Sciences Ouest n°290

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5, 4, 3, 2, 1... En route pour Mars Planétologie

Nanotechnologies

Les nano dans l’air du temps

La revue de l’Espace des sciences

n°290

BRANCHEZ-VOUS SUR LA FORÊT 2011 Année internationale

SEPTEMBRE 2011


5, 4, 3, 2, 1... En route pour Mars Planétologie

Nanotechnologies

Les nano dans l’air du temps

La revue de l’Espace des sciences

n°290

BRANCHEZ-VOUS SUR LA FORÊT 2011 Année internationale

SEPTEMBRE 2011


© CÉLINE DUGUEY

Promenons-nous dans les bois ! Se promener dans les bois, cela est possible en Bretagne ! Bien que la région ne soit pas de culture forestière. Trouver de beaux sujets sur la forêt, aussi. Après avoir planté le décor de la forêt bretonne, la rédaction a déniché des chercheurs dans diverses disciplines. Comme cette étudiante en thèse, qui, grâce à ses compétences en histoire et en archéologie essaie de reconstituer l’évolution de la forêt de Rennes depuis le Moyen Âge ; ou encore ce biologiste qui a eu recours à la radio

pour pister un certain coléoptère en danger... Certains chercheurs partent aussi étudier les pratiques en cours dans les forêts méditerranéennes des montagnes d’Algérie et du Maroc ou dans la mythique forêt amazonienne. Un café des sciences, programmé le jeudi 22 septembre à Rennes(1), sera l’occasion de revenir sur ces sujets. NATHALIE BLANC RÉDACTRICE EN CHEF (1)

De 18 h30 à 20 h au café des Champs Libres.

n° 290 SEPTEMBRE 2011

LE DOSSIER

DÉJÀ DEMAIN LES BRÈVES

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LES ROBOTS BRETONS DÉJÀ AU TRAVAIL LE MOTEUR QUI TOURNE À L’EAU PREMIÈRE MISE À L’EAU À PAIMPOL

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5, 4, 3, 2, 1... EN ROUTE POUR MARS

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LES NANO DANS L’AIR DU TEMPS

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À L’ESPACE DES SCIENCES

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L’AGENDA DE LA RÉDACTION

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L’ÉPREUVE PAR 7 SERGE MABEAU directeur du centre technique breton Vegenov Une interview non scientifique

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BRANCHEZ-VOUS SUR LA FORÊT 10 à 18 REDÉCOUVRONS LA FORÊT D’ANTAN 12/13

© FRANCK BETERMIN

COUVERTURE © ESPACE DES SCIENCES

DEMAIN LES ACTUS

© ESPACE DES SCIENCES

CE QUE JE CHERCHE

Par THANAPAT KANGKACHIT, informaticien « Je développe une nouvelle méthode pour prédire la fonction d’une protéine »

UN COLÉOPTÈRE PARTI EN EXIL

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IL RAVAGE LES ÉPICÉAS DE SITKA

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AU MAROC, LA FORÊT SOUS PRESSION 16 UN LABORATOIRE À CIEL OUVERT

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POINTE SÈCHE PAR WILLIAM AUGEL

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Déjà demain

« Je développe une nouvelle méthode pour prédire la fonction d’une protéine » THANAPAT KANGKACHIT INFORMATICIEN

«J

e développe une nouvelle méthode pour prédire la fonction d’une protéine. Je m’intéresse plus spécifiquement aux enzymes, qui transforment un substrat en un produit final utilisable par notre organisme. Leur fonction est déterminée par un “composant” appelé site actif, qui permet de fixer le substrat adéquat et opère la transformation chimique. Cela correspond à des enchaînements bien particuliers dans la chaîne d’acides aminés qui compose la protéine. Je travaille sur 22 000 séquences enzymatiques différentes. Et les sites actifs ne sont connus que pour 4 % d’entre elles. Je cherche à décrypter les 96 % restants ! Je mets au point une méthode informatique qui permet de retrouver des motifs récurrents dans les séquences enzymatiques, et de leur assigner une fonction, pour en déduire finalement le rôle de l’enzyme. Pour cela, j’utilise les propriétés chimiques des acides aminés, afin d’apprendre à la machine à trouver des relations entre eux, de voir s’ils peuvent partager certaines propriétés. Je peux également classer les protéines en fonction des motifs qu’elles ont en commun. C’est un travail de représentation des connaissances et de fouille de données. Actuellement, il existe deux méthodes pour prédire la fonction d’une protéine. L’une, appelée machine à vecteurs de support, est précise mais ne permet pas de voir le raisonnement qui a amené au résultat. L’autre, basée sur les arbres de décisions, laisse voir le processus mais manque de précision. La méthode sur laquelle je travaille devra combiner les deux avantages ! PROPOS RECUEILLIS PAR CÉLINE DUGUEY Rens. : Thanapat Kangkachit Tél. 02 29 00 19 57 tkangkachit@gmail.com

© DR

Thanapat Kangkachit est actuellement accueilli au laboratoire en sciences et technologies de l’information de la communication et de la connaissance à Télécom Bretagne à Brest. Doctorant à l’université de Kasetart, à Bangkok, en Thaïlande, il effectue depuis le mois de juillet dernier un séjour de recherche d’un an en France, grâce à une bourse du Fonds thaïlandais pour la recherche et de l’ambassade de France à Bangkok.

