Le Monde des Volcans N° 1
Les volcans du Monde Septembre 2011
Stromboli Un volcan en Méditerranée
Portofolio Les gaz volcaniques et leurs minéraux
La Chaîne des Puys
Sommaire
Edito 2
Le mot de la rédaction
News 3
Eruption en cours, nouveaux livres et coups de coeur
Article 4
Stromboli
Portofolio 7
11
Les gaz volcaniques et leurs minéraux
Dossier La Chaine des Puys
Volcan vu du ciel 17
L'Etna
Edito Le Monde des Volcans Revue trimestrielle éditée par E. Reiter Contact: ereiter@free.fr Rédacteur en chef: E. Reiter Personne(s) ayant collaborée(s) à ce numéro: E. Reiter, N. Schaegis, J. Reiter Photos de couverture: 1ère de couv.: La Chaîne des Puys vue depuis le Puy de Dome – E. Reiter 4ème de couv. :Minéralisation issue de fumerolles à Santorin – E. Reiter
Ça y est!! Eh, oui, je me suis lancé. Mais je dois avouer que c'est un peu par hasard. Alors, voici le premier numéro de "Le Monde des Volcans". Ce nouveau webzine (magazine plublié uniquement sur Internet) sera un trimestriel. Vous y retrouverez de manière constante quelques nouvelles liées aux volcans ainsi qu'un porto folio et un dossier. La struture de chaque numéro sera la même: des news présentant des faits marquants de l'activité volcanique et/ou des livres, un petit article, un dossier permettant d'approfondir nos connaissances sur un sujet précis et la présentation d'une photo satellite.
Pour ce premier numéro, honneur aux volcans européens: une présentation de Stromboli, un porto folio concernant les gaz volcaniques et leurs minéraux, un dossier sur la Chaîne des Puys et l'Etna vu depuis l'espace.
Pour le moment, je suis le seul "journaliste" de ce magazine, mais si le cœur vous en dit, n'hésitez pas à m'envoyer vos suggestions d'articles, vos photos ou vos écrits! De même, un premier numéro est forcément imparfait. Tous les commentaires, toutes les idées sont donc les bienvenus.
Bonne lecture! Eric
News
Cleveland Le Cleveland est entré en éruption le 10 août. Un dôme de lave se met actuellement en place à son sommet (Photo Withrow, Dave, NOAA))
Hawaii Le flanc Ouest du Pu'u O'o s'est partiellement effondré fin août, provoquant une vidange partielle du lac de lave (Photo HVO)
Santorin Depuis début juillet, l'activité sismique est en hausse sous l'archipel grec.
Stromboli Un volcan dans la MĂŠditerranĂŠe Textes & Photos: E. Reiter
La plus grande partie des produits de l'activité volcanique retombent sur le côté Nord-Ouest de l'île, dans une zone marquée par une profonde dépression, appelée Sciara del Fuoco. Le Stromboli (dont le nom dérive d'un mot signifiant "toupie") est un volcan situé dans les îles Eoliennes (ou îles Lipari) à environ 150 kilomètres au Nord de la Sicile. Il forme une île d'une douzaine de kilomètres carré qui abrite deux villages : Ginostra et Villagio Stromboli. L'archipel des Eoliennes est formé de sept îles (Lipari, Filicudi, Alicudi, Salina Panarea, Vulcano et Stromboli). Stromboli est la plus orientale de cellesci. Stromboli est un stratovolcan qui prend naissance 2 000 m sous la surface de la mer Méditerranée. Sa partie émergée est formée par la superposition de coulées de lave et de dépôts pyroclastiques (cendres, lapilli et blocs). Elle est constituée de deux cônes emboités. Le cratère actif n'est pas dans la zone sommitale. Ils se situent vers 750 mètres d'altitude dans une dépression en forme de fer à cheval ouverte vers le Nord Ouest. Cette dépression, appelée "Sciara del Fuego", est due à un glissement de terrain qui a eu lieu il y a 5 000 ans. Le cratère se présente comme une plate-forme dans laquelle s'ouvrent des bouches éruptives. Sa morphologie est en perpétuelle évolution en fonction de l'activité du volcan. Il est un des rares volcans européens à être en éruption quasi permanente. Il est connu depuis l'Anitiquité comme le "Phare de la Méditerranée" en raison des lueurs rouges visibles à chaque explosion. L'activité explosive normale est due à l'accumulation de gaz sous la croûte refroidie du magma présent dans les conduits.
