Geria130 reduit

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Repères en l a

R e v u e

d i d a c t i q u e

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m é d e c i n e

g é r i a t r i q u e

Zoom sur…

Occlusion percutanée de l’auricule gauche Dr Mathieu Granier

La fibrillation auriculaire est l’arythmie cardiaque la plus fréquente : elle touche entre 5 et 15 % des personnes âgées de plus de 80 ans. Les prothèses d’occlusion de l’auricule gauche représentent une alternative aux traitements anticoagulants chez les patients présentant un risque d’AVC.

pathologies cardio-vasculaires

DÉMENCES

Résumé des huit études abordées lors des JASFGG

Actualités présentées aux JASFGG

Maxime Courtial

Maxime Courtial

QUOI DE NEUF EN GÉRONTOLOGIE ?

FICHE THÉRAPEUTIQUE

Revue de littérature en ouverture des JASFGG

Traitements contre l’arthrite microcristalline et la crise de goutte

Cécile Pinault

Dr Hélène Richard et Pr Benoît de Wazières

Septembre Janvier 2014 2012 •• Volume Volume 1614 •• n°n° 130 120 •• 98 EE


Repères en la

R e v u e

didac t i q u e

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g é ria t ri q u e

Directeur de la publication : Dr Antoine Lolivier • Chef du Service Rédaction : Odile Mathieu • Rédactrice : Cécile Pinault • Secrétaire de rédaction : Fanny Lentz • Chef de Fabrication et de Production : Gracia Bejjani • Assistante de Production : Cécile Jeannin • Maquette et illustrations : Erica Denzler, Rémi Andrieux • Chefs de publicité : Emmanuelle Annasse, Catherine Patary-Colsenet, Philippe Fuzellier • Service Abonnements : Claire Lesaint • Impression : Imprimerie de Compiègne - 2 av Berthelot - ZAC de Mercières - BP 60524 60205 Compiègne cedex

sommaire Janvier 2014 • Vol. 16 • N° 130

www.geriatries.org

n ZOOM SUR…

Occlusion percutanée de l’auricule gauche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 1 Dr Mathieu Granier (Nîmes)

Rédacteur en chef : Pr Benoît de Wazières (Nîmes)

Une alternative aux anticoagulants pour les patients en fibrillation auriculaire ?

Comité de Lecture Pr Marc Bonnefoy (Lyon), Pr Philippe Chassagne (Rouen), Pr Thierry Constans (Tours), Dr Patrick Friocourt (Blois), Dr Gaëtan Gavazzi (Grenoble), Dr Yves Kagan (Paris) Comité de rédaction Dr Marie-Agnès Artaz (Paris), Dr Boris Bienvenu (Paris), Dr Jean-François Coudreuse (La Rochelle), Dr Olivier Crémieux (Paris), Dr Olivier Dalco (Marseille), Dr Matthieu Debray (Grenoble), Dr Nicolas Duret-Robert (Paris), Dr Nathalie Faucher (Paris), Dr Ariane Floriot (Poissy), Dr Adeline Gouronnec (Ivry S/Seine), Dr Sandrine Greffard (Paris), Dr Sylvie Haulon (Paris), Dr Elodie Heriche (Créteil), Frédérique Lacour (Paris), Dr Olivier Lambotte (Le Kremlin-Bicêtre), Dr Gilles Lavernhe (Gap), JeanPierre Le Guen (Brest), Dr Armelle Marcilhacy (Lyon), Dr Yann Martin (Lyon), Dr Sophie Moulias (Paris), Dr Marc Paccalin (Poitiers), Dr Eric Pautas (Ivry S/Seine), Dr Clément Pinquier (Ivry S/Seine), Dr Hélène Pitti-Ferrandi (Versailles), Véronique Popovici (Bois-Colombe), Dr Florence Rollot (Paris), Dr Nathalie Salles (Pessac), Dr Catherine Schott-Geisert (Versailles), Dr Patricia Senet (Ivry S/Seine), Dr Caroline Thomas (Paris), Dr Christiane Verny (Le Kremlin-Bicêtre), Dr Anne Wyss-Gondé (Charleville-Mézières)

n ÉCHos Des congrès

JASFGG : Pathologies cardio-vasculaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Maxime Courtial (Nîmes)

p. 5

JASFGG : Démences. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 9

JASFGG : Quoi de neuf en gérontologie ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Cécile Pinault (Paris)

Maxime Courtial (Nîmes)

n thérapeutique Guide du bon usage pharmaceutique en gériatrie. . . . . . . . . . . . . . . . . .

