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GUILLAUME NÉRY L’ivresse des Océans
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L’ivresse des Océans
Au-delà des titres et des exploits, le double champion du monde niçois, Guillaume Néry, défend l’idée de l’apnée comme art de vivre. Une passion qu’il conjugue avec ses activités de réalisateur et qu’il met au service de son combat pour la préservation des fonds marins, engagement qu’il partage avec la maison Panerai dont il est l’ambassadeur depuis 2018.
De Guillaume Néry, on aime énumérer les records du monde — quatre — et les médailles de champion du monde — deux —. De l’apnée, on aime entretenir le côté mystique, l’imaginaire du Grand Bleu et de ses plongeurs happés par les abysses des fonds marins, peut-être à cause de ce qu’on appelle l’ivresse des profondeurs. Avec tout cela, Guillaume Néry prend régulièrement ses distances : non, l’apnée ne se réduit pas au fait de descendre le plus loin possible le long d’un fil, et peut se concevoir en dehors de la seule logique de performance. Voilà qui est dit. Grâce à une visibilité accrue, le plongeur a l’occasion de partager sa passion pour ce sport dont il est aujourd’hui l’un des plus grands ambassadeurs au monde.
Il faut l’écouter décrire la sensation de la remontée à la surface, lorsqu’après avoir atteint parfois plus de 100 mètres de profondeur, et au terme d’un puissant effort physique, il s’extirpe de l’obscurité, du froid, pour suivre un faisceau de clarté, croisant dans les 20 ou 30 derniers mètres, la rassurante présence des apnéistes de sécurité, puis, tout à coup faisant l'expérience du choc des sens : la pleine lumière, l’air, le bruit… une renaissance. Il faut l’entendre nous inviter à expérimenter les bienfaits de l’immersion aquatique qu’il aime comparer à de la méditation, l’entendre décrire ce besoin viscéral du contact avec l’eau. Saisissant. On pourrait croire qu’ayant grandi à Nice, ce lien avec l’élément aquatique relève au moins du culturel, et pourtant : petit et lors des excursions en famille, l’apnéiste était plus habitué aux grandeurs des montagnes du Mercantour qu’au littoral de la baie des Anges. Sa passion est d’abord le fruit d’une surprise, comme on découvre un trésor, lorsqu’à l’âge de 14 ans, et lors d’un trajet en bus scolaire, il se lançait avec un ami le défi de retenir leur souffle le plus longtemps possible. Frustré de buter sur les 90 secondes, il s’entraina alors sans relâche, jusqu’à l’obsession. Comme dans tout destin, c’est aussi une histoire de rencontre, lorsqu’il croisa le chemin de Claude Chapuis alias Tchap’s, qui sera son mentor, véritable référence à l’initiative de la création de l’AIDA (Association Internationale pour le Développement de l’Apnée) puis du premier Championnat du monde d’apnée en 1996, dans la rade de Villefranche. C’est ici même que Guillaume Néry passera de l’apnée à sec à l’apnée en mer. Ici, il s’entraine encore aujourd’hui régulièrement, dans les eaux de ce que d’aucuns appellent la Mecque de l’apnée : réputée mondialement, la rade présente en effet de nombreux atouts, parmi lesquels des profondeurs vertigineuses atteignant les -100m, une grande facilité d’accès, une protection des vents dominants. Ce n’est pas un hasard si à l’époque des débuts de l’apnéiste français, il n’existait encore qu’un seul club en France, situé entre Nice et Villefranche. C’est ce qui s’appelle être au bon endroit. Et à bonne école également, de toute évidence : en plongée à poids constant, discipline reine de l’apnée, Guillaume Néry battra à 19 ans le record de France, avant d’en être le plus jeune recordman du monde, à seulement 20 ans en atteignant les -87m… record qu’il repoussera encore deux fois pour atteindre la distance incroyable de -126m dans les eaux chypriotes. Entre-temps, l’apnéiste de l’extrême aura par ailleurs été sacré deux fois champion du monde, par équipe en 2008 puis en individuel en 2011. C’est en tentant de battre une cinquième fois le record du monde en 2015 que, victime d’un accident qui aurait pu lui coûter la vie, Guillaume Néry décidera de prendre ses distances avec la compétition… mais pas avec le milieu marin, ni même avec la pratique de la plongée. Investi dans de nombreuses autres activités, il a également adopté la casquette de réalisateur en créant avec sa compagne, Julie Gauthier — également championne d’apnée — la société de production audiovisuelle Les Films en-
Guillaume Néry et Panerai ont en commun un lien indissociable avec l’environnement marin, et la fervente volonté d’agir pour sa protection.
