lisières paysagères dynamiques - ChateauNeuf les Martigues

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LES LISIÈRES PAYSAGÈRES Relation entre le péri-urbain et l’agriculture

Lab 43 : métropoliser S/M/L/XL Pfe 2018 _ Ensa Marseille

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LES LISIÈRES PAYSAGÈRES Relation entre le péri-urbain et l’agriculture

Estelle Guiraud, Directeur d’études : Rémy Marciano Enseignants : J. Morales - JL. Fugier- M.Serre

Lab 43 : métropoliser S/M/L/XL Pfe 2018 _ Ensa Marseille

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Sommaire Introduction p.7 1/ Le paysage comme fond de carte p.9 2/ les lisières paysagères: espace d’entre deux p.15 3/ Entre Châteauneuf les Martigues et Marignane: un territoire de lisières. Les lisières paysagères Portrait de territoires

p.29 4/ D’un isolement des usages à des espaces de partages en lisières. Zones de projet

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Conclusion p.111

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« Métropoliser » signifie organiser l’intercommunalité, articuler un territoire, créer des liens, explorer ses limites… Lisière : Bordure limitant de chaque côté une pièce d’étoffe, parfois d’une armure différente (bande), ou alors partie extrême d’un terrain, d’une région (bord, bordure, limite). « La lisère urbaine est l’espace d’interface entre ville et nature en charge de gérer la relation entre les deux. Elle constitue la transition entre l’espace urbanisé ou à urbaniser et l’espace agricole ou naturel, elle concrétise la limité d’urbanisation par son épaisseur ». Bertrant Folléa Espace ouvert: espaces vert/boisés agricoles et naturels, Ensemble ni bâtit, ni artificialisé. Porosité dans le but d’intégrer une planification verte et urbaine. Enjeu d’une métropole durable.

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Introduction Le paysage est pour ma part l’élément essentiel dans la constitution du projet, sa création est influencée par l’environnement, son contexte. Notion que nous ne retrouvons pas dans toutes les constructions. La métropole Aix-Marseille regorge de paysages différents, qualitatifs. C’est ce qui en fait sa force, sa beauté. Ses massifs, ses calanques, ses vallons font voyager toutes personnes qui s’aventurent dans ses terres. Ses caractéristiques permettent de mettre en scène de nombreux bâtiments, rendent l’expérience de vie tout autre. Ce territoire est à souligner et à mettre continuellement en avant, au cœur de toutes les préoccupations. Il faut maintenir la diversité des territoires, ne pas favoriser les individualités dans la métropole. Cela peut se passer par différents axes, rehausser le paysage, diversifier les liens possibles et les intensifier, mettre en avant les circuits courts. Le projet a pour ambition de proposer qu’un territoire peut être partagé, que consommer/travailler/habiter peuvent cohabiter et prospérer au même endroit, tout en respectant le territoire, tout en gardant le paysage en fond de carte.

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« L’agriculture n’est pas la valeur d’ajustement de l’extension de la ville, il faut créer des limites entre les territoires à réunir pour éviter l’étalement, mais pour que la limite tienne, elle ne doit pas être barrière mais projet » Bernard Reichen, architecte, grand prix de l’urbanisme, 2005

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1/Le paysage comme fond de carte

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Grand Paris

Communauté Urbaine Bordeaux

Communauté urbaine Bordeaux

Grand Lyon

Grand Paris

Grand Lyon

LA MÉTROPOLE PARTICULIÈRE 1. Nantes Métropole D’AIX-MARSEILLE-PROVENCE Nantes métropole

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Montpellier Agglomération Montpellier Agglomération

Grand Toulouse Grand Toulouse

Aix-Marseille Métropole

Aix Marseille Provence

Métropoles, radio-centriques, Aix-Marseille poly-centriques Source: Manon Bravo

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La métropole Aix-Marseille est singulière dans ces espaces, ces connexions entre villes, dans sa rupture d’échelle entre l’expansion des villes, des espaces agricoles et de l’importance des massifs. Ce grand paysage comme fond de décor, délimite les zones urbanisées, fragmentent la métropole mais lui donne à la fois sa force et son caractère. Ce paysage de franges est difficilement praticable. La plupart des métropoles sont à système radio-concentrique comme la métropole de Lyon (Grand Lyon), Grand Toulouse, ou de la communauté urbaine de Bordeaux. La métropole marseillaise ne peut se résumer à un seul pôle ou deux avec Aix-en-Provence: elle est bicéphale. Elle est composée de 92 communes, 25 centralités de 8000 à 25 000 habitants, 9 centralités de 25 000 à 50 000 habitants et seulement deux villes au-dessus de 100 000 habitants. En ayant cette pluri-centralité qui cherche à s’affirmer, la métropole voit ses autres pôles se développer. Mais cela entraine la spécification des villes et des pratiques, Aix en Provence s’oriente vers l’éducation, Aubagne vers le tourisme, mais par exemple, pour Marignane et son territoire, porte d’entrée la plus importante de la métropole avec l’aéroport, peine à trouver son identité, elle agit comme une ville de transition, par sa facilité d’accès et sa proximité entre les deux pôles d’activités.

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La mono-fonctionnalité de ces zones est générée par l’urbanisme de secteurs (cf: David Mangin,2011 «la ville franchisée») favorise l’isolement, et un déplacement de poches en poches pour trouver différentes activités. La valorisation des transports individuels pour parcourir de courtes distances est mise en avant. Les espaces ne sont pas favorisés pour les modes de mobilités douces. Selon l’urbaniste Yves Chalas, la configuration polycentrique semble renvoyer à un fonctionnement multipolaire, lié à un attachement au mouvement, à la liberté et à la ville au choix. Alors que la métropole est composée de nombreux liens, de différents modes de transports. Et est vécu différemment selon les différents points de départs. Les déplacements se font d’un lieu de travail, d’un espace commercial, et du lieu de résidence sans réel rapport avec l’espace environnent, d’une proximité et d’un partage local. On a ainsi des espaces de sectorisation, il faut ainsi penser des pôles et réactiver des zones qui semblent en marge ou en frange de la ville. Quelles zones sont à repenser? En effet anticiper sa densification, l’étalement urbain est un point de départ. Un des principaux enjeux des villes moyennes est de rétablir des liens avec le grand paysage, souvent oublié. Le rapport avec l’agriculture (en les préservant et les protégeant) est primordial. Quels territoires sont touchés par cet étalement urbains?

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Pour comprendre l’évolution de la métropole nous allons nous intéresser à son développement au cours des années et le rapport entretenu avec l’agriculture. Étudier l’évolution de la ville moyenne proche des grands pôles, souvent lieu de transition. Dans la composition de ces villes, on retrouve des individualités fortes, le but est d’apporter une mixité et une diversité. Ce sont des villes proches des axes principaux et des zones de travail. Souvent considérées comme lieux de dortoir, avec le fantasme de vivre à la « campagne ». Le rapport avec l’agriculture est compliqué, par exemple avec de nombreux espaces pavillonnaires qui dépendent d’un plan de géomètre, ou de la volonté des élus. Ces étalements en « raquette » de lotissements détruisent petits à petits les espaces agricoles. Le paysage est relégué au second plan, alors qu’autrefois il était au centre de toutes les pensées, par exemple en peinture. Il n’apparaît plus comme un paysage de fond de composition. L’étalement urbain cause des franges, des frontières, des limites franches qui peuvent devenir des zones d’enjeux: Les lisières paysagères.

