Teaser n° 326 Eperon septembre 2012

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EDITORIAL

Ici Londres !

Par Xavier Libbrecht

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es conquérants » titrons-nous en Une ! En France, ils ont défilé devant des dizaines de milliers de spectateurs, sur les Champs Elysées en rentrant de Londres. Ils ont fait les « 20 Heures » des journaux de France Télévision. Ils ont été supportés, encouragés, récompensés à la hauteur de leurs mérites par plus de quarante millions de Français qui ont, selon Médiamétrie, passé au moins une heure devant les retransmissions télévisées. Qui donc ? Les athlètes qui ont rapporté les médailles escomptées. Sport d’équipe, sport individuel, même talent, même combat, même attitude. L’humilité qui n’a d’égale que la fierté d’appartenir à une communauté sportive, à une nation ; à être, le temps d’une jeunesse, porteur de valeur ! Tous les quatre ans, les Jeux olympiques demeurent une sorte de parenthèse « idéale » dans un monde en crise, en proie à tous les dérèglements. Les Anglais ont réussi mieux que quiconque à mettre en ligne l’esprit de la chose, celle d’un certain Pierre de Coubertin ! A Londres, les Jeux ont retrouvé une fraîcheur. Le sport a retrouvé du sens.

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ien de cela n’a échappé à nos cavaliers. Sensibles ils sont… Tels qu’hommes de cheval ! Ambitieux aussi, cela va de soi. Et, au bout du compte, pas de la fête ! Ratés les Jeux de Londres ! Frustrés ! Déçus ! Eux… Nous… Leur jeter la pierre ? A la réflexion, à l’analyse, cela fait des lustres que la France bredouille aux Jeux. En saut d’obstacles la dernière médaille remonte à Atlanta : Alexandra Ledermann avec Rochet M. Depuis, en quatre éditions, les équipes françaises ont eu vingt-quatre occasions de monter sur un podium quel qu’il soit (équipe ou individuel). Pas une ne s’est concrétisée. En concours complet, la médaille d’or par équipes d’Athènes présente l’inconvénient d’obérer une lecture objective de la situation. Au palmarès officiel des JO qui ne tient pas compte des « Jeux de remplacement » organisés par certaines fédérations internationales en 1980 (Moscou), elle est la seule depuis Jean-Jacques Guyon et Pitou à Mexico (1968). Soit une médaille en dix éditions et soixante podiums potentiels! A ce stade les statistiques sont intraitables. Et les responsabilités diluées au fil du temps qui passe…

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l fut une époque où le sport français n’était pas si glorieux et où la seule médaille d’or que glanait la délégation tricolore était due à un certain Pierre Jonquères d’Oriola (Tokyo) ! L’équitation a été ainsi longtemps considérée comme un sport pourvoyeur de médailles ! Les présidents de Fédération successifs en ont d’autant plus joué que l’un d’entre eux fut un contributeur de premier ordre : Pierre Durand avec Jappeloup en 1988 à Séoul. Mais, soyons honnêtes, qui peut encore oser prétendre que l’équitation française « rayonne » sur la planète ? C’est ne pas avoir regardé ces Jeux-là en face ! C’est ne pas avoir remarqué que les Anglais rapportent cinq médailles dont trois dans une discipline où ils n’étaient jamais montés sur un podium ! Ce qu’ils ont fait en dressage en quatre ans, la France prétend s’en rapprocher depuis quarante ans ! Et les Hollandais ? L’élevage du cheval de sport n’existait pas chez eux, il y a quarante ans. Leur première médaille significative, en saut d’obstacles, remonte à un championnat d’Europe à Vienne en 1977… Avec un certain Henk Nooren. Quel chemin parcouru depuis… Et les Suisses, les Néo-Zélandais, les Australiens, même si cette échéance leur a moins souri, chacun dans sa spécialité ? Aux Jeux, nous nous traînons. Le mal est profond. Son nom ? Equitation. Car il ne s’agit pas de sélection ou de chevaux. Trop court ! Il s’agit d’éducation, de formation, de détection, d’ambition des cavaliers puis de ce que le sport de haut niveau exige ensuite... Dans chacune des nations concurrentes qui peuvent être aussi émergentes (Arabie Saoudite, pour la première fois sur le podium !) le niveau s’accroît en proportion des moyens développés. Chez nous ? « Demandez le programme » ! Car la gifle de Londres fut précédée d’une autre, passée sous silence :