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Un forum a réuni les acteurs français de la robotique à Lannion. Plusieurs automates d’entreprises bretonnes ont trouvé leur place dans l’industrie.

Les robots bretons déjà au travail e 30 juin dernier, à Lannion, les robots ont montré ce qu’ils savaient faire. Spykee (en photo), construit par Meccano, peut interagir avec un enfant ou recevoir des instructions avec un accent marseillais, grâce aux algorithmes de la PME lannionnaise Dialonics. NAO, développé par Aldebaran Robotics, peut se connecter au Web, lire vos mails ou danser. Skopy, imaginé par R&D Tech France (Illeet-Vilaine), se charge d’inspecter toute gaine de ventilation et d’en filmer l’intérieur(1). L’I2PS, développé par Arbor Technologies (Morbihan), est capable de trier des produits par vision, de les peser, les calibrer et les mettre dans un récipient selon un poids cible.

L

« Un marché d’avenir » Tous participaient à la journée technique sur la robotique, organisée par la Mission pour l’électronique, l’informatique et les télécommunications de l’Ouest (Meito). « La robotique est un marché d’avenir, dont les applications intéressent aussi bien l’industrie que les services ou la santé », observe Michel Gad, chargé de mission à la Meito. Devant un public essentiellement professionnel, les acteurs de la robotique ont prouvé que leurs robots n’appartenaient pas à la science-fiction, et qu’ils

accomplissaient déjà des taches faisant appel aux technologies optiques (capteurs) ou informatiques (algorithmes d’interface homme-machine).

Chez les pompiers de Paris Les machines d’Arbor Technologies équipent ainsi plusieurs sites agroalimentaires bretons, comme la criée de Lorient. « Ils peuvent, par exemple, remplir une bourriche d’huîtres en fonction de leur poids, ou faciliter le déplacement des bacs à poissons utilisés par les ouvriers, afin de l u t t e r contre les troubles musculosquelettiques (TMS) », explique le P-DG, Gilles Nignon. Skopy, le robotinspect e u r d e s gaines de ventilation, a intégré les effectifs des pompiers de Paris. Sa capacité à intervenir dans un environnement hostile a séduit le ministère de la Défense. (1)

Lire Sciences Ouest n°262-février 2009.

Rens. : Michel Gad Tél. 02 99 84 85 00 m.gad@meito.com

LES ÉCHOS DE L’OUEST ENVIRONNEMENT NOUVELLE FORMATION À SAINT-MALO ● L’École des métiers de l’environnement, basée sur le campus universitaire de Ker Lann, à Bruz (35), vient de créer une antenne à SaintMalo. Elle y propose un cursus de niveau bac+3 sur les activités littorales et portuaires, pour former de futurs responsables spécialisés dans l’environnement qui travailleront dans des entreprises à dimension littorale.

CHIMIE UNE HUILE RÉCOMPENSÉE ● La société finistérienne Polaris s’est vu remettre le prix Pierre Potier, qui récompense les initiatives de l’industrie chimique en faveur du développement durable. Polaris a mis au point une huile de bourrache issue de la chimie verte et adaptée à la formulation de compléments alimentaires.

Rens. : www.ecole-eme.com

Rens. : www.polaris.fr

© DR

CE QUE JE CHERCHE


Une société rennaise veut réduire les oxydes d’azote émis par les bateaux. e pourrait être la dernière trouvaille d’un inventeur écolo, et pourtant, le principe du moteur à air humide est connu depuis le 19e siècle. Et c’est ce principe que la société rennaise Avel Vor Technologie a décidé de tester à Saint-Malo, sur son bateau-laboratoire(1), dans le cadre d’un projet de recherche collaboratif. « C’est un moteur alimenté par du diesel et de l’air humidifié, explique Pierre-Yves Glorennec, P-DG d’Avel Vor. L’objectif est de réduire les émissions d’oxydes d’azote, qui se forment surtout à très haute température. » L’avantage des bateaux, c’est que l’approvisionnement en eau ne présente pas de problème ! Des premières mesures ont été effectuées par l’École nationale supérieure de chimie de Rennes avant, puis après l’installation du dispositif. « On peut espérer une baisse substantielle des émissions. » En parallèle, l’association Air Breizh mène une enquête sur l’exposition des pêcheurs à ces substances toxiques, en relation avec le comité des pêches de Saint-Malo.

