont pas de raisons d’être à l’intérieur d’un ordre religieux tel que celui de St-Jean-de-Dieu. Les patients dans des galeries supérieures n’ont pas accès au banc de communion. En effet dans la religion catholique la communion ne peut se faire que « consciemment » et « saint d’esprit », les patients ne peuvent donc pas y prétendre.


Photo chapelle - CrĂŠdit : Rokia I.


Dans les églises de paroisse les vitraux sont figuratifs et racontent des épisodes bibliques en jouant un rôle didactique auprès des fidèles. Cependant dans le cadre de StJean-de-Dieu il n’est pas question d’éduquer puisqu’il s’agit d’un public ayant suivi des cours de théologie, et connaissant donc les textes. L’éclairage d’une église se fait de manière progressive. Habituellement, on passe graduellement d’une certaine obscurité à l’entrée, à la lumière au niveau du cœur. Ce n’est pas le cas ici. Les vitraux claires et simple apporte plus de lumière dans la nef que la coupole au niveau du cœur. Cela peut s’expliquer par le renversement de la disposition lors de l’agrandissement de la chapelle. La sacristie: La sacristie est un lieu dédié aux religieux pour la préparation des différentes cérémonies. C’est un espace de rangements et de stockage des différentes tenues et objets sacrés destiné au culte. À proximité de l’hôtel, sa dimension dépend du nombre de prêtres pouvant officier. À St-Jean-de-Dieu, dans une communauté religieuse, le nombre de prêtres élever ainsi la sacristie est donc relativement grande par rapport au reste de la chapelle. De multiples hôtels, quatre secondaires incluant l’hôtel principal, aujourd’hui supprimé, témoigne du nombre de prêtres pouvant officier. Car les prêtres devait officier une fois par jour et donc, pour ne pas perturber l’office principale, récitaient l’office à voix basse devant les différents hôtels. Questionnements : Passer par la chapelle pour aller d’un lieu à l’autre ? D’où vient la pierre ? Pourquoi la clôture alors qu’il n’y a rien autour auparavant ? Combien de temps de chantier ? (Probablement une dizaine d’année). Quel était ce point de vue bucolique avant l’arrivée du chemin de fer ?


B.Objets et archives / Intervenant : Cécilia de Varine et Blandine Maurier Présentation du travail en cours mené par un petit groupe de travail qui se nomme Mémoire et patrimoine. Il s’agit d’une présentation du travail en cours, sur le travail d’objet, d’un inventaire commencé depuis 1 an.

Mémoire est patrimoine, c’est un groupe de salariés de l’hôpital qui s’est rassemblé pour travailler sur la question de l’histoire, pour raconter l’histoire de l’hôpital et partager à l’interne, avec les anciens salariés de l’hôpital et peut être au public extérieur. Pour raconter l’histoire de ces lieux, à la fois intéressant du point de vue de l’historique de l’hôpital que du point de vue de l’histoire de la psychiatrie, de l’histoire de l’ordre religieux et de l’histoire Lyonnaise. Inventaire L’inventaire à pour but de rassembler les objets anciens, dans l’hôpital. Il y avait dans l’hôpital que des objets avaient une trace, une mémoire. Ils se sont rendu compte que les gens les apportaient avec eu lors de la retraite, des traces historiques qui se perdaient. Aussi, il y avait le désir de marquer comme un écomusée, afin de marquer le personnel sur l’histoire du lieu. (Écomusée : Porte la question de la mémoire des sites, des territoires, sur des sites qui subissaient grandes transformations). Les porteurs de mémoires deviennent les acteurs du musée. L’inventaire porte aussi bien que le patrimoine immatériel (oral, chanson, histoire) que le patrimoine matériel (objet, bâtiment) Blandine et Pascale ont commencé un inventaire des objets qui pourrait peut-être un jour raconter nous permettre de raconter l’histoire de l’hôpital, objets que l’on pourrait protéger. Les objets pourraient être regroupés dans un lieu qui pourrait devenir un lieu de réserve et aussi un lieu de présentation comme un cabinet de curiosité. Idée de rassemblé des objets qui n’ont pas nécessairement de lien entre eux. Il s’agit en quelque sorte d’une réinvention de l’inventaire. Ça commence ou ? Ou ça commence, ou ça fini ? Est-ce que les portes manteaux, la table est déjà patrimoniale ? Repenser ses questions car on a envie de garder des éléments, mais pas nécessairement tout.


Lors de la présention d’un petit panorama du type d’objets archivés par Blandine Maurier, elle insiste sur l’absence d’une formation technique. Donc, il a fallu qu’ils trouvent une méthodologie. Mais comment on fait ? Ils ont ciblé des objets. Ça reste une inspection de l’hôpital, une rencontre. Le choix d’objet reste assez subjectif. Il y a vraiment ce relationnel qu’il ne faut pas minimiser. La question in situ est intéressante. Don contre don : idée de la construction de liens pour faciliter le contact, on en retire une meilleur compréhension de l’hôpital versus, pour ceux qui possédait l’objet, la reconnaissance. Les objets ne sont pas retirés aux personnes qui les possèdent. Ce n’est pas des experts qui portent un regard, c’est des professionnels qui rencontre des collègues et qui échangent. Finalement tout ce qui se dit fait partie de la collecte. Au début prenait juste les photos de l’objet, maintenant on tient compte du contexte, des espaces. Peut-être même bientôt les enregistrements pourraient faire partie du matériel récolté lors de la rencontre pour l’inventaire. Parmis les objets présentés on retrouve le premier ordinateur du directeur datant des années 80 avec déjà fait l’objet de recherche de la part du service ou elle se trouvait. Ceux-ci l’avait exposé dans leur service. Il y a un rapport intéressant entre ce qui peut nous nous sembler important versus ce qui est important pour les gens qui eux travail avec les objets. Ce n’est pas qu’une question de date. Aussi, un ancien pot d’eau pose différentes questions. C’est un objet très récent, vraiment très intéressant. Est-ce que c’est vraiment intéressant de garder un objet comme ça ? Il y a aussi que dès qu’il y a un changement important, il y a beaucoup d’objet jeté. Comment un objet peut être utilisé, observé, interrogé selon différents point de vue ? Cécilia de Varine souligne l’importance de se questionner sur l’importance des objets et l’importance de comprendre les raisons qui font qu’un objet vaut la peine d’être conservé . Il faudra savoir ce que l’on voudra raconter avec l’objet, choisir un angle. Quels sont les parcours, schéma de fonctionnement des circulations des objets ? Réduction des distances. À quoi sert-il mais aussi son parcours. On peut analyser le parcours des draps, des serviettes.


