Annuaire 2016 des Anciens Élèves du Lycée Hoche
ASSOCIATION DES ANCIENS DE HOCHE
Édition
2016 Annuaire
des Anciens élèves du Lycée Hoche
www.ancienshoche.org
ASSOCIATION DES ANCIENS DE HOCHE
Annuaire
des Anciens élèves du Lycée Hoche
www.ancienshoche.org
Présentation du Lycée
Sommaire
Le Mot du Proviseur ........................................................................................................p.5 Le Mot du Président .........................................................................................................p.7 Les résultats du Lycée ....................................................................................................p.10 Liste des membres du CA et du Bureau ...........................................................................p.13 Liste des Membres d’honneur au 30 janvier 2016 ............................................................p.15 Bulletin d’adhésion à l’Association ..................................................................................p.18 Forum des Association ....................................................................................................p.19 La fête des mentions Très Bien 2015 du Lycée Hoche .......................................................p.20 Interview de Thomas MORDANT le 27 novembre 2015 .................................................p.21 Le Musée du Lycée Hoche en 2016 ..................................................................................p.23 Uun grand ancien de Hoche : le Général Abel Douay 1809 - 1870 ....................................p.24 Treize années à Hoche : d’Albert Lebrun à Charles de Gaulle ..........................................p.25 Conférence de Frédéric DAIGNE : Les sursauts gamma, explosions d’étoiles aux confins de l’univers - le 28 janvier 2015 ........p.27 Conférence de Michel BRUNET : Origine et histoire de la famille humaine. Nous sommes tous des africains - le 8 mars 2015 ..............................................................p.29 Conférence d’Antoine BROWAEYS : Le cirque quantique - le 7 octobre 2015.................p.31 Liste alphabétique...........................................................................................................p.35 Liste par promotion ...................................................................................................... p.167 Liste des employeurs ..................................................................................................... p.201 Liste des annonceurs ..................................................................................................... p.232
Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 3
Présentation du Lycée
Le mot du Proviseur Le lycée Hoche forme chaque année 400 bacheliers, 350 lauréats aux concours d’écoles de commerce ou d’ingénieurs : quand je rencontre l’une ou l’un d’entre eux, connu(e) ou anonyme, il est toujours agréable pour le proviseur de l’entendre dire le bonheur qu’elle (ou il) a connu durant ses années d’étude au lycée Hoche. La formation des jeunes à des études de très haut niveau est au cœur de notre projet. Les résultats obtenus chaque année par les élèves et leurs enseignants confortent la réputation du lycée Hoche au sein de l’enseignement en France. Cela passe aussi par une vie sociale au sein du lycée comme par une ouverture sur la vie, ouverture apportée entre autres par les conférences organisées par l’Association des Anciens. L’année 2015 a été marquée par la remise à l’honneur d’une tradition ancienne : la cérémonie du 11 novembre en l’honneur des anciens élèves et anciens personnels morts pour la France. A la demande des élèves élus au Conseil de la vie lycéenne, la cérémonie, organisée le 10 novembre, a rassemblé élèves, anciens élèves, personnels et personnalités : ce fut un moment de forte émotion, avec l’évocation par les élèves des anciens décédés, puis une remarquable intervention du Vice-Amiral d’Escadre Giraud autour de la figure historique de son grandpère, le général Giraud. Émotion encore lors de la minute de silence qui rassembla tous les élèves et tous les personnels après les attentats terroristes du 13 novembre. De tels moments soudent la communauté scolaire et contribuent à notre volonté d’aider nos élèves à devenir adultes, de leur redonner confiance dans un avenir que chacun peut se construire à partir des acquis des années passées à Hoche ; voilà ce à quoi nous pouvons œuvrer ensemble, direction, enseignants, parents d’élèves et anciens élèves du lycée Hoche. Loïc TOUSSAINT DE QUIEVRECOURT
Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 5
Présentation du Lycée
Le mot du Président Cher(e) camarade, J’ai le plaisir de te présenter l’édition 2016 de notre annuaire et de te commenter les activités de l’association. Chaque année, la réalisation de l’annuaire, pilotée avec talent par Vincent BOURGERIE (1953-1964) nous donne l’occasion de vérifier les coordonnées de nos camarades. Parallèlement, nous mettons à jour au fil de l’eau l’annuaire en ligne sur notre site Internet www.ancienshoche.org. Grâce aux précieuses compétences de Nadi BOU HANNA (1984-1991), nous avons pu mettre en ligne cette année un nouveau module qui permet aux anciens d’archiver leurs photos de classe et de référencer leurs anciens professeurs. Nous nous efforçons également de renforcer toujours davantage la présence de l’Association sur les réseaux sociaux. Nos outils de communication contribuent à accroître l’influence de notre réseau d’anciens de Hoche, riche en personnalités, en expériences et situations professionnelles variées. Je t’invite à les faire connaître auprès des anciens avec lesquels tu es resté en contact, à les faire vivre et à les utiliser pour valoriser ton parcours et tes projets professionnels ou associatifs. Nous poursuivons aussi les manifestations auxquelles tu participes peut-être déjà, et où tu es cordialement invité(e). Concrètement, nous préparons et animons, dans la chaleur et la simplicité que créent spontanément les années passées ensemble dans les murs de Hoche, les activités suivantes : • des conférences à Hoche autour de personnalités du monde des sciences, de l’entreprise et de la culture, généralement issues de Hoche. En 2014, nous avons ainsi accueilli Jérémie AVEROUS (ancien de Hoche, major de l’X, Corps des Mines, conseil en grands projets) ainsi que le mathématicien Cédric VILLANI (Directeur de l’Institut Henri Poincaré, médaille Fields en 2010). En 2015, trois anciens nous ont fait l’honneur d’animer une conférence : Frédéric DAIGNE, astrophysicien ; Michel BRUNET, paléoanthropologue ; Antoine BROWAEYS, chercheur en physique quantique. Tu trouveras les comptes rendus et photos de ces conférences dans les pages suivantes du présent annuaire. • un apéritif informel, chaque trimestre, aux Caves du Roi Soleil (tout près de Hoche, aux abords de la place du marché, au cœur du passage de la Geôle). • des rencontres avec d’anciens professeurs du lycée. • une participation active aux activités du lycée : bal, concours d’éloquence, cérémonie des bacheliers titulaires de mentions TB, appui aux élèves en recherche de stages, cérémonie (célébrée le 10 novembre 2015) du souvenir des anciens de Hoche morts pour la France. • participation aux activités du Musée du lycée ainsi qu’au forum annuel des associations versaillaises. Toutes ces réalisations, appréciées par un public d’élèves, de professeurs et d’anciens souvent très nombreux, nous confortent dans nos choix d’actions renforçant la vitalité et la notoriété de l’association, et nous allons bien entendu les poursuivre en 2016. Tu y es naturellement toujours le (la) bienvenu(e). Bien sûr, l’accroissement du nombre de cotisants est une condition nécessaire à notre développement. Avec tous les membres du Conseil d’Administration nous y travaillons sans relâche. Nous comptons sur toi pour nous aider à identifier les « perdus de vue » et pour convaincre tous les anciens de Hoche avec lesquels tu es resté en contact de cotiser. La marque « Lycée Hoche » est un actif exceptionnel qui donne à notre association un potentiel très important. Il ne nous reste plus qu’à le développer, tous ensemble, en mettant en avant les valeurs d’excellence, d’audace, d’innovation et de solidarité qui nous sont chères ! Bien amicalement. Thomas LEGRAIN, Président de l’Association
Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 7
Présentation du Lycée
statuts de L’association amicaLe des anciens éLèves du coLLège et du Lycée de versaiLLes Dès le second Empire, les anciens élèves du lycée de Versailles (qui n’était pas encore le lycée Hoche) constituèrent une association destinée à entretenir les souvenirs des années lycéennes, à promouvoir le patrimoine moral de la communauté de tous les anciens et à venir en aide à ceux qui se trouveraient dans le besoin. Cette association fut rapidement déclarée d’intérêt public, comme en témoignent les textes ci-dessous.
