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Horecajournal n° 107 - juin 2019

N° 107 - juin 2019 10 numéros par an TIRAGE: 9.000 E.R. Thierry Neyens Horeca Marketing BLVD. Anspach 111, 1000 Bruxelles www.horecawallonie.be P902003

HORECAACTUALITES

Le nouveau Code des sociétés,

une opportunité pour le secteur Horeca ?

© Fédération HoReCa Wallonie

Depuis le 1er mai 2019, le nouveau Code des sociétés et associations est entré en vigueur. Cette réforme s’annonce fondamentale pour les entrepreneurs du secteur Horeca. C’est pourquoi, la Fédération HoReCa Wallonie avait organisé, ce 29 avril dernier, une séance d’informations, en collaboration avec la Fédération Royale du Notariat belge, expliquant les principaux changements et les opportunités découlant de ce nouveau Code. Notre orateur et interviewé du jour, Maître Frédéric Magnus, nous dévoilait, en toute transparence, les conséquences concrètes de ce Code pour les sociétés belges. Depuis le 1er mai 2019, rien n’a changé pour les sociétés existantes et ce, jusqu’au 1er janvier 2020. Toutefois, en cas de modification des statuts avant le 1er janvier 2020, les entrepreneurs sont libres de se soumettre aux nouvelles règles en vigueur. Dans ce cas, ils peuvent également transformer leurs statuts pour en modifier la forme selon leurs désirs. Néanmoins, à partir du 1er janvier 2020, toutes les dispositions importantes du nouveau Code seront applicables de plein droit aux sociétés. Les dirigeants d’entreprises auront donc le devoir de mettre leurs statuts en conformité avec le nouveau Code. Et en tout état de cause, il faudra obligatoirement adapter les statuts des sociétés, pour le 1er janvier 2024 au plus tard, et adopter, ainsi, la forme de société qui convient le mieux.

Les grands mots d’ordre du nouveau Code des sociétés

L

e nouveau Code englobe toute une série de nouvelles dispositions par rapport aux droits des sociétés. Cette importante réforme concerne également les associations et les fondations.

L’un des principaux mots d’ordre est la simplification du droit des sociétés. Les dix-sept formes de sociétés existantes auparavant sont limitées, à présent, à quatre formes principales de sociétés différentes, à savoir, la Société simple, la Société à Responsabilité Limitée (SRL), la Société Anonyme (SA) et la Société Coopérative (SC).

Grâce au nouveau Code des sociétés et associations, les entrepreneurs ont, plus que jamais, la possibilité d’adapter les statuts de leur société à leurs souhaits. Dans le cadre de la constitution d’une société, un autre but poursuivi est la flexibilisation du droit des sociétés par l’instauration d’une série de dispositions supplétives. Il y aura désormais la possibilité d’aménager les statuts avec

beaucoup plus de libertés et ce, selon les souhaits, tant par rapport aux titres de la société elle-même que par rapport à la manière de l’administrer. Et enfin, le dernier objectif du nouveau Code concerne la modernisation du droit des sociétés belges par rapport aux droits étrangers. Effectivement, la société est maintenant soumise aux règles du Droit belge à partir du moment où elle a son siège statutaire en Belgique.

pour assurer l’exercice de l’activité pendant au moins deux ans. En effet, en cas de faillite de l’entreprise dans les trois ans, la responsabilité personnelle et solidaire des fondateurs pourrait être engagée si le plan financier prévoyait un patrimoine initial manifestement insuffisant. En fonction des circonstances d’espèces, le dirigeant d’entreprise peut, avec l’aide du comptable, chiffrer le montant à apporter dans la société. C’est pourquoi, le plan financier revêt un caractère primordial dans la constitution de la société. Celui-ci doit donc être beaucoup plus complet qu’auparavant. Un autre avantage de la SRL est d’aménager ses statuts avec une très grande liberté. Par exemple, elle peut protéger l’actionnariat d’un tiers, ouvrir l’actionnariat aux tiers, permettre à certains actionnaires d’avoir un pouvoir plus important en terme de contrôle. Il peut y avoir un ou plusieurs administrateurs. Et ceux-ci peuvent avoir recours à un délégué à la gestion journalière à qui on peut confier toutes les opérations de besoins quotidiens de l’entreprise ». En pratique, la SRL se constitue par acte notarié. Mais avant de se rendre chez le notaire, il faut prévoir un plan financier, une attestation bancaire mentionnant la somme libérée, les rapports des fondateurs et d’un réviseur d’entreprise si l’apport est constitué autrement qu’en argent. Tous ces documents devront être remis au notaire afin de lui permettre de préparer les statuts et de vérifier si toutes les conditions sont bien remplies.

Le registre numérique des activités A la lumière du nouveau Code, le registre des actions peut désormais

être tenu de manière numérique via un logiciel particulier. L’accès est donc facilité pour les actionnaires et la charge administrative s’avère moindre pour les entrepreneurs. Dans ce sens, cela augmente fortement la fiabilité des données détenues. De plus, il faut savoir que les informations relatives aux actionnaires détenant plus de 25% des actions (registre Ultimate Beneficial Owner (UBO)), seront directement communiquées au SPF Finances, dans le respect de ces obligations. A terme, ce registre électronique permettra au dirigeant d’entreprise d’accéder à l’ensemble des actes notariés relatifs à sa société (constitution, modification des statuts, etc.).

Les opportunités concrètes du nouveau Code Maître Magnus nous résume, en quatre points, les différentes opportunités que présente le nouveau Code pour les entreprises du secteur Horeca. « Tout d’abord, l’absence de capital permet de constituer une société plus facilement qu’auparavant. Dans cette optique, la SPRL Starter n’existe plus. On peut recourir directement à une SRL, ce qui ne nécessitera plus de modifications des statuts à l’avenir. Ensuite, un autre changement appréciable pour les dirigeants du secteur Horeca est l’apport en industrie. Ils peuvent constituer une société en intégrant leur savoirfaire. Cela signifie donc que l’on peut constituer une entreprise même si on ne dispose pas des moyens financiers suffisants pour le faire. Dès lors, on peut recourir à cet apport de prestations de travail futur en cas d’investissement avec un tiers qui, lui, apporte des moyens financiers. u

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La SRL, une société surmesure Selon Maître Magnus, la SRL, la nouvelle dénomination de la Société Privée à Responsabilité Limitée (SPRL), est, sans conteste, la société qui sera la plus utilisée par les entrepreneurs. « A l’heure actuelle, la SRL implique une très grande flexibilité. Il n’y a plus besoin de capital minimum, ce qui représente un réel avantage. Le dirigeant d’entreprise peut désormais constituer sa société en fonction des besoins réels de l’activité. Néanmoins, il faut être très vigilant en ce qui concerne le plan financier. Même si aucun capital minimum n’est requis, les capitaux propres apportés doivent demeurer suffisants

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Des mini-potagers pour les restaurants.

Dans cet

Horecajournal

Des produits éco-responsables. 

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Thierry Neyens Président Fédération HoReCa Wallonie

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Editorial

Demain ne nous appartient pas... Élections 2019. Les urnes ont rendu leurs verdicts, en marquant de plus en plus les divergences entre le nord et le sud du pays. Jamais la situation de notre État fédéral et de ses entités fédérées n’a été si complexe.

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Dans le cadre d’une constitution de société avec un tiers investisseur, on peut aménager le droit de vote. Le fondateur peut acquérir moins d’actions que le tiers, tout en conservant un vote plus important et ce, pour différentes décisions. Le principe « 1 action = 1 voix » a donc été supprimé.

© Fédération HoReCa Wallonie

Enfin, étant donné qu’il n’y a plus de capital minimum, la liberté demeure plus grande en ce qui concerne la distribution des dividendes. Néanmoins, deux conditions doivent être remplies. L’actif net du bilan doit rester supérieur à zéro et la société doit être apte à payer ses dettes pendant au moins un an ».

Vous l’aurez compris ! Grâce au nouveau Code des sociétés et associations, les entrepreneurs du secteur Horeca ont, plus que jamais, la possibilité d’adapter les statuts de leur société à leurs souhaits. R.H.

Nul doute que la formation des différents gouvernements ne sera guère aisée vu, d’une part, l’affaiblissement des partis traditionnels et d’autre part, le morcellement des composantes. A certains niveaux de pouvoir, il faudra probablement beaucoup plus de temps pour y arriver. Au moment d'écrire cet éditorial, nous constatons que les consultations pour

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composer les différentes coalitions ont débuté de manière très prudente, témoignant ainsi de la gravité du moment. Si la majorité des partis plaide, de manière responsable, pour une issue rapide afin d'éviter une longue crise institutionnelle, notamment au niveau fédéral comme celle des "541 jours", d'autres menacent de laisser se dégrader la situation aux fins de servir leurs aspirations de scission du pays et, en corollaire, de scission de la sécurité sociale. En effet, au lendemain de ce triple scrutin, il est légitime de s'interroger sur la situation socio-économique future de notre pays, des citoyens et de nos entreprises. Durant la campagne, les partis ont surtout explicités leurs propositions en relation avec certains thèmes chers aux citoyens, comme le pouvoir d'achat, le climat, la mobilité, l'immigration, la bonne gouvernance, ... Mais après les promesses électorales, les prochaines majorités constituées devront s'accorder sur leurs programmes gouvernementaux, en fixant leurs mesures prioritaires qu'il faudra financer. Les questions suivantes sont donc fondamentales: quelles mesures avec quels moyens? Comment améliorer le quotidien à venir des citoyens et de nos entreprises? Avant les élections, le gouvernement fédéral devait combler un déficit annoncé de près de 8 milliards d'euros pour l'exercice en cours, sans sous-estimer la dette cumulée de notre pays, qui est évaluée à 145 milliards d'euros. Il est très probable que les « systèmes » développés durant plusieurs législatures n’ont pas assez anticipé ni tenu compte de nombreux déclins : déclin économique surtout sur les marchés locaux aux activités de productions et de services non délocalisables, déclin de l’entreprenariat, déclin climatique, déclin de la qualité des relations sociales, etc. Demain ne nous appartient pas. Préalablement au scrutin, de nombreux mémorandums ont été adressés aux différents partis politiques. Néanmoins, nous resterons toujours tributaires des actions - mais aussi des inactions - des futures coalitions et des nouveaux élus, qui piloteront aux différents niveaux de pouvoir. Sur fonds d'un réel changement de société, initié et voulu par les générations futures, ils devront pouvoir rassurer et coopérer pour donner un avenir à nos Régions, à notre pays mais aussi à l'Europe. Dans le cas contraire, demain ne leur appartiendra plus…

Signature de la charte Horeca !

© Shutterstock

Les fédérations HoReCa Wallonie, Bruxelles et Vlaanderen, les syndicats agricoles et l'association des cuisiniers artisans ont signé, en avril dernier, une charte par laquelle ils s'engagent à promouvoir l'offre de viande bovine belge au consommateur.

