L'Éperon de Mars 2015

L’EPERON N°353 / MARS 2015 / 7,80 € - DOM : 8,10 € - TOM : 1400 CFP - CH : 14,80 FS - POR ET BEL : 9,20 € - ITA : 8,30 € - CAN : 12,50 $CAN - MAR : 85 DH G. WATHELET - FLORA DE MARIPOSA - C. GOSSELIN - ELEVAGE DU BARTHAS - TOULON - W. FOX-PITT - DOSSIER FORMATION

L’EPERON

L’EPERON

•ELEVAGE Cap sur Toulon •CHEVAL DU MOIS Flora de Mariposa •CLAIRE GOSSELIN La relève par l'élevage •LA PAROLE A William Fox-Pitt

GRÉGORY WATHELET

Les médailles, c'est maintenant ?

Premier magazine d’actualité de l’élevage et des sports équestres • N°353 • mars 2015 • 7,80 €

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L’Eperon dito

par Marie-Hélène Merlin

Sensibilité sans statut

L'article 515-14, un premier pas avant un statut juridique de l'animal ?

En ces premiers mois de l’année, l’Europe est secouée de troubles dramatiques aux côtés desquels les problèmes du monde équestre français pourraient apparaître comme du menu fretin. Mais si leur gravité est certes bien moindre, cela ne nous dispense pas de réfléchir à leurs causes ni surtout à leur portée économique, voire éthique. Certains sont très actuels, comme ce retour à une TVA élevée et désormais variable selon l’activité concernée, qui a jeté la perplexité dans les entreprises, en particulier dans les centres équestres non associatifs de création récente (cf p. 56) qui n’avaient connu que le taux à 5,5 % appliqué depuis 2005. Pourtant, si la menace du rétablissement d’une TVA élevée (20 %) sur certaines activités n’était déjà pas une surprise fin 2013, elle l’était encore moins après une année provisoire à 7 %. Les solutions sont en train de se mettre en place. Reste à espérer que la Commission européenne ne vienne pas retoquer la modulation que la France équestre applique à ses directives.

Cette tendance de notre filière au manque d’anticipation sur l’évolution des lois, qu’elles soient européennes ou nationales, pourrait fort bien générer d’autres surprises. Ainsi de ce nouvel article 515-14 du Code civil sur l’animal, « être vivant doué de sensibilité » entériné par l’Assemblée nationale après des mois de débats parlementaires et publics (cf. p. 87).

Certes, la notion « d’êtres vivants et sensibles » (pour les animaux domestiques) figurait déjà dans les Codes rural et pénal et son inscription au Code civil constitue une harmonisation – symbolique aux yeux de beaucoup – avec eux ainsi qu’avec le droit européen. Elle répond à une orientation prononcée de nos sociétés occidentales pour le bien-être des animaux, orientation très perceptible parmi l’immense majorité des cavaliers, bien-être que ces mêmes sociétés ne garantissent d’ailleurs pas toujours à leurs populations.

Pour certains analystes, cette étape d'harmonisation ne constituerait qu’un blocage provisoire avant une évolution plus radicale vers un réel statut juridique de l’animal, entre celui des personnes et celui de leurs biens, l’article de loi adopté le 28 janvier par l’Assemblée nationale stipulant encore que l’animal, restant lié à son propriétaire, « est soumis au régime des biens ».

Quoi qu’il en soit, si le Code pénal punissait déjà les mauvais traitements aux animaux, si le Rural a depuis longtemps établi des règles d’élevage, notamment sanitaires, pour as-

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surer leur bien-être, cette harmonisation du Code civil, le plus important et le plus ancien de la panoplie française des codes, qui reconnaît à son tour la sensibilité de l’animal – sans d’ailleurs en préciser la nature, ni bien sûr évoquer conscience ou intelligence – pourrait fort bien générer de nouvelles obligations chez nos éleveurs, marchands et écuries de tout poil.

Au-delà de l’étonnement que peut provoquer cette reconnaissance tardive de la sensibilité animale, alors que la littérature, la philosophie, des religions même, et plus récemment la recherche, l’ont de tout temps prise en compte, et que tout propriétaire d’animaux un peu attentif, a fortiori tout homme de cheval, vit au quotidien, cet article 515-14 pourrait à plus ou moins long terme avoir des conséquences économiques sur notre filière.

Bien évidemment, les mauvais traitements comme ceux que le sport équestre a connus et connaît encore, inspirés à leurs auteurs par un goût illimité pour la performance et, dorénavant, l’argent qui l’accompagne, seront encore plus dénoncés et punis par nos différentes instances. Mais, outre ces mauvais traitements, n’est-ce pas l’équitation dans son principe même qui pourrait se retrouver sur la sellette, en particulier dans ses expressions les plus polémiques, comme le rodéo, ou celles qui mettent en cause d’autres animaux comme la corrida ou la chasse à courre ? Pourrons-nous, sans susciter l’émoi, continuer à enfermer ces animaux d’espace dans des boxes, même grands, 22 ou 23 heures sur 24 ? Les changements de propriétaires seront-ils aussi faciles et à quelles conditions ? Quelles seront les évolutions des règles de transport encore critiquables malgré les progrès récents ? Que devrons-nous faire d’un cheval mort ? Un cheval grièvement blessé pourra-t-il être euthanasié, séance tenante, sur un terrain de concours ou de courses ? Comment convient-il donc de traiter nos chevaux ?

Des questions sans réponse dans la loi, mais pour combien de temps ?

Si réfléchir au statut juridique de l’animal – mais pas seulement à son bien-être – auquel mène l’évolution de nos sociétés, ne relève pas encore de l’urgence, pour éviter que ça ne soit le cas, larges débat et concertation au sein de la filière, semblent nécessaires, et même au-delà, le cheval ayant toujours tenu une place particulière aux côtés des hommes. Ces derniers peuvent d'autant moins échapper aux questions philosophiques que soulève ce futur statut de l'animal qu'elles auront aussi des conséquences concrètes de première importance.

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L’Eperon SOMMAIRE

3 9 10 20

Mot de l'éditeur Photos d'actualité Hommages

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Reportage sport

Grégory Wathelet

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Portrait cheval

Flora de Mariposa

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Edito

à Philippe Curti et Hubert Parot

24

Confidences du n°1 belge

Claire Gosselin

La parole à

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Reportage élevage

Ph. Dirk Caremans

Grégory Wathelet

Portrait cavalier

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Dans le Top 30 mondial depuis dix ans, Grégory Wathelet nous a reçus dans ses écuries à Faimes. Avec simplicité, il a évoqué en détails son parcours, son organisation actuelle et ses objectifs. Le Belge espère un jour pouvoir inscrire son nom au palmarès d’un grand championnat.

William Fox-Pitt, n°1 mondial

Mars 2015

L'endurance avec l'élevage de Barthas

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Etude Toulon, la révélation d'un père

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Poneys

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Enquête

Le palmarès des meilleurs indices poneys

Comment appliquer la TVA ?

58

Economie

Ph. JLP

Elevage de Barthas

La société Equi-box Candidatures présidentielles

60

L'excellence de l'endurance

Technique

Améliorer le style du cheval à l'obstacle

Photo de couverture : Grégory Wathelet et Conrad de Hus. Ph. Dirk Caremans

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Les chevaux « made in Aveyron » de Christian et Sylvie Quet galopent sur les meilleures pistes d’endurance. L'omniprésence de l'élevage de Barthas dans les palmarès est le résultat d'une génétique soigneusement sélectionnée, d'un suivi régulier et d'une réussite commerciale.

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L’EPERON SOMMAIRE

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Mars 2015

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Santé Les fers collés : une solution ?

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Dossier

4e du Grand Prix Coupe du monde de Zurich puis 6e de l’étape bordelaise, FLORA DE MARIPOSA a redémarré l’année en trombe. Portrait de cette surdouée au caractère bien trempé, avec laquelle Pénélope Leprévost a noué une grande complicité.

Formation : l'association de Saumur et d'Angers

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Tour du monde Victoire de Marie Hécart au 5* de Wellington Les sélections du kwpn à s'Hertogenbosch Endurance : encore des chevaux morts Formats modifiés pour les JO Stud-books printaniers

82 84

Dans le viseur Tour de France

Ph. E. Knoll

Ph. E. Knoll

Toulon Un nom, un étalon... Un bon ?

Tour des régions Petites annonces Annonces classées : chevaux, pensions, véhicules, stages, santé, équipements, emplois, immobilier

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Un atout pour la France

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Jumping de Bordeaux, Cheval Passion Emmanuelle Schramm, objectif JO Qoud'Coeur, cheval du mois La sensibilité de l'animal dans le Code civil Salon des étalons à Strazeele

92 98

Flora de Mariposa

Détenteur du meilleur pourcentage de qualifiés à la Grande Semaine de Fontainebleau 2014, et parmi les meilleurs pères du classement mondial, Toulon pourrait encore révéler quelques talents.

Infos pratiques Des chevaux et des hommes, Adresses, calendrier

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C'était hier

C’ETAIT HIER IL Y A 40 ANS

Hubert Parot : une première médaille européenne

Disparu le 15 janvier dernier, Hubert Parot aura marqué l’histoire de l’équitation et du saut d’obstacles. Il décroche sa première médaille, le bronze individuel, en 1973 au championnat d’Europe de Hickstead avec Tic (cenTaure du Bois), grand Selle Français alezan alors âgé de dix ans. Extraits de L’EPEron n°98 d’octobre 1973.

on ne va pas recommencer Fontenoy, où d’ailleurs il est établi que Lord Hay a invité les Français à tirer les premiers. Le piquant, c’est que le comte d’anterroche, après avoir répondu « nous ne commençons jamais » et avoir été blessé par la décharge ennemie, se remit pour aller assiéger Maestrich, où il prononça le non moins fameux (et plus correctement transmis) « impossible n’est pas français ». Hubert Parot m’y a fait songer. car on ne va pas recommencer non plus le règlement de la Fei, mais enfin, si le championnat d’europe de saut d’obstacles était jugé par l’addition des points et des temps, qui porterait le titre ? Le cavalier de Tic, devant Paddy McMahon et Harvey Smith…

O

nze nations étaient représentées par dix-sept cavaliers (…) dont la république fédérale d’Allemagne (MM. Alwin Schockemöhle avec Weiler et The Robber et Fritz Ligges avec Genius et Ramiro) ; la France (Cdt Pierre Durand avec Pitou et Varin, M. Hubert Parot avec Port Royal et Tic) ; la Grande-Bretagne (M. Harvey Smith avec Hideaway et Salvador et M. Paddy McMahon avec Pennwood Forgemill et Pennwood Millbridge) ; la Suisse (Cap. Paul Weier avec Fink et Wulf)

Congratulations bien sympathiques entre le propriétaire (M. Fraysse) et le cavalier (Hubert Parot) du cheval Tic, après sa remarquable performance dans le championnat d’Europe, en présence du docteur Bouffault (à droite). Plus qu’octogénaire, M. Fraysse a toujours voué au cheval une passion inextinguible et il pratique encore l’équitation ! Il a trouvé à Hickstead une juste et belle récompense à sa constance dans l’amour du cheval et L’Eperon est heureux de lui adresser ses plus sincères félicitations.

Ci-contre : Madame Hubert Parot converse avec le Dr Ernst Gössing, président du jury, et (au centre) M. H. Jurien de Gravière, représentant de la France au sein de la FEI. Photos L’Actualité Hippique, Genève

L’aFFiRMaTion du PReMieR jouR On ne sache pas d’exemple que la première épreuve ne revête une importance primordiale : le champion « sort toujours » des trois premiers rangs initiaux, et d’abord parce que la maniabilité exige des chevaux prêts à tout.

Ce fut vrai… même ici.

M. Parot mena Tic comme pour une belle démonstration, mais sans cette fureur de vaincre qu’on lui connaît habituellement. Peut-être le fait de partir en quatrième position avec son plus solide atout fut-il pour quelque chose dans cette « recherche », mais alors il y avait déjà deux parcours non pénalisés à battre, et c’était précisément ceux de Peenwood Forgemill et de Weiler, qui restèrent en tête du classement. Comme le Cap. Weier, qui n’avait jamais eu de meilleure occasion d’enlever le titre, le cavalier français négligea là ses meilleures chances, même s’il devait brillamment se réhabiliter. C’était trop tard !

Avec cinq fautes, le brave Port Royal, qui n’avait pas filé vent du diable non plus, se retrouva en 23e position. Ainsi, l’erreur tactique d’Hubert Parot devait lui coûter cher puisque Tic, sans faute mais 15e, lui valut 10 p. de qualification, seul évidemment le classement du meilleur cheval comptant pour les concurrents. Le Cdt Durand, qui venait d’être blessé par les barres de la grenouillère où Tartempion s’était empêtré, n’était évidemment pas au meilleur de sa forme après ce brutal incident. Pitou fit cinq fautes mais marcha assez vite et se trouva au 21e rang, et Varin, avec quatre fautes, fit une défense sur le second du triple, ce qui entraîna 8 secondes de pénalité et par voie de conséquence deux secondes de dépassement de temps. Il fut classé 25e.

La beLLe VicToiRe d’HubeRT PaRoT Parcours de type Prix des nations d’un harmonieux classicisme, la seconde épreuve qualificative amena un changement d’importance : la « disparition » de M. Schockemöhle. Le cavalier allemand, qui comptait 12 p. pour Weiler dans la première manche et 4 pour The Robber dans la seconde, renonça à prendre le départ avec son premier cheval. Or il se reçut mal avec le gris à la rivière et tomba avec lui. Un seul concurrent réussit le sans-faute dans la première manche : M. Harvey Smith avec Hideaway mais son éclat ne fut que celui d’un feu de paille. Une éloquente série de « 4 points » était aux aguêts, dont ceux d’Hubert Parot avec Tic et avec Port Royal qui se trouvait donc le seul avec le cavalier du Yorkshire (MacMahon) à compter ses deux chevaux dans le coup. Dans la deuxième manche, un seul concurrent put réussir le doublé (sans faute avec ses deux chevaux, ndlr) : M. Parot ! Ce résultat le propulsa de cinq rangs en avant, soit au cinquième.

L’uLTiMe conFiRMaTion

Pour la France, l’énergique « cavalier d’Arbonne », Hubert Parot (ancien cavalier de course), a pris très brillamment la 3e place de ce championnat d’Europe 1973, avec le Selle Français de dix ans Tic (par Centaure du Bois et Hirondelle par Quaker). Si le championnat d’Europe était jugé par addition des points et des temps, Hubert Parot et Tic auraient remporté le titre ! Ph. Leslie Lane

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Une suite de revirements assez identiques à ceux du vendredi caractérisa la dernière épreuve. Deux concurrents bouclèrent la première manche sans être pénalisés : Harvey Smith d’abord, Hubert Parot aussitôt après. Mais tout restait possible pour la décision car le Cap. Weier et surtout M. Orlandi en étaient restés, comme M. McMahon, à 4 points. Mais pour la seconde manche, les points ne résolurent pas grand chose, puisque quatre chevaux à une faute et trois qui en comptaient deux, durent être départagés par le temps. Le mordant de M. Parot lui valut de poursuivre sa remontée jusqu’à la médaille de bronze, et la victime du jour fut M. Orlandi, à qui ses 12 points firent perdre tout son bel acquis. Le recours au chronomètre est évidemment un principe, et il joua pour l’attribution des médailles d’argent et de bronze, MM. Schockemöhle et Parot n’étant séparés que par un point de rang. Paddy MacMahon fut sacré nouveau champion d’Europe.

François-Achille ROCH

L’EpERoN

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1973 : Première médaille européenne d'Hubert Parot

TVA

Quelle application de la loi ?

Depuis la récente hausse de la TVA, la gestion des structures équestres semble floue.

Malgré les communications de la Fédération sur le sujet et de l’aide qu’apporte le GHN à ses adhérents, les dirigeants se sentent perdus face à ces nouvelles directives.

Petit éclairage de la situation actuelle.

Entre les pp. 98-99 : SHF : Jeunes chevaux d'endurance, saison 2014 Fiche élevage : Kraque Boom et Tobago Chevrier

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L’EPERON

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LE Mot de l'éditeur

par Frédéric Tarder

« Calme, en avant, droit » L’Eperon, le plus ancien magazine sur les sports équestres et l’élevage, fêtera en 2016 ses quatre-vingts ans. Cette ancienneté ne le rend pas pour autant statique et il a su, au gré des circonstances, aller de l’avant, prévoir les évolutions sociales autour du cheval, y participer par ses choix rédactionnels, ses prises de position, être présent en France comme à l’étranger pour rendre compte. Et surtout il a été capable de fidéliser les différentes générations de lecteurs qui se sont succédé.

La rédaction, emmenée par Xavier Libbrecht, a su par son indépendance à l’égard de toutes institutions, sa clairvoyance due à un professionnalisme sans faille, assurer un continuum parfait au service de l’information de notre filière. A l’écoute de ses lecteurs, elle a pu ainsi fidéliser autour de L’Eperon des dizaines de milliers d’entre eux.

Toujours avec l’aide de la rédaction, une nouvelle stratégie de médias complémentaires, internet, vidéo, mobile, a été lancée il y a déjà plusieurs années. Aujourd’hui particulièrement efficace, elle s’est illustrée durant les grands événements équestres de 2014. Présent au sein de L’Eperon depuis de nombreuses années, j’en assume depuis quelques mois, la direction et le départ de Xavier Libbrecht n'entame en rien la volonté de L'Eperon d'aller de l'avant.

Les énergies et moyens accompagneront les améliorations et développements de nos offres et nos contenus tout en restant fidèle aux valeurs de L’Eperon.

Tout ceci n’est possible que grâce à la confiance de nos annonceurs, des organisateurs d’événements, mais en tout premier lieu à votre fidélité de lecteur, votre lucidité et vos critiques.

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Sortie rêvée pour Nicolas Adreani

Ph. Coll FEI

Il ne pouvait pas conclure de plus belle manière sa carrière sportive !

Le 21 février à Graz (Autriche), Nicolas Andreani a remporté sa troisième finale Coupe du monde avec JUST A KISS et Marina JoostenDupon, devant deux Allemands : Thomas Brüsewitz et Julian Wilfling.

Une grande émotion : « Juste avant de lancer ma vrille en sortie, j’étais debout et je me suis permis de remercier le public en leur envoyant d’énormes bisous. Je remercie surtout Marina, ma longeuse, ma seconde maman, pour tout ce qu’elle m’a apporté. » Interview à découvrir dans le prochain numéro.

Triplé allemand à Neumünster

Ph. Eric Knoll

Associée à HERZRUF’S ERBE (HERZRUF), Ulla Salzgeber (vainqueur des finales Coupes du monde 2001 et 2002 avec RUSTY) a dominé l’étape Coupe du monde Reem Acra de Neumünster (12 au 15 février) avec 82,77 %, soit pile 2 % de mieux que sa compatriote Fabienne Lütkemeier/ D’AGOSTINO FRH (80,77 %). Isabell Werth, qui ménage sa géniale BELLA ROSE en vue des championnats d’Europe, prend la 3e place avec EL SANTO NRW (79,85 %). A. P.

Le Crazy Ride pas si fou Pour la deuxième année sous l’égide de Fontainebleau Events, le Crazy Ride ouvre la saison internationale de complet en France. Ce sera à Fontainebleau, du 18 au 22 mars, l’occasion pour les Français (vainqueurs par équipes en 2014) de jauger le niveau des meilleurs mondiaux de la discipline, comme le champion du monde l’Allemand Michael Jung, toujours présent au classement, ou la Néerlandaise Elaine Pen, vainqueur de la première édition. Aux trois épreuves de cross dont le CICO3* s’ajoute cette année une nouveauté, un CSI*. L’occasion aussi pour les visiteurs de gagner un voyage aux Caraïbes. M.-P. R. www.thecrazyride.fr

Ph. Coll. FEI

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IMAGES d’ACTUALITE

John Whitaker de retour !

A bientôt soixante-ans, John Whitaker (ci-contre), véritable légende du saut d’obstacles, a retrouvé les sommets lors des Longines Hongkong Masters (13 au 15 février) en raflant coup sur coup la Gucci Gold Cup et le Grand Prix Longines avec Argento (Arko III). Toujours aussi redoutable au chronomètre, Julien Epaillard (ci-dessus) a, lui, enlevé le Longines Speed Challenge avec Pigmalion du Rozel (Le Tot de Semilly). Cf Tour du monde. E. M.

Ph. LdD MGSI/Power Spotimages

Et de six pour Boyd Exell !

L’Australien Boyd Exell a remporté sa sixième finale Coupe du monde lors du Jumping de Bordeaux (5 au 8 février). Il a, une nouvelle fois, bénéficié de la malchance d’un de ses principaux rivaux, le Néerlandais Ijsbrand Chardon.

Cf. Tour de France.

Ph. Scoopdyga

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IMAGES d’ACTUALITE

Kebir Ouaddar au top à Al Ain

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arie Hécart triomphe à Wellington.

La Normande et sa généreuse petite alezane Myself de Brève (Quidam de Revel x Grand Veneur) ont remporté le 31 janvier leur tout premier Grand Prix 5* à Wellington.

Dotée de 372 000 $, cette épreuve comptait pour la Coupe du monde.

Interview en Tour du Monde.

Les Trotteurs font salon à Vincennes

Deux jours avant la prestigieuse course de trot du Grand Prix d’Amérique, le 23 janvier, l’hippodrome de Vincennes accueillait le salon des étalons Trotteurs.

Organisée par Arqana Trot pour la vingthuitième fois, « l’expo des étalons » a réuni dix mille propriétaires, éleveurs, entraîneurs et particuliers passionnés, désireux de trouver la perle rare pour leur jument ou des conseils pour la gestion de leur écurie.

Ph. Scoopdyga

Le 7 février, le charismatique Marocain Abdelkebir Ouaddar et le si spectaculaire Quickly de Kreisker ont remporté le Grand Prix Coupe du monde d’Al Ain, devant le talentueux Français Frédéric David et le puissant Equador vt Roosakker, seul autre double sans-faute et déjà vainqueurs du GP de Sharjah III, le 24 janvier.

C’était alors la Française Isabelle Strom qui était 2e avec Air Johnsen Z. A. P.

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« Un

cHeVal, Des cHeVaUX » À oRlÉans Du 12 mars au 4 avril, le galeriste Gil Bastide installé au cœur d’Orléans a choisi d’associer le talent du sculpteur Christian Hirlay (bien connu des lecteurs de L’EPERON) à celui de la peintre Sylvie Desmoulin. Une cinquantaine d’œuvres présentent les deux univers : « J’aime montrer avec très peu, lance Christian Hirlay, dessinateur qui croque les instants avec humour. Chercher la simplicité, comme à cheval. L’épuration. » C. B.

W

Ph. Jacques Toffi

Expo Michel Charrier

Ancien designer et créateur d’images dans le parfum, il dessine les chevaux avec un certain naturel. Il s’intéresse au mouvement, mais, selon lui, « il y a plus à prospecter dans l’esprit du cheval. J’aime bien lire le mouvement d’un cheval qui a perçu quelque chose. » On peut voir des grands formats au Haras de Bory (78), mais il présente une quarantaine d’aquarelles et lavis jusqu’au 19 avril dans son atelier à la Commanderie de Chanu à Villers-en-Désoeuvre (27) les samedis et dimanches. C. B.

sUeRTe s’est éteinte

ansUela

La belle alezane est morte le 25 janvier à l’âge de vingt-deux ans. Hubertus Schmidt a dû se résoudre à l’endormir suite à une blessure au pré et à une arthrite devenue handicapante. Brillante et dotée d’un fort caractère, cette fille de warKanT avait aidé son cavalier et l’Allemagne à décrocher l’or par équipes aux JO d’Athènes 2004, aux championnats d’Europe 2005 et aux Mondiaux 2006. Avec elle, Hubertus Schmidt avait aussi été vice-champion d’Europe individuel en 2005 et 3e de la finale de la Coupe du monde en 2004. A. P.

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IMAGES

Ph. Scoopdyga

d’ACTUALITE

Up and Quick au Prix d’Amérique 2e en 2014 du rendez-vous mondial du trot attelé, il a été préservé pour arriver au meilleur de sa forme pour la 94e édition du Prix d’Amérique. Le 25 janvier dernier, l’hippodrome de Vincennes a assisté au couronnement du favori, un étalon de sept ans, entraîné par Franck Leblanc. Up and Quick (Buvetier d’Aunou) permet à son driver Jean-Michel Bazire d’empocher sa troisième victoire dans cette course mythique. C’est déferré des quatre pieds que le champion de Philippe Delon a montré la puissance de son moteur et sa pointe de vitesse. C. B.

Ph. Scoopdyga

Jessica Kürten doublement fêtée

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Elle ne raccroche pas ses bottes, mais pour Jessica Kürten, la compétition, c’est fini !

Championne d’Europe par équipes en 2001 à Arnhem et gagnante du Top 10 2007 à Genève, l’Irlandaise de quarante-cinq ans, basée au Liechtenstein, se consacrera à l’enseignement. Elle a fait ses adieux au public en deux temps, à Zurich (Suisse), puis à s’Hertogenbosch (Pays-Bas), lors du show des étalons, début février. Vingt-trois ans après être apparue au monde, sa longue chevelure blonde au vent, à Millstreet, en remportant devant son public l’étape Coupe du monde, puis en prenant une incroyable 10e place aux Jeux mondiaux de La Haye (1994) avec Diamond Exchange. A. P.

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Royale

ulia sans Swing

La nouvelle est tombée fin janvier, à peine croyable : après un excellent parcours ensemble depuis deux ans conclu par une année de victoires dont celle au championnat Pro 1, la cavalière Julia Chevanne, deux fois olympique, et Swing de Hus (photo) ne continueront pas leur route ensemble alors que l’on attendait les débuts du couple en grand tour cette année (cf. Tour de France). MHM

naissance Nièce de la reine du Danemark et médaillée de bronze par équipes en dressage aux JO 2008, la princesse Nathalie zu SaynWittgenstein a donné naissance le 28 janvier à Louisa. Le petit Konstantin (quatre ans) aura donc une petite sœur !

Et la cavalière, qui fêtera ses quarante ans le 2 mai, va pouvoir se remettre en selle en vue des championnats d’Europe à Aix-laChapelle, elle qui réside avec son mari Alexander Johannsmann et sa famille non loin de là, à Berleburg, en RhénanieWestphalie. A. P.

Le Galop des arts à La Bastide d’Armagnac La Bastide d’Armagnac est un joli village des Landes situé dans une région où la filière équine est présente à travers des élevages de Trotteurs, de Pur-sang, de Quarter-Horses…

Dans le cadre du Printemps des Landes, deux passionnés de chevaux et d’art, Béatrice Bordes et Xavier Viader (ancien journaliste de Paris Turf) ont lancé en 2014 le Galop des arts. Cette année, ils ont invité, du 11 avril au 10 mai, deux artistes, Laurent Cresp (aquarelles) et Emmanuel Kieffer (sculptures) qui viendront avec de nouvelles œuvres au Temple des Bastides. C. B.

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e VDF

Le Vidauban dressage festival ouvrira la saison internationale en France avec le CDIO 3* (4 au 8 mars) au Domaine des Grands Pins chez Bernadette Brune et le CDI 5* le week-end suivant, intégré aux World Dressage Masters, qui permet souvent de découvrir ou de revoir de bons couples (ici Patrik Kittel vainqueur 2014 avec ScAndIc et auquel participeront lIghtS oF londonderry/A. Ayache et AmorAk/S. Brieussel. Ils auront fait la Coupe des Nations la semaine précédente avec StAr WAr/B. Liégard et uhlAn/Sarah Casanova. roBInSon de mASSA/A. Serre, roSSInI/A.-S. Serre et BAdIndA/P. vollA feront le 3* la première semaine. MHM Ph. Godinho

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es chevaux et des hommes

Des hommes de cheval, un thème par mois, une heure, voilà les ingrédients de la nouvelle émission co-produite par L’EPERON et Normandie TV : « Des chevaux et des hommes ». « Le paysage équestre français est-il en péril ? », sera la première question débattue le 3 mars à 20 h 45 sur le plateau orchestré par Mehdi Jedraoui et Nathalie Picard. Un débat autour des impacts de la hausse de la TVA et des rythmes scolaires, à retrouver sur l’antenne normande et gratuitement sur Cavadeos.com. Détails p. 113.

Ph. Scoopdyga

Engouement pour les cross indoor !

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Le public adore, les cavaliers de complet aussi car ils leur permettent de promouvoir leur discipline. Après le succès du nouveau cross indoor initié lors du CHI de Genève, mi-décembre, la seconde édition du Derby indoor Devoucoux a fait un tabac lors du Jumping de Bordeaux (5 au 8 février).

Sidney Dufresne a réalisé l’un des plus beaux parcours avec un looPIng de BuISSy (photo) fluide et toujours dans un galop rythmé et harmonieux. Le couple prend la 2e place derrière Karim Laghouag et PÉgASe du tuc. Cf. Tour de France.

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IMAGES d’ACTUALITE

Hans-Dieter Dreher survole Leipzig

n petit air de Deister ! Hans-Dieter Dreher a remporté le Grand Prix Coupe du monde Longines de Leipzig (16 au 18 janvier) avec son explosif noir EMBASSY II (ESCUDO I) devant Geir Gulliksen/ BANJAN VAN DE ROSE WEIDE et Luca Maria Moneta/CONNERY. Le couple a notamment déjà remporté l’étape de Stuttgart en 2013, ainsi que les Coupes des nations de Rotterdam et de Calgary. E. M.

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Ph. Jacques Toffi

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Philippe Curti

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L’indépen...

Philippe Curti est décédé à soixante et onze ans, dans la nuit du 16 au 17 février. Le fondateur de l’ANSF batailla pendant près de quinze ans afin de réunir les éleveurs de Selle Français sous une même bannière et les libérer de la tutelle des Haras nationaux. Pendant ses années de présidence, le paysage des associations nationales d’élevage changea plus qu’il n’avait jamais changé.

epuis son départ de la présidence de l’Association nationale du Selle Français en mars 2007, Philippe Curti s’était fait très discret et s’était éloigné du monde du cheval de sport.

On ne saurait oublier pourtant le rôle essentiel que cet homme de dialogue joua à l’époque charnière que furent les années 1990 et 2000 dans la transformation de la filière et la prise en considération de la place des éleveurs. Il fallait alors pour cela un mélange de détermination et de souplesse, et de fortes convictions assorties d’un respect des différentes parties prenantes.

Ceux qui n’ont pas connu l’époque de l’ancienne Fedel (Fédération de l’élevage du cheval de sang en France) n’ont peutêtre pas conscience du chemin effectué pour aboutir aux associations nationales de races actuelles. Difficile d’imaginer pour eux qu’avant 2003 les éleveurs n’étaient vaguement représentés que par ladite Fedel, association satellite des Haras nationaux, vaste fourre-tout sans moyens propres, sans aucun moyen d’intervention sur la réglementation de l’élevage et des stud-books, réglementation dévolue, selon un centralisme bien français, à l’Etat via des Haras nationaux tout puissants.

Prendre

son indépendance

C’est de cette association potiche dont Philippe Curti, déjà président de l’ADEP (Association des éleveurs de la circonscription du Pin), va s’emparer en mars 1993. Décidé à faire bouger les lignes, il souhaite que « les éleveurs, particulièrement atomisés et dispersés, se regroupent et développent des projets en commun, prennent leur avenir en main, avec des objectifs précis. » Se regrouper, se développer, prendre son indépendance. Tout est dit, mais ce ne sera pas simple.

Philippe Curti, malgré sa profonde affection, voire admiration, pour le monde rural, a alors du mal à se départir de son image « d’éleveur pharmacien », nom accolé à l’époque aux « doubles actifs » (éleveurs amateurs ayant un autre métier) dont il fait partie en tant que dentiste, qui plus est exerçant à Paris. De fait, les importantes ADECNO (éleveurs de Saint-Lô) et AECC (éleveurs de Compiègne) seront longues à rejoindre l’Association nationale du Selle Français (rebaptisée Stud-book Selle Français début 2013) qu’il créa en 1995 sur les cendres de la Fedel, et qu’il présidera jusqu’en mars 2007.

Tout le travail de Philippe Curti, aidé notamment de ses fidèles lieutenants François de la Béraudière et Luc de Tassigny, sera pourtant d’obtenir le regroupement des forces, avec pour objectif la représentativité à l’échelle nationale, condition sine qua non de la reconnaissance officielle par le

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ministère de l’Agriculture accompagnée de délégations de missions telles que la gestion du stud-book Selle Français. Il se rapprochera pour cela de la FNC (Fédération nationale du cheval, proche de la FNSEA), rapprochement qui était pour lui tout sauf une alliance de circonstance. « L’éleveur pharmacien », qui disait avoir eu pour rêve d’enfant d’être agriculteur, aimait sincèrement ce milieu. Ce qui lui faisait dire, dans L’Eperon de mai 1999, que l’alliance de l’ANSF avec la FNC était « autre chose qu’une alliance de circonstance.

J’ai pu prendre contact avec l’ambiance agricole, je me suis retrouvé dans le milieu que j’aime. »

Le

temps des réformes

L’aboutissement ne viendra que huit ans après la naissance de l’ANSF, avec l’arrêté du 13 juin 2003, qui reconnaît alors officiellement à l’ANSF la représentation des éleveurs et notamment le pouvoir de déterminer la politique d’amélioration de la race et la sélection des reproducteurs. Il faudra pour cela refondre les statuts et mettre en place un programme d’élevage.

Mais les réformes administratives ne seront pas les seuls chantiers mis en place. Modernisation et re-toilettage des concours d’élevage, création des Journées Selle Français, rapprochement avec le monde scientifique, formation des juges de modèle et allures, création d’une grille de notation, constitution d’une équipe rajeunie, développement de la communication... Autant de choses nécessaires pour s’approcher des modèles des élevages étrangers, mais qui se heurteront toutefois aux problèmes de financement, que le désengagement et les vieux réflexes dirigistes de l’Etat compliqueront.

Les financements des actions de l’association seront – et restent aujourd’hui – difficiles, d’où un certain équilibrisme qui lui vaudra de fortes attaques au moment de son départ de la présidence de l’ANSF en 2007. Il en restera visiblement blessé. Ses quatorze années de bénévolat à l’échelle nationale lui avaient pourtant donné maintes fois l’occasion de démontrer une certaine résistance aux attaques personnelles, parfois assez féroces. Mais, du politique, il avait également le côté passionné, une énergie apparemment sincère à vouloir changer le cours des choses, peut-être teintée parfois du soupçon d’orgueil qui n’est sans doute pas sans rapport avec l’éloignement qui suivit son départ.

Philippe Curti se tournera alors plutôt vers l’élevage de TF et d’AQPS, avec de bons résultats, notamment pour le Pur-sang Or Noir de Somoza, très grand gagnant à Auteuil, et délaissera peu à peu l’élevage de chevaux de sport qui avait pourtant accompagné toute sa vie. Né le 2 août 1943 en proche ban-

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HOMMAGE philippe curti

dentiste

Témoignages Luc Tavernier, ancien conseiller scientifique des HN. Il était proche des agriculteurs, moins des étalonniers. Il était très honnête, avec un grand sens du dialogue et de l’équité. Ces derniers temps, il ne voulait plus trop parler d’élevage de sport, blessé par ceux qui disaient qu’il avait laissé un trou dans les finances.

Pascal Cadiou, président du stud-book SF. Il a eu un rôle fondateur, c’est lui qui a fait passer le SF de la préhistoire, dans son organisation, à un organisme socio-professionnel représentatif.

Benoit Chaigne, qu'il embaucha comme directeur à l'ANSF. Il était passionné, volontaire, d’une grande intégrité, totalement engagé dans la mission de promotion du Selle Français et très attaché à la reconnaissance de la place des éleveurs dans la conduite de leur race.

Lus, parmi d’autres, sur notre site Cavadeos.com Philippe Martin, président de l’ADEP. Philippe Curti fut l’ardent défenseur des « petits éleveurs amateurs » sans lesquels il n’y aurait point d’élevage.

Hugues de la Perrière, éleveur en Ile-de-France. Un passionné , un vrai bénévole, un homme de cheval, un fin connaisseur, un ami.

Adieu Philippe.

Philippe Mauban, éleveur en Ile-de-France. Issu d’une famille de fanatiques du cheval, Philippe Curti a suivi l’exemple de son père (...), en se dévouant à une cause qui le passionnait. Il a fait reconnaître l’élevage du cheval de sport comme un métier à part entière avec des hommes devant prendre leur destin en main. Son total désintéressement était reconnu de tous.

Pascal Trassart, éleveur en Lorraine. Philippe était une personne passionnée par notre race de chevaux Selle Français, d’une honnêteté et d’une intégrité totale.

Aliette Forien, éleveuse de Pur-sang et de Selle Français dans l’Orne.

Je garderai de Philippe Curti l’image d’un parfait gentleman et d’un véritable passionné des chevaux et du sport hippique. Sa haute silhouette, son amabilité pleine de retenue vont beaucoup manquer.

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lieue parisienne, il était le benjamin des trois garçons de Lucien Curti, président de la ligue d’Ile-de-France pendant près de vingt ans dans les années 70, puis président de la ligue de Versailles et vice-président de la FFE. Ce père avait transmis sa passion à ses trois fils, Jean, Gilles (champion de France junior), et Philippe qui montera en B1 (équivalent des Pro 2). Installés à Jouy-en-Josas, ses parents achèteront en 1965 une propriété à La Génevraie, près du Merlerault dans l’Orne, où Philippe Curti développera peu à peu son élevage (affixe « du Don »). Plus tard il achètera, grâce à son indéfectible ami Michel Ruel, l’étalon Le Condéen (père de Vondéen, CSIO avec Bosty, Michel Robert et Jean-Marc Nicolas) et Ulior des Iles (vainqueur du Grand Critérium des 6 ans et du championnat des 7 ans).

Atteint d’un cancer depuis deux ans, refusant délibérément d’entrer dans la chaîne sans fin des soins hospitaliers, il s’est éteint dans la nuit du 16 au 17 février. La Génevraie, où lui, sa femme Laurence et leurs trois enfants aimaient se retrouver et où sa fille Elodie fait du pré-entraînement et débourrage de Pur-sang, continuera de résonner du pas de ses chevaux.

Emmanuel Jeangirard

Ci-dessus, Philippe Curti en discussion avec Christian Planchon (à gauche) et Jean-Claude Daguet, juges ANSF. Derrière lui, Franck Le Mestre, ancien directeur du Pin, qu’il recruta avant cela comme directeur technique. Ph. Les Garennes Ci-contre, Philippe Curti élevait aussi pour les courses, d’où le crack d’Auteuil Or Noir de Somoza. Ph. Scoopdyga Page de gauche Chez lui, à Jouy-en-Josas.

Ph. E. J.

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te si le r su t ac nt co et s ur de en ev R p022 Penelope.indd 22

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HOMMAGE Hubert Parot

Adieu champion Champion de saut d’obstacles, jockey, passionné de chasse à courre... Hubert Parot a joué tous ces rôles avec la même passion.

Un amour des chevaux et de la nature qu’il a vécu de façon intense, qu’il a transmis, et qu’il a raconté jusqu’au bout avant d’aller les partager avec ceux qui sont partis avant lui.

J

amais avare de récits passionnants qui tenaient ses interlocuteurs en haleine, le cavalier aux 1 214 victoires n’a jamais cessé de parler de ses partenaires, jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il s’éteigne à l’hôpital de Fontainebleau le 15 janvier dernier. Sa famille, ses proches, ses amis, tous réunis lors d’une cérémonie à Bois-le-Roi, sont unanimes, Hubert aimait la vie. Les termes « passionné », « gagneur », « volontaire » et surtout « homme de cheval » étaient sur toutes les lèvres, émues, en souvenir de ce bonhomme qui avait avoué avoir peur de la mort. « Je suis un angoissé, j’ai peur d’avoir une grave maladie, j’y pense tous les jours », avait-il répondu dans une interview suite à la victoire de l’équipe de France aux JO de Montréal en 1976. Un titre olympique, le plus prestigieux qui soit pour ce champion au regard clair et au sourire malicieux, qui ne se lassait pas de conter ses souvenirs, nombreux.

Parmi ses récits favoris, les Jeux bien sûr, aux côtés de Marcel Rozier, Michel Roche et Marc Roguet, et surtout avec son cheval Rivage, dont prenait soin son fidèle groom, Hans, décédé quelques jours après lui, avec qui il n’avait même pas besoin de parler. Mais pas seulement. Hubert Parot a profité de la vie.

Une vie partagée avec les chevaux, et d’abord les chevaux de course. A peine adolescent, il débarque dans une écurie pour se faire embaucher et monte en courses pendant près de dix ans. Après une dizaine de fractures, il se destine finalement au saut d’obstacles et arrive au plus haut niveau. Les Grands Prix, les Coupes des nations et les victoires s’enchaînent. La première médaille européenne est en bronze, en individuel,

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à Hickstead en 1973, avec Tic, un grand alezan qui avait couru en attelage. Le bronze encore, deux ans plus tard à Munich, en équipe cette fois, puis la finale individuelle et le titre olympique par équipes en 1976, avec Rivage (Moutiers), un Pur-sang. Deux chevaux qui ont marqué la carrière d’Hubert Parot, tout comme Reseda, avec qui il détient toujours le record de France de saut en longueur, 7,70 m. Des chevaux parfois atypiques pour la discipline, mais qu’importe, il pouvait tous les monter, tous les faire sauter, et tous avec la même envie de gagner et le même amour. Des compagnons qu’il aimait aussi emmener à la chasse à courre, une autre passion. Il connaissait la forêt de Fontainebleau par cœur. Il y observait les animaux, toujours avec admiration et un grand respect. Ces bois étaient presque les siens, autour de ses écuries d’Arbonne-la-Forêt où tous ses proches ont tant d’excellents souvenirs, sportifs et festifs. Une écurie qui garde la mémoire de son créateur. Elle est aujourd’hui celle de sa fille, Sylvie, qu’il a aussi emmenée sur les pistes internationales.

Le sport a bien changé depuis, les personnages comme celuilà se font rares, mais ils restent dans les mémoires. Hubert Parot est entré dans la légende des cavaliers, des champions, et des hommes de cheval.

Mehdi Jedraoui

En haut, la joie d’Hubert Parot/Rivage (à droite) et de Marc Roguet/Belle de Mars, lors de leur médaille d’or par équipes aux Jeux olympiques 1976 à Montréal.

Ci-dessus, moment de complicité avec sa fille, Sylvie.

Photos Coll. RLT

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Grégory Wathelet

Un

Installé dans le Top 30 mondial depuis dix ans et désormais chef de file d’une équipe belge très rajeunie, Grégory Wathelet a déjà beaucoup gagné mais pas encore inscrit son nom au palmarès d’un grand championnat. A trente-quatre ans, ce bosseur reconnu pour sa simplicité et sa faculté à amener les chevaux au top niveau continue à optimiser son système pour y parvenir.

J

e loue ici depuis huit ans, mais je fais actuellement construire mes installations à une vingtaine de minutes au sud de Liège, à Clavier, dans la ferme de mes parents », annonce d’emblée Grégory Wathelet, en nous accueillant dans ses écuries à Faimes, fin janvier. Ce retour aux sources prévu en fin d’année n’a rien d’étonnant pour ce Belge très attaché à ses racines familiales et rurales wallonnes. « J’ai tracé mon chemin, mais mes parents (aujourd’hui séparés, ndla) ont toujours été là pour moi et je leur suis hyper reconnaissant des valeurs qu’ils m’ont transmises », résume celui qui s’organise pour leur rendre visite tous les quinze jours malgré son emploi du temps surchargé et qui a offert une tablette à ses grands-parents : « Ils ne savent

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Ph. E. Knoll

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reportage sport

Grégory Whatelet

champion « normal »

Avec Conrad de Hus, Grégory Wathelet espère participer cet été au championnat d’Europe à Aixla-Chapelle, où l’équipe belge jouera sa qualification pour les Jeux olympiques.

Photos D. Caremans et E. Knoll

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pas toujours où je suis en concours, donc parfois ils me disaient “On a regardé le Grand Prix à la télé, on t’a attendu, mais on ne t’a pas vu !”, illustre-t-il en riant. Je leur ai donc installé toutes les applications nécessaires pour me suivre. » Voilà, derrière le redoutable compétiteur (n°15 mondial), Grégory Wathelet, c’est d’abord ça. Un grand cavalier (1,90 m pour 84 kg) attentif à son entourage et à cheval sur de vraies valeurs. Sa réserve – il n’est pas du genre à se mettre en avant et apprécie peu ceux qui fanfaronnent – lui donne un premier abord un peu distant, mais il dévoile vite la personnalité entière et attachante vantée par ses proches. Des traits de caractère qui ont guidé ses choix depuis ses débuts autodidactes sur le poney familial dans les champs de Clavier à l’âge de sept ans. « J’ai commencé à jouer avec lui, à franchir des petites barres, à tomber, à remonter… puis mes parents, qui n’étaient pas du tout aisés, ont fait un gros effort financier pour investir dans un petit cheval. 2 000 €, ça semble dérisoire, mais c’était énorme pour eux. »

Des

débuts empiriques

Il commence à prendre quelques leçons dans les manèges alentours et délaisse définitivement ses crampons de foot pour ses bottes vers douze ans. « Mon père s’est pris au jeu et a commencé à me conduire en concours, et ma grande sœur, Stéphanie, m'aidait à préparer les chevaux (il a aussi une petite sœur, Justine, ndla). Nous avons acheté un van, trouvé un autre cheval, puis des petits éleveurs et marchands du coin ont commencé à me confier des chevaux. Je gagnais beaucoup d’épreuves régionales. » A seize ans, le Belge commence à monter pour un marchand, Guy Jacobs. « Il n’avait pas très bonne réputation, mais il m’a beaucoup apporté, car c’est le premier endroit où j’ai été encadré pour sauter. J’ai pu monter des chevaux d’une catégorie supérieure et passer des épreuves 110-120 aux 130-140. » Le tout en poursuivant ses études parce qu’il pense alors ne pas pouvoir vivre du cheval. « Je ne suis pas du genre à foncer tête baissée. Je réfléchis et je calcule toujours beaucoup. Or, je n’avais pas envie de faire du commerce et je n’avais pas encore l’ambition ni le rêve d’accéder au très haut niveau. » Mais après le Bac et une année d’études en informatique, le jeune cavalier, qui admire alors les prouesses de John Whitaker et Eric Navet, doit faire un choix. « Evidemment ma mère n’était pas pour, mais mon père oui. J’ai décidé d’essayer en me disant que je pourrais reprendre mes études si besoin. » Pendant deux ans, il loue quelques boxes chez Yvonne et Christian Liégeois, à Durbuy, surnommée « la plus petite ville du monde », et parcourt chaque jour des dizaines et dizaines de kilomètres en voiture pour travailler des chevaux. Des 4 ans aux vieux chevaux qu’il monte une fois par semaine, jusqu’à une trentaine que les propriétaires lui amènent en concours. Petit à petit, il commence à avoir des montures plus intéressantes, dont Quarto de la Cour (Major de la Cour) et Firis de la Maine (Double Espoir), avec lequel il participe au championnat d’Europe Jeunes Cavaliers à Gijon en 2001. « Partir de rien m’a forgé le caractère et endurci, mais je me suis rendu compte que pour progresser, je ne pouvais plus monter autant de chevaux partout. Si je diminuais mon activité, je ne pouvais plus m’en sortir financièrement, donc je me suis dit qu’il fallait que je trouve une place de cavalier.

Au départ, je ne souhaitais pas travailler pour quelqu’un, car j’ai toujours aimé faire les choses par moi-même, mais c’était devenu une obligation si je voulais évoluer. » Depuis huit ans, le Belge loue des écuries très fonctionnelles à Faimes, à une petite trentaine de kilomètres à l’ouest de Liège. Là, où il était aussi basé quand il montait pour Alexander Onyshchenko. Il dispose d’une piste extérieure, d’une grande carrière, de paddocks, d’un manège lumineux, d’un marcheur en rond, d’un marcheur en ligne, et de boxes confortables, à la fois ouverts sur l’intérieur et sur l’extérieur, et même capitonnés pour certains chevaux comme Conrad de Hus. Photos D. Caremans

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Du

top au flop avec le des Hayettes

Haras

Le Haras des Hayettes l’engage. « Une chance et quatre années fantastiques, souligne-t-il. C’est là que je me suis professionnalisé et que j’ai accédé au haut niveau. Nous avons évolué ensemble, car au départ il y avait beaucoup de chevaux. Nous avons progressivement restructuré et trié, même si l’on avait la chance d’avoir de très bons jeunes chevaux… » Il fait aussi appel à Jos Kumps, le dresseur réputé des Pessoa, pour combler ses lacunes en dressage. « C’était une catastrophe, s’esclaffe-t-il. Avant tout compétiteur, j’adorais me mettre sur un cheval, galoper un peu, sauter et gagner. Comme j’avais la

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REPORTAGE SPORT

Grégory Whatelet

REPÈRES

qu’il fallait que je prenne un des grooms à ma charge, mais là, les conditions proposées n’étaient plus acceptables financièrement pour moi, donc j’ai refusé. Et la situation a dégénéré. » S’en sont suivies plusieurs années de procédure par avocats interposés. « Ils n’ont pas apprécié que je leur réclame mon dû, donc ils ont commencé à m’attaquer en me traitant de voleur et en allant jusqu’à faire faire des attestations à des vétérinaires et maréchaux pour m’accuser de mettre en danger les chevaux… J’ai pris la plus grosse claque de ma vie, car jusque-là tout s’était bien passé avec eux et c’était sportivement incroyable. » chance d’avoir pas mal de feeling, j’y étais parvenu sans les bases, mais si je voulais progresser, ça ne suffisait plus. J’exagère un peu, mais je me rappelle que quand il a commencé à me parler d’appuyers et tout ça, j’étais un peu perdu… En fait, j’en faisais déjà, mais sans vraiment le savoir. Aujourd’hui, j’aime travailler mes chevaux sur le plat, enfin ça dépend lesquels évidemment (il sourit), mais quand on se rend compte que ça les améliore, on y prend du plaisir. » A cette époque Cycles classiques la semaine, nationaux le week-end, « Greg » passe jusqu’à 6 jours sur 7 en concours, dont 90 % en France. Il remporte de nombreuses finales natio-

« Partir de rien m'a forgé le caractère et endurci. » nales et internationales jeunes chevaux, dont deux championnats du monde. Il attaque aussi les CSI3* avec des chevaux super compétitifs tels que HUGO GESMERAY (ROSIRE), LADY DES HAYETTES (LIBERO H) ou encore ECLAIR DES BOIS (PAPILLON ROUGE), puis commence à décrocher des places pour les 4 et 5*.

Jusqu’à obtenir sa première sélection pour une Coupe des nations importante avec MOZART à Lummen en 2005 suite au forfait de dernière minute de Jos Lansink. « J’avais fait un début de saison fantastique, avec ma toute première entrée dans le Top 30, mais c’était à l’époque difficile de faire son trou dans l’équipe belge. Ce double sans-faute m’a lancé puisque j’ai ensuite fait Dublin, Hickstead... » Mais tout s’est brutalement arrêté avec le Haras des Hayettes. « Yves Lauwers a appris que j’aurais signé chez Alexander Onyshchenko, ce qui était totalement faux. Il m’avait effectivement approché, mais je lui avais dit que je ne voulais pas monter pour l’Ukraine. » Pour prouver sa bonne foi, le Haras lui propose de signer illico un nouveau contrat. « Compte tenu de l’évolution de l’écurie et des résultats, nous nous étions déjà mis d’accord sur le fait

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UN NOUVEAU L’UKRAINE

CAP FRANCHI AVEC

Alexander Onyshchenko revient alors vers lui. « Ce qui me bloquait, c’était de devoir monter pour l’Ukraine, mais je ne me sentais pas encore prêt à recommencer à mon compte. Et parmi ce qu’on me proposait en Belgique, il n’y avait rien d’autre de concret pour continuer à sortir en 5*. » Après réflexion et concertation avec ses proches, le Wallon accepte mais à plusieurs conditions : être employé par une société belge, rester basé en Belgique et pouvoir remonter sous les couleurs belges dès la fin de son contrat. « Même si ce choix a été difficile et critiqué, je ne l’ai pas regretté, car il m’a permis de passer encore un cap. » Notamment en ayant l’opportunité de s’entraîner régulièrement avec le dresseur de l’écurie Schockemöhle, Norbert. « Il m’a transmis la rigueur allemande, qui est un peu à l’extrême et pas ce que j’aime, mais ça m’a permis d’améliorer ma méthode encore insuffisante. » Et en ayant la chance de monter des « chevaux fantastiques ». « Onyshchenko n’investissait pas autant que maintenant. Le plus qu’il a dépensé à l’époque, c’était peutêtre 500 000 €, mais c’était déjà beaucoup d’argent. Surtout pour des 7 et 8 ans. » C’est sous la veste bleue au col jaune que le Wallon dispute alors ses premiers Jeux mondiaux sur la piste mythique d’Aixla-Chapelle en 2006, finalement avec LORIOT (LAVALL I) suite aux ventes de COUNTDOWN (CONTENDER), de LEROY BROWN (LIBERO H), puis à la location de NIKE (INDOCTRO) à Doda de Miranda. « Une belle expérience, car nous avions une super équipe composée de Jean-Claude van Geenberghe, Katharina Offel, Bjorn Nagel, et emmenée par Philippe Guerdat (qu’il considère aujourd’hui comme son deuxième père, car il lui a beaucoup apporté, humainement comme sportivement, notamment dans la gestion de ses chevaux en concours, ndla). Nous avons en plus fait cette miraculeuse 4e place par équipes. Tout s’est bien goupillé, et à 1 point près nous aurions même pu décrocher l’argent ! Je n’ai en revanche pas poursuivi en individuel car LORIOT, surclassé, avait déjà énormément donné. » L’année suivante, Grégory Wathelet arrive aux championnats d’Europe de Mannheim plein d’ambitions suite à un début de saison tonitruant (vainqueur des Grands Prix de Wiesbaden, Cannes, Bourg-en-Bresse…) avec LANTINUS, « un cheval exceptionnel », mais échoue (9e par équipes et pas qualifié pour la finale individuelle). « J’ai peut-être fait l’erreur de lever le pied pour l’avoir frais. Et, même si je n’aime pas du tout trouver des

1980. Naissance le 10 septembre 2000. Après son bac et une année d’études en informatique, il se lance dans les chevaux 2001. Champion de Belgique Jeunes Cav. 2002. Vainqueur du championnat du monde des 6 ans avec MOZART DES HAYETTES (PAPILLON ROUGE) 2003. Vainqueur du championnat du monde des 7 ans avec MERVA DES HAYETTES (RAMINO) 2004. 1er du GP Liège avec LADY DES HAYETTES 2005. 1er du GP La Courneuve avec LADY DES HAYETTES (LIBERO H) et du Derby de La Baule avec HUGO GESMERAY (ROSIRE).

2006. 4e par équipes aux JEM à Aix-la-Chapelle avec LORIOT, 1er du GP Hambourg avec COUNTDOWN (CONTENDER) 2007. 1er du GP 5* Cannes, du GP 4* Wiesbaden et du GP 4* Bourg-en-Bresse avec LANTINUS (LANDKOENING).

2010. 1er de la Coupe des nations de Bratislava avec COPIN VAN DE BROY (DARCO) 2011. 1er du GP Coupe du monde de Malines avec COPIN VAN DE BROY et du GP 5* Oslo avec KRONOS D’OUILLY (UZELIEN) 2012. 1er de la CN de La Baule avec CADJANINE Z (CANABIS Z) 2013. Champion de Belgique, 1er du GP 5* de La Corogne avec FORLAP DC (QUERLYBET HERO) et du GP 5* Helsinki avec PAPILLON Z (PERHAPS VAN BERKENBROECK) 2014. Vainqueur du GP 4* Mons-Ghlin avec RIESLING DU MONSELET et de la CN d’Aix-laChapelle avec CONRAD DE HUS 2015. 4e du GP 5* de Bâle avec CONRAD DE HUS. Construction de ses écuries à Clavier Grégory Wathelet s’est illustré avec Mozart des Hayettes (à dr.), qui fut, sous la selle de Nicolas Delmotte, un des premiers chevaux étrangers sacré à la Grande Semaine de Fontainebleau.

Lantinus (à g.) reste un des meilleurs chevaux qu’il a démarrés avec Cortes C, grand gagnant depuis avec Beezie Madden, et Forlap, désormais monté par Cassio Rivetti. Photos Scoopdyga

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REPORTAGE SPORT

Grégory Whatelet

SON ÉCURIE

Cruishing (en haut, à droite, ph. Scoopdyga), sa jument de cœur, et Copin van de Broy (à gauche, ph. D. Caremans), lui ont aussi permis de beaucoup gagner. « Grégory est un ami comme on en a peu dans une vie, nous a confié Steve Guerdat, son ami proche (ci-dessus, ph. Scoopdyga). Il a un super caractère, un grand cœur et il est toujours là quand on a besoin. C’est aussi quelqu’un avec qui on peut vraiment s’amuser. A cheval, c’est un compétiteur fantastique, imbattable au chrono. Il sait tout faire et sans forcer ni chercher midi à quatorze heures, car il a un talent inné. »

SEPT SALARIÉS. Axelle Jeanne (gestion générale de l’écurie de tête), Sylvain Benoit (groom de concours), Claire Coupet (groom et cavalière maison), Damien Plume (cavalier jeunes chevaux), Bastien Pacaud (responsable jeunes chevaux), Laura Monfort et Pauline Huet (grooms jeunes chevaux).

DEUX ÉLÈVES dont sa compagne, la Norvégienne Marie Longem.

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CHEVAUX DE TÊTE ET

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CHEVAUX

EN FORMATION DE QUATRE À HUIT ANS.

• C ONRAD DE H US , étalon (actuellement uniquement dédié à la compétition), bai, holst de dix ans par CON AIR et MINNE I par LOCATO. N. Witt Pferdezucht Gbr. P. Haras de Hus • CORÉE DE HUS, jument, grise, west de neuf ans par CORNET OBOLENSKI, bwp, et HERZ DAME, old, par LIBERTY LIFE, old. N. Sabine, Suzanne et Heinrich Kessler. P. Haras de Hus • EGANO VAN HET SLOGENHOF, hongre, bai, bwp de onze ans par ELECTRO, kwpn, et BELINA VAN HET SLOGENHOF,

bwp, par NAGANO, kwpn. P. Ecuries Stephex • ELDORADO VAN HET VIJVERHOF, étalon, bai, bwp de onze ans par THUNDER VAN DE ZUUTHOEVE, bwp, et ANDORA VAN HET VIJVERHOF, bwp, par OMAR, bwp. N. Jozef Houtmeyers. P. Daniel Demartin • OH D’EOLE, jument noir pangaré, sf, de treize ans par KANNAN et EOLE DES BRUYÈRES par PAPILLON ROUGE. N. Patricia Bizot. P. Haras de Hus • PAPILLON Z, étalon, gris, AES de treize ans par PERHAPS et CLEOPATRA VAN SPALBEEK par CASSINI I. P. Yves Woitrin • RIESLING DU MONSELET, étalon, alezan, sbs de quatorze ans par KASHMIR VAN SCHUTTERSHOF, sbs, et BETTINA KERVEC, sf, par LAEKEN. P. Jorn Longem • ZIPPIT, hongre, bai, kwpn de onze ans par BERLIN, holst, et DOMINKA, kwpn, par ZEUS, kwpn. P. Ger Poels PARTENAIRES. Kingsland, Dy’on, Samshield, Tucci, Kentucky, Pavot, FM Italia, Stephex

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excuses, je le montais en hackamore et il s’était blessé. Une grande déception, car j’avais cette fois-là une vraie chance de médaille et j’adorais ce cheval. » Déjà expatrié avec ses chevaux depuis plusieurs mois chez Paul Schockemöhle suite aux démêlés d’Onyschenko avec la justice belge, Grégory Wathelet est définitivement refroidi par le séjour en prison de son employeur. « J’ai pris peur. J’aime les choses bien claires, donc je ne me sentais pas à l’aise. Et je ne voulais pas rester en Allemagne. La vente de LANTINUS, avec qui j’espérais participer aux JO l’année suivante, a forcément aussi pesé dans la balance. » Il garde un souvenir mitigé sur l’homme d’affaires ukrainien. « Il était à la fois très facile, car il me laissait beaucoup de liberté dans mon travail, et ingérable. Quand on bosse pour lui, il faut accepter de ne pas avoir de plan, car on ne sait pas où on sera basé le lendemain ni si les chevaux seront encore dans les boxes. Comme j’ai un caractère assez calme, j’arrivais à passer au-dessus de tout ça, mais ce n’est pas toujours évident. »

SON

INSTALLATION, UNE TRANSITION PAS SI SIMPLE

A vingt-sept ans, Grégory Wathelet décide donc de profiter des gains et des quelques ventes réalisées pendant cette période ukrainienne pour se remettre à son compte. A l’automne 2007, il débarque chez son ami François Mathy avec sa groom de concours, Axelle, devenue depuis responsable de son écurie de tête, et seulement CRUISHING (CARTHAGO), « une jument ultra attachante, car elle se donnait à 200 % et c’est elle qui m’a suivi le plus longtemps. Je l’ai, avec beaucoup de peine, perdue de coliques en Espagne il y a deux ans ».

Il reste trois mois chez Mathy, le temps de monter son projet à Faimes. Mais pas facile de reformer un piquet de chevaux de la trempe de ceux auxquels il avait pris goût chez ses deux anciens employeurs : « J’ai eu un partenariat pendant un an et demi avec l’élevage espagnol Campos, donc je partageais mon temps entre Faimes et Madrid. Des gens très bien, mais malheureusement leurs chevaux n’étaient pas assez bons au final. Alain Cloet, qui me sponsorisait sous les couleurs SeaCoast, m’a alors confié un cheval et progressivement tout s’est reconstruit avec de nouveaux propriétaires. »

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Ci-dessous, de gauche à droite, Axelle Jeanne, Claire Coupet et Sylvain Benoit s’occupent des chevaux de tête avec Grégory.

Ph. D. Caremans

CRUISHING Z, WONDERFUL VAN DE BEUGELHOF (DARCO) ou encore CONAN (CONCERTO II) lui permettent de s’illustrer régulièrement en Grands Prix. Et dès 2010, il remonte en puissance grâce à CORTES C (RANDEL Z), « un des chevaux qui m’a le plus marqué jusque-là, et qui a eu la chance d’être vendu à une des meilleures cavalières au monde, Beezie Madden, contrairement à LANTINUS qui est, selon moi, tombé chez un mauvais cavalier (Denis Lynch, ndla) », et aussi à COPIN VAN DE BROY (DARCO). Mais une demi-heure après sa victoire dans le Grand Prix Coupe du monde de Malines, en décembre 2011, le propriétaire lui retire COPIN pour le confier à Marcus Ehning. « Ça m’a fait du mal, car je le montais depuis trois ans et je ne m’y attendais vraiment pas. Mais son propriétaire était spécial et il estimait que je n’avais pas assez de résultat compte tenu de la qualité du cheval… » Un coup dur aussi sportivement à sept mois des JO de Londres. Mais Philippe Guerdat, qui avait entre temps repris les rênes de l’équipe

Une organisation millimétrée Les trois seules journées passées en moyenne aux écuries chaque semaine sont chronométrées.