Statuts 1. Il existe entre tous les Élèves qui ont appartenu au Collège ou au Lycée de Versailles une Association fondée sur les sentiments d’affection qu’ils se doivent mutuellement. 2. L’objet de l’Association est d’établir entre les Élèves un centre commun de relations amicales, de contribuer à la prospérité du Lycée, de venir en aide aux anciens Élèves malheureux, à leurs veuves ou à leurs enfants ; d’exercer un patronage efficace, à la sortie du Lycée, sur les Élèves qui ont besoin d’un appui moral ; de leur rendre plus facile le choix d’une profession, et de favoriser leur début dans la carrière où ils seraient entrés. 3. L’Association prend le titre d’Association Amicale des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles. 4. Tout ancien Élève, interne ou externe, peut devenir membre de l’Association, en versant soit un capital de cent francs une fois payé, soit une cotisation annuelle qui ne pourra être moindre de six francs. Dans le premier cas, il est Souscripteur perpétuel, et son nom est inscrit à perpétuité dans les annuaires de l’Association ; dans le second, il est Souscripteur annuel, et son nom figure sur une liste générale périodiquement publiée. Tout ancien élève qui verse une somme au moins égale à sa souscription perpétuelle est inscrit à perpétuité dans les Annuaires, sur la liste des Donateurs. Enfin, il est ouvert une liste de Fondations en mémoires d’Anciens Élèves, sur laquelle sont portés les noms de ceux dont la souscription perpétuelle est versée, après leur décès, par un parent, un camarade ou un ami. 5. Le capital de l’Association est formé au moyen du placement en valeurs dont l’État est garant : • de toutes les souscriptions perpétuelles ; • des dons ; • des fondations en mémoire d’anciens Élèves ; • et à la fin de chaque année, du reliquat du revenu sur la dépense, comme il est dit à l’article 6. Le capital est inaliénable. 6. Les dépenses de l’Association sont payées par les cotisations annuelles et le revenu du capital. A la fin de chaque année, le Conseil, par délibération spéciale, décide si le reliquat de l’année doit être, en tout ou partie, reporté au crédit de l’année suivante ou réuni au capital. 8 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
7. Pour avoir recours à l’Association, il suffit d’avoir été élève, interne ou externe, au Collège ou au Lycée de Versailles. 8. L’Assemblée générale se réunit chaque année, le premier samedi de février, elle entend le rapport du Censeur, et approuve, s’il y a lieu, le compte des recettes et dépenses de l’année ; elle nomme les membres du Conseil en remplacement de ceux dont le mandat est expiré. 9. L’Association est dirigée par un Conseil d’administration composé des anciens Présidents, et en outre de seize membres renouvelés annuellement par moitié, à la majorité des suffrages. Les membres sortants peuvent être réélus. Le Conseil forme annuellement son Bureau, qui est composé d’un Président, de deux Vice-Présidents, d’un Censeur, d’un Secrétaire Trésorier et d’un Secrétaire adjoint. En outre, le Conseil désigne huit membres adjoints qui ont voix consultative dans ses délibérations. La présence de neuf membres titulaires est nécessaire pour que les délibérations du Conseil soient valables. En cas de partage, la voix du Président est prépondérante. 10. Le Secrétaire-Trésorier est chargé de la correspondance, de la rédaction des procès-verbaux, de la garde des papiers et registres de l’Association. Il est également chargé des fonds de l’Association, dont il ne peut disposer qu’en vertu des délibérations du Conseil, ou, en cas d’urgence, qu’avec l’autorisation écrite du Président et d’un des Vice-Présidents. 11. Le Censeur a la surveillance des opérations du Secrétaire-Trésorier. Il soumet à l’Assemblée générale, avec son rapport, le compte-rendu des recettes et dépenses de l’année écoulée. 12. Un Banquet annuel a lieu le jour même de l’Assemblée générale. Il est présidé soit par le Président en exercice, soit, sur la demande de celui-ci, par un Président d’honneur nommé par le Conseil d’administration. L’Association ne s’occupe pas de politique, et, dans ses Assemblées, les jeux de toute nature sont formellement interdits.
Présentation du Lycée
aPProbation Par Le conseiL d’état Les statuts de l’Association amicale des Anciens Elèves du Collège et du Lycée de Versailles ont été délibérés et adoptés par le Conseil d’Etat, dans sa séance du 29 janvier 1868. Ont signé la délibération : • le Conseiller d’Etat, Secrétaire Général du Conseil d’Etat, de la Noue-Billault, • Pour copie conforme : le Conseiller d’État, Secrétaire général du ministère de l’Instruction publique, Charles Robert.
reconnaissance d’utiLité PubLique Ces statuts ont été approuvés par un décret impérial du 1er février 1868, qui a reconnu l’Association d’utilité publique. Ce décret est inséré au Bulletin des Lois, partie supplémentaire, année 1868, 1 er semestre, n° 1390, et ainsi conçu : N° 23059. Décret impérial qui reconnaît comme établissement d’utilité publique l’Association des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles, du 1er février 1868. Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français, à tous, présents et à venir, salut. Sur le rapport de notre Ministre Secrétaire d’État au département de l’Instruction publique ; Vu la demande formée par le Conseil d’administration de l’Association des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles ; Vu les documents faisant connaître la composition dudit Conseil, les statuts de la Société et la situation financière ; Vu les avis favorables du Préfet de Seine-et-Oise et du Vice-Recteur de l’Académie de Paris ; Notre Conseil d’État entendu ; Avons décrété et décrétons ce qui suit : Article Premier - L’Association des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles est reconnue comme établissement d’utilité publique.
Article 2 - Les statuts de cette Association sont approuvés, tels qu’ils sont annexés au présent décret. Aucune modification ne pourra y être faite sans notre autorisation. Article 3 - Notre Ministre Secrétaire d’État au département de l’Instruction publique est chargé de l’exécution du présent décret. Fait au Palais des Tuileries, le 1er février 1868
Signé : Napoléon Par l’Empereur : Le Ministre Secrétaire d’État au département de ‘Instruction publique : Signé : V. Duruy
Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 9
Présentation du Lycée
Les résuLtats du Lycée HocHe u Par Jean FRAGNIER, Administrateur de l’association des Anciens de Hoche
Le baccalauréat - résultats 2015 Comme en 2014, le lycée Hoche réalise le sans-faute avec 407 reçus sur 407 candidats. Série
Admis
Refusés
Taux de réussite
S
321
0
100 %
ES
86
0
100 %
Parmi eux, 150 ont obtenu des mentions Très Bien (37 % des candidats) et 95 % des mentions (TB, B, AB) – cf. l’article en pages suivantes « La Fête des mentions Très Bien »
Les classes préparatoires de 2008 à 2015 Comme dans tous les classements de ce type, les résultats ne tiennent pas compte des candidats qui ont démissionné (après proclamation des résultats), pour redoubler volontairement dans l’espoir d’entrer en 5/2 dans des écoles plus cotées. Pour mémoire, ces 3/2 ayant déjà une intégration possible représentaient en 2015, selon les filières, de 87 % (BCPST) à quasiment 100 % (Ecoles d’ingénieurs MP, MP*....et de Commerce).
MP-MP* (Mathématiques-physique)
Proportion Intégrés Moyenne nationale
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
Moyenne sur 5 ans
56,60 %
59,30 %
44,70 %
51,30 %
64,50 %
43,00 %
47,40 %
60,50 %
55,10 %
43/76
48/81
38/85
40/78
49/76
37/86
37/78
46/76
17,20 %
16,40 %
15,60 %
16,10 %
15,80 %
12,80 %
13,10 %
13,10 %
16,20 %
Le Lycée Hoche se retrouve à la deuxième place des classes préparatoires des lycées publics et à la cinquième place tous types d’établissements avec ses 43 reçus (dont 11 à l’X et 3 aux l’ENS). Ecoles prises en compte : les 3 ENS (Ulm, Lyon, Cachan), Centrale Paris, Centrale Lyon, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, Supaéro, Supélec, Télécom ParisTech.
PC-PC* (Physique-chimie)
Proportion Intégrés Moyenne nationale
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
Moyenne sur 5 ans
38,70 %
42,40 %
39,00 %
43,00 %
54,70 %
48,20 %
40,00 %
40,30 %
43,40 %
29/75
36/85
30/77
34/79
41/75
40/83
26/65
27/67
13,80 %
12,90%
12,80 %
12,20 %
11,30 %
11,10 %
11,20 %
11,00 %
11,40 %
Le Lycée Hoche est à la quatrième place des lycées publics et à la septième place tous types d’établissements avec ses 29 reçus (dont 5 à l’X et 1 aux ENS). Ecoles prises en compte : les 3 ENS (Ulm, Lyon, Cachan), Centrale Paris, Centrale Lyon, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, Supaéro, Supélec, Télécom ParisTech, ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech. 10 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
Présentation du Lycée
PSI-PSI* (Physique et sciences de l’ingénieur)
Proportion Intégrés Moyenne nationale
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
Moyenne sur 5 ans
82,90 %
92,50 %
86,40 %
82,60 %
88,60 %
95,50 %
77,80 %
80,50 %
86,50 %
34/41
37/40
38/44
38/46
39/44
42/44
35/45
33/41
16,00 %
15,30 %
14,70 %
14,40 %
14,70 %
13,30 %
13,20 %
13,20 %
15,00 %
Le Lycée Hoche se retrouve à la troisième place des lycées publics et à la quatrième place tous types d’établissements avec ses 34 reçus. Ecoles prises en compte : Arts et Métiers ParisTech, Centrale Lyon, Centrale Paris, ENS Cachan, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, Supaéro, Supélec, Télécom ParisTech.
BCPST (Biologie, physique, sciences de la terre)
Proportion Intégrés Moyenne nationale
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
Moyenne sur 5 ans
70,30 %
55,40 %
59,60 %
64,90 %
53,20 %
48,20 %
60,40 %
59,00 %
60,70 %
64/91
51/92
53/89
61/94
50/94
40/83
55/91
49/83
48,90 %
44,40 %
43,80 %
39,70 %
39,50 %
37,70 %
38,60 %
39,10 %
42,60 %
Le Lycée Hoche se retrouve à la troisième place des lycées publics et à la quatrième place tous types d’établissements avec ses 64 reçus. Ecoles prises en compte : les 3 ENS (Cachan, Lyon, Ulm), 4 ENV (ENV Alfort, VetAgroSup Lyon, Oniris - Nantes Atlantique, ENV Toulouse), AgroParisTech, Agrocampus Ouest, Agrosup Dijon, Bordeaux Sciences Agro, Montpellier Sup Agro, ENGEES, ENSAIA, ENSAT, ENSG.
Prépas commerciales option scientifique
Proportion Intégrés Moyenne nationale
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
Moyenne sur 5 ans
87,80 %
93,80 %
90,00 %
87,50 %
70,70 %
71,10 %
70,80 %
65,90 %
86,20 %
36/41
45/48
36/40
42/48
29/41
27/38
34/48
29/44
57,80 %
56,90 %
52,20 %
53,90 %
32,00 %
32,80 %
21,60 %
33,50 %
50,50 %
Depuis 2011 le Lycée Hoche progresse pour atteindre la deuxième place des lycées publics et à la sixième place tous types d’établissements avec ses 36 reçus. Ecoles prises en compte : HEC, ESSEC, ESCP Europe, EM Lyon, EDHEC, Audencia, ENS Cachan, Grenoble EM, Neoma (Reims + Rouen), Toulouse Business School, Kedge (Bordeaux + Pau).
Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 11
Présentation du Lycée
Ecoles de commerce – option économique
Proportion Intégrés Moyenne nationale
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
Moyenne sur 5 ans
81,80 %
83,80 %
72,50 %
81,00 %
41,90 %
60,60 %
74,20 %
65,70 %
71,30 %
27/33
31/37
29/40
34/42
18/43
20/33
23/31
23/35
49,90 %
48,90%
45,60 %
44,80 %
26,60 %
24,10 %
24,10 %
25,90 %
43,40 %
Bonne progression du Lycée Hoche dans les quatre dernières années pour atteindre la troisième place des lycées publics et la onzième place tous types d’établissements avec ses 27 reçus. Ecoles prises en compte : HEC, ESSEC, ESCP Europe, EM Lyon, EDHEC, Audencia, ENS Cachan, Grenoble EM, Neoma (Reims + Rouen), Toulouse Business School, Kedge (Bordeaux + Pau). Sources : L’Etudiant 2016 ; Ministère de l’Éducation nationale DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) ; Page web officielle du Lycée Hoche sur le site de l’Académie de Versailles : http://www.lyc-hoche-versailles.ac-versailles.fr/Resultats-CPGE.html
12 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
Présentation du Lycée
Liste des membres du conseiL et du bureau u Assemblée générale et conseil d’administration du 13 juin 2015
Président Thomas LEGRAIN, 1990
Présidents d’honneur
Philippe-Georges CAPELLE, 1963
Michel LÉGER, 1964
Louis-Aimé de FOUQUIÈRES, 1974
Vice-présidents
Cédric DEFFAYET, 1990
Secrétaire trésorier Gaspar MASSON, 1990
Vincent BOURGERIE, 1963
Secrétaire adjoint Amaury CRISCUOLO, 2010
Censeur Nadi BOU HANNA, 1989 Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 13
Présentation du Lycée
Membres du Conseil
Nathalie CHATILLON (née BACCONNIER), 1990
Michel BANCAL, 1977
Bruno GUILLIER, 2006
Jean-Yves PERIER, 1975
Pierre COURTOIS, 2010
Hubert JUILLARD, 1990
Martial FABRE, 1971
Jean FRAGNIER, 1975
Stéphane RIO, 1988
Jacques-André BONDY, 1990
Membres adjoints
Damien AVIGNON, 2010
Héléna JAHAN de LESTANG, 1989
Philippe CUBAUD, 1978
Yves KERVEILLANT, 1970
Pierre KLOTZ, 1963
André STAUT, 1965
14 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
Présentation du Lycée
association des anciens éLèves du Lycée HocHe : Liste des membres d’Honneur au 30 janvier 2016 Notre association a régulièrement nommé des Membres d’honneur. Ces distinctions traduisent avant tout notre attachement et notre respect à l’égard d’anciens élèves de Hoche qui se sont illustrés après leur passage au Lycée, et envers nos anciens professeurs et la Direction du Lycée, qui nous ont beaucoup donné : culture, connaissances, savoir-faire et savoir-être, et nous savons que nos jeunes successeurs continuent à en bénéficier dans les mêmes murs.
Nos Membres d’honneur sont : • Jérémie AVEROUS (1989), ancien de Hoche, major de l’X, corps des Mines, aujourd’hui entrepreneur (ingénierie internationale de grands projets et conseil) ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Gaston BATAILLE (décédé en 2015), ancien professeur d’anglais au lycée Hoche (entre 1945 et 1978), intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Antoine BROWAEYS, ancien de Hoche, (Maths HX et P’ en 1990-92), ENS Cachan, Major de l’agrégation de physique. Doctorat à l’Institut d’Optique de Paris (CNRS), puis Washington (National Institute of Standards and Technology). Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut d’Optique à Palaiseau, enseigne également à Polytechnique ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche (Le cirque quantique). • Michel BRUNET (1958), ancien de Hoche, Professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire de paléontologie humaine, . Après 52 années d’enseignement supérieur en paléontologie humaine, il continue des recherches hors de France, et des conférences; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Jean CUENAT, ancien professeur de mathématiques spéciales en M’ à Hoche (pendant 26 ans). • Frédéric DAIGNE (1990), ancien de Hoche, X, Docteur enAstrophysique, Professeur à l’Université Paris VI (Université Pierre et Marie Curie) et à l’École Polytechnique, Directeur adjoint de l’Institut d’Astrophysique de Paris ; spécialiste reconnu des « sursauts gamma », sujet qu’il a présenté dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.
• Cédric DEFFAYET (1990), ancien de Hoche, ENS Ulm, physicien, directeur de recherche au CNRS, professeur à l’école Polytechnique et enseignant à l’ENS. • Hervé GIRAUD, Vice Amiral d’Escadre (2ème section), ancien de Hoche (promo 1964) ; Ecole navale (1966). Il a servi la Marine pendant 40 années, a exercé cinq commandements à la mer, et a été le proche collaborateur de trois Ministres de la Défense (Yvon BOURGES, Alain RICHARD et Michèle ALLIOT-MARIE). Diplômé de l’Ecole de guerre, du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM), de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN), et de la « Kennedy School of Government » de Harvard, il a terminé sa carrière comme directeur de la Coopération Militaire et de Défense au Quai d’Orsay. L’Amiral Giraud est le petit fils du célèbre Général GIRAUD ; intervenant dans le cadre des conférence du lycée Hoche. • François de MAZIERES (1978), ancien de Hoche, député-maire de Versailles. • Philippe MEYER (1955), ancien de Hoche, journaliste, écrivain, homme de radio et de télévision ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Isabelle MORDANT (née Durvye) (1990), ancienne de Hoche (entre 1985 et 1992), polytechnicienne, ingénieur civil des Ponts, elle a suspendu sa vie professionnelle pour s’occuper de son fils Thomas, atteint d’une maladie rare, élève à Hoche en Maths Spéciales à seulement 16 ans, lui aussi nommé Membre d’honneur, et entré à l’ENS Ulm en 2015, à 16 ans. • Thomas MORDANT (2013), ancien de Hoche, actuellement élève en première année à L’ENS Ulm à 16 ans. Il a sauté trois classes du primaire et du secondaire et obtenu la mention Très Bien (18,97 de moyenne) au baccalauréat scientifique à moins de quinze ans. Il a fait sa prépa à Hoche et était en 2014-15 en MP*. Passionné Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 15
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par les sciences, et les mathématiques en particulier, il y voit bien sûr un projet professionnel, mais aussi une grande source d’épanouissement. • Annie RANSON, ancien professeur de physique-chimie en M’ à Hoche. • Michel de ROSEN (1968), ancien de Hoche, HEC, ENA, Inspecteur des Finances, PDG d’Eutelsat ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Guillaume SAUVE (1990), ancien de Hoche, Directeur Ingénierie et Aménagement du Groupe Aéroports de Paris. • Alain SCHMITZ (1967), ancien de Hoche, ancien sénateur, ancien président du Conseil général des Yvelines ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Louis SCHWEITZER, ancien de Hoche (SaintCloud), Commissaire général à l’investissement, président d’honneur de Renault ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Jean-Claude SOLADIE, professeur de mathématiques supérieures en HX3 de 1980 à 1992. • Anne STRAUSS (1962), ancienne de Hoche, ancienne de l’École Normale Supérieure de Sèvres, agrégée de
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Mathématiques, Docteur d’Etat en médecine, prix Marie Curie, professeur d’Informatique, dont les sujets de recherche portent sur l’analyse d’images, l’Intelligence Artificielle et l’utilisation des sciences de l’information pour l’étude du génome ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Monique THORE, ancien professeur de physique-chimie en Maths spéciales P’ à Hoche. • Loïc TOUSSAINT DE QUIEVRECOURT, Proviseur du Lycée Hoche depuis 2008. • Cédric VILLANI, mathématicien, directeur de l’Institut Henri-Poincaré, médaille Fields 2010 ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Wendelin WERNER (1985), mathématicien, professeur de mathématiques à l’ETH Zürich et lauréat de la médaille Fields en 2006 ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche. • Michel ZINK, père de trois anciens de Hoche, passé par l’ENS Lettres, Professeur au Collège de France, Membre de l’Institut et Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Philologue de la littérature médiévale ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.
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buLLetin d’adHésion Je m’engage au sein du réseau de Hoche. Je cotise en 2016… … et je fais un don à l’Association !
o Je règle ma cotisation 2016 : 50 € *
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o Je souhaite faire un don supplémentaire pour aider l’Association à développer ses services aux Anciens ainsi qu’à accroître son influence et son rayonnement à l’extérieur
...........................
Total, chèque à l’ordre des Anciens de Hoche
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* 20€ pour les moins de 26 ans et 10€ pour les élèves à Hoche (de la 6
ème
à la prépa).
Je renvoie mon bulletin et mon chèque à l’adresse ci-dessous : ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU LYCÉE HOCHE 73 avenue de Saint-Cloud - 78000 Versailles 18 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
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Forum des AssociAtions 2015 – Vous rencontrer u Par Amaury CRISCUOLO, membre du Conseil d’administration des Anciens de Hoche
Le 5 Septembre 2015, près de 300 associations se sont retrouvées avenue de Paris à Versailles pour le rendez-vous annuel du forum des associations. Les Anciens de Hoche ont répondu présents comme de coutume avec une équipe de fidèles, renouvelée progressivement en cours de journée. Le stand bénéficiant d’une « vue sur le château » (et du voisinage très sympathique du club de Savate) a su accueillir dignement les familles et nombreux promeneurs de ce samedi ensoleillé. Si les objectifs premiers de cette journée sont la prospection et la communication, elle est aussi l’occasion d’échanges intergénérationnels, inter-associatifs et amicaux de grande qualité. Cela en fait un moment à la fois important pour l’association et enrichissant à titre personnel pour les participants.
