La raffinerie qui craque les algues vertes Chimie verte
Actualité
Le secret de la mie moelleuse
La revue de l’Espace des sciences
www.sciences-ouest.org
n°313
OCTOBRE 2013
Cancer du sein : les chimistes brestois avancent
Des traitements de plus en plus personnalisés
La recherche linguistique et l’annonce de la maladie
Cancéropôle Grand Ouest
UNE PREMIÈRE DÉCENNIE DE RÉSULTATS
La raffinerie qui craque les algues vertes Chimie verte
Actualité
Le secret de la mie moelleuse
La revue de l’Espace des sciences
www.sciences-ouest.org
n°313
OCTOBRE 2013
Cancer du sein : les chimistes brestois avancent
Des traitements de plus en plus personnalisés
La recherche linguistique et l’annonce de la maladie
Cancéropôle Grand Ouest
UNE PREMIÈRE DÉCENNIE DE RÉSULTATS
© CÉLINE DUGUEY
Des résultats prometteurs Dans un film de fiction sorti récemment et daté en 2143, le traitement de la leucémie s’effectue en quelques minutes après un passage dans un caisson. Nous n’en sommes -malheureusement pas là, mais il n’empêche que les connaissances des chercheurs et des médecins sur le cancer progressent. Meilleur ciblage des tumeurs et préservation des organes proches, personnalisation du traitement grâce notamment
aux progrès de l’imagerie, et aussi meilleure prise en charge du patient et de sa famille à l’annonce de la maladie : voici quelques exemples d’avancées nées ces dix dernières années au sein du Cancéropôle Grand Ouest, un des sept cancéropôles français. Des résultats qui illustrent les bienfaits des regroupements de laboratoires et de CHU entre plusieurs régions. NATHALIE BLANC RÉDACTRICE EN CHEF
n° 313 OCTOBRE 2013
LE DOSSIER
DÉJÀ DEMAIN LES BRÈVES
LE SECRET DE LA MIE MOELLEUSE SOUS L’EAU SANS SE MOUILLER ! IL EN FAUT POUR TOUS LES GOÛTS ! LA MOULE, GAGE DE QUALITÉ DES EAUX
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DÉJÀ DEMAIN LES ACTUS LA RAFFINERIE QUI CRAQUE LES ALGUES VERTES 8 PRODUIRE COMME UNE ALGUE
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© CHRISTOPHE GINESTIER - INSERM
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CANCER : 10 ANS DE RÉSULTATS 10 à 18 LA TUMEUR DANS LE COLLIMATEUR
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MÉTASTASES : UNE VOIE DE BLOCAGE
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DES VIRUS CONTRE LE CANCER
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L’ÉPREUVE PAR 7
VERS LA MÉDECINE PERSONNALISÉE
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PATRICK BOURGUET, président du Cancéropôle Grand Ouest
SUIVI AU CŒUR DE LA TUMEUR
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ILS ÉCOUTENT LES MOTS DU CANCER
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À L’ESPACE DES SCIENCES
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L’AGENDA DE LA RÉDACTION
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Une interview non scientifique
22 © DR
COUVERTURE © CHRISTOPHE GINESTIER. Tous nos remerciements à la banque d’images de l’Inserm, Serimedis, pour son aimable collaboration.
