Pas d’emplois sans entreprises de construction en bonne santé !
Je ne vous apprends peut-être rien en vous disant que 2022 n’a pas été une année facile pour notre secteur. C’est ce qui ressort clairement du dossier sur la conjoncture que vous pourrez lire plus loin dans ce magazine.
D’une part, de nombreuses entreprises de construction n’étaient pas préparées à l’explosion des prix des matériaux, provoquée par la crise ukrainienne. Dans un premier temps, beaucoup d’entrepreneurs n’ont pas pu répercuter cette hausse sur leurs clients, si bien que ces augmentations de prix ont entravé leurs marges bénéficiaires. D’autre part, à partir de 2022 et ce à chaque trimestre, nous avons dû payer d’importantes indexations salariales pour nos ouvriers.
Le message de nos membres était aussi très clair : en 2022, les entreprises de construction et d’installation ont réalisé des bénéfices nettement inférieurs à la normale. C’est très embêtant, à l’heure où notre secteur doit massivement investir dans la transition circulaire et numérique. En outre, nos membres s’attendent à ce que la tension sur les coûts reste élevée cette année, en partie à cause de l’énorme indexation des salaires pour les employés, depuis janvier. Ce contexte économique exercera une pression supplémentaire sur la rentabilité de nos entreprises.
C’est sous ces auspices défavorables que, fin mars, nous devons entamer des négociations avec les partenaires sociaux sur la « prime pouvoir d’achat», entre autres. Fin 2022, le gouvernement fédéral a décidé de n’accorder aucune rémunération collective au cours de la période 20232024, afin de ne pas nuire à notre position concurrentielle vis-à-vis des pays voisins. En compensation, il a imaginé la « prime pouvoir d’achat», une prime unique de 500 ou 700 € que les entreprises, ayant
réalisé des bénéfices élevés ou exceptionnels, peuvent verser à leurs travailleurs.
Il est clair que la construction est loin de connaître des « bénéfices exceptionnels». Et comme le montre clairement l’enquête conjoncturelle d’Embuild, 2022 n’a même pas été une bonne année en termes de rentabilité pour la majorité de nos entreprises. Et pour 2023, on prévoit une détérioration de la situation.
En tant que fédération sectorielle, nous entamerons donc les négociations sociales sur cette prime avec une certaine prudence. En effet, dans la situation économique actuelle, nos entreprises n’ont que peu ou pas de marge pour commencer à payer des primes supplémentaires en plus des coûts de main-d’œuvre extrêmement élevés.
Il va de soi que nous voulons prendre la température, auprès de nos membres sur le terrain, avant de nous asseoir à la table des négociations. Nous avons donc organisé un tour de Belgique en janvier et février, pour connaître leur perception sur la situation actuelle. Sur base de leurs témoignages, nous sommes en train de rédiger un cahier de revendications, avec lequel nous nous rendrons aux négociations à la fin de ce mois.
Vu le contexte, ces discussions ne seront certainement pas un exercice facile, mais nous espérons parvenir à un accord équilibré avant les congés du bâtiment. Il est important que les travailleurs de la construction gagnent bien leur vie, mais nos entreprises doivent également rester rentables. Car, sans entreprises de construction en bonne santé, pas d’investissements et, à long terme, pas d’emplois !
Niko Demeester CEO Embuild« Nos entreprises n’ont que peu ou pas de marge pour commencer à payer des primes supplémentaires en plus des coûts de main-d’œuvre extrêmement élevés. »
3 ● Édito
Pas d’emplois sans entreprises de construction en bonne santé !
7 ● Point de vue régional
Maintenir Embuild Wallonie au cœur des priorités du Gouvernement wallon !
ÉVÉNEMENT
8 ● ForumConstruction
Elections 2024 : Embuild ouvre les chantiers.
VOS INTÉRÊTS 11 ● Fiscalité
Facturer correctement avec une nouvelle mention sur l’autoliquidation de la TVA.
DOSSIER 13 ● Introduction
La conjoncture économique 2023.
14 ● Chiffres
Analyse des indicateurs.
18 ● Enquête conjoncturelle
Pas de récession, mais peu de marges bénéficiaires.
20 ● Réactions du secteur
Nos associations professionnelles préfacent 2023.
FACTURER CORRECTEMENT AVEC UNE NOUVELLE MENTION SUR L’AUTOLIQUIDATION DE LA TVA
Depuis le 1er janvier 2023, les règles relatives aux factures avec « autoliquidation » ont changé. Si les nouvelles règles ne sont pas respectées, des situations désagréables peuvent survenir, avec des amendes et des intérêts de retard.
DOSSIER : LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE 2023
Nous avons examiné les chiffres, réalisé une enquête et discuté avec nos associations professionnelles. Trois conclusions : les bénéfices sont sous pression, 2023 ne sera probablement pas catastrophique mais pas spectaculaire non plus, et l’incertitude économique reste élevée.
L’ANCIEN DIRECTEUR PASSE LE TÉMOIN AU NOUVEAU
Une page se tourne au sein d’Embuild Wallonie. Francis Carnoy, directeur général depuis 2005, vient de passer le témoin à Hugues Kempeneers, actif depuis 10 ans chez Embuild.Brussels. Embuild Magazine les a réunis. Le premier a évoqué les faits marquants d’une intense carrière de lobbyiste et le second sa vision et ses ambitions pour la construction wallonne.
SECTEURS & MÉTIERS
24 ● Embuild Wallonie
L’ancien directeur passe le témoin au nouveau.
30 ● Rénovation énergétique
Des conseils pour fluidifier le processus de l’audit logement.
32 ● Tectum Group
Première toiture plate circulaire de l’histoire.
36 ● Buildwise
• La nouvelle Note d’information technique relative aux couvertures et bardages métalliques à joints debout et à tasseaux.
• Comment éviter la fissuration des enduits intérieurs ?
PROJETS & ENTREPRISES
40 ● Projet
La renaissance de l’ancienne Royale belge.
42 ● Avantages membres
Votre affiliation se rentabilise.
45 ● Marché de la construction
• Daikin
• Reynaers Aluminium
• Topcon
LA RENAISSANCE DE L’ANCIENNE ROYALE BELGE
Les travaux de rénovation profonde du site de l’ancienne Royale belge (Souverain 25) touchent à leur fin. Ce bâtiment emblématique, situé à Watermael-Boitsfort, va devenir un complexe multifonctionnel. Notre membre Cegelec (Groupe VINCI Energies), en sous-traitance de CIT Blaton, s’est occupé du lot HVAC.
46 ● Marquant
• Faites-vous accompagner par C-Tech pour faire évoluer votre entreprise !
• Chiffre du mois
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Maintenir Embuild Wallonie au cœur des priorités du Gouvernement wallon !
Chères entrepreneuses, chers entrepreneurs,
C'est avec beaucoup de plaisir, et un peu d'émotion, que j'écris mon premier édito en tant que Directeur général d’Embuild Wallonie. Après plus de 10 années passées à servir les intérêts des entrepreneurs bruxellois, c'est avec passion que je prends la relève de Francis Carnoy, avec un seul objectif : celui de vous défendre au mieux auprès des différentes entités wallonnes.
Beaucoup disent que la construction vit actuellement des crises à répétition et cela est correct. Mais il est également important de rappeler que ce secteur, en Wallonie, est au cœur de la majorité des politiques publiques mises en place par le Gouvernement wallon. Nous pouvons citer, à cet égard, le Plan Air Climat Energie (PACE) 2030 ou l’Alliance Climat-Emploi-Rénovation (ACER).
Nous sommes un secteur qui a un impact considérable tant du point de vue social, sociétal, environnemental ou encore économique. Dès lors, les entrepreneuses et entrepreneurs de la construction sont des piliers de la Région wallonne, sans lesquels les autorités ne peuvent pas réaliser leurs ambitions.
Il est primordial que les autorités prennent en compte les contraintes auxquelles le secteur est confronté quotidiennement dans la définition de leurs objectifs et des actions publiques afin d'atteindre leurs ambitions. Nous ne devons en effet pas nous voiler la face, les opportunités sont là mais les défis sont aussi présents : le manque de main-d'œuvre, l'accessibilité aux différents marchés publics, la prévi-
sibilité des investissements, l'accessibilité au logement ou encore le financement de la rénovation du bâti sont des éléments pour lesquels nous devons travailler ensemble, afin que le secteur puisse y répondre avec un maximum d’efficacité. C'est pourquoi Embuild Wallonie se pose en tant qu’interlocuteur privilégié du gouvernement et des administrations wallonnes dans la définition et la réalisation des ambitions régionales.
Je terminerai mon premier édito en remerciant Francis Carnoy pour les années qu'il a passées à la direction d’Embuild Wallonie, ainsi que l'ensemble des collaborateurs de votre entité régionale - y compris ceux des associations localesqui démontrent chaque jour un investissement sans faille et une connaissance minutieuse des dossiers, permettant ainsi à Embuild d’apporter au quotidien des réponses à vos questions et de positionner notre secteur de la construction comme secteur le plus important en Région wallonne.
À très bientôt sur le terrain !
Hugues Kempeneers
Directeur général d’Embuild Wallonie
« Après plus de 10 années passées à servir les intérêts des entrepreneurs bruxellois, c'est avec passion que je prends la relève de Francis Carnoy. »
Elections 2024 : Embuild ouvre les chantiers
Notez-le bien dans votre agenda. Notre traditionnel ForumConstruction se tiendra le 17 mars prochain, au Palais 10 de Brussels Expo, pendant le salon Batibouw. Cette année, le thème sera « Elections 2024 : Embuild ouvre les chantiers ». Plusieurs volets de notre secteur seront abordés par un panel d’experts.
C’est sans doute un cliché. Mais c’est vrai. La construction est l’un des piliers de notre économie et de la société en général. À un an des élections, Embuild intensifie donc son travail de lobbying, notamment avec la rédaction de son mémorandum à l’adresse des partis politiques, et l’organisation de ce ForumConstruction centré sur les quatre élections de 2024 : locales, régionales, fédérales et européennes.
Quatre thématiques
Dans le cadre de ces élections, l’organisation professionnelle a beaucoup de messages à faire passer au monde politique et de nombreux thèmes sont capitaux pour l’avenir du secteur. Cet événement est propice pour bien les communiquer. Le forum 2023 abordera quatre thématiques : les logements abordables et durables, la numérisation et l’automatisation, les emplois attrayants dans la construction pour résoudre le problème de pénurie de main-d’œuvre et la nécessité d’accroître les investissements publics.
Pendant environ 1h30, des personnalités, qui connaissent bien notre secteur, aborderont tous ces thèmes. Notons, parmi elles, la présence de Pierre Wunsch, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique. Ce Docteur en économie de l’UCL est aussi membre du Conseil des gouverneurs et du Conseil général à la Banque Centrale Européenne. Il est aussi Gouverneur au Fonds Monétaire International (FMI). La matinée sera animée par Hanne Decoutere, la journaliste/présentatrice de la VRT.
INFORMATIONS PRATIQUES
● QUAND ?
Le vendredi 17 mars 2023 de 11h00 à 12h20, suivi d’un événement de networking. Vous êtes les bienvenus à partir de 10h00.
● OÙ ?
Au Palais 10 de Brussels Expo, Avenue de Miramar 11, 1000 Bruxelles.
● INFO ET INSCRIPTIONS : www. forumconstruction.be
● NETWORKING : Après le ForumConstruction, un agréable moment de networking est prévu.
Les participants au ForumConstruction reçoivent une carte d’entrée gratuite pour Batibouw.
Programme
● 10h00 - 11h00 : accueil
● 11h00 - 11h05 : mot de bienvenue et introduction par Thomas Scorier (président d’Embuild).
● 11h05 - 11h20 : logements durables et accessibles avec Salim Chamcham (Embuild Wallonie), Eef Tanghe (Cohousing Projects), Joy Verstichele (Coordinateur de Vlaams Huurdersplatform), Karel Baert (CEO Febelfin) et Hélène de Troostembergh (Managing Director Build Up).