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« Les deux espaces doivent au contraires s’enrichir mutuellement, se rendre des services : écologiques, climatiques, productifs. Afin de se protéger mutuellement» AGENCE LIN

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2/les lisières paysagères:

espace d’entre deux

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Les îles paysages et leurs lisières identifiées entourent l’urbain et les zones agricoles

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La métropole est découpée par de nombreux massifs, parcs protégés que l’on appelle îles paysages, (cf : analyse de l’agence de LIN) elles révèlent les forces du territoire et ses enjeux. Elles rythment les espaces urbains, limitent l’expansion de la ville et dicte sa forme. Ce qui exposent les terres agricoles à de fortes pression foncière. La métropole AMP est composée de nombreux paysages diversifiés, avec des forêts de pinèdes, des massifs calcaires, le paysages des Préalpes françaises, l’étang de Berre. La Durance, l’Arc, la Touloubre et l’Huveaune forment la morphologie de vallées et les plateaux des Bouches du Rhône. C’est ainsi que l’on retrouve le développement urbain installé dans les vallées et les pentes, laissant les massifs bruts non bâtis, c’est le grand paysage. Les cœurs des massifs sont protégés par différentes normes comme Natura 2000. En raison de la topographie et la protection, ces espaces deviennent des îles, inaccessibles, et semblent lointains. Ce paysage doit être souligné et mis en avant dans la pensée des différentes constructions, car ils forment le cœur et l’identité de cette dernière. Les extensions des villes moyennes dans la métropole ont tendance à toutes se ressembler (internationalisation), à penser l’étalement urbains de la même manière. Souvent des lotissements pour répondre à la demande des familles, qui veulent quitter la ville pour le calme de la campagne. 19


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A cause de cette évolution les paysages métropolitains sont en danger, au-delà des parcs classés tel que le parc National des Calanques, du grand site de la Sainte Victoire, ou encore la protection des littoraux, de nombreux espaces naturels sont vulnérables face au développement urbain. Les îles paysages créent des pincements comme des lisières actives à potentiel urbain, ces espaces encore peu denses deviennent des lieux à enjeux, de projet. Des champs de réflexions pour les futurs programmes de densifications, un autre enjeux sont les lisières en limites de villes souvent en contact direct avec les terres agricoles: les lisières paysagères. La métropole possède autant de terres à urbaniser que naturelles dû à la prédominance des îles paysages. L’espace d’appropriation est plus restreint, causant une pression foncière importante et mettant en danger la préservation des espaces naturels. Pour répondre à la demande, il faut construire vite et de manière rentable, le lien avec ces grandes îles n’est pas fait, pourtant elles sont essentielles à l’identité du territoire de la métropole.

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Logements INFONAVIT, Toluca, État de Mexico, Mexique Source: Yann Arthus Bertrand

Lotissement près de Gandrange, Moselle, France Source: Yann Arthus Bertrand

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Le territoire est découpé par les franges, lieux de confrontations entre l’urbain et l’agriculture. Ici pour le projet par des ensembles dans le péri-urbain: les lotissement et le monde rural, ces lisières paysagères identifiées deviennent support de projet. Les lisères paysagères peuvent devenir des espaces poreux, qui rendent accessible les deux mondes. Elles deviennent essentielles dans le développement d’une ville, et peut influencer la perception de notre territoire. En se servant des qualités du logement pavillonnaire et de l’agriculture, on peut réinventer les modes d’habiter, de construire avec le paysage. Dans un premier temps, il faut comprendre cet engouement pour les lotissements, avoir sa maison individuelle est un rêve au détriment de la qualité de vie et d’espace. Nombreux lotissements comme au Mexique et en Moselle sont une succession de maisons identiques, qui par leur nombre important font perdre toute notion de paysage, d’implantation réfléchie en fonction du site. Ces ensembles poussés à l’extrême sont génériques, sans réelle identité qui pourraient s’implanter dans différents territoires sans communiquer avec eux. La demande en logement type lotissement est-elle que les ventes trouvent acquéreur. L’envie de logement dépasse celle de la relation avec l’environnement. Est-ce que le fantasme de la maison individuelle doit-il prendre le dessus sur son implantation et la réflexion avec son territoire? Comment se composent la lisère paysagère?

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Les ensembles pavillonnaires face à l’agriculture, Marignane Source: Google earth

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LE COTÉ PAVILLONNAIRE La consommation d’espace agricole au profit des espaces de logements est devenue très importante dans les années entre 1988 et 2006, la métropole a consommé 900 hectares d’espaces agricoles. A l’échelle de la métropole, des initiatives voient le jours, comme le SCOT métropolitains (2016) qui a pour but de contribuer à la perméabilité écologique, participer à la qualité paysagère des espaces environnants, développer les modes doux entre les espaces urbains et les espaces naturels, favoriser les activités récréatives, permettre le développement de l’agriculture périurbaine, participer à la réduction du risque incendie. Le SCOT peut favoriser la sanctuarisation des terres agricoles avec la notion d’intercommunalité. Le pavillonnaire possède des qualités, son jardin accolé à la maison, la sensation d’une appropriation plus facile par le propriétaire mais paradoxalement ce mode d’habiter est restreint, il est nécessaire d’utiliser la voiture pour les déplacements, le lotissement possède pas ou peu d’espace public, mais aussi pas de qualité architecturale. Ils ne sont pas construits de manière pérenne, ce sont des passoires thermiques, comme une construction de masse, à la chaine. La communication avec le monde agricole n’existe pas. La notion de ville ou de monde rural s’efface peu à peu derrière cette volonté de mimétisme. Il faut renverser la situation, mettre le paysage et l’agriculture au centre de la réflexion architecturale, composer avec son environnement et le territoire. Repenser les modes d’habiter avec l’agriculture et l’ensemble urbain déjà la se fera dans ces lisères paysagères identifiées. 25


Évolution des terres agricoles à Marignane 2017-1955 Évolution desleterres Source: Ign Remonter temps agricoles à Marignane 2017-1955 Source: Ign Remonter le temps

Évolution des terres agricoles de Châteauneuf les Martigues 2017-1955 Évolution terres agricoles de Châteauneuf les Martigues 2017-1955 Source: Igndes Remonter le temps Source: Ign Remonter le temps

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L’AUTRE COTÉ DE LA LISÈRE PAYSAGÈRE: LE MONDE AGRICOLE L’articulation de cette lisière se fait entre le péri-urbain et l’agriculture, cette interface ville/nature est importante pour l’évolution des modes d’habiter et de pratiquer l’agriculture. L’agriculture est importante dans la métropole Aix Marseille, elle produit 80% de la production maraîchères et fruitières de la France, mais elle est aussi diversifiée avec les céréales, le foin de Crau, la vigne.. Réel patrimoine à conserver et à protéger dans les années futures. C’est le seul espace en France où toutes les cultures sont représentées. Aujourd’hui seules 4900 exploitations gèrent le potentiels agricoles contre 17 743 en 1970. Elle assure 4200 emplois directs et 12 600 emplois induits et saisonniers, cette économie est à valoriser et à conforter face aux pressions foncières. Malgré le fait que la réduction des terres agricoles soit un processus national, elle est amplifiée dans la métropole Aix-Marseille. Comme le souligne une étude de l’AGAM (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseilllaise), 88% des espaces agricoles ont été consommés. Il faut prendre en conscience de l’irréversibilité de l’artification des terres agricoles. L’espace agricole est sous pression et se doit de résister au marché des lotissements, des zones d’activités, commerciales, il constitue une part de l’identité du territoire. Le SCOT et le PADD souhaite sanctuariser les terres agricoles pour développer une agriculture périurbaine durable, limiter la spéculation foncière. Avec l’identification des lisières paysagères, comme zones de projet, il est possible de proposer une alternative à ce développement. Il existe différents types d’agricultures et nous allons nous intéresser aux espaces agricoles sanctuarisés, dans le territoire de Marignane et de Châteauneuf les Martigues. 27