CE QUE JE CHERCHE
Par JEAN-LUC BAGLINIÈRE, biologiste des populations « Je lis le passé des poissons dans les écailles. »
POINTE SÈCHE PAR WILLIAM AUGEL
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OCTOBRE 2013 N°313 SCIENCES OUEST
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Déjà demain
« Je lis le passé des poissons dans les écailles. » JEAN-LUC BAGLINIÈRE BIOLOGISTE DES POPULATIONS e lis le passé des poissons dans les écailles ! C’est la scalimétrie. Je m’intéresse aux espèces comme le saumon, la truite de mer et l’alose, qui vivent en mer et en eau douce. Depuis 1972, les échantillons provenant de toute la France - inventaires, pêche en rivières et au large - enrichissent ma collection. J’observe ces écailles avec une loupe binoculaire. Le dessin des circulis concentriques de calcium, sorte d’empreinte digitale, raconte une histoire. Au cours de la croissance, l’énergie que le poisson déploie fluctue en fonction des migrations et des saisons. Plus la dépense est forte, comme à l’adolescence, plus les circulis s’élargissent, et inversement. Ces cercles se resserrent à deux reprises : lors de la période juvénile passée en eau douce et davantage encore pendant la saison froide, jusqu’à ne distinguer qu’un anneau épais. Ces anneaux hivernaux indiquent le temps passé dans les différentes eaux et, par déduction, l’âge de l’individu. Mon but est de déterminer la dynamique des populations. Nos observations montrent qu’entre 2002 et 2004 le saumon juvénile grandissait plus vite. Une année lui suffisait pour atteindre un statut énergique permettant de quitter l’eau douce pour la mer. Cette évolution peut être liée au changement climatique, ou, plus probable, à l’impact de l’homme sur la qualité du milieu. D’autres structures osseuses peuvent fournir de multiples informations. On parle de sclérochronologie. L’otolithe, organe d’équilibre situé dans le crâne, renseigne sur l’âge, le lieu de naissance et les trajets migratoires, mais l’écaille garde un avantage : elle ne nécessite pas de sacrifier la bête ! »
«J
PROPOS RECUEILLIS PAR KLERVI L’HOSTIS Rens. : Jean-Luc Baglinière Tél. 02 23 48 54 44 jean-luc.bagliniere@rennes.inra.fr
Des chercheurs rennais ont imaginé un four de cuisson sous vide qui confère au pain complet une mie plus aérée.
Le secret de la mie moelleuse e pain complet ou sans gluten, c’est bon pour la santé. Meilleur que le pain blanc, qui perd les trois quarts des minéraux et des vitamines présents dans le grain de blé. Mais la mie riche en fibres est plutôt compacte, ce qui déplaît parfois. Des chercheurs d’Irstea(1), à Rennes, ont mis au point un four très spécial qui rend au pain complet tout son moelleux. Pour faire du pain, il faut de la farine, de l’eau, un peu de sel et de la levure qui fermente et libère du CO2. Au cours de la cuisson, l’eau contenue dans la pâte s’évapore, le CO2 se désolubilise. Les deux gaz forment les bulles que l’on retrouve dans la mie : le pain classique gonfle. « Mais au début de la cuisson, les bulles des pâtes riches en fibres sont si fragiles qu’elles ne retiennent pas bien les gaz, explique François Mariette, directeur de l’unité de recherche Technologies des équipements agroalimentaires, à Irstea. Puis une croûte se forme, les bulles au centre du pain peuvent donc gonfler mais écrasent celles situées à la périphérie contre la croûte. » Résultat, le pain complet gonfle moins et sa mie est hétérogène. Depuis plusieurs années, l’équipe IRM food d’Irstea utilise l’Imagerie à résonance magnétique (IRM) pour suivre, sans interrompre la cuisson, les milliers de changements physiques et chimiques qui s’opèrent dans la pâte. C’est ainsi qu’elle a pu développer un nouveau concept de four de cuis-
L
son sous vide qui assure une mie bien aérée, en conservant les qualités nutritionnelles requises. Le principe : jouer à la fois sur la pression, l’hygrométrie et la température. À 70 °C dans le four, on diminue la pression autour de la pâte. Celle-ci a donc tout le loisir de s’expanser sans perdre son humidité. La température est assez faible pour que l’eau ne
s’évapore pas trop mais suffisante pour que l’amidon se transforme de façon irréversible et fige la structure de la mie. En fin de cuisson, à 200 °C, l’eau de surface s’échappe et la croûte se forme. Cette technique efficace est en plus économe en énergie. « Moins 10 % par rapport aux méthodes classiques », précise François Mariette. Et elle pourrait s’adapter à toutes sortes de pains spéciaux. Des arguments de poids face aux industriels... et aux gourmands ! Irstea : Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture.