C.Espaces verts / Intervenant : Pascal Durif Il s’agit d’une sélection de différents extrait d’un entretien avec Parcal Durif, chef du service des espaces vers de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Les extraits ont été retranscrit par Christophe B.

PD: Auparavant l’hôpital était le château de Champagnieux, propriété du Comte du même nom. D’où l’idée de garder des jardins à la française notamment dans la Cour d’Honneur qui est en lien avec les bâtiments de l’ancien château. Depuis mon arrivée, j’ai appris à connaitre l’histoire de l’hôpital. Dessous les bâtiments de l’ancien château, qui est aujourd’hui la bibliothèque et un service enfants, il y a des caves. L’hôpital est situé en plein cœur d’une ancienne zone maraîchère qui s’étendait de Moulin à Vent jusqu’à Saint Priest, Saint Fons et Vénissieux. Le long de la voie SNCF, sur toute cette zone, en 1999, on était dans une perspective d’arrêter les tailles de platanes en tête de chat. Il faut savoir quand même que les platanes sont des rideaux pour protéger du bruit. Je le redis aussi, tout le reste était en culture agricole ou potagère. Saint de Dieu allait jusqu’à la Rue Challemel Lacour. Des platanes sont plantés dans la continuité, il y a quelques années, avec l’hôpital on a pris la décision d’en abattre un sur deux pour qu’ils aient plus d’espaces et que l’on ne soit plus obligés. L’hôpital de Saint Jean de Dieu disposait d’une ferme de quarante hectares à Manissieux jusqu’en 1970. Sandra Fiori : Quand s’est arrêté quand le travail des patients? PD : Certains patients allaient travailler à la ferme jusqu’en 1980. Il y avait des équipes de 10 patients quand je suis arrivé à l’hôpital. Ça a duré quelques temps après le départ des frères. Cela revient, aujourd’hui, on reprend des patients sur des demi-journées. mais c’est dans un cadre bien différent. J’organise aussi des visites avec les patients. Je leur fait visiter la serre où je leur fait faire des visites à thèmes, par exemple, sur les odeurs, l’été, des choses qui sentent bon ou mauvais, d’ailleurs, ou sur les couleurs. On passe des demi-journées avec des soignants et des patients. Cela fait connaître ce que l’on fait. André Avril : Vous parlez de ne plus modifier la faune, il y a tout un système écologique qui est entrain de ce mettre en place ?


PD : Depuis une vingtaine d’années, on est très sensible à l’aspect écologique, avec deux, trois collègues, notamment mon supérieur. On est dans un hôpital, des traitements intensifs sont dangereux, on a arrêté les traitements aux pesticides. On est passé dans une logique naturelle. Nous faisons même un peu de la communication verte, une fois par an, on organise un lâché de chrysopes. Depuis quelques années, on réalise des fauches tardives de certains espaces verts, c’est à dire que l’on ne tond pas jusqu’au mois d’Août. Plus loin, il y a un puits, qui sert pour l’arrosage, l’eau est captée à trois mètres de profondeur, environ 99%, est capté dans derrière l’hôpital. Il y a des zones ou on n’arrose pas, les arbres sont arrosés jusqu’a cinq ans après l’implantation. PD : Ah, vous voyez, ici, les ronces au pied des chênes n’ont pas été laissées sans raisons. Elles permettent aux jardiniers de ne pas tondre trop près des chênes et aussi aux oiseaux de venir. Je vais vous amener au jardin potager. Sur ce terrain, on réalise trois projets en ce moment : Le parc à animaux, un parcours de santé avec des petits jeux et le jardin potager. On va installer des tables pour des piques niques. Les allées commencent à se dessiner. Les patients viennent beaucoup voir les animaux. Il y a beaucoup de patients qui viennent de ce côté maintenant. Il y a un petit mouton noir, cinq chèvres et des poules. On va faire un autre enclos pour qu’ils aient plus d’espace. Il y a toujours du monde, bien que cela ne soit pas fini. Ils ont mis des caméras, nous on ne voulait pas. Cela fera des aménagements sympas. Il y a toute une partie médiation animale. On va regarder le jardin potager. Moi, j’aime bien tracer les chemins. On fait à l’œil, on a un plan, mais l’idéal, c’est de faire la courbe à l’œil pour qu’elle soit harmonieuse. Ensuite, nous avons visité les différents bâtiments où est entreposé le matériel. Un des bâtiments hébergeait les vaches autrefois, des traces d’aménagements sont encore visibles. PD : Là, c’est le bâtiment où l’on entrepose le matériel. L’hôpital dispose d’un tracteur, d’un tracteur tondeuse et de nombreux outils pour l’entretien des espaces verts. Là-bas, c’est les serres où des primevères et des arbustes sont produits pour l’hôpital. Et ici, on a du petit matériel. Il y a aussi la calèche du cheval. Dans cette pièce, les vaches donnaient leur lait, et derrière, c’était l’endroit pour les tuer. Le lait était récupéré pour l’hôpital, la pièce est lourde de mémoire.



ÉTAT ET /04 ÉVOLUTIONS État et évolutions programmées Notre présence

A B


Plan directeur


A.État et évolutions / Intervenant : Alain Gérard Résumé d’une rencontre avec M.Gérard. Données sur les lits est les unités proviennent du document Chiffre clé présent sur le site www.http://sjd.arhm.fr/.

Les différents Centres hospitaliers sont rattachés à un territoire en particulier. Ainsi, Saint-Jean-de-Dieu a la responsabilité d’offrir des soins à la maladie mentale au 1/3 du territoire du Rhône soit à plus de 560 000 habitants. En date du début de l’année 2013, le centre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu offrait près de 370 lits d’hospitalisation à temps complet répartis en un secteur de psychiatrie adulte comprenant 16 unités et 3 unités pour le secteur infanto-juvénile. On comptait aussi 170 place en hôpital de jour répartis en un secteur psychiatrie adulte soit en 5 hôpitaux et en psychiatrie infanto-juvénile sur 7 hôpitaux de jour. Le schéma directeur énonce les transformations à venir durant les prochaines années. Les modifications toucheront 3 secteurs : le soin, l’hébergement et la logistique. Le développement devra s’effectuer sur un axe et les unités de soin désaffectées, soit près de 1700 m2 inoccupées, devront être démolis pour être reconstruit et répondre aux nouveaux besoins du standard hôtelier. Les nouvelles constructions à l’arrière auront pour objectif de changer la vision vers l’est en créant une symétrie. Différents dispositifs continueront à être ajoutés afin de dynamiser le parc arrière. Vers l’évolution Il s’agit là d’une vision actuel qui évoluera sans doute. D’abord, il y a un désir de vouloir lier le parce historique à l’avant avec l’arrière et les nouvelles constructions à venir. Il y a l’objectif d’offrir, pour chaque unité de soin, du moins pour les nouvelles constructions, un espace extérieur aménagé. Les nouvelles constructions seront construites en conservant une hauteur maximale de R+2. Une densité telle qu’existante sur le site de l’hôpital SaintJean-de-Dieu permet une entraide entre les différentes unités à proximité. C’est ce type de densité qui sera mis de l’avant lors de nouvelles constructions. Un nouvel accès pour la logistique sera créé. La chapelle sera sans doute un jour impactée par les différentes modifications et modernisation, mais elle devra attendre. Car le temps est un des éléments le plus important de ce processus.