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'initiative a été coordonnée par le ministre fédéral de l'Agricultures, Denis Ducarme. Elle vise à sortir de l'ombre des viandes bovines étrangères les viandes produites en Belgique et leur diversité: Blanc-Bleu, Bleue de Chimay, Rouge des Flandres, Limousine, Charolaise, Angus, etc.

"Chez les consommateurs, il y a parfois une méconnaissance de la diversité des produits qui viennent de chez nous. A travers cette charte, il s'agit de présenter davantage encore cette belle viande. Il y en a pour tous les goûts: du tendre, du gras, du moins gras, de l'intermédiaire, ... La qualité est là mais aussi le bien-être animal, sans compter une empreinte carbone réduite: ce n'est pas de la viande qui doit traverser les océans, c'est de la viande qui vient d'ici", a expliqué le ministre, entouré des responsables des fédérations Horeca, de la Fédération wallonne de l'Agriculture, du Boerenbond, de l'ABS et d'Eurotoques.

Par cette charte, l'éleveur s'engage à garantir la traçabilité de la bête, à respecter son bien-être ou encore à lui offrir une alimentation saine et durable tandis que le secteur Horeca s'engage à organiser des formations, promouvoir les viandes bovines élevées en Belgique et présenter au consommateur des morceaux moins connus de ces viandes. Un logo verra prochainement le jour qui garantira au client d'un restaurant qu'il déguste un plat préparé avec de la viande bovine belge. Source : Belga News Agency


La Brasserie du Val de Sambre.

Interview Anthony Florio. 

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Hôtel à la Clé. 

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HORECAACTUALITES ACTUALITES

Rapport de la Cour des Comptes au Parlement fédéral :

La « caisse blanche »,

le système de caisse enregistreuse dans le secteur Horeca Fin 2009, le gouvernement a réduit la TVA sur les services de restaurant et de restauration de 21 à 12 % pour enrayer la crise dans le secteur Horeca. En compensation de cette réduction entrée en vigueur le 1er janvier 2010, ce secteur a été appelé à installer un système de caisse enregistreuse (SCE), dit de « caisse blanche », en vue de « blanchir » le secteur. La réglementation définitive en matière de SCE est entrée en vigueur le 1er juillet 2016. Dans son rapport au Parlement fédéral, la Cour des comptes évalue l'efficacité et l'efficience de l'approche de contrôle de l'administration fiscale. Elle examine également si le SCE a eu une incidence positive sur la lutte contre la fraude fiscale et sociale ainsi que sur le « blanchiment » du secteur. pour les hôtels servant uniquement des petits déjeuners par exemple, laissent parfois aussi la porte ouverte aux abus. Le champ d’application et le cumul des sanctions légales en cas d’infraction à la réglementation SCE se sont, par ailleurs, avérés imprécis dans la pratique administrative.

Pour information, la Cour des comptes contrôle les finances publiques fédérales, communautaires, régionales et provinciales. Elle contribue à améliorer la gestion publique en transmettant aux assemblées parlementaires, aux gestionnaires et aux services contrôlés des informations utiles et fiables, résultant d'un examen contradictoire. Organe collatéral du Parlement, la Cour travaille de façon indépendante des pouvoirs qu’elle contrôle.

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n vertu du régime de la « caisse blanche », chaque établissement Horeca dont le chiffre d’affaires tiré de services de restaurant et de restauration consommés sur place (TVA à 12 %) atteint ou dépasse 25.000 euros (HTVA) par an est tenu de délivrer un ticket de caisse TVA à l’aide d’un SCE, pour toutes les opérations relatives à la fourniture de repas et de boissons quelle qu’en soit la nature (les boissons et repas à emporter sont, par exemple, aussi concernés). Seules les activités économiques étrangères au secteur Horeca ou en dehors de la sphère alimentaire sont exclues.

Le taux d'installation des SCE s'est fortement accru depuis le début des contrôles. On peut s’attendre à ce que les établissements soient encore plus nombreux à l’avenir à adopter spontanément le SCE, comme le Conseil d’État a rejeté en 2018 et 2019 tous les recours introduits contre la nouvelle réglementation en la matière. La Cour des comptes a constaté que la réglementation SCE est détaillée et amplement explicitée dans différentes circulaires administratives. En pratique, elle s'avère toutefois complexe et son application est difficile à contrôler. Ainsi, les problèmes d'interprétation sont fréquents lors du contrôle du seuil du chiffre d'affaires de 25.000 euros, notamment dans les établissements Horeca qui proposent à leurs clients à la fois une consommation sur place et des repas à emporter (ces derniers n’entrent pas dans le calcul du seuil). Le seuil du chiffre d'affaires et l'obligation qui en découle de délivrer un ticket SCE s’évaluent du reste par établissement, ce qui nécessite en pratique une visite de contrôle sur place systématique. Les exceptions légales, prévues

L’obligation légale d’évaluer par établissement le seuil du chiffre d’affaires et la délivrance de tickets SCE constitue une pierre d’achoppement. La Cour des comptes préconise de simplifier le cadre réglementaire relatif au SCE en vue d’améliorer l’efficacité et l’efficience du contrôle administratif. S’agissant de la notion spécifique d’établissement, il indique d’examiner si l’unité d’établissement au sens du droit économique (et son numéro d’identification unique à la Banque-Carrefour des entreprises (BCE)) ne constituerait pas un critère plus adéquat pour une identification et un contrôle efficaces. La Cour des comptes conseille de simplifier le cadre réglementaire relatif au SCE en vue d'améliorer l'efficacité et l'efficience du contrôle administratif.

Des campagnes de sensibilisation dans les médias peuvent être envisagées pour conscientiser le consommateur Le SPF Finances se base en grande partie sur les codes Nace-Bel de la BCE (nomenclature statistique des activités économiques) pour définir le groupe cible théorique des utilisateurs du SCE. Dans la pratique, ces codes ne sont pas toujours corrects ou à jour, ce qui est un obstacle majeur à une analyse

de risques et à une exploration de données (datamining) optimales. La sélection des entreprises à contrôler sur le plan de l'utilisation correcte du SCE ne repose donc pas encore assez sur une analyse de risques objective. L'administration fiscale devrait disposer d’un accès en ligne au système pour optimiser la sélection et augmenter l'efficacité des contrôles. Les contrôles ordinaires, qui représentent une charge de travail importante, deviendraient non seulement superflus pour la plupart mais une analyse de risques objective serait aussi possible. Le champ d'application et le cumul des sanctions légales en cas d'infraction à la réglementation SCE se sont par ailleurs avérés imprécis. Le montant des amendes infligées pour des infractions en matière de SCE a en outre été inférieur au minimum légal dans au moins 10 % des cas examinés. De plus, l’administration ne tient pas à jour, ou le fait de façon imprécise, le rang des infractions au SCE. La Cour des comptes recommande dès lors de renforcer le contrôle interne et de créer une application qui enregistrerait automatiquement le rang des infractions par catégorie et par établissement. L’administration fiscale ne transmet pas systématiquement à l’ONSS les informations relatives aux contrôles fiscaux positifs. Un meilleur échange d'informations entre les inspections fiscale et sociale profiterait pourtant à l'analyse de risques et à la politique de contrôle de l'ONSS. Il contribuerait aussi à améliorer l'efficacité et l'efficience de la lutte contre la fraude dans le secteur Horeca.

La Cour des comptes estime que le SCE offre des garanties suffisantes sur le plan technique, de sorte que l’administration fiscale est en mesure de déceler facilement, par la suite, les cas de fraude par manipulation des données de caisse. Ne pas encoder des transactions ou des commandes dans la caisse reste toutefois possible, tant que le client ne demande pas explicitement le ticket SCE. Des campagnes de sensibilisation dans les médias peuvent être envisagées pour conscientiser le consommateur. La réception des plaintes pourrait aussi être facilitée (en créant, par exemple, un point de contact central). Promouvoir les paiements électroniques contribuerait également à lutter plus efficacement contre la fraude. Enfin, le SPF Finances ne dispose pas de chiffres fiables sur l’évolution du chiffre d’affaires du groupe cible des assujettis au SCE, pas plus qu’il n’a de méthode de mesure adéquate pour cerner l’incidence du SCE sur la fraude fiscale dans le secteur Horeca. L’incidence du SCE sur les recettes de TVA et sur celles des impôts directs ne fait pas non plus l’objet d’un suivi suffisant dans la perspective de lutter contre la fraude fiscale. La Cour des Comptes recommande à l’administration fiscale de développer une méthode de mesure valide et fiable pour évaluer l'incidence du SCE sur la fraude et les recettes fiscales, qui tienne compte de certains facteurs temporels et conjoncturels. Elle devrait permettre de comparer l'évolution du chiffre d'affaires entre établissements Horeca avec et sans SCE. Source : u www.courdescomptes.be


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HORECAACTUALITES Dans une optique d’économie locale et de développement durable, Green SURF a créé une étagère hydroponique, Arom@home de son petit nom, permettant de produire des plantes aromatiques et des micro-pousses toute l’année. S’inscrivant pleinement dans cette vague d’éco-conscientisation, cette culture hors-sol multiplie les avantages et commence à s’implanter dans les restaurants. Candice Leloup, co-fondatrice de ce beau projet, nous conte les bénéfices de cette découverte alliant éléments nutritifs, saveurs, design et santé pour le plus grand plaisir gustatif des consommateurs. Green solutions for Urban and Rural Farming (Green SURF)

C

ette spin-off a été créée, en 2017, à l’initiative du Prof. H. Jijakli, directeur du laboratoire de phytopathologie intégrée et urbaine de l’université de l’Agro-Bio Tech de Gembloux. Elle a pour but de valoriser les recherches de ce laboratoire, effectuées sur les nouveaux modes de production, notamment, en milieu urbain. Dans ce sens, Green SURF apporte son expertise aux porteurs de projets en matière d’agriculture urbaine afin que ceuxci se développent correctement avec une réelle plus-value et ce, dans un but de durabilité. L’ambition de Green SURF se définit comme telle : « Développer l’agriculture urbaine comme une des réponses durables aux défis présents et futurs ».

A côté de sa mission d’accompagnement de projets d’agriculture urbaine, Green SURF a engendré une autre activité, baptisée « Arom@home », qui met à disposition des étagères hydroponiques pour les restaurants gastronomiques, permettant de produire des plantes aromatiques et condimentaires, et des micro-pousses pleines d’énergie. Cette innovation répond à un réel engouement des consommateurs pour les produits locaux issus de circuits courts. Et en plus, comme nous le souligne Candice, « cette solution permet à une entreprise telle qu’un restaurant, d’apporter de la qualité et de la valeur ajoutée à ses clients en réfléchissant à son impact environnemental, social et économique ».