(1)
Rens. : François Mariette Tél. 02 23 48 21 61 francois.mariette@irstea.fr
LES ÉCHOS DE L’OUEST
© DR
Jean-Luc Baglinière est directeur de recherche à l’Inra de Rennes, en Écologie et santé des écosystèmes (ESE). Il a organisé, en juillet, un colloque national sur la sclérochronologie réunissant 80 personnes à l’Agrocampus de Rennes. Il a publié plusieurs ouvrages sur la scalimétrie.
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COMPOSITES MULTIPLAST VA OUVRIR SA PROPRE FORMATION ● Implantée à Vannes, Multiplast va ouvrir sa propre école dès 2014, afin de proposer des formations dans l’utilisation du composite high-tech. L’entreprise veut ainsi répondre à la demande de main d’œuvre qualifiée dans ce domaine.
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DEUX ÉTABLISSEMENTS COOPÈRENT ● Le 12 septembre, l’École nationale supérieure de techniques avancées, l’Ensta Bretagne, et Sciences Po Rennes ont signé un accord relatif à la création d’une coopération académique débutant dans le domaine des Énergies marines renouvelables (EMR).
Rens. : www.multiplast.eu
Rens. : www.ensta-bretagne.fr www.sciencespo-rennes.fr
© FOOD-PICTURES - FOTOLIA.COM
CE QUE JE CHERCHE
l’Ifremer, nul besoin d’être un chercheur de terrain pour sonder les fonds marins. Du 8 au 25 juillet dernier, l’institut a testé la téléprésence lors d’une campagne océanographique au large de la côte nord-est américaine. « Cette technologie nous servait déjà d’outil de communication, précise Olivier Soubigou du service Ingénierie des logiciels embarqués. La nouveauté, c’est de l’utiliser pour de la science collaborative. » Dirigée par la Noaa(1), l’expédition avait pour objectif d’explorer les canyons sous-marins et ses habitats vulnérables comme les coraux. Depuis la plate-forme installée au Centre Ifremer Bretagne, les chercheurs du laboratoire Environnement profond interagissaient avec les scientifiques à bord du navire Okeanos Explorer et six centres de téléprésence aux États-Unis. Les vidéos acquises à 2 000 m de profondeur par un véhicule téléguidé(2) étaient commentées en temps réel, pour changer le cap de la plongée en fonction de la topographie, des courants... « Les spécialistes ont interprété leurs données en direct, explique le biologiste Lénaïck Menot. Le concept fonctionne très bien dans un contexte d’exploration où tout événement impromptu est le bienvenu. »
À
Noaa : National Oceanic and Atmospheric Administration. (2)Le Rov (Remotely Operated Vehicle) peut atteindre 6 000 m de profondeur.
(1)
Rens. : Olivier Soubigou Tél. 02 98 22 46 85 olivier.soubigou@ifremer.fr Lénaïck Menot, lenaick.menot@ifremer.fr
UNE VOITURE SANS FIL ● Le projet collaboratif Eguise(1), porté par le centre de R&D DBT-Cev, a démarré le 17 septembre dernier, lors du Breizh Mobility Tour, avec l’installation de deux bornes de recharges de véhicules électriques au Véhipôle de Ploufragan. Il s’étalera sur trois ans. « À l’heure actuelle, la voiture se branche à une borne via un câble. À terme, elle se rechargera par induction, placée sur un tapis. Et le soir, on pourra décharger la batterie pour récupérer l’énergie et en alimenter une autre », décrit Alexis Vanoost, responsable technique. L’idée du projet Eguise est de faire progresser les bornes de Ploufragan en incorporant petit à petit de nouvelles technologies et d’observer les réactions des usagers face à cette évolution. D’autres expérimentations seront mises en place à Rennes Métropole et sur l’Île d’Yeu pour se confronter à des contraintes environnementales et des publics différents. (1)
© DBT
Sous l’eau sans se mouiller !
Subventionné par l’Ademe et labellisé par le pôle de compétitivité IDforCar.