celle de l’Europoney à Fontainebleau, début juillet. A la limite encore plus sèche ! Plus sévère, car administrée à des mômes devant leurs parents à qui l’ont promet la lune depuis des lustres ; depuis que le mouvement poney en France a déglingué tout ce qui faisait la réputation de l’équitation française, sa tradition, son savoir-faire, son enseignement. A quoi bon fêter le 700 000e licencié, si, au bout du compte, pas un seul n’accède à un podium au championnat d’Europe poney ! Regardons ! L’Allemagne est le seul pays à la « topographie équestre » équivalente à la nôtre… 800 000 cavaliers. Combien de médailles aux Jeux ? Quatre ! Et à Fontainebleau ? Quatre !

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a Fédération française d’équitation est l’unique responsable de l’impuissance de nos cavaliers à se distinguer de façon régulière aux JO. La politique conduite depuis une vingtaine d’années par Serge Lecomte qui a conçu le développement de l’équitation comme un produit commercial, de masse, s’avère être un échec cuisant dont les cavaliers qui nous représentaient à Londres ont fait indirectement, insidieusement, les frais. Du club à la DTN en passant par les ligues c’est la « débrouille » dans un système centralisateur, verrouillé, qui n’encourage la performance qu’à dose calculée, son « projet » étant ailleurs. Ajoutons ici le cynisme et le bluff de rigueur quand le pouvoir sportif, CNOSF et ministère des Sports, s’inquiète du sujet ! Les chevaux vous savez… Il ne faut pas chercher ailleurs les racines de l’échec. Dès le départ, le jeu est faussé. Développé sur un mode commercial où l’enseignant d’un établissement est également son gestionnaire, il met la priorité sur le « bien-être » de celui qu’il considère avant tout comme son client. Qu’ajouter ? Pour commencer… Que les Galops, outils marketing de premier ordre, sont décernés par le patron du club… Où donc se trouve son intérêt à court terme ? Les Jeux olympiques ? Pour les rêveurs ! Que voulez-vous, l’équitation est un sport exigeant, difficile… On en reparle ! Et ainsi va la cruche à l’eau. Nous n’avons rien contre Serge Lecomte intuitu personae. En revanche, nous considérons que la politique qu’il mène depuis plus de vingt ans et dans laquelle il convient de considérer deux périodes, celle de la conquête du pouvoir, à la tête du mouvement poney jusqu’en 2004 et celle de son exercice depuis, conduit l’équitation française à la ruine. Selon le principe dit de « la double peine », il conduit même le système développé, celui basé sur les établissements professionnels vers les plus grandes difficultés financières compte tenu de l’augmentation prévisible du taux de TVA à 19,6%. Serge Lecomte en est tellement conscient que, porte-parole des établissements professionnels dont il est un gros opérateur, il bat la campagne depuis des mois, dans l’espoir d’obtenir le soutien des pouvoirs publics. Il était étonnant de le voir ainsi et aussi préoccupé par le problème de la TVA, lors de la conférence de présentation des Jeux à Paris début juillet. Etait-ce le moment ? L’endroit ? Ou tout simplement l’ordre de ses priorités ?

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onobstant l’échec de la politique pour le « rayonnement » de l’équitation française, Serge Lecomte se présentera à nouveau devant le suffrage des clubs, ses alliés objectifs, en décembre prochain pour un troisième mandat. En ce sens, il prend un éventuel adversaire de court, car il est d’usage, lors des AG extraordinaires des fédérations sportives, toutes censées organiser leurs AG dans la foulée des JO, d’attendre le début de l’exercice suivant, afin d’analyser le bilan de l’olympiade précédente. Rien de nouveau dans la conduite des affaires… Droit dans l’erreur, droit dans ses bottes! Rien à espérer d’ici Rio? Qu’une femme, un homme de bonne volonté, estime que l’équitation française mérite une autre politique ; que l’équitation demeure un sport par excellence, preuve olympique à l’appui. L’appel de Londres en quelque sorte.

