Teaser magazine L'Eperon - Novembre 2012

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L’EPERON

SAUT ET DRESSAGE : LES CAVALIERS BOUDENT LES CHAMPIONNATS ELITE

PREMIER MAGAZINE D’ACTUALITE DE L’ELEVAGE ET DES SPORTS EQUESTRES / N°328 / NOVEMBRE 2012 / 7,80 €

Elevage

• SAUMUR : JESSICA SUR

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TOUS LES FRONTS • COMPLET À POMPADOUR • JSF À SAINT-LÔ • MONDIAL À LANAKEN

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SEMAINES DE L'ELEVAGE - CHAMPIONNATS DE FRANCE DE DRESSAGE ET D'OBSTACLE - DOSSIER : TENUES DE CONCOURS - L’EPERON N°328 / NOVEMBRE 2012 / 7,80 € - DOM : 8,10 € - TOM : 1400 CFP - CH : 14,80 FS - POR ET BEL : 9,20 € - ITA : 8,30 € - CAN : 12,50 $CAN - MAR : 85 DH

L’EPERON

Sport

Championnat de France

Michel Hécart

Quatrin de la Roque

Un couple fait maison

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EDITORIAL

Scénarios Par Xavier Libbrecht

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hilippe de Guénin, directeur de l’IFCE, feux les Haras nationaux et l’ENE pour ceux qui auraient encore un peu de mal à se situer dans le courant de l’histoire, quitte donc l’établissement après une nouvelle tranche de travaux : rattrapage, redécoupage, moulage, cintrage, séchage… Mais il laisse au terme de ce mandat un intéressant rapport de prospective cosigné par ladite maison associée pour l’occasion à l’INRA : « La filière équine française à l’horizon 2030 ». Un rapport, disponible sur le site de l'Inra, présenté à trois cents acteurs de la filière début octobre à la Maison du sport français, siège du CNOSF. L’exercice de l’équipe « projet mixte INRA-IFCE » qui a animé et alimenté les réflexions d’un groupe de travail plus large et pluridisciplinaires (une quinzaine d’experts) a duré près de dix-huit mois. Et à son terme il a accouché d’une perspective, ou plutôt de quatre scénarios tous plausibles quoiqu’assez différents, à l’horizon 2030. C’est dans dix-huit ans… D’une façon plus générale, le temps de devenir adulte. Et de regarder nos enfants… Ceux qui sont nés en 1994. C’était il y a dix-huit ans…

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rançois Clos était le dernier patron des Haras « à l’ancienne », avec l’autonomie que lui garantissait le fonds spécial du Trésor, celui dit « des courses et de l’équitation », et la puissance du dispositif des vingt-et-une circonscriptions et de ses bataillons d’alors. Pierre Durand avait succédé à Jean-François Chary à la tête de la Fédération. Serge Lecomte animait le mouvement poneys et avait déjà imaginé la suite. Quant à Michel Robert, il remportait le championnat de France à Fontainebleau avec Sissi de la Lande devant Xavier Leredde avec Papillon Rouge et Alexandra Ledermann avec Rochet M. C’était hier. Mais revenons donc à nos enfants… Ils ont commencé à monter à quatre ans. C’était en 1998.

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t en 1998, le sujet de toutes nos économies avancées c’était l’euro qui allait tout bouleverser, ainsi que le pic de la bulle spéculative de la net économie qui fit la fortune de quelques audacieux... Et allait entraîner la première d’une longue série de crises économiques. En 2000, l’euro passa comme une lettre à la poste. Jacques Chirac qui finissait son premier septennat de président de la République (2002), fit voter, cette année-là, la loi qui le transforma en quinquennat, et nos enfants eurent six ans. C’était il y a douze ans, c’était avant-hier… Et qu’est-ce qui a changé pendant ces douze printemps, pour nos enfants qui montent encore à cheval ? Le cheval ? La selle ? Le club hippique ? Le moniteur au milieu de la carrière ? Le concours ? Le ciel qu’on regarde ? Le sol qu’on foule ? Le paysage qui inspire, invite ? Le sentier sur lequel trotte Pompon ? Pas vraiment. Dix-huit ans après, nos enfants curent toujours les pieds avant de monter… Ajustent leurs rênes, mettent le pied à l’étrier et descendent avec précaution dans leur selle. Pour le cheval, son évolution, sa pratique, quels qu'en soient l’expression, le rythme immuable, l’évolution est lente, imperceptible. Avec lui, c’est lui qui, au bout du compte, décide d’abord. C’est probablement pour cela que l’homme a préféré s’en séparer dès que possible. Car l’homme veut aller toujours plus vite, en tout, pour tout. Jusqu’où ? Ainsi l’accélération du temps de nos sociétés va croissante, exponentielle…

Le message, délivré hier en quelques jours par l’estafette montée, parvient aujourd’hui en un clic ! 2030, c’est donc demain. Dans dix-huit ans le cheval, ses pratiques, on l’a vu, n’auront pas beaucoup changé. En revanche, jusqu’où iront les accélérations, le tournis auxquels nos cortex sont soumis ? Comment nos sociétés encaisseront-elles les inévitables dérapages sociaux, économiques résultant de l’excès de vitesse ? Comment considèreront-elles, à ce stade, ce cheval et ceux qui le montent ? Frappés de lenteur ! Eloge ou opprobre ? Insertion ou rejet ?