Rens. : Alexis Vanoost Tél. 03 21 50 92 92, alexis.vanoost@dbt.fr
BATEAU ZÉRO CO2 ● Lorient Agglomération et le chantier naval STX de Lanester ont inauguré le 18 septembre le premier bateau à propulsion électrique pour le transport de passagers. Baptisé l’Ar Vag Tredan, il assurera la traversée de la rade de Lorient de 6 h à 20 h sans interruption, grâce à des condensateurs rechargeables en seulement quatre minutes.
PARTAGE DE SAVOIRS ● Loïc Le Gac, entrepreneur nantais, a lancé le 16 septembre un nouveau site de vulgarisation scientifique et technique, thinkovery.com. Il propose plus de cent cinquante vidéos en ligne et en promet trente de plus chaque mois. Dans chaque module, un expert fait le point sur un sujet d’actualité en moins de cinq minutes.
COLLABORATION SOUS-MARINE ● Fruit d’une collaboration depuis 1990, Ifremer et Total ont signé, pour une durée de six ans, une convention visant à développer leurs connaissances des marges continentales, les fonds marins situés entre la côte et la plaine abyssale. L’Université de Rennes 1 est partenaire du projet amorcé en juillet dernier.
Rens. : www.lorient-agglo.fr
Rens. : www.thinkovery.com
Rens. : wwz.ifremer.fr/institut
(1)
© CC BY SPEDONA
UN CORNET DE FRITES, S’IL VOUS PLAÎT ! ● Elles finissent souvent en frites ou en chips, parfois même en conserves. Ces variétés de pommes de terre adaptées à la transformation, développées par l’Inra depuis quelques années(1), sont également résistantes aux maladies. Le projet Quapores, porté par l’Institut de génétique, environnement et protection des plantes (Igepp(2)) de l’Inra de Rennes, permettra d’étudier sur trois ans leurs valeurs alimentaires et technologiques (teneur en acides aminés, par exemple). D’autres hybrides sont en phase de tests pour préciser leurs caractéristiques biochimiques, étape préalable à la mise en culture. Ces travaux sont menés en partenariat avec les industriels de la transformation Altho et Peny-Cecab, le syndicat Bretagne Plants et Germicopa, créateur breton de variétés de pommes de terre. Lire Sciences Ouest n° 252-mars 2008. (2)UMR Inra - Agrocampus Ouest - Université de Rennes 1.
© CC BY SABELLA-YVES GLADU
Rens. : Jean-Éric Chauvin Tél. 02 29 62 63 10, Jean-eric.chauvin@rennes.inra.fr, www.inra.fr
TIC LA PREMIÈRE PIERRE DE B-COM ● La première pierre de l’Institut de recherche technologique B-Com a été posée le 18 septembre dans le quartier Via Silva, à CessonSévigné. Ce campus de 5 000 m2 doit ouvrir en 2014.
DISTINCTION UNE LÉGION D’HONNEUR À RENNES ● Josiane Cillard, professeur de pharmacie à l’Université de Rennes 1, a reçu la Légion d’honneur le 14 juillet dernier. Présidente de la Société française de recherches sur les radicaux libres, elle dirige également le Laboratoire de biologie cellulaire et végétale, rattaché à l’équipe Mouvement, sport et santé de l’Université de Rennes 1.
CHANGEMENT DE TÊTE UN NOUVEAU DIRECTEUR À L’ENSTA ● La direction de l’École nationale supérieure de techniques avancées, Ensta Bretagne, change de tête. Ingénieur général de l’armement et directeur du service de soutien de la flotte à Brest, Patrick Puyhabilier succède à Francis Jouanjean, qui occupait le poste depuis 2007.
