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L’Eperon dito
par Marie-Hélène Merlin
L’équitation toujours là !
Pourquoi le sport hippique, déjà présent aux Jeux antiques, est-il régulièrement mis sur la sellette ?
Les Jeux olympiques sont dans l’actualité de nos medias généralistes, en particulier après le revirement d’Anne Hidalgo, finalement favorable à la candidature de la capitale française pour les JO 2024, un siècle après la dernière édition parisienne. Des délégations ont fait les premières visites des sites de Tokyo pour les JO de 2020 tandis qu’à Rio de Janeiro, les dernières se succèdent pour juger des installations en cours de finalisation. Si les sports équestres y seront encore de la fête, l’heure n’est en revanche plus à l’entrée d’une nouvelle discipline équestre dans le giron olympique comme l’idée en avait été caressée pour l’endurance – les gravissimes et récurrents problèmes qu’elle pose (cf. p.85) aux Emirats arabes unis ont abouti à la suspension de leur fédération, une décision historique de la FEI – ou, comme elle aurait pu l’être, pour la voltige qui avait fait une apparition en 1920, et dont l’organisation serait peu coûteuse. Ce coût est un des reproches faits aux sports équestres, ajouté à leur manque d’universalité et de médiatisation. Pourtant, le réel élargissement du nombre de nations en lice depuis plusieurs éditions, grâce aux efforts de la FEI, fait de l’équitation un sport aussi universel que pas mal d’autres. Quant au coût des installations qu’elle nécessite, il est sans commune mesure avec le bobsleigh, pour ne citer que lui, dont une piste olympique coûte plusieurs dizaines de millions d’euros, avec la pollution des produits réfrigérants en prime. Alors pourquoi le sport hippique, déjà présent aux Jeux antiques, est-il régulièrement mis sur la sellette et l’objet de réductions de ses épreuves : le complet en 2004, puis le dressage (reprises régulièrement raccourcies), et maintenant le saut d’obstacles dont les équipes seraient réduites à trois membres (cf p.87). L’équitation ne serait-elle pas plutôt victime de ses spécificités ? Seul sport dont hommes et femmes disputent, ensemble, les mêmes épreuves. Seul sport aussi où l’athlète est en binôme avec un animal (pas d’épreuves avec chiens de traîneau par exemple aux Jeux d’hiver). Cette dernière caractéristique ne serait-elle pas celle qui le pénalise le plus ? Car non seulement y est attachée une croyance tenace, liée en partie à son passé aristocratique voire militaire, qu’il s’agit d’un sport de classe (longtemps dirigé d’ailleurs par des hommes ou femmes au sang bleu) et cher – ce qui est incontestable surtout à haut niveau – mais, en sus, ce rapport exceptionnel à l’animal le rend doublement incertain quand il s’agit d’évaluer qualifi-
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cations et sélections, puis aides. Comme toutes les autres avant elle, la saison de qualifications qui commence est suspendue aux performances et donc à la forme de l’athlète qui ici est un couple. Cette relative incompréhension de notre sport justifie-t-elle les oublis réguliers dont font l’objet les cavaliers français lors des invitations au ministère ou au CNOSF comme le montrent les listes proprement rangées de tous les sports convoqués, parfois ultra confidentiels ? L’équitation a beau former la troisième fédération sportive de France par le nombre de licenciés (plus de 700 000), rapporter régulièrement des médailles, être un sport éducatif (voire thérapeutique), ludique, proche de la nature, elle est peu connue et pas médiatisée, ou l’inverse ! Et l’insuffisance, souvent mise en cause, de communication fédérale ou de lobbying ne peut être seule responsable de ce délaissement. Ce qui est vrai au niveau national, l’est aussi à l’international. La variété des expressions équestres avec des milliers de pratiquants à la clef, n’émeut pas le CIO. Or, sa présence aux JO est essentielle au développement d’un sport, le battage médiatique autour de ce combat sportif majeur étant à la hauteur des milliards engagés. Outre l’accès aux subventions publiques, l’exposition olympique favorise, on le sait, l’engagement de fonds privés, parrainages, sponsoring, voire mécénat, auprès des athlètes. Quel équilibre trouver entre le gain espéré, les concessions à faire pour l’atteindre et le risque qu’elles représentent ? Faudrait-il courir le complet en salle ? Ou mêler dresseurs, jumpers et crossers dans une épreuve « complète » ? Ou proposer une alternance ? Heureusement, pour 2016 et 2020 les sites équestres sont déjà choisis. Souhaitons que les JO de 2024 soient à Paris ou Hambourg ! Nous suivrons attentivement la situation, mais en ce qui me concerne, comme je l'avais annoncé, cet édito est le troisième et dernier que j’aurai eu le plaisir d’écrire. Après avoir travaillé dans la presse économique, féminine, d’artisanat d’art et quelques mois à Cheval Mag, mon parcours s’est arrêté à L’Eperon où la passion s’est mêlée au métier ! Il y a longtemps ! Christelle IraolaMaitre sera le mois prochain responsable de l’information. Elle aura à cœur, comme moi, avec la rédaction et aux côtés des équipes administrative et commerciale, de poursuivre longtemps le parcours de cette revue bientôt octogénaire, devenue petit bijou de notre patrimoine équestre national en traitant d’un sport à nul autre pareil grâce à sa complicité avec un animal exceptionnel.