Collage


B.Notre présence / Intervenant : Anne Boillon Résumé de l’intervention de la psycholoque Anne Boillon du jeudi 6 février 2014. Tiré en partie de la retranstriction du cours faite par Clément.

Quelle dimension humaine de nos futures interventions ? Quelle approche et implication personnelles des étudiants vis-à-vis des patients de l’hôpital ? Comment amener une dimension groupale au projet ? La fabrique est un prétexte à l’échange. D’abord des rencontres avec les patients à la maison des usagers, à la cafétéria. Puis, un parcours dans l’hôpital en leur compagnie. Par contre, malgré tous ces contacts, il reste cette difficulté face à la différence de perception de l’espace. La question s’est posée ensuite des formes de nos travaux : faut-il entraîner dans une méthode et un cadre d’opération nos démarches ? Ou faut-il profiter d’une dimension informelle, spontané de recueil d’informations ? Il faut garder en tête la situation de détresse des patients. Il faut se rappeler que nos actions doivent être douces. On voit d’ailleurs dans l’attitude du psychologue, qui pèse ces mots, et fait preuve d’une méticulosité dans le langage, une dextérité à parler des patients. Ce n’est pas que des espaces d’accueil qui peuvent être envisagé. C’est la peur, l’appréhension qu’il faille déjà déjouer... Si le médecin, le psychiatre, profite d’un bagage scientifique et par un diagnostic, en spécialiste, peut proposer des traitements médicamenteux ; le psychologue dispose d’une culture plus large, un bagage généraliste, qui discute des rapports entre réalité d’un vécu et réalité du monde. Anne Boillon explique que les patients «ne se reconnaissent souvent pas malades» quand ils sont atteints de psychose. Les différents ateliers médiatisés sont : avec la terre, sur le toucher ; sur des affiches, en collectif, autour d’un thème ; à la piscine, car l’eau est très apaisante ; autour de la cuisine, du goût et du partage des repas ; en dehors de l’hôpital, pour voir un film par exemple. Une des activités mise en place a été des temps de “soin de soi”, où les patients peuvent se raser, se maquiller, se colorer les cheveux, pour des gens «marqués par la maladie». L’objectif de toute intervention visent à «rendre acteur le patient», au-delà d’une difficile réalité, «d’être de St Jean-de-Dieu».



INTERVENTIONS /05 MÉDICALES Intensif 1 - Opération radicale A Intensif 1 - Liaison B Intensif 2 - Les Folies C Préfiguration D Collage E



A.Opération radical / Étudiants du DEM, ... Premier intensif. Une journée pour trouver un angle d’intervention. Le projet doit être radical. Opération chirutgicale / opération radicale. Les différents groupes abordent l’hôpital et son site rapidement alors qu’ils ne la connaissent que très peu encore. Il s’agit de premiers gestes possible à poser, à partir des premières sensations et réflexions.

Densifier / façade bâti logement Densifier / cœur du village selon le rayon Éclater / ouvrir l’architecture sur le par cet créer des transversales Percer / succession de percer au travers les cloitres Axer, traverser / Création d’une continuité à partir du parvis jusqu’au parc à travers la chapelle Envelopper / Un hôpital dans un parc continu Trancher / Création d’un axe et d’une place centrale Prolonger / Prolongation de la disposition actuelle Séquencer / Diviser en rythmant


Schéma d’intervention

Plan flux cyclable


B.Intensif 1 - Liaison / Élise Bourgeois-Lavoie, Marion Payet Poursuite de l’intensif 1. L’objectif de l’intensif etait de faire émerger des premières propositions s’articulant selon une prise de position sur les transformations d’ensemble de l’hôpital en zoomant sur la maison des usagers, la cafétéria, les patients et la chapelle. Le scénario devait mobiliser des hypothèses claires, fortes et radicales. La proposition devait pouvoir se décliner dans les usages et dans le temps. Liaison est une proposition établit en collaboration avec Marion P.

À l’échelle du quartier, la création d’un corridor vert à l’arrière du site de l’hôpital permet de relier le Clot Layat, le 8e arrondissement et Vénissieux aux berges du Rhône. Cette bande de verdure permet d’offrir un parcours piéton et cyclable s’ouvrant sur le parc puis, au niveau du site de l’hôpital, sur une de zone d’activités mixtes permettant de dynamiser la zone arrière en favorisant les échanges entre patients et habitants du quartier. La création d’une terrasse continue permet de relier les cloîtres arrière tout en offrant des points de vue sur les activités du parc. Cette zone est créée par la démolition de volumes de logistique au niveau R+1. Deux axes majeurs permettent de la relier la zone terrasses avec l’avant ainsi qu’avec le parc à l’arrière. Les deux axes venant créer des percées réévalue le parcours de l’espace dans ces directions. La cafétéria vient prendre place dans la chapelle désacralisée et l’entrée esplanade est mise de l’avant. Une densification de la zone de soin et de la zone médico-social s’effectue dans un désir de poursuivre les formes existantes afin d’unifier les volumes et de créer un ensemble cohérent. Retour sur l’intensif Je crois que l’idée générale était bonne et bien pensée sur l’ensemble de l’hôpital. Par contre, nous avons peut-être mis un peu trop de côté l’aspect architectural désiré. Aussi, dans les perspectives, les proportions étaient faussée et traduisaient un autre concept. Nous n’avions pas considéré la hauteur imposante de la terrasse créée.