C

(1)

Lire Sciences Ouest n°280-octobre 2010.

Rens. : Pierre-Yves Glorennec Tél. 06 75 36 55 45 py-glorennec@avel-vor.fr

ILS CHERCHENT LA PETITE BÊTE EN ARCTIQUE ● Une expédition est partie, du 15 juillet au 1er août dernier, au Spitzberg, l’île principale de l’archipel du Svalbard, à l’est du Groenland, rechercher des traces des plus anciens insectes connus. Composée de sept spécialistes de la paléoentomologie et de paléobotanique, ainsi que d’un ingénieur de l’Institut polaire Paul-Émile-Victor (Ipev), l’équipe coordonnée par le Muséum national d’Histoire naturelle et le CNRS avait déjà mis au jour, en 2010, des gisements fossilifères exceptionnels dans cette région. Le Spitzberg est une zone reconnue pour son potentiel scientifique et l’Ipev y possède une station de recherche en collaboration avec son homologue allemand.

© R. GARROUSTE-MNHN

Le moteur qui tourne à l’eau

Rens. : www.mnhn.fr

UN BALAI À UV INVENTÉ PAR DES ÉTUDIANTS ● Trois étudiants de l’École nationale des métiers de l’environnement ont remporté le trophée des Tremplins de GSF, entreprise spécialisée dans la propreté, avec leur invention : un balai à ultra violet qui désinfecte les sols sans eau et sans produits. Pour l’heure, GSF n’envisage pas de le commercialiser.

SÉCURISER LES EXPLOITATIONS SOUS-MARINES ● Spécialisée en informatique scientifique, la société rennaise Alyotech Technologies travaille sur un système de modélisation en 3D pour prévenir les risques industriels liés à l’exploitation sous-marine profonde du gaz et du pétrole. Ce projet, baptisé Métane, est déjà soutenu par les Pôles Mer Bretagne et Paca.

UNE CHARTE LIMITE L’URBANISATION DES CAMPAGNES ● En juillet, le préfet d’Illeet-Vilaine, le président de la Chambre d’agriculture et le président du Conseil général ont signé une charte Agriculture et urbanisme afin de limiter l’urbanisation des terres agricoles et de concilier la cohabitation entre les différents usages en maintenant l’agriculture.

Rens. : www.gsf-fr.net

Rens. : www.alyotech.fr

Rens. : www.bretagne.pref.gouv.fr

L’ALGUE BRUNE : UN AGENT DOUBLE ! ● Elle mène une double vie sur les estrans bretons. L’algue brune Ectocarpus intrigue les chercheurs de la Station biologique de Roscoff. « Comme beaucoup de plantes, explique Mark Cock, biologiste de l’équipe Génétique des algues, son cycle de vie contient deux étapes : le sporophyte, qui produit des spores et le gamétophyte, qui se développe à partir de ces spores et produit des gamètes pour donner naissance à un nouveau sporophyte. » L’originalité, c’est que ces deux générations se ressemblent et peuvent coexister dans des niches écologiques différentes. Pour comprendre les mécanismes de cette singularité, les biologistes ont isolé un mutant chez qui le stade sporophyte est converti en gamétophyte. Cette réussite, publiée en juin dernier, devrait leur donner accès à l’un des gènes qui contrôlent l’alternance. « Nous étudions ce cycle de vie pour comprendre à terme le développement d’Ectocarpus et le comparer à celui d’autres organismes complexes : champignons, plantes terrestres, animaux... » Et percer l’un des nombreux mystères de la vie.

Filaments de l’algue brune Ectocarpus siliculosus vus au microscope. © LAURENCE DARTEVELLE - STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF

Rens. : Mark Cock Tél. 02 98 29 23 60 mark.cock@sb-roscoff.fr

AGRONOMIE LE PÔLE AGRONOMIQUE OUEST S’ASSOCIE À VALORIAL ● Le Pôle agronomique Ouest, qui regroupe les moyens de R&D et de formations des filières agronomiques des régions Bretagne et Pays de la Loire, a signé une convention avec le pôle de compétitivité Valorial, afin de participer au fonctionnement de ce dernier. Deux autres conventions de ce type ont déjà été signées avec Végépolys et le Pôle Mer Bretagne.

Rens. : http://amarokbiotech.com

Rens. : www.pole-agro-ouest.fr

© DR

BIOTECHNOLOGIE AMAROK ACCOMPAGNE LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIE ● Créée le 1er juillet dernier par Vincent Genty, cette jeune entreprise se spécialise dans le conseil, les transferts, la veille pour les projets de R&D liés aux biotechnologies. Elle s’est installée dans l’hôtel d’entreprises technologiques de Saint-Malo Agglomération.