« Mais, soyons honnêtes, qui peut

encore oser prétendre que l'équitation française « rayonne » sur la planète. »

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L’EPERON SOMMAIRE N° 326 septembre 2012 Photo de couverture : Steve Guerdat et Nino des Buissonnets champions olympiques. Photos E. Knoll

40 PAGES SPÉCIALES Retour sur les épreuves de ces Jeux de Londres. Ambiance, comptes rendus, résultats, analyses.

14 Concours complet 32 Saut d’obstacles

Large portrait du champion olympique, le Suisse Steve Guerdat.

Ph. B. F.

Ph. Scoopdyga

M. Jung. Ph. E. Knoll

C. Dujardin. Ph. E. Knoll

50 Dressage 62 L’élevage aux JO 66 Les « People »

97 ENTRETIEN AVEC DANIÈLE MARS 88 ELEVAGE Vice-présidente de la SHF, présidente des propriétaires de chevaux de sport, organisatrice, éleveur, au lendemain des JO, la propriétaire du dernier cheval médaillé olympique sous couleurs tricolores nous livre sa vision du paysage équestre français.

3 EDITO 6 JEUX OLYMPIQUES 69 ACTUALITÉS 88 ELEVAGE VAN DE HELLE 97 DANIÈLE MARS

Paul Maïs et Edith de Reys ouvrent les portes des écuries Van de Helle, en Belgique, mariant élevage, commerce et compétition.

REPORTAGE

104 NORMANDIE HORSE SHOW 119 DOSSIER 106 SPORT 129 PETITES ANNONCES 147 GAZETTE 110 PIERRE DEFRANCE

ENTRETIEN

115 SANTÉ

ELEVAGE ET SPORT

CONFORT ET SÉCURITÉ DES ÉQUIPEMENTS EXTÉRIEURS

A L'EST AUSSI EUROPE : J. CAV. DE COMPLET PORTRAIT

D'AUTRES INFORMATIONS, NATIONALES, RÉGIONALES ET LE PROGRAMME

PHÉROMONE ÉQUINE

Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, les adresses, les prix figurant dans les pages rédactionnelles, sont soumis à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans ce numéro est interdite pour tous pays. La rédaction n'est pas tenue de retourner manuscrits, illustrations et photos.

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Jeux olympiques 2012 Londres

Tout comme

dans un

jardin anglais Le cross, ici le gué, utilisait largement le splendide parc au sein duquel étaient installées les immenses tribunes du grand stade, qui ferment l'horizon. A droite, Pedro Cebulka : depuis vingt ans, de Calgary au CSI de Genève en passant par tous les grands événements de la FEI, ce Polonais d’origine qui habite le Canada, règle l’entrée et la sortie de piste des artistes. Photos E. Knoll

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Jeux olympiques 2012 Londres

D « Les Jeux olympiques, c’est trop ! Too much ou pas assez, tout ou rien, magique ou tragique, emballant ou excédant. Amateurs de subtils équilibres, de doux mélanges, de fins caractères, les Jeux sont brutaux et sans concession ! Pas pour vous ! Seule l’image finale, celle du podium compte ». Voilà ce que nous écrivions il y a quatre ans, au sortir des Jeux de Pékin, qui, pour l’équitation s’étaient déroulés à Hongkong.

ésabusés nous étions donc sur le coup des éditions de plus en plus pesantes (excepté Sydney), vécues depuis Atlanta. D’une manière générale le « tout sécuritaire obsessionnel » obérait de plus en plus le plaisir de ce qui, avant tout, devait rester des… Jeux. Or, sur ce plan, les Anglais et leur flegme légendaire, qui n’est qu’apparence, ont réussi à pacifier la folie olympique, à revenir aux fondamentaux tels que rêvés par Pierre de Coubertin, à leur redonner du souffle. Une sensation encore plus fortement ressentie à Greenwich Park, dans ce jardin anglais où les écureuils, les pinsons et les roses firent bon accueil à tous ces fous qui aiment encore les chevaux. Oui, sous l’observatoire qui sert de repère horaire à l’humanité, la flamme olympique a retrouvé des couleurs et l’équitation mondiale une partie de ses valeurs. Les huit mille soldats déployés à Londres qui opéraient à l’entrée des sites, aux contrôles d’identité et aux portiques de détection de métaux et autres accessoires considérés comme dangereux, ont été aussi discrets qu’efficaces. La fouille était une simple formalité et rapide. Idem sur site, dans les gares ou en ville. Les soixante-dix mille volontaires se montraient certes attentifs à tout