Plan d’ensemble


Vue de la zone terrasse

Vue vers la chapelle

Vue du parc

Coupes


Plan du site futur Plan masse

Aujourd’hui

Plan D

Demain

Dans 10 ans

Demain


C.Intensif 2 - Folies / Élise Bourgeois-Lavoie, Nicolas Jomphe-Côté, Audrey Bertrand Intensif afin de lier le plan d’ensemble au projet papier et à la préfiguration

Plan d’ensemble L’évolution de la première vision a mené à une critique de l’actuelle méthode de développement du site de l’hôpital selon les besoins du moment, des petits bâtiments qui se construisent sur le site tel de petit objet satellite. Comme de petits parasites, les bâtiments, à l’origine temporaire, occupent et modifient l’espace. Nous proposons ici une vision à long terme à partir de cette manière de développer l’espace. Il s’agit de poursuivre et de multiplier la construction de ces «folies». Projet papier Ces constructions pourraient ainsi répondre à des besoins fonctionnels, d’usages ou ponctuels. L’archétype de la maison permet alors de relier les nouvelles installations tout comme celles qui existent actuellement. La structure du toit permettrait de couvrir un bâtiment en entier ou un espace extérieur au-dessus, à l’avant ou sur le côté du bâtiment. Les Folies Construction inspirée des palais d’été de l’aristocratie de la Renaissance italienne. Au 18e siècle, la folie désigne une maison de plaisance que faisaient construire l’aristocrate, le financier ou l’actrice, généralement aux alentours de Paris. «Elle répondait dans sa destination et dans sa conception à un caprice de courtisan, qui se faisait un jeu de bâtir l’une de ces maisons dans un laps de temps très court, comme par une sorte de défi de l’argent au temps.» (Universalys, Beaune). Contrairement aux modèles italiens, ces édifices étaient construits pour un usage temporaire, venant compléter un hôtel particulier urbain. L’usage était principalement le divertissement; réception, rencontre.


Dans 10 ans Plan A

Plan maison des usagers

Aujourd’hui

Plan masse

Élévation A

Plan C

Plan D

Coupe C

Coupe D

Plan transformateur

Coupe A


Plan cinéma

Aujourd’hui

Demain

Dans 10 ans

Plan B

Plan C

Élévation A

Élévation B

Coupe C

Coupe A

Coupe B

Coupe C

Plan salle de sport

Plan A

Dispersions de un projet pour la maison

Folie : Construction inspirée des palais d’été de l’aris construire l’aristocrate, le financier ou l’actrice, génér courtisan, qui se faisait un jeu de bâtir l’une de ces m Beaune). Contrairement aux modèles italiens, ces éd était principalement le divertissement; réception, ren


Photo ballons

Perspective prĂŠfiguration


D.Préfiguration / Élise Bourgeois-Lavoie, Audrey Bertrand, Nicolas JompheCôté Intensif afin de lier le plan d’ensemble au projet papier et à la préfiguration. Installation de la préfiguration, un toit composé de 500 ballons sur le toit de la maison des usagers.

Préfiguration Afin de questionner à la fois la présence de la maison des usagers que sur notre projet papier et notre vision d’ensemble, l’archétype de la maison est représentée par le toit de ballons au-dessus de la maison des usagers. Ce toit permet alors la création d’un imaginaire autour de cette maison des usagers qui est au centre de nos questionnements. Préparation et montage D’abord, le toit est composé de 5 fermes disposées à 4m de distance. La structure a une dimension de 6,9m x 12,4m x 1,5m de hauteur. Les fermes sont composées de 2 bâtis de bois reliés à leur bout par un boulon et sont attachés à leur base par des fer en angle. Les cordes sont fixées aux morceaux de bois faisant le contour du bâtiment ainsi que sur un bâti de bois au niveau du faitage. Les ballons sont fixés à l’aide de plaque conçues spécialement pour l’installation afin de permettre l’assemblage rapide. Deux ficelles s’insèrent dans les trous de la plaque et fixe verticalement une ligne de ballon. Face aux difficultés de l’assemblage et à l’impossibilité de maintenir les ballons droits tel qu’illustré sur la photo, des ficelles horizontales passant dans chaque plaque ont été ajoutées sur place. Retour sur l’installation Je crois que les difficultés rencontrées démontrent bien ce que peut avoir l’air une situation dans la vie réelle. Nous avons fait des test et , pourtant, nous avons été obligés de nous réajuster tout au long de notre préparation et de notre montage. Le In-Situ voulait effectivement dire devoir faire face à des difficultés climatiques, physiques ou matérielles. Aussi, nous avons été confrontés à des questions de sécurité.



E.Collage / Intervenant : Mme Monique Simond et M Jean-Philippe Bui Van Élise Bourgeois-Lavoie, Nicolas Jomphe-Côté, Audrey Bertrand Comment imaginez-vous la maison des usagers de demain? Exposition d’une série de collages réalisés à l’hôpital Saint Jean de Dieu par les patients, le personnel soignant et les étudiants en architecture.

Le collage comme outil de conception et de discussion Les étudiants en architecture ont développé un collage comme outil de conception pour repenser la maison des usagers. Le but de cet outil était de susciter un intérêt nouveau pour ce petit bâtiment, parfois inaperçu dans le grand ensemble de l’hôpital. En posant la question «Comment imaginez-vous la maison des usagers de demain», les étudiants voulaient récolter des impressions instinctives et des idées provocatrices. Cet outil de collage a été testé et développé avec les étudiants et les professeurs de l’école d’architecture. Par la suite, l’exercice a été répété avec les patients des services Galilée et L’Orangerie pendant leur période d’activité artistique. Le collage, suivi d’un échange, a été générateur de discussions sur la maison des usagers (inconnue pour certains patients) et de sa place dans l’hôpital. L’exposition Afin de poursuivre la discussion et amener une nouvelle participation à la maison des usagers, les collages y sont exposés sans distinction entre ceux des patients, des étudiants ou du personnel soignant et accompagnés de citations récoltées pendant l’activité. Ainsi, le visiteur peut avoir sa propre interprétation de ce qu’il voit. Et de plus, dans un esprit de continuité de cet exercice participatif et afin de continuer la discussion, on trouve sur le lieu de l’exposition un collage à faire pour les visiteurs.





«Un banc : pour que les personnes puissent s’assoir et se rencontrer.»



«C’est pleins de couleurs, pleins d’espoir.»


«Je croyais que tout le monde savait ce que c’était la maison des usagers.»


«S’il n’y a personne à l’extérieur, c’est peut-être qu’ils sont tous à l’intérieur.»


«Je ne savais pas à quoi ressemblait la maison des usagers, alors j’ai mis une maison.»


«Si on enlève l’hôpital, il faudrait agrandir la maison des usagers.»


«On a l’impression de les embêter quand on va leur poser des questions ; donc j’ai mis la bouche pour communiquer, pour un accueil plus sympathique.»


«Ce n’est pas un service de soin… c’est une petite maison pour les usagers de l’hôpital, que ça soit vous, nous, les familles...»


ÂŤPersonnellement, je ne connais pas la maison des usagers, alors le monsieur la regarde de loin. La maison est loin.Âť


«Un banc : pour que les personnes puissent s’assoir et se rencontrer.»


