Spectacle musical Création 2013 – 2014
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IVRESSES, TENEBRES ET AUTRES MUTATIONS illusion dramatique
Un projet de Benjamin de la Fuente et Thierry Poquet
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Ivresses, ténèbres et autres mutations est un spectacle musical imaginé et écrit par Benjamin de la Fuente, compositeur, et Thierry Poquet, metteur en scène qui invitent sur un plateau de théâtre : • un acteur aveugle • une contorsionniste • un robot animaloïde • un quatuor à cordes + électronique (sur scène ou enregistré) Ivresses, ténèbres et autres mutations puise dans le catastrophisme qui fascine notre société pour imaginer l’après, l’autrement. L’après-catastrophe est un moment qui offre la possibilité de recommencer à sentir, à écouter, à inventer, et de révéler ce qui est enfoui. Pour qui que ce soit, à quelque degré que ce soit, la vie est peuplée de catastrophes. Dans ce spectacle, la répétition du couple catastrophe/réaction donne progressivement de la matière à un autrement, et favorise l’immersion dans une dimension visuelle et sonore plus intime, organique, où les êtres, les objets et les choses croisent, échangent, se souviennent et se métamorphosent. Les jeux d’illusion qui empruntent aux univers de la magie, et l’écriture en contrepoint qui tisse les sons, les images et les effets, contribuent à placer le spectateur dans une reconsidération de ses certitudes perceptives et de ses croyances. C’est en fabriquant des relations étranges et parfois ludiques entre un son et une image, en transportant, en arrachant ces derniers aux contextes auxquels ils sont usuellement associés, que se déclenchera un renouvellement du regard et de l’écoute. Il s’agira d’aveugler et de transfigurer la réalité par de nouveaux agencements, par des collisions entre les contraires, des explosions d’irrationnel, des impacts symboliques, par la dérision et l’humour.
Synopsis
A la suite d’un accident, un jeune homme devient aveugle. Plongé dans un brouillard peuplé de tâches de couleurs, il commence assez vite par inventer, avec une précision de plus en plus grande, un monde intérieur qui a pour caractéristique d’être en constante mutation, remettant parfois en question les lois même de la physique traditionnelle et nos habitudes cognitives Durée : 1h15 environ Dispositif frontal
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No Apocalypse, not now « Ce qui arrive » , l’accident majeur, la catastrophe , le surgissement de l’impossible dans le réel « Ce qui arrive », le coup de foudre, le chef d’œuvre, le concept, la révolution, la naissance « Ce qui arrive » semble toujours magique, maléfice ou charme « Ce qui arrive » disjoncte le temps. L’événement surgit : l’arrivée du « tout autre », une rupture absolue dans la linéarité ou une détonation qui stoppe le cycle des répétitions. Il peut être destructeur, ruineux comme une apocalypse. Il peut être heureux et fécond comme une renaissance. Il génère de la panique. Panique créatrice ou panique aveuglante, panique des désirs ou panique des ressentiments, on ne sait jamais dans quel champ énergétique cela va se jouer. « Ce qui arrive » engendre un « chaos-germe » , fait fuir les pensées toutes faites. Laisse la place libre pour des agencements inédits, inouïs. Son matériau est impur, dense, contaminé. C’est en même temps un matériau malléable, propre au jeu, aux bricolages, aux assemblages. D’autres représentations sont dès lors à nouveau possibles, car s’ouvrent des temps étranges où doit être scellé un pacte avec l’inconnu, le bizarre, le mutant. Des phénomènes s’agencent, se plient, se déplient, inventent des figures, des métamorphoses. « Une contorsion joyeuse, irréligieuse, cruelle » détourne le catastrophisme de ses fins et se joue du scénario hollywoodien pour affirmer poétiquement : « No Apocalypse, not now » .