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Jeux olympiques 2012 Saut d’obstacles

Le triomphe d’un Le Suisse, Steve Guerdat, en champion du sang-froid, et le Selle Français Nino des Buissonnets ont survolé la finale de saut d’obstacles. Qui aurait imaginé un destin olympique à Nino ? Leurs débuts avaient été difficiles, mais grâce à sa patience, à son écoute, à son tact, et à sa belle équitation, le Jurassien a eu le dernier mot, Gerco Schröder et Cian O’Connor ne pouvaient se mesurer que pour l’argent.

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Jeux olympiques 2012 Saut d’obstacles

puriste

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ENTRETIEN  DANIELE MARS

« Je me contente d’observer que

le sport de haut niveau n’est en aucune façon la priorité » La furia olympique s’est tue. Les résultats sportifs de l’équitation française sont décevants. Ce ne sera pas sans incidence sur l’activité équestre à commencer par le secteur de l’organisation de concours de plus en plus difficile, tant il est concurrentiel, reposant partie sur le bénévolat, partie sur un financement de plus en plus difficile à trouver en période de crise. Sans être en cause, pour les mêmes raisons, l’élevage du cheval de sport en France souffre. La filière est en pleine restructuration. La Société hippique française vient de procéder au renouvellement de son équipe dirigeante avec Yves Chauvin. C’est à ce titre, mais aussi parce que depuis plus de vingt ans Danièle Mars (épouse de Dominique Mars, actionnaire de L’Eperon) a agi et contribue toujours, dans de nombreux domaines, à la vie du sport équestre que nous avons souhaité avoir son point de vue sur la situation actuelle.

Ph. Scoopdyga

au travers de l’Eté du Grand Parquet, soit une triple implication dans le milieu équestre. Pourquoi cet engagement dans l’organisation de concours ?

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ropriétaire de Rochet M, le dernier cheval français sous selle française à être monté sur un podium olympique (bronze avec Alexandra Ledermann à Atlanta), organisatrice de l’Eté du Grand Parquet à Fontainebleau, événement majeur et de caractère à la belle saison et, enfin, éleveur de chevaux de sport

au travers du Haras des M dirigé par son fils Grégory, Danièle Mars est également aux manettes de la filière en qualité de vice-présidente de la SHF, ses réponses à nos questions, n’en sont donc que plus pertinentes. Vous êtes éleveur et propriétaire de longue date, organisatrice de concours

Mon implication dans le milieu équestre date de 1993 avec le début de l’« épopée » de Rochet M, qui monté par Alexandra Ledermann remporta entre autres la dernière médaille olympique française en saut d’obstacles (Atlanta 1996). Elle se poursuivit par la création en 1995 du « Haras des M » que notre fils Grégory sut remarquablement développer pour en faire en une quinzaine d’années une des structures françaises les plus reconnues dans les domaines de l’élevage, de la compétition (Rochet M, Cook du Midour, Dollar dela Pierre, Jarnac, Lamm de Fétan, Olympique Libellule) et des services dédiés à l’élevage (collecte de semence, congélation, insémination, transfert d’embryons …). Mon implication dans l’organisation de concours n’est en rien liée à l’activité du « Haras des M » pas plus qu’à nos succès en tant que propriétaires, mais à la simple observation que la France disposait avec le Grand Parquet de Fontainebleau d’un site « mythique » qui n’avait plus accueilli de compétitions internationales majeures depuis les Jeux de remplacement en 1980. C’est à la suite d’une réflexion sur la meilleure façon de remédier à cet état de fait pour le moins surprenant, qu’avec une petite équipe partageant les mêmes convictions que moi (Isabelle Marteau, Patrick Jaubert, Xavier Bacquet) fut lancé « l’Automne du Grand Parquet » en 2007, puis à partir de 2008 « l’Eté du Grand Parquet ». L’Eté du Grand Parquet a pris une place de plus en plus importante dans le calendrier estival. Quelles sont les raisons du succès ?

