L’EPERON DITO
par Xavier Libbrecht
Enorme
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es clameurs, la ferveur, l’enthousiasme du public massé les grands jours dans le stade d’Ornano ou au Zénith (voltige), mais aussi sur les plages des environs de Sartilly, voire au Haras du Pin ! Oui, énorme ! Comme le niveau de la compétition et le mérite des champions. La qualité des sites dédiés, la créativité et l’originalité de la proposition sportive, notamment dans les disciplines qui en dépendent au niveau des tracés (endurance, cross, marathon, saut d’obstacles), furent à la hauteur de la réputation qui serait la nôtre ! Frédéric Cottier, chef de piste en saut d’obstacles, en porta, pour conclure, le flambeau tout au long de la semaine passée dans le stade d’Ornano. Chapeau. Ajoutons-y le sérieux des juges et contrôleurs, les procédures, qui permirent l’engagement sans concession ni contestation des sportifs et les performances correspondantes. Pas une des quatre-vingt quatre médailles décernées n’a été usurpée.
L’éloignement du stade – aux accents magiques – par rapport au village des Jeux, ajouté à la « contrôlite » aiguë, a empêché que la fête ne prenne feu après les médailles, comme par exemple, à Jerez.
Enormes aussi les images qui en ont découlé ! Disons-le, pour les « ayants droit » : superbes. Parce qu’elles sont aussi devenues prioritaires dans le schéma de développement de l’équitation tel qu’envisagé par la FEI et ses gourous en marketing. Que peut-on trouver de plus simple que de jouer sur émotion et esthétique pour traiter et promouvoir ce sport singulier mais d’expression plurielle ? Trop simple peut être. Mais l’affaire est tellement énorme ! Selon les communiqués, plus de 500 000 000 de téléspectateurs dans le monde, 1 500 journalistes… 570 000 spectateurs. Bref les Jeux de tous les records. Mais… est-ce à cette aune qu’il convient de mesurer le succès ? Ce public justement ? Pourvu d’un cœur gros comme lui, énorme, averti et fair-play, n’a-t-il pas eu, trop souvent, la sensation d’être traité tantôt comme à-valoir, voire : faire-valoir ? Les billets pré-vendus selon une formule qui n’aura jamais donné satisfaction, mais a assuré la recette à l’avance l’ont condamné à jouer les parterres (aussi décoratifs qu’économiques) tout au long des épreuves. Le summum de l’abus de confiance a été évidemment atteint au Haras du Pin où après avoir poireauté sur les routes et parfois abandonné en cours, il n’eut qu’à se serrer la ceinture quelques heures durant, debout comme un seul homme, faisant pour un rien, la queue... Enorme. Ne confondons plus Championnats du monde et Jeux équestres mondiaux. Toute la différence doit s’entendre dans ce « Jeu » ou alors il faut y renoncer. C’est certain, cette énorme fête des sports équestres telle qu’imaginée et promue par la
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FEI comme preuve vivante de leur développement, n’est pas une chose facile à envisager. Et nous sommes probablement d’une nature, d’un penchant, trop critique ! En ce qui concerne ces Jeux en Normandie, la tentation serait de jouer de l’idiome « qui trop embrasse, mal étreint ». Nous ne le ferons pas. La dispersion des sites, n’a certes pas facilité « l’approche » de l’ensemble, mais a été volontariste afin de valoriser, là encore au-delà des images, l’excellence de l’un des tout premiers terroirs « cheval » au monde. N’aurait-on pu être toutefois plus ouvert encore aux socioprofessionnels, à la famille équestre qui, sortie de Caen l’accueillante, ne demandait qu’à respirer l’air du bocage ? A contrario, l’éloignement du stade – aux accents magiques – par rapport au village des Jeux, ajouté à la « contrôlite » aiguë, ce mal du nouveau siècle, a empêché, pour le tout venant fatigué et harassé – exception donc faite des VIP et des délégations – que la fête ne prenne feu après les médailles, comme par exemple, à Jerez. Enorme donc la responsabilité des prochains