Rens. : http://b-com.org/wp
Rens. : josiane.cillard@univ-rennes1.fr
Rens. : www.ensta-bretagne.fr OCTOBRE 2013 N°313 SCIENCES OUEST
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LE DOSSIER DE
Cellules d’une lignée de cancer du sein. © CHRISTOPHE GINESTIER - INSERM
CANCER:10 ANS UN RÉSEAU DU GRAND OUEST MOTIVE LA CRÉATION D’UNE BASE DE DONNÉES NATIONALE SUR LE GLIOBLASTOME, UNE TUMEUR CÉRÉBRALE. vec 2 000 personnes touchées chaque année en France, le glioblastome reste une tumeur rare. Mais elle est la plus fréquente des tumeurs primitives(1) du cerveau. Agressive, son pronostic vital est sombre. « Dès 2011, nous avions commencé à développer une base clinico-biologique (BCB) interrégionale sur ce cancer avec le soutien du Cancéropôle Grand Ouest », précise Philippe Menei, neurochirurgien au Centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Angers et coordinateur de la BCB. Sa portée est aujourd’hui nationale et s’est concrétisée à la suite d’un appel à projets
A
10 SCIENCES OUEST N°313 OCTOBRE 2013
Objectif : recueillir d’ici à la fin de 2015 les informations administratives, environnementales, les données cliniques et biologiques de 1 200 patients. lancé par l’Institut national du cancer (Inca) en 2012(2). « Pour avancer dans nos recherches sur ce cancer et tester nos hypothèses, il nous fallait absolument constituer une grande cohorte de patients », explique Philippe Menei.
Mettre en évidence les singularités Comme les huit BCB nationales déjà existantes et dédiées à d’autres cancers, cette nouvelle base va permettre aux cher-
cheurs de travailler sur des données cliniques et biologiques de malades et de mieux identifier les origines génétiques et/ou environnementales de la maladie. Ils chercheront aussi à mettre en évidence les singularités des patients qui peuvent expliquer le déclenchement de leur cancer, ou la qualité de leur réponse au traitement. Pour l’heure, vingt-deux CHU et centres de lutte contre le cancer ont intégré la base. Objectif : recueillir d’ici à la fin de 2015 les informations administratives, environnementales, les données cliniques (antécédents médicaux, protocoles de traitements, réponses à ces derniers), les clichés IRM, le sang, les cheveux, les tissus tumoraux de 1 200 patients atteints de glioblastomes.
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Métastases : une voie de blocage © DR
P. 16
Vers la médecine personnalisée © DR
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Ils écoutent les mots du cancer © DR
S DE RÉSULTATS « Ces données sont anonymes et bien évidemment récoltées avec l’accord du patient », souligne le professeur Menei avant de préciser que « les échantillons biologiques sont conservés au sein de l’hôpital du patient tandis que les autres données sont enregistrées sur une base informatique gérée par le CHU de Nantes. »
Des observations à expliquer Les chercheurs disposeront bientôt d’assez de données pour tenter, par exemple, de comprendre pourquoi 10 % des patients ont une espérance de vie de cinq ans tandis que celle-ci ne dépasse généralement pas un ou deux ans. D’après de récentes études, 40 % des patients atteints de glioblastomes répondent bien au traitement au bévacizumab, un anticorps qui ralentit la croissance des nouveaux vaisseaux sanguins que la tumeur développe pour
Plan cancer : le troisième acte
P
révention et dépistage, recherche, formations et pratiques de la cancérologie, parcours de soins, vie avant et après le cancer. En décembre 2012, François Hollande présentait ces cinq thèmes comme les priorités du Plan cancer III. Le 30 août dernier, c’était au tour du professeur Vernant, hématologue à la PitiéSalpêtrière (Paris), de remettre, à la ministre des
Affaires sociales et de la Santé et à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ses recommandations pour le 3e Plan cancer 2014-2018. Ce rapport présente trois grandes lignes de conduite pour mettre en œuvre les priorités annoncées : la réduction sensible et objective des inégalités territoriales et sociales de santé ; les adaptations du système de santé et de
son financement ; la simplification de l’organisation existante. Sur ce dernier point, le professeur Vernant a notamment proposé que soit améliorée la lisibilité de l’organisation territoriale de la lutte contre le cancer en renforçant le rôle de l’Institut national du cancer (lnca) au niveau national et celui des cancéropôles au niveau interrégional. JD
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