Prospection et Communication Comme lors des éditions précédentes, nos anciens passent naturellement nous saluer. Certains habitués saisissent l’occasion de passer leur commande annuelle de t-shirts et porte-clefs. D’autres, attirés par notre affichage, viennent montrer à leurs enfants l’association de « leur lycée ». Nous prenons alors quelques coordonnées et en profitons pour présenter l’agenda des conférences dont l’entrée est libre dans l’amphithéâtre du lycée et destinées à tous (le programme complet est accessible sur notre site Internet). Les plus curieux s’intéressent à l’annuaire et certains paient parfois leur première cotisation, émus de lire le nom d’un camarade perdu de vue, ou attirés par nos activités.
Echanges intergénérationnels Des élèves actuels nous interpellent et découvrent nos motivations et l’intérêt du réseau Hoche pour la suite de leur parcours. J’ai été frappé de voir avec quelle aisance, Damien (2010) et Louis-Aimé (1974) se sont alliés pour conseiller une élève de Seconde sur le choix de la filière Scientifique en Première.
Echanges inter-associatifs Les associations se découvrent aussi entre elles, je fus par exemple le témoin d’une discussion très intéressante entre notre président Thomas Legrain et le président des Anciens Elèves de Saint Jean Hulst sur les effets du Web 2.0 sur les réseaux sociaux traditionnels.
Un moment amical De manière générale, notre équipe, dont on dit qu’elle fut « souvent imitée mais jamais égalée », a su développer autour d’elle une ambiance des plus chaleureuses. On se souviendra notamment du concours précieux de Martial (1971), photographe au sens de l’humour particulièrement aiguisé. C’est donc logiquement que le stand a été le théâtre de discussions animées et d’éclats de rire tout au long de la journée. C’est un vrai plaisir de pouvoir vous rencontrer, d’échanger quelques mots ou de partager un souvenir. Une nouvelle fois, c’est la preuve que beaucoup de choses nous rassemblent et que les Anciens ont toujours des choses à se dire. A bientôt !
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LA Fête des mentions très Bien 2015 du Lycée HocHe u Damien AVIGNON et Vincent BOURGERIE, Membres du Conseil d’administration des Anciens de Hoche
L’abondance remarquable des mentions Très Bien obtenues par les bacheliers 2015 de Hoche a été célébrée par une manifestation en leur honneur le 7 juillet 2015, à Hoche, présidée par le Proviseur. En effet ce sont 150 des 400 élèves de Terminale, soit 37.5 % d’entre eux, qui ont obtenu la mention TB (récompensant les moyennes de plus de 16 /20) ; de plus, Hoche a remporté un très large succès d’ensemble : la quasi-totalité (95 %) des candidats ont reçu des mentions (AB, B ou TB). Ce fut un rassemblement joyeux, en Cour d’honneur, de ces 150 lauréats de la mention Très Bien, un peu excités par l’événement, accueillis et entourés par le Proviseur, avec de nombreux professeurs, surtout les professeurs principaux de chaque classe, des parents et leur association qui finance les médailles de Hoche remises aux jeunes impétrants. Le Proviseur leur a exprimé sa joie et ses vives félicitations, et distribué à chacun sa médaille de Hoche. Le soleil renforçait opportunément l’atmosphère de fête estivale détendue et heureuse. Chacun souriait et les échanges (y compris les comparaisons des notes obtenues au bac !) étaient spontanés et chaleureux. L’Association des anciens de Hoche s’est jointe aux succès des lauréats et aux félicitations qu’ils méritent ; elle se réjouit vivement de ces beaux résultats, et y voit l’annonce probable d’autres succès brillants de ces mêmes lauréats, dans quelques années, aux concours des Grandes Ecoles et en Université, puis dans la vie professionnelle. Représentée par son Trésorier, Gaspar MASSON et deux administrateurs, Martial FABRE et Damien AVIGNON, elle a distribué un chèque de 100 € aux trois boursiers lauréats de la mention TB (Camille ANDRE, Anthony TORRE, Khalil GUETARI), et à tous les élèves son annuaire le plus récent et un bulletin d’adhésion à l’association. Après l’allocution du Proviseur aux lauréats, G. MASSON leur a présenté les activités de l’association, et rappelé tous les avantages qu’ils y tireront de leur participation : retour dans les splendides cours et bâtiments de Hoche, facilité de retrouver les coordonnées des camarades du secondaire, retrouvailles amicales, notamment aux manifestations de l’association, utilisation du réseau des anciens.
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interView de tHomAs mordAnt Le 27 noVemBre 2015 u V. Bourgerie et M. Fabre, Administrateurs de l’Association des Anciens de Hoche
Nous avons été reçus très aimablement chez les MORDANT, pour interviewer notre camarade Thomas quelques mois après son succès exceptionnel au concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure (ENS Paris dite « Ulm »), en MP (Maths Physique), obtenu à 16 ans, malgré son handicap moteur. Nous avons eu des échanges très intéressants sur cette Grande Ecole, sur les activités, sur la vie que Thomas y mène ainsi que sur ses perspectives professionnelles.
• N’as-tu pas vécu à Hoche une émulation amicale pour la 1ère place de ta classe de prépa ? En effet, mon camarade Olivier Levillain et moi avons rivalisé - très courtoisement et de manière très stimulante !en tête de classe, c’est lui qui obtenait le plus souvent la 1ère place, mais à l’arrivée, c’est-à-dire au concours de l’ENS Ulm, je l’ai devancé de 4 places ! Merci, Thomas ! Nous serions maintenant très intéressés par ton cursus actuel à l’ENS-Ulm et tes premières impressions sur cette école et son enseignement. Remarque : les rédacteurs recommandent vivement au lecteur de lire, pour connaître l’ENS Ulm, l’article de Wikipédia « l’Ecole Normale Supérieure (Paris) ». L’ENS offre aux normaliens1 une certaine liberté et une très grande variété dans le choix de ses matières, couvertes par 15 Départements de disciplines distinctes, par exemple celui de Mathématiques et Applications (DMA) auquel j’appartiens.
Je suis né le 23 octobre 1998 et j’ai effectué ma scolarité au Chesnay, au lycée Blanche de Castille. J’y ai obtenu le bac scientifique (série S spécialité mathématiques, en 2013) avec trois ans d’avance et la moyenne de 18.97 / 20. Attiré très tôt par les sciences, et en particulier par l’ « abstraction mathématique », j’ai choisi la préparation aux Grandes Ecoles et je suis entré à Hoche en Maths Sup ; ce Lycée a été tout de suite très accueillant pour le jeune nouveau que j’étais, j’y ai reçu de mes camarades de préparation MPSI et MP une aide précieuse (par exemple, mes camarades m’ont fourni tous les contenus des cours auxquels je ne pouvais pas assister physiquement).
J’y suis des cours de Maths et d’informatique, et par ailleurs d’italien et de musicologie correspondant à mes goûts plus personnels. Comme vous pouvez le voir au piano à queue et à la collection de CD qui occupent cette pièce, la musique est une passion commune de ma famille. J’ai une véritable passion pour Mozart et ses opéras, et je suis très heureux de pouvoir les analyser de manière approfondie grâce à l’enseignement de spécialistes. J’aime particulièrement les Noces de Figaro et Cosi fan Tutte, ce qui explique le choix de mes cours littéraires : l’italien pour comprendre les livrets et les indications des partitions qui sont toujours écrites dans cette langue (allegro, crescendo...) et la musicologie pour comprendre la musique elle-même. J’ai aussi l’intention de suivre des cours dans d’autres disciplines aux semestres suivants, notamment en physique et peut-être en biologie.
Le professeur de Mathématiques Spéciales (ou Maths Spé) savait combiner à la fois un comportement directif et exigeant et la souplesse. J’ai visé les quatre ENS (Ulm, Cachan, Lyon, Rennes), parce qu’elles correspondent le mieux à mes goûts scientifiques, et j’ai réussi le concours en juillet 2015, pour entrer ainsi à « l’ENS Ulm », à la 22ème place, à 16 ans.
En Maths, où nous sommes 45 élèves, nos méthodes de travail reposent sur les cours magistraux, des conférences et des groupes de travail ; par exemple, je viens d’y faire un exposé sur l’« inégalité isopérimétrique » (recherche des courbes maximisant, à périmètre identique, l’aire recouverte, dont la solution est le cercle). En informatique, le travail est très collectif avec la réalisation de projets
• Merci de ton accueil et du temps tu nous consacres, entouré par ta famille. Peux-tu d’abord nous relater ton cursus précédant l’entrée à l’ENS ?
Les normaliens fonctionnaires stagiaires accèdent à l’ENS sur concours littéraires et scientifiques ; les effectifs de leurs quatre promotions présentes à l’ENS (sciences et lettres) sont d’environ 930 ; on les distingue des quelques 1 500 normaliens étudiants français ou étrangers dont 400 étudiants recrutés sur dossier, 700 doctorants, et 350 étudiants étrangers.
