2017 / Lycée Hoche Versailles / Annuaire

Édition

2017

Annuaire

des Anciens élèves du Lycée Hoche www.ancienshoche.org

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2017

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des Anciens élèves du Lycée Hoche www.ancienshoche.org

PRÉSENTATION DU LYCÉE

Sommaire

Le mot du Proviseur ........................................................................................................... p. 5 Le mot du Président ........................................................................................................... p. 7 Statuts de l’Association ....................................................................................................... p. 8 Les résultats du Lycée ...................................................................................................... p. 10 Liste des membres du CA et du Bureau ............................................................................ p. 13 Liste des membres d’honneur au 11 novembre 2016 .......................................................... p. 15 Bulletin d’adhésion à l’Association .................................................................................... p. 18 Médaillé d’or aux JO de Rio… par procuration parentale ................................................... p. 19 Le Pot des intégrés 2016 du Lycée Hoche .......................................................................... p. 21 “Petite chronique de la corniche Hoche 1946-1967” .......................................................... p. 22 Le réveil d’une belle endormie .......................................................................................... p. 25 Conférence de Michel ZINK : bienvenue au moyen-âge : s’évader et se retrouver................ p. 26 Conférence d’Hervé GIRAUD : le Général Henri Giraud : le libérateur oublié ................... p. 28 Conférence d’Éric TONG CUONG : le management de la créativité ................................. p. 31 In memoriam : Jean Cuenat (1929-2017)............................................................................ p. 33 Liste alphabétique ............................................................................................................ p. 35 Liste par promotion ........................................................................................................ p. 173 Liste des employeurs ...................................................................................................... p. 205 Liste des annonceurs ...................................................................................................... p. 232

Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 3

PRÉSENTATION DU LYCÉE

LE MOT DU PROVISEUR Précédemment proviseur du lycée Montaigne à Paris, au cœur du quartier latin, j’ai pris la direction du lycée Hoche, en septembre 2016, avec beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme. De formation universitaire dans le domaine des sciences de l’éducation à Paris V, j’ai dirigé plusieurs lycées et cités scolaires de l’ensemble des académies franciliennes.

Le Lycée Hoche se distingue par son histoire de plus de deux siècles, par son environnement exceptionnel et la haute qualité de son enseignement. L’excellence des résultats de ses élèves comme de ses étudiants aux examens nationaux, au concours général, aux concours d’entrée dans les grandes écoles d’ingénierie, de commerce, de vétérinaire et dans les Écoles Normales Supérieures, en atteste.

Les anciens élèves, étudiants et professeurs, fédérés en association, ne manquent pas d’exprimer leur attachement à ce lycée d’exception. Les actuels élèves et étudiants, leurs parents, les personnels, les autorités institutionnelles comme l’ensemble des élus territoriaux montrent aussi par leur implication leur attachement à notre cité scolaire et au développement de ses projets.

Cette année marque le début d’un riche partenariat entre le lycée Hoche et l’Ecole Polytechnique. Axé sur un objectif d’ouverture sociale, il doit permettre d’accompagner conjointement de jeunes préparationnaires issus de milieux sociaux plus défavorisés dans leurs cursus d’études.

Des conférences régulièrement organisées par les anciens élèves du lycée Hoche, centrées autour d’une approche métier, apportent à nos élèves et à nos étudiants l’espoir de se réaliser dans des contextes professionnels divers. Elles sont l’occasion de montrer l’ouverture et les valeurs selon lesquelles l’investissement professionnel de chacune et de chacun est possible. Ce sont de formidables rencontres qu’il nous faut poursuivre en 2017. Le prochain forum des métiers, en direction d’élèves de troisième et de seconde, en sera également l’occasion. Que tous les conférenciers qui s’engagent à nos côtés dans ce processus d’information des plus jeunes en soient vivement remerciés.

Notre collaboration est l’occasion d’unir nos forces dans de nombreux domaines ; celui de la communication pourrait être l’un des chantiers poursuivis en 2017.

Parce que l’Ecole doit prendre toute sa place dans la formation des élèves à la connaissance, à la réflexion et au développement d’un esprit citoyen, son ouverture est essentielle. La période à laquelle ces mots sont écrits autorise la formulation d’un vœu pour l’année 2017 : celui de poursuivre et de développer encore toutes les actions qui participeront de cette volonté.

L’engagement remarquable des personnels, des parents et des anciens élèves du lycée Hoche doit permettre à nos élèves de se construire à partir des valeurs qu’ensemble nous entendons faire rayonner.

Isabelle BOURHIS

Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 5

PRÉSENTATION DU LYCÉE

LE MOT DU PRÉSIDENT Cher(e) camarade, J’ai le plaisir de te présenter l’édition 2017 de notre annuaire et de te commenter les activités de l’Association.

Chaque année, la réalisation de l’annuaire, pilotée avec talent par Vincent BOURGERIE (1953-1964) nous donne l’occasion de vérifier les coordonnées de nos camarades. Parallèlement, nous mettons à jour au fil de l’eau l’annuaire en ligne sur notre site Internet www.ancienshoche.org, grâce aux précieuses compétences de Nadi BOU HANNA (1984-1991).

Nos outils de communication contribuent à accroître l’influence du réseau d’anciens de Hoche. Je t’invite à les faire connaître auprès des anciens avec lesquels tu es resté en contact, à les faire vivre et à les utiliser pour valoriser ton parcours et tes projets professionnels ou associatifs.

Notre communauté est riche en personnalités dynamiques et engagées dans toutes les sphères politique, économique, sociale et culturelle de la vie de notre pays. C’est une communauté de haut niveau, solidaire et bienveillante, qui a vocation à accompagner les élèves et les anciens dans toutes les étapes de leur vie. L’Association cherche à créer un sentiment d’appartenance fort et à favoriser les échanges entre tous les membres de la Communauté Hoche. Elle s’y emploie à travers la mise en place d’un certain nombre d’activités : • des conférences à Hoche autour de personnalités du monde des sciences, de l’entreprise et de la culture, généralement issues du lycée. En 2016, nous avons ainsi accueilli Eric TONG CUONG (ancien de Hoche, bac en 1979), créateur et dirigeant de l’agence indépendante de communication la chose ainsi que le Vice-amiral d’Escadre (deuxième section) Hervé GIRAUD (ancien de Hoche, bac en 1964).

• des rencontres avec d’anciens professeurs du lycée. En 2016, nous avons organisé un dîner autour de JeanClaude SOLADIE, ancien professeur de mathématiques en HX3.

• une participation active aux activités du lycée : bal, concours d’éloquence, cérémonie des bacheliers titulaires de mentions TB, appui aux élèves en recherche de stages.

• l’organisation de visites du musée du lycée grâce à la disponibilité de Christine DALLOUBEIX, professeur de sciences physiques à Hoche en prépa et Présidente de l’Association des Amis du musée historique du lycée Hoche : www.amismuseehoche.fr.

• la participation au forum annuel des associations versaillaises.

Toutes ces réalisations, appréciées par un public d’élèves, de professeurs et d’anciens souvent très nombreux, nous confortent dans nos choix d’actions renforçant la vitalité et la notoriété de l’Association, et nous allons bien entendu les poursuivre en 2017.

Un grand lycée comme le lycée Hoche ne peut se passer d’une Association d’anciens forte et dynamique. Cotiser, faire un don, participer aux activités, rayonner afin de défendre le lycée ainsi que la place des anciens élèves dans la société, voilà autant d’engagements que chacun d’entre nous pourrait faire siens.

Bien sûr, l’accroissement du nombre de cotisants est une condition indispensable à notre développement. Avec tous les membres du Conseil d’Administration nous y travaillons sans relâche. Nous comptons sur toi pour nous aider à identifier les “perdus de vue” et pour convaincre tous les anciens de Hoche avec lesquels tu es resté en contact de cotiser. C’est ainsi que le réseau de Hoche sera reconnu par tous comme étant un réseau efficace et de haut niveau.

La marque “Lycée Hoche” est un actif exceptionnel qui donne à notre Association un potentiel très important. Il ne nous reste plus qu’à le développer, tous ensemble, en mettant en avant les valeurs d’excellence, d’audace, d’innovation et de solidarité qui nous sont chères !

Bien amicalement.

Thomas LEGRAIN

Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 7

PRÉSENTATION DU LYCÉE

STATUTS DE L’ASSOCIATION AMICALE DES ANCIENS ÉLÈVES DU COLLÈGE ET DU LYCÉE DE VERSAILLES Dès le second Empire, les anciens élèves du lycée de Versailles (qui n’était pas encore le lycée Hoche) constituèrent une association destinée à entretenir les souvenirs des années lycéennes, à promouvoir le patrimoine moral de la communauté de tous les anciens et à venir en aide à ceux qui se trouveraient dans le besoin. Cette association fut rapidement déclarée d’intérêt public, comme en témoignent les textes ci-dessous.

Statuts 1. Il existe entre tous les Élèves qui ont appartenu au Collège ou au Lycée de Versailles une Association fondée sur les sentiments d’affection qu’ils se doivent mutuellement.

2. L’objet de l’Association est d’établir entre les Élèves un centre commun de relations amicales, de contribuer à la prospérité du Lycée, de venir en aide aux anciens Élèves malheureux, à leurs veuves ou à leurs enfants ; d’exercer un patronage efficace, à la sortie du Lycée, sur les Élèves qui ont besoin d’un appui moral ; de leur rendre plus facile le choix d’une profession, et de favoriser leur début dans la carrière où ils seraient entrés.

3. L’Association prend le titre d’Association Amicale des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles.

4. Tout ancien Élève, interne ou externe, peut devenir membre de l’Association, en versant soit un capital de cent francs une fois payé, soit une cotisation annuelle qui ne pourra être moindre de six francs.

Dans le premier cas, il est Souscripteur perpétuel, et son nom est inscrit à perpétuité dans les annuaires de l’Association ; dans le second, il est Souscripteur annuel, et son nom figure sur une liste générale périodiquement publiée.