Grégory Wathelet arrive en général à 7 h 30. Après avoir fait le tour des chevaux et le point avec son équipe, il se met en selle à 8 h et monte cinq de ses chevaux de tête. « C’est le matin qu’on est le plus concentré et je tiens à prendre mon temps avec eux. » Une rapide pause déjeuner et il retravaille deux ou trois chevaux avant de consacrer la fin de journée à l’essai de chevaux, aux échanges avec ses clients, et à la paperasse. « Je fais tout l’administratif moi-même. Je préfère avoir une personne de plus aux écuries pour donner un confort supplémentaire à mes chevaux plutôt que d’embaucher une secrétaire, même si honnêtement ce serait bien nécessaire. » En ce moment, avec en plus le suivi de la construction de ses nouvelles écuries, il s’arrête rarement avant 23 h ce qui laisse très peu de temps aux loisirs

à ce bon vivant et passionné de sport, qui aime notamment faire du foot, du karting et du tennis. « Je fais uniquement deux heures de course à pied et de renforcement musculaire avec un professeur chaque lundi depuis mes problèmes de dos il y a deux ans. » Pour décompresser, le Belge va de temps en temps au stade soutenir l’équipe d’Anderlecht et essaye de partir en vacances une fois par an, souvent avec Steve Guerdat, dont il est très proche. « En janvier, nous sommes allés trois jours au ski avant le CSI5* de Bâle, puis une semaine au soleil. Je m’oblige un peu, car ça fait du bien de déconnecter, mais j’aime ce que je fais et me lever tous les matins pour travailler.

Et certains concours, comme Cannes ou Doha par exemple, sont un peu mes vacances. C’est souvent plus relaxe qu’aux écuries. J’en profite pour parfois dormir un peu plus tard et pour avancer dans mes papiers. » E. M.

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belge, convainc le propriétaire de CADJANINE Z (CANABIS Z), Patrick Smits, de lui louer, notamment grâce à l’aide financière d’Alain van Campenhoudt, qui l’achètera au bout de quelques mois. « Nous avons échoué par équipes (13e), mais j’ai quand même accédé à la finale individuelle (29e). Je garde toutefois un souvenir incroyable de ces premiers JO. Je n’imaginais pas qu’ils pouvaient procurer autant d’émotions, qu’il y avait une telle différence avec les autres championnats en termes de médiatisation et de pression. Pour les gens de mon village, c’était une fierté énorme et ça m’a fait plaisir de les rendre heureux, même si je n’ai pas brillé. »

DU

TOP NIVEAU MAIS SANS OUBLIER LA RELÈVE

Son écurie continue depuis de s’étoffer et de se bonifier avec notamment les arrivées de l’épatant FORLAP DC (vendu l’été dernier), de RIESLING DU MONSELET, d’ELDORADO VAN HET VIJVERHOF, et des chevaux du Haras de Hus, dont son crack actuel, CONRAD (25e individuel et meilleur Belge aux JEM), 4e du GP 5* de Bâle en janvier, OH D’EOLE, et la très prometteuse CORÉE DE HUS. Le n°1 belge compte aujourd’hui un solide piquet composé de huit chevaux d’âge et d’une petite quinzaine de 4 à 8 ans, appartenant à de multiples propriétaires. « Parfois, je me dis que j’ai trop de chevaux, car j’ai tendance à toujours leur donner leur chance, mais c’est aussi ce qui a fait ma force et ma réussite jusque-là, car j’ai toujours des chevaux pour prendre la relève de ceux qui partent. » Son programme de concours est donc toujours établi en fonction de son piquet de haut niveau, mais aussi de la formation des jeunes. « Je loupe de beaux concours en faisant le Sunshine Tour notamment, mais ça me permet d’offrir une pause à mes chevaux de tête et d’avancer beaucoup avec les 6, 7 et 8 ans, car je peux passer davantage de temps avec eux et les monter tous les jours. » Sept salariés assurent à ses côtés le travail et les soins quotidiens des chevaux (voir encadré p. 31), et il s’occupe aussi de deux élèves, dont sa compagne, la Norvégienne Marie Longem, qui sort en CSI3*. Et là encore, rien n’est laissé au hasard. Chaque mercredi, il fait, par exemple, intervenir un dresseur, Frédéric Pirmolin. « Je manque de temps pour encadrer mes cavaliers maison, c’est donc très important pour assurer la continuité et la qualité du travail des chevaux.

Et je profite aussi de ses conseils. » Et Grégory s’entraîne également depuis le mois de décembre avec le Suédois RolfGöran Bengtsson. « Je l’ai toujours apprécié comme cavalier, car c’est un gagneur très talentueux, et il est simple et discret. Je suis allé une fois chez lui, mais il m’aide surtout en concours. Il me donne des indications sur ma détente, sur mes parcours… On peut toujours améliorer des détails. Je n’imagine pas ne plus apprendre, sinon on recule. » De quoi avoir envie d’en savoir encore un peu plus sur l’approche sportive et sur les ambitions de ce bourreau de travail.

Grâce à toutes ces expériences, vous dites que vous avez aujourd’hui « votre propre idée pour arriver à vos objectifs ». Quel est donc le « système Wathelet » ?

Mon moteur, c’est la compétition. Et pour essayer de me maintenir au top niveau sur le long terme, je veille à installer un système qui tienne la route financièrement. J’ai donc, au fil du temps, appris à aimer entraîner et faire du commerce.

Deux activités que je n’appréciais pas particulièrement à la base, mais qui sont nécessaires pour la viabilité et la pérennité de mes écuries. Je tiens toutefois à ce qu’elles restent moindres. Je ne dirige pas une écurie de commerce. Quand je vends un cheval, c’est qu’on me le demande en concours.

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Je n’envoie pas de vidéos. Je ne sais pas le faire, donc je ne serai jamais un vrai marchand.

Vous avez amené un nombre impressionnant de chevaux au top niveau et la plupart ont toutefois été vendus. N’estce pas frustrant ?

C’est sûr que j’espère pouvoir garder un crack un jour ! Mais la situation a déjà évolué, car nous avons décliné des offres pour Conrad que d’anciens propriétaires n’auraient pas pu refuser. Et les ventes des chevaux m’ont aidé à faire tourner la boutique. Elles m’ont aussi endurci et poussé à progresser, car elles m’obligent à chaque fois à me remettre en question

Grégory Whatelet

« Je n'imagine pas ne plus apprendre. » techniquement, à continuer sans cesse à trouver et à former de nouveaux chevaux. Le fait que les chevaux vendus tournent bien après, voire même s’améliorent, me rassure aussi sur la qualité du travail réalisé. Mais le but, à terme, c’est évidemment de ne plus avoir besoin d’une vente comme ça et que j’aie enfin un cheval qui fasse ma carrière, car c’est très dur d’obtenir une médaille dans un grand championnat avec un cheval qui manque d’expérience et/ou qu’on ne connaît pas par cœur. Or c’est ce qui nous motive quand même ! Ce sera ma prochaine étape sportive après la construction de mes installations, qui est déjà une grosse étape personnelle.

La vente de Forlap vous a beaucoup affecté l’an passé.

Evidemment, car c’est un cheval qui m’a épaté par sa force et par son intelligence. Quand je l’ai fait acheter à sept ans, il ne donnait pas forcément envie car il ne faisait pas le spectacle, mais j’avais déjà un super sentiment en selle. Il voulait toujours être sans-faute. J’aime bien mes chevaux, mais je ne m’attache pas facilement, sinon je serais trop triste à chaque fois qu’ils partent, mais avec Forlap c’était différent. Il fait partie de ces chevaux, comme Cruishing, qui se dépassent tellement pour nous ! J’allais presque tous les matins et soirs le voir dans son box, pour lui donner un sucre, passer quelques minutes avec lui… Ce que je ne fais pas avec les autres. Son départ a donc été dur sentimentalement, mais sportivement j’avais la chance d’avoir Conrad pour assurer la relève.

Justement, parlez-nous de cet étalon du Haras de Hus. Conrad a un tempérament complètement différent. Tout est simple avec lui. C’était même un peu le danger l’an dernier, car il n’avait que neuf ans et je devais faire attention à ne pas aller trop vite. Aix-la-Chapelle était notre deuxième concours et il s’est comporté comme s’il était entré sur cette piste toute sa vie. Une force ! C’est d’ailleurs grâce à son aisance que nous

Le travail des chevaux « Ma philosophie par rapport aux chevaux a toujours été de les construire gentiment. J’essaye de ne pas leur demander plus que ce qu’ils sont capables de me donner. Au départ, j’étais un cavalier qui « utilisait les chevaux », même si je n’aime pas du tout ce mot, mais j’ai toujours essayé de ne pas les surexploiter », explique Grégory Wathelet.

Les chevaux sortent tous deux fois par jour : une fois montés (plat, saut ou piste de galop), avec un mors simple et pas d’enrênements si possible et une fois au marcheur ou au paddock selon la météo. Quand ils enchaînent les concours, les chevaux sautent peu, juste un peu de gymnastique. « Les jeunes enchaînent un parcours chaque semaine, mais les vieux uniquement quand il y a un réglage précis à faire, car ils ont juste besoin de rester en condition physique. » Pour les soins et la nourriture (granulés classiques et floconnés), rien de spécial. Les chevaux de tête sont contrôlés tous les quinze jours par le vétérinaire et un ostéopathe intervient une fois par mois ainsi que sur les gros concours. E. M.

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avons pu faire les Mondiaux malgré son manque d’expérience.

Je crois beaucoup en lui, ainsi qu’en Corée de Hus sur laquelle je mise pour l’avenir.

Quel est votre principal objectif en 2015 ?

Les championnats d’Europe à Aix-la-Chapelle où nous devons décrocher notre qualification olympique après la déroute de l’an passé à Caen (13e, pas qualifiés pour la seconde manche par équipes, ndla). Dans cet objectif, Conrad reprendra progressivement les concours en avril. Sa première grosse échéance sera la Coupe des nations de La Baule (14 au 17 mai). L’idée est ensuite de le faire monter en puissance jusqu’à Aix-la-Chapelle.

Avez-vous la garantie de le garder jusque-là ?

Tous les chevaux sont potentiellement à vendre, mais avec son propriétaire, Xavier Marie, nous avons fixé un prix minimum très élevé, donc il ne devrait pas partir demain. J’espère être sélectionné pour les championnats d’Europe et pourquoi pas aller jusqu’aux JO de Rio avec lui.

Quelle relation établissez-vous avec vos proriétaires ?

Tout est basé sur la confiance et la transparence. On entend plein d’histoires à gauche et à droite de choses cachées, mais au final tout se sait. Donc mieux vaut être honnête d’emblée. Après, à nous d’essayer de comprendre chaque propriétaire pour répondre au mieux à ses attentes. Certains aiment avoir un coup de fil après chaque parcours, d’autres préfèrent qu’on les appelle seulement une fois par mois pour faire un point.

Que pensez-vous de l’arrivée de Dirk Demeersman à la tête de l’équipe belge ?

Grégory Wathelet avait noué une grande complicité avec Forlap DC (en haut, ph. D. Caremans). Champion de Belgique 2013, le couple avait aussi remporté le GP5* de La Corogne, et pris la 2e place du GP5* de Doha et de la Coupe des nations de La Baule avant sa vente l’an passé. Il dispose heureusement d’un solide piquet pour lui succéder dont, Conrad de Hus, Oh d’Eole (à gauche ph. E. Knoll) et Riesling du Monselet (à droite, ph. D. Caremans).

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Grégory Whatelet

« J'espère pouvoir garder un crack un jour. »

C’est une des meilleures décisions fédérales depuis longtemps. Etre chef d’équipe n’est évident nulle part, mais en Belgique c’est encore plus compliqué à cause de la rivalité entre les Flamands et les Wallons, que je trouve personnellement stupide. La solution précédente d’opter pour un étranger était bonne, car il était externe à tout ça, mais Philippe Guerdat, qui était investi à 200 % et qui avait redonné à beaucoup de cavaliers l’envie de monter en équipe après une époque où l’accès était réservé à un cercle très fermé, nous a été piqué par la France ! Et Kurt Gravemeier avait plein de qualités (technique, rigueur, capacité à faire des choix…), mais il était zéro en communication et il ne s’occupait que des meilleurs alors que nous avons plein de bons cavaliers et chevaux en devenir.

Nous avons donc tous appuyé la candidature de Dirk. Il n’était pas très chaud au départ, car ça impliquait qu’il arrête de monter, mais il a finalement accepté. Une bonne chose, car tout le monde l’aime, même s’il aura sans doute moins d’amis dans quelques mois après les sélections ! Il connaît son boulot, En haut, cette photo de Grégory Wathelet et Conrad de Hus qui terminent leur parcours sans filet et sans sourciller lors du CSI5* de Paris-Eiffel a fait le buzz sur internet l’été dernier. Ph. Coll LGCT/Stefano Grasso Ci-dessus, moment de complicité avec Philippe Guerdat qui dit de lui : « Son caractère réservé et calme fait aussi sa force à cheval. Il ne cause jamais de problème en équipe car il a une bonne mentalité et il s’adapte à toutes les situations. Il sait choisir ses chevaux et les amener au plus haut niveau. » Ph. D. Caremans

Bientôt chez lui !

Grégory Wathelet espère intégrer ses écuries à la fin de l’année. A quoi ressembleront-elles ? A part un ancien bâtiment rénové, tout va sortir de terre. « Tout est toujours une question d’argent ! J’ai d’abord imaginé le projet de mes rêves avec tout ce que je voulais dans les moindres détails, mais une fois le budget évalué, j’ai vite fait demi-tour, résumet-il dans un éclat de rire. J’ai donc opté pour des écuries avec quand même un minimum de charme, mais avant tout fonctionnelles et solides. Je n’ai pas rogné le budget sur les boxes ni sur les pistes de travail (carrière, manège, marcheur, piste extérieure, ndla), car le confort des chevaux est la priorité, mais sur la décoration et les aménagements extérieurs. Deux choses facilement améliorables au fil des années. J’ai aussi choisi des installations qui puissent être modulables et agrandissables pour pouvoir facilement développer mon activité si j’en ai le besoin ou l’envie à l’avenir. » E. M.

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la mentalité belge, et surtout c’est un type d’équipe. Il était déjà comme ça en tant que cavalier et c’est hyper important.

Monter en équipe est quelque chose qui vous motive ?

Je suis le premier partant ! Et j’ai cette chance de bien supporter la pression. J’aime bien ça. Elle m’aide à me surpasser. L’an passé, je m’élançais en dernier à Aix-la-Chapelle et je savais que notre victoire dépendait de mon sans-faute.

J’aime cette attente-là et les émotions ressenties en cas de succès, même si je les extériorise peu. Je sais pourtant m’amuser, mais à cheval, je reste toujours assez concentré…

Parfois un défaut, car je n’exprime pas assez ma joie après les victoires, mais parfois aussi une qualité en équipe car je sais, à l’inverse, ne pas montrer ma déception.

L’équipe belge est en plein renouvellement. Est-ce un atout pour elle ?

C’est en effet impressionnant, car entre les JO 2012 et les Jeux mondiaux à Caen l’an passé, je suis passé en deux ans du plus jeune, car Jos Lansink, Philippe Le Jeune et Dirk Demeersman avaient plus de cinquante ans, au plus vieux et de loin aux côtés de Pieter Devos (ving-huit ans), Olivier Philippaerts (vingt et un ans), Jos Veerloy (dix-huit ans)… Ce renouvellement est à la fois notre force, car nous avons des talents, et notre fragilité car il nous manque des couples piliers expérimentés, comme avant Ludo Philippaerts/Darco, Philippe Le Jeune/ Vigo d’Arsouilles ou encore Jos Lansink/Cumano.

Vous êtes depuis dix ans dans le Top 30 mondial. Quel est votre regard sur l’évolution du sport ?

Il y a du bon et du moins bon. L’augmentation des dotations est positive, car les vrais bons chevaux de Grands Prix peuvent aujourd’hui gagner leur vie en concours. Même si je ne suis pas fan du concept ni de son fondateur, Jan Tops, le Global Champions Tour a tiré le sport vers le haut. Mais le problème est qu’on va vers un truc trop VIP et avec de plus en plus de pay-cards. L’accès aux gros concours est devenu plus difficile pour les cavaliers qui ne sont pas dans le Top 30 mondial ou qui n’ont pas de mécène. Il ne faut donc surtout pas, par exemple, que ça prenne le pas sur les Coupes des nations, qui donnent encore une chance de monter à tous les bons cavaliers, comme par exemple chez nous Niels Bruynseels (121e mondial).

Et que pensez-vous de l’envol des prix des chevaux ?

C’est bien pour ceux qui les vendent, mais moins bien pour le sport car de plus en plus de cracks partent pour de riches amateurs et sont souvent sous-exploités ou mal exploités. Je crains qu’on se dirige à long terme de plus en plus vers le système américain où seuls les jeunes à la fois talentueux et riches peuvent percer. Ces sommes mirobolantes faussent, en plus, la réalité des prix alors que les chevaux qui se vendent des millions restent des exceptions. Du coup, certains propriétaires demandent trop de leurs chevaux et on ne peut plus ni les acheter ni les vendre alors que leurs prix réels sont déjà très élevés en général. Je comprends que ma mère et les gens extérieurs au milieu nous prennent pour des fous car on peut acheter des maisons et bien plus avec ces sommes-là !

A part continuer à courir les plus grands concours, quels sont vos rêves à long terme ?

Avoir une femme et des enfants ! (Il fait une pause et s’amuse de notre réaction face à cette priorité, d’abord personnelle, ndla). Et sportivement, évidemment décrocher des médailles et pourquoi pas être n°1 mondial un jour si jamais j’ai le piquet pour, mais ce n’est pas une fin en soi. On verra si ça se présente. L’essentiel reste de faire en fonction de mes chevaux et de pouvoir toujours me dire “J’ai tout essayé pour faire au mieux”.

Propos recueillis par Elodie Mas

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Flora de Mariposa

L’éclosion d’une Sa 4e place dans le Grand Prix Coupe du monde de Zurich (23 au 25 janvier) prouve que 2015 est bien engagé. L’harmonie du couple Pénélope Leprévost et Flora de Mariposa se consolide. Et l’épatante partenaire de la meilleure cavalière mondiale n’a probablement pas encore révélé tous ses ressorts.

D

écembre 2012, Flora de Mariposa est au travail depuis environ un mois chez Pénélope dans le but d’y être commercialisée. Le rapprochement de la Normande avec le Haras de Clarbec de la famille Mégret anime l’actualité équestre. Noël approche, les Jeux mondiaux aussi. Quand Pénélope revient du Mans victorieuse du Grand Prix des 7 ans, ses commentaires sont élogieux : « Cette Flora est un phénomène.

Je ne vois pas où je peux faire une faute. » Trois épreuves et deux victoires, voilà qui interpelle pour une jument qui fait preuve d’une volonté rare malgré son manque d’expérience à ce niveau. Même si sa carrière en jeunes chevaux a été brillante.

Elite à quatre ans, 9e à cinq ans, 11e à six ans et finaliste du Championnat du monde à Lanaken avec Kurt de Clerq. « Sur les recommandations de Pénélope, nous l’avons donc observée

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de plus près au Haras de Lécaude », se remémore Geneviève Mégret. Conquis, le Haras de Clarbec franchit le pas. Il l’achète aux frères belges Johan et Patrick Lenssens (vendeurs de Cortes C à Beezie Madden) qui s’en étaient eux-mêmes portés acquéreurs auprès du naisseur belge Herman de Brabender, cousin de l’étalonnier Joris de Brabander à l’affixe « de Muze » bien connu.

Jeune pousse Enregistrée au stud-book belge du Bwp, son pedigree est des plus séduisants. Son père, For Pleasure (han) est un étalon performer reconnu et recherché, grand gagnant international pour la Mannschaft avec Lars Nieberg et Marcus Ehning. Qu’elle soit jeune ou confirmée, la production de For Pleasure a incontestablement le vent en poupe. Il fait des sauteurs. Arguments non

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portrait cheval

Flora de Mariposa

surdouée

« Je recherche avant tout son relâchement » Quand Pénélope Leprévost évoque le travail quotidien de Flora, elle insiste d’abord une nouvelle fois sur son talent. « Elle est tellement douée pour tout ! Elle avait fort la tête en l’air au début, j’ai mis quelques mois à l’avoir bien ronde, mais sinon elle est souple, elle a pile le sang qu’il faut, car elle n’est pas chaude, elle a l’intelligence de la barre et elle est naturellement rapide. » Son programme ? « Elle fait beaucoup d’extérieur, car en balade elle est à peu près cool, et de longe avec le licol éthologique car elle aime bien et moi aussi. J’adapte son programme de travail en fonction du temps, car je n’aime pas monter dans le manège et elle est très sensible à l’environnement. Donc s’il y a par exemple plein de vent, autant faire un bon trotting plutôt que de se bagarrer avec elle dans la carrière. » Quand Flora n’enchaîne pas deux concours, Pénélope l’a fait en général sauter l’avant-veille du suivant. « Mais pas haut. Je recherche avant tout son relâchement sur des barres de réglage et des petites lignes. Je travaille aussi les virages, car elle se désunit souvent et elle anticipe trop, donc en parcours, les demi-tours me posent encore parfois problème. » E. M.

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négligeables pour des propriétaires passionnés d’élevage. Côté maternel, Flora a aussi des références dans sa souche telles que Trezebees (160 avec l’Américaine Addisson Phillips) et Cantinero (160 également avec le Suédois Henrik von Eckermann). Flora est la sœur utérine du vainqueur de l’approbation du stud-book belge bwp, Hermes de Mariposa, et peut se prévaloir de la lignée de Duc de Mariposa (CSI 5*). Flora a deux pouliches : Ilena de Mariposa (Berlin) née en 2008, qu’elle a elle-même portée, actuellement chez le Belge Jérôme Guéry (CSI2*), et Margriet de Mariposa (Nabab de Rêve), âgée de trois ans et née par transfert d’embryon.

Tout pour plaire. Bon look, énergique et volontaire. « Flora n’est cependant pas la petite jument que l’on croit, détaille sa propriétaire. Elle toise 1,68 m et n’est pas aussi courte qu’on peut le penser. Elle a une morphologie d’athlète avec un gros moteur

En deux ans de compétitions, la meilleure cavalière mondiale a déjà noué une forte complicité avec Flora de Mariposa, sur laquelle elle ne tarit pas d’éloges. Photos Scoopdyga et Dirk Caremans

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PORTRAIT CHEVAL

Flora de Mariposa

tantes émanant de professionnels bien connus. Même pendant les Jeux équestres mondiaux ». Le n°1 mondial, Scott Brash, Nick Skelton… s’y seraient intéressés. Mais l’alezane est une des pièces maîtresses, voire essentielles du Haras de Clarbec.

Elle sera donc de la partie à Caen. L’aventure continue. Du Pays d’Auge où elle réside à la capitale normande il n’y a qu’un pas.

CRUEL DILEMME

2015. Gagnante d’une 155 et 4e du Grand Prix Coupe du monde de Zurich.

2014. Médaillée d’argent par équipes aux Jeux mondiaux à Caen. Gagnante de la Coupe des nations de Rotterdam, d’une 160 au Saut Hermès, d’une 155 au CSI5* du Gucci Paris Masters, d’une 150 au CSIW de Leipzig. 2e d’une 155 au CSI5* de Hongkong, 4e d’une 160 au CSIO de Gijon.

2013. Gagnante d’une 150 au CSI-W de Londres. 2e du Grand Prix 2* de Saint-Lô. 3e du Grand Prix 5* de Londres, du GP 3* de Doha et d’une 150 au CHIO d’Aix-la-Chapelle.

JEUNES CHEVAUX EN BELGIQUE. Elite à 4 ans, 9e à 5 ans, 11e à 6 ans et finaliste du Championnat du monde à Lanaken avec Kurt de Clerq. dans l’arrière-main, si bien qu’elle se propulse constamment. » L’alezane a-t-elle des défauts ? Pénélope souligne son hypersensibilité, pas toujours facile à gérer, mais qui fait aussi sa grande qualité. « Un oiseau qui s’envole sur la carrière et elle a du mal à repasser à cet endroit pendant des semaines », illustre-t-elle.

Le lot des divas qu’il faut savoir vouvoyer. « Ce n’est vraiment pas une jument comme les autres. Elle est difficile pour les soins quotidiens et le travail à la maison, mais facile en concours. Si elle n’est pas de bonne humeur, elle montre les fesses quand on entre dans le box et mieux vaut l’attacher pour lui mettre la couverture ou lui curer les pieds. En revanche, en concours c’est un agneau. Peut-être parce qu’elle n’est pas chez elle, elle se sent donc moins chef. Elle a vraiment une double personnalité ».

RÉVÉLATION À LONDRES

L’alezane et sa cavalière lors de la visite vétérinaire des Jeux équestres mondiaux à Caen, l’été dernier.

Ph. Scoopdyga

En 2013 (huit ans), ses débuts sont irréprochables sur des cotes progressives autour de 150 pour conclure par une victoire à Londres. « Nous voulions alterner les épreuves 145 et 150 afin de fixer des repères », commente sa propriétaire. FLORA pose les premiers jalons de son parcours sous la selle tricolore de Pénélope sur les pistes d’Aix-la-Chapelle (3e d’une 150) et des épreuves du Global. L’été dernier, au CSIO de Rome, le couple monte en puissance et se joue de la Coupe des nations avec un double sans-faute. « Son rôle n’était pas le plus simple, car elle devait ouvrir la voie pour l’équipe. C’est là qu’elle s’est bien déclenchée », rappelle Geneviève Mégret. Elle barre pour la victoire française à Rotterdam. Ça y est ! Philippe Guerdat perçoit là un couple potentiel pour les Jeux mondiaux de Caen, d’autant que le tandem remplit le contrat d’enchaîner Coupe des nations et Grand Prix pour se mettre dans la configuration des championnats du monde qui pointent. Le centaure a de la consistance. Il est jeune, mais efficace et, qui plus est, rapide.

Pénélope révèle donc au grand jour un phénomène qui n’est pas passé inaperçu : de nombreux cavaliers et marchands de chevaux se sont, eux aussi, intéressés de plus près à FLORA DE MARIPOSA. « Nous avons constamment reçu des offres impor-

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PORTRAIT FLORA P34-36.indd 36

FLORA DE MARIPOSA

PALMARÈS

Alors que les spécialistes vantent son respect des barres et constatent que FLORA « est allergique au bois » pour reprendre des métaphores de paddock, ses propriétaires s’interrogent « non pas sur ses qualités, mais sur sa jeunesse, son mental et sa maturité générale pour affronter un championnat du monde.

Ce n’était pas le plan initial. Le sujet est souvent revenu dans les mois qui ont précédé les JEM. On misait sur DAME BLANCHE, qui s’affirmait, mais qui s’est blessée. Simultanément, nous avions assuré Philippe Guerdat de notre soutien si nécessaire.

Avec FLORA, on tablait sur du moyen et long terme, pas sur une échéance majeure si proche ». Tout ira donc plus vite que prévu et l'alezane sera lancée dans la bataille des JEM et contribuera efficacement à la médaille d’argent par équipes avec un score des plus honorables (4+0) compte tenu de sa jeunesse.

Hélas, ensuite, tout ne s’enchaînera pas comme prévu. On pardonnera à FLORA cette chute à la réception de la rivière lors de la première manche de l’épreuve qualificative individuelle qui stoppe net le tandem et l’empêche de continuer.

Bien sûr, le Haras de Clarbec a tremblé : « Heureusement, dès le lendemain Pénélope nous faisait parvenir une vidéo de FLORA à la longe. Elle n’avait aucune séquelle ». Des examens approfondis l’ont confirmé, ni boiterie, ni douleur sous-jacente. Et, « heureusement, le mental n’était pas atteint ». L’objectif était alors de retrouver ses esprits, de s’en tenir au long break de deux mois comme convenu et de se projeter dans l’avenir « puis de voir comment la jument se comportera à nouveau sur une rivière ». Mi-janvier, elle n’en avait pas encore re-sauté.

On lui pardonnera aussi cette lançade par excès d’impétuosité à l’abord d’une combinaison des Jeux mondiaux. Guerrière. Et si elle passe à côté du Top 10 qui s’apprêtait à lui sourire en décembre dernier à Génève, une semaine après une victoire sur 155 pour son retour à la compétition lors du Gucci Paris Masters, c’est que FLORA doit encore gérer son émotivité pour donner la mesure de son talent.

C’est ce qui différencie le bon serviteur d’un phénomène comme FLORA. La capacité à rebondir et à revenir dans la course. Elle repart bon pied bon œil en 2015. Toujours « armée » et tendue pour livrer des sauts toujours aussi généreux. On la retrouve à l’aise à Bâle (6e) en janvier, puis aérienne à Zurich (gagnante d’une 155 et 4e du GP CSIW) sans être dans le rouge. D’autres échéances se profilent, les championnats d’Europe et les Jeux olympiques de 2016. Il est probable qu’elle en sera. FLORA est entrée dans le concert des tout meilleurs chevaux de jumping de la planète (21e au classement WBFSH fin 2014). A dix ans, elle a de belles années devant elle pour éclore complètement.

Et quand l’heure de l’élevage viendra, FLORA DE MARIPOSA sera peut-être confiée aux bons soins de l’étalon maison VAGABOND DE LA POMME si l’inbreeding sur FOR PLEASURE s’avère compatible. « Mais ce n’est pas la priorité », assure le Haras de Clarbec qui se focalise en priorité sur les échéances sportives à venir. FLORA aura sans doute un tout premier rôle à jouer. Eric FOURNIER

For Pleasure han 1986

Adeline BWP 2000

Furioso II (Vertuoso) SF 1965 Gigantin han 1980 Power Light han 1988 Quirinal BWP 1993

Precipitation, ps 1933 Maureen, ps 1931 Talisman, ds 1941 Dame de Ranville SF 1947 Que Je Suis Belle, ds 1943 Graphit, han 1964 Grannus han 1972 Odessa, han 1967 Goya, han 1971 Goldi han 1976 Fortuna, han 1969 Pilatus, west 1965 Pilot West. 1974 Gatia, west 1970 Debuetant, west 1976 Dina west 1981 Dora, west 1970 Jalisco B, SF 1975 Quito de Baussy SF 1982 Urgande SF 1964 Primo des Bruyeres SF 1981 Londy BWP 1988 Ededee BWP 1981 Furioso ps 1939

1,68 m, née en 2005 chez Herman de Brabander (Bel)

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Longines FEI world cup jumping - FEI world cup driving final COMMUNIQUÉ

Bertram Allen et Romanov vainqueur de la LONGINES FEI WORLD CUP™ JUMPING presented by EQUIDIA LIFE

Copyright : Christophe Bricot et Artiste Associé

Boyd Exell, vainqueur de la FEI WORLD CUP™ DRIVING FINAL presented by EQUIDIA LIFE

Les cavaliers belges heureux d’être à Bordeaux

Sabine Palau Zaegel, directrice du Jumping International de Bordeaux

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Michel Robert et Olivier Robert

Le Chef Philippe Etchebest

L’équipe au « complet » des cavaliers du DEVOUCOUx INDOOR DERBy

La direction et l’équipe commerciale du CEB

Eric Dulong (président de CEB) et Alain Rousset (président du Conseil Régional Aquitaine)

Kevin Staut, Emmanuèle Perron Pette et Silvana

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Claire Gosselin

La relève et honnêteté les raisons de cette lacune qui coûte si cher au couple : « Je suis convaincue que Karamel n’a aucune inaptitude au piaffer, car il a une très grosse capacité au rassembler au galop et notamment dans les pirouettes où il obtient régulièrement 8, voire 8,5. Le problème est que nous avons appris à piaffer ensemble et nous nous sommes mal appris. Quand j’ai commencé à travailler avec Christophe (Saux), il a déclenché le piaffer et fait passer les notes de 4 à 6, mais quand un cheval a déjà quinze ans, on ne peut pas rattraper des années d’erreurs dans les demandes, les approches, c’est trop tard. » Comme Claire est toujours très positive, c’est à peine si l’on sent du regret lorsqu’elle ajoute : « Mon cheval, ça aurait pu être Totilas ! Maintenant que j’ai fait des progrès, il me donne parfois des trucs de malade ! 69% dans le Grand Prix, ça restera sûrement son bâton de maréchal, mais je suis sûre d’être à 55 ou 60% de ses capacités, même en tenant compte des périodes d’arrêt. » Et même si Claire pense qu’elle n’a plus grand-chose à espérer pour des sélections aux grandes échéances internationales, elle compte faire encore une ou deux saisons, cela dépendra de la forme de Karamel. Ce serait bien, voire nécessaire, pour ne pas perdre trop longtemps le contact avec le haut niveau, car elle a un gros problème de relève.

Parmi les internationaux de dressage, peu de cavaliers sont propriétaires de leur cheval de tête. Les Français le sont plus que d’autres sans toutefois être très nombreux. Parmi eux, plus rares encore sont ceux qui ont fait naître et élevé leur monture. Claire Gosselin fait partie de ces exceptions. Karamel de Lauture est né Faire vivre le nom au haras de ses parents. Sa cavalière de toujours gère désormais C’est le problème n°1 des cavaliers français depuis toujours et du schéma choisi par les Gosselin, celui d’assurer cette une entreprise multiforme. Avec son habituel enthousiasme. aussi relève par l’élevage, car du coup, les propriétaires – rares en

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Claire Gosselin et Karamel de Lauture, dix-sept ans, et autant de vie commune.

A droite, à côté de la compétition, enseigner est l’autre volet essentiel de l’activité de Claire, ici avec Kelly Morel. Photos C. B. Page de droite Aliz de Lauture, dans le manège du haras, est la fille de deux « grands » chevaux de Claire, Karamel, à droite, et Lizelle. Ph. C. B. Karamel entre la difficulté du piaffer et la facilité des appuyers. Ph. Les Garennes ; E. Knoll

out le monde connaît son nom. A trente ans depuis ce 2 mars, elle est une de nos cavalières les plus titrées en juniors, Jeunes Cav., Jeunes chevaux et plutôt bien placée en senior. Déjà en 2002, à l’issue de la 5e place par équipes des juniors français aux championnats d’Europe, Margit Otto-Crépin disait d’elle : « Oui, on peut dire qu’elle a rempli son contrat, car à peu de chose près elle a eu les mêmes points que pendant l’année ».

Cette fiabilité rarement démentie est certainement ce qui a permis à Claire d’établir son excellent palmarès. Et, en 2013, après le CDIO de Vidauban où la France terminait 3e, Karamel réalisant la meilleure performance, Jan Bemelmans déclarait : « Claire a rempli l’objectif fixé (68% tout le week-end). Je suis content des performances de ce couple très sûr… » Cette carrière d’une extrême régularité, ponctuée d’un titre chaque année grâce très souvent à des reprises actives, le plus souvent fluides dans la souplesse et une belle attitude stable, a malheureusement été ralentie par des arrêts du bel étalon dûs à un système digestif sensible, et le couple n’a fait ni les JO (seule Jessica Michel a pu s’y qualifier à l’issue d’une saison haletante avec Riwera), ni les JEM 2014 : sa régularité n’a pas suffi à convaincre.

Malgré ses grandes qualités qui semblaient le promettre aux meilleurs résultats, Karamel n’est jamais arrivé tout en haut de l’affiche à l’étranger, car il n’a jamais piaffé ou trop peu sur un carré de compétition. Cela vient-il de sa progression athlétique ralentie par plusieurs « problèmes de santé qui nous ont fait perdre trois ans. Il a dix-sept ans, mais sportivement il en a quatorze », constate Claire, qui explique avec clairvoyance

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PORTRAIT GOSSELIN P38-40.indd 38

France – susceptibles de confier des chevaux de niveau international ne pensent pas forcément à Claire. Mais la proposition peut être retournée : les propriétaires n’étant pas légion en France, le choix de Claire n’est-il pas actuellement le seul capable de lui garantir une remonte régulière et abordable, comme cela a toujours été le cas pour elle, sa maman MarieHélène ayant dès le départ souhaité « l’équiper ». Avec bien sûr les aléas de tout éleveur : un crack ne naît pas tous les ans et il faut vendre parfois pour assurer la survie de l’entreprise.

Pas de quoi décourager cette jeune femme volontaire qui « a

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PORTRAIT

CAVALIER

Claire Gosselin

par l’élevage ?

CHEVAUX envie de faire de l’élevage pour que le nom vive, mais avec une vraie réalité financière ».

Cette réalité a commencé pour cette cavalière bien diplômée par le développement de l’écurie lorsqu’elle l’a rachetée à sa mère en 2012 avec quelques bons chevaux dont KARAMEL. Grâce à une formidable et traditionnelle solidarité familiale, aucun emprunt n’a été nécessaire pour passer de 28 boxes à 38, ajouter à la carrière un manège tout confort pour les chevaux et leurs cavaliers, un rond de longe et bien sûr des paddocks sur un ensemble de vingt-trois hectares. Quant aux plans, pas de problème, Gérard Gosselin les avait établis.

Le Haras de Lauture fonctionne sur la base de trois pôles à St. Hilarion, dans les Yvelines : l’écurie de propriétaires avec enseignement sur place et travail des chevaux, ce qui assure la vie de l’entreprise, des prestations extérieures de coaching aussi et l’élevage. « Elever, c’est essayer de faire naître de bons chevaux et de ne pas trop perdre d’argent en se faisant plaisir. Ainsi, nous n’avons pas de stock de poulinières, pose Claire. L’idée est de faire du transfert avec des juments de sport très qualiteuses en louant les porteuses.

Nous travaillons avec Marc Spalart (Equitechnic) qui prélève KARAMEL. Comme il le connaît très bien, nous pouvons le laisser là-bas un mois et demi à deux mois. Leur cavalier le garde en

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KARAMEL DE LAUTURE, SF né en 1998 par GRIBALDI et JULISKA par DONBITO VAN DE HELLE. A été champion des foals, des 3 ans, puis sous la selle de Serge Cornut.

LIZELL DE LAUTURE, DWB FSF née en 1993 par LOOPING (DWB par LANCIER) et LIZETTE. ALIZ DE LAUTURE, SF née en 2010 par KARAMEL DE LAUTURE et LIZELL DE LAUTURE. A noter que le Haras a fait naître plusieurs bons chevaux de dressage, parmi lesquels la CSFSF IDOLE DE LAUTURE (VOLTAIRE et JULISKA par DONBITO VAN DE HELLE), vainqueur du Cycle classique 4 ans en 2000, et seule ELITE, avec Mme Gosselin.

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PORTRAIT CAVALIER

Claire Gosselin

REPÈRES

2 MARS 1985. Naissance à Orsay (91) • Domiciliée au Haras de Lauture à Saint-Hilarion (78) • Débute la compétition à onze ans.

2003. Bac ES 2006. Licence management des établissement équestres.

BEES 2 2007-2010. Entraîneur des dresseurs à poneys PALMARES 2014. Dans le dernier peloton pour les JEM, mais non sélectionnée.

2e du Grand National avec Alizée Froment pour Equidia comme en 2013 2013. 3e par équipes au CDIO de Vidauban. 8e par équipes au championnats d’Europe de Herning, 38e en individuel. 3e du champ Pro Elite et vainqueur du Grand National.

2012. Vice-championne de France Pro Elite. 2e du GN. 2011. Vice-championne de France Pro Elite. Se classe en Coupe du monde à Lyon et Londres 2009 et 2008.

Championne de France Pro 1 2007. Débuts en Grand Prix avec KARAMEL. 3e du CDI3* de Saumur. Gagne le Critérium Petit tour.

DE 2006 À 2001. Avec LIZELL DE LAUTURE : cinq fois Championne de France J.Cav. Junior, 3e cat. ou Cadet, deux fois vice-championne ; championnats d’Europe J. Cav. ou juniors : 4e par équipe en 2006 (et 9e de la Coupe du monde à Francfort ; 8e par équipe et 26e individuelle ; 17e en 2004 ; 7e par équipe et 12e individuelle (seule qualifiée française pour la RLM) en 2003. Avec KARAMEL, gagne les 4 ans et les 6 ans, 2e en 5 ans PARTENAIRES François Tanguy pour la sellerie (Prestige) De gauche à droite, Karamel, sa mère Juliska et la petitefille, Aliz.

A droite, Marie-Hélène Gosselin et Juliska, trente ans.

La dynamique équipe du haras. A droite, rond de longe et paddocks.

Photos C. B.

muscles. Equitechnic fait les transferts, assure la location des porteuses. Les poulinières sont soit des juments à moi soit des juments de propriétaires amis, dont nous louons le ventre. Il faut que ce soit des gens que nous connaissons bien.

Comme j’utilise des pouliches de KARAMEL, je recours aussi à d’autres étalons, comme JOERIS. C’est un choix de cœur (étalon de son formateur à l’ENE, Philippe Limousin, ndla) et j’aime beaucoup FERRO, son père. Mais j’aime bien aussi BORDEAUX, FURSTENBALL ».

Si Claire a ses idées pour les choix d’éleveuse, c’est sa mère qui s’occupe de tout le suivi technique, tout comme elle l’aide pour la comptabilité générale de l’entreprise, avec l’assistance d’un gros service comptable derrière. Car les postes multiples de Lauture n’en font pas une gestion simple.

Outre l’écurie à proprement parler, Claire a aussi commencé une activité de coaching durant l’hiver 2008-2009 à son retour de l’Ecole nationale d’équitation où elle venait de passer six ans. Et, comme la jeune femme aime bien vivre, elle a une organisation très étudiée où même ses moments de détente sont planifiés. « Comme Christophe (Saux, son entraîneur) est à trente minutes de la maison, j’y vais une ou deux fois par semaine. Ensuite, je ne prends moi-même que des cours par demi-journées du mardi au vendredi. Et le week-end, c’est 100% coaching, je ne monte alors que mes chevaux en me levant très tôt, 5h30 ou 6h. Alors qu’en semaine, je monte mes chevaux et ceux des propriétaires. Quant aux concours, il y a un week-end par mois en concours pour les clients et un pour moi. »

UNE

ORGANISATION AU CORDEAU

Et quand se repose-t-elle ? Eh bien tous les lundis : « Je dors tard, au moins jusqu’à 11h, déclare-t-elle avec gourmandise.

Je brunche avec Frédéric (Poulin, maréchal dans les Yvelines), mon chéri depuis quatre ans et mon maréchal depuis quinze.

Je monte souvent KARAMEL quand même, mais les autres font paddock ou travaillent avec Kelly Morel, ma groom qui est chez nous depuis quatre ans ». Kelly est aussi chef d’écurie au haras, assistée de quatre apprentis du CFA de Rambouillet. Et pendant cette journée de liberté, après avoir rattrapé tout le sommeil en retard, Claire fait sa compta. Les vacances, elles, sont comptées, en général une semaine en hiver. Les Maldives l’an dernier, mais plus raisonnables cette année, à Royan, où la famille a ses habitudes depuis bien longtemps. Depuis si longtemps que Marie-Hélène Gosselin a toujours pu y apprécier la

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PORTRAIT GOSSELIN P38-40.indd 40

« ALIZ, une histoire de malade ! » « Le soir de mes vingt-cinq ans, mes parents étaient partis en me laissant la ceinture pour la porteuse. J’avais organisé une méga fête sur le thème d’Alice au pays des Merveilles et j’étais déguisée en Alice. » « A 1h du mat, le bip sonne. On est tous sortis pour voir la porteuse commencer son travail et ALIZ est née en star, entourée de tout le monde. Comme je n’aimais pas trop Alice et que sa mère est LIZELL, ça a donné ALIZ ». Cette pouliche est le premier fruit d’un croisement de haut niveau à Lauture entre LIZELL et KARAMEL. « C’est la deuxième super histoire après KARAMEL, puisqu’il est né chez nous de JULISKA, la jument de maman, qui est toujours à la maison à trente ans. Elle a des pattes en béton qu’elle a données à KARAMEL. ALIZ a beaucoup de sang (qu’elle tient notamment de sa mère qui a entre autres Pur-sang, le célèbre LADYKILLER dans ses origines), mais elle est très gentille à pied, précise Claire qui – prise par la préparation des Jeux mondiaux et l’espoir d’y aller – ne l’avait ni beaucoup travaillée ni beaucoup sortie (deux fois) avant la finale des 4 ans de septembre dernier à Saumur où la jeune « star » termine 9e avec mention Elite.

2015 sera également tranquille, car « l’objectif à cet âge n’est pas de faire beaucoup d’épreuves », convient Claire qui préparait donc ses trente ans courant février. Y’aura-t-il encore une surprise ? « Non, la pouliche qu’ALIZ va avoir de JOERIS par transfert est prévue pour mai ! » Encore un beau croisement ! MHM beauté sauvage du Puits de Lauture, sur la Côte Atlantique, où l’océan s’engouffre avec fracas. D’où le nom choisi pour le Haras qu’elle a fondé avec son mari Gérard en 1991, lorsque ces deux amateurs de dressage ont décidé d'ajouter une écurie à leurs emplois respectifs pour satisfaire leur passion en achetant cet ancien petit élevage de Trotteurs installé sur deux hectares et demi qui passeront à dix-sept, puis à vingt-trois.

Quant à Claire, qui veut donc faire vivre cette passion dont elle a hérité, elle continue aussi à gérer sa carrière de haut niveau.

Elle avait fait le stage de regroupement de novembre, mais a manqué celui de janvier. Le couple ne sera pas non plus à Vidauban (deux week-ends entre le 6 et le 15 mars), « car à chaque fois que j’y suis allée, c’était sous la pluie. On me l’a proposé, mais sans me parler de faire partie de l’équipe ». Claire fera le Grand National en équipe avec Pauline Leclerq (comme en 2013) et espère courir quelques internationaux.

Marie-Hélène MERLIN

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GRANDES JOURNÉES À VERDEN 2015

28 mars 2015

Vente aux enchères de Verden Chevaux de sport et de loisir et foals (Les chevaux sont sur place à partir du 16 mars)

9 mai 2015

Vente aux enchères de Verden

Vous trouverez les collections des chevaux,en partie avec vidéos, sur internet sous www.hannoveraner.com

Photo: Ernst

Chevaux de sport et de loisir et foals (Les chevaux sont sur place à partir du 27 avril)

Contacts francophones: apourtavaf@hannoveraner.com

Tel 0049-172-255 95 78 HANNOVERANER VERbAND e.V. (L’ASSOCIATION DES HANOVRIENS) Lindhooper Straße 92 · Niedersachsenhalle D - 27283 Verden (Aller) Tel 0049 42 31- 673-0 Fax 0049 42 31- 67 37 12

www.hannoveraner.com

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William Fox-Pitt

Une question

C A gauche, William Fox-Pitt et un de ses chevaux de tête, Chilli Morning « difficile dans la bouche. » C'est l'un des seuls qu'il monte avec un mors plus sévère.

L'étalon sera normalement au départ du 4* de Badminton. Ph. E. Knoll

'est tout naturellement à l’Ecole nationale d’équitation de Saumur que le Britannique a commencé son intervention dès 9h du matin, dans l’amphithéâtre. Un retour aux sources puisqu'en 1992 William Fox-Pitt, à vingt-deux ans, était venu en stage de langues envoyé par son université : « C’était à l’époque de Jean-Paul Bardinet et Tristan Chambry. J’étais là avec Marie-Christine Duroy (de Laurière), Jean Teulère, Philippe Mull… On travaillait avec Jean-Jacques Boisson et Didier Courrèges. » S’il dit avoir beaucoup appris à leurs côtés, « en regardant tout le monde. J’y ai appris la discipline, les idées, tout ce que j’utilise quotidiennement », il a aussi perfectionné son français qu’il parle aujourd’hui quasi couramment.

Un engagement citoyen Tout au long de la journée du 22 janvier, le n°1 mondial de concours complet, William Fox-Pitt, prodigua ses conseils face à plus d’une centaine de spectateurs venus l’écouter parler de son expérience dans sa discipline, et commenta le travail de quelques jeunes du Pôle France dans le grand manège.

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L’intervention du jour portait principalement sur l’équilibre, dont le Britannique fait sa priorité, en premier lieu pour lui-même à cause de sa grande taille (plus d’1,95 m) et de son long buste : « L’équilibre et le rythme sont fondamentaux. Aussi bien pour le cheval que pour le cavalier. Pour trouver le bon équilibre, il faut travailler sans rênes avec un collier et chausser très court, jambes pliées. Si le cavalier est rigide, le cheval est rigide. Le cavalier doit être

léger, calme, et laisser le cheval faire, le rendre responsable. On doit pouvoir prendre un cavalier dans la position dans laquelle il est à cheval, le mettre à terre dans cette position et le trouver en équilibre. » Si William s’investit dans la discipline du complet en étant administrateur de l’Association des cavaliers de complet, il aime aussi convaincre, aider, et transmettre. Il a ainsi écrit deux livres*, et participe activement à la politique de sa région en étant vice-président du comté de Dorset.

Une vie dense partagée entre sa famille, la compétition, le coaching…

Une question d’équilibre pour le n°1 mondial.

Transmettre votre expérience, estce quelque chose que vous aimez faire ?

Oui, beaucoup. C’est difficile d’organiser des clinics pendant la saison parce que je monte mes chevaux et que je n’ai pas le temps de passer plus de deux jours à l’extérieur. Pendant l’hiver je fais quelques stages, par exemple après ceux que j’ai faits en France en janvier, je vais quatre jours aux EtatsUnis en février, puis quelques jours en Angleterre fin février. Ça m’intéresse et ça marche bien.

Vous aimeriez coacher ?

C’est important de le faire et ça m’intéresse. C’est un sport que j’aime et

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LA PAROLE A WILLIAM FOX-PITT

d’équilibre j’aime voir les cavaliers progresser. Je m’y consacrerai certainement après ma carrière sportive, parce que si on ne monte plus à cheval, on perd des propriétaires, des sponsors, alors il faut s’investir dans quelque chose.

Pour l’instant, c’est toujours un peu difficile de trouver assez de jours pour le faire, à cause des enfants, de la famille, des chevaux… Je passe de moins en moins de temps à cheval.

Et vos enfants montent-ils ?

Oui, c’est obligatoire ! Mes deux garçons (Oliver, huit ans et Thomas, sept ans, ndla) vont apprendre. En Angleterre, c’est facile de pratiquer l’équitation. De plus, c’est un sport qui permet de voyager beaucoup. Je pense que les chevaux ouvrent les portes.

Vous aviez déclaré vouloir prendre votre retraite en 2012 après les Jeux.

Vous continuez pourtant et vous êtes n°1 mondial…

C’est à cause de mes chevaux. J’en ai de très bons et j’ai envie de les monter. Je ne veux pas les voir montés par d’autres cavaliers ! Et mes propriétaires me font confiance et m’en achètent encore ! En 2012, je pensais que j’aurais eu moins de chevaux confiés, ce qui aurait été naturel, mais en fait, après les Jeux, j’avais encore quatre chevaux de 4*. Je ne peux pas m’arrêter là-dessus.

Alors je continue et on verra.

Et cette année, avec quels chevaux serez-vous en concours ?

Pour l’instant, j’ai CHILLI MORNING, BAY MY HERO, COUL MOUNTAIN, FREDDIE MAC, PARKLANE HAWK. OSLO BIATS (un Selle Français par LANDO, dwb, né chez Philippe Brivois, ndla) a été blessé et ne va rien faire cette année. Il recommencera en 2016. C’est mieux de lui donner un peu plus de temps, il est encore assez jeune. Ensuite, j’ai deux chevaux qui vont débuter en 3*. Ce ne sont pas des cracks, mais ils ne sont pas mal : LUXURY (neuf ans, ish, VECHTA, kwpn) et FERNHILL PIMMS (onze ans, aes, DOUGLAS, kwpn). Leur préparation a pris un peu de temps, mais ça vient. LUXURY est très grand et PIMMS un peu farceur. Enfin, j’ai encore deux chevaux de 2*, trois chevaux de 1* et un 6 ans.

Pour les championnats d’Europe, avez-vous déjà une idée du cheval que vous allez monter ?

Pas vraiment, mais cette fois pas CHILLI MORNING (présent aux championnats d’Europe de Malmö 2013 et aux JEM 2014, ndla). En fait, j’espère qu’il va gagner Badminton. Du coup, il passera un été plus calme pour le garder pour les Jeux olympiques de Rio en 2016.

Avant les championnats d’Europe à Blair Castle, vous avez le 4* de Burghley. Quel serait votre cheval ?

Pour l’instant, je n’en ai aucune idée.

Le choix est compliqué. C’est difficile de garder un cheval pour les championnats d’Europe, qui auront lieu une semaine après Burghley (3 au 6

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septembre). Si je gagne Burghley, j’ai 60 000 £ (plus de 80 000 €). Si je gagne les championnats d’Europe, j’ai 5 000 £ (7 000 €).

C’est toute la question pour les propriétaires. J’ai envie de gagner les championnats d’Europe, mais c’est souvent très difficile de les convaincre que les faire est le bon choix. J’ai couru beaucoup de championnats d’Europe et je n’ai jamais gagné. Pourquoi gagnerais-je cette année ?

Propos recueillis par Marie-Paule RETRU (*) Schooling For Success et une autobiographie, What Will Be

Page de gauche Avec Tzara Rouge, le Britannique exposa sa façon de détendre, sous les yeux de son nouveau cavalier, Stanislas de Zuchowicz (à dr.) et d'Arnaud Boiteau, animateur de cette journée (à gauche).

Ph. IFCE/A. Laurioux Ci-dessus, et en bas, W. Fox Pitt montre la position à avoir : l'équilibre et la souplesse.

Photos IFCE/A. Laurioux

PALMARÈS Né en 1969 à Hampstead, un quartier de Londres (G.-B.), William Fox-Pitt commence à monter en complet à quinze ans, encouragé par ses parents qui ont tous deux couru les CCI4* de Badminton et Burghley. Il a représenté la Grande-Bretagne dès son adolescence, en remportant l’argent individuel aux championnats d’Europe juniors en 1987, l’or par équipes aux championnats d’Europe Jeunes Cav. en 1988 et 1989, et en participant au CCI4* de Badminton à vingt ans. Cinq ans plus tard, en 1994, il remporte son premier Burghley (avec CHAKA), ce qui lui permet d’être sélectionné pour les JO d’Atlanta.

JEUX OLYMPIQUES 1996. Atlanta : 5e par équipes 2004. Athènes : argent par équipes 2008. Hongkong : bronze par équipes, 12e indiv. avec PARKMORE ED 2012. Londres : argent par équipes, 27e indiv. avec LIONHEART JEUX MONDIAUX 2002. Jerez : bronze par équipes, 14e indiv. avec TAMARILLO 2006. Aix-la-Chapelle : argent par équipes, 15e indiv. avec TAMARILLO 2010. Lexington : or par équipes, argent indiv. avec COOL MOUNTAIN CHAMPIONNATS D’EUROPE Six fois médaillé d’or par équipes : 1995, 1997, 2001, 2003, 2005, 2009, une fois médaillé de bronze indiv. (2013) et par équipes (2011).

William Fox-Pitt est également le seul cavalier à avoir gagné 5 des 6 CCI4* dans le monde : Burghley (1994, 2002, 2005, 2007, 2008, 2011), Badminton (2004), Luhmühlen (2008), Rolex Kentucky (2010, 2012, 2014) et Pau (2011, 2013).

En 2003, William et son épouse, Alice Plunkett, présentatrice sur Channel 4 Racing, se sont établis avec leurs quatre enfants à Wood Lane Stables qui comprend une écurie de vingt-huit boxes à Hinton St Mary, dans le Dorset.

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L’endurance en Aveyron

Depuis l’Aveyron, Christian Quet a su tisser sa toile dans l’endurance mondiale : HIFRANE DU BARTHAS, médaillée d’or avec l’équipe de France aux JEM d’Aix la Chapelle et aux Europe 2007, six chevaux nés ou conçus à son élevage engagés aux JEM de Normandie 2014, POMOSKA DU BARTHAS, 2e à Florac, des lauréats dans les courses des pays du Golfe persique… Les Barthas galopent à travers le monde !

B

Le Lot

CAHORS

Villefranche-deRouergue

LOT

Aveyron

AVEYRON

RODEZ

La Salvetat-Peyralès

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TARN-ET-GARONNE TARN

MONTAUBAN

ALBI

Le Tarn

arthas : un gros taillis en langage local. Le nom fleure bon les consonances d’Occitanie, et nous y sommes ! A l’ouest du département de l’Aveyron, le Ségala (région géologique) tient son nom du seigle, seule céréale qui se complaisait de l’acidité de ces terres siliceuses. Longtemps les landes et forêts se partageaient les plateaux, l’agriculture, et donc la population se concentrant au fond des nombreuses vallées. On appelle la région le Pays des 100 Vallées, et ainsi des 100 clochers, car il est très imprégné de tradition catholique. Ce n’est qu’avec l’arrivée du chemin de fer qui passe les profondes vallées grâce à la construction des viaducs signés par Eiffel et ses disciples, comme celui du Viaur, que les terres ont pu être amendées par apport de chaux. L’agriculture au XXe siècle est ainsi devenue un atout. Aujourd’hui, les produits labellisés, comme le veau et l’agneau de l’Aveyron, font la renommée de la région et le négoce de bestiaux est une forte activité économique.

Comment des chevaux d’endurance ont-ils fait leur nid ici ? Le Rouergue, au sein duquel s’étend le Ségala, se situait sur les grandes routes des armées napoléoniennes. Les points de relais des chevaux se trouvaient sur les « Baraques » qui ont donné

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leurs noms à lieux-dits et villes. De l’endurance par nécessité des siècles derniers, à l’endurance loisir et sport d’aujourd’hui, la région de Rodez a sa page d’histoire dans cette discipline équestre.

DU TOURISME ÉQUESTRE À L’ENDURANCE

La cité aveyronnaise ne dispute-t-elle pas à Florac et Montcuq le titre de premier raid, avec une course de 70 km organisée en 1974 à l’occasion du bimillénaire de la ville ? On est loin des compétitions d’aujourd’hui, mais le goût des longues distances est alors donné à quelques cavaliers de la région dont un certain Gaston Mercier, l’un des premiers grands champions de la discipline, tandis qu’en plein essor du tourisme équestre JeanYves Bonnet créait en 1984 la Route du Sel, prenant les chemins historiques de ceux qui rapportaient ce bien si précieux de la Méditerranée.

Dans les mêmes années, du côté de Montpellier où il est né en 1955, Christian Quet décide de poursuivre ses rêves d’enfant.

La Camargue toute proche l’a fait grandir avec des envies de galopade. Les chevaux de tauromachie l’ont séduit aussi. Alors tant pis pour une carrière à EDF comme son père ! En route pour les centres équestres, enseignement classique à la clé, passage des examens fédéraux et des diplômes d’enseignant tout en sortant en compétition, notamment en complet. Une mauvaise chute avec une fracture de la jambe mal réparée met un terme à son goût du concours complet. Pas question pour autant de renoncer à l’équitation ! Christian Quet a déjà tâté des longues distances avec une aventure exceptionnelle en 1983 : un tour de France avec un ami photographe cavalier, presqu’un an sur les chemins avec quelques souvenirs d’accueils chaleureux, mais aussi de grosses frayeurs, comme l’arrivée d’une forte neige

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dans la traversée des Vosges ! Ce goût de l’aventure, d’une équitation en pleine nature l’amène à s’intéresser à ce qui se passe dans les Cévennes où le raid de Florac attire l’attention des éleveurs et des cavaliers. Un ami, Hervé Boutonnet, vainqueur de Florac en 1984, a décidé de faire la course avec un mulet ! Pour cela il a besoin d’un leader un “ lièvre “ qui motive son équidé ! Christian Quet se retrouve ainsi de la partie pour les courses de qualifications et au départ en 1986 de ce qui est devenu la classique de référence, avec une arrivée dans l’esprit du « terminer c’est gagner ! » C’est le temps des rencontres, notamment avec Paul Maurin qui, avec son cousin Jean-Claude Maurin toujours très actif à Meyrueis (élevage d’Alauze), développe un élevage destiné à cette nouvelle discipline encore balbutiante. Comme eux, Christian Quet utilise les étalons du Parc national des Cévennes, PERSIK et SIROCO SKY. Ses premières naissances resteront ONC (origines non constatées), les démarches administratives n’étant pas le fort de ces éleveurs de la toute première génération. « J’ai beaucoup appris avec Paul Maurin, mais on s’occupait peu de l’enregistrement des saillies. Il disait “ce n’est pas sur les papiers qu’on monte, c’est sur le cheval” ! » L’une de ses premières juments, STRADA, donnera avec le Pur-sang arabe BOSPHORE la demi-sang HIFRANE DU BARTHAS, médaille d’or par équipes sous la selle de Pascale Dietsch aux JEM d’Aix la Chapelle et aux championnats d’Europe 2007. Avec DJIN LOTOIS, STRADA a également produit JELMA DU BARTHAS, gagnante du CEI 2* de Néris les Bains avec Charles Cappeau, puis exportée aux Emirats arabes unis où elle est performante, et NEFTA DU BARTHAS, 6e des Masters d’endurance CEI 3* avec Enora Boulenger.

L’agglomération de Montpellier où il réside n’est guère propice aux activités de tourisme équestre et d’élevage que Christian Quet met en place, d’autant qu’avec le décès du propriétaire des parcs qu’il louait dans le Larzac, les premiers produits de

Elevage de Barthas

Les chevaux du Barthas, ici un lot de 3 ans, grandissent sur les terres du Ségala avec vue panoramique sur les Gorges du Viaur.

En médaillon, Christian Quet a retrouvé comme poulinière Hifrane du Barthas après sa magnifique carrière sportive avec Pascale Dietsch, médaille d’or aux JEM d’Aix la Chapelle par équipes. Photos J.-L. P.

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Le développement de l’activité élevage d’endurance a amené les Quet à renoncer à celle de tourisme équestre. « En vingt-sept ans, EDF m’a fait gagner autant d’argent que Maktoum ! Mais ça devenait compliqué : les clients du tourisme équestre sont plus exigeants aujourd’hui et il faut beaucoup plus d’encadrement.

J’ai eu jusqu’à huit salariés tous en contrat de quelques mois, donc plus ou moins motivés. Aujourd’hui, nous sommes une entreprise familiale, avec un salarié à trois quarts temps et des apprentis. »

Une gestion d’élevage raisonnée

Tarek du Barthas (Khadar) poursuit sa carrière sur les pistes d’endurance avec Lisa Quet tandis que Bahia du Barthas, sa sœur utérine par Dahess, est gagnante en course plate de PS arabes au Qatar. Ph. J.-L. Perrier

son élevage manquent de place. Après pas mal de recherches, il trouve, en 1990, une propriété à La Salvetat Peyrales, dans l’Aveyron. « La maison était quasi abandonnée, tout était à faire !

J’ai trouvé un banquier qui a bien voulu me suivre alors que je n’avais rien que le contrat de prestations de tourisme équestre avec le Comité d’entreprise d’EDF ! On travaillait comme des fous pendant six mois avec les randonnées, et les six autres mois je faisais le maçon ! » Dans cette région rude, l’installation d’un « nouveau » n’est pas forcément bien vue, et il faut faire preuve de tact pour négocier avec le voisinage, obtenir des parcs pour agrandir l’exploitation… Le chemin de la vie va donner un coup de pouce à Christian Quet, grâce à sa rencontre avec Sylvie, native de Baracqueville, un des gros bourgs de la région. Discrète mais efficace, Sylvie est peu présente lors des courses d’endurance, mais n’en est pas moins essentielle dans la réussite du Barthas. Lorsqu’il a fallu qu’elle tranche entre ses activités professionnelles qui nécessitaient de se déplacer à Toulouse, et celles de l’élevage, Sylvie a opté pour seconder son mari au Barthas. Sur une exploitation qui réunit une soixantaine de chevaux avec en général une douzaine de poulinières, elle est le maillon clé assurant aussi bien l’entretien des écuries que les poulinages.

Clin d’œil entre Cévenols

Incontournable dans le monde de l’élevage endurance, Yves Richardier connaît bien Christian Quet. Depuis quand ? « Quand on aime, on ne compte pas », explique Yves Richardier ! Car si les échanges ne manquent pas parfois de vivacité entre les deux fortes personnalités, la reconnaissance mutuelle est réelle. Les impressions de celui qui s’occupait de Persik et œuvre toujours pour la renommée du cheval d’endurance sur l’homme du Barthas en témoignent. « Que dire de l’élevage du Barthas, de mon ami Christian Quet ? Que c’est avant tout une personne qui a le feeling du cheval dans le sang. Que c’est un des élevages les plus professionnels que je connaisse et que ce sont deux des raisons pour lesquelles nous sommes devenus des amis.