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L’Eperon SOMMAIRE
Photos d'actualité Bonnes feuilles
« Jour de conquête » de Sabrine Delaveau
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Tribune
Laurent Goffinet, de nouveau attendu au meilleur niveau
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Laurent Goffinet
Portrait cheval
Amorak, le délicat compagnon de Stéphanie Brieussel
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Portrait cavalier
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La parole à
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Reportage sport
« J’ai retrouvé l’envie » Eloigné quelques années de la scène internationale après la retraite sportive de Flipper d’Elle-HN, Laurent Goffinet est aujourd’hui de nouveau prêt à rebondir. Décryptage d’un retour rendu possible par des rencontres décisives, mais aussi grâce à une remise en questions personnelle et professionnelle.
Sébastien Mourier, un meneur ultra vite au marathon
Nicolas Touzaint : sa reprise après une petite
traversée du désert
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Reportage élevage
Elevage de Laume : arbres généalogiques des chevaux et des hommes
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Elevage Paul Schockemöhle et Wiepke vd Lageweg,
nés le 22 mars 1945
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Etude
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Technique
Elevage « de Laume »
La branche Morel de l'arbre Couétil
Les meilleurs pères de jeunes chevaux
Assis sur des souches familiales de grande renommée, l’élevage d’Eugène et Bernadette Morel a su continuer à vivre grâce à leurs fils Christian et Denis au sein du GAEC de l’Aumeraie. Vas Y Donc Longane, Feu Vert de Laume, Idem de Laume, Urioso de Laume (2e du Critérium des 6 ans 2014) sont les fruits de cette tradition d’éleveurscavaliers normands qu’ils ont su maintenir.
La respiration avec Bernard Sachsé
Photo de couverture : Laurent Goffinet et Quinette du Quesnoy. Ph. Pixels Events
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Ph. Delaroque
Edito
Ph. Delaroque
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L’EPERON SOMMAIRE
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Santé Pathologies du muscle du cheval
Eco-Po Duralock : des courses au sport L'impact de la réforme territoriale
Amorak
L’adorable boule de nerf
Dossier
Malgré des débuts houleux, Stéphanie Brieussel a craqué pour AMORAK, petit kwpn, tellement énergique, tellement attachant. Le couple de l’Isle Adam joue cette année une place en équipe de France de dressage.
Le cuir, ce matériau indémodable
Tour du monde L'endurance dans la tourmente Les JO olympiques en question CSI-W et CDI-W de s'Hertogenbosch Le stud-book Rheinland La Young Riders Academy Disparition de Serge Guerdat
Ph. A. Orszag
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Dans le viseur Tour de France Festival de dressage de Vidauban, CDIO et CDI 5* Paille de la Roque, cheval du mois Journée de la recherche équine Tournée des grêlons
Nicolas Touzaint Sortir du creux de la vague
Tour des régions
Nicolas Touzaint compte bien refaire parler de lui. Entre performances sportives et entreprise à faire tourner, l’équilibre n’est pas toujours évident à trouver et l’année 2014 fut difficile. Aujourd’hui, une situation stabilisée lui permet de préparer un piquet de chevaux pour revenir au plus haut niveau.