Arom@home, le mini potager indoor L’étagère Arom@home permet, aux restaurateurs, d’obtenir un mini potager intérieur le plus simplement

Des « mini potagers » sains et verdoyants pour les restaurants

qui soit. Elle est conçue pour embellir les restaurants et pour faire pousser de façon facile et efficace différentes plantes. Les variétés de plantes cultivables sont nombreuses : aromatiques (basilic, coriandre, menthe, persil, verveine, etc.), légumes feuilles (cresson, laitue, etc.), micro-pousses (amarante, betterave, brocoli, chiso, lentilles,

© Fédération HoReCa Wallonie

aux plantes les nutriments nécessaires à leur croissance. Elles poussent ainsi grâce à un éclairage LED, faible en consommation ».

bien sûr. En outre, en fonction des besoins, l’étagère, développée sur 4 étages, peut être agrandie grâce à des modules supplémentaires.

Concrètement, des graines issues de l’agriculture biologique sont mises en culture dans l’étagère. Celle-ci dispose d’une réserve d’eau intégrée, la rendant autonome pendant au

Enfin, alliant design et fonctionnalité, l’étagère mesure 30 cm de large sur 90 de long et 1 mètre 50 de hauteur, soit une taille idéale pour se faufiler dans les cuisines ou dans la salle d’un restaurant pour le plus grand plaisir des yeux. Avec toutes ces qualités, on comprend, dès lors, pourquoi l’étagère Arom@home a reçu le 2e prix de l’innovation dans la catégorie « Non Food » lors du salon Horecatel 2019 !

L’alliance du développement durable et du « manger mieux »

© Fédération HoReCa Wallonie

Arom@home permet aux restaurants d’offrir de nouvelles expériences culinaires avec des légumes extra frais et toujours plus savoureux. poireau, radis, trèfle, etc.). Comment fonctionne cette étagère ? Candice nous explique qu’ « Arom@home utilise la technique de l’hydroponie. Pour se développer, les plantes ont besoin d'eau, d'air, de lumière et d'éléments minéraux. La terre est, dès lors, remplacée par un substrat neutre. Ce dernier est constamment irrigué afin d'apporter

moins deux semaines. Un courant d’eau, contenant des éléments nutritifs minéraux, circule donc dans l’étagère, en boucle fermée. Grâce à un éclairage spécifique, la production rapide et optimale de micro-pousses, d’aromatiques ou de légumes feuilles se poursuit toute l’année et ce, sans pesticides

L’étagère Arom@home constitue un véritable mode de culture écologique et respectueux de l’environnement. Ce service se base sur une réflexion constante d’amélioration. « Nous recherchons la qualité plutôt que la quantité. Nous sommes très vigilants par rapport à la qualité de service que l’on offre » nous révèle Candice. Elle nous présente, dès lors, plusieurs points forts de l’étagère Arom@home dédiée aux restaurants gastronomiques : - La production des plantes aromatiques et micro-pousses se fait toute l’année à l’intérieur. La production est de très haute valeur gustative et de qualité nutritive élevée. - Arom@home permet de réaliser des économies substantielles en terme d’eau par rapport à un circuit pleine terre. - Aucun recours aux pesticides et insecticides n’est nécessaire. - Les plantes poussent beaucoup plus rapidement qu’avec une méthode traditionnelle (cycle de pousse de quinze jours à un mois).

- Le restaurateur utilise uniquement ce dont il a besoin pour ses plats. Il respecte pleinement l’optique du « zéro déchets ». - Le système est conçu pour être réparable dans le temps, réutilisable, nettoyable et facilement démontable. « On ne veut pas uniquement produire et vendre du consommable. Ailleurs, quand un produit ne fonctionne plus, on le jette. Ici, l’idée est d’intégrer le concept d’économie circulaire et d’apporter une plusvalue globale par un service tout compris », souligne Candice. Traçabilité, produits ultra frais, sains et locaux, économies d’énergie et développement durable, tels sont les maîtres mots représentant l’étagère Arom@home. Comme vous le savez déjà, les potagers intérieurs ont pleinement le vent en poupe. Certains restaurants l’ont déjà bien compris et proposent une cuisine « maison » grâce aux plantes issues de leur mini potager. Alors pourquoi ne pas offrir de nouvelles expériences culinaires avec des légumes extra frais et toujours plus savoureux ? Laissez-vous tenter et contactez Green SURF…

Green SURF Passage des Déportés, 2 5030 Gembloux – Belgique www.green-surf.com www.aromathome.com


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HORECA ACTUALITES

ASTRANOVA

Des produits écoresponsables

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dans l’ère du temps

es professionnels du secteur Horeca sont bien placés pour le savoir : ces dernières années, le secteur a connu une série d'évolutions. On ne gère pas, par exemple, les déchets comme on les gérait il y a dix ou vingt ans, dans les différents métiers. Par ailleurs, il est de plus en plus question de politiques visant ce que l’on

Pérennisation = diversification Une entreprise comme DAC Consulting a pu saisir l'intérêt de trouver de nouveaux produits. Pouvant se prévaloir d'une expérience d'une vingtaine d'années, elle a développé un large éventail d'activités dans des domaines aussi variés que la communication, l'organisation d'événements, le

silicone (aspect Lin), des bougeoirs et des lampes LED. Les sets offrent de multiples d'avantages : écologiques, inusables, très faciles d'entretien (lave-linge +séchoir) et un choix varié de couleurs (7). Les bougeoirs sont proposés en 7 modèles et couleurs différents ainsi que 3 modèles en silicone (lave-vaisselle). Enfin, les lampes LED sont commercialisées en kit blanc ou multi-couleurs avec socle, chargeur et télécommande (aussi effet « bougies »). Bénéficiant d'une autonomie de 12 heures (8 heures de charge), ces produits s’adaptent parfaitement à des espaces tels que les hôtels, les restaurants, les brasseries, les terrasses, etc. Ils permettront de varier la décoration intégrant harmonie et ambiance. En résumé, qualité, diversité et originalité sont les maîtres mots des produits vendus par cet établissement.

appelle le « zéro déchets ». En matière d'hygiène, de nouvelles normes sont apparues, renforçant celles déjà existantes et rendant encore plus contraignant l'exercice de certaines activités. Dans le même temps, plus largement, le secteur Horeca a également dû faire face à l'introduction de nouvelles réglementations spécifiques. Enfin, comme l'actualité l'a démontré lors de ces derniers mois, l'enjeu du climat va, à l'avenir, retenir toutes les attentions. Bref, toutes ces évolutions appellent de nouvelles façons de travailler et de nouveaux produits à mettre entre les mains des professionnels. L'innovation va se charger de fournir ces nouveaux produits mais certains, déjà disponibles, sont bien en phase avec les évolutions du secteur Horeca.

conseil aux entreprises ou encore l'organisation d’ouverture de nouveaux établissements. Il y a sept ans, DAC Consulting s'est dotée d'une activité supplémentaire avec la création d'un espace commercial « La Fanfreluche », situé à Pont-à-Celles, au nord de Charleroi, spécialisé notamment dans l'art de la table, la décoration et les produits de bouche.

Vous désirez anticiper les tendances ? N’hésitez pas à contacter « La Fanfreluche », qui se fera un plaisir de vous présenter ses produits.

Les produits « Duni » Dès le début, ce magasin a proposé les produits de la marque « Duni ». Basée en Suède, cette marque mondialement connue est la vitrine d’un art de vivre plus respectueux de l’environnement et largement avantgardiste, qui s’est développé dans le nord de l’Europe. Aujourd'hui, « La Fanfreluche » possède l'exclusivité en tant que détaillant de trois produits « Duni » : des sets de table en

Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à contacter :

DAC Consulting – magasin “La Fanfreluche”, Site Carrefour Market – 6238 Luttre Tél : 071/ 84.04.44 lafanfreluche@skynet.be facebook/lafanfreluche Fédération HoReCa Wallonie, Avenue G. Bovesse 35 bte 1 5100Jambes Tél. : 081/72.18.88 info@horecawallonie.be www.horecawallonie.be

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HORECAPROXIMITÉ Conférence/atelier pratique

« stylisme et photographie culinaire » : inscrivez-vous ! La Fédération du Tourisme de la Province de Namur, dans le cadre de sa mission de soutien aux professionnels du tourisme situés sur son territoire (Programme de référents), organise une conférence/ atelier pratique sur le thème du stylisme et de la photographie culinaire. Cet événement vise à sensibiliser les restaurateurs et hôteliers aux bonnes pratiques et à l'utilisation de visuels de qualité en vue de promouvoir leur établissement HoReCa. La thématique de cet atelier a été définie en concertation avec la Fédération HoReCa Namur et Brabant wallon pour une mise en relief du secteur sur le territoire provincial namurois, et organisé en collaboration avec le Château de Namur.

Prix : 69€/personne pour les membres cotisants FTPN - 149€/ personne pour les non cotisants. Ce prix comprend la conférence et le repas (apéritif, menu 3 services et boissons).

Conférencier : Atelier animé par Anthony FLORIO, un photographe spécialisé en food & design basé en Belgique. Photographe culinaire hors norme, Anthony Florio est déjà réputé dans le monde de la gastronomie wallonne. Au travers de ses clichés, il révolutionne l’univers de la photographie culinaire. Autodidacte, il a instinctivement trouvé son identité photographique débordante de créativité. Anthony Florio a travaillé avec Eric Martin, Clément Petitjean ou encore Sang-Hoon Degeimbre, avec qui il a remporté le prix "best book of the world" dans la catégorie "fruit book", avec le livre « Tomate ».

Programme de la journée : - 09h00 : Accueil café. - Matin : Conférence : photographie & stylisme food. - Dîner au Château de Namur : Apéritif et mise en bouche + menu 3 services, boissons comprises. - Après-midi : Atelier pratique : préparation d’un set studio et prises de vues de différents plats. - 17h00 : Clôture. Inscriptions : https://www.billetweb. fr/creation-et-gestion-de-contenusvisuels-conferences Plus d’infos : Fédération du Tourisme de la Province de Namur - referents@ftpn.be Tel. : 081/77.67.57 u Suite à la page 7 (Interview d' Anthony Florio).

Public cible : Opérateurs touristiques – Secteur Horeca (15 pers. max) Lieu & date : Mardi 09 octobre 2019, de 09h00 à 17h00, au Château de Namur.

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Suite de la page 6.

Interview d'

S t O R E D E t E R R A S S E en alu ou en bois

Anthony Florio -

conférencier - Quel est votre parcours ? Comment devienton photographe spécialisé en photographie culinaire ? Dès que je me suis procuré mon premier appareil photo, j'ai tout de suite ressenti un feeling. Je suis issu d’une famille "traditionnelle" d'origine italienne (grands-parents mineurs,...). Chez nous, bien que déracinés, ce que j'ai pu ressentir, c'est cet attachement aux goûts et aux traditions culinaires italiennes. La nourriture a toujours été sacrée ! Tout petit, j'aidais ma grand-mère en cuisine, à faire des gnocchis, arrancinis, etc. Et surtout, je goûtais tout ce qui passait ! Je suis devenu amoureux de tout cet univers. Enfin, mon attrait pour la photographie culinaire s’est déclaré suite à la découverte d'un restaurant gastronomique (mon tout premier) et de là, cela a germé... très vite. J'ai proposé au chef de lui réaliser ses photos et le lendemain, mon premier contrat était signé. Ensuite, la chance et le travail aidant, j'ai pu décrocher une place dans un concours international et c'était lancé. La suite c'est une accumulation de travail. Enormément, comme tout travail, toute passion où l'on essaie d'atteindre un certain niveau !