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e mérite de ce rapport est de tenter d’y voir plus clair en scénarisant l’avenir, étant entendu qu’aucune des quatre « visions » n’est à prendre comme telle, aussi contrastée ; qu’elles s’interpénètreront sans doute. De sa lecture, une première conclusion s’impose : la filière doit s’emparer de la question de son avenir et non la subir. C’est simple, indiscutable et, jusque-là tout le monde est d’accord. Ce qui l’est moins, c’est « qui est la filière » ? Qui préside à la destinée de la filière… Mais passons… Projetons-nous au-delà de ces sordides questions d’autorité, de représentativité, bref d’hommes. Considérons que la filière aborde l’avenir rassemblée autour d’un projet commun, c’est-à -dire en ayant cultivé d’abord les sujets qui unissent avant de s’attaquer à ceux qui fâchent. Hélas, l’état de grâce ne va pas durer longtemps. D’entrée de jeu, le facteur de discorde n’a pas fait un pli ! Il procède et ce n’est pas nouveau de la définition entre cheval de rente et cheval de compagnie. Selon la réponse, l’avenir est assurément différent. De rente, c’est-à-dire agricole, le cheval bénéficie de tous les avantages liés à ce statut, de la PAC qui lui sera bientôt applicable à la fiscalité consécutive. Mais voilà, ce qui prévaut pour les uns, les professionnels de la filière de production, l’offre, n’entre pas forcément dans la batterie d’arguments dont se servent les autres pour en développer la pratique et donc la demande. Les sept cent mille licenciés de la FFE s’expliquent évidemment pour une bonne part, par le développement du cheval « nounours », ou encore l'économie de l'affect. Un prosélytisme discutable des distributeurs d’équitation, à l’encontre des intérêts des producteurs. C’est là que le bât blesse.

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a tentation est, comme l’a exprimé Serge Lecomte interrogé sur ce sujet le 2 octobre après une brillante intervention de Gérard Larcher, sénateur-maire de Rambouillet, de jouer, au nom de la singularité de l’intéressé – le cheval – sur les deux tableaux. Pour Larcher, le dénominateur commun à toutes les activités de la filière, c’est « Agricole ». Lecomte, lui, fait dans la finesse : le cheval serait le seul animal de rente, mais aussi de compagnie. Un animal « à part », à considérer comme tel. Un OVNI. Le seul problème, c’est que les fonctionnaires européens n’entendent pas comprendre ce qui est de l’ordre du non identifié, mais faire leurs choux gras de ce qui est du « contradictoire ». Aussi, au bout du compte, l’impossibilité pour la filière d’avancer groupée autour d'une définition préalable, nuit à tout autre pro- « Pour Larcher, le dénominateur commun jet, toute autre ambition. Dans le même temps, le chrono de la société continue de tourner à toutes les activités de plus en plus vite… Qu’elle le puisse ou pas, elle ne nous de la filière, c'est attend pas, nous et nos chevaux ! Gare à ce que les scénarios ne « Agricole ». » soient pas morts-nés.

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L’EPERON SOMMAIRE N° 328 novembre 2012 Photo de couverture : Michel Hécart et Quatrin de la Roque. Ph. PSV

24 ELEVAGE

LA PLEINE SAISON

Ph. Pixizone

A partir de la mi-septembre, les championnats d’élevage se sont enchaînés : Pompadour, Saumur, Lanaken, JSF de Saint-Lô… L’EPERON était sur tous les fronts et vous livre verdicts et analyses.

57 MICHEL HÉCART ET LE HARAS DE LA ROQUE

En plus d’être un grand cavalier, Michel Hécart a développé un élevage dans le Pays d’Auge avec sa femme Alexandrine. Ensemble, ils font naître des chevaux de qualité, dont le nouveau champion de France Quatrin de la Roque.

62 CHAMPIONNATS DE FRANCE

Les cavaliers de saut d’obstacles et de dressage étaient à Fontainebleau et Saumur pour disputer leurs traditionnels Master Pro. Jessica Michel toujours au top, victoire surprise pour Michel Hécart.