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concrets. Les enseignements nous sont donnés par la fine fleur des enseignants-chercheurs, souvent assez jeunes : en effet, c’est souvent entre 25 et 40 ans qu’ils sont à la pointe de leur recherche. Chacun de nous est suivi régulièrement par un tuteur qui nous conseille dans notre projet d’études ; bien sûr, des examens périodiques sanctionnent nos progressions. Le travail est moins soutenu qu’en prépa, et plus détendu, l’atmosphère est plus conviviale ; un exemple en est, chaque mercredi, le Thé du DMA, en espace « Cartan » : nous y avons entre nous une rencontre hebdomadaire tout à fait informelle, nous y parlons librement de tous les sujets, le plus souvent extra professionnels, qui nous plaisent… Mais il est amusant de noter que l’administration de l’ENS, pleine de sagesse et sentant que le naturel revient parfois au galop, nous y a mis des tableaux noirs… Pour le cas où notre curiosité mathématique, normalement débranchée lors ce thé, nous démangerait subitement. Je vois les traditions normaliennes séculaires d’Ulm se perpétuer, avec d’abord leur vocabulaire imagé : en 1ère année, nous sommes des conscrits, et serons en 2ème année des vieux cons, nos tuteurs ou agrégés-préparateurs sont surnommés caïmans, les fêtes sont des kalôs, et on continue de qualifier les catholiques et protestants pratiquants respectivement de « talas » et « talos »2 ; le Bocal est notre journal interne, auquel j’ai déjà envoyé une contribution ; le terme Archicube désigne nos anciens et leur revue.
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La Courô (abréviation de Cour aux Ernests) est un lieu emblématique de l’Ecole : une cour avec un bassin situé au centre des bâtiments de l’ENS, rempli de poissons rouges (les Ernests, prénom d’un ancien directeur de l’ENS) dans lequel chaque nouvelle promotion de conscrits est initiatiquement plongée en début d’année. • Et comment vois-tu les années suivantes et ton futur cursus ? Il est encore tôt, à trois bonnes années et demie de la sortie de l’ENS, pour arrêter mes futurs choix professionnels ! Toutefois, je serai certainement mathématicien, et mes études à l’ENS vont certainement élargir ma vision du domaine extrêmement large et évolutif des mathématiques. Au stade actuel, j’étudie les trois principales branches des mathématiques, qui m’intéressent beaucoup : la topologie (modélisation et propriétés des formes des objets multidimensionnels), l’algèbre, et les probabilités. Au-delà de l’ENS, je pense travailler, comme les trois quarts des anciens, dans le vaste domaine de la recherche et de l’enseignement, et à ce titre entreprendre une thèse de doctorat, puis postuler, via les concours de recrutement, à des postes d’enseignement supérieur et de recherche. Thomas, merci beaucoup de cet interview, bonne chance pour toute la suite de tes activités qui intéressent tous nos camarades de Hoche ; bravo encore à toi, à ta famille et aux autres personnes qui t’accompagnent, pour ton entrée remarquable à l’ENS Ulm.
TALA car il va-T-A LA messe, TALO car il va-T-A-L’Office (au temple) .
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Le musée du Lycée HocHe en 2016 Par Pierre KLOTZ, membre du Conseil d’administration des Anciens élèves de Hoche
Inauguré le 18 avril 2013 et installé à l’entrée du 73 avenue de Saint Cloud, le musée du lycée Hoche présente une exposition sur le thème : « 14-18 au lycée Hoche. Elèves et blessés réunis ». Cette exposition a connu un réel succès en 2015. Ouverte au public depuis fin avril 2015, deux après-midi par semaine et un samedi matin par mois, pendant les périodes scolaires, elle a reçu plus de 2 000 visiteurs en 2015. Devant les nombreuses marques de satisfaction des visiteurs et les témoignages de félicitations enregistrés, il a été décidé de prolonger cette exposition jusqu’en décembre 2016. De nouvelles fiches d’informations sur les objets présentés ont été mises à la disposition du public. Une vidéo réalisée par des élèves du lycée et présentant la vie de trois frères anciens élèves du lycée Hoche morts pour la France au cours de la guerre 14 – 18, devrait prochainement compléter le dispositif muséographique. Cette exposition s’articule autour de trois grands thèmes : - la guerre vécue par les anciens élèves et professeurs mobilisés, grâce à de nombreux objets : armes, pièces d’uniformes, lettres, figurines, cartes postales, photos. L’exposition montre l’impact et l’évolution des sciences physiques, chimiques et naturelles pendant la grande guerre : trajectoires de projectiles ; pigeons voyageurs ; communications radio ; gaz de combats : ce qu’ils sont, comment s’en protéger, les traitements ; les parasites et les maladies des tranchées ; l’aviation ; les explosifs ; les soins ; la pharmacopée ; l’aide de la radiologie pour les opérations chirurgicales ; les progrès de l’anesthésie et des greffes ; etc. - l’hôpital auxiliaire 114 installé dès le début de la guerre dans les locaux du « Petit Lycée », qui accueillera près de 4 000 malades et blessés. A l’aide de cartes, de nombreux objets et documents d’époque, l’exposition explique le transport et les trajets des blessés depuis le front, leur installation au lycée, l’adaptation des locaux, les traitements pratiqués par les médecins assistés des infirmières de la Croix Rouge. Le rôle de « Versailles ville hospitalière », qui compte à l’époque 14 hôpitaux accueillant des blessés, est également mis en lumière. - le lycée qui continue à fonctionner pendant les années de guerre (quelques parcours d’anciens élèves ou professeurs pendant la guerre, fonctionnement du lycée, accueil d’élèves belges et serbes) ;
De nombreux panneaux explicatifs apportent une multitude d’informations, bien souvent inconnues du grand public. Pour cette exposition, le musée du Lycée Hoche bénéficie de prêts de nombreux objets provenant du Musée du Service de santé des armées du Val-de-Grâce (matériels de soins), du Service historique de la défense, du Musée des chasseurs à pied, alpins et motorisés et de plusieurs collections privées. D’autres objets issus des collections du Lycée sont aussi exposés. L’Association des Anciens élèves du Lycée Hoche est partenaire de cette exposition, tout à fait exceptionnelle par la richesse des informations et de la documentation présentées. Cette exposition est ouverte au public, hors jours fériés et vacances scolaires : - le mardi de 14 h à 18 h, - le 1er samedi du mois de 10 h à 13 h, - le 2ème mardi du mois de 19h30 à 21 h 30 Elle est fermée les jours fériés et pendant les vacances scolaires. La visite du musée est libre, les visiteurs pouvant, s’ils le souhaitent, donner une participation du montant de leur choix. Ils peuvent également adhérer à l’association des Amis du Musée Historique du Lycée Hoche. Nous vous invitons à consulter le site : www.amismuseehoche.fr
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un GrAnd Ancien de HocHe : Le GenerAL ABeL douAy - 1809 - 1870 Philippe-Georges CAPELLE, Président d’honneur des Anciens de Hoche
Un des plus anciens élèves du lycée Hoche a laissé son nom à l’histoire : il s’agit du Général Abel DOUAY, qui a suivi toutes ses études secondaires et supérieures, de la 7ème (CM2) à la classe de Mathématiques Supérieures dans ce qui était alors le «Collège Royal de Versailles» dans les années 1820.
Général de Brigade, il est à Solferino en 1859. Titulaire des plus hautes décorations, il est élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d’Honneur en 1869. Général de Division, il participe à la guerre de 1870, et trouve la mort à Wissembourg le 4 août. Ce sont les Prussiens qui recueillent sa dépouille, et, fait extraordinaire, c’est le Kronprinz lui-même, le futur empereur Frédéric III, qui lui rend les honneurs et organise ses funérailles.
Né en 1809 dans une famille d’officiers, ancien élève de Saint-Cyr, il fait une partie de sa carrière outre-mer… et se trouve aux côtés du Duc d’Aumale pour recevoir la reddition d’Abd El-Kader en 1847.
Une plaque à sa mémoire et à celle des autres anciens de Hoche «morts pour la France» durant la guerre de 1870 est apposée dans la chapelle du lycée.
