OBJECTIF A9 MAGAZINE D’INFORMATION DE L’AUTOROUTE Déplacement de l’A9 à Montpellier
N°3 – 2015/16
MONTPELLIER
UN DÉFI AU QUOTIDIEN
ZOOM : Le plus grand chantier autoroutier de France DOSSIER : Déjà 1 300 contrats d’insertion
réseau ASF
ÉDITO LE PIC D’ACTIVITÉ BIENTÔT ATTEINT
D
epuis 2013, le réseau ASF de VINCI Autoroutes finance et réalise une à une les différentes étapes du déplacement de l’autoroute A9 aux abords de Montpellier. Après la fin des travaux préparatoires, nous sommes actuellement au cœur de la phase principale constituée par le gros œuvre. Tous les chantiers importants sont désormais lancés sur les 25 km de travaux. 60 ouvrages d’art, 2 nouvelles barrières de péage, 12 km de nouvelles voies et 13 km d’élargissement, le plus grand chantier autoroutier de France arrive à son pic d’activité. Ce projet d’envergure en milieu urbain, est un véritable challenge. Chaque jour et chaque nuit, toutes les équipes du réseau ASF de VINCI Autoroutes s’attèlent à le relever. Notre préoccupation première est de concilier sécurité, respect des délais et maintien de la circulation afin de vous livrer fin 2017, une autoroute plus fluide et plus sûre. Expérience des équipes, implication quotidienne et dialogue permanent sont les maîtres-mots de ce chantier au service de notre territoire. Ce défi, nous le menons à vos côtés, riverains, clients et collectivités, avec engagement et transparence.
sommaire
L’ACTUALITÉ
> 03, 04 et 05
LES PRINCIPAUX CHANTIERS
> 06 et 07
ZOOM SUR LE PLUS IMPORTANT CHANTIER AUTOROUTIER DE FRANCE
> 08 et 09
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TERRASSEMENTS
Terrassements anticipés réalisés en 2014 entre l’échangeur de Montpellier Ouest et le Mas Rouge à Lattes, sur la zone où l’autoroute sera jumelée avec le Contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier. Huit remblais ont été réalisés pour supporter la plateforme autoroutière de la nouvelle section A9, en vue de la faire passer par-dessus les cours d’eau et voiries. Ces remblais ont été anticipés car situés en zone compressible - jusqu’à 40 cm de tassements. Ils ont été ensemencés dès fin 2014. Terrassements dans le rocher : tirs de mine sur la partie Ouest du chantier, car les matériaux sont difficiles à extraire à la pelle. Deux périodes de tirs : d’avril à juin 2015 et de septembre à octobre 2015. Terrassements « classiques » (remblais et déblais) sur les 25 km - hors zone jumelée avec le Contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier - commencés au premier trimestre 2015. Ils seront terminés pour fin 2015. Au total, le chantier génère 3,5 millions de m3 de remblais et 1,9 million de m3 de déblais.
LE TRACÉ DU DÉPLACEMENT
> 12 et 13
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DES DIZAINES DE MÉTIERS, UNE CHANCE POUR LE TERRITOIRE
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> 14
SUR LE TERRAIN
> 15
SÉCURITÉ
> 17, 18 et 19 PROXIMITÉ
OBJECTIF A9 Responsable publication : S. Nunez - Conception et réalisation : Rédaction : Infleo, Wonderful - Crédits photos : G. Bartoli, A. Tendero, Wolfcom, DR VINCI Autoroutes - 09/2015
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LE CHANTIER EST MARQUÉ PAR LE PASSAGE DE LA FIN DE LA PHASE DE PRÉPARATION DIAGNOSTICS ARCHÉOLOGIQUES, DÉVIATIONS DE RÉSEAUX, DÉGAGEMENTS DES EMPRISES, DÉMOLITIONS, TERRASSEMENTS ANTICIPÉS, PREMIERS OUVRAGES - AU LANCEMENT DES TRAVAUX.
> 10 et 11
ENVIRONNEMENT
Salvador Nunez, Directeur d’Opérations
LES PRINCIPAUX CHANTIERS
L’EMPLOI
> 16
Bonne lecture
2015
OUVRAGES D’ART
L’autoroute passe parfois au-dessus de la voirie ou du cours d’eau. C’est ce qu’on appelle des « passages inférieurs et hydrauliques ». On en dénombre 45 le long du tracé. Quand l’autoroute passe sous les voiries, on parle de « passages supérieurs ». Le projet en compte 13. La future A9 nécessite la construction de deux viaducs. À fin 2015, 43 ouvrages seront achevés. 17 seront construits en 2016.
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Quelques exemples :
Pont de la RD 612 (route de Sète) à Saint-Jean-de-Védas : ouvrage à deux tabliers (un par sens de circulation). Basculement de la circulation sur le tablier Est pour la démolition du tablier Ouest (fin 2014). Basculement de la circulation sur le tablier Ouest reconstruit pour la démolition du tablier Est (fin 2015). Fin des travaux sur l’ouvrage : fin 2016. Pont de la RD 106 à Saint-Brès : pont démoli fin 2014 et remis en circulation fin août 2015. Pont des Crouzettes à Saint-Aunès : pont démoli fin 2014 et réouvert à la circulation fin 2015.
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OBJECTIF A9 MONTPELLIER - n°3 - 2015/16
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L’ACTUALITÉ
L’ACTUALITÉ
ÉCHANGEUR DE VENDARGUES
Cet échangeur est en cours de reconfiguration complète. Après la création d’une nouvelle bretelle d’entrée et du premier rond-point mis en service en avril dernier, la réalisation de la seconde bretelle d’entrée cette fois, dans le sens Vendargues - Nîmes, est en cours. Un second rond-point, côté Baillargues, ainsi que la construction d’un nouveau pont pour permettre à la RN 113 de passer au-dessus de l’A9 viendront compléter la reconfiguration de l’échangeur. Les échanges en entrées et en sorties d’autoroute seront donc prochainement fluidifiés et les détours vers Baillargues ou vers Saint-Aunès/Vendargues évités de manière définitive. Les travaux sont complexes car réalisés de manière progressive dans un espace exigu. Naturellement, l’échangeur ne doit jamais être coupé à la circulation - sauf fermetures ponctuelles de nuit.