Ph. Les Garennes

77 CHIC EN CONCOURS Ph. Eric Knoll

En piste, il faut être efficace, mais ne pas oublier d’être élégant ! Revue de tout ce qui se fait de mieux en termes de tenues de concours…

3 EDITO 9 TRIBUNE, LIVRES,

COURRIER 12 ACTUALITÉS

24 ELEVAGE

LANAKEN, LES JOURNÉES SELLE FRANÇAIS, LES GRANDES SEMAINES DE POMPADOUR ET SAUMUR

57 PORTRAIT

MICHEL HÉCART

62 SPORT

CHAMPIONNATS DE FRANCE DE DRESSAGE ET DE SAUT D'OBSTACLES

70 TECHNIQUE 73 SANTÉ

LE CHEVAL SUR LA MAIN LES FEUX EN QUESTION

77 DOSSIER 81 PETITES ANNONCES 99 GAZETTE TENUES DE CONCOURS

D'AUTRES INFORMATIONS, NATIONALES, RÉGIONALES ET LE PROGRAMME

Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, les adresses, les prix figurant dans les pages rédactionnelles, sont soumis à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans ce numéro est interdite pour tous pays. La rédaction n'est pas tenue de retourner manuscrits, illustrations et photos.

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Les trois titres classiques ELEVAGE GRANDE SEMAINE DE POMPADOUR

Carton plein pour le Toulousain Thomas Carlile qui classe Upsilon (à gauche) champion des 4 ans et Tenareze (ci dessous), champion des 5 ans. L'élevage de Patrick Sisqueille est donc ainsi récompensé, tout comme les Angloarabes de croisement. Ph. PSV/DR

La grande famille du complet s’est réunie à Pompadour du 10 au 16 septembre pour célébrer ses traditionnelles finales SHF Libres et Classiques chevaux et poneys, et récompenser divers champions de l’élevage angloarabe sport et courses. En complet, trois noms sont à retenir de cette édition 2012 : Carlile, Sisqueille et JAGUAR MAIL. Les trois titres du Cycle classique vont à des Anglo-arabes.

U

n cavalier, un éleveur et un étalon. Chacun d’eux aura mérité les lauriers 2012 de ces finales de complet jeunes chevaux, et chacun d’eux est associé, entre autres, au champion des 5 ans TENAREZE. Thomas Carlile est son cavalier, mais il est aussi celui du champion des 4 ans, UPSILON. Ce dernier, Angloarabe de croisement, comme TENAREZE, est né chez le Gersois Patrick Sisqueille, tout comme le champion des 5 ans. Enfin, TENAREZE est par JAGUAR MAIL, dont la production en complet s’est déjà signalée et se confirme avec le titre de champion des 7 ans (épreuve organisée par la SHF mais sous l’égide de la FFE) pour un autre de ses fils, RISOTTO MAIL (monté par Bertrand Vuatoux). Thomas Carlile aura en outre longtemps fait figure de favori en 6 ans avant de céder le pas au sympathique Francis Clément, lancé en orbite avec son SATURNE CHAMPEIX. A noter que ces trois chevaux tenants des

titres 4, 5 et 6 ans 2012 sont des AA « purs » ou de croisement. Côté festif, le village d’exposants, toujours bien disposé, paraissait un peu moins fréquenté du public cette année malgré diverses animations proposées : table ronde publique le samedi sur l’amélioration du couple cheval-cavalier, jeux pour les enfants, spectacle équestre, cocktails, etc. Petit bémol, les horaires et programmes des épreuves d’élevage des Anglo-arabes très évolutifs ont fait soupirer spectateurs et présentateurs. Signalons enfin un commerce moindre pour les chevaux d’élevage, des étrangers un peu moins présents… Le contexte éco-

nomique n’est pas facile, mais Pompadour reste un gros pôle d’attraction pour les fans de la discipline.

ETALONS : JAGUAR S’AFFIRME, YARLANDS CONFIRME Amorce esquissée depuis au moins trois éditions, les chevaux étrangers ou de pères étrangers sont de plus en plus présents dans ces finales, « surtout en 4 ans, explique Thomas Carlile. Après, plus on monte en âge, plus on veut aller loin, plus on veut du sang, et là, les purs étrangers, sans origines Pur-sang ou Anglo, se font

plus rares. » Pour ce jeune cavalier comme pour nombre d’éleveurs passionnés par la discipline, il apparaît intéressant de croiser un Anglo ou SF près du sang avec un étranger qui apportera force aux Anglos, locomotion et brillant aux Selle, ce qui est important pour la reprise de dressage. En 4 ans, sur les 21 classés au championnat (avec, comme en 5 et 6 ans, 5 Elite, 7 Excel-

CYCLES LIBRES : DES CONCURRENTS AUX ORIGINES VARIÉES

En Cycle libre 2e année, Christine Moulis-Lebecq a pris la tête dès le dressage avec Thriller, Hanovrien né chez Robert Eylmann. Ph. PSV/DR