Quand la pression du gaz dépasse la résistance de cette croûte, celle-ci casse et les gaz se libèrent en projetant des lambeaux de magma et des fragments du conduit. Ce type d'activité, dite strombolienne, se produit en moyenne 15 fois par heure. Le nombre et la forme des bouches éruptives, situées approximativement à 725 m au dessus du niveau de la mer, varient fréquemment. En 2003, elles étaient regroupées dans trois cratères : cratère Nord-Est, cratère Central et cratère SudOuest. La plus grande partie des produits de l'activité volcanique retombent sur le côté NordOuest de l'île, dans une zone marquée par une profonde dépression, appelée Sciara del Fuoco. Cette dépression est souvent sujette aux éboulements à cause de son inclinaison et des matériaux différents qui la composent (lave, cendres, roches) Les roches du stromboli sont caractéristiques d'une série calco-alcaline pour les laves anciennes. Depuis 50 000 ans, elles sont passées à un type shoshonitique (riche en potassium). Des études pétrologiques et isotopiques indiquent que la source du magma du Stromboli est un mélange de roches mantelliques et de sédiments issus de la plaque africaine qui plonge sous la plaque eurasiatique.
Les éruptions stromboliennes alternent des phases explosives et des phases effusives. Elles sont caractérisées par l'éjection rythmiques de produits en fusion propulsés par les gaz volcaniques. Le cône est composé de strates riches en cendres et en bombes et de strates formées par des coulées de lave : on parle de stratovolcan.
Depuis que la Sciara del Fuoco s'est formée (il y a plus ou moins 5 000 ans), le volcan n'a provoqué aucun événement catastrophique et peut être considéré comme étant assez stable. L'activité normale du Stromboli présente peu de danger pour les habitants de l'île. Seuls les touristes imprudents peuvent être blessés par des chutes de bombes aux alentours des cratères actifs. Cependant, ce volcan est capable d'éruptions plus importantes et plus dévastatrices, comme ce fut le cas en 2002-2003. Ces éruptions surviennent généralement sans signe précurseur. Le pire scenario qui puisse être envisagé est un énorme effondrement d'un flanc du volcan. Il produirait un tsunami qui devasterait les côtes de Calabre et de Sicile ainsi que celles de toutes les îles voisines. Des explosions plus violentes peuvent aussi se produire dans la zone active, comme le 5 avril 2003. Elles peuvent envoyer d'importants blocs de roche jusque sur les villages et blesser les observateurs se trouvant dans la zone active. Des études statistiques montrent que ce type d'évènements peut se produire tous les ans, sans aucun signe précurseur.
Les gaz volcaniques
Dentelles minérales (Santorin)
Event fumerollien à Vulcano
La lèvre Nord-Est du cratère de La Fossa (Vulcano)
et leurs minéraux
La cratère de la Fossa sur l'île de Vulcano (en haut et en bas)
Dentelles minérales (Santorin)
Aiguilles de soufre (Vulcano) Page suivante: « coquille d'oeuf » brisée (Santorin)
Event fumerollien dans le cratère du Teide (Teneriffe, îles Canaries)
Events fumerolliens tapissés d'aiguilles de soufre (Santorin)
Une autre « coquille d'oeuf » brisée (Santorin)
La ChaĂŽne des Puys Textes: E. Reiter Photos: N. Schaegis et E. Reiter
Peu de régions au monde peuvent se flatter de posséder un ensemble volcanique aussi complet et pédagogique que la Chaîne des Puys. La diversité des édifices, leur nombre important sur une surface très restreinte et accessible, la fraîcheur des morphologies, la linéarité de la chaîne et la variabilité chimique qui va des basaltes aux trachytes font de cet ensemble une formidable encyclopédie des volcans. La chaîne s'est édifiée sur le horst cristallin du plateau des Dômes séparé de la Limagne sédimentaire à l'Est par une grande faille. Elle est la dernière manifestation d'une longue histoire volcanique du Massif Central. Les périodes d'activité de la chaîne s'échelonnent dans le temps entre 156000 et 7000 ans BP ce qui en fait l'ensemble volcanique le plus jeune de France métropolitaine. À la chaîne des Puys au sens strict, comprenant les édifices situés entre le Puy de l'Enfer au sud et la zone de Beaunit au nord, sur une trentaine de kilomètres, et disposés sur un axe nord-sud, on doit rattacher les prolongements et satellites contemporains septentrionaux (Chalard, Gour de Tazenat), occidentaux (vallée de la Sioule), orientaux (région de Clermont) et les quatre volcans méridionaux (Pavin, Montchal, Montcineyre et Narse d'Estivadoux).