Les grandes plaines agricoles de la mĂŠtropole

Les plaines agricoles au contact de la ville

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Les terres agricoles en transitions

Les terres agricoles en contact de la ville, espace Ă sanctuariser

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« La lisère urbaine est l’espace d’interface entre ville et nature en charge de gérer la relation entre les deux. Elle constitue la transition entre l’espace urbanisé ou à urbaniser et l’espace agricole ou naturel, elle concrétise la limité d’urbanisation par son épaisseur ». Bertrant Folléa

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3/ Entre Châteauneuf les Martigues et Marignane: un territoire de lisières.

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Voie de déserte dans Châteauneuf les Martigues

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LES LISIÈRES PAYSAGÈRES: Le territoire agricole est assimilé comme une mer de nature avec au nord l’étang de Bolmon et de Berre, au sud le Massif de l’Estaque. Il est entourée par deux ensembles urbains, à l’ouest la ville de Châteauneuf les Martigues, et à l’est par la ville de Marignane. La confrontation de ces deux entités provoquent des limites, que l’on a définit comme lisières paysagères. Ces lisières ont toutes des particularités différentes et ne peuvent pas être traitées de la même façon, nous allons ainsi décliner leurs natures et leurs particularités. Le territoire de projet est comme nous l’avons dit à sanctuariser. Mais aussi à revaloriser, nombreuses terres agricoles sont abandonnées car elles sont trop loin de l’exploitation, et sont sources de spéculation. De nombreuses terres sont vendues une fois constructibles car le montant du prix dépasse le bénéfices des rendements. Le front urbain se dessine souvent par des individualités fortes, d’une part une zone commerciale, d’autre part un espace de lotissements construit en raquette qui viennent prendre part sur les terres agricoles. La limite fonctionnelle de la ville n’est pas réellement pensée. A cause de cet étalement il y a un enclavement des terres agricoles qui est de plus en plus grignoté par la ville. Ces nouveaux ensembles ne sont pas toujours réfléchis dans une démarche éco responsable. Le Péri-urbain devient plus important que le centre-ville, plus éloigné, et crée une réelle frontière avec l’espace agricole, le grand paysage et le centre historique. L’espace ouvert (vert/boisé, non bâtit en ville) peut devenir une espace d’enjeux pour le projet dans les ensembles pavillonnaires. 33


Pendant le moyen-âge, les remparts de la ville étaient autours de cette dernière. Pour protéger à ville à l’intérieur des enceintes, la ville était très dense dans les murs et le cœur des activités. Mais les fermes se trouvaient à l’extérieur, cultivant les terres pour la production agricole de la ville. Elles fonctionnaient comme des greniers à blé. Dans l’évolution de la constitution de la ville, les remparts sont ensuite tombés favorisant l’urbanisation et la densification sur les terres agricoles, les avancées technologiques rendent les déplacements plus rapides et faciles. On voit apparaître de nouvelles centralités, de nouvelles villes sans noyaux historiques. De nos jours, on retrouve ce schéma de l’enceinte au sein même des ensembles pavillonnaires, chaque famille monte des murs pour se protéger d’autrui ou ne pas communiquer, comme si leur espace de vie est à protéger et non à divulguer. Il y a une isolation des familles, l’accent n’est plus sur le partage mais sur les individualités. Cet isolement contribue à se déplacer en voiture, de consommer dans les zones commerciales. Ces frontières deviennent des lisières paysagères, appropriables par le projet. Il faut dépasser la séparation entre espaces urbains et espaces agricoles, et proposer une réponse qui pourrait satisfaire le modèle rural déjà en place, et aux projets en périurbain. Limiter cet étalement par ces lisières, provoquera des bandes d’attractivités qui couplera les monde agricole et le péri-urbain. Le manque d’équipements, de liens sociaux dans ces lotissements est pallié. Le respect du territoire passe par une responsabilisation et une sensibilisation. 34


En effet, si l’on propose une lisière paysagère pour en faire un réel espace de vie. On peut ainsi limiter l’étalement urbain et créer des interfaces dans cette lisère. Ces deux mondes qui se font face mais qui ne communiquent pas, les lisières deviennent support de projet, un projet tourné vers le territoire. Si on valorise et crée des perméabilités, cela crée un échange permanent où chaque espace influencera l’autre. La mer agricole deviendra elle même projet support de projet, le monde urbain aura un impact sur la lisère, puis sur le monde, les liens à l’échelle du territoire existeront, puis à l’échelle de la lisière même, et pour finir à l’échelle des différentes entités des programmes. Sur ce territoire de lisères se dessine plus ou moins des porosités, ces interfaces ont une qualité propre, ces caractéristiques imposent un traitement différent pour les lisières. Souvent les infrastructures provoquent des frontières difficilement perméables, cette limite créée par l’homme, bloque à elle même l’étalement urbain. Le projet de lisières vient se greffer entre la ville et l’agriculture tel un ruban de programmes, qui ont pour but de recréer des micro-centralités, qui auront pour but de servir d’une part le monde urbain, et de l’autre l’agriculture.

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N

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Un territoire de lisières

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Les lisières paysagères en projet

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La limite de ces deux milieux créée des zones de confrontations, de plus cette frontière peut être associée à une autre fracture, plus grande, celle de l’isolement des ensembles péri-urbains par rapport au centre historique. La représentation de la ville traditionnelle dans la métropole perd de son attrait avec l’utilisation exagérée de la voiture pour se rendre dans les zones d’activités par exemple, l’abandon des usages du centre villes se fait sentir par des commerces de proximité de plus en plus vacants, et est accentué par l’isolement et le manque de centres dans les ensembles pavillonnaires. Les déplacements les plus réguliers se font en voiture, causant des embouteillages, comme c’est le cas de la ville de Marignane (les trajets inter-villes se font en majoritairement en voiture, peu en moyens doux, fautes de pistes cyclable aménagés). Si l’on se réfère aux deux villes étudiées qui sont Marignane et Châteauneuf les Martigues, nous sommes capables d’identifier plusieurs types de lisières paysagères. LA LISIÈRE PASSANTE Le territoire à différentes lisières plus ou moins poreuses, la lisère passante est la moins facilement qualifiable, elle peut être représentée par la confrontation d’un ensemble commercial, qui marque une démarcation forte avec l’agriculture, malgré leur proximité évidente. Le principe est de proposer une déambulation, une halte pour faciliter les connexions entre ces milieux. Les personnes employées dans une zones d’activité pourraient venir à leur pause sortir, manger dans un espace plus agréable et ainsi avoir une vrai pause. 40