«Personne ne connaît la maison des usagers alors que c’est un lieu ouvert et accueillant.»


«Tout le monde a fait un toit à la maison des usagers.»



SURVEILLANCE /06 MÉDICALE Inventaire, le protocole Démarche Reconstitution de la matière

A C D


Inventaire, le protocole / Élise Bourgeois-Lavoie L’inventaire est une façon d’aborder le site de l’hôpital de différentes manières. Il s’agit de recueillir une matière lors de traversées du site de l’hôpital. S’imposer des contraintes et un protocole afin de créer une cartographie sensible.

Titre de l’inventaire : Filature / Suivre la trace Désignation de la matière récoltée Les trajets : Les flux, les distances parcourus et les espaces traversés constituent une cartographie. La trace du corps marque le passage. La typologie de marcheur : Les façons de circuler, de s’approprier ou non l’espace, de considérer le paysage. La marche comme façon de découvrir l’espace. La déambulation, l’errance, la balade, le parcours rapide sont des manières différentes de circuler dans un lieu. Le rythme, la façon de porter le regard, la vitesse, les arrêts permettent de tirer de grande catégorie permettant de classifier la matière récoltée. Période de l’inventaire : L’inventaire s’effectue durant le jour, particulièrement entre 11h00 et 16h. L’heure des déplacements sont notés lors de l’inventaire. Les conditions climatiques influencent le nombre et le type de déplacement ainsi, elles ne constituent pas en soi un obstacle. La condition climatique est prise en note durant de l’inventaire. Outils utilisés : La retranscription des trajets s’effectue sur un plan ainsi que différents calques. Parallèlement, sur un carnet de notes est inscrit une description de la personne suivie ainsi que sa façon de passer d’un lieu à l’autre. Lors de la lecture en coin, ayant comme sujet ‘’La Promenade’’, du matériel audio sera enregistrer. Face à la nature de cette matière, elles pourront réorienter en quelques sortes la forme du rendu en intégrant une dimension sonore. Protocoles utilisés pour inventorier. Décrire précisément la méthode pour collecter, garder des traces, répertorier, classer. Est-ce que l’inventaire implique d’autres acteurs, les citer : D’abord, il s’agit de suivre la première personne rencontrée, peu importe son statut. Ne cherchant pas le contact et ne désirant pas influencer le trajet de la personne rencon-


trée, une distance est conservée entre moi et cette dernière. Durant le trajet, le parcours est retracé sur une carte et est annoté d’une lettre référant au carnet de note. Dans ce dernier est inscrit une description, une hypothèse de statut, le rythme et les façons de parcourir l’espace. Les traces sont retranscrites à l’informatique permettant ainsi d’en superposer davantage. Lors de la lecture en coin portant sur ‘’La promenade’’, j’ai intégré des textes portant sur la marche comme une relation à l’espace. Ainsi, l’inventaire se fera en 2 temps, d’une part l’in situ et de l’autre, la mise en relation de la matière recueilli avec des écrits divers, d’artistes contemporains ou autres. Restitution de l’inventaire : - Une cartographie sensible (1 carte ou des séries de cartes) qui retranscrive la démarche et la manière de penser l’inventaire qui sera exposée. Carte montrant l’ensemble des flux retracés Cartes sélectionnant un trajet et racontant l’histoire de ce trajet. - mise en forme personnelle (in situ, installation, performance, vidéo, son, écriture, dessins …) Possibilité 1 : Carte postale exposant le fond de l’hôpital et illustrant un trajet sélectionné. D’un côté le trajet, de l’autre le type de marcheur et une description. Elles seront répartir sur l’ensemble proposant ainsi un parcours d’un trajet à l’autre, d’une ambiance à l’autre. Possibilité 2 : Restitution comme une étude de la marche. Mise en forme, dans le carnet santé d’une mise en relation du contenu in situ, des lectures sur la marche, des lectures sur la cartographie, des enregistrements et des études sur la typologie.


Suivre le pas / Élise Bourgeois-Lavoie À partir du protocole énoncé, un travail d’inventaire et de mise en relation a été effectué afin de mené à un résultat final, un ensemble de 28 cartes cartonnés acompagnées d’un plan des trajets suivis. Voici la procédure finale de l’inventaire Suivre de pas.

Démarche Suivre le pas est une mise en relation d’un inventaire effectué in situ sur le site de l’hôpital Saint-Jean de Dieu et de différents textes sur la marche. Ce dialogue s’effectue à partir de cartes illustrant d’un côté un trajet et présentant de l’autre côté une citation relative à la figure de la marche. Les trajets récoltés lors de la filature sont réécrits comme une marche à suivre et sont classifiés en catégorie de figures de marche. Procédure D’abord, il s’agit de suivre la première personne rencontrée, peu importe son statut. Ne cherchant pas le contact et ne désirant pas influencer le trajet de la personne rencontrée, une distance est conservée entre moi et cette dernière. Durant le trajet, le parcours est retracé sur une carte et est accompagné d’une description du rythme, du statut et des façons de parcourir l’espace. L’inventaire s’effectue en 2 temps, d’une part l’in situ et de l’autre, la mise en relation de la matière recueillie avec des écrits divers, d’artistes contemporains ou autres. Matière récoltée Les trajets : Les flux, les distances parcourus et les espaces traversés constituent une cartographie. La trace du corps marque le passage. La typologie de marcheur : Les façons de circuler, de s’approprier ou non l’espace, de considérer le paysage. La déambulation, la dérive, la simple promenade, la traverse ou l’avancée exploratoire sont des manières différentes de circuler dans un lieu. Le rythme, la façon de porter le regard, la vitesse, les arrêts permettent de tirer de grande catégorie permettant de classifier la matière récoltée. Les écrits.


Restitution de l’inventaire / Élise Bourgeois-Lavoie À partir du protocole énoncé, un travail d’inventaire et de mise en relation a été effectué afin de mené à un résultat final, un ensemble de 28 cartes cartonnés acompagnées d’un plan des trajets suivis.


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SUIVRE LE PAS

SUIVRE LE PAS

DÉMARCHE: Suivre le pas est une mise en relation d’un inventaire effectué in situ sur le site de l’hôpital Saint-Jean de Dieu et de différents textes sur la marche. Ce dialogue s’effectue à partir de cartes illustrant d’un côté un trajet et présentant de l’autre côté une citation relative à la figure de la marche. Les trajets récoltés lors de la filature sont réécrits comme une marche à suivre et sont classifiés en catégorie de figures de marche.