Ceci, que ce soit pour la sélection de ses poulinières dans leurs modèles et leurs allures, ou pour leurs origines qui sont toutes valorisées par leurs propres performances ou celles de leurs produits. Elles sont, in fine, sélectionnées sur le modèle des poulains qu’elles font naître. Seules les meilleurs moules restent.

Son professionnalisme s’étend aussi à la qualité

de ses prairies, que ce soit dans le Ségala autour du haras ou sur les pâturages de plusieurs dizaines d’hectares d’un seul tenant qu’il a sur le Causse du Quercy. Il s’étend au suivi des poulains qui sont complémentés en oligo-éléments durant les deux premières années, avant d’aller se durcir les pieds, les membres, grossir leurs articulations et se forger le tempérament sur le calcaire.

Professionnel aussi dans l’entraînement de ses jeunes chevaux et dans le choix de ceux qui vont aussi les entraîner et les monter en courses.

Très professionnel aussi dans les mariages qu’il fait tous les ans avec ses étalons. Mais Christian n’est pas que cela ; il est avant tout un excellent instructeur, expliquant parfaitement la mécanique du cheval et comment il faut s’en servir. Ce qui l’a fait aimer et reconnaître dans tous les stages qu’il a pu animer avec des jeunes ou des adultes, en France comme en Italie.

C’est aussi un merveilleux époux et papa qui a formé sa femme, qui n’était pas dans le sérail, et sa fille, qui va bientôt représenter l’élevage dans les courses de 120 km et plus. » J. A.

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Le couple a un beau sujet de satisfaction avec sa fille Liza, quinze ans, qui a débuté avec succès en endurance et sans pression parentale. « Elle monte au club de Combelles, près de Rodez.

C’est là que j’avais fait une formation pour passer mon monitorat. Je voulais qu’elle voit autre chose que ce que je peux lui apprendre à la maison. Pour le moment, c’est le complet qui l’attire le plus. On verra si en abordant les CEI, l’endurance lui plaît davantage, mais de toutes façons, elle envisage un autre avenir professionnel que les chevaux. » Liza a fait ses qualifications avec Tarek du Barthas, un des produits maison par Khadar, un Persik étalon au Barthas (voir encadré). Khadar, est le propre frère de Dénoura, gagnante en CEI 3*, réserviste de l’équipe de France avec Jean-Philippe Francès, aujourd’hui poulinière. Tous deux ont été élevés au Barthas pour la sœur de Christian Quet, Martine Mège. La production de Khadar commence à se révéler, avec notamment pour l’élevage maison Pomoska du Barthas,

« Ce n'est pas sur les papiers qu'on monte, c'est sur le cheval ! » gagnante du CEI 3* de Fontainebleau, restée en réserve de l’équipe belge en Normandie, puis 2e des 160 km de Florac en septembre avec sa cavalière attitrée, Géraldine Brault. Tout en regrettant de ne pas avoir vu la jument au départ des JEM à Sartilly, Christian Quet se félicite de la bonne saison de cette jument vendue en Bretagne à cinq ans et que ses propriétaires, la famille Brault, ont su attendre.

Et l'élevage de Christian Quet fut tout de même des plus présents aux JEM, grâce à plusieurs autres chevaux nés ou conçus à l'élevage du Barthas qui, eux, ont pu prendre le départ : ainsi de Ouassal du Barthas pour le Costa Rica, Soraya du Barthas pour l'Italie, Razzia du Barthas pour la Tchéquie, ainsi que Khandjar du Boulvé (Oman), né et élevé au Barthas pour Pierre-Marie Alix, et Qualif du Poncelet (Espagne), né chez Nadia Lehembre qui avait acheté sa mère, Lima du Barthas, pleine de l'étalon maison Khadar, chez Christian Quet.

La gestion du cycle d’élevage est un exercice bien maîtrisé au Barthas. Les premières années, les chevaux ont une vie bien planifiée sur l’exploitation de 160 ha (40 en propriété en grande majorité autour de la maison, le reste en location dont un grand parc dans le Lot). Jusqu’à trente mois, les poulains restent dans les parcs autour de la maison avec des apports nutritionnels, le premier hiver en stabulation et le deuxième dehors, mais avec une alimentation riche en protéines. Ils passent ensuite leur hiver de la transition de deux à trois ans dans le Lot, puis reviennent à la fin du printemps profiter du bon foin de l’Aveyron. L’année de 4 ans se fait dans les parcs du Lot avant de revenir pour être mis au travail à cinq ans. Cette alternance répond au souci de Christian Quet de veiller au bon rapport phosphocalcique dont profitent les poulains. Il est très attentif à l’entretien de ses parcs, analysant les sols régulièrement qu'il équilibre avec apport d’Actisol afin de contrer l’acidité naturelle du Ségala. Travaillant avec Royal Horse/DP

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Elevage de Barthas

valorisation, il faut bien en vendre quelques-uns plus jeunes !

J’essaye d’en vendre dans des bonnes maisons, où ils seront correctement exploités. Par exemple, je travaille en Italie avec un vétérinaire, Angelo Paris, qui a amené dans la présélection italienne des JEM deux chevaux d’ici, dont Santa du Sauveterre, une fille de Djin Lotois qui a terminé 24e. »

Nutrition, il joue sur la large gamme de ce fabricant pour trouver l’aliment le plus adapté, éventuellement complété par un apport de vitamines et d’oligo éléments. L’apport en zinc, favorable à la peau, et en cuivre pour le pied est aussi programmé.

Pour ne pas laisser envahir ses prés par les « refus », ces coins délaissés par les chevaux, il est même devenu éleveurs de vaches Aubrac !

Des dénivelés profitables Bien manipulés dès leur plus jeune âge où ils sont rentrés dans les stabulations près de la maison, les chevaux sont mis au travail à cinq ans, l’exploitation comportant un rond de longe et une carrière. L’entraînement profite des nombreux chemins vallonnés des environs. Le Barthas, à 550 m d’altitude, est sur le flanc du plateau de la commune de la Salvetat Peyralès qui culmine à plus de 800 m, tandis que le Viaur trace son lit entre les collines à guère plus de 200 m. Il arrive aussi parfois à Christian Quet d’emmener des chevaux galoper chez Gaston Mercier, à environ une heure de chez lui, sur la piste de Mas Vinaigre.

Christian Quet a lui-même monté beaucoup en course, mais une part importante de la valorisation passe par les cavaliers professionnels. Après plusieurs ententes et mésententes, les chevaux de haut niveau ont finalement été confiés à Mélissa Bissofi et Matthieu Braun, installés à Pompadour. « Un professionnel qui vous demandent 30 % voire 50% sur la vente d’un cheval après vous avoir fait payer tous les frais de pension de l’année, c’est trop pour moi ! Je me suis mis d’accord avec Matthieu et Mélissa pour faire le travail de fond moi-même et leur amener le cheval un mois et demi avant la course. Aux coûts de la valorisation s’ajoutent aussi les risques, alors c’est tentant de vendre plus jeune, mais bien sûr les prix ne peuvent pas être aussi élevés qu’après une belle performance. Mais si l'on veut financer la

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Retrouvez les souches basses de l’élevage arabe

L’Occitan ne manque pas de s’agacer quand on lui parle de l’augmentation de la taille des Pur-sang arabes et accroche une phrase de marchand : « Il faut un grand cheval pour vendre et un petit pour gagner ! » Il concède volontiers que faire du « commercial » en recherchant de la taille ne lui a pas réussi ! « Plutôt que la taille avec des carcasses importantes, il faut chercher les points de force qui donnent du rayon, l’ouverture des articulations favorisant le déplacement. Il y a eu trop de croisements avec des “monstres”, le PS arabe n’est pas fait pour faire 1,60m. » Lima du Barthas, une fille de Djin Lotois et Samba, l’une

Ci-dessus, Christian Quet présente Simba du Barthas, étalon 100% maison par Djin Lotois et Agate, une des juments de base de l’élevage, devant la ferme restaurée où il réside avec son épouse Sylvie, native de la belle région du Ségala.

Ci-dessous, Soraya du Barthas et Carolina Tavassoli Ashi, en piste aux JEM 2014 sous les couleurs de l’Italie, pays avec lequel travaille beaucoup Christian Quet.

Photos J.-L. Perrier

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Elevage de Barthas

« On travaillait six mois comme des fous avec les randonnées, et les six autres mois, je faisais le maçon ! »

des OI née des premières expériences cévenoles, ne dépasse pas 1,50 m. Cela ne l’a pas empêchée de rapporter par équipes la médaille de bronze pour la Belgique aux championnats d’Europe de Florac en 2011 après avoir produit Qualif du Poncelet pour l’élevage nordiste de Nadia Lehembre, classé en CEI 3*, et dans l'équipe d’Espagne aux JEM Normandie 2014. Lassé des « modes », sources d’erreur pour la conduite de la génétique, il préconise de retremper la race dans les vieilles souches françaises. « J’ai commencé l’élevage avec Hirondelle, une Trotteuse avec qui j’avais fait mon tour de France à cheval, que j’ai mise à des étalons Selle Français. Puis j’ai acheté Djin Lotois quand il avait deux ans en le payant à crédit ! Son père Arzew (devenu

excellent père de chevaux d’endurance, ndla) ne me parlait pas, mais sa mère, Djebelia par Dahman avait une excellente souche basse. J’accorde beaucoup d’importance aux juments. Pour moi, c’est 70% de la génétique. Les étalons sont des traceurs qui doivent apporter tous les mêmes qualités comme le cardiaque, les rayons d’action… Il ne faut pas négliger le caractère non plus.

Je conseille les éleveurs sur le choix de mes étalons, car je sais ce que chacun peut apporter à une jument. Mais les qualités de la poulinière sont fondamentales. Je viens d’acheter deux juments à l’élevage charentais de la famille Deblaise par l’étalon Azadi (Darike), car ce sont des origines françaises anciennes très intéressantes. » Ces juments verront les hippodromes, car Christian Quet fait également courir, sans réfuter la possibilité de passerelle entre les deux disciplines.

Malgré tout son savoir, toute son expérience, le franc parler du Languedocien lui vaut de se retrouver parfois en marge des instances de décisions de l’élevage. « Je crois que l’ACA (association d’éleveurs de chevaux arabes pur-sang et demi) a fait de

En haut, Tahar du Barthas, ici monté par Vincent Gaudriot au CEI* de St Donat, a terminé 7e du Mondial des 7 ans 2014 avec la meilleure condition.

Ci-contre à gauche Niki Lotois (Saïd Lotois), étalon acheté chez son naisseur Guy Barry, débute la monte cette année.

A droite, Khadar (Persik), étalon « maison », est un propre-frère de Denoura, gagnante en CEI 3*.

Photos J.-L. Perrier

Les étalons du Barthas •Djin Lotois. 1,54 m, né en 1990 chez Guy Barry (46). Arzew et Djebelia par Dahman 5e des étalons endurance 2014 par l’indice génétique BRE avec +32 (0,82).

Plus de cent produits classés en endurance, dont de nombreux gagnants et classés en CEI 3 et 2* nés au Barthas ou pas : Kartum du Barthas, 1er CEI 3* Sommant ; Laziz du Barthas, 6e Président Cup, CEI 3* UAE ; Sham Charca, 2e CEI 3* Rambouillet ; Pamela du Barthas, 7e Masters France, CEI 3* Castelsagrat ; Abu Rukomet, 1er Masters France, CEI 3* Castelsagrat…

Djebelia, la mère de Djin Lotois, est l’une des matrones de l’élevage endurance, avec plusieurs autres produits classés en endurance et une remarquable descendance par ses filles dans la discipline.

•Khadar. 1,52 m, né en 1998 chez Martine Mege (34). Persik et Diamikra par Diarex Classé en 90 km, propre frère de Denoura, gagnante en CEI 3*. Sur une production d’une centaine de

chevaux nés depuis 2003, une vingtaine de produits classés en endurance dont Pomoska du Barthas, 1re CEI 3* Fontainebleau, 2e CEI 3* Florac ; Pelton, 10e CEI 3* en Espagne, gagnant à Barhein ; Qualif du Poncelet, 2e championnat d‘Espagne, CEI 3* ; Doria de Jansavis, 3e Mondial des 7 ans ; Kandjar du Bouve, 2e du Mondial des 7 ans…

• Simba du Barthas. Né en 2006 chez Christian Quet (12). Djin Lotois et Agate par Fawzan Classé en 90 km, Excellent aux finales SHF d’Uzès à six ans.

Cette souche maternelle a donné plusieurs performers.

• Niki Lotois. Né en 2011 chez Guy Barry (46).

Said Lotois et Nikita Lotoise par Olympe de Lacoste.

Jeune étalon qui entre à la reproduction cette année, il offre un cocktail des meilleurs sires arabes avec Zulus par le père sur Tidjani en lignée basse.

Propre frère de Nita Lotoise, gagnante au Mondial des 7 ans, classée CEI 3*. J. A.

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bonnes choses, comme le championnat de France qui a réuni les éleveurs pendant Florac. C’est l’occasion de manipuler les chevaux, c’est à pérenniser. En revanche, les GECE (groupements d’éleveurs de chevaux d’endurance) ont du mal à décoller et dans nos structures, il y a trop de conflits de personnes qui devraient se régler si l'on se disait une bonne fois pour toutes ce qui ne va pas ! » Juge pour les épreuves de modèle et allures, il peut apprécier le travail que font de jeunes éleveurs pour produire pour la discipline endurance. Mais il ne manque pas de s’inquiéter pour l’avenir de discipline, consterné par les dérives des pays du Golfe et regrettant que l’organisation de Sartilly pour Normandie 2014 n’ait pas été à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre de la France, pays berceau de la discipline. Cet homme de caractère, fort d’une véritable culture équestre, a bien plus à offrir à l’endurance que les chevaux qu’il peut fournir aux équipes de France et autres pays. Pourquoi n’a-t-il pas plus sa place dans les structures de l’endurance ? Sans aucun doute parce qu’il est plus homme d’action qu'homme de salon, et est avant tout sur le terrain. Cela lui réussi bien, comme à ses chevaux qui attaquent 2015 avec des performances dans les pays du Golfe : Quid du Barthas (ds, Khadar) gagnant dans les 120 km aux Emirats et Bahia du Barthas (ar, Dahess) gagnante sur hippodrome au Qatar.

Jocelyne Alligier

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Etude

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La longue route de Toulon

Toulon

On connaissait Toulon pour ses performances en Grand Prix 5* avec Hubert Bourdy, il se signale aujourd’hui comme leader des pères avec le meilleur pourcentage de qualifiés à la Grande Semaine de Fontainebleau 2014 et comme 13e du classement mondial des étalons de saut d’obstacles à la WBFSH. Alors, tout bon Toulon ?

D

es points forts tels que cette distinction à Fontainebleau en 2014 avec laquelle coïncide l’émergence de produits phare au niveau mondial, mais aussi la nette baisse du nombre de naissances en France nous ont incités à nous mettre sur le chemin de Toulon.

Grand Sire éphémère ou digne descendant de son père Heartbreaker (Nimmerdor) ? Nous partons ce mois-ci sur la voie d’un étalon européen dont la trajectoire n’est pas si linéaire, mais dont le crédit pourrait bien augmenter encore.

Le point de départ de Toulon, bwp

Utilisé en Belgique, son pays d’origine, dès son plus jeune âge, Toulon a vu sa carrière d’étalon décoller en France après son passage sous la selle d’Hubert Bourdy en 2005.

Photos J.-L. Perrier et coll Tilleman

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prouvé au sBs, dont la mère est une sœur utérine de Jokinal. Jokinal s’est distingué en jeunes chevaux puis CSI avec Ludo Philippaerts (Oslo, Malines…). Il a donné des gagnants parmi lesquels Nepal du Vallois (CSI avec Pilar Cordon) et Oxford Vd Dorpshoeve (CSI avec Christophe François), mais il est surtout connu pour sa contribution comme bon père de mères en Belgique.

Nikita, mère de Toulon, poulinière généreuse avec quatorze produits dont les quatre premiers sont à mettre au crédit de Peet Dieleman, est morte en 2014 chez T&L sans jamais avoir porté une selle. Tout comme sa mère Heyland (bwp par Lurano, han), morte accidentée, descendante de la jument Loteusi (Uppercut) bonne gagnante qui s’était illustrée en épreuves de Puissance.

Même si le lien est lointain, le grand gagnant international d’Albert Zoer, Oki Doki (CSIO), descend de la souche de Loteusi, ainsi que les internationaux Looping, Pontiac, Ivar, Toronto.

Luc Tilleman considérait Nikita « comme une bonne jument de race avec de la qualité dans les jambes. Quand j’ai acheté Toulon, à la fin de ses 2 ans, au Hollandais Henk Van Haneghem (élevage d’Auvray, à La Forêt d’Auvray dans l’Orne, qui avait acquis Toulon à dix-huit mois, voir encadré, ndla), j’ai aussi acquis Nikita et deux porteuses pleines des demi-sœurs de Toulon » : Chanac Van T&L, bwp (Jarnac, sf), poulinière, et Chantelle Van T & L, bwp (Richebourg, bwp), ISO 118/07, qui a couru quelques 5 ans SHF pour Guy Martin qui la trouvait « … assez chaude. Luc Tilleman a insisté pour me la racheter. J’ai cédé, je n’aurais peut-être pas dû ».

Le naisseur, Peet Dieleman (à g.), et l’actuel propriétaire, Luc Tilleman, accompagnent Toulon lors de sa nomination comme cheval de l’année en Belgique en 2007. Ph. Coll Tilleman Ci-dessous, vainqueur à Zürich, e 2 à Paris, 3e à Bordeaux l’an dernier sous la selle de Pius Schwizer, Toulago (old) est le meilleur ambassadeur de Toulon.

Ph. Scoopdyga En bas, Toulonia, fille de Toulon âgée de huit ans, vendue 1,1 million d’euros en décembre aux ventes PSI. Ph.Feldhaus/LdD

Des frères talentueux

(Heartbreaker, kwpn et Nikita, bwp par Jokinal de Bornival) est la Belgique. « Son naisseur, le 6 mai 1996, est Peet Dieleman, vieux monsieur de plus de quatre vingt-dix ans qui a complètement décroché de l’élevage », indique l’étalonnier belge Luc Tilleman (élevage T&L pour Tilleman & Lenaerts), successivement acheteur, vendeur (50%), puis de nouveau propriétaire à 100% de l’étalon aujourd’hui âgé de dix-neuf ans.

Peet Dieleman avait lui-même fait naître en 1990 la mère de Toulon, Nikita, d’une saillie du bai Jokinal de Bornival (1986), 1,65 m, étalon bwp toujours en activité chez Séverine Nijs. La mère de ce fils d’Almé, Wokina (Rigoletto, holst, fils du célèbre Ramzès, aa), avait été une bonne gagnante en Hollande sous la selle de Piet Mooy. On trouve sa trace chez Carré d’As Z (Carthago), étalon ap-

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Dans la production de Nikita, on remarque aussi les trois aînés de Toulon, Quina, bwp (Heartbreaker, kwpn), CSI, mère de l’étalon Deauville de la Vie (CSI) approuvé au sBs ; Rouen, bwp (Apache du Forest, sf), ISO 158/04, « hongre plein de moyens, courageux mais un peu lent » selon son cavalier propriétaire Fabrice Dumartin qui avait repéré ce cheval « trop fort pour sa cavalière amateur » ; Saumur, bwp (Jambo M, kwpn), ISO 128/07.

Le croisement Nikita x Heartbreaker a bien fonctionné puisqu’après Toulon naît de ce même croisement le mâle Vancouver d’Auvray, approuvé au bwp « bwp Elite Springen ». Il s’est illustré dans le Global Champions Tour avec le Brésilien Bernardo Alves et aux Jeux mondiaux de 2010.

Les frères qui suivent sont normands et Selle Français : Newton d’Auvray (Elf d’Or), ISO 141/10, et Napoli d’Auvray (Le Tot de Semilly), ISO 127/11. Ils ont évolué en 135. La suite de la production est belge : Dictator Van T&L (Salvador V), né en 2003, Herault Van T&L (Heartbreaker), en 2007, et Charleville Van T&L

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Etude

elevage (Deauville Van T&L) en 2008 (sans résultats particuliers).

Marier Nikita au kwpn Heartbreaker en 1995 ne signifiait pas automatiquement la réussite. Force est de constater que presque vingt ans après, l’empreinte de Heartbreaker (CSI avec Peter Geerink) est omniprésente dans le très grand sport mondial et dans tout l’élevage européen… P. Dieleman avait donc eu du flair.

Toulon

Toulonnais de cœur

Toulon redevenu « tout bon » Luc Tilleman et Hubert Bourdy sont des marchands. Toulon rejoint Jonella Ligresti Bonomelli en Italie. Pas de performance significative et, dans le même temps, quelques soucis judiciaires pour ses propriétaires italiens. Pour Luc, « ils ont tout raté en Italie, la suite de sa carrière sportive et sa promotion comme étalon », dont on dit que la cote en chute libre qui s’ensuivit serait due à l’utilisation d’un mauvais dilueur et/ou à un manque de compétences italiennes. Les saillies baissent (200 en France, pic atteint en 2008, puis 15, 7, 0, 5, 12 et 8 entre 2009 et 2014 !). Luc Tilleman ne s’y résout pas. Il rachète Toulon qui renoue avec le succès (2e du championnat belge avec Wilm Vermeir en 2008). Tout peut repartir… ou continuer.

Il faudra l’expertise scientifique du PrVét. Dominik Burger (Haras national

Edesa S Banjan (bwp, par Toulon x Lys de Darmen, sf), 5e à Londres fin 2014 et 2e à Leipzig mi-janvier sous la selle du Norvégien Geir Gulliksen. Ph. Scoopdyga

Passage par « La Rousselière »

C

’est sur ses quarante-sept hectares ornais du Haras de la Rousselière, propriété qui accueille maintenant les Connemara de l’Irlandais Eric Walsh, que Henk Van Haneghem, premier acquéreur de Toulon en 1997 à l’âge de dix-huit mois, fit naître Jarnac quelques mois avant en 1997. « Je lui avais trouvé cette propriété, se remémore Arnaud Evain, car il était passionné d’élevage, tout en étant grossiste dans le commerce de poissons et propriétaire de fermes d’aquaculture en Turquie. Beaucoup de bons chevaux sont passés à La Rousselière. Je lui ai aussi vendu Vic du Vass, pleine du futur Jarnac ». Vic du Vass est également la mère du SF Blackswan Tobesben, par Toulon, à suivre cette année dans les 4 ans.

S’étant donc installé en Normandie en 1997, le Hollandais Van Haneghem achète Nikita et Toulon à Peet Dieleman, espérant le présenter au concours étalons de Saint-Lô.

L’affixe d’« Auvray » qu'il se donna se développa (140 chevaux), jusqu’à s’éteindre progressivement vers 2003 « pour raisons économiques », indique Jean-Michel Lorin qui y était responsable d’élevage et fut ensuite chargé de commerciali-

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ser la cinquantaine de têtes restantes. « J’ai tout vendu lors de la Grande Semaine de Fontainebleau ». L’affixe d’Auvray laisse quelques traces vivantes en France et en Belgique. Beaucoup portent des noms de villes : les modestes mâles SF Kopenhagen, Newcastle, Madrid d’Auvray ou Falaise II (sœur de l’étalon Dino de Dampierre, ISO 156/00) ; mais surtout Kavala d’Auvray (Papillon Rouge), mère d’Olympique Libellule (Jarnac), ISO 159/12 pour le Haras des M ; Melbourne d’Auvray (souche Camera par Rantzau, ps) mère de Qurack de Falaise (Jarnac), ISO 151/14, et de Rainbow Alia (Barbarian), ISO 134/11 ; Nagano d’Auvray (Harlay L’Echeneau), ISO 136/14 ; ou encore Sophia d’Auvray (Toulon), dont la production est visible à l’élevage belge Vd Begijnakker. Sophia d’Auvray (1999) serait le tout premier produit de Toulon, qui aurait sauté la clôture pour saillir la mère de Sophia (Nice, par Papillon Rouge) avant même d’être agréé. E. F.

Ph. Coll Van Haneghem

« Henk Van Haneghem souhaitait faire approuver Toulon au concours étalons de Saint-Lô à trois ans », rappelle Jean-Michel Lorin, préparateur valorisateur aujourd’hui reconverti dans le Trotteur et qui fut son responsable d’élevage (voir encadré). « Mais c’est un concours de race Selle Français auquel il n’avait pas accès car né bwp. » Son passage en Normandie aura donc été bref, car il est transféré chez Johan Vereecke, qui le fait approuver au studbook sBs (1999). Luc Tilleman tombe sous le charme « alors qu’il était un peu maigre de retour des prairies normandes » et ne cessera plus de promouvoir son nouveau protégé, vainqueur des 4 ans en Belgique avec Christophe David avant de boucler 10 parcours sur 10 à cinq ans et de terminer 3e du championnat du monde des 5 ans à Lanaken. Toulon décroche une 14e place à six ans et la victoire à sept ans dans le Cycle classique belge.

42 sBs naissent en 2000 (Toulon n’a alors que quatre ans). L’engouement du sBs faiblit avant de reprendre en 2009 avec 36 naissances. Simultanément on enregistre 66 naissances en 2001 dans son stud-book d’origine, le bwp, puis 82 en 2002, 169 en 2009. Un succès à l’élevage à mettre en rapport avec ses résultats sportifs (ISO 181/07) de 2006 et 2007 (1er dans le GCT de Sao Polo, 2e à Calgary…) associé à son nouveau copropriétaire (50%) et cavalier Hubert Bourdy. Il est « Cheval de l’Année » en Belgique en 2007.

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TOULON, bwp, 1,72 m, b. foncé, né en 1996 chez Peet Dieleman (Bel) ISO 181 (07), BSO +28 (0,97)

TOULON

Nimmerdor Heartbreaker kwpn, 1972

kwpn, b., 1989

Nikita bwp, b., 1990

Ci-dessus, la mère de Toulon, Nikita, en 2010 avec sa pouliche de Quincerot Van T&L (holst, Quite Capitol). Ph. Coll Tilleman En haut, Rialto Biats (sf, par Toulon x Kannan) au Grand national de Tartas 2014 avec Thomas Carlile. Ph. G. Grégoire

Points forts, points faibles de TOULON POINTS FORTS

Ses origines Son palmarès Sa production Apporte respect et force (dos plus typé ALMÉ qu’HEARTBREAKER)

POINTS FAIBLES

Un prix de saillie un peu élevé Un doute subsiste sur le caractère N’allège pas le modèle Attention au sang

Bacarole holst, 1983 Jokinal de Bornival bwp, 1986 Hayland L bwp, 1984

Farn holst, 1959 Ramonaa holst, 1963 Silvano Kon. kwpn, 1976 Orchidee kwpn, 1973 Almé SF, 1966 Lady Wokina bwp, 1965 Lurano han, 1977 Loteusi bwp, 1970

d’Avenches, en Suisse) pour améliorer la qualité de sa semence, relancer sa carrière d’étalon et rattraper le coup. « Luc Tilleman a bien géré l’opération », mentionne Frédéric Neyrat (Béligneux-le-Haras) qui distribue l’étalon en France.

Outre le bwp et le sBs déjà cités, TOULON est aujourd’hui agréé pour le SF, le SCSL (Lux), le SI (It), le Oldenbourg et le Holstein. Il est distingué « Ambassadeur » au bwp compte tenu de son rayonnement. Sa semence est considérée comme chère à 550 € + 2 200 € TTC poulain vivant. « Aux Pays-Bas et en Belgique la moyenne est davantage autour de 1 500 € », estime Bernard Le Courtois qui le distribuera brièvement avant son exportation en Italie. Le GFE, lui, ne concrétisera pas les contacts avec son propriétaire : « Nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes quant au prix de saillie », indique Arnaud Evain. Trop cher dans le contexte actuel ? Mais il fait des sauteurs et sur ce point les avis sont unanimes.

ILS MÈNENT À TOULON «TOULON ne type pas les morphologies », estime Arnaud Evain qui constate par ailleurs « une production de bons sauteurs », tandis qu’Henry Brugier, régulièrement à la chambrière au saut en liberté des

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concours d’élevage du stud-book Selle Français, perçoit dans sa production « des chevaux qui s’emploient naturellement et sans artifice ». Le célèbre marchand, cavalier et éleveur Guy Martin compare TOULON « à GRAND VENEUR avec parfois des poulains qui peuvent manquer de bascule.

Le dos n’est pas leur point fort. Sa production est surtout exploitée par de bons professionnels. » Est-ce à dire qu’elle se montrerait subtile à exploiter ? Avec du caractère ?

Les commentaires recueillis convergent, ses produits s’adresseraient davantage à des spécialistes aguerris. « J’y crois néanmoins, j’en ai cinq. Les juments sont plus difficiles », assure Guy Martin. Appréciation contradictoire avec le sentiment de Bernard Le Courtois qui nous disait : « Les juments ont l’air mieux. » Et pourtant Jérôme Ringot qui fut cavalier pour Hubert Bourdy pendant onze ans raconte : « J’ai beaucoup monté TOULON. Un ange ! Un enfant de douze ans pouvait le monter. Un guerrier aussi, parfois froid dans sa tête, il pouvait tout sauter et était beaucoup plus tonique qu’il n’y paraissait. La descendance d’HEARTBREAKER est énergique il ne faut pas s’y tromper.

L’osmose ne s’est pas faite d’emblée avec Hubert qui était persuadé de tenir là l’égal d’un QUIDAM DE REVEL pour la reproduction. Il l’adorait et savait composer avec. En France on a d’abord mis des juments “ sanguines ” pour compenser une relative placidité et lenteur dans son geste de devant. Les éleveurs le trouvaient épais… et tous se méfiaient de l’habileté d’Hubert pour faire sauter n’importe quel cheval. Il faut surtout veiller à la ligne du dessus souvent perfectible avec les HEARTBREAKER, qui apportait surtout du sang ».

Le Blup actuel de TOULON de +28 (0,97) le place parmi les tout meilleurs au niveau des DIAMANT, QUICK STAR et autres KANNAN et devrait se maintenir, ses produits (337 inscrits sur FFE Compet) ayant la réputation de se bonifier avec l’âge. A Fontainebleau 2014, ils lui offraient la 2e place du Palmarès des pères de cinq ans et la 1re place dans les 6 ans (% de chevaux qualifiés/ naissances en France). Il a 65 produits indicés au-dessus de l’ISO 130 parmi lesquels 25 Selle Français (le meilleur est

STOULONE DU GENET, avec une mère par ROYAL FEU, née en 2006, ISO 153/14). Le reste est majoritairement bwp… mais ne compte plus, à cause des problèmes (qualité de la semence à une époque, prix de saillie) évoqués plus haut, que 5 naissances Selle Français pour la génération des 4 ans de 2015. A noter RIALTO BIATS (ICC 148/14) issu d’une mère par KANNAN. En Belgique, on a notamment remarqué QUICKFIRE DE FERANN (2000), finaliste à Lanaken, BENGALE (2001) en CSI, BERNADIEN VAN WESTUUR (2001), JO 2012, BIJOU D’ORAI (2001) 5e des 6 ans à Fontainebleau et meilleur indicé en France (ISO 166/11), BEAULIEU THINK BIG (2002), 3e des 6 ans, FOU DE TOI (champion de Belgique 2014 issu d’une souche d’Yves Berlioz) ou encore TOULONIA (mère par BALOUBET DU ROUET) Top price à 1,1 million d'euros des ventes allemandes de PSI en décembre dernier !

Mi-janvier le Norvégien Geir Gulliksen était 2e au CSIW de Leipzig avec EDESA S BANJAN (TOULON x LYS DE DARMEN). LIVING THE DREAM (TOULON X FLAMENCO DE SEMILLY) pourrait rapidement devenir le cheval de tête de l’Irlandais Cameron Hanley. Et, enfin, TOULAGO (TOULON x CARTHAGO) reste un renfort de choix pour le Suisse Pius Schwizer.

RETOUR

EN GRACE

?

Bien né et bien promu par des professionnels avisés, TOULON trace sa route dans le concert de l’élevage mondial. Il a des atouts : force, origines et un palmarès incontesté. Sans doute faudra-t-il être vigilant quant au sang et peut-être au caractère. En France, un prix de saillie plutôt élevé entrave peut-être la reconquête de sa notoriété de la fin des années 2000. Il reflète cependant aujourd'hui sa cote très sérieuse. On peut donc se mettre sur la voie de TOULON qui a une belle marge de progression pour rivaliser avec les étalons les plus utilisés dans l’Hexagone.

Eric FOURNIER

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ETUDE Les meilleurs indices poneys ELEVAGE

indices 2014

Les IPO (indices poneys sur performances propres en saut d’obstacles) avaient bénéficié d’importantes améliorations dans leur édition 2013. Ces améliorations concernent également, pour les performances 2014, le concours complet. Analyse.

L

es améliorations apportées en 2013 aux IPO (indices poneys sur performances) avaient grandement amélioré leur pertinence et leur crédibilité auprès des utilisateurs. Les IPC (Complet) 2014 ont, eux aussi, bénéficié de ces améliorations, mais, en attente de la validation par la CNAG (Commission nationale d’amélioration génétique), ils n’avaient pas été édités à temps pour figurer comme d’habitude dans notre Hors Série de l’Elevage : nous publions donc ci-dessous un petit extrait des tableaux palmarès des poneys les mieux indicés dans les trois disciplines, dont vous trouverez l'intégralité sur notre site www.cavadeos.com.

Notons qu’il faudra en revanche attendre encore l’année prochaine pour que les travaux de leur conceptrice Anne Ricard ne profitent aux IPD (dressage).

UN BLUP

POUR LES PONEYS

Mentionnons également que la demande de la mise au point d’un BLUP chez les poneys a été faite et validée : Anne Ricard est en train de reprendre avec son équipe les données des années de 1996 à 2011 afin de pouvoir attribuer des points selon les mêmes règles que de 2012 à 2014.

Entre le 30 septembre 2013 et le 5 octobre 2014, période de prise en compte des résultats sportifs pour le calcul des indices 2014, 17 241 équidés ont été indicés en compétition poneys, en ayant participé à au moins une compétition officielle dans l’une des trois disciplines olympiques. 16 444 l’ont été en saut d’obstacles, 2 387 en CCE et 1 317 en dressage (certains ont pu l’être dans les trois disciplines).

Les IPO 2011 vont de 39 à 185. En saut d’obstacles, seuls 0,50 % (83 poneys) des 16 444 ont été indicés au-dessus de 150, 1,45 % (238 poneys) l’ont été entre 140 et 151, 3,67 % (603 poneys) entre 130 et 141, 8,32 % (1 369) entre 120 et 131.

Parmi les pères des 358 poneys détenteurs d’un IPO d’au moins 140, se distinguent le Poney de Selle Allemand LINARO SL (25 représentants !),

le Connemara DEXTER LEAM PONDI (10 produits), le New-Forest néerlandais KANTJE’S RONALDO SL (9 descendants), le Welsh Cob MACHNO CARWYN et le Connemara THUNDER DU BLIN (8 produits chacun). Le Poney de Selle Allemand ARON N SL, le Welsh B BOLINO RAVIGNAN, le Connemara DON JUAN V, le Poney Etranger KANTJE’S ADMIRAAL et le cheval Hanovrien WELCOME SYMPATICO SL en ont 5 chacun, tandis que les Connemara LEADERSHIP et QUIMPER III en ont 4. Enfin, avec 3 représentants chacun, on trouve les Connemara CANAL MISTY FIONN, CYRANO PONDI, ELOI IV, FRICOTIN, HABLEUR DE RAVARY, MACKY, NAUHGTY VAN GRAAF JANSHOF, RASMUS, le Welsh D GARNEMENT LA BRÉE, le Poney de selle Allemand GLENN SL et enfin les Français de Selle KARISTO DE L’AUMONT et MOONLIGHT BÉRENGER. Les élevages Aluinn, du Boisdelanoue, de l’Etape, de Florys, d’Hurl’vent, des Islots et de Thouare voient plusieurs

Uhelem de Seille (Pfs, Dexter Leam Pondi, co x Rigodon), champion des 6 ans taille D, sous la selle de Nina Mallevaey, est le 6 ans le mieux indicé en 2014.

Ph. Pauline Bernuchon

Meilleurs poneys D en saut d'obstacles selon leur IPO 2014 NOM 4 ans D ARON DES COURS ACTION DES CHESNAIES ARONIE LA MEULERIE 5 ans D VITAVI DE KARLUC VAUGHANN DE VUZIT VARUS EL OUADI 6 ans D UHELEM DE SEILLE UNE MUSE D'HURL'VENT UNIBOY WILLIAMS UNJOY STAR PORTERON ULTRA NESS 7 ans et plus D QUABAR DES MONCEAUX PUMKINS PONDI SHAMROCK DU GITE RAMSES DE L'ETAPE PEACEFUL DE KERPAN CALLAS REZIDAL Z LIMERICK DE BERNY SLIGO DE MORMAL ROUDOUDOU D'HURL'VENT N'HECTARE DES IFS

TAILLE SEXE RACE

NE IPO (cd) PERE EN 2014

MERE

PERE DE MERE

NAISSEUR (DEPT)

147 142 146

H M F

oc pfs pfs

2010 138 (0,65) ARON N, drpon HORTENSIA II, dsa 2010 136 (0,75) FLIPPER D'ELLE, SFA KALINE DE CANVILLE, PFS 2010 136 (0,62) ROYAL ARONN DU VASSAL, PFS JAVA DU PONT, PFS

HORUS AL DESERT, ar UN BIJOU D'ANGRIE, PFS VAZY DU VIERTOT, PFS

E.A.R.L. Haras Des Cours (14) S.C.E.A. Haras Des Chesnaies (25) Pierre Godard (50)

148 147 149

H H H

po co oc

2009 153 (0,85) MEALOW DE LA BELLE, co 2009 141 (0,68) DEXTER LEAM PONDI, CO 2009 139 (0,82) KIBOUTZ DE KERMOAL, PFS

ERYA CABETTE, nf VOTER AR CRANO, CO RAYYA AL NAILAH, DSA

SILVERLEA REDLINK, nf MOYGLARE BRUFF, CO Najeb, ar

Luc Simonet (40) Stephanie Le Marec (29) Christelle Desrivieres (56)

145 146 148 147 147

M F H M H

pfs pfs pfs pfs pfs

2008 2008 2008 2008 2008

160 (0,92) 159 (0,83) 150 (0,92) 150 (0,72) 148 (0,89)

DEXTER LEAM PONDI, co MILLEFEUX DES SUREAUX, pfs GARNEMENT LA BREE, wd MOVIE STAR TILIA, PFS JIMMERDOR DE FLORYS, PFS

RITOURNELLE DU VAL, pfs REVERIE, pfs OLYMPE DE GENNES, pfs HYDOLE DE PORTERON, SFA CANDY DES BOURALES, PFS

RIGODON, pfs LEADERSHIP, co CAPITAN, wb ULAK DU CHATEAU, SFA BALTHUS, AR

Mlle Margot Lafleur (54) Jean Drexler (26) Joel Lequeux (49) Patrick Secchiutti (02) Mlle Pauline Bernaud (42)

146 148 146 148 148 148 142 146 144 148

M M H H H F M H M M

pfs co copb pfs pfs z co co pfs pfs

2004 2003 2006 2005 2003 2006 1999 2006 2005 2001

175 (0,93) 172 (0,91) 171 (0,92) 169 (0,93) 169 (0,91) 165 (0,94) 164 (0,93) 164 (0,89) 163 (0,92) 162 (0,93)

NABOR, drpon APOLLON PONDY, co WELCOME SYMPATICO, han Don Juan V, co UNCLE DUFF, co CAMPIONE, holst BANAGHER MAGEE, co DON JUAN V, co LEADERSHIP, co DOUBLE D'ELLE, SFA

GINA DES MONCEAUX, SFA DAKOTA MELODY, co NINA DE GARENNE, co DEESSE DE L'ETAPE II, cs DIANE DE FONTENY, pfs GALATHE DE LUNE, bywbl CAPRI V, co JOLIROSE DE MORMAL, co NABORAH D'HURL'VENT, pfs COOKKY DES IFS, nf

ROSIRE, sfa IDENOIR, co KID DE GARENNE, co RANDCHO, SFA UN ATOUT D'ANGRIE, pfs Caletto, holst NATHANAEL DARLING, co BANAGHER MAGEE, co NABOR, drpon NIGHTINGLE DES IFS, nf

Andre Magdelaine (50) Gilles Le Mouellic (56) E.A.R.L. Elevage Du Gite (24) Dr.V Jerome Seiller (36) Sabine Pansart Kerschbaum (66) Genevieve Carre (21) Brigitte Scalabre (59) Jean Drexler (26) Sophie Boisnard Deliberos (76)

Sigles des races : Aa, Anglo-arabe ; co, Connemara ; cs, Cheval de selle ; drpon, Poney de Selle allemand ; nf, New-Forest ; pfs, Poney Français de Selle ; po, poney .

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de leurs produits parmi les poneys mieux indicés, tandis que quatre mères se signalent pour avoir deux produits dans ces extraits : les PFS GLOIRE DE L’ETAPE et PALMIRE DE THOUARE, la Connemara ADORA BRUÈRE et la TROTTEUSE JESSIE DU SAM. La palme des départements de naissance revient confortablement à la Manche, puis viennent ensuite le Morbihan, le Calvados, la Sarthe, le Finistère, la SeineMaritime, la Vendée, l’Ille-et-Vilaine, la Drôme, la Loire et l’Orne.

Guillaume LEVESQUE

L’EPERON

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19/02/15 17:02

Un bon casse-tête Sur fond de crise économique, de nouveaux rythmes scolaires et d’application définitive de la hausse de la TVA, les structures équestres ne sont pas à la noce. Pour faire face à ce dernier point, ces dernières cherchent à vendre différemment leurs prestations.

L

es concertations et les communiqués n’ont pas manqué sur le sujet depuis deux ans via la Fédération et ses organes déconcentrés, le Groupement hippique national ou des cabinets spécialisés. L’application de la directive TVA reste délicate. Un historique s’impose. Il n’est pas si loin le temps où la TVA était à 19.6 % pour le plus grand nombre de centres équestres.

C’est le 2 février 2005, sur une directive du ministère du Budget que les activités équestres passaient dans le secteur agricole et bénéficiaient alors du taux réduit à 5,5 % puis à 7 %. Par la suite, la filière s’est développée à grands pas (cf. graphiques). Dix ans plus tard, et suite à une procédure ouverte dès 2008 par Bruxelles, le taux plein à 20 %

La TVA sur les engagements

F

in 2013, le ministère du Budget décidait d’exonérer de TVA les engagements en concours (organisés par la FFE elle-même, mais également les structures organisatrices qui lui sont adhérentes). Aujourd’hui, l’administration fiscale change la donne pour différentes fédérations sportives. Selon la lettre du service Ressource de la FFE, un engagement versé par un engageur comprend une part fixe FFE destinée à assurer la mission de service public ainsi qu’une part organisateur déterminée par ce dernier. A ce jour,

la part fixe FFE reste exonérée, mais la part organisateur est soumise à la TVA, sauf si celui-ci est une association justifiant d’une gestion désintéressée et s’abstenant de recourir à toute publicité. Si l’organisateur est soumis à la TVA, il peut appliquer un taux de 5,5% sur la prestation d’organisation qui correspond à l’utilisation des installations sportives alors que le reste de la prestation est soumis au taux qui lui est propre. La situation est floue et la gymnastique comptable certaine. C. R. Cf les engagements des propriétaires p. 58

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pointait à nouveau à l’horizon. Début 2013, il s’appliquait dans les domaines des courses et des ventes de chevaux, hors ceux destinés à la boucherie. Un amendement de la loi de 2012 permettait de conserver à l’enseignement et la pratique sportive le taux réduit en vigueur. A l’automne de la même année, les professionnels apprenaient que la TVA pourrait faire le bond de 7 à 20 % dès le 1er janvier 2014. Toute la France équestre s’insurgeait et avec l’aide des institutionnels, de la FFE et du GHN, une nouvelle dérogation était obtenue qui permettait de laisser une année supplémentaire le taux réduit de 7% sur les contrats signés avant le 31 janvier 2013.

Cette mesure transitoire est devenue aujourd’hui obsolète et l’application de la directive s’applique selon deux taux, 20% et 5,5 %. En effet, la fiscalité tient compte de différents axes, c’est-à-dire l’enseignement, la pension, le dressage et les ventes de chevaux… soumis à un taux de 20 % alors que l’utilisation des installations sportives (écuries comprises), les animations et séances de découverte de l’environnement équestre sont taxables à 5,5 %.

RECOURIR AUX EXPLICATIONS La question reste floue pour beaucoup d’adhérents, confirme FFE Ressources. « Certaines structures disent ne pas être réellement au courant ou ne pas savoir depuis quand s’applique la directive, précise Constance Popineau. La simplification serait d’appliquer le taux plein pour tous les postes. Si on veut adopter une autre mesure, il faut cogiter,

et pouvoir justifier. Il n’y a pas de raccourci ».

La FFE a largement communiqué juridiquement sur le sujet, mais il faut admettre que ce n’est pas son rôle de gérer le quotidien ou la comptabilité de ses adhérents. Les cabinets comptables ont du pain sur la planche, comme le précise Eric Lessouef, conseiller à Equicer Manche. « Les dirigeants ne savent pas apprécier leur marge de manœuvre. Notre rôle est alors de les aider à établir le détail des prix de revient de chacune des prestations et ensuite de définir les tarifs. Devant la difficulté, certains ont décidé d’appliquer le taux plein, ce qui est un peu injuste. Il existe d’autres possibilités si l’on met les choses à plat. » De son côté, le GHN apporte l’aide nécessaire à ses adhérents. « Nous avons fait beaucoup de réunions auxquelles s’ajoutent des conseils pratiques au coup par coup, car chaque structure est différente, explique Jean-Marie Laurent.

En s’appuyant sur une « méthode » établie par nos soins, le gestionnaire du club décortique les axes et cible les prestations une à une. » Etape par étape, le dirigeant établit la définition de chaque prestation, en estime les coûts avant de fixer les tarifs (et les afficher), et facture de manière distincte chaque ligne en appliquant le taux qui lui est propre. Beaucoup de structures ont donc fait le point, souvent avec l’aide de juristes, de comptables et parfois l’administration fiscale qui n’est pas réellement en mesure d’analyser les détails transmis par les intéressés et s’en tient à la règle simple du taux plein. Clubs privés et associatifs ne sont pas logés à la même enseigne, les seconds n’étant pas assujettis à la TVA sur l’enseignement, mais seulement sur le commercial

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Enquete

TVA (pension, soins, prestations) au-delà d’un pourcentage de leur activité. Quelques exemples donnent le ton. Celui d'un Centre équestre francilien qui décline deux mentions, droit d'accès aux installations et enseignement. La facture se retrouve pour un tiers assujettie à 5,5% et le reste à 20 % et les cavaliers qui payent le prix net connaissent la ventilation.

Règle des 2/3, 1/3 le plus souvent appliquée Après la mise en place, une séance de perfectionnement qui était à 35 € se retrouve à 36,5 € alors que la journée de stage n’a pas augmenté, c’est parlant. Un autre club installé plus à l’Est et d’importance moyenne, a baissé le prix des leçons et propose à ses clients un droit d’accès annuel (payable en trois fois).

Ainsi, les cavaliers montent beaucoup et amortissent rapidement leur droit annuel. Le responsable avoue que ce changement de système lui a donné à réfléchir pour s’organiser. Cet autre a supprimé la cotisation et la licence FFE (les cavaliers s'assurent personnellement) ce qui permet des économies à la clientèle.

Il applique le forfait trimestriel où un tiers est à taux plein et deux tiers à taux réduit. Dans le Sud, un centre de près de

700 licenciés, partagé entre une clientèle tous les propriétaires. La clientèle sende reprises et une trentaine de proprié- sibilisée aux problématiques soulevées taires, a appliqué le calcul 1/3 pour l’en- par les manifestations de l’an dernier se seignement et 2/3 pour le droit d’accès rend effectivement compte que les prix aux installations, calculé en fonction de nets ont peu changé. L’augmentation coûts de personnel, entretien, amortisse- est certes là, mais on peut souligner que ments. Ce dispositif a été expliqué aux l’information l'a quelque peu amplifiée. clients, en leur précisant la suppression En effet, explique Jean-Marie Laurent, des cotisations et le passage aux forfaits « il est indispensable d’établir un règlement intéannuels. Les clients réguliers ont accepté rieur qui spécifie l’usage des installations et les la situation. Ceux qui viennent moins formules proposées. » Le tarif affiché tiendra ont un peu grincé des dents, car cette compte des prestations vendues avec nouveauté est moins favorable. Un po- tous les détails nécessaires pour plus de ney-club en Rhône-Alpes a passé 60 % compréhension. Aujourd’hui, le taux de ses prestations à 5,5 % et 40 % à 20 % moyen de TVA se situe entre 10 et 15% pour l’enseignement. Les animations et au lieu des 7% imposés précédemment. les groupes découverte sont importants Les conditions appliquées restent d’acdans cette structure. Le comptable a tualité, comme l’affirme Pascal Bioulac, calculé au plus juste la part d’utilisation président du groupe cheval du COPA des installations. Ils ont eu également (Comité des organisations professionrecours aux informations du GHN. De nelles agricoles) à Bruxelles à qui ce dosson côté, une écurie de propriétaires de sier tient à cœur personnellement. « Tout moyenne importance dans le Centre et espoir n’est pas vain », dit-il. Mais certains structurée récemment a évalué le dé- craignent que les choix faits pour l'applicoupage de trois fois un tiers précisant cation des deux taux soient révisés.

Catherine Roux le travail, la pension et l’utilisation des installations. Enfin une écurie du sud de l’Ile de France Evolution du nombre de clubs et de qui fait de la valorisation de chevaux et du commerce a, quant à elle, décidé d’opter pour la TVA à 20 % pour

Définitions

Pour les cavaliers ou membres propriétaires. L’accès aux aires d’évolution, écuries (dont hébergement sec) et locaux annexes. Contribuer à la vie du club. Assister aux activités.

5,50%

Découverte ou familiarisation

Démonstration, visite des installations, découverte et familiarisation à l’environnement équestre.

5,50%

Enseignement et encadrement de la pratique équestre

Transmission de connaissances pratiques et théoriques, à l’intérieur des installations, en cours collectif ou individuel, ou à l’extérieur (compétition). Promenades en extérieur

20%

Pension

Gardiennage des équidés, nourriture, entretien, soins.

20%

En 2014

Source FFE

20%

Hébergement cavalier

Partie pension (restauration et logement) lors des stages

10%

Location cheval

Utilisation sportive ou loisirs

20%

Source GHN/Equicer

L’établissement d’une facture doit préciser chaque prestation avec l’application du taux de TVA correspondant. L’établissement d’une facturation globale impliquerait l’application d’une TVA à 20 % sur l’ensemble des prestations.

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Répartition par type de clubs

Taux à appliquer

Accès au CE, utilisation des installations à caractère sportif

Débourrage, travail

licenciés en dix ans

Licenciés Clubs adhérents dont entreprises privées dont associations

En 2008 Mesures fiscales

Centres équestres

Parmi les quelque 9 000 adhérents fédéraux, les deux camemberts affichent une nette domination en 2014 des structures privées CLAG et ORAG sur les structures associatives à but non lucratif selon la loi 1901, les CLAF et ORAF. Les courbes ci-contre montrent que le nombre des premières a décollé entre 2005, date d’entrée en vigueur de la TVA à 5,5%, et 2014. La courbe globale (rouge) reste positive pour l’ensemble des clubs adhérents et continue à grimper alors même que le nombre de licenciés (en vert), dont les créations de structures ont suivi l’évolution, commence lui à baisser. Parallèlement, entre 2008 et 2014, le nombre de licenciés par structure passe de 92,5 en moyenne par structure privée à 82,2, les associations affichant une baisse moindre, de 72,1 à 67,3 pour la même période. En ce qui concerne les régions, 9 d’entre elles voient leur nombre total de structures augmenter de 30% et plus, toujours entre 2008 et 2014, la Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon dépassant même les 35%. MHM

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ECONOMIE

ENTREPRISE

Chiarotto- Equibox

Des boxes qui

vont et viennent

Ci-contre, les boxes en barn.

Au centre, de gauche à droite : Walter, Karina, Katia et Joël – tous dans l'entreprise.

A droite, les boxes utilisés durant le tournage de Jappeloup dans l'enceinte de Fontainebleau.

Photos coll. EquiBox

Vite dit • Appel à financement. Site de financement participatif, My Major Compagny accueille jusqu’au 15 mars deux projets liés au cheval.

Le premier concerne la thèse de Stéphanie Fougerolle qui poursuit des travaux de recherche contre la grippe équine. Le budget attendu : 5 000 €. Le second concerne les projets de Salim Ejnaini, cavalier non voyant qui participe aux épreuves para-équestres de saut d’obstacles. Celui-ci recherche une nouvelle monture pour poursuivre la compétition dans laquelle il s’est illustré ces dernières années.

Financement nécessaire : 4 000 €.

C. R. www.mymajorcompagny.com • Accueil public handicapé.

Les ERP, établissements recevant du public, sont tenus à l’obligation de conformité aux normes d’accessibilité aux handicapés depuis le 1er janvier 2015. Le GHN propose une fiche technique qui rappelle les obligations en la matière et permet l’établissement d’un autodiagnostic. Un report de l’entrée en vigueur de l’obligation peut être demandé à l’administration via « un dossier d’agenda d’accessibilité programmée » qui doit anticiper les travaux à prévoir. C. R. Source : Equit’infos de février – www.ghn.com.fr

D

epuis trente ans, les chevaux qui débarquent en concours trouvent un hébergement confortable, grâce aux locations de boxes démontables, une spécialité pour Equibox. L’idée est venue de Walter Chiarotto qui accompagnait ses quatre enfants sur les terrains et constatait un manque notoire d’accessibilité des boxes. « Le loisir familial nous a ainsi donné l’occasion de faire notre entrée professionnelle dans le milieu équestre », explique Karina Chiarotto-Job, la fille de Walter et directrice commerciale.

Walter Chiarotto, qui dirigeait une entreprise en bâtiment, décida en 1985 de fonder un atelier en Lorraine. Imaginés et conçus sur place, les premiers boxes étaient en bois avec une structure en acier soudé, galvanisé à chaud. « Notre point fort est qu’il y a la possibilité de faire différents types de montage avec un même matériel », précise-t-il. Plus tard, le PEHD (polyéthylène haute densité) remplace le bois. « Nous utilisons les meilleurs matériaux pour allier praticité, sécurité et longévité ».

Actuellement l’atelier fabrique une centaine de boxes par an pour parfaire le stock existant. « Mille boxes tournent sur le territoire et à l’étranger, destinés à tous les types de concours et événements. Une équipe assure le transport et le montage », précise Karina Chiarotto-Job. Avec l’allongement des saisons de concours, les salons, l’international, les disciplines génératrices de nouveaux

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concours, Equibox a su s’adapter. En 2008, un nouveau concept voyait le jour, des boxes installés sous une structure abritée avec un couloir central. « Le module s’adapte à tous les terrains, fiable, sécurisé et d’un montage facile par rapport à un type chapiteau », ajoute-t-elle.

Katia Chiarotto, sœur de Karina, dirige le service logistique qui joue un rôle primordial : « Nous regardons le nombre d’engagés au jour le jour sur Internet et anticipons les quantités. La clôture le lundi soir laisse peu de marge de manœuvre, avec une prise de risque permanente. Nous avons fidélisé notre clientèle grâce à notre rigueur, la fiabilité du matériel, le respect du timing montage et démontage, des valeurs qui ne trompent pas. Ceux de la première heure sont toujours clients, c’est une vraie référence pour nous, confirment de concert les deux sœurs. Nous avons fourni les boxes lors du tournage du film Jappeloup. Sur place,

le milieu du cheval était très présent, ce qui a donné une nouvelle visibilité à notre entreprise. ».

Dès qu’une saison se termine, l’automne arrive avec les prévisionnels de la suivante. Le planning se remet en route sans laisser beaucoup de répit, tant dans les bureaux que dans l’atelier de 250 m2 où l’équipe se consacre à la fabrication durant l’hiver.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise est en augmentation au dernier bilan à hauteur de 727 739 € avec, cerise sur le gâteau, une commande engrangée au Qatar (pour la Garde montée de l’Emir). « Nous avons déjà eu l’occasion d’exporter en Espagne et au Maroc. Nous avons la capacité de répondre à une large demande. Nous avons un vrai métier, dans l’ombre, efficace et discret, mais chaque manifestation est une grande échéance ! » Catherine ROUX

En chiffres

ENTREPRISE Chiarotto ENSEIGNE Equibox ADRESSE Bertrichamps (54) ANNÉE DE CRÉATION 1985 STATUTS Sarl ACTIONNAIRES Essentiellement la famille Chiarotto DIRECTION Walter Chiarotto NOMBRE D'EMPLOYÉS 7 CHIFFRE D’AFFAIRES 2012 : 619 990 € ; 2013 : 592 200 € ; 2014 : 727 739 €

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POLITIQUE

ELECTIONS

La goutte d’eau qui fait déborder le MOVE

cations en compétition (amateur et pros), et favoriser l’ouverture vers des pratiques équestres évolutives. Jacky Dufourcq et ses équipes devront être prêts pour l’affrontement final, prévu statutairement dans un délai de soixante-dix jours après les Jeux olympiques, et avant le 31 décembre 2016. Détrôner un président aux rênes de la troisième fédération sportive

Adeline Cancre, candidate

A

deline Cancre, cavalière, instructeur, est également candidate à l’élection fédérale. En 2011, suite au désintérêt des éditeurs à publier « La modélisation de l’équitation en 19 apprentissages », Adeline crée son association « La relation cheval cavalier » avec comme objectif de « Transmettre la culture équestre. » En 2012, suite à diverses actions (newsletter, Equestrian College, Ecole du débutant, Développement d’un réseau de valorisateurs d’équidés de sport), elle s’engage dans un tour de France de vingt-sept mois qui lui permet de créer un réseau de sept cents centres équestres « qualifiés » selon ses critères pour transmettre les bases de l’équitation. Entre-temps, elle a déjà peaufiné un programme complet. Parmi ses pistes de réflexion, un réseau d’écoles d’équitation encadré, structuré et diversifié, des conditions d’entrée en formation plus rigoureuses, la réhabilitation des titres de champions de France, ou encore une décentralisation encadrée des institutions. En attendant fin 2016, Adeline sillonne inlassablement l’Hexagone pour obtenir le soutien d’un maximum de dirigeants d’établissements, tout en travaillant à former son équipe. B. F. http://www.larelationchevalcavalier.com Ph. coll.

L

ors du CSI-W5* de Bordeaux, Jacky Dufourcq, assureur âgé de cinquante-neuf ans, annonçait plutôt discrètement sa candidature aux élections présidentielles de la FFE prévues fin 2016. Cet ex cavalier au palmarès complet, éleveur, propriétaire, et qui a assumé de nombreuses fonctions au sein des organismes départementaux et régionaux, porte les couleurs du MOVE (Mouvement pour les valeurs de l’équitation), organe issu des « Indignés de la politique fédérale » et des 9 961 adhérents qui ont rejoint depuis 2013 Hervé Godignon. Certes le mécontentement grondait déjà en sourdine, la Fédération étant blâmée tant pour sa politique sportive (JO de Londres) que pour ses stratégies de formation. Mais cette décision « arrêtée depuis un moment », précise le candidat, a été déclenchée par l’article 7.6 du règlement général 2015 qui stipule que « l’inscription sur les listes sport ou club » (IFCE) moyennant 13 € est remplacée par un enregistrement gratuit du cheval/poney sur le site de la FFE. Toutefois, les propriétaires desdits chevaux devront désormais être titulaires d’une licence fédérale (36 €). Certains jugent cette disposition « illégale », car d’après le Code du sport, une fédération

sportive ne peut imposer la prise de licence à une personne qui ne le pratique pas. Pour d’autres, elle est « discriminatoire ». La prise de licence, assujettie à la fourniture d’un certificat médical d’aptitude, exclut de fait les propriétaires dont l’âge ou l’état physique ne permet pas (ou plus) la pratique de l’équitation.

En outre, Jacky Dufourcq dénonce les éventuels « montages scabreux de co propriété » qui consisteraient à attribuer au cavalier 1 % du cheval en question, et à le désigner comme mandataire, évitant ainsi aux autres propriétaires d’adhérer à la FFE. Si actuellement les dirigeants d’établissements sont tenus de se plier à la prise de licence, la Fédération argue de l'intérêt sanitaire de cette mesure (cf. ci-dessous). Selon Jacky Dufourcq, cette contrainte, qui touche aussi les éleveurs, viendrait artificiellement grossir les statistiques. Cette décision, selon MOVE, méritait une assemblée générale extraordinaire.

A un peu moins de deux ans de l’élection, Jacky Dufourcq a décidé d’entrer en campagne. Première étape, recueillir 243 promesses de vote, soit 3 % des 8 000 établissements équestres. Le candidat, tout en consacrant son temps libre à effectuer son tour de France pour se présenter, s’appliquera à constituer son équipe.

Parmi les axes de travail majeurs, réformer les statuts de la Fédération, donner son indépendance au tourisme équestre, remettre le cheval au centre des débats, stopper la tendance actuelle au clivage entre sportifs et enseignants, poneys et chevaux, réformer la formation, dont les Galops, revoir les conditions de qualifi-

SIRE, FFE, SHF : propriétaires et engagements Depuis le 13 janvier, les chevaux qui participent aux compétitions du circuit FFE (et FEI) ou du circuit SHF doivent être inscrits sur une liste gérée par l’une ou l’autre de ces institutions. Avant, les poneys et les chevaux qui tournaient en compétition étaient inscrits sur une liste gérée par SIRE. La liste A rassemblant les chevaux de sport par exemple. « Mais ce n’est pas dans les missions de l’IFCE de gérer les listes de chevaux selon des critères sportifs, explique Frédéric Bouix, délégué général de la FFE. L’IFCE fournit une liste de chevaux avec une identification (liste SIRE), puis la FFE gère sa liste de chevaux de sport, comme la SHF le fait pour celle des chevaux qui tournent en épreuves d’élevage. La deuxième raison qui a initié le changement du système d’engagement est la nécessité d’avoir une identification du propriétaire du cheval (pour les problèmes

disciplinaires, dopage…), car l’IFCE n’a pas le droit de transmettre son nom. L’inscription du cheval est gratuite, mais il faut que le propriétaire fasse partie de l’association (FFE) et prenne sa licence (pratiquant) fédérale (36 €). Sur les 45 000 chevaux (et poneys) inscrits sur la liste sport FFE entre le 13 janvier et le 10 février 2015, il n’y a eu que 110 licences de propriétaires. Ce qui signifie que l’immense majorité des propriétaires avait déjà leur licence fédérale. » La FFE avait déjà prévu dans son règlement de compétitions, l’obligation pour les propriétaires d’avoir une licence fédérale, mais sans qu’il y ait jusque-là d’obligation ni de contrôle.

La SHF, a mis le système en place depuis la même date avec une nuance puisque la SHF a choisi pour l’instant de ne pas imposer d’adhésion au propriétaire. « Les chevaux (ou poneys) peuvent être inscrits sur les deux

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listes gérées par la FFE ou la SHF suivant le circuit sur lequel ils tournent, indique Guillaume de Thoré, directeur de la SHF. Mais, le principe est le même. Pour que le cheval soit valablement inscrit sur ces listes, il doit être identifié auprès de la base SIRE, tout comme son propriétaire.