LA LISIÈRE VÉCUE L’espace entre les zones agricoles et les ensembles pavillonnaires peut être à nouveau approprié par les habitants, il existe des terrains en friches qui peuvent devenir des espaces publics appropriables. Dans ce sens les espaces ouverts deviennent facteurs de liens sociaux. Et se voit accueillir de nouveaux programmes tel que aires de jeux, promenades de santé, boulodromes... LA LISIÈRE DYNAMIQUE La dernière lisière paysagère identifiée, celle qui sera traité à Châteauneuf les Martigues est la lisière poreuse et dynamique. Elle offre des qualités spatiales intéressantes. Elle permettrait de rendre la ville compacte, préserve les espaces agricoles mais définit un espace appropriable, une continuité entre l’espace urbain et l’espace agricole. Ces lisières forment une bande d’attractivité entre deux mondes qui ne se rencontrent pas, d’un côté le monde agricole, de l’autre une zone pavillonnaire, d’activité ou commerciale. Rendre cette interface praticable passe par créer des espaces singuliers, qui peuvent former un lien entre les mondes, des micro-centralités qui ponctuent la lisière, indépendamment les uns des autres. En lui donnant une épaisseur, la lisière poreuse peut s’enrichir de qualités qui vont servir aux espaces urbains/agricoles. Le foncier disponible dans les zones pavillonnaires sous forme d’espace ouvert, peut servir à des activités partagées, des jardins familiaux ou communautaires. Il faut se servir de l’agriculture comme lien social.

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Aubagne, zone commerciale

Domaine de saint Pons

Espace de principe d parcours.

Gignac de la Nerthe, zone pavillonnaire

Gignac de la Nerthe

Espace partag les terres agri

Châteauneuf les Martigues, zone pavillonnaire

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Rendre l limite app


Lisières passantes

La lisière Passante Espace de passage, limite déjà définie grâce aux infrastructures humaines, principe de continuité végétale, et création de la piste cyclable dans le parcours.

ne de saint Pons

Aubagne

Lisières vécues

ac de la Nerthe

La lisière Vécue Espace partagé, commun et appropriable selon les usagers, favoriser les dialogues entre les terres agricoles et la ville, espace ludique/parcours de santé, promenade.. Aubagne

Lisières dynamiques

La lisière poreuse Rendre la ville compacte, préserver les espaces agricoles, définir une

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Projet Henry Frabre, Zac des Florides

Projet du secteur du ToĂŤs

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PORTRAIT DE TERRITOIRE MARIGANE La ville de Marignane est la porte d’entrée de la métropole, avec l’aéroport Marseille Provence, mais peine à trouver sa place comme ville de référence. Elle possède une population de 34 000 habitants pour une superficie de 23.16km², elle est considérée comme une ville de transition où la moitié des travailleurs quittent la ville pour aller à Eurocopter et l’aéroport. Autrefois c’était une ville de transition entre la campagne et la ville. Elle agit ainsi comme un nœud pour rejoindre d’autres espaces. Elle axe son développement vers la production et l’économie, sans réelle volonté de mixité. Des nouveaux aménagements sont pensés pour faire sortir Marignane de sa situation enclavée, la ville a pour projet de créer une deuxième rocade, pour soulager les embouteillages des routes RD9 et RD48. L’avenue du 8 mai serait aussi rénovée pour permettre un accès plus facile à la Zac de Florides, pôles de recherches industriels et d’aéronautiques. Sur les dernières terres agricoles, verra le jour un ensemble pavillonnaire durable. Pour densifier encore cette zone. Sa construction accélérée a engendré un manque de lien et d’unité entre les différents quartiers de la ville, le manque de mixités, et de connexions. La logique de zonage provenant du développement urbain des années 1970 a morcelé l’espace. Faire de Marignane un exemple en termes de l’agriculture de Demain. De faire marcher les circuits courts. Réseau d’AMAP/jardins communautaires (existent depuis 19émés). 45


La zac des Florides, les dernières terres agricoles dans l’attente de construction

Une voie de déserte dans un lotissement à Marignane

La relation entre agriculture et pavillonnaire à Marignane 46


Voie de circulation déjà construite dans la Zac de Florides

Le canal du Rôve abandonné et les murs de protection des ensembles

La ville de Marignane possède trop d’ensembles pavillonnaire qui n’ont pas de relations avec la ville centre ni avec le monde agricole, la hauteur des murs de protection de chaque maison est tel qu’il y a une rupture avec le grand paysage, la nature proche ou lointaine n’est plus dans le quotidien des habitants.

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Amap/commerces agricoles

Pôles éducatifs

Zones d’activités

Espaces sportifs/gymnases

Centre associatif

Centre historique

Espaces culturelles

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Activités présentent dans la ville de Châteauneuf les Martigues

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CHÂTEAUNEUF LES MARTIGUES DES ZONES À REPENSER

On retrouve souvent dans la métropole Aix-Marseille le cas d’une ville avec un petit centre historique, l’étude se portera sur la ville de Châteauneuf-les-Martigues. Ville avec des équipements prés du centre ville, mais avec un rayons important de zones pavillonnaires qui se développent sur les terres agricoles, réserve foncière. Il est important de penser ces frontières comme de réelles lisières qui peuvent être identifiées, aménagées, densifiées et protégées. Entre 1988 et 2006, les villes de l’agglomération se sont étendues de 43% dont 29% sur des espaces naturels ou agricoles. Si l’on comptabilise la part du bâti dans ces zones elle ne correspond qu’à un tiers de la surface totale. De plus la densité du pavillonnaire se situe entre 9 et 13 logements/hectare,c’est un rendement faible. Le but est de préserver la qualité des espaces naturels et agricoles, en proposant une bande d’attractivité entre les espaces urbains et agricoles. Cette interface peut devenir une plus-value pour la ville mais servirait aussi à valoriser ce péri-urbain qui manque de centre et qui n’entretient aucun lien avec les espaces agricoles. Leurs tournant par moment le dos. La constitution de ces ensembles se fait dans un souci de rendement d’espace. Ce mode de vie, consommateur d’espaces n’est pas la bonne solution dans la création d’une ville. Elle manque d’espaces publics, de micro-centralités mais aussi de connexions avec son environnement et le grand paysage.

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Ensemble pavillonnaire, Châteauneuf les Martigues

Une voie de déserte dans un lotissement à Châteauneuf les Martigues

L’espace public est utilisé par les voitures et non par le piéton 50


Ces ensembles pavillonnaires attirent encore énormément, dans le fantasme de la maison individuelle, avec son espace, même si l’on est accolé à d’autres bâtiments. Mais peu de qualités de pratiques (l’espace public est la voie de circulation), les équipements se trouvent loin comme les commerces des ensembles résidentiels. Elles sont en bout de ville, comme un cul de sac. Ces maisons ne sont pas pensées dans un esprit de mutations, ou de pérennité. Ce sont des maisons familiales qui perdent de leurs attractivités avec le départ des enfants. Dans les années à venir si nous nous appuyons sur la vision de l’agence de LIN, il y aura un flux sortant plus important que le flux rentrant. Cette baisse est dû à la réduction de la taille moyenne des ménages, le vieillissement de la population. La demande de pavillonnaire pourrait correspondre à des futurs logements vacants qu’il pourrait y avoir dans ces ensembles. La revalorisation de ces zones peut être une zone d’enjeux important. Il est dans un premier point nécessaire de mettre en avant l’attractivité des centres villes mais aussi de créer d’autres centres, en périphéries. Mettre en avant la mixité sociale, la sociabilité et les déplacements doux. Le développement mono-habitation n’est plus adapté à la société d’aujourd’hui. Tout comme la mise en avant de l’unique mode de circulation : la voiture. Il faut mettre en avant des modes de transports plus doux comme le vélo. Il est nécessaire d’enclencher un processus de mutations.