La particularité de la chaîne des Puys est de montrer une juxtaposition d'édifices de petites tailles, résultant chacun d'une éruption brève à l'échelle des temps géologiques (de quelques jours à quelques mois). Ils permettent donc une compréhension aisée des mécanismes volcanologiques mis en jeu. Eloigné des dorsales d'accrétion et des zones de subduction, le volcanisme du Massif Central doit son origine à deux facteurs principaux : - la pénéplénation de la vieille formation hercynienne : le massif montagneux de l'ère primaire s'est érodé au fil du temps, amincissant de ce fait la croûte terrestre. - la poussée continue de la plaque Afrique sur la plaque Eurasienne : elle est responsable des bouleversements géologiques de la partie Sud-Ouest de l'Europe. Les remontées de l'Italie et de l'Espagne, à l'origine de la genèse des Alpes et des Pyrénées, disloquent le socle. Des composantes verticales de ces mouvements le soulèvent ou l'abaissent, avec pour effets la création de bassins d'effondrement, tels que la Limagne, mais aussi, le soulèvement des montagnes aplanies de l'ancien massif.
Peu de régions au monde peuvent se flatter de posséder un ensemble volcanique aussi complet et pédagogique Ceux-ci, vieux de 7000 ans seulement, reposent sur des laves plus anciennes à la jonction entre le Sancy et le Cézallier et sont donc les plus récents de la chaîne. En comptant les prolongements et satellites contemporains, la Chaîne des Puys comporte environ cent dix appareils éruptifs reconnus, disposés sur un axe nord-sud. Aux cônes de scories qui constituent les plus nombreux des édifices, sont associées une centaine de coulées affleurantes ainsi qu'une grande variété de structures éruptives : cônes, maars, dômes. Les plus anciens sont âgés de 90.000 ans environ, les plus récents de 8.500 ans (Puys de La Vache et de Lassolas). Toutefois c'est au sud que l'on rencontre les quatre volcans les plus jeunes de France métropolitaine, formant le « groupe Pavin », âgés de 7.000 ans seulement. Mais on ne doit pas imaginer une activité continue durant toute cette période : la durée de vie de chaque volcan n'ayant dans la plupart des cas pas excédé quelques semaines à quelques mois, le temps total d'activité cumulée n'atteint probablement pas 20 ans ! Encore cette activité a-t-elle été très inégalement répartie selon quatre périodes majeures : entre 95 et 90.000 ans, entre 75.000 et 60.000 ans, entre 45.000 et 30.000 ans, enfin entre 16.000 et 8.500 ans. On voit par-là que nous ne sommes que dans une période de rémission. Tout pousse à penser que les éruptions reprendront un jour, mais nous ne disposons pas d'éléments permettant de prévoir où, quand et comment un nouveau volcan apparaîtra.
Ce soulèvement, par un phénomène de décompression, diminue les points de fusion des magmas, créant ainsi des réservoirs magmatiques peu profonds en raison de la faible épaisseur locale de la croûte terrestre. La fragmentation sous forme de failles, favorise alors la sortie de ces magmas en volcanisme. Le début du volcanisme auvergnat se situe il y a 20 millions d'années (Miocène), avec des manifestations dans la vallée de la Limagne puis par la naissance du Cantal. Il se poursuivra tout au long du Quaternaire. Les premiers volcans de la Chaîne actuelle se développent il y a 150 000 ans. La taille, relativement petite des édifices, montre que l'activité a été épisodique. En effet, la durée de vie d'un volcan a dû être de l'ordre de quelques dizaines à quelques centaines d'année tout au plus.
Le Puy de Dôme
Ce géant de la chaîne des Puys a 10 000 ans. C'est peu, en regard des premières édifices de la Chaîne (100 000ans). Avant sa formation, les quelques habitants de la plaine de Clermont (qui n'existait pas,évidement), observaient à la place un modeste cône de scories strombolien. Pas de quoi mettre une antenne de télévision. Le profil Ouest de l'horizon Clermontois était bien sûr fort différent. Son édification est complexe, et l'historique des faits difficile à construire. C'est donc dans un cône strombolien initial que naît, puis se construit un premier dôme d'une lave très visqueuse qui ne s'épanche pas, mais reste à l'aplomb de la bouche d'émission. Le développement ne connaît pas d'incident majeur et l'altitude approchent des valeurs exceptionnelles pour ce type de dynamisme.
