LA LETTRE M DU MERCREDI 29 OCTOBRE 2014 LE PLUS GRAND CHANTIER AUTOROUTIER DE France LANCE A MONTPELLIER
Les dépêches quotidiennes
Le plus grand chantier autoroutier de France lancé à Montpellier Hérault - BTP Mercredi 29 octobre 2014
Le plus gros chantier autoroutier de France, visant à décongestionner la métropole de Montpellier, a été lancé mercredi à Lattes (Hérault) par Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes. D’une longueur de 25 km (12 km de voies nouvelles sur la partie centrale et 13 km d’élargissement, aux extrémités est et ouest du tracé), la nouvelle autoroute à 2X3 voies sera dédiée au trafic de transit. Sur ce tronçon de 25 km, l’autoroute actuelle sera affectée aux flux locaux. De quoi donner de l’air à une section aujourd’hui abonnée aux bouchons, et qui enregistre 100 000 véhicules par jour en moyenne (avec des pics à 160 000 véhicules l’été). Ce projet s’accompagne d’une refonte de l’exploitation autoroutière sur l’A9 dans le Languedoc. Ainsi, la barrière de péage de Gallargues (Gard) sera démantelée et déplacée à Baillargues (Hérault), et celle de Saint-Jean-de-Védas reconfigurée. « Dans le sens Nord-Sud, le trafic de transit n’aura plus à franchir de barrière de péage entre Vienne et Perpignan », souligne Salvador Nunez, directeur d’opérations de Vinci Autoroutes à Montpellier. Comprise entre les communes de Saint-Geniès-des-Mourgues (à l’est) et Fabrègues (à l’ouest), l’infrastructure entrera en service fin 2017. Elle représente, pour Vinci Autoroutes, un investissement global (acquisitions foncières, études, travaux) de 800 millions d’euros. Coppey défend le modèle de la concession « Ce projet ne coûte rien au contribuable. C’est l’avantage du schéma de la concession, et c’est notre fierté de concessionnaire de pouvoir mobiliser 800 millions d’euros d’argent privé dans le cadre de la concession », a déclaré Pierre Coppey, répondant à la récente charge de l’Autorité de la Concurrence à propos de la situation de rente des sociétés autoroutières. Particularités du projet : une nouvelle autoroute aux portes de la 8ème ville de France, longeant sur six kilomètres le futur contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (également prévu pour fin 2017) et
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traversant une plaine littorale régulièrement sujette à de violentes inondations - comme le 29 septembre dernier. La nouvelle A9 comprendra ainsi 60 ouvrages d’art courants et hydrauliques, dont un viaduc de 600 mètres de long enjambant deux cours d’eau sensibles - le Lez et la Lironde. Cet ouvrage a été attribué à Bouygues TP, associé au suisse Zwahlen, spécialiste de la charpente métallique. Les autres marchés principaux (Toarcch Est et Ouest) reviennent à des groupements menés par Vinci Construction Terrassement (195 millions d’euros) et Eiffage (132 millions d’euros). Côté emploi, le chantier génèrera environ trois millions d’heures travaillées, et mobilisera 1 000 salariés au total. Une bonne nouvelle, dans un bassin d’emploi où le taux de chômage flirte avec les 15 %. 150 embauches ont été réalisées à ce jour, Vinci Autoroutes travaillant avec Pôle emploi (identification des besoins en recrutement des entreprises et centralisation des offres) et la Direccte (plan de formation des demandeurs d’emploi). Le pic d’activité est prévu entre mi-2015 et mi-2016, avec « environ 500 personnes sur le terrain au maximum », précise Salvador Nunez. Rocade encore incomplète Mais ce projet ne suffit pas à doter Montpellier d’une rocade qui lui fait actuellement défaut. A l’est et à l’ouest de la ville, des déviations doivent à terme se connecter à l’A9 actuelle, lorsque celle-ci sera délestée du trafic de transit. Portée par le conseil général de l’Hérault, la finalisation de la déviation est se profile à l’horizon 2019. La déviation ouest, entre Juvignac et Saint-Jean-de-Védas, et la reconversion de l’A9 actuelle en boulevard urbain (environ 400 millions d’euros au total), ne sont à ce jour, elles, pas financées. Localement, la nouvelle autoroute reste décriée. « Je reste persuadé que ce projet ne répondra pas aux besoins des habitants de l’agglomération. Il y aura toujours autant de saturation aux entrées et sorties de Montpellier une fois que la nouvelle autoroute sera mise en service, a déclaré hier Cyril Meunier, maire de Lattes, devant Pierre Coppey. Il faudra réinvestir sur la section existante. Qui le fera ? » A l’issue de l’enquête publique, en mars 2006, le projet avait reçu un avis défavorable unanime des commissaires enquêteurs, avant que Thierry Mariani, alors ministre des Transports, ne le relance en octobre 2011. Photo / HV. De gauche à droite : Cyril Meunier, Pierre Coppey, Damien Alary, Philippe Saurel, et Olivier Jacob, secrétaire général de la préfecture de l'Hérault, représentant le préfet de l'Hérault. Hubert Vialatte
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