- La photographie culinaire est un art à part entière. Pourquoi est-il si compliqué de mettre en image un plat ? On ne peut pas tout faire avec un plat ou une image "food". Pas mal de tentatives ont été réalisées mais photographier un plat en noir et blanc, cela fonctionne rarement... C'est en cela que le food est difficile ; là où en portrait, par exemple, on peut rendre intemporel un cliché et focaliser toute la scène sur l'expression, l'émotion, l'intensité, en food, c'est plus difficile. Un plat avant tout, ça donne envie, ça rassure, ça intrigue,... Tout cela passe par un jeu d'ombres, de lumières, de couleurs, de teintes. Une autre difficulté vient de la rapidité d'exécution de la photographie. Il faut aller vite, très vite. Il faut savoir ce que l'on veut. Faute de quoi, la sanction est immédiate : tout sèche, se transforme ou se décompose. Rien n'est immuable dans un plat qui,par essence, est éphémère.

- Quels sont vos petits trucs ? Quels conseils donneriez-vous à un restaurateur qui souhaite mettre en valeur ses créations ? Tout dépend du chef. Il n'y a pas de méthodologie. Si on me choisit, c'est pour un style, une façon de faire, un feeling. Généralement, je dis que je photographie les univers des chefs. La discussion avec le chef est primordiale et surtout, la découverte de son univers est importante. Voilà pourquoi je m'attable toujours chez eux avant de commencer mon travail.

Et souvent, c'est là que la magie opère ! En général, une découverte, une bonne surprise, cela amène facilement à être créatif. Mon approche s'apparente à "raconter une histoire" mais selon la personne avec laquelle je travaille, cela peut aussi être simplement la réalisation d'un visuel original et créatif.

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- Vous êtes plébiscité par les plus grands restaurants, les plus grands chefs. Par quelle rencontre/anecdote professionnelle avezvous été le plus marqué ? J'ai plusieurs anecdotes. La première, je l'ai faite tout récemment et malheureusement, sur Facebook... Avec le regretté Eric Martin... C'est un chef qui m'a énormément marqué. Il avait aussi ses coups de gueule mais je l'ai toujours trouvé très juste et très empreint d'émotion. Extrait de Facebook : "Essaie de tracer une ligne droite à main levée, difficile non ? Ta vie, notre vie, c'est ça... Tu essaieras toute ta vie, sans forcément y arriver. Le but c'est d'essayer d'y arriver, la perfection ça se travaille, ça se mérite". C'est une parole d'Eric que je n'ai jamais oubliée, depuis mon premier reportage chez lui. Sa cuisine était à son image : simple, inspirante et réconfortante, elle transpirait l'excellence. Les mauvaises anecdotes : les chefs qui vous posent des lapins à répétitions, les chocolatiers qui ne savent pas préparer un shooting photo et qui s'attendent à ce que vous fassiez leurs sculptures en chocolat à leur place et les projets qui n'aboutissent pas...

- Le 09 octobre prochain, vous êtes l’invité d’une conférence/atelier sur la photographie et le stylisme culinaire : à qui s’adresse-t-elle et que va-t-on y apprendre ? L'importance et la rigueur que requiert un shooting photo, la stratégie qu'il peut y avoir derrière cet exercice de style, l'aspect "tout sauf anodin" de bien maîtriser et de contrôler sa communication ; La différence entre une bonne photo et une mauvaise photo et pourquoi il faut apprendre à être rigoureux dans ce que l'on publie (pourquoi, comment, et à qui) ; Les bases du stylisme culinaire, la différence entre un bon et un mauvais stylisme culinaire mais aussi, quel type de stylisme et pour quelle utilisation ; Comment bien raconter des histoires qui dépassent des plats et pourquoi c'est important pour une communication sur la durée ; Bref, pas mal de petites choses. Pour ceux qui seront présents, n'hésitez pas à venir avec des questions, l'échange est le prolongement naturel de mes conférences et workshops.

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our ce cru 2019 l’exposition a présenté un nombre record de 2007 sociétés exposantes – une augmentation de 61 sociétés par rapport à 2018 – venues de 88 pays pour présenter leurs produits de la mer les plus récents, leurs services et leurs équipements de transformation et de conditionnement.

Cette année, l’espace d’exposition a considérablement augmenté, faisant de cette 27e édition, la plus importante depuis la création de l’évènement. L’événement s’est ainsi étendu sur plus de 40.559 mètres carrés nets d’espaces d’exposition, battant le record de l’année dernière avec 1237 mètres carrés supplémentaires. Le salon Seafood s’étendra donc désormais jusqu’au Palais 3 avec une partie supplémentaire sur la transformation des produits de mer. Seafood Processing Global englobe les Palais 3 et 4 de Brussels Expo,

tandis que les Palais 5, 6, 7, 8, 9, 11 et le Patio accueillent exclusivement des exposants de produits de la mer. En ce qui concerne les nouveaux pays présents : l’Angola, le Groenland, la Guyane, le Honduras, la Côte d’Ivoire, le Royaume d’Arabie saoudite, Madagascar, le Mozambique, les Îles Salomon, le Swaziland, la Tanzanie et l’Ouganda sont les nouveaux pays représentés cette année. En outre, 74 pavillons nationaux et régionaux ont été présents, y compris des nouveaux pavillons régionaux de Corée du Sud et de Taiwan.


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© Fédération HoReCa Wallonie

HORECAACTUALITES

L’innovation,

l’allié de l’alimentation de demain Le secteur de l’alimentation, tout comme le monde qui nous entoure, est en pleine évolution et n’échappe pas à la révolution des nouvelles technologies. Celles-ci, mêlées à un subtil mélange de sciences et de savoir-faire des grands chefs cuisiniers, permettent, entre autres, d’améliorer la qualité de ce que l’on mange ! Cap sur l'assiette de demain, qui se veut plus respectueuse de l'environnement, plus naturelle et surtout, meilleure pour la santé et ce, à tous les échelons de la société, y compris dans les restaurants. Pour en savoir plus, nous avons rencontré une experte dans le domaine : Dorothée Goffin, Ingénieure chimiste et Docteure en sciences agronomiques et ingénierie biologique. Elle est également la co-fondatrice du Smart Gastronomy Lab, un centre d’innovation situé à mi-chemin entre cuisine et laboratoire et participant à l’élaboration de l’alimentation de demain. Lors de notre interview, Dorothée nous a notamment expliqué les grandes tendances alimentaires se profilant à l’horizon.

Le Smart Gastronomy Lab

L

e Smart Gastronomy Lab est une structure de type « Living Lab », où le consommateur est placé au centre de la démarche afin de l’impliquer dans le processus d’innovation et de développer, à terme, des produits pleinement en adéquation avec les besoins réels de celui-ci. Cet espace de co-création multidisciplinaire mélange les expertises de plusieurs acteurs tels que les grands chefs, les designers, les scientifiques, les nutritionnistes, etc. « Ce qui est intéressant, c’est d’aller chercher la créativité des grands chefs qui sont à la pointe des tendances, tout en apportant le côté scientifique. En effet, combiner la créativité et l’expérience d’un chef avec la compréhension des phénomènes scientifiques permet d’aller plus loin dans le processus culinaire », nous révèle Dorothée. « Dans cette optique, nous développons trois types d’activités : la sensibilisation du consommateur (à travers des ateliers culinaires, des cycles de formations, des conférences, des Focus Group, etc.), la recherche et le développement puisque nous sommes un laboratoire universitaire en sciences gastronomiques et expérimentons des prototypages de produits et enfin, le développement économique de projets ». A noter que certains ateliers culinaires, nommés

« Master Class », sont destinés spécifiquement aux professionnels. Un expert scientifique, pour la partie théorique, et un grand chef, pour la démonstration culinaire, donnent toutes les clés en main pour comprendre et s’approprier les grandes tendances ou processus culinaires, par exemple, le « Beer pairing », le « Food pairing », la cuisine à base d’insectes, la lactofermentation, etc.

Les grandes tendances alimentaires Dorothée nous a dressé le constat suivant. « On observe un retour aux sources, aux produits du terroir, au local et à la naturalité. Le consommateur est de plus en plus conscient de ce qu’il mange et veut des produits sains, naturels, pratiques et qui ont un meilleur goût. Et qui dit produits plus sains, dit produits moins transformés ! Il faut donc trouver de nouvelles alternatives pour répondre à ces nouveaux besoins, en alliant « Convience food » (produits pratiques, facilement utilisables, transformables rapidement, consommables dans différentes conditions) et aliments sains ! Il faut savoir également que le profil du consommateur est de plus en plus fragmenté. Il a des exigences pratiques et techniques et désire une alimentation de plus en plus personnalisée. La deuxième tendance est l’utilisation des nouvelles technologies. Cela comprend aussi bien les biotechnologies qui proposent d’avoir accès à de nouveaux produits, que l’émergence des nouvelles technologies du digital mises au service de l’information, de la sécurité alimentaire, de la traçabilité, etc., mais aussi les nouvelles technologies de transformation qui essaient de moins dégrader le produit et d’en conserver les aspects nutritionnels et gustatifs. »

Des projets de recherche en faveur de l’Horeca Le Smart Gastronomy Lab s’intéresse de près au secteur Horeca, acteur majeur dans

l’alimentation de demain. Dorothée nous a détaillé quelques-uns des projets en cours. « Un de nos projets de recherche concerne le développement de viandes de bœuf précuites à basse température. Il s’agit de produits « minute » de qualité qui sont prêts très rapidement vu qu’ils sont déjà précuits. La cuisson serait parfaite et ce serait très facile d’utilisation car les produits seraient emballés sous vides et donc facilement gérables au niveau logistique. Les pertes en seraient donc réduites et cela permettrait une meilleure gestion des déchets. Ainsi, si le chef intègre mieux ce genre de produits, il aura moins de pertes et pourra dès lors acheter un peu plus cher le produit. De plus, il faut savoir que l’amélioration des techniques de cuisson et de préparation des produits permet de conserver au maximum les arômes.» Dorothée travaille également avec divers porteurs de projets actifs dans les nouveaux types de boissons spécifiques pour l’Horeca. « L’idée est d’avoir des boissons sans alcool plus saines et plus goûteuses, qui apporteront une plus-value par rapport à l’expérience gustative d’un plat. » Dans l’ère du temps, certains projets s’intéressent également aux couverts comestibles afin de remplacer le plastique par des produits écoresponsables qui procureront d’autres sensations gustatives au consommateur. Grâce à ces diverses recherches, les professionnels de l’Horeca pourraient ainsi adapter les types de produits utilisés afin de proposer des produits plus sains, moins transformés mais pratiques. Il s’agirait donc d’une nouvelle façon de réfléchir et d’organiser la logistique au niveau de la cuisine. Tout en tenant à l’œil, un prix correct de ces produits afin que les professionnels puissent valoriser les produits. Bien entendu les pistes de travail du