organisateurs des JEM 2018. C’est Bromont, la ville qui a accueilli en 1976 les Jeux olympiques dans leur composante équestre, qui a été choisie. Près de quarante ans après, Roger Deslauriers, le président du Comité organisateur – que l’on considèrera, sans qu’il s’en offusque comme « un gars du bâtiment » – et son équipe, n’ont pas manqué une miette de cette édition normande. Sur le plateau de l’émission « Des Jeux et Débats » coproduite par Cavadeos/L'EPERON et Normandie TV, le Canadien, le Québécois, s’est prêté, le dernier soir, au jeu des valeurs dont devraient se parer en priorité la prochaine édition des JEM. Alors, au-delà de « sportivité » apparurent dans l’ordre : convivialité, simplicité, originalité, sincérité et… humilité ! Enorme en ce sens la responsabilité de la FEI, avec en toile de fond cette question digne d’une épreuve de philo au bac : Le cheval… image et valeur ? La princesse Haya ne se représentera pas, à Baku (Azerbaidjan), le 5 décembre prochain. Et la course à l’échalote est partie le 1er septembre, pendant les Jeux équestres mondiaux, pour six concurrents dont un Français, Pierre Durand. Il nous semblerait pertinent que ces Messieurs réfléchissent sérieusement à l’avenir de ces JEM. A être trop énormes ne risquent-ils pas d’en devenir difformes ? Pas à l’image du cheval qu’ils ambitionnent de valoriser ? Or, nous, les chevaux et ceux qui les aiment, on veut pouvoir les regarder toujours en face, droit dans les yeux et les caresser. Et pas seulement pour l’image. Sincèrement.
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L’Eperon SOMMAIRE
3 Edito 8 Actualités 16 Introduction 25 Organisation 28 Voltige
Octobre 2014
98 Attelage
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Les Français se rapprochent des leaders
106 Para-dressage
Les Britanniques moins dominateurs
112 Reining
La suprématie des Américains
116 WBFSH-SHF
Les Français ont mis le feu
Un dîner avec Jaeger LeCoultre
au Zénith
38 Saut d'obstacles Dubbeldam en or,
Delaveau en héros
54 Complet
Ph. E. Knoll
Les stud-books les plus marquants des Jeux mondiaux
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120
Des Jeux et débats Un pari réussi
Les Allemands, rois du Pin
122 Tous les résultats 130 Tour de France
68 Dressage
L'immense retour de l'Allemagne
80 Dans le viseur
People
83 Actualités
Le Sologn Pony
Ph. C. Bricot
136 Tour du monde
130
Finale de Coupe des nations à Barcelone Actualités sportives
147 Petites annonces
En marge des Jeux
87 Dans le viseur
Annonces classées : chevaux, pensions, véhicules, stages, santé, équipements, emplois, immobilier
People
90 Endurance
Bons baisers de Normandie
118 Elevage
162 Infos pratiques
Ph. P. Bernuchon
Evénements en France, Adresses, calendrier
Photo de couverture : Patrice Delaveau. Ph. Gilles Alleaume Photo p. 5 : Jacques Ferrari. Ph. Hippofoto Team
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Des Jeux Contrastée la septième édition de Jeux équestres mondiaux FEI Alltech en Normandie. Réussie sur le plan sportif, notamment la deuxième semaine (voltige, saut d’obstacles, attelage), générant de belles images pour les ayant droits télé, elle n’a jamais trouvé les accents de la fête promise. Le public, remarquable, a fait la part des choses. Les Jeux équestres mondiaux doivent retrouver de la légèreté s’ils veulent emballer !
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es Jeux ont donc eu lieu. A Caen la Normande, devant un public qu’on a dit jamais aussi nombreux, averti et passionné. Le premier objectif de Laurent Beauvais, président du GIP (Groupement d’intérêt public) a donc été atteint. Le GIP rassemblait les principales communautés territoriales sorte de point d’ancrage administratif et économique des Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie (23 août au 7 septembre 2014) en assurant plus du tiers du budget 80 millions d’euros, lequel selon Fabien Grobon son directeur général serait à l’équilibre.
