Cormeilles-en-parisis est une commune française située dans le département du Val d'Oise en Île-de-France. D'une superficie de 8,33 km2, elle compte 22 000 cormeillais, 3 écoles, un théâtre et un musée du platre. La probabilité qu'une ile renferme un gorille géant est de 0,00032 %, qu'un homme réussisse à le capturer et ramener à la civilisation de 2,5 %, qu'il finisse par s'échapper et se réfugier à Cormeilles-en-Parisis est de 0,0067 %.
Le Moi idéal est le lieu du fantasme héroïque, lieu dans lequel le sujet se voit accomplissant maintes merveilles. L’idéal du moi contient les traits des futurs choix objectaux. L’ideal du moi se présente alors comme “celui que j’aimerais être”, face au moi-idéal, “ce que j’ai été”, sa majesté bébé. Freud
J’ai toujours vécu la notion d’identité comme un ensemble d’influences aussi diverses que multiples et, le plus souvent, contradictoires. À une période où je commence à définir ce que sera ma vie future, j’ai voulu revenir sur ces influences. à travers un ensemble de chroniques j’ait tenter de questionner ces influences qui font ce que je suis. Le résultat de tout cela est dans ce livre. Il vient raconter mon questionnement autour de cette notion. Celle-ci touche à la fois au plus profond de l’intimité des individus qu’à des problématiques majeures de la société. Le rapport de l’individu à la société occupe une grande part dans mon travail. À travers une déconstruction d’éléments de ma propre culture je questionne la construction de l’individu entre ses influences internes, sa psychologie et ses influences externes, sa culture, la société dans lequel il se développe.
C’est d’abord une certaine angoisse et un malaise que j’ai tenté de mettre en scène par un travail essentiellement photographique autour du monstrueux et de la normalité. Comme une catharsis, ces travaux m’ont permis d’évoluer vers un travail plus introspectif autour de mes propres influences et normes. J’ai tenté de montrer une identité multiple aux contours flous, en opposition à la « Persona », selon le terme de Carl Jung, ce masque que la société nous impose. Loin de dénoncer ces influences, j’ai cherché à retranscrire la relation ambiguë que j’entretiens avec celles-ci par des confrontations d’images et de situations. Cette relation s’est établie à la fois, dans une fascination par les moyens mis en œuvre dans les médiums, et dans une critique de leurs contenus sous-jacents qui viennent révéler certaines normes de notre société. Enfin, ces travaux ont souvent pour base ma propre mise en scène ou d’élements de ma vie personnelle ce qui me permet à la fois un travail d’introspection tout en prenant du recul en jouant un personnage. Le lecteur/spectateur est ainsi ammener à se questionner autour de sa propre identité et de ses influençes.
Ce travail est explicite dans mes projets autour de la figure du super-héro. Les comics ayant tenus une grande part dans ma vie et particulièrement durant mon adolescence, il me semblait intéressant de questionner mon rapport à ceux-ci. En effet, la relation que j'ai développée avec les super-héros est à la fois de l'admiration et de la critique. De l'admiration pour leurs super pouvoirs et leurs statuts de demi-dieux, mais aussi une critique de certaines valeurs transmises dans les comics. Un des principes des histoires des comics est la difficulté pour les personnages de mener la vie d'une personne « normale » tout en menant une vie de super-justicier. Ce principe est très proche de la relation entre la Persona et l'individu. D'une part la société nous demande de « jouer de façon aussi parfaite que possible le rôle qui nous est imparti » et d'autre part l’individu a besoin de s’épanouir dans sa vie personnelle. À travers ma vidéo"Super !", j'ai cherché à mettre en avant cette dualité entre notre « moi-idéal » et ce que l'on est réellement. Je me suis donc mis en scène en super-héro pathétique n'ayant personne à sauver et finissant complètement désespéré.
Dans l'édition et dans la vidéo, j'ai mis en scène une fausse légèreté qui me permet d'aborder un problème existentiel : la relation entre ce que l'on voudrait être, ou que l'on voudrait qu'on soit, et ce que l'on est. L'humour et l'auto-dérision m’ont permit de nuancer mon propos et d'amener plusieurs pistes de lectures possibles. Questionner la figure du super-héro c'est aussi questionner une des figures majeures de la culture populaire de notre époque signe, peut être, d'une société qui a besoin de croire en l'extraordinaire pour supporter la frustration quotidienne de « subir » l'actualité. Le super-héro et les comics sont donc des sujets possédant une incroyable richesse, sur ce qu'ils nous disent sur notre société,et sur qu'elle révèle de notre vie intérieure. Il s'agit, sans doute, d'une figure que je continuerais de développer dans mes projets à venir.
THE END
Tu seras un Homme, mon fils.
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ; Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre Et, te sentant haï sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ; Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle, Sans mentir toi-même d’un seul mot ; Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois Et si tu peux aimer tous tes amis en frère Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; Si tu sais méditer, observer et connaître Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ; Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, Penser sans n’être qu’un penseur ; Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage Sans être moral ni pédant ; Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront, Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
SE
HO
TU ERAS UN OMME
“La persona est un ensemble compliqué de relations entre la conscience individuelle et la société; elle est, adaptée aux fins qui lui sont assignées, une espèce de masque que l’individu revêt ou dans lequel il se glisse ou qui, même à son insu, le saisit et s’empare de lui, et qui est calculé, agencé, fabriqué de telle sorte parce qu’il vise d’une part à créer une certaine impression sur les autres, et d’autre part à cacher, dissimuler, camoufler la nature vraie de l’individu.” (CG Jung - Dialectique du Moi et de l’inconscient)
O
MAKE ME
MASK
O make me a mask and a wall to shut from your spies Of the sharp, enamelled eyes and the spectacled claws Rape and rebellion in the nurseries of my face, Gag of dumbstruck tree to block from bare enemies The bayonet tongue in this undefended prayerpiece, The present mouth, and the sweetly blown trumpet of lies, Shaped in old armour and oak the countenance of a dunce To shield the glistening brain and blunt the examiners, And a tear-stained widower grief drooped from the lashes To veil belladonna and let the dry eyes perceive Others betray the lamenting lies of their losses By the curve of the nude mouth or the laugh up the sleeve. Dylan Thomas.
KABOOM Adrien Goua
EESAB 2012 Texte en Museo San, Imprimé à Identic.