La phase la plus destructrice se situe lors de cette phase. Le modèle de comparaison est la Montagne Pelée à la Martinique. Les environs sont "saupoudrés" d'une part, des dépôts des nuées ardentes émises pendant la formation, et, d'autre part des fragments de la partie Est. Le Puy de Dôme n'a pas produit de coulées de lave en raison de la chimie et de la viscosité de ses laves. Les produits émis sont des trachytes, laves très visqueuses, qui en se refroidissant, induisent une roche blanche et friable. Les laves de ce type sont appelées dômite. La
pâte de la roche comporte des phénocristaux (gros cristaux) de biotite noire (mica) et de quartz. La teneur en silice (SiO2) est une des plus élevée (65%), en faisant une lave acide.
Pendant cette phase des nuées ardentes à l'étendue limitée, recouvrent les alentours calcinant les forêts environnantes. Le dôme est presque parfait, comparable au dôme de la Soufrière à la Guadeloupe. L'édifice aurait pu rester en l'état, mais peu de temps après une explosion en ouvre la partie Est. Puis un autre dôme prend la place en s'élevant dans la partie effondrée, une protrusion identique à la première, mais plus pointue qui va donner cette forme caractéristique que l'on voit aujourd'hui.
Montagne emblématique de l'Auvergne, il a donné son nom au département (les responsables de l'époque avaient pensé à "Monts Dore", mais, en bon Auvergnat, cela faisait trop riche).
Les Puys de la Vache et de Lassolas On considère qu'il s'agit de l'événement éruptif le plus récent (8 500 ans), hormis le système Pavin dans le Sancy et quelques manifestations sporadiques dans la Chaîne. Les pentes Sud non recouvertes de végétation, les arêtes vives des cratères, la forte déclivité des cônes, démontrent un état de fraîcheur incontestable. Il semblerait qu'ils se soient "éteints" hier. Ces deux jumeaux sont très visités. Associés à leur coulées de lave qui égueulent leurs cratères, ils illustrent parfaitement le volcan typique des manuels scolaires et touristiques. En fait, il s'agit d'un seul et même volcan à deux bouches de sortie distinctes, qui ont constitué deux cônes de projections stromboliennes. Les flots de laves de basalte, issus des conduits, après avoir ouvert les cônes en direction du Sud-Ouest, ont ensuite obliqué sur l'Est en empruntant la vallée de la Veyre. Le parcours en forte déclivité jusqu'aux bas fonds de la Limagne, ainsi qu'une lave très fluide, ont donné la coulée la plus longue de la Chaîne : plus de 15 km de long jusqu'à St Amant Tallende. L'autre particularité des coulées est d'avoir barré, dans la partie supérieure, les cours d'eau du bassin de réception de la Veyre, générant ainsi les lacs d'Aydat et de la Cassière.
Le Puy Pariou
C'est le volcan plus photographié des édifices de la Chaîne. Il le doit aux formes régulières de ses pentes illustrant le cratère volcanique parfait des manuels scolaires. C'est un jeune volcan de 8000 ans environ, époque pendant laquelle s'est formé ce cône strombolien bien connu. Cette jeunesse explique la fraîcheur de ses formes et en fait un magnifique appareil, très visité aujourd'hui. Sur le plan volcanologique, il est le résultat d'une histoire complexe et mouvementée, dont les effets se sont répercutés bien au delà de Clermont Ferrand. De plus il s'agit d'un système à double cratères, ce qui n'apparaît pas franchement tellement l'architecture primitive à souffert lors des épisodes terminaux. C'est l'illustration que cette Chaîne de volcans est en perpétuel changement, en particulier la transformation des magmas contenus dans les réservoirs sous-jacents, transformation qui conditionnera le dynamisme éruptif.
A l'origine s'alignaient à la place du Pariou moderne, quelques cônes stromboliens basaltiques aux altitudes modestes. Puis une succession d'explosions trachytique d'un magma visqueux et trés chargé en gaz, disloquera les édifices en place. De ce cataclysme se forme un anneau de dépôts pyroclastiques de nature trachytique. Cet anneau, complété par un effondrement du cratère consécutif à toute explosion volcanique, va contenir un petit lac de lave alimenté par les conduits. Sous la pression, les bords Nord-est de l'anneau céderont, laissant écouler la lave vers l'est. Les épanchements atteindront Chamalières, Durtol et Nohannent. Cet lave de nature trachyandésitique, d'une composition voisine de la lave de Volvic, était autrefois exploitée. Le cône actuel marque la fin de l'activité régnant au sein du cratère trachytique.
