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Message de la déléguée

Difficile de jeter un regard sur l’année 2020 sans que le Covid ne s’invite, quel que soit l’angle sous lequel s’effectue cette rétrospective. C’était pourtant une année qui avait commencé comme tant d’autres, un calendrier d’ores et déjà bien chargé, avec ses rendez-vous annuels habituels, son lot de séances professionnelles, d’interventions de toutes sortes, ses évènements particuliers : réception d’une délégation du Kosovo, promotion de l’exposition Miroir, miroirs ! pour les 10 ans du BCI, préparation d’une rencontre régionale pour plus d’une centaine de partenaires, mise sur pied de la Semaine d’actions contre le racisme etc.. Un rythme un peu effréné, il faut bien le dire….,jusqu’au 13 mars, qui a marqué le coup d’arrêt de nombre d’activités.

Le BCI, comme bien d’autres, a dû trouver rapidement son positionnement pour accompagner au mieux ses partenaires. En effet, et comme souligné à maintes reprises, le terrain a fait preuve d’une admirable réactivité. Face à cette implication, il était du devoir de l’Etat de soutenir et d’accompagner au mieux cet effort. Cela s’est traduit par différentes actions : transmission rapide des informations quant aux mesures prises par les autorités tant fédérales que cantonales, clarification pour leur mise en œuvre par les partenaires, communication de tout document pouvant améliorer l’accessibilité de l’information pour le public migrant, disponibilité de l’équipe du BCI pour répondre aux questions, recueil des besoins et fourniture de réponses.

En parallèle à cet accompagnement, le BCI a fourni un effort particulier pour maintenir un équilibre entre les annulations, les adaptations, les développements et le maintien de la vie courante dans ce contexte particulier. C’est ainsi que la campagne STOP -RACISME sur les réseaux sociaux a tenté de diffuser un message de prévention des discours haineux, qu’une nouvelle permanence Info-Conseil Migration a vu le jour à Nyon et que la préparation des élections communales a pu s’effectuer par le biais d’une campagne de sensibilisation à l’exercice du droit de vote à l’adresse du public migrant.

Il n’est pas raisonnable, tant dans la vie ordinaire qu’en matière de politique publique, de soupirer après un retour à la vie d’avant. Il est au contraire indispensable de tirer les enseignements de l’expérience que nous vivons encore, à la fois pour renforcer notre vigilance sur les aspects encore trop fragiles de notre société, particulièrement en termes de vulnérabilité, prendre acte de ce ralentissement subi pour prioriser et rationaliser notre temps et notre travail, analyser l’accélération des changements sociétaux pour mieux en faire bénéficier les citoyennes et les citoyens.

Si nous ne sommes pas encore sortis de la zone de turbulences pour retrouver notre confort de projection et de contrôle des choses, il est réjouissant de constater que les perspectives sont là et que le Covid n’a pas freiné la motivation du terrain, au contraire. Cette motivation ne peut que nous porter, nous, institutions de l’Etat, pour poursuivre, plus que jamais, notre effort et notre implication pour une politique d’intégration qui se veut toujours plus ambitieuse.

Amina Benkais-Benbrahim

Déléguée à l’intégration et cheffe du BCI

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