Nous (la SHF) avons choisi pour l’instant de ne pas imposer une adhésion au propriétaire, mais l’engageur doit être membre de la SHF. Nous avons toutefois une réflexion sur le statut du propriétaire au sein de la SHF. » Ces modifications d’engagement des chevaux sur les circuits SHF et FFE ont aussi pour but de mettre à jour la base SIRE, car il y a un vrai problème de rigueur du côté des propriétaires sur les changements de propriété et les déclarations de fin de vie puisque l’on trouve dans la base SIRE des chevaux âgés de cinquante ans.

Claude BIGEON

L’EPERON

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A chaque cheval

Ph. Scoopdyga

Chaque cheval a sa façon de sauter, avec un style plus ou moins proche de la perfection. Certains défauts nuisent à leur performance, mais ces problèmes peuvent être résolus grâce à un travail adapté. Jérémy Le Roy, qui a reçu le trophée L’Eperon du meilleur cavalier de jeunes chevaux 2014 à la Grande Semaine de Fontainebleau, livre ses conseils.

T

De gauche à droite : les barres en V au deuxième plan de l'oxer incitent le cheval à prendre de la trajectoire.

Répéter les sauts dans un même dispositif le met le en confiance et permet de monter les barres.

Les sauts de puce forcent à garder le même galop avant et après l'obstacle. Photos A. P.

ous les chevaux peuvent progresser », affirme Jérémy Le Roy, professionnel de trente-quatre ans installé à Dourdan, dans l’Essonne. Le trophée L’Eperon a récompensé un travail consciencieux réalisé chaque jour, en concours et à la maison. Avec une équipe solide, dont une cavalière de dressage maison, il établit une organisation bien définie pour former au mieux ses chevaux.

A l’obstacle, Jérémy Le Roy met en place des exercices qui les amènent à sauter dans une bonne orientation de la ligne du dessus : « Le principal est d’adapter l’exercice à chaque cheval. Mais s’il est possible d’améliorer la qualité de saut d’un cheval, on ne peut pas non plus le métamorphoser. Il y a des degrés de progression. »

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Avant de pointer les défauts du cheval, il faut déceler ceux du cavalier, qui peuvent être la source du problème.

Celui-ci doit être parfaitement en équilibre, au-dessus de ses pieds : « Il doit être capable de lâcher ses rênes sans que cela nuise à sa position. Si le cavalier n’est pas en place, il met le cheval en difficulté. » S’il est trop à gauche, sa monture tombe du côté de l’épaule gauche ; s’il est trop en arrière, il casse le saut du cheval et gêne le passage des postérieurs ; s’il est trop en avant, le cheval a du mal à monter les antérieurs et le garrot. « Les lignes de sauts permettent de mettre le doigt sur les défauts de chacun et de ne penser qu’à la position. » Pour les embouchures, le professionnel préfère rester le plus simple possible : « La plupart du temps, mettre un mors dur ou à actions (releveur, etc.) comble des lacunes en dressage et non des problèmes de bouche.

Un cheval qui a le dos raide a forcément une bouche dure. Il faut donc l’assouplir au lieu de durcir l’embouchure. » Jérémy Le Roy utilise régulièrement les rênes allemandes à la maison pour orienter le cheval et une martingale assez longue en concours pour plus de contrôle dans les lignes. Mais pour qu’un cheval devienne « pratique » à l’obstacle, un programme quotidien et juste s’impose. Le travail du style, notamment, est un travail à long terme.

Pour qu’un cheval acquière les bons gestes, il faut les reproduire régulièrement, pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en fonction de sa capacité à apprendre. « Un 7 ou 8 ans intégrera les consignes plus rapidement qu’un 4 ou 5 ans. » Avec un jeune, le cavalier conseille de sauter tous les deux jours, lors de séances courtes sur de petites hauteurs : 15 mn de saut, pour une séance de 30 mn avec un cheval préalablement échauffé. Il effectue régulièrement un travail de mécanisation sur des lignes. « Ces exercices sont bénéfiques pour tous les chevaux, car ils permettent de répéter les sauts dans la sérénité, à condition de rechercher la décontraction à chaque passage.

Les distances sont plus ou moins longues, en fonction de l’amplitude du cheval et de ce que l’on cherche. A chaque défaut correspond un type de dispositif. »

près de son obstacle, monte beaucoup le garrot et laisse les genoux en-dessous. Certains cavaliers préconisent des barres en V, mais notre spécialiste des jeunes chevaux, pense, lui, qu’elles ne font qu’amplifier le défaut : « En voyant les barres en V, le cheval se recule encore plus de l’obstacle. Le contraire de ce que nous recherchons. »

Postérieurs en-dessous Souvent, les chevaux laissent les postérieurs sous eux, car ils sont crispés et ne prennent pas le temps de décomposer le mouvement. Il faut donc beaucoup répéter, au trot puis au galop, sur des petites hauteurs pour les rassurer. Les oxers larges vont encourager le cheval à s’étirer, et donc à dégager les postérieurs. Il faut aussi veiller à ce que le cheval soit correctement équilibré, c’est-à-dire qu’il ait plus de poids sur les hanches. Ce geste est plus long et plus compliqué à améliorer qu’un défaut d’antérieurs.

Sauter un cavaletti en cercle ou sur un 8 de chiffre est aussi un bon exercice de mise en confiance et de relâchement. « Le cheval répète ce même obstacle plusieurs fois de suite et reste plus avec le cavalier sur une courbe qu’en ligne droite. » Le dispositif sur le cerle peut être utilisé à la longe, au trot puis au galop, pour que le cheval prenne confiance dans un premier temps sans intervention du cavalier.

Trop de trajectoire Une trop grande trajectoire est souvent due à un excès de confiance. Il faut chercher à rapprocher le cheval de son obstacle, avec des distances courtes. Les barres de réglage à l’abord et à la réception (barre à 3 m, ou à 6 m au galop) peuvent aussi l’empêcher de courir.

Il est préférable de privilégier les oxers carrés pour que le cheval apprenne à placer sa trajectoire à partir du premier plan. Là encore, Jérémy Le Roy estime que les barres en V ne sont pas éducatives. « Elles forcent le cheval à se reculer de son obstacle, certes, mais lorsqu’on les enlève, le cheval retrouve son défaut. »

Genoux en dessous Lorsqu’un cheval garde les genoux sous lui, il vaut mieux de longues distances dans les lignes et un obstacle avec beaucoup de pied pour qu’il ait envie d’aller chercher sa barre et change son réflexe. Avec des distances courtes, le cheval prend son appel trop

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son exercice

TECHNIQUE

obstacle

Améliorer le style

Manque de trajectoire Comme le cheval qui laisse les genoux sous lui, il faut encourager celui qui manque de trajectoire à galoper vers l’obstacle avec des distances plutôt grandes. Ce problème est d’autant plus gênant avec des obstacles hauts, car ils sont moins faciles à couvrir. Les oxers montants vont l’inciter à aller chercher le deuxième plan. Pour renforcer cette action, des barres légères (en bambou par exemple, pour que le cheval ne se fasse pas mal en les touchant et pour diminuer l’effet inquiétant) peuvent être placées en V, sur le deuxième plan.

Manque de hauteur, ou « irrespect » Le manque de respect est souvent confondu avec un manque d’équilibre.

Un jeune qui fait tomber beaucoup de barres n’est pas forcément irrespectueux. « S’il a déjà du mal à gérer son équilibre au galop sans obstacle, le faire sauter est compliqué. » La première année, Jérémy Le Roy saute donc énormément au trot. « Dans cette allure, le cheval apprend à organiser son saut. Une barre de réglage (2,20 m) l’aide à trouver l’endroit où il doit frapper. Tous les types d’obstacles peuvent être franchis au trot : croix, verticaux et même petits oxers (60 cm de hauteur, 80 cm de largeur environ). Il faut en profiter pour lui montrer un maximum de sous-bassements. » Le cheval peut commencer à sauter au galop lorsque la qualité de l’allure est correcte. Pour l’améliorer, le travail sur le plat est indispensable : « Les déplacements latéraux permettent de muscler et d’assouplir le dos. Un cheval doit aussi être capable de réaliser des transitions inter (d’une allure à une autre) et intra allures (transition dans la même allure) au trot et au galop sans perte d’équilibre et en restant rond. Pour chaque exercice, il faut veiller à reporter le poids sur les hanches. » Si ce travail de fond n’est pas suffisant, les barres en V (toujours fines et légères), placées au premier plan d’un oxer ou sur un vertical vont forcer un cheval un peu fainéant à se donner plus dans le saut, à prendre de la hauteur.

Ces exercices peuvent être bénéfiques, mais il faut faire attention à ne pas tomber dans l’excès : « Il faut essayer de rendre

classiques les jeunes chevaux. Avec un bon geste, ils s’économisent et sont plus faciles pour le cavalier. Mais il ne faut pas s’acharner à les faire entrer dans un moule. Certains peuvent perdre confiance lorsqu’on veut trop les changer. Ce n’est pas non plus utile de vouloir changer un cheval de quinze ans qui saute d’une façon atypique depuis toujours. » Mais que le cheval ait un bon style ou non, certaines bases doivent absolument être acquises.

Perte de cadence La perte de cadence à l’obstacle est très courante chez les jeunes. Elle est généralement due à un manque d’expérience et de dressage. Face à une situation inconnue, le cheval a tendance à freiner ou à accélérer. Il doit apprendre à conserver le même galop avant, pendant et après le saut. Pour cela, Jérémy Le Roy utilise régulièrement des sauts de puce. La distance standard est de 3 m pour un abord au galop de travail, un peu moins au trot, mais elle doit être adaptéé à chaque cheval. 60 ou 70 cm de hauteur suffisent. Les croix sont plus

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éducatives, car elles forcent le cheval à sauter au milieu de l’obstacle. Il est préférable de commencer avec un saut de puce isolé, au trot, puis au galop : « Un cheval qui aborde un saut de puce droit, en confiance, en équilibre et avec le même galop avant et après l’obstacle a déjà acquis de bonnes bases de dressage. » Lorsque cet objectif est atteint, l’exercice peut être compliqué avec plusieurs sauts de puce. Les 5 et 6 ans bien dressés peuvent enchaîner une ligne de cinq ou six obstacles. « Ils apprennent ainsi à rester droit, à s’organiser et à être toniques dans la frappe. »

Bibliographie Le jugement en concours d’élevage, stud-book Selle Français, de l’ANAA et de l’ACA Obstacle, conduite et style (méthode d’équitation et de dressage à l’obstacle), Gudin de Vallerin, Ed. Crépin-Leblond Appréciation des chevaux et des poneys, Bernard Maurel, Ed. Les Haras nationaux 101 exercices de saut d’obstacles, Linda L. Allen et Dianna R. Dennis, Ed. Belin

Se recevoir sur le bon pied Le cheval doit absolument apprendre à se recevoir sur le pied souhaité par le cavalier. Pour ça, il faut instaurer les codes dès le plus jeune âge : commencer par un 8 de chiffre, avec un cavaletti au milieu et alterner réception pied droit, réception pied gauche.

Le cavalier doit veiller à rester au milieu de sa selle, au-dessus de ses pieds et anticipe juste la courbe du regard. Il

En haut, Jérémy Le Roy avait 17 jeunes à la Grande Semaine de Fontainebleau 2014, dont 9 dans les 6 ans. Ici avec Une du Very (Manoir des Peux), 8e du championnat des 6 ans.

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TECHNIQUE

OBSTACLE

Améliorer le style

POINTS CLÉS

• Le cheval doit savoir galoper en équilibre avant de juger de sa qualité de saut.

• Un mauvais équilibre peut s’arranger lorsque le cheval aura terminé sa croissance, et avec un travail juste de dressage.

• Tous les chevaux peuvent être améliorés à l’obstacle, à condition d’adapter les dispositifs à chacun.

• Le bon réflexe est intégré grâce aux répétitions lors de séances de saut courtes mais régulières, sur des petites hauteurs.

• La décontraction doit systématiquement être recherchée.

« tire » sur la rêne intérieure au planer pour indiquer une courbe à droite ou à gauche en réception.

Selon de nombreux experts, Orient Express-HDC a un style de saut proche de la perfection.

Ph. Eric Knoll Ci-dessous, pour Michel Gaspard, Rahotep de Toscane a un geste quasi irréprochable.

Ph. Scoopdyga

SAUTER AU MILIEU DES OBSTACLES Laisser le cheval se décaler peut, à force, nuire à sa qualité de saut. Le cavalier doit garder le cheval entre ses deux

mains et ses deux jambes. Mettre des couloirs de barres avant et après l’obstacle est une bonne méthode d’apprentissage : « Avec les jeunes, je mets des couloirs partout, pour un obstacle isolé, une ligne ou une combinaison et même pour un parcours entier ! » Si le cheval se décale vraiment trop, une barre posée sur l’obstacle du côté où il se sauve peut aussi aider à le redresser.

Une personne experte doit encadrer

tous ces exercices. Elle doit avoir l’œil pour déceler le problème et savoir choisir le dispositif qui permettra de d’améliorer le cheval.

Ce dernier doit être mis en situation d’apprentissage, avec un objectif de progression réaliste : gare à ne pas mettre le cheval en échec récurrent, qui lui fera perdre sa confiance en lui.

Alix PENICHOU

Des qualités physiques et morales indispensables Pour améliorer un cheval à l’obstacle, il est important de savoir de quel idéal il doit se rapprocher. Michel Gaspard, juge de l’Association nationale du Selle Français, décrit les qualités requises chez un bon cheval d’obstacle amateur.

La première étape du saut est la frappe des antérieurs puis des postérieurs, pendant laquelle le cheval se ferme.

Plus les postérieurs viennent en-dessous de la masse, plus la montée de l’avant-main est facilitée. Au planer, le cheval s’étend en gardant sa rondeur dans son dos. Les antérieurs doivent être pliés, devant le poitrail. Un cheval un peu “pendouillard“, c’est-à-dire dont les antérieurs ne sont pas parfaitement rangés montre souvent de la force et n’éprouve pas le besoin de faire plus d’effort. Tant que les antérieurs ne restent pas sous la sangle, ce n’est pas un problème. Mais ils doivent obligatoirement être symétriques, sinon le cheval risque de prendre la barre entre les deux membres et de chuter.

Une dissymétrie des postérieurs est aussi contraignante, car elle peut entraîner une faute, mais elle est moins dangereuse. Le dos bascule et les postérieurs se dégagent ; les antérieurs se déplient pour préparer la réception, durant laquelle le cheval se referme. Dans l’idéal, il doit pouvoir se recevoir sur le pied droit ou gauche librement. Un cheval qui se désunit a peut-être mal au dos ou manque d’équilibre. La marge du garrot et des postérieurs doit être suffisante à chaque saut.

Mais un bon style n’est pas suffisant. Si le cheval possède toutes les capacités physiques, mais qu’il n’est pas guerrier en concours, il ne sera jamais facile à monter. Il doit

avant tout avoir envie d’aller vers l’obstacle, être respectueux et posséder une certaine intelligence de la barre.

Il doit savoir s’en reculer et modifier son attitude en fonction de la difficulté (cheval qui se tient). Les oreilles en avant, l’œil vers la barre, la queue libre, signe de décontraction, sont une preuve de ses qualités mentales.

Les qualités physiques sont aussi à prendre en compte.

Il convient d’abord d’apprécier son équilibre. Un cheval bien équilibré est souvent facilement maniable et a une bonne bouche. Il doit avoir de la propulsion : plus il pousse sur ses postérieurs, plus il a une facilité d’amplitude naturelle, indispensable dans les lignes et combinaisons (une foulée de galop = 4m). Un cheval qui se vrille au-dessus de l’obstacle (les postérieurs partent vers la droite ou vers la gauche) manque généralement de force dans les jarrets. La puissance doit être

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combinée à la légèreté au sol, qui apporte une rapidité naturelle indispensable dans les barèmes au chronomètre et pour tourner serré par exemple.

Il existe une réelle corrélation entre le modèle du cheval et sa qualité de saut. L’encolure doit être longue et aérée, car elle est le balancier indispensable Ph. Scoopdyga à un bon fonctionnement.

Une encolure trop lourde et concave à la base aura une incidence négative sur l’équilibre du cheval, les allures seront trop horizontales. Un dos imparfait n’est pas un problème s’il fonctionne bien. La position du garrot définit la place du cavalier sur le dos. Plus il est long, plus le cavalier sera proche du centre de gravité et moins il gênera le cheval lors du saut. Une bonne attache de rein facilite le relais entre l’arrière-main et le dos. Des coudes bien dégagés et une épaule saillante dont la pointe, bien marquée, définit un angle de 90° avec le coude, permettra un mouvement aisé. Les « jointes » (paturons) doivent être suffisamment longs et suspendus pour plus de rebond dans les allures.

Il ne faut négliger aucun de ces critères lors de l’achat d’un cheval. Celui qui possède un bon physique et une volonté de bien faire nécessite moins de travail qu’un cheval moins apte. Il est donc moins usé et les risques de blessure ou de fatigue sont réduits.

Propos recueillis par Alix P.

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The Horse Loving Company www.euro-star.de

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Ça colle ?

Depuis une dizaine d'années, le collage des fers à la résine est inscrit sur la liste des solutions de rechange au brochage pour résoudre les problèmes de sensibilité de la sole et de fragilité de la boîte cornée. Cette technique, utilisée essentiellement chez les chevaux de course, reste anecdotique dans la filière sport.

P

our Romain Cousseau, maréchal-ferrant au Cadre Noir de Saumur, « le collage est une ferrure orthopédique temporaire qui évite l'inclusion de corps étrangers, facilite le renforcement de la paroi, et laisse au pied le temps de retrouver toutes ses propriétés avant de reposer une ferrure classique. »

Une

ferrure thérapeutique

Son collègue Yannick Rouat, maréchal spécialisé dans la locomotion du cheval de haut niveau, estime, lui, que cette ferrure thérapeutique ne doit pas devenir une habitude. « La décision se prend en accord avec le vétérinaire et le cavalier. Le plus souvent, on colle les antérieurs, plus sensibles, et on broche derrière, pendant la saison de concours, puis on repasse au brochage. » Quant à Vincent Goudin, vétérinaire de chevaux de haut niveau de saut d’obstacles, notamment au Haras des Coudrettes, il note que « ce qui est intéressant dans le collage est essentiellement l'absence de clous qui supprime l'inflammation du podophile (tissu vascularisé du pied, ndla) et la compression latérale au niveau de la paroi chez les chevaux qui n'ont pas beaucoup de pied ou mettent quelques jours à être confortables après la ferrure. C'est une ferrure orthopédique sportive qui permet à des chevaux de poursuivre leur carrière tranquillement. » C'était le cas de Toulon il y a déjà

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quelques années, le cheval d'Hubert Bourdy, qui gagnait le GP de Sao Paulo (2007) quelques jours après avoir eu sa première ferrure collée. « Sans être la panacée, c'est une solution intéressante à réserver à des échéances majeures, à condition qu'elles ne soient pas trop éloignées de la ferrure. »

Divers

types de fers

Tous les fers ne se collent pas. Pour Dominique Fonseca, président de l'UFM (Union des maréchaux-ferrants) « les fers acier traditionnels de 8 à 10 mm sont plutôt brochés. Nous collons des fers légers en matériau composite, en plastique, en aluminium, même de 10 mm, ou en acier fin de moins de 8 mm. Plus le fer collé est étroit et mince, mieux c'est. » En 2005, Jean-Pierre Raimbault, propriétaire de chevaux de course et spécialiste de la chaussure depuis 1976, inventait le fer composite à coller « Shoe gum » en polyuréthane, proposé en une dizaine de pointures. « La largeur des éponges est volontairement généreuse pour permettre l'ajustage à la râpe qui se fait parfois à partir du fer traditionnel. » La dernière version de ce fer (30 gr, 6 mm), est composée de deux couches (orange et blanc), dont la dureté en Shore A* est mesurée à 95 côté pied, et à 75 côté sol, « pour assurer une meilleure absorption des vibrations ».

Le fabricant regrette que « seuls 5 000 à

10 000 fers composite soient vendus sur plusieurs millions de fers traditionnels. » Michel Vaillant, fabricant de fers reconnu et féru d'innovation, précise : « Les applications du fer composite sont minimes. Leur production représente moins de 1% des ventes. Chez les trotteurs, que l'on cherche à faire courir vite en les protégeant, le composite constitue une protection par rapport à un pied nu, mais très peu de produits sont convenables car assez grossièrement dessinés.

Cet inconvénient en occulte les avantages. » Romain Cousseau confirme : « Le fer alu permet du sur-mesure, mais le fer en plastique n'est pas modifiable ». Pour Dominique Fonseca, « la forme standard n'est pas adaptée à tous les pieds. Certains fers caoutchoutés peuvent être râpés une fois collés, mais l'ajustage reste imparfait, et cette intervention fragilise le fer en diminuant la surface portante. »

Une

pose délicate

Le collage, qui s'effectue à l'aide d'une résine, est pour le maréchal une opération délicate qui nécessite du calme, et au moins un assistant. Après un parage classique, ou légèrement accentué, le maréchal nettoie puis dégraisse le sabot à l'aide d'un spray. Ensuite, explique Jean-Pierre Raimbault, « la résine (Top Gum) se pose à froid (2,5 mm minimum) avec un pistolet à piston qui libère simultanément la résine (9/10) et le durcisseur (1/10). Des

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SANTE SCIENCE

nécessaire à sa mise en œuvre, et du prix de la résine (60 € pour huit pieds).

Pour Jean-Pierre Raimbault, convaincu de la qualité de ses produits, qui a vendu de la colle à chaussures toute sa vie, « Les industriels qui fabriquent 60 000 cartouches par jour ne sont pas intéressés par une production de 6 000 cartouches par mois pour la filière cheval. C'est pourquoi ces produits restent onéreux et difficiles à développer.

Je regrette que les maréchaux facturent 160 € pour coller deux fers composite, contre 80 € pour une ferrure complète en aluminium cloûtée. Malheureusement, je ne fournis que des cracks. » Pour brocher deux fers alu antérieurs, Yann Rouat confie demander 50 €, auxquels s'ajoutent 100 € en cas de collage. Pose délicate, coût élevé, ce marché reste anecdotique et représenterait à peine 5% des fers vendus et posés. Aux Jeux équestres mondiaux, Yann Rouat, maréchal bénévole au saut d’obstacles, a repéré trois chevaux collés sur 153. France Maréchalerie

témoins indicateurs permettent d'obtenir une précision absolue. » Le maréchal pose le fer sur la résine, modelable pendant 2'45.

Au bout de trois minutes se produit un pic isothermique à 60° qui entraîne une polymérisation entre les deux produits comparable à une soudure. Vincent Goudin observe : « Outre qu'elle échauffe la boîte cornée, la colle, parfois très dure, peut générer des points de compression. Le collage pardonne moins les erreurs que le brochage qui donne un minimum de jeu. Le plus gênant est que le pied se trouve enfermé dans quelque chose de très rigide, un peu à la façon d'un plâtre, qui limite son expansion lors de la pousse de la corne. » Dominique Fonseca ajoute : « Si le cheval bouge, il se crée un léger espace entre la résine et le fer qui fragilise la solidité de l'ensemble.

En cas d'erreur de pose, il faut tout recommencer, ce qui est beaucoup plus compliqué qu'un referrage classique ». A noter, la résine réagit différemment selon la température extérieure (séchage difficile en hiver, prise trop rapide en été).

UN

COÛT ÉLEVÉ

Outre des difficultés d'application indéniables, le collage représente encore un coût prohibitif, en raison du temps

Ci-dessus, le fer composite Shoe Gum, en polyuréthane, inventé par Pierre Raimbault, propriétaire de chevaux de course. Ph. LdD Page de droite et en médaillon, Roger-Yves Bost a utilisé ces fers collés sur Myrtille Paulois : « J’ai opté pour des fers collés aux antérieurs l’été de notre titre européen, en 2013, car Myrtille avait la corne abîmée et du coup elle déferrait souvent. Sur le moment ça l’a transformée, car ça lui a apporté davantage de confort, mais je pense qu’il faut les utiliser sur de petites périodes seulement, pour les échéances importantes par exemple. » Ph. Scoopdyga

VITE DIT (FIM) vend 25 000 fers par mois. Selon Laurent Hurel, responsable du service commercial, les 60 cartouches de résine (85€ht) qui permettent de coller 6 à 8 fers permettent d'évaluer le nombre de fers collés à 500 par mois, soit 2% des ventes.

AMORTISSEMENT Vincent Goudin le souligne, si le fer est collé directement sur une résine dure, l'amortissement est très limité. « Aujourd'hui quelques fabricants proposent une semelle élastomère qui joue le rôle de plaque amortissante entre le fer et le pied. Certains aluminiums sont déformables, et accompagnent de manière positive l'ouverture du talon au sol, ce qui n'est pas le cas avec un fer en acier. » Dominique Fonseca déconseille de brocher en arrière de la partie la plus large du pied pour préserver son élargissement et faciliter l'amortissement, alors que le collage prend l'intégralité du pied. « Nous manquons de recul pour faire

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des statistiques fiables. En l'état actuel des recherches, la résine détruit les théories sur le fonctionnement de la boîte cornée, c'est pourquoi nous avons un doute théorique sur ce point. » Pour Michel Vaillant, les fers composite ont un certain effet sur l'absorption des chocs, comme les semelles, mais l'amortissement ne fait pas tout. En cas d'arthrose ou de maladie naviculaire, le fer en plastique ne sauve pas la mise.

Les nouveaux fers kinésithérapiques sont hyper précis et permettent de rééduquer le mouvement. Le recours au collage reste donc exceptionnel, en raison de son coût, mais aussi des difficultés de pose et d'ajustage. Pour Vincent Goudin, « planter des clous dans un pied paraît archaïque. Je rêve du jour où le cheval disposera d'une gamme de fers interchangeables adaptés à l'exercice qu'il pratique et au type de sol sur lequel il évolue. Tant que nous sommes en ferrure brochée ou collée, c'est impossible, mais peut-être un jour les fabricants trouverontils des systèmes de fixation différents... » Béatrice FLETCHER

Fers collés

• SHORE. Echelle de dureté qui mesure

la dureté des élastomères, de certaines matières plastiques, des cuirs et des bois.

Shore A (pour les matériaux mous) ; Shore D (pour les matériaux durs). Le cadran du duromètre est gradué en degrés SHORE de 0 à 100, de mou à dur.

• LA RÉSINE AUX NORMES. Les premières résines dégageaient des émanations de produits toxiques, mais des progrès ont été faits. La résine méthacrylate Top Gum (fournie en cartouches recyclables) récemment mise aux normes européennes REACH (Registration, evaluation, authorisation and restriction chemicals) exlut de sa composition les substances « extrêmement préoccupantes » (SVHC : Substances of very high concern for authorisation) et ne contient plus de composants CMR (cancérogénèse, mutagènes ou reprotoxiques). A noter, la résine reste toxique par ingestion ou

contact avec la peau, et les maréchaux prennent toujours la peine de s'équiper d'un masque et de gants.

• RECONSTRUCTION. Quelques résines (dont Perform Flex Glue, Super Fast, Glue 4 Shoe) sont également utilisées pour reconstituer le pied, combler une seime ou rectifier un aplomb chez les poulains, rarement brochés avant l'âge de neuf mois. Les fabricants proposent aussi des sandales et chaussons à coller (Hippo sandales, Marquis Super Grip).

• QUALICORNE. Une étude (projet Qualicorne) en cours avec le CIRALE cherche à évaluer sur un an le comportement du pied à la résine et sa repousse.

• CRAMPONS. Les fers collés peuvent soutenir des crampons. Il appartient au maréchal de prévoir des bouchons lors de la pose de la résine pour qu'elle ne coule pas dans les mortaises.

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Dossier

Instructeur et manager

formation

La formation initiale dispensée par l’Ecole nationale d’équitation et l’université d’Angers produit chaque année une dizaine de candidats bardés de quatre diplômes d’Etat et d’une Licence Pro. Son intérêt essentiel est de proposer à la fois des compétences équestres et universitaires, ce qui en fait un cas unique en France, voire en Europe. Décryptage.

I

l y a treize ans, l’Ecole nationale d’équitation et l’université d’Angers mettaient en place un double cursus de « Formation Initiale », d’une durée de trois ans, composé d’une formation au BEES1 (1re année) et BEES2 (3e année), couplé à un DUEST « Management des établissements équestres ». En 2004, pour des raisons logistiques, l’université d’Angers délocalisait cette formation sur le nouveau campus du Pôle universitaire du Saumurois (ESTHUA). Suite à la réforme du système universitaire (LMD), le DUEST était transformé en Licence.

Quatre diplômes d’Etat et une Licence

Les étudiants devant l'entrée du Pôle universitaire saumurois où se déroulent les différentes formations. Ce Pôle universitaire a pu être créé grâce au partenariat entre l'université d'Angers, la Ville de Saumur et la Communauté d'agglomération. Ph. coll

La réforme des diplômes d’Etat est venue à son tour modifier les programmes.

Désormais, lors de cette formation unique en Europe, les dix élèves retenus présentent, en première année, le BPjeps en parallèle avec la Licence 1 « Tourisme et loisirs sportifs ». La deuxième année, deux DE Jeps (dressage plus obstacle ou complet) sont au programme en parallèle avec la Licence 2. Lors des six premiers mois de la troisième année, ils bouclent leur cursus universitaire par la Licence Pro « Management des établissements équestres » et préparent également un Certificat de Spécialisation « Travail à pied, transfert d’apprentissage et pédagogie collective », et un BPREH

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(BP Responsable d’un Etablissement Hippique, diplôme agricole). A partir de la rentrée 2015, cette formation est prolongée d’une année, consacrée au DES Jeps. Pour Nicolas Sanson, responsable pédagogique des formations à l’ENE, « les élèves ont besoin d’être dégagés de tout le reste pour se consacrer au DES. Cela leur donne du temps pour assimiler les très nombreuses connaissances des trois premières années et leur permet de mûrir avant de s’engager dans un cursus de formateurs. » Une réelle expérience professionnelle d’une ou deux années n’eût-elle pas été souhaitable ? La question peut se poser.

Un programme chargé Les candidats, qui partagent leur temps entre l’ENE et l’université, se rendent le mercredi et le samedi chez leur tuteur (centres équestres, écuries de compéti-

tion ou centres de formation). L’été est consacré à deux mois de stage en France (centre de formation la première année), et à l’étranger les deuxième et troisième années (Marcus Ehning, Marcus Fuchs, Pius Schwizer ont reçu des élèves) pour perfectionner leur technique et la maîtrise d’une langue étrangère. Véronique Mondou, responsable pédagogique du Pôle universitaire depuis dix ans, explique : « Les étudiants suivent deux catégories de cours.

Les « unités fondamentales » ou UFE1 portent sur la communication (techniques d’expression écrite et orale, anglais, informatique) tandis que les UFE2 « Economie et management des organisations » se concentrent sur le droit, l’introduction à l’économie et les principes et mécanismes comptables. » Pour Marc-André Morin, écuyer du Cadre noir, coordonateur pédagogique de la troisème année, « cette formation offre des garanties sur la motivation des candidats, et leur procure un bagage technique et intellectuel

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Nouveauté 2015 à Saumur

Devenir enseignant ou entraîneur en poursuivant son projet sportif

Formation et sport Vivre un double projet sportif et diplômant pendant une année sous la tutelle d’un cavalier international*

Public concerné : Cavaliers avec résultats sportifs (Dressage : Am 2 - CSO : Am 1 GP – CCE : Am 1) Diplômes visés : BPJEPS ou DEJEPS mention : dressage, CSO, CCE

Photo : Antoine Bassaler

* dressage Philippe Limousin, CCE Arnaud Boiteau, CSO Timothée Anciaume

Ecole supérieure du cheval et de l’équitation Institut français du cheval et de l’équitation Avenue de l’École nationale d’équitation Bp 207 - 49411 Saumur Cedex tel. : 02 41 53 50 55 isabelle.robert@cadrenoir.ifce.fr www.cadrenoir.fr

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DOSSIER FORMATION

suffisant pour affronter leur vie professionnelle. Les stages créent un esprit d’ouverture sur l’extérieur et permettent de développer un panel relationnel.

L’objectif est de leur donner la formation la plus complète possible, en balayant à peu près toutes les missions que l’on peut trouver sur le terrain, de l’enseignement à l’entraînement, en passant par le dressage des chevaux. » Si à l’université d’Angers, les frais annuels s’élèvent à 400 €, côté ENE, suite à la suppression des subventions ministérielles, il en coûtera, à partir de septembre 2015, 6 500 € par an, hors pension du cheval personnel.

Les tests d’entrée sont programmés du 6 au 11 juillet (à confirmer avant parution) pour un début de formation le 1er septembre.

NIVEAU ÉQUESTRE Pour Marc-André Morin, « le DES Equitation est un copié collé du BEES2 sur le plan équestre. La plupart des candidats sont axés saut d’obstacles, et finissent au niveau Pro 2/Pro 1.

En dressage, ils présentent la reprise A9 (Saint -Georges allégé). Nous sommes sur les textes de reprise existants, et nous adaptons aux modifications éventuelles des contenus. Le cross fait partie intégrante des épreuves. C’est le volet le plus lourd en termes de cavalerie pour l’Ecole. Beaucoup ne connaissent pas cette discipline, sont dans l’appréhension et usent les chevaux à force de les tromper.

Les candidats travaillent quotidiennement trois chevaux que nous mettons à leur disposition, plus leur cheval personnel. Au plan technique, certains ont un niveau supérieur au DES en sortie de formation dans leur discipline de prédilection. Au cours de la formation, aucun accompagnement à la compétition n’est prévu, même si certains cavaliers poursuivent leur programme sportif avec leur cheval personnel. »

UN AVENIR DE CHOIX « Au départ, ils souhaitent devenir cavaliers de compétition, mais découvrent le milieu de la formation au fil des années et se reconnaissent dans la formation des futurs professionnels, poursuit Marc-André Morin. 95% des élèves restent dans la filière, 5% s’orientent vers l’événementiel équestre. Ils exercent dans leur propre structure, ou interviennent à l’extérieur comme entraîneurs ou formateurs de BP Jeps, deviennent conseillers techniques auprès des instances régionales (CRE) et fédérales, entraîneurs sportifs, directeurs d’établissements, ou poursuivent vers une formation STAPS ou Professorat de sport. Certains deviennent coordonateurs de cursus, en centres de formation privés par exemple. Selon la réglementation, le DE Jeps est suffisant pour entraîner, mais ce bagage universitaire, technique et pédagogique, outre qu’il rassure les parents, offre aux candidats un panel complet de compétences qui leur permet de prendre des orientations diverses, leur donne le temps de mûrir leur projet et de découvrir d’autres horizons que le sport pur. A vingt et un ou vingt-deux ans, ils sont conscients de manquer de maturité pour s’engager immédiatement dans une vie professionnelle et occuper des postes de direction. La majorité va chercher de l’expérience auprès des grands cavaliers pour six mois ou un an. En France, rares sont les structures qui disposent des moyens financiers pour embaucher ces candidats multi diplômés. Actuellement, on constate des faiblesses sur le plan du perfectionnement équestre et de la formation des enseignants. A terme, ces jeunes gens devraient pouvoir combler ces lacunes. Ils sont multi cartes. Aujourd’hui, un professionnel spécialisé dans une seule discipline a du mal à survivre. En outre, le BPREH leur permet de bénéficier du statut de jeune agriculteur et donc de prêts à taux préférentiels. »

A Saint-Cyran du Jambot

Ph. Réjane Traver

D

epuis six ans, le Lycée agricole de Saint-Cyran du Jambot (36, photo) qui héberge plus de cent chevaux pour ses trois cents élèves, a mis sur pied, en partenariat avec le Pôle universitaire du Saumurois, une formation unique en France. Chaque année, une dizaine d’élèves triés sur le volet (Bac +2 et Galop 7) suivent un double cursus qui les mène à la licence « Management des établissements équestres » de septembre à fin janvier, puis

au BP Jeps de février à novembre (750 h de cours et 680 h chez leurs tuteurs) , moyennant 7 400 €. Pour Michael Jannot, responsable des formations, « cette formation est concentrée dans le temps. Nous sélectionnons les meilleurs candidats lors des tests qui se déroulent au printemps. Les plus jeunes ont vingt et un ans et sont titulaires d’un BTS PA (Production animale) ou ACSE (Analyse et conduite de systèmes d’exploitation). Ils visent la création de leur propre entreprise, un poste de responsable pédagogique, ou une carrière à l’étranger. Ce profil de candidats nous permet de dispenser une véritable formation pour adultes. L’élévation du niveau de sélection répond à une demande du milieu professionnel et permet de déjouer les critiques faites à la formation professionnelle en général. Nous leur apprenons un métier, et non à devenir adulte, à s’exprimer et à se perfectionner en équitation. Nous leur donnons un maximum d’outils pour éviter de fabriquer des moniteurs de petit niveau qui abandonnent le métier rapidement. Nos élèves sont armés pour s’engager dans une vraie carrière. » A noter, lors des derniers championnats des enseignants, douze chevaux étaient venus de Saint-Cyran, et Céline Delarue enlevait le titre en complet avec sa jument MAYA DE CHOMERAC. B. F.

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Le parcours de la formation “ Instructeur manager ” Les élèves suivent une formation initiale sur quatre ans, et partagent leur temps entre • L’Ecole nationale d’Equitation ; • le Pôle universitaire du Saumurois ; • leurs entreprises tutrices.

Au cours de cette formation, ils passent • quatre diplômes d’Etat (BP jeps, Dejeps Dressage, Dejeps obstacle ou complet, DES Jeps) ; • une licence universitaire ; • un Certificat de spécialisation ; • le BPREH. Chaque année, au cours de l’été, ils sont en stage dans des entreprises (centres équestres, centres de formation, écuries de compétition). B. F.

OBJECTIF OUVERTURE D’ESPRIT

Marc-André Morin précise encore : « Nous essayons d’ouvrir l’esprit des candidats à des domaines qui ne sont pas forcément liés à l’équitation. En troisième année, ils ont une formation judo, de sorte qu’ils se retrouvent dans la position du débutant qu’ils avaient perdue de vue depuis longtemps. Ils bénéficient également d’une approche en psychologie du sport, qui remplace le terme de préparation mentale, avec Jonathan Rougier (intervenant FFE) pour les sensibiliser à des aspects qui ne sont pas suffisamment développés dans les formations équestres. Il faut parfois apporter des réponses autres que purement sportives et techniques aux attentes de la clientèle et pour la fidéliser. Nous faisons aussi en sorte de leur ouvrir l’esprit sur tout ce qui se passe dans la filière, dont le débourrage. C’est pourquoi au départ Nicolas Blondeau intervenait dans la formation. Aujourd’hui, il s’agit de quelqu’un qu’il a formé. »

OPTION EXAMEN FINAL Selon les textes, pour tous les diplômes d’Etat, les candidats doivent valider différentes UC tout au long de la formation au lieu de l’ancien examen final. Toutefois, Marc-André Morin explique les modifications du mode de validation : « Nous avons été les premiers à mettre en place ce DES Jeps en 2011 (une seule autre formation, proposée par le CRE Ile de France, ndla), mais au fil des années sa forme et les conditions évoluent (DES mis en place, comme le DE, en 2011, ndla). L’expérience a montré que dans la validation successive des UC, la concentration des élèves n’est pas complète. Ils considèrent les certifications qui se succèdent comme un contrôle continu.

Nous avons eu de nombreux échecs. Les candidats n’avaient pas véritablement pris la mesure du niveau qui leur était demandé. Depuis l’année dernière, j’ai remis en place une grosse semaine de certification pour toutes les épreuves

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Vite dit

En fin de licence, les élèves effectuent une étude sur une création d’entreprise ou l’audit d’un établissement équestre, familial ou non. Ils passent au crible son environnement, ses infrastructures, son fonctionnement et sa comptabilité avant de proposer des recommandations sur l’optimisation de la structure. Cette étude d’une centaine de pages est défendue devant un jury. Pour Nicolas Sanson, « ce projet est lourd, mais constitue une vraie utilité lors de l'arrivée sur le marché du travail. » La Licence Tourisme et loisir, option management des établissements équestres est accessible hors cursus ENE avec un volume de cours plus étendu.

Une note de pratique équestre est attribuée aux élèves. Poursuite d’études vers un Master.

Chaque année, sur 100 dossiers, 30 candidats sont conviés aux tests d’entrée, et 10 sont retenus.

Conditions : être bachelier, avoir vingt et un ans maximum à l’entrée en formation. En équitation, attester de résultats minimum dans une discipline, Am 1 GP Prix en saut d’obstacles, Am 1 en compelt et Am 2 GP en dressage, et disposer d’un cheval de six ans minimum, capable de suivre les formations BPJEPS et DEJEPS. Côté université, si les bons résultats scolaires sont privilégiés, les commentaires des équipes pédagogiques sur la motivation à poursuivre des études sont scrutés à la loupe.

L’Ecole supérieure du cheval et de l’équitation (ESCE) est le nom que porte la structure dédiée à la Formation au sein de l’IFCE. Elle regroupe deux structures dédiées à la formation, l’Ecole nationale d’équitation de Saumur et l’Ecole nationale du Pin. B. F.

Chateau de la reine de Sicile à Saumur construit au XIVe siècle, et racheté par la ville de Saumur en 1912 qui le fait classer monument historique. En 2005, il devient le siège du Pôle universitaire.

pratiques et pédagogiques comme c’était le cas au BEES2. Les élèves sont davantage dans l’ambiance d’un examen que lorsque les certifications sont réparties tout au long du cursus.

D’autre part, au plan logistique, cette solution est plus simple pour mobiliser des jurys. En équitation et en pédagogie, je souhaite conserver des examinateurs extérieurs à l’Ecole, même si les textes nous autorisent à faire appel aux cadres de l’Ecole et que nous avons toutes les compétences disponibles en interne. Nous avons souhaité anticiper sur des critiques éventuelles qui auraient pu nous être opposées sur un “examen Ecole”. »

ILS SONT PASSÉS PAR LÀ...

Louis Wood, vingt-et un ans, originaire de Dordogne, est en dernière année. Il a opté pour cette formation pour « garder toutes les portes ouvertes dans la filière tout en faisant des études supérieures au cas où. Le programme est dense, mais dans notre future vie

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Volumes horaires

n première année de Licence, les étudiants suivent deux semestres de cours (septembre à décembre et janvier à mai), et un semestre en deuxième année, (janvier à mai).

Les Unités d’enseignement fondamental (UEF1 et UEF2) représentent 80 h pour chaque semestre. En troisième année (Licence Pro), de septembre à février, le volume horaire est de 350 h. Parmi les intervenants, Jean-Marie Laurent (GHN), Claire Bobin (Institut du droit équin), Centre d’économie rurale pour les conseils en installation, Carole Tazi (directrice de l’Etrier Paris), et Olivier Gazeau (fiscalité des activités équestres). Le nombre d’heures total de formation (Université + ENE) s’élève à 1 100 h la première année, 1 200 h la deuxième année, 1 200 h en troisième année et 1 600 h en quatrième année.

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DOSSIER FORMATION P67-70-72.indd 72

professionnelle les journées seront chargées aussi. » Louis reconnaît l’intérêt des diplômes d’Etat pour « plus tard », mais se destine avant tout au sport de haut niveau. « La formation nous donne de bonnes bases, mais si l’on souhaite percer dans le sport, il ne faut pas hésiter à aller chercher des connaissances supplémentaires, et mettre à profit le temps libre pour monter des chevaux avec les cadres de l’Ecole. » Les apports sont multiples. Le niveau BP oblige à travailler sur la communication avec différents publics, le DE perfectionne en programmation de l’entraînement, et le DES est riche sur le plan technique équestre. Pour atteindre son objectif, Louis, dès la fin de son cursus, rejoindra les écuries de Katarina Offel en Hollande comme cavalier. S’il ne peut réaliser son rêve de figurer parmi les meilleurs cravaches, il envisage d’obliquer vers l’événementiel et le marketing.

Son conseil, pour profiter au maximum de cette formation, des installations et des

cadres « plus que partageurs » être travailleur, autonome et passionné.

Sandra Feray, Normande d’origine, vingt et un ans, est en troisième année. « Je souhaitais être enseignante d’équitation, mes parents voulaient que j’aie des diplômes universitaires. Ce cursus répond à nos attentes respectives. L’exemple des cadres, de leur rigueur sur les soins apportés aux chevaux et leurs méthodes d’enseignement est très bénéfique. En sortant de l’Ecole, en mars 2016, j’aimerais être entraîneur et cavalière dans une écurie de propriétaires, mais je n’exclus pas de mettre mon DES en pratique plus tard. J’ai découvert l’entraînement lors de cette formation, mais pour moi le plus difficile est d’identifier les divers profils d’élèves et de savoir réagir à toutes les situations. Je conseillerais ce cursus à tous ceux qui se destinent à l’enseignement. L’Ecole nationale d’équitation n’est pas assez connue pour la qualité de ses formations. » Claire Gosselin. La cavalière ne conserve de ses années passées à Saumur « que de bons souvenirs ». Si elle avait décidé de s’engager dans cette filière dès la classe de Troisième, c’est en 2003 qu’elle intégrait Saumur, préférant se plier aux tests d’entrée plutôt que de profiter de son statut d’athlète de haut niveau pour accéder aux BEES1 et BEES2 par équivalence. « Je voulais surtout profiter de cette opportunité pour me remettre à l’obstacle.

Aujourd’hui, je peux encore enchaîner un tour à 110 proprement ». Parmi les bénéfices de ce cursus, Claire retient le solide réseau amical et professionnel créé à l’époque et encore actif aujourd’hui. « Nous procédons régulièrement entre nous à des échanges de bons procédés. » Côté connaissances et compétences acquises, Claire a jugé « anecdotiques » les notions afférentes à l’aspect touristique, mais en revanche, « les travaux d’étude sur la structure familiale du Haras de Lauture à l’occasion du projet de fin d’année ont été, et sont encore, particulièrement intéressants et utiles, qu’il s’agisse de la construction du manège ou de la modification du statut juridique.

Béatrice FLETCHER

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TOUR DU MONDE

Marie Hécart

CSI5*-W DE WELLINGTON

« Enfin la victoire ! » Le 31 janvier, Marie Hécart a enfin raflé un Grand Prix 5*, celui du CSI de Wellington, aux Etats-Unis, devant Ben Maher/DIVA II et Eric Lamaze/FINE LADY 5. Le Canadien l’avait incitée à traverser l’Atlantique pour prendre de l’expérience en 2006.

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epuis quelques années déjà, Marie Hécart fait parler d’elle. Souvent classée au plus haut niveau avec sa bondissante MYSELF DE BRÈVE, fille de QUIDAM DE REVEL, la Tricolore de trente-quatre ans manquait néanmoins toujours de peu la victoire. Ce 5* remporté devant deux cracks est le résultat d'un travail acharné.

Quel est votre sentiment après cette première victoire en Grand Prix 5*?

J’ai envie de dire « enfin » ! Cela n’arrive pas par hasard. Depuis deux ans, MYSELF est très régulière à ce niveau. Elle est presque toujours sans fautes et classée. Nous terminons 3e au CSIO de

Barcelone (Esp) en octobre, 9e à Hickstead (G.-B.) et à Chantilly (60) cet été, ou encore 5e à Rome (Ita) en juin… Mais jamais 1re. Après tout le travail effectué, gagner ce Grand Prix est une belle récompense.

Parlez-nous de cette petite alezane…

MYSELF est très courageuse. Dotée d’un sacré tempérament, c’est une gagnante ! Elle a un vrai coup de jarret, ce qui lui donne tous ses moyens.

Elle a aussi beaucoup d’énergie. Son envie d’y aller posait même problème il y a quelques années, car c’était à l’excès. Je la monte depuis qu’elle a quatre ans (son père, Michel Hécart, l’avait achetée à deux ans aux Fences, ndla), alors nous nous connaissons vraiment bien.

Depuis que j’arrive à la canaliser, nous formons un vrai couple. Elle a aujourd’hui quinze ans, donc je choisis soigneusement les concours pour la préserver. Elle saute régulièrement, mais pas énormément. De toute façon, je suis loin dans le classement mondial (96e), donc je ne joue pas la course aux points.

Quel est l’intérêt de cette tournée en Floride ?

Une saison aux Etats-Unis coûte cher et je n’avais pas vraiment de chevaux à emmener cette année, mais j’y suis allée pour assurer une continuité avec mes élèves. J’y réside désormais trois mois par an et ce rythme me convient. Je fais entièrement confiance à mon équipe qui gère les écuries en France lors de mon absence (Marie est installée au Haras de Plaisance, propriété d’Alexandra Paillot près de Senlis (60), ndla. Cf reportage sport du n°348). Ici, je peux coacher des cavaliers dans des épreuves de niveau amateur et monter le Grand Prix la même journée. Les 4 et 5* sont bien dotés et leur accès est beaucoup plus facile qu’en Europe, où les places sont limitées.

Vous dites que vous n’aviez pas de chevaux à emmener aux Etats-Unis. Mais avez-vous un piquet pour épauler MYSELF ?

Depuis un an, je monte QUATUOR DE B’NEVILLE (COL CANTO), propriété de Roger Pellerano, l’un de mes élèves. Il est en train de passer un cap et devient

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performant dans les grosses épreuves, mais le but est de le former pour Roger ou de le vendre.

Je ne peux donc pas faire de projets à long terme avec lui. J’ai aussi VATSON SITTE (CARDENTO), un 10 ans au fort potentiel en qui je crois beaucoup. Il est en Floride pour trois semaines, l’occasion de lui faire prendre de l’expérience dans les grosses épreuves. Il appartient à Sens O Riel, mon principal partenaire. SIMBA DE LA ROQUE et QAPITOL DE MONTSEC – tous deux Sens O Riel – ont été vendus. C’était prévu. Je forme également quelques bons jeunes, mais ils ne sont pas encore prêts pour le plus haut niveau. Le but est d’essayer de m’équiper encore plus.

Quel est le programme cette saison ?

Je rentre en France le 1er avril, après la tournée de Wellington. D’ici là, MYSELF doit encore courir deux 5* et VATSON est engagé dans la Coupe des nations début mars. Le programme n’est pas encore fixé. Nous devons en discuter avec le sélectionneur national, Philippe Guerdat, mais j’avoue que j’aimerais beaucoup participer au CSI0 de La Baule (44) mi-mai.

Propos recueillis par ALIX PENICHOU

L’EPERON

GP Coupe du monde

1- Marie Hécart, Fra Myself de Brève. SF, f, 15 ans, alezane, Quidam de Revel x Grand Veneur. N. Xavier Rémy et Marine Payan. P. Marie Hécart 2- Ben Maher, G.-B. Diva II. AES, f, 10 ans, alezane, Kannan x Berlioz 3- Eric Lamaze, Can Fine Lady 5. han, f, 12 ans, baie, Forsyth x Drosselklang II

L’émotion et la joie de la Normande étaient palpables lors de la remise des prix de ce GP5*, qu’elle a survolé avec sa géniale Myself de Brève. Photos Sporfot

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TOUR Du monde

Actualites

meray x Ryon d’Anzex, Aa. N. Haras des Hayettes ;

P. Philippe Berthol et Simon Delestre

Amsterdam, P.-B., du 30 janvier au 1er février CSI4*, GP 1- Willem Greve, P.-B. Carambole. Hosl, m, 11 ans, bai, Cassini I x Concerto II. 7- Julien Epaillard, Fra Cristallo A-LM. holst, h, 11 ans, bai clair, Casall x Corofino. N. Arthur Arp ; P. Julien Epaillard et Laiterie de Montaigu

Al Ain, UAE, du 5 au 7 février

CSI3*-W, GP Coupe du monde 1- Abdelkebir Ouaddar, Mar Quickly de Kreisker. SF, m, 11 ans, bai, Diamant de Semilly x Laudanum, ps. N. Guillaume Ansquer ; P. Sa Majesté Mohammed VI 2- Frédéric David, Fra Equador van’t Roosakker. bwp, h, 11 ans, alezan, Nabab de Rêve x Chin Chin. N. Marc Kluskens ; P. Sheika Alyazia Bint Sultan Bin Khalifa al Nahayan

Dressage

Neumünster, Allemagne, du 12 au 15 février

Ph. D. Caremans

CDI-W, GP 1- Fabienne Lütkemeier, All, 74.94 % D’Agostino FRH. Badwu, m, 15 ans, alezan, De Niro x Shogun, Ps.

15- Ludovic Henry, Fra, 68.28 % After You. bwp, h, 12 ans, bai, Abanos x Ragazzo.

N. Ferdinand Helbach ; P. Christophe Binnendijk RLM 1- Ulla Salzgeber, All, 82.77 % Herzruf’s Erbe. Rhein, h, 16 ans, alezan, Herzruf x Caletto I 14- Ludovic Henry, Fra/After You, 72.17 %

Amsterdam, du 30 au 31 janvier

CDI-W, GP 1- Charlotte Dujardin, G.-B, 86.14 % Valegro. Kwpn, h, 13 ans, bai foncé, Negro x Gershwin 18- Ludovic Henry, Fra, 67.72 % After You. bwp, h, 12 ans, bai, Abanos x Ragazzo.

N. Ferdinand Helbach ; P. Christophe Binnendijk RLM 1- Charlotte Dujardin, G.-B./Valegro.

93.90 %

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hef de piste réputé, homme dévoué et généreux, Andreas Hollmann est décédé d’un infarctus en construisant des parcours, sa passion, lors du CSI2* d’Oliva (Espagne), fin janvier. Fidèle bras droit de Frank Rothenberger et constructeur de gros parcours lui aussi, il était âgé de cinquantetrois ans seulement. Cavalier de bon niveau et écuyer de profession, sa carrière avait bifurqué suite à une chute de cheval, qui avait failli le laisser paralysé, et à des problèmes de dos récurrents. Assistant de Frank Rothenberger lors des Mondiaux

• Adam Prudent brille à Wellington… Outre-Atlantique, Kent Farrington a remporté le 13 février le sixième Grand Prix au programme du Winter Equestrian Festival à Wellington avec Blue Angel (Luidam). Le talentueux Américain devançait le Néerlandais Harrie Smolders/Don VHP et le Britannique Ben Maher/Valinski S. Dans le beau Derby, couru sur l’herbe, victoire du jeune Français Adam Prudent (vingt-cinq ans), le fils d’Henri et de Katie, montant Vasco V (Andiamo Z). A. P.

Cabrio vendu par les Philippaerts… Stud-books printaniers

… et racheté pour Olivier !

Sélections au sBs et au BWP

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n janvier, les Philippaerts s’étaient résolus à vendre aux enchères sur internet leur étalon-vedette Cabrio vd Heffinck (Cassini I x Calato), victorieux du fameux Masters de Calgary en 2012 et membre de l’équipe belge aux Jeux mondiaux de Normandie 2014 avec Olivier Philippaerts. Et au final, c’est un mécène belge désireux de le confier à Olivier qui a mis le prix fort, lui garantissant de le conserver jusqu’aux JO de Rio 2016. Le montant ? 1,4 million d’euros ! Pas mal pour ce puissant Holsteiner gris, certes talentueux, mais désormais âgé de treize ans. En revanche, les Philippaerts ont bien vendu Cortez (Quick Star) à la Mexicaine Mariel Victoria Aguirre, qui avait effectué un stage chez Ludo Philippaerts, nous apprend studforlife. Il évoluait depuis 2012 sous la selle de Nicola Philippaerts, le frère jumeau d’Olivier. Le couple avait notamment remporté le Grand Prix du CSIO de Lummen en 2013. A. P.

Badminton plus facile ?

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rganisateur en chef du légendaire CCI4*de Badminton (G.-B.), Hugh Thomas en fut aussi le chef de piste à vingt-cinq reprises, de 1989 à 2013. En 2014, sous la pression des critiques, le Britannique passait le relais à Giuseppe della Chiesa, le chef de la Commission de complet à la FEI, délégué technique à Badminton de 2008 à 2010. Son cross avait le mérite d’être assez différent des précédents, mais certains le jugèrent trop sélectif, 32 chevaux, soit 38,6 % des partants seulement, étant rescapés pour le saut d’obstacles. Comme le veut la tradition, le cross ira dans l’autre sens ce printemps (6 au 10 mai) et le chef de piste transalpin sera un peu moins exigeant autour du Vicarage Vee et du Mirage Pond, les obstacles 13 à 18 ayant causé beaucoup de problèmes l’an passé. Certains applaudiront, d’autres moins. A. P.

Endurance : les Britanniques sponsorisés par les Emirati

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e mois dernier, nous annoncions que les Emirats, via Meydan, le complexe équestre des Al Maktoum, entendaient parrainer l’équipe britannique d’endurance et que cela avait logiquement suscité une polémique. « Est-ce pour calmer les opposants, échaudés par les scandales d’endurance et les affaires concernant les Mondiaux d’Euston Park et d’autres courses ? », pouvait-on lire dans la presse britannique. Les débats ont donc été nourris au sein de la Fédération britannique, Endurance GB’s (EGB). La décision est tombée

mi-janvier et les 570 membres ont dit oui (405 non), malgré la dépendance que cela implique dans le contexte actuel. 55,2 % des membres, soit 1 010 personnes, ont pris part au vote. Il y a eu 3,5 % d’abstentions.

Via Meydan, les Emirats arabes unis vont donc parrainer l’équipe britannique pour une période de trois ans, pour un montant non révélé. Meydan et le Dubai Equestrian Club vont financer des équipements high-tech et du sponsoring pour les cavaliers.

Ce partenariat subventionnera les concours, les entraînements et le centre d’Euston Park. A. P.

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En bref

2006, des championnats d’Europe 2013 et de plusieurs finales de Coupe du monde (l’an passé à Lyon encore), Andreas Hollmann avait acquis une grande expérience.

D’Aix-la-Chapelle à Spruce Meadows, en passant par Pékin, Lyon ou Mannheim, il a construit de très nombreux parcours, comme n°1, 2 ou 3. Il répondait aussi avec beaucoup de soin et d’attention aux questions des journalistes. Avec sa sœur, il organisait également des concours nationaux dans sa région de Dortmund. Nous garderons de lui le meilleur des souvenirs. A. P.

Ph.coll. FEI

Ph. LdD

CSI5*, Masters Grand Slam Indoor, GP 1- John Withaker, G.-B. Argento. Aes, m, 13 ans, bai foncé, Arko III x Gasper 3- Simon Delestre, Fra Ryan des Hayettes. Sf, h, 10 ans, alezan, Hugo Ges-

Andreas Hollmann, le bâtisseur terrassé

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e stud-book KWPN hollandais procède en tout début de saison – début février (cf article p. 77) – aux qualifications de ses jeunes étalons pour les tests en station. Mais les stud-books belges opèrent également très tôt. Le « Selection Show » du sBs se déroulera à Gesves les 7 et 8 mars (modèle et allures, saut en liberté pour ce qui concerne les 3 ans, et finale du circuit hivernal des étalons), et la troisième phase du BWP (saut monté, 3 ans et étalons plus âgés) aura lieu du 19 au 21 mars à L’Eperon d’argent à Moorsele. Deux bonnes occasions pour aller à la rencontre d’acteurs majeurs du cheval de sport européen.

Suite à l’épidémie de rhino-pneumonie qui sévit en Belgique dans le Limbourg, le stud-book Zangersheide est contraint, lui, de reporter l’expertise des étalons qui devait se dérouler du 20 au 22 février à Lanaken. Les journées portes ouvertes des samedi 21 et dimanche 22 février sont toutefois maintenues et une session française d’approbation aura bien lieu à Deauville les 7 et 8 mars (cf en pages Tour de France). E. J.

Formats modifiés en vue des JO

Une pétition contre le raccourcissement des reprises

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ors de son prochain Forum sportif, les 27 et 28 avril, la Fédération équestre internationale (FEI) débattra de l’évolution des disciplines, notamment dans la perspective de conserver et de renforcer leur statut olympique. En saut d’obstacles, on parle de réduire les équipes à trois, pour pouvoir en aligner davantage (universalisation oblige !) et cela suscite déjà débat.

On pourrait aussi avoir le même format aux JO et aux Jeux mondiaux, ce qui signifierait évidemment la fin de la finale mondiale, dite tournante.

En dressage, le possible raccourcissement des reprises olympiques de 6 à 5 ou 4,5 minutes soulève déjà les

En bref

Ph. Scoopdyga

Hongkong, Chine, du 12 au 15 février

Ph.E. Knoll

Saut d’obstacles

passions en Allemagne. Avant même que des démonstrations ne soient faites le 19 février à Warendorf, une pétition lancée par le portail www. dressursport-deutschland.de circule sur les principaux sites internet équestres germaniques. « C’est une vieille histoire. Aucune chaîne de TV ne montrera davantage de dressage parce que les reprises ne dureront plus 6 minutes mais 5 ou 4,5. On se souvient des JO de Londres, où le GP Spécial raccourci n’avait pas le même charme et convenait moins aux chevaux. Ce ne fut pas un plus pour le dressage, sinon on l’aurait gardé. » Pour le complet, les questions sont nombreuses aussi. A. P. • CDI à Wellington : Peters… et Petersen . Lars Petersen et Steffen Peters se sont disputé plusieurs victoires autour de 75 % lors des CDI3* et 5* du début février à Wellington. Steffen Peters a réussi un doublé Grand Prix - GP Spécial avec la toute jeune Rosamunde 20 (Rock Forever I), huit ans à peine, qui avait tourné son tout premier GP début janvier.

Quant à Lars Petersen (photo), lors du CDI5*, il a gagné le Grand Prix et le Libre avec Mariett (Come Back II). Steffen Peters était alors 2e avec son cheval de tête Legolas. Christoph Koeschel a remporté le Libre du 3* avec Rostropowitsch (Rockwell), l’Américaine Kathleen Raine le Spécial du 5* avec Breanna (Brentano II). A. P.

L’Eperon

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TOUR DU MONDE ACTUALITES

Sélections du KWPN

Un show unique par son ampleur Au sud des Pays-Bas, s'Hertogenbosch accueille chaque année début février l'ultime étape de sélection des candidats étalons de trois ans du premier stud-book mondial de chevaux de sport, avant le départ des meilleurs pour le fameux « test des 70 jours ».

F

ort de ses bons résultats (premier studbook mondial au classement WBFSH 2014 en saut d'obstacles et en dressage) et de ses 22 000 adhérents, le KWPN reste droit dans ses bottes. Si l'Allemagne continue de procéder à d'importants remaniements de ses moyens d'approbations des étalons, le studbook néerlandais reste fidèle à une formule rôdée et apparemment efficace.

Une longue route avant l’approbation Environ 700 entiers se présentent lors des premières inspections en novembre et décembre de leur fin d'année de deux ans. Entre 180 et 200 sont retenus pour le show des étalons de février (109 en saut, 95 pour le dressage cette année).

La belle Brabanthallen de s'Hertogenbosch et ses très nombreux stands accueillent alors un public très nombreux (environ vingt-trois mille visiteurs en quatre jours) friand de ces journées parfaitement organisées mêlant épreuves de sélection des mâles de trois ans et, en soirée, ventes aux enchères, finales du circuit des jeunes étalons (obligatoire pendant deux saisons suite à l'approbation à trois ans), présentation en parcours de tous les jeunes diplômés de l'année précédentes, remises de récompenses, clinics, etc.

Chaque année, sur les 180 à 200 candidats, une soixantaine sera autorisée à aller chercher l'approbation à la monte à l'issue (et non en amont, comme en France !) des tests en station de 70 jours qui se déroulent au siège de la Fédération à Ermelo.

Pas de changement non plus concernant le type : les candidats de ce millésime 2015, surtout en saut, sont globalement très légers, sans trop d'étendue, avec beaucoup de chic, au détriment parfois du cadre et de l'épaisseur.

Cette année, les sélections des candidats à vocation obstacle d'une part et dressage d'autre part étaient pour la première fois clairement séparées : mercredi 4 et jeudi 5 février pour le saut, vendredi 6 et samedi 7 pour le dressage.