Les raisons du succès de notre manifestation sont extrêmement simples. D’une part, nous suivons à la lettre un plan stratégique à moyen terme élaboré en 2007 et, d’autre part, nous apportons un soin

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ENTRETIEN DANIELE MARS Alexandra Ledermann dans les bras du propriétaire de son cheval , Dominique Mars, après sa médaille de bronze olympique à Atlanta avec Rochet M, cidessous. Photos Coll

a donné des idées… Depuis cette année, on voit fleurir les Etés du Complet, les Eté de X… Quelle est le but à long terme ?

Vous avez raison de me poser la question sur le but à long terme de nos efforts. Pour vous répondre de façon honnête, mon objectif et celui de toute l’équipe, tel que je l’ai affiché dans notre plan stratégique, est d’arriver à faire de « l’Eté du Grand Parquet » un « Aix-la-Chapelle à la française ». Nous avons pour le moment parfaitement respecté notre tableau de marche, bien que nous ne fonctionnions pas sur le même modèle que les autres organisations de 4 et 5 étoiles français. L’élaboration du calendrier international des compétitions de saut d’obstacles organisées en France vous semblet-elle pertinente ? Avec autant de CSI 3, 4 et 5 étoiles ?

Le montant total des subventions qui nous sont allouées pour les deux manifestations CSI4* et CSO Pro/Elite est en effet de… 13 800 € ce qui représente largement moins de 1% du budget alors que

véritablement maniaque à tous les aspects organisationnels qui font le succès d’un concours de saut d’obstacles : accueil et traitement tout au long de la manifestation des compétiteurs, des propriétaires et des sponsors ; optimisation de l’utilisation de quatre pistes ; respect des horaires ; qualité des équipes d’« officiels » (nous comptons parmi nos juges deux juges olympiques de saut d’obstacles : J.-L. Caplain, Hongkong 2008, et F. Smeets, Londres 2012), importance des effectifs de toutes les équipes présentes sur les terrains pour la préparation et remise en état des pistes, la gestion des paddocks, la gestion du protocole des remises de prix ; la qualité des installations sportives et réceptives. Après avoir obtenu deux années consécutives (2009, 2010) la distinction de « meilleur concours national de l’année », nous avons pu passer en 2011 à l’étape suivante de notre plan stratégique en couplant un CSI4* au CSO Pro/Elite, offrant ainsi une quinzaine entière de

compétitions durant laquelle les meilleurs cavaliers professionnels et amateurs disputent plus de 70 épreuves internationales et nationales sur 4 pistes, et où chaque « catégorie » a la possibilité de concourir sur ce fameux terrain mythique du Grand Parquet. Il est également clair que le montant des dotations totales ( 510 000 € + les prix créés) va de pair avec le soin minutieux que nous apportons à chaque détail de l’organisation tant du point de vue sportif que réceptif. Le soin que nous avons apporté à l’aspect esthétique de notre manifestation n’est sans doute pas étranger à ce succès. Ainsi, en 2007 notre rose « schoking » en a sans doute choqué plus d’un mais, depuis, tout le monde connaît « le concours rose » et certains (Hardelot et quelques autres) nous ont « emprunté » en 2012 cette couleur… Même les JO de Londres. N’avez– vous pas remarqué ?… N’est-ce pas le signe du succès lorsque l’on est copié ? Même l’appellation Eté du Grand Parquet

les autres manifestations perçoivent des subventions supérieures à 10% de leurs budgets. Les chiffres sont toujours cruels, mais ce dernier chiffre l’est tout particulièrement et amène à votre autre question. Oui, il est clair que la France organise beaucoup de CSI, mais principalement grâce à des financements de collectivités locales et/ ou à l’appartenance à des circuits tels que

le Rolex World Cup et le Global Champions Tour, sans oublier la FEI. Prenons les six CSI5* français. En se penchant sur le financement de ces six concours, on peut constater que les collectivités locales à tous niveaux font partie des sponsors principaux auxquels viennent s’ajouter la FEI pour La Baule, la Rolex World Cup pour Lyon et Bordeaux, le Global Champions Tour pour Cannes et Chantilly.

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