Smart Gastronomy Lab sont extrêmement nombreuses et les idées qui vont en émerger risquent bien d’en surprendre plus d’un. On trouve notamment dans leurs cartons un restaurant expérimental qui leur permettra de tester leurs découvertes sur le grand public…

Le restaurant de demain Différentes tendances se profilent à l’horizon. Dorothée nous a présenté brièvement le profil du restaurateur de demain. Celui-ci devient de plus en plus producteur. Il veut maîtriser la qualité de sa matière première. Beaucoup de grands chefs possèdent déjà des potagers et travaillent plus ou moins en autosuffisance. Il essaie également d’acquérir un large éventail de techniques culinaires afin de varier sa cuisine et il fait attention aux aspects nutritionnels de ses plats, tout en gardant à l’esprit l’aspect plaisir. Il communique davantage et donne un certain nombre d’informations afin que le consommateur découvre la qualité de ses produits, leur traçabilité, etc. Il propose des produits personnalisés qui se traduisent au niveau de l’assiette. Enfin, il doit s’adapter en proposant des cartes plus interactives et plus complètes. Vous l’aurez compris, notre alimentation de demain risque de changer quelque peu dans les années à venir. Ainsi, si l’innovation permet d’assurer une certaine qualité des aliments dans nos assiettes, encore faut-il y adhérer… Dès lors, les entreprises Horeca ne peuvent pas se permettre de rater le coche ! S’adapter à ces grandes tendances alimentaires permettra non seulement d’augmenter leur compétitivité et leur rentabilité mais améliorera également leur image de marque.

R.H.


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HORECABISTROT DE TERROIR®

Voyez du pays avec nos Bistrot de Terroir ! ®

Chaque mois, Horeca Journal vous présente un établissement labellisé Bistrot de Terroir® et un de ses producteurs, en Wallonie. L’occasion pour la Fédération HoReCa Wallonie de valoriser ces cafés typiques ainsi que les savoir-faire wallons.

« Les Caves de la Source », un établissement

familial où les rapports conviviaux et amicaux sont au cœur de l’activité! fois la même journée. Ceci dit, je tiens à adresser un chaleureux remerciement à mon fils Stéphane, qui fait un travail extraordinaire au sein de l’établissement. Il ne ménage pas sa peine et est partie prenant dans le succès de l’établissement. »

© Fédération HoReCa Wallonie

Pour cette édition estivale, nous mettons le cap sur la charmante ville médiévale de Thuin, à la rencontre d’Annick Goffin, tenancière du Bistrot de Terroir® Les Caves de la Source. Capitale de la Thudinie, ville de jardins suspendus, hissée sur un éperon rocheux au confluent de la Sambre et de la Biesmelle, Thuin a beaucoup à offrir à ses habitants ainsi qu’aux touristes curieux de découvrir son patrimoine ! « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » Cette célèbre citation empruntée à Paul Eluard donne le ton de ma rencontre avec Annick.

M

on papa, antiquaire de profession, était tombé littéralement amoureux de cette bâtisse et un beau jour, a décidé de l’acheter. « C’était il y a 30 ans. Le bâtiment date des années 1800 et est chargé d’histoire tout en offrant un point de vue imprenable sur la ville de Thuin. Mon papa a effectué d’importants travaux nécessaires à la réhabilitation du lieu et a eu l’idée d’y développer une activité horeca. A l’époque, j’exerçais le métier d’aide-soignante, métier qui, par ailleurs, me plaisait beaucoup. Automatiquement, j’ai suivi mon papa dans l'aventure, bien que ni lui ni moi n’étions formés au métier. Au départ, nous avons travaillé, papa, mon mari et moi. Dorénavant, je suis très bien épaulée par mon fils, Stéphane, qui œuvre en coulisse, dans les cuisines. Quant à moi, je gère la salle. Nous formons un binôme parfait (sourire). Je n’ai jamais regretté une seule seconde la décision de changer de voie professionnelle, prise à l’époque. J’aime par-dessus tout ce métier qui me le rend bien. J’aime à croire qu’il ne s’agissait pas d’un

hasard mais bien d’un rendezvous (sourire). »

Une dénomination historique Dans l’une des trois caves voûtées de l’établissement se trouve une source d’eau potable, jadis utilisée par les Thudiniens qui venaient s’y approvisionner. « Pour moi, il était important de choisir une appellation chargée d’anecdotes et de souvenirs liés au lieu. S’il y a bien une chose qui me caractérise, c’est l’amour inconditionnel que je porte à ma ville qui est, comme chacun le sait, la plus belle ville du monde (rire). Depuis notre terrasse plein sud, il m’arrive encore d’admirer la ville haute et son beffroi. Ce métier dans l’horeca, ce fût, de manière immédiate, une révélation. J’ai de suite accroché, j’aime l’ambiance et surtout, le contact avec la clientèle. Mon travail est précisément devenu ma passion… Une façon d’offrir de petits bonheurs mais aussi d’en recevoir. Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive un commentaire positif, une marque de reconnaissance de la part de ma clientèle. Ceci dit, de mon côté, je donne le maximum chaque jour. Il me tient particulièrement à cœur que la clientèle se sente chez elle, que l’espace soit vivant et convivial. Recevoir la clientèle, ce n’est rien moins que mon plaisir, ma vie. Toutefois, il faut reconnaître que ce travail exige beaucoup d’organisation et de rigueur mais il n’est en aucun cas routinier. Je ne vis jamais deux

La clientèle est ici hétéroclite. « J’ai 64 ans et j’accueille une large clientèle de ma tranche d’âge. Un public jeune est aussi présent car nous proposons également des cocktails, très appréciés par la jeunesse. Les familles, accompagnées d’enfants, représentent également une partie non négligeable de ma clientèle. Nous accueillons aussi énormément de touristes. Vu l’attractivité de Thuin, les raisons ne manquent pas de visiter la cité, au fil des saisons. Nous disposons de 65 places à l’intérieur de l’établissement ainsi que d’une vingtaine supplémentaires en terrasse, ce qui nous permet d’accueillir des groupes. En outre, j’aimerais souligner que nous avons une équipe formidable au sein de l’Office du Tourisme, qui promotionne notre patrimoine de manière très professionnelle. Le Musée du Tramway Vicinal, la Maison de l’imprimerie, Le Thudo, l'Ecomusée de la Batellerie, les postilles et venelles de la Ville haute sont, entre autres, des sites d’un intérêt culturel majeur. » Le bas de la ville est, quant à lui, le quartier fluvial, le quartier des bateliers en bord de Sambre. Le chêne Maillard, vieux de 350 à 400 ans, est visible au cours de la

« Ce label, qui favorise le circuitcourt, permet de faire vivre les locaux et de respecter le rythme des saisons »

Promenade du bois des Waibes. Vous l’aurez compris, il y en a ici pour tous les goûts…

Le label Bistrot de Terroir® « A mes yeux, la labellisation Bistrot de Terroir® représente une réelle fierté, celle de mettre à l’honneur et de faire découvrir les produits de ma région. Ensuite, de pouvoir en parler, les expliquer et raconter les histoires s’y rapportant. Ce label, qui favorise le circuit-court, permet de faire vivre les locaux et de respecter le rythme des saisons. » C’est ainsi que vous retrouvez ici les bières brunes et blondes émanant de la Brasserie de l’Abbaye d’Aulne. « Nous mettons un point d’honneur à proposer des produits goûteux, de qualité, à un prix correct. Pour vous donner l’eau à la bouche, nous préparons un succulent Suprême de pintadeau à l’ADA (bière de l’Abbaye d’Aulne), agrémenté de champignons frais et de lardons. Nous avons la chance d’avoir un marché de producteurs locaux, une fois par mois, sur notre belle place

Dans le cadre des dernières Journées du Patrimoine en Wallonie, l’établissement a accueilli une exposition photos retraçant le glorieux passé industriel d’Hourpes, hameau de Thuin. Le passé minier n’est pas en reste non plus. Actuellement, ce sont les photos d’Elias Nicolas, un artiste local, qui sont exposées. Il se rend d’ailleurs souvent aux Caves de la Source pour relater l’histoire et les anecdotes liées à l’exploitation minière d’antan.

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du Chapitre. La Ferme de l'Escafène, à Ragnies, où l’on trouve une viande issue de l'agriculture biologique ainsi que La Ferme du Pavé, qui commercialise des fruits et légumes de saison, des produits laitiers et de la volaille, sont autant de producteurs dont les produits sont fantastiques. A Thuin même, nous avons aussi un artisan chocolatierglacier, Hervé Filleul. Notre région a tout à offrir, de l’apéritif, en passant par un bon repas, jusqu’au dessert tant apprécié ! »

Echanges et connaissances

© Fédération HoReCa Wallonie

au sein des différents espaces. J’aime précisément ces moments. Il est vrai que j’ai un peu l’âme d’une rassembleuse. J’ai l’art de trouver les points communs entre les personnes. Très récemment, lors d’un échange avec certains clients, il a été évoqué de mettre en place le concept de café philo. Je réfléchis à la chose… Il y a beaucoup de richesses en chacun. Par conséquent, favoriser les échanges et repartir un peu plus riche de connaissances est un concept qui me parle. »

« Chez nous, personne ne se met au bar. Les clients sont confortablement assis et la proximité fait que la conversation s’engage. Le calme du début de service laisse place à une certaine animation, à une cohésion

Ce qui frappe, de prime abord, n’est autre que la personnalité même d’Annick tant elle est convaincue de vivre dans le plus bel endroit du monde mais également d’exercer un métier passionnant… Il y a fort à parier qu’elle parviendra à vous convaincre que Thuin est sans conteste la plus belle ville du monde… Quoiqu’il en soit, le débat reste ouvert ! La conviction, la générosité et la chaleur humaine sont ici partagées sans aucune modération ! « Les Caves de la Source» Rue d’Anderlues 53/55 6530 THUIN Tél. 071/59.26.61 C.Tx


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La « Brasserie du Val de Sambre »,

une production brassicole à rebondissements ! Nous continuons notre exploration de la Province du Hainaut et partons à la rencontre de Frédéric Colinet, qui va nous conter l’histoire de l’Abbaye d’Aulne, fondée par l’abbé Landelin de Crespin, en 657, dans la Vallée de la Paix. A la genèse, l’abbaye fut un monastère bénédictin pour devenir, dès 1147, une abbaye cistercienne. Elle représente encore aujourd’hui un pôle culturel important en Région wallonne, connu en tant que site historique des ruines cisterciennes de l'Abbaye d'Aulne.