● 11h20 - 11h30 : des chaînes de construction tournées vers l’avenir avec Lionel Devliegher (UGent), Jan Vrijs (Skilpod) et Olivier Vandooren (CEO Buildwise).
● 11h30 - 11h45 : des emplois attrayants et passionnants avec Arnaud Vierendeel (ISOLUTION/Namur), Veerle De Sutter (Embuild Vlaanderen), Gianni De Vlaminck (ABVV), Bob Van Poppel (entreprise de construction Van Poppel), Claire Nonet (Directrice adjointe du Groupe Jean Nonet) et Delphine Hallaux (Administrateur Délégué de Genetec SA).
● 11h45 - 12h15 : investissements publics avec Laurent Schiltz (Embuild. Brussels), Carine Drumont (Groep Maes) et Pierre Wunsch (gouverneur de la Banque nationale de Belgique).
● 12h15 - 12h20 : exposé de clôture par Niko Demeester (CEO d’Embuild).
● Le ForumConstruction se terminera par un moment de réseautage autour d’un cocktail dînatoire.
Facturer correctement avec une nouvelle mention sur l’autoliquidation de la TVA
Depuis le 1er janvier 2023, les règles relatives aux factures avec « autoliquidation » ont changé. Si les nouvelles règles ne sont pas respectées, des situations désagréables peuvent survenir, avec des amendes et des intérêts de retard. Les membres nous posent beaucoup de questions à ce sujet. Voici donc un bref aperçu de ce que vous devez savoir.
Dans certains cas, il n’est pas nécessaire de mentionner le taux de TVA sur la facture, ni la TVA due pour l’exécution de travaux de construction. Ce système de « report de la perception » signifie que le client doit calculer la TVA, l’inclure dans la déclaration et verser à l’Etat. Il peut ensuite la déduire selon les règles habituelles.
Deux conditions
Cette autoliquidation doit être appliquée si les deux conditions suivantes sont réunies simultanément :
● Les opérations facturées sont des travaux immobiliers.
● Le cocontractant est assujetti à la TVA et introduit périodiquement des déclarations mensuelles ou trimestrielles.
La grande majorité des travaux de construction sont des travaux immobiliers. Parmi les situations typiques où l’autoliquidation s’applique, citons, entre autres :
● entre l’entrepreneur principal et le sous-traitant ;
● lors de la facturation à un assujetti à la TVA qui n’est pas entrepreneur, par exemple un bureau comptable ;
● lors de la facturation à une administration publique qui dispose d’un numéro de TVA et dépose des déclarations périodiques.
Obligation de notification
Un premier changement, qui s’applique depuis le 1er janvier 2023, est l’obligation de notification. Le client a désormais l’obligation d’informer son entrepreneur s’il ne remplit pas les conditions pour faciliter le report de la perception. Cela concerne principalement les clients qui disposent d’un numéro de TVA mais qui n’introduisent pas de déclarations périodiques, comme le régime applicable aux « petites entreprises ». Depuis cette année, cette responsabilité incombe au client. S’il ne remplit pas son obligation de notification ou ne le fait pas dans les délais, il sera redevable du paiement de la TVA due, éventuellement complétée par des intérêts et des amendes.
Nouvelle mention sur la facture
En outre, depuis le 1er janvier 2023, une nouvelle mention doit être appliquée sur la facture en cas d’autoliquidation. Le client doit ainsi prendre conscience de sa responsabilité personnelle s’il n’informe pas l’entrepreneur, ou pas à temps, qu’il n’a pas droit à cette autoliquidation.
Au lieu de « l’autoliquidation » comme auparavant, depuis le 1er janvier 2023, les éléments suivants doivent figurer sur la facture :
« Autoliquidation. En l’absence de contestation par écrit, dans un délai d’un mois à compter de la réception de la facture, le client est présumé reconnaître qu’il est un assujetti tenu de déposer des déclarations périodiques. Si cette condition n’est pas remplie, le client endossera, par rapport à ces conditions, la responsabilité quant au paiement de la taxe, des intérêts et des amendes dus. »
Si vous recevez encore des factures qui ne comportent pas cette nouvelle mention, nous
vous recommandons de demander à votre sous-traitant une facture correcte.
Client étranger
Enfin, nous mentionnons les nouvelles règles lorsque vous effectuez des travaux en Belgique pour le compte de clients étrangers. Auparavant, le mécanisme d’autoliquidation ne s’appliquait que si ce client avait un représentant responsable reconnu en Belgique. Elle ne s’appliquait pas aux clients étrangers ayant une identification TVA directe, sans représentant responsable. Mais depuis le 1er janvier 2023, la situation a changé. L’autoliquidation s’applique également aux factures adressées à un tel assujetti étranger.
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La conjoncture économique 2023
Nous sortons d’une période de turbulences économiques. Il y a d’abord eu la crise du coronavirus, ensuite l’invasion russe en Ukraine.
Les chaînes d’approvisionnement se sont fissurées, l’énergie et les matériaux sont devenus plus chers, et l’inflation a augmenté de manière effrayante. Que nous réserve l’année 2023 ?
Nous avons examiné les chiffres, réalisé une enquête et discuté avec nos associations professionnelles. Trois conclusions : les bénéfices sont sous pression, 2023 ne sera probablement pas catastrophique mais pas spectaculaire non plus, et l’incertitude économique reste élevée.
Un avenir mitigé pour l’économie de la construction
Le service d’études d’Embuild a examiné toutes les données économiques et conclut que la production globale de la construction restera stable cette année. Mais il s’agit d’une conclusion prudente, car il existe des risques qu’il est difficile de calculer.
Perspectives générales
2023 ne sera pas une bonne année, du point de vue économique. La guerre en Ukraine, le covid, l’inflation et la hausse des prix de l’énergie créent de l’incertitude et
érodent la confiance des consommateurs et des entreprises. En particulier, la confiance des consom mateurs est à son plus bas niveau depuis des décennies. Les prix élevés de l’énergie réduisent le pouvoir d’achat et le chômage suscite également des inquiétudes. Mais il y aussi de l’espoir, car cette crise de confiance pourrait être temporaire. En effet, les perspectives économiques ne sont pas négatives pour notre pays. Si nous rassemblons les prévisions du FMI, du Bureau fédéral du Plan et de Belgium Prime News, la conclusion est que nous commencerons cette année par une période de stagnation, mais
que la croissance suivra ensuite. La croissance économique globale, pour l’ensemble de l’année 2023, serait alors d’environ 0,5 %. Ce n’est pas beaucoup, mais il s’agit tout de même d’une croissance. En 2024, nous pourrions passer à 2 %.
Si ce qui précède est vrai, le chômage n’augmentera que légèrement cette année. Ce n’est pas certain, car il est difficile de prévoir l’effet des prix élevés de l’énergie. Mais les scenarii du Bureau fédéral du Plan suggèrent que la hausse du chômage ne sera que temporaire et que l’emploi reprendra à partir de 2024.
Ménages et inflation
Quel effet tout cela a-t-il sur le pouvoir d’achat des ménages, et donc sur leur volonté d’investir dans des travaux de construction ?
Deux facteurs entrent en jeu ici : d’un côté, l’évolution de l’emploi - qui sera à nouveau positive à partir de 2024 – et d’un autre côté, l’inflation. La perte de pouvoir d’achat due à l’inflation est amortie en Belgique par l’indexation, mais celle-ci est toujours en retard sur les chiffres de l’inflation.
L’inflation est passée de 2,4 % en 2021 à environ 9 %, en 2022. Le Bureau fédéral du Plan estime que l’inflation sera d’environ 6 % cette année. En 2024, nous passerions alors à un taux d’inflation plus ou moins normal, proche de 2 %. Ainsi, dans le scénario le plus probable, les prix ne s’envoleront pas.
Les marchés financiers suggèrent également ce scénario. Au second semestre de l’année dernière, il était encore possible de trouver un prêt hypothécaire à 3,2 %. La grande différence avec l’inflation indique que les marchés financiers s’attendaient alors à ce que l’inflation élevée soit un phénomène temporaire.
Les experts estiment que les effets positifs de la croissance de l’emploi sur le pouvoir d’achat des ménages finiront par l’emporter sur les effets négatifs de l’inflation. En conséquence, le pouvoir d’achat augmenterait de 1 à 2 %, chaque année, sur la période 2023-2025.
Entreprises
Pour les investissements des entreprises, la situation globale semble moins favorable. Au cours de la période 2020-2021, les investissements des entreprises ont progressé
LISEZ LE RAPPORT COMPLET POUR NOTRE PAYS
Ces perspectives sont basées sur le rapport qu’Embuild a rédigé pour la conférence Euroconstruct de novembre 2022. Le rapport complet est beaucoup plus détaillé et aborde certains aspects intéressants que nous n’abordons que brièvement ici, voire pas du tout. Le rapport complet sur la Belgique vous intéresse ? En tant que membre, vous pouvez l’acheter chez Embuild avec une réduction de prix substantielle. Vous pouvez également obtenir les rapports pour les autres pays Euroconstruct.
très lentement. Il y a même eu une baisse en 2022. Cette année, des chiffres positifs sont à nouveau attendus, mais sur la période 20232025, la croissance ne serait que de 5 %.
Investissements publics
En revanche, une croissance substantielle se fera au niveau des investissements publics. Le Bureau fédéral du Plan estime que leur augmentation atteindra 18 % dans notre pays d’ici 2024. Cela s’explique en partie par le fait que 2024 est une année électorale. À l’approche des élections, les investissements publics augmentent toujours. Mais il y aussi les nombreux plans de relance post-covid. Il convient ici de noter qu’à plus long terme, les deux effets se résorberont. Il y a traditionnellement un creux après les élections, et les plans de relance commenceront à contribuer moins aux investissements publics à mesure qu’ils progressent.
Coûts de construction
Notre secteur n’échappe pas à l’inflation. Les matériaux de construction sont devenus plus chers l’année dernière, en plus des augmentations de salaires dues à l’indexation. La combinaison de ces deux facteurs entraîne une augmentation des coûts de construction d’environ 10 % d’ici 2023, en
supposant que les matériaux ne subissent pas de nouvelles hausses de prix.
Nouvelle construction de logements
Les deux dernières années ont vu une croissance de ce segment. Que nous réserve l’année 2023 ? Ce n’est pas facile à prévoir. L’impact de la guerre en Ukraine et la crise énergétique sur la volonté des ménages de construire ou d’acheter n’est pas encore totalement clair. Les constructeurs de logements et les promoteurs immobiliers indiquent que le nombre de clients potentiels et de nouveaux contrats a sensiblement diminué au cours du second semestre de l’année dernière, mais il est impossible d’en déduire une tendance générale.
Un grand nombre de facteurs influencent la demande de nouveaux logements. Compte tenu de l’indexation des salaires, on peut supposer que l’impact de l’inflation sera relativement limité. Notez, au passage, que l’inflation peut être une incitation à ne pas attendre pour un projet de construction. En effet, la probabilité d’une baisse des coûts de construction à l’avenir est très faible. La hausse des salaires dans le secteur de la construction, avec son impact sur les coûts de
construction, est une caractéristique permanente. Emprunter est devenu plus coûteux, mais les taux d’intérêt restent historiquement bas.
Dans la pratique, il est impossible de calculer tous ces effets. Par exemple, nous n’avons pas encore mentionné les réfugiés ukrainiens, dont certains sont susceptibles de rester en Belgique. Cela aussi aura un impact sur la demande de logements. Mais aucune prévision fiable ne peut être faite pour aucun de ces facteurs. L’approche la plus sûre consiste donc à fonder les attentes dans ce segment sur les tendances économiques générales. La conclusion est donc que la construction de nouveaux logements restera à peu près stable.