• Fiche « Arthrite microcristalline et crise de goutte . . . . . . . . . . . . . . . .

p. 14

p. 22 p. 23

Comité scientifique Pr Gilles Berrut (Nantes), Dr Jacques Boddaert (Paris), Pr Jean-Pierre Bouchon (Paris), Dr Nathalie Charasz (Paris), Pr Jean-Paul Emériau (Pessac), Bernard Hervy (Paris), Dr Pierre Lutzler (Embrun), Pr François Puisieux (Lille), Dr Agathe Raynaud-Simon (Ivry-sur-Seine), Pr Anne-Sophie Rigaud (Paris), Pr Olivier SaintJean (Paris), Dr Pierre Thomas (Limoges), Dr Christophe Trivalle (Villejuif), Pr Bruno Vellas (Toulouse) Repères en Gériatrie est une publication Expressions Santé S.A.S, 2, rue de la Roquette Passage du Cheval Blanc, Cour de Mai - 75011 Paris Tél. : 01 49 29 29 29 - Fax : 01 49 29 29 19 E-mail : geriatrie@expressiongroupe.fr R.C.S. Paris B 394 829 543 ISSN n° 1767-803X N° de commission paritaire : 0217T78116 Prix au numéro : 9 e. Mensuel. Les articles de “Repères en Gériatrie” sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs. Toute reproduction, même partielle, sans le consentement de l’auteur et de la revue, est illicite et constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.

n Bulletin d’abonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4 n agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 13 n Rendez-vous de l’industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21 n PetiteS annonceS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21 n index 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25

Assemblés à cette publication : 2 bulletins d’abonnements (2 pages et 4 pages) Crédit de couverture et du sommaire : © Boston Scientific Corp – tous droits réservés


index repères en gériatrie 2013

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Cardiologie • Les anticoagulants en pratique : bases d’une utilisation au quotidien..................................................................................................... n°123 • Utilisation des anticoagulants chez la personne âgée : fiche pratique............................................................................................. n°124 • Prévenir le risque thromboembolique de la FA : une approche bénéfice-risque..........................................................................................................n°126 • Maladie veineuse thromboembolique : quelle prise en charge .chez le sujet âgé ?..................................................................................... n°129 Cas cliniques • Des marbrures… Qu’en pensez-vous ?............................................. n°125 • Le syndrome d’Ogilvie en gériatrie : une maladie fréquente .chez les polymédicamentés................................................................. n°126 Dermatologie • Le zona : diagnostic, évolution, modalités de prise en charge et vaccination............................................................................................. N°124 • Le prurit et la personne âgée : réflexion clinique et diagnostic avant d’évoquer une gale...................................................................... N°127 • Les spécificités de la peau âgée : les raisons du vieillissement cutané........................................................................................................... N°128 • La peau sèche du sujet âgé : quel traitement choisir ?................ N°128 • Les cancers cutanés en gériatrie : mieux les reconnaître pour mieux les soigner........................................................................... N°129 Endocrinologie • Insulinorésistance chez le sujet âgé : « quand papy fait de la résistance ! »..................................................................................... n°124 • Faut-il traiter l’hypercholestérolémie chez le sujet de plus de 80 ans...................................................................................................... n°125 • Le traitement médical d’une plaie du pied diabétique : les cinq clés................................................................................................. n°125 • Complications du diabète chez le sujet âgé : savoir les dépister et les prendre en charge....................................................... n°126 • Les réseaux diabète en France : où en sommes-nous ?............... n°127 INFECTIOLOGIE • JASFGG : infectiologie et sujet âgé..................................................... n°129 NEUROLOGIE • Prendre en soin les patients Alzheimer en EHPAD : des stratégies personnalisées et des qualités humaines........................................ n°123 • Les syndromes d’apnée du sommeil du sujet âgé : quelle attitude adopter ?...................................................................................................... n°124 • La place de la réalité virtuelle dans l’évaluation de la personne âgée : dépistage et diagnostic des démences................................ n°125 • Le Congrès du sommeil : les relations entre sommeil et rythmes circadiens..................................................................................................... n°127 • Plaintes cognitives : comment conduire l’entretien neurologique et l’examen de débrouillage ? Partie 1................. n°127