Paul Virilio, « Ce qui arrive », titre d’une exposition consacrée aux catastrophes et expérimentation d’un musée des accidents, Fondation Cartier des Arts Contemporains. Egalement, Paul Virilio, « Ce qui arrive », essai de philofolie, éditions Galilée, Paris, 2002. 2 Le terme catastrophe désigne un événement brutal qui bouleverse le cours des choses, en provoquant souvent la mort et la destruction. Les conséquences d’une catastrophe sont dans la fracture de la continuité organisée et du confort acquis. (…) Dernier et principal événement d’un poème dramatique (Nouveau Larousse Universel, dir. Paul Augé, Paris, 1948). 3 Gilles Deleuze, cours du 31 mars 1981, transcription libre 4 Jacques Derrida, « Avoir l’oreille de la philosophie », entretien avec Lucette Finas, in Ecarts, quatre essais à propos de Jacques Derrida, Fayard, Paris, 1973. 1
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Humains et robot L’AVEUGLE est interprété par Melchior DEROUET, comédien. La vision de Melchior n’est ni privée d’image ni de couleur. Il n’est pas dans le noir, mais dans le blanc, un blanc peuplé de formes indistinctes, comme dans le brouillard que fend le skieur certains jours d’hiver. Pour la norme sociétale l’aveugle est lié à l’idée de ‘‘catastrophe’’. Mais il est aussi dans la mutation, il invente de nouveaux processus de perception, se crée des images mentales qu’il synthétise à l’aide de la volumétrie, de la vision intuitive et par des processus d’intensification. C’est cette différence, cette autre utilisation des sens et des outils perceptifs qui va dynamiser l’écriture du spectacle et la trajectoire de ce personnage, qui passe par des phases de transformations physiques radicales pour aboutir à une silhouette monochrome. LA CONTORSIONNISTE est dans un processus de transformation perpétuelle, sa trajectoire est infinie. Elle peut désarticuler des formes convenues pour ré-articuler des formes éphémères, devenir lieu de passage pour des métamorphoses, esquisser des mutations, dissoudre le dessin humain pour mieux révéler d’autres desseins hors limites. La contorsion, comme la magie, comme l’illusion, appartient à ces arts du cirque qui savent depuis des temps immémoriaux faire surgir les monstres et les anges, les bêtes et les belles qui peuplent nos imaginaires. LE ROBOT représente un Bouc au désir incessant. Il est animé par une obsession et une activité : se forger des cordes vocales. Il est un personnage au même titre que les deux êtres humains ou l’animal. Il est autonome et développe son propre langage. Pensé comme une sculpture sonore et articulée, il entre en interaction avec les autres personnages. Muni de capteurs, il peut réagir à une présence. Sa réactivité, son intégrité de comportement, ses fenêtres d’improvisation et d’interactivité, ses émissions sonores et lumineuses, d’urine ou d’odeur, lui permettent d’être expressif, terrifiant et drôle à la fois.
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Langage
Le langage est composé de douze unités sémantiques : • la masse (gravité, poids, densité) • le feu (crépitement, étincelle, danger, fumée, lanternes magiques) • le vent (vibration, souffle, l’invisible) • l’eau (pluie, ablutions, potions) • la rupture (la catastrophe, déchirement, coupure, fragmentation) • la métamorphose (transformation, mutation, déplacement, magie) • le désir (attraction, fantasme, tension) • la couleur (rouge, jaune, marbre, bleu) • les humeurs (colère, joie, choc, mortification, désarroi, détermination) • la voix (parlée, chantée, transformée) • la corde (instrumentale, le tissu, le lien, le trait) • l’impact (sonore, flash, isolé, matière). Le plateau est habité de corps résonnants : humains, robot, animal, objets, supports lumière et vidéographique, dispositifs sonores. Les jeux de transferts des unités sémantiques entre les corps résonnants créent des agencements, des phénomènes. Chaque phénomène enclenche une réaction qui entraîne une modification de la conscience (mémoire et imaginaire) et établit une nouvelle étape de la métamorphose, de la mutation.
Musique et son
La musique sera écrite pour un quatuor à corde associé à des sons de percussions et à de l’électronique. La musique inclura aussi des sons « concrets » du quotidien, certains en liaison avec les actions scéniques. Un clavier sampler placé en régie est utilisé pour jouer des sons ponctuels. Le son sera localisé en multidiffusion dans l’espace scénique et dans l’espace public. L’utilisation de capteurs placés sur le corps des comédiens permettra à certains moments une synchronisation avec les déclenchements sonores. Cette technologie liée au son sera pensée et développée de manière à servir la dimension magique du spectacle. Certains capteurs de mouvement seront placés sur la contorsionniste et le robot. A chacun de leurs mouvements, un certain nombre de sons sera déclenché afin de donner au personnage une identité sonore singulière tout au long du spectacle, et sera assigné à chaque personnage. Le choix des sons envoyés (entre les cent possibles) s’opèrera en partie avec un système informatique aléatoire associé à un système de probabilité. Un capteur placé sur le comédien aveugle pourra déclencher un son ou un effet visuel (lumière, vidéo). Par ailleurs, nous prévoyons le développement d’un système contrôlé par ordinateur de mise en vibration de différents petits objets placés sur le plateau (par exemple une fréquence infra-grave met en vibration du papier). Un suivi panoramique du déplacement de la contorsionniste et du robot est également envisagé.