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Notons que ce budget couvert pour le reste par les recettes d’exploitation (billetterie et exposants) et le sponsoring pour 30 millions a été le plus important jamais consacré à ces Jeux en sept éditions. Promesse tenue donc et ce dans une configuration jamais tentée auparavant, c’est-à-dire en faisant le pari de la décentralisation, qui amène, au vu de l’expérience pour la première fois menée à cette extrémité, à s’interroger sur son bien-fondé. Parce que le sport, c’est sûr, a été du meilleur niveau. Cela a été dit redit. Toutefois, à relire nos comptes rendus passés, de
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JEUX EQUESTRES MONDIAUX
réussis ? OUVERTURE
... P’têt ben qu'oui... P’têt ben qu'non !
Stockholm à Lexington, à chacune des éditions concernées, ce fut, au fond, toujours le cas ! Evidemment ! A Breido Graf zu Rantzau, le président de la Fédération allemande, ancien cavalier, d’en donner l’explication, simplissime : « Parce qu’un titre de champion du monde décerné tous les quatre ans, cela s’attend et se mérite. Quelles que soient les disciplines, tout cavalier sélectionné pour un Championnat du monde donne toujours le meilleur de lui-même, ce qui garantit le sport et le spectacle. Après, ce qui compte, ce sont les conditions dans lesquelles s’effectue la compétition ». Et de conclure
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simplement « Celles de la seconde semaine n’ont rien eu à voir avec celles de la première ».
L’endurance
tourne rond
Les équipes managées par Laurent Cellier, dispersées sur plusieurs sites, ont rendu – parfois au prix de gros efforts – de belles copies. Chacune dans son genre a « délivré », selon la formule consacrée. Et elle l’a fait en assurant la régularité des performances, ce qui était aussi un enjeu
Parmi les tableaux de la cérémonie d’ouverture, cette interprétation de la Tapisserie de Bayeux, et bien sûr le défilé des 74 nations dont la délégation française menée par Jean Teulère. Photos E. Knoll
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Bons baisers de
Avec la baie du Mont-Saint-Michel en toile de fond, l’endurance a offert une magnifique carte postale aux Jeux mondiaux Alltech Normandie 2014. Mais le 28 août, les 165 compétiteurs au départ des 160 km autour de Sartilly n’avaient pas une promenade touristique au programme ! Avec la médaille d’argent par équipes derrière l’Espagne, les Français s’en sortent bien tandis qu’en individuel cheick Hamdam bin Mohammed al Maktoum assure la suprématie de la famille régnante de Dubaï sur la discipline.
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énédicte Emond-Bon n’avait pas caché ses craintes face au parcours proposé pour la course au titre mondial d’endurance. Et celles-ci se sont révélées bien fondées, non pas pour les Français qui, au-delà de la satisfaction de l’argent par équipes, sont tous allés au bout du périple, seul RUSTY JAMES, le cheval de Robin Cornely, étant éliminé au contrôle final. Les autres nations ont été moins heureuses : la France est la seule à rentrer quatre chevaux, l’Espagne médaille d’or et la Suisse en bronze en ont trois validés au contrôle final.
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e Normandie
Page de gauche, arrivée main dans la main dans la joie de Franck Laousse/ Nicky de la Fontaine et Nicolas Ballarin/Lemir de Gargassan, médaillés d’argent par équipes, et 11e et 12e en individuel. Ci-contre en haut, le cheik Hamdam bin Mohammed al Maktoum/Yamamah, ici suivi par Maria Alvarez Ponton/Qualif du Poncelet, a survolé la course et gagné à la régulière. Ci-dessous, les spectateurs sont venus en nombre sur la plage pour encourager les concurrents. Photos J.-L. P.