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Carte des points agricoles (commerces, fermes..)

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LA LISIÈRE COMME PROJET HYBRIDE MARIGNANE

La ZAC de Florides possède de grandes qualités spatiales, dû à la proximité avec le canal du Rôve, de ses berges mais aussi les dernières terres agricoles exploitables par la ville. Cette zone doit accueillir des extensions d’Eurocopter (projet Henri Fabre) et une zone d’habitation du secteur du Toës. Sa situation et sa proximité avec les sites protégés comme l’étang de Bolmon ont font un lieu support de projet, qui pourrait rayonner à l’échelle de la ville et de l’Etang de Berre. L’enjeu est d’intégrer dans ce tissu de production industrielle un pôle scientifique alternatif, proposant des solutions pour l’avenir des terrains agricoles, tel que l’agro-écologie. Le mer agricole est encadrée par Marignane et Châteauneuf les Martigues, deux villes au passé tourné vers l’agriculture, aujourd’hui ces liens semblent altérés et ne contribuent pas à avoir des interfaces dynamiques. Leurs interfaces peuvent devenir des lieux d’expérimentations pour le projet et peuvent s’influencer.

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Agroécologie: c’est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.


LA LISIÈRE COMME LIEN CHÂTEAUNEUF LES MARTIGUES

La lisière dynamique de Châteauneuf les Martigues peut accueillir le projet de lisière, elle tente de proposer une adaptation aux antipodes des solutions déployées actuellement, penser l’extension d’une ville différemment. L’idée était d’imaginer la ville de demain, se réapproprier cette lisière, pour en faire un entre-deux vivant. Se rattacher au contexte est primordial, comprendre comment ces deux systèmes fonctionnent, chaque élément du pavillonnaire fonctionne comme un élément insulaire, alors que l’agriculture peut être pensée comme un tout, une culture peut influer sur une autre. Le projet deviendrait une interface interactive. Il faut penser à faire évoluer la ville traditionnelle. Le pavillonnaire n’est pas la bonne manière d’imaginer le logement, il est possible d’avoir les avantages de la vie en maison individuelle en logement intermédiaire par exemple. Les deux villes sont séparées par cette mer agricole, mais elle peuvent par le biais des lisières communiquer entre elles, un site peut avoir une influence sur un autre.

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« C’est dans les situations de limites que l’on trouve le gisement de toutes les qualités, celles qui confirment la présence des choses et celles qui dans le même temps les estompent pour les faire coexister et le fondre dans le milieu » Michel Corajoud

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4/ D’un isolement des usages Ă des espaces de partages en lisières.

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LE TERRITOIRE DE MARIGNANE ET DE CHÂTEAUNEUF LES MARTIGUES

Lisière paysagère dynamique Châteauneuf-les-martigues N

58 100

150


Lisière paysagère vécue Marignane

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Cartedes des pôles d’études dans la métropole AMP Carte pôles d’études dans la métropole AMP

Carte des pôles d’études dans la métropole AMP

Relation du technopole scientifique avec les différentes villes de l’étang de Berre Relation du technopole scientifique avec les différentes villes de l’étang de Berre

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Relation60 du technopole scientifique avec les différentes villes de l’étang de Berre


LA LISIÈRE PAYSAGÈRE VÉCUE, HABITÉE ET PRATIQUÉE UN PÔLE AGRICOLE: UN TECHNOPOLE AGRO-ÉCOLOGIQUE Le travail sur les lisières amène différentes questions pour le choix des programmes, il a été mené en parallèle deux réflexions qui fonctionnent ensembles, celle de Marignane influant celle de Châteauneuf les Martigues, sujet du projet final d’étude. Il me semblait primordial de l’expliquer pour le bon déroulement de la reflexion. La ville de Marignane est majoritairement tournée vers l’aéronautique et la métallurgie, au nord avec l’aéroport et au sud avec la Zac des Florides. C’est dans la Zac que se trouve les dernières terres agricoles, elles seront investies par différents projets. Dans un intérêt écologique et de développement durable, Marignane accueillerait un pôle scientifique, un technopôle d’agro-écologie. Cet espace de transition aurait un rayonnement à l’échelle de l’étang de Berre,accompagnant et favorisant la reconversion possible des industries, en lien avec les différents pôles scientifiques de la région. Mais aussi sur la mer agricole, vers une production écologique et biologique.

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N

100

150

Photo aérienne du site de projet, le canal du Rôve, les dernières terres agricoles et les entreprises

Le canal du Rôve

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Le projet est une alternative qui a pour but d’apporter une mixité programmatique dans cette ZAC, de réactiver les berges du canal du Rôve qui peuvent devenir un espace de partage, de promenade, pour les habitants des ensembles pavillonnaires. Le paysage devient alors support de projet. L’agriculture est une économie réelle, qui peut permettre de créer des emplois, d’imaginer une ville de demain avec une économie durable et pérenne. Du à sa proximité avec l’aéroport et les autres pôles de la métropole, elle peut jouer un rôle primordial dans son évolution. En favorisant une agriculture éco-responsable et éthique dans la mer agricole entre Marignane et Châteauneuf les Martigues, on améliore aussi les relations en la ville et le monde rural. Les deux mondes peuvent entremêler «sainement». Ce qui aura un impact sur la densification des lisières dynamiques, comme la lisière de Châteauneuf les Martigues, deuxième projet de cette étude. Le programme du technopole se décompose en plusieurs parties, la première réinvestir les anciens hangars en friche présent sur le site comme zone d’expérimentation en serre par exemple et en espace de stockage. Ensuite dans de nouveaux bâtiments, qui viendront se placer en continuité des actuelles entreprises, une pépinière d’entreprises, une unité d’agroéquipements et d’agriculture numérique pour répondre à l’évolution des systèmes de cultures. Cet espace sera aussi ouvert aux échanges, chaque agriculteur pourra venir discuter, proposer des alternatives, qui viendront enrichir le centre de références, plateforme de connaissances en agro-écologie. Autre élément essentiel, un pôle éducatif. Lieu innovant pour des formations diplômantes, certifiantes et qualifiantes, couplé à un espace de recherches et d’expérimentations. Le dernier bâtiment vient accueillir des logements étudiants et offrir des lieux de passage pour tout chercheurs lors d’une conférence par exemple. 63


Ambiance vers le centre ĂŠducation

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Le projet vient réactiver cette lisière de Marignane, proposer un centre scientifique mais aussi une déambulation pour les habitants. Les terres doivent être protégées et misent en avant, en soumettant ce programme comme une interface entre les différentes individualités de Marignane. Il fonctionnera en lanières, qui viendront rythmer le site. Pour rendre accessible le projet, il faut mettre en avant les modes doux de circulations, continuer, prolonger et créer les pistes cyclables qui sont morcelées. Aménager des espaces de passage mais aussi proposer des espaces d’arrêts, de déambulations dans les terres agricoles. Aménager les berges des noues, les rendre praticables. Autre point essentiel, l’agriculture doit devenir accessible aux ensembles pavillonnaires par exemple, la lisière poreuse qui se trouve sur le site du Toës, à l’est du technopôle, se verra investie par des jardins partagés, familiaux ou communautaires sur les espaces ouverts, ou bien des espaces publics et sportifs. Note au lecteur: les axonométries et les plans permettent de visualiser le programme proposé sur le foncier choisit, mais ne retranscrivent pas une architecture d’un projet fini.