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VIADUCS
Le viaduc sur la Mosson est construit en section élargie, à l’extrémité Ouest du projet. Il permet à l’autoroute de franchir la rivière de la Mosson. Les poutres, qui constituent le tablier, ont tout d’abord été assemblées au sol puis poussées d’une rive à l’autre en juin 2015. La construction de cet ouvrage se poursuit. Le tablier a été coulé fin juillet 2015. Viaduc Lez-Lironde : c’est l’ouvrage majeur du déplacement de l’A9, situé au milieu de la nouvelle autoroute, et au cœur de la métropole montpelliéraine. Long de près de 600 m, ce viaduc permettra à l’autoroute en section neuve de franchir, d’Ouest en Est, le Lez, l’avenue de l’Agau, l’avenue Georges Frêche, l’avenue des Platanes et La Lironde. La construction des 7 piles de cet ouvrage a débuté fin 2014. Dès début 2015, a commencé l’acheminement des 90 poutres, longues de 30 à 40 mètres, depuis la Suisse. Pour cela, 45 convois exceptionnels, partis de nuit, arriveront jusqu’à fin 2015.
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BARRIÈRES DE PÉAGE
Les poutres sont posées soit à la grue, soit par lançage - lorsque la pose à la grue n’est pas possible, en raison notamment de la présence d’une ligne THT à proximité.
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POSE À LA GRUE Deux opérations importantes pour la pose des poutres au-dessus de l’avenue Georges Frêche : en août 2015 pour le tablier Nord, en octobre/novembre 2015 pour le tablier Sud. Le temps de pose est contraint en raison de la fermeture de l’avenue Georges Frêche et de l’interruption du tram. Les tronçons à poser ont donc d’abord été assemblés au sol puis levés en une seule fois par deux grues parmi lesquelles la plus grande d’Europe (800 tonnes).
Le déplacement de l’A9 a plusieurs impacts sur les barrières de péage. L’objectif étant que le trafic de transit n’ait plus à s’arrêter, ni à Gallargues ni à Saint-Jean-de-Védas. Démantèlement de la barrière de péage de Montpellier I (à Gallargues) et reconstruction de celle-ci à Baillargues, au niveau de l’aire du Mas du Rou. Reconfiguration de la barrière de péage de Montpellier II (à Saint-Jeande-Védas). Démantèlement de la gare de péage de Saint-Jean-de-Védas.
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BARRIÈRE DE PÉAGE DE MONTPELLIER I
LANÇAGE C’est le tablier Nord qui a tout d’abord été lancé au-dessus du Lez, mi-juin 2015. Cette opération a consisté à faire glisser les 1 500 tonnes d’acier d’une rive à l’autre par un système de traction. Il a fallu pousser 123 m, dont 72 m pour le seul franchissement du Lez. Trois jours de travaux ont été nécessaires. Le lançage du tablier Sud s’est déroulé en septembre 2015. Fin 2015, la charpente métallique sera achevée. Resteront à réaliser le tablier, les chaussées et les écrans. Livraison pour mi-2016.
Les travaux ont commencé courant 2015. Ils se poursuivront jusqu’en 2017. Les premiers terrassements sont terminés et vont laisser place aux travaux sur les bâtiments. Le démantèlement de la barrière actuelle n’interviendra qu’une fois les travaux terminés. Le basculement d’un système de péage à un autre – lié à la mise en service de la nouvelle autoroute - est une opération complexe, calée à l’heure près.
BARRIÈRE DE PÉAGE DE MONTPELLIER II
C’est l’une des parties du chantier du déplacement de l’A9 la plus compliquée en termes d’organisation. En effet, la barrière existante doit être progressivement démantelée et déplacée un peu plus à l’ouest tout en maintenant le fonctionnement de la barrière afin de ne pas trop gêner le trafic. L’opération se déroule sur trois ans en… 16 phases. Travaux débutés à l’automne 2014 : la nouvelle barrière est déjà visible puisque les quatre premières voies ont été mises en service au mois de mai 2015. Les quatre prochaines voies seront mises en service d’ici fin 2015. D’ici janvier 2016, mise en service des voies 9, 10 et 11. À la mise en service de la nouvelle autoroute , la sortie Saint-Jean-de-Védas (n°32) ne sera plus payante. L’autoroute actuelle, vouée à devenir un boulevard périphérique urbain, sera donc gratuite pour toutes les sorties desservant Montpellier, de Baillargues à Saint-Jeande-Védas.
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EN 2016 Le ruban de l’autoroute va être visible dès début 2016 dans le paysage montpelliérain. Plusieurs travaux seront alors lancés : - réalisation des couches de forme et des chaussées, - aménagements paysagers, - mise en place des protections acoustiques (60 000 m2 d’écrans et 350 000 m3 de merlons acoustiques), - équipements de sécurité : dispositifs de retenue, - équipements dynamiques.
L’ensemble des travaux sont réalisés sous contrainte de circulation. Deux objectifs pour VINCI Autoroutes : maintenir autant que possible la circulation sur le réseau secondaire ; les travaux sont réalisés quand le trafic est le plus faible.
OBJECTIF A9 MONTPELLIER - n°3 - 2015/16
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ZOOM
ZOOM
LE PLUS IMPORTANT CHANTIER AUTOROUTIER DE FRANCE
CHIFFRES CLÉS
DE REMBLAIS
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3 15
3 500 000 m3
millions
D’HEURES TRAVAILLÉES ...................................................................
6
kilomètres
DE MURS ANTI-BRUIT
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UN VIADUC
INSERTION URBAINE
DIALOGUE PERMANENT
Le projet présente plusieurs particularités fortes. L’infrastructure longe en effet le futur Contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier, également en cours de construction et prévu pour fin 2017, et la future gare de Montpellier Sud de France, érigée à proximité du lycée Pierre Mendès-France. Par ailleurs, la nouvelle autoroute s’insère dans un milieu urbain en devenir, la métropole de Montpellier effectuant sa croissance vers la mer : quartier d’affaires autour de la future gare, requalification de l’avenue Georges Frêche… « Prenez le viaduc Lez-Lironde, explique Salvador Nunez. Il est au cœur de la ville de demain. On sent bien que dans 20 ans, le paysage alentour ne sera pas le même. » Autant de paramètres pris en compte par les équipes de VINCI Autoroutes : aménagements paysagers, murs anti-bruit… mais aussi dans le déroulé même des travaux. « On a réalisé des remblais par morceau, ce qu’on ne fait jamais d’habitude sur un chantier autoroutier ! » Le risque inondation, prégnant dans l’Hérault, fait partie prenante du projet. Jugez en chiffres : 34 bassins multifonctions ou de rétention hydraulique, 10 aménagements de cours d’eau, 33,6 km de canalisations enterrées, 22 km de cunettes superficielles, 33 km de caniveaux, et pas moins de 60 ouvrages d’art, dont un viaduc de 560 mètres de long enjambant deux cours d’eau, le Lez et la Lironde.
