© Mazighan ou l’eau du ciel
UNE INSTALLATION AUDIOVISUELLE ET SCÉNIQUE Direction artistique : Laurent Mulot & Thierry Poquet Musique : Mohamed Riday FRANCE -‐ MAROC
En prévision
DUNKERQUE 2013, CAPITALE RÉGIONALE DE LA CULTURE FORT DES DUNES -‐ LEFFRINCKOUCKE, FRANCE
Exposition du 6 au 21 juillet 2013 Vernissage/performances les 6 et 7 juillet 2013 en présence de 4 artistes professionnels marocains, de 2 artistes professionnels français et d’une dizaine d’artistes amateurs de la région dunkerquoise.
Réalisé SEMAINE LILLE / OUJDA – MAISON FOLIE WAZEMMES LILLE, France 21 au 24 juin 2012 SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE – CENTRE GAÏA LILLE, FRANCE 2 au 12 avril 2012 Vernissage le 4 avril JOURNÉES EUROPÉENES DU PATRIMOINE 2011 – JARDIN DE MODE LILLE, FRANCE 17 au 24 septembre 2011 Vernissage/performances les 17 et 18 septembre en présence de 4 artistes marocains FESTIVAL DES MUSIQUES SACRÉES DU MONDE – DAR BATHA INSTITUT FRANÇAIS FÈS, MAROC 3 au 11 juin 2011 SALON INTERNATIONAL DES LIVRES ET DES ARTS – PALAIS ITALIEN INSTITUT FRANÇAIS TANGER, MAROC 4 au 8 mai 2011 Vernissage/performances le 4 mai 2011 CITERNE DE LA CITÉ PORTUGAISE EL JADIDA, MAROC 30 octobre au 15 novembre 2010 Vernissage/performances le 30 octobre 2010
Genèse du projet De 2008 à 2010, le metteur en scène lillois, Thierry Poquet et le plasticien lyonnais, Laurent Mulot ont mené un projet de coopération culturelle internationale au Maroc avec le soutien du Conseil Régional Nord – Pas de Calais / LEAD. Ils ont animé un cycle de formation théâtrale, musicale et audiovisuelle auprès de jeunes marocains dans la citerne de la Cité portugaise d’El Jadida. En complicité avec : Ü l’Atelier théâtre et l’atelier-‐cinéma de la DRC du Doukkala Abda Ü l’École de Musique Al Mawcily Academia dirigée par le compositeur Mohamed Riday Ü l’École Nationale du Cirque Shems’y à Salé. Quarante-‐huit personnes ont participé à ce projet de formation sur trois ans. Ils sont tous amateurs, certains en voie de professionnalisation, développant une activité artistique, ayant souhaité suivre une formation sur le moyen terme, et participer à un projet artistique contemporain ambitieux. De ces travaux est née l’installation « Mazighan ou l’eau du ciel » À partir du travail d'atelier effectué en 2007, 2008 et 2009, à partir des images et des sons récoltés en 2009 dans la Citerne Portugaise d’El Jadida, et à partir d'interviews réalisés en juin 2010 à El Jadida, Laurent Mulot et Thierry Poquet proposent une installation audiovisuelle et scénique de dimension et de forme variables.
© Mazighan ou l’eau du ciel
Une installation audiovisuelle et scénique L’installation est modulable, entre un et trois espaces suivant les lieux. Le principe de circulation du public est libre et déambulatoire. Elle comporte : Ü Une projection sur deux écrans ou supports muraux grand format, placés en miroir, englobant l'espace principal de circulation des spectateurs. Encadrant ces deux écrans, deux haut-‐ parleurs diffusent des textes en arabe classique, en arabe dialectal et en français, ainsi que des sons et de la musique. Ü Sept boîtes parallélépipédiques, posées au sol, de 70 cm x 50 cm de base, et de 90 cm de hauteur. Sur le fond de chaque boîte repose un écran LCD de 22", orienté vers le haut. Sur les quatre faces internes de chaque boîte sont collés quatre miroirs, dont la base repose sur l'un des côtés de l'écran. Ainsi l'image est démultipliée en miroir presque à l'infini, à l'instar d'un kaléidoscope. Quatre casques sont accrochés sur les faces extérieures de la boîte, disponible au public. Quatre personnes peuvent prendre place autour de chaque dispositif. Ce sont des puits à images, à sons et à paroles, où le spectateur s’immerge dans un univers, dans une thématique, dans une histoire, dans un récit, d’une durée de trois minutes.
Les vernissages/performances
Les puits à images et à sons offrent au spectateur la possibilité, le regard plongé dans un puits, les oreilles recouvertes d'un casque, de s'immerger dans un récit visuel et sonore, et d'éprouver, de manière intime, des sensations. Lors des vernissages/performances, tel celui qui a eu lieu les 17 et 18 septembre 2011 à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine au Jardin de Mode , deux acteurs de l'atelier théâtre d'El Jadida, un acrobate de l'Ecole Nationale de Cirque Shems'y de Salé, un musicien professionnel de Rabat, deux musiciens professionnels français et 9 comédiens amateurs de l’atelier théâtre d’Eolie Songe dirigé par Henri Lavie orientent le déambulatoire des visiteurs, leur proposant un spectacle composé de moments de théâtre, de cirque et de musiques arabo-‐andalouses. Les interventions scéniques créent une relation intense et vivante entre l'installation et les spectateurs. Non seulement elles mettent en relief certains aspects des thèmes exploités, mais elles permettent également de vivre l'événement de manière collective et ouverte, de manière partagée.