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treize Années à HocHe : d’ALBert LeBrun à cHArLes de GAuLLe u Guy VIDAL (Hoche 1946)
Mes premiers contacts avec le Lycée Hoche ne furent pas faciles. Mon père, fonctionnaire du Ministère des Finances, fut nommé Fondé de pouvoir à la Trésorerie Générale (TG) de Versailles en 1934, en cours d’année scolaire. A cette époque, le Lycée comportait un cycle primaire complet de la 12ème à la 7ème, et mes parents n’avaient trouvé à louer qu’un appartement dans le quartier de Montreuil, à quelques 1 300 m de l’entrée du « Petit Lycée » : j’ai encore mal aux jambes à la seule pensée du parcours du matin qui commençait par une côte fort rude. Seconde épreuve : ma première récréation. Je ne connaissais personne, et personne ne me connaissait. Les autres se lancèrent dans leurs jeux habituels et moi, appuyé à un marronnier, je les regardais tristement, ne sachant que faire, car j’étais très timide, et comme ma mère me le disait toujours, un garçon bien élevé ne se faisait pas remarquer… Ce fut la maîtresse, Mlle LEGRAND, qui voyant ma solitude désespérée, vint à mon secours en appelant une petite fille, Monique CHABONNAT - je n’oublierai jamais son nom - qui me fit entrer dans son groupe de jeu. Etant externe, j’effectuais cinq kilomètres à pied chaque jour… et devins ainsi bon marcheur, de telle sorte que, quand mes parents eurent leur propre maison rue Alexis Fourcault, mes déplacements devinrent une promenade de santé. De cette période, je retiens deux dominantes : • tout d’abord la très grande conscience professionnelle des enseignants. M. DAUGARS, mon instituteur de septième, sachant qu’il allait être mobilisé, nous fit faire des heures supplémentaires pour « achever le programme » sans demander l’avis de personne ; • en second lieu, leur très grande attention aux enfants, malgré des classes d’au moins quarante élèves, consolant quand il le fallait, mais toujours « a minima ». Nos enseignants nous impressionnaient et nous les respections. Remarque plus frivole : j’ai toujours admiré les chapeaux de Mme DIXMIER (classe de 8ème). C’était, certes un type d’enseignement traditionnel, mais en ligne directe des « hussards noirs ». Ils fournissaient à tous le bagage nécessaire pour poursuivre. Par exemple ;
il fallait alors passer un examen pour entrer en sixième, et je n’ai pas souvenir d’y avoir perdu un seul camarade de classe. Ce fut ensuite le début de la guerre. Je ne savais évidemment pas ce qu’en était la réalité, mais mon père nous l’avait si souvent annoncée qu’elle me parut dans l’ordre naturel des choses. L’immobilité des troupes françaises derrière la « ligne Maginot » me le parut moins, mais le Grand Etat-Major français avait sûrement son plan… Comme l’aumônier du Lycée, M. SERPETTE DE BERSAUCOURT, fut mobilisé, ma première communion eut lieu dans l’église de Montreuil, saluée par une pluie d’éclats d’obus de DCA à la sortie. Fort peu après, ce fut l’exode. Soucieux de nous mettre à l’abri, mon père nous avait envoyé dans le « réduit breton », à Guichen, petit village au sud de Rennes, lui-même restant à Versailles pour gérer le « repli » de la TG à Périgueux. En septembre 1940, retour à Versailles, dans l’angoisse et la peur de l’inconnu : la voiture tomba en panne sèche juste après être entrée dans le garage, et la maison était intacte, car sa bonne cave avait attiré des soldats allemands, et leur présence nous protégeait des pillards ! Les services publics totalement désorganisés par l’exode se reconstituaient progressivement. Je repris ma scolarité au Lycée Hoche, non dans ses locaux habituels, occupés par les allemands, mais dans une ancienne caserne, rue Baillet-Reviron. Beaucoup de mes camarades avaient disparu, dispersés par la guerre ; les effectifs de l’ordre d’une quarantaine d’élèves par classe étaient tombés à la trentaine, avec beaucoup de changements. Le corps professoral n’avait pas été épargné non plus ; des retraités ou des volontaires acceptèrent de remplacer les absents. J’ai un compte à régler avec l’un de ces derniers, M. GUADET, dit « QQprime » par ailleurs directeur à l’Observatoire de Meudon, qui nous infligea pendant tout un trimestre les 22 ou 23 (?) formes du théorème de Chasles, et en conséquence j’avais complètement « décroché » cette année-là. Il m’a fallu combler mes lacunes vers la trentaine, en particulier en « maths modernes », lorsque j’ai été chargé de T.D. (travaux dirigés) à la Fac de Droit à Paris (Panthéon). Dommage, car l’intéressé était par ailleurs un personnage fort estimable, doté d’un sens certain de l’huAnnuaire 2016 • Lycée Hoche • 25
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mour. Du corps professoral traditionnel, je me rappelle M. ITHURBIDE (« itur bidia » le chemin de la source comme il aimait à le dire), très rigoureux, mais peu porté sur la plaisanterie ; il m’a donné beaucoup. Avec M. de CROZAN, passionné par ailleurs de photographie, on avait droit chaque jour à une dictée : une faute d’orthographe valait cinq points en moins, et les copies étaient rendues corrigées le lendemain ; sa méthode était aussi efficace que rigoureuse : en début d’année tout le monde avait zéro, et en fin d’année, les plus mauvais dix, le reste entre quinze et vingt. Je citerai aussi M. MARZIN professeur d’histoire géographie en première : les alliés ayant débarqué, et les cours étant interrompus par sécurité, il accueillit à son domicile tous ceux qui pouvaient y venir, et y termina le programme de l’année. J’ai appris par tous leurs exemples ce qu’était le sens du devoir. Enfin, en dernière année au lycée, j’ai eu comme professeur de philosophie Gilbert SPIRE, un normalien qui avait été fait prisonnier et sortait d’un « Oflag ». Je lui dois une reconnaissance particulière car il m’a appris à penser
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par moi-même, à être libre de mes opinions et de mes jugements, à réfléchir sur moi-même, sur les autres et sur la société. Si je n’ai pas trop mal réussi la suite de mes études, c’est à lui que je le dois. Je résume mon après-Hoche : IEP de Paris (Sc. Po.) ; licence en droit-DES d’économie politique ; ENA (195254). Ensuite, le Ministère de l’Economie et des Finances, à la Direction du Budget. Les fonctions occupées : Directeur Général des Douanes et des droits indirects ; Directeur du Budget - Payeur général du Trésor ; Receveur général des finances. Mis à la retraite à 65 ans, ce que j’ai trouvé absurde, j’ai continué à travailler pendant une quinzaine d’années comme consultant, en particulier sur les problèmes de l’eau, thème sur lequel je trouvais que l’on disait et l’on écrivait beaucoup de bêtises. Je ne m’illusionne pas toutefois sur la portée de mon action sur ce sujet complexe, protéiforme et très fluctuant… Au total, j’ai été très heureux au lycée Hoche. Il m’a structuré pour la vie.
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conFérence de Frédéric dAiGne : Les sursAuts GAmmA, expLosions d’étoiLes Aux conFins de L’uniVers - Le 28 jAnVier 2015 u Par Vincent BOURGERIE, VP de l’Association des Anciens de Hoche
Frédéric DAIGNE, ancien de Hoche (1991-92 HX3 et XP’), X (1992), Docteur en Astrophysique (et devenu ainsi un spécialiste reconnu des sursauts gamma) et titulaire de deux post-doc, Professeur à l’Université Paris VI (Université Pierre et Marie Curie) et à l’École Polytechnique, Directeur adjoint de l’Institut d’Astrophysique de Paris, nous a présenté un bel exposé superbement illustré de photos et d’aides pédagogiques. L’assistance, très dense sur les bancs de l’amphithéâtre, réunissait des dizaines d’anciens professeurs et anciens élèves, et plus encore d’élèves des prépas ; nous avons tous été captivés. L’astronomie est la science de l’observation au-delà de l’atmosphère et l’astrophysique lui donne comme cadre d’interprétation les lois de la physique (depuis Galilée et Newton). L’Institut d’Astrophysique de Paris est l’un des principaux laboratoires français de la discipline. Il a été fondé par Jean Perrin sous le Front Populaire, lors de la création du CNRS. Il travaille en bonne entente avec son grand voisin, l’Observatoire de Paris, où l’astronomie moderne a démarré en France sous Louis XIV. Les collaborations internationales sont très nombreuses dans cette discipline, en particulier à travers les projets instrumentaux au sol ou dans l’espace.
1. Le contexte des sursauts gamma Le Soleil est alimenté par la fusion nucléaire de son hydrogène en hélium, produisant de l’énergie lumineuse et thermique, et des neutrinos qu’on intercepte difficilement sur Terre. Dans environ cinq milliards d’années, tout l’hydrogène du cœur aura été consommé et le Soleil deviendra une géante rouge, qui brûlera cette fois son hélium. Ensuite, son cœur se contractera pour devenir une naine blanche (en atteignant alors une densité considérable) et l’enveloppe sera expulsée pour devenir une nébuleuse. Les étoiles plus massives que le Soleil connaissent la même évolution initiale mais passent par un plus grand nombre d’épisodes de fusion nucléaire, aboutissant à un cœur de fer qui s’effondre en étoile à neutrons ou trou noir, et à l’explosion de l’enveloppe qui apparaît alors comme une supernova. Dans l’ensemble de l’univers, les radiations émises comprennent non seulement la lumière visible, mais aussi toutes les longueurs d’onde, dont les rayons gamma et X, beaucoup plus énergétiques ; on les observe au moyen de satellites. Ces derniers nous donnent des images (échappant à notre vision naturelle, fût-elle fortement amplifiée)
de leur source et de tout ce qu’ils ont traversé (tout comme les rayons X révélèrent en 1895 les os de la main de Mme Roentgen) : ainsi, la vision en rayons gamma du ciel, que Frédéric nous a projetée, diffère-t-elle spectaculairement de nos observations courantes. Elle met notamment en évidence l’existence de particules ultra-relativistes dans la Galaxie, via leurs collisions sur la matière au repos du milieu interstellaire.
2. Que sont les sursauts gamma ? Ils ont été mis en évidence à partir de 1967, par un effet très paradoxal du Traité de Non-Prolifération nucléaire signé en 1962 par les grandes puissances pour interdire les essais nucléaires : dans la surveillance du respect de ces interdictions par les satellites du programme VELA, développé par les USA à Los Alamos, des flashs de rayons gamma furent détectés qui manifestement ne provenaient pas d’essais clandestins, mais de sources extérieures ; ils étaient caractérisés par des durées de quelques secondes, et par l’intensité de leur signal qui passait par un pic très bref (le « sursaut ») et très marqué (de 5 à 10 fois les intensités hors pic). Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 27
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Un premier article scientifique a lancé en 1973 la recherche mondiale sur l’origine de ces sursauts gamma, initialement très difficiles à localiser, et les repérages ont assez vite progressé grâce aux techniques d’observations simultanées multiples (faites à bord de satellites régulièrement perfectionnés) et de triangulation de leurs résultats. La question fondamentale a été de déterminer à quelle distance de la terre se produisent les sursauts. La technique du masque codé (qui analyse l’ombre plus que le contenu du signal lui-même) a perfectionné celle de la triangulation initiale, en améliorant la précision : les sursauts gamma se produisent à ces distances cosmologiques (c’est-à-dire à des milliards d’années-lumière), et sont les phénomènes les plus brillants dans l’Univers. Il est aussi apparu qu’ils sont associés à la formation d’un trou noir1 entouré d’un disque d’accrétion, après l’effondrement gravitationnel d’une étoile massive ou la coalescence de deux étoiles à neutrons. L’émission produite est due à un jet ultra-relativiste émis par la source nouvellement formée. De tels phénomènes exotiques (trous noirs, jets relativistes) ne sont plus de simples prédictions théoriques : de nombreuses observations nous indiquent leur existence dans différents types de sources astrophysiques, en particulier les sursauts gamma. Les progrès des observations permettent une interprétation physique de plus en plus aboutie de ces phénomènes : ils offrent des conditions uniques pour visualiser la relativité (restreinte et générale) en action dans des phénomènes naturels.