Les 3 ans à vocation saut d'obstacles sont observés au saut en liberté par lots regroupant les candidats issus des mêmes lignées paternelles. Leur

lignée maternelle est épluchée et notée. Pour le reste la sélection et le rappel des élus se font sans attribution de notes, au cours de rappels successifs, selon appréciation globale des juges.

64 iront à Ermelo 43 ont passé le cap de cette inspection, parmi lesquels 4 fils de Numero Uno (kwpn, Libero, holst), qui, malgré sa notoriété et une production déjà nombreuse aux Pays-Bas, conserve une cote importante ; 3 fils du Selle Français Zirocco Blue VDL (ex Quamikase des Forêts, par Mr Blue, né chez les Paris), vainqueur du CSIW d'Oslo à l'automne dernier avec Jur Vrieling, grosse cote également ; et 3 fils d'Arezzo VDL (Chin Chin, holst), que monte Jessica Kuerten. Zirocco Blue et Arezzo sont tous deux la propriété de l'omniprésent van de Lageweg (VDL) Stud.

Côté origines françaises, aux trois Zirocco Blue s'ajoutent trois bons produits : un Diamant de Semilly, un Hors la Loi II et un petit-fils de Dollar dela Pierre. Le KWPN reste néanmoins historiquement très focalisé sur le Holstein pour ce qui est de l'importation de génétique saut d'obstacles.

Le président des juges, Coer Loeffen, a reconnu que le lot des champions (les six ou sept premiers de la sélection sont rappelés et présentés au public) n'était pas exceptionnel cette année.

De quoi alimenter la critique de certains éleveurs hollandais, qui reprochent aux juges de se focaliser beaucoup trop sur le modèle et le chic.

Ainsi, le champion, le gris Hamilton (Numero Uno x Burggraaf, holst), est-il très flatteur, avec de bonnes allures, mais, bien qu'appliqué et efficace, n'a pas fait d'étincelles au saut en liberté.

Son dauphin est le bai foncé Horido (Sir Shutterfly x Chin Chin). Le plus spectaculaire fut le 3e, l'alezan History-Rilexy (Arezzo VDL x Indoctro), appartenant aux van de Lageweg qui présentaient trois Arezzo, tous très bien préparés, dont History, vraiment très démonstratif et applaudi par le public.

Le premier Zirocco Blue, Hirocco VDL (mère par Contender), 4e, était également présenté par les van de Lageweg.

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Le hold up d’Apache Dans la catégorie dressage, 21 candidats ont été retenus, dont pas moins de 5 fils d'Apache (UB 40 (Olivi) x Krack C). Le champion Handsome O (Johnson x Rousseau) ainsi que son dauphin, Hornrose (Apache x Ferro), ont des souches basses imprégnées d'origines obstacle, ce que les juges ne considèrent pas comme rédhibitoire.

Ils s'attachent surtout à sélectionner de façon très stricte des chevaux grands et longilignes, sortant par exemple des candidats (à peine trois ans rappelons-le) pour leur taille d'1,63 m jugée insuffisante, ce que certains (tel l'étalonnier Gert Jan Van Olst, propriétaire de Negro) critiquent également. Le champion a néanmoins fait l'unanimité. Il fut vendu en Norvège pour 300 000 € lors des enchères qui suivent les sélections. Le 2e, Hornrose, qui engage très fort, a également beaucoup plu, de même que le 3e, le très bel Handsome (Wyntome x Cabochon) aux belles allures également.

Emmanuel Jeangirard

Ci-dessus, les approbations du KWPN attirent un public incroyablement nombreux.

En haut à gauche, le champion de la catégorie dressage, Handsome O (Johnson), vendu 300 000 e lors des enchères qui suivent les sélections.

A droite, le champion de la catégorie saut d'obstacles Hamilton est un fils de Numéro Uno, étalon le plus représenté au sein du lot des candidats retenus pour Ermelo. Photos D. Caremans

L’Eperon

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TOUR Du monde

Actualites

Ph.Scoopdyga

A

ndreas Helgstrand avait récemment trouvé grâce devant les tribunaux – forcément bien démunis pour juger les limites tolérables du rollkür et de l’abus d’éperons – mais il a tout de même reçu un avertissement de la part du tribunal arbitral de la Fédération danoise, fédération présidée par son père (!). Et, en cas de nouvel abus durant ces deux prochaines années, il serait mis à pied. Rappelons que le double médaillé des Mondiaux 2006 et médaillé par équipes des JO 2008 avait été accusé de dureté excessive envers son cheval de tête Akeem Foldager lors d’une « démonstration » faite dans ses propres écuries. Des images avaient circulé sur la TV internet Epona et les réseaux sociaux. Helgstrand peut à nouveau monter en compétition et pour l’équipe danoise. Début février, il a toutefois vendu Akeem Foldager à Charlotte Jorst, une compatriote établie aux Etats-Unis.

Les derniers résultats d’Helgstrand avec ce hongre de treize ans, prévu pour les JO, avaient été moins convaincants. A. P.

S

abrina Zeender (quaranteneuf ans) a été nommée le 16 janvier secrétaire générale par le Bureau de la FEI. Adjointe d’Ingmar de Vos au secrétariat général de la Fédération équestre internationale (FEI), au titre de directrice des affaires exécutives et de diverses autres responsabilités sportives ou administratives, jusqu’à l’élection de ce dernier à la présidence, le 14 décembre à Bakou, puis secrétaire générale par intérim durant un mois, Sabrina a été choisie à l’unanimité, sur proposition d’Ingmar de Vos. La Suissesse aux origines salvadoriennes, américaines et autrichiennes est ainsi la première femme à occuper ce poste important, central

et prestigieux. Entrée en 1991 à la FEI, titulaire d’une licence en sciences de la communication et en histoire de l’Université de Boston et d’un diplôme en sociologie, sciences politiques et en management du

C Ph.Scoopdyga

L

il avait participé à plusieurs grands concours internationaux, et notamment aux Jeux mondiaux 2014 en Normandie, qu’il avait bouclés à l’honorable 44e rang avec Zarthago.

A sa famille vont nos sincères condoléances. Le cross a été annulé suite à ce drame et le classement de ce 2* a été établi d’après les notes de dressage et d’hippique, avec la victoire de l’Espagnol Gonzalo Blasco Botin et Judy. S. L.

Treffen : événement hippique ou people ?

arl Hester n’a pas été avare de confidences lors de la tournée d’hiver de Floride à Wellington, début février. Présent en tant qu’entraîneur de l’Américaine Katherine Bateson-Chandler, le champion britannique de dressage, co-propriétaire et entraîneur de Valegro, a annoncé à Kenneth J. Braddick de dressage-news.com qu’il est probable que le fameux kwpn (Negro x Gerschwin) prenne sa retraite peu après les JO de Rio lors du CDI-W de l’Olympia, à Londres, en décembre 2016. Valegro n’aura pourtant alors que quatorze ans, un âge coutumier pour un crack de dressage.

Vrai que sous la selle de Charlotte Dujardin, le beau bai aura tout gagné, et peut-être même plutôt deux fois qu’une, d’ici là : JO, Mondiaux, championnats d’Europe et Coupe du monde… Sans parler de leurs records! Et Carl Hester de préciser que Charlotte et Valegro sont même demandés pour des reality shows à la télé. Le Britannique affirme cependant que Valegro a encore une belle marge de progression, notamment en Grand Prix, où il pourrait atteindre 90 % (il en est à 87,64 %), selon lui. Pour sa part, Carl Hester, qui aura quarante-

De retour au top avec Carlo 273

auphin de Pénélope Leprévost/Flora de Mariposa dans le Grand Prix Longines, l’élégant Espagnol Sergio Alvarez Moya a triomphé deux jours plus tard dans le GP Coupe du monde Longines avec Carlo 273, repartant au volant d’une Mercedes. La Normande et l’Ibère ont survolé le CSI-W de Zurich (23 au 25 janvier).

Vous êtes souvent placé avec Carlo, mais là, vous obtenez la victoire, c’est autre chose ?

C’est un grand plaisir de gagner une aussi belle épreuve dans un des plus gros concours indoors. Carlo a sauté de façon fantastique ici. Jusque-là, j’avais eu une mau-

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vaise série. Je n’étais pas trop chanceux ces derniers mois, je faisais tout le temps 4 points. Ici, tout s’est bien passé et je ne pourrais pas être plus heureux.

Pourquoi aviez-vous moins de réussite ?

Nos mauvais résultats de ces derniers temps n’étaient pas dus à Carlo. Ce qui a changé, c’est que nous avons retrouvé la confiance l’un et l’autre. Lorsque vous n’avez pas de bons résultats, vous essayez de changer certaines choses, mais ce n’est pas bien. Et ma tête n’était pas aussi concentrée sur le sport qu’elle aurait dû l’être, or c’est de nouveau le cas. Nous avons donc repris nos vieilles habitudes, retrouvé notre confiance et sommes tous les deux ensemble, comme avant.

Si vous êtes qualifié, irez-vous à Las Vegas ?

J’avais annoncé que cette finale n’était pas l’un de mes objectifs principaux mais, si je suis qualifié, j’irai. Je suis encore jeune (trente ans, ndla), je n’en ai pas fait beaucoup et lors de notre dernière finale, en 2013 à Göteborg, Carlo avait très bien sauté (4e, ndla). Je vais essayer d’assurer le coup pour Las Vegas à Göteborg (27 février au 1er mars)… mais il y a aussi Doha, en mars. Il n’est pas facile de tout faire.

Propos recueillis par Alban Poudret Ph. Coll FEI

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Ph. E. Knoll

Ph. coll FEI

neuf ans l’an prochain, envisage également « de ranger ses bottes de compétition » et de suivre d’autres options, qui semblent lui être déjà proposées, après les JO de Rio. Vingt-quatre ans après ses débuts olympiques, à Barcelone, et sept ans après le début d’une belle moisson de médailles pour lui. A. P.

Trois questions à… Sergio Alvarez Moya

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e fameux chanteur Robbie Williams et la star Leona Lewis en concert, Pierre Sarkozy aux platines, Naomi Campbell sur la piste de danse et au défilé de mode, Gérard Depardieu, Hugh Grant ou Rupert Everett parmi les trois cents invités de la soirée de gala… le marchand d’armes Gaston Glock, sponsor entre autres d’Edward Gal, Hans-Peter Minderhoud, ou Gerco Schröder, n’a pas lésiné sur les moyens pour animer le CSI3* que sa très jeune épouse organisait début février à TreffenVillach (Autriche). On rappellera tout de même au passage que la star du Grand Prix fut William Whitaker montant Fandango III (Last Liberty), déjà vainqueur du GP de Stuttgart, devant le Turc Omar Karaveli/ Dajkar et Gerco Schröder/Cognac Champblanc Glock. John Whitaker, l’oncle de William, s’est, lui, adjugé l’autre grosse épreuve avec Argento (Arko III), victorieux du GP ici l’an passé. A. P.

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sport des universités de Lausanne, Leicester et Montpellier, cette mère de deux garçons, âgés de dix-huit et vingt et un ans, parle couramment l’anglais, le français et l’espagnol. « Je voudrais féliciter chaleureusement Sabrina pour sa nomination.

Elle est la première femme à tenir ce poste-clé à la FEI et le fait que nous ayons trouvé la personne capable d’assumer une position aussi importante au sein de notre maison démontre clairement que la FEI s’est développée en une organisation professionnelle avec un team hautement qualifié », a déclaré Ingmar de Vos, convaincu que Sabrina Zeender, qui connaît bien le sport et la FEI, saura relever ce défi avec succès.

Alban Poudret

Valegro à la retraite après les JO de Rio ?

Accident mortel à Séville e 14 février, l’accident mortel du Portugais Francisco Seabra (trente ans) a endeuillé le CIC2* d’ Alegra Rancho Eventing Tour de Utrera à Séville (Esp). La chute s’est produite sur le cross, dans le troisième élément du gué (n°10 C). Aferzysta, cheval polonais de douze ans, n’a pas été blessé. Une équipe médicale était pourtant présente à l’abord de l’obstacle au moment des faits et ce couple avait déjà couru un CCI2* (Weston Park). Le cheval avait également disputé les championnats d’Europe Jeunes Cavaliers de Jardy 2013 et de Bishop Burton 2014 avec Bernardo Seabra (dixhuit ans). Quant à Francisco Seabra,

Sabrina Zeender, première femme secrétaire générale de la FEI

Ph.coll FEI

Helgstrand, averti et sans Akeem

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TOUR Du monde

Actualites

Lady Di Lampard pour les Brits !

De Zurich à HongKong avec Longines Ph. D. Caremans

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’est une cavalière, Di Lampard, qui succède à Rob Hoekstra à la tête du saut d’obstacles britannique. Elle est ainsi la toute première femme – l’une des rares dans le monde également – à diriger l’équipe première. Rob Hoekstra (à gauche sur la photo) avait occupé ce poste de 2010 à 2014, avant de se retirer cet automne, n’ayant plus guère le soutien de ses cavaliers malgré une double conquête d’or aux JO 2012 et aux championnats d’Europe 2013 (trois médailles pour Ben Maher, Scott Brash and co). La vacance aura duré jusqu’au 5 février.

Médaillée de bronze aux championnats d’Europe 1997 de Mannheim et aux Jeux mondiaux 1998 de Rome avec son merveilleux Abbervail Dream, Di Lampard (cinquante-six ans) a participé à deux Mondiaux, deux championnats d’Europe et près de cinquante Coupes des nations. Parallèlement à sa carrière, elle avait coaché la relève britannique, rapportant trois titres continentaux par équipes avec les juniors de 1996 à 1998. Elle avait aussi été chef d’équipe par intérim en 2010, juste avant la nomination de Rob Hoekstra. Comme un retour des choses… Di Lampard a aussi une base d’entraînement à Spring Farm, un domaine qu’elle dirige avec son mari, Dietmar Ackermann, près de Leicester. Ce dernier était plutôt centré sur le complet avant de développer ce centre avec son

épouse qui aime coacher. Suite à l’échec des Britanniques aux Jeux mondiaux (18e place par équipes !), il fallait tenter quelque chose et il semble qu’elle jouisse de l’appui des cavaliers. « Je suis fière et honorée d’être nommée à ce poste. Notre premier objectif est la qualification pour les JO de Rio. Nous l’atteindrons sans compromis, en créant un fort esprit d’équipe à travers une communication et une transparence avec les cavaliers, leurs propriétaires et leur staff... Nous donnerons aussi l’opportunité à de jeunes cavaliers d’intégrer l’équipe et étofferons le réservoir des chevaux. Rob a quitté son poste après l’une des périodes les plus fastes de l’équipe et je suis ravie de lui succéder. » Alban Poudret

Origines et résultats internationaux

Horse Telex comble un vide

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ans la course que se livrent d’assez nombreux sites dans toute l’Europe pour donner les origines des chevaux de sport et/ou les résultats des compétitions, le site néerlandais horsetelex.nl a mis les bouchées doubles et a marqué dernièrement des points importants. Déjà pourvoyeur efficace et rapide depuis plusieurs années des pedigrees et lignées maternelles de très nombreux chevaux, le site gratuit Horse Telex s’est enrichi d’un menu très complet de résultats internationaux (amené à grossir de semaine en semaine) dans les trois disciplines olympiques et d’un menu « chevaux à vendre ». Le croisement de ces trois bases de données et la possibilité d’introduire des tris dans les recherches offrent à cet outil des possibilités considérables : publication de palmarès des chevaux, des cavaliers, des stud-books, des étalons pères de gagnants, des pères de mères, sur des périodes données (mensuelles, annuelles…), selon l’âge des chevaux ou le niveau d’épreuves… Ni la FEI, ni la WBFSH (Fédération mondiale des stud-books de chevaux de sport) n’ont su mettre en place une telle base de données, qui s’annonce très riche en enseignements. E. J.

Cap sur la Suisse pour l’étape de la Coupe du monde Longines de Zurich, puis sur la Chine pour les Longines Hongkong Masters. Partenaire-titre de ces deux circuits majeurs du saut d’obstacles, l’horloger suisse a, une nouvelle fois, offert du grand sport aux spectateurs.

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’Espagnol Sergio Alvarez Moya a renoué avec la victoire lors de l’étape Coupe du monde Longines de Zurich, du 23 au 25 janvier dernier. Avec son phénoménal gris Carlo 273, il a devancé la nouvelle star irlandaise, Bertram Allen, qui enchaîne les performances avec Molly Malone V, et l’expérimenté Suédois Rolf-Göran Bengtsson avec Casall Ask. Charles Villoz, le vice-président de la marque horlogère, a remis une montre au vainqueur.

Equitana à Essen

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quitana, le grand salon du cheval d’Allemagne et d’Europe organisé tous les deux ans dans le Parc des expositions d’Essen (17 halls, 90 000 m2) se déroulera du 14 au 22 mars avec des événements phares comme le Hop Top Show. Ce grand spectacle équestre (les 14, 18, 20 et 21 mars), Amirando, donnera cette année une belle place à des artistes français de classe internationale qui basent leur travail sur une relation de confiance homme/cheval, une communication subtile, comme Lorenzo, Frédéric Pignon ou Alizée Froment. Pour les passionnés de sport et d’élevage, le show d’élevage (Hengst) prévu le 15 mars est incontournable avec notamment parmi les étalons, Damon Hill NRW. Des entraîneurs d’expérience, Christoph Hess, Klaus Balkenhol, Otto Becker, Kay Wierich, animeront des « clinics ». C. B.

Frédéric Pignon. Ph. coll

Endurance : trois chevaux morts à Abu Dhabi Scènes insoutenables, filmées par la télévision, lors de l’Al Reef Cup, un raid d’endurance de 120 km fin janvier à Abu Dhabi, où trois chevaux ont perdu la vie. Un cheval de douze ans, Splitters’ Creek Bundy, s’est cassé les deux antérieurs lors du dernier kilomètre. Il avait bouclé la première moitié de la course à… 28 km/h de moyenne : de la pure folie ! Son jeune cavalier de seize ans, Humaid Al Falasi, avait déjà été sanctionné par la FEI et il semble que le cheval ait reçu de la butazolidine. Sur une vidéo, on le voit s’effondrer tandis que concurrents, suiveurs et véhicules de sécurité poursuivent leur route. Le malheureux cheval, qui avait dû abandonner ses trois dernières courses – disputées avec trois cavaliers différents ! – pour boiterie, a évidemment dû être euthanasié. Il appartenait à un membre de la famille Al Maktoum. La journaliste britannique Pippa Cuckson, déjà récompensée pour son travail sur l’endurance par l’Alliance Internationale des journalistes hippiques, a affirmé que ni la Fédération des Emirats, ni la FEI ne voulaient se prononcer sur ce cas. La FEI précise que la course était régie par des règlements nationaux (Emirats), même si une trentaine de cavaliers étrangers (!) étaient en lice. Reste que cela interpelle l’ensemble du monde du cheval et que les sociétés de protection des animaux ne feront aucun cadeau aux milieux équestres si ceux-ci ne réagissent pas sévèrement. Des chevaux interdits d’épreuves internationales pour boiteries chroniques sont « recyclés » dans de telles épreuves dites nationales. Les Emirats avaient soi-disant revu leurs règlements en août 2014, réduisant la vitesse sur le sable et prévoyant davantage de lacets et de déclivité sur le parcours pour freiner les chevaux, mais le résultat ne paraît guère probant. Il y a urgence !

Alban Poudret

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ne légende du saut d’obstacles a inscrit son nom au palmarès des Longines Hongkong Masters, du 13 au 15 février. Après avoir déjà gagné la Gucci Gold Cup la veille, John Whitaker, bientôt soixante ans, a gagné le Grand Prix Longines avec Argento devant Henrik von Eckermann/Gotha et Simon Delestre/Ryan des Hayettes. Ils ont été récompensés par Walter von Känel, président de Longines, Kevin Rollenhagen, directeur général du groupe Swatch à Hongkong, Aaron Kwok, ambassadeur Longines, et Fernanda Ameeuw, ambassadrice des Grand Slam indoors. Julien Epaillard a, lui, remporté le Longines Speed Challenge avec Pigmalion du Rozel.

Photos Coll./Longines

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TOUR Du monde

Actualites

John Whitaker rafle tout à Hongkong !

Nouvelle suspicion de dopage pour Maxime Livio

A gauche, John Whitaker et Argento. A droite, la joie de Julien Epaillard. Photos LdD MGSI/Power Spot Images

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l fêtera ses soixante ans le 5 août, mais il est plus génial et combatif que jamais, et Argento, son fils d’Arko III (l’ex-crack de Skelton), propriété de son épouse Clare et au top de sa forme à treize ans, lui offre une seconde jeunesse. Avec Argento, John Whitaker n’en finit plus de gagner des Grands Prix 3 ou 4* et lors des Longines Hongkong Masters, mi-février, il a franchi un nouveau palier en remportant deux Grands Prix 5* coup sur coup.

Déjà 3e de la progressive le ven-

dredi, Argento a ensuite aligné quatre autres sans-faute consécutifs pour gagner la Gucci Gold Cup, le samedi soir, et le Grand Prix Longines, le dimanche, devant Henrik von Eckermann/Gotha FRH et Simon Delestre avec son génial R yan des H ayettes . Et comme John Whitaker était aussi 3e et 5e d’autres épreuves avec Lord of Arabia, il a empoché quelque 240 000 €, soit une grosse partie du pactole du week-end ! Un peu à la manière de Patrice Delaveau,

vainqueur de quatre épreuves lors de la première édition, en 2013.

Le premier jour, le public a ovationné la spectaculaire victoire de Julien Epaillard avec Pigmalion du Rozel (Le Tot de Semilly) dans le Longines Speed Challenge, devant le n°1 mondial Scott Brash/Hello Annie. Le Normand épate toujours autant par son sens de l’équilibre et de la trajectoire lors des épreuves de vitesse. RogerYves Bost a, lui, enlevé le Prix Massimo Dutti (1,45 m) avec Nykita d’Elle (Richebourg), déjà 6e la veille. A. P.

Longines GCT, dix ans et deux nouvelles destinations ! velles destinations de prestige à son calendrier : Miami (photo) et Rome.

Le coup d’envoi des quinze étapes 2015 sera d’ailleurs donné en Floride

Ph. LdD/LGCT

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e Longines Global Champions Tour, qui fête cette année ses dix ans, continue de se développer en ajoutant deux nou-

Ph. coll

En bref

du 2 au 4 avril, sur une piste directement aménagée sur la plage. L’étape italienne est, elle, programmée du 11 au 13 septembre.

Avec 10 millions d’euros de dotation, auxquels s’ajoute 1 million de bonus pour les dix-huit meilleurs cavaliers au final, le circuit créé et présidé par Jan Tops attire toujours autant de participants. Et la France reste le premier pays hôte avec trois rendezvous : Cannes (11 au 13 juin), Paris (3 au 5 juillet) et Chantilly (17 au 19 juillet), auxquels s’ajoutent celui, si proche, de la principauté de Monaco (25 au 27 juin). Pour savoir qui succèdera à Scott Brash, vainqueur du circuit et recordman des gains 2014 avec 852 795 €, il faudra attendre la finale, programmée du 12 au 14 novembre à Doha (Qatar). E. M.

• Les artistes animaliers à Bruxelles. Le Salon des artistes animaliers, de chasse et de la nature s’exporte pour la première fois en Belgique. Du 26 au 29 mars, ce salon organisé par Jean-Christophe Barbou des Places investira le Cercle Gaulois artistique et littéraire à Bruxelles. Ce cercle privé, parmi les plus anciens de Belgique, exposera une trentaine d’artistes dont cinq Belges sous les lustres du salon des Cariatides. C. B. • Première réussie pour le « jumping talent sale ». Cette vente aux enchères de jeunes chevaux, organisée par Jeroen Dubbeldam, Wim et Ben Schröder et Mario Everse le 28 janvier à Amsterdam, a été un succès avec un chiffre d’affaires total de 2,4 millions d’euros et un prix moyen de 116 142 €. « Nous savions que nous avions une sélection fantastique. Nous sommes très heureux du résultat et contents que les chevaux partent dans d’aussi bonnes écuries », souligne Jeroen Dubbeldam.

Athina Onassis de Miranda a acquis le top price de cette première édition, Flyer B (Unaniem x Goodtimes), pour 330 000 €. E. M.

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Ph.Scoopdyga

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oujours dans l’attente du jugement après le contrôle positif de Qalao des Mers lors des derniers Jeux équestres mondiaux, Maxime Livio est provisoirement suspendu de toutes compétitions par la FEI suite au prélèvement réalisé sur Bingo S, un cheval qu’il a monté lors d’un CSI*-W à Pattaya (Thaïlande) du 28 au 30 novembre. La sanction, tombée le 16 février, a cette fois-ci été immédiate car, contrairement à l’acépromazine (un tranquillisant) retrouvée à Caen, la testostérone est une substance strictement interdite à toute utilisation. Le délai de sa suspension dépendra de la décision du tribunal. « C’est un malheureux concours de circonstances qui est dramatique, nous confiait Maxime Livio, très affecté.

J’ai été abasourdi quand j’ai appris cette nouvelle suspicion de dopage, car j’ai monté ce cheval au pied levé suite à l’invitation de la fédération thaïlandaise, pour laquelle j’entraîne depuis un an et demi l’équipe de complet. » Dès le lendemain de cette sanction, la fédération équestre thaïlandaise, propriétaire du cheval, a d’ailleurs adressé une lettre à la FEI pour blanchir Maxime Livio : « C’est notre fédération qui a préparé Bingo S pour cette compétition. Il n’a eu aucune relation avec le cheval ni avant, ni pendant la compétition donc il est totalement étranger aux causes de ce test positif ».

Le cavalier connaissait toutefois déjà ce hongre KWPN de neuf ans, fils de C Indoctro, car il avait joué les intermédiaires lors de sa vente l’été dernier. « Je l’avais essayé pour les Thaïlandais (il avait même participé à une Pro2 de saut d’obstacles à Saumur le 25 juillet, ndla) et comme il m’avait plu, ils étaient venus le voir, puis lui avaient fait passer une visite vétérinaire et des prises de sang avant de l’acheter. Tout était alors nickel. » Même si l’intérêt d’un tel dopage pour une épreuve sans aucun enjeu semble nul, cette nouvelle affaire tombe très mal, moins de six mois après sa première mise en cause. « Je mesure à quel point l’amalgame va être facile pour tous ceux qui voudront le faire, et j’assumerai les conséquences sportives et juridiques de cette situation cauchemardesque dont je souhaite toujours sortir blanchi », soulignait le cavalier dans un communiqué.

En attendant, Maxime Livio essaye de positiver : « Ma priorité reste mes chevaux, qu’ils poursuivent leur progression malgré ma suspension. Je continue évidemment à les travailler à la maison et pour les premières compétitions, on verra. Mais ce qui est sûr, c’est que quand je pourrai de nouveau concourir, plus jamais je ne monterai un cheval au pied levé ! » E. M. • McLain Ward et Daniel Deusser papas ! McLain et Lauren Ward ont annoncé avec joie la naissance de Lilly Kristine, le 9 février. C’est le premier enfant du double champion olympique par équipes de saut d’obstacles. Le vainqueur de la Coupe du monde 2014, Daniel Deusser et sa compagne Caroline Wauters ont aussi le bonheur de fêter l’arrivée de leur première fille, Stella, le 15 février. A. P. • Jens Fredricson blessé. Jens Fredricson s’est cassé la jambe début février, lors d’un concours national à Helsingborg, et il est arrêté pour deux bons mois.

Victime d’une mauvaise chute sur 135 cm avec un jeune cheval, le Suédois, médaillé de bronze par équipes aux championnats d’Europe à Herning en 2013, est tombé sous son cheval, qui n’a pu éviter d’écraser sa jambe. A. P.

En bref

Swing pour Stéphanie Brieussel

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e bel étalon noir de neuf ans a décidément du mal à se fixer.

Après avoir débuté avec Jessica Michel (champion des 5 ans), Swing de Hus (San Remo), vendu à Claudia Chauchard et Olivier Peslier, avait fait un passage éclair sous la selle de Marc Brûlé avant d’arriver sous celle de Julia Chevanne.

Après deux ans et de nombreuses victoires, dont le titre Pro 1 en 2014, « des différends avec la propriétaire (désormais copropriétaire avec son père Claude, ndla) m’ont amenée à arrêter de le monter », déclare très posément Julia Chevanne, malgré l’attachement qui la lie toujours aux

chevaux qu’elle monte. Les progrès de Swing permettaient d’espérer le voir débuter en grand tour cette année, mais s’il le fait, ce sera avec l’autre cavalière du club de l’Isle Adam (95), Stéphanie Brieussel qui se réjouit « qu’il reste aux écuries.

Julia a fait un bon travail depuis deux ans avec Dominique (Brieussel, son époux et entraîneur, ndla) et je vais continuer ».

La nouvelle cavalière de Swing annonçait aussi à Cavadeos le 14 février dernier qu’elle ferait sa première sortie en petit tour international avec Swing à Vidauban début mars. MHM

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TOUR DE FRANCE ACTUALITES

Bénédicte Emond Bon prépare sa feuille de route

Pierre Michelet

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« Rio 2016 est un aboutissement »

Samorin en mai. Le vainqueur du championnat de France à Argentan le 15 mai sera aussi d’office dans la présélection. Une fois la longue liste établie, les sélections se feront après les stages. De retour d’un stage au Maroc, où la Fédération qui vise à développer l’endurance l’avait fait intervenir, Bénédicte Emond Bon reste aussi attentive à l’évolution internationale de la discipline. « C’est bien que les médias suivent de près les dérives des courses du Golfe et les dénoncent. La FEI vient de nommer un nouveau directeur pour l’endurance, le Portugais Manuel Bandeira de Mello. On va voir comment il agit ! »

Jocelyne Alligier

Stéphane Chouzenoux déménage à Louvres

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’est un des meilleurs meneurs à Quatre chevaux français, 22e des derniers Jeux équestres mondiaux à Caen.

Stéphane Chouzenoux a quitté le Haras de Compiègne pour les écuries de Vittel, à Louvres (95), chez M. Nansot.

Une écurie éclectique où se mêlent des professionnels du saut d’obstacles, de complet et d’attelage. « Depuis janvier, mes chevaux sont au travail chez Boyd Exell dans ses nouvelles installations aux Pays-Bas, à Valkenswaard, près de chez Jan Tops, explique Stéphane Chouzenoux. Je vais débuter la saison en avril aux Pays-Bas puis les chevaux intégreront leur nouvelle écurie où je vais louer un barn de six boxes. » C. B.

Finale Coupe du monde Longines

Ph. Scoopdyga

Combien de Français à Las Vegas ?

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n seul couple ? Peut-être deux, voire trois ? A l’heure où nous bouclons ce numéro, Kevin Staut, 2e du classement européen avec 63 points avant la derrière étape de Göteborg (26 février au 1er mars), était le seul Français confirmé pour la finale Coupe du monde de Las Vegas (16 au 19 avril). Le Normand n’avait en revanche toujours pas tranché sur son choix de monture : « Je vais peut-être en emmener deux : Silvana pour la chasse puis Rêveur de Hurtebise ou Ayade de Septon pour les épreuves suivantes. Tout dépendra des prochaines semaines. » Egalement qualifié, Simon Delestre (12e avec 44 points) laissait, lui, planer le doute : « Qlassic Bois Margot sera alors à la reproduction et si j’y vais avec Ryan des Hayettes, ça le bloque pendant plus d’un mois alors qu’il y a deux 5* avant et deux 5* après en Europe, donc j’hésite… » Pénélope Leprévost (16e avec 38 points), qui a aussi de grandes chances de valider son ticket quel que soit le résultat de Göteborg, ne savait pas encore si elle ferait ce long voyage ni avec qui, même si la balance semblait pencher pour Vagabond de la Pomme.

Auteur d’une faute sur le dernier obstacle de l’étape bordelaise avec Qoud’cœur de la Loge, qui l’empêchait malheureusement d’assurer une fois pour toutes sa qualification, Roger-Yves Bost (22e avec 30 points) renonçait à Göteborg et par conséquent aussi à la finale. Quant à Patrice Delaveau, très motivé avec Orient Express-HDC, tout dépendait de sa performance à Göteborg, car il lui manquait encore quelques points (23e avec 30 points). Verdict dans les prochaines semaines, car la longueur du voyage et surtout la petitesse de la piste de Las Vegas refroidiront sans doute aussi d’autres Européens d’ici là. E. M.

En bref • Margaux Rocuet finalement chez Beerbaum.

Après être restée quelques mois chez Luciana Diniz, Margaux Rocuet rejoint finalement les écuries de Ludger Beerbaum. « C’est une décision prise avec mon employeur, Edouard de Rothschild. Luciana est souvent absente, donc j’étais souvent seule aux écuries, explique la jeune cavalière (vingt et-un ans).

En allant chez Ludger, l’idée est que je prenne davantage d’expérience, car c’est une grande écurie, dans laquelle je serai beaucoup plus encadrée. » Elle retrouvera sur place Edward Levy, qui doit, lui aussi, intégrer les écuries du Kaiser en mars. E. M.

terrain militaire qui a déjà accueilli des Jeux panaméricains. C’est un terrain qui n’est jamais plat, mais moins éprouvant que celui du Haras du Pin. » A soixante-cinq ans, après avoir été conseiller aux Jeux d’Athènes et de Londres, le Français accède donc au graal de tout chef de piste. « Les Jeux, c’est décoratif dans une carrière », commente-t-il avec son humour habituel. Il portera au Brésil le poids d’une pression médiatique très forte, car « les enjeux sont importants notamment pour la discipline dont la place olympique reste toujours menacée ». Il travaillera avec le Britannique Alec Lochore qui a été nommé délégué technique.

Reste une inconnue concernant le constructeur des obstacles : le Français Christian Aschard (Equibois), qui officiait aux Jeux équestres mondiaux 2014, est sur la « short list ».

Claire Feltesse

• Parmi les trois juges 5* que compte la France (une trentaine en tout dans le monde), il en est une qui a assurément le vent en poupe en ce moment, Isabelle Judet. Elle vient d’intégrer la longue liste des douze juges retenus pour les JO de Rio en 2016 avant un tirage au sort pour le jury définitif cet été. Après des championnats d’Europe (seniors et jeunes), du monde des cavaliers (présidente du jury des JEM de Caen,) mais aussi des chevaux, et une foule d’internationaux français ou étrangers, les JO parachèveraient sa panoplie et nos trois juges 5* auraient ainsi tous jugé aux JO. MHM

En bref

Championnat du monde children au Mexique

« Une incroyable expérience »

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eux Françaises ont participé au Championnat du monde children de saut d’obstacles à Valle de Bravo (Mexique) du 26 au 31 janvier. Anabelle Lamas et Nina Mallevaey, qui, comme la trentaine d’enfants, découvraient leur cheval sur place, signaient malheureusement une première qualificative à 4 points, puis leurs scores s’alourdissaient lors de la deuxième qualificative, et les privant de la finale. Lors de la Consolante, Anabelle a pris la 8e place avec Cream and Crunch et Nina la 20e avec Hercule vh end house. Pays organisateur, le Mexique voyait deux de ses représentantes accéder au podium avec Eugénia Garcia en or et Ana Sofia Alban en bronze. La médaille d’argent est revenue au Libanais Issam Haddad. « C’est une très belle expérience, confie M. Mallevaey, le père de Nina. L’organisation du concours était parfaite,

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oilà plus de vingt ans que Pierre Michelet construit des pistes de cross. Champion de France de complet en 1989, pré-sélectionné pour les Jeux de Séoul, Pierre Michelet a dirigé le Centre équestre du Chambon (16) où il a construit ses premiers cross. Au palmarès de cet élégant producteur de Cognac, de nombreuses pistes internationales parmi lesquelles celle du CCI4* de Pau, des championnats d’Europe seniors à Fontainebleau (2009) et jeunes à Jardy (2013) et des derniers Jeux mondiaux au Haras du Pin. La nomination d’un chef de piste pour les Jeux olympiques est le résultat d’un processus lors duquel la FEI propose quatre chefs de piste au Comité olympique organisateur des Jeux, qui en désigne un. « J’étais déjà dans ce groupe de quatre pour les Jeux d’Athènes, de Hongkong et de Londres. Pour Rio, étaient également proposés par la FEI Mark Phillips, Rüdiger Schwarz et Derek di Grazia », indique Pierre Michelet, dont la nomination à ce poste est officielle depuis le 21 janvier. « J’ai déposé mon parcours au moment de l’appel d’offres. Je peux encore y apporter des changements mais mineurs. Début mars, j’ai rendez-vous sur place pour donner les emplacements adéquats pour les circuits de télévision. Je retournerai ensuite deux ou trois fois à Rio avant le “test-event” qui se tient sur un CCI2* du 6 au 9 août. » Cette épreuve permettra aux organisateurs comme aux délégations de tester les lieux, et au chef de piste d’évaluer, entre autres, le fond des gués. « Le complet se déroulera à 20 km de Rio sur un

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Ph. J.-L. P.

a sélectionneuse de l’équipe de France d’endurance a attaqué son périple 2015 : fin janvier à Nègrepelisse, un stage “équipe de France” réunissait une douzaine de cavaliers conviés pour leurs bonnes performances 2014. Et en février, les jeunes se sont retrouvés autour d’elle au Parc fédéral de Lamotte. Bénédicte Emond Bon reste dans l’incertitude pour l’échéance mondiale des moins de vingt-deux ans qui se déroulera au Chili fin octobre. « S’il n’y a pas de sponsoring de l’organisation pour prendre en charge le transport, il est peu probable qu’on puisse participer ! Dans cette éventualité, on réfléchit avec Pierre Arnould (sélectionneur belge) à une confrontation européenne sur un CEIOY en fin de saison. » Pour les seniors, le championnat d’Europe se disputera à Samorin, en Slovaquie, du 11 au 13 septembre.

Pour trouver l’équipe qui tentera de faire encore mieux que les médailles d’argent des dernières échéances, la sélectionneuse a un bon planning de courses qui commencera dès le 27 mars avec le CEI3* de Fontainebleau.

Suivra le Raid des Yvelines, CEI3* Rambouillet-La Boissière le 1er mai, et Lignières (18) le 27 juin. Certains cavaliers pourront également jouer la sélection en participant au pré-ride du championnat d’Europe, qui se tiendra à

L’Eperon

des activités étaient mises en place pour les enfants et ils ont amélioré leur anglais. Nina garde d’ailleurs contact avec quelques Mexicains. » Si la jeune fille, qui monte dans ses écuries privées du Nord et aux écuries de Willem, près de Lille, garde un excellent souvenir de cette semaine, le concours était difficile : « Car les chevaux sont tirés au sort, ajoute-t-il. Il faut s’adapter rapidement et être performant sur un parcours à 115-120. C’est un beau challenge. » De retour chez elle, Nina s’est remise au travail sérieusement avec son piquet. Coachée depuis peu par Nicolas Delmotte, elle espère intégrer l’équipe de France Juniors. Elle participera également au BIP de Fontainebleau avec son PFS de sept ans, Uhelem de Seille (Dexter Leam Pondi) et intègre l’équipe Antarès, composée de Cédric et Christophe Hurel, au Grand National.

Alix Penichou

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Dans le viseur

people

i A Avignon à l’occasion de Cheval Passion, deux

sportifs de haut niveau convertis en artistes équestres, Alizé Froment et Nicolas Andreani. Ph. J.-L. Perrier

h Les organisateurs de Cheval Passion et les fidèles de la Garde républicaine, Dominique Méjean, le général Damien Striébig (commandant de la Garde républicaine), Maurice Galle et Alain Puligny (commandant le régiment de cavalerie de la Garde).

Ph. J.-L. Perrier

h L’artiste équestre espagnol Santi Serra en démonstration à Hongkong avec ses chevaux et ses border collies. Ph. Longines Hongkong Masters/ Power Sport Images

f Les Longines

Hongkong Masters 2015 ont été l’occasion d’échanges entre les cavaliers de haut niveau et des jockeys de Hongkong. A l’occasion de l’anniversaire de la course des jockeys, le jeune Vincent Ho était associé à Kevin Staut. Un duo victorieux. Ph. Longines Hong Kong Masters/ Power Sport Images

i Petite incantation de Mathieu Lemoine avant le Derby Devoucoux à Bordeaux ? Ph. Scoopdyga

h Cette année, c’est le club hippique de Versailles qui accueillait le CSO des Restos du

Cœur le 7 février. Une soirée conviviale avec 33 700 e récoltés au profit de l’association fondée par Coluche. Ph. Claude Bigeon

f Camille Lecerf,

nouvelle Miss France 2015, en visite à l’hippodrome de Vincennes, le 8 février, peu de temps après la victoire de Franck Leblanc avec Up and Quick.

Ph. Scoopdyga

h Le Mandarin oriental, le palace parisien du chef étoilé Thierry Marx

h Quand les régions se retrouvent à l’occasion

(ici à gauche). Avec une partie de l’équipe de direction : Philippe Lebœuf (DG) et Julia Bary (directrice du marketing). Arnaud Camus leur a proposé une formation avec les chevaux pour leurs managers à l’Académie équestre de Versailles. Ph. C. Bigeon

de la future grande région Aquitaine/ Poitou-Charentes. Dr Hubert (Asselven et WBFSH), M. Casas (SHF), Yves Chauvin (président SHF), Thierry Clausse (président Union régionale des Eleveurs de Poitou-Charentes) et Pierre Ader (président FEDECSA). Ph. A. Fougère

f Label Vendéen,

interrégional : Gabriel Bonin (président ASSELVEN) et Thierry Clausse (président de l’URE de Poitou-Charentes) lors de la présentation du Label Vendéen entourés d'éleveurs (les Aubiers et Pironnière...) ainsi que de Jean-Pierre Herpin (du Vallon).

Ph. Anne Fougère

f Thierry Pomel en phase de reconnaissance avec Jérôme Hurel à Bordeaux. Ph. Scoopdyga

i Cette nouvelle édition du Prix d’Amérique a couronné Up and Quick grâce au driver Jean-Michel Bazire.

En rouge, Jenni Sorjonen, la groom du nouveau champion du monde de Vincennes. Ph. Scoopdyga

g L’ancien

meneur international Louis Basty se prend pour Ben Hur au Salon Camagri.

Ph. Jean-Louis Perrier

h Jardy a organisé son Gala en fin d’année pour

récompenser ses enseignants et ses compétiteurs. Domitille Portier, qui avait organisé le CSO des Restos du cœur l’année dernière, à l’aise sur scène. Ph. Claude Bigeon

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Bertram Allen, Ph. Scoopdyga

de Dublin et l’étape Coupe du monde de Vérone, n’a pas semblé l’émouvoir plus que ça…

Assis entre deux monstres de la discipline lors de la conférence de presse, Ludger Beerbaum et Marcus Ehning (3e avec Singular La Silla, son spectaculaire 9 ans), Bertram Allen, répondait brièvement aux questions avec son flegme habituel. « Il ne se rend pas encore compte de ses exploits. Pour lui c’est normal, naturel même, car il a toujours gagné, à poney puis désormais à cheval, et il monte à l’instinct », analyse RogerYves Bost. Un avis partagé par Kevin Staut : « Il est dans la phase montante, donc il n’a pas encore eu le contrecoup. Quand j’ai décroché mon titre de champion d’Europe, sorti alors de nulle part, je ne réalisais pas non plus. Intérieurement, je me disais que je vivais un rêve, mais je n’exprimais rien. On verra comment il réagira après ses premières contre-performances. Sa réserve est peutêtre aussi une manière de se protéger. » Cette froideur est, en plus, aussi l'une de ses forces en selle. Déjà 7e de ses premiers Jeux mondiaux l’été dernier, l’Irlandais s’annonce comme un des favoris de la finale Coupe du monde à Las Vegas (16 au 19 avril), à laquelle il participera pour la première fois avec sa jument de tête, Molly Malone V.

La belle histoire d’Olympique…

Que faut-il retenir du millésime 2015 du Jumping de Bordeaux (5 au 8 février) ?

Evidemment la phénoménale victoire de la nouvelle star irlandaise, Bertram Allen (dix-neuf ans), mais aussi le retour gagnant d’Olympique Libellule, 4e du Grand Prix Coupe du monde Longines avec Timothée Anciaume, et de Silvana-HDC, 2e du Grand Prix Land Rover avec Kevin Staut.

S

Ph. Eric Knoll

i son talent à cheval fait l’unanimité, Bertram Allen laisse en revanche davantage perplexe à pied. Sa victoire dans le Grand Prix Coupe du monde Longines de Bordeaux a en effet été aussi enthousiasmante par son aisance et son audace – ultime concurrent à s’élancer avec Romanov (Heartbreaker), le jeune Irlandais a mis plus d’une seconde dans la vue des très rapides Ludger Beerbaum et Chaman – que déconcertante par le peu de joie exprimée après. Evidemment ce poids plume (55 kg) a quand même levé le poing une fois la ligne d’arrivée franchie, mais ce quatrième succès en Grand Prix 5* engrangé en seulement dix mois (!) après les GP CSIO de Lummen,

Timothée Anciaume, lui, ne cachait pas sa joie de terminer 4e de ce Grand Prix Coupe du monde Longines avec Olympique Libellule (treize ans), un cheval auquel il est très attaché : « Il a été arrêté quasi deux saisons. Donc, même si j’ai toujours beaucoup cru en lui, je n’étais pas certain qu’il pourrait un jour retrouver son meilleur niveau et même encore franchir un cap supplémentaire ! » Ce fils de Jarnac, acheté à trois ans par Grégory Mars, avait débuté avec Julien Mesnil avant d’arriver à six ans dans les écuries du Normand, qui l’a fait évoluer avec succès jusqu’à ses premiers Grands Prix 3* à la fin de son année de 9 ans (3e à Caen, 3e à Montpellier). Une progression stoppée net par sa blessure, une grave entorse à un postérieur, au début de l’année suivante. Redémarré en 2013, le bai est progressivement remonté en puissance l’an passé, où il a terminé sur une 4e place dans le GP 3* de Saint-Lô, puis une 8e place dans

Un sixième titre pour Boyd Exell !

Ci-dessus, Bertram Allen a encore fait sensation.

Page de droite En haut, Kevin Staut et Silvana-HDC ont manqué d’un centième de seconde la victoire dans le GP Land Rover.

Au centre, Olympique Libellule a retrouvé son meilleur niveau et même mieux avec Timothée Anciaume.

En bas, Sébastien Mourier a participé avec enthousiasme à sa première finale Coupe du monde.

Leader du circuit Coupe du monde et tenant du titre, l’Australien Boyd Exell (photo) a maintenu sa suprématie aux dépens du Néerlandais Ijsbrand Chardon qui a tenu la tête de la finale jusqu'à l’avant-dernière minute...

Le meneur, au final 3e, n’a pas caché son amertume : « On est heureux quand on gagne. C’est dur, car nous étions prêts et j’étais plus vite que Boyd Exell. Je suis décidément malchanceux. » L’an passé, Ijsbrand Chardon remportait en effet la première manche de la finale, mais il n’avait pas pu s’élancer dans la seconde pour cause de chevaux convalescents. Cette année, son attelage a dévié à mi-parcours de la super finale et un cheval a sauté une cellule du chronomètre. A l’inverse, l’Allemand Christoph Sandmann ne cachait pas son bonheur de décrocher la 2e place, et d'approcher un peu plus le géant de la discipline qui débuta la conférence de presse en le félicitant.

De félicitations, le Français de l’étape, Sébastien Mourier (6e), n’en n’a pas manqué pour sa première participation indoor. « Evidemment, il n’était pas dans le rythme des leaders du circuit, mais il a réalisé de bonnes prestations, confie Quentin Simonet, conseiller technique national en charge

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de l’attelage. La configuration indoor est spécifique, et il a dû prendre ses marques pour ajuster ses trajectoires ». Sébastien Mourier a, lui, confié le plaisir qu’il a eu de courir à Bordeaux, l’expérience que cela lui a permis d’engranger et le chemin qui lui reste à parcourir pour rivaliser. Ce meneur de bientôt trente-six ans, qui réalisait la meilleure performance française au marathon des Jeux mondiaux à Caen (5e), est Ph. Scoopdyga armé pour l’avenir. Il est soutenu par l’IFCE et depuis peu en contrat avec un élevage aquitain de chevaux arabo-frisons.

Le couple Bouwman, propriétaire du Haras de Pourcaud à Monfaucon (24), et Sébastien ont construit un projet commun dans l’optique de s’installer à long terme au plus haut niveau. Premier objectif ? Le championnat d’Europe à Aix-la-Chapelle en août. Cl. M.

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TOUR DE FRANCE

JUMPING DE BORDEAUX

Saut d’obstacles

un phénomène !

Karim Laghouag et les complétistes à l’honneur !

Ph. C. Vlemmings

Ph. Eric Knoll

Les tribunes étaient bondées pour applaudir les cavaliers de complet et en particulier Karim Laghouag (photo), vainqueur du Derby indoor Devoucoux avec l’agile PÉGASE DU TUC (GRAVESCOT, aa), devant Sidney Dufresne/LOOPING DE BUISSY et Nicolas Touzaint/LESBOS. Cette deuxième édition proposait une nouvelle configuration (obstacles de cross fixes, de cross mobiles et de saut d’obstacles), et un barème A chrono (au lieu du barème C ou du barème A « temps idéal » choisi à Genève). Pierre Michelet, chef de piste, et Michel Asseray, DTN adjoint chargé du CCE, ont travaillé ensemble pour améliorer la formule.

Ils étaient également associés à l’organisation du cross indoor de Genève en décembre. « C’est un produit qui vient d’éclore chez Ph. Scoopdyga nous. Il évolue et il devra encore être affiné.

Pour le barème, on va dans le bons sens. Le barème C n’était pas adapté et le barème A de Genève mettait les cavaliers dans l’inconfort, ils étaient contraints de surveiller leur temps sur l’écran », explique Michel Asseray qui confirme l’intérêt de proposer un circuit à long terme. « Même si l’on est bien d’accord sur le fait que ce Derby indoor n’est pas du concours complet, il nous permet de présenter et de promouvoir notre discipline ainsi que nos cavaliers et leurs partenaires. Dans ces grands rendez-vous du saut d’obstacles, il apporte un peu de fraîcheur, il est bien reçu par le public ! Ce Derby n’a de sens qu’en partenariat avec ces événements, le proposer dans un format type Coupe des nations européenne permettrait à nos meilleurs cavaliers de spécialiser un piquet de chevaux. Les exigences du cross indoor sont différentes d’un CCI ou CIC. Ce serait un produit idéal pour des bons chevaux qui ne performent pas ou plus sur de longues distances ».

Claire MARQUEBIEILLE

Ph. Scoopdyga

le GP 5* de La Corogne. « OLYMPIQUE a du caractère et beaucoup de sang. Son énergie n’est pas toujours simple à gérer, mais il a une qualité de saut rare, souligne Timothée. La bonne nouvelle est que, grâce à son retour, je dispose aujourd’hui de trois chevaux de Grand Prix. Je peux donc envisager une bonne saison, d’autant qu’ils ont des profils complémentaires. OLYMPIQUE est particulièrement performant en indoor et sur les petites pistes en sable, QUORIOSO PRÉ NOIR beaucoup plus à l’aise sur les grands terrains en herbe et PADOCK DU PLESSIS assez polyvalent. J’espère donc participer de nouveau à des Coupes des nations de Division 1, si possible me rapprocher du Top 50 mondial (actuellement 102e, ndla), et après on verra ! »

… et de Silvana, « jument de cœur » Arrêtée moins longtemps (de juillet dernier à cet hiver suite à une fêlure d’un métacarpien à un

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antérieur), mais plus âgée (seize ans), SILVANAHDC a prouvé à Bordeaux qu’elle n’avait pas non plus dit son dernier mot en prenant la 2e place du Grand Prix Land Rover, à seulement un centième de seconde de Daniel Deusser et ESPYRANTE (OBOURG). « Il y a six mois, on ne pensait pas forcément que SILVANA pourrait revenir, donc c’est une grande joie pour toute l’équipe dont c’est la jument de cœur. En trois concours, elle a retrouvé sa compétitivité et montré qu’elle pouvait, mais surtout qu’elle avait envie de le faire », se réjouit Kevin Staut qui, 5e du l’étape Coupe du monde la veille avec RÊVEUR DE HURTEBISE, est actuellement le seul Français certain de participer à la finale Coupe du monde (lire en Tour de France). Il a tellement retrouvé de bonnes sensations avec sa grise que le Normand imagine même peut-être l’emmener à Las Vegas pour profiter de sa vitesse sur la chasse, puis de poursuivre la compétition avec RÊVEUR DE HURTEBISE-HDC ou AYADE DE SEPTON-HDC. « J’aviserai en fonction de sa performance à Göteborg (26 février au 1er mars) et des semaines qui suivront. Ce n’est pas encore tranché », prévenait-il alors.

Celle qui a déjà six GP 5*, deux médailles d’argent par équipes (Jeux mondiaux 2010 et championnats d’Europe 2011) et cinq finales Coupes du monde à son actif (3e en 2013), jouera de toutes façons cette année plus qu’un rôle de doublure pour ses autres chevaux de tête. « Je vais privilégier les Grands Prix et les terrains qui lui conviennent, mais avec son expérience et sa rapidité, on a encore de beaux succès devant nous. » Elodie MAS

Grand Prix Coupe du monde Longines 1- Bertram Allen, Irl ROMANOV, kwpn, m, 17 ans, alezan, HEARTBREAKER, Kwpn x FEDOR, Bwp 2- Ludger Beerbaum, All CHAMAN, kwpn, m, 16 ans, bai, BALOUBET DU ROUET, SF x I LOVE YOU, SF 3- Marcus Ehning, All SINGULAR LA SILLA, SF, m, 9 ans, bai foncé, FERGAR MAIL, SF x STAKKATO, han 4- Timothée Anciaume, Fra OLYMPIQUE LIBELLULE, SF, h, 13 ans, bai, JARNAC x PAPILLON ROUGE. N. Gilles Baumann ; P. Haras des M

GP Land Rover 1- Daniel Deusser, All ESPYRANTE, Bwp, f, 11 ans, alezane, OBOURG, Sbs x PAUILLAC DE MEIA LUA, Bwp 2- Kevin Staut, Fra SILVANA-HDC, kwpn, f, 16 ans, grise, CORLAND, holst x WIDOR, kwpn.

N. B. J. ter Denge ; P. Haras des Coudrettes 3- Gerco Schröder, P.-B. COGNAC CHAMPBLANC, holst, h, 12 ans, gris, CLEARWAY x CARETINO

L’EPERON

n°353 mars 2015

17/02/15 17:53

TOUR DE FRANCE ACTUALITES

Le cheval du mois

Salons des étalons

Ph. Scoopdyga

L

e décès prématuré de MarieOdile Debonnet (photo) en janvier 2014 n’a pas entamé la vitalité de l’élevage de la Loge, à Couffé (44), aujourd’hui dirigé par son mari Didier et ses enfants. Trentecinq chevaux à l’élevage. De même, en dépit du retrait de la compétition fin 2013 d’IDÉAL DE LA LOGE (DOLLAR DU MÛRIER), ISO 182/09, très grand ambassadeur de cet affixe de Loire-Atlantique, l’élevage reste actif avec six naissances attendues en 2015. « C’est la moyenne habituelle ». Il est quasi exclusivement tourné vers le Selle Français.

Et c’est encore Bosty qui lui offre une belle vitrine internationale grâce au mâle bai (1,67 m), QOUD’CŒUR DE LA LOGE (IDÉAL DE LA LOGE et FANA DE LA LOGE par TÉNOR DE LA SOUCHE MAT. ELEVEUR FORMATION

Pauvre Amateur Buissonnière Discrète

✩✩✩✩★ ✩✩✩✩★ ✩✩✩★✩ ★✩✩✩✩

QOUD’CŒUR

DE LA LOGE, 1,67 m, bai, né en 2004 chez Marie-Odile Debonnet (44)

Idéal de la Loge

Dollar du Mûrier, 1991

1996

Ulenda, 1986

Fana de la Loge

Ténor de la Cour, 1985

1993

Rebecca du Héquet, 1983

COUR), ISO 160/13, propriété d’Equiblue et Bosty Jump qui galope à « grand braquet déployé » depuis quelques mois sur les plus grosses cotes : victoires l’automne dernier dans les GP de Saint-Lô et de Lyon ainsi que, un peu avant, dans une 150 à Gijon, suivies d’une magnifique 2e place dans le GP de Genève et d’une victoire dans une 150 fin janvier 2015 à Amsterdam. Son indice ISO 160/13 sera sans doute encore meilleur en 2015 surtout si le couple s’aligne aux Championnats d’Europe cet été…et pourquoi pas aux JO de Rio en 2016.

Depuis ses premiers pas en 1972, l’élevage de la Loge a cultivé de belles souches dont les produits sont confiés depuis quinze ans en SHF au Breton Christophe Le Garrec : QARAT, VICOMTE, TIP TOP, OLYMPIA, TIFFOSI et le frère utérin de QOUD’CŒUR, MILORD DE LA LOGE (VICOMTE DE LA LOGE), ISO 131/09. Le papier de QOUD’COEUR est sans faille. On y trouve moult piliers du stud-book Selle Français descendants de la célèbre SON ALTESSE (VAS Y DONC, DS) telles que les matrones normandes de Jules Houllegatte KAVALA (d’où l’élevage « Thurin » de Jean Pottier), MAGALI à l’origine de DANAE (STARTER), du national FEND L’AIR (AMOUR DU B OIS ), d’I RATUS M AGALI (A MARPOUR ,ps)…ou encore Ph. Les Garennes COROLYS (STARTER) qui donna le champion des 6 ans gris NELSON DE CHEUX (LARGNY, ps), ISO 142/85. Les spécialistes disent d’un cheval bien né qu’il est « encombré d’origines ». Le commentaire s’applique parfaitement à ce QOUD’CŒUR qui, à onze ans, n’a toutefois pas encore sailli. Sa mère, FANA DE LA LOGE, petitement notée ISO 106/98, est une fille de TÉNOR DE LA COUR (GRAND VENEUR x STARTER), ISO 160/92, alezan au fort gabarit né chez les Couétil à Moyon (50) qui fit carrière avec Christian Hermon pour Riche le compte du marchand et éleveur Pro Pierre Baldeck avant d’être vendu Cycle classique au Danemark à Flemming Velin Titrée (propriétaire de QUIDAM DE REVEL).

La mère de FANA est la Manchote REBECCA DU HEQUET (JALISCO B x NANKIN) qui porte l’affixe du regretté Pierre Mouchel. Toute la production de REBECCA est signée « de la Loge » et affiche de bons indicés pour le sport d’où ressort particulièrement LOLITA DE LA LOGE (VICOMTE DE LA LOGE), ISO 163/08 avec Bosty. Voilà qui rappelle que la notoriété de cet affixe SF de tout premier plan est très souvent liée à la carrière sportive du Barbizonnais qui n’a jamais tari d’éloges sur les « de la Loge ».

ERIC FOURNIER

Bicentenaire du retour de Napoléon en France

U

Une première à Strazeele

ne grande reconstitution historique va relater l’utime « Vol de l’Aigle » depuis son débarquement à Golfe Juan après son départ de l’Ile d’Elbe en 1815 jusqu’à son arrivée à Grenoble. Les villes qui jalonnent la Route Napoléon, créée en 1932, célébreront au cours de 2015 le bicentenaire du retour en France de Napoléon 1er et l’épopée des cent jours. Une reconstitution du débarquement avec grand spectacle de cavalerie, simulation de bataille, représentation, défilés et revue des troupes par l’Empereur aura lieu du 28 février au 1er mars dans les Alpes Maritimes, à Golfe Juan.

Le 1er mars, le peloton français dirigé par Bernard Symzach en uniformes d’époque suivra les pas de l’Empereur en empruntant le chemin historique pour se rendre en sept jours à Grenoble, avec des bivouacs le soir dans les communes où Napoléon s’arrêta : 1er mars à Cannes, Séranon le 2 mars, Barreme le 3 mars, Malijai le 4 mars, Gap le 5 mars, et Corps le 6 mars. Le 7 mars, le groupe participera à la commémoration de la rencontre de Laffrey, avec un défilé nocturne à Grenoble pour conclure la journée. Près de 330 km auront ainsi été parcourus aux mêmes dates à deux cents ans d’écart ! Cette même route pourra être empruntée par les cavaliers « sans marches forcées » avec des itinéraires labellisés et des gîtes étapes grâce à l’association de deux régions Rhône Alpes et PACA. FLORENCE CHEVALLIER

P

our organiser un salon étape dans le nord du « Tour de France des étalons », l’AECCP (Association des éleveurs de chevaux, des cavaliers et des propriétaires), en partenariat avec l’AHECS (Association Hennuyère des éleveurs de chevaux de sport), n’a pas lésiné sur les moyens et a vu les choses en grand. Après quelques années d’absence de manifestation de ce type dans le Nord, c’est au haras des Rooses, à Strazeele (59), que l’événement a eu lieu le week-end du 7 février. « Il y avait un manque sur le territoire, concède Bernard Lesage, président de l’AECCP. C’était dommage : notre région est toute proche de la Belgique et il y a fort à faire en termes de présentation de chevaux ». Justement, pour faire le relai auprès de la population d’outre-Quiévrain, Raymond Lefèvre, membre du bureau de l’AECCP et gérant du haras de SainteHermelle, a donné un sacré coup de main pour que la manifestation soit une réussite. « Au vu des élevages représentés et du public présent, on se dit qu’on ne s’est pas trop mal débrouillés », admettait l’éleveur.

Au total, une cinquantaine d’étalons

La Fondation Hippolia soutient une chercheuse

C

réée en 2011, la Fondation Hippolia est une coopération scientifique qui rassemble des établissements publics et privés. Elle œuvre dans le secteur de la recherche scientifique au service de la santé, du bien-être et de la performance du cheval.

Elle vient de lancer une opération de financement participatif pour soutenir Stéphanie Fougerolle, une doctorante de vingt-neuf ans qui prépare une thèse en infectiologie sur la grippe équine sous la direction du Dr Stéphane Pronost, chef du service virologie du Labo Frank Duncombe. « C’est une étude pionnière pour comprendre pourquoi les chevaux ont une mauvaise réponse au vaccin contre la grippe, explique Stéphanie Fougerolle, passionnée de chevaux, compétitrice en saut d’obstacles et qui s’est lancée dans des études en virologie suite à des problèmes de piroplasmose de son cheval. Ma thèse est associée à une chaire d’excellence à l’Animal Health Trust (AHT) à Newmarket (G.-B.) où ils ont développé une compétence sur la grippe équine. » La nécessité de trouver 5 000 € en plus pour financer sa thèse est née de son opportunité de se rendre à Newmarket au sein de l’AHT. Grâce au recours à la plate-forme my majorcompany lancé par la Fondation Hippolia, la moitié des fonds ont déjà été récoltés. C. B.

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Ph. S. Flahaut

Qoud’Cœur aux premières loges

ont été présentés, en main ou sous la selle de leur cavalier, sur la piste de la famille Vanhersecke ravie d’accueillir pour la première fois l’événement.

Côté poneys, DEXTER LEAM PONDI ou JIMMERDOR DE FLORYS ont assuré le show, tandis que pour les chevaux MYLORD CARTHAGO, CONTENDRO, NORMAN PRÉ NOIR ou KAPITOL D’ARGONNE ont régalé les spectateurs de leurs belles allures. Les organisateurs ont également réservé une place aux chevaux de trait, avec des présentations de Trait du Nord et de Boulonnais.

SF, SBS, BWP, Z, AES… Il y en avait pour tous les goûts. Parmi les propriétaires présents, les haras de Talma, de Villers, de la Bouloye, le GFE, l’élevage de Muze et bien d’autres avaient fait le déplacement. Organisateurs et hôtes sont tombés d’accord : l’initiative est bien partie pour être reconduite l’an prochain.