Un monde en miroir L’histoire de la citerne, invisible mais campée dans des parois multi centenaires et imposantes, nous impose une immersion souterraine, une vision nocturne. L'action des auteurs peut se comparer à celle qui se trame dans un laboratoire, où l'action du photographe révèle un négatif pour passer au positif. Ici la mise à jour du passé, par l'utilisation du miroir, de la réverbération, de l'écho et du contraire, révèle les questions qui se posent aux Jdidis d'aujourd'hui. Car d’aucuns pressentent que la Cité Portugaise est à l’aube d’un nouveau cycle d’abondance, qu’il s’agit de négocier au mieux, et que le Maroc est à l'aube d'un nouvel élan culturel et sociétal. Sur les deux écrans grand format, dont les images en miroir, similaires et inversées, dialoguent, sont projetées images, musiques et sons ambiants, qui délivrent les clefs de l'esthétique développée par l'installation : l'eau, miroir de l'histoire d'El Jadida, déclenche la rêverie, et suscite des interrogations ontologiques quant au devenir de la société marocaine.
« Je suis de là-‐bas. Je suis d’ici et je ne suis ni là-‐bas ni ici. J’ai deux noms qui se rencontrent et se séparent, deux langues, mais j’ai oublié laquelle était celle de mes rêves. » Omar Berrada
Une démarche anthropologique
Une grande partie des textes provient d’interviews qui ont été effectuées auprès de jeunes filles et de jeunes hommes, de scientifiques, de responsables politiques et associatifs, d’artistes et de personnes âgées notamment pour interroger les personnes sur leur perception de la situation actuelle au Maroc, et sur leurs envies de devenir. L'inclusion de ces ressentis et de ces projections au cœur des récits permet de dépasser le simple cadre de la situation locale d'El Jadida, et tente de brosser un "tableau", subjectif, un instantané sensible d'un pays au cœur de son questionnement identitaire. Certains textes ont ensuite été sélectionnés et traduits en arabe classique et en dialecte marocain. A ces interviews se sont ajoutés des textes de poètes, d’hommes de théâtre, d’historiens et de philosophes, tels Gaston Bachelard, Paul Claudel, Héraclite, Carl Jung, Maurice Maeterlinck, Thierry Poquet, Rainer Maria Rilke, Schopenhauer, Paul Valéry, Laurent Vidal. Certains ont également été traduits. Par ailleurs, certains textes sont extraits de l’ouvrage collectif : Lettres à un jeune Marocain, Choisies et présentées par Abdellah Taïa, Seuil, 2009, Paris. Notamment des textes de Tahar Ben Jelloun, Faouzi Bensaïdi, Omar Berrada, Hajar Issami, Rachid Benzine, Rachida Lambaret, Mounir Fatmi, et Sanaa Elaji.
© Mazighan ou l’eau du ciel
Comme l'on se penche par l'oculus sur le toit de la Citerne pour en scruter les profondeurs, ici le spectateur se penche par-‐dessus des puits à images et à sons, et plonge dans le passé d'El Jadida. La Citerne, témoin du passage des peuples et des cultures, est source d’inspiration : l'eau qui miroite déclenche la rêverie, et suscite des interrogations ontologiques quant au devenir de la société marocaine.