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Magie
Les effets ‘’magiques’’ sont non ostentatoires, discrets voire rares et mêlés au monde concret, ils apparaissent parfois au second degré ou en arrière-plans, souvent de manière inattendue. La magie est dans l’indicible, dans le ressenti, inscrite dans l’intervalle entre l’oreille et l’oeil. C’est dans la magie de cet intervalle que se constitue une écriture polyphonique, dans la collision des sens que se créent l’émerveillement, le mystère et la méta émotion.
Vidéographies
Les effets vidéographiques se déploient dans l’ensemble de l’espace scénique, dans les trois dimensions physiques du plateau, appréhendé comme une totalité de surface de projection. Les éléments vidéographiques peuvent donc apparaître et se déplacer, se fixer, clignoter, s’étendre, flotter, exploser, se réduire, se distordre, emplir l’espace, etc., à Les éléments vidéographiques seront en partie constitués d’images réalisées et issues d’une bibliothèque iconographique constituée spécifiquement pour le projet.
Objets
D’une manière générale, le langage des objets sera similaire à celui des corps, des sons et des images : un mouvement d’acteur = un son = une image vidéo = la manifestation d’un objet. Les techniques d’animation des objets feront appel à des mécanismes et des systèmes, composés de ressorts, moteurs, servo-moteurs, électroaimants, vérins, télécommandes ; feront appel à de l’électromagnétisme, du pneumatique, de la programmation, etc.
Scénographie
Un espace de 8 x 8m, à l’italienne, 6m de hauteur. Tulles, rideaux plastiques, objets suspendus. Un rideau noir sur patience à la face traverse à trois ou quatre reprises le plateau. Il semble ainsi « effacer » l’image, et permet de passer d’un tableau à un autre, ou de faire disparaître un objet ou un corps au profit d’un autre.
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IVRESSES, TENEBRES ET AUTRES MUTATIONS illusion dramatique
EQUIPE DE CREATION Direction artistique et conception Mise en scène, textes et scénographie Musique Ingénierie mécanique Images projetées Lumières
Benjamin de la Fuente et Thierry Poquet Thierry Poquet Benjamin de la Fuente Nicolas Vuillier Pascal Marquilly Nicolas Villenave
COLLABORATEURS ARTISTIQUES Ensemble musical Dramaturgie Conseils artistiques (magie et autres) Ingénierie sonore Ingénierie informatique Costumes Régie générale
Quatuor Tana + invités Valérie Battaglia (en cours) + Didier Cousin Max Bruckert Cédric Lachasse Léa Drouault (en cours)
EQUIPE DE TOURNEE : 7 PERSONNES L’aveugle La contorsionniste Régie sonore Régie mécanique Régie lumière et vidéo Régie générale Un chargé de production
Melchior Derouet (en cours) Max Bruckert Nicolas Vuillier Nicolas Villenave (en cours) (en cours)
ITAM BENJAMIN DE LA FUENTE – Compositeur De 1994 à 1999, Benjamin de la Fuente étudie la composition au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec Gérard Grisey et l’improvisation avec Alain Savouret. En 1999, il obtient une maîtrise de Musicologie à l’université de Paris VIII et suit le cursus de composition à l’IRCAM. En 2001, il est pensionnaire à la Villa Medicis. Il mène une activité de compositeur et d’improvisateur. Il écrit des pièces instrumentales avec ou sans électronique pour divers ensembles (Ictus, l’EIC, Ars Nova, TM+, l’Itinéraire, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre National de Cannes, Les percussions de Strasbourg, Court Circuit, etc.), sans oublier la musique électroacoustique et la musique pour le théâtre (Le cri de l’oie, mise en scène Thierry Poquet). Un disque (aeon) La longue Marche pour violon et électronique est sorti en mai 2009, et obtient le Grand prix du disque des lycéens 2010 et le Grand prix du disque Charles Cros 2010. En 2000, il est co-fondateur avec Benjamin Dupé et Samuel Sighicelli