© Fédération HoReCa Wallonie

« A l’Abbaye d’Aulne, le brassage de la bière a commencé au cours du 17ème siècle, avec les moines cisterciens. Ils y brassaient deux types de bières, l’une légère pour les pèlerins et l’autre, plus consistante, pour les banquets et les occasions particulières. L’Abbaye a ensuite traversé des périodes successives de splendeur et de décadence, jusqu’en 1794 lorsqu’elle fut dévastée. Les moines fuirent et l’activité brassicole cessa pour reprendre vers 1800, où elle perdura durant une quarantaine d’années. Les moines quittèrent à nouveau l’Abbaye et l’activité cessa durant plus d’un siècle. Monsieur Leveau relança les activités brassicoles en 1950.

P

our ma part, je suis ingénieur agro-alimentaire de formation. Un beau jour, mon oncle m’a parlé d’un beau projet qui était de brasser à nouveau les bières de l’Abbaye d’Aulne sur site. Mes connaissances en agroalimentaire représentaient un réel intérêt dans l’aventure familiale. Quant à l’art du brassage, j’ai été initié par un ingénieur-brasseur, Monsieur De Hovre. C’est ainsi qu’en juin 1998, mon oncle et moi avons racheté la société commerciale Ets Leveau, qui détenait les marques de l’Abbaye d’Aulne. Il était important pour l’un et l’autre de revenir à la source, c’est-à-dire au sein de l’Abbaye, afin de garantir une authenticité, une continuité bien légitime à l’endroit où tout a commencé. Nous y avons investi toute l’aile gauche pour y développer

une micro-brasserie. Nous avons brassé notre production sur site durant une quinzaine d’années. Par la suite, la vente des bières a connu une forte augmentation et il n’était plus possible de suppléer aux ventes. La décision a donc été prise de décentrer l’activité et d’investir dans le zoning de Thuin-Lobbes afin de garantir une production optimale. Dorénavant, ce sont l’ensemble des bières de l’Abbaye d’Aulne qui sont brassées ici, de même que la Blanche de Charleroi, la Chérie ainsi que la Sambrée, bière confectionnée par mes soins, en l’honneur des 350 ans de la ville de Charleroi. Somme toute, ce métier n’est autre que le résultat de circonstances

familiales. Ceci dit, je m’y sens de mieux en mieux, je m’y épanouis. Il s’agit d’une activité de réel passionné. Etre brasseur représente de nombreuses heures de travail, de l’élaboration de recettes en passant par le suivi des brassins, des étapes nécessaires à l’élaboration d’un excellent produit fini mais surtout pour en garantir la constance. Assister à la réalisation d’un produit concret, goûteux et convivial représente ma motivation quotidienne. »

Production L’offre de base consiste ici en bières d’abbaye traditionnelles de fermentation haute, avec seconde fermentation en bouteille, toutes deux élaborées au moyen des meilleurs houblons et malts et selon l’art du brassage développé par les

moines cisterciens. La plus populaire, le fer de lance de la production est la bière Blonde, titrant 6° : une bière non épicée, houblonnée légèrement fruitée et très harmonieuse en bouche. Une bière Brune de robe foncée, titrant également 6°, est également disponible. Un savant mélange d’épices, tels que la coriandre, la réglisse, l’écorce d’orange et le cumin, y est ajouté, ce qui lui confère des arômes caramélisés, épicés et lui procure une saveur douce-amère très appréciée des amateurs. Une bière Ambrée, alliance parfaite entre les saveurs houblonnées et les notes d’alcool de la Blonde 6°, et la saveur épicée et douce de la Brune 6°, est également présente. La Premier cru 9° se caractérise par des saveurs fortes et subtiles. Véritable bière de dégustation, celle-ci a bénéficié d’un apport plus important en malt. Cette bière possède une rondeur, un corps riche et un caractère affirmé qui la place en véritable bière d’abbaye. La Cuvée royale, bière au goût intense et caramélisé, se caractérise, quant à elle, par des notes épicées et des notes alcooliques fortes. Cette bière ravira tous les amateurs de brunes fortes.

« Notre production est artisanale, authentique, naturelle mais aussi écologique » « Il y a une vingtaine d’années, nous nous sommes aperçus qu’avec les bières d’Abbaye, nous touchions un public de quarantenaires. De ce constat est née la Blanche de Charleroi, destinée à un public plus jeune car moins alcoolisée mais également la Chérie, bière blanche de fermentation haute à laquelle sont ajoutés des arômes naturels de cerise-griotte ou de framboise. Nous sommes sur une bière trendy, rafraîchissante. Pour cette blanche fruitée, nous avons été novateurs car elle a été élaborée bien avant d’autres bières semblables très connues. Actuellement, notre force est de disposer d’un large panel de saveurs

et de pouvoir proposer aussi bien des bières épicées que des bières de soif mais aussi des bières de dégustation, plus élaborées. De plus, notre conditionnement se fait de plusieurs manières : en bouteilles classiques, en bouteilles champagne, en fûts et en bouteilles avec un sleeve. Etant donné que nous brassons l’entièreté de notre gamme sur un même site, nous avons pu intégrer la Fédération « Brasseurs Belges ». Cette confédération est en charge de l’attribution du logo « Bière d’abbaye reconnue », pour lequel une charte a été établie. Afin de se voir attribuer le précieux logo, il faut brasser au moins 80% de sa production sur un seul site mais également être en mesure d’attribuer des royalties à une fondation en lien avec l’Abbaye. En l’occurrence, dans notre cas, il s’agit de la Fondation Herset, gérée par un

de l’Abbaye d’Aulne. Par beau temps, la population du Pays de Charleroi ainsi que les nombreux touristes viennent se promener sur le site, en bord de Sambre et aiment déguster les bières de l’Abbaye. Nos bières ont véritablement une connotation touristique. Toutefois, 70 % de notre production est exportée dans 22 pays dont la Chine, où les ventes explosent véritablement. Actuellement, nous sommes une petite brasserie indépendante, familiale, avec un fort ancrage local et historique. Nous tenons à garantir une authenticité. Nous sommes donc établis dans la Thudinie, à une dizaine de kilomètres de l’Abbaye. Nous produisons quelque 8.000 hectolitres et avons l’ambition de parvenir à 20.000-25.000 hectolitres pour l’année prochaine. L’outil de production a été réfléchi afin de

Triumvirat composé d'un doyen, d'un directeur et du bourgmestre de la ville de Thuin. L’obtention de ce label « Bière d’abbaye reconnue » procure un argument de vente non négligeable et assure un taux de pénétration accru au sein du marché. Notre pays, fort d’une tradition brassicole monastique, a su perpétuer ce savoir ancestral grâce à l’enseignement et aux formations dispensées. Aux Etats-Unis, nous sommes enviés et copiés. Ils essaient de réaliser des bières belgian style… Nous sommes riches d’un réel patrimoine. »

parvenir à ce standard de production. Nous avons à cœur de stabiliser notre production pour en arriver, dans le futur, à développer une partie « recherches et développement », afin de mettre au point de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs. Notre production est artisanale, authentique, naturelle mais aussi écologique. Chez nous, les résidus provenant de la fabrication sont réinjectés dans une usine de biométhanisation. »

© Fédération HoReCa Wallonie

Attractivité touristique « Nos bières sont connues en Wallonie par le biais de l’activité touristique qui se déroule sur les ruines du site

Brasserie du Val de Sambre Zoning Thuin-Lobbes Avenue Deli XL 6530 THUIN 0477/98.09.73 C.TX

Pour obtenir de plus amples informations au sujet du label Bistrot de Terroir® en Wallonie, complétez et renvoyez vos coordonnées par fax au 081/72.18.89, par courriel à info@bistrotdeterroir.be ou par courrier à la Fédération HoReCa Wallonie Asbl - Av. Gouverneur Bovesse 35 bte 1 - 5100 JAMBES. Nom : ................................................................................

Prénom : ..................................................................

Enseigne : ........................................................................

□ Café

□ Brasserie

N° d’entreprise : ...............................................................

□ Petite restauration

□ Restauration

Adresse : ....................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................ Tél. : .................................................................................

Fax : ........................................................................

E-mail : .......................................................................................................................................................................... Site web : ...................................................................................................................................................................... Jour(s) de fermeture : ...................................................................................................................................................

www.bistrotdeterroir.be


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Horecajournal

HORECAFRITERIE

Ô’Bel Frites,

un nom empreint d’une fierté, d’un art de vivre typiquement villageois. Nous mettons le cap vers le cœur même du Pays de Herve, à savoir vers la charmante localité d’Aubel. Dans l’esprit collectif, Aubel est synonyme de pommiers, dont sont issues tant de spécialités locales toutes plus goûteuses les unes que les autres. Aubel se voit dorénavant gratifiée d’un apport frituresque, par le biais de l’ouverture d’une nouvelle enseigne ! Genèse du projet

Une mentalité villageoise

Depuis le mois d’octobre 2018, Maria Arena et Laurent Gerils ont repris la friterie « Ô’ Bel Frites ». « Pour mon compagnon et moi-même, il s’agit d’un heureux hasard que la vie réserve parfois… et ce, à plus d’un titre. En effet, nous n’avions jamais exercé cette profession et n’étions même pas de la région (rire). Auparavant, je travaillais dans le domaine du secrétariat et mon compagnon dans le secteur de la construction. Comment en sommes-nous arrivés là?, me direzvous (sourire) . Cet établissement était déjà une friterie avant notre arrivée et une connaissance nous en a parlé. Nous sommes arrivés un dimanche, jour de marché à Aubel. Celui-ci, véritable lieu de découverte des produits locaux et des spécialités gastronomiques du Pays d’Aubel, nous a conquis. Il m’a immédiatement fait penser aux petits marchés du sud de la France. Venant du centre de Liège, nous sommes immédiatement tombés sous le charme de l’ambiance villageoise, d’une certaine quiétude qui y régnait, ainsi que de la campagne alentours. En outre, il était aisé de constater que tant l’intérieur de la friterie que sa terrasse extérieure étaient combles, l’activité revêtait donc un réel potentiel. De plus, un grand parking faisait face à l’établissement. Toutes les conditions étaient réunies…Nous avons franchi le pas et nous nous sommes donc installés au centre de ce joli village. J’ai toujours eu un vrai besoin de contacts et de rencontres. Je suis enchantée de voir arriver la clientèle et cela se ressent. Laurent et moi avons parfois le grand plaisir de nous asseoir avec la clientèle et d’échanger. Ce changement de cap est un véritable bonheur au quotidien (sourire) ! A bien y réfléchir, j’aurais dû me lancer bien plus tôt. »

« Aubel possède une réelle mentalité villageoise. Il est important pour ses habitants de faire vivre les commerçants du cru. Il faut donc se faire accepter. Dans ce but, la première étape, aussi naturelle soitelle, a été de nous présenter auprès des voisins. De plus, nous avons gardé l’équipe d’étudiants locaux afin de maintenir des repères connus. Le jeu de mot présent dans notre dénomination a probablement aidé, mais force est de constater que nous avons déjà reçu notre bourgmestre (enfin, notre maïeur comme l’on dit ici) (sourire). Nous sommes également parvenus à fidéliser la clientèle d’Aubel et de ses hameaux proches. Le bouche-à -oreille est prépondérant dans le développement d’un tel projet, surtout dans un contexte villageois. Notre stratégie de fidélisation se résume en trois mots : accueil, fraicheur et qualité.»

