Serwatka Marie Leclercq
Après tout, je suis ce que je veux être.
Marie C’est joli, ça fait 6 points autorisés au scrabble, c’est 283 000 000 résultats sur Google parmi lesquels des produits surgelés, une certaine nana qui a fait un bébé toute seule avant Goldman, un village des Alpes-maritimes, une chanson de Cabrel…
Serwatka C’est dur à prononcer, ça veut juste dire « petit lait » en polonais, c’est « seulement » 108 000 résultats sur google, essentiellement des sites qui parlent de yaourts, et ça fait tout de même 26 points non autorisés au scrabble.
« Claude Lecourt épousa Marie Leclercq à Povins le 30 janvier 1704; trois mois aprés, ils se quittèrent. Marie Leclercq vint s’établir à Paris, où elle ne se fit connaitre que sous le nom de Mlle ; elle se fit recevoir maitresse couturière, gagna beaucoup, et devint couturière de la reine. Claude Lecourt, son mari, se retira chez un parent qu’il avait aux environs de Povins. Marie Leclercq fit connaissance avec un nommé Rémi Raillard, maitre d’hotel du sieur de Viers : il parait qu’il y avait entre eux une relation intime. Marie Leclercq, pendant ce temps la, devint enceinte; et le temps de ses couches approchant, elle se retira chez une sage-femme, où elle accoucha, le 2 septembre 1715, d’un enfant mâle, qui fut baptisé à Saint-Sulpice. Mais comme la sage-femme ne connaissait Marie Leclercq comme épouse Claude Lecourt, elle s’imagina que Remi Raillard, qui lui rendait de fréquentes visites pendant ses couches, était son mari; et elle fit baptiser l’enfant sous le nom de Raillard et de Marie Leclercq, son père et sa mére. Marie Leclercq étant décédée le 23 novembre 1739, le scellé fut apposé sur tout ses effets. Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, Volume 9 Par Philippe Antoine Merlin
Avec sa tĂŞte, il aurait fait plus vieux.
C’est une plage du Nord, de la côte d’Opale. Ce pourrait être à Merlimont, ou au Touquet, de part l’espèce de clocher en bois qui dépasse des dunes. L’homme qui se tient à genoux dans la bâche, a la surface de l’eau qui mouille son caleçon de bain, visiblement bien sec. C’est sûrement son épouse qui lui a confectionné, comme les maillots des trois enfants qui l’entourent. On dirait même qu’il porte un marcel, tant sa peau blanche contraste avec le gris foncé de ses bras et de sa figure. Son regard glacial fixe l’objectif et le vent ne semble pas avoir raison de ses cheveux bruns soigneusement coiffés en arrière. Il ne sourit pas. Contre sa taille, il tient une petite fille de quatre ans, peut être cinq, qui fronce son nez, gênée par le soleil. Contrairement à son père, elle a l’air heureuse d’être là, malgré sa déception quant à la température de l’eau. Ses frères, accroupis de l’autre coté du père, semblent enfoncés dans le sable, l’eau jusqu’aux cuisses. Le plus petit est l’exacte réplique du plus grand, à la différence prés qu’il tient négligemment un râteau qui trempe dans l’eau. Ils portent tout les deux ce que l’invention de l’elasthane révolutionnera, c’est à dire des shorts en toile légère qui se détendent au contact de l’eau et qui viennent se coller aux fesses comme du cellophane. Peut être qu’ils viennent de se faire gronder, vu les mines déconfites qu’ils affichent et la distance entre eux et le père. La petite a mouchardé, le père a sévit et les deux gosses ont boudé... Sûrement... C’est pas toujours drôle les vacances.
Lato będzie gorące
L’été sera chaud
Mes mains, dessinent dans le soir, la forme d’un espoir, qui ressemble à ton corps. Tes mains, quand elles tremblent de fièvre, c’est de nos amours brèves qu’elles se souviennent encore. Mes mains, caressent dans leurs doigts, des riens venant de toi cherchant un peu de joie. Mes mains, se perdent en prière, vers ton ombre légère, disparue dans la nuit…
Mes mains, de Gilbert Bécaud, interprétée par Raymond Leclercq 867 fois depuis 1960.