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1

1 66

Hangars existants rĂŠinvestis


N

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150

Plan masse gĂŠnĂŠral initial

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2

1

3

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1

Hangars existants réinvestis

2

Nouveaux bâtiments implanté

3

Parcelles agricoles réactivées


N

100

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Plan masse général

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Projet du pôle agricole, en lanières Axonométrie générale du projet 71


Comment appréhender une lisière, interroger les interfaces:

Donner accès au bord

Étirer le bord

Épaisseur du bord

Épaisseur du bord

Épaisseur du bord

Structurer le bord

Protéger le bord

Parcourir le bord

Épaisseur du bord

source: 55 000 hectares pour la nature, CUB, 2013

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Épaisseur du bord

Multiplier et propager

Épaisseur du bord


LA LISIÈRE PAYSAGÈRE DYNAMIQUE Châteauneuf-les-Martigues Aborder le lien ville-nature-paysage au travers de la lisère dynamique, les franges sont une démarche à enjeux. Le but est d’inverser le regard sur le territoire, ce qui implique de penser le paysage par l’extérieur de la ville. La nature et les espaces agricoles ont la même importance que le bâti et l’opposition ville/nature n’a plus de sens aujourd’hui. C’est pour cela que nous mettons en avant les franges métropolitaines. Il faut poser la question de la limite pour contrer l’étalement urbain. Endiguer la pression urbaine, et gérer de façon économe l’espace non-bâti. Penser à la ville de demain. Parce que la ville est la plupart du temps pensée du centre vers la périphérie, les limites sont souvent des morceaux de territoires délaissés, sans réelles attractivités. Ces lisières peuvent être des territoires d’enjeux pour enrichir et qualifier l’espace urbain. De par le rapport à la nature qui pourrait rendre cette interface plus attractive. Au cours du XXème siècle, la ville a changé de morphologie, l’évolution se faisait de manière continue et radio-concentrique, de nos jours l’urbain se développe désormais de façon éclaté, fragmenté. La forme même de la ville diffuse génère une imbrication d’espaces urbains et ruraux. Créant ces frontières péri-urbaines, qui deviennent des lieux de projets: Les lisières paysagères dynamiques.

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Schémas

Principe 1:

Principe 2:

Principe 3:

Continuité dans les voies/voiries Porosité entre Urbains et Agriculture Prolongement des voies Continuité végétales

Création de porosité nécessaire Entre l’existant et l’agriculture Ajout Végétations Dissolutions Barrières physiques en barrières symboliques

Favoriser les circulations alternatives et douces Création de pistes cyclables Propositions de nouvelles centralités pour favoriser de nouveaux transports

Schéma intentions de projet et coupes avant/après lisière

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L’étalement important des villes sectorise et isole progressivement les habitants, poussant les usagers à utiliser la voiture, pour les loisirs, consommer et travailler. Ces villes peuvent être souvent qualifiées de villes dortoirs, où la relation avec l’agriculture est niée. Le projet vise à proposer une lisière paysagère dynamique, qui se composerait d’un maillage de programmes, alternant programmes pour la ville et programmes pour le quartiers, on retrouverait l’agriculture au cœur des projets, faisant participer les ensembles pavillonnaires, la lisière et le monde agricole ensemble. Tout d’abord pour mettre en évidence ces liens, les modes doux devront être mis en avant, continuer les pistes cyclables depuis le centre de Châteauneuf les Martigues, qui fonctionneraient comme un fil conducteur entre le centre, les poches mono-fonctionnelles et les lisières. Ainsi elle sera accessible depuis différents points, réaliser une continuité végétale, pour une continuité urbaine et agricole. La trame bocagère est très importante pour la composition de l’agriculture, elle est l’élément essentiel dans l’écriture du territoire, elle doit guider l’implantation du projet. C’est le paysage de la mer agricole, elle propose des cadrages. De nombreuses opérations logements créent des voies sans issues, souvent dans l’attente du prochain projet, interdisant toutes relations avec la nature, continuer ces voies dans le projet, peut être de manière piétonne. La dissolution des murs de limites de logements qui favorisent l’enclavement des familles, la lisière doit être porteuse d’une volonté de partages, de liens sociaux par le biais de l’agriculture, de l’architecture. 75


Frontière nature/ville

Voie coupée

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Le grand paysage visible

Terres agricoles en friche

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Schéma de localisation des lieux centraux (1933) de W.Christaller Pour le bon fonctionnement d’une ville, il faut imaginer un centre historique fort, avec une ceinture de centres et un réseau de voiries conséquents.

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La lisière dynamique est une bande d’attractivité composée de micro-centralités répondant aux besoins plus que nécessaire dans ces ensembles sectorisés. Si l’on se réfère au schéma W.Christaller, la composition d’une ville est idéal avec un noyau central plus important et d’autres centralités en périphéries. Le grand paysage est une notion importante à prendre en compte, ce paysage qui devrait être mis en avant ne l’est pas. Il apparait timide, lointain.

Le projet de lisière doit s’articuler à différentes échelles. Celle du paysage, de la ville, du quartier et pour finir au sein même des programmes. Tout d’abord conserver les relations avec le centre historique, ensuite contribuer à un esprit de quartier, encourageant les habitants de sortir et de partager: le vivre ensemble. La dernière articulation se fait au sein même du logement, mettre en avant les qualités de vie, les jeux de lumières, la réflexion dans la disposition des espaces, sa relation avec la lisière et l’agriculture. Le lotissement n’est pas forcément facteur d’individualisme, s’il est réfléchit, penser comme un noyau villageois, il peut fonctionner, contribuer à la consommation locale, au travail proche de chez soi. Le projet fonctionne en séquence, comme un travail de couture, comme un l’extension de la ville dans ces besoins, mais aussi l’acceptation du monde rural, vivre avec son territoire et son paysage.

