Europa star premiere 4 15

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Technologies: la révolution 3D

Tout sur l'affaire Ballouard-Winston

Entretiens exclusifs à l'Arcade Europa Star

Après l'aéronautique et le secteur médical, l'impression 3D fait une timide arrivée en horlogerie.... p.10

Le lancement de l'Opus 13 se fait toujours attendre. Comment en eston arrivé là? Explications......... p.16

Les CEO de Rudis Sylva, DeWitt et Baume & Mercier se confient. Sans langue de bois!.......................... p.20

EUROPA STAR PREMIERE LE JOURNAL DE L’ÉCOSYSTÈME HORLOGER SUISSE

NO 4 (Vol.17) | 4.50 CHF / € | GENÈVE, LE 15 JUILLET 2015 | EUROPASTAR.COM

ISSN 297-4008

ÉDITORIAL

DOSSIER

Cambriolages et braquages: la série noire

PAR

SERGE MAILLARD

10 jours. C'est le temps qu'il m'a fallu pour remiser mon Apple Watch. Pourtant, l’histoire avait bien commencé: une belle boîte blanche, volumineuse et pure, récupérée en France voisine. Un bracelet en cuir bleu qui s’ajuste parfaitement au poignet. Certes, la durée de mise en route était un peu plus longue que ce que je n’avais imaginé. Bien sûr, une recharge était nécessaire tous les soirs. Mais pour un inconditionnel d’Apple, c’était chose vue et connue. Nous sommes en effet en monde connu, avec la reproduction fidèle des applications qui ont fait le succès d’Apple (lire à ce sujet l’analyse de Jules Boudrand de Deloitte en p. 18). Et vu le téléchargement obligatoire de l’onglet Apple Watch avec la réinitialisation d’iOS sur l’iPhone, la synchronisation se fait en un tour de mains – ou plutôt de doigts

Personnellement, je crois toujours en la connexion, mais pas à cinquante centimètres de distance… – entre les deux appareils. Je suis «accro» à beaucoup de substances plus ou moins nocives, dont l’iPhone et le MacBook Air pour celles qui concernent Apple. Mais pas encore à l’Apple Watch. Même la Slow Watch, une montre à la philosophie inverse de celle de la Watch de Cupertino, prônant la déconnexion avec son unique aiguille indiquant les heures et brouillant les sens, avait tenu plus longtemps à mon poignet (et même beaucoup plus longtemps qu’à celui de mon respecté collègue et néanmoins oncle Pierre M. Maillard, chez qui le niveau de stress s’est passablement accéléré sous l’effet de la Slow – mais passons!). Avec l’Apple Watch, une forme de «lassitude» est apparue dès le second jour de porter, passée l’excitation initiale. Pourquoi? L’impression d’avoir une extension de mon iPhone au

poignet. Je le savais avant de l’acquérir, bien sûr. Aussi devrais-je ajouter: une extension pas très utile, présentant une faible dose de valeur ajoutée. Les notifications me font vibrer le poignet, je peux sélectionner ma musique, mesurer mon pouls (mauvais pour les hypocondriaques de mon espèce), suivre mon chemin sur une carte. Mais la ferme impression d’avoir un «doublon» sans légitimité forte ni réel caractère, contrairement à l’iPhone, ne m’a pas quitté. Alors, de guerre lasse, je l’ai ôtée. En me demandant: Steve Jobs aurait-il adoubé la Watch? Personnellement, je crois toujours en la connexion, mais pas à cinquante centimètres de distance… C’est en remettant mon ancienne montre automatique, ultra-traditionnelle, avec pour seule extravagance une phase de lune, que s’est néanmoins produit le moment le plus intéressant de cette expérience de courte durée. Le sentiment fugace, peut-être une dizaine de minutes, d’avoir une «antiquité» au poignet. Je ne pouvais m’empêcher de reproduire le mouvement caractéristique des porteurs de l’Apple Watch, un mouvement ample du poignet pour ramener la montre à l’horizontale et faire apparaître, dans mon cas, le papillon affichant l’heure (dès que la montre est en position verticale, le cadran se met en mode veille pour économiser de l’énergie). Comme si Apple m’avait inoculé, tout à fait inconsciemment, le virus de la connexion, et le sens d’un design particulier au poignet! Un mouvement caractéristique peut faire le succès d’un produit. Ce sentiment a aujourd’hui disparu. Il n’empêche: à mon sens, l’un des effets insoupçonnés de l’apparition de l’Apple Watch – gageons que des «killer apps» sortiront dans les générations futures – sera d’encourager un design plus «contemporain» de toutes les montres, pour favoriser ce délicat moment de transmission entre un objet pensé au 21ème sièce et un objet pensé au 17ème siècle. Pour l’instant, à défaut de killer app, un argument killer: ma compagne la trouvait affreuse… Bigre.

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Dix jours avec

Extrait de caméra de surveillance lors d'un casse chez Antoine Preziuso PAR

SERGE MAILLARD

Ce sont un peu comme des touristes qui écumeraient, à l’approche de l’été, les boutiques horlogères et musées de la région. Mais qui, à la fin de la visite, emporteraient des pièces rares en laissant une carte de visite plus ou moins sanglante et traumatisante… La Suisse horlogère vit une rengaine malheureusement déjà bien connue: une série de cambriolages et de braquages.

Retour sur les faits, de manière antéchronologique. 20 mai: le Musée international d'horlogerie à La Chaux-de-Fonds est attaqué à la voiture-bélier et dévalisé. 12 avril: l’Espace Horloger au Sentier est victime d’un cambrioleur, qui emporte des pièces de l’exposition «Design-moi une montre» (le musée avait déjà subi une prise d’otage en 2006). 22 mars: durant Baselworld, le musée privé de DeWitt à Meyrin est «visité»

par des cambrioleurs qui repartent avec 26 montres d’une valeur totale de plus d’un million de francs. 14 mars: en plein jour cette fois, des braqueurs s’en prennent de manière très violente à la boutique Lionel Meylan de Vevey, qui subit la troisième mésaventure du genre. Espérons que cette série noire prenne fin et que la «trêve» soit signée… On en semble loin. Suite en page 4

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