MATIÉRE RÉCOLTÉE: Les trajets : Les flux, les distances parcourus et les espaces traversés constituent une cartographie. La trace du corps marque le passage. La typologie de marcheur : Les façons de circuler, de s’approprier ou non l’espace, de considérer le paysage. La déambulation, la dérive, la simple promenade, la traverse ou l’avancée exploratoire sont des manières différentes de circuler dans un lieu. Le rythme, la façon de porter le regard, la vitesse, les arrêts permettent de tirer de grande catégorie permettant de classifier la matière récoltée. Les écrits.

SUIVRE LE PAS

CONTENU:

PROCÉDURE: D’abord, il s’agit de suivre la première personne rencontrée, peu importe son statut. Ne cherchant pas le contact et ne désirant pas influencer le trajet de la personne rencontrée, une distance est conservée entre moi et cette dernière. Durant le trajet, le parcours est retracé sur une carte et est accompagné d’une description du rythme, du statut et des façons de parcourir l’espace. L’inventaire s’effectue en 2 temps, d’une part l’in situ et de l’autre, la mise en relation de la matière recueillie avec des écrits divers, d’artistes contemporains ou autres.

4 x

Démarche/Procédure/Matière récolté/Contenu

1x

Plan

4x

Déambulation, Flânerie

4x

Dérive

4x

Avancée exploratoire

4x

Simple promenade

4x

Traverse

4x

Laisser sa trace


he: mbulation tes es: 2

d’un loabit bleu, s d’une utez avec se trouur. Pourhemin en léphone. ntre de la êtez-vous la buancuter au

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Flânerie, Déambulation Durée : 2 minutes Nb de personnes: 2

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Flânerie, Déambulation Durée : 4 minutes Nb de personnes: 2

Pour allez à la cafétéria, il y a une route bien droite et bien large. Par contre, entrez plutôt par l’Esplanade et traversez les différentes cours. Longez les murs tranquillement. Ressortez par l’entrée Chapelle.

Vous sortez d’un local avec un habit bleu, approchez-vous d’une fenêtre et discutez avec la personne se trouvant à l’intérieur. Poursuivez votre chemin en discutant au téléphone. Marchez au centre de la rue puis arrêtez-vous au niveau de la buanderie pour discuter au téléphone.

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Flânerie, Déambulation Durée : 30 secondes Nb de personnes: 2

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Flânerie, Déambulation Durée : 10 minutes Nb de personnes: 2

Sortez de votre unité avec une autre personne, distancez-vous puis assoyez-vous au même banc devant la chapelle. Regardez le sol et ne discutez pas. Regardez au loin les gens qui passent, puis regardez le sol.

Marchez tranquillement et discutez. Une voiture arrive près de la cours Sainte-Marie, séparez-vous. Marchez ensuite plus distancez à partir de la première cours, poursuivez votre chemin en silence puis allez-vous poser sur le banc à l’ombre près de la salle mosaïque.

«Tout l’art du flâneur consiste alors à perdre ses repères, à les déplacer constamment, laissant derrière lui adresse et même destination. Sans point fixe, sans fixité, c’est donc le flâneur qui devient son propre centre, sans référent extérieur à son propre geste.» (C.Hess)

«L’apprentissage de la conscience implique souvent la pratique de la déambulation comme si le va-et-vient des pieds, leur déplacement dans l’espace, le labour du sol qui en résulte, étaient les indices convaincant d’une gestation plus sûre de la pensée, comme si les marques, les traces et autres empreintes laissées par les différents passages déterminaient un espace et un temps mieux habités.» (Les figures de la marche, 2001)

he: mbulation utes es: 2

«(...) les flâneurs, dont la marche

anquilletez. Une près de te-Marie, Marchez distancez première vez votre ence puis er sur le e près de ue.

but préalablement programmés,

ne répond à aucune attente prédéfinie, à aucune destination, ni court-circuite, de fait, cette logique correspondant à un certain ordre public. (...) Grâce à la flanerie, l’espace public n’est pas uniquement pensé comme lieu de passage, mais comme lieu habitable.» (S.Liandrat-Guigues)

«La flânerie est l’action de se promener sans hâte, sans but, au hasard, en s’abandonnant à l’impression et au spectacle du moment, en se complaisant d’une douce inaction.» (C.Hess)


S che:

utes nes: 2

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Dérive Durée : 2 minutes Nb de personnes: 2

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Dérive Durée : 4 minutes Nb de personnes: 2

Marchez, bras dessus bras dessous, à petits pas, tranquillement. Regardez le sol, puis la rue à votre gauche. Faites attention à la voiture. Traversez vers le parc et assoyez-vous au premier banc à droite, au soleil.

Débutez sur le côté de la cafétéria, approchezvous des bancs devant la chapelle. Regardez dans la première poubelle à gauche, puis, dans l’autre. Marchez vers l’entrée Champagneux. Marchez très tranquillement et promenez votre regard sans jamais le fixer. Revenez au point de départ, à l’avant.

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Dérive Durée : 2 minutes Nb de personnes: 2

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Dérive Durée : Nb de personnes: 2

À la sortie de l’aumônerie, discutez vers la cafétéria avec quelq’un. Arrêtez-vous et poursuivez seul vers la Cours d’Honneur. Puis, vous rencontrez une autre personne et changez de nouveau de direction vers la cafétéria. Longez la cafétéria en gardant les mains dans les poches et en regardant à plusieurs reprises derrière vous.

Suivez une personne puis perdez la de vue. Essayez ensuite de la retrouver en traversant les différentes cours intérieures. Remarquez à quel point il existe une multitudes de chemins possibles. Vous n’êtes plus dans un hôpital, vous êtes dans un labyrinthe. La ville n’est elle pas aussi un immense labyrinthe ?

«Se promener sans but, sans hâte

«Une ou plusieurs personnes se livrant

et sans objet déterminé.»

à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de

e côté de pprochezcs devant Regardez ière pouhe, puis, Marchez e ChamMarchez ement et re regard fixer. Rent de dé.

S che:

nes: 2

personne a de vue. ite de la raversant s cours inmarquez à existe une e chemins us n’êtes n hôpital, s un labyn’est elle immense

se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres, pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. » (G. Débord)

«Laissez-vous dériver dans le

«La nature circonstancielle de la

dédale des ruelles ! Perdez-vous

marche mise en jeu dans la dérive,

pour mieux rencontrer un lieu, une

le fait que, en l’accomplissant, cha-

image, une ombre sur un bâtiment

cun se laisse aller aux sollicitations

qui changeront votre vision.»

du terrain et des rencontres qui y

(L. Gwiazdzinski, G. Rabin)

correspondent, l’inscrit dans cette dialectisation de l’accidentel et du structurel (…)» (T.Davila)


S che: ratoire utes nes: 2

guider par Débutez à hôpital et archez à observez onnement ses pas. lui et ne le temps r avec lui l’arrière. ement à

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ranquillearrêtant et en utour de -vous denchisserie ez votre itez pas à erez pour rofitez du rmez les n écouter oyez-vous à droite, emps.