VINCI Autoroutes échange avec une multiplicité d’interlocuteurs : urbanistes de Montpellier Méditerranée Métropole, Oc’Via (constructeur de la LGV Nîmes-Montpellier), agglomération du Pays de l’Or, Département de l’Hérault, associations en quête d’informations… Intégralement financé par le réseau ASF de VINCI Autoroutes, le déplacement de l’A9 est le plus important chantier autoroutier en cours en France. Il est indispensable pour accompagner la croissance de la métropole montpelliéraine. Sa réalisation rend en effet possible, à terme, la création d’une rocade autour de Montpellier, avec possibilité, pour l’État et les collectivités, de connecter la Déviation Est et le futur Contournement Ouest à l’actuelle autoroute, laquelle sera déchargée de son trafic de transit.
25Km
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(électricité, gaz, eau, télécoms) auprès de 13 concessionnaires
DE 560m. DE LONG DE TRAVAUX ................................................................... Pour Salvador Nunez, directeur d’opérations de VINCI Autoroutes à Montpellier, la nouvelle A9 s’inscrit dans la modernité. « Des contournements, des requalifications, des reconfigurations, c’est ce qui reste à faire en matière autoroutière dans notre pays. Les infrastructures qui passent en ville ou autour des villes sont trop âgées, ou inadaptées, c’est exactement le sens du chantier de l’A9 à Montpellier. » Côté timing, la nouvelle autoroute avance à grands pas. Les terrassements seront finis fin 2015, pour un démarrage des chaussées au printemps 2016. L’essentiel des 60 ouvrages d’art seront livrés fin 2015. « Le ‘ruban’ de la future autoroute sera visible à partir de début 2016, conclut Salvador Nunez. C’est alors que l’autoroute nouvelle prendra sa forme définitive. »
60 OUVRAGES D’ART
2
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F
avoriser la fluidité et la sécurité du trafic à hauteur de Montpellier : c’est l’objectif du déplacement de l’autoroute A9, dont la réalisation bat son plein. Ce projet, longtemps attendu, sera mis en service fin 2017. L’autoroute actuelle sera alors dédiée aux flux locaux et la nouvelle autoroute à 2x3 voies accueillera, sur 25 kilomètres, les flux de transit. Une séparation salutaire : le mélange de ces deux trafics sur la seule autoroute A9, au droit de Montpellier, crée des effets de congestion, avec environ 100 000 véhicules recensés chaque jour en moyenne annuelle, et des pics à 170 000 véhicules l’été. La nouvelle autoroute prendra forme de deux façons distinctes. Tout d’abord, 13 km d’élargissement in situ (aux extrémités Est et Ouest du projet), l’actuelle autoroute passant donc de 2x3 voies à 4x3 voies : 6 voies affectées au trafic local, 6 voies affectées au trafic de transit. Au centre, 12 km d’une section entièrement nouvelle, jumelée avec la Ligne à Grande Vitesse et dédiée au trafic de transit.
RÉSEAUX DÉPLACÉS
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138
LE RÉSEAU ASF DE VINCI AUTOROUTES FINANCE INTÉGRALEMENT LES 800 MILLIONS D’EUROS DU PROJET. LE CHANTIER EST UN VÉRITABLE DÉFI : IL S’INSÈRE EN MILIEU URBAIN, EST RÉALISÉ SOUS EXPLOITATION, LONGE LA FUTURE LGV NÎMES-MONTPELLIER ET DOIT PRENDRE EN COMPTE LE RISQUE INONDATION.
NOUVELLES BARRIÈRES DE PÉAGE
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OBJECTIF A9 MONTPELLIER - n°3 - 2015/16
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DOSSIER
DOSSIER
QUESTIONS À ... VALÉRIE ISSERT, DIRECTRICE TERRITORIALE DÉLÉGUÉE DE PÔLE EMPLOI DANS L’HÉRAULT
COMBIEN DE RECRUTEMENTS ONT ÉTÉ RÉALISÉS À CE JOUR SUR LE CHANTIER DU DÉPLACEMENT DE L’A9 ?
EN 2 ANS DE CHANTIER
U
ne bouffée d’air pour l’emploi local. Depuis le démarrage des travaux, 1 300 contrats d’insertion ont été signés dans le cadre du déplacement de l’A9, selon Pôle emploi. Nous allons dépasser les 2 millions d’heures travaillées. Et le chantier doit en générer 3 millions au total, d’ici à fin 2017 ! Les postes pourvus et à pourvoir : coffreurs, livraison de béton et d’armatures, terrassement (conducteurs d’engins), manœuvres, mais aussi postes administratifs, ingénieurs, conducteurs de travaux, sécurité, communication... En septembre 2013, Pôle emploi LR, la Direccte LR et VINCI Autoroutes ont signé un accordcadre. Objectif : faciliter le partage d’informations, répondre aux besoins de main-d’œuvre qualifiée exprimés par les entreprises attributaires des marchés, « dans les meilleures conditions, avec l’appui des compétences locales en termes de recrutement, de formation initiale et continue, afin de favoriser la sécurisation des parcours », insiste Philippe Merle (Direccte LR). Pôle Emploi a détaché un chef de projet dédié : Nathalie Gabaudan (agence Méditerranée, Pérols).