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• Plaintes cognitives : comment conduire l’entretien neurologique et l’examen de débrouillage ? Partie 2................. n°128 •P laintes cognitives : comment conduire l’entretien neurologique et l’examen de débrouillage ? Partie 3................. n°129 NOTES DE LECTURE • É pidémies à norovirus en EHPAD : hospitalisations et mortalité associée........................................................................................................ n°125 NUTRITION •P rise en charge nutritionnelle des patients à risque ou porteurs d’escarres : les dernières évolutions................................................... n°123 PROFESSION • L e raisonnement logique : induction, déduction en médecine............................................................................................... n°125 • L es erreurs de jugement ou biais cognitifs : quelles sont les erreurs communes en médecine ?...................... n°125 • Les structures nouvelles du 3e Plan Alzheimer : équipes, unités, pôles… Quels sont leurs rôles ?........................................................... n°126 • L’observation : source de la connaissance médicale.................... n°126 • JASFGG : biomarqueurs, quels sont ceux utiles en urgence ?... n°129 RHUMATOLOGIE • Fracture vertébrale chez le sujet âgé : diagnostic étiologique et prise en charge............................................................. n°124 • Comment prendre en charge l’ostéoporose après 80 ans ? Entretien avec le Pr Patrice Fardellone.............................................. n°128 THÉRAPEUTIQUE • Les génériques : l’avis du pharmacologue....................................... n°124 • Le bon usage du médicament chez le sujet âgé fragile : des fiches élaborées par un groupe de travail collégial.................................. n°127 • Fiche thérapeutique « Douleur ».......................................................... n°127 • Fiche thérapeutique « Diabète ».......................................................... n°128 • Fiche thérapeutique « Insuffisance cardiaque en dehors de la phase aiguë »................................................................................... n°128 UROLOGIE • Infections urinaires de la personne âgée : de la physiopathologie au traitement.............................................................................................. n°123 • Petites fuites, petites protections : un réel problème ?................ n°126

RETROUVEZ ET COMMANDEZ TOUS LES NUMéROS de 2013 ET DES ANNéES PRécéDENTES SUR LE SITE : www.geriatries.org


ZOOM SUR…

Occlusion percutanée de l’auricule gauche Une alternative aux anticoagulants pour les patients en fibrillation auriculaire ? n La fibrillation auriculaire est fréquente chez la population âgée. Depuis une dizaine d’années, des prothèses d’occlusion de l’auricule gauche apparaissent sur le marché. Elles sont indiquées chez les patients présentant un risque d’AVC et ne pouvant pas supporter les traite-

Le risque embolique chez les patients en FA est calculé selon le score de CHA2DS2-VASc (Tab. 1), qui prend en compte les facteurs de risque embolique associés à la FA et permet d’obtenir un risque annuel statistique d’AVC. On

considère que pour un score ≥ 1, un traitement anticoagulant au long cours est indiqué. L’utilisation des traitements anticoagulants, Anti-vitamines K (AVK) ou Nouveaux anticoagulants (NACO) (dabigatran, rivaroxaban, apixaban), entraîne un risque de saignement majeur de l’ordre de 2 à 3,5 % par an (5-7). En France, plus de 17 % des patients âgés de plus de 85 ans prennent un traitement anticoagulant, d’après le rapport de l’ANSM en 2012.

Depuis le début des années 2000, différents types de prothèses visant à occlure l’auricule gauche par voie percutanée ont été développés (Fig. 1). L’objectif de ces endoprothèses est de proposer une alternative aux anticoagulants dans la prévention de l’AVC cardio-embolique chez les patients souffrant de FA.

Indications L’étude PROTECT-AF a été publiée en 2009 (8). Il s’agit d’une

©Saint Jude Medical Inc

L

a Fibrillation auriculaire (FA) est l’arythmie cardiaque la plus fréquente, touchant 600 000 à 1 million de personnes en France (1). Sa prévalence augmente avec l’âge, pour atteindre 5 à 15 % au-delà de 80 ans (2). La principale complication de la FA est l’Accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique embolique et on considère qu’environ 20 % des AVC ischémiques sont d’origine embolique (3). Dans plus de 90 % des cas, les thrombi intracardiaques responsables d’AVC sont retrouvés dans l’auricule gauche ; chez les patients en FA, le risque de thrombus intra-auriculaire est proche de 10 % hors traitement (4).