Mes racines sont en klouskis
Marie Leclercq née Guichard est née le 10 septembre 1856, fille de Henri Amédée Louis Guichard (1817-1893) et de son épouse Marie Albertine Joséphine de Beaulaincourt de Marles (1822-1887). Marie a vu le jour au 15 Rue Ringois, à Abbeville dans la Somme, ville dans laquelle M. Guichard était juge au Tribunal de première instance. Elle s’est éteinte en 1934, à l’âge de 78 ans, en son château de Beauvoir. Le 10 avril 1883, elle épouse Florent Leclercq, dont elle aura trois enfants, Maurice (1884), Michel (1889) et Colette (1891). Le couple s’établit au château de Beauvoir. Marie Guichard semble se lancer dans l’écriture en 1889, probablement peu après la naissance de son second fils, sous le nom de Mary Floran, pseudonyme dérivé du prénom de son époux. Elle publia plus de quarante romans entre 1889 et 1930, dont plusieurs furent récompensés par des prix de l’Académie française.
Née en 1980, Marie Leclercq commence ses études de violoncelle au Conservatoire national de région (CNR) de Dijon auprès de Christian Wolf. En 1995, elle y obtient à l’unanimité trois Médailles d’or de violoncelle, d’harmonie et de musique de chambre. En 1998, après une année au CNR de BoulogneBillancourt dans les classes de Xavier Gagnepain et Hortense Cartier-Bresson, elle est reçue première nommée au concours d’entrée du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) dans la classe de Philippe Muller. En 2001, elle remporte le Premier prix du Concours international Jean Françaix. Parallèlement à ses études, elle enseigne le violoncelle au CNR de Dijon. En 2002, elle obtient le Prix de violoncelle mention très bien au CNSMDP et devient titulaire à l’Orchestre de Paris. Marie Leclercq participe à de nombreux festivals : Villa Musica en Allemagne, Chaillol, Villecroze, Gavaudun, Le Moulin d’Andé, l’Académie de Royaumont, le festival des Arcs. Elle est également membre du quatuor Thymos.
Je suis employée commerciale. Employée commerciale saisonnière. On a besoin de moi pour le travail le plus important de l’ère chrétienne: emballer les galettes des rois. Je prend la galette sur l’échelle, je l’arrache à la couche de saindoux qui la fait briller, je la prépare et je la met dans une boite en plastique transparent, puis je l’étiquette avant de la poser sur une étagère avant la mise en rayon. Et je renouvelle l’opération 1200 fois dans la journée. Environ. C’est chiant comme boulot? Eh bien détrompez vous. Car 1200 fois par jour, j’attrape une couronne en papier « Arthur et les minimoys » et je l’enroule autour de chaque galette. Et à chaque fois je pense au roi qui aura, sans aucun doute, les cheveux gras. Grasse à moi.
Mais qu’est ce que vous croyez, que ça pousse dans les arbres? Qu’il suffit de claquer des doigts pour qu’un génie apparaisse et répare vos idioties? Des fois je me demande vraiment si vous grandirez un jour… Et d’ailleurs puisque vous vous êtes appliqués avec autant de minutie à ressembler à Peter Pan, demain vous irez à l’école avec cette tenue de farfadet… Nous verrons bien qui de vous deux s’envolera le dernier…
Non Monsieur je ne travaille pas ici depuis des années. Non Madame, je ne suis pas experte en farine . Non je ne m’y connais pas plus que vous en pains et je ne dors pas avec ma blouse jaune… Si vous me demandez quelque chose qui n’est fait ni de farine ni d’eau, je vous enverrai à l’autre bout du magasin et vous vous rendrez compte de l’arnaque qu’une fois trop loin de moi pour vous rappeler mon visage. Alors vous redemanderez votre route à un probable autre intérimaire, qui vous renverra je l’espère à un autre point cardinal, et ainsi de suite jusqu’à ce que vous vous perdiez dans votre liste et dans votre rage. J’ai le pouvoir de réduire à néant votre réputation de cordon bleu en vous refilant n’importe quoi, j’ai le pouvoir de trahir votre feinte de servir du pain de
la veille à vos convives avec de mauvais conseils de conservation… J’ai le pouvoir de vous perdre, de vous faire perdre votre temps, de vous faire perdre de l’argent en achetant un produit inapproprié, de vous faire perdre la tête. Je peux vous gâcher la vie.
Et je suis payée pour ça…
Comme je ne parle pas un mot en polonais (ou alors très exactement deux mots et demi), que j’aime les yaourts, et que si les filles avaient été des garçons dans la famille, mon nom+mon prénom auraient fait 32 points non autorisés au scrabble… alors ici je vais m’appeler Serwatka.