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UN 1 000e RECRUTEMENT… AU FÉMININ Les métiers de la construction, que pour les garçons ? Et non ! La 1 000e personne recrutée en contrat d’insertion sur le chantier est une jeune femme de 29 ans, au poste de conductrice d’engin (entreprise Guintoli). À fin juin, 40 femmes ont été recrutées au total par les entreprises du déplacement de l’A9, dont 3 sur le terrain, indique Pôle emploi. La clause d’insertion est devenue une dimension importante du projet. La définition du public correspondant à la clause d’insertion est très précise : demandeurs emploi longue durée ; bénéficiaires des minima sociaux ; jeunes non diplômés (inférieurs au BEP / CAP) ; entreprises d’insertion, chantier d’insertion, entreprises de travail temporaire d’insertion) ; personnes employées dans les GEIQ (pour les contrats de professionnalisation) ; demandeurs d’emploi de plus de 50 ans. VINCI Autoroutes n’était pas tenue d’insérer une clause d’insertion dans ses appels d’offres, « mais il s’agit pour nous d’une obligation morale, insiste Salvador Nunez. Et il y a beaucoup de personnel non qualifié sur ce type de chantier, ce qui laisse la place pour du personnel en insertion. » Premier bilan : 56 % des recrutés sont des chômeurs
de longue durée (plus de 12 mois), 20 % ont moins de 26 ans, 20 % sont issus de ZUS (Zones Urbaines Sensibles)… « C’est un challenge contraignant, témoigne Vincent Godon (Eiffage). Sur notre marché, nous devons réaliser 8 % du nombre total des heures travaillées en clause d’insertion. Pôle emploi nous aide pour recruter et former. Les postes occupés par ces publics vont du manœuvre au conducteur d’engin. Et on fait passer des CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité) à ces publics. » Pour candidater à la cellule emploi grands chantiers :
grandschantiers.34300 @pole-emploi.fr Référente opérationnelle :
Nathalie Gabaudan
Plus de 1 300 contrats d’insertion, à fin septembre 2015. On trouve tout type de métiers : travaux publics (conducteurs d’engins, manœuvres, ouvriers qualifiés), agents d’entretien et de surveillance, personnel administratif… Les publics sont, eux aussi, très diversifiés. L’accent est mis sur les personnes des quartiers prioritaires de la ville : 25 % des recrutements. Il s’agit de bénéficiaires des minima sociaux, de travailleurs handicapés, de seniors. Tous ne rentrent pas forcément dans les critères de clause sociale.
Y AURA-T-IL ENCORE DES POSTES À POURVOIR ? Oui, plusieurs dizaines ! Il y a des besoins sur les postes de manœuvres, de conducteurs d’engins et d’ouvriers qualifiés TP. On s’attache au recrutement local.
POUR CERTAINES ENTREPRISES, LE RESPECT DE LA CLAUSE SOCIALE N’EST PAS TOUJOURS AISÉ… Il y a bien sûr des écueils. Mais nous avons qualifié des fichiers. Nous sommes en contact avec les entreprises d’insertion. En cas de défection, nous sommes réactifs et les postes peuvent être remplacés rapidement.
« Des opportunités
pour l’emploi en local
«
PLUS DE 1 300 CONTRATS D’INSERTION
POUR LES ENTREPRISES, COMMENT S’OPÈRENT LES RECRUTEMENTS DANS LE CADRE DE LA CLAUSE SOCIALE ? Soit par la sous-traitance, soit par la mise à disposition de personnels en insertion par des groupements d’employeurs ou des agences d’intérim spécialisées, soit par une embauche directe.
QUEL EST LE RÔLE DE PÔLE EMPLOI ? La qualification de fichiers, les formations en lien avec la Région Languedoc-Roussillon, le renforcement de la formation - recyclage CACES ; préparation opérationnelle à l’emploi pour le coffrage génie civil ou les ouvriers TP ; conduites de poids-lourds ; formation sécurité chantier. Par ailleurs, nous mettons à disposition la méthode de recrutement par simulation (MRS). Cette méthode, qui se base sur les habiletés, permet aux entreprises de repérer des candidats n’ayant pas les diplômes requis pour un poste. Via la MRS, nous pouvons certifier aux entreprises que certains candidats ont les compétences recherchées, qu’ils sont adaptés au profil, même s’ils ne l’étaient pas sur le papier. La MRS fluidifie certains recrutements.
OÙ EN ÊTES-VOUS DE LA CLAUSE SOCIALE SUR LE CHANTIER ? À 68 % de l’objectif initial, précisément. 89 841 heures d’insertion ont été réalisées. Ce sont de vrais résultats, à la moitié du chantier, et alors que la clause n’était pas imposée sur ce marché-là. Le résultat est aussi qualitatif, avec un parcours d’insertion cohérent, et par la nature des contrats – CDD pouvant aller jusqu’à la fin du chantier. On essaie de professionnaliser au maximum les personnes qui ont travaillé sur le chantier. La période dense, en termes d’emploi et de formation, durera encore un an, jusqu’à septembre-octobre 2016. Après, on arrivera sur la fin du chantier. Un autre travail débutera alors : le reclassement, la valorisation d’une certaine expérience, pour une meilleure employabilité sur le marché de l’emploi.
OBJECTIF A9 MONTPELLIER - n°3 - 2015/16
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LE TRACÉ
LE TRACÉ
+ DE SÉCURITÉ + DE FLUIDITÉ
LE DÉPLACEMENT DE L’A9 À MONTPELLIER
+ DE PROTECTION DE LA RESSOURCE EN EAU + DE CONNEXIONS + DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE
2011
feu vert de l’État pour la construction d’une nouvelle autoroute
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RÉSEAUX À DÉPLACER (électricité, gaz, eau, télécoms)
450
DOSSIERS D’ACQUISITIONS FONCIÈRES Seulement 25 maisons seront détruites sur 25 km de chantier.
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NOUVELLES BARRIÈRES DE PÉAGE à Baillargues et Saint-Jean-de-Védas
15 000 MÈTRES de murs anti-bruit
1 500
Au pic des travaux, en 2015 PERSONNES SERONT MOBILISÉES SUR LE CHANTIER DE L’A9. Cela donnera de l’activité aux entreprises de BTP et une centaine d’emplois locaux pourraient être créés
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MILLIONS D’HEURES TRAVAILLÉES
100 000
Sur les VÉHICULES qui circulent en moyenne par jour sur l’A9
50 % emprunteront la nouvelle autoroute.