de la compagnie d’invention musicale Sphota. En 2001, il décide avec Samuel Sighicelli de créer le groupe de Rock/Electro expérimental Caravaggio avec Eric Echampard et Bruno Chevillon. Il a travaillé avec des solistes comme Garth Knox, Alexis Descharmes, Tedi Papavrami, Philippe Bianconi, Gérard Caussé, Jean Geoffroy, Vincent David… Et des structures comme l’Opéra Garnier, le Théâtre du Châtelet, la Maison de Radio France, l’IRCAM, l’INAGRM, le Grame, la Muse en Circuit. THIERRY POQUET – Metteur en scène De 1966 à 1980, il suit une formation au Conservatoire National de Région de Douai, puis le cursus de musiques improvisées de l’IACP sous la direction du contrebassiste Alan Silva, et compose plusieurs musiques pour la scène. De 1980 à 1984, il prend la direction artistique du Festival Fuites de Jazz de Douai, et la direction technique du Festival de Musiques Contemporaines de Romans. Il collabore avec Pierre Henry, notamment lors de la création du Paradis Perdu de John Milton au Festival de Lille, dont il devient le directeur technique. De 1985 à 1998, il fonde et met en scène le Collectif Organum, dont les créations seront diffusées notamment à Glasgow 90 – Capitale Européenne de la Culture, et à Aurillac, Anvers, Chalon sur Saône, Granada, Hambourg, Liège, Lille, Maastricht, Marseille, Poznan, Sarrebrück, Utrecht, Valladolid. Après avoir mené une réflexion particulière sur le langage de la rue et son inscription dans la Cité, Thierry Poquet développe actuellement au sein d’Eolie Songe un projet multidisciplinaire, influencé par les nouvelles écritures de l’image et du son. En complicité avec des compositeurs contemporains, il tisse aux musiques instrumentales et électroacoustiques des récits de vie, des textes d’auteurs de théâtre ou encore de poètes. Il participe, en tant que dramaturge, coréalisateur et coordinateur artistique européen, au projet Culture 2000 : St Kilda, the island of the birdmen, qui a reçu l’Award du « Best Traditional Event » le 4 septembre 2008 à Glasgow, et a été présenté dans la programmation officielle du Edinburgh International Festival 2009. Par ailleurs, de 2000 à 2008, il est formateur au Centre National des Arts du Cirque à Chalons-en-Champagne, puis enseigne au sein de l’Académie Fratellini. En 2011 il collabore avec l’Ecole Nationale de Cirque de Montréal, Québec-Canada. Il met en scène l’Opéra du Pauvre, un opéra inédit de Léo Ferré, qui a été présenté le 6 décembre 2011 au manège.mons, au Cirque Royal de Bruxelles, au Théâtre de la Place de Liège, et en 2012 au Phénix de Valenciennes, au Grand Théâtre de Luxembourg et à la MC2 de Grenoble dans le cadre du festival Les détours de Babel. MELCHIOR DEROUET – Comédien Melchior Derouet a découvert son métier d’acteur enfant, et n’a plus cessé de l’exercer depuis. Il a été formé et dirigé par des artistes de premier plan, en France comme a l’étranger et s’efforce de mettre en pratique les valeurs d’exigence et de ténacité qu’ils lui ont inculqué. Au théâtre, il a travaillé avec Daniel Lacroix, Ariane Mnouchkine, Christophe Luthringer, Marc-Albert Adjadj, et plus récemment avec Rodrigo García sur l’un de ses derniers spectacles, C’est Comme Ca, Et Me Faites Pas Chier. On retrouve également Melchior Derouet au cinéma notamment au côté du réalisateur allemand Tom Tykwer et en compagnie de Nathalie Portman dans le film Paris je t’Aime pour le segment Faubourg Saint-Denis. Soucieux de ne se concentrer que sur son expression artistique, il ne voit son handicap que comme un critère physique et n’en fait état que de ce point de vue. Passionné de vitesse et de sensations fortes, Melchior Derouet pratique le ski depuis l’âge de trois ans et possède aujourd’hui le niveau flèche d’argent. La pratique de ce sport le libère des contraintes physiques que génère son handicap au quotidien.