Sartilly, nouveau lieu de rendez-vous pour l’endurance Impératif de satisfaction des élus politiques locaux de toute la Normandie oblige, l’endurance s’est expatriée du cœur des Jeux vers la Manche. A Sartilly, les chevaux d’endurance se sont appropriés un terroir plus habitué à voir évoluer Selle Français et Trotteurs ! Les éleveurs locaux sont venus voir ces chevaux bien différents de ceux qui grandissent dans leurs prés et se sont montrés intéressés par cette discipline. Sur le site, quasi au cœur de la bourgade, l’organi-
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sation des JEM a fait des efforts pour permettre de suivre cette compétition qui se déroule sur un circuit s’éloignant du camp de base. Un écran géant similaire à celui du Pin pour le cross et la mise en place d’un suivi GPS conçu par SF Sport Tracking (société espagnole membre du groupe Tecnalia, fort de trois cent cinquante ingénieurs) en coordination avec le chronométrage assuré par l’équipe ATRM du Lotois François Kerboul, donnait les positions des cavaliers sur la piste. Les images filmées par hélicoptère seront aussi un précieux outil de communication pour la discipline avec les vues magnifiques des galopades dans la baie du
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Les Britanniques moins dominateurs En para-dressage, la participation et le niveau augmentent sans cesse. 100 couples représentaient 33 nations à Caen : quasi deux fois plus qu’à Lexington en 2010, quand la discipline a intégré les Jeux mondiaux. Toujours invaincus par équipes, les Britanniques sont de plus en plus concurrencés. Faute de couples expérimentés, les Français ne peuvent, eux, toujours pas rivaliser. Explications.
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La suprématie des
La compétition de reining des Jeux équestres mondiaux à Caen laissera dans les mémoires la qualification historique d’un Français en finale, Romuald Poard, la suprématie des Américains et la vitrine offerte à cette discipline en France.
Romuald Poard, premier Français en finale des Jeux Trois jours après la finale, Romuald Poard (quarantedeux ans) a retrouvé la réalité de son quotidien. Gérer sa structure spécialisée dans l’entraînement des chevaux de toutes races en reining (Poard Farm à Saint-Fargeau dans l’Yonne) et curer ses boxes. « J’ai senti pendant toute cette semaine aux Jeux que ça allait crescendo. Cette saison, j’ai entraîné Peppys Ruf Sailor pour Caen. J’ai passé deux semaines de folie, avant et pendant la compétition. C’était la semaine de ma vie. Alex Veron avait posé à Peppys une ferrure adaptée au sol du Parc des expositions. Pendant la finale j’avais envie de m’arrêter pour profiter de tout ce public, mais je suis resté concentré. Mon but était de faire le maximum de points sur les spins et les stops tout en restant appliqué sur les cercles, car quand on accélère, il y a le risque que le cheval se désunisse. » La finale s’est courue sur le pattern 10, habituel pour ce genre de rendez-vous, car il est très spectaculaire avec une entrée au galop, un stop puis des spins assez rapides pour partir sur des cercles et terminer sur trois stops. « La principale difficulté technique, c’est la détente. Mon problème est que Peppys a peur des autres chevaux. Il a un très bon mental, mais il n’aime pas trop la foule. » Né chez
Isabelle Brel-Vanderheyden et André Vanderheyden (élevage Oakland Reining Horses) en Eure-et-Loir, Peppys Ruf Sailor, mâle de huit ans, a été façonné par Romuald. « Peppys est dressé pour la discipline, maintenant je n’ai plus qu’à le garder souple, et le sortir en trotting. J’ai sans doute une approche différente des autres compétiteurs. A dix-neuf ans, j’ai appris l’entraînement des chevaux de reining aux Etats-Unis avec Scott Mccutscheon, un ancien membre de l’équipe américaine (Tom, le jeune frère était dans l’équipe américaine à Caen). Il utilise le naturel des chevaux. Aujourd’hui, cela fait vingt ans que je travaille dans ce milieu. Je dresse beaucoup, j’aime le travail du cheval. C’est une passion que m’a transmise mon père qui élève aussi. Ces dernières années, j’ai également travaillé avec un jeune Français, Mathieu Buton, qui s’est formé chez Craig Marshall et qui est maintenant chez un des plus gros éleveurs américains, Bob Loomis. Aujourd’hui, j’ai développé ma propre approche du dressage des chevaux de cette discipline. » Avant les Jeux, nous avions contacté Romuald. Il pensait alors faire 214,5 points. Il est allé au-delà de ses pronostics. Contrat plus que rempli. C. B.