SYLVIA FLAHAUT

En bref • L’intéressant MALITO DE RÊVE reste finalement en France. L’étalon SF fils de CUMANO et DIRA COURCELLE par MUGUET DU MANOIR ayant été racheté à 50 % à son propriétaire Christophe Ameeuw par l’étalonnier belge Joris de Brabander, il fut question qu’il parte en Belgique. Il est finalement stationné dans la Manche chez Denis et Sylvie Brohier et sera disponible en IAF en Basse-Normandie et en IAC dans toute la France. E. J. • L’agence Fences (www.fences. fr) se donne 26 dates réparties en 8 tournées du 4 mai au 16 juin, dont plusieurs à l’étranger (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Belgique), pour sélectionner les chevaux de ses ventes Elite (2-6 septembre) et Sélection (11-13 septembre) à Bois-Le-Roi (77). Au terme de ce périple, le 16 juin à Saint-Lô (à l’occasion de la qualificative étalons du stud-book Selle Français), les associés de l’agence de ventes aux enchères auront une vision globale de la qualité du millésime 2015 qui, comme d’habitude, regroupera foals, 2 et 3 ans aux origines européennes éclectiques.

ERIC FOURNIER

L’EPERON

n°353 mars 2015

20/02/15 22:34

TOUR DE FRANCE ACTUALITES

Nouvel article du Code civil : l’animal, un « être vivant doué de sensibilité »

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ans le cadre du projet de loi relatif à la modernisation et à la simplification du droit, l’Assemblée nationale a définitivement adopté, le 28 janvier 201,5 un amendement ajoutant l’article 515-14 au Code civil. Cette modification a suscité beaucoup d’émotions de part et d’autre puisqu’il reconnaît que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens. » Un amendement soutenu par les associations de défense des animaux dont la Fondation 30 millions d’amis qui avait lancé une pétition en 2012.

Pour certains juristes, cette adoption ne change rien au régime juridique des animaux puisqu’ils restent soumis à celui des biens. Pourtant, il y a visiblement une nuance que nous a expliquée Maître Xavier Bacquet, l’avocat de la Fondation 30 millions d’amis. « C’est la première fois que l’on définit l’animal dans le Code civil. C’est primordial, car c’est un code fondateur de notre droit. Avec ce nouvel article du Code civil, on comprend que l’animal n’est plus un bien. Cela signifie qu’on va pouvoir monter le curseur sur le montant des indemnités pour préjudice moral concernant les animaux. On voit la jurisprudence évoluer au niveau international. Il y a deux mois, la Cour suprême d’Argentine a reconnu qu’un orang-outan est une personne non humaine.

Ainsi en France, dans le cas des procédures de divorce, le juge aux affaires matrimoniales pourra se fonder sur ce nouvel article pour l’attribution de la garde d’un animal. Réa Hutin est à l’origine de cet amendement et Jean Glavany (député PS et ancien ministre de l'Agriculture, ndla) nous a soutenus. Nous ne souhaitons pas interdire la

commercialisation des animaux, mais renforcer l’éthique. Si l’on compare la position de la France par rapport aux autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche, la Grande-Bretagne, l’Ukraine, ou la Suisse, nous avons désormais une approche positive de l’animal. Ailleurs, on ne définit pas l’animal par ce qu’il est, mais par ce qu’il fait. La France a rattrapé son retard concernant le droit de l’animal. » En fait, cette définition de l’animal ne lui donne pas un statut à part de celui des biens, mais elle découle d’une évolution de la société.

Définir l'animal par ce qu'il est La filière « cheval » au sens large n’a pas attendu cette adoption pour réfléchir de manière transversale au sein du GESCA (qui rassemble les sociétés mères de course, la FFE, la FNC, la SHF…) sur le bien-être animal comme nous l’a confirmé Guillaume de Thoré, le directeur de la Société hippique française. « Dans notre règlement, l’obligation d’être respectueux envers l’animal est une position ancienne de la SHF. L’inquiétude viendrait plus de l’évolution du statut de l’animal.

Nous suivons de près l’évolution législative sur le sujet avec l’ensemble de la filière. Il faut anticiper les choses et réaffirmer ce que l’on fait pour l’animal. » Une réflexion qui va aboutir à une charte du bien-être des équidés est en cours au sein de la Fédération nationale du cheval en collaboration avec la Fédération.

La sensibilité s'arrêtera-t-elle au bien-être ? « Les animaux restent soumis au régime des biens meubles, donc cela ne change rien, commente Constance Popineau, responsable juridique de la FFE. On reconnaissait déjà les animaux comme des êtres sensibles dans le Code rural depuis

1976, et le Code pénal incrimine des actes de cruauté sur les animaux domestiques ou apprivoisés (amendes et peine de prison, ndlr). Cette modification du Code civil ne change rien au statut de l’animal, mais ouvre une réflexion vers une nouvelle catégorie juridique pour les animaux. La position de la Fédération sur cette modification du Code civil est que cela ne change pas le droit positif, mais nous restons en alerte pour éviter des modifications substantielles du droit et toute dérive anthropomorphique. En Suisse, le propriétaire d’un cheval peut le considérer comme un animal de compagnie ou d’élevage (abattage possible) ; au Danemark, la taille des boxes est drastique et dépend de la taille au garrot (depuis six ans). » Pour certains avocats, comme Maître Blanche de Granvilliers, cette modification du Code civil a surtout une valeur symbolique pour faire plaisir aux associations de défense des animaux : « Un

Raphaël Cochet poursuit l’aventure

Décès de René Berthet

A

vec le décès fin janvier de René Berthet dans sa quatre-vingt dixième année, c’est une figure du monde de l’élevage du Centre-est qui s’éteint. Il a animé, avec son épouse Anne-Marie Berthet, pendant de nombreuses années le syndicat des éleveurs « Rhône-Loire », tout en étant également très actif dans le département de Saône-et-Loire, participant notamment à la mise en place du Pôle hippique de Cluny. Leur élevage des Gerbaux, à Céron (71), était à la limite du Charolais et du Roannais. Appréciant les chevaux dans le sang, il a fait naître de nombreux performers dont l’étalon Pégase Gerbaux (Count Ivor, ps), lui-même père de nombreux gagnants dont Goldfinger Gerbaux (CSI5* avec Hubert Bourdy). Très impliqué dans le monde de la compétition, René Berthet avait aussi été juge national de saut d’obstacles. L’EPERON salue sa mémoire et présente toutes ses condoléances à ses proches. Jocelyne Alligier

Ph. P. Bernuchon

« Un seul regret, Qualitat ne reste pas en France ! »

V

ictor Levecque ayant atteint la limite d’âge, son crack Qualitat des Bourdons (pfs, Champion de Luxe, dpon), double champion d’Europe de concours complet l’an passé, a été proposé à la vente cet automne. Formé depuis cinq ans avec un grand professionnalisme par Victor, avec l’aide précieuse de ses parents, de son équipe (Ecurie Equipol – Haras de Bory), et sous l’expertise du cavalier professionnel Alexis Bonnard, Qualitat a pris la direction des Pays-Bas fin janvier alors que la priorité avait été donnée à un pilote français. La raison ? L’absence

totale de sollicitations françaises. Son propriétaire, Philippe Levecque, chef d’entreprise et papa de Victor, ne cache pas sa déception : « Après avoir communiqué dans la presse, via les réseaux poneys et sociaux pour informer que Qualitat était disponible et que j’étais prêt à un effort pour que le champion d’Europe reste français, je n’ai pas eu un contact, ni un appel, rien ! J’ai donc ouvert sur l’étranger, et là tout a bougé très vite... La Grande-Bretagne, l’Irlande, les PaysBas, l’Italie et même les Etats-Unis se sont manifestés ! » Qualitat, né chez la famille Leborgne, a été acquis pour la Néerlandaise Roza Driessen (treize ans), dont l’objectif sportif, l’environnement et l’encadrement correspondaient parfaitement aux Levecque. « L’exigence à la fois du cavalier et de l’encadrement entrait en ligne de compte. Roza travaille sous le coaching de Tim Lips et l’objectif est défini : le championnat d’Europe. Son petit frère de dix ans prendra sans doute la suite. » Laisser partir une telle cartouche est un véritable regret, et de fait, une énorme perte pour les Bleus. « Je pense qu’il y a eu un amalgame entre la pression de récupérer un tel poney et de faire aussi bien, et une sorte de “délire”, de spéculation, quant à son prix jugé à tort inabordable. J’ai ce double sentiment qu’il faut se donner les moyens pour atteindre le haut niveau, mais que le poney, en France, reste encore un loisir car ce sont des enfants.

Les étrangers sont vraiment très structurés à poney, très entourés et professionnels. Toujours est-il que pour nous, ces années sont inoubliables : le poney aura été une vraie bonne école de travail et d’expérience internationale. » P . B

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statut juridique de l’animal n’est pas forcément la bonne solution. Pour protéger les animaux, il suffit d’appliquer les textes que l’on a. Le problème du cheval, animal de compagnie est économique et juridique, car si le cheval est un animal de compagnie, il ne doit pas être exploité. La réalité économique du cheval est à part comparée à celle du chien. Actuellement, aucun pays n’a créé un statut juridique propre à l’animal, mais certains pays ont mis en place des règlementations pour l’hébergement comme au Danemark et en Suisse. » Cette réflexion autour de l’animal n’est pas récente, le rapport de Suzanne Antoine de mai 2005 évoquait des pistes, l’Institut de droit équin l’a aussi évoqué lors de son congrès de 2007. Rien n’est simple, il faut trouver un juste milieu entre les droits et les devoirs des hommes envers les animaux, notamment ceux qui sont inclus dans un circuit économique comme les chevaux.C. B.

R

aphaël Cochet a monté le syndicat de copropriétaires, « Une part de rêve » pour continuer sa carrière internationale de complet avec sa partenaire depuis quatre ans, Shérazade de Louvière (Mr Blue). « Les écuries de la Louvière (28), actuel propriétaire et employeur de Raphaël, ont fixé le prix à 50 000 e TTC, explique Eléonore Musa, compagne de Raphaël. Nous avons divisé le prix en 100 parts de 500 e, et pour chacune d’elle il faudra verser 6,80 e tous les mois pour les frais de pension, de maréchal-ferrant et d’assurance. » La grise de neuf ans a permis au cavalier de vingt-neuf ans de débuter le haut niveau et d’obtenir le titre de champion de France Pro 1 l’année dernière. « Shérazad ne cesse d’évoluer, confie-t-il. Son coup de saut et sa franchise m’ont tout de suite tapé dans l’œil. Mon coach, Gérard Andalo, pense qu’elle peut me permettre d’accéder aux 3* voire 4*, donc nous faisons tout

Ph. coll

pour la garder. » Le couple débutera la saison internationale au CIC2* de Fontainebleau (77) du 18 au 22 mars.

Même si pour l’instant les quelques copropriétaires existants sont des amis ou des membres de la famille, le jeune cavalier espère que d’autres acheteurs se manifesteront.

Alix Penichou Renseignements via la page Facebook « Une part de Rêve, Shérazad de Louvière » Mél. raphael.cochet94@orange.fr ; Tél. 06 13 16 41 52.

Des erreurs se sont glissées dans le dossier Assurance du mois dernier (n°352, p. 68) concernant la société Equitravel de Frédéric Denoyers. Voici ce qu’il fallait lire Responsabilité civile professionnelle • Tarifs. A partir de 350 € selon la profession (ex 400 € pour un dentiste équin, 350 € pour un maréchal-ferrant, 650 € pour un vétérinaire rural) • Garanties communes pour les professions suivantes : vétérinaire, osthéopathe équin, dentiste équin, maréchal-ferrant.

• Garanties limitées à 40 000 € maxi par sinistre ou année d’assurance pour les dommages corporels aux équidés inscrits au stud book, herd book, flock book,160 000 € par année d’assurance ou sinistre pour les autres équidés, et ce pour l’ensemble des professions mentionnées ci-dessus.

Erratum

L’Eperon

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TOUR DE FRANCE ACTUALITES

Nouvelles règles fantômes aux agréments SF

L

e stud-book Selle Français a annoncé dans un communiqué du 27 janvier un certain nombre d'évolutions concernant son règlement.

Au sujet des règles d'inscription au stud-book, la mention « être non inscriptible à la naissance à un autre stud-book géré en France » est supprimée. Cette modification résulte indirectement des nouvelles directives introduites en septembre 2013, qui autorisent en France l'enregistrement des poulains dans tout stud-book européen du choix de l'éleveur (sous réserve d'acceptation bien sûr du stud-book envisagé).

Concernant les femelles, « les juments Demi-sang arabes et Demisang anglo-arabes peuvent désormais être labellisées Selle Français au même titre que les juments arabes et anglo-arabes. » Enfin et surtout, concernant l'approbation des mâles, « les mâles de deux ans approuvés lors du concours étalons de Saint-Lô le sont pour une période de sept ans comme tous les autres mâles (ils ne l'étaient que pour un an et devaient être présentés de nouveaux à trois ans si leurs

propriétaires souhaitaient prolonger leur approbation, ndlr). Ils devront participer au testage à trois ans en vue de leur caractérisation. » Par ailleurs « l’expertise des mâles de quatre ans et plus se fera toujours lors des finales du cycle SHF (obstacle, complet, dressage) et des commissions d’approbation organisées par le stud-book, avec un niveau d’exigence élevé, mais il n’est plus institué de seuils minimum d’indice pour se présenter. » Appliquées lors de la commission d'approbation d'étalons du 15 janvier, ces nouvelles règles ont provoqué quelques accrochages et commentaires. En effet, étudiées et approuvées en octobre dernier par la commission du stud-book SF, ces nouvelles règles n'ont été publiées dans le communiqué – dont nous faisons état plus haut – que le 27 janvier, soit douze jours après la séance d'approbation. En outre, ces modifications du règlement ne figuraient pas dans un point sur les modifications règlementaires des différentes races publié en fin d'année sur le site de l'IFCE, et elles n'avaient d'ailleurs toujours pas été publiées par le

Rectificatifs du Hors Série de l'élevage

ministère au 18 février. Mieux : dans un communiqué annonçant la commission d'agrément du 15 janvier, le stud-book SF rappelait aux candidats... les anciennes conditions de présentation à ces agréments !

A se demander si le communiqué du 27 janvier aurait vu le jour sans la requête exprimée par écrit par un étalonnier qui s’étonnait de l’approbation le 15 janvier de certains candidats étalons… présentés par des propriétaires qui avaient eu la chance d'être tenus au courant d'une manière ou d'une autre de ces nouvelles règles.

Il y a là une accumulation de maladresses et au minimum une faute de timing et de transparence que le stud-book devra certainement corriger à l’avenir s'il ne veut pas prêter le flanc aux critiques déjà alimentées parfois par la présence d'étalonniers au sein de la commission d'agrément. Pour l'heure, le président Pascal Cadiou se dit prêt à examiner les candidatures d'étalons que leurs propriétaires auraient présentés s'ils avaient eu connaissance du nouveau règlement.

Emmanuel Jeangirard

Nouveau départ pour Sébastien Duplant

A

vingt-six ans, le vice-champion de France Pro Elite de saut d’obstacles change de vie ! Il a fait l’acquisition, avec sa compagne, Venance Guiraud, d’une structure de dix hectares dans les Landes. Ils ont quitté la Provence pour le Sud Ouest et ont créé l’Ecurie Jump Gabarret. « Nous avons arrêté notre choix sur Gabarret en raison de la qualité des installations et du potentiel d’aménagement. Nous disposons de

pour la suite. Venance ne travaillait pas dans le monde équestre, mais elle est, comme Sébastien, titulaire du BE et se classe régulièrement en épreuves Pro 2. Les écuries de Raynal Gras, l’ancien employeur de Sébastien, continueront de tourner sans lui. Pas question pour l’instant de le remplacer. « C’est mon fils, Clément, qui va récupérer les chevaux. Wilfrid Pierrot l’aida en compétition et notre groom montera les chevaux sur le plat », confiait-il.

Clément a participé au stage de détection Juniors avec Olivier Bost en février et se sent prêt à concilier ses études, une priorité pour son père, avec la compétition.

Danielle Para

Ph. Knoll

En bref

deux carrières, d’un manège et de dix-huit boxes. L’objectif est d’avoir quelques propriétaires et des chevaux au travail pour la valorisation et le commerce. J’avais envie de m’installer et la vente de Pégase du Mûrier à Roger-Yves Bost après les championnats a un peu accéléré les choses.... Il y a beaucoup de chevaux, j’espère en avoir bientôt un autre de la même qualité à monter. » Sébastien avait obtenu de nombreuses victoires avec le beau gris et acquis une notoriété qui peut lui être utile

• Diamant de Semilly, le plus représenté à Bordeaux.

Sur les 38 partants au départ du Grand Prix Land Rover du dimanche lors du CSIW de Bordeaux, pas moins de 6 d’entre eux se réclamaient de la paternité directe de Diamant de Semilly ! Mais on remarquait aussi deux descendants de For Pleasure, Funky Fred et Fit For Fun 13, qui finiront respectivement 4e et 5e de cette épreuve. A. Fougère • Le Label vendéen fait le buzz ! L’équipe de l’ASSELVEN (Association des éleveurs vendéens) a engagé une tournée des CSI de l’ouest (après Bordeaux, ce sera le CSIO de La Baule) pour assurer la promotion de son label qui certifie plus de 70 chevaux issus d’une trentaine d’élevages respectant un processus d’élevage valorisant le terroir et les savoir-faire des éleveurs vendéens, mais aussi des départements limitrophes. Pour plus d’informations : www.chevalvendeen.com . A. F.

Bonne entrée en matière de Sophie et Callas Rezidal

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ophie Chillet a débuté la compétition à l’âge de neuf ans et s’entraîne depuis trois ans aux Ecuries de la Clémenterie (78) avec Eric Denarnaud.

La jeune fille de seize ans y a débuté le haut niveau en selle sur la championne des 7 ans, Roumia de Brunel, avec qui elle termine l’été dernier à la 7e place du championnat de France des As Excellence. La petite Anglo est épaulée cette saison par Callas Rezidal Z (Campione x Caletto), 3e du championnat de France des As avec

Sorenza Le Metayer. « Elle est généreuse et a de très gros moyens ! » Si Sophie semble avoir vite trouvé les boutons de sa fine grisette, l’expérience en grands rendez-vous internationaux lui manque encore. Gagnante de la TDA de Liverdy, puis de celle de Saint-Lô fin janvier grâce à un double sans-faute, 8e du GP du CSIP de Neeroeteren, 3e de l’étape du Salon du Cheval, 4e de celle de Bordeaux, les portes des CSIOP pourraient s’ouvrir rapidement pour cette sympathique cavalière, discrète et efficace. P. B.

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L’Eperon

Quelques coquilles se sont glissées dans le Hors série de l'élevage 2015, paru début février.

Listing étalons chevaux • Clarence C et Calluccio C, distribués par le Haras de Gravelotte (Chemin du Breuil, 91480 VarennesJarcy, tel 06 89 56 84 04), ne sont pas à 275 € au premier versement, mais à 0 €. Ils sont donc tous deux, en IAC, à 0 € à la réservation, puis 750 € TTC à la naissance + 250 € TTC de frais techniques incluant les coûts de transport d'acheminement des doses.

• Vilano des Loges, indiqué à 1,62 m dans la base SIRE, taille reprise dans le Hors série, mesure en réalité 1,66 m selon son propriétaire J.-P. Bandinelli de l’élevage des Loges (16).

• Gerfaut d’Helby n'est pas à l'adresse et prix indiqués. Il est en fait distribué par l'Ecurie Guillaume Lemardeley, 2 route de la Sée, 50670 Le Mesnil Gilbert, tél. : 06 18 91 00 93, guillaumelemardeley@ hotmail.fr, au tarif de : 150 € TTC à la réservation + 550 € TTC PV (MN), dispo IAC/IAF /IART. • Big Star : le prix TTC est le suivant : 6 000 € TTC à la réservation sur lesquels 4 440 € TTC seront remboursés si la jument est vide le 1er octobre (et non, comme indiqué par erreur, 6 000 € TTC à la réservation + 4 440 € TTC qui seront remboursés si la jument est vide le 1er octobre).

• Vatson Sitte, sBs par Cardento, approuvé facteur de SF, a été oublié : il fait la monte à 495 € à la résa + 770 € au 1/10 si jument pleine, chez Xanthe et Balios, Chemin de la Source, 27150 Hébécourt, tél. : 06 08 50 42 23, gaelle@xanthebalios.com • Olimbos Merzé, sf, 1,68 m (Kan-

nan)

a été oublié. Il fait la monte chez Jean-Michel Martinot, élevage de Merzé, Chemin de Rochefort, 71250 Cluny, tél. : 06 85 32 32 26, au prix de : 250 € TTC + 660 € TTC PV à 48 h (MN et IAC).

• Brillanturo Ixe (Canturo) est à 350 € TTC à la réservation + 440 € TTC poulain vivant à 48 h, contact : Isabelle Théau, écuries de Cezac, 33620 Cezac, tél. : 06 78 85 13 19.

Listing étalons poneys • Don Juan V, Connemara en tête de notre palmarès des étalons poneys du descendance, n'est pas au CT du Pin, mais chez Caroline de Faucigny, Haras de Circée, Le Parc aux Haras, 14430 Victot Pontfol, tél. : 06 66 71 10 20.

Articles • Au sujet d’Idéal de la Loge, son propriétaire l’élevage des One nous signale que sa bonne remontée dans notre Top 50 des étalons n’est pas « liée surtout aux performances récentes de Qoud’cœur de la Loge », mais tout autant à celles de ses jeunes générations. Les performances prises en compte dans le calcul des indices s’arrêtant au dernier week-end de septembre, les belles victoires de fin d’année 2014 de Qoud’cœur (Saint-Lô et Lyon) et sa 2e place à Genève ne seront prises en compte que pour son indice 2015.

Son indice 2014, ISO 153, est de fait inférieur à ceux de 2013 (160) et 2012 (155).

• Précisons que pour le palmarès des poulinières selon leur Blup, seules figurent celles dont le Blup a un CD d’au moins 0,40 en dressage et saut d'obstacles, et d’au moins 0,25 en complet. Rappelons par ailleurs que figurent uniquement les juments saillies l’année précédente (en 2014).

Disparition de Michel Thoury

M

ichel Thoury (soixantetreize ans) a trouvé la mort le 17 février dans un accident de voiture sur l’A84. Cet ancien chirurgien dentiste, toujours motivé et soucieux de l’intérêt général pour promouvoir la filière équine dans la Manche et au-delà, était une personnalité conviviale, influente et écoutée.

Ceux qui ont fréquenté cet éleveur de Trotteurs hyper actif (affixe « de Manche », d’où Uppercut de Manche) soulignent son engagement sans faille pour les Jeux équestres de 2014 en Normandie… dont la paternité lui revient. Il aimait sa Normandie natale et avait su se faire apprécier des normands qui lui avaient confié de multiples mandats.

Outre ses fonctions politiques au Département, à la Région et comme maire de Saint-James jusqu’en mars 2014, il avait fait preuve de volonté et de perspective pour créer la structure associative « Normandie Sélection » que l’Adecno avait d’abord perçue comme une entité rivale. On le disait déterminé. « Normandie Sélection », créée avec Emile Martin, s’était progressivement enrichie

Ph. Scoopdyga

de ventes de foals, de symposiums et d’un concours hippique de belle facture qui jouit toujours d’une solide réputation au Château de la Paluelle à Saint-James grâce à la famille Morel. On retrouve aussi Michel Thoury à l’initiative avec Paul Essartial pour la création du premier Conseil des Chevaux en 1997. L’Eperon présente ses condoléances à sa famille.

Eric Fournier

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TOUR DE FRANCE

cheval passion

Les Trente Glorieuses

Julien Gonin et les Horsemen

Sylvie Willms et les danseurs du Conservatoire

Depuis 1986, Cheval Passion se joue de l’hiver pour révéler les émotions équestres en Avignon (84). Temps fort du salon qui a connu cette année une bonne fréquentation du 21 au 25 janvier malgré le froid (près de 100 000 visiteurs), le Gala des Crinières d’Or a fait le lien entre les numéros « historiques » et ceux qui préfigurent l’avenir.

P

armi les vingt-cinq mille spectateurs des différentes sessions, quasi à guichets fermés, ceux du samedi soir ont même eu droit à un sacré bonus avec la présence de Lorenzo dans le final !

La Garde républicaine, présente aux Crinières depuis 1990, est une valeur sûre qui a su une nouvelle fois déclencher l’enthousiasme du public avec son numéro mêlant motards et cavaliers, et sa prestation avec les tandems camarguais de l’Amicale de la Montagnette. Jean-François Pignon a beau faire partie des vus et revus en Avignon, sa complicité avec ses chevaux en totale liberté fait toujours recette. Une liberté qui se conjugue aussi au féminin. Pour son numéro avec ces cinq chevaux, Sylvie Willms a bénéficié du renfort des danseurs du Conservatoire du grand Avignon, dans la tradition des chorégraphies montées par Fabien et Maurice Galle.

Des racines et du futur Pour ceux qui ont trouvé le spectacle un peu trop « classique », Maurice Galle a des arguments : « Il faut se rappeler que les racines sont les bases de la modernité. Maintenant, nous avons des artistes qui travaillent beaucoup la mise en scène, qui cherchent aujourd’hui à raconter une histoire et requièrent l’apport d’autres arts comme la danse,

la musique en live, car nous avons l’Orchestre d’harmonie ouvert sur la piste. Le MISEC, était très riche avec seize numéros et des artistes qui font évoluer leur prestation, comme Marine de la troupe Jehol, Sam notre voltigeur “black” (Samuel Hafrad, ndla), Gilles Fortier dans un autre registre que le feu… Beaucoup d’artistes passés à la Bodega sont à suivre. Au total, nous en avons eu trois cents, et c’est limité par la place ! » A noter aussi la présence au MISEC d’Alizée Froment en piste avec Mistral du Coussoul, qu’elle sort aussi en Grand Prix international de dressage.

Le souffle de la jeune génération s’est exprimé avec des numéros comme celui de Lucie Vauthier, révélée l’an dernier au MISEC, paradant sur ses échasses aux côtés de ses juments. L’avenir, ce sont aussi des technologies avant-gardistes comme l’utilisation des LED mis à profit par la troupe Noroc pour un numéro de voltige où notre seul regret est de ne pas mieux profiter, jeu dans l’obscurité oblige, du talent de Nicolas Andréani et ses complices ! Si les voltigeurs ou les cavaliers de dressage de haut niveau ont souvent foulé la piste des Crinières, c’est une première côté saut d’obstacles avec la présence de Julien Gonin, transcendé en show man par ses complices de la Horse Man Team. Ambiance garantie autour de la piste !

Le rendez-vous Cheval Passion s’étend aussi en ville : à la demande de Cécile Helle, nouvelle

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Noroc

Gilles Fortier

La Garde républicaine et l'Amicale de la Montagnette. Photos J.-L. Perrier

maire d’Avignon, des numéros se sont délocalisés dans les quartiers populaires. Pas banal de retrouver les taureaux et les chevaux de la manade de Renaud Vinuesa aux pieds des barres d’immeubles avec ensuite une parade dans les rues de la ville. De quoi attirer un plus large public vers la merveilleuse combinaison entre l’expression artistique et le cheval. « Nous avons pour 2016 des projets pour monter des scénettes dans différents quartiers en travaillant avec les écoles et un public des douze-seize ans. Nous voulons participer à la transmission de la culture provençale autour du cheval », dévoile Maurice Galle qui se félicite aussi de l’ampleur prise par le congrès fédéral sur les spectacles équestres : 180 congressistes, enseignants et dirigeants, dont 18 Italiens venus profiter de la formation pour étoffer leur cursus.

De quoi alimenter les trente ans à venir !

Jocelyne Alligier

L’Eperon

n°353 mars 2015

19/02/15 12:29

TOUR DE FRANCE ACTUALITES

Marie Quétier se remet peu à peu

toute seule. » Cela a été un vrai plaisir de pouvoir discuter au téléphone avec Marie Quétier, mi-janvier, pour

Disparition de Yann Poirier

prendre de ses nouvelles. Elle poursuit sa rééducation en orthophonie et en orthoptie pour récupérer toutes ses capacités. Pas question pour l’instant de remonter à cheval.

Après sa chute, elle avait vécu une semaine de coma puis cinq semaines en centre de rééducation (d’où elle est sortie le 16 décembre). Auprès de Sernin Pitois, son compagnon, de ses deux enfants et de ses proches, elle récupère peu à peu avec toute la volonté qu’on lui connaît.

Claude Bigeon

L’école portugaise de dressage ouverte à tous

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mberto de Souza Marques assurera un premier stage de dressage les 14 et 15 mars, à l’invitation de Delphine Tellier : « Il enseigne en français les bases de l’équitation classique qui amènent la monture à la souplesse, au relâchement, pour obtenir un cheval calme, bien dans sa tête, en équilibre aux trois allures.

Cette méthode permet de faire progresser les chevaux de compétition comme ceux qui sortent en extérieur.

L’essentiel est que le cheval se sente à l’aise pour agir. » Umberto a fait ses classes auprès de Joao, fils du grand maître écuyer portugais Nuno de Oliveira, un des derniers à avoir porté au zénith l’art du dressage classique et à s’être attaché à for-

mer ses émules avec une attention particulière.

L’initiative et le suivi du stage sont l’affaire de Delphine Tellier qui enseigne la haute école aussi bien que la doma vaquera, prépare des chevaux de concours, monte des spectacles équestres... « La préparation psychologique, la coopération avec le cheval, bénéfiques pour le dressage, se révèlent aussi indispensables pour l’obstacle, le complet, l’attelage. » Le stage intéresse des cavaliers de tous niveaux (250 l pour les deux jours) et on peut venir simplement pour découvrir la méthode en auditeur libre (50 l). Les photos et les vidéos sont autorisées, car il s’agit avant tout de partager des connaissances

Formation longue à la Cense

L

a Haras de la Cense, à Rochefort-en-Yvelines (78), sélectionne ses étudiants pour la rentrée 2015 à partir du 13 juin. Il propose une formation de vingt-deux mois en alternance et prépare à quatre diplômes : le CQPASA (diplôme d’encadrement sous la responsabilité d’un professionnel), le BPJEPS (enseignant d’équitation) et le BFEE1 et 2 (enseignement de l’équitation éthologique). La première année, de mai à juillet, les élèves bénéficient d’un stage de débourrage dans le Montana, aux Etats-Unis. Le cursus a un coût de 818 € par mois. A l’issue de la formation, la Cense offre la possibilité d’enrichir son expérience professionnelle via un stage de six mois sur place ou de trois mois au Haras de Hus. A.Penichou • En saut d’obstacles, Inès Joly/Rosée de Mons (Idem de B’Neville) s’est imposée à Chazey-sur-Ain (01) et Sara Brionne/Quibel des Etisses (Quidam de Revel) à Pitray (82) le week-end du 18 janvier. Début février, Camille Coloma et Quel Dame de Curières (Duc du Mûrier) ont pris les commandes à Vidauban (83), bien loti en nombres de partants.

• En dressage, Mathilde Thévenot a tiré son épingle du jeu au Mans fin janvier aux rênes d’Osbourne (Othello), 70,15 %, et a relégué à la 2e place la gagnante de l’étape du Salon du cheval, Léa Bonifay, en selle sur Tim (Hellekis Timjan), 68,61 %. Neuf couples ont disputé ce Grand Prix dont une grande majorité de nouveaux. P. B.

Victoires du TDA poneys

• Les Ecuries du Gruchet sont dans le viseur. La préfecture de l’Eure confirme suivre « avec la plus grande attention » le cas de sousalimentation et sans doute de maltraitance d’équidés sur l’exploitation de Rodolphe Vadecard aux Ecuries de Gruchet à Ailly (27). « Un premier contrôle a d’ores et déjà été réalisé et il a été demandé à l’exploitant d’améliorer sans délai les conditions d’hébergement et d’alimentation des chevaux », assure le service communication de la préfecture. De plus « A court terme, en fonction de l’évolution de la situation, les procédures adéquates dans de telles circonstances seront mises en œuvre ». E. F. • Journée REFErences à Paris. Après la Journée de la Recherche du 12 mars à Paris, qui fait le point sur l’évolution de la recherche équine, la Journée REFErences organisée le 19 mars par l’IFCE concerne les aspects économiques de la filière, avec pour thème l’optimisation des pratiques pour s’adapter à la conjoncture en production équine ainsi que l’optimisation des surfaces en herbe et la gestion de la fin de vie des chevaux. C. B.

En bref

et de revenir aux bonnes bases de l’équitation. Le stage, le premier d’une probable série, se déroulera au manège de Bellancourt, près d’Abbeville (Somme).

Elisabeth Gillion

En bref • Championnat des 3 et 4 ans Z et expertise d’étalons à Deauville. Re-belotte : Judy Ann Melchior et son équipe accueilleront les éleveurs, les 7 et 8 mars, au Pôle international du cheval de Deauville (PIC) pour la deuxième édition française de l’expertise des étalons Z. S’y ajoute cette année le championnat des 3 et 4 ans Z, doté de 2 000 €. Ce championnat est ouvert aux hongres, mâles et femelles enregistrés au stud-book Zangersheide, qui seront jugés au modèle, aux allures et au saut en liberté. L’expertise des étalons est ouverte à tous les mâles de trois ans et plus enregistrés dans un stud-book membre de la WBFSH. Elle sera jugée par un jury international. E. J. Z-France au 02 31 48 44 55 ou par mail : info@zangersheide.fr

Gilles Viricel enlève son képi

P

our le cavalier de complet Gilles Viricel, s’en est fini du CSEM (Centre sportif équestre militaire). A quarante-huit ans, le cavalier de saut d’obstacles et de complet souhaite poursuivre sa carrière en tant que civil. « Je suis actuellement responsable des jeunes chevaux, en charge de sept sous-officiers. J’ai l’occasion de partir plus tôt que prévu de l’armée et Marie-Hélène Bertrand, gérante de l’Ecurie des K à Nanteau-sur-Essonne (77), m’a proposé de m’installer chez elle.

J’ai décidé de saisir cette opportunité pour pouvoir monter des chevaux d’âge et participer à de plus grosses épreuves dans les deux disciplines. Je continuerai également l’activité de coaching. » Gilles Viricel commencera la saison de saut d’obstacles en avril avec deux 9 ans, un 8 ans et un 7 ans.

Un 4 ans lui sera également confié pour le complet, mais il espère trouver d’autres propriétaires.

A.Penichou

Elections du 24 mars

Renouvellement du Conseil d'administration de la SHF

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’Assemblée générale élective de la Société hippique française (SHF - société mère des jeunes chevaux et poneys de sport) se profile, le 24 mars. L'heure des grands combats pour accéder à la présidence de l’association, qui est devenue le sommet de la pyramide de la filière loisirs et sport et est présentée comme l’équivalent dans notre domaine de France Galop côté courses, ne semble plus susciter beaucoup de vocations...

Les difficultés financières et le manque de souffle dont pâtit l’élevage seraient-ils passés par là ?

Yves Chauvin, élu une première fois en juin 2012, pourrait bien être le seul à briguer la présidence et devrait donc continuer, selon toutes probabilités, de tenir le gouvernail pour les quatre prochaines années, à l’issue d’un processus qui consistera d’abord à élire le nouveau conseil d’administration de trente-six membres répartis en quatre collèges.

- Le premier collège est composé de 3 naisseurs, 3 propriétaires et 3 cavaliers ou meneurs. Les listes de candidatures ont été déposées au plus tard le 17 février. Ce collège sera élu par correspondance, les bulletins devant être adressés à la SHF avant le 16 mars. Les 9 élus sont désignés exclusivement par les membres socio-professionnels de la catégorie à laquelle ils appartiennent ; - le deuxième collège, composé de 9 membres « sociétaires cooptés », sera élu le jour de l’Assemblée générale ; - le troisième collège est composé de 9 membres délégués représentant des Associations nationales de race, devaient être désignés par leurs présidents avant le 17 février. On y trouvera 4 représentants du stud-book SF, 2 représentants de l’ACA (Pur-sang arabes), 1 représentant de l’ANAA (Anglo-arabes), 1 représentant pour la FPPCF (Fédération des poneys et petites chevaux de France), et 1 représentant de l’Association Française des éleveurs de chevaux Lusitaniens.

- enfin le quatrième collège est composé de 8 représentants des associations régionales d’éleveurs, élus par leurs présidents réunis le 19 février, plus 1 représentant de la Chambre syndicale du commerce des chevaux de France désigné par son président.

Le nouveau conseil d’administration élu le 24 mars choisira le prochain président. Le reste du Comité exécutif sera choisi immédiatement, ou dans un délai maximum de quinze jours sur convocation du président. E. J.

Plus de détails sur le processus des élections sur www.shf.eu

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Le 9 février, le monde du galop, sous le choc, apprenait la disparition subite de Yann Poirier, quarante-quatre ans. Frappé à la tête par une pouliche échappée dans la cour du Haras du Chêne de Soucelles (49) qu’il avait créé de toutes pièces en 1993, il a malheureusement succombé à ses blessures à l’hôpital d’Angers dans les heures qui suivirent.

Ce professionnel, unanimement reconnu par ses pairs, président de l’Association des débourreurs pré-entraîneurs, de l’association AQPS Ouest et vice-président de l’Association Ph. Scoopdyga nationale des AQPS, s’est démarqué tout au long de sa carrière par son activité dans l’étalonnage. Il était aussi précurseur du pré-entraînement et du débourrage aux longues rênes. Yann Poirier avait hérité de la passion des chevaux de ses parents, Joël et Claudie, à l’origine du célèbre élevage des Mottes. Arnaud Poirier, journaliste, rendait hommage sur le site France Sire qu’il a créé, à son frère, un homme « reconnu de tous pour son talent, sa volonté et son altruisme ». A l’occasion de la cérémonie d’adieu qui se déroulait sur l’hippodrome du Lion d’Angers le 14 février, le clan Poirier lançait un appel à participer à un don en faveur d’une association de soutien médical aux jockeys accidentés. Yann laisse derrière lui son épouse Anne-Marie, entraîneur public, Charlotte, douze ans, et Juliette, huit ans. L’Eperon s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches.

Béatrice Fletcher

Ph. Coll

Ph. C. Bigeon

P

our la mémoire courte, ce n’est pas terrible et j’ai encore un problème de connexion oculaire qui me cause des soucis d’équilibre, mais je n’ai pas de problème locomoteur, explique Marie Quétier, la joueuse de horse-ball du Coup d’envoi d’Agon qui a lourdement chuté à l’entraînement le 29 octobre dernier. Je viens d’aller nager et j’ai les mêmes sensations qu’avant. Le moral est moyen.

J’ai réappris que j’étais une joueuse de horse-ball. J’arrive à marcher

L’Eperon

n°353 mars 2015

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TOUR DU MONDE ACTUALITES

Emmanuelle Schramm

Objectif Jeux olympiques Emmanuelle Schramm est montée en puissance aux côtés d’Alain Francqueville resté dix ans au service du redressement du dressage français. Elle est désormais la première responsable de la discipline.

C

ette belle femme de tout juste cinquante ans a montré depuis son arrivée autour des carrés en 2007 qu’elle était capable de persévérance, voire d’entêtement.

Longtemps discrète, même à l’écart dans ses débuts, en position d'observation d'un milieu qu'elle ne connaissait pas, elle a fini progressivement par voir s’approcher les cavaliers. Même si son manque initial de connaissance pour la discipline les gêne généralement et limite leur confiance, désormais ils l’acceptent voire l’apprécient. Et, ceci, malgré quelques couacs vers la fin des sélections définitives pour les JEM, notamment au CDI de Deauville. Comme aussi « le tout Le Mans » que beaucoup attribuent à sa liaison avec Philippe Rossi, mais, dit-elle « nous avons tout le confort sur place, quel que soit le temps, et les cavaliers apprécient », ce qui n’est pas faux. Mais la méfiance dont elle a été l’objet dès le début et pour longtemps, est née de ce changement d’appellation des reprises « rendu nécessaire lors de l’harmonisation des règlements mise en place début 2008 ». Farfelues, illisibles, trompeuses et toujours pas passées dans le vocabulaire courant. Mais tant que la DTN adjointe sera là, ça ne changera pas, foi de Schramm !

Car, depuis longtemps au service de la Fédération, elle a l’habitude de fixer et garder le cap.

Avant de passer exclusivement au dressage, elle était DTN adjointe chargée aussi du complet, du western et de l’attelage (Sophie Dubourg avait le reste) dans le cadre de ce nouveau règlement à « harmoniser » justement. Avant cela, elle avait

Les jeunes aussi Après une année 2014 où les efforts se sont surtout portés sur les seniors pour les JEM, le programme pour les jeunes générations est plus étoffé, avec un stage par mois de deux jours aux Bréviaires (78) et un de quatre jours (au Mans) pendant

Ph. P. Bernuchon

chaque période de vacances scolaires. Muriel Léonardi et Ralf Rash restent les référents pour les juniors et Jeunes Cav. « Comme chez les seniors, nous avons beaucoup de demandes et nous notons une vraie amélioration de la qualité des chevaux et des couples », se félicite Emmanuelle Schramm.

Les cavaliers à poney ont le même programme sous la responsabilité maintenue d’Alizée Froment, vingtsept ans, BEES 2 et cavalière de Grand Prix comme Muriel, qui a obtenu de bons résultats à l’international l’an dernier avec Mistral de Coussoul. MHM.

longtemps géré les disciplines olympiques pour les poneys : stages, détection, calendriers et politique sportive du haut niveau.

Lors du championnat d’Europe de Rotterdam en 2011, Emmanuelle Schramm, ainsi d’ailleurs que le DTN Pascal Dubois, reconnaissait avec honnêteté découvrir la beauté, mais aussi la difficulté de la discipline ainsi que le fossé qui séparait les moyens français et ceux des leaders.

Championnat d'Europe La France doit être 6e Après les Jeux mondiaux 2014, où la France a fini 11e (8e européenne) avec 70,20 % de moyenne, et le débriefing avec les cavaliers des JEM, Jan Bemelmans, Marina Caplain St André et Sophie Dubourg, le plan de préparation des championnats d’Europe a été élaboré dont l’objectif est la qualification pour les JO qui implique que notre équipe finisse dans les six premiers à Aixla-Chapelle. « Pour ce faire, il faudra atteindre les 72% de moyenne, celle de la sixième équipe européenne aux JEM », prévient la DTNA. C’està-dire même plutôt 73%, car le Danemark 7e de la compétition (USA, 4e) a atteint 72,67%. « C’est un objectif ambitieux, concède Emmanuelle, mais qui reste possible. Nous avons la confiance de la FFE. » Pour l’atteindre, les stages avec Jan Bemelmans ont repris dès octobre à raison d’un par mois, de 4 jours au début puis de 3 jours en janvier et février. « 30 ou 40 cavaliers en sont informés, car ces stages sont plus ouverts que l’année dernière où les JEM imposaient de se concentrer sur les équipiers possibles. » Celui de janvier était cependant réservé à une liste de dix couples susceptibles de former l’équipe pour l’Europe, mais comprenait tout de même trois chevaux encore peu expérimentés Socrate de Hus, onze ans/Jessica Michel (pas de GP), Badinda Altena, neuf ans/Pierre Volla (premier GP au Mans en janvier) et Don Luis, dix ans/la nouvelle acquisition de Karen Tebar qui le sortira pour la première fois en compétition lors d’un national allemand en mars. « Pour Badinda et Don Luis, nous avons un objectif à plus long terme. Et puis nous restons attentifs aux autres.

Mistral de Coussoul et Alizée ont fait beaucoup de spectacles. Claire était invitée au stage de janvier avec Karamel. Elle n’a pas pu venir, mais elle a eu la feuille de route ». Quant aux couples mondiaux, tous les chevaux ont eu du repos (Riwera arrête la compétition). « Marc Boblet arrive de mieux en mieux à gérer Noble Dream, Lights of Londonderry et Alexandre Ayache ont bien progressé. » Ils ne sont pas venus en stage, pas plus que Arnaud Serre/Robinson de Massa ou Anne-Sophie Serre et Rossini. Les Provençaux travaillent en couple.

Au stage de février, aux côtés de confirmés comme Amorak/Stéphanie Brieussel, Star Wars/ Bertrand Liégard, il y avait donc aussi « des couples en devenir : soit de petit tour comme S. Brieussel/Swing de Hus, Alexandra Dillière/ Dinky, B. Clément/Ciska, Jessica Michel/Hermès et Don Juan de Hus, Nicole Favereau/Ginsengue et Catherine Henriquet avec Joery, l’ancien cheval de Thibault Cambourieu que ses proprios lui ont confié. Et puis, nous essayons aussi de suivre les moins de 25 ans, donc nous avons vu Pau-

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line Leclercq/Khallgazel et Neferro de Maupas, Alix van den Berghe/Roméo et Alizée Roussel/ Don Amour de Hus. Le prochain stage aura lieu entre les deux Vidauban, puis un autre en mai.

Ensuite, il y aura le regroupement avant les championnats d’Europe, car Jan sera beaucoup en concours, puisque les cavaliers, même en devenir, doivent aller en concours. » Un calendrier soigneusement établi Pour éviter les flottements de la dernière saison, le staff du dressage a sélectionné huit concours.

Les cavaliers devront en faire 4 dont 2 à l’étranger. « Il s’agit des deux Vidauban en mars, Hagen ou Saumur (fin avril), Wiesbaden ou Compiègne, le CDIO de Rotterdam (17-21 juin), Vierzon (9-12 juillet : Masters ainsi obligatoires) et Deauville si nous en avons besoin, car la sélection devrait tomber après Vierzon. Tous les cavaliers ont déposé leur planning. » Les dispositions établies sous l’impulsion du DTN Pascal Dubois, exposées aux Bréviaires début 2011 après les JEM de Lexington, restent donc d’actualité. Les cavaliers peuvent ainsi bénéficier de l’aide du véto fédéral Stéphane Fresnel qui a vu tous les chevaux de la long list, et de Blandine Bousquet, préparatrice mentale. Emmanuelle Schramm insiste en effet sur trois points : la technique confiée à Jan, la préparation mentale et la prépa physique. « J’ai fait intervenir Davy Delaire, l’entraîneur national de voltige, lors du dernier stage et il a exposé des échauffements à faire avant de monter en tenue d’équitation. L’an dernier, on avait proposé, pilates, karaté, badminton, et la méthode Alexander avec Véronique Bartin. Didier Moreau, champion de karaté, était intervenu et avait noté un énorme déficit de préparation physique chez tous les cavaliers. Un peu parce que l’on a trop longtemps dit que l’athlète était le cheval !

Après, chacun fait ce qu’il veut, car la démarche ne peut être que personnelle. » Cela suffira-t-il pour que dès cette année quatre des couples les plus chevronnés actuellement retenus (A. Ayache, M. Boblet, S. Brieussel, L. Henry, B. Liégard, A. Serre) amènent l’équipe de France à 73% de moyenne pour décrocher sa qualification olympique ? Le pari est difficile, mais au moins l’effort continue pour que le pays entre dans les six meilleurs européens, un jour. MHM

Emmanuelle Schramm

La directrice nationale adjointe chargée du dressage depuis 2011, date à laquelle, après le relatif fiasco des JEM de Lexington, le DTN Pascal Dubois décide de mettre un tandem DTN/entraîneur à la tête de chaque discipline, a déjà une longue carrière au service de l’équitation. Après avoir obtenu le BE 2 et le professorat d’EPS en 1987, elle exerce dans l’Education nationale quelques années tout en montant en concours hippique avant de prendre une disponibilité pour créer son poney-club dans la Vienne, un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps. Quelques bons résultats de ses cavaliers en championnat de France de complet, voire des sélections aux championnats d’Europe ainsi qu’une élection à la DREP (Direction régionale de l’équitation à poney) dont elle devient présidente, attirent l’attention du DTN de l’époque, Philippe Thiébaut, qui lui confie la gestion transversale de la filière poney en 2000. Née le 29 novembre 1964, cette mère de deux enfants, Margaux, vingt-trois ans et Samuel, huit ans, a depuis grimpé les échelons. Ph. C. Bigeon

L’Eperon

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TOUR DES REGIONS CENTRE-OUEST

SAUT D'OBSTACLES 35- Rennes-Bourgbarre, le 25 janvier Ecurie de la Vayrie Am 1 Spéciale au chrono

Président du jury. Carole Rouxel ; chef de piste. Sébastien Couturier

Vendée

Julie et Pierre Texier

Pour le meilleur et pour les chevaux

1- Julien Lavarec

Ecuries de St Lunaire SALSA DU PONANT. SF, f, ans, bai foncé, CONCORDE, Kwpn x HEARTBREAKER, kwpn. N. et P. Yves Lavarec 28- Trizay-les-Bonnebal, 14 décembre Misley jumps association Am 2 GP 110

Président du jury. Valérie Tong ; chef de piste. Joseph Martin 1- Romain Laroche

Misley jumps association ROYAL REPAIRE. SF, h, 10 ans, bai, LORD CALANDO x BE BOP III. N. Jean-Louis Riffaud ; P. Laurent Laroche DRESSAGE 49- Vernoil, le 25 janvier Haras de la Mouline

Am 2 GP

Président du jury. Marie-Laure Piotrowski 1- Jean-Jacques Lefebvre

La Galopade Mosaïque de Fay. SF, f, 15 ans, grise, FAUST DES TEMPS x VOLCAN DE L'ADOUR. N. Marie-Claude Samour ; P. Jean-Jacques Lefebvre 85- La-Roche-sur-Yon, du 24 au 25 janvier AFAE Les cavaliers de l'Etrier

Le couple vit pleinement la passion du concours complet. Ph. Ch. M.

J

ulie et Pierre Texier, licenciés au Pôle équestre vendéen, assurent la gestion de quinze centres de contrôle technique automobile. Le couple de cavaliers de complet a remporté le Grand Régional (ligue 1) en 2013 et 2014 sous les couleurs de l’écurie Cambox Isis.

Julie explique, ravie : « Notre passion pour les chevaux nous unit encore plus. » Si Pierre a été mis à cheval par sa maman, cavalière amateur de concours complet, les parents de Julie étaient « fondus de navigation maritime ». Mais Julie a toujours eu le mal de mer. « Ils m’ont inscrite très tôt dans un poney-club et je ne n’ai

En bref

Am 2 GP

Président du jury. Armand Schuster de Ballwil 1- Victoria Scott

EE des Presnes SONG DU MAGAY. SF, m, 9 ans, bai, YARLAND SUMMER SONG x HAND IN GLOVE, ps. N. Patricia Coudurier ; P. Christine Moulis Lebecq 72- Le Mans, Yvre l'Evêque, du 23 au 25 janvier Ass des Boulerie Am Elite GP

Président du jury. Alexandre Grosheny 1- Marion Henn

Ecurie Alexandre Magne CHANEL TM. holst, f, 14 ans, grise, CALIDO x COROFINO. N. Wilken Boie ; P. Hubert Henn HUNTER 29- Plabennec, le 25 janvier Ecurie Gelebart EARL

Am2 maniabilité

Président du jury et chef de piste. Hervé Gelebart 1- Haude Gelebart

Ecurie Gelebart SOCRATE DE LA LANDE. SF, h, 9 ans, noir pangaré, LAMM DE FETAN x GENELE. N. Didier Le Fouler ; P. Haude Gelebart 35- Saint-Lunaire, le 18 janvier Ecuries de Saint-Lunaire Am 2 maniabilité

Président du jury et chef de piste. Yves Lavarec 1- Mikael Le Bohec

Ecuries de St Luniare UN POUR DEUX. SF, h, 7 ans, alezan, PEZETAS DU ROUET x CABDULA DU TILLARD. N. Henriette Evain , P. Mikael Le Bohec

Chef Rouge est disponible au Val d'Arnon en 2015. Ph. Delaroque

• Les coéquipiers de Ludovic Dehaumont à Savennières, l'équipe de horse-ball d'Angers, occupent toujours la 6e place dans le championnat Pro Elite de horse-ball dominé par l’équipe d’Arles, victorieuse en 2013 et 2014 et actuellement encore invaincue. Ch. M. • Nouvelle saison du GR. Les fiches d’inscription de la saison 2015 du Grand Régional Pays-de-la-Loire pour Amateurs de saut d’obstacles, dressage, complet et hunter sont téléchargeables sur le site du circuit. Ch. M.

En bref

plus quitté les chevaux. A quatorze ans, j’ai débuté le complet sous la houlette d’Ivan Scherer. Il a été mon maître » Grâce à lui, Julie monte trois fois sur les podiums du Meeting des propriétaires et du championnat de France avec UMIDWAR VD PADENBORRE (OHIO VD PADENBORRE) et SHERDILANN, ps (LAHIB, ps).

De son côté, Pierre a vécu une incroyable aventure avec un Selle Français vendéen, CARESSANT DES QUAR (RUNGIS DES HALLES). A quatorze ans, il débutait la compétition en 5e catégorie. Puis il arrivera jusqu’en 2* et acquerra HALLDERBY DU PAYRÉ, un demi-frère par le père de CARESSANT. A dix-neuf ans, ce dernier s’est classé 11 fois sur ses 13 dernières sorties et sa plus mauvaise place est 4e !

Le couple continue l'aventure équestre et envisage de valoriser d’autres chevaux de complet dans ses nouvelles installations au Haras de la Marjolaine, au Pin (79).

CHRISTINE MARQUENET

• EPSOM GESMERAY et CHEF ROUGE au Val d’Arnon. Frédéric Neyrat a confié EPSOM GESMERAY (JALISCO x STARTER) au Haras du Val d’Arnon managé par Thomas Boscher pour la saison 2015. CHEF ROUGE (CASSINI I), transfuge des ex Haras nationaux et le Connemara BOSTON BLUES MONAGHAN (DEXTER LEAM PONDI), ainsi que deux Trotteurs Français (MAGE DE LA MÉRITÉ et PAOLO BERRY) seront aussi disponibles. D. R.

Maine-et-Loire Lise Dezé

Humilité et réussite

L

ise Dezé avoue être timide.

Pourtant, cette cavalière de vingt ans brille en complet depuis de nombreuses années : « J’ai débuté à cinq ans au Centre équestre du Petit Souper à Saumur avec Bernard Galodé. A douze ans, j’ai commencé le concours complet à poney sous la direction de Marie-Line Schauly, au Comptoir du cavalier à Allonnes. J’ai couru plusieurs championnats de France. J'ai terminé en Elite, 2e avec ODALAVIE LIGER (IMAGO MAIL) » La jeune fille est passée à cheval, à dix-sept ans, avec SWING DE SANCY (DAMIRO). « C’était plus compliqué, car je n’avais pas les mêmes sensations et surtout SWING n'avait que cinq ans. L’année suivante, je l’ai sorti en épreuve Jeunes Chevaux. La finale des Cycles libres 3e année à Pompadour est sans doute mon plus beau souvenir. C’est un magnifique terrain, le parcours était gros et j’ai vraiment découvert le potentiel de SWING. Il est encore un peu chaud en dressage, mais très franc et respec-

http://www.grandregionalpdl.fr

Côtes d'Armor Bernard Sachsé

Trois journées de stage en avril

Après le succès du stage en novembre, de nouvelles dates sont prévues. Ph. O. A.

B

ernard Sachsé est un ardent défenseur de l’école française, comme en témoigne son intervention aux rencontres de l’équitation de tradition française à Saumur mi-octobre. Du 3 au 5 avril, grâce à l'oganisation du Haras de Kerhors, il revient dispenser son savoir aux Ecuries des Rouves à Allineuc. « Les stagiaires peuvent venir avec leur cheval, et on accueille également des auditeurs libres », explique-t-il. L’homme de cheval était déjà venu début novembre et il avait remporté un franc succès auprès des Bretons : amateurs, moniteurs et cavaliers de spectacle avaient bénéficié de ses conseils avisés.

Vocabulaire imagé, exercices très personnalisés, respect de l’harmonie du couple cavalier-cheval rendent l’enseignement de l’art équestre accessible à tous. « Lors du déjeuner pris en commun au club-house, tous les participants pourront échanger sur leurs expériences et leurs pratiques dans une ambiance très chaleureuse, comme nous l’avions déjà fait en novembre. » Le 22 avril sortira en salles le film En équilibre, réalisé par Denis Dercourt et tourné en Bretagne, librement inspiré du livre de Bernard Sachsé Sur mes quatre jambes.

OLIVIER ABAUTRET Haras de Kerhors, duhameldominique8@gmail.com

Indre-et-Loire Brigade équestre de Tours

Lise Dezé espère courir un international cette année avec Swing de Sancy. Ph. Coll

tueux au saut d’obstacles ». Elle se rappelle avoir franchi un obstacle à 1,75 m lors d'une Puissance organisée en 2012 dans son centre équestre.

Lise estime devoir sa réussite à son assiduité et son sérieux, mais aussi à son entraîneur, Didier Schauly : « Il est sévère mais cela me permet de progresser. » En 2014, le couple termine 7e du championnat de France des propriétaires Am1 GP et 4e de l’Am Elite de Châteaubriant. Cette saison, le couple débute à Vernoil avec l’ambition de participer au championnat de France en Am Elite et à un CIC2*.

CHRISTINE MARQUENET

Une histoire insolite

U

n problème a tracassé la Brigade avec l’arrivée du tramway à Tours. Les chevaux ont dû changer de fers : ils glissaient sur les pavés de la rue Nationale. Les 6 policiers municipaux à cheval, dont 4 sont des femmes, âgées en moyenne de trente ans, ont trouvé une solution venue d’Allemagne. « Nous avions avant cela des fers avec des billes de tungstène, ce qui limitait leur usure en milieu urbain, mais cela n’était plus adapté », explique Thierry Balzac, responsable de la brigade. « Nous avons entendu parler d’un fer en Allemagne composé de polyuréthane et de plas-

tique sur une armature en acier », poursuit Aude, cavalière de MISTER, adjointe de Thierry Balzac. Dès le départ, le test est convaincant : « Cela ne glisse même pas sur le carrelage ! » Les commandes ont été passées (10 à 12 € le fer) et le maréchal habituel les a posés. Ce fer Duplo a l’avantage d'assurer une marche plus naturelle, avec moins de vibrations, et sa durée de vie est supérieure à un autre fer. Le seul inconvénient : en terrain et herbe humide, il est moins stable. Ce qui ne gêne pas la brigade, dont 80% du travail a lieu en milieu urbain.

DOMINIQUE REYMOND

BRETAGNE Olivier Abautret 06 14 18 70 06 PAYS-DE-LA-LOIRE Christine Marquenet 02 41 38 42 63 CENTRE Dominique Reymond 02 54 49 09 69

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L’EPERON

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TOUR DES REGIONS SUD-OUEST

• Deux nouvelles structures proposent des CSO Am/Pro en Aquitaine. L’Association Pays Basque jumping 64 à Ascain a fixé ses dates du 17 au 19 avril, du 26 au 28 juin et du er 29 octobre au 1 novembre. Elle accueillera également deux concours Jeunes Chevaux, les 21 et 22 avril et les 12 et 13 mai. L’équipe de MD Stables à Chamadelle (33) a programmé ses concours du 7 au 10 mai, du 30 juillet au 2 août et du 26 au 29 novembre. Cl. M.

En bref

Gironde

La famille Denis

Centre équestre de Royan

Sous pavillon chinois ?

Comme celui du centre équestre, le devenir du CSI3* de Royan est incertain. Ph. A. F.

L

'avenir du Centre équestre de Royan génère beaucoup d’interrogations depuis la décision du maire, Didier Quentin, de remettre en cause la régie municipale et de chercher de nouveaux partenariats. Les deux repreneurs français

• Jacques Bernard, membre fondateur du Bureau du cheval Charente est décédé à cinquantesix ans après un long combat contre la maladie. Ce passionné de tourisme équestre et d’élevage était un organisateur de courses à l’hippodrome de Montignac-sur-Charente, de TREC et de complet. Son sourire et son dynamisme manqueront. A. F. • Du cheval à tout âge. Depuis septembre 2014, le CRE Poitou-Charentes a initié un nouveau projet, « Du cheval à tout âge » visant à faciliter l’approche des équidés pour les personnes du troisième âge. Ce projet a pour but de mettre en relation les établissements équestres partenaires avec les acteurs œuvrant auprès des personnes âgées. A. F.

En bref

Informations : 05 49 05 11 31

Corrèze Benoît Desjeux

Limousin d'adoption

Am1 GP 115

La fièvre de la voltige

Charente-Maritime (dont Jacques Couderc) semblent avoir « jeté l’éponge » face à M. Wang Yong bin, PDG du groupe chinois Liangyun spécialisé dans le transport des céréales, l'immobilier et les centres de loisir. L'investisseur construit actuellement un poney-club haut de gamme à Pékin et aurait cinq autres projets du même type en cours. Il envisage aussi de s’associer avec le Club Méditerrannée. Le groupe a d'ailleurs été acquis début janvier par Fozun, un conglomérat chinois.

La situation devrait s’éclaircir fin mars, d’autant que le CSI3* éponyme se retrouve également dans la tourmente.

ANNE FOUGÈRE

SAUT D'OBSTACLES 17- La Jarne, le 7 décembre SH Aunis La Rochelle

Thierry Cathelot, Salomé et Théo Denis à l’UCPA de St-Médard-enJalles. Ph. Laurence Denis

J

ean-Charles Denis, Laurence et leurs enfants Salomé et Théo, respectivement seize et dix-huit ans, ont une vie rythmée par la voltige.

Gymnastique, musculation, voltige, équitation classique, déplacements au Pôle France de Saumur (49) et à l’étranger pour les compétitions internationales… « Une vie faite de rigueur et de volonté », confie Laurence. Théo et Salomé ont aussi un projet scolaire. » Salomé est en 1re S et Théo en Licence STAPS à Bordeaux. La maman a toujours été passionnée de chevaux et de danse classique, mais Salomé a entraîné toute la famille dans l’aventure en 2006. A dix et huit ans, les frère et sœur participent à un stage de spectacle équestre. C’est le coup de foudre. Leurs parents et

le moniteur, Thierry Cathelot, mettent en place des cours de voltige au Club du Lac Bleu à Léognan. « Cela a commencé doucement en termes d’effectifs, mais sûrement », raconte Laurence, qui de son côté s’est formée pour devenir juge. En 2008, Thierry amène une équipe au championnat de Lamotte-Beuvron en Club 2, composée en partie de la fratrie Denis et de Roxane Cathelot, la fille de Thierry. Ils terminent 3e. A partir de là, tout s’enchaîne. Un titre de champion de France par équipes en 2010 en Club 2, et le début de la compétition en individuel. Théo entre au Pôle France de Saumur en 2012. En 2013, il est sacré champion de France Am 1 puis prend la 8e place lors de ses premiers championnats d’Europe Juniors à Ebreichsdorf (Aut) avec PRÉCIEUSE DU SATÉ (CASSIUS CLAY). En 2014, il tente à nouveau sa chance à Kaposvar (Hon) et termine 4e. Aujourd’hui, il prépare sa première saison en Senior avec SUSHI DE LA ROQUE (KANNAN, kwpn). Salomé a hérité de PRÉCIEUSE et travaille sérieusement en vue des championnats du monde Juniors 2015 d’Ermelo (P.-B.).

La saison débute le 20 mars avec le National de La-Roche-sur-Yon puis à Pâques au CVI de Saumur où Salomé et Théo participeront respectivement au 2* Junior et 3* Senior.

CLAIRE MARQUEBIEILLE

• L'Aquitaine Tour Prestige de saut d'obstacles reprend du 20 au 22 mars à Blanquefort. Il sera suivi de cinq autres étapes : Biarritz (25 et 26 avril), Gradignan (1 au 3 avril), Lège Cap-Ferret (22 au 25 mai), Coimères (18 au 21 juin) et Bazas (14 au 16 août). Les championnats régionaux de saut d'obstacles se courront à Barbaste pour les amateurs (4 au 6 avril), à Tartas pour les poneys (9 et 10 mai) et à Pau pour les Club (24 et 25 mai). C. M.