par des produits artisanaux, sans en augmenter les prix afin de fidéliser notre clientèle sur le long terme. Les boulets sont, eux aussi, artisanaux. Nul besoin de vous dire qu’en province de Liège, ils remportent un succès incontesté. Il en va de même pour la tête de veau, très appréciée dans la région. Nous avons un frigo bien achalandé en bières spéciales régionales, telles que les bières d’Aubel, du Val-Dieu, de Warsage, la Brice, etc. Autant de breuvages goûteux disponibles, sans oublier le fameux cidre Stassen bien connu. » L’établissement est fréquenté par un panel de clients assez large. La proximité avec l’Abbaye de Val-Dieu amène une clientèle touristique, ainsi que la ligne 38 qui traverse le Plateau de Herve et qui propose des randonnées en toute quiétude. « Nous accueillons beaucoup de Néerlandais

et d’Allemands qui font cette balade. Ils arrivent affamés et assoiffés, en chaussures de randonnées. La barrière de la langue est parfois un frein, encore qu’à force de bon vouloir, on finit par se comprendre (sourire). Le cimetière américain est aussi un pôle important. Vu la beauté d’Aubel, ses bocages et sa campagne verdoyante, il y a énormément de gîtes dans le coin. Il fait bon venir se ressourcer ici. » Bien qu’Aubel soit un endroit calme et reposant, il n’en reste pas moins un village très vivant et dynamique. Bon nombre d’évènements sont organisés tels que la première édition de la fête de la musique. Fin novembre, un village gourmand, exclusivement réservé aux commerçants d’Aubel et alentours, prendra ses quartiers. Si vous parvenez à y obtenir un chalet, alors il faut s’y accrocher. Durant la période de Noël, ce sont des

pommes qui sont utilisées en guise de décoration. Un très beau sapin est installé sur la place communale tandis qu’en été, le village est très fleuri. La vie y est paisible mais pas ennuyeuse. La propreté est impeccable. Il y a ici un certain art de vivre…

La frite, un patrimoine national « J’ai participé à la Semaine de la frite et je trouve l’opération très importante pour ce produit belge, que nous préparons mieux que quiconque… En Belgique, il me semble que les personnes préfèrent acheter leurs frites à la friterie, plutôt que de les préparer chez elles. Les Néerlandais et les Allemands sont friands de ce produit, c’est indéniable. Il y a là un vrai patrimoine qui doit perdurer et être promotionné.

La chance du débutant ? « Nous sommes allés deux fois au salon Horecatel, où nous avons participé à un concours présenté sur le stand de la Fédération HoReCa Wallonie. Il faut savoir qu’habituellement, nous ne participons à aucun concours mais cette fois-ci, le gain était attractif: un Robot Coupe RM5 ! Et bien, nous l'avons remporté avec beaucoup de chance car nous n'étions pas certains de la réponse. Dès lors, ce bel appareil professionnel, servira à la préparation des boulets, cela va de soi (rire). »

Caractéristiques du lieu L’avantage principal est le très grand espace mis à disposition de la clientèle. Il est tout à fait exceptionnel pour une friterie. Une salle de jeux aménagée fait le bonheur des enfants qui, en outre, se voient offrir une « petite chique » lors de leur départ. Une terrasse est également présente et fait la joie de tous, lors des beaux jours. L’endroit est bien tenu, lumineux et convivial. « Nous travaillons, dans la graisse, une frite fraîche issue du circuitcourt et proposons une succulente croquette maison, faite avec du fromage de Sarté, mais également des croquettes artisanales aux crevettes ou aux scampis. Nous avons décidé de remplacer les croquettes industrielles

© Fédération HoReCa Wallonie

Dès la sortie d’autoroute, le ton est donné… Le pays d’Aubel est une vraie découverte visuelle, gustative et dorénavant frituresque. Ici, la clientèle est nombreuse et hétéroclyte… Il est aisé de comprendre pourquoi, tant la joie de recevoir se lit sur le visage des patrons… N’hésitez pas, poussez la porte, vous ne pourrez qu’être conquis ! C.TX

© Fédération HoReCa Wallonie

Friterie « Ô’ Bel Frites » Place Albert 1er 11 4880 Aubel 087/68.15.68


Horecajournal

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n° 107 - juin 2019

HORECAOSTBELGIEN

Die individuelle Berufsausbildung im Unternehmen (IBU) und das Übergangspraktikum:

Geänderte Bedingungen in der deutschsprachigen Gemeinschaft Belgiens Ein Arbeitsuchender kann durch eine individuelle Berufsausbildung im Unternehmen und/oder durch ein Übergangspraktikum Berufserfahrung in einem Unternehmen sammeln. In Wallonien handelt es sich dabei um den Plan Formation Individuel (PFI) (individueller Ausbildungsplan) und in der deutschsprachigen Gemeinschaft um die individuelle Berufsausbildung im Unternehmen (IBU). Diese Ausbildungsformen ändern sich im Jahr 2019. Der wallonische „Berufsbildungsund Berufseingliederungsplan“

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er Berufsbildungs- und Berufseingliederungsplan (Plan Formation-Insertion (PFI)) ermöglicht die Eingliederung von Arbeitsuchenden, deren Beschäftigung die Umsetzung eines spezifischen Berufsausbildungsprogramms erfordert, in Unternehmen. Eine Reform der Maßnahme war nötig. Diese ist am 1. Mai 2019 in Kraft getreten. Die Reform basiert auf dem Prinzip des grundsätzlichen Vertrauens gegenüber den Arbeitgebern im Hinblick auf ihre Fähigkeit, dieses Ausbildungsprogramm erfolgreich durchzuführen. Sie sind somit mitverantwortlich für die am Ende der Ausbildung von den Arbeitsuchenden erworbenen Kompetenzen. Am Ende des Ausbildungs- und Eingliederungsvertrags muss der Arbeitsgeber dem Praktikanten eine detaillierte schriftliche Bescheinigung über die erworbenen Kompetenzen übermitteln. Durch die Reform ändert sich zudem eine wichtige Pflicht für die Unternehmen. Tatsächlich war der Arbeitgeber durch den PFI verpflichtet, durch die Anstellung des Praktikanten, die Anzahl seiner Angestellten für einen Zeitraum, der mindestens dem des Ausbildungs- und Eingliederungsvertrags entspricht, zu erhöhen. Die Pflicht wurde durch eine Verpflichtung des Arbeitgebers, kein Personal aufgrund der Anstellung des Praktikanten zu kündigen, ersetzt. Das Instrument wurde zudem vereinfacht. Die Umsetzungszeiten werden dank der Vereinfachung der administrativen Aspekte einerseits und dank der Entwicklung von modernisierten Verwaltungstools andererseits kürzer. Zunächst hat das FOREM, durch das Dekret, die Aufgabe, eine IT-Plattform zu schaffen, die es ermöglicht, den Abschluss und die Abwicklung der Verträge zu vereinfachen und zu beschleunigen.

Außerdem wurde die Vergütung der Praktikanten geändert, um einerseits Gleichheit unter den Praktikanten zu gewährleisten und andererseits, um Situationen zu vermeiden, in denen einige Praktikanten eine höhere Nettovergütung als Mitarbeiter, die dieselbe Stelle im Unternehmen besetzen, hatten. Ab sofort übernimmt das FOREM die Bezahlung der Praktikanten. Es zahlt eine monatliche Prämie basierend auf einem Prozentsatz des garantierten durchschnittlichen monatlichen Mindesteinkommens, entsprechend dem Betrag, den der Praktikant als Sozialhilfe erhält. Des Weiteren erhält er Fahrtkosten sowie eine Prämie, um die Betreuungskosten seiner Kinder zu decken. Die Arbeitgeber zahlen dem FOREM den pauschalen finanziellen Zuschuss bezogen auf den zukünftigen Lohn des Praktikanten. Es wird daher keine Schwierigkeiten mehr geben, die vom Arbeitgeber geschuldeten Beträge in Abhängigkeit von aufgabenspezifischen Tabellen zu bestimmen. Schließlich wird es Im Interesse der Verwaltungsvereinfachung keine systematischen Beurteilungen des FOREM während der Durchführung des Ausbildungsvertrags mehr geben. Es wird jedoch im Falle von Problemen oder wenn eine der Parteien dies anfordert, eine Beurteilung durchgeführt.

Die IBU in der deutschsprachigen Gemeinschaft Belgiens Seit 1. Januar 2019 hat es Änderungen in Bezug auf die IBU gegeben, hauptsächlich im Hinblick auf das Antragsverfahren für diese Maßnahme. Die wesentlichen Grundsätze bleiben unverändert. Ziel ist es weiterhin, dem Arbeitsuchenden neue Kompetenzen zu vermitteln oder ihn in einem Unternehmen für ein Gewerbe oder einen Beruf auszubilden. Die Ausbildung kann sich über einen Zeitraum von mindestens vier Wochen bis maximal sechs Monate erstrecken. Der Arbeitgeber ist verpflichtet, den Arbeitsuchenden am Ende der IBU in der Funktion, für die er die

Berufsausbildung absolviert hat, einzustellen. Die Dauer der Anstellung muss mindestens der Dauer der Berufsausbildung entsprechen. Neue Bedingungen und ein neues Antragsverfahren haben Auswirkungen auf die Zugänglichkeit der Maßnahme für die Unternehmen. Der Arbeitgeber stellt wie zuvor einen Antrag beim Arbeitsamt der Deutschsprachigen Gemeinschaft Belgiens (ADG) auf Ausbildung des Arbeitsuchenden im Rahmen einer IBU. Die IBU ist ab jetzt nur im Falle einer freien Stelle, für die der Arbeitgeber den Arbeitsuchenden rekrutiert, möglich. Es muss ab sofort einen deutlichen Unterschied zwischen dem Bewerberprofil des Arbeitsuchenden und den für die freie Stelle erforderlichen Kenntnissen und Kompetenzen geben. Das ADG prüft den Antrag und genehmigt dem Arbeitsuchenden entweder an der Berufsausbildung teilzunehmen oder nicht. Nach der Zustimmung des ADG unterzeichnen der Arbeitsuchende, der Arbeitgeber und das ADG den Berufsausbildungsvertrag. Die vom Arbeitgeber zu zahlenden Entschädigungen sind ebenfalls angepasst worden. Der Arbeitsuchende erhält zunächst eine Produktivitätszulage vom Arbeitgeber. Diese Zulage entspricht der Differenz zwischen dem steuerpflichtigen Einkommen, das der Arbeitsuchende in dem erlernten Beruf erhalten würde und seinem Ersatzeinkommen. Weiterhin zahlt der Arbeitgeber dem Arbeitsuchenden eine Entschädigung für Fahrtkosten, Geschäftsreisen und/oder erstattet die Kosten, sofern eine arbeitsrechtliche Gesamtvereinbarung dies vorsieht.