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uatre ans après le Kentucky 2010, où le reining (qui a fait son entrée aux Jeux à Jerez en 2002) avait une audience naturelle dans son pays d’origine, on pouvait se poser la question de l’impact en terre normande de cette discipline, inspirée des manœuvres utilisées par les cow-boys dans le travail du bétail. Le public a été chaud, enthousiaste avec une montée crescendo jusqu’à la finale courue le 30 août dans un Parc des expositions plein à craquer. Avec 82 couples et 16 équipes (6 de plus qu’à Lexington), la discipline a offert un beau plateau avec les Américains en grands favoris. Les résultats l’ont confirmé puisqu’ils remportent l’or avec une équipe composée de Shawn Flarida/Spooks Gotta Whiz, Mandy McCutcheon/ Yellow Jersey, Andrea Fappani/Custom Cash Advance et Jordan Larson/HF Mobster. Ils devancent les Belges et les Autrichiens. En comparant les résultats par équipes avec ceux de 2010, l’écart entre Américains et Belges reste encore pleinement à l’avantage des premiers : 14,5 points entre les deux équipes en 2010 contre 15,5 cette année. Mais les Belges maintiennent leur position de leader européen avec cette nouvelle médaille d’argent qu’ils doivent en partie à deux cavaliers déjà présents au Kentucky, Ann Poels et Bernard Fonck. L’Italie, en bronze en 2010, est reléguée cette fois à la 6e place. Les Autrichiens, qui étaient au pied du podium il y a quatre ans, y montent cette année, grâce notamment à Martin Mühlstätter/Wimpys Little Buddy, Rudi Kronsteiner/Dr Lee Hook et Markus Morawitz/Dun It Whiz Jerry (déjà dans l’équipe en chocolat) et Tina Künstner-Mantl/Cashn Rooster. La surprise
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s Américains
L’or pour Shawn Flarida
A cinquante ans, Shawn Flarida, ci-contre, est le top des reiners. Il affiche quatre millions de dollars de gains et un gros palmarès avec cinq médailles d’or aux Jeux équestres mondiaux, 2 à Jerez, 1 à Lexington et les 2 de Caen. SPOOKS GOTTA WHIZ, son étalon Quarter Horse de sept ans appartient à Michell Kimball et a été formé par un autre membre de l’équipe américaine. « Je savais que SPOOKS fait partie des trois meilleurs mondiaux, mais ce n’était que la cinquième fois que je le sortais en compétition », explique Shawn Flarida. C. B.
Page de gauche, Romual Poard, premier Français à participer à la finale des Jeux mondiaux de reining avec Peppys Ruf Sailor. Ph. Scoopdyga Ci-dessous, les supporteurs français ont assuré l’ambiance en tribunes. Photos Claude Bigeon
est de voir les Canadiens descendre dans le classement, 9e, juste devant les Français. Les Allemands prennent la 4e place. Que la France ait réussi à présenter une équipe était aussi la bonne nouvelle de cette édition 2014. Courue les 25 et 26 août, l’épreuve par équipes servait de qualification à la finale pour les quinze premiers.
HISTORIQUE, EN FINALE
UN
FRANÇAIS
Le sélectionneur national, Guy Duponchel, qui affirmait avoir cette fois eu un réservoir suffisant pour faire une vraie sélection, avait retenu quatre couples, Cédric Guerreiro/SMART FURY REMDY (les plus forts sur le papier), son épouse Anne-Sophie Guerreiro/CHICKEN SANDWICH, Bastien Bourgeois (le benjamin, vingt-sept ans depuis le 29 août)/ARH LUCKY WHIZ DUNIT, et Grégory Legrand, le plus expérimenté (déjà présent à Lexington)/BHB MR WIMPYS ROYAL. « Je suis déçu du classement de l’équipe, car j’espérais une 7e ou 8e place, commentait Guy Duponchel. Dans l’ensemble, je suis content des cavaliers présents, mais deux parcours n’étaient pas représentatifs de leur niveau, ceux de Grégory Legrand et Franck Perret (qui concourait en individuel, ndla) ». Finalement, Anne-Sophie Guerreiro
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