Tout ancien élève qui verse une somme au moins égale à sa souscription perpétuelle est inscrit à perpétuité dans les Annuaires, sur la liste des Donateurs.

Enfin, il est ouvert une liste de Fondations en mémoires d’Anciens Élèves, sur laquelle sont portés les noms de ceux dont la souscription perpétuelle est versée, après leur décès, par un parent, un camarade ou un ami.

5. Le capital de l’Association est formé au moyen du placement en valeurs dont l’État est garant : • de toutes les souscriptions perpétuelles ; • des dons ; • des fondations en mémoire d’anciens Élèves ; • et 4° à la fin de chaque année, du reliquat du revenu sur la dépense, comme il est dit à l’article 6.

Le capital est inaliénable.

6. Les dépenses de l’Association sont payées par les cotisations annuelles et le revenu du capital.

A la fin de chaque année, le Conseil, par délibération spéciale, décide si le reliquat de l’année doit être, en tout ou partie, reporté au crédit de l’année suivante ou réuni au capital.

8 • Lycée Hoche • Annuaire 2017

7. Pour avoir recours à l’Association, il suffit d’avoir été élève, interne ou externe, au Collège ou au Lycée de Versailles.

8. L’Assemblée générale se réunit chaque année, le premier samedi de février, elle entend le rapport du Censeur, et approuve, s’il y a lieu, le compte des recettes et dépenses de l’année ; elle nomme les membres du Conseil en remplacement de ceux dont le mandat est expiré.

9. L’Association est dirigée par un Conseil d’administration composé des anciens Présidents, et en outre de seize membres renouvelés annuellement par moitié, à la majorité des suffrages.

Les membres sortants peuvent être réélus.

Le Conseil forme annuellement son Bureau, qui est composé d’un Président, de deux Vice-Présidents, d’un Censeur, d’un Secrétaire Trésorier et d’un Secrétaire adjoint.

En outre, le Conseil désigne huit membres adjoints qui ont voix consultative dans ses délibérations.

La présence de neuf membres titulaires est nécessaire pour que les délibérations du Conseil soient valables. En cas de partage, la voix du Président est prépondérante.

10. Le Secrétaire-Trésorier est chargé de la correspondance, de la rédaction des procès-verbaux, de la garde des papiers et registres de l’Association. Il est également chargé des fonds de l’Association, dont il ne peut disposer qu’en vertu des délibérations du Conseil, ou, en cas d’urgence, qu’avec l’autorisation écrite du Président et d’un des Vice-Présidents.

11. Le Censeur a la surveillance des opérations du Secrétaire-Trésorier. Il soumet à l’Assemblée générale, avec son rapport, le compte-rendu des recettes et dépenses de l’année écoulée.

12. Un Banquet annuel a lieu le jour même de l’Assemblée générale. Il est présidé soit par le Président en exercice, soit, sur la demande de celui-ci, par un Président d’honneur nommé par le Conseil d’administration.

L’Association ne s’occupe pas de politique, et, dans ses Assemblées, les jeux de toute nature sont formellement interdits.

PRÉSENTATION DU LYCÉE

APPROBATION PAR LE CONSEIL D’ÉTAT Les statuts de l’Association amicale des Anciens Elèves du Collège et du Lycée de Versailles ont été délibérés et adoptés par le Conseil d’Etat, dans sa séance du 29 janvier 1868. Ont signé la délibération : • le Conseiller d’Etat, Secrétaire Général du Conseil d’Etat, de la Noue-Billault, • Pour copie conforme: le Conseiller d’État, Secrétaire général du ministère de l’Instruction publique, Charles Robert.

RECONNAISSANCE D’UTILITÉ PUBLIQUE Ces statuts ont été approuvés par un décret impérial du 1er février 1868, qui a reconnu l’Association d’utilité publique.

Ce décret est inséré au Bulletin des Lois, partie supplémentaire, année 1868, 1er semestre, n° 1390, et ainsi conçu : N° 23059. Décret impérial qui reconnaît comme établissement d’utilité publique l’Association des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles, du 1er février 1868.

Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français, à tous, présents et à venir, salut. Sur le rapport de notre Ministre Secrétaire d’État au département de l’Instruction publique ; Vu la demande formée par le Conseil d’administration de l’Association des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles ; Vu les documents faisant connaître la composition dudit Conseil, les statuts de la Société et la situation financière ; Vu les avis favorables du Préfet de Seine-et-Oise et du Vice-Recteur de l’Académie de Paris ; Notre Conseil d’État entendu ; Avons décrété et décrétons ce qui suit : Article Premier - L’Association des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Versailles est reconnue comme établissement d’utilité publique.

Article 2 - Les statuts de cette Association sont approuvés, tels qu’ils sont annexés au présent décret. Aucune modification ne pourra y être faite sans notre autorisation.

Article 3 - Notre Ministre Secrétaire d’État au département de l’Instruction publique est chargé de l’exécution du présent décret.

Fait au Palais des Tuileries, le 1er février 1868

Signé: Napoléon Par l’Empereur : Le Ministre Secrétaire d’État au département de l’Instruction publique: Signé : V. Duruy

Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 9

PRÉSENTATION DU LYCÉE

LES RÉSULTATS 2016 DU LYCÉE HOCHE u Par Jean FRAGNIER, Administrateur de l’association des Anciens de Hoche

Baccalauréat Séries générales et technologiques (GT) - résultats 2016 Mentions

Séries Bac

Effectif

Taux de réussite

Taux de mentions

Très bien

Bien

Assez bien

ES

100

100 %

93 %

24 %

43 %

26 %

S

301

100 %

96 %

42 %

38 %

17 %

Total

401

100 %

96 %

37 %

39 %

19 %

Troisième année consécutive où le lycée Hoche réalise le sans-faute avec 401 reçus sur 401 candidats.

Les classes préparatoires de 2009 à 2016 NB : Suite à des regroupements, les écoles prises en compte dans ce classement ont été modifiées par rapport aux années précédentes. Il convient donc d’être prudent avec les comparaisons vis-à-vis des années antérieures. Les classements sont basés sur les résultats de l’année 2016.

MP-MP * (Mathématiques-physique) Écoles prises en compte en 2016 : 4 ENS (Ulm, Lyon, Cachan, Rennes), Centrale Supélec, Centrale Lyon, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, ISAE-Supaéro, Télécom ParisTech.

2016 Taux d’intégrés Nbre intégrés/Nbre inscrits

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

54,40 % 56,60 % 59,30 % 44,70 % 51,30 % 64,50 % 43,00 % 47,40 % 61,30 % 43/79 43/76 48/81 38/85 40/78 49/76 37/86 37/78 46/76

Le Lycée Hoche se retrouve à la sixième place tous types d’établissements.

PC-PC* (Physique-chimie) Écoles prises en compte en 2016 : les 3 ENS (Ulm, Lyon, Paris-Saclay-Cachan), CentraleSupélec, Centrale Lyon, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, ISAE-Supaéro, Télécoms ParisTech, ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech.

2016 Taux d’intégrés Nbre intégrés/Nbre inscrits

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

68,00 % 38,70 % 42,40 % 39,00 % 43,00 % 54,70 % 48,20 % 40,00 % 40,30 % 51/75 29/75 36/85 30/77 34/79 41/75 40/83 26/65 27/67

Excellente progression du taux d’intégrés qui positionne le lycée Hoche à la cinquième place des établissements publics et privés. Si l’on ne regarde que les intégrés à l’école Polytechnique, le lycée se classe en 5e position et 6e si l’on considère l’X et les 4 ENS.

10 • Lycée Hoche • Annuaire 2017

PRÉSENTATION DU LYCÉE

PSI-PSI* (Physique et sciences de l’ingénieur) Écoles prises en compte : Arts et Métiers ParisTech, CentraleSupélec, Centrale Lyon, ENS Paris-Saclay-Cachan, ENS Rennes, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, ISAE-Supaéro, Télécom ParisTech).

2016 Taux d’intégrés Nbre intégrés/Nbre inscrits

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

97,7 % 82,90 % 92,50 % 86,40 % 82,60 % 88,60 % 95,50 % 77,80 % 80,50 % 43/44 34/41 37/40 38/44 38/46 39/44 42/44 35/45 33/41

Résultat remarquable, comme en 2015, le Lycée Hoche se retrouve à la première place des établissements publics et privés et conserve cette première place si l’on ne regarde que l’X et les 2 ENS.

BCPST (Biologie, chimie, physique, sciences de la terre) Écoles prises en compte : ENS (Ulm, Lyon, Paris-Saclay-Cachan), 4 ENV (ENV Alfort, VetAgroSup Lyon, Oniris - Nantes Atlantique, ENV Toulouse), AgroParisTech, Agrocampus Ouest, Agrosup Dijon, Bordeaux Sciences Agro, Montpellier Sup Agro, Ensaia, Ensat, ENGEES, ENSG. 2016 Taux d’intégrés Nbre intégrés/Nbre inscrits

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

70,00 % 70,30 % 55,40 % 59,60 % 64,90 % 53,20 % 48,20 % 60,40 % 59,00 % 63/90 64/91 51/92 53/89 61/94 50/94 40/83 55/91 49/83

Le Lycée Hoche se retrouve à la cinquième place de tous types d’établissements et même troisième pour les intégrés à Agro Paris Tech.

Prépas commerciales option scientifique Écoles prises en compte : HEC.

Taux d’intégrés Nbre intégrés/Nbre inscrits

2016

2015

2014

2013

2012

27,70 % 13/47

14,60 % 6/41

20,80 % 10/48

45,00 % 18/40

18,80 % 9/48

Grâce au doublement du nombre des intégrés, le Lycée Hoche se classe cinquième pour le nombre d’intégrés à HEC et huitième pour le top 11 avec 41 intégrés sur 44.

Prépas commerciales option économique Écoles prises en compte : ESCP-Europe, ESSEC, HEC.

Taux d’intégrés Nbre intégrés/Nbre inscrits

2016

2015

2014

2013

2012

9,10 % 4/44

21,20 % 7/33

21,60 % 8/37

17,50 % 7/40

31,00 % 13/42

Résultat en baisse cette année, le lycée n’atteint que la 22e place pour les trois écoles prestigieuses.