Dr Mathieu Granier*

©Boston Scientific Corp - tous droits réservés

ments anticoagulants au long cours.

Figure 1 - Prothèses AmplatzerTM Cardiac Plug Saint Jude Medical (à gauche) et *Cardiologue, CHRU de Nîmes

WatchmanTM Boston scientific (à droite).

Repères en Gériatrie • Janvier 2014 • vol. 16 • numéro 130

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Écho des congrès

Retour sur les JASFGG 2013 Les 33e Journées Annuelles de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie (JASFGG) se sont tenues le 8, 9 et 10 octobre 2013 à La Défense à Paris, dont voici un compte rendu. Dans le numéro précédent, ont été résumées les sessions sur l’infectiologie et sur les biomarqueurs. À venir : la session "quoi de neuf en gériatrie ?".

3 Pathologies cardio-vasculaires

Maxime Courtial*

Prise en charge de la fibrillation auriculaire en EHPAD : le propos de deux études D’après les interventions du Dr Oarda Bahri (Rouen) et du Dr Sophie Cocchiello (Paris)

L

a FA est une affection fréquente, touchant en particulier les personnes âgées, puisqu’on estime que deux patients sur trois porteurs d’une FA sont âgés de plus de 75 ans. Il s’agit donc d’un véritable enjeu de santé publique. Étant donné le risque important de complications thromboemboliques et notamment d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques, un traitement anticoagulant est justifié, d’autant plus chez les personnes âgées. Par ailleurs, une étude récente a montré que la FA est un facteur de risque indépendant de mortalité globale. Néanmoins, son utilisation est délicate dans la population gériatrique polypathologique et reste bien souvent dépendante de l’expérience et du vécu de chaque praticien.

la prescription des anticoagulants Une étude, menée sur 1 085 patients dans 104 EHPAD de l’interrégion Nord-Ouest, a tenté de mettre en évidence les critères décisionnels conduisant le praticien à une abstention thérapeutique ou à une non-anticoagulation. *Médecine gériatrique, Hôpital Carémeau, CHRU de Nîmes

Elle se base sur de premiers résultats parus en 2012, sur la même population, montrant que 50 % des patients en FA ne bénéficiaient pas d’un traitement par anticoagulants alors que l’indication était posée. Les médecins prescripteurs étaient invités à classer par ordre décroissant les raisons de non-prescription. Les facteurs cités par les prescripteurs en faveur d’une nonanticoagulation sont les chutes (ou antécédents de chutes), l’existence d’un syndrome démentiel, le grand âge et l’existence d’une FA paroxystique. En revanche, ils ne citent pas le risque hémorragique (évalué notamment par le score HAS-BLED). De même, une étude, menée sur 891 patients dans 82 EHPAD au niveau national, avait comme objectif de rechercher la prévalence du traitement anticoagulant en cas de FA chez des patients institutionnalisés en EHPAD, ainsi que les déterminants de sa prescription. Là aussi, les résultats montraient que seulement 50 % des patients en FA bénéficiaient d’un traitement par anticoagulants (contre 15 % sous antiagrégants plaquettaires), bien que tous avaient une indication de traitement (CHA2DS2-VASc ≥ 2). Un poids élevé, un antécédent d’embolie périphérique et un score

Repères en Gériatrie •Janvier 2014 • vol. 16 • numéro 130

de CHA2DS2-VASc élevé étaient des déterminants de la prescription d’anti­coagulants. Inversement, les anti­­coagulants sont moins prescrits si le patient est très âgé ou s’il existe un antécédent hémorragique. Il est intéressant de noter que le Previscan® est l’anticoagulant le plus utilisé (65 %), devant la Coumadine® (19 %) et le Sintrom® (7 %).

Conclusion Ces études mettent en évidence deux éléments : • Il existe une sous-prescription des traitements anticoagulants chez les patients âgés, institutionnalisés en EHPAD, bien que leurs bénéfices dans la prévention des évènements thrombo-emboliques, notamment les AVC, soient clairement établis (niveau de preuve A), et que leurs indications soient validées dans les recommandations de l’European Society of Cardiology dans la prise en charge de la FA. • Le grand âge, le risque de chute et les antécédents hémorragiques semblent être des déterminants de la non-prescription de ces traiten ments.