OBJECTIF A9 MONTPELLIER - n°3 - 2015/16
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RENCONTRES
RENCONTRES
DES DIZAINES DE MÉTIERS, UNE CHANCE POUR LE TERRITOIRE
Le chef d’orchestre du chantier de l’A9 Il œuvre sur un projet complexe, en milieu péri-urbain, qui se veut exemplaire. Compétences requises : rigueur, management, dialogue permanent avec toutes les parties prenantes et objectif permanent d’efficacité. Signe particulier : Salvador Nunez répond toujours aux demandes en un temps record, preuve de son implication. À son poste, il faut aimer relever des challenges parfois difficiles. Avec une satisfaction au bout :
Nous menons à bien « de grands projets d’infrastructures,
TRAVAUX PRÉPARATOIRES MATHIEU OTT, ARCHÉOLOGUE, INRAP
La considération de chacun est nécessaire
Ne jamais relâcher la pression
Fier de relever le défi du déplacement de l’A9, Olivier Cocard coordonne tous les corps de métiers. Sur la partie Est du chantier, environ 500 personnes sont mobilisées. « Chaque jour, il faut organiser les priorités pour respecter le planning, adapter les moyens humains et techniques pour solutionner chaque situation. » La considération de chacun est nécessaire, insiste-t-il :
Objectif zéro accident. Olivier Chaumerlhac sensibilise l’ensemble du personnel aux bonnes pratiques. Surtout, ne jamais relâcher la pression, car les mauvaises habitudes peuvent refaire surface. Les acteurs sont ainsi contrôlés régulièrement, et sanctionnés s’il le faut. VINCI Autoroutes garantit également la sécurité des riverains des travaux, et des clients circulant sur l’A9 actuelle.
ouvrier participe « Chaque à la réussite des travaux
«
au service du territoire
CONDUITE DE PROJET CLÉMENCE LAPLACE, CONDUCTRICE D’OPÉRATIONS
SÉCURITÉ OLIVIER CHAUMERLHAC, PRÉVENTION SÉCURITÉ
ENVIRONNEMENT ÉMILIE WIECZOREK, COORDINATRICE ENVIRONNEMENT
Artisan de l’histoire
Respecter les délais, qualité et coûts
Elle concilie travaux et respect de l’environnement
Une barbe bien taillée, et les idées claires. Mathieu Ott, spécialisé en archéologie préventive, se voit joliment en « artisan de l’histoire ». Il faut savoir jongler entre solide bagage universitaire, travail en équipe et méthode.
Pas de place pour les femmes dans les TP ? Clémence Laplace s’assure quotidiennement de la qualité des travaux, du respect des coûts prévus et des délais impartis. Un travail fin de coordination, mêlant facteurs humain et technique, VINCI Autoroutes agissant comme donneur d’ordres auprès de nombreuses entreprises réalisant les travaux. Compétences requises :
Elle est la gardienne des écosystèmes vivant aux abords du chantier : faune, flore et cours d’eau, dans un secteur marqué par le risque inondation. Un job d’équilibriste, qui consiste à :
Avec de vraies trouvailles : après la phase de diagnostic sur 230 hectares, cinq sites de fouilles ont été sélectionnés, et un village médiéval a pu être mis au jour près de Castries, à l’est du projet. Ses équipes répertorient en ce moment l’ensemble des éléments prélevés lors des fouilles : fragments de céramiques, ossements… 12
avant tout « De etla pédagogie savoir alterner
souplesse et fermeté
«
«
intervenons « Nousdans des délais restreints
EXPLOITATION ALAIN GIRARD, AGENT DE SURVEILLANCE
travaux d’envergure « Concilier et respect de l’environnement
Rendre l’autoroute plus sûre L’œil de l’autoroute. Après 30 ans de péage, Alain Girard a évolué, il y a 8 ans, en patrouilleur. Chaque jour, il sillonne l’A9, à bord de son fourgon jaune. Ses missions : repérer les débris au milieu des voies, signaler et sécuriser les périmètres, porter assistance en cas de panne ou d’accident.
«
Réalisation de fondations de pieux, matériel pour réaliser les fondations, grues de tout type, engins de travaux publics… « sur 25 km, le chantier est un véritable musée à ciel ouvert, illustrant la diversité et l’intérêt des métiers des Travaux Publics, souvent méconnus. Par exemple, et c’est assez rare pour être souligné, VINCI Autoroutes déploie pour le seul chantier de déplacement de l’A9 quatre coordonnateurs sécurité à temps plein », observe Salvador Nunez. Les deux bases-vie sont de vrais villages entrepreneuriaux créés de toutes pièces, et dédiés au chantier. 1 500 personnes y transitent, hors prestataires et fournisseurs. Une vie éphémère - quatre ans environ - mais intense, et dont l’activité « n’est pas neutre sur l’aire urbaine de Montpellier », frappée par le chômage.
CONDUCTEUR DE TRAVAUX PRINCIPAL OLIVIER COCARD CONSTRUCTION
Emilie Wieczorek apporte aux acteurs son expertise et sa sensibilité des enjeux environnementaux. Au-delà de la réglementation, VINCI Autoroutes collabore avec des associations locales pour réfléchir sur le long terme.
les travaux, « Durant il faut augmenter
le niveau de vigilance
«
CONCERTATION SALVADOR NUNEZ, DIRECTEUR D’OPÉRATIONS DE VINCI AUTOROUTES À MONTPELLIER
«
O
n trouve tout type de métiers sur le chantier de l’A9 ! Pas moins de sept familles de métiers : concertation, travaux préparatoires, maîtrise d’ouvrage, construction, sécurité, environnement et exploitation. Et pas moins de… 50 métiers différents ! Du directeur opérationnel aux secrétaires, en passant par les services comptable, communication ou administratif… Se côtoient également des ingénieurs, des techniciens, des conducteurs d’engins, des ouvriers.
Sur certaines zones, les voies de circulation sont réduites et il n’y a plus, momentanément, de bande d’arrêt d’urgence.
OBJECTIF A9 MONTPELLIER - n°3 - 2015/16
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SUR LE TERRAIN
SÉCURITÉ
QUESTIONS À ...