Sources : : • L’Etudiant 2017 • Ministère de l’Éducation nationale DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) • http://www.clg-hoche-versailles.ac-versailles.fr/spip.php?page=article&id_article=180

Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 11

PRÉSENTATION DU LYCÉE

LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL ET DU BUREAU u Assemblée générale et conseil d’administration du 18 juin 2016

Président Thomas LEGRAIN, 1990

Présidents d’honneur

Philippe-Georges CAPELLE, 1963

Michel LÉGER, 1964

Louis-Aimé de FOUQUIÈRES, 1974

Vice-présidents

Cédric DEFFAYET, 1990

Secrétaire trésorier Gaspar MASSON, 1990

Vincent BOURGERIE, 1963

Secrétaire adjoint Amaury CRISCUOLO, 2010

Censeur Nadi BOU HANNA, 1989 Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 13

PRÉSENTATION DU LYCÉE

Membres du Conseil

Isabelle MORDANT, 1990

Roger TRAN, 1971

Jean-Yves PERIER, Hubert JUILLARD, 1975 1990

Michel BANCAL, 1977

Bruno GUILLIER, 2006

Stéphane RIO, 1988

Martial FABRE, 1971

Jean FRAGNIER, 1975

Jacques-André BONDY 1990

Membres adjoints

Anne-Christine MUNARI, 1992

Sylvie PIGANEAU 1974

Damien AVIGNON, 2010

Héléna JAHAN de LESTANG, 1989

Philippe CUBAUD, 1978

Yves KERVEILLANT, 1970

Pierre KLOTZ, 1963

André STAUT, 1965

14 • Lycée Hoche • Annuaire 2017

PRÉSENTATION DU LYCÉE

ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU LYCÉE HOCHE : LISTE DES MEMBRES D’HONNEUR AU 11 NOVEMBRE 2016 Notre association a régulièrement nommé des Membres d’honneur. Ces distinctions traduisent avant tout notre attachement et notre respect à l’égard d’anciens élèves de Hoche qui se sont illustrés après leur passage au Lycée, et envers nos anciens professeurs et la Direction du Lycée, qui nous ont beaucoup donné : culture, connaissances, savoir-faire et savoir-être, et nous savons que nos jeunes successeurs continuent à en bénéficier dans les mêmes murs.

Nos Membres d’honneur sont : • Jérémie AVEROUS (1989), ancien élève de Hoche, major de l’X, corps des Mines, aujourd’hui entrepreneur (ingénierie internationale de grands projets et conseil) ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Gaston BATAILLE, ancien professeur d’anglais au lycée Hoche (entre 1945 et 1978 ; décédé en 2015), intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Isabelle BOURHIS, proviseur du Collège et du Lycée Hoche depuis 2016.

• Antoine BROWEAYS, ancien de Hoche (Maths HX et P’ en 1990-92), ENS Cachan, Major de l’agrégation de physique. Doctorat à l’Institut d’Optique de Paris (CNRS), puis Washington (National Institute of Standards and Technology). Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut d’Optique à Palaiseau, enseigne également à Polytechnique ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche (Le cirque quantique).

• Michel BRUNET, Professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire de paléontologie humaine du Collège de France, ancien de Hoche (1958). Après 52 années d’enseignement supérieur en paléontologie humaine, il continue des recherches hors de France, et des conférences ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Jean CUENAT (décédé en 2017), ancien professeur de mathématiques spéciales en M’ à Hoche (pendant 26 ans).

• Frédéric DAIGNE (1990), ancien élève de Hoche, X, Docteur en Astrophysique, Professeur à l’Université Paris VI (Université Pierre et Marie Curie) et à l’École Polytechnique, Directeur adjoint de l’Institut d’Astrophysique de Paris ; spécialiste reconnu des " sursauts gamma ", sujet qu’il a présenté dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Cédric DEFFAYET (1990), ancien élève de Hoche, ENS Ulm, physicien, directeur de recherche au CNRS, professeur à l’école Polytechnique et enseignant à l’ENS. • François de MAZIERES (1978), ancien élève de Hoche, député-maire de Versailles.

• Philippe MEYER (1955), ancien élève de Hoche, journaliste, écrivain, homme de radio et de télévision ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Isabelle MORDANT (1990) (née Durvye), ancienne élève de Hoche (entre 1985 et 1992), polytechnicienne, ingénieur civil des Ponts, elle a suspendu sa vie professionnelle pour s’occuper de son fils Thomas, atteint d’une maladie rare, élève à Hoche en Maths Spéciales à seulement 16 ans, lui aussi nommé Membre d’honneur, et entré à l’ENS Ulm en 2015, à 16 ans.

• Thomas MORDANT (2013), ancien de Hoche (MPSI A et MP* entre 2013 et 2015, après avoir obtenu la mention Très Bien (18,97 de moyenne) au baccalauréat scientifique à moins de quinze ans. Il est entré à l’ENS Ulm en 2015, par le concours MP*, à seulement 16 ans. Actuellement en deuxième année à Ulm ((mathématiques), il est passionné par les sciences, et les mathématiques en particulier, et y voit bien sûr un projet professionnel, mais aussi une grande source d’épanouissement.

• Annie RANSON, ancien professeur de physique-chimie en M’ à Hoche.

• Michel de ROSEN (1968), ancien élève de Hoche, HEC, ENA, Inspecteur des Finances, ancien PDG d’Eutelsat ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Guillaume SAUVE (1990), ancien élève de Hoche, PDG d’ADP International (entreprise d’ingénierie aéroportuaire).

• Alain SCHMITZ (1967), ancien élève de Hoche, homme politique français, ancien sénateur, ancien président du Conseil général des Yvelines ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Louis SCHWEITZER, Commissaire général à l’investissement, président d’honneur de Renault ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Jean-Claude SOLADIE, professeur de mathématiques supérieures en HX3 de 1980 à 1992.

• Anne STRAUSS (1962), ancienne élève de Hoche, ancienne de l’école normale supérieure de Sèvres, agrégée de Mathématiques, Docteur d’Etat en Médecine, prix Marie Curie, professeur d’Informatique dont les sujets de recherche portent sur l’analyse d’images, l’intelligence Artificielle et Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 15

PRÉSENTATION DU LYCÉE

l’utilisation des sciences de l’information pour l’étude du génome ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Monique THORE, ancien professeur de physique-chimie en Maths spéciales P’ à Hoche.

• Eric TONG CUONG, ancien de Hoche (1979) et de HEC (1983), co-président fondateur de l’agence de communication LA CHOSE ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Loïc TOUSSAINT DE QUIEVRECOURT, Proviseur du Collège et du Lycée Hoche de 2008 à 2016.

• Cédric VILLANI, mathématicien, directeur de l’Institut Henri-Poincaré, médaille Fields 2010 ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

16 • Lycée Hoche • Annuaire 2017

• Wendelin WERNER (1985), mathématicien, professeur de mathématiques à l’ETH Zürich et lauréat de la médaille Fields en 2006 ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

• Michel ZINK, père de trois anciens de Hoche, passé par l’ENS Lettres, Professeur au Collège de France, Membre de l’Institut et Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Philologue de la littérature médiévale ; intervenant dans le cadre des Conférences du lycée Hoche.

PRÉSENTATION DU LYCÉE

Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 17

PRÉSENTATION DU LYCÉE

BULLETIN D’ADHÉSION

18 • Lycée Hoche • Annuaire 2017

PRÉSENTATION DU LYCÉE

MÉDAILLÉ D’OR AUX JO DE RIO… PAR PROCURATION PARENTALE u Notre camarade André STAUT (Hoche 1965) est le père de Kevin, sacré Champion olympique de Saut

d’obstacles par équipe, le 17 août 2016 à Rio, avec Pénélope LEPREVOST, Roger-Yves BOST et Philippe ROZIER. Il nous relate cet exploit et sa genèse familiale.

Les premiers sauts Dans les années 1950 et 60, nous n’étions pas vraiment poussés par nos familles versaillaises vers le sport ou l’art. Ma pratique sportive se limitait à la gym (on disait officiellement “éducation physique”) à Hoche et aux parties de balle aux prisonniers des sorties scoutes, c’est dire à presque zéro…

Tout a commencé en mai 1981, peu après la naissance de mon fils Kevin : nous avons emménagé dans une maison à Houdan, non par peur de la “vague rose” mais pour vivre à la campagne, lieu idéal pour éviter au fiston les frustrations que j’avais subies à Versailles. Il y a découvert ainsi toute une palette de sports, principalement le judo, le tennis et… l’équitation. Très vite, c’est le cheval qui a pris le premier rang, sous l’effet des encouragements de sa monitrice. Kevin alors passe de plus en plus de temps au petit club hippique local, y révèle des qualités certaines qui dépassent le simple amour du cheval du début, et découvre toute une discipline et bientôt un art. Ce petit gars appliqué exprime vite l’intention de faire du saut d’obstacles peut-être pas encore sa vie, mais certainement son sport et sa passion.

Il est donc devenu alors nécessaire de lui trouver un encadrement de plus haut niveau, et comme sa mère se souvient d’avoir pratiqué chez les Delaveau, il va souvent en stage dans cette écurie de Beaumont-le-Roger, dans l’Eure où, coaché par Denise Delaveau, il peut étancher sa soif de progresser et se perfectionner. Patrice, le fils ainé, est ainsi devenu son modèle ; Kevin l’a retrouvé plus tard en équipe de France, et le côtoie actuellement au haras de la Forge dans l’équipe HDC.

