PIAZZOLLA - ADIOS NONIÑO

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Astor Piazzolla – Adios Noniño 1. Michelangelo 70 2’41 2. Otoño Porteño 5’17 3. Tristeza de un doble A 5’29 4. Nuestro tiempo 3’59 5. Escualo 2’56 6. Milonga sin Palabras 5’31 7. Regreso al amor 5’35 8. Oblivion 4’11 9. Libertango 3’01 10. Primavera Porteña 4’37 11. Adios Noniño 8’33

Astoria Isabelle Chardon, solo violin - Dirk van de Moortel, violin - Anne Pingen, viola Éric Chardon, cello - Alain Denis, double bass - Leonardo Anglani, piano Christophe Delporte, accordion & accordina with Santo Scinta, percussion www.e-astoria.be Christophe Delporte joue exclusivement sur accordéon BUGARI et Accordina Laurent Jarry. Christophe Delporte performs exclusively on BUGARI accordions and Laurent Jarry Accordina.


ASTORIA

ENGLISH

Astoria est un ensemble à géométrie variable, du quatuor de base à l’octuor. Ceci est son deuxième album. Comme Astor Piazzolla, Astoria s’inscrit à la croisée des chemins, avec un souci extrême de qualité musicale, incluant les questions d’acoustique et d’enregistrement, inscrit dans une démarche classique. C’est avec fraîcheur et densité à la fois que sont revisités les standards du « tango nuevo » : ceux-ci, en parcourant une large gamme de sentiments, allant de la tendre malice à la douce nostalgie en passant par la joie débordante, nous font voyager des faubourgs de Buenos Aires jusqu’aux terres chaudes de la flore tropicale. Isabelle Chardon, violon solo : titulaire d’un diplôme supérieur avec grande distinction en violon et musique de chambre au Conservatoire Royal de Bruxelles, Isabelle Chardon est soliste à l’Orchestre National de Belgique. Dirk van de Moortel, violon : violoniste à l’Orchestre National de Belgique, il est aussi fondateur du trio Amaryllis (musique baroque et Renaissance) et de l’ensemble « Bel orchestra », spécialisé dans la musique de salon. Anne Pingen, alto : soliste, membre fondatrice du trio à cordes Rosamunde et altiste permanente de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Éric Chardon, violoncelle : il collabore régulièrement au sein des principaux orchestres belges tels que l’Opéra Royal de Wallonie, l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie ainsi qu’avec l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg.


Alain Denis, contrebasse : actuellement contrebassiste à l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, il a joué au sein de nombreux orchestres tels que l’Orchestre de Chambre de Neuchâtel (Suisse), l’Orchestre symphonique de la RTBF, l’Orchestre de chambre Prima La Musica, l’Orchestre Royal Philharmonique des Flandres. Leonardo Anglani, piano : accompagnateur au Conservatoire Royal de Musique de Mons et partenaire recherché en musique de chambre, il est également pianiste titulaire de l’Orchestre National de Belgique. Christophe Delporte, accordéon & accordina : professeur à l’Institut de musique et de pédagogie de Namur (IMEP), lauréat de plusieurs concours (Jeunes Solistes-RTBF, Concours Eurovision des Jeunes Musiciens, Tournoi International de Musique), Christophe Delporte accompagne sur scène, à travers toute la francophonie, des artistes de renom tels qu’Annie Cordy ou Henri Dès ; il vient également de participer à l’enregistrement du dernier album de Renaud. Santo Scinta, percussion : professeur au Conservatoire Royal de musique de Bruxelles (section jazz), il accompagne régulièrement sur scène des artistes tels Adamo, Maurane. Il vient également d’enregistrer un album avec ses propres compositions.