C'est le volcan plus photographié des édifices de la Chaîne. Il le doit aux formes régulières de ses pentes illustrant le cratère volcanique parfait des manuels scolaires
Le Gour de Tazenat Le Gour de Tazenat est le volcan le plus septentrional de la chaîne des Puys: sa forme particulière est différente des autres édifices volcaniques de cette région (cônes et dômes). Ce volcan est un cratère d'explosion (ou maar) actuellement rempli d'un lac de 650m de diamètre pour 66m de profondeur à laquelle il faut ajouter 14m de sédiments (comme le lac Pavin ou le Laacher See). Il marque la limite Nord de la Chaîne des Puys. Son cratère est situé à l'intersection du ruisseau de Rochegude et d'une faille. Le ruisseau a fourni l'eau nécessaire aux explosions phréatiques, puis assuré le remplissage du lac. L'ouverture de ce cratère s'est produite lorsque du magma basaltique remontant vers la surface est entré en contact avec l'eau du ruisseau. La vaporisation brutale de l'eau a provoqué de violentes explosions qui ont pulvérisé les roches encaissantes et créé un cratère. L'eau s'est alors engouffrée dans ce trou béant, déclenchant à chaque nouvelle explosion un élargissement du cratère. La quantité d'eau en contact avec le magma a diminué progressivement au cours de l'éruption, qui est devenue moins explosive. Celle-ci achevée, le Gour de Tazenat s'est rempli des eaux du ruisseau. Le rempart en forme de croissant qui cerne ce cratère s'est construit par l'accumulation de matériaux arrachés au socle et projetés lors de ces violentes explosions et de lapilli (de petites billes de lave vitreuses). L'histoire de l'éruption et ses différentes phases peuvent être retracées par l'observation de ces dépôts. A leurs bases se trouvent des blocs anguleux appartenant au socle graniqtique, puis les strates deviennent de plus en plus riches en lapilli de couleur noire, accompagnés de quelques bombes volcaniques en chou-fleur (caractéristiques de l'inter-action eau-magma). L'âge du Gour de Tazenat est d'environ 30.000 ans. Des travaux sur les sédiments lacustres du Gour de Tazenat pour déterminer la date de l'éruption du volcan ont été effectués au cours des années 1990. Ainsi, les 14 mètres de sédiments sont composés en moyenne de 70 % d'eau, 5 % de matières organiques (débris de végétaux) et 25 % de grains minéraux dont la taille varie entre le quart de millimètre et dont la moitié sont plus petits que 2 microns. Deux minces couches de poussières volcaniques provenant d'autres volcans de la Chaîne des Puys ont été trouvées intercalées dans la vase: L'une vers 800 cm de profondeur, de 3 mm d'épaisseur et date de 8500 ans. L'autre vers 900 cm de profondeur, de 5 mm d'épaisseur daterait de 10 280 ans avant aujourd'hui. La détermination des grains de pollen contenus dans la vase a montré que les seuls arbres qui vivaient dans la région lors de l'éruption étaient le bouleau et le pin. Cette observation démontre que le climat était donc beaucoup plus rude que de nos jours ; c'était la fin de la dernière période glaciaire. En outre, ces travaux ont permis d'affirmer que le fond du lac n'avait pas la forme d'un entonnoir mais de cuvette dont le fond plat a un diamètre d'environ 400 m.
Les volcans vus du ciel L'Etna, dominant Catane et Taormine, est le plus grand volcan européen en activité. C'est aussi un des volcans les mieux connus au monde puisque l'on retrouve des documents le concernant adtés de 1 500 ans avant J.C.. Les coulées de lave de nature basaltique couvrent la majorité de l'édifice.
Deux types d'éruptions existent sur ce volcan des éruptions explosives, avec parfois de petits écoulements de lave, qui prennent place dans un ou plusieurs des cratères sommitaux (Cratère Central, Cratère Nord-Est et Cratère Sud-Est); des éruptions fissurales qui prennent naissance sur les flancs du volcan. Elles sont moins fréquentes que les précédentes et forment des cônes adventifs. Le 28 octobre 2002On October 28, 2002, le satelitte Aqua de la Nasa a pris cette photo en couleur naturelle de l'Etna en éruption. Un long panache de cendres et de vapeur est émis des cratères sommitaux et se dirige bvers le Sud-Oest au dessus de la Méditerranée.
L'Etna est le plus grand volcan actif d'Europe Selon les journaux, deux coulées de lave déscendaient le long des flancs du volcan. Bien que n'ayant pas atteint les villages, elles ont endommagé les installations de la station de sport d'hiver se trouvant à proximité. Le panache de cendres a provoqué la fermeture de la ville de catane se trouvant au pied du volcan.