De plus en plus haut Ensuite, Kevin a écumé les concours locaux puis régionaux et nationaux, les barres sont devenues de plus en plus hautes ; en 1995, il devient champion de France junior, et reçoit sa médaille de Pierre Durand, dernier français champion olympique en individuel, alors président de la Fédération d’Equitation. Pierre est une référence et je suis allé à plusieurs

reprises le consulter sur l’avenir de Kevin ; il m’a confirmé les talents de Kevin, et m’a rassuré sur ses chances de faire carrière dans ce milieu fermé et compliqué. Le bac passé, Kevin devient de fait assez rapidement pro, en travaillant pour les cavaliers français du circuit et pour des marchands de chevaux. Il monte et forme toutes sortes de chevaux aux quatre coins de l’Europe, et les barres en concours sont maintenant à 1,40 mètre, puis 1,50 et 1,60 ; il atteint le top niveau, les coupes gagnées s’accumulent et en 2009 à Windsor il décroche de belle manière le titre de champion d’Europe avec Kraque Boom. C’est alors la vie nomade du circuit du haut niveau international et des Coupes des nations, avec 50 déplacements par an. Je suis rassuré par sa progression dans le classement mondial, sa réussite et son indépendance dans sa voie me comblent : que souhaiter de plus que de voir ses enfants vivre de leur passion ?

Après des années dans le top 10 du classement mondial, avec une durée record en numéro 1, il adore les championnats et la vie d’équipe, et s’y illustre, mais l’apothéose ne peut être alors que les Jeux Olympiques. Et voici justement Rio 2016 : c’est la deuxième participation de Kevin aux JO, avec cette fois une belle équipe décidée à faire oublier les contre-performances de Londres 2012. Nos champions sont pleins d’espoir et gonflés à bloc, mais plus d’une douzaine d’autres équipes sont elles aussi favorites, ambitieuses, et de niveau équivalent. Le résultat dépendra de l’imprévisibilité, si particulière à l’équitation, du couple homme-cheval et de son alchimie.

Kevin devient champion olympique Les épreuves de Rio ont mal commencé, avec des blessures et des forfaits, mais ces déboires ont vite soudé et dopé l’équipe. Les épreuves se succèdent, et on commence à y croire au fil des épreuves retransmises par Equidia (et aussi, pour une fois, merci, France TV). Les sans-fautes de nos cavaliers se succèdent, la magie du sport opérant, le podium est en vue pour l’équipe de France de saut, et même l’OR !

Ses membres remportent le 17 août leur concours olympique : sur le moment on se demande si c’est un rêve ou la réalité.

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Mais je vois l’équipe exploser de joie, mon fils, habituellement réservé, sauter de joie et embrasser Sophie Dubourg, sa DTN, on exulte avec eux, tellement c’est heureux pour eux, pour nous, et pour leur sport afin qu’il dépasse le cercle des connaisseurs. Kevin m’appelle au téléphone avant même la remise des médailles ; même l’émotion passe à travers les ondes, et quel bonheur partagé, avec les proches et bien audelà….

Avec le recul du temps, c’est un exploit énorme et exceptionnel, et on le mesure par toutes les marques de sympathie reçues, y compris celles de connaissances éloignées, par le pouvoir des medias bien sûr, et la puissance inouïe de l’olympisme.

Plus que fier bien sûr de l’exploit du fiston, un peu gêné par les félicitations que je ne mérite malheureusement pas, j’ai fini par les accepter avec plaisir, me disant qu’après tout c’est ma médaille par procuration…

Aéroport Charles De Gaulle, le 21 août : on est là pour accueillir en fanfare nos héros, on attend, on chante on crie ; les voici enfin, ce sont les embrassades, l’émotion et la joie collective. Sur le chemin du salon où la Fédération a organisé une petite réception d’accueil, Kevin est déjà dans l’après Rio ; il me parle des prochains concours, de lui donner un coup demain dans la recherche à chaud de nouveaux sponsors, bref la vie continue. La carrière d’un cavalier pouvant être très longue (tant qu’il a la forme, l’envie et les bons chevaux), on peut se prendre à rêver d’autres titres au cours des Olympiades à venir, Tokyo 2020 et surtout Paris 2024 dont les épreuves équestres sont prévues…à Versailles !

André STAUT, ancien de Hoche (1951 - 1967), administrateur adjoint de l’Association des Anciens Elèves

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20 • Lycée Hoche • Annuaire 2017

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PRÉSENTATION DU LYCÉE

LE POT DES INTÉGRÉS 2016 DU LYCÉE HOCHE u Par Vincent BOURGERIE, Vice-président de l’Association des Anciens de Hoche.

Le Pot des intégrés 2016, organisé par la direction du lycée le 24 septembre 2016, ouvre le cycle annuel des retrouvailles festives de la communauté Hoche : conférences, bal des élèves, célébration des mentions TB au baccalauréat, concours d’éloquence…

L

a salle était bien remplie par la présence de 150 personnes environ, dont plus de 100 intégrés, la Proviseure, le Proviseur-adjoint, la CPE des prépas, des professeurs de prépa, l’Association des Anciens élèves de Hoche représentée par : Sylvie Piganeau, qui est également Conseillère régionale et Adjointe au Maire de Versailles ; Gaspar Masson, LouisAimé de Fouquières, Martial Fabre et Vincent Bourgerie.

Les tableaux de répartition des intégrés, préparés et distribués à ce Pot par le lycée, font état de pas moins de 354 intégrés.

Ils se répartissent comme suit, pour l’essentiel : • par filières : 194 de MP, MP*, PC, PC*, PSI et PSI* : 82 de BCPST ; 78 d’ECE et ECS • par Ecoles : on remarque les gros bataillons habituels de X (24 intégrés), Centrale Paris (28), ESE dite Supelec (37), Mines (14) ; Ponts et chaussées (11) ; Agro Paris (22) ; EN Vétérinaire (13) ; HEC (14) ; ESSEC (8) Les tout jeunes Anciens élèves étaient visiblement heureux de retrouver le lycée, ainsi que leurs camarades et enseignants, après leurs beaux succès aux concours ; beaucoup d’intégrés avaient revêtu le sweat-shirt de leur école, les jeunes polytechniciens portant des treillis car leurs uniformes n’étaient pas encore taillés à leurs mesures. Dans les groupes des heu-

reux lauréats, nous avons distribué les félicitations et l’annuaire 2014-2015 de l’Association. Nous avons commenté brièvement à la fois le contenu de l’annuaire et les actions de l’Association susceptibles d’intéresser les jeunes Anciens.

Au total, une belle fête de la communauté Hoche !

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“PETITE CHRONIQUE DE LA CORNICHE HOCHE 1946-1967” u Par André RANSON, Général de Corps d’armée (2ème section), Hoche 1963.

La corniche “Hoche” le 2 décembre 1960

Parmi les Classes préparatoires aux grandes écoles (CGPE) du Lycée Hoche, la “Corniche”, classe préparatoire à SaintCyr, occupait une place particulière. Non que l’enseignement académique prodigué aux élèves ait été fondamentalement différent de celui des autres Prépas. Mais la vocation des corniches étant spécifiquement la préparation au concours d’entrée à l’École Spéciale Militaire dans la perspective d’une carrière d’officier de l’Armée de Terre, elle imprimait tant à l’organisation de la classe qu’au comportement des élèves des caractéristiques qui, à de nombreux égards, détonnaient dans les lycées. Comme l’indique François Bonnieux (corniche 59/60) : “Notre séjour en Corniche pour préparer le Concours fait partie intégrante de notre parcours militaire même si nous n’avons que le statut de lycéens civils. En effet, pendant ces années de Corniche, nos vocations militaires s’affirment, nous sommes initiés aux traditions de l’Armée en général et de Saint-Cyr en particulier”.

A sa réouverture en 1946, la corniche ne comprend qu’une option ”Sciences”. En 1951 une option “Lettres” voit le jour, réservée en principe, aux bacheliers Philo-lettres et Sciences expérimentales, vite dédoublée entre “Histoire et géographie” 22 • Lycée Hoche • Annuaire 2017

et “Langues”. Le concours d’entrée à Saint-Cyr est commun, un même nombre total de coefficients, répartis différemment selon les options, servant à établir un classement unique des candidats malgré des épreuves différenciées. Ce système fonctionnera jusqu’en 1967.

Plus de 20 classes de corniche fonctionnent dans les lycées civils en France métropolitaine et à Alger jusqu’en 1961, et dans les écoles militaires préparatoires. À Paris coexisteront jusqu’à 5 corniches alors que Versailles est le siège d’une compétition entre la corniche “Postes” de l’école SainteGeneviève et la corniche “Hoche”. À cette époque, les candidats sont autorisés à se présenter au concours d’entrée à Saint-Cyr après une seule année de préparation. Si la réussite dès la première année n’est pas rare en option Sciences, elle l’est beaucoup plus en Hist-Gé et en Langues vivantes compte tenu de l’ampleur des programmes.

Les effectifs de la corniche Hoche ont oscillé entre une petite vingtaine et plus de soixante-dix élèves, en fonction de l’évolution des besoins d’encadrement des armées liés aux conflits

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d’Indochine et d’Algérie, et parce que la corniche “Hoche”a été constituée, de 1950 à 1962, par deux entités : une corniche civile constituée des élèves venant de terminer leur cycle d’études secondaires, et une corniche “militaire” constituée de sous-officiers ou aspirants titulaires du baccalauréat et ayant fait acte de candidature à Saint-Cyr. A Versailles, ils logeaient à la caserne d’Artois et suivaient au lycée les mêmes cours que leurs camarades civils. Le général Yves André se souvient : “Engagé volontaire en 1955, j’ai rejoint la corniche militaire de Versailles à l’issue d’un premier séjour en Algérie.

Ma scolarité a donc été marquée par deux points essentiels ; il me fallait réussir le concours dès la première année de prépa, sous peine de regagner mon régiment en Algérie comme simple sergent ; par ailleurs j’ai automatiquement bénéficié auprès de mes camarades du prestige de l’ancien combattant. De ce fait, j’ai échappé à toutes les petites tracasseries qui accompagnent généralement la formation des Bizuths”1.