Rénovations et transformations de logements
Les rénovations et transformations de logements ont leur propre dynamique. Le fait que le parc de logements soit devenu plus grand encourage les rénovations. Mais en plus, deux forces opposées sont à l’œuvre. La hausse des prix de l’énergie et d’autres facteurs de réduction du pouvoir d’achat peuvent entraîner le report de rénovations qui ne sont pas strictement nécessaires, comme les travaux d’embellissement. Mais l’énergie chère encourage à son tour les interventions qui réduisent la consommation des logements.
INCERTITUDE
Les prévisions de construction, présentées dans cet article, sont les meilleures qui puissent être faites. Mais la guerre en Europe, la crise du coronavirus, l’explosion des prix de l’énergie et l’inflation galopante ont créé une situation sans précédent au cours du dernier demi-siècle. Il y a donc encore plus d’incertitude que d’habitude. Les prévisions économiques doivent toujours être interprétées avec prudence, et en 2023 c’est certainement le cas.
En outre, une bonne partie de l’argent de la relance, soit environ 1,134 milliard d’€, est destinée à rendre les logements plus efficaces sur le plan énergétique. Si on combine cette donnée avec les attentes économiques générales, on peut s’attendre à une croissance de 10 % dans le segment des rénovations et transformations de logements. Avec une remarque importante : le stimulus qui vient du plan de relance est temporaire. À partir de 2025, les investissements qui y sont liés commenceront à disparaître.
Non-résidentiel
Les perspectives les moins favorables concernent les nouvelles constructions non-résidentielles. Dans un passé récent, elles ont durement été touchées par la crise sanitaire. En 2020, la production de ce segment a connu une baisse de 15 %, qui n’a été que
partiellement rattrapée en 2022. Une croissance négative est prévue en 2023. Ensuite, il y aura peut-être des chiffres positifs, mais la reprise sera lente.
Il s’agit d’ailleurs d’un segment difficile à prévoir. Par exemple, l’expérience montre qu’il n’y a qu’une faible corrélation entre la situation économique générale et l’activité dans ce segment. Par le passé, on a donc enregistré des évolutions surprenantes, difficiles à expliquer à partir d’une logique macroéconomique.
La situation des rénovations est différente ici, comme pour les logements. Compte tenu de la dynamique propre à ce segment et de l’influence des plans de relance, nous pouvons nous attendre à une croissance de 6,5 % à l’horizon 2025. Les rénovations de bâtiments publics en particulier dessinent cette tendance. Ceci est à nouveau lié aux plans de relance. La Wallonie veut y consacrer 513 millions d’€. La Flandre a prévu 256 millions pour la rénovation du patrimoine et des centres culturels et sportifs.
Génie civil
Compte tenu de la hausse des investissements publics, le génie civil va connaître de belles années. Les plans de relance prévoient 2 milliards d’€ pour les travaux de génie civil (chemins de fer non compris). Un milliard est prévu pour la remise en état des voies d’eau après la catastrophe des inondations de 2021. Au cours de la période 2022-2024, une croissance de 10 % est attendue dans ce segment. Mais d’ici 2025, lorsque l’effet des élections et les plans de relance se seront discrètement mis en place, une baisse de 2 % pourrait alors suivre.
Conclusion
L’année dernière, la production totale de la construction a augmenté d’environ 1,5 %, mais elle devrait rester à peu près stable en 2023. À partir de 2024, la croissance sera à nouveau possible, mais elle sera faible. L’activité de construction liée à la relance ne fournira guère de production supplémentaire à partir de 2024, et diminuera même à partir de 2025.
Risques
Le scénario précédent n’est pas le seul possible. En effet, il existe une incertitude
PLANS DE RELANCE
Ces perspectives supposent que les investissements liés aux plans de relance respectent le timing prédéterminé. Est-ce le cas ? Pour la Wallonie, la réponse est inconnue, car le rapport d’avancement wallon n’a pas encore été publié. C’est prévu pour le mois de mars. Le rapport flamand venait d’être publié, au moment de la rédaction de cet article, mais il y avait trop peu de temps pour en calculer l’impact.
à différents niveaux. Par exemple, on craint que la demande de travaux de construction de la part des ménages ne connaisse une baisse irrationnelle, en raison de la guerre en Ukraine et de la forte augmentation des prix de l’énergie. En conséquence, la demande de travaux liés au logement pourrait diminuer fortement.
La situation économique des consommateurs et la confiance qui l’accompagne pourraient donc évoluer plus défavorablement que ne le soupçonnent les experts, ce qui aurait un impact négatif. Certains experts n’excluent pas cette possibilité et pensent que l’économie mondiale ne connaîtra pas de croissance cette année, mais que le PIB diminuera de 0,5 %.
Cela pourrait rendre les perspectives pour les nouvelles constructions non-résidentielles encore plus mauvaises que ce que nous venons d’écrire. Ce scénario n’est certainement pas contredit par les permis accordés pour ce type de bâtiments, au premier semestre 2022.
L’incertitude plane également sur le génie civil. Cela tient au calendrier des travaux liés aux plans de relance, mais aussi à la hausse des coûts de construction et aux problèmes budgétaires que peuvent rencontrer les gouvernements, en raison de la crise.
Pas de récession, mais peu de marges bénéficiaires
Les chiffres suggèrent que la construction ne connaît pas une bonne année, mais pas non plus une année désastreuse. C’est en tout cas ce que montrent les chiffres. Et depuis leurs chantiers, comment les entrepreneurs et les installateurs voient-ils la situation ? Selon la dernière enquête conjoncturelle, ils abordent 2023 avec inquiétude.
L’enquête a été menée auprès de 341 entreprises du secteur. Le premier constat qui ressort est que 99 % d’entre elles sont d’accord sur un point : les marges bénéficiaires diminuent en raison de l’augmentation des coûts. Cela compromet la rentabilité de nos entreprises, selon Niko Demeester, CEO d’Embuild. « Nous ne sommes peut-être pas confrontés à une récession dans la construction, heureusement, mais cette augmentation continue met fortement sous pression les entreprises de notre secteur », explique Niko Demeester
Les carnets de commande sont également moins bien remplis qu’il y a un an. En moyenne, nos entreprises de construction sont assurées de travailler pendant 6 mois. Ce chiffre accuse un net recul par rapport à mars 2022 (il s’élevait alors à 6,3 mois), mais il reste cependant à un haut niveau. La moyenne de ces dernières années était de 5,7 mois.
En général, les expériences des personnes interrogées sont conformes aux attentes macroéconomiques. En d’autres termes : le secteur pense que 2023 sera une année sans croissance, contrairement à 2022. Cela se reflète également dans les analyses de l’article précédent.
Marges bénéficiaires affectées
La moitié des entreprises de construc tion et d’installation ont affiché des bénéfices inférieurs en 2022, et elles s’attendent à ce que cette baisse continue. « C’est inquiétant car de nombreuses entreprises de construction et d’installation doivent investir massivement dans les années à venir pour suivre la transformation du secteur. Elles doivent faire
suffisamment de bénéfices pour financer ces investissements », indique Niko Demeester.
Les personnes interrogées voient deux raisons principales à cette baisse de rentabilité : la forte augmentation des prix des matériaux et la hausse des coûts salariaux. Ces deux facteurs nuisent aux entrepreneurs, car ils ne peuvent pas répercuter entièrement cette pression sur les prix à leurs clients. Presque tous les fournisseurs imposent des clauses de révision des prix aux entreprises de construction, mais seules six entreprises de construction sur dix peuvent répercuter cette hausse des prix sur leurs clients, avec de telles clauses.
En outre, nos entrepreneurs et installateurs ne s’attendent pas à une amélioration au cours des six prochains mois : les prix des matériaux resteront à un niveau élevé et les coûts salariaux continueront également à augmenter fortement en raison de l’indexation galopante des salaires.
Conclusion
« Nous nous attendons à un ralentissement des activités de construction en 2023, mais peut-être pas à une grande récession. L’activité de construction est donc moins touchée que l’industrie pour le moment. La mauvaise nouvelle, cependant, est que les entreprises de construction et d’installation doivent supporter elles-mêmes une grande partie des augmentations de coûts et ne peuvent pas les répercuter sur les clients. L’érosion des bénéfices et les importantes indexations salariales font également que nos entreprises de construction n’ont que peu ou pas de marge de manœuvre pour encore accorder des primes supplémentaires », conclut Niko Demeester.
LES PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE CONJONCTURELLE
46 %
s’attendent à ce que 2023 soit une moins bonne année que 2022.
86 % signalent que leurs fournisseurs ont inclus des clauses de révision des prix dans leurs contrats.
48 % des entreprises de construction étaient moins rentables en 2022 qu’au cours des années précédentes.
36 % des entrepreneurs pensent que 2022 est une moins bonne année que 2021.
99 % des entreprises de construction ont vu leurs marges bénéficiaires diminuer au cours des six derniers mois en raison de l’augmentation des coûts.
46 %
s’attendent à une baisse de l’activité de construction en 2023.
55 %
s’attendent à ce que l’année 2023 soit moins rentable.
34 % des entreprises de construction ont réduit leurs investissements en 2022.
51 % prévoient également d’investir moins en 2023.
60 % des entreprises de construction incluent des clauses de révision des prix dans les contrats avec leurs clients.
Nos associations professionnelles préfacent 2023
Dans les deux articles précédents, nous avons donné un aperçu général de la conjoncture dans la construction. Mais qu’en pensent nos associations professionnelles qui, au sein d’Embuild, sont peut-être les plus proches du terrain ? Différentes tendances se dégagent.
Pour les métiers liés à la finition, c’est Dirk Van Kerckhove, directeur du cluster finition, qui a donné des perspectives pour cette année. Il ne s’attend pas à une année dramatique. « Pour l’instant, selon moi, 2023 sera positive pour notre secteur. Les petites entreprises n’ont pas signalé des carnets de commandes vides. Elles ont certainement assez de travail, certaines même jusqu’après les congés du bâtiment. Mais les hausses des prix des matériaux restent problématiques. Beaucoup ont dû absorber, elles-mêmes, ces hausses en 2022 et n’ont pas été en mesure de les répercuter sur le client. Nous espérons que les augmentations de prix se transformeront en baisse le plus rapidement possible. C’est le cas pour le bois, mais pas encore pour le reste. Cette situation est et restera très contrariante pour nos membres, surtout qu’il faut aussi tenir compte de l’indexation des salaires. Après avoir traversé les crises les unes après les autres, ils espèrent, cette année encore, pouvoir s’investir pleinement dans leur passion », explique-t-il.
Voiristes
Du côté des voiristes, Didier Block , secrétaire général de la Fédération Wallonne des Entrepreneurs de Voirie, explique que les plans d’investissements suivent leur cours. « Au niveau communal, les PIC (ndlr : Plans d’Investissements Communaux) 2019-2021 se sont achevés fin juin 2022. De ce fait, les car-
nets de commandes de nos membres sont en général bien remplis. Les prochains PIC (20222024) se clôtureront le 31 décembre 2024, on s’attend donc à un raz-de-marée de commandes au second semestre 2024. Entretemps, les carnets de commandes actuels devront tenir jusqu’à début 2025. Heureusement, il y a aussi d’autres plans d’investissements liés à la mobilité douce : PIMACI (Plan d’investissements mobilité active communal et intermodalité), PIWACY (Plan d’investissements Wallonie cyclable) et Cœur de village. Ce sont des plans en cours, mais qui ont un peu de mal à se mettre en place. Il est encourageant de constater que les décideurs politiques ont bien noté que l’investissement dans la rénovation des espaces publics avait un effet de levier sur l’investissement dans la rénovation des bâtiments privés », indique Didier Block.
Pour le volet régional et les autoroutes, il se réfère au Plan Infrastructures 2019-2026.