3. Aspects complémentaires des sursauts gamma L’analyse des sursauts gamma a permis de bâtir des modèles descriptifs de leurs éjectas et des ondes de choc qui en découlent, et les hypothèses de la relativité générale d’Einstein y sont naturellement testées et validées, dans des recherches et des découvertes extrêmement valorisantes pour les chercheurs. Globalement, dix-huit ans après le début des mesures de distances des sources des sursauts gamma, • le scénario général de leur vie et de leur évolution est validé, • les trous noirs, déjà prévus par Einstein, sont progressivement validés, ainsi que le phénomène cataclysmique de coalescence (qui est le rapprochement continu puis fusion de deux étoiles). De plus, on a pu remonter de la distinction entre sursauts gamma courts (brefs) et longs à celle de leurs astres pa-
rents : les sursauts courts proviennent probablement de la coalescence d’étoiles à neutrons, et les longs sont issus de galaxies massives (encore en train de créer des étoiles).
4. Conclusions D’une manière générale, les astrophysiciens étudient les sursauts gamma pour eux-mêmes, en raison de l’intérêt de ces sources exceptionnelles, et les utilisent également comme outils, par exemple comme tests pour la physique fondamentale (contraintes sur la violation de l’invariance de Lorentz prédite par certaines théories de gravitation quantique) ou pour explorer l’Univers lointain par spectroscopie et reconstituer la structure du milieu intergalactique et sa composition chimique. Toutes ces ouvertures vers l’infiniment grand ont pu nous rappeler les pensées de Blaise Pascal, sur « Les deux infinis », et « Le silence de ces espaces infinis m’effraie », qui nous interpellent depuis nos jeunes années ; à coup sûr, elles ont visiblement captivé l’assistance, comme l’ont montré les longues salves d’applaudissements, les nombreuses questions posées ensuite à Frédéric, et ses échanges ultérieurs avec les élèves, où il a commenté le choix et le déroulement de ses orientations professionnelles et souligné toutes les utilisations passionnantes des autres sciences physiques (dynamique, cinétique, magnétisme…) en astrophysique. L’astrophysique constitue le terrain de nombreuses nouvelles découvertes et validations d’hypothèses, qui seront des travaux hyper-stimulants : elle est un « Méga Far West scientifique, à quatre dimensions ! ».
Nous remercions tous vivement Frédéric DAIGNE de cette belle conférence !
Les vidéos des conférences sont toutes visibles sur la chaine Youtube de l’association : http://www.youtube.com/c/AncienshocheOrg 1/ Un trou noir est une région de l’espace où la gravité est tellement forte que même la lumière ne peut s’échapper. C’est l’une des prédictions les plus étonnantes de la théorie moderne de la gravitation, la relativité générale d’Einstein (1915). 28 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
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conFérence de micHeL Brunet : oriGine et Histoire de LA FAmiLLe HumAine. nous sommes tous des AFricAins - Le 8 mArs 2015 u Par Vincent BOURGERIE, VP de l’Association des Anciens de Hoche
Notre conférencier Michel BRUNET, Professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire de Paléontologie humaine, ancien de Hoche (1958), compte 52 années d’enseignement supérieur en paléontologie 1 humaine, et a banni de son vocabulaire le mot « retraite » ; il continue à organiser et mener des recherches hors de France, et à donner des conférences à des publics de tous âges. Infatigable, passionné et passionnant, il nous a présenté l’objet et les conclusions de ses recherches, ses méthodes, et les perspectives qu’il en dégage pour notre avenir, en les illustrant sur écran par de nombreux schémas et photos très réussis.
1. Les recherches et leur contextes aventureux 1.1 Les recherches La recherche des origines de l’homme fait apparaître des événements spectaculaires qui dépassent notre imagination. Ainsi, Le SE asiatique, le Golfe persique, l’Afrique et l’Amérique du Sud formaient, il y a 40 millions d’années, une forêt tropicale peuplée des premiers singes anthropoïdes (singes sans queues, précurseurs de l’homme) avec séparation ultérieure en deux groupes : l’un dans l’Ancien monde, l’autre dans le Nouveau monde. Les expéditions de M. BRUNET recherchent … et trouvent des restes de ces petits singes de 2 à 5 kg, aux dents millimétriques. La notion d’Homme fossile est très récente … après le début des premières découvertes en Belgique, vers 1825, seules celles des néandertaliens (vivant de - 30 à - 80 milliers d’années) ont été reconnues autour de 1850, puis les découvertes se sont succédées …. Sur le Continent Africain on est remonté assez récemment à des millions d’années (Ma) avec : • l’enfant de Taung (Afrique du Sud, retrouvé en 1925), vieux de 2.5 Ma ; • la célèbre LUCY datée de 3.2 Ma (en Ethiopie, 1974) ; • le crâne de Toumaï qui a 7 Ma (Tchad, Erg du Djourab, en 2001)
C’est l’équipe de M. BRUNET qui a ensuite reconstitué le crâne de Toumaï telle qu’il était il y a 7 M d’années. Le résultat est spectaculaire : par l’effet des coupes scanner, puis des reconstructions, y compris du cerveau, et les ajouts de la peau et de cheveux naturels, on se trouve face à face avec la plus ancienne face humaine préhistorique comme on la croisait en pleine nature il y a 7 M d’années.
1.2 Le contexte : l’environnement hostile, l’aventure M. BRUNET et son équipe ont été très actifs notamment au Tchad, en Afghanistan, Lybie, Egypte, Cameroun et plus récemment en Antarctique avec l’aide de la logistique de la Marine chilienne : ils n’y ont pas trouvé les dents millimétriques recherchées, mais des feuilles de la forêt tropicale d’il y a 40 millions d’années. Ces expéditions de recherche sont de véritables aventures. Tout d’abord, elles requièrent d’une part des actions diplomatiques avec les états concernés, pour connaitre et évaluer la situation locale, souvent marquée par des conflits armés (Afghanistan) ou des risques d’enlèvement (Boko Aram), pour obtenir les autorisations, et d’autre part des soutiens (la logistique de la Marine chilienne). Les effets des découvertes peuvent être eux aussi diplomatiques et importants : le pays de la découverte peut atteindre une notoriété inattendue car il devient une partie du territoire du berceau de l’humanité. Ensuite, sur le terrain, elles sont souvent éprouvantes à
1/ Le Paléolithique est la première période de la préhistoire ; elle s’étend du quaternaire à l’holocène, de - 3 millions d’années à - 10 000 ans, et est caractérisée par l’apparition du travail de la pierre et une économie de prédation Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 29
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cause des conditions, et d’abord les températures : en Antarctique, on vit assez souvent à - 30 °C sous l’effet du vent, et on subit 40° voire plus au Tchad où la survie dépend des trois ressources, véhicules 4 x 4, gazole et eau ; par ailleurs, on affronte des tempêtes australes ; et dans le désert, on vit comme les pionniers du Far West, au milieu du cercle protecteur formé par les véhicules ! Michel BRUNET nous a fait percevoir combien il aime le désert (probablement comme TE LAWRENCE ou Théodore MONOD, avons-nous pensé … ?). Le travail de recherche peut être terriblement long : une fois la cible (zone probablement riche en fossiles) déterminée, on doit tout passer au peigne fin (en effet, on balaye - au sens propre - et on tamise le désert) …, ce qui a bien fait rire un détachement de la Légion étrangère installé à côté des anthropologues ! Dans un cas, il lui a fallu 25 années de recherche pour trouver la cible recherchée, et dans un autre 17 ans pour retrouver la seconde moitié d’une mâchoire.
bien souvent il est impossible de se prononcer, car « on ne sait pas ». La nécessaire conviction préalable : « il faut y croire pour y aller » ; après tout ce qu’il nous a montré de ses chantiers aux délais et difficultés nombreuses et variées, nous comprenons vite que c’est une condition qui s’impose très naturellement… et la persévérance : là aussi, tous les participants à la conférence ont été vite convaincus de cette exigence… mais ont aussi compris que cela vaut pour les autres sciences et beaucoup d’autres activités professionnelles.
3. Conclusions et perspectives En dépassant la restitution de ses travaux, M. BRUNET a tout naturellement évoqué l’avenir de l’humanité. Il ne conteste pas le réchauffement planétaire, et rappelle la croissance de la population mondiale : • en l’an – 10 000, nous étions environ 25 M (millions), • en l’an 1, le monde avait 250 M, puis est passé à • en 1600, 550 M ; en 1800 : 1 Md (milliard) ; • en 1960 : 3 Md ; … et nous serons en 2050 quelque 9 Md. Dans ce contexte, c’est probablement la pénurie mondiale d’eau qui sera la plus cruelle. L’histoire de notre monde nous montre à la fois l’émergence de la vie et la survenance périodique d’extinctions d’espèces, dont la plus grande est survenue il y a – 265 Ma, et d’autres à – 65 Ma, - 365 Ma, et - 436 Ma ; elles résultent de causes multiples dont la liste ne recueille pas l’unanimité des scientifiques : volcanisme ; gaz à effet de serre, surtout le méthane ; collisions de la Terre avec des astéroïdes. Nous serions en route vers la sixième grande extinction, qui pour la première fois aurait pour cause l’action d’une espèce, l’homme.