L’ambiance et les traditions Sauf pour quelques élèves habitant Versailles, la règle de vie était l’internat. La période de la rentrée de septembre au 2 décembre, date anniversaire de la bataille d’Austerlitz, était marquée par les activités de tradition, qui ne concernaient que les élèves civils de la corniche. Les modalités de ce “bahutage”2 des nouveaux élèves étaient très directement liées aux traditions de l’école de Saint-Cyr. Plutôt physique, pimenté de chants de tradition et d’exercices divers les jeudi aprèsmidi dans le parc du château ou dans les bois de Fausses Reposes, il visait, de la part d’anciens se prenant très au sérieux, à inculquer aux “pékins libidineux et indécrottables les bases élémentaires d’éducation indispensables à un futur élève officier d’active”. Le 2 décembre, les “pékins” de première année de la corniche recevaient leur calot bleu clair et rouge lors d’une cérémonie sur les marches de la chapelle du lycée, en présence du corps professoral et des intégrés de l’année, en grand uniforme, revenus de Coëtquidan pour l’occasion.

Chaque année, une cérémonie d’hommage aux fonctionnaires et élèves morts pour la France était organisée le 11 novembre.

En présence du proviseur, du corps professoral et de madame Magny, notre marraine, mère adoptive du Chef de bataillon Henri Magny, Saint-Cyrien de la promotion Mangin (19291931), Compagnon de la Libération, mort pour la France le 16 mai 1944 en Italie, la corniche, précédée de son fanion tricolore, clôturait le défilé de toutes les classes du lycée qui se regroupaient autour de la cour d’honneur. Mais jusqu’en 1961, ce sont surtout les évènements d’Algérie, qui ont marqué la vie interne de la corniche, une certaine tension existant alors entre partisans et adversaires – vrais ou supposés – de la politique algérienne du gouvernement, et sans que l’encadrement du lycée ou les professeurs en prennent toujours la juste mesure.

1 2

Les professeurs Tout au long de ces années, la corniche a bénéficié de l’enseignement d’une cohorte de professeurs qui ont marqué les élèves, non seulement par l’étendue de leurs connaissances et leur sens pédagogique, mais aussi, et peut-être surtout, par leur dévouement et leur totale implication dans la réussite de leurs élèves. Les noms sont toujours en mémoire : MM. Trotignon et Bergeron (Histoire-Géographie), Littaye (Physique) Henrion, Bataille et Vivey (Anglais) Durand et Millier (Mathématiques), Nivat (Lettres), Klein, un alsacien à l’accent bien marqué (Allemand), Strich (Allemand). Que dire de la personnalité “folklorique” de monsieur Robert (Physique), commandant de réserve, qui aura marqué des générations de candidats “Sciences” par ses descriptions anatomiques de la machine à vapeur et la taille de ses chevalières en or. Mais c’est sans conteste de M. Reverseau (HistoireGéographie), affectueusement surnommé “Mémé”, que les Cyrards de plus de 10 promotions se souviennent avec le plus de nostalgie. Lors de sa dissolution en 1968, la corniche décidera de lui léguer son fanion comme marque d’estime particulière et en remerciement de son dévouement.

Le concours Les épreuves écrites étaient organisées alternativement par le Lycée Hoche et l’École Sainte-Geneviève alors que les épreuves de l’oral se tenaient à Paris au lycée Condorcet.

Depuis 1960, les candidats devaient être en possession du permis de conduire VL pour passer l’oral. Les épreuves de mathématiques portent souvent sur l’étude de fonctions, variations, courbes dont les coniques, calculs logarithmiques, épreuve d’épure (ombre portée par un solide constitué d’une sphère portée par une pyramide et éclairée par des rayons lumineux à 45° de la verticale - 1951).

En physique, le moteur à explosion, principe et rendement ; les montages électriques, générateurs, résistances, moteurs.

Autres exemples : “Au nom de quels principes moraux un homme peut-il imposer à d’autres hommes le sacrifice de leur propre vie ? « (Français 1 - 1946) ; “Analysant les qualités de chef, un psychologue contemporain a écrit : la plus parfaite manifestation de la volonté du chef, c’est la ténacité qui vainc tout ensemble et le temps, et les hommes. Expliquez cette affirmation” (Français 1 - 1951) ; “L’Afrique occidentale française : grandes régions naturelles, voies de communication, ressources, perspectives d’avenir” (Géographie - 1951) ; “La rivalité des maisons de France et de Bourgogne 1363/1491” (Histoire - 1959).

Certaines épreuves paraissent insurmontables aux candidats.

En 1958, l’un d’eux interrogé sur l’angle de deux droites, ira jusqu’à répondre : “j’ai une vocation pour les blindés, je ne vois pas l’intérêt de cette question !”.

Témoignage du général Yves André, corniche 56/57, Saint-Cyr 57/59.

En référence à l’intégration dans l’ancienne école de Saint-Cyr, bombardée pendant la guerre et nommée le “Vieux bahut”.

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L’importance des épreuves sportives à l’oral du concours est justifiée par la perspective d’une carrière dans les armées.

La préparation des épreuves est facilitée à Hoche par l’excellence des installations sportives, le grand gymnase de l’aile des Sciences et le stade du lycée avec ses sautoirs, sa piste et le grand portique dont tous les anciens lycéens se souviennent.

L’obtention du brevet de parachutiste prémilitaire donne également quelques points supplémentaires au concours. La Préparation Militaire Parachutiste, organisée à Versailles dans la caserne de Limoges (avenue de Sceaux) est donc très courue des élèves de corniche. Outre les séances d’instruction en semaine lors des demi-journées où il n’y a pas classe au lycée, les élèves bénéficient parfois d’une période d’entrainement groupée de quelques jours pendant les vacances scolaire.

Entre avril et juin, les séances de saut en vol ont lieu à Villacoublay ou sur la base aérienne d’Orléans-Bricy.

En conclusion…

Suite à la décision de regroupement de toutes les Corniches dans des établissements militaires d’enseignement et à l’obligation d’une préparation au concours en deux ans, comme pour les autres prépas, la corniche Hoche cesse d’exister en 1967. Entre 1946 et 1967, plus de 900 élèves seront passés par cette corniche Hoche, elle aura donné environ 400 officiers aux armées dont plus de 80 officiers généraux.

Vingt et un d’entre eux, le plus souvent jeunes lieutenants ou capitaines, sont morts pour la France en Indochine, Algérie et Liban, et quatre en service commandé.

Ne les oublions pas !

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LE RÉVEIL D’UNE BELLE ENDORMIE u Par Philippe-Gorges CAPELLE et Michel LEGER, Présidents d’honneur de l’Association des anciens

élèves de Hoche.

Il était une fois, une association d’anciens élèves d’un des plus grands lycées de France, un lycée napoléonien, association qui assurait quelques liens et contacts entre des anciens, résidant souvent encore à Versailles ou dans les environs, heureux de cette agréable complicité.

Nous sommes en 1993.

Arrive Philippe-Georges CAPELLE (1951-1963), héraut des chambres de commerce et des grandes écoles de ce pays. Sabre au clair, c’est son style, il réveille tout ça, mettant l’accent sur la rénovation de la Chapelle, les premières touches du bicentenaire, le développement de l’annuaire, l’organisation de colloques sur l’entreprise, avec un conseil d’administration largement mis à contribution : ce réveil en fanfare dure jusqu’en 2007.

C’est alors le début de la montée en puissance des réseaux sociaux ; les anciens du lycée n’ont plus besoin de leurs associations pour avoir des nouvelles, il faut se réinventer et Michel LEGER (1957-1964), consultant passé dans les cabinets américains, anime une réflexion stratégique et succède à Philippe pour mettre l’association sur de nouveaux rails, des rails en phase avec l’air du temps. Puisque les anciens peuvent communiquer facilement, le rôle de l’association, c’est d’organiser des occasions de rencontre (comme le cycle de conférences), d’avoir un site internet, de contribuer, via la participation très active à l’organisation de la célébration du bicentenaire en 2010, à tisser des liens forts avec le proviseur, les profs, bref le lycée d’aujourd’hui.

Le proviseur Loïc TOUSSAINT DE QUIEVRECOURT, très actif dans ce renouveau, a, lui aussi, joué un rôle déterminant.

Le rajeunissement du conseil d’administration a également contribué au dynamisme de plus en plus net de l’association "new look".

Tout au long de ces années, notre expert en technologie, Louis-Aimé de FOUQUIERES (1967-1977), a lui aussi bien œuvré.

Et en 2014, tous ces fondamentaux étant en place, l’association a eu la chance de trouver un quadra dynamique comme nouveau président : Thomas LEGRAIN (1983-1992). Il n’a pas eu l’attitude fréquente, en arrivant, de jeter aux orties tout ce qui avait été construit par ses prédécesseurs. Au contraire, il a repris toutes les pistes en les faisant croître et embellir. Une nouvelle version du site Internet a été développée grâce à un don de Pierre-Emmanuel JUILLARD (1989-1992) et un annuaire en ligne dernier cri a vu le jour grâce à Nadi BOU HANNA (1984-1991).

Et c’est ainsi qu’à l’aube de 2017, nous disposons d’une association jeune, moderne, organisée avec un conseil encore rajeuni, prête à jouer son rôle de facilitateur du réseau des anciens, réseau d’une très grande richesse, compte tenu de la qualité des élèves passés par le lycée.

Longue vie à l’association et, bien sûr, longue vie à notre lycée. Qu’“Anciens de Hoche” continue longtemps à être un synonyme de qualité et de partage de valeurs d’excellence.

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CONFÉRENCE DE MICHEL ZINK À HOCHE LE 2 DÉCEMBRE 2015 BIENVENUE AU MOYEN-ÂGE : S’ÉVADER ET SE RETROUVER u Par Michel ZINK, Professeur au Collège de France, Membre de l’Institut,

Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles lettres.

1. Définition et caractéristiques du Moyen-Âge littéraire Le terme de Moyen-Âge, c’est-à-dire “âge moyen”, créé au XVIème siècle, et le caractère temporel de sa définition - de la chute de l’Empire romain d’Occident à la renaissance des lettres - sont peu satisfaisants pour l’esprit. En effet, la fin du Moyen-Âge aurait été mieux définie par un événement précis (la découverte de l’Amérique, 1492), et cette renaissance des lettres a trop varié d’un pays à l’autre, avec plus d’un siècle d’écart entre la France et l’Italie, pour constituer une date précise.