En Cycle libre, les trois classes d’âge confondues CL1, 2 et 3 réunissaient 132 engagés, avec toujours un CL2 majoritaire en nombre (78 engagés). Les chevaux sont d’origines très variées, majoritairement des SF bien sûr, avec souvent un courant de Pursang ou d’Anglo du côté maternel, des kwpn, sBs ou Z (5 ou 6), des Pur-sang, AQPS, et aussi poneys et OC, des Anglos purs ou de croisement enfin, qui se pla-

cent d’ailleurs bien en Cycle libre 3 cette année avec les deux premières places du podium. Ce sont un SF, en revanche, qui remporte la classe des plus jeunes et un Hanovrien celle des 5 ans. Côté origines, parmi les têtes de classement, on trouve deux JAGUAR MAIL (un 5e et un 12e en CL2), deux VOLCHEBNIK, ps, en CL3 (10e et 11e) et toujours présents URBAIN DU MONNAI (2e des CL3), DRAKKAR DES HUTINS (3e CL3) ou en Anglo EXOCET DE CÉRAN (1re des CL3), QUERCUS DU MAURY, etc. En CL1, ULTIMO D’OLINE domine nettement. Ce SF par MARLOU DES ETISSES remporte le titre avec Céline Bessière avec un total de seulement 39,80 contre 54 pour les deux suivants. Sa cavalière amateur s’était vu offrir la mère d’ULTIMO, une Anglo par CALIN DE MELS, pour ses dix-huit ans. ULTIMO est son premier et unique produit. A la 2e place, ULTIMATE MACALO est un OC par NINIO DE ROX et un coup de poney par la mère (QUIMPER, Co) monté par Marie Bouchanville. 3e, URANIE LA TREICHE, sf (DROP DES VARENNES) évoluait sous la selle de Romain Lemestre. En CL2, Christine Moulis-Lebecq, cavalière de 2*, l’emporte avec son très chic Hanovrien noir THRILLER

(ST MORITZ X ARGENTAN). « THRILLER était également 8e de la finale de dressage de Saumur l’an dernier » dit-elle. 2e, TITANGE DU LEVANT est un SF par IOLISCO DE QUINHON et une mère par l’excellent reproducteur de courses d’obstacles, CADOUDAL. Il était monté par Rémi Pillot. 3e, TI’FLOPE DE VISYGE, OC par AFERCO, évoluait sous la selle de Jérôme Peyroux. En CL3, l’hippique a vraiment servi de juge de paix, puisque seulement 10 couples sur 33 partants ont réussi un parcours sans pénalités. 2e au provisoire, Laetitia Galinier et son hongre Anglo SIROCCO DU BERGON (EXOCET DE CERAN, aa), remportent le titre malgré une barre. « J’ai SIROCCO depuis deux ans, dit-elle, et cette année il a fait une très bonne saison (8 sorties, primé 7 fois et vainqueur 3 fois) ». Pour sa première Grande Semaine, Laetitia peut être satisfaite, tout comme Perrine Lhermitte, sa dauphine avec SWATTCH, encore un Anglo de croisement (par URBAIN DU MONNAI, sf et une mère OR DE PIERRE, aa). 3e, SOFT DU DURZON, une SF par DRAKKAR DES HUTINS, monté par Caroline Weingaertner, auteur d’un des bons sans-faute à l’hippique. D. R

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pour des Anglos

ELEVAGE GRANDE SEMAINE DE POMPADOUR

lent, 9 Très Bon), 13 chevaux étaient par un père étranger, en majorité Holsteiner ou hollandais. En 5 et 6 ans, sur les 21 premiers, on redescend à une moyenne de 9 chevaux issus au moins d’un parent étranger, pour retrouver, sur les 21 premiers des 7 ans, 15 sujets issus d’au moins un père étranger. Côté étalons, JAGUAR MAIL, l’étalon performer en saut d’obstacles du nouveau président de l’Association nationale du Selle Français, Bernard Le Courtois, confirme, on l’a dit plus haut, les bonnes dispositions de ses rejetons avec deux titres de champions (5 et 7 ans). Dans les 5 ans, JAGUAR compte aussi un Excellent, TAKIMOU D’ULM, mais aussi une 5e place en CL3, SAYA DE L’AUBRÉE, tandis qu’en CL2 SHOGUN DE LATHUS se classe 5e et TAARICIA D’HULM 12e. On retrouve le père de JAGUAR, le Pur-sang HAND IN GLOVE (père du récent vainqueur de la Coupe du monde de complet, ONFIRE), en bonne 5e place et Elite des 6 ans avec SHALOUBET EYGALIÈRES, un rare BALOUBET DU ROUET dirigé vers le complet. Marié à des juments de sang, JAGUAR semble fournir des sujets valables aussi bien pour les professionnels que les amateurs. Son dauphin YARLANDS SUMMER SONG reste bien présent dans ces finales. L’étalon, ancien performer international en complet de Marie-Christine de Laurière (ex Duroy), ne compte pas de classés dans le championnat des 4 ans, mais s’avère être le père de mère de l’Excellent(e) URFE DE LA BARBAIS dans cette classe d’âge. En 5 ans, YARLANDS se rappelle à nous avec un Elite, 3e du championnat, TOM DU CERS, qui fut champion des 4 ans 2011. En 6 ans, YARLANDS est le père de SPES ADDIT’OR, 3e et Elite, et d’un Très Bon, SURSUMCORD’OR. Les deux sont nés chez Renaud et Marie-Christine de Laurière. Excepté JAGUAR et YARLANDS, d’autres étalons

semblent à signaler : ALLEGRETO (JALISCO B) donne deux Excellent en 6 ans, SANTAL DU HALAGE et SAPHIR DU VALDECIE ; le PS VOLCHEBNIK, AIRBORNE MONTECILLO, QUINOTO BOIS MARGOT, QUITE EASY, L’ARC DE TRIOMPHE (avec ROMANTIC