« Au total, on parle d’un budget de 2 milliards d’€. Jusqu’à présent, le SPW Mobilité et Infrastructures a reconnu un certain retard. Il va donc falloir monter en puissance en 2023 et 2024. Les besoins identifiés par le SPW Mobilité et Infrastructures sont d’environ 6 milliards d’€. Au rythme de ces dernières années, il faudrait 20 à 30 ans pour réaliser les besoins actuels », explique Didier Block.
FEGC
Nous avons aussi sondé la Fédération des Entrepreneurs Généraux de la Construction.
Pour le privé, le directeur général, Patrice Dresse, distingue bien le marché de la rénovation et de la construction neuve. « Le marché de la rénovation est actuellement poussé par l’« angoisse énergétique », liée à l’augmentation des coûts de l’énergie. Nos concitoyens prennent enfin la mesure des efforts à consentir pour disposer d’un logement correctement isolé. Cependant les exigences de l’UE, de l’Etat fédéral et des Régions ne sont pas toujours possibles à atteindre via une simple rénovation », souligne-t-il. Pour lui, il faudra donc sérieusement envisager de passer plus souvent par des démolitions-reconstructions. « C’est une piste importante à privilégier. Le problème est que la TVA sur la démolition à 6 % au lieu de 21 % va disparaître progressivement à partir du 1er juillet 2023 jusqu’au 31 décembre 2023. Nous avons besoin de visibilité sur le long terme par rapport à cette stratégie de redéploiement urbain. La TVA doit demeurer ainsi à 6% pour ce secteur », insiste le directeur général de la FEGC. Quant au résidentiel neuf, il dresse l’inquiétant constat suivant. « Ces six derniers mois, les ventes de neufs sont en baisse jusqu’à 30 % dans certains segments ou marchés. Aujourd’hui, un candidat-acquéreur qui emprunte 250.000 € pour acheter un bien doit compter plus de 50.000 € de charges de crédit supplémentaires sur vingt ans, avec un taux d’intérêt pour un crédit logement qui est passé de 1,5 % à presque 3,5 %. La politique de la Banque centrale européenne (BCE) pourrait à terme rendre le logement inabordable », indique Patrice Dresse. « Nos membres sont donc inquiets. Il faudra attendre la fin de cette année pour voir où on en est du côté de la BCE. L’accessibilité au logement pourrait en être durement impactée. »
Ces tendances 2023, il les observe pour le marché privé. Par contre, pour le public… « Nous sommes dans une année pré-électorale. Si j’envisage une baisse de commandes en construction neuve pour le privé, c’est l’inverse qui pourrait se produire au niveau public. Seule ombre au tableau, les investissements d’Infrabel. Le Gouvernement fédéral doit encore prendre d’importantes décisions budgétaires en ce sens pour notre mobilité de demain. »
Le directeur général de la FEGC dirige aussi la Fédération Belges des Professionnels de la Piscine et du Bien-Être. « Avec
« Pour l’instant, selon moi, 2023 sera positive pour notre secteur.
Les petites entreprises n’ont pas signalé des carnets de commandes vides. »
DIRK VAN KERCKHOVE
« Les besoins identifiés par le SPW Mobilité et Infrastructures sont d’environ 6 milliards d’€. »
DIDIER BLOCK
la crise sanitaire, on a observé plus qu’un doublement des commandes pour 2020, 2021 et 2022 par rapport à 2019. Nous sommes en train de revenir au niveau de 2019. Nous craignons dès lors des faillites pour cette année. Le secteur appelle ainsi à un accès à la profession et à plus de réglementation pour les piscinistes pour mieux protéger le consommateur. », conclut Patrice Dresse.
ADEB
Du côté de l’ADEB, l’association des entrepreneurs belges de grands travaux, Didier Cartage, le directeur général, préfère ne pas trop se prononcer sur le sujet avant que ses membres n’aient été sondés. « À ce jour, je n’ai aucune vue précise en la matière. Nous lançons annuellement une enquête à nos membres sur le sujet, vers février-mars », a-t-il précisé.
« Ces six derniers mois, les ventes de neufs sont en baisse jusqu’à 30 % dans certains segments ou marchés. »
PATRICE DRESSE
« Nous lançons annuellement une enquête à nos membres sur le sujet, vers février-mars. »
DIDIER CARTAGE
L’ancien et le nouveau directeur ont tous les deux le regard tourné vers l’avenir du secteur.
L’ancien directeur passe le témoin au nouveau
Une page se tourne au sein d’Embuild Wallonie. Francis Carnoy, directeur général depuis 2005, vient de passer le témoin à Hugues Kempeneers, actif depuis 10 ans chez Embuild.Brussels. Embuild Magazine les a réunis. Le premier a évoqué les faits marquants d’une intense carrière de lobbyiste et le second sa vision et ses ambitions pour la construction wallonne.
Francis Carnoy, commençons par l’aspect humain. Comment vous sentez-vous quelques semaines après avoir transmis le pouvoir d’Embuild Wallonie à Hugues Kempeneers ?
F.C. : Je vais très bien, merci. Cette réduction de cadence, je la souhaitais depuis trois ans. Je n’ai plus cette responsabilité perma-
nente qui occupe la tête jour et nuit. Car être numéro un de la fédération qui défend le plus gros secteur économique wallon, c’est intense. Pour vous donner un chiffre, c’est une centaine de dossiers à suivre, avec des impulsions à apporter régulièrement. À bientôt 63 ans, c’est beaucoup. Je profite déjà de ce mi-temps pour développer d’autres projets, tout en restant chez Embuild en tant que conseiller général.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette fonction de conseiller général ? Quel sera votre rôle ?
F.C. : Je suis là en appui du nouveau directeur général, pour répondre à toutes ses questions et lui transmettre les informations dont il aura besoin dans le début de son parcours. Mais je n’ai plus de dossiers dont je suis officiellement responsable. Je suis en deuxième ligne de façon transversale, et non plus directement au front.
Néanmoins, certains dossiers m’intéressent plus particulièrement et je vais pouvoir y consacrer plus de temps. C’est le cas du patrimoine, où je compte apporter un petit coup de pouce, ou de l’aménagement du territoire ou encore de la responsabilité sociétale des entreprises. Je garde aussi des mandats chez Cap Construction, Prométhéa, l’UWE ou encore au sein du CESEW (Conseil économique, social et environnemental de Wallonie). Enfin, je continuerai à m’occuper de la communication d’Embuild Wallonie, avec les équipes en place.
Hugues Kempeneers, de votre côté, comment se passe la prise de vos nouvelles fonctions ?
H.K. : Je prends mes marques au sein d’une équipe déjà bien en place et très compétente : une « dream team » comme dit Francis. Je fais le tour et j’apprends à les connaître. C’est aussi le cas pour certains dossiers qui sont spécifiques à la Wallonie : inondations, stop à l’étalement urbain, formation continue… Le travail ne manque pas et je suis heureux de pouvoir encore compter sur Francis pour m’épauler dans cette nouvelle fonction.
Vous êtes un Bruxellois pure souche, on vous connaît donc moins en Wallonie. Mais cela fait déjà dix ans que vous êtes familiarisé avec le secteur.
H.K. : Effectivement. J’ai commencé à l’ex-Confédération, comme stagiaire au sein du département communication, pour organiser la Journée Chantiers Ouverts. Je suis ensuite passé chez les Bruxellois pour m’occuper de la formation durable en entreprise et ensuite de la mise en conformité de tout ce qui était lié au secteur de l’eau. Avant de devenir directeur d’Embuild Wallonie, j’étais Manager économie circulaire, environnement et énergie à Bruxelles. Je connais donc
les matières régionales, mais désormais je les défendrai dans une autre région.
N'est-ce pas un «petit » handicap ? Les priorités de notre secteur sont-elles les mêmes en Wallonie qu’à Bruxelles ?
H.K. : Chaque région a bien évidemment ses spécificités et effectivement, il me faudra un certain temps d’adaptation. Mais si vous prenez les gros dossiers, oui les prior ités sont les mêmes. Il y a une pénurie de main d’œuvre et un manque d’investissements publics, aussi bien en Wallonie qu’à Bruxelles. Je serai plus nuancé sur l’octroi des permis d’urbanisme qui pose moins de problèmes en Wallonie qu’à Bruxelles. Et si vous prenez le dossier du stop à l’étalement urbain, ça n’est pas valable pour Bruxelles.
Francis Carnoy, vous avez été directeur général d’Embuild Wallonie pendant 18 ans. Mais au total, vous avez passé 32 ans dans la fédération professionnelle, en commençant chez les voiristes. Quelques souvenirs et dossiers marquants ?
F.C. : La liste est longue et il me sera impossible de tout évoquer dans cet entretien. Mais j’en ai noté quelques-uns. J’ai effectivement commencé en 1990 à la FBEV (Fédération Belge des Entrepreneurs de Voirie), où j’ai dirigé l’aile wallonne, créée en 1998 (FWEV), jusqu’en 2003. J’ai amplement contribué aux congrès belges et mondiaux de la route, notamment à Montréal et Kuala Lumpur. Je faisais du lobbying auprès de ministres légendaires comme Louis Olivier, Jean-Pierre Grafé, Michel Daerden… À cette époque déjà, je dénonçais sans relâche le sous-investissement public. Cela avait un jour entraîné la colère du ministre-président wallon, Jean-Claude Van Cauwenberghe. Aujourd’hui, c’est un autre Carolo, Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat pour la Relance et les Investissements stratégiques, qui relaie mon message.
En 2003, André Bondroit m’a appelé à la CCW et je l’ai épaulé pendant deux ans avant de le remplacer en 2005. C’est lui qui a façonné la CCW et je l’en remercie. Après mon arrivée, l’équipe s’est fort développée en raison de la multiplication et la complexification des dossiers. Nous sommes passés de 8 à 23, pour redescendre ensuite à 19.
« Nos membres doivent comprendre que le lobbying est un métier très important, mais mal compris ou mal connoté. »
Durant toutes ces années, nous avons réussi à inscrire Embuild Wallonie comme partenaire-clé de plusieurs initiatives stratégiques telles que CAP Construction et Greenwin (dans le cadre des plans Marshall), Walterre, l’Alliance Emploi Environnement, les programmes Circular Wallonia et Digital Wallonia. Concernant cette numérisation, j’avais tiré le signal d’alarme en 2016, car la construction était en retard par rapport aux autres secteurs. Conséquence : j’ai reçu du gouvernement le titre de « Digital Wallonia Champion » en 2017 et nous avons ensuite mené des actions avec Buildwise.
Au niveau des récompenses, je soulignerai aussi le Caius du patrimoine wallon décroché en 2010 pour la restauration du mur d’enceinte du château de Lavaux-SainteAnne et la campagne « Je construis mon avenir », qualifiée de « best campaign of the year », en 2019. Je me rappelle aussi tous ces voyages avec WorldSkills Belgium, (à Londres, Lille, Saint-Gall, Lisbonne, Budapest…) pour promouvoir nos métiers techniques.
Tout cela fait un peu partie de ce que j’appellerais « l’ancien monde ». Et en mars 2020, tout a basculé avec le coronavirus, les confinements, le travail à domicile…Ont suivi un nouveau CEO, un déménagement, un nouveau nom et une cyberattaque. Bref, un nouveau monde. J’évoquerai aussi ces terribles inondations de juillet 2021, avec un retour anticipé des vacances et le lancement d’une task-force avec notre CEO Niko Demeester Actuellement, nous entrons dans une période pré-électorale, ce qui me rappelle toutes celles que j’ai vécues avec chaque fois, la rédaction d’un mémorandum et des débats et interviews dans la presse et en télé, souvent les week-ends.