2. Méthodes et enseignements professionnels Il nous livre tout ce que cette longue vie de chercheur lui a enseigné. La rigueur scientifique et l’humilité du chercheur : trop de chercheurs ont exprimé devant lui des affirmations sans preuves, telles que « vous ne trouverez rien dans cette zone » alors qu’elle n’avait pas été fouillée, et les faits ont donné ultérieurement tort à ces donneurs de leçons. D’autre part, le nombre et l’ampleur des sites qui sont encore à découvrir, puis à fouiller, induisent le constat que
Michel BRUNET insiste sur sa conviction : c’est l’éducation, qui permettra à l’humanité d’y faire face, en apportant les connaissances, les références et les méthodes nécessaires, par exemple pour optimiser le cycle de l’eau. Elle est indispensable pour que nous continuions à connaître notre passé, et à pouvoir déceler les grands enjeux et les grandes lignes de notre avenir afin d’orienter notre course. Il continue donc inlassablement ses recherches et ses conférences sur l’anthropologie. L’assistance a chaleureusement applaudi le conférencier pour lui exprimer ses vifs remerciements, et une séquence de questions – réponses a permis de satisfaire les curiosités résiduelles !
Les vidéos des conférences sont toutes visibles sur la chaine Youtube de l’association : http://www.youtube.com/c/AncienshocheOrg 30 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
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conFérence d’Antoine BrowAeys : Le cirque quAntique - Le 7 octoBre 2015 u Par Vincent BOURGERIE, VP de l’Association des Anciens de Hoche
Antoine BROWAEYS fait partie des physiciens expérimentateurs (plutôt que théoriciens). Ancien de Hoche (Maths HX et P’ en 1990-92), il a intégré l’ENS de Cachan, et a été Major de l’agrégation de physique. A l’Institut d’Optique de Paris (CNRS), il a réalisé son doctorat (en 2000) puis passé deux ans à Washington (National Institute of Standards and Technology) ; depuis 2010, il est Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut d’Optique à Palaiseau, à la tête d’une dizaine de physiciens, et enseigne également à Polytechnique. Sa conférence du 7 octobre 2015 a porté sur « Le cirque quantique : comment dompter des atomes avec des lasers ».
1. Contexte et bases des recherches d’A. BROWAEYS Le contexte de ses recherches est la physique quantique, vieille d’un bon siècle, en préambule à sa conférence, Antoine BROWAEYS rappelle une phrase célèbre de l’une des grandes figures ayant posé les fondements de la mécanique quantique, le Pr. Erwin SCHRÖDINGER déclarant en 1950 qu’on ne peut pas faire d’expériences avec un seul atome…, et Antoine BROWAEYS nous a montré combien les choses ont changé après cette affirmation. Ses expériences multiples de domptage des atomes utilisent : • des atomes de rubidium (Rb), qui ont 37 électrons : rappelons que les électrons sont placés, par rapport au noyau de leur atome, sur des orbites de rayon croissant caractérisé par un nombre entier n (d’autant plus élevés que n est grand) et correspondant à autant d’ états, de plus en plus « excités (en s’éloignant du noyau) », c’est-àdire de plus en plus énergétiques ; • le laser, émetteur de Lumière Amplifiée par Stimulation d’Emission de Radiations, sert de « fouet du dompteur » émettant quelques mW (milli-Watts), c’est-à-dire à piéger les atomes, à les refroidir (pour réduire leur énergie cinétique), à les voir et à les manipuler, • lesdits atomes et leurs électrons , qui font partie des objets quantiques, soumis à la physique du même nom.
Elles se déroulent dans le domaine d’application des lois de la physique quantique, dans le royaume des nanomètres et micro-mètres cube (1 nm = 1 milliardième de mètre ; 1 µm³ = 1 millionième de m³) Plusieurs grandes expérimentations de capture et d’étude d’objets quantiques ont eu lieu avant celles de l’équipe d’Antoine BROWAEYS, et sont décrites au paragraphe 3.
2. Le concept « ridicule » de SCHRÖDINGER L’observation des objets quantiques montre que chacun d’eux peut-être « simultanément dans plusieurs états » à la fois, et c’est en apparence aussi paradoxal (et ridicule aux yeux de SCHRÖDINGER) que d’avoir par exemple un même chat simultanément vivant et mort (on sait ainsi que SCHRÖDINGER a laissé son nom à la célèbre expérience de pensée du « chat de SCHRÖDINGER). Par exemple, • un photon peut « simultanément » suivre deux chemins distincts, • en avançant sur un chemin, il peut se « couper en deux puis se recomposer » , • un même électron peut se trouver soit dans une orbite (un étage) soit dans un autre, pouvant être « à la fois dans son état fondamental et dans un état excité ». Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 31
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La pince optique ainsi utilisée est bâtie à l’aide des lasers en question, résonnant avec les atomes visés et réalisant ainsi un piège de 1 µcm³, des caméras, des atomes de rubidium à l’état de vapeur. Cette installation exige le concours quelque 3 personnes x années et 300 k€.
D’autre part, même avec des photons préparés de façon identique on ne peut pas prévoir à l’avance leur état à la fin de l’expérience. C’est l’aléatoire caractéristique de la physique quantique.
3. Le piège de H DEHMELT : l’oscillateur à électron unique (1973) L’électron capturé dans ces expériences est comme une bille dans un bol : pour qu’il y reste il est nécessaire que son énergie soit inférieure à celle lui permettant de sauter au dehors du bol. Pour la maintenir dans cette condition, on utilise la force de LORENTZ en le soumettant à ces champs électro-magnétiques. Ainsi DEHMELT a-t-il pu immobiliser pendant 8 mois un électron et mesurer ses propriétés, notamment son moment magnétique avec une précision fantastique, confirmant à cette occasion les calculs des théoriciens qui à l’époque étaient moins précis que l’expérience ; le Prix Nobel a couronné ses travaux.
4. Les captures d’atomes – les apports de l’Institut d’Optique Historiquement, une méthode pour observer des atomes utilisait un microscope à effet tunnel, permettant de voir la répartition d’atomes sur une surface, mais elle ne permettait pas de voir un atome seul, isolé dans l’espace. Au contraire, dans les expériences de l’Institut d’Optique, un faisceau lumineux issu d’un laser est envoyé sur un atome isolé, et on l’observe ainsi à l’aide d’une caméra, pourvu que la fréquence de cette lumière soit résonante avec celle que l’atome peut absorber pour passer d’un de ses états à un autre. L’atome diffuse alors la lumière, il fluoresce.
Avec les atomes ainsi piégés, le laboratoire de l’Institut d’Optique a pu • provoquer des « oscillations de Rabi », c’est-à-dire transférer « sur mesure » 1 électron d’un niveau (c’est-à-dire d’un état) à un autre, • mesurer les forces d’interaction des atomes, dans des expériences où le nombre des atomes et leurs distances respectives varient, et ainsi confirmer par expériences les calculs théoriques (anciens) de Van der Waals.
5. Applications Grâce à cette ingénierie quantique, trois grandes applications sont déjà en développement :
5.1 La simulation quantique Sur le plan purement scientifique, elle vise à comprendre comment passer des lois de la physique quantique (applicables à « l’infiniment petit », au stade de l’atome) à celle des objets courants, qui est celui des moles de la chimie (rappel : 1 mole = 1023 molécules élémentaires) par le biais de simulation matérielles et non de calculs (trop difficiles à mener).
Actuellement, au laboratoire de l’Institut d’Optique d’A. BROWAEYS, c’est le champ électrique d’un laser qui est utilisé pour créer un dipôle (dans lequel les particules chargées + sont séparées de celles chargées -), tirer l’atome vers le point focal du laser, et le piéger ainsi dans un cube de 1 µm³, après avoir refroidi les atomes tout près du zéro absolu1 en les bombardant des lumières croisées de plusieurs lasers.
1/ C’est-à-dire en dessous de 1 m°K… alors que nous vivons à 300 ° K (rappel : 1° K = 1 ° C + 273) 32 • Lycée Hoche • Annuaire 2016
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5.2 Perfectionner des technologies Sur le plan très pratique (industriel), on peut citer, entre autres retombées de cette simulation quantique, la supraconductivité simulée, qui pourrait permettre de mieux comprendre la supraconductivité à haute température et pourrait notamment être la source de nouveaux procédés de stockage de l’électricité, de renforcements des alliages métalliques, et de gains considérables sur le rendement des moteurs électriques.
5.3 L’ordinateur quantique En y utilisant les ordinateurs quantiques qui peuvent théoriquement mener plusieurs calculs en parallèle en utilisant les lois de la mécanique quantique, on pourrait accélérer la vitesse de fonctionnement des ordinateurs et la résolution des algorithmes, alors que les limites de la miniaturisation continue et croissante des mémoires (Loi de Moore) commencent à se faire sentir ; un ordinateur
censé être fondé sur ces principes est déjà produit au Canada mais ses réels apports innovants, et ceux de ses versions futures, restent encore à prouver. -----------------------A BROWAEYS présente des découvertes récentes de l’infiniment petit, après que Frédéric DAIGNE, lors de la conférence précédente à Hoche, nous avait conduits dans celles de l’infiniment grand (les galaxies), en nous présentant les sursauts gamma, qui parcourent des milliards d’années-lumière. Comment ne pas penser : autour de nous, dans de l’Univers, que d’impressionnantes réalités, démesurées pour nous vers les deux infinis, déjà perçues par Blaise PASCAL ! En conclusion de la conférence, des salves d’applaudissements, puis des questions spontanées, ont fusé de la part des quelques 160 élèves visiblement très intéressés, et des dizaines de professeurs et anciens élèves. A l’heure de ce compte rendu, nous renouvelons à Antoine nos vifs remerciements.
Les vidéos des conférences sont toutes visibles sur la chaine Youtube de l’association : http://www.youtube.com/c/AncienshocheOrg Annuaire 2016 • Lycée Hoche • 33
Annuaire 2016 des Anciens Élèves du Lycée Hoche
ASSOCIATION DES ANCIENS DE HOCHE
Édition
2016 Annuaire
des Anciens élèves du Lycée Hoche
www.ancienshoche.org