Jaguar Mail bien représenté avec le vainqueur des 5 ans et, ici, celui des 7 ans, le gris Risotto Mail, monté par Bertrand Vuatoux. En bas, le champion des 6 ans, Saturne Champeix, un fils de l'Anglo Tunes of Glory, acheté aux ventes de François Roemer, est monté par Francis Clément. Photos PSV/DR

LOVE, 3e des 7ans) ne semblent pas inintéressants pour produire avec une locomotion et un coup de saut, tout comme les « anciens » QRÉDO DE PAULSTRA et URBAIN DU MONNAI toujours présents à Pompadour (SWATTCH 2e en CL3 pour URBAIN). Du côté des Anglos, le performer TUNES OF GLORY est le père du très beau vainqueur des 6 ans SATURNE CHAMPEIX, et les classiques FUSAIN DU DEFEY, QUATAR DU PLAPÉ, EXOCET DE CÉRAN avec le champion CL3 SIROCCO DE BERGON, l’exporté KING SIZE, FANGO IN BLUE, EERSTELING DU LÉOU, LAURIER DE HÈRE comptent des chevaux Excellent et Très Bon dans les diverses classes d’âge.

les trois tests. Thomas Carlile monte deux fois sur le podium en 4 ans, puisqu’il classe la hollandaise DITODINA S (SPIELBERG) 3e et Elite de ce championnat, devancé par le couple Benoît Parent/DEBBY, kwpn (UNITED). Benoît Parent qui classe également 9e et Excellent UP DE LA GRANGE, sf (CALVARO X CALYPSO D’HERBIERS). 4e et 5e, Eric Vigeanel/EPATANT DES BRIANDES, trak (STRADIVARI) et Marine Salvador/ UMPALA BROIN, sf (JAC’POTES X URBAIN DU MONNAI) sont les deux autres Elite de ce championnat. Ces cinq premiers du championnat (synthèse des points de la finale

VITE DIT

4 ANS : UPSILON DE BOUT EN BOUT Approuvé étalon à trois ans, UPSILON, aacr (CANTURO, holst x FUSAIN DU DEFEY, aa) se révèle pour son cavalier toulousain, Thomas Carlile, « comme un athlète très doué, fonctionnant comme un vrai bon cheval d’avenir, avec la classe de galop et de la force, froid sur le cross ». Ce beau gris né chez Patrick Sisqueille (32), à 75% propriété de Thomas (25 % restant à son éleveur), s’imposa de bout en bout en 4 ans, sans état d’âme sur

SOIRÉE TECHNIQUE MÉRIAL. Le samedi

soir, l’ANAA avait organisé une soirée d’informations techniques animée par le Dr Vét. Pascale Schott des laboratoires Mérial dans le manège de l’Orangerie, au pied du Château, autour du thème « Comment améliorer les performances sportives du couple jeune cheval – cavalier ? », avec le témoignage de Jean Teulère. A. F.

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ELEVAGE GRANDE SEMAINE de Saumur

Le plus gros événement N

« Le plus gros événement de dressage de France », c’est ainsi qu’était présentée cette Grande semaine de l’élevage, nouvelle formule. Après avoir déshabillé les Masters Pro en les séparant des amateurs et des jeunes – alors qu’ensemble, ils constituaient déjà un très gros événement – et constaté que, seuls, les Pros ne vivaient pas bien, l’idée est venue aux responsables fédéraux de les coupler avec la GSE en retirant à celle-ci l’international. Le bilan est très mitigé, comme en témoigne Guillaume de Thoré (SHF) lui-même, qui trouve l’expérience plutôt positive, mais reconnaît avoir « tout entendu et son contraire ».

ous aussi ou presque ! Et même des gens qui disent blanc aux uns et noir aux autres ! Nous en avons surtout entendu beaucoup qui n’arrivaient pas bien à gérer l’espace et le temps : cavaliers, entraîneurs, éleveurs, propriétaires se sont plaints de ne pas pouvoir tout voir, c’est normal, il n’en a jamais été autrement. Mais, le problème est qu’ils n’ont pas réussi non plus à voir ce qu’ils voulaient voir. Sur ce premier essai, force est de constater que la synergie et la promotion recherchées par ce rapprochement entre éleveurs et cavaliers professionnels (les premiers étant susceptibles d’avoir des chevaux à faire valoriser par les seconds), n’ont pas vraiment été atteintes. Il suffit de citer ces remises des prix des foals qui se font en catimini dans le Manège des écuyers pendant que se déroule la fin du Grand Prix, ou encore cette finale des 6 ans désertée par un public happé dans le manège par la RLM du championnat de France Elite. Une chose est sûre, les jeudi et samedi surtout, et même le vendredi, malgré une météo exécrable, mais un peu moins le dimanche, le public était au rendez-vous, peut-être un poil plus que d’habitude, malgré encore et toujours l’absence de sièges. Est-ce l’effet olympique de Jessica Michel, très présente sur les réseaux sociaux, qui plus est avec le phénomène annoncé Don Juan (qualificative le jeudi et finale le samedi) ? Est-ce la présence parmi les éleveurs d’Annie Augras, une des agricultrices de l’émission à succès de M6 L’amour est dans le pré ? Ou est-ce l’effet de l’union de deux des plus grands événements nationaux de dressage ? Difficile à dire en cette première année, même si la GSE voit sa fréquentation progresser au fil des éditions, comme la qualité des produits qu’elle réunit. Mais comme il est déjà décidé que cette nouvelle configuration sera reconduite l’an prochain, elle pourra mieux faire ses preuves.