LA SÉCURITÉ, POUR TOUS
VINCENT GODON, DIRECTEUR DE PROJET, EIFFAGE
«
« Une très forte coactivité COMBIEN DE PERSONNES TRAVAILLENT SUR LE CHANTIER PILOTÉ PAR EIFFAGE ?
290 en tout. La coactivité entre différents corps d’état est forte sur le déplacement de l’A9, beaucoup plus que sur un chantier linéaire. Là, beaucoup d’intervenants oeuvrent sur peu d’espace : du poseur de tuyaux jusqu’aux équipes de coulage de béton, de la foreuse pour faire les fondations des ouvrages d’art, jusqu’à la pelle de 90 tonnes qui va extraire les matériaux des déblais…
EXPLIQUEZ-NOUS EN QUOI LES MÉTIERS SONT DIVERSIFIÉS.
On trouve des compétences multiples : assainissement, réalisation des ouvrages d’art, terrassements, chaussées, écrans acoustiques, réalisation des bassins, rétablissements de communication, pose d’auvents, réseaux multitubulaires (câbles, fibre optique…), conduite d’engins... Par ailleurs, côté encadrement, les documents de travail (dossiers d’exploitation sous chantier, plans d’exécution des rétablissements de communication…) liés à un tel projet, doivent être validés par le conseil départemental et l’exploitant, VINCI Autoroutes. D’où la nécessité pour nous de mettre du monde dans l’encadrement du chantier, car il faut faire la synthèse de tous ces éléments et homogénéiser les tâches, pour respecter les délais contractuels. Les pôles d’encadrement sont composés de projeteurs (conception assistée par ordinateur), de coordinateurs d’études techniques, de responsables planning et méthodes…
POURQUOI EST-IL IMPÉRATIF DE COORDONNER LES INTERVENTIONS ?
Un responsable planning compile tous les plannings des corps de métiers, et sort le planning de référence du chantier. Ce planning assure l’homogénéité de la réalisation des travaux : sans planning unique, nous serions incapables de tenir nos engagements vis-à-vis de VINCI Autoroutes. Si chacun travaillait de son côté avec son propre planning, ça serait vite ingérable ! Nous aurions, par exemple, une dalle coulée sans avoir posé le tuyau qui doit passer dessous…
COMBIEN D’ENTREPRISES COMPTE VOTRE GROUPEMENT ?
Une vingtaine. Toutes les entreprises appartiennent à Eiffage. Une seule entreprise extérieure à notre groupe fait partie de notre groupement : Buesa (Béziers), spécialisée dans le terrassement. Cette organisation compacte permet d’éviter la perte en ligne au niveau de la communication.
ET CÔTÉ TIMING ?
Fin 2015 marque la fin des gros terrassements. Le gros de l’activité se situe entre septembre 2015 et mai 2016, avec le démarrage prochain des chaussées. Tous les ouvrages d’art sont en cours de réalisation. Les effectifs monteront à 350 personnes, avec une quarantaine d’embauches en contrat à durée de chantier, principalement sur des postes de conducteurs de grues et de chauffeurs d’engins.
QUE RETENEZ-VOUS DE CE CHANTIER ?
Techniquement, il n’est pas difficile, mais d’un point de vue cérébral, il est relevé (sourire) : en milieu périurbain, interface avec la circulation actuelle, et avec une clause d’insertion à respecter.
UN EXEMPLE DE MÉLANGE DE MÉTIERS ?
La réalisation des travaux de la barrière de péage de Saint-Jean-de-Védas. Des équipes font de l’assainissement, d’autres de la pose d’auvents, une autre bâtit les futurs bureaux de VINCI Autoroutes…. Pour mettre ces différents métiers en musique, nous avons mis en place une cellule de coordination entre différents corps d’état. Il y a deux réunions par semaine, les mardis et jeudis. Elles sont volontairement resserrées, avec 6 ou 7 personnes. Nous travaillons en direction de projet. 14
REPÈRES
VINCI Autoroutes a confié la réalisation du « Toarcch » Ouest au groupement mené par Eiffage. Les travaux consistent en la réalisation d’un nouveau tracé de 10 km, entre Fabrègues (à l’ouest du projet) et le viaduc du Lez. Démarrés en juillet 2014, ils s’achèveront en novembre 2017. La moitié de la section est un élargissement de l’existant, l’autre moitié la création d’une section neuve.
C
’est l’un des défis à relever pour VINCI Autoroutes : procéder à des travaux tout en maintenant l’autoroute A9 sous exploitation. L’enjeu de la sécurité concerne ainsi aussi bien les ouvriers que les clients. Anticipation et information Les travaux sont programmés selon cette double contrainte. Les ouvriers, par exemple, travaillent, l’été, tôt le matin ou de nuit, « pour éviter le travail sous forte chaleur », précise Olivier Chaumerlhac, gestionnaire spécialisé prévention sécurité sur le chantier. Pour le confort des clients, lors des forts trafics, VINCI Autoroutes évite toute pose de balisage – ce qui fut le cas entre le 14 juillet et le 15 août, où trois voies de circulation et la bande d’arrêt d’urgence ont été garanties. Et évite de réaliser les ouvrages les plus techniques, comme par exemple la construction d’une pile en partie centrale, exigeant la fermeture d’une, voire deux voies. Côté info, de grands panneaux fixes jalonnent les 25 km du projet, signalant les zones de travaux. Un effort particulier est porté sur Vendargues, où un nouveau rond-point est créé. Des affichages mobiles sont installés en amont d’une fermeture d’accès à une aire ou de bretelle. Radio VINCI Autoroutes et l’application mobile complètent le dispositif.
Lampes frontales, chasubles haute visibilité, éclairages de postes de travail : les travaux de nuit nécessitent un attirail spécifique. Sont concernés par ces travaux nocturnes la construction d’ouvrages, l’élargissement in situ et la nouvelle barrière de péage. La démolition de certains ouvrages entraîne la coupure de l’autoroute. Assez rares, ces missions sont exécutées en 8 heures de temps, lorsque le trafic est le plus faible.