Ma fin de carrière de directeur général aura été marquée par une concentration de crises inédites : épidémies, changement climatique, guerre en Ukraine, inflation record et augmentation considérable des coûts des matériaux. Je n’avais jamais connu ça en 40 ans de carrière. Dans ce contexte, Embuild Wallonie a réussi à se hisser au cœur du Plan de relance wallon et de Alliance Climat-Emploi-Rénovation, notamment pour accélérer la rénovation énergétique du bâti, via entre autres le projet Reno+. Pour renforcer nos actions, nous avons noué de précieux par-
tenariats avec notamment Buildiwse, CRR, Federale, Groupe S, Constructiv ainsi que la Région wallonne, y compris Sowalfin, Forem et IFAPME.
Comment avez-vous vu le secteur évoluer durant toutes ces années ?
F.C. : Avec l’émergence des défis sociétaux, la construction a été profondément bouleversée : contraintes environnementales, transition énergétique, économie circulaire, innovations technologiques, contraintes urbanistiques, défi des nouvelles compétences à acquérir avec l’apparition de nouveaux métiers…
La vision de l’aménagement du territoire s’est inversée. Dans les années 70-80, les autorités encourageaient l’extension des routes et l’étalement des villes avec des lotissements dans les campagnes. Aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit. Elles veulent stopper l’étalement urbain, réduire les routes et planter des milliers de kilomètres de haies. Il faut trouver l’équilibre et mettre en œuvre ce stop à l’étalement urbain, inéluctable pour des questions de biodiversité et de qualité paysagère, mais avec prudence. On voit un paradoxe naissant, avec la Région qui promeut ce stop à l’étalement urbain et les communes réticentes à densifier. L’entrepreneur est au centre de ce paradoxe avec des règles, entre autres liées à la PEB, qui ne cessent de se durcir. Il faut également arrêter d’imposer des charges d’urbanisme excessives et au contraire aider les promoteurs et investisseurs à renouveler et densifier les agglomérations existantes et les rendre plus attractives, sans oublier les entreprises.
Le changement climatique est aussi un défi. Il faut dès à présent adapter le bâti, les infrastructures, les berges, les digues…aux inondations, sécheresses, canicules, tempêtes, hausses du niveau de la mer…Cette adaptation doit être vue comme un moteur pour la construction.
Enfin, il y a la rénovation (notamment énergétique) du bâti qui doit s’accélérer. Mais ne prônons pas le tout à la rénovation, car ce serait inefficace. Il faut trouver l’équilibre avec les démolitions-reconstructions et la construction neuve, en sachant qu’il faut accueillir 9.000 nouveaux ménages chaque année. La délivrance de permis traîne encore beaucoup trop, en Wallonie.
« Pour vous donner un chiffre, c’est une centaine de dossiers à suivre, avec des impulsions à apporter régulièrement. »
Hugues Kempeneers, on comprend avec les dossiers de votre prédécesseur qu’il y a énormément d’enjeux pour le secteur. Quels sont les dossiers « chauds» et les priorités d’Embuild Wallonie ?
H.K. : Je sors de toute une série d’interviews avec la presse généraliste qui aime bien évoquer essentiellement et surtout l’avenir. Mais je pense qu’il est important que Francis ait, au cours de cet entretien, pu revenir dans le passé et faire le bilan de plusieurs dossiers de lobbying pour savoir vers où va la construction wallonne. Nous avons établi cinq priorités.
La première est le renforcement des investissements publics avec l’accélération du Plan de relance wallon, du Plan Infrastructures & Mobilité et de la reconstruction des zones inondées.
La seconde concerne les logements abor-
dables. Il faut préserver leur accessibilité financière avec une maîtrise des coûts indispensables pour les ménages wallons. Avec 25 % d’augmentation de ces coûts, nous sommes passés de 69 % de ménages qui avaient accès la propriété à 39 %. Il faut créer une fiscalité immobilière incitative et pour les entrepreneurs, un moratoire sur la progressivité des nouvelles normes toujours plus contraignantes.
En trois, il s’agit de résorber les pénuries de main-d’œuvre qualifiée via les formations, l’image du secteur…Il y a actuellement entre 6.000 et 7.000 emplois vacants dans la construction wallonne, c’est beaucoup trop ! Et c’est incompréhensible, car la construction paie bien, offre une stabilité d’emploi et des avantages extra-légaux. Tout le monde est le bienvenu dans notre secteur, y compris les femmes et les migrants.
Quatre : l’accélération de la rénovation énergétique du bâti. Pour atteindre les objectifs de label PEB A en 2050, il faut tripler ce rythme de rénovations et investir 150 milliards d’€. Le défi est colossal. Des projets comme RENO+, pour massifier cette rénovation et l’ACER, l’Alliance Climat-EmploiRénovation sont de bonnes bases, mais il faut encore aller plus loin en travaillant sur des leviers régionaux (chèques-habitat) et en réformant la fiscalité immobilière (droits d’enregistrement).
F.C. : Permettez-moi d’intervenir sur ces 150 milliards d’€. Les retombées doivent bénéficier au maximum à l’économie wallonne, or ce n’est actuellement pas le cas. Sur 1 € investi dans la construction wallonne, 40 centimes à peine profitent à des acteurs wallons. En Flandre, 60 centimes profitent à des acteurs flamands. Il faut donc réduire le taux de fuite en Wallonie, et travailler avec des acteurs régionaux et durables.
H.K. : La dernière priorité est l’accélération et la simplification de l’octroi des permis d’urbanisme.
De fameux projets ! Comment comptezvous arriver à les finaliser ? Quelle sera la patte du nouveau directeur général ?
H.K. : Je ne compte pas tout révolutionner, mais travailler dans la lignée de l’ancienne direction générale d’Embuild Wallonie. Je ne tire absolument pas à boulets rouges sur l’administration wallonne ou sur d’autres acteurs du paysage économique wallon.
Nous avons un message à faire passer, en tant que secteur, et nous voulons travailler main dans la main pour arriver à des solutions win-win. Cela passe par des partenariats forts et une oreille et écoute attentives aux actions et décisions du gouvernement wallon.
Vous pourrez toujours compter sur l’aide de Francis Carnoy. C’est important pour vous d’être soutenu par l’ancien directeur ?
H.K. : Très ! Un, pour avoir des réponses à toutes mes questions dans la fonction et deux pour qu’il me transmette ses connaissances. 32 ans, ce n’est pas rien ! Francis est une encyclopédie de la construction wallonne. Il connaît tout et si le secteur est là où il est aujourd’hui, c’est en partie grâce à lui. De plus, il a un carnet d’adresses à faire rougir certains ministres.
Francis Carnoy, après toutes ces années, quel message souhaitez-vous adresser à vos 5.000 membres ?
F.C. : Nous sommes là pour le service aux entreprises, cela a toujours été ma ligne de conduite. Nos membres doivent comprendre que le lobbying est un métier très important, mais parfois mal compris ou mal connoté. Certains croient que nous passons notre temps dans des cocktails. C’est caricatural. Notre métier est en fait de dialoguer et créer des partenariats avec les pouvoirs publics, peu importe leurs couleurs, pour adopter les bonnes lois, afin que tout le monde, y compris notre secteur, y gagne. Dans l’un de ses éditos, fin de l’année dernière, La Libre Belgique écrivait d’ailleurs que le métier de lobbyiste était essentiel.
Et de votre côté Hugues, quel message adressez-vous à vos « nouveaux membres » ?
H.K. : Je suis ravi de pouvoir travailler pour eux. Ma mission sera d’aller à leur rencontre sur le terrain pour relayer les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. Comme l’a dit Francis, notre métier c’est le lobbying et la défense de leurs intérêts.
Enfin, quel message l’ancien directeur souhaite faire passer au nouveau ?
F.C. : Il faut se donner à fond dans ce
métier, croire en ce que l’on fait et s’approprier personnellement les dossiers pour les maîtriser et faire passer le bon message. Mais attention tout de même de veiller à garder une petite place pour sa famille et ses amis ! L’équilibre entre la vie professionnelle et familiale est très important dans une telle fonction.
Et vice-versa ?
H.K. : Merci à Francis pour tout le temps qu’il a accordé à notre secteur et à ses entreprises. Grâce à ses connaissances et son réseau, il a placé la construction au sommet de l’économie wallonne. Je compte bien poursuivre dans cette voie qu’il a tracée.
« Nous avons un message à faire passer, en tant que secteur, et nous voulons travailler main dans la main pour arriver à des solutions win-win. »Sven Hanssen Photography
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Avec la flambée des prix de l’énergie, la rénovation énergétique des bâtiments n’a jamais été aussi cruciale. D’autant que les économies ne sont pas le seul avantage de la rénovation : un bâtiment mieux isolé, c’est aussi un lieu de vie ou de travail plus confortable, plus sain, et moins émetteur de gaz à effet de serre.
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Des conseils pour fluidifier le processus de l’audit logement
La réalisation d’un audit est très importante dans le cadre de la rénovation énergétique d’un logement. Pourtant, cela s’avère être assez complexe, aussi bien pour le candidat-rénovateur que l’entrepreneur. En collaboration avec l’UWA, Embuild Wallonie a donc organisé un workshop
« Audit logement : en faciliter l’usage et exploiter son potentiel », dans le cadre du salon Batimoi, au WEX.
Depuis quelques années, les cellules « Energie » d’Embuild Wallonie et de l’UWA collaborent sur différents projets gravitant autour de la PEB. En 2022, un groupe de travail « auditeur », rassemblant des auditeurs et des entrepreneurs, a même été créé. « En consultant nos secteurs respectifs, beaucoup de questionnements nous sont revenu au sujet de cet audit logement. De notre côté, les entrepreneurs sont souvent encore trop dépourvus dans le processus et ne comprennent pas bien leur rôle et ce qu’on attend d’eux », explique Julien Aniset , conseiller Energie chez Embuild Wallonie.
Obtention de primes
Le respect scrupuleux de l’audit est pourtant une condition sine qua non pour l’obten-
tion, sans encombre, des primes habitation. Pour rappel, elles s’adressent aux particuliers souhaitant rénover leur logement et s’inscrivent dans le cadre de Walloreno, qui vise à tendre vers le label A en moyenne en 2050, grâce à un large panel d’actions : audit logement, certificat PEB, quickscan, conseils techniques, administratifs et légaux, aides financières (primes et prêt à taux zéro).
L’audit est en quelque sorte la feuille de route du projet de rénovation. Il préconise de travailler par phases (bouquets de travaux). C’est lorsqu’un bouquet ou plusieurs bouquets sont terminés que la demande de primes peut être effectuée. Et c’est à ce moment-là que parfois, ça coince ! « Nous avons identifié toute une série d’exemples de refus du dossier par l’administration », souligne Julien Aniset. « Il peut s’agir de travaux effectués qui ne correspondent pas aux recommandations de l’audit, d’annexes techniques qui ne sont pas correctement complétées, de matériaux mis en place qui n'ont pas été prescrits, d’une performance minimale non atteinte ou encore de preuves et pièces justificatives qui ne sont pas suffisantes pour juger de la bonne exécution des travaux. »
Difficultés chez les entrepreneurs
Ça coince donc du côté de l’administration. Mais bien souvent parce que les entrepreneurs ne maîtrisent pas bien l’audit. Julien Aniset explique les difficultés rencontrées par nos membres. « Prenez simplement l’audit, il s’agit parfois d’un document d’une soixantaine de pages que l’entrepreneur ne comprend pas, soit à cause de la complexité du document, de la diversité des matériaux à utiliser ou encore de la diversité des techniques constructives. Parfois aussi, le devis ne correspond pas à l’audit, par exemple à cause d’un problème de métrés pour les surfaces. Or, les devis sont scrupuleusement contrôlés pour obtenir un prêt à taux
Organisé fin janvier au WEX, à Marche-en-Famenne, le salon
BATIMOI est le rendez-vous incontournable des candidats bâtisseurs et rénovateurs en Wallonie. Cette année, la crise énergétique et la hausse des prix des matériaux ont incité les visiteurs à pousser les portes du salon. Objectif :
zéro de la Société wallonne du crédit social ou du Fond du Logement de Wallonie. Les annexes techniques sont souvent aussi trop complexes à remplir. Bref, une part administrative très chronophage perturbe le rapport de l’entrepreneur à l’audit. »
Conseils
Face à ce constat, Embuild a mis au point quelques conseils pour fluidifier le processus d’audit et donc l’obtention de primes. « J’insiste d’abord sur la communication ! L’entrepreneur doit bien communiquer avec son client pour savoir où il en est dans son projet et s’il y a d’autres acteurs sur le chantier. Le cas échéant, demandez au client les contacts des autres entrepreneurs pour vous coordonner. Vous devez aussi adapter vos devis à ce qui est prescrit par l’audit et si vous proposez une autre solution, contactez l’auditeur pour valider cette solution. Prenez des photos de ce que vous réalisez en cours de chantier pour avoir une trace visuelle à intégrer dans les documents finaux. Il est également important de détailler correctement sa facture et de la scinder en fonction des différents postes. Remplissez correctement les annexes techniques. Suivez régulièrement des formations de mise à jour sur les primes. Enfin, lorsque le client souhaite signer le devis, contactez systématiquement l’auditeur pour vous assurer que tout est en ordre. »
18.297 VISITEURS POUR LA 25e ÉDITION DE BATIMOI
trouver des solutions et alternatives auprès de professionnels.