En tout premier lieu, une meilleure planification des reprises sera indispensable de façon à ce que les plus belles épreuves et les remises des prix, qui permettent de voir ou revoir les meilleurs, ne se fassent pas mutuellement de l’ombre, car l’objectif premier de cette GSE reste de promouvoir l’élevage français pour le dressage. A ce

titre, on peut regretter que le CDI soit justement supprimé alors que cet élevage s’améliore d’année en année comme en témoignent sans réserve toutes les personnes interrogées, mais « les deux événements ne se mélangeaient pas », avance Guillaume de Thoré. Tout ce qui concerne les horaires, et surtout

Don Juan de Hus et Jessica Michel

Quelle impression un cavalier peut-il avoir sur un cheval aussi spectaculaire ? « C’est indescriptible, ça reste très souple et très agréable malgré ses très grands mouvements. On sent beaucoup de propulsion, et au début c’est impressionnant quand on veut tourner, surtout au galop, le petit côté arrive très vite ! Au début, il n’avait qu’une vitesse au galop, maintenant il peut raccourcir et j’ai même essayé galop-pas et il réussit déjà à le faire dans la fluidité. Donc il pourra sûrement faire les 5 ans, ce dont je n’étais pas sûre, car c’est dur. (…) Normalement, il ne travaille qu’un jour sur deux, mais en rentrant des JO je l’ai monté un peu plus. Parfois nous ne faisions que du pas, car il a tendance à monter beaucoup les genoux comme un kwpn. Maintenant ça va mieux, il étend bien son encolure et tend mieux sa ligne du dessus ». Du haut de son 1,77 m, « Don Juan est respectueux, mais il n’est pas très sûr de lui, donc il peut sursauter, alors il faut faire attention quand même ! Monté, il est très gentil, très facile, heureusement car sinon, il serait immontable ». Ph. Les Garennes

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ELEVAGE GRANDE SEMAINE de Saumur

de dressage de France

les calculs et résultats, devrait mieux se porter dès l’an prochain, car Yolande Catala, nouvelle intervenante sur l’événement en remplacement de Gilles Brosseau parti en retraite, aura déjà essuyé ses plâtres et sa tâche était singulièrement compliquée cette année par l’arrivée des Masters alors que la GSE n’est déjà pas facile à gérer. Enfin, comment résoudre ce problème de bousculade ressentie surtout les deux premiers jours (ceux des qualificatives des cycles classiques), cette difficulté à suivre une épreuve de A à Z quand il faudrait aussi voir quelques cavaliers d’une autre ou quand elle est divisée en deux voire trois groupes : le Cycle libre 1re année commençait le vendredi puis finissait le samedi avec un groupe le matin et un autre l’après-midi, entrecoupé par les poneys 4 ans  ! Chacune des solutions envisagées pour fluidifier l'ensemble a ses inconvénients : mettre le Master Pro le premier week-end, la plus mauvaise, car il perdrait à nouveau l’avantage du public de la Grande semaine et la possibilité des rencontres éleveurs/cavaliers ; ajouter une journée, mais cela coûterait plus cher aux concurrents ; allonger les journées en utilisant notamment davantage le manège pour des soirées qui, outre l’organisation de quelques épreuves, notamment d’élevage, ou les championnats Pro 3 et 2 par exemple, pourraient bénéficier d’animations (l’ENE en regorge), mais cela semble poser le problème d’amplitude du travail pour le personnel, les bénévoles et aussi les juges . Laure de Saint-Priest, présidente de France Dressage, serait « super partante