Un chantier exemplaire. VINCI Autoroutes met la barre très haut, avec son objectif MOZA (Maîtrise d’Ouvrage Zéro Accident). « Le but est qu’il n’y ait pas d’accident grave sur ce chantier, où travaillent plus de 1 000 personnes », rappelle Olivier Chaumerlhac. Protection individuelle, respect des procédures, réglementation intérieure... rien n’est oublié. « La culture sécurité doit concerner tout le monde, du responsable sécurité dans l’entreprise jusqu’à l’ouvrier sur le terrain ! », insiste-t-il. Le système répréhensif est fort, avec pénalités financières pour les contrevenants. « On n’hésite pas à les utiliser pour bien faire comprendre que nos exigences sont indiscutables, prévient l’expert. La sécurité est un engagement collectif ! ». Concrètement, VINCI Autoroutes limite sur ce chantier la sous-traitance au rang 1, « afin que l’on connaisse tous les intervenants sur la zone de chantier, et pour que tout le monde soit au courant des règles – shorts interdits, port de gilets réfléchissants, de chaussures de sécurité et de casques ». Par ailleurs, le personnel intérimaire, statistiquement plus sujet aux accidents, est limité à 30 % par marché. Le système d’accompagnement au niveau prévention sécurité est piloté par trois coordonnateurs sécurité (un par marché), un coordonnateur en chef et
M.Chaumerlhac lui-même. Ils mandatent par ailleurs des entreprises expertes en sécurité, qui relèvent les points négatifs bien sûr, mais aussi positifs – lesquels sont alors diffusés aux autres acteurs du chantier. Le slogan du chantier : « on ne passe pas sans voir et on ne voit pas sans dire ». « C’est-à-dire que si quelqu’un voit une planche avec des pointes qui dépassent, ou un trou pas protégé par un grillage, etc…, il doit le dire, ou agir s’il le peut, précise Olivier Chaumerlhac. On ne veut plus de ça. Il faut sensibiliser tout le monde. » Une révolution culturelle, qui s’impose au final : « Les nouveaux salariés sont surpris au départ, puis demandent à ce que cela soit généralisé ! ».
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ENVIRONNEMENT
PROXIMITÉ
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« QUARTS D’HEURE ENVIRONNEMENT » réalisés par les Écologistes de l’Euzière depuis octobre 2013.
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UNE CONCERTATION PERMANENTE
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ENVIRONNEMENT :
LES MESURES SE CONCRÉTISENT
L
es mesures compensatoires se mettent concrètement en place, avec la mise en pépinière d’espèces de flores en 2014 puis, en mai 2015, leur transplantation sur le site des garrigues (60 hectares), à Fabrègues. 315 bulbes ont été ainsi transplantés pour l’Ail Petit Moly et 26 bulbes pour la Gagée de Granatelli. Cette mesure expérimentale est menée conjointement avec le CEFE CNRS et les Écologistes de l’Euzière. « Nous allons à présent suivre la bonne implantation des espèces dans ce milieu », souligne Émilie Wieczorek, coordinatrice environnement. À partir de fin 2015, les premiers travaux (réaménagements de murets) en faveur de la faune, notamment pour le lézard ocellé, vont être lancés, avec le Conservatoire des Espaces
Naturels du Languedoc-Roussillon et les Écologistes de l’Euzière. Par ailleurs, un troupeau va être mis en place pour la gestion du site, à partir de 2016. « Un berger va venir faire paître des moutons, afin de gérer le site. Le site des garrigues est fragile : il doit être géré de façon raisonnée, pour que les espèces puissent proliférer tranquillement. » Concernant les cours d’eau, autour de 10 ha sont à compenser sur la zone Ouest du projet. Les mesures à mettre en place sur la zone du Coulazou (Fabrègues) seront définies début 2016 (revégétalisation des talus, introduction d’espèces de flores…), en lien avec les services de l’État, les Écologistes de l’Euzière, le Conservatoire des Espaces naturels, le bureau d’études Suez Consulting, (ex-Safège) la Safer et le Syble (Syndicat du Bassin du Lez).
INSERTION PAYSAGÈRE VINCI Autoroutes réalisera en 2016 un « très gros chantier d’aménagement paysager » le long de la nouvelle autoroute A9 à Montpellier. Objectif : atteindre la meilleure insertion paysagère possible. Les espèces choisies sont celles que l’on trouve dans le Midi Méditerranéen. L’investissement global s’élèvera à 5 ou 6 millions d’euros. Le marché prévoit par exemple, sur la Section Ouest (4 km) la fourniture et la plantation d’environ 21 000 arbres et 35 000 arbustes et, sur la section Est (10 km), 34 000 arbres et 58 000 arbustes ! Sur la partie centrale (11,5 km), sont prévus 35 000 arbres, 58 000 arbustes, quatre hectares de pelouse rustique, 200 plantes grimpantes etc… Au total, la nouvelle autoroute sera bordée de 75 000 jeunes plants, 130 000 arbustes et jeunes arbres et 1 985 grands arbres (de deux à trois mètres à la plantation). Lieux privilégiés d’implantation : diffuseurs, barrières pleine voie, sauts-de-mouton, quelques zones habitées… Les travaux seront achevés à l’automne 2017. L’entretien des plantations sera assuré durant deux ans.
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GÎTES EN FAVEUR DES CHAUVES-SOURIS,
installés dans les piles de l’ouvrage de la Mosson de la nouvelle autoroute. Quatre autres gîtes implantés dans des arbres.
Suez Consulting intervient pour VINCI Autoroutes sur le suivi de la qualité des cours d’eau. « On a mis en place, avant le démarrage des travaux, en amont et en aval, des sondes sur chaque grand cours d’eau du chantier, assurant un suivi en temps réel d’un certain nombre de paramètres, explique Émilie Wieczorek. Ces paramètres nous permettent de voir si les travaux ont un impact sur les cours d’eau. Cette demande des services de l’État est une nouveauté sur les projets. » Le procédé « nous permet d’être réactifs si on constate une anomalie. Mais c’est très rare. Et les anomalies relevées ne sont pas forcément liées aux travaux. » Par exemple, les sondes signalent « beaucoup d’évaporation » sur les cours d’eau principaux du projet - Mosson, Lez, Salaison, Cadoule et Bérange.