Petites annonces Annonces classées : chevaux, pensions, véhicules, stages, santé, équipements, emplois, immobilier
Infos pratiques Des chevaux et des hommes, Adresses, calendrier
C'était hier 1946 : Tournée en Irlande. Les Haras nationaux découvrent le Pur-sang Furioso
Ph. Les Garennes
Technique
L’importance de la respiration Bernard Sachsé fait un constat : le cheval réagit de manière positive avec un cavalier qui respire bien. Le professionnel du dressage des chevaux, qui a perdu l’usage de ses jambes au cours d'une cascade, explique les apports de la respiration à la technique équestre. Entre les pp. 98-99 : SHF : Palmarès des champions 2014 jeunes chevaux Fiche juridique : la garantie de conformité
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Doublé germanique à Göteborg
Ph. Coll FEI
En dressage, l’avant-dernière étape européenne de la Coupe du monde Reem Acra se déroulait le 28 février à Göteborg. Jessica von Bredow-Werndl s’est adjugé sa première victoire sur le circuit. L’Allemande s’est imposée dans le Grand Prix puis dans la Libre (81,65 %) avec Unee BB (Gribaldi), devant sa compatriote Isabell Werth/El Santo NRW (79,90 %) et Edward Gal/VoiceGlock’s (78,10 %). A. P.
Route du Trot et routes dédiées Le Syndicat des étalonniers particuliers de Trotteurs (SEPT) a lancé « La Route du Trot » des 7 et 8 mars en Normandie, semblable en de nombreux points à la « Route des Etalons » de Pur-sang de fin janvier. Une trentaine de haras normands ont ouvert leurs portes dans la convivialité. Qu’il s’agisse d’étalons de sport, galop ou maintenant trot, toutes ces démarches des étalonniers ont en commun de créer l’événement pour mieux promouvoir leurs reproducteurs. E. F.
Ph. E.Fournier
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IMAGES d’ACTUALITE
Historique :
la fédération des EAU suspendue ! Dans notre numéro 340 de décembre 2013, nous dénoncions déjà vivement les errements des Emirats arabes unis en endurance. Plus d’un an après, les scandales (blessures, décès des chevaux, fausses qualifications…) s’étant multipliés, la FEI vient de suspendre la fédération des EAU. Une première ! Cette caricature de Pierre Milon, publiée dans notre enquête 2013, est malheureusement plus que jamais d’actualité.
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« En Equilibre »
odolphe Scherer Barroca
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à
Ph. Ldd NicolasSchul
Très bonne rentrée pour le Nantais et Makara de Montiège au Portugal où le couple a pris la 3e place du CIC3* derrière Joao Duarte Silva/ Xaft (Finissimo, ps) et Karin Donckers/Lady Brown. Cf. Tour du monde.
Le film de Denis Dercourt, En Equilibre (sortie le 15 avril), s’inspire de la vie de Bernard Sachsé, cascadeur et professionnel du cheval devenu paraplégique. L’histoire est celle d’une rencontre entre Marc (Albert Dupontel) et Florence (Cécile de France), qui travaille dans la compagnie d’assurances en charge du sinistre de l’accident. Bernard Sachsé a été le conseiller technique cheval de ce film. Un film grand public, mais qui devrait plaire aux cavaliers par son regard juste (lire p.62). C. B. Ph. E. Knoll
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Laurent Goffinet
Prêt à rebondir
Tout le monde se souvient de ses prouesses avec le génial Flipper d’Elle-HN. Depuis, Laurent Goffinet a traversé une longue période de doutes qu’il a surmontée grâce à des rencontres décisives, avec sa femme Elise et le Haras de Lacke, mais aussi grâce à une profonde remise en question personnelle et professionnelle. Le Bas-Normand s’est donné les moyens de pousser à nouveau la porte du haut niveau, avec l’espoir de repasser le cap des 5* cette année pour fêter ses quarante ans.
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Ph. E. Knoll
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reportage sport
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ardi 24 février. Mesnil-Clinchamps, Calvados. Dans la carrière de la Renarderie, de fins rayons de soleil illuminent le sable encore miroitant des averses de la matinée. Laurent Goffinet travaille Atome des Etisses, un mâle âgé de cinq ans. « C’est le fils d’Eve des Etisses et de Mylord Carthago HN. Un amour de cheval ! », s’empressent de révéler Laurence WaechterArtaud et Karine Boué, qui ont créé le Haras de Lacke (lire détails p. 26) et sont devenues les principales propriétaires du cavalier. Emmitouflées dans leurs doudounes pour se protéger du vent glacial, les deux amies piaffent d’impatience à moins de quinze jours du coup d’envoi de la saison pour
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suivre l’évolution de leurs jeunes chevaux et les performances en Grands Prix de leurs deux stars, Qantar des Etisses (Quick Star) et Quinette du Quesnoy (Hélios de la Cour II). Le BasNormand aussi. D’autant que 2015 s’annonce cruciale après une année marquée par son retour sur la scène internationale : une quarantaine de classements, dont une victoire dans la Coupe des nations de Division 2 à Lisbonne, une 3e place dans le Grand Prix 3* de Canteleu et un final enthousiasmant lors du CSI2* du Gucci Paris Masters (3 victoires et 2 classements), début décembre. « Même à l’époque de Flipper, où j’ai pourtant participé à de plus gros concours, je n’ai jamais autant gagné (135 000 € de gains contre 105 000 € en 2003, ndla). Mais 2014 est surtout la première année où
Laurent Goffinet
Page de gauche, en haut, Laurent Goffinet et sa femme, Elise, forment un binôme aussi efficace que complice. En bas, Laurence WaechterArtaud et Karine Boué, les deux associées du Haras de Lacke, aux côtés d'Atome des Etisses. Photos Delaroque Ci-dessus, Qantar des Etisses que Laurent a repéré à cinq ans. Ph. Eric Knoll
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DOSSIER EQUIPEMENT
Le cuir Indémodable
Le cuir
Selles, briderie, bottes, mini-chaps, boots, guêtres… l’équipement du cheval et du cavalier demeure assez traditionnel dans sa conception et ses matériaux. Le cuir, qui présente des profils variés pour satisfaire toutes les bourses, reste le préféré de nombreux usagers, sauf dans le domaine des guêtres où les produits synthétiques sont largement majoritaires.