Astor Piazzolla Né à Mar del Plata, en Argentine, le 11 mars 1921, Astor Piazzolla, descendant d’immigrés italiens chassés de leur patrie par la misère, se rend enfant encore aux États-Unis. Il accompagne ses parents, venus tenter leur chance à New York. Nous sommes en 1925. Il dira lui-même, se souvenant de sa jeunesse : “C’était le temps de la prohibition et de la mafia... je traînais plus souvent dans les rues qu’à l’école... Mon univers musical se construisit peu à peu à cette époque autour du jazz, de Duke Ellington à Cab Calloway, que j’allais écouter à la porte du Cotton Club, n’ayant ni l’âge ni les moyens d’y entrer. Mon père, lui, passait religieusement sur le gramophone les tangos nostalgiques de Carlos Gardel. Pour mon neuvième anniversaire, il me fit cadeau d’un bandonéon et je pris des cours avec un professeur qui m’initia à la musique classique.” En 1937, la famille Piazzolla s’en retourne à Mar del Plata, mais très rapidement Astor est attiré par la capitale. À seize ans, il s’installe donc à Buenos Aires, louant une petite chambre dans une pension qu’il paie avec ses premiers cachets : il est engagé comme bandonéoniste dans la formation d’Anibal Troilo, lui-même excellent spécialiste de l’instrument. Parallèlement, il poursuit ses études musicales - piano et harmonie - auprès d’un jeune professeur, Alberto Ginastera, qui deviendra un compositeur renommé. En 1946, il monte son premier orchestre “tipica”, avec un répertoire exclusif de tangos. Dès lors il commence à essayer d’être Piazzolla : “Je jouais des arrangements personnels, introduisant le ternaire dans des carrures jusque-là immuables, osant harmonies et contrepoints audacieux.” Le succès n’est hélas pas au rendez-vous et Piazzolla, contraint d’abandonner son orchestre, cherche sa voie, se remet à étudier avec frénésie et, cette fois, monte un orchestre à cordes. L’insuccès se poursuit, et avec lui le goût amer des désillusions. Mais Piazzolla ne se décourage pas : sa rude jeunesse new-yorkaise lui a forgé un caractère opiniâtre, avec ce qu’il faut d’agressivité. Dans les années 50, entreprenant un voyage en Europe pour travailler la direction avec Hermann Scherchen, il rencontre Nadia Boulanger à Paris. C’est le tournant de sa vie, car il découvre, grâce à ce professeur de composition prestigieux, que sa voie n’est pas dans la musique “savante” mais bien dans un tango enrichi de formes classiques, de l’apport du jazz et de ses propres intuitions.


De retour à Buenos Aires, il forme en 1955 son premier octette ; là, il déploie son savoir acquis auprès de Ginastera et de Nadia Boulanger, le mêlant de phrasés empruntés au jazz et, surtout, il fait swinguer le tango, nouveauté absolue ! Malgré un tollé général de la part des conservateurs du tango traditionnel, Piazzolla ne déviera plus et jouera désormais la carte du tango moderne. Il fonde notamment un quintette, qui deviendra très célèbre, au sein duquel il militera en faveur du tango nuevo. Cela lui vaudra une reconnaissance internationale : concerts et enregistrements se succèdent et des années 60 jusqu’à sa mort, survenue en juillet 1992, le succès ne se démentira plus.


FRANCAIS

ASTORIA

The Astoria Ensemble is the result of accordionist Christophe Delporte’s encounter with six classical artists under the sign of Astor Piazzolla. The ensemble performs in various shapes, from its basic quartet to the octet group. Like the Argentinean master, Astoria lies at the crossroads, its extreme care for musical quality matching the approach of classical music, up to and including matters of acoustics and recording. The standard numbers of the ’tango nuevo’ are given a new twist and density: running the broad gamut of emotions, they range from the gently mischievous to the warmly nostalgic via the brimmingly joyful, and they transport us from the outskirts of Buenos Aires to the sundrenched lands of tropical flora. Isabelle Chardon, solo violin: having obtained her advanced diploma with great distinction in violin and chamber music at the Royal Brussels Conservatory, Isabelle Chardon is a soloist with the Belgian National Orchestra. Dirk van de Moortel, violin: a violinist with the Belgian National Orchestra, he is also the founder of the Amaryllis Trio (baroque and renaissance music) and of the Bel Orchestre Ensemble, specialising in salon music. Anne Pingen, viola: a distinguished soloist, she is founding member of the Rosamunde String Trio and viola of the Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Éric Chardon, cello: Éric Chardon is a regular collaborator with the main Belgian orchestras such as the Opéra Royal de Wallonie, the Belgian National Orchestra, the Orchestre Royal de Chambre de Wallonie as well as the Orchestre Philharmonique du Luxembourg.