ITAM VALERIE BATTAGLIA – Dramaturge Valérie Battaglia-Lebrun est normalienne et diplômée de l’Institut d’Etudes Théâtrales de Paris III-Sorbonne Censier, spécialiste du théâtre ouvrier en France durant l’entre-deux-guerres et de la figure de la mise en abyme dans l’histoire du théâtre en Europe. Elle a rédigé de nombreux articles sur Romain Rolland et le théâtre de la Révolution, sur les dramaturgies de Jean Richard Bloch, Marcel Martinet, Léon Moussinac, Henri Barbusse, et du groupe Octobre ou de la troupe de la CGT Grange aux Belles, sur l’histoire du Théâtre du Peuple de Bussang. Elle a aussi publié sur la mise en abyme de l’entreprise avec HEC France et HEC Montréal, ainsi que sur le thème du « catastrophisme » et de « l’apocalyptique ». Elle a enseigné à HEC (culture et identité d’entreprise), à l’ESC Rouen (management culturel), été directrice de la communication à l’Hippodrome de Douai (scène nationale) et collaboré avec l’ONDA. Elle coopère depuis de nombreuses années avec l’auteur et metteur en scène Joël Dragutin, pour lequel elle a écrit préfaces et notes dramaturgiques. PASCAL MARQUILLY – Réalisateur Auteur, metteur en scène, plasticien, réalisateur, il revendique dans ses créations une intégration active de l’image et des nouvelles technologies dans le processus scénique, tout en privilégiant des modes d’écritures scénique transdisciplinaire. Directeur artistique de la compagnie Les sangs cailloux, ses créations ont été représentées tant dans l’espace urbain que sur scène. En 1998, il est le premier lauréat du Prix «Ecrire pour la rue» décerné par l’association Beaumarchais, la SACD et le festival Chalon dans la rue. Pour Pièce pour Parapluies et leurs Marionnettes (1999), ERRATA (2002), et (Silence) (2006), il bénéficie de l’aide aux dramaturgies non spécifiquement textuelles de la DMDTS-Ministère de la Culture. Depuis 2006, parallèlement aux travaux de la compagnie Les sangs cailloux, il met en place des lectures de textes classiques (E.Allan Poe, Lautréamont, Arthur Rimbaud) ou contemporains (Sarah Kane, J.Patrick Manchette, Claude Louis Combet). Ses monobandes vidéographiques, diffusées par Heure Exquise !, ont pu être vues dans de nombreux festivals internationaux tels que Images contre nature (Marseille), les Rencontres Parallèles (Centre d’art contemporain Basse Normandie, Hérouville St Clair), Festival Viper Bäsel, (Suisse), Côté court (Pantin), Festival Arts Electronica (Bogota, Colombie) ou Les Instants vidéo numériques et poétiques (Marseille)… NICOLAS VUILLIER – Plasticien En 1999, avec la compagnie Les Grandes Personnes qui construisent des marionnettes géantes et produisent un théâtre visuel, il fabrique et manipule, et se spécialise dans la réalisation des structures métalliques, des mécanismes et des articulations. Il s’acoquine ensuite en 2002 avec la compagnie Méliadès, puis fonde en 2002 la compagnie les petits Zefs. Le deuxième spectacle, l’Oiseau électrique, est un défi gravitationnel : des électroaimants grâce auxquels il marche la tête à l’envers le long d’une traverse en ferraille suspendue à 6 mètres de haut aux patins à roulettes qui étincellent au contact du sol, il chausse tout et n’importe quoi à la recherche du pas suivant. En quête permanente d’images irréelles qui s’incrustent dans le réel, il place l’objet rendu « vivant », l’automate et les effets spéciaux au centre de son travail pour mieux bousculer la matière et ses perceptions. Il rencontre la Tribu Collectif Poussière en 2009 avec qui il co-réalise Le balancier, inspiré par les poèmes de Guillevic, élégie et Sphère. Avec la construction et l’exploitation d’un « manège à eau vélocipède », il explore les jeux de forces et d’équilibre, la relation entre le poids, le contre-poids, le temps et la matière. MAX BRUCKERT – Ingénieur sonore Guitariste autodidacte de formation, il commence son parcours musical dans le jazz et le rock industriel. Il explore différents modes d’improvisation liés à son instrument, amplifié ou associé à des moyens électroacoustiques (prise de son, montage, ...). Il étudie la composition dans la classe du CNR de Lyon. En 1999, il co-fonde le Kolektif Undata qui propose des formes de musiques électroacoustiques improvisées souvent associées à l’improvisation image. Permanent au Grame, Centre National de Création Musicale à Lyon, depuis 2004, il est réalisateur en informatique musicale pour les compositeurs en résidence (réalisation des outils informatiques d’écriture tempsréel et ingénierie du son). Les outils qu’il emploie pour l’écriture musicale sont essentiellement liés à des systèmes interactifs et programmes développés avec MaxMSP pilotés par des interfaces et capteurs divers. Ces programmes sont utilisés aussi bien en concert qu’en studio, pour la production d’installations sonores ou autres formes de spectacle vivant. Il développe également des logiciels de composition musicale interactifs à destination d’autres musiciens.
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Eolie Songe Pia DEHÉDIN 41 rue Lazare Garreau 59000 LILLE P +33 (0)6 71 87 25 66 prod.eoliesonge@gmail.com www.eoliesonge.com Sphota, coopérative d’invention musicale Loïck SOULAS 13, rue Joseph Kosma 75019 PARIS P +33 (0)6 64 19 26 71 administration@sphota.org www.sphota.org