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Dans l’atelier du bottier Joël Albert, les peaux de différents types de cuir sont stockées avant d’être transformées sur place en bottes sur-mesure. Ph. Sophie Marchand/Joël Albert En dessous : Hermès a conservé le savoir-faire des selliers qui cousent avec les deux fils. Ph. Giampaolo Vimercati/Hermès
a France, terre agricole, pays d’élevage. Le cuir y est un matériau apprécié depuis longtemps avec des tanneries installées pour certaines depuis le début du XIVe siècle. Mais la récession a frappé et d’une soixantaine d’entreprises en 1980 leur nombre est tombé à 19 fin 2013, comme l’a publié le Centre national du cuir. Récession aussi pour la production de cuirs finis de bovins, en baisse de 10 % entre les 20 000 tonnes de 1980 et les 2 000 tonnes de 2013. Parcours identique mais moins brutal, et avec une relance depuis 2009, pour les peaux finies de veau (évaluées en milliers de mètres carrés) : 2 535 en 1980 et 1 525 en 2013 (source Centre national du cuir). Il faut pourtant, dans ce contexte, satisfaire une demande en cuir de plus en plus importante notamment dans la filière de l’équitation où la production du matériel dédié est segmentée entre différents modes de production : artisanale, automatisée en France et en Europe ou en Asie où la main d’œuvre est moins chère. Impossible de comparer un bridon fabriqué dans une bonne maison française et un filet fabriqué en Asie, un principe à décliner pour tous les types de produits.
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Le tout est de savoir ce que l’on achète et d’avoir une véritable adéquation entre le prix et la qualité. Là, l’expérience, la compétence et l’honnêteté du revendeur feront la différence.
LA COMPÉTENCE DES REVENDEURS Parmi ceux-là, la sellerie Kineton (Paris), fait partie des selliers indépendants qui ont construit leur réputation sur le service, Kineton proposant des produits
sur mesure comme les bottes Petrie et Kœnigs, deux spécialistes de la botte qui déclinent une large gamme de modèles pour toutes les bourses. « Chacune de ces marques propose trois choix de cuirs, de la croûte avec un film protecteur, de la vachette, un cuir plus épais, et du veau qui apporte plus de souplesse », explique Jean-Luc Robiez. Equipée pour vendre et adapter les bottes, cette sellerie propose aussi toute la gamme de mini-chaps Dy’on, très appréciée. « Philippe Dyon est un ancien cavalier de chez
La part du cuir
La part des produits en cuir varie selon le type de distribution. Ainsi, chez Guibert à Paris, quel que soit le matériel – selle, briderie, protections, chaussants et minichaps – c’est 100 % cuir. Dans le plus grand magasin Padd de France (850 m2) à Coignières (78), 95 % de la briderie est en cuir (5 % en synthétique pour l’endurance) comme 80 % des chaussants et 70 % des mini-chaps. Les selles sont encore à 70 % en cuir (30 % en synthétique avec Wintec et Norton). En revanche, 90 % des
protections sont synthétiques (néoprène, PVC, simili cuir). Chez le grand distributeur Ekkia, la majorité des guêtres est synthétique (PVC, mousse haute densité, néoprène…), mais, comme les selles, 60 % des bottes sont en cuir, les autres en caoutchouc ou mélange caoutchouc et cuir. 90 % des bridons et des boots sont en cuir, et 60 % des mini-chaps. Quelques modèles sont en amara (matière synthétique robuste, souple et fine). C. B.
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