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N

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Foncier disponible en lisière de Châteauneuf les Martigues

La lisière se dessine dans la trame bocagère existante, respectant les pratiques traditionnelles, celle de se protéger du vent nord-ouest et ses récoltes, rythmant ainsi le projet, pour délimiter et protéger les éléments du programme, certaines haies végétales seront réactivées. L’épaisseur de la lisère suit les respirations possibles du parcellaire et de l’agriculture existante. La continuité végétale et les pistes cyclables encouragent la mobilité douce, et accompagnent le déplacement depuis le centre ville vers la lisière. Le fil conducteur , qu’est la piste cyclable, relie les différentes parcelles entre elles sur une distance de 1.7 km, chaque élément indépendant peut ainsi être relié et créer une dynamique, un lien social par l’agriculture. 80

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Plan de l’existant 81


Axonométrie d’intentions de projet sur la lisière dynamique de Châteauneuf les Martigues 82


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/ Frontière entre urbain et agriculture

/ Lié la lisière avec le centre de la ville

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/ Implantation de la lisière paysagère dynamique

/ Détermination des points d’enjeux


ORGANISATION DE LA LISIÈRE PAYSAGÈRE DYNAMIQUE Dans un premier temps, il est important d’articuler le projet à différentes échelles, celle du paysage, celle de la ville, du quartier et des différents programmes. L’agriculture devient alors un levier pour la ville de demain. Le grand paysage doit être mis en avant, et non plus être négliger dans les propositions de projets . La lisière paysagère dynamique doit être facilement accessible c’est pour cela que je propose des circulations douces depuis le centre historique de Châteauneuf les Martigues vers l’espace de projet. Le croisement de ces tracés délimiteront des espaces d’enjeux. Cette lisière est le projet, elle vient désenclaver les différents territoires, qu’ils soient urbains où agricoles, ils se tournent le dos sans communiquer. La lisière participe au dialogue, et l’encourage.

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/ La lisière paysagère

/ Axes principaux et piste cyclable

/ Espaces publics

/ Espace agricole pour la ville

/ Espace agricole pour le quartier

/ Disposition des différents programmes

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COMPOSITION DE LA LISIÈRE PAYSAGÈRE DYNAMIQUE Pour que cette lisière soit facilement appropriable elle doit être reliée par un cheminement, un espace praticable, celui d’une piste cyclable ou piéton. C’est atour de celle-ci que viendront se greffer les différents éléments du programme. L’agriculture doit agir comme lien social parmi les programmes. Elle vient rythmer la lisière. C’est ainsi que ce fait la première articulation, celle de la ville et de l’agriculture. La lisière possédera des Associations, des AMAP, pour proposer des circuits cours de consommation, locaux. A l’échelle du quartier, on retrouver des jardins partagés et familiaux. Qui seront proposés pour les ensembles périurbains/lotissements déjà existants, comme une extension de leur parcelle. Le manque d’espace public dans le pavillonnaire est très important, l’espace public se résume au voie de circulation à l’intérieur même des ensembles résidentiels. Dans la lisière paysagère différents espaces publics, facilement accessible viendront la ponctuer. Les différents programmes de la lisières s’implanteront à principalement à proximité des points d’enjeux. Pour être accessible par les usagers de la lisière mais aussi de la ville et des autres quartiers.

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100

N

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Implantations programmes pour la lisière dynamique

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CROISER LES PROGRAMMES La dernière articulation se fait à l’échelle du programme, quatre types sont définis, espace agricole technique, espace de vie, les jardins communautaires et les places de vie. Chaque éléments de projet suit une logique constructive et de composition, l’espace de vie, de consommation, de travail est couplé à un espace agricole, ainsi il y a une multifonctionnalité dans les programmes proposés. Selon les besoins de la lisière, un éléments sera mis en avant comme les jardins ou bien les espaces de vie, qui serviront à la fois à la ville ou au quartier. A l’échelle même du programme, il a été important de faire glisser, rentrer la lisière dans l’écriture du projet. Elle devient ainsi génératrice de projet. Croiser les programmes permet d’intensifier les liens entre eux. 90


PRINCIPE CONSTRUCTIF Chaque élément de la lisière se doit d’avoir à proximité des espaces naturels et agricoles, cette expérimentation permet d’avoir une unité bâtie qui peut se décomposer, se décliner, décaler selon les besoins du programme pour faire rentrer la lisière. Ici, nous avons des schémas qui déclinent l’archétype de la serre et la multitudes des possibilités existantes.

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Le projet a pour volonté d’être un espace d’expérimentation qui peut varier selon les besoins programmatiques de la lisière, certaines parcelles auront besoin d’être densifiées et d’autres protégées, il est nécessaire de répondre aux problématiques du pavillonnaire et en protégeant le monde agricole. Dans ce projet nous allons voir qu’il y a un complémentarité dans les programmes, c’est le véritable lien de la lisière. Ces éléments de programmes éclatés en font un vrai projet à l’échelle de la lisière . Elle permet d’insérer de l’activité dans un tissu mono fonctionnel, et lie les différents mondes et paysages entre eux. Ce projet est une réflexion en séquence, pouvant fonctionner indépendamment les uns des autres, mais ensemble forme un quartier, où les projets répondent aux besoins des habitants et mettent en avant les pratiques, les usages perdus. CONSOMMATION Pour encourager la consommation locale, les terres agricoles en permacultures seront à proximité des logements, ponctuant cette lisière. Ces espaces seront gérées par des AMAP, créant ainsi des emplois et favorisant cette économie pour la ville. Le circuit consommateur/produit sera plus facile à gérer et à mettre en œuvre. Les habitants qui vont rentrer du travail tard, fatigués vont pouvoir prendre leur vélo, marcher pour aller acheter local mais aussi respirer et profiter du parcours.

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Jardins partagés: Un jardin partagé est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier d’un village ou d’une communauté. Un jardin partagé ne se décrète pas, il prend tout son sens parce qu’il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu. Il peut être un lieu de véritable production ou simplement de rencontre, de convivialité, d’échange, de contemplation, etc. Jardins familiaux: Les jardins familiaux sont des lotissements de parcelles gérés par une association mis à disposition des jardiniers afin qu’ils en jouissent pour leurs loisirs et les cultivent pour les besoins de leur famille, à l’exclusion de tout usage commercial.

PARTAGE Avec la création de jardins partagés ou familiaux, les familles auront un lieu pour se retrouver partager, s’échapper du quotidien des lotissement, à l’échelle du quartier de la lisière. Vivre et produire avec le rythme des saisons, ils se retrouvent concernés par la production, et sensibilisés au développement rural, qui souhaitent manger ses propres légumes avec des pesticides? Les espaces ouverts peuvent devenir des lieux de production pour le lotissement, mais permettraient de faire de l’agriculture un lien social. Il semble intéressant de placer ces jardins à proximité des lotissements, ponctuellement tout au long de cette lisière.

TRAVAIL Dans les années à venir, l’économie sera de plus en plus tertiaire, le travail réalisable depuis son propre logement, il est essentiel de proposer des lieux de partage de travail, pour tisser des liens, des connaissances. Et éviter l’isolement au sein même du logement. Le projet propose des ateliers, des lieux de co-working, en alliant consommer/ habiter/travailler/espace de vie, l’économie locale peut fonctionner et le rôle de la voiture serait mis de côté. Les locomotions douces seront mises en avant, cela contribueraient à la vie du quartier, de la ville et favoriseraient les échanges. L’agriculture apporte un confort de vie, le calme de la nature. Travailler dans ce cadre agréable, ne peut être que bénéfique pour la production.