En bref

Infos. www.cheval-aquitaine.com

• Les 3 et 4 mars, le Haras national de Pompadour (19) met à disposition la carrière Michel Jussiaux pour le saut d’obstacles et la cour d’honneur pour le dressage aux cavaliers régionaux qui souhaitent se préparer à la nouvelle saison. L. M. Infos. Bernard Clot 06 18 55 20 31

• L’Association nationale des éleveurs d’Anglo-arabes (ANAA) et l’IFCE s’unissent pour créer le Centre national de l’Anglo-arabe à Pompadour, avec pour but la sélection, la valorisation, la formation et la promotion de la race.

Ce projet verra le jour en novembre 2015, accompagné d’un centre de formation de cavaliers de jeunes chevaux de concours complet. L. M.

Benoît Desjeux poursuit sa carrière sportive en parallèle de l'enseignement au sein de son poney-club en Corrèze. Ph. Sportfot

A

cinquante ans, Benoît Desjeux s’est installé depuis septembre 2012 à Beyssenac, près de Pompadour, dans une belle propriété de dix hectares avec femme

et enfant. Il y a créé un poney-club et dispose d’une dizaine de boxes pour ses chevaux, jeunes et vieux.

Après avoir débuté sa carrière chez Fréderic Cottier, puis Michel Robert en 1984, il poursuivit sa route vers

Lamotte-Beuvron où il s’installait avec sa femme, Christelle, avant de partir à Nantes en 2004. Trop de concurrence et une belle proposition le poussent à vendre. Désormais Limousin, il se consacre au travail des chevaux, mais s’oriente peu à peu vers l’enseignement avec beaucoup de plaisir. Le cavalier ne met pas sa carrière sportive de côté pour autant puisqu’il terminait l’année par deux participations aux CSI2* de Lyon (6e du GP)

et de Paris. « mon objectif est de poursuivre l’aventure jusqu’en 3*, un aboutissement de mon travail de valorisation des jeunes. » Benoît se hisse sur la scène internationale avec brio, grâce à SARCELLE DE GYS, une 9 ans, fille d’ALLEGRETO qu’il monte depuis ses 5 ans : « SARCELLE n’était pas sortie à six ans à cause d’une entorse. Elle est très chaude, mais elle a beaucoup de qualités. » LUCIE MERCIER

Président du jury. Martine Juppin ; chef de piste. Jean-Pierre Meneau 1- Anne Bouyer

CH de Saintes NIKLAAS D'ARGENT. Po, 14 ans, h, gris, NABOR, Po x FOL AVRIL, aa. N. EARL de la Commelle ; P. Geneviève, Anne et Philippe Bouyer et Yann Pierre DRESSAGE 19 – Brive Malemort, le 7 décembre Ecuries de Novert GP Am3

Président du jury. Didier Ferrer

1- Boris Raymond, Junior 2e année

CE du Pays Tullois, Limousin TENDRESSE DE MELS. aac, f, 8 ans, baie, YARLANDS SUMMERSONG x MUSCAT. N. Michèle Viguié ; P. Boris Raymond 64- Biarritz, le 25 janvier CH de Biarritz Biarritz challenge d'hiver Am3 imposé A

Président du jury. Aurélie Demiautte 1- Dominique Chantrel

ADREA SAN ANTONIO Z.Z, m, 11 ans, noir, SANDRO HIT, old x WELTMEYER II, han. N. Goffin Genine ; P. Dominique Chantrel 79- Azay-le-Brûle, le 11 janvier CE de Beausoleil Am3 imposé A

Président du jury. Gaelle le Bourdonnec 1- Emeline Barbe

Ecuries Espona PROREL D'UZEC. SF, h, 12 ans, bai, LAWRENCE, Bwp x BALADIN. N. Claire et Emmanuel Feltesse HUNTER 64- Biarritz, le 25 janvier CH de Biarritz Biarritz Challenge d'hiver Am 1

Président du jury et chef de piste. JeanChristophe Comet 1- Marc Hiriart Durrutty

QUEL AMOUR D'EUSKADI. SF, m, 11 ans, bai, DOLLAR DU MURIER x JUS DE POMME. N. et P. Marc Hiriart Durruty 16- Barbezieux, le 11 janvier CDE de Charente CE de Barbezieux Am2 maniabilité

Président du jury et chef de piste. Charlotte Ponsard 1- Katie O'Connor, Junior 1re année

CE Barbezelien TRILLE DU CHAIGNE. SFb, h, 8 ans, noir pangaré, DIAMANT DE SEMILLY x AFRICAN JOY, ps. N. Philippe Sourdille ; P. Philippe Sourdille et Frédéric Merlen 16- La Courone, le 14 décembre CDE de Charente Etrier Charentais Am2 figures imposées

Président du jury. Julie Angibaud ; chef de piste. Jean-Pierre Meneau 1- Eric Gusdon

FE de Flamenac SAPHIR DE MALUCA. SF, h, 9 ans, bai, KAOLIN D'ELLE x ROYAL FEU. N. Etienne Fouchez ; P. Les élevages des Charbonniers

AQUITAINE Claire Marquebielle 06 40 94 65 22 LIMOUSIN Lucie Mercier 06 89 30 43 72 POITOU-CHARENTES Anne Fougère 06 03 25 57 17

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L’EPERON

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TOUR DES REGIONS NORD

SAUT D'OBSTACLES 59-Teteghem, le 7 décembre Club hippique de la Flandre maritime Am 1 GP 115

Président du jury. Frédérique Dubrulle ; chef de piste. Fabien Sposito 1- Corentin Maerten, Jeune Cav. 2e année

Calvados

Thomas Rousseau

Nouvelle recrue à la Morsanglière

CE Le Comte (59) TRENTON MEVA. SF, h, 8 ans, bai, NEGUS DE TALMA x DIAMANT DE SEMILLY. N. Christiane et Louis Lapierre 62- Le-Touquet, le 7 décembre Société hippique du Touquet Am 2 GP 110

Président du jury. Nathalie Dachicourt ; chef de piste. Jean-Philippe Desmaret 1- Vickie Charpentier

CE d’Hardelot (62) SIBELLE DE BRIAS. SF, f, 9 ans, bai foncé, GIO GRANNO x LE PLANTERO. N. SARL Les écuries de Brias 62- Hardelot, le 21 décembre Association des concours hippiques d’Hardelot Am 1 GP 115

Président du jury. Jacky Manner ; chef de piste. Maxime Rohmer 1- Dylan Ringot, minime 2e année

Ecurie des 1000 sauts (59) ALCATRAZ VANT’ KIEZELHOF. BWP, h, 15 ans, gris, LITTORIO x LATANO. N. Ludo Janssens 50- Saint-Lô, du 23 au 25 janvier Ecurie de Belval Am1 GP 115

Président du jury. Stanislas Foucault ; chef de piste. Jean-Christophe Laparra 1- Adeline Flandrin

SH de Gace, Normandie MYRTILLE DE WISMES. SF, f, 15 ans, baie, TARZAN MOUSSURE x JULIUS, Aa. N. Georges et Brigitte Mauffais Barois ; P. Adeline Flandrin DRESSAGE 76- Bois-Guillaume, le 25 janvier La Chevalerie de la Breteque Am2 imposé B

Thomas Rousseau, ici avec Vivaldi Jo, prépare désormais ses chevaux à Bonneville-la-Louvet. Ph. E. F.

T

homas Rousseau a rejoint les écuries du Haras de la Morsanglière de Joëlle Mestrallet à Bonneville-la-Lou-

Edith Cuvelier

Lutter contre la crise

D

epuis son élection à la tête du CRE, en 2009, Edith Cuvelier a pris pour cheval de bataille le développement des différentes disciplines équestres. Dès le début de son second mandat, en 2013, la présidente a concrétisé certaines idées qui visent à valoriser la compétition et les activités en club. L’an dernier,

1- Germain Le Goff

SHU de Caen, Normandie ANONYME DE SAINT VAl. Kwpn, h, 10 ans, bai, TOLANDO x KENNEDY. N. Kool van Woudensergh ; P. Christian Gerbaud 27- Conches-en-Ouches, le 18 janvier Village équestre de Conches Président du jury. Jacqueline Meunier

1- Louis de Ginestet de Puivert, Jeune Cav 1re année

Village équestre de Conches, Normandie JAPPULINE DE RIVER. SF, f, 18 ans, baie, APPLE DE RIVER x PAPILLON ROUGE. N. Marie-Martine Feton et Frédéric-Henri Monneron ; P. SAS Village équestre de Conches HUNTER 80- Boves, le 30 novembre CE de Picardie Am1 GP 110

Président du jury et chef de piste. MarieChristine de Saint Vaast 1- Mathieu Cavillon

Ecurie de la Falize, Picardie ROC ROUGE. Cs, h, 10 ans, bai, ERUDIT x PAPILLON ROUGE. N. Haras des Rouges ; P. EARL Schniebs

vet près de Pont-l’Evêque. Il y loue quelques boxes et préparera deux 4 ans, quatre 5 ans et 6 ans et un 7 ans de l’affixe « JO » dudit haras en vue du circuit SHF. « C’est nettement plus pratique comme cela, indique Joëlle Mestrallet. Depuis l'année dernière, je confie mes jeunes à Thomas. Je les suivais à droite et à gauche au gré du calendrier et gérais les allers et retours des uns et des autres chez lui. Tous n’ont pas la même évolution.

Maintenant, je vais pouvoir les voir progresser. » On suivra également le Normand qui sortait l’an dernier des « de la Roque » de la famille Hécart dont TIPUNCH (KANNAN), fils de l’internationale MYSELF DE BRÈVE (QUIDAM DE REVEL), au plus haut niveau sous la selle de Marie Hécart.

ERIC FOURNIER

Nord

Président du jury. Xavier Fimbel

Am2 préliminaire

Oise

Thomas Scalabre, ici lors de son titre de champion de France As Poney Elite avec Sligo de Mormal, est un espoir régional. Ph. P. Bernuchon

le CRE a continué de soutenir les circuits Grands Régionaux de dressage et de saut d’obstacles. En 2015, l’attelage viendra s’y ajouter. « Les clubs sont demandeurs. Pour le saut d’obstacles, une vingtaine d’étapes ont eu lieu en 2014, précise Edith Cuvelier. Les finales sont

très bien dotées et nous devons limiter le nombre de participants ».

La présidente tire le bilan d’une belle année sportive, notamment avec la victoire de l’équipe poney de saut d’obstacles aux championnats d’Europe. « Deux des quatre cavaliers sont Nordistes », avance-t-elle avec fierté. Et de préciser qu’une voltigeuse de la région, Manon Noël, a été sélectionnée pour les JEM. « Il serait difficile de citer toutes nos réussites, mais elles sont nombreuses. » Côté clubs, le CRE a réorganisé le trophée des spectacles, auquel concourent différents clubs. « Le spectacle plaît beaucoup. Dans l’optique de diversifier les disciplines, le CRE a également mis en avant le tir à l’arc en distribuant des kits dans les clubs et en formant les personnels. Cette activité plaît aux garçons! » Ramener du monde dans les centres équestres reste l’une des priorités de la présidente. « Le nombre de licences et les chiffres d’affaires des clubs sont en baisse.

Aujourd’hui, nous tentons de lutter contre les effets de la crise économique et de la hausse de la TVA ».

SYLVIA FLAHAUT

• Visite du staff fédéral. Les 1er et 2 février, les représentants de la fédération française d’équitation se sont rendus au Parc départemental d’Olhain, à Maisnil-les-Ruitz (62). Serge Lecomte, Frédéric Bouix et Sophie Dubourg ont rencontré les élus de la région. Les gérants de centres équestres ont échangé sur les initiatives futures. S. F. • Stage Philippe Le Jeune. Comme chaque année, le Haras de l’Ermitage, situé à Laventie (62), organise un stage pour les cavaliers de saut d’obstacles de la région. Depuis quatre années, Pénélope Leprévost venait prodiguer ses précieux conseils. Cette année, le Belge Philippe Le Jeune a pris le relais, les 24 et 25 janvier et est revenu au Touquet (62) en février. S. F.

En bref

Dirou et Le Nain de Saint Jean

Duo de choc

L

’association de Yannick Dirou et de Christophe Le Nain de Saint Jean, qui a posé son barn aux Ecuries de la forêt (27), porte ses fruits. Christophe a laissé sa carrière de banquier par passion du dressage : « J’adore enseigner, et comme je me débrouille bien avec des chevaux difficiles, la demande afflue ! » Il propose un travail de fond, utile pour chaque discipline. « Il faut s’engager pendant six mois pour passer des étapes, mais je peux aussi prendre un cheval en pension travail d’hiver, puis le suivre comme les autres en concours. » Le cavalier de dressage partage sa philosophie avec Yannick Dirou, cavalier de complet installé dans les écuries de Bruno Lechevallier, à Borest au sud de l’Oise : travail régulier, passion et méthode : « On se booste l’un l’autre et on se complète. » La plupart de leurs élèves profitent des deux enseignements en alter-

En bref • Bonnes tendances. Malgré la crise économique et la TVA, l’équitation tient bon en Picardie : +0,33% de licences, augmentation des concours, des inscriptions, des cavaliers adultes pratiquant la compétition et des cavaliers de loisir. Un record avec 142 licences pour 1 000 habitants. E. G.

Christophe Le Nain de Saint Jean gère sa carrière sportive avec Atlantic en parallèle de la gestion de ses écuries. Ph. E. G.

nance. Parmi eux, Karine Klingberg, 3e au championnat de France Am2 de dressage et Bastien Faletto premier Picard en Am Elite de saut d’obstacles. Elodie Patenotte se régale dans les internationaux de complet, suivie de près par Emilie Guillocheau...

Christophe entame sa première saison en GP avec ATLANTIC (GRIMALDI), un grand gabarit aérien un peu susceptible et démarre son petit frère CHARIBALDI. Quant à Yannick, il sort TACOMA D’HORSET (ISO 143) et s’entraîne avec Pascal Henry et Laurent Bousquet. « J’ai formé et vendu beaucoup de chevaux, mais celle-ci restera chez moi, car c’est une crème avec qui je veux me faire plaisir ! » Prometteuse, régulièrement classée, elle a fini la saison par une sélection au Lion d’Angers.

ELISABETH GILLION

Calvados Margaux Kornyeli Delporte

Ambassadrice du Haras de Verron

Margaux Kornyeli Delporte, ici avec Saga du Verron, fera ses preuves à cheval en Normandie l'année prochaine. Ph. E. F.

Q

uand Margaux Kornyeli Delporte, quatorze ans, n’est pas au collège (en classe de 3e), elle est avec ses Connemara, SAGA (GENTLE DANCER) et ATHOS DU VERRON (ROCOCO DU THUIT).

Quand elle n’est pas aux écuries de Xavier Hazebroucq à Bousbecque (59) où elle monte quotidiennement, elle a filé pour les vacances chez son grand-père, Christian Delporte au Haras du Verron à Victot Pontfol (14).

Dans cet élevage de Connemara et

de chevaux à la notoriété montante, sa tante Sophie lui enseigne les bonnes pratiques pour être opérationnelle en Tournée des As. Cadre superbe, structure d’élevage sérieuse gérée avec la rigueur d’un grand-père vigilant et amoureux de son Pays d’Auge d’adoption...

Margaux peut s’adonner librement à sa passion. Pour avoir un regard extérieur, elle va sauter 2 km plus loin, chez Jean-Pierre Vilault. « Mes poneys m’ont offert des moments extraordinaires (victoire aux GP de Deauville et de Marcq-en-Baroeul, ndla). SAGA sera prochainement saillie, et après Lamotte je passe à cheval. » En 2013, David Jobertie lui a préparé TOSCANE DU VERRON (FLIPPER D’ELLE) qui assurera la transition. Et puisque les notes sont bonnes au collège et qu’il y a de la volonté, ses parents Karine et Grégory se préparent à descendre régulièrement de Lille vers la Normandie pour écumer les épreuves GP Elite.

ERIC FOURNIER

NORD-PAS -DE-CALAIS Sylvia Flahaut 06 82 80 66 80 NORMANDIE Paul Dubos 02 33 57 70 98, Eric Fournier 06 74 90 92 37 PICARDIE Elisabeth Gillion 06 07 31 18 12

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TOUR DES REGIONS SUD-EST

Ain

• Jean-Maurice Bonneau a encadré un stage au Parc du cheval de Chazeysur-Ain les 13 et 14 janvier. Les auditeurs libres ont pu suivre le travail et assister à sa conférence sur l’optimisation de la performance. Devant le succès de cette première, un nouveau rendez-vous était fixé mi-février. J. A. • La formation de juge de dressage organisée par le CRE, toujours très appréciée, a eu encore plus de succès cette année. Une centaine de personnes est venue à Vienne (38) les 10 et 11 janvier en auditeurs libres et a plébiscité l'intervention très explicite et pertinente de Jean-Michel Roudier, juge FEI 5*. J. A.

Balade au Pas galope

L

orsqu’il a fondé l’écurie Balade au Pas à Sandrans il y a huit ans, Nicolas Brechet s’est engagé dans une logique globale en faveur du concours complet. D’abord, le développement des concours – trois à Balade au

Club hippique de Velaux

Une fin toute proche

L

e Club hippique de Velaux (13), une institution de la région, ne fêtera pas ses vingt-cinq ans.

Cet établissement appartient à la commune qui a décidé de mettre un terme à la convention établie avec l'association qui en avait la gestion.

Le club a trois mois pour partir. Il va donc falloir recaser en urgence la soixantaine d'équidés, dont certains appartiennent à l'association ou à des propriétaires qui n’ont pas tous les moyens de les entretenir. « Il y a

aussi quatre employés en CDI, ajoute la présidente bénévole, Paméla Pastau. Sans compter les enfants, très attachés à leur club. La décision a été quelque peu brutale, nous ne nous y attendions pas. » La mairie ne souhaitait plus assumer le coût de cette structure qui ne comptait parmi ses adhérents que 30% de Velauxiens.

Les communes limitrophes dont les habitants profitaient des tarifs attractifs du CHV n'ont jamais voulu mettre la main à la poche. «Nous n'avons pas pris cette décision de gaîté de cœur, précise le cabinet du maire. Il n’y a pas d’animosité. Des projets sont déjà à l’étude pour que l’activité équestre subsiste sous une autre forme.» La mairie annonce un coût moyen annuel de 1 030 € par adhérent Velauxien, mais elle ne dit pas ce qu’il en est pour ceux qui pratiquent d’autres sports. DANIELLE PARA

Haute-Corse

Florian Conte encourage activement le développement du complet régional. Ph. J.-L. P.

Pas en 2015 plus deux en concours Club sous l’égide de structures voisines – s’est concrétisé avec dès 2012, une série Pro Elite. Fin 2014, l’installation de Florian Conte offre la présence d’un professionnel bien décidé à motiver les éleveurs régionaux à s’intéresser au complet. Agé

de vingt-sept ans, Florian Conte a débuté très jeune à Shetland dans les foulées de ses parents, cavaliers amateurs. L’enseignement de Laurence Lamy au club du Couzon à Vienne (38) lui a donné le goût du dressage et du complet. Avec JAZZ DE LAUDUMONT (CINQ SOUS II), il a gravi tous les échelons du concours club à la Pro 1. De quoi lui faire laisser de côté un BTS d’architecture intérieure pour devenir professionnel du cheval.

Après avoir rejoint une écurie de rééducation en Normandie, puis une autre structure en Provence, il s’est installé en Dombes. Dans son piquet de cinq chevaux, QENZO DU VALLON (KING DE BNEVILLE) confié mi 2013 par Léa Jurand dans un objectif de vente.

Il l’accompagne au meilleur niveau et le couple a forgé son entente. La saison 2014 l'a vu régulièrement aux prix en Pro Elite : 8e à Jardy, 3e à Sandrans, et en International : 4e au CICO3* d’Italie, 13e du CIC3* de Ravenne. Pour la saison 2015, l’objectif est le Grand National avec Christophe Lemaitre sous les couleurs de la société de construction d’obstacles de cross de Nicolas Brechet, Equus-Developpement.

JOCELYNE ALLIGIER

En bref

• Bérénice Cohen, instructrice et cavalière pro, a retrouvé ses racines à l’écurie de Fontblanche (Cuges-les-Pins, 13) où des boxes ont été mis à sa disposition. Elle a ainsi un point d’attache pour accueillir ses élèves. D. P. • Alain Dubet (Illico Presto), photographe des concours du Sud Est, a cessé son activité. Nicolas Ruellou (One Shot Équitation) va continuer l'affaire et compte développer l'activité vidéo. D. P.

Cérémonie Star Horse

Les locaux récompensés

A

vec beaucoup de constance et de mérite, les organisateurs du Star horse, qui récompense chaque année les meilleurs acteurs de la filière équine, avaient choisi, le 25 janvier, les infrastructures du CREPS d’Ajaccio pour réunir les nominés. Comme d’habitude, certains n’avaient pas fait le déplacement. Attitude bien désobligeante pour l’association Cavall in Festa, le Conseil du cheval et le CREC qui année après année ne ménagent pas leurs efforts. Xavier Pierlovisi, de la rubrique sport de France 3 Corse via Stella, est l’infatigable animateur de cette après-midi ajaccienne. A. Bardini, meilleur propriétaire chez les Galopeurs et D. Ferir, meilleur entraîneur, ne se souviennent plus du nombre de fois ùu ils ont été récompensés ! La bonne nouvelle dans ce domaine est l’instauration de trois réunions PMU cette année avec un bon relais médiatique. Chez les endurants, le moral semble revenir. Douze courses, dont une internationale, sont au programme 2015 et le retour à la compétition d’Andréa Pulicani, qui avait intégré l’équipe

Am1 GP 120

Florian Conte

Bouches-du-Rhône

Remise des prix au Club hippique de Velaux qui organisait de nombreuses compétitions. Ph. Coll

SAUT D'OBSTACLES 13- Meyreuil , du 4 au 7 décembre Aix Meyreuil sports équestres

Ain

F

rançois Denis contruit les pistes de Chazey et de Mâcon lors du Winter Tour organisé par Jérôme Ringot. Le cavalier de saut d’obstacles au meilleur niveau dans les années 80 était parti travailler en Italie, à Arezzo et a été sollicité pour tracer des parcours. Il y a pris goût et a bénéficié de l’encadrement d’Uliano Vezzani, considéré actuellement comme l'un des meilleurs constructeurs mondiaux. Il a ensuite gravi les différents échelons pour atteindre le Level 3, ce qui lui a permis de construire dans de nombreux concours en Italie, en Espagne et en Grèce. Revenu en France, dans l’Ain, il y a quatre ans, il est de plus en plus sollicité par les organisateurs.

A juste titre, car lorsqu’il pose son quasi inusable bout de cigare, cet authentique homme de cheval a de quoi en apprendre à tous. Il est l’au-

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Am 1 GP 115

Président du jury. Alain Pillonel ; chef de piste. Philippe Maury 1- Sevan Malakian

Ecurie de Saint Amour PURE MERVEILLE. SF, f, 12 ans, alezane, QUAT'SOUS x ROSIRE. N. Christian et Karine Cadoux ; P. Elodie Predal 38- Grenoble St-Imier, le 7 décembre Centre hippique des Alpes Am2 GP 110

Président du jury. Pierre-André Chehikan ; chef de piste. Daniel Desmeure 1- Sandrine Richard

CE Richard Sebastien SZEPHYR D'HURL'VENT. Oc, h, 9 ans, alezan, ARPÈGE PIERREVILLE. N. Jean Drexler ; P. Avelia Carrot 20- Corte, le 18 janvier Jumping club Corte centre Corse Am1 GP 115

Président du jury. Laetitia Taillade ; chef de piste. Laurent Duborget

DRESSAGE 06- Nice, le 18 janvier Club Hippique de Nice

Am3 GP

Président du Jury. Anne Simonet 1- Magali Charron

François Denis est le chef de piste Ph. J.-L. Perrierdu Winter Tour, en réussite croissante. Ph. J.-L. Perrier

teur d’un ouvrage « La gymnastique du cheval », très apprécié par les professionnels. Le côté formateur du Winter Tour de décembre à fin février n’en est que plus relevé et les cavaliers plébiscitent une fois de plus ce circuit au point que les épreuves commencent désormais le jeudi et s’étalent sur quatre jours.

JOCELYNE ALLIGIER

CORSE Gilles Perina 06 15 25 10 52 PACA Danielle Para 06 10 90 57 58 RHÔNE-ALPES Jocelyne Alligier 04 78 98 21 81

95

Ecurie des Etangs (13) TOP CHABAUDIERE. SF, m, 8 ans, alezan, OGRION DES CHAMPS x IDOLE CHABAUDIERE. N. Raphaël Gerbet, P. Ecurie des Etangs.

74- Sciez, du 24 au 25 janvier Ecuries de Leman

Ass Ecuri de Valendella, Corse PUTCH DES ISLES-VAL'ID. Sf, m, 12 ans, bai, DIAMANT DE SEMILLY x LEPRINCE DE THURIN. N. Elevage Chiche-Hubert

En piste !

de France Jeunes Cav. puis a fait un break pour se consacrer à ses études, est salué par tous. Dresseurs et cavaliers d’obstacle étaient certainement les plus nombreux, mais l’équitation western a le mieux représenté la Corse au niveau international avec les Malatesta (père et filles) et Alain Castellani qui ont particulièrement brillé à Equita’Lyon. Ils y gagnaient leur billet pour les championnats du monde de barrel race et de pole bending aux Etats-Unis.

Enfin, la benjamine Ilona Cardonnet repartait avec le super trophée pour son titre de championne de France Club 2 benjamin de saut d’obstacles à Lamotte-Beuvron l’été dernier.

GILLES PERINA

1- Benoit Casso

1- Mathilde Nouvion

François Denis

Ilona Cardonnet remporte le trophée de la 22e édition du Star Horse 2015. Ph. G. P.

Président du Jury. Guy Trosset ; chef de piste. Eddy Castellon

Ph. J.-L. Perrier

En bref

Ecurie ML (06) HacedorIV. Pre, m, 11 ans, noir, LUCENO x ALEGRIA AS, N. Yeguada Miguel Casellest ; P. Magali Guglielmi 26- St-Paul-Trois-Chateaux, le 18 janvier Galop Tricastin Am2 imposé A

Président du jury. Alain Chantre 1- Isabelle Durand

Le palais du poney KENOCH DES ROCHES. Onc, h, 17 ans, alezan.

P. Lola Durand 26- Livron-sur-Drôme, le 11 janvier Ecurie de Cercols Am3 imposé A

Président du jury. Pascal Bailly 1- Joseph Lalauze

Ecurie des Lauzières UMBERTO DES LAUZIÈRES. Han, h, 7 ans, alezan, DON HENRICO x MATCHO, aa.. N. Carlo Meyer-Sauber ; P. Joseph Lalauze

L’EPERON

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TOUR DES REGIONS EST - CENTRE-SUD

SAUT D'OBSTACLES 54- Rosières-aux-Salines, du 5 au 7 décembre Pôle Hippique de Lorraine Am Elite GP 125

Président du concours. Alain Meng ; chef de piste. Michel Juliac

Paddock-polo

Premier championnat régional

1- Cynthia Gromangin

Equiporte (57) SYMBOLE DE PONTIGNY. SF, m, bai, 9 ans, IMPRÉVU DE LA COUR x NARCOS II 54- Ludres, le 18 janvier Etrier de Lorraine Am 2 GP 110

Président du jury. Xavier Cousin ; chef de piste. Patrick Pate 1- Eva Postal, cadet 2 année e

CSAG Metz SE URANUS DE LA POLKA-MILI. SF, h, 7 ans, alezan, MUST SAINT AUBIN x VALFA DE NEUVILLE. N. Michel Michaux ; P. Ministère de la défense 57- Rosières-aux-Salines, du 16 au 18 janvier Equi Plus Am Elite GP 125

Président du jury. Martial Gauthier ; chef de piste. Gregory Bodo

Midi-Pyrénées

Hérault

Le championnat régional de paddock polo a été une réussite. Ph. Coll

A

l’initiative de la commission de paddock-polo du CRE LR, animée par William Boivin, s’est tenu le premier championnat régional de cette discipline au Saint-Louis Polo club dimanche 11 janvier. Ce championnat se situe en véritable carrefour du Grand Sud, lien entre

les régions Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes.

Le ciel parfois menaçant et le froid n’ont pas freiné l’enthousiasme des neuf équipes engagées. Il fallait bien toute l’ardeur de ces vingt-sept joueurs et un vaillant public pour transcender ces trois « chukkas » de six minutes sans oublier les finales âprement disputées. Cette journée comptait pour une qualification au Grand tournoi de Lamotte-Beuvron (les 24, 25 et 26 mai).

Le championnat, baptisé « Le Tournoi des Rois » en référence à Saint Louis pour la ville d’Aigues-Mortes et des Rois mages, a vu le couronnement des équipes du Poney-club d’Eole en Club 1 et Club Elite.

CATHERINE BOUGUET

1- Margot Petitot, junior 1re année

Ecurie des Vies ZANZIBAR 74. holst, 8 ans, bai, CALATO x CASSINI I. N. Gundula Henningsen 68- Riedisheim, le 11 janvier SH de Mulhouse Am2 GP 105

Président du jury. Raymond Bablon ; chef de piste. Pascal Guerret 1- William Clayton, minime 2e année

ACF CALYPSO DE BLONDE. sBs, f, 7 ans, baie, SUNNY THE FISRT x GINGER RAVIGNAN. N. Christian Morel ; P. Jane Clayton DRESSAGE 30- Saint-Gilles, le 18 janvier AC de l'Eperon Am3 GP

Président du jury. Jean-Marie Cros 1- Aude Theisen

Ecuries du petit Malherbes OLIMPICO. Pre, h, 13 ans, bai, TRIANERO XV, Pre x ZAPATERO IV. N. Marie-Thérèse Donnadieu ; P. Aude Theisen HUNTER 57- Yutz, le 18 janvier Yutz équitation Grand Régional Am 2 figures imposées

Président du jury. Rosine Morisse ; chef de piste. Annick Febvre Charlotte Guedes. junior 1re année

Yutz équitation IDYLLE DE NEUVILLE. SF, f, 19 ans, bai brun, COUNT IVOR, ps x UKASE. N. Alain Bourée ; P. Fanny Hamelin-Boyer

• Déménagement. Après avoir passé trente-deux ans à Rozerieulles, en Moselle, Jean-Louis Lambert vient de déménager ses chevaux dans les installations du Haras de la Vannoue à Cheminot (57) à environ 25 km, où il poursuivra ses activités de coaching et de compétition. B. F.

En bref

Bas-Rhin Daniel Loos

« Le complet, passage obligatoire »

D

aniel Loos, propriétaire des écuries du Giessen à Ebersheim, rachetées en 2003, a attiré près de trois cents licenciés dans son club qu’il tend à initier vers sa discipline de prédilection, le concours complet. « Je fais mon maximum pour intéresser les élèves au complet, car comme son nom l’indique, il intègre les trois disciplines olympiques et demeure un passage obligatoire à tous les Galops. Même si mes cavaliers ne se tournent pas tous vers cette discipline, les bases acquises en cross et en dressage minimisent leur appréhension et peuvent leur permettre de se diriger vers le Trec ou l’endurance », explique le moniteur de quarante-trois ans.

En bon exemple pour ses élèves, Daniel a su tirer son épingle du jeu lors des derniers championnats de France Am 2 de complet à Pompadour où il termine 2e. Le senior évoluait parmi les quatre-vingts partants avec FABRISCO (FABRIANO), un Hanovrien de dix ans, acheté il y a trois ans lors des ventes de Verden en Allemagne.

Ce titre de vice-champion de

Stages de complet

Préparation de la nouvelle saison

E

n janvier, les stages de préparation, vont bon train en MidiPyrénées. Comme l’année dernier, Karim Laghouag a prodigué ses conseils chez Gwendolen Fer, sa coéquipière du Grand National, aux Ecuries des Houarn. L’international de complet a fait l’unanimité auprès des stagiaires, enchantés de pouvoir partager deux journées avec un cavalier de haut niveau. « C’est toujours très intéressant d’observer les progrès réalisés par les couples en une année », confie Karim. Ce dernier a également voulu monter les chevaux des stagiaires pour connaître le potentiel de chacun et le travail à effectuer. De son côté, Gwendolen Fer, était très satisfaite du nombre important de couples présents et leur sérieux.

En Ariège, Astier Nicolas prodiguait

ses conseils aux jeunes du Centre équestre du Castéras. « Avec JeanMarc Bosc, nous avons tissé des liens qui nous ont beaucoup rapprochés. Il m’a permis de monter des chevaux du club comme STITOU DU CASTERAS, aa (FOR EVER IV). Avec ce stage, j'ai découvert des cavaliers déterminés à apprendre. Cette année, nous avons travaillé les bases. J’aimerais revoir ces jeunes l’année prochaine pour observer leur progression. » ANDRÉ LAGARDE

Meurthe-et-Moselle Jeunes chevaux

Des stages en régions

L

a préparation des jeunes chevaux est prise au sérieux en Lorraine. Sous l’impulsion de la SHF, un stage à destination des cavaliers de saut d’obstacles de cycle classique, animé par Laurent Elias, cavalier, ancien sélectionneur national et directeur du haut niveau de l’ENE, a eu lieu à Rosières-auxSalines les 29 et 30 janvier. La SHF

En bref

met également en place un nouveau circuit d’hiver de formation jeunes chevaux de saut d’obstacles avec des épreuves de formation 1, 2 et 3 non comptabilisées dans le quota des parcours effectués. Le Pôle Hippique de Rosières-aux-Salines proposait un concours le 9 février et l’expérience est renouvelée le 16 mars.

BÉATRICE FLETCHER • Le circuit Grand Régional de saut d’obstacles sera reconduit cette année après le succès de 2014 avec plus d’une quarantaine d’équipes de l’Am 2 (photo) au Pro 2. les inscriptions sont ouvertes. Le circuit débutera à La Wantzenau le week-end de Pâques. G. L.

Infos. www.crealsace.com

Daniel Loos, 2e au championnat de France Am 2 avec Fabrisco, est un exemple pour ses élèves. Ph. Coll

France succède près de six années plus tard à son dernier podium au niveau national où il finissait également 2e dans la même catégorie avec SO FINE, Trak (SAPROS). « SO FINE était destiné à la boucherie car trop caractériel et ingérable.

J’ai passé beaucoup de temps à jouer avec lui et la confiance envers l’homme lui est revenue. Malheureusement en pleine force de l’âge, nous avons dû l’euthanasier suite à une intoxication alimentaire. Deux années de pause s’en sont suivies », raconte le cavalier encore ému de cette disparition.

Mais Daniel Loos a su retrouver la motivation et ne peut maintenant, à juste titre, que rêver du titre lors les prochains championnats.

GRÉGORY LÉON

Astier Nicolas en stage avec les jeunes à Castéras en janvier . Ph. A. L.

Puy-de-Dôme Michel Chambon

Passion, création et sport

O

riginaire de la région parisienne, Michel Chambon est en Auvergne depuis plus de quarante ans. Installé au début au Centre équestre d'Issoire en tant que cavalier et enseignant, il installe son écurie de propriétaires dans la Limagne à St-Laure. Les concours et le commerce remplissent son quotidien avec douze participations aux championnats de France Pro 2 associé à FARCEUR DES BOIS (LUMBUBASHI). Un grave accident de cheval le prive de la compétition, mais son attrait pour les parcours l'amène à s'intéresser au métier de chef de piste. Quel parcours ! Finesse, justesse, humain

avant tout… Une figure régionale connue et appréciée de tous. Michel gravit les échelons aux côtés de son ami J.-F. Chadeyras puis accompagne J.-F. Gourdin sur la scène internationale. Passionné par les épreuves jeunes chevaux et par la formation, il est le référent de la région.

Ses vingt ans d'expérience l'ont conduit aux plus belles pistes internationales. En fin d'année, lors d'un séminaire FEI à Aix-la-Chapelle, l'Auvergnat a été promu Level 3. Ce titre va lui permettre de mettre en avant ses compétences sur les pistes les plus étoilées et lors des championnats nationaux.

THIERRY BLANC

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L’EPERON

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TOUR DES REGIONS ILE-DE-FRANCE

Yvelines

• Cross au Grand Parquet. Pendant les vacances de Pâques (21, 22, 27 et 28 avril), le CREIF propose une séance de cross d’une heure et demie encadrée par un conseiller technique au Grand Parquet de Fontainebleau (77). Les obstacles sont d’une hauteur de 50 à 90 cm. Une détente sécurisée de 4 000 m² en sable sera disponible. B. F.

En bref

Centre équestre de Vernouillet

Incroyable métamorphose

Infos. www.cheval-iledefrance.com

• Le Parc équestre francilien, ou Petit Far West (photo) basé au Pin (77) remportait le trophée vainqueur du concours des Stands d’Or dans la catégorie moins de 9m2 au Salon du cheval grâce à l’installation d’un « vrai » cheval devant le stand. B. F.

Val-de-Marne Comité départemental en fête

Quatre des cinq enseignantes du CE de Vernouillet : de g. à d. : Cécile Saboureau, Anne Bouthillon, Delphine Peyteaud, Raoudha Terrier (à cheval). Ph. C. B.

Une soirée animée

L Les bénévoles du Comité départemental ont été récompensés lors de la grande soirée du cheval. Ph. B. F.

P

our la première fois dans le splendide Pavillon Baltard mis à disposition par la mairie de Nogent-sur-Marne, le 6 décembre, le CD94 accueillait ses coachs, cavaliers et bénévoles pour « la grande soirée du cheval » mise en scène de main de maître par le président Pascal Mulet-Querner et son équipe. Après une rétrospective en images des meilleurs moments des JEM, en présence de Christian Guérin, vice-président du Conseil général, et de François Lucas, pré-

sident du CREIF, les lauréats se voyaient remettre des récompenses sous les applaudissements d’un public très nombreux. Tout le monde était ensuite convié à un apéritif dinatoire suivi d’une soirée dansante très animée. A noter, le département du Val-de-Marne abritait en 2013 près de sept mille licenciés dans ses établissements, et pointait à la 5e place au classement national des centres équestres lors du Generali Open de France de Lamotte-Beuvron.

BÉATRICE FLETCHER

Val-de-Marne

Un amateur en devenir

B

• Jeunes chevaux à MaisonsLaffitte. Eric Metayer, professionnel et sa conjointe Florence Ciucci, présidente de l’Association HorseEvent, proposent un CSO jeunes chevaux les 23 et 24 mars à l’hippodrome de Maisons-Laffitte. Il est possible de tester la piste les jeudis précédant le concours sur rendez-vous. C. B.

En bref

Tél. 06 09 72 51 26

• Le CREIF organise des stages pratiques et pédagogiques destinés aux enseignants le 9 mars à Maisons-Laffitte (saut d’obstacles) avec Philippe Lazare, le 16 mars à Jardy (complet) avec Gérard Andalo et André Arriubergé et le même jour à Versailles (dressage) avec Annick Dauban. C. B.

Benoît Le Bourdais

enoît Le Bourdais franchit un cap. A vingt-neuf ans, le policier municipal de Joinville-le-pont, cavalier de saut d'obstacles et de dressage a signé sa dernière victoire en Club lors de l'indoor de France au Salon du cheval fin 2014. Cette année, il évolue en Amateur.

Après avoir débuté en Bretagne, Benoît intègre la Garde républicaine pendant cinq ans comme cavalier avant de rejoindre la police.

A son arrivée en région parisienne, il pratique sa passion aux écuries de Condé et rencontre sa future épouse, Nathalie De Stefano, responsable pédagogique de cet établissement qui héberge quelque soixante-deux équidés.

En 2013, lors du Meeting des propriétaires, Benoît s’adjugeait la catégorie Top Model en dressage, se classait 2e en dressage, et 3e en

e nouveau Centre équestre de Vernouillet soufflera sa première bougie en avril, avec à sa tête, Anne Bouthillon, enseignante de trente-huit ans.

Après des études d’infirmière, la passion des chevaux l’a finalement emportée et l’a conduite à décrocher son BEES1 (à Buzenval), cela malgré un grave accident à cheval qui lui a fait perdre l’usage d’une main.

Cette fille d’entrepreneur, groupe d’immobilier Paris Ouest, se trouve aujourd’hui aux commandes d’une magnifique structure qui s’étend sur neuf hectares. Elle abrite 65 boxes de propriétaires, 1 marcheur, 6 carrières dont deux de 80 x 60, 1

spring garden, 3 manèges dont un de 30 x 70, 1 piste de 16 m pour les reprises poneys, et une vaste écurie découpée en boxes conçus comme des mini stabulations pour les chevaux et poneys de club. Le restaurant, ouvert tous les jours, offre une vue sur le grand manège très clair.

Du beau et du fonctionnel. Une véritable métamorphose de l’ancien club. « Je souhaite conserver l’esprit de famille qu’il avait avant, même si je pense qu’à terme on pourrait atteindre les six cents licences, explique Anne Bouthillon. Nous organisons deux, trois concours Amateur-Pro par an, mais nous réfléchissons à relancer le National de saut d’obstacles en 2015. » A ses côtés, trois enseignantes complètent l’équipe.

L’accueil du public handicapé est une des spécialités de ce club dont la directrice et une monitrice (Cécile Saboureau est amputée d’une jambe) sont directement concernées. Parmi les propriétaires, Aurore Dubus a débuté en 1* en complet en 2014 et Caroline Mignaton et Mathilde Soulier (coachée par Cédric Bellanger, cavalier professionnel de saut d'obstacles) tournent en 130, 135 en saut d’obstacles.

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Renseignements auprès du CREIF : 01 47 66 34 52.

saut d'obstacles avec LANCELOT DE LA GRANGE (DEUX DE CŒUR, aa).

BÉATRICE FLETCHER

En bref • Lors du CDE 77 et du CDTE de Seine-et-Marne le 8 décembre au CE de Jablines, François Lucas, président du CREIF, attirait l’attention sur l’importance de l’équitation d’extérieur pour le développement de la filière, et mentionnait l’ouverture de l’usine de méthanisation de Lieusant encore à la recherche d’au moins quarante clubs pour récupérer gratuitement leur fumier. A noter, une baisse des licences pratiquants de 3% (19 035), mais une augmentation de 1% des licences compétition (4 578 dont 1180 Am et 152 Pro) et une forte hausse du nombre d’épreuves (4 704) et des engagements (82 145). B. F.

Yvelines Formations aux bréviaires

Initation et perfectionnement

L

e Haras des Bréviaires propose des formations courtes de une ou deux journées qui peuvent entrer dans le cadre de la formation professionnelle.

Certaines sont réservées aux professionnels de la filière. C’est le cas des sessions de perfectionnement technique et pédagogique en saut d’obstacles avec François Fontaine, écuyer du Cadre noir. La prochaine session destinée aux enseignants, élèves moniteurs et cavaliers jeunes chevaux est programmée le 9 mars.

Les autres formations de cette fin d’hiver sont ouvertes à tous : le 12 mars, initiation à l’attelage à 1

cheval, le 17 mars, préparation au poulinage et soins au nouveau-né, les 26 et 27 mars, initiation au travail à pied et longues rênes et le 16 avril, valorisation des prairies pour les chevaux.

CLAUDE BIGEON Tél. 01 34 57 85 30, 06 23 42 72 42. formations.ile-de-France@ifce.fr

En bref • Stage en Val d'Oise. Franck Deplanche anime un stage d’initiation et de perfectionnement d’attelage les 7 et 8 mars à Louvres (95). A. P. Infos. attelages.conti.calva.asso.fr

SAUT D’OBSTACLES 77- Ozoir- la-Ferrière, du 19 au 21 décembre ACE Sport Jumping Ile-de-France Domaine de Lipica Am Elite GP 125

Président du concours. François-Xavier Monet ; chef de piste. Arnaud Richou 1- Olivia Reneaud Jensen, senior

Epona (77) CONTEST DE HUS. holst, h, 8 ans, noir pangaré, CONTENDER x MYTENS. N. Peters Timm ; P. Olivia Reneaud Jensen 92- Villeneuve-la-Garenne, le 6 janvier UCPA des Chantereines Am 2 GP 120

Président du jury. Emmanuel Feltesse ; chef de piste. Olivier N Guyen Kim Tuoi 1- Sophie Scalie, senior

UCPA des Chantereines (92) VANESKA D’AMAURY. SF, f, 6 ans, alezan foncé, APACHE D’ADRIERS x FILLE D’ESPOIR. N. Vincent Maze ; P. Sophie Scallie DRESSAGE 92 - Marnes-la-Coquette, le 10 janvier Haras de Jardy Am3 GP

Président du jury. Michèle Blanchard 1- Ludovic Février, senior

Jardy (92), PHALARYS DE CHENEE. SF, m, 12 ans, bai, FLYER x UBAYE IV. N. Eric Herdt (50%) et Sylvie Herdt (50%) ; P. Loup Briffaud 77- Jablines, le 22 janvier CE base de loisir de Jablines Am 3 imposé B préparatoire

Président du jury. André Bodeau 1- Cécile Merlot, sénior

Ecurie St Georges NOLANE DES ETISSES. SF, f, 14 ans, bai foncé, LE TOT DE SEMILLY x GALOUBET A. N. Jean-François Batillat ; P. Cécile Merlot COMPLET 92- Marnes-la-Coquette, le 3 janvier Haras de Jardy Derby Eventing Am 2

Président du jury. Michèle Lucenay ; chef de piste. Emmanuel Feltesse 1 Anaïs Belhocine, senior

Jardy (92) OLDING LOUVO. SF, f, 13 ans, bai, ZANDOR Z x BEGUM D’INCONVILLE. N. Yves Berlioz ; P. EURL Jardy 78- Longvilliers, le 18 décembre CE de Longvilliers Am 2

Président du jury. Thérèse Cusin ; chef de piste. Yves Dufresne 1- Calixte Pech de Laclause, cadet 2e année

ACF QUITCH DE LA VALLÉE. SF, h, 11 an, ADELFOS x GUILE ROCK, ps. N. Philippe Godderis ; P. Coralie Charrier HUNTER 92- Rueil Malmaison, le 25 janvier CE de Buzenval

Am 3 GP

Président du jury et chef de piste. Laurent Casanova 1- Morgane Fort, sénior

CE de Buzenval SIRIUS DE MOUNE. Cs, h, 9 ans, alezan, CHEF ROUGE x IOB DE FONDELYN. N. Maud Cadic ; P. Morgane Fort

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Réalisée avec des matériaux inspirés de la traditionnelle selle de cheval, cette Saddle Chair est complétée de chaque côté par de véritables étriers. Fabriquée dans les meilleurs cuirs avec des coutures et une finition réalisées à la main, autour d’un cadre en bois massif, cette chaise est un élément qui apporte une touche originale et une forte personnalité à votre intérieur.

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propose son nouveau modèle d’écurie Mary Blue, une écurie avec une structure en aluminium.Une fois de plus, l’expérience, le savoir-faire, l’engagement dans la recherche et le développement et le style de Rinco Impianti Ippici se sont unis pour créer un produit novateur : la célébration de la fonctionnalité et de l’esthétique. Pure expression de la conception et de la production d’excellence de l’entreprise de Vérone, Mary Blue se distingue par sa forte nature technique. La pièce maîtresse de ce nouveau projet, la structure en aluminium, confère à la nouvelle écurie une légéreté sans précédent dans sa construction et son esthétique. Une autre virtuosité technique se traduit par la polyvalence de l’écurie qui, en raison de sa conception particulière sur plan libre, peut être sujette au changement de destination, également facilité par un montage et un démontage simples de la structure. Les panneaux d’une couleur bleue inédite sont encore en acier, avec un revêtement en bois à choisir dans différentes essences exotiques précieuses.

Conforme à l’ensemble de la production Rinco Impianti Ippici, Mary Blue allie fonctionnalité et raffinement esthétique, tradition et innovation : la modernité du choix des couleurs et des matériaux se combine avec les lignes du toit à pente raide, qui rappelle l’architecture d’autrefois et permet aussi d’optimiser l’effet de la ventilation et de l’éclairage.

En fonction des besoins du client, l’écurie peut être équipée de tous les services complémentaires : Des boxes au lavage, du tapis roulant à la club house au design exclusif de l’entreprise, Mary Blue peut être articulée avec toutes les fonctions souhaitées et toujours conçues sur mesure.

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L

pement de l’entreprise de Vérone

Le nouveau look visible en première page

présente parfaitement notre nouveau catalogue Printemps/été 2015. Désormais, il est envoyé vers 6 pays différents, traduit en 3 langues.

Comme chaque année, notre nouveau catalogue est rempli de plein de nouveautés comme le pantalon d’équitation à basanes Felix Bühler Nicoletta ou la veste de concours Felix Bühler Crystal – idéale pour le début de la nouvelle saison de concours.

La collection Felix Bühler proposait jusqu’à présent des articles de mode femme et autres articles autour du cheval. A présent, la marque existe également pour la mode homme. Vous trouverez pour la première fois de la crème solaire pour cheval GROOM AWAY. Grâce à notre couvre-selle SHOWMASTER Gomez, c’est simple comme bonjour de tranformer une selle de dressage anglaise en une selle espagnole. De plus, vous trouverez une selle de randonnée Kieffer, toute nouvelle dans notre assortiment.

Notre réseau de MEGA STORES s’agrandit: à partir du 9 avril 2015, notre MEGA STORE Südbaden à Ettenheim (Allemagne) ouvre ses portes – directement à la frontière française, près d’Europapark/ Rust.

Notre catalogue Printemps/été 2015 est également disponible en ligne sur notre site internet www.kramer.fr, et en version papier dans tous nos magasins. Vous pouvez également en faire la commande gratuite sur notre site ou par téléphone au 0892 23 20 12*. *0,34 €/min. + surcoût éventuel de l’opérateur.

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INFOS

PRATIQUES

Photos Scoopdyga

«Des chevaux et des Hommes», nouveau rendez-vous mensuel

Diffuseur pendant trois ans de l’émission hebdomadaire de Cavadeos, « Tour d’Honneur », co-producteur cet été du rendezvous quotidien des Jeux équestres mondiaux de Caen, « Des Jeux et débats », Normandie TV poursuit son implication dans le monde du cheval en restant fidèle à L’EPERON pour lancer un nouveau programme, toujours sous la responsabilité de la rédactrice en chef, Christelle Iraola Maitre.

Dès le mois de mars, le premier mardi de chaque mois à 20 h 45, « Des chevaux et des hommes »… de cheval seront à l’honneur sur Normandie TV, puis à n’importe quel moment gratuitement sur Cavadeos.com.

Mehdi Jedraoui sera aux commandes de ce talk-show thématique d’une heure aux côtés d’un des visages de la chaîne normande, Nathalie Picard.

« Le paysage équestre français est-il en péril ? », sera la thématique dont débattront, le 3 mars, trois invités : Emmanuel Feltesse, directeur du premier centre équestre de France, le Haras de Jardy, et vice-président de la Fédération ; Philippe Collet, expert comptable en charge des comptes d’une centaine de structures, de cavaliers olympiques à de petits poney-clubs franciliens et normands ; et un jeune cavaliermoniteur, Valentin Very, vingt-quatre ans, installé depuis trois ans près de Sens (89) grâce à un parcours forgé par l’apprentissage. Des reportages, des témoignages, viendront éclairer le débat en images pour offrir une vision panoramique des impacts directs de la hausse de la TVA comme de la réforme des rythmes scolaires sur le paysage équestre français. Après une première année de mise en application, quelle est la réalité sur le terrain ? Les prédictions alarmistes des manifestations contre « l’équitaxe » sont-elles en marche ?

Quid des aménagements fiscaux prévus à partir de 2015 ? Quelle est réellement l’équation économique d’un centre équestre ou d’une écurie viable ? Autant de questions qui seront au cœur de cette nouvelle émission.

Des questions, des idées, des réactions à l’émission ?

Les réseaux sociaux sont là pour ça !

Mail. dcdh@leperon.fr Twitter. @DCDHofficiel Facebook. DCDHofficiel

Les adresses DOSSIER

ESCE site de Saumur.

Secrét. : Isabelle Robert Tél : 02 41 53 50 55 isabelle.robert@ifce.fr Première année. Nadège Bourdon Tel : 02 41 53 50 50 poste 4152 nadeje.bourdon@ifce.fr Deuxième année. Eric Deyna Tel : 02 41 53 50 62 eric.deyna@ifce.fr Secrétariat. Dany Cuvier Tél : 02 41 53 50 57 dany.cuvier@ifce.fr Troisième année. Marc-André Morin Tel : 02 41 53 50 50 (poste 4423) marc-andre.morin@ifce.fr Campus universitaire du Saumurois. Tél. : 02 44 68 81 90 pole.universitaire@agglo-saumur.fr

Lycée d’enseignement agricole privé Saint Cyran.

36700 Saint Cyran du Jambot Tél. : 02 54 02 22 50 Fax. : 02 54 39 33 22 st-cyran-du-jambot@cneap.fr

VIE EQUESTRE

« Un cheval, des chevaux » à Orléans. www.gilbastide.com Expo Michel Charrier. www.commanderiedechanu.fr Equitana à Essen. www.equitana. com Les artistes animaliers à Bruxelles. 5 rue de la Loi Journée REFErences à Paris. Rens. et inscriptions : tél. : 02 33 12 12 25, www.haras-nationaux.fr Education du jeune cheval à La

Cense. www.lacense.com, ou 01 30 88 49 42.

Formation. Contact. Guillemette de Romans, 01 30 88 49 09, guillemette@lacense.com L’école portugaise de dressage ouverte à tous. Inscriptions tél. : 06 81 57 88 23 ou delphinedressage@orange.fr Manu Bigarnet : l’art des rencontres. www.ardevac.net Portes ouvertes à l’AFASEC. www.ecole-des-courses-hippiques.fr Bicentenaire du retour de Napoléon en France. www.routenapoleon.com/BICENTENAIRE-2015 Galerie Gil Bastide. 225 rue de Bourgogne, 45000 Orléans

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L’EPERON Le premier magazine d’actualité de l’élevage et des sports équestres, 90, Boulevard National 92250 La-Garenne-Colombes Indicatif téléphonique : 09 73 87 + n° poste entre parenthèses Pour les email : @leperon.fr précédé de l’initiale du prénom et du nom complet Editeur Frédéric Tarder (30 50) Assistante Sandra Arderius (30 58) Rédaction en chef Par intérim : Marie-Hélène Merlin (30 51) Rédacteurs en chef adjoints Emmanuel Jeangirard (30 56) Elodie Mas (30 54) Secrétaire de rédaction Marie-Paule Retru (30 53) Maquettiste : Gérald Calzettoni (30 52) Comité de rédaction M.-H. Merlin, E. Jeangirard,E. Mas, M.-P. Retru, A. Poudret, C. Iraola-Maitre Ont participé à ce numéro Vanina Cousinard, Alix Penichou, Chefs de publicité Julie Turcat (30 43) Marie Desachy (30 44) Annuaire du cheval Petites Annonces Yolande Muller (30 41) Evénements et partenariats Magali Serrell (06 80 63 72 05) Publicité hors captif Publiperformances 1, square des Erables 91370 Verrières-le Buisson Tél. : 09 64 10 57 35 www.publiperformances.fr Diffusion Responsable : Sophie Buron (30 59) Diffuseurs/dépositaires A Juste Titre - Manon Castel Tél. : 04 88 15 12 47 Fax : 04 88 15 12 49 Tarifs d’abonnement 1 an = 11 numéros + Hors-série élevage + Guide des étalons + Annuaire du cheval

+ consultation gratuite de Cavadeos France métropolitaine : 95 € (TVA 2,10 % incluse) Etranger : 115 € (voie de surface), 145 € (par avion) Tarif vente au numéro Revue : 7,80 € + 2,50 € de frais d’envoi par exemplaire - Annuaire du cheval : 16 € + 4,60 € de frais d’envoi par exemplaire Hors-série élevage + Guide des étalons : 9,80 € + 2,50 € de frais d’envoi par exemplaire SERVICE ABONNEMENT 90, bd. National 92250 La Garenne-Colombes Tél. : 09 73 87 30 61 Fax : 09 73 87 30 66 Mail : abo@leperon.fr Management L’Eperon, société en nom collectif au capital de 116 240 €, dont le siège est à La-Garenne-Colombes (92), 90, Boulevard National, immatriculée au RCS de Paris sous le SIRET 350 301 776 00059, code APE 221E représentée par son gérant Frédéric Tarder.

Directeur de la publication Frédéric Tarder Associé principal, M. EQUI, SARL au capital de 8 000 €, dont le siège social est 47 bd de Courcelles, 75008, Paris. Immatriculée au RC sous le n°387 666 191 RCS Paris.

Commission paritaire n°0315 K 86636 ISSN 1253-7810. Dépôt légal à parution C 1997 L’Eperon SNC Imprimé en France/Printed in France.

Photogravure Elysées Publications.

Imprimerie : IPS Pacy, Pacy-sur-Eure - 27 Ce numéro comprend trois encarts brochés : fiche élevage, et fiche SHF entre les pp. 98 et 99, et Abo entre les pp. 34 et 35 et un encart jeté Happy Valley.

A travers L’EPERON coexistent toujours l’Information Hippique, fondée en juin 1957 par Roger-Louis Thomas, et L’EPERON fondé en janvier 1937 par Edmond-J. Dubois.

CALENDRIER SAUT D’OBSTACLES 02-07/03 : Doha (Qat) : CSI5/3/2*. 03-08/03 : Wellington (E.-U.) : CSI5*-W ; Vejer de la Frontera (Esp) : CSI3* ; Oliva (Esp) : CSI3/1*. 06-08/03 : Le Mans (72) : CSI1/2* ; Dortmund (All) : CSI3*. 10-15/03 : CSI1/3* ; Vejer de la Frontera (Esp) : CSI3*. 12-15/03 : s’Hertogenbosch (P.-B.) : CSI5*. 13-15/03 : Jardy (92) : CSI1*. 16-22/03 : Arezzo (Ita) : CSI1/3*. 17-22/03 : Wellington (E.-U.) : CSI4* ; Vejer de la Frontera (Eps) : CSI3*. 19-22/03 : Villeneuve-Loubet (06) : CSI1* ; Braunschweig (All) : CSI4*. 23-29/03 : Arezzo (Ita) :CSI1/3* ; San Giovanni in Marignano (Ita) : CSI1/3* ; Auvers (50) : Grand National. 24-29/03 : Cagnes-sur-Mer (06) : CSI1/2* ; Wellington (E.U.) : CSI5* ; Vilamoura (Por) : CSI1/3*. 27-29/03 : Barbizon (77) : CSI1/2* DRESSAGE 04-08/03 : Vidauban (83) :CDI1/3*, CDIO3* ; Wellington (E.-U.) : CDI-W. 06-08/03 : Dortmund (All) : CSI3*. 10-15/03 : Wellington (E.-U.) : CDI-W. 11-15/03 : Vidauban (83) : CDI1/3/5*. 12-15/03 : s’Hertogenbosch (P.-B.) : CDI-W, CDI4*. 17-22/03 : Barcelone (Esp) CDI3*. 19-22/03 : CDI-W ; Addington (G.-B.) : CDI3* ; San Juan Capistrano (E.-U.) : CDI-W ; Addington (G.-B.) : CDI3*. 20-22/03 : Le Mans (72) : Grand National. 24-28/03 : Wellington (E.-U.) : CDI1/3*, CDIO3*. 24-29/03 : Barcelone (Esp) : CDI4*. 26-28/03 : Werribee (Aus) : CDI-W CONCOURS COMPLET 05-08/03 : Barroca d’Alva (Por) : CCI1/2*, CIC3*. 18-22/03 : Fontainebleau (77) : CICO3*, CCI1*, CIC2* . 27-28/03 : Alnwick Burgham (G.-B.) : CIC2/3*

L’EPERON

n°353 mars 2015

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C’ETAIT HIER IL Y A 40 ANS

Hubert Parot : une première médaille européenne

Disparu le 15 janvier dernier, Hubert Parot aura marqué l’histoire de l’équitation et du saut d’obstacles. Il décroche sa première médaille, le bronze individuel, en 1973 au championnat d’Europe de Hickstead avec Tic (Centaure du Bois), grand Selle Français alezan alors âgé de dix ans. Extraits de L’Eperon n°98 d’octobre 1973.

On ne va pas recommencer Fontenoy, où d’ailleurs il est établi que Lord Hay a invité les Français à tirer les premiers. Le piquant, c’est que le comte d’Anterroche, après avoir répondu « Nous ne commençons jamais » et avoir été blessé par la décharge ennemie, se remit pour aller assiéger Maestrich, où il prononça le non moins fameux (et plus correctement transmis) « Impossible n’est pas français ». Hubert Parot m’y a fait songer. Car on ne va pas recommencer non plus le règlement de la FEI, mais enfin, si le championnat d’Europe de saut d’obstacles était jugé par l’addition des points et des temps, qui porterait le titre ? Le cavalier de Tic, devant Paddy McMahon et Harvey Smith…

O

nze nations étaient représentées par dix-sept cavaliers (…) dont la république fédérale d’Allemagne (MM. Alwin Schockemöhle avec Weiler et The Robber et Fritz Ligges avec Genius et Ramiro) ; la France (Cdt Pierre Durand avec Pitou et Varin, M. Hubert Parot avec Port Royal et Tic) ; la Grande-Bretagne (M. Harvey Smith avec Hideaway et Salvador et M. Paddy McMahon avec Pennwood Forgemill et Pennwood Millbridge) ; la Suisse (Cap. Paul Weier avec Fink et Wulf)

Congratulations bien sympathiques entre le propriétaire (M. Fraysse) et le cavalier (Hubert Parot) du cheval Tic, après sa remarquable performance dans le championnat d’Europe, en présence du docteur Bouffault (à droite). Plus qu’octogénaire, M. Fraysse a toujours voué au cheval une passion inextinguible et il pratique encore l’équitation ! Il a trouvé à Hickstead une juste et belle récompense à sa constance dans l’amour du cheval et L’Eperon est heureux de lui adresser ses plus sincères félicitations.

Ci-contre : Madame Hubert Parot converse avec le Dr Ernst Gössing, président du jury, et (au centre) M. H. Jurien de Gravière, représentant de la France au sein de la FEI. Photos L’Actualité Hippique, Genève

L’affirmation du premier jour On ne sache pas d’exemple que la première épreuve ne revête une importance primordiale : le champion « sort toujours » des trois premiers rangs initiaux, et d’abord parce que la maniabilité exige des chevaux prêts à tout.

Ce fut vrai… même ici.

M. Parot mena Tic comme pour une belle démonstration, mais sans cette fureur de vaincre qu’on lui connaît habituellement. Peut-être le fait de partir en quatrième position avec son plus solide atout fut-il pour quelque chose dans cette « recherche », mais alors il y avait déjà deux parcours non pénalisés à battre, et c’était précisément ceux de Peenwood Forgemill et de Weiler, qui restèrent en tête du classement. Comme le Cap. Weier, qui n’avait jamais eu de meilleure occasion d’enlever le titre, le cavalier français négligea là ses meilleures chances, même s’il devait brillamment se réhabiliter. C’était trop tard !

Avec cinq fautes, le brave Port Royal, qui n’avait pas filé vent du diable non plus, se retrouva en 23e position. Ainsi, l’erreur tactique d’Hubert Parot devait lui coûter cher puisque Tic, sans faute mais 15e, lui valut 10 p. de qualification, seul évidemment le classement du meilleur cheval comptant pour les concurrents. Le Cdt Durand, qui venait d’être blessé par les barres de la grenouillère où Tartempion s’était empêtré, n’était évidemment pas au meilleur de sa forme après ce brutal incident. Pitou fit cinq fautes mais marcha assez vite et se trouva au 21e rang, et Varin, avec quatre fautes, fit une défense sur le second du triple, ce qui entraîna 8 secondes de pénalité et par voie de conséquence deux secondes de dépassement de temps. Il fut classé 25e.