pour utiliser les soirées, pour faire un grand show d’étalons, une soirée de gala », par exemple en présentant avec les pères leurs produits comme cela se fait chez nos voisins ou en saut d’obstacles.. Dans un premier temps, l’espoir réside surtout dans une meilleure planification qui faciliterait aussi l’entretien des pistes, dont les cavaliers se sont plaints particulièrement du côté de la carrière Jeunes chevaux où passaient les 4 ans. Mais n’est-ce pas du court terme ? Certes, pour le moment, le dressage est loin de présenter les inconvénients de la Grande semaine de saut d’obstacles avec ses plus de quatre cents qualifiés en 4 ans. Mais déjà en l’état actuel, les qualificatives ne devraient-elles pas être précédées de deux demi-finales soigneusement organisées avec les mêmes jurys et valorisées aussi, notamment pour préserver l’intérêt commercial qu’elles peuvent présenter ? Seuls les douze ou quinze meilleurs de chaque génération iraient à Saumur. Dans un premier temps, cela ne changerait que très peu les choses (sauf en Cycle libre), mais les effectifs même en Cycle classique devraient s’étoffer – on peut l’espérer – et rendre les efforts logistiques de plus en plus vains. Et cette mesure prise assez tôt ne serait pas considérée comme une brimade ce qui est apparemment le cas en saut. Rendez-vous donc dans un an pour voir comment se déroulera la prochaine édition de ce « plus gros événement de dressage de France ». En 2008, les Pros étaient associés à leurs élèves amateurs et même aux jeunes classes, soit près de 240 chevaux.

Page de gauche, la carrière Jeunes chevaux n’a jamais vu autant de public assis dans l’herbe. C’était pour le passage de Don Juan de Hus. Ph. Ch. M. Ci-contre à gauche, bonne première Grande semaine sous les couleurs du Haras de Hus pour Guillaume Recoing, 1er et 2e des 5 ans, ici avec le champion Danciero de Hus. Ci-dessus, la championne en Cycle libre 2e année sous la selle de Dorothée Kuhn, la 5 ans Réséda d’Arion, représente bien la qualité des chevaux de cette épreuve. Ci-contre, 5e en 5 ans, année où elle était allée à Verden, Dona Primera remporte les 6 ans avec le nouveau cavalier du Haras de Champcueil, Rodolpho Riskalla. Ci-dessous, championne du Cycle libre 2, Sanssouci mérite bien son nom. Rémy Bourgeret a bénéficié de la régularité de sa 6 ans. Photos Les Garennes

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Réorganisation... L

e cruel manque de public, l’absence des stars internationales, les règlements des championnats Pro 1 et 2, la formule d’un championnat Pro Elite loin de faire l’unanimité, toutes les rengaines de ces dernières années, pourtant toujours d’actualité, étaient presque inaudibles en coulisses. Le long des lices, en ce week-end du 27 au 30 septembre, d’autres joutes monopolisaient l’attention. La parution pendant les Master Pro d’une longue interview de Serge Lecomte, une réponse unique aux questions compilées posées par différents médias depuis le retour des JO, par écrit, faute de mieux (la classe !), ravivait la plaie olympique. En résumé, malchance et glorieuse incertitude du sport se sont liguées contre l’équipe de France, point de changements notables annoncés, pas de remaniement en vue, et l’objectif pour les JEM 2014 et Rio 2016 reste « des médailles, des médailles » (communiqué à retrouver en intégralité sur cavadeos.com)… autant de matière pour remonter les partisans du haut niveau au lendemain de l’avortement du projet porté par

Philippe Léoni (interview sur cavadeos. com et L'EPERON n°327 p.11)… et à la veille d’élections fédérales jouées d’avance ! Dans ce contexte, la butte bellifontaine prenait l’aspect d’une scène de théâtre. Parmi les acteurs sous les feux de la rampe, Pascal Dubois. Soutenu officiellement, mais pointé du doigt par beaucoup après les deux échecs olympiques sous sa férule, le directeur technique national semblait accuser le coup. Le teint livide, le pas mal assuré, il s’avérait sur la défensive, préférant s’abriter derrière les déclarations du président de la Fédération plutôt que de rendre compte des « debriefings » effectués avec les cavaliers, comme il l’avait promis à Londres. En revanche, très à l’aise, en dépit des reproches éthiques sur ses opérations commerciales et sur le montant de ses vacations annuelles (plus de 300 000 € pour 85 jours, soit quelque 3 500 € la journée selon la rumeur…), Henk Nooren prenait volontiers le temps de revenir sur l’échec olympique comme de parler d’avenir : « Il a fallu humainement encaisser ce revers pour y voir clair. Je

MASTER PRO ELITE GENERALI

Un vrai championnat ? A

Vingt-neuf prétendants au titre suprême s’étaient donné rendez-vous avec la ferme intention de détrôner Alexis Gautier, champion en 2010 et 2011 avec HÉLIOS DE LA COUR. C’est finalement Michel Hécart, associé à un jeune cheval de son élevage et petit-fils de son KANNAN (champion en 2005), QUATRIN DE LA ROQUE, qui monte sur la plus haute marche d’un podium 100% normand et masculin.