M

ichel ZINK, ancien du Lycée du Parc à Lyon et père de trois anciens de Hoche, passé par l’ENS Lettres, est Professeur au Collège de France, Membre de l’Institut et Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Philologue de la littérature médiévale, qui est riche en légendes, récits, poèmes, il lui a consacré la plus grande partie de sa vie professionnelle, et en a tiré pour le grand public des chroniques régulières sur France Inter, résumées en librairie sous le titre Bienvenue au Moyen-Âge. Le 2 décembre 2015, il nous a entretenus, de manière détendue, amusée et brillante, du Moyen-Âge, en particulier de la poésie créée et diffusée par les troubadours.

L’assistance réunissait des dizaines d’anciens professeurs, d’anciens élèves, de parents d’anciens et d’élèves du Lycée ; nous avons tous été entraînés par Michel ZINK, et comme le titre de la conférence nous y invitait, nous nous sommes ainsi évadés de nos soucis courants et avons retrouvé des racines anciennes.

On identifie spontanément le Moyen-Âge plutôt à des siècles de malheurs, d’atrocités et d’obscurantisme, mais au fond nous sommes aussi sensibles à sa spiritualité et sa poésie ; nous lui devons beaucoup de légendes et de poèmes, et il a exprimé et inspiré largement nos sentiments d’amour. Revisitons le donc ! Certes tout un travail d’érudition est nécessaire pour comprendre et apprécier ces textes, mais on est récompensé en retour par la découverte de leur sens et de leur valeur : c’est l’expérience que M. ZINK a vécue dans son métier de philologue et nous a communiquée.

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Cependant, une caractéristique majeure du Moyen-Âge est l’apparition rapide de nos langues romanes (français, italien, langue d’oc) et l’essor corrélatif de notre littérature nationale, dans le contexte de perte d’audience et de morcellement du latin (qui jusque-là constituait la langue officielle et uniforme). Les clercs, jusque-là détenteurs presque uniques des savoirs, ont accompagné et vite soutenu officiellement (au Concile de Tours en 813) la montée de ces langues populaires.

Ces textes postérieurs au latin ont été tout d’abord religieux, puis littéraires, dès le XIe siècle ; leur forme a privilégié la prose puis les poèmes. La floraison des meilleurs de ces textes, religieux et profanes, est passée à la postérité car elle exprime des sentiments profondément humains et éternels. Parmi eux, le thème de l’amour est dominant.

2. Le thème de l’amour au Moyen-Âge C’est au Moyen-Âge que l’amour est devenu la grande affaire de la poésie ; jusque-là, sous l’influence de la poésie antique, les grands thèmes étaient la guerre et les aventures, inspirés notamment par l’Iliade et l’Odyssée. Alors que le MoyenÂge souhaitait prolonger le monde romain, il a choisi cette rupture de thèmes, sous l’effet de deux causes : • la forte influence de la christianisation : alors même que la poésie semble initialement s’opposer aux règles de l’Eglise (poète signifiant initialement païen), le Christ, Dieu incarné, crée et apporte à l’humanité la religion de l’amour ; • l’amour et l’angoisse ont été alors perçus comme les sentiments fondamentaux, et ont surgi au premier rang des sources d’inspiration des poètes.

Ce sont d’abord les troubadours des XIe et XIIe siècles qui ont développé cette poésie de l’amour, l’ont propagée de château en château, et entretenue par des émulations organisées entre eux ; son thème essentiel est que l’amour constitue un

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Au XIIe siècle, marqué par l’influence austère assez lourde des cisterciens, Guillaume de Ventadour célèbre la nature hivernale rugueuse, et son angoisse éclate quand il évoque l’Amour-Eros, en transgressant de fait les formes littéraires autorisées.

Ensuite, le savoir et l’expression s’organisent progressivement et la poésie s’intellectualise, et on aboutit au Roman de la Rose, chef d’œuvre du XIIIe, allégorique et didactique, qui célèbre avec élégance la nature, en particulier les roses, et l’art d’aimer (20 000 vers).

Enfin, le cheminement culmine dans les œuvres de l’immortel Dante, auteur des célèbres sonnets inspirées par sa passion pour Béatrice, de la Vita Nuova et de la Divine comédie. Il célèbre, au début de ces œuvres, la découverte de l’amour jeune, puis évolue vers celle de la passion amoureuse, s’élève ensuite à la réflexion philosophique, et enfin arrive au plus haut degré d’épuration et au divin.

En ces jours de décembre, les moins lumineux de l’année, nous avons pu revivre, grâce au contenu de cette conférence, les sentiments d’un autre grand auteur du Moyen-Âge, le poète Charles d’Orléans (1394 - 1465) : d’abord sa tristesse Yver, vous n’estes qu’un vilain. puis sa certitude du retour du printemps et de ses joies : désir à la fois exaltant et douloureux, et que son assouvissement se produit dans la mort. Cette contradiction et cette tristesse intrinsèques à l’amour ont entrainé, sur le plan de la forme, un langage aux sons rugueux, presque douloureux, traduisant la tension interne et le malheur ; pour bien exprimer l’amour, le style du texte devait donc être torturé, destructeur et hermétique, aux antipodes des recommandations (ultérieures) de Malherbe. Beaucoup de ces poèmes commencent par l’évocation de la Nature, de manière très différente de la nôtre, post romantique : le troubadour ne s’intéresse pas au paysage, mais se concentre sur un contact primaire avec une saison, une fleur, ou un cours d’eau, et y retrouve des impressions intimes, souvent celle de la fragilité de l’amour.

3. Les évolutions des poésies

Les fourriers d’été sont venus Pour appareiller son logis, Et ont fait tendre ses tapis De fleurs et verdure tissus. .............................

Allez-vous en, prenez pays Hiver vous ne demeurez plus Les fourriers d’Eté sont venus !

Merci au Professeur Zink de nous avoir conduits dans l’évasion, hors de nos soucis courants, et de nous avoir fait retrouver les beautés éternelles des poésies médiévales !

Le long travail du philologue du Moyen-Âge met en évidence une longue évolution de l’ensemble de ces poésies, du XIème au XIVe siècle, illustrée par les œuvres de Guillaume de Ventadour à Dante.

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CONFÉRENCE D’HERVÉ GIRAUD, LE 22 MARS 2016 LE GÉNÉRAL HENRI GIRAUD : LE LIBÉRATEUR OUBLIÉ u Par Vincent Bourgerie, VP de l’Association des Anciens de Hoche.

2. Entre les deux guerres : l’Afrique du Nord, et la menace allemande.

Après deux années de repos forcé dû à ses blessures de 191418, il est rappelé au service lors du déclenchement, au Maroc, de la guerre du Rif où ses qualités de tacticien et de chef lui valent les éloges de Lyautey. Blessé, il se distingue par la capture du chef rifain, Abd-el-Krim (1925). Un fait d’armes célébré par tous les grands journaux et applaudi par l’opinion publique.

Le Vice-Amiral d’Escadre (2e section) Hervé GIRAUD (Hoche 1964) est venu nous parler du Général d’Armée Henri GIRAUD (1879-1949), son grand père. Il avait déjà honoré le lycée Hoche par sa présence et par une allocution remarquée, lors de la cérémonie du Souvenir, le 10 novembre 2015.

L

e 22 mars 2016, il nous a vivement intéressés une nouvelle fois, en évoquant la vie et l’œuvre du Général GIRAUD, dans son contexte historique, bouleversé et douloureux, qu’il connaît parfaitement, par sa famille et par sa carrière militaire ; il a accompagné son exposé, très précis et documenté, d’enthousiasme et de brio. Comme il est impossible de le restituer en entier, nous avons retenu les grands moments de cette vie, et le plaidoyer contre l’oubli de son action et l’ingratitude à son égard. Il est en effet, comme le rappelle Hervé, un grand libérateur oublié.

1. Un officier prometteur Le Général GIRAUD fait partie (avec les futurs généraux de Gaulle, de Lattre, Juin) de cette génération d’officiers qui ont marqué l’histoire de notre pays et ont grandi, à la fin du XIXème siècle, dans le mouvement d’espérance nationale du retour de l’Alsace-Lorraine arrachée par à la France après la défaite de 1870. Esprit de revanche entretenu dans l’opinion grâce à l’action d’écrivains tels que Maurice Barrès et d’hommes politiques tels que Georges Clemenceau.

En 1914-1915, Giraud est capitaine. Blessé d’une balle au poumon à la bataille de Guise le 30 août 1914, laissé pour mort sur le champ de bataille, puis ramassé par des brancardiers allemands et fait prisonnier, il s’évade deux mois plus tard et regagne le front jusqu’à la victoire. Le 23 octobre 1917, il reprend avec son bataillon le fort de La Malmaison tenu par la Garde impériale ; cet exploit connaît un très grand retentissement. Nommé commandant, il participe ensuite à toutes les offensives de 1918 au sein de la fameuse division marocaine, et termine la guerre avec cinq citations dont quatre à l’ordre de l’Armée.

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Affecté ensuite à l’Ecole de guerre (1927) comme professeur d’infanterie, il enseigne et participe à la réflexion stratégique, soulignant avec clairvoyance le rôle croissant des chars et de l’aviation.

En 1930, nommé général, il parachève la pacification du Maroc. Après avoir commandé la division d’Oran, il est nommé début 1936 gouverneur militaire de Metz, qui est alors la capitale militaire de la France face à l’Allemagne.

Convaincu des intentions belliqueuses du nouveau régime allemand, il pousse sa hiérarchie à se montrer ferme face à Hitler en ripostant, en 1936, à la réoccupation de la Rhénanie par l’Allemagne et, en 1938, peu avant les accords de Munich, en recommandant à l’Etat-Major d’occuper préventivement la Sarre pour donner l’avantage à la France lors du prochain conflit. Hélas ! Il n’est pas écouté.