Témoin de la volonté de la marque Panerai de réduire son impact environnemental, La Luminor Marina eSteel est façonnée à partir d’un métal innovant : l’alliage d’acier recyclé.
gloutis. Leur première réalisation, le court métrage Free Fall, dépassera les 20 millions de vues sur internet et s’imposera comme une référence mondiale dans l’image sous-marine. Artistiques, poétiques et relevant d’une certaine prouesse sportive — c’est Julie Gauthier qui tourne elle-même les images en apnée —, ces films n’en sont pas moins une manière de sensibiliser le public à la beauté des profondeurs sous-marines et inviter à leur préservation. Il faut dire qu’en plus de 20 ans de plongée, l’apnéiste a pu observer les effets du changement climatique, lents, mais bien concrets : recul de la biomasse et de la vie sous l’eau, corrosion des récifs coralliens… S’il n’aime pas endosser le rôle de donneur de leçons, Guillaume Néry témoigne et distille son message avec justesse : à travers ses films donc, véritables hymnes à la majesté des Océans, à travers les superbes clichés de son dernier ouvrage «À plein souffle» réalisé avec le photographe Franck Seguin, mais aussi en partageant en 2019 sur son compte Twitter le mystérieux cri des océans imaginé pour une campagne de sensibilisation de l’ONG Sea Shepherd ou encore en juin 2020, en partageant dans le journal Libération sa «Lettre à ma mer» à la conclusion sans équivoque : «Nous te vidons de tes poissons, tes coraux se meurent, tu te réchauffes, tu t’acidifies. Tu agonises sous nos yeux. Et nous restons sourds à tes cris de détresse». Outre le partage de ses racines méditerranéennes, on comprend alors très précisément ce qui a décidé Guillaume Néry à accepter le rôle d’ambassadeur pour la maison de haute horlogerie Panerai, elle aussi puissamment engagée pour le développement durable et la protection des Océans. La marque, dont les instruments de pointe équipaient déjà les unités de nageurs de combat de l’armée italienne durant la Seconde Guerre mondiale, n’a de cesse depuis, d’entretenir ce lien fusionnel avec l’univers aquatique. Redoublant d’inventivité et de prouesse, elle imagine des gardetemps ultra fiables et performants, alliant le savoir-faire suisse au design italien. Le champion du monde et la maison horlogère ont ainsi pu imaginer ensemble la Luminor Marina 44 mm Édition Guillaume Néry, une édition limitée à 70 exemplaires et célébrant le 70e anniversaire de l’invention du Luminor, cette substance aux propriétés luminescentes, indispensable pour une bonne lisibilité des instruments de plongée. Là encore, un bijou d’esthétisme et de prouesse d’inventivité du Laboratorio di Idee Panerai. Le même dont les équipes se sont lancé le défi d’imaginer un « concept watch» constituée à 98,6 % de son poids, de matériaux recyclés : la Submersible eLAB-ID. Du jamais vu dans l’univers de l’horlogerie, et un véritable manifeste pour une industrie plus respectueuse de l’environnement. Un engagement profond que la marque a également concrétisé en s’associant en 2021 à la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, chargée de mettre en œuvre la Décennie de l’océan, programme visant à développer des actions, proposer des solutions pour sauvegarder les espaces marins. Ceci notamment à travers la sensibilisation du public pour susciter une réflexion et ainsi promouvoir des comportements plus responsables. Une philosophie de démarche qui animait déjà la maison Panerai lorsqu’elle proposait en 2019, aux chanceux propriétaires d’une Panerai Submersible Chrono Édition Guillaume Néry, une expérience exclusive de plongée dans les eaux polynésiennes. À la clé : un voyage féérique, des souvenirs inoubliables et inévitablement, une saisissante prise de conscience face à tant de beauté à sauver. Quel meilleur guide alors pour cette épopée sous-marine que le double champion du monde, ambassadeur Panerai, ambassadeur des océans.