INTERVIEW Jean Moueix et David Merle : passeurs d’eau

Jean Moueix et David Merle : passeurs d’eau

Il dirige le groupe familial dont il est actionnaire avec sa famille qui comprend Petrus et Duclot un des plus grands négociant en vins de Bordeaux : entrepreneur dans l’âme, Jean Moueix multiplie les projets, pourvu qu’ils aient du sens. Dernier en date : l’acquisition des droits d’exploitation de la source de Bonneval. Une eau réputée en Savoie, dont il a lancé la commercialisation avec David Merle, associé et Directeur général de Bonneval Waters.

Qu’est-ce qui vous a décidé tous deux à vous lancer dans ce projet ? David Merle : Nous partageons la conviction que les consommateurs ont raison de faire de plus en plus attention à ce qu’ils mangent, et que l’étape suivante est de prendre également en considération ce que l’on boit, car, au fond, c’est ce qui finit par nous constituer. Consommer une eau minérale d’aussi grande qualité que celle de la source de Bonneval est une manière de se reconnecter à la nature, à l’essentiel : prendre soin de l’environnement, comme de sa santé.

Justement, qu’est-ce qui rend l’eau de Bonneval si spéciale ? La source est connue depuis l’Antiquité puisqu’en ce temps déjà, les Romains en vantaient les bienfaits, notamment pour la peau, du fait de son exceptionnelle richesse en fer et en minéraux. Une composition unique, due à sa traversée millénaire dans la roche : entre le moment où elle est sous forme atmosphérique –neige, pluie- et le moment où elle ressort à son point de jaillissement des milliers d’années plus tard, elle est coupée de toute pollution et se gorge de minéraux. Un vrai cadeau de la nature que nous restituons sans aucun traitement. …Et que vous avez choisi de restituer de la manière la plus respectueuse de l’environnement possible. Tout à fait, le respect de l’eau, comme celui de son environnement local faisaient partie de notre cahier des charges dès le départ, pour une question de convictions personnelles. Cela s’est traduit par plusieurs décisions et défis techniques à chaque étape de la production. D’abord, il n’y a aucun forage puisque l’eau jaillit de manière naturelle ; ensuite, et afin de ne pas dénaturer le paysage de la vallée, nous avons choisi de ne pas implanter l’usine d’embouteillage à même le point de jaillissement, mais plus loin, dans la zone industrielle de Séez. L’eau y est transportée via des conduites enterrées. Parmi d’autres mesures encore, son packaging : pour un moindre impact carbone, nous avons opté pour du plastique recyclé.

Inscrire Bonneval Waters comme entreprise à mission était la suite logique de cette démarche ? Oui, et outre l’ensemble d’engagements qu’implique ce statut, cela signifie que nous mettons au même niveau nos engagements économiques et sociétaux. Dans cette veine, nous avons choisi de rester dans une gamme de prix raisonnables pour mener ce produit naturel exceptionnel au plus grand nombre de consommateurs. Nous nous considérons comme des passeurs d’eau, le produit le plus naturel qu’on puisse trouver sur terre.

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