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Das Übergangspraktikum in der deutschsprachigen Gemeinschaft Belgiens Seit dem 1. Januar 2019 hat es auch in Bezug auf das Übergangspraktikum Änderungen gegeben. Das Übergangspraktikum ermöglicht es einem Arbeitsuchenden mit geringer Qualifikation ein Praktikum von mindestens 3 und maximal 6 Monaten zu absolvieren und in einem Unternehmen ausgebildet zu werden. Seit 1. Januar 2019 kann das Praktikum frühestens am 76. Tag und spätestens am 310. Tag des Berufseingliederungspraktikums des Arbeitsuchenden beginnen. Der Arbeitgeber gewährt dem Arbeitsuchenden eine Entschädigung in Höhe von 200 € pro Monat. Im Gegensatz zur IBU ist der Arbeitgeber nicht verpflichtet, den Arbeitsuchenden nach Beendigung des Übergangspraktikums anzustellen. Nähere Informationen? Besuchen Sie die Website des Forem: https://www.leforem. be/entreprises/aides-financieres-planformation-insertion.html und die Website des ADG (Arbeitsamt der Deutschsprachigen Gemeinschaft Belgiens): http://www.adg.be

L'Horeca Echo du mois de mai aborde les sujets suivants :

TVA sur lales annu tions

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Dasselbe gilt für die anderen von den arbeitsrechtlichen Gesamtvereinbarungen vorgesehenen sektorspezifischen Maßnahmen, zum Beispiel eine Entschädigung für die Arbeitsbekleidung.

-U ne station de jeux dans votre établissement horeca ? - Conseil : imaginez que vous fassiez un paiement sur un mauvais compte… - Plafonds pour les pensionnés qui ont des revenus d’appoint - Maladie de longue durée : que devient votre demande de congé parental ? -C onseil : obligation d’envoi de l’« avis de reprise du travail » par voie électronique à partir du 1er juillet - Modernisation des outils de Formations Professionnelles Individuelles (PFI et FPI) - Une indemnité wallonne en cas de travaux sur la voie publique - Inspection - Classification des fonctions - Les réseaux sociaux au travail - Conseil : le non-paiement de l’indemnité de préavis n’est pas punissable

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Horeca Echo est une publication réservée aux membres d’Horeca Bruxelles, d’Horeca Vlaanderen et de la Fédération HoReCa Wallonie.


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n° 107 - juin 2019

Horecajournal

HORECAHÔTEL À LA CLÉ

Piscine et Wellness

Le « bien-être » est une notion de plus en plus ancrée dans l’esprit des consommateurs, qui prennent conscience de l’importance de vivre une vie heureuse, équilibrée et épanouissante. La présence d’une piscine et/ou d’un centre Wellness dans un hôtel pourrait combler ce besoin de détente et ainsi, probablement, élargir le public cible de l’établissement d’hébergement touristique. Cela permet de proposer un service supplémentaire et d’améliorer l’expérience de la clientèle. Mis à part le côté agréable de ces équipements, la proposition de ces services implique le respect de l’environnement, de l’hygiène et des règles de sécurité. De plus, cela demande une certaine rigueur et des contrôles stricts de la part de l’hôtelier et ce, dans un souci de santé, de salubrité et de sécurité pour les clients.

• Les sorties de secours indiquées par des pictogrammes réglementaires, sont clairement visibles et éclairées par l’éclairage normal et l’éclairage de secours. • Les portes s’ouvrent dans le sens de la sortie.

Si vous envisagez l’installation d’une piscine et/ou d’un centre Wellness dans votre établissement, vous trouverez ciaprès un rappel de la réglementation et des obligations à respecter.

La surveillance des baigneurs n'est pas obligatoire pour les bassins de natation d’hébergements touristiques. Cependant, dans le cas où aucune surveillance n’est prévue, il est du devoir de l’hôtelier d'en informer les usagers.

Piscines : réglementation en vigueur Une piscine est considérée comme publique à partir du moment où elle est accessible à la clientèle et qu’elle n’est plus exclusivement réservée au cadre familial. L’hôtelier est donc soumis à respecter la réglementation relative aux piscines publiques. En Wallonie, trois arrêtés distincts (arrêtés du Gouvernement wallon du 13 juin 2013) s’appliquent aux trois types de piscines. Cellesci sont différenciées par leur taille et par leur type de désinfection utilisé : - la surface est supérieure à 100 m2 et la profondeur supérieure à 40 cm (piscines de classe 2) ; - la surface est inférieure ou égale à 100 m2 ou la profondeur inférieure ou égale à 40 cm, utilisant exclusivement le chlore comme procédé de désinfection de l'eau (piscines de classe 3) ; - la surface est inférieure ou égale à 100 m2 ou la profondeur inférieure ou égale à 40 cm utilisant un procédé de désinfection autre que le chlore ou en combinaison avec du chlore (piscines de classe 2). Il est vivement conseillé à l’hôtelier de consulter attentivement l’arrêté correspondant au type de piscine qu’il exploite ou qu’il souhaite exploiter. En effet, celui-ci renseigne sur les conditions d’implantation et de construction, sur le mode de fonctionnement, sur la qualité de l’eau et de l’hygiène, sur les préventions, sur le rejet des eaux et sur les contrôles.

Le permis d’environnement Les classes mentionnées ci-dessous sont au nombre de trois : Classe 1 : activités ou installations ayant un impact très élevé sur l’environnement. Classe 2 : activités ou installations ayant un impact moyen sur l’environnement. Classe 3 : activités ou installations ayant un impact faible sur l’environnement. Dans ce cas, un permis d’environnement n’est pas indispensable. Une simple déclaration de l’administration communale suffit. Les saunas, hammams et centres thermaux sont toujours répertoriés dans la classe 3. Dans le cadre de la législation relative au permis d’environnement, elles permettent d’identifier l’impact environnemental des activités et des installations présentes au sein de l’entreprise. Le permis d’environnement est une formalité obligatoire à la création ou à la modification importante d’une activité économique. Sécurité Avant la modification des lieux, le service incendie du territoire où votre établissement est situé doit être consulté et ce, dans le cadre du respect de la protection du public et de l’environnement. Plusieurs points sont à respecter : • Le bassin est facilement accessible aux services de secours et permet l’évacuation aisée et rapide d’une personne sur une civière. • Un éclairage de secours est prévu dans les locaux accessibles au public. • Les portes et les parois sont rendues visibles et les dispositions sont prises pour éviter les blessures du public en cas de bris. • Toutes les sorties sont accessibles aux personnes se trouvant dans les locaux de l’établissement, les sorties de secours comprises.

Mesures à suivre Ces mesures visent principalement les normes de qualité de l’eau des piscines, de l’eau des sanitaires et de l’air ambiant des piscines couvertes. Pour toutes les piscines, il faut avoir recours à un laboratoire pour les analyses de l’eau (1x/mois) ainsi que pour les analyses physico-chimiques et bactériologiques. Placer une douche près de la piscine et établir un plan de gestion et d’intervention sont également obligatoires. Les plans mentionnés ci-dessus sont tenus à disposition du SPW Environnement. Ils informent des mesures à prendre contre les trichloramines dans l’air (substance volatile développée par la combinaison de produits chlorés) et de la lutte contre la légionellose (maladie infectieuse bactérienne). Pour les piscines désinfectées au chlore (même partiellement), certains critères doivent être respectés en matière de qualité de l’eau et de l’air. Ces critères concernent le dosage de pH et de chlore dans l’eau et le taux de trichloramines dans l’air. Contrôles Les résultats des différents contrôles doivent être notés dans un registre. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des contrôles à effectuer :

Témoignages d’hôteliers Hôtel des Bain, à Waimes « Au sein de notre hôtel de charme, nous disposons d’une piscine intérieure et d’un centre Wellness. En 2008, nous avons agrandi cet espace avec la mise en place d’un jacuzzi, d’un sauna, d’un hammam et de 4 cabines de soins. Grâce à ces commodités, nous répondons aux besoins du marché qui est de plus en plus à la recherche d’un séjour cocoon. » Jean-Pierre ROBERT Quartier Latin, à Marche-en-Famenne «Lorsque nous avons décidé d’agrandir l’hôtel de 25 chambres, l’idée de créer un Spa pour «fidéliser» nos hôtes fut assez vite adoptée. Nous constatons que cet espace de détente a contribué à booster la vente de nos chambres et nous a permis de cibler, en plus des touristes étrangers, une clientèle de proximité. Nous ne considérons pas la réglementation et les contrôles comme un frein (sinon à quoi bon se lancer dans de nouveaux projets). Nous y voyons plutôt l’opportunité de pouvoir vérifier nos équipements mis à disposition de nos clients. » Caroline HOUYOUX Le Castel, à Fosses-la-Ville « Il y a 15 ans, nous avons profité de notre projet de rénovation du jardin pour y construire une piscine. À la vue des plans d’aménagement, nous étions très impatients et enthousiastes de pouvoir proposer ce décor extérieur relaxant, exclusivement réservé aux clients du Castel. Avant la mise en place du bassin, nous ne prêtions pas beaucoup d’attention aux contrôles qui nous attendaient et qui ne sont pas toujours plaisants à effectuer. Toutefois, nous observons que notre taux d’occupation est nettement plus élevé en juillet-août, lorsque la piscine est ouverte. » Jean-Louis MATHY

Analyse par un organisme/laboratoire agréé :

Analyse par l’hôtelier (autocontrôle – analyses journalières) :

Eau

1x/mois (eau piscine) ; 2x/an à 6 mois d’intervalle (eau des sanitaires).

Mesurer le chlore libre, actif et combiné, la transparence, la température et le pH : 1x avant ouverture de la piscine ; 2x pendant les heures d’ouverture de la piscine.

Air

1x/an entre le 1er septembre et le 30 avril.

Wellness : un réel atout pour l’hôtelier ? Le Wellness est un service complémentaire à l’activité hôtelière. Mettre à disposition des hôtes ce havre de paix semble, de prime abord, un atout considérable mais c’est aussi un véritable challenge à relever. En effet, il est indispensable pour l’hôtelier de réfléchir et d’analyser les coûts que cela représente. Mal géré, le centre Wellness peut s’avérer nuisible au bon développement de l’hôtel s’il n’est pas utilisé judicieusement. Afin de proposer une expérience aussi agréable que possible, tant pour le consommateur que pour l’hôtelier, voici quatre points de réflexion à prendre en compte quant à la gestion de l’espace Wellness :

1. Public cible : - ne pas se limiter à la clientèle de l’hôtel ; - viser un public aussi bien masculin que féminin ; - considérer la clientèle business (surtout pour les hôtels disposant de salles de conférences). 2. Communication et promotion (exemple : offres spéciales) 3. Équipements professionnels et à la page 4. Possibilité de faire appel à un Spa Manager Pour plus d’informations, contactez sans plus attendre notre service d’assistance Hôtel à la Clé®, via l’adresse mail : info@hotelalacle.be J.S.


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