Alain Denis, double bass: bassist with the Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, he has played with many orchestras, such as the Orchestre de Chambre de Neuchâtel (Switzerland), Flanders Opera, the Opéra Royal de Wallonie, the Opéra Royal de La Monnaie, the Orchestre de Chambre Prima la Musica. Leonardo Anglani, piano: accompanist at the Royal Mons Conservatory and much in demand for chamber music, he is the titular pianist for the Belgian National Orchestra. Christophe Delporte, accordion & accordina: the laureate of several competitions (Jeunes Solistes-RTBF, Eurovision Competition for Young Musicians, Tournoi International de Musique), Christophe Delporte accompanies on stage in all French-speaking countries such renowned artists as Annie Cordy, Jean-Marc Thibault and Henri Dès; he has also just recorded the latest album of Renaud. Santo Scinta, percussion: teacher at Royal Conservatory of Brussels, he accompanies regularly such artists as Adamo or Maurane on stage. He just recorded a new album with his own compositions.


Astor Piazzolla Born in Mar del Plata, in Argentina, on 11 March 1921, Astor Piazzolla, the descendant of Italian immigrants driven by poverty to leave their homeland, came to the United States when he was still a child. He accompanied his parents, who had come to try their luck in New York. This was in 1925. He was to say, recalling his early years: “It was the time of prohibition and the Mafia... I hung about in the streets more than in school... My musical world gradually took shape at that time around jazz, from Duke Ellington to Cab Calloway, whom I went to hear at the door of the Cotton Club, having neither the age nor the means for entering. My father regularly played gramophone records of Carlos Gardel’s nostalgic tangos. For my ninth birthday he gave me a bandonion and I had lessons with a teacher who introduced me to classical music”. In 1937 the Piazzolla family returned to Mar del Plata, but very quickly Astor was attracted by the capital. At sixteen he settled in Buenos Aires, renting a small room in a boarding house that he paid with his first fees: he was hired as bandoneonist in the group of Anibal Troilo, himself an excellent specialist of the instrument. In parallel he continued his musical studies - piano and harmony - with a young teacher, Alberto Ginastera, who later became a well-known composer. In 1946 he set up his first ’tipica’ orchestra, with a repertory exclusively of tangos. From this moment he tried to be Piazzolla: “I played my own arrangements, introducing ternary rhythms into what had been until then unrelentingly four-square, trying out daring harmonies and counterpoint”. Success, however, did not come and Piazzolla, forced to abandon his orchestra, looked for a path ahead, took up his studies once more with a frenzy and, this time, founded a string orchestra. The lack of success continued, and with it the bitter taste of disillusion, yet Piazzolla was not discouraged: his rough youth in New York had forged a stubborn character, with a necessary dose of aggression. In the 1950s, in the course of a trip to Europe for studying conducting with Hermann Scherchen, he met Nadia Boulanger in Paris. It was the turning-point of his life, for he discovered, thanks to this prestigious composition teacher, that his path laid not in ‘art’ music but in a tango enriched by classical forms, by jazz and by his own intuition.


On his return to Buenos Aires, he formed his first octet in 1955; with this he was able to exploit the expertise he had gained with Ginastera and Boulanger, combining it with turns of phrase taken from jazz. Above all he gave the tango a swing, a complete novelty! Despite general uproar from the practitioners of the traditional tango, Piazzolla never wavered and from then on played the card of the modern tango. He notably founded a quintet that became very famous, and within which he championed the cause of the ‘tango nuevo’. It brought him international acknowledgement: concerts and recordings formed the constant round, and, from the 1960s until his death in July 1992, he met with unfailing success.


Réalisé avec l’aide de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles (Direction générale de la culture – Service de la musique) Special thanks to Bernard Mouton (Festival des Midis-Minimes), Thierry Bouillet, Frédéric Thibault, Roberto Ottavianelli (Bugari), Jean-Sébastien Scarcez (CPE), Hervé Van de Velde (Sibelius), Lionel Larue (Ministère de la Communauté Française de Belgique) Recorded live, 3 August 2007, Brussels, Conservatoire Royal, Festival des Midis-Minimes Producer: Michel Stockhem Sound engineer, editing, mastering: Jaroslav Frankowski & Bastien Gilson (Acoustic Recordings) Photographs: Gianni Candido (www.candido.org) Grafic Design: Michel De Backer Executive Production : Michel Stockhem


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