Au total, 18.297 visiteurs ont arpenté les allées du salon à la rencontre des exposants, durant quatre jours. « C’est une 25e édition couronnée de succès. Nos exposants soulignent la qualité des contacts et le profil des visiteurs bien informés, avec des projets en mains, des réflexions déjà bien avancées et/ou l’envie certaine d’investir dans des projets à court et moyen terme», indique Stéphanie Van Lint, responsable du salon.
À noter qu’outre le workshop « Audit logement : en faciliter l’usage et
exploiter son potentiel », Embuild Wallonie a organisé deux autres conférences, lors du salon : « Réemploi dans la construction : 10 outils pour vous aider » (INFO : jonathan.boulvain.embuild.be) et « Des technologies pratiques et faciles pour vos chantiers: caméra 360° et outils de mesures sur smartphone » (INFO : melanie. leonard@embuild.be).
INFO : Les présentations sont disponibles en téléchargement sous l’onglet « Bibliothèque » du site d’Embuild Wallonie : https://wallonie.embuild.be/fr.
Fluidifier le processus
Enfin, d’ici quelques mois, quelques changements importants devraient apparaître dans le processus d’audit. Le Gouvernement wallon et Philippe Henry, le ministre de l’Energie, se sont engagés à fluidifier le processus. « L’audit restera bien obligatoire pour l’obtention de primes, mais il n’y aura plus d’obligation de respecter l’ordre des bouquets de travaux et on va supprimer le rapport de suivi. Les primes vont augmenter de 40 %, de même que le plafond d’intervention qui sera désormais de 90 % de la facture », conclut Julien Aniset.
INFO : julien.aniset@embuild.be et energie.wallonie.be
« Une part administrative très chronophage perturbe le rapport de l’entrepreneur à l’audit. »
Tectum Group déballe la première toiture plate circulaire de l’histoire
Tectum Group n’a trouvé aucun système de toiture plate circulaire sur le marché. L’entreprise de construction, basée à Genk, a donc décidé d’en concevoir une elle-même, en collaboration avec son partenaire Claerhout Aluminium SA. Cette toiture plate entièrement démontable et réutilisable, la première du genre, a été présentée à la presse et au public à la mi-janvier.
Tectum Group a fièrement présenté cette solution innovante lors d’une conférence de presse très suivie, le jeudi 12 janvier. L’entreprise limbourgeoise est spécialisée dans tous les éléments de l’enveloppe du bâtiment et installe donc également de nombreuses toitures plates.
Mais selon Rudy Evens , CEO de Tectum Group, il s’agit d’un marché où la circularité n’en est encore qu’à ses débuts. « Chez Tectum Group, nous sommes depuis longtemps convaincus de l’importance de la circularité et de la durabilité. Ce ne sont pas des paroles en l’air, pour nous ce n’est pas de la poudre aux yeux, c’est une conviction que nous voulons aussi concrétiser. Les solutions durables n’existaient pas encore pour les toitures plates. Depuis de nombreuses années, nous demandons aux grands fabricants du secteur de la toiture EPDM de développer une toiture plate circulaire, mais en vain. Nous avons donc décidé de développer nous-mêmes un système circulaire, et pour cela, nous avons recherché les connaissances locales. En effet, nous nous sommes associés à l’entreprise de Flandre occidentale, Claerhout Aluminium SA, à cette fin. Le développement a duré trois ans. Et maintenant, nous sommes heureux de montrer le résultat au monde entier. »
Pluie et vent
Le système circulaire, placé sur un complexe commercial le long de la chaussée de Malines (Mechelsesteenweg) à Kampenhout, a
été inauguré par la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir. À cette occasion, la ministre a également fait l’éloge du secteur de la construction. « Lors de mes visites sur le terrain, je suis toujours étonnée de voir à quelle vitesse le secteur de la construction innove. Souvent, les entreprises de construction sont même en avance sur le politique. Si tous les secteurs font de tels pas de géants, l’avenir de nos enfants et petits-enfants s’annonce radieux ! La Flandre appartient au top européen en matière de circularité, et ce en grande partie grâce à la capacité d’innovation de nos entreprises. En Flandre, nous voulons augmenter considérablement le réemploi de différents types de matériaux d’ici 2030. 90 % des matériaux pierreux et 70 % des plastiques doivent être réutilisés à cette date. À cet égard, des solutions comme celle-ci sont d’une grande utilité. Je ne saurais donc trop insister sur l’importance du rôle du secteur de la construction dans notre évolution vers une économie circulaire. Tectum Group prouve ici que l’innovation, l’économie et l’écologie vont de pair, et il peut en être fier à juste titre ! »
La ministre a bravé la pluie et les vents violents de janvier pour inaugurer officiellement la toiture. Mais elle a supporté ces conditions difficiles avec le sourire. « Au moins, de cette façon, nous pouvons être certains que le toit est aussi effectivement étanche ! »
EPDM
Habituellement, les toitures plates sont imperméabilisées avec une membrane EPDM
L’inauguration de la nouvelle toiture plate avec de gauche à droite : Koenraad Vannieuwburg (Retail Estates), Jef Wilmots et Christophe Rebry (Claerhout Aluminium SA), Zuhal Demir (la ministre flamande de l’Environnement et de l’Energie), Mark Andries (Vlaio), Filip Biesmans et Rudy Evens (Tectum Group).
collée ou un matériau de couverture bitumineux. Lors de la décomposition, tous les matériaux sont fusionnés et il est impossible de séparer les flux de ces matériaux. L’ensemble du toit est considéré comme un déchet et finit à l’incinérateur.
Tectum Group s’est donc mis à la recherche d’une toiture plate dont tous les composants pourraient avoir une deuxième, voire une troisième vie. Sur une telle toiture, la membrane de couverture ne doit pas être fixée avec de la colle ou une flamme ouverte.
L’EPDM (Ethylène-Propylène-DièneMonomère), un polymère issu du pétrole, a donc été choisi comme matériau de base pour la membrane d’étanchéité de la toiture.
L’EPDM est la plus durable de toutes les solutions actuellement disponibles pour imperméabiliser une toiture plate. Il a une durée de vie prouvée de 50 à 60 ans, ce qui est plus long que la durée de vie de nombreux bâtiments. Il s’agit
également d’un matériau inerte, ce qui signifie que les rayons UV et les conditions météorologiques n’affectent pas ses propriétés.
Filip Biesmans, directeur et responsable « Innovation » au sein de Tectum Group, souligne que les matières premières fossiles sont utilisées une fois pour fabriquer une membrane EPDM. « …mais vous pouvez alors conserver le produit dans un cycle de vie extrêmement long. De plus, avec une épaisseur de 1,2 à 1,5 millimètre, l’EPDM est un matériau fin. Son coût environnemental est donc plus favorable par rapport aux membranes de toiture bitumineuse plus épaisses, souvent de 4 millimètres. Je ne parle pas seulement du transport, mais aussi de la production : nous avons tout simplement besoin de moins de matières premières fossiles par rapport aux membranes bitumineuses pour produire une membrane de toit ».
Système breveté
Pour fixer la membrane d’étanchéité EPDM au toit, Tectum Group a développé, en collaboration avec Claerhout Aluminium SA, un tout nouveau système de fixation mécanique appelé Certefix. Grâce à ce système, les rigoles n’ont plus besoin d’être collées non plus. La membrane d’étanchéité est simplement clipsée dans la cale, la transition entre la partie plate et le ressaut d’un toit. Les gouttières sont également vissées au bord du toit, toujours avec un système breveté. Grâce à cette fixation entièrement mécanique, il est possible de démonter toutes les pièces et de leur donner une seconde vie. « Notre souhait est de réutiliser le film comme solution étanchéité en toiture. La membrane ne sera donc pas recyclée, mais bien récupérée pour une autre application. Nous recyclions déjà les résidus d’EPDM en produits neufs, plus précisément en tuiles, mais cette innovation va donc beaucoup plus loin et représente vraiment une grande avancée en matière de réemploi. Le système de clic en aluminium et les gouttières peuvent également être réutilisés. Cela signifie vraiment un grand pas pour la circularité dans le secteur de la construction », indique Rudy Evens.
Problèmes pratiques
Avant que Tectum Group puisse appliquer le nouveau système à grande échelle, certains problèmes pratiques doivent encore être résolus. Pour donner une seconde vie à
Le système de fixation mécanique maintient la membrane d’étanchéité en place, la colle n’est plus nécessaire.
Voici à quoi ressemble une toiture plate traditionnelle lorsqu’elle est démolie. Tous les matériaux sont fusionnés et forment un ensemble inséparable.
une membrane d’étanchéité EPDM, il faut à nouveau la tester et la certifier. En effet, le client suivant doit être sûr que le film n’a pas perdu en qualité. Mais il n’existe pas encore de règles et ni d’organismes de contrôle reconnus à cet égard. Tectum Group souhaite rechercher des solutions à long terme à ce problème, en collaboration avec d’autres parties prenantes telles que Buildwise (l’ancien CSTC), l’OVAM, l’agence flamande de gestion des déchets, et d’autres institutions.
Usage
La toiture démontable et réutilisable s’inscrit parfaitement dans les nouvelles tendances de la construction flexible et modulaire. Par exemple, c’est très pratique lorsqu’un propriétaire décide de construire une annexe sur une toiture plate. Toutes les parties de l’ancienne toiture peuvent alors être réutilisées. Elle permet également au propriétaire de construire un bâtiment en plusieurs phases, ou de l’adapter à l’évolution des besoins au fil du temps.
Ce système de toiture plate circulaire permet également d’installer facilement une isolation supplémentaire, si les normes d’isolation se durcissent à l’avenir.
INFO : www.tectumgroup.be www.bosscover.be/circularite.
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Nouvelle Note d’information technique 266
Buildwise a publié l’an passé – encore sous son ancien nom CSTC – une édition actualisée de la NIT (Note d’information technique) 266 relative aux couvertures et bardages métalliques à joints debout et à tasseaux. Celle-ci fait suite à une recherche menée de 2020 à 2022 par le Centre, qui a démontré qu’en présence d’humidité, même en quantité relativement faible, les matériaux à base de bois peuvent libérer des composés acides susceptibles de corroder la sous-face du zinc, et ce, même si cette dernière est protégée par un coating. Les compositions de toitures chaudes conseillées dans cette NIT ont dès lors été adaptées, de manière à éviter de placer des matériaux à base de bois entre le pare-vapeur et la couverture de toiture.