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Avancée exploratoire Durée : Nb de personnes: 1

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Avancée exploratoire Durée : 20 minutes Nb de personnes: 2

Vous rappelez-vous de votre première entrée sur le site de l’hôpital? Faites le premier chemin que vous avez parcouru lors de votre arrivée à l’hôpital. Prenez le temps de remarquer et comparer les choses. Rappelezvous les sensations que vous aviez ressentis.

Laissez-vous guider par un patient. Débutez à l’avant de l’hôpital et suivez-le. Marchez à son rythme et observez bien le positionnement de chacun de ses pas. Discutez avec lui et ne regardez pas le temps filer. Allez voir avec lui les animaux à l’arrière. Revenez lentement à l’avant.

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Avancée exploratoire Durée : 6 minutes Nb de personnes: 1

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Avancée exploratoire Durée : 25 minutes Nb de personnes: 3

Traversez l’ensemble des cours sans repasser plus d’une fois à un endroit. Cours Jean Granite, Cours Magalan, Cours Saint Jean Baptiste, Cours d’honneur, Cours Saint-Louis et Cours Saint-Marie.

Marchez tranquillement en vous arrêtant fréquemment et en regardant autour de vous. Arrêtez-vous devant la blanchisserie puis reprenez votre chemin. N’hésitez pas à vous retournerez pour observer et profitez du paysage. Fermez les yeux pour bien écouter les sons. Assoyez-vous dans un banc à droite, restez-y longtemps.

«Les espaces encombrés par les

«Voir ce que les autres ne regardent

couleurs criardes et les formes

pas, remarquer ce que l’habitue ne

zébrées, travaillés par milles acci-

permet pas de discerner, ou, mieux

dents, milles par les crevasses et les

encore, plonger son regard dans les

éboulis sont autant de pièges qui se

recoins négligés.»

dressent sur le parcours de ces deux

(Les figures de la marche, 2001)

randonneurs. À les suivre, nous prenons les mêmes risques.» (Les figures de la marche, 2001)

« Cheminer, marcher, regarder, sentir, attendre, contempler, toucher, voir, entendre, respirer, détendre, sourire, s’asseoir, fermer les yeux, décroiser ses bras, sentir les autres, marcher ensemble, regarder derrière, sentir le temps, contempler le paysage, être touché, voir plus loin, respirer à nouveau, détendre l’espace, sourire aux arbres, sentir les autres autour de soi, marcher ensemble à des rythmes différents, regarder plus loin derrière et devant et sur les côtés.» (D.Larrieu)

« Explorer un lieu, battre la campagne, inventer des parcours, se risquer « hors de son équilibre et sans repos» car « la randonnée, tous les jours sauve la vie» et avec elle «le temps et l’intelligence, la santé de la pensée, liberté, paix : créations de lieux imprévus».»


S che: nade utes nes: 2

’avant de es le tour ouver les l’arrière. un mole de bois du soleil. in arrivé. ’avant en cours.

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Simple promenade Durée : 15 minutes Nb de personnes: 2

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Simple promenade Durée : 20 minutes Nb de personnes: 5

À partir de l’avant de l’hôpital, faites le tour afin de retrouver les animaux à l’arrière. Assoyez-vous un moment à la table de bois et profitez du soleil. Écoutez le train arrivé. Retournez à l’avant en traversant les cours.

D’abord, dirigez-vous vers l’enclos à biches. Émettez des sons les attirer. Traversez l’hôpital. Promenez-vous à différents rythme avec les mains dans vos poches ou votre dos. Arrêtezvous voir les chevaux et le potager. Retournez à l’avant et arrêtez-vous un moment devant le téléphone. SUIVRE LE PAS Figure de marche: Simple promenade Durée : 20 minutes Nb de personnes: 1

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Simple promenade Durée : 5 minutes Nb de personnes: 1

Débutez à droite de la maison des usagers. Longez la route d’abord puis, après avoir tourné à gauche face au mur, circulez au centre de la route. Si vous semblez entendre une bruit, retournez-vous ou arrêtez-vous, puis continuez à marcher en regardant le sol. Laissez la gravité agir sur vous. La pesanteur de vos pas vous ralentie.

Marchez vers la grotte puis contournez la vers la droite . Vous allez y voir une statue. Arrêtez -vous un moment puis poursuivez votre chemin vers l’enclos à biches. Regardez-les un moment puis dirigez-vous vers l’entrée champagneux. Marchez tranquillement. Assoyez-vous dans la Cours d’Honneur.

«À l’opposé du pèlerin, le ran-

«La promenade est un art

donneur est une espèce récente.

amoureux, un art du tissage. Le

Pendant des siècles, hommes et

mouvement des corps et celui

femmes n’ont pas marché volon-

des pensées, le fou rire d’un

tiers par monts et par vaux et ils

ruisseau et l’effarouchement des

mettront du temps à se rendre en

bêtes sous les buissons,

pleine nature sans y être forcés.»

tout va ensemble, tout fait une

(Les figures de la marche, 2001)

seule étoffe, entrelaçant l’air et le songe, le visible et l’invisible. » (C.Bobin)

che: nade tes es: 1

« La marche (...) implique

«Le promeneur s’assoit volontiers

que le piéton sache aussi

au gré de ses caprices, s’arrête

perdre ou prendre son

la grotte ez la vers ous allez tatue. Arn moment vez votre l’enclos à gardez-les puis dis l’entrée . Marchez t. Asdans la eur.

pour observer ceci ou cela, lève

temps pour suivre ou initier

le nez, se détourne de sa route le

des trajets, les deux expres-

cas échéant. Il n’est ni très atten-

sions s’avérant également

tif à ce qui se passe autour de lui

capable de décrire la dis-

ni très concentré sur ce qu’il fait.

ponibilité avec laquelle il

Tout, pour lui, peut être objet de

circule et l’efficacité (…) de

sollicitation : la distraction est son

ces trajets. »

mode d’être.»

(T.Davilla)

(Les figures de la marche, 2001)


S che:

ondes Sac nes: 2

pile de e vous os avantacez-vous ers le lieu coutez le haussures ant dans térieures. rythme e chacun

S che:

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s rapideavez reçu regardez one. Vous accélérez ntrez dans

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Traverse Durée : 2 minutes Nb de personnes: 2

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Traverse Durée : 30 secondes Équipements: Sac Nb de personnes: 2

Entrez puis marchez très rapidement, un grand sac à la main, vers l’entrée Champagneux. Au niveau de l’entrée, vous croisez un homme qui vous salut. Ne lui répondez pas. Il vous dira «Les gens vont au travail et ne savent pas dire bonjour». Continuez votre chemin sans vous retourner.