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HABITER DANS LA LISIÈRE PAYSAGÈRE DYNAMIQUE Intentions de projet

Espace habité

Espace appriable

Un espace habité correspond à un espace de vie extérieur

Espace habité Un espace habité est toujours à proximité d’un espace partagé

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Espace habité


Espace partagé

Espace habité

Espace habité

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HABITER DANS LA LISIÈRE PAYSAGÈRE DYNAMIQUE Intentions de projet

Axonométrie des logements en lisière Intentions de projet

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HABITER DANS LA LISIÈRE Pour encourager la vie dans les lotissements, ou dans les petits collectifs, le projet doit être ponctué d’espaces publics, modulables et appropriables. Contribuant aux réunions de quartiers, de partages. Si l’on ne propose pas un lieu où les liens sociaux peuvent être mis en avant, cela sera un lotissement où l’espace public est la voie de déserte. L’agriculture et les espaces naturels deviennent des composants essentiels de la lisière, liant l’espace urbain avec les logements. La lisière se retrouve donc au sein même de l’habitat. Elle influe sur la qualité de vie de la ville du quartier mais aussi sur le logement. Les logements, plus denses ont pour ambition d’avoir des qualités spatiales que le logements individuels. Mais d’avoir la particularité d’être ancré dans la lisière, entouré de vergers, de champs, d’être dans un espace laissant libre court à l’imagination. VIVRE AVEC LES SAISONS L’agriculture est rythmée par les saisons, chaque époque de l’année demande plus ou moins de mains d’œuvre dans la récolte, l’entretien de terres.. Des logements saisonniers sont nécessaires pour répondre à ses besoins, partagés pour un esprit d’équipe. Cet espace d’accueil sera modulable appropriable par ses habitants, toujours dans le but de répondre aux besoins de la lisière, la proximité des terres agricoles facilite l’accès aux zones de travail mais aussi des commerces, des pratiques. Ils se trouvent à proximité des espaces de vie, pour favoriser les nouvelles rencontres, mais restent aussi proche des espaces agricoles pour faciliter le parcours travail/logement.

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ESPACES DE VIE Ce travail de séquences doit avoir un espace central parmi les différents espaces publics, qui servirait de lieux de rencontre dans la lisière, celui d’une place publique, telle une agora. Un espace où toutes personnes pourront venir se détendre, retrouver ses amis après le travail, se désaltérer, regarder ses enfants jouer entre les terres agricoles. L’esprit des fêtes des voisins, mais aussi des réunions de quartiers. Cet espace peut aussi accueillir des événements ponctuels. GRANDIR DANS LA LISIÈRE L’accueil des enfants, le contexte dans lequel ils grandissent est important, se sont des souvenirs qui marqueront et guideront sa vie. L’environnement est essentiel pour leur épanouissement. Tous les pôles éducatifs se retrouvent prés du centre ville, en plaçant une crèche pour les familles dans la lisère, les parents iront à pied récupérer leurs enfants, discuterons entre eux. En sensibilisant les enfants à l’agriculture, la nature et le paysage, la volonté de respecter et préserver le monde agricole sera plus important. LE GRAND PAYSAGE DANS LA LISIÈRE Si le lien dans la lisère entre la ville et l’agriculture est souligné, il se doit de l’être aussi avec le paysage, le grand paysage. En respectant les traditions avec les trames bocagères,la vue se retrouve bloquée, et l’on ne voit que les massifs, un point de vue sur toute la vallée, l’étang de Berre et de Bolmon est important. En prenant de la hauteur, on embrasse la mer agricole et ses paysages, ses capacités et ses ressources. La vigie vient jouer le rôle d’articulation, mais aussi de connexions entre la ville et l’agriculture par la vue. Le site n’a pas de topographie, et peut être vu depuis ce point dans la lisère. Il peut être assimilé à un espace public vertical. 99


LA GRANDE PLACE DE LA LISIÈRE Intentions de projet et complémentarité des programmes, ici un espace de vie avec les logements saisonniers

Agora, commerces de proximité

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La grande place, lieu de partage et d’événements

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Ambiance depuis l’agora

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AxonomĂŠtrie de la grande place et des logements saisonniers Intentions de projet

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Axonométrie de la crèche, de grandir dans la lisière Intentions de projet

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GRANDIR DANS LA LISIÈRE Intentions de projet

Espace scolaire

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Espace ludique


Espace scolaire

Espace de lisière

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Signification des icones dans le programme de la lisière:

Saisonnalité Vergers Terres agricoles pour les Amap Jardins familiaux ou partagés Serres horticoles, ou espace de rangement Parcours de santé Logements Lieux de convivialité Logements saisonniers Point de rencontre, de partage Co-working Crèche Jeux pour enfants, square Vigie Halle marchande, magasin des producteurs Piste cyclable, fil conducteur 108


Ambiance

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Conclusion: Défendre une ville collective à travers la lisière paysagère dynamique, c’est aussi retrouver ces liens qui caractérisent ces deux mondes. Cette lisière est un lieu où l’on est, où l’on existe, où l’on croise les autres, la vie, où l’on laisse libre court à son imaginaire ... Elle agit comme une ressource pour la ville de demain, en réactivant une économie qui lui est propre au profit de la ville, du quartier. Le monde rural est un levier pour les liens sociaux, économiques et culturels d’une ville. C’est ce projet que j’ai voulu proposer pour le projet final d’étude, il propose une adaptation différente au territoire, comment composer avec le paysage, se servir des qualités du périurbain et du monde agricole pour proposer un nouvel espace. Qui permet de lier la notion de ville et de campagne, qui est un espace capable, expérimental au service des usagers et laisse libre court à l’imagination, et à l’appropriation du territoire. Ainsi ce travail répond à des problématiques identifiées de la ville, et peut rayonner à l’échelle de plusieurs lisières avec des équipements similaires, ce projet est une maille visant à protéger l’agricole mais aussi à faire le lien entre l’urbain et le rural. Elle limitera l’étalement urbain et imaginera la ville de demain.

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Bibliographie: Films: «Demain», Cyril Dion, Mélanie Laurent, 2015

Conférence: «Les territoires périurbains en projet» Les dialogues de l’urbain

Livres: «La métropole par le projet», sous la direction de Laurent Théry,2016 «Reliances» Résultats Europan 2011 «La ville-paysage / Rudolf Schwarz et la dissolution des villes», Panos Mantziaras,2008 «Périurbains, territoire, réseaux et temporalités» Cahier du patrimoine, 2010 «La ville franchisée» David Mangin,2008 «Extension du domaine de l’urbanisme» Frédéric Bonnet, grand prix de l’urbanisme, 2014 «Métrologie» Pfe, Nicolas Derenne «Ré-enchanter le monde, l’architecture et la ville face aux grandes transitions» Sous la direction de Marie-Hélène Contral

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Bibliographie: Sites internet: «Préserver l’agriculture péri-urbaine dans la métropole Aix Marseille Provence» https://fr.scribd.com/document/275699927/Preserver-l-agriculture-peri-urbaine-dans-la-metropole-Aix-Marseille-Provence «La ville vue par Yann Arthus-Bertrand» https://urbabillard.wordpress.com/2014/02/14/la-ville-vuepar-yann-arthus-bertrand/ «Métropole Aix Marseille, territoire de Provence» http://www.marseille-provence.fr/index.php/competences/ developpement-urbain/urbanisme/outils-de-planification «Chambres d’agriculture» https://chambres-agriculture.fr/

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REMERCIEMENTS: Je tiens à remercier ma famille et ma sœur Camille pour leur support pendant ces mois un peu compliqués. Mes amis dont Malvina, ma coéquipière pour leur écoute et partages, mes professeurs Rémy Marciano, José Moralès, Jean-Luc Fugier, Marion Serre et Matthieu Poitevin pour leur disponibilité, les conseils et le suivis. Merci à Clément, pour le grand soutient à longueur de journée.

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