Les deux modes classiques de mise en œuvre des couvertures et bardages en feuilles et bandes métalliques posées sur un support continu sont la technique du joint debout et celle du tasseau de bois
Le système à joints debout consiste à assembler les uns aux autres des bacs profilés à la main ou en usine au moyen d’un sertissage de faible largeur. Il permet de réaliser un revêtement étanche pour les toitures et les façades présentant une inclinaison d’au moins 3° (5 %). Cette technique offre une esthétique soignée parfaite pour les surfaces importantes, qui nécessitent l’emploi de longues bandes. Elle permet de couvrir des pans de toiture droits, mais aussi des éléments de
formes complexes (concaves, convexes, coniques…).
Le système à tasseaux consiste à assembler des feuilles métalliques entre elles pour créer des bacs aux bords relevés. Ces bacs sont ensuite séparés par des tasseaux de bois recouverts de couvre-joints, donnant à la toiture son aspect caractéristique d’éléments séparés par un large joint. Selon la hauteur du tasseau (60 ou 40 mm), le système peut être appliqué à des couvertures pouvant descendre jusqu’à respectivement 1,7° (3 %) ou 14° (25 %). Il permet de couvrir des éléments plans et parfois plus complexes (surfaces cintrées, dômes, cônes…).
Grâce à la rupture entre bandes opérée par les tasseaux, la technique permet une intervention ultérieure plus facile en cas d’éventuelles réparations ou transformations. Elle est généralement d’usage en rénovation ou en réhabilitation de bâtiments classés.
Originalité de la NIT 266
● Elle traite tous les métaux utilisés à l’heure actuelle pour les couvertures et les bardages métalliques : zinc naturel, acier inoxydable, cuivre (et ses alliages), aluminium, zinc et acier revêtus en sous-face sous certaines conditions. Le plomb, très exceptionnel, n’est pas repris dans la NIT.
Comment se procurer la NIT 266
● La NIT 266 peut être téléchargée sur le site www.buildwise.be avec vos codes d’accès.
● Un exemplaire imprimé peut aussi être commandé auprès du service Publications de Buildwise, Kleine Kloosterstraat 23, B-1932 Zaventem (tél. : 02/716.42.11, e-mail : publ@buildwise.be).
● Outre les techniques classiques de pose des couvertures et bardages aérés en sous-face, la NIT 266 aborde le principe plus récent des couvertures dites ‘chaudes’.
● Des calculs et essais en laboratoire permettent de préciser le dimensionnement des éléments et des fixations.
La NIT décrit aussi les caractéristiques physicochimiques des matériaux et les principes de composition hygrothermique des deux grandes familles de complexes de toiture et de façade recouverts de métal (couvertures et bardages aérés en sous-face et toitures chaudes). Les principes généraux de mise en œuvre, d’assemblage et de fixation de ces types d’ouvrages sont également abordés dans toute leur complexité, de même que les détails et raccords (égouts, faîtages et arêtiers, rives de tête et rives latérales, éléments de façade, pénétrations…).
Les principaux outils et modes de façonnage des revêtements métalliques (pliage, agrafage, brasage et soudage) sont présentés avec toutes les précisions utiles à la prescription et au mesurage. L’entretien régulier et la gestion de certains points délicats de mise en œuvre ne sont pas oubliés non plus dans cette NIT 266 qui, en fin de document, comporte aussi quelques annexes plus techniques.
Comment éviter la fissuration des enduits intérieurs
Chaque jour, les plafonneurs prennent des mesures pour limiter le risque de fissuration des enduits sur un support qui présente des discontinuités. Buildwise a récemment publié une Note d’information technique à ce sujet : la NIT 284. Ce nouveau document consacré aux enduits intérieurs vient réviser deux NIT précédentes (les NIT 199 et 201) et livre une série de recommandations.
Quid si le support n’est pas homogène ?
Quand des supports sont adjacents mais de natures diverses, certaines précautions sont à prendre :
● soit réaliser une incision dans l’enduit, directement après sa mise en œuvre, et y appliquer un joint souple ● soit incorporer dans le plafonnage un treillis de renforcement d’environ 20 cm de large et bien le centrer par rapport au raccord (voir figure 1).
Ces mesures limitent – sans l’exclure totalement – le risque de fissuration, surtout en cas de déformations différentielles, de mouvements dus aux variations hygrothermiques, etc.
… et s’il y a des joints dans le support ?
Les joints de structure sont toujours répercutés dans l’enduit. On recourt généralement à des profilés de dilatation préfabriqués, afin de leur permettre un certain mouvement.
Les joints de retrait sont nécessaires dans les maçonneries composées d’éléments silicocalcaires de grand format. Ils sont prévus au niveau des joints des murs
(allèges, linteau, mur de grande longueur) et sont destinés à réduire les contraintes, ce qui permet de limiter le risque de fissuration non contrôlée. Le donneur d’ordre doit les indiquer au plafonneur pour qu’il renforce l’enduit à la hauteur de ces joints au moyen d’un treillis de renforcement d’une largeur minimale de 15 cm (voir figure 2).
Éléments structurels métalliques
Si la paroi à enduire comporte un élément structurel métallique, il faut utiliser des treillis de support d’enduit ou des plaques à enduire (plaques de plâtre ou plaques de XPS adaptées…) qui peuvent être fixées à l’aide de blochets en bois (voir figure 3A).
Si le plancher est soutenu par une poutrelle métallique, le parachèvement dépendra de la position de la poutrelle par rapport à ce dernier (poutrelle inversée ou non, bords amincis du plancher en béton…) et du souhait du concepteur de marquer ou non la présence de l’élément (voir figure 3). Dans tous les cas et en particulier lorsque la présence de la poutrelle n’est pas marquée (voir figure 3B), il faut veiller à découpler l’enduit de l’élément métallique, de sorte que ces derniers ne soient pas en contact (risque accru de fissurer et de tacher l’enduit).
À la place de la solution présentée à la figure 3B, on peut aussi utiliser un treillis en fibres de verre associé à un papier huilé, mais il faut savoir que si l’élément métallique et les éléments en béton bougent, l’enduit peut se fissurer…
Référence
Compilation libre d’un article paru en pp. 6-7 du Buildwise Magazine de novembre-décembre 2022. Seule cette étude originale, signée par Yves Grégoire, ingénieur-architecte et animateur du Comité technique ‘Travaux de plafonnage, de jointoyage et de façade’ chez Buildwise, peut être citée en référence.
Jonction entre un mur et un plancher lourd
Comme le montre la figure 4, une fine incision doit être pratiquée à la jonction du mur et du plafond pour désolidariser la finition de chacune des surfaces et limiter ainsi le risque de fissuration aléatoire à leur niveau. À l’aide d’une scie à plâtre, on incise l’enduit fraîchement durci, pour obtenir une coupe nette et propre. En fonction du phasage des travaux, l’incision sera horizontale si les murs sont enduits après le plafond, ou verticale dans le cas inverse. S’il est prévu de peindre l’enduit, on appliquera un mastic de peintre dans l’angle. Le raccord est alors considéré comme étanche à l’air. Cette opération n’est toutefois pas comprise dans les travaux de plafonnage.
Tête de cloison
L’extrémité supérieure des cloisons non portantes en maçonnerie (blocs de plâtre…) ou en éléments de hauteur d’étage (béton cellulaire…) est souvent située à ± 2 cm du plafond. Lors des travaux de pose de la cloison, cet espace est comblé selon les règles de l’art (NIT 271 et notice du fabricant), par exemple en fonction des exigences acoustiques et de résistance au feu. L’éventuel fléchissement du plafond va aussi favoriser l’apparition de fissures horizontales dans les enduits de faible épaisseur au sommet de la cloison (voir la fiche Pathologies 109). Il est dès lors recommandé de poser à cet endroit une fine bande de renforcement de 5 cm de large (voir figure 5). On peut aussi masquer cette zone à risque par des profilés, des moulures ou des plinthes…
La renaissance de l’ancienne Royale belge
Les travaux de rénovation profonde du site de l’ancienne Royale belge (Souverain 25) touchent à leur fin. Ce bâtiment emblématique, situé à Watermael-Boitsfort, va devenir un complexe multifonctionnel. Notre membre Cegelec (Groupe VINCI Energies), en sous-traitance de CIT Blaton, s’est occupé du lot HVAC.
envergure. Sur Bruxelles, il en existe très peu de cet ampleur », insiste Vincent Deleersnyder, Business Unit Manager chez Cegelec. Le maître d’ouvrage de ce projet est Souverain 25 (groupe d’investisseurs). L’entrepreneur général est CIT Blaton qui a sous-traité le lot HVAC à Cegelec et le lot électricité à ITB (société sœur de Cegelec, elle aussi membre du Groupe VINCI Energies). Les architectes, qui ont veillé à garder l’authenticité du site, sont DDS+, Bovenbouw Architectuur, Caruso St John Architects LLP et Metzger et Associés Architecture. Le bureau d’études est Ronny Van Reeth et le bureau de contrôle SECO. Au total, tous ces acteurs ont contribué à la rénovation de plus de 70.000 m², dont plus de 40.000 m² en superstructure.
Forme cruciforme
Le bâtiment de dix étages (plus les locaux techniques) se distingue par sa forme cruciforme, sa structure en acier corten et ses façades vitrées couleur bronze.
Cegelec a été confrontée à deux challenges dans ce projet : la réponse aux exigences contemporaines, dans le respect de la valeur patrimoniale, et l’adaptabilité des techniques spéciales à la multitude de fonctions du site. Un hôtel 4 étoiles de 180 chambres, des bureaux et espaces de coworking, un club de sport composé d’un centre de fitness et de deux piscines, un auditoire de 300 personnes, des restaurants et bars, un lieu pour organiser des événements, des zones de parking pour voitures et vélos. Voilà tout ce que proposera le nouveau complexe bruxellois, après sa rénovation profonde. « C’estunprojetmixteetdeluxedetrèsgrande
Construit à la fin des années 60, ce bâtiment de dix étages (plus les locaux techniques) se distingue par sa forme cruciforme, sa structure en acier corten et ses façades vitrées couleur bronze. Entouré de plans d’eau, il se situe le long du Boulevard du Souverain, au cœur d’un parc de 8 hectares. Depuis 2019, il est inscrit sur la liste de sauvegarde du patrimoine belge. Traduisez, sur un tel site, on ne travaille pas comme on veut ! Il y a des règles à respecter et des éléments à conserver. « Cet aspect a clairement été un très grand défi pour nous. Devoir inclure les technologies actuelles de chauffage, de refroidissement, de ventilation et d’éclairage dans un bâtiment « historique » existant demande une très grande justesse technique. Cela aurait été beaucoup plus simple de raser et de repartir de zéro. Mais finalement, grâce à cette contrainte, nous avons pu démontrer notre expertise au quotidien ! », explique Vincent Deleersnyder.
Eléments classés
Pour bien comprendre la tâche délicate de notre membre, notre interlocuteur cite quelques exemples concrets. « Il y avait des luminaires des années 70 que l’on devait restaurer car classés. De même que certains murs
et plafonds. Dans le hall d’entrée, se trouvent toute une série de colonnes dans lesquelles nous avons dû installer un nouveau système de ventilation. Idem pour une sculpture en forme d’arche en bronze classée dans l’auditoire », indique-t-il. « Un autre enjeu majeur résidait dans le volume des locaux techniques : les équipements nécessaires aux exigences énergétiques d’aujourd’hui, notamment la taille des centrales de traitement d’air, ne sont pas les mêmes que dans les années 70. »
Coordination spatiale
Vous l’aurez compris, notre membre a dû trouver beaucoup de solutions créatives et faire preuve d’inventivité pour mener à bien ces travaux. « Cela a été possible grâce à la très bonne coordination, notamment spatiale, avec l’entrepreneur général et le bureau d’études. Grâce à cette bonne collaboration, nous avons su trouver des solutions à chaque petit projet. Nous avons bien jonglé entre les espaces nécessaires pour les techniques spéciales et les travaux de parachèvement exécutés par l’entrepreneur CIT Blaton », indique Vincent Deleersnyder.