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LE DOSSIER DE

BRANCHEZ-VOU DISCRÈTE, LA FORÊT BRETONNE N’EN EST PAS MOINS UN ESPACE À DÉCOUVRIR ET À L’ORIGINE D’UNE FILIÈRE ÉCONOMIQUE EN MUTATION. a légende arthurienne a porté l’aura de la forêt de Brocéliande au-delà de nos frontières. Pour autant, on ne peut pas dire que la Bretagne soit une région de tradition forestière. C’est l’agriculture qui occupe la plus grande partie de l’espace rural. La forêt ne couvre que 13 % des terres bretonnes, soit moins de la moitié de la moyenne nationale qui est de 28 %. Mais, forte de ses 357 000 hectares, elle n’en est pas moins une composante du territoire et affiche ses particularités. La première particularité tient à sa grande richesse en essences : entre 60 et 70 diffé-

L

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La forêt ne couvre que 13 % des terres bretonnes, soit moins de la moitié de la moyenne nationale qui est de 28 %. rentes, « avec une nette prédominance des feuillus, précise Gilles Pichard, ingénieur au Centre régional de la propriété forestière (CRPF) de Bretagne. Dans ce groupe, les chênes, le châtaignier et le hêtre sont les essences majoritaires qui ont reconquis la péninsule armoricaine après les dernières glaciations. À leur côté, on trouve un grand nombre d’essences feuillues disséminées ou en mélange : tremble, bouleaux, frêne, merisier, alisier, aulne, tilleul... » Quant aux conifères, hormis l’if qui est le seul local, tous les autres ont été

introduits de plus ou moins longue date : le sapin pectiné et le pin sylvestre aux 16e et 17e siècles et le pin maritime au 18e. Après la dernière guerre, une politique d’enrésinement à des fins économiques a introduit des essences plus productives comme l’épicéa de Sitka, le Douglas, le sapin géant de Vancouver et le mélèze du Japon...

Demande de produits standardisés « Cette grande variété d’essences est bien sûr un atout du point de vue de la biodiversité, reprend Gilles Pichard, mais face à une industrie qui demande des produits de plus en plus standard elle devient un frein pour la gestion de la forêt. » Surtout dans le contexte actuel - une filière forêt/bois, très déficitaire au


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Un coléoptère parti en exil © GLENN DUBOIS

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Au Maroc, la forêt sous pression © NELLY MÉNARD-CNRS

P. 17 © ESPACE DES SCIENCES

Un laboratoire à ciel ouvert © VINCENT NÉDELEC

S SUR LA FORÊT niveau national et pas plus vaillante en Bretagne. Les feuillus, comme le chêne autrefois très prisé par la marine et l’industrie du meuble, sont aujourd’hui sous-valorisés : le bois massif n’est pratiquement plus utilisé dans le mobilier, remplacé par du contreplaqué, tandis que parquets et terrasses font la part belle aux bois tropicaux. « Alors que des essences locales comme le robinier ou le châtaignier pourraient très bien faire l’affaire », constate Gilles Pichard. Bilan, bien qu’ils ne représentent que 30 % de la surface forestière, ce sont les résineux qui sont les plus exploités, dans des produits à faible valeur ajoutée comme la caisserie et la palette dont l’industrie agroalimentaire est très friande. Mais depuis peu, un espoir renaît avec un nouveau marché : celui de la construction bois. Matériau sain, renouvelable, aux propriétés isolantes et résistantes reconnues, le

Une année mondiale pour la forêt

S

ource d’énergie renouvelable, de matériau de construction ou de matière première pour l’industrie papetière, la forêt est aussi un réservoir de biodiversité qui joue un rôle primordial dans le stockage du carbone et la régulation du cycle de l’eau, tout en étant un espace patrimonial et de loisir. Toutes ses fonctions valaient bien que l’on s’y arrête. C’est donc pour

sensibiliser les opinions sur l’importance d’une gestion durable des forêts -dans le monde entier que l’assemblée générale des Nations unies a déclaré 2011 “Année internationale des forêts”. Cette mise en lumière est aussi l’occasion de contrecarrer quelques idées reçues dans notre pays : non la forêt française n’est pas en déclin. L’armada de réglementations rend ce

phénomène impossible. Oui, il faut couper les arbres ! Depuis 2007, le Grenelle de l’environnement et les assises de la forêt ont fixé l’objectif de produire davantage de bois. Car le bois utilisé actuellement en France est produit dans l’est du pays mais aussi dans d’autres pays d’Europe ! La filière reste déficitaire. NB

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