Munit d’une pile de feuilles que vous tenez sur vos avantbras, déplacez-vous rapidement vers le lieu d’arrivée. Écoutez le bruit de vos chaussures talons résonant dans les cours intérieures. Gardez un rythme régulier entre chacun de vos pas.

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Traverse Durée : 2 minutes Équipements: Feuilles Nb de personnes: 1

SUIVRE LE PAS Figure de marche: Traverse Durée : 30 secondes Équipements: Téléphone Nb de personnes: 2

Entrez sur le terrain de l’hôpital puis tournez à gauche et dirigez-vous vers le stationnement. Tournez ensuite à votre droite. Évitez de croiser quiconque en prenant ce chemin. Tournez à gauche face à l’hôpital est dépêchez-vous de vous rendre à votre lieu de travail afin d’éviter tout contact.

Marchez très rapidement. Vous avez reçu un message, regardez votre téléphone. Vous avez ralenti, accélérez le rythme. Entrez dans la pharmacie.

«Il s’agit d’une sculpture inaugurale, ac-

«Marcher devient le moyen priv-

compli de bon matin pour entamer une

ilégié pour écouter le monde, y

journée de travail, une action que l’on

prêter attention, parce que se dé-

peut exécuter en marchant sur le chemin

placer est aussi une façon de se

qui conduit au bureau. La chose se

mettre à entendre.»

présente très simplement : il suffit d’avoir

(T.Davilla)

avec soi un cartable, un porte-document ou tous autres contenants susceptibles d’en faire office, et de l’utiliser comme un outil dans la réalisation de l’œuvre. » (Les figures de la marche, 2001) «Le déplacement horizontal du pié-

«On ne traverse plus les villes, mais les points remarqua-

ton, le rythme singulier de ses pas,

bles sont signalés par des panneaux ou s’inscrit un vé-

le rendent capable de fabriquer un

ritable commentaire. Le voyageur est en quelque sorte

espace qui s’ajuste au mouvement

dispensé d’arrêt et même regard. Le non-lieu vit donc sous

de sa stature (…)»

l’emprise du commentaire, de la circulation généralisée

(Les figures de la marche, 2001)

et de l’absence de regard, sous l’emprise d’une abstraction qui fait de lui un territoire sans histoire dans lequel le temps et la singularité, d’une certaine manière, ne se déposent pas. » (Les figures de la marche, 2001)


S che:

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SUIVRE LE PAS Figure de marche:

SUIVRE LE PAS Figure de marche:

Durée : Équipements: Nb de personnes:

Durée : Équipements: Nb de personnes:

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SUIVRE LE PAS Figure de marche:

SUIVRE LE PAS Figure de marche:

Durée : Équipements: Nb de personnes:

Durée : Équipements: Nb de personnes:

Description:

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«L’individu qui marche ne se contente pas de faire un trajet, car il laisse aussi derrière lui les preuves de ses parcours accomplis. Il introduit du temps et de la mémoire dans ses déambulations en abandonnant à ceux qui le suivront et sous ses pas, les vestiges de ses promenades.» (Les figures de la marche, 2001)

«Tout marcheur est, au fond, un bricoleur : il ajuste l’idée de son trajet à la compétence de son corps, de ses jambes et de ses pieds, pour mettre en œuvre un parcours approximatif entre un point de départ et une destination souhaitée, pour tracer sur le sol une figure contrôlée et hésitante, décidée et hasardeuse. » (Les figures de la marche, 2001)

«Marquer sa présence en marchant en

«Marcher c’est aussi lais-

son absence. Brouiller l’identité des

ser des traces sur un tapis

traces et fabriquer pas à pas les indices

de neige, imprimer sur un

d’une mémoire abusée. »

sol meuble les dessin de

(Les figures de la marche, 2001)

chaussures ou de pieds nus, faire ses marques sur la surface de la terre. » (Les figures de la marche, 2001)




CONCLUSION /07 Ma vision Retour sur la Fabrique

A B


CrĂŠdit: http://tuckerneel.files.wordpress.com


A.Ma vision / Élise Bourgeois-Lavoie Cette fiche est un retour sur la vision écrite avant l’arriver à l’hôpital en février dernier.

Qu’en est-il de ma vison actuellement? En février passé, j’avais sélectionné une image de petits casiers, de boites postales, pour représenter ma vision. J’écrivais alors : «Un hôpital psychiatrique m’évoque un alignement de cases, disposé de manière symétrique et structuré, renfermant des éléments hétérogènes. On y enferme ce que l’on ne veut pas voir. Pourtant, dans chacune des chambres identiques se trouve un malade ayant ses émotions et sa vision des choses. » Désormais, j’y vois un lieu où l’on accepte, comprend et laisse exprimer la différence. Les structures sont adaptables. Elles existent afin d’accompagner le patient dans son séjour à l’hôpital. Que ce soit par le soin, par des activités artistiques ou culturelles que par la mise à disposition de ressource d’aide, le bien-être des patients est au centre des actions du centre hospitalier et de son personnel. Par contre, autre que le soin, les dispositifs sont souvent méconnus par la majorité des intervenants et des patients. En travaillant sur la maison des usagers, en créant le projet à partir de celle-ci, en construisant notre préfiguration sur son toit et en la questionnant au travers l’activité collage, j’espère que nous avons pu lui donner une visibilité ou simplement faire germer un questionnement sur sa place à l’hôpital. L’image choisi exprime à la fois l’idée de contenance que la possibilité de s’exprimer et d’exprimer sa différence.



B.Retour sur la Fabrique / Élise Bourgeois-Lavoie Retour sur l’expérience de la Fabrique.

Le semestre à la fabrique m’aura permis de découvrir une tout autre façon de faire et de voir le projet d’architecture. D’abord, la présence de différents intervenant et la pluridisciplinarité des professeurs et des thèmes abordés aura permis d’enrichir et de développer le projet dans de multiples directions. Aussi, la présence de ses intervenants et le contact rapproché et privilégié avec le personnel et les patients du Centre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu ont permis la création d’un projet à partir d’une matière présente et réelle. L’In-situ aura à la fois changé ma vision d’un hôpital psychiatrique que ma façon de voir et faire l’architecture. Cette année d’échange étudiant, parsemée de rencontres et de voyages, aura, sans aucun doute, été enrichit par cette résidence sur le site de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu.


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