3. Les grandes épreuves et les grandes réussites : 1940-1949 Promu général d’Armée, Giraud réalise en mai 1940 la manœuvre Bréda (une des rares grandes offensives françaises de la guerre de 1940), à la tête de la VIIe Armée, à laquelle le général Gamelin l’arrache le 15 mai pour le nommer en catastrophe à la tête de la IXe Armée alors en pleine débâcle devant la ruée des panzers à travers les Ardennes. Mais le 19 mai 1940, Giraud, toujours en première ligne, tombe aux mains du Panzer Gruppe du général Von Kleist et il est transféré dans la forteresse de Königstein (Saxe). Il refuse de prêter serment de ne pas s’évader, et écrit en septembre sa fameuse “Lettre à ses enfants” qui commence par ces mots : “Je vous interdis de vous résigner à la défaite…” et qui va connaître un grand retentissement au sein de l’armée d’armistice en France occupée.

Deux ans plus tard, le 17 avril 1942, à 63 ans et malgré les séquelles de nombreuses blessures, Giraud s’évade en descendant un a pic de plus de 40 mètres avec une corde qu’il a tissée lui-même puis, après un voyage mouvementé de 800 kilomètres à l’intérieur du Reich, poursuivi par la Gestapo,

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mais grâce au concours des résistants alsaciens et lorrains dont plusieurs le paieront de leur vie, il parvient à regagner la zone libre par l’Alsace et la Suisse. Cette “évasion retentissante” est le premier camouflet à Hitler sur le territoire même du Reich. Lors d’un discours aux Communes, Churchill lui rend cet hommage : “Giraud, l’homme qu’aucune prison ne peut retenir.” Refusant de se constituer prisonnier comme le lui demande Vichy, Giraud, prend contact avec les Américains (accords GIRAUD/MURPHY du 2 novembre 1942 qui préservent la souveraineté française) et organise l’ORA (l’Organisation de résistance de l’Armée).

Le 6 novembre 1942, Giraud s’évade de France à partir d’une plage du Lavandou en direction de l’Afrique du Nord où, retardé par le mauvais temps, il n’arrive que le 9 novembre alors que le débarquement allié a commencé la veille.

Les Américains décidant - en son absence - de jouer la carte Darlan, il se rallie à contre cœur à cette formule pour cause d’urgence stratégique et, le 19 novembre, il relève l’ultimatum de Von Rundstedt : la bataille de Tunisie commence. Mal armés, mal équipés, 80 000 soldats français font preuve d’un héroïsme quotidien durant cinq mois. Le bilan est terrible : 10 000 tués et disparus.

l’armée française”, écrit le Pr. Philippe Masson. La célèbre photo de sa poignée de main avec de Gaulle, en présence de Roosevelt et Churchill, fait le tour du monde.

Le 20 mai 1943, dans Tunis libéré, Giraud et Eisenhower président côte à côte le défilé de la victoire. Roosevelt écrit à Giraud : “J’exprime l’admiration du peuple de l’Amérique en saluant la brillante contribution des forces françaises sous votre commandement, qui vient d’aboutir, hier, à la délivrance de Tunis et de Bizerte.”. Giraud invite de Gaulle à le rejoindre à Alger et, le 3 juin 1943, les deux généraux créent ensemble le CFLN (Comité Français de la Libération Nationale) qu’ils co-président.

Sans l’aide des Alliés qui trouvent l’affaire trop risquée, et contre l’avis du Général de Gaulle et de certains membres du CFLN qui prédisent un “bain de sang», Giraud libère la Corse en trois semaines avec l’appui de la Résistance corse.

Le 4 octobre, de Gaulle le félicite au nom du gouvernement de “l’heureuse issue” de l’opération militaire. “Il l’avait prescrite et lancée. Il en avait assumé le risque. Le mérite lui en revenait”, écrira -t-il dans ses Mémoires.

Le 28 novembre 1942, il est déchu par Vichy de la nationalité française. Ses biens sont confisqués et sa famille est déportée en Allemagne.

La politique reprenant ses droits, Giraud se voit retirer ses attributions de co-président en novembre 43, mais devient Commandant en chef de l’armée française réunifiée (Armée d’Afrique et FFL), et lance le corps expéditionnaire français commandé par Juin dans la campagne d’Italie.

Fin décembre 1942, après l’assassinat de l’amiral Darlan, il devient commandant en chef civil et militaire de l’Afrique du Nord. Et en janvier 1943 lors de la conférence d’Anfa, il obtient de Roosevelt le réarmement de l’armée française qui va lui permettre de tenir sa place dans la bataille d’Europe.

“C’est à Giraud et à lui seul que l’on doit le réarmement de

Partisan de l’offensive danubienne à partir de l’Italie reconquise, Giraud est placé, le 14 avril 1944, pour cause de différent géostratégique avec le Général de Gaulle, en réserve de commandement. Le Général de Gaulle décide donc de supprimer le poste de Commandant en chef des Armées françaises occupé par Giraud.

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Le 15 avril 1944, au cours d’une conférence de presse, à Alger, le général de Gaulle lui rend néanmoins cet hommage : “Je dis bien haut que la magnifique carrière militaire du général Giraud fait extrêmement honneur à l’Armée française. Je dis bien haut que son évasion légendaire de la forteresse allemande de Königstein, sa volonté immuable de combattre l’ennemi, sa participation éminente à la bataille de Tunisie et à la libération de la Corse lui assurent, dans cette guerre même, une gloire qui ne sera pas oubliée !”

Relégué à Mazagran, Giraud y est victime d’un attentat le 28 août 1944, mais il s’en sort miraculeusement. Rentré en France fin 1944, il tente de retrouver sa famille déportée à Friedrichroda (Thuringe) où est morte sa fille ainée, Renée.

Après la guerre, il écrit deux livres : Mes Evasions (1946) ; Un seul but, la Victoire (1949) Après avoir reçu sur son lit d’hôpital la Médaille militaire, distinction suprême pour un général ayant commandé en chef devant l’ennemi, il décède à Dijon, le 11 mars 1949, Le général de Gaulle vient se recueillir devant sa dépouille et lors de ses obsèques nationales, Paul Ramadier, président du Conseil, et Max Lejeune, ministre de la Défense, prononcent son éloge funèbre. Son corps, exposé sous l’Arc de triomphe, est ensuite conduit dans la crypte des Invalides, parmi ses pairs.

Sa quatorzième et dernière citation dit ceci : "Chef prestigieux, aux états de service splendides, s’est évadé en avril 1942 de la citadelle de Königstein, exploit tenant de la légende, avec la volonté ardente de reprendre le combat. Présent à Alger à l’heure décisive, a pris une part déterminante à la rentrée en guerre de l’Afrique du Nord dans la guerre. A réussi dans

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les moindres délais à jeter les troupes françaises, face à l’avance allemande, en couverture des débarquements alliés, préparant, par les succès de Medjez-el-Bab, de Pichon, de Fahd et de Kasserine, la libération de la Tunisie. Quelques mois plus tard, en une action d’une audace extrême, avec des moyens réduits uniquement français, s’appuyant sur les combattants du maquis, a libéré la Corse, premier département métropolitain repris à l’ennemi. Enfin, de 1942 à 1944, a hautement contribué à organiser l’Armée française de la Libération qui devait s’illustrer dans les campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. Soldat magnifique, d’un courage jamais abattu, d’une dignité égale à son abnégation, compte parmi les gloires les plus pures de l’Armée française.”

On peut retenir du Général Giraud qu’il a réalisé une grande œuvre, qu’il a été un grand chef militaire, un vrai patriote parfaitement désintéressé qui ne mérite certainement pas l’indifférence - quand ce n’est pas l’ingratitude - qui entoure encore trop souvent son souvenir (par exemple, son nom est trop peu donné à des lieux publics en France). Il est bien le grand libérateur oublié.

Merci beaucoup à Hervé GIRAUD d’avoir évoqué cette grande figure auprès des nombreux élèves et anciens élèves de Hoche, visiblement enchantés par sa conférence, de l’avoir fait revivre devant nous avec talent.

Les vidéos des conférences du lycée Hoche sont toutes visibles sur la chaine You Tube de l’association : http://www.youtube.com/c/AncienshocheOrg

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CONFÉRENCE D’ERIC TONG CUONG, AU LYCÉE HOCHE LE 5 OCTOBRE 2016 - LE MANAGEMENT DE LA CRÉATIVITÉ u Par Vincent Bourgerie, VP de l’Association des Anciens de Hoche. créativité au cœur de la stratégie de développement des entreprises.

Eric définit la créativité comme “tout ce qui crée de la valeur par le haut” (par opposition à celle par le bas, apportée par les réductions de coûts). Elle provoque des innovations spectaculaires et historiques, par exemple celle du projet très avancé de voiture 100 % électrique, ou encore celle - tout à fait éclatante - du smartphone qui ajoute un ordinateur et un appareil photo à notre téléphone mobile. Vénérée dans le monde anglo-saxon, la créativité mériterait d’être davantage mise en avant en France dans la mesure où elle joue un rôle stratégique dans la survie et le développement des entreprises.

Elle permet de donner aux nouvelles générations de la satisfaction personnelle et du sens à leur travail.

Les 30 années d’expériences d’Éric Tong Cuong dans la publicité lui ont permis de distinguer trois catégories de stratégies : 1) Le Leader, “j’y suis, j’y reste”, qui défend sa propre position. Le leader est plus occupé à défendre sa place plutôt qu’à produire de l’innovation.

Eric Tong Cuong, ancien de Hoche (bac en 1979), créateur et dirigeant de l’agence indépendante de communication la chose, nous a fait apprécier son métier de publicitaire. Nous avons pu découvrir et partager son expérience, à travers un exposé passionnant, illustré par certains de ses films publicitaires, particulièrement créatifs.

1. Son parcours

A

près un an de prépa à Hoche, Eric a intégré HEC. C’est sur le campus de Jouy-en-Josas qu’il a pu profiter d’enseignements culturels, notamment sur l’art moderne.