Adapter les techniques
Parmi les installations, notons (liste non-exhaustive), entre autres : trois chaudières de 850 kW, soit 2,5 MW pour le chauffage ; deux machines frigo et trois tours de 1.150 kW chacune, soit 3,45 MW pour le refroidissement ; des plafonds actifs dans les étages bureaux ; des poutres dynamiques dans la zone coworking, 324 ventilo-convecteurs dans la zone hôtel et 19 centrales de traitement d’air pour plus de 600.000 m³/heure véhiculés dans les différentes zones.
Cegelec s’est également occupée d’installer toutes les techniques de désenfumage, en cas d’incendie, dans le hall d’entrée et l’auditoire, ainsi que les équipements d’extraction CO dans le parking. « Vu la multitude de fonctions du site, un projet mixte au sens large, c’était aussi un challenge d’adapter chaque technique à sa destination finale. Ce n’était pas une mince affaire et je réinsiste à nouveau sur l’importance de la coordination générale pour y arriver », explique Vincent Deleersnyder. Deux chiffres encore pour bien comprendre l’ampleur du projet : 30 km de tuyauteries en acier tous diamètres confondus ont été installés et 24.000 m² de gaines de ventilation. Pour la partie électrique, ITB s’est occupé de la haute et basse tension ; de l’éclairage ; du système KNX ; de la détection incendie ; des datas et de l’installation photovoltaïque.
Contexte économique et mondial
Enfin, outre les challenges déjà cités, notre membre a aussi dû gérer le contexte économique et mondial. « Nous avons obtenu le contrat en août 2021 et avons démarré les travaux en novembre 2021. Une période où les coûts des matières premières ont fortement augmenté. Les délais de livraison se sont également fortement rallongés, ce sont des paramètres supplémentaires imprévus auxquels nous avons dû faire face », indique Vincent Deleersnyder.
Au quotidien, 55 personnes travaillent sur site pour la partie HVAC et 40 pour l’électricité. Au total, ce sont environ 300 personnes qui sont actives sur le chantier. « Avec ces chiffres, vous pouvez donc encore vous imaginer l’ampleur du projet. » La réception définitive est prévue pour le printemps 2023.
Le nouveau complexe comprendra notamment des bureaux et espaces de coworking.
Les équipes de Cegelec ont dû veiller à conserver la valeur patrimoniale de certains plafonds et murs.
«
Vu la multitude de fonctions du site, un projet mixte au sens large, c’était aussi un challenge d’adapter chaque technique à sa destination finale. »
PROMO DU MOIS DE MARS 2023
Commentaire Pratique tomes 1A et 1B
Embuild
Embuild THE BELGIAN CONSTRUCTION ASSOCIATION
Nouvelle édition de l’ouvrage de référence en matières de marchés publics
Le tome 1 actualisé du Commentaire pratique de la réglementation des marchés publics est publié chez Anthemis. Il s’agit de la huitième édition de cet ouvrage de référence juridique sur la passation des marchés publics dans les secteurs classiques.
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Depuis des décennies, le Commentaire pratique est la référence pour les juristes d’entreprise et avocats impliqués dans les marchés publics. Article par article, cet ouvrage analyse la réglementation applicable au départ de la jurisprudence et de la doctrine tant établie que nouvelle.
L’approche est à la fois juridique et pratique. Les groupes cibles ne sont pas seulement les maîtres d’ouvrage mais bien sûr aussi les entrepreneurs.
Pertinent pour les entreprises de construction
Les tomes 1A et 1B consacrés à la passation des marchés publics dans les secteurs classiques sont à présent entièrement renouvelés. La matière est actuellement réglée par la loi du 17 juin 2016 et l’arrêté royal du 18 avril 2017 qui ont transposé la Directive 2024/24/UE du 26 février 2014 en droit belge.
La nouvelle réglementation contient plusieurs modifications par rapport à la précédente, notamment :
• un accès élargi aux marchés publics pour les PME ;
• la possibilité pour les candidats ou soumissionnaires de régularisation en cas de dettes fiscales et sociales ;
• la digitalisation maximale des procédures ;
• un assouplissement de la procédure c ncurrentielle avec négociation ;
• la simplification du régime de la régularité des offres ;
• un équilibre optimal entre obligations et droits des parties ;
• la lutte contre le dumping social.
Sont également intégrés par la directive : l’efficacité énergétique, les clauses sociales et environnementales et enfin l’attribution des marchés portant sur la recherche de solutions innovantes.
Le service d’études de Embuild a joué un rôle moteur dans l’élaboration de cette nouvelle édition. Comme précédemment, les tomes 1A et 1B sont disponibles en néerlandais et en français.
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COMMENTAIRE PRATIQUE de la réglementation des MARCHÉS PUBLICS
Tome 1
Attribution – secteurs classiques en 2 volumes : 1A : Loi 17 juin 2016 (918 pages) et
1B : AR 18 avril 2017 (810 pages)
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COMMENTAIRE PRATIQUE de la réglementation des MARCHÉS PUBLICS
Tome 1
Attribution – secteurs classiques (loi du 17 juin 2016 et arrêté royal du 18 avril 2017)
NOUVEAU : 8e édition
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• Tant pour les adjudicateurs que pour les adjudicataires
Embuild Magazine est le mensuel de l’asbl Embuild
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Le calcul mensuel de l’indemnité de mobilité de vos travailleurs relève-t-il du casse-tête?
Mettez définitivement un terme à cette corvée grâce au calculateur de mobilité de GeoDynamics!
Comment cela fonctionne-t-il ? Vous introduisez chacun de vos travailleurs et votre commission paritaire dans un portail numérique synoptique. Vous précisez entre autres l’identité du ou des passager(s) ou du chauffeur, et le logiciel se charge du reste.
De manière entièrement conforme à votre commission paritaire, le système crée un aperçu clair de l’indemnité par travailleur. Les informations nécessaires sont ainsi prêtes pour le traitement en quelques clics seulement. En outre, nous suivons systématiquement de près les dispositions légales. Les indemnités changent en vertu d’une CCT? Notre logiciel sait s’adapter!
Intéressé(e)? Essayez sans plus attendre le calculateur gratuitement pendant six mois grâce à EMBUILD.
Avec Paving2 The Future, Topcon donne le feu vert pour un avenir de pavage efficace et sûr
Fin janvier, Topcon a accueilli de nombreux clients et parties prenantes du secteur de la construction routière lors de l’événement Paving² The Future, à Londerzeel, donnant ainsi le feu vert pour un avenir de pavage efficace et
sûr. Le spécialiste de l’ingénierie et du contrôle de machines veut désormais faire la différence dans la construction routière : pour l’entrepreneur, les clients et l’utilisateur final.
Topcon Positioning Belgium est le
MasterLight : les dernières verrières de Reynaers Aluminium
Le nouveau système de verrière de Reynaers offre des solutions intemporelles pour les projets contemporains. Cette construction vitrée donne une sensation d’espace intérieur accru, mais permet aussi à une plus grande quantité de lumière naturelle de pénétrer profondément dans la maison. Le produit est résistant à toutes les conditions météorologiques. Avec un vitrage solaire ou une protection solaire extérieure en option, la surchauffe est maintenue hors des quatre murs. En outre, le système est 100 % étanche et il ne faut pas se soucier de l’eau stagnante sur la
verrière. En matière de normes d’isolation, MasterLight appartient à la classe la plus élevée. Ainsi, le produit est adapté au double et même au triple vitrage et peut résister à des rafales de vent allant jusqu’à 130 km/h. Pour un intérieur moderne et harmonieux, il est possible d’installer le système comme une surface vitrée complète. Et pour un look unique dans la maison, il est possible de diviser le vitrage en différents profils de fenêtre pour créer un aspect personnalisé. Grâce à Reynaers Aluminium, les possibilités de conception sont illimitées.
INFO : www.reynaers.com
partenaire pour des solutions globales dans le domaine du positionnement de précision dans la construction et la topographie. Il propose des solutions matérielles, logicielles et mobiles aux secteurs de la construction de routes, du terrassement, de l’aménagement de jardins, de l’arpentage et de la construction industrielle, entre autres. Ces solutions permettent au client d’être plus intelligent, plus rentable et plus productif.
L’acteur d’origine japonaise a lancé un certain nombre de nouvelles solutions sur le marché, en mettant l’accent sur la technologie de pavage. Pour ce faire, ils alignent le matériel et les logiciels de manière sophistiquée afin que les machines puissent franchir des frontières invisibles. Toutes ces solutions ont été présentées lors de Paving² The Future.
INFO : www.topconpositioning.be
Daikin : nouvelle pompe à chaleur air-air Perfera Floor
Daikin, spécialiste des systèmes de climatisation, pour des environnements résidentiels, commerciaux ou industriels, continue d’élargir sa gamme existante de pompes à chaleur air-air pour la rénovation et la construction d’habitations neuves. La société vient de lancer sur le marché une alternative écoénergétique : la pompe à chaleur air-air Daikin Perfera Floor. Il s’agit d’un équipement qui porte ses fruits toute l’année. Outre le chauffage, cette unité permet également de refroidir la maison.
Cette nouvelle pompe à chaleur est compatible avec toutes les unités extérieures Multi de 2 à 5 ports et permet un chauffage optimal grâce aux fonctions suivantes : « Floor Heating », soit un réchauffement par le plancher qui distribue de l’air chaud depuis le bas de l’unité et « Heat Plus », qui simule la chaleur rayonnante en 30 minutes. Elle est aussi équipée du système « Heat boost », qui permet de chauffer la maison rapidement, jusqu’à 14 % plus vite que la climatisation. Aussi, la technologie Flash streamer améliore la qualité de l’air intérieur. Enfin, elle fonctionne en silence avec un niveau de pression sonore de seulement 19 dBA et l’installateur peut la surveiller à distance pour intervenir rapidement.
INFO : www.daikin.be
FAITES-VOUS ACCOMPAGNER PAR C-TECH POUR FAIRE ÉVOLUER VOTRE ENTREPRISE !
La guidance C-Tech de Buildwise, financée par Innoviris, accompagne les entreprises bruxelloises du secteur de la construction vers l’innovation, que ce soit par du support technique ou de l’aide dans la recherche de financements. Embuild.Brussels et Buildwise proposent cet accompagnement accessible à tous, gratuit, personnalisé et sans condition d’adhésion.
Quels sont les principaux avantages ?
L’accompagnement est adaptable pour développer un parcours d’innovation par étapes en fonction de vos besoins et de vos contraintes. Il est qualitatif car ces accompagnements sont coordonnés par Buildwise afin
138,9 points
Les indices CMK pour 2023 sont disponibles. Pour le CMK2003, la version la plus récente, l’indice s’élève cette année à 138,9 points. Pour le CMK93, il est de 168,9 et pour la version la plus ancienne, le CMK 83, l’indice s’élève à 224,9 points.
d’apporter de l’expertise dans tous les domaines de la construction (numérique, matériaux, logistique, durabilité…).
Il est finançable car identifier les subsides et apporter l’aide au montage font partie intégrante de la démarche pour limiter votre investissement. Enfin, il ouvre vers le réseau de Buildwise et d’Embuild pour faciliter la mise en relation et les collaborations.
INFO : Sylvain Lavedrine, conseiller Innovation chez Embuild.Brussels (sylvain.lavedrine@embuild.be)
Le CMK est un barème relatif au matériel pour les machines de construction utilisé pour calculer une indemnité sur les frais de matériel. Cette indemnité est déterminée via des circulaires pour les marchés publics, entre autres. Ces circulaires indiquent les modalités d’utilisation des indices CMK pour, par exemple, calculer le coût de la mise à disposition des machines au chantier, l’indemnisation en cas d’arrêt…
Ce barème peut être commandé via Embuild. Les membres bénéficient d’un tarif préférentiel sur ce barème et peuvent également obtenir gratuitement un fichier Excel pour le calcul.