près l’épreuve de vitesse, contrairement aux autres catégories, l’ensemble de l’élite nationale, disputait directement les deux manches décisives pour le titre. Lors du premier tour, seuls Florian Angot/OPEN UP SEMILLY, leaders au provisoire, Michel Hécart/QUATRIN DE LA ROQUE et Aymeric de Ponnat/ARMITAGES BOY signent un parcours parfait. Dans l’ultime confrontation, que certains choisiront de ne pas courir, rares sont les couples qui terminent leur parcours dans le temps imparti, et OPEN UP commettra trois fautes, reléguant Florian à la 9e place du classement définitif. Seul à ne pas bousculer une seule barre du concours, Michel Hécart ceint l’écharpe tricolore pour la seconde fois de sa carrière, associé à un produit de son élevage âgé de huit ans, fils de QUICK STAR et petit-fils de son crack KANNAN avec lequel il était déjà sacré en 2005. Ce grand bai « au modèle atypique, avec parfois quelques mouvements bizarres

des postérieurs », souligne son propriétaire, s’était déjà fait remarquer en remportant le Critérium des 7 ans en 2011. « Il sort du lot, il a beaucoup de frappe, beaucoup de moyens et de puissance, il est très rapide pour quitter le sol. » Pour l’anecdote, Michel était venu essentiellement « pour travailler QUATRIN, qui ne passe pas très bien l’eau », mais pas une seconde n’avait imaginé gagner, contrairement à l’édition 2005 où il savait que « KANNAN avait de réelles chances de l’emporter. » Le vice-champion Aymeric de Ponnat, assumant la responsabilité d’une faute qui lui coûtait le titre (5,24 points), se disait toutefois satisfait de son cheval qui s’avère décidément « très régulier », notamment depuis qu’il a opté pour le hackamore avec lequel ARMITAGES (old, ARMITAGE X FEO, bwp) est « plus stable et a beaucoup moins tendance à ruer comme il en avait l’habitude. » Le jeune Aymeric Azzolino, en selle sur LOOPING D’ELLE (CARTHAGO, HOLST X JALISCO), s’adjuge le bronze avec 5,64

points. « Mon cheval a perdu un peu son étincelle en seconde manche, mais il a beaucoup évolué ces derniers mois, notamment grâce aux épreuves de Six barres. » Caroline Nicolas, avec un total de 8,66 points, termine au pied du podium, mais avec le sourire grâce au prometteur MOZART DE BÉNY.

LE CHAMPIONNAT, TREMPLIN OU ABOUTISSEMENT ? Il serait insultant pour le nouveau champion de sous-entendre que ce championnat 2012 était une édition « au rabais ». D’ailleurs les choses n’ont pas été si faciles, puisqu’il est le seul à ne pas avoir touché une barre du concours, et que l’on enregistre des scores alourdis à plus de 10 points au-delà du 7e classé. Il fallait donc le faire ! Et pourtant, dès la publication des engagements, commentaires et interrogations fusaient au sujet de ce championnat Pro Elite. « Où sont

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à venir !

pense que techniquement ils étaient prêts, en revanche psychologiquement l’événement a eu un impact que je n’ai pas anticipé. Au préalable, dans toutes mes équipes, j’avais mis en place dès le départ un préparateur mental, mais après les expériences de Lexington et Madrid (vice-champions du monde et d’Europe, ndla), cela ne semblait pas indispensable. Après coup, il est évident que c’était une erreur. Je souhaiterais rester comme entraîneur, poursuivre le travail avancé, mais dans un dispositif différent. Christian Paillot (vice-président démissionnaire fin décembre, ndla) a jusque-là relayé nos besoins, fait en sorte que nous ayons des moyens, créé des circuits comme le French Tour EADS, ou des opérations comme le partenariat JO/ JEM. Il faut un interlocuteur de sa trempe, qui comprenne les rouages du haut niveau pour le remplacer. La création d’un poste de directeur sportif semble aussi important. La compétence, la vision du sport d’un Jean-Maurice Bonneau serait par exemple utile à l’ensemble des disciplines. » Et c’est au jeu des spéculations sur le futur organigramme

SAUT D'OBSTACLES MASTER PRO

que se sont adonnés bien des acteurs du haut niveau, renforçant le côté vaudeville des allées et venues sous la tente VIP, d’où Serge Lecomte assistait aux épreuves entre deux remises des prix. Pêle-mêle les noms de Jean-Maurice Bonneau, Henri Prudent, Bertrand de Bellabre, voire de Patrick Caron ou de Sylvie Robert se murmuraient sur le Grand Parquet. Mais qui ? A quel poste ? Avec quel DTN ? Avec quel élu en charge du haut niveau ? Quel budget ? Les questions restent en suspens. Candidat unique à sa réélection à la présidence de la FFE, Serge Lecomte n’a pas avancé un programme, une volonté concrète pour restructurer le haut niveau. Ce sera donc la surprise au lendemain des élections (6 décembre) ! Sur la piste du Grand Parquet, le suspense aura heureusement été de plus courte durée pour connaître le nom des champions des France 2012 et toutes les surprises ont été bonnes à l’issue d’un événement géré de main de maître par la famille Bost. Espérons qu’il en sera de même en janvier, car les JEM français sont déjà une urgence ! Christelle IRAOLA-MAITRE

Aymeric de Ponnat et Armitages Boy étaient tout près de la victoire, mais ce sont finalement Michel Hécart et Quatrin de la Roque qui sont sacrés champions de France Pro Elite. Ph. Eric Knoll et PSV

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