S
es interlocuteurs peuvent en attester : Salvador Nunez, directeur d’opérations de VINCI Autoroutes à Montpellier, répond à la vitesse de l’éclair aux sollicitations des associations, élus, entreprises, riverains, journalistes… Une galaxie d’intervenants, concernés de près ou de loin par le projet, qu’il faut accompagner, guider, informer, écouter, comprendre. « Cette nécessité de dialogue permanent, je l’ai sentie dès le départ du projet, explique-t-il. Avec autant d’acteurs territoriaux concernés, je voulais éviter de générer des problèmes évitables en mettant les moyens en place. » Cette politique, poussée à l’extrême sur ce chantier, passe par du concret. Par exemple, la réalisation de merlons acoustiques a été anticipée à Mauguio pour protéger les habitations. Ou encore, l’été, les entreprises ont arrosé le sol au maximum lors des travaux de terrassements, pour diminuer les nuisances liées aux poussières – exploitations agricoles, filtres de piscines, panneaux photovoltaïques chez des particuliers… « Nous montrons que nous sommes attentifs à ce que les choses se passent bien, en répondant à tout le monde, sans être abrupts, et en agissant. Si on laisse
aller, ça peut très vite déborder. Or, notre boulot à nous, c’est que les choses se passent le mieux possible ! », indique Salvador Nunez. Avec un aspect parfois presque social. « Certains personnes âgées, riveraines, vivent seules, et voient d’un seul coup une énorme activité. Il faut les rassurer. » Cette communication de tous les instants, ce souci de s’inscrire dans le territoire, au plus près des habitants, avec la mise en place d’agents de liaison, ne sont pas des artifices. Ils jouent un rôle-clé : faire en sorte que le projet soit compris et accepté. « Sur le fond, la majorité considère que ce projet est utile. Chaque année, nous réalisons un sondage, avec les mêmes questions, et les résultats vont massivement dans ce sens. Et sur la forme, la méthode utilisée pour gérer cette affaire depuis le début a porté ses fruits. Nous avons été proches des gens, des administrations, des collectivités, sans dire amen à tout, mais en étant présents et en faisant face aux problèmes. Indéniablement, ça joue dans l’acceptation du projet. »
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PROXIMITÉ
PROXIMITÉ
LES AGENTS DE LIAISON LÀ POUR VOUS UN TRAVAIL DE FOURMI. RECRUTÉS PAR VINCI AUTOROUTES, LES AGENTS DE LIAISON ONT DES ZONES GÉOGRAPHIQUES ATTITRÉES. ILS SONT « DU CRU ». Ils connaissent les rues qu’ils arpentent. Ils rendent visite aux riverains du projet toutes les semaines, pour faire remonter les informations à la direction d’opérations. « Les agents nous aident à sentir l’état d’esprit des gens, explique Salvador Nunez. Il y a parfois des soucis d’interface qui peuvent nous échapper, comme une mauvaise remise en état d’une route, par exemple. » Cette présence sur le terrain permet à VINCI Autoroutes de remédier rapidement aux débuts de soucis. « Les agents de liaison ne sont pas là pour parader, mais pour s’occuper vraiment des riverains. » Une stratégie gagnante.
SUR MAUGUIO, VENDARGUES ET SAINT-AUNÈS :
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DU LUNDI AU VENDREDI DE 11 À 15H Parking gratuit 31
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Le Le z
D132
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D132
LATTES
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D986
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Le mot de Salvador Nunez : « C’est le site travaux de VINCI Autoroutes le plus consulté, et de loin. Nous donnons de la matière régulièrement, avec huit entrées : « Actualités », « Presse », « Projet », « Travaux », « Économie », « Environnement », « Sécurité », «Web TV ». VINCI Autoroutes se fixe un délai maximum de 10 jours pour répondre aux questions posées sur le site. Soit le service communication y répond, soit, pour les questions les plus techniques, je m’en occupe en direct. »
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Chaque lundi, retrouvez-nous en p. 3 de votre quotidien régional Midi Libre et sur France Bleu Hérault pour une chronique spéciale.
Le site Internet dédié, w w w. d e placemen t-a9.f r, Un site très fréquenté. En chiffres : • En 2014, 79 000 visiteurs et 329 000 pages vues. • En 2015 (1er semestre), 49 425 visiteurs et 158 622 pages vues.
VIDÉOS
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Écoutez 107,7 ou consultez le compte
Twitter @VINCIAutoroutes
VISITE VIRTUELLE
nd mo Ray d Av.ugran D
thira.phonepheth-ext@vinci-autoroutes.com
Une exposition pédagogique et interactive
Des panneaux explicatifs, des vidéos et une table interactive permettent de découvrir tous les aspects du projet, dans un espace de 140 m2 ouvert au printemps 2015. Tout est abordé : calendrier des travaux, phasage des opérations par secteur géographique, tracé, travail de requalification environnementale, respect de la faune et de la flore, chiffres-clés sur les retombées économiques… « Un chantier comme ça, il n’y en a qu’un sur deux générations, souligne Salvador Nunez. C’est donc un moment important, qui peut susciter de l’intérêt. Nous ouvrons les portes aux gens désireux de mieux connaître le projet, et nos métiers. Ce chantier recouvre toutes les techniques de génie civil en place. C’est une vraie école à ciel ouvert. » Alors, avis aux amateurs !
Av. de l’Aga
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En venant de Montpellier Direction Lattes
En venant de l’Est - Sortie 29 En venant de l’Ouest - Sortie 31
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DÉPLACEMENT DE L’A9 À MONTPELLIER
RADIO VINCI AUTOROUTES
AU PLUS PRÈS DES AUDITEURS DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
Depuis le 21 septembre 2015, Radio VINCI Autoroutes renforce la proximité avec ses auditeurs du Languedoc-Roussillon en créant une nouvelle zone de diffusion spécifique. Ce décrochage concerne l’A9 dans son intégralité, l’A61 entre Carcassonne et Narbonne et l’A54 entre Nîmes et Arles. Du lundi au vendredi, entre 7h et 10h, puis 17h et 19h, profitez désormais de l’infotrafic étoffée sur l’agglomération montpelliéraine et de l’ensemble des informations liées au chantier du déplacement de l’A9. Au programme, l’état du trafic et les conditions de circulation en temps réel, mais aussi des chroniques et des reportages sur le plus important chantier autoroutier de France.
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Pour tout savoir sur le déplacement de l’A9 : www.deplacement-A9.fr
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