Dès lors est née chez lui l’envie de travailler dans la pub et la musique. Il est devenu assez vite Directeur Général de l’agence BDDP, est passé chez Roux Seguela, a créé le label Naïve, puis est devenu le patron de EMI Musique pour la France. En 2006, avec Stéphane Richard (son camarade de prépa et d’HEC devenu PDG d’Orange), convaincu que la révolution numérique et Internet sont en train de transformer complètement les métiers de la publicité et de la musique, il crée son agence la chose.

2) Le Challenger, “ôte toi de là, que je m’y mette”, qui cherche à prendre la place du leader. On peut alors penser à Pepsi qui a cherché à dépasser Coca-Cola.

3) La Disruption ou “la vérité est ailleurs”. Dans les années 90, on cherche à bouleverser les marchés et les habitudes.

On se met à penser que la vérité est ailleurs et donc que le concurrent n’est pas celui qui nous ressemble. Il s’agit d’une stratégie de redéfinition et de réinvention du système.

Concrètement, la créativité en communication élabore et met au point des idées tout à fait nouvelles, puis les réalise sous forme audio-visuelle. La créativité est donc l’idée mais aussi sa production. Par exemple, pour faire la publicité de l’Artisanat en France (vidéo récente signée par la chose), les créatifs n’ont pas joué sur son image traditionnellement défensive (qualité et personnalisation du travail, expérience...) mais sur une idée de communication tout à fait nouvelle : l’artisanat est présent partout en France et crée beaucoup d’emplois.

3. Comment manager la créativité

2. Créativité et stratégie de l’entreprise

L’art de manager la créativité obéit à plusieurs caractéristiques fondamentales, que l’expérience d’Éric nous a permis de comprendre et de mesurer, à travers leurs dimensions théoriques et pratiques : “La créativité, c’est l’idée et la réalisation de l’idée”.

En créant la chose, Eric souhaitait proposer un positionnement différent pour une agence de publicité. Avec Stéphane Richard et Pascal Grégoire, la chose a placé le digital et la

La créativité n’aime pas les pré-tests tels que les sondages ou les précédents : elle les bouscule et les renverse. La créativité décoiffe ! Elle doit remettre en cause le système habituel Annuaire 2017 • Lycée Hoche • 31

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pour bouleverser le quotidien et le modifier. Dans le cadre de la campagne qu’elle a réalisée pour Virgin Megastore, la chose a utilisé des concepts visuels et des techniques de réalisation des années 30 pour surprendre le public : https://goo.gl/z4bDgU. “La créativité, c’est la contrainte”.

La créativité consiste avant tout à savoir se brider pour faire émerger un réel talent. Par exemple, en musique chez EMI, Éric a vu des contraintes d’instruments ou de techniques apporter de (petites) révolutions. La créativité doit également savoir dépasser la contrainte. Elle est donc un équilibre entre une idée et des contraintes.

“On ne traite pas les pur-sangs (les créatifs) comme des poneys (les exécutants)”.

Il est essentiel, pour réussir les pubs, de bien identifier et utiliser tous les talents auxquels l’agence peut avoir accès, en tenant compte des contraintes budgétaires.

“La production, c’est là que tout se passe”.

La réalisation de la créativité est aussi importante que l’idée elle-même. La créativité est un collectif, un flux continu qui doit passer par la production pour en décoder les dynamiques.

Les images, les vidéos, les sons ou les jingles font en sorte que l’idée se transforme en message visible ou invisible, lui conférant dès lors force et puissance.

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Eric Tong Cuong a illustré ses propos à travers la projection de vidéos publicitaires qu’il a pu réaliser au cours de sa carrière : • Les beaux bébés nageurs qui plongent, se régalent et jouent un ballet aquatique bien réglé dans l’eau d’Evian, prônant la jeunesse du corps grâce à celle-ci : https://goo.gl/L3zntn.

• L’Artisanat, omni présent géographiquement et premier employeur en France : https://goo.gl/Z0eDZb. • Air France, dont l’attrait vient moins de ses avions ou de son service à bord que des charmes de la France qu’ils survolent, avec un rythme de vidéo inhabituellement lent : https://goo.gl/oYI8qN. • La Sécurité routière : alors que les accidents de la route font encore 3 500 morts par an, la chose a décidé de déplacer l’impact du message de prévention sur les victimes collatérales des accidents : parents qui ne s’en remettront jamais, douleur psychologique des proches, bouleversement du futur professionnel des enfants… : https://goo.gl/5gkjzC. Après cet exposé particulièrement applaudi, Eric Tong Cuong a accepté de se livrer à un jeu de questions-réponses sans langue de bois avec les élèves, les professeurs et les anciens élèves présents dans la salle.

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IN MEMORIAM : JEAN CUENAT (1929-2017) Ancien professeur de mathématiques au Lycée Hoche - Membre d’honneur de notre association u Par Isabelle Mordant, avec le concours de Catherine Gitard et Louis-Aimé de Fouquières.

ginale, peut-être unique en son genre, qui consistait à faire présenter le cours par les “5/2” – les redoublants – a marqué les esprits. Nul n’a oublié son dévouement sans limites : son travail ne s’arrêtait pas quand il nous quittait, chargé des montagnes de copies que nous lui rendions chaque semaine, et qu’il corrigeait toujours avec la plus grande précision et sans la moindre concession. Beaucoup se rappellent sa présence systématique à la sortie des épreuves des concours, pour recueillir nos impressions et nous encourager pour les épreuves suivantes – sans omettre de prendre note des énoncés sur lesquels nous venions de plancher, outils indispensables pour préparer les élèves qui allaient nous succéder. Je revois avec émotion son sourire chaleureux quand il m’a annoncé, devant les panneaux d’affichage des résultats de l’X, mon succès. Mais il était tout aussi attentif à réconforter et conseiller ceux qui, moins chanceux que moi, n’avaient pas obtenu un résultat conforme à leurs espérances.

Monsieur Cuenat a enseigné au lycée Hoche pendant vingtsix ans, de 1968 à 1994, année de sa retraite. Professeur de mathématiques dans la classe de mathématiques spéciales alors dénommée M’, il a préparé plus d’un millier d’élèves aux concours les plus difficiles, et se réjouissait d’avoir contribué au succès au concours d’entrée à l’École Polytechnique de 365 d’entre eux.

L

ui-même normalien, il ne manquait jamais de nous rappeler son histoire : à sa première tentative, il avait été brillamment reçu à l’École Polytechnique, et aurait intégré l’École Normale Supérieure si un candidat mieux placé que lui avait envoyé à temps sa lettre de démission. Dans sa famille durement touchée par les guerres, il n’était pas question d’entrer dans une école militaire : respectueux de cette position, il avait préparé une deuxième fois les concours, et était entré à Normale Sup l’année suivante. Il conservait de cet épisode de sa vie un vague regret pour le métier d’ingénieur qu’il n’eut donc pas l’occasion d’exercer, et une très haute estime pour les fonctions et les responsabilités auxquelles nous, ses élèves, étions appelés, qui justifiait son exigence à notre égard.

Il s’intéressait à tout et à tous, et s’il abordait tous les sujets sous un angle très cérébral, il le faisait toujours avec une empathie réelle et sincère. Quand il dut prendre sa retraite en 1994, rattrapé par la limite d’âge, mais toujours énergique, il eut à cœur de rester en contact avec ses anciens élèves.

Nombre d’entre nous ont tissé par la suite des relations plus personnelles avec lui, bien en dehors des mathématiques. La conscience, la rigueur, le perfectionnisme, l’engagement, l’attention, le respect, la gentillesse, ces immenses qualités qu’il avait déployées pendant toute sa vie professionnelle, ne lui ont jamais fait défaut dans les amitiés qu’il a nouées avec les uns et les autres. Bien au-delà des résultats aux concours que nous lui devons, beaucoup d’entre nous témoignent de la façon dont il a contribué à forger leur personnalité et leur pratique professionnelle, et, pour certains, les a accompagnés dans leur vie personnelle. Il laisse à tous le souvenir d’un enseignant et d’un homme exceptionnel.

Les témoignages ont afflué à l’annonce de sa disparition.

Tous se souviennent de la rigueur et de la beauté des mathématiques qu’il nous enseignait, de son regard clair pétillant d’esprit et de bienveillance, de l’attention personnelle et respectueuse dont il faisait preuve pour chacun de nous, afin de l’aider à donner le meilleur de lui-même. Sa méthode si oriAnnuaire 2017 • Lycée Hoche • 33

Liste par promotion

Les cotisants sont mentionnés d’une étoile devant leur nom Les personnes décédées sont mentionnées d’une croix devant leur nom

Liste par employeur

Les cotisants sont mentionnés d’une étoile devant leur nom Les personnes décédées sont mentionnées d’une croix devant leur nom

LISTE DES ANNONCEURS

LISTE DES ANNONCEURS A2C2....................................................................................................................................... 20 ADMINEXT .............................................................................................................................. 2 ASSURANCES JUILLARD...................................................................................................... 24 BDO ............................................................................................................ 2ème de couverture DDB............................................................................................................. 4ème de couverture FINCH CONSEILS & RÉALISATIONS .................................................................................. 16 HABITAT ET HUMANISME ................................................................................................... 34 MILETUS................................................................................................................................... 4 NEXTSTAGE ............................................................................................... 3ème de couverture PRIXIS ..................................................................................................................................... 24 STAUT & ASSOCIÉS.............................................................................................................. 20 THOMAS LEGRAIN CONSEIL ............................................................................................. 12

REMERCIEMENTS Remerciements particuliers aux Anciens Élèves listés ci-dessous, pour leur soutien financier nécessaire et indispensable à la réalisation de cet ouvrage : Michel DE ROSEN (1968) Pierre-Henri GRENIER (1984) Maeva MARCHAIS (2007)

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00-Couverture Hoche 2017_00-Couverture 2016 02/06/2017 00:00 Page2

Demain, pourquoi pas vous ?

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19, avenue George V - 75008 Paris • Tél. : +33 1 53 93 49 40 www.nextstage.com • info@nextstage.com Illustrations tirées du livre « Vive la 3 e révolution industrielle ! Tous entrepreneurs de nos destins », écrit par Grégoire Sentilhes

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