La belle victoire d’Hubert Parot Parcours de type Prix des nations d’un harmonieux classicisme, la seconde épreuve qualificative amena un changement d’importance : la « disparition » de M. Schockemöhle. Le cavalier allemand, qui comptait 12 p. pour Weiler dans la première manche et 4 pour The Robber dans la seconde, renonça à prendre le départ avec son premier cheval. Or il se reçut mal avec le gris à la rivière et tomba avec lui. Un seul concurrent réussit le sans-faute dans la première manche : M. Harvey Smith avec Hideaway mais son éclat ne fut que celui d’un feu de paille. Une éloquente série de « 4 points » était aux aguêts, dont ceux d’Hubert Parot avec Tic et avec Port Royal qui se trouvait donc le seul avec le cavalier du Yorkshire (MacMahon) à compter ses deux chevaux dans le coup. Dans la deuxième manche, un seul concurrent put réussir le doublé (sans faute avec ses deux chevaux, ndlr) : M. Parot ! Ce résultat le propulsa de cinq rangs en avant, soit au cinquième.

L’ultime confirmation

Pour la France, l’énergique « cavalier d’Arbonne », Hubert Parot (ancien cavalier de course), a pris très brillamment la 3e place de ce championnat d’Europe 1973, avec le Selle Français de dix ans Tic (par Centaure du Bois et Hirondelle par Quaker). Si le championnat d’Europe était jugé par addition des points et des temps, Hubert Parot et Tic auraient remporté le titre ! Ph. Leslie Lane

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C'ETAIT HIER P114.indd 114

Une suite de revirements assez identiques à ceux du vendredi caractérisa la dernière épreuve. Deux concurrents bouclèrent la première manche sans être pénalisés : Harvey Smith d’abord, Hubert Parot aussitôt après. Mais tout restait possible pour la décision car le Cap. Weier et surtout M. Orlandi en étaient restés, comme M. McMahon, à 4 points. Mais pour la seconde manche, les points ne résolurent pas grand chose, puisque quatre chevaux à une faute et trois qui en comptaient deux, durent être départagés par le temps. Le mordant de M. Parot lui valut de poursuivre sa remontée jusqu’à la médaille de bronze, et la victime du jour fut M. Orlandi, à qui ses 12 points firent perdre tout son bel acquis. Le recours au chronomètre est évidemment un principe, et il joua pour l’attribution des médailles d’argent et de bronze, MM. Schockemöhle et Parot n’étant séparés que par un point de rang. Paddy MacMahon fut sacré nouveau champion d’Europe.

François-Achille Roch

L’Eperon

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Récapitulatif épreuves 4, 5, 6 ans de la saison d’endurance 2014

Comment ces classements sont-ils effectués ?

Tous ces classements ont été établis en fonction du cumul des gains des jeunes chevaux de 4, 5 et 6 ans ayant participé au Cycle classique pendant la saison 2014 (jusqu’aux finales d’Uzès pour ce qui concerne ce numéro).

Ces gains incluent les surprimes distribuées pour les chevaux de races françaises, ou des surprimes théoriques pour les CS (« chevaux de selle ») et chevaux de races étrangères.

Le nombre de chevaux, précisé pour les éleveurs, les propriétaires, les cavaliers, les pères et pères de mères, indique le nombre total de chevaux, primés ou non, ayant concouru dont ils sont naisseurs ou co-naisseurs, propriétaires ou co-propriétaires.

En ce qui concerne les éleveurs et les propriétaires, les sommes des gains ont été attribuées, et éventuellement pondérées, en fonction des parts qu’ils ont dans la naissance ou la propriété des chevaux telles qu’enregistrées dans la base SIRE.

Les cavaliers, par les gains

Les propriétaires, par les gains

Laurent Mosti Delphine Teste Emmanuelle Rionde Laurent Benoit Laurine Beudet Clémentine Droussant Vincent Gaudriot Kenza Bettenfeld Samuel Bettenfeld Morgane Payen Melody Theolissat Aurélie Develay Romain Boutonnet Olga Melissa Marcelli Emilie Brard Maureen Granier Clémence Baudin Manon Capitaine Emilie Escale Audrey Liautard Laetitia Goncalves Maeva Valentin Sophie Chantier Marion Wasilewski Alix Long Carole Balian Cécile Miletto Mosti Prune Bellamy Laetitia Glorian Benjamin Amayon Maeva Bernez Vignolle Bénédicte Buteau Tiphany Allegre Amandine Teyssedre Mathieu Braun Alex Aubertin Claude Guerrier Toscane Marie Julie Barzellino Pauline Durand Caroline Magdziarek Jean-Louis Condomines Alain Morvan Amélie Van de Woestyne Floriane Morena Eléonore Labro Charlotte Mellinger Perrine Favier Florence Fabre Virginie Simon Elodie Huc Aurélie Cuenot Michel Sarraillon Eric Peyridieu Clara Deleris Sandrine Gourdon Nadine Copoix Leslie Subiry Steve Bona Laetitia Meyer Karine Feral Jack Begaud Delphine Rigaut Camille Coulomb Nicolas Oreste Linda Vaute Lea Le Deuff Augustin Rubio Kelly Shincariol Rachel Almeras Paul Bard Catherine Bauerschmitt Guillaume Lovy Elisa Simon Eric Gaudiez Christine Hubin Muriel Judic Alice Fabre Philippe Lambert Valérie Benoit Leslie Charmetant Philippe Plantif Nathalie Prada Guillaume Soulie Virginie Wyrynski Antoine Riviere Maelle Rubio Aurélie Cubaynes Katia Hertzog May Manifacier Norbert Rullière Marine Mousseau Loic Philippe Olivier Bocher Faustine Rulliere Stéphane Havet Dorothée Lefebvre Tiphaine Mourey Leonie Duvert

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 46 47 48 49 51 52 53 54 55 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 68 69 70 71 72 73 74 75 76 78 80 81 82 83 85 86 88 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100

Rg Prénom Nom 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 23 25 26 27 28 29 30 30 32 33 34 35 36 37 39 40 41 42 45 46 47 48 49 50 51 52 54 55 56 57 58 59 61 62 63 64 67 68 70 71 74 75 77 78 79 80 86 87 88 89 90 92 93 94 96 97 99

I

SHF ENDURANCE.indd 1

Chvx 7 6 3 9 8 5 8 4 6 3 5 4 5 7 2 6 5 4 5 6 7 7 5 5 4 3 3 4 6 4 3 3 2 5 6 3 3 5 4 3 5 2 7 4 5 3 3 4 4 5 5 3 3 2 3 3 6 3 4 2 2 2 2 5 4 7 4 4 3 5 5 4 1 7 3 4 5 4 1 4 4 3 2 3 2 4 5 4 4 4 3 3 2 3 3 2 2 4 2

Gains

999,00 929,00 897,00 872,00 814,00 809,00 807,00 739,00 734,00 722,00 721,00 716,00 709,00 707,00 704,00 694,00 681,00 670,00 667,00 659,00 639,00 627,00 625,00 625,00 622,00 615,00 601,00 595,00 590,00 583,00 583,00 578,00 572,00 570,00 567,00 557,00 555,00 555,00 554,00 553,00 552,00 542,00 542,00 542,00 538,00 531,00 530,00 518,00 513,00 511,00 508,00 501,00 501,00 499,00 498,00 497,00 493,00 484,00 483,00 483,00 481,00 478,00 474,00 473,00 473,00 473,00 472,00 471,00 471,00 466,00 465,00 465,00 465,00 461,00 458,00 458,00 457,00 450,00 443,00 441,00 441,00 441,00 441,00 441,00 441,00 438,00 436,00 433,00 431,00 429,00 429,00 425,00 422,00 421,00 421,00 418,00 411,00 411,00 410,00

Rg Prénom Nom

Jean de Chatillon S.A.R.L. Mezagri Louis-Marie Baudin Claire Martin S.A.R.L. Atlantic Endurance Xavier Antoine S.A.R.L. Les Ecuries du Mas de Belle Yves Burban Alain Affortit Liste Rouge Karine Feral Dominique Biou Catherine Heiliger Munoz S.C.E.A. Ainhoa Sheikh Hamdan Al Maktoum Jacques Faure Pascal Poitrin E.U.R.L. Ecurie La Feuillee Damien Buteau S.C.E.A. du Ce de La Bonde Allan Leon Caroline Duffau Catherine Faure Jean-Claude Guillaume G.A.E.C. Les Ecuries d’Aurabelle Liste Rouge Sébastien de Neve Jacques Moulene Sandrine Gourdon Franck Lance Jean-Louis Condomines E.A.R.L. Domaine Les Cluvaux E.A.R.L. de Kerdavid Dominique Bruniaux Dominique Gilberte Payen Isabelle Pascal Marie-Noelle Just Guy Dumas Franck Gourdon E.A.R.L. du Moulin Guy Lehembre Fabrice Aquilue Valérie Taisne Bernard Cerra Anne Detrez Cécile Miletto Pierre-Yves Juillard Dominique Hauvette Corine Biannic Catherine Palasse Bauerschmitt Bernard Marchesin Antonio Nogueira Claude Godard Christian Cannesson Faouzi Boualem Catherine Charpentier André France Liste Rouge Paul Bard E.A.R.L. Haras de La Majorie Vincent Dupont Marion Valat Valérie du Retail Gilbert Le Bras Caroline Pellier Jose Gongalves Gérard Wissler Jean-Jacques Fontan Martine Ganguet Liste Rouge Thierry Legagnoux Patricia Damoiseau Liste Rouge Christian Isnard Hubert Lagarrigue Liste Rouge Michèle Viguie Didier Marion Bénédicte Soullier Virginie Wyrynski Ludivine Bonnot Marc Labrunie Pierre Baze Liste Rouge Julien Goachet Amandine Armillon Régis Laurent Sébastien Fauque Liste Rouge Christiane Lagasse Renaldo Sapone Joseph Mayoux S.C.E.A. Elevage des Dolines Jitze Lukkes Stéphanie Guittot Jacqueline Rionde Frédéric Petrequin Ghislain Coutre Vincenzo Longo Claude Guerrier

Chvx 26 32 10 16 11 11 6 7 6 10 7 9 9 11 10 10 5 6 4 6 6 6 9 7 4 6 4 3 7 5 3 6 6 3 5 5 8 3 6 5 5 4 2 5 5 3 4 5 5 5 3 5 4 2 4 2 5 3 5 5 5 2 2 2 3 3 6 2 5 3 4 5 3 3 3 1 2 5 5 2 5 4 3 4 3 2 4 2 2 6 2 2 2 3 3 2 3 2 3 4

Gains

4774,59 4506,00 3133,50 3076,00 2808,50 2275,00 1918,00 1896,00 1658,50 1621,00 1473,00 1388,00 1247,00 1192,00 1172,00 1164,50 1146,00 1126,50 1116,00 1109,00 1085,00 1033,00 980,50 970,00 966,00 959,00 955,00 952,80 929,00 915,00 876,50 876,00 874,70 855,00 846,00 843,00 839,99 835,00 828,00 823,00 812,00 808,00 800,00 771,00 771,00 765,00 756,00 731,00 730,00 730,00 721,00 715,00 709,00 697,00 676,00 676,00 671,00 670,00 668,50 657,00 644,00 643,00 642,00 628,00 621,00 620,00 620,00 619,00 617,00 613,00 606,00 600,00 584,50 583,50 581,00 578,00 578,00 577,50 577,50 576,00 573,00 571,00 570,00 570,00 562,00 561,00 561,00 560,00 560,00 557,50 552,00 548,00 547,00 545,00 544,00 540,50 540,00 534,00 531,00 530,50

Chevaux d’endurance

Lancé en 2007, le Top 100 SHFl’Eperon classe chaque mois les chevaux de 4, 5 et 6 ans, mais aussi leurs pères et pères de mères, les éleveurs, les propriétaires et les ­cavaliers, en fonction de leur cumul de gains en Cycle classique depuis le début de la saison. Cela, pour chacune des trois disciplines olympiques.

Le temps que les épreuves organisées par la Société hippique française reprennent, et les premiers ­classements 2015 paraîtront dans notre numéro de juin. En attendant, voici un petit retour sur la saison 2014.

Ce mois-ci : classements finaux à l’issue de la saison du Cycle classique d’endurance 2014.

L’Eperon

n°353 mars 2015

17/02/15 10:37

TOP 100 SHF - l’EPERON Chevaux d’endurance

Récapitulatif épreuves 4, 5, 6 ans de la saison d’endurance 2014

Rg Nom 1 2 6 11 17 27 37 -

Avalix de Garin Abder El Kalif Arthur du Melay Aya Condo Sihem du Vivarais Adele des Balmes Adjar du Manba Altair Leva Neve Amestria Chalendrat Amina de Lap Alabonheur de Sommant Alouette des Tuilerie Aodou Dolby Aranka d’Aubin Arivederci de Sommant Aswan de Chastelvol Abisha de Sommant Ahska de Pontan Ilis Argoad d’Or Astuce de Kerhamon Avel Arvor Avel du Parck Azrek El Nefous Cheryne du Cayrou Ivanhoe d’Elssanne Makzan d’Azrak Alix du Poncelet Aragon du Ceor Aryulleimann Attila de La Margue Azeela de Loubiere Bla Valentino Ho Sky Dolphin Joseph’S Euzetia Kilwan Alvina Vivarais Siowah A La Mode de Laude Aliocha Kebir Alizee de l’Ecrin Altess d’Or Amber Al Salam Amri du Courtisot Amyna de Chassilhac Anakin El Kamar Andy Antick El Hourya Arlle de See Artchak du Griou Atchouk du Riou Atlas des Balmes Atypique de Sommant Azia de Cavazies Ritchie Secretemixa Wallon du Cizeros Zelkow de La Plaine

Les 4 ans, par les gains

Gains Sexe Race Père 415,00 388,00 388,00 388,00 388,00 381,00 381,00 381,00 381,00 381,00 341,00 341,00 341,00 341,00 341,00 341,00 334,00 334,00 334,00 334,00 334,00 334,00 334,00 334,00 334,00 334,00 321,00 321,00 321,00 321,00 321,00 321,00 321,00 321,00 321,00 321,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00 294,00

H M H F F F H H M F F F F F F H F F H H H F H F H M F M H H F M F F M F F H F F F H F M F F F H H M H F M F M M

dsa Quito de Bidache ar Meranti Shahnan dsa Khasa d’Aigremont*HN oc Tcharo Condo ar El Khir Duvivarais ab Ambel oc Armatan du Plessis sha Hakim Alkan P oc Alkow aa Inquarto de Lap dsa Jacob de l’Etape oc Carol oc Belfort*HN oc Caid Fils d’Azziz dsa Medunec ar Amjad de Brisal oc Eir des Jamets dsa Akim*HN dsa Sihawan*HN dsa Essafi At Tani ar Beau Bar*HN dsa Beau Bar*HN ar Sulleimann ar Quaiquebal ar Al Nus Sukran ar Al Khair aacr Melfik d’Alauze*HN ba Hizahau dsa Sulleimann oc In Challa de Montegut ar Azeel ar Tristin Bp dsa Oa Eternity ar Piaff ar Wh Kaneko Ms appalQuiowah Dream SF Scendix pfs Najisco d’Haryns dsa Salim oc Najisco d’Haryns oc Ouadi des Fougeres ar After de Saularie ar Opal Black de la Loze ar Ek Okin El Din dsa Qualidja ar Sadepers*HN *aa* Pigale ar Indian Diaksik ar Persicko*HN ab Aghilasse dsa Goum Dancer ar Spid des Pins ar Kubinec PS Sagamix dsa Zefir ar Alkow

Race Mère

ar Katinka ar Kara El Asti ar Deesse du Melay aa Shakeyra Condo ar Marsik du Vivarais ar Onice des Balmes ar Raya du Poncel sha Kimba ar Kiwaka de Chalendrat ar Hamilla de Lap ar Ella Armor sha Mabsam Ifticen han Wisby SFA Gitane ar Lunatique de Sommant ar Jarafa El Rachid ar Meknes de Sommant ar Kuria de Pont An Iliz ar Bhaja ar Perrine ar Verita ar Maline du Parck ar Estique ar Cherissa ar Benice d’Elssanne ar Faleythah ar Lily du Diouris ba Kali de Ceor ar Eliott cremeCarioca ar Ghallaba ar Shaika ar Joy du Plessis ar Euspiria ar Nikita O’Nil appal Sun Night han Koaline du Clos pfs Kebira Kernevy ar Pepsi pfs Gazelle d’Or II ba Shakira de Farges ar Aquaba ar Mika de Chassilhac ar Sabbak El Kamar ar Jemaa ar Gayah El Oued ar Maldoune de La See ar Maroussia du Croate ar Pirenia ab Venus des Balmes ar Kan T’Veux de Sommant ar Malika de La Prade ar Estania El Shaklan PS Secret Empreur ar Rita du Cizeros ar Zeldira de Gacia

II

SHF ENDURANCE.indd 2

Race Grand-Père

oi ar Asti SFA Tabac du Mont*HN ar Keyrac ar Marzouck ab Lahdjar *aa* Melfik d’Alauze*HN sha Puschkin R cs Albako du Forez SF Tango de Brejoux*HN dsa Breek ba Ifticen han Wienerwald oi oi ar Rachid El Masan dsa Naquib oi oi *aa* Famu ar Naiman pfs Oumzil Tobiha*HN ar Esta Espashan ar Newday ar Naswan ar Normativ SFA Finift des Meures ba Fliti oi oncs ar Djouras Tu ar Wisznu Ibn Sawih dsa Fakir de Domenjoi ar Aslan ar d’Jjefral Nil appal Prince Super Spot SFA Enzo du Reverdy pfs Dyffrynaled Gari Tryfan oi SFA Prelude de Cheux cs Eicha des Aures ar Kosborr ar A S Khimar ar Desert El Targuy aa Ruala Faisal ar Magic Ould Mag PS Kadrou ar Volcano de Carrere ar Piruet ab Ajir dsa Calif El Masan ar Darike ar Om El Extreem PS Dernier Empereur pfs Amado de Nautiac*HN ar Wanerath

Race ar SFA ar ar ba ar sha *aa* aa ar ba han ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ba ar ar ar ar ar appal SFA wd SFA ba ar ar ar ar ar PS ar ar ar ar ar ar PS ar ar

Rg Nom

1 Natfet - Vanlou de Traclin - Visa Condo 4 Vaniha 5 Vega de la Xaintrie - Vip de la Xaintrie 7 Ita Nedjma la Niziere - Victoire de l’Uriere - Vivarais Whatever 10 Chadia La Niziere 11 Valdai du Drigall - Vassala de Luzy - Vinclifolie - Vlad de l’Etoile - Volcane d’Aubin 16 Birdie For Diki 17 Vinci de Cap 18 Babioca de Thalie - Diaz Al Ain - Faouz El Forsene - Saada de Luzy - Vivarais Mr Bright - Volcanik de Lozelle 24 Jeinna Al Nailah - Orchid’s Coria - Vaiha de Cavazies - Van Cleef de Marnas - Vizir des Aubepines 29 Varek d’Aigrefeuille - Vizir de Kermaec - Zephylia du Grandval 32 Victoire de Champclo 33 Adjedane Leilou - Badjaritzh - Ball Quest - Byron Font Noire - Cayak des Pins - Chegua de Bozouls - Djolly Mome - Hotspur Volver - Ianouchka El Chems - Isitolo Font Noire - Joseph’s Cyrus - Shafiq du Perigo - Sohag du Val d’Atur - Titouan Azulejo - Vacares du Bas Four - Vampe des Simons - Vassim de Nautiac - Vegas de Bayet - Vera de Candeil - Vertugadin Eole - Vie de Niellans - Vijdana - Viking du Poncelet - Volfik de Pruns - Volga du Vallois - Volkane Feuillee - Volver de Crouz - Volvo El Quibi - Zaiba’A Al Hfifa 62 Ventura du Parc - Venus de Fly - Vizir de Gargassan - Voceane Petite Carree - Vodka des Dolines 67 Hissane Obama - Sky du Laris - Voika El Arabica - Volvik Eldrocol 71 Azza Ben Masan - Darrha - Kalizouave Up - Mag d’Ecouves - Sharkane d’Altus - Vague de Fleur - Vaki d’Aqui - Valsenn d’Or - Vasco d’Aurabelle - Vasco d’Or - Vasycoco du Vivarais - Velvet Givarlais - Vitello de Kerli - Volter de La Teuliere - Vulcain de Lozelle - Vulkan d’Or - Willow Shama - Wouarla d’Alcala 89 Diamane Cadillan - Djouhar Bint Almarkab - Hissane Khamsin - Hissane Kisswani - Kimora d’Azrak - Raffik d’Azrak - Saklawi I 930 - Vaina de Groboz - Valkiry La Coudrelle - Vidjaya de Bannes

Les 5 ans,

Gains Sexe Race Père

597,00 597,00 597,00 578,00 454,00 454,00 443,00 443,00 443,00 426,00 396,00 396,00 396,00 396,00 396,00 385,00 368,00 366,00 366,00 366,00 366,00 366,00 366,00 349,00 349,00 349,00 349,00 349,00 338,00 338,00 338,00 332,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 319,00 308,00 308,00 308,00 308,00 308,00 302,00 291,00 291,00 291,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 289,00 272,00 272,00 272,00 272,00 272,00 272,00 272,00 272,00 272,00 272,00

H H F F F H F F H F F F H M F H H H H H F H F F F F M H M H F F F H H H H F F H F H H H H H H F M H F H M F H H F F F M F F F M F F H M F H F F F H H H H F H H H F H H H H F F F F H H F H F F H H

ar Hakik dsa Jacob de l’Etape ar Kerbella*HN cs Caraco de Bigorre*HN ar Djebel Mansour dsa Djebel Mansour ar Azeel dsa Hiram Ibn Maklouf appalQuiowah Dream ar Nabath oc Quidam du Cabri ar Bormane de Murel dsa Majestic de l’Orne ar Suliman de Capelle aacr Gent Ros*HN PS Kornado dsa Kash de l’Ardus dsa Nachwan ar Akim*HN ar Kanda’Haar ar Djoar Beni Sakr appalQuiowah Dream aacr Sadepers*HN ar Najeb oep Orchid’s Cestanii ar Rubi de la Mouline dsa Kal Azar*HN ar Pamir El Milora ar El Ham dsa Panache du Tregor dsa Nafud de Cesar dsa Al Sakoub dsa Akim*HN *aa* Ilbarritz PS Cricket Ball dsa Karesi ar Baliza ar Guardor de Bozouls sBs Lexicon ar Casoar des Ages ar Chems El Derkouch ar Bedr Bedur de Murel ar Piaff ar Krouch d’Atur ar Ihram ar Bedouin de Piboul ar Alarm cs Djebel de l’Ardus*HN dsa Quersiam El Nefous cs Hizahau ar Spid des Pins dsa Hermes El Maori dsa Rafif Ibn Shazzan dsa Persicko*HN dsa Pamir El Milora dsa Ofik La Majorie*HN dsa Zabor dsa Medunec sha Lohengrin de Crouz ar Sihawan*HN ar Waracz ar Melfik d’Alauze*HN ar Far ar Perfect de Lafon oc Heros de Chalonnes ar Persicko*HN ar Prince Imdal ar Numizki ar Azziz de Gargassan*HN ar Ambel ar Ofik La Majorie*HN ar Akabad ar Zouave Dancer ar Perfect de l’Orne ar Ofik La Majorie*HN dsa Hakim du Florival*HN ar Said Lotois dsa Sihawan*HN ar Tango d’Ayres pfs Kiboutz de Kermoal SF Danoso IV dsa Djebel de l’Ardus*HN dsa Aigoual Nagui cs d’Heb dsa N A Eklips dsa Sihawan*HN ar Hikuptah Sanguzko ar Akim*HN dsa Bormane de Murel ar Al Masi ar Faw Aseel *aa* Na Figuroso ar Arbatax ar Arbatax sha Geydan Liz 106 ba Ghafel aa Akim*HN ar Der Khan de l’Hom

L’Eperon

n°353 mars 2015

17/02/15 10:37

Race Mè

ar ar ar mer ar ar ar ar appal ar pfs ar ar ar aa PS ar ar ar ar ar appal ar ar oep ar ar ar ar ar ar ar ar *aa* PS ar ar ar kwpn ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ba ar ar ar ar ar ar ar ar sha ar ar ar ar ar dsa ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar pfs SFA ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar sha ba ar ar

Naz Bel Sha Pam Ani Gob Itba Jen Sun Dje Pre Bon Rol Blu Une Bes Pat Ker Bla Bab Ket Mis Sha Ava Orc Ma Dile Azz Wa Kan Rev Gel Lei Bad Bel Blid Rei Che Rag Hot Iafa Ikli Cir Orn Als Far Sha Nu Per Iroq Nan Hel Bab Kan But Nar Glo Gom Ros Des Ma Oa Hab Em Oce Ma Ann Des Dja Gai Dia Rha Kha Sha Fan Fel Ou Ukr Win Fla Cot Kar Est Qu Jac Ma Prin Alc Dia Dje Ker Teg Car Fal Tim Etin Ven Cha

N

TOP 100 SHF - l’EPERON par les gains

Race Mère

ar ar ar mer ar ar ar ar appal ar pfs ar ar ar aa PS ar ar ar ar ar appal ar ar oep ar ar ar ar ar ar ar ar *aa* PS ar ar ar kwpn ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ba ar ar ar ar ar ar ar ar sha ar ar ar ar ar dsa ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar pfs SFA ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar sha ba ar ar

Nazoula Belle II Shakmane Pampa Anissa Goba Itba El Rachid Jeny Sun Night Djelfa El Masan Pretty des Noelles Bonnie Jet Rolsfolie Blu Moon Une de Wamin Bestens Patchoulie de Plagne Keresse de Thalie Blaida Baby de l’Orne Ketaa Hamra Miss Annie Bright Shawa Royal Avalon Padrona Orchid’s Lunifera Malika de la Prade Dilemme II Azzedine Waneba El Masan Kanabice Reve des Fi Gelfa Leilou de l’Hofland Badjani Bell Exit Blida Reina des Pins Cherie des Agachiols Ragg’N Ragletta Hotspur Mahida Iafaha El Derkouch Iklil Font Noire Cirsza Ornela Alspica de Tyv Farigoulette Shahana Nuts Perswad de Nautiac Iroquoise de Morge Nana du Cassou Heline des Tourets Babylone Les Mages Kandy Butterfly Ducayrou Narcisse Gloria du Vallon Gomina II Rosebud de Crouz Desert Hatchespout Marouska Oa Malaysia Haba Ida El Rachid Emira de Gargassan Oceane d’La Petite Carree Malba Annabelle d’Avril Desert Aida Djana El Arabica Gaia des Cordes Diana des Pins Rhaia Khalifa d’Aillas Shamilah Maeva Fantasia du Bac Felicianie Oualak d’Aqui Ukraine Vi Wind Razzia Flannel d’Or Cote d’Email Karotte Estelo II Quespoulita Jacinthe de Cernay Makila d’Or Princesse Amira Alcala du Mas Diane Djerba du Monteil Kerbensaa Teguccigamete Carmyna Burana Faleythah Timina Etincelle Venetia des Agatchols Chalki Al’Khamsa

Race Grand-Père

ar SF ar mer ar oncs ar oncs appal ar po ar *aa* ar SFA PS aa tf ar ar ar appal SFA ar nf ar cs ar ar oncp oc cs dsa *aa* PS oi ar ar bwp ar ar ar ar ar ar ar ar dsa dsa tf ar tf cs oi aa oncs pfs dsa sha ar ar ar ar ar oncp ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar tf ar oi ar po SFA oncp SFA dsa cs dsa ar ar oi ar ar PS ar ar sha ba aa ar

Jassem Trio Dormane*HN Gavroche de Seix*HN Ghommidh Rachid El Masan Prince Super Spot Masan Helf de l’Aumont*HN Balaton Chetak Wiking Lyrelon Mull Of Kintyre Skann du Cayrou Ryker Up Mabrouk Pasha Poletat Ruala Faisal Bright Reflection Shawani Shamilah Makassar Ralph Darike Nut des Garandons*HN Azziz*HN Masan

Race ar PS ar mer ar ar appal ar pfs ar ar ar aa PS ar tf ar ar ar appal ar ar nf ar SFA ar ar

Duc de Provence Albion du Gue*HN Aziz El Maklouf*HN Tidjani*HN Exit To Nowhere

ab aa ar ar PS

Naswan Akbar*HN Elanville Up Hashim Derkouch Karesi Gazal Al Shaqab Cassini Rachid El Masan Beausonge Djamel Octavius*HN Valentino Valdo Pont Vautier Cheri Bibi Bridge Vado*HN

ar ar kwpn ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar tf ar tf aa

Habdur

ar

El Tirf Al Faras Ulm de Domenjoi*HN Laios de Crouz Sea Bekheet Arzew Walad S Rachid El Masan Na Colt

ar ar sha ar ar ar ar ar

Albanec Djouras Tu Amgad I El Nashra Aga Khan Esquirol Melfik d’Alauze*HN Djebel de l’Ardus*HN Nadir I Djamel Notberry Sadepers*HN

ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar tf ar

Zadig El Maklouf Next Oak Email de La Fot

ar co aa

El Pharas de Dymon Sheridan Royal Plape Safi El Din Arziz Barhami El Pigon

ar ar aa ar ar ar

Tornado de Syrah Na Figuroso The Wonder Dormane*HN Normativ Magdan

ar ar PS ar ar ar

Kim du Maury Chergui Al’Khamsa

aa ar

Les 6 ans, par les gains

Rg Nom 1 2 3 3 5 6 6 8 8 10 10 12 12 12 12 12 12 12 19 20 20 20 20 20 25 25 27 27 29 29 31 31 31 31 31 31 31 31 31 31 41 41 41 44 44 44 44 48 49 49 49 52 52 52 52 52 52 52 52 52 61 62 62 62 62 62 62 62 62 70 71 72 72 72 72 72 72 72 72 72

Gini Jolie Upsal d’Olt Kerbella El Glisan Ulfik de Mels Zoukira du Vivarais Ulema d’Or Unabelle d’Amanlis Ugo de Jass Urga d’Olbia Une Dame du Vivarais Une de Flauzins Cheryfa Ragawat La Lizonne Saba du Fonpeyrol Une Babia Up de Marjo Utoufa de Lap Zarkava de Tanues Up Revolution Occitan l’A Beyt Es Shaar Malika d’Azat Ultra Chic du Nouvion Umrao d’Omnia Urania El Kohiba Carmelita du Cavallon Janna El Parry Uarda Aussoua Unika du Taillis Panovskaia Bluegold Upsi Chrome Ainhoa Palmir Avalon Ghyrkann Gaelika de Fignols Heden de Sivola Uhel El Eir Urana Usko du Vallois Ussan de Candesir Utes des Cousteilles Uttam de Kerpont Maison Blanche Ussade Uh Cocotte Duvivarais Una Fa El Kohiba In Extremis Lucky Ulema de Taliergues Ushaoui de Chery Uskir du Sauvetarre Ulibane de Barban Tao du Cavallon Urielle du Melay Uzie El Fayad Godasil Utina Kassidy de Jansavis Kenza des Jacheres Perle d’Alka Ultima Esperanza Unebelle de Coeur Upercut Ussam de Groboz Yna d’Or Utopy de Chamclo Abu Brigilya Benmaco de Saularie Kirua de Gaste Shanga Sidi Simiane Ulan de Flauzins Uno Fageole Ura Di l’Albadu Ulti du Real Ulgomenio Ucaya de La Palud Unagi des Dolines Unamia des Chaises Unicum de La Palud Uradia de Beaubeck Uraeusdlapetitecarree Urdos El Tineb Urielle du Soulas Uyara Al Bozo

III

SHF ENDURANCE.indd 3

Gains Sexe Race Père 465,00 425,00 413,00 413,00 405,00 388,00 388,00 383,00 383,00 363,00 363,00 358,00 358,00 358,00 358,00 358,00 358,00 358,00 353,00 348,00 348,00 348,00 348,00 348,00 336,00 336,00 331,00 331,00 328,00 328,00 323,00 323,00 323,00 323,00 323,00 323,00 323,00 323,00 323,00 323,00 318,00 318,00 318,00 313,00 313,00 313,00 313,00 311,00 306,00 306,00 306,00 301,00 301,00 301,00 301,00 301,00 301,00 301,00 301,00 301,00 296,00 286,00 286,00 286,00 286,00 286,00 286,00 286,00 286,00 281,00 277,00 276,00 276,00 276,00 276,00 276,00 276,00 276,00 276,00 276,00

F H F M F H F H F F F F F F F F F H H M F H H F F F F F F F H H F H H F H H H M H F F H H H H F M F F F F F F H F H H F H F H H F H H H H H H F F F H F F H F F

*aa* Dearling Joli ar Montloubet de Lisa ar Kerandes *aa* Melfik d’Alauze*HN ar El Khir Duvivarais dsa Aragon de La Varde dsa Sihawan*HN aa Azeel dsa Toup du Clo SFB Danoso IV ar Montloubet de Lisa ar Quaiquebal ar Menjad Maram Al Baida ar Tauqui El Masan dsa Djebel de l’Ardus*HN ar Naswan dsa Bajou ar Persicko*HN sha Shogun ar Bs Specific ar Taj ar Azziz de Gargassan*HN ar Beau Bar*HN dsa Kohiba de Ste Marie sha O’Bajan Nabil P ar Jalahoui El Parry ar Piruet dsa Ainhoa Ahkarad*HN ar A F Manjaroh dsa Kheersik El Asrit ar Ainhoa Kesberoy ar Avalon Impakt ar Persicko*HN PS Sagamix dsa Eir des Jamets ab Azziz de Gargassan*HN ar Eskobar dsa Akenathon*HN dsa Jaucourt ar Moumtaz La Lizonne dsa Ofir Al Hfifa SFA Danoso IV dsa Kohiba de Ste Marie PS Ultimately Lucky dsa Der Khan de l’Hom ar Djelid ar Quikly du Sauveterre cs Granit d’Out Law sha Carol SFB Ambel dsa Dakar de Fontnoire ar Tibet ar Jaman ar Persicko*HN ar L M Perlamor aacr Azziz de Gargassan*HN ar Hatem Ka ar Azziz de Gargassan*HN ba Ghafel ar Dormane*HN cs Shogun ar Oued Zem ar Djin Lotois ar Utah du Lion ar Darweesh ar Kerbella*HN ar Jaucourt aa Naswan dsa Sham Lioso dsa Barhami El Pigon tf If Only sha Granit d’Out Law sha Basyl ar Kilioa sha Carol dsa Hamid El Masan dsa Melfik d’Alauze*HN dsa Azziz de Gargassan*HN dsa Djebel Lotois ab Ambel

Race Mère *aa* ar ar ar ar ar ar ar ar SFA ar ar ar ar ar ar ar ar sha ar ar ar ar ar sha ar ar ar ar ar ar ar ar PS ar ar ar ar ar ar ar SFA ar PS ar ar ar sha sha ar ar ar ar ar ar ar ar ar ba ar sha ar ar ar ar ar ar ar ar ar tf sha sha ar sha ar ar ar ar ar

Race Grand-Père

Gini Joplins *ac* Fast*HN Simchka du Gay ar El Simch Oliga du Val ar Beladjan Passion de Mels *aa* Said Lotois Marsik du Vivarais ar Marzouck Qhadidja Bint Hakim dsa Hakim du Florival*HN Noblesse du Theil tf Boss de La Besvre Katia du Cochet SF Masquerader Jaora dsa Ulm de Domenjoi*HN Fyette du Vivarais aa Ithuriel Mafla de Flauzins ar Newday Cherissa ar Newday Ch’Tabah ar Saroual Nida ar Soyouz Paelys Fregontat tf Ustang de Mai Jonquille du Bagnas ar Mozart Fadette du Mourier SF Homme Fathal*HN Daisy du Cayrou ar Dia Oua Qadjarie sha Diament du Rolon Sadowa de Lam ar Pegase Ef Tikka de La Saille ar Dola Naicha d’Ainhoa ar Alharbac Ainhoa Alyzee ar Arbikd’Oa Jet Sept ac Mont Basile Campari sha Nicolo Jolie Fleur des Fees ar Fadasir Sharah ar Na Colt Laika po d’oi Palnisia ar Karnaval Glu Ckelich *ac* Tcherital*HN Ainhoa Palmirah ar Prince d’Ainhoa Ghysa ar Nankin Gazelle de Cazes ar Nedjam Once de Sivola PS Kidder Lauren Party tf Eclat de La Crau Penelope du Chatel ba Dharan Al Shatane ar El Tirf Al Faras Orphea du Vallois Ellore du Barthas dsa Bosphore Massilia oi Djamila Boudourec ar Tafraout Orane des Cigales dsa Tauqui El Masan Cote d’Email SFA Email de La Fot Fa des Chabannes aa Rezzou II Sicy du Bugey PS Lord Of Men Lady des Palanges cs Roi des Elfes*HN Mis’Fah ar Alarm Tequia ar Cala d’Or Queen du Park tf Dahir de Prelong Tamara sha Paris Erehlle du Melay SFA Aster Betina El Fayad oncs Narmada El Lublin ar Lublin Kalinka de Jan ar Kerbella*HN Ikkis ar Damir Serpentina ar Abutig Arpette II SFA Rockefella Candra ar Blue Banquo Elmirah ar Prononce Djamila ba Yacina de Passerat ar Djourman Gelfa cs Albion du Gue*HN Olorska ar Olympe La Coste Harmonie Del Sol ar Djourman Kiarra ar Octavius*HN Shalina ar Manganate Faery Night ar Fawzan Alba Al Sigour ar Albanczyk Fatale de Biar aa Iram de Chalezac Falbala Di l’Albadu oncs Kalaysia dsa Desitg de Pau Gevorina Josselyn tf Tad du Vivier O’Bajan Xxii 1 sha Czillag 3348 Piatka de Crouz sha Shogun Chaitana Devallois ar El Tirf Al Faras Amurath Szonett P sha Magdan Tano 3729 Urada ab Libertine de Chaudefonds oncp Qeersika El Tineb dsa Kheersik El Asrit Embrujada oncp Ghiyara ab Mazhar

Race *aa* ar ar ar ar ar tf PS ar *ac* ar ar ar ar tf ar *aa* ar ar ar ar ar ar PS sha ar ar

Chevaux d’endurance

Récapitulatif épreuves 4, 5, 6 ans de la saison d’endurance 2014

ar *aa* ar ar ar PS tf ba ar ar ar ar aa *aa* PS SFA ar ar tf sha ar ar ar ar ar ar ar ar ar aa ar ar ar ar ar ar aa ar tf sha sha ar sha ar ar

L’Eperon

n°353 mars 2015

17/02/15 10:37

TOP 100 SHF - l’EPERON

Récapitulatif épreuves 4, 5, 6 ans de la saison d’endurance 2014

Chevaux d’endurance

Les éleveurs, par les gains

Rg Prénom Nom

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 48 50 51 52 53 53 55 56 57 58 59 60 60 62 63 64 65 66 67 68 68 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 82 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100

S.A.R.L. Mezagri Jean de Chatillon Claire Martin Louis-Marie Baudin Dominique Biou Xavier Antoine S.C.E.A. Ainhoa Yves Burban Regis Laurent Franck Gourdon Sandrine Gourdon Jacques Faure Catherine Heiliger Munoz Liste Rouge Jean-Louis Condomines Catherine Faure Sebastien de Neve Jean-Claude Gobart Gabriela Von Felten-Ginesta Nathalie Prada Christian Cannesson Caroline Duffau Jacques Moulene Damien Buteau Joseph Geenen Guy Dumas S.C.E.A. Les Chevaux de Penhoat Francois Atger Beatrice Daniau Marie-Noelle Just Franck Lance Catherine Palasse Bauerschmitt Virginie Wyrynski Jean Basset Dominique Hauvette Jitze Lukkes Dominique Bruniaux Dominique Gilberte Payen Isabelle Pascal E.A.R.L. de Kerdavid Claude Guerrier Guy Lehembre Fabrice Aquilue Catherine Payen G.A.E.C. Le Val Arbin Michele Viguie Christele Derosch Marc Labrunie Liste Rouge Karine Feral Magali Duhayon S.C.E.A. Haras de La Lizonne Pierre Baze Severine Gras Aigreault Vincenzo Longo Allan Leon Patrick Rouba Ghislain Coutre Emile Zago Christian Ballansat Corine Biannic Guy Barry Bernard Marchesin Marika Blanc Antonio Nogueira Marie-Pierre Gruson Lapersonne Claude Godard Virginie Florence Simon Daniel Simon Henri Allagnon Bertrand Gernez Jean Tournayre S.A.R.L. Les Occitans Francoise Noel Jean-Claude Guillaume Hubert Lagarrigue Jean-Luc Gaillard Vincent Dupont Martine Valat E.A.R.L. Domaine Les Cluvaux Jean-Claude Maurin Didier Marion Benedicte Soullier Andre France Philippe Argoud Martine Ganguet Liste Rouge Christian Isnard Jean-Philippe Ginestet Lydie Lemmens S.A.R.L. Atlantic Endurance Gilles Cantoni Jean-Pierre Pourquier Patrick Saint Martin Nadine Pinet Genevieve Berthod Lahcene Boualam Sylvain Bousquieres Fabienne Larbret Gerard Wissler

Dept Chvx 12 71 26 07 23 12 64 44 88 58 58 34 34 81 12 34 59 34 70 27 62 85 19 58 83 69 29 04 48 30 81 42 46 48 13 03 30 38 48 29 63 02 05 29 52 46 34 31 18 47 63 24 06 27 81 29 01 03 31 24 29 46 81 12 30 02 89 83 83 03 62 48 13 09 83 12 36 59 81 26 48 30 30 30 26 04 43 5 12 59 46 23 48 65 01 71 13 12 42 68

34 22 20 10 16 11 18 7 9 9 9 11 9 6 3 10 5 7 5 5 5 6 3 3 4 4 4 4 5 9 5 6 5 5 6 6 3 5 5 6 8 5 4 4 4 4 7 5 5 4 8 4 4 3 5 5 5 3 4 4 5 4 3 7 5 4 4 8 8 4 4 5 4 3 4 4 5 5 2 5 3 6 6 4 4 5 1 3 3 5 4 1 8 3 2 2 3 2 3 5

Gains

5180,00 4442,09 3740,00 3133,50 2634,00 2063,00 1996,00 1896,00 1523,00 1322,00 1309,50 1288,00 1247,00 1213,00 1105,50 1104,00 1097,00 1092,50 1084,00 1066,00 1063,00 1033,00 1020,00 1009,00 991,00 989,00 988,00 966,00 963,00 926,99 915,00 914,00 912,00 905,00 896,00 879,00 855,00 846,00 843,00 821,00 814,50 812,00 808,00 799,00 798,00 792,00 783,50 783,00 783,00 780,00 779,50 766,00 754,00 754,00 752,00 751,00 749,00 747,00 731,00 730,00 730,00 726,00 721,00 717,00 715,00 712,00 709,00 702,50 702,50 698,00 695,00 677,00 672,04 662,00 659,00 658,00 646,00 644,00 643,00 642,00 635,00 627,50 627,50 624,00 623,50 617,00 597,00 583,50 582,00 578,80 578,50 578,00 577,00 575,00 573,00 570,00 569,00 565,00 561,00 560,00

Rg Nom

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 27 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100

Les pères, par les gains

Djebel Lotois Persicko*HN Azziz de Gargassan*HN Sihawan*HN Nabath Akim*HN Melfik d’Alauze*HN Tauqui El Masan Sadepers*HN Djin Lotois Shogun Medunec Azeel Milora Park Blue Fire*HN Said Lotois Ambel Granit d’Out Law Tango d’Ayres Jacob de l’Etape Beau Bar*HN Kash de l’Ardus Jaucourt Naswan Ofik La Majorie*HN Dormane*HN Kal Azar*HN Kerbella*HN Montloubet de Lisa Yrwa du Cayrou Djebel de l’Ardus*HN Ofir Al Hfifa Carol Kanda’Haar Kaspar d’Arques Aghilasse El Ham El Hadj d’Alauze*HN Pamir El Milora Rubi de La Mouline Quiowah Dream Bormane de Murel Sulleimann Hakik Fakir de Domenjoi Toup du Clo Utah du Lion Dahess Ainhoa Kesberoy Darweesh Alkow Hiram Ibn Maklouf Eir des Jamets Prim de Syrah Ceres de Lafon Ismael d’Aubanel Spid des Pins Hamid El Masan Al Sakoub Bajou Kairouan de Jos Takado Djebel Mansour Akenathon*HN Emir d’Espiens Guardor de Bozouls Kilioa Pieraz Z Cl Danoso IV Zabor Quikly du Sauveterre El Khir Duvivarais Frolic des Pins Darike Hizahau Amjad de Brisal Essafi At Tani Qatari Larzac Eskobar Ulm de Domenjoi*HN Khadar Khasa d’Aigremont*HN Aid des Agachiols Branik Lasnami Kheersik El Asrit Wh Kaneko Ms Inquarto de Lap Magdan Tano 3729 Hikuptah Sanguzko Hakim du Florival*HN Benapi de Bozouls Arques Perspex Mawlid Rej Majestic de l’Orne Bs Specific Paquo des Vialettes*HN Bedouin de Piboul Be Bop Del Sol Piaff Akabad

IV

SHF ENDURANCE.indd 4

Race Moy /Chvx Nb chvx Gains

ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar sha ar ar ar ar ar sha ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar sha ar ar ab ar ar ar ar appal ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar z SFA ar ar ar ar ar ba ar ar ar ar ar ar ar ar ar ba ar ar ar sha ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar

155,43 178,89 182,70 148,12 132,10 197,84 137,44 184,71 189,88 148,90 185,33 196,57 204,54 122,81 148,06 174,54 135,94 166,15 285,29 221,78 152,08 170,27 185,20 201,00 138,69 178,30 221,50 196,89 114,93 187,56 146,18 223,43 170,89 168,67 186,50 147,50 134,00 144,20 175,38 340,25 191,86 262,00 216,00 177,00 206,00 174,57 172,57 172,43 199,50 238,80 170,00 195,67 116,40 165,43 143,75 224,80 181,67 179,17 212,20 130,63 129,75 340,00 169,50 143,43 166,83 195,40 195,20 323,33 240,75 158,00 315,67 133,14 132,71 132,00 153,33 228,25 179,00 127,14 88,50 144,50 215,00 213,00 106,38 211,50 168,00 167,80 205,50 205,00 204,50 202,75 162,00 161,80 199,50 158,40 195,25 192,00 152,80 249,67 249,00 247,67

42 35 27 33 29 19 27 17 16 20 15 14 13 21 17 13 16 13 7 9 13 11 10 9 13 10 8 9 15 9 11 7 9 9 8 10 11 10 8 4 7 5 6 7 6 7 7 7 6 5 7 6 10 7 8 5 6 6 5 8 8 3 6 7 6 5 5 3 4 6 3 7 7 7 6 4 5 7 10 6 4 4 8 4 5 5 4 4 4 4 5 5 4 5 4 4 5 3 3 3

6528,00 6261,00 4933,00 4888,00 3831,00 3759,00 3711,00 3140,00 3038,00 2978,00 2780,00 2752,00 2659,00 2579,00 2517,00 2269,00 2175,00 2160,00 1997,00 1996,00 1977,00 1873,00 1852,00 1809,00 1803,00 1783,00 1772,00 1772,00 1724,00 1688,00 1608,00 1564,00 1538,00 1518,00 1492,00 1475,00 1474,00 1442,00 1403,00 1361,00 1343,00 1310,00 1296,00 1239,00 1236,00 1222,00 1208,00 1207,00 1197,00 1194,00 1190,00 1174,00 1164,00 1158,00 1150,00 1124,00 1090,00 1075,00 1061,00 1045,00 1038,00 1020,00 1017,00 1004,00 1001,00 977,00 976,00 970,00 963,00 948,00 947,00 932,00 929,00 924,00 920,00 913,00 895,00 890,00 885,00 867,00 860,00 852,00 851,00 846,00 840,00 839,00 822,00 820,00 818,00 811,00 810,00 809,00 798,00 792,00 781,00 768,00 764,00 749,00 747,00 743,00

Les pères de mères, par les gains Rg Nom

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100

Dormane*HN Persik Marzouck Djelfor Rachid El Masan Lahdjar Fawzan El Tirf Al Faras Tidjani*HN Kesberoy Said Lotois Derkouch Mozart Naswan Tornado de Syrah Arques Perspex Bosphore Masan Tauqui El Masan Arzew Newday Shogun Ulm de Domenjoi*HN Djamel Diament du Rolon Prim de Syrah Oumzil Tobiha*HN Piruet Darike Aziz El Maklouf*HN Fadasir Azur Kerbella*HN Dahman El Arami*HN Melfik d’Alauze*HN Maklouf Regal de Khan Nuits St Georges*HN Bajou Djouras Tu Fast*HN Naquib Djourman Toustem Sousse*HN Dunixi*HN Sea Bekheet Albion du Gue*HN Habdur Farid Del Saul Out Law Persik Dia Oua Kalem*HN Trio Faouzi Ajir Zacan El Baraka Soyouz Dakari Azziz de Gargassan*HN Desitg de Pau Padrons Immage Barour de Cardonne Ghommidh Manganate Alpomar de Raynes Ruala Faisal Calif El Masan Prince Super Spot Gallatti Barbas Ambel Octavius*HN Blue Boy Rumel El Masan Pegase Ef El Pharas de Dymon Esquirol Pigale Sirocco Sky Fliti Akbar*HN Balaton N A Dion Aster Na Colt Kalhan Keyrac Omran El Thany Ourki Diaf Wanat El Maklouf Safi El Din Gual Parsa Emir d’Espiens Jeremias Tango de Brejoux*HN Jassem Persicko*HN Email de La Fot Normativ

Race Moy /Chvx Nb chvx Gains

ar ar ar ar ar ba ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar sha ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar *aa* ar ar ar ar ar ar *aa* ar ar sha ar ar PS ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar appal ba ar ar *aa* ar ar ar ar ar ar ba ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar ar sha *aa* ar ar *aa* ar

150,13 149,86 194,08 128,35 278,43 215,89 137,07 190,50 186,90 154,25 219,63 128,62 164,50 146,82 174,67 173,67 194,75 153,10 229,00 164,50 316,75 140,33 209,83 156,00 173,14 171,71 115,90 156,29 272,25 135,88 117,89 150,57 116,78 174,50 148,29 111,67 143,57 142,86 124,00 195,60 194,20 192,80 189,00 94,40 184,00 153,17 228,00 225,50 150,33 147,83 144,67 216,75 212,00 412,00 136,83 163,80 202,25 161,60 134,33 114,86 159,80 132,17 112,57 196,25 155,20 154,60 255,67 255,33 382,00 150,60 250,67 188,00 145,60 181,75 181,50 145,00 240,00 179,50 102,43 118,67 141,60 172,50 229,33 226,00 223,00 165,75 219,67 162,50 162,50 162,25 162,00 128,60 160,50 106,00 212,00 210,00 313,50 205,00 303,50 303,00

31 28 12 17 7 9 14 10 10 12 8 13 10 11 9 9 8 10 6 8 4 9 6 8 7 7 10 7 4 8 9 7 9 6 7 9 7 7 8 5 5 5 5 10 5 6 4 4 6 6 6 4 4 2 6 5 4 5 6 7 5 6 7 4 5 5 3 3 2 5 3 4 5 4 4 5 3 4 7 6 5 4 3 3 3 4 3 4 4 4 4 5 4 6 3 3 2 3 2 2

4654,00 4196,00 2329,00 2182,00 1949,00 1943,00 1919,00 1905,00 1869,00 1851,00 1757,00 1672,00 1645,00 1615,00 1572,00 1563,00 1558,00 1531,00 1374,00 1316,00 1267,00 1263,00 1259,00 1248,00 1212,00 1202,00 1159,00 1094,00 1089,00 1087,00 1061,00 1054,00 1051,00 1047,00 1038,00 1005,00 1005,00 1000,00 992,00 978,00 971,00 964,00 945,00 944,00 920,00 919,00 912,00 902,00 902,00 887,00 868,00 867,00 848,00 824,00 821,00 819,00 809,00 808,00 806,00 804,00 799,00 793,00 788,00 785,00 776,00 773,00 767,00 766,00 764,00 753,00 752,00 752,00 728,00 727,00 726,00 725,00 720,00 718,00 717,00 712,00 708,00 690,00 688,00 678,00 669,00 663,00 659,00 650,00 650,00 649,00 648,00 643,00 642,00 636,00 636,00 630,00 627,00 615,00 607,00 606,00

L’Eperon

n°353 mars 2015

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A

près une superbe carrière de compétiteur au cours de laquelle il a été le partenaire privilégié d’un jeune Kevin Staut en pleine ascension, Kraque Boom prend une retraite méritée et rejoint le haras en 2013. Une carrière d’étalon s’ouvre à lui.

KRAQUE BOOM

SES PERFORMANCES

Ses caractEristiques Modèle

Gabarit moyen, compact, une épaule en place avec du sanglage. Le dos pourrait être plus tendu. Fort dans les dessous,

E

blouissant champion des mâles Selle Français de trois ans à Saint-Lô en 2010, Tobago Chevrier a su convaincre les juges qui n’ont pas hésité à passer sur un pedigree où l’influence française est largement diluée.

Il a également su convaincre les éleveurs qui lui ont d’emblée massivement fait confiance.

Ph. Studio Delaroque

De quatre à six ans, finaliste en Cycle classique avec successivement Bruce Dewar, Nicolas Garrigues et Frédéric David, Kraque Boom débute en CSI 7 ans avec Kevin Staut. Régulièrement sélectionné en équipe de France dont il est l’un des piliers. Ses meilleures performances sont : 2007. 1e GP CSI 3* d’Arezzo (Ita), 1e GP CSI 3* Ascona (Ita),4e Coupe des nations de Barcelone.

2008. 6e GP 5* La Baule, 3 victoires aux CSI de Canteleu 2*, Lyon 5* et Porto 4*, 2e Coupe des nations de Lummen, 5e de la Coupe des nations de La Baule.

2009. Vainqueur du championnat d’Europe de Windsor (G.-B.), 1er des Coupes des nations de Lummen, Rotterdam, Aix-la-Chapelle, 2e à Hickstead, 4e à Dublin, et 3e du GP 5* Oslo.

2010. 1er Coupes de La Baule, St-Gall, 4e à Aix-la-Chapelle, 2e du GP 5* de Dublin, 5e du GP 5* d’Aix-la-Chapelle. Cette année-là, il obtiens son meilleur indice : ISO 188/09.

2011. 4e de la Coupe de Dublin 5*. Une saison en demiteinte qui annonce la fin de sa carrière sportive en 2012. A l’issue de celle-ci, Kraque Boom affiche 475 000 € de gains totaux enregistrés par la FEE.

Selle Français, bai, 1,66 m, Né chez Henriette Evain à Falaise (14), appartenant à l’Elevage des Nations Fiche réalisée par Patricia Cagé

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Tobago Chevrier

PERFORMANCES

Ph. Studio Delaroque

Champion de France des mâles de trois ans, approuvé à la monte en 2010, Tobago Chevrier, monté par Christophe Deuquet, poursuit en effectuant une année de quatre ans parfaite : auteur de 14 parcours sans fautes sur 14, il est 2e du CIR de Cluny, 6e du championnat de sa génération, Elite. Simultanément, il sert près de 130 juments en IAF et IAC. A cinq ans, il se qualifie pour Fontainebleau, avec 12 sans-faute sur 15 parcours, mais, blessé, ne concourt pas en finale. A six ans, il est également qualifié. Double sans-faute dans les qualificatives, il termine 14e du championnat, Très Bon. En 2014, à sept ans, il s’illustre en Grands Prix 135/140 et épreuves CSI 7 ans, ne participe pas au championnat de sa génération, mais remporte le Masters L’Eperon des étalons de sept ans lors des Journées Selle Français de SaintLô en octobre 2014, année au cours de laquelle il obtient un ISO 150/14.

Ses caractEristiques Modèle

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ES ET FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ET

De grand gabarit, il affiche 1,73 m sous la toise, Tobago Chevrier, est un cheval homogène, expressif, doté d’une belle sortie d’encolure. Posé, on pourrait lui reprocher d’être articulé haut, avec des jarrets quelque peu droits. En action, il se révèle très équilibré, souple, dynamique et

Selle Français, gris, 1,73 m, né en 2007 chez Marie-Laure Gouin-Deuquet à Saint-Loup-des Chaumes (18), lui appartenant en association avec Mme L. Laize.

Fiche réalisée par Patricia Cagé

L'eperon n°353 mars 2015

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FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ETALONS FICHES ET FICH de bons tissus avec très peu de blanc. Tête régulière, masculine, expressive.

Sa deuxième mère, Kermirande, a produit Premier Violon (Bill de Varfeuil),

Cheval de sport au palmarès exceptionnel, il a montré sur la durée courage, respect et disponibilité sous la selle et, bien sûr, les moyens du très haut niveau. Parfois peu sociable au box. Kraque Boom s’est montré tardif, ne se révélant réellement qu’à l’âge de sept ans.

Sa troisième mère, East orange, a également produit Quick du Midour, ISO

Caractère

ISO 142/89, exporté en Italie.

Ses atouts

Cheval attachant, lié à l’histoire de son cavalier, exempt de sang étranger, facile à croiser, issu d’un père et d’un père de mère grands gagnants internationaux.

141/93. Elle était une fille de Mandeville, gagnante en CSI, Elite Obstacle, mère également d'Amirande, ISO 123/72, Caligula I, ISO 128/74, Dom Mirande, CSI en Belgique, Gemirande, ISO 150/81, Incitatus E d’où Helium de la Bride, ISO 135/99, CSI… Cette souche est celle de Division, née en 1925, d’où Quo Vadis B, JO de Mexico avec Marcel Rozier.

Ses origines

SA PRODUCTION

Entré au haras en 2013, Kraque Boom a servi 5 juments cette année-là et 12 en 2014.

Quatre produits sont nés en 2014.

KRAQUE BOOM - Groupe France Elevage, Falaise (14)

Olisco Stella

Baby Boom IV

Joyau d'Or Kermirande

Almé Tanagra Nithard, aa Flora, ds Almé Fabulation Turner, ps East Orange

Ibrahim Girondine Furioso, ps Delicieuse, ds Kesbeth, aa Nitouche, aa Tripoli, aa Vanille, ds Ibrahim Girondine Vin d'Honneur Jouvencelle, ds Tiepoletto, ps Turenna, ps Ukase Mandeville, ds

Marché Fences 2006. C’est une fille du SF Carnute, qui participait également aux JO d’Athènes (10e) avec Thomas Velin (Den). Concernant sa souche basse, peu d’indications… « Ma femme la trouvait jolie, et le croisement Clinton-Laudanum lui plaisait. Moi, je dois avouer que je n’étais pas emballé… », reconnaît Christophe Deuquet. Ucarnute a donc produit Tobago Chevrier ; Valencia Chevrier (Quality Touch, Old), ISO 127/14, qualifiée à 5 ans, mais qui n’a pas participé aux finales, ISO 127/14 ; Argentina Chevrier (Kalaska de Semilly), qui a fait quelques tours à 4 ans, ISO 104/2014, que C. Deuquet considère exceptionnelle ; Bogota Nantuel (Dollar dela Pierre) ; Colorado Nantuel (Ugano Sitte, sBs, un Clinton !) et Douro Nantuel (Ugano Sitte, sbs).

Aucun renseignement concernant sa deuxième et troisième mère.

léger. Il montre de l’envergure, de la force et beaucoup de souplesse sur les barres.

Caractère

Son cavalier, Christophe Deuquet, le décrit comme ayant un très bon caractère, facile à manipuler, avec une bonne bouche et un contrôle facile (pour un Clinton…). Plutôt sensible à la jambe, il n’apprécie pas un éperon insistant.

Ses atouts

Beaucoup de charisme, sans doute. Des capacités qui lui permettent d’envisager le haut niveau, raison pour laquelle son cavalier, pris par la gestion de l’important centre équestre de Tour-Pernay, a choisi de le confier en ce début 2015…

ORIGINES

Production

Entré au haras en 2011, a servi 130 juments en 2011, puis 92 en 2012. N’a pas fait la monte en 2013, en raison du déménagement et du démarrage d’une nouvelle activité de son entourage. En 2014, a servi 14 juments. Sera disponible uniquement en IAC en 2015.

Clinton, holst

Ucarnute, han

Corrado

Urte I

Carnute, sf

Granini

Cor de la Bryère, sfa Soleil Masetto Ohra Oberon du Moulin Kune Grannus Glaukopis

Rantzau, ps Quenotte Capitol I Kuerette Montanus Emita Landgraf I Brikscha Laudanum, ps Herbe d'Auzay Dynamique Urgande F Graphit Odessa Garibaldi Partie

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Tobago Chevrier

Tobago Chevrier - Pôle du cheval, La Celle Condé (18)

Ph. Les Garennes

Tobago Chevrier est né chez Marie-Laure Gouin Deuquet, à Saint-Loup-des-Chaumes dans le Cher. Marie-Laure est la fille de Jacques et Claire Gouin (élevage de Nantuel), et l’épouse de Christophe. Elle a abandonné ses fonctions de directrice du Pôle du cheval et de l’âne à Lignières-en-Berry pour accompagner son mari dans la reconstruction du centre équestre de Tours-Pernay.

Son père, Clinton, Holsteiner, est grand gagnant sous la selle du Belge Dirk Demeersman, notamment 4e ex-aequo aux JO d’Athènes en 2004, 2e du GP d’Aix-la-Chapelle en 2006, … Clinton a produit Cornet Obolensky, CSIO, JO de Hongkong, étalon, 2e du classement des pères de gagnants Wbfsh en 2014, Vivaldo VH Costerveld, ISO 181/13, Tic Tac du Seigneur, Coral Reef Via Volo, Clintop, Dame Blanche v Areberg, ISO 169/13, Victory vt Hazelarenhoekj , ISO 161/09, O tello du G rasset , ISO 161/13, Elton vd Krekebeke, ISO 156/14, … Clinton est 19e des pères de gagnants Wbfsh.

Sa mère, Ucarnute, est une jument hanovrienne née en 2001, achetée pleine de Clinton lors du

Kraque boom

Jalisco B

Ph. Scoopdyga

Né au Haras de la Cour Bonnet dans le Calvados, chez Mme Henriette Evain, épouse du gérant du GFE Arnaud Evain, dans un élevage dédié au cheval de sport depuis les années 60, il provient d’une souche développée au Haras de Mirande, maintenant consacré au Pursang anglais.

Son père, Olisco, frère utérin de Quick Star, est grand gagnant, finaliste en Coupe du monde, et membre de l’équipe américaine aux JO de Barcelone sous la selle de Mickaël Matz (USA). Olisco a notamment produit Hello Pierreville, ISO 172/10, Hispide de Semilly, ISO 166/03, Kancrisco, ISO 175/07, et Labrador de Brekka, ISO 172/08.

Sa mère, Baby Boom IV, fille de l’olympique Joyau d’Or pour l’Italie, n’a pas concouru.

Mère de 14 produits dont Fresh Wind (Hand in Glove, ps), ISO 131/01; Gypsy IV (Windsor, kwpn), ISO 129/00; Iris de Mars (Voltaire, han), ISO 125/04; Je T e D onne II (C abdula du Tillard), ISO 126/02 et deuxième mère de Taliska, 12e du Chp. des 5 ans, ISO 132/13, et d'U p T o Y ou , étalon, ISO 130/13; Lady In Blue (Mr Blue, kwpn), CSI et CSIO avec Daniel Deusser, et A. de Miranda, ISO 166/10; On Ira (Voltaire, han), ISO 146/10, CSI, étalon…

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