UNE PRODUCTION EOLIE SONGE UN PROJET DE RESIDENCE D’ARTISTES, DE FORMATION ET DE MONSTRATION Dans le cadre de la Convention de Coopération (Volet Culturel) entre la Région du Doukkala Abda au Maroc et la Région Nord – Pas de Calais en France (LEADnetwork), avec la participation du Ministère de la Culture marocain – Direction Régionale de la Culture du Doukkala Abda > UNE COREALISATION FRANCO-‐MAROCAINE Alliance franco-‐marocaine d’El Jadida – Maroc /// Eolie Songe, Lille – France Convention de coopération Institut français/Ville de Lille > PARTENAIRES ARTISTIQUES L’Atelier théâtre relevant de la Direction Régionale de la Culture d’El Jadida Ecole de Musique Al Mawcily Academia, El Jadida Ecole Nationale de Cirque Shems’y, Salé, avec la participation de l’Institut Français de Rabat Middle of Nowhere, Lyon -‐ France Kenza Afsahi, Sociologue – Thibault Dubois, Directeur Technique – Yassine Hifdi, Régisseur Général Les participants au projet depuis 2007
© Mazighan ou l’eau du ciel
BIOGRAPHIES
Thierry POQUET – Metteur en Scène De 1966 à 1980, il suit une formation au Conservatoire National de Région de Douai, puis le cursus de musiques improvisées de l’IACP sous la direction du contrebassiste Alan Silva, et compose plusieurs musiques pour la scène. De 1980 à 1984, il prend la direction artistique du Festival Fuites de Jazz de Douai, et la direction technique du Festival de Musiques Contemporaines de Romans. Il collabore avec Pierre Henry, notamment lors de la création du Paradis Perdu de John Milton au Festival de Lille, dont il devient le directeur technique. De 1985 à 1998, il fonde et met en scène le Collectif Organum, dont les créations seront diffusées notamment à Glasgow 90 – Capitale Européenne de la Culture, et à Aurillac, Anvers, Chalon sur Saône, Granada, Hambourg, Liège, Lille, Maastricht, Marseille, Poznan, Sarrebrück, Utrecht, Valladolid. Après avoir mené une réflexion particulière sur le langage de la rue et son inscription dans la Cité, Thierry Poquet développe actuellement au sein d’Eolie Songe un projet multidisciplinaire, influencé par les nouvelles écritures de l’image et du son. En complicité avec des compositeurs contemporains, il tisse aux musiques instrumentales et électroacoustiques des récits de vie, des textes d’auteurs de théâtre ou encore de poètes. Il participe, en tant que dramaturge, coréalisateur et coordinateur artistique européen, au projet Culture 2000 : St Kilda, the island of the birdmen, qui a reçu l’Award du « Best Traditional Event » le 4 septembre 2008 à Glasgow, et a été présenté dans la programmation officielle du Edinburgh International Festival 2009. Par ailleurs, de 2000 à 2008, il est formateur au Centre National des Arts du Cirque à Chalons-‐en-‐Champagne, puis enseigne au sein de l’Académie Fratellini. En 2011 il collabore avec l’Ecole Nationale de Cirque de Montréal, Québec-‐Canada. Il met en scène l’Opéra du Pauvre, un opéra inédit de Léo Ferré, qui a été présenté le 6 décembre 2011 au manège.mons, au Cirque Royal de Bruxelles, au Théâtre de la Place de Liège, et en 2012 au Phénix de Valenciennes, au Grand Théâtre de Luxembourg et à la MC2 de Grenoble dans le cadre du festival Les détours de Babel.
Laurent MULOT -‐ créateur vidéo Laurent Mulot, plasticien, vit et travaille là où il se trouve. Il utilise la photographie, le son, la vidéo, le multimédia dans une pratique d’installation. L’œuvre à laquelle il travaille en ce moment a été initiée en 2003 en Australie du Sud, sur le territoire de Cook et a pour objet d’implanter un geste artistique sur un territoire avec un couple d’habitants. Ce geste consiste en la création de Centres d’Art Contemporain Fantômes -‐ signalés matériellement par l’apposition d’une plaque commémorative -‐ sur les six continents. Ils sont aujourd’hui au nombre de six. Ce travail se développe sur le site Internet dédié à l’œuvre (www.mofn.org) et lors d’expositions photographiques et/ou sous forme d’installations multimédias. L’œuvre a été montrée lors d’expositions personnelles et collectives depuis 2004 : en Australie (Adélaïde Light Square Gallery, Perth Fremantle Art Center), en France (Les Subsistances/Lyon , LUX scène Nationale Image Valence, le MoCA de Lyon, Galerie Françoise Besson, Printemps de septembre Toulouse 2008, galerie Art Contemporain StDié. Musée de Royan 2009…), en Chine (Duo Lun MoMA Shanghai, Galerie 1918 Artspace Shanghai), au Maroc (la Galerie Chaibia Tallal -‐ EL Jadida), au Brésil (Musée d’état du Pernanmbuc, Récife, No Meio do Nada ; Macapa , centro cultural), et en Slovaquie(Galerie 19 Bratislava) Middle of Nowhere a été labélisé par les comités franco-‐brésiliens de l’année de la France au Brésil FrançaBr 2009. Parallèlement et en partenariat avec le MoCA de Lyon, l’œuvre s’implante par l’installation de bornes interactives d’accès permanent à l’œuvre virtuelle Middle of Nowhere dans des lieux d’Art Contemporain ou de présence de public. Cinq bornes ont été déjà produites : au MoCA de Lyon, au Duo Lun Museum of Modern Art de Shanghai, dans l’ancienne citée portugaise de Mazagan à El Jadida au Maroc, au Musée d’Etat de Récife et au Marco 0 de Macapa au Brésil. Cette œuvre reçoit le soutien régulier du MoCA de Lyon, de la ville de Lyon, du Ministère de la Culture en région Rhône-‐Alpes, de la Région Rhône-‐Alpes, de CULTURESFRANCE, d’institutions privées et publiques à l’étranger, de collectionneurs et de la Galerie Françoise Besson en France. Il s’installe actuellement sur les territoires de la physique quantique en direction de l’univers, toujours In the Middle Of Nowhere…
EOLIE SONGE 41, rue Lazare Garreau 59000 Lille T +33 (0)3 20 32 12 02 P +33 (0)6 71 87 25 66 asso.eoliesonge@gmail.com www.eoliesonge.com Thierry Poquet – Metteur en scène Céline Liagre – Administratrice adm.eoliesonge@gmail.com Pia Dehédin – Assistante de Production prod.eoliesonge@gmail.com