Mots-clés : Fibrillation auriculaire, Traitement anticoagulant

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JASFGG 2013

accueillies au sein de ce dispositif, d’autant plus chez des patients destinés à retrouver un autre dispositif le reste du temps. Voici les différents éléments de la partition communicationnelle identifiée au sein de cet espace particulier : • les rôles et les places de chacun dans la relation restent flexibles, le passage d’une relation symétrique à une relation complémentaire est permis ; • toutes les sollicitations sont suivies de réponses rapides ; • les personnes sont occupées presque en permanence pour désamorcer les troubles du comportement ; • les relations individuelles occupent une place centrale ;

• un maximum de liberté et d’autonomie est accordé aux personnes ; • les usagers sont considérés comme des sujets et non pas des objets de soins ; • les comportements et les activités sont adaptés en permanence en fonction de la situation ; • les Assistants de soins en gérontologie (ASG) sont disponibles et à l’écoute en permanence ; • il est important de prendre le temps ; • les résidents doivent rester acteurs de leur vie et ne pas subir les choses ; • les ASG bénéficient d’une marge de manœuvre assez importante. Tous ces éléments permettent une prise en charge globale de la personne démente, incluant le respect

de son état de personne, et visent à maintenir le maximum de son autonomie alors que, dans les services de soins, le manque de personnel, de temps et de formation est souvent à l’origine d’une “dépersonnalisation” du patient dément, le reléguant à l’état d’objet de soins. Une réflexion est ainsi nécessaire sur l’inclusion des éléments de la partition communicationnelle du PASA dans les autres services de prise en charge, où des soins sont indispensables tout comme le respect du patient dément en tant que n personne.

Mots-clés : Pôle d’activité et de soins adaptés, Culture communicationnelle, Démence, Prise en charge

agenda 2/ Sujets fragiles : quelles activités cognitives et socio-culturelles ? 3/ Sujets âgés fragiles : quelle approche nutritionnelle ? 4/ Communications libres Mercredi 28 mai 2013

34e journées des hôpitaux de jour gériatriques

• Thème

27 et 28 mai 2014 – Nîmes

La fragilité des personnes âgées : évaluation et prise en charge en hôpital de jour gériatrique

• Programme Mardi 27 mai 2014 Session plénière 1 : - Le concept de fragilité : Pr. B. de Wazières, Chef du Pôle de Gérontologie, CHU de Nîmes - L’expérience de la plateforme d’évaluation de la fragilité de Toulouse à 2 ans : Dr. G. ABELLAN, CHU Toulouse Session plénière 2 : - La fragilité : point de vue de la DGOS : Mme C. BALLANDIER, DGOS - Le parcours de santé du sujet âgé fragile : Pr C. JEANDEL, CHU Montpellier Première session d’ateliers : 1/ Sujets fragiles•: Janvier quelle2014 activité Repères en Gériatrie • vol. physique 16 • numéro?130

Deuxième session d’ateliers Conférence : La fragilité des personnes âgées : point de vue du sociologue par M. H. POLESI, sociologue à l’Université de Strasbourg Session plénière 3 : - Recommandations HAS sur la fragilité du sujet âgé : Dr L. VOLPE-GILLOT, Paris - Prise en charge de la fragilité en ambulatoire : Dr M.L. SEUX, Paris - Place de l’HDJ SSR dans la prise en charge de la fragilité : Dr F. BONTE, Paris - Temps d’échange : quels critères de définition de la fragilité faut-il appliquer en hôpital de jour ?

• Lieu Novotel Atria - 5, boulevard de Prague, 30 000 Nîmes

• Renseignements et contacts : www.aphjpa.org Dr D. Strubel et Dr M. Lapierre - CHRU de Nîmes Secrétariat : Mme C. Martinez : sec.med.serre@chu-nimes.fr - Tél. : 06 66 68 40 58

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ÉCHO Des congrès

5 Quoi de neuf

en gérontologie ? Cécile Pinault

Évaluation du plan alzheimer D’après une intervention du Pr Joël Ankri (Paris)

L

e Pr Christine Van Broeckhoven et le Pr Ankri ont été missionnés par l’État pour évaluer le 3e Plan Alzheimer (20082012). Ce dernier a présenté les principales conclusions de son évaluation, tout en rappelant que ce n’était pas simple car le Plan venait à peine de se terminer. Ce plan était constitué de 3 axes, de 11 mesures phares et de 47 initiatives, dont le maître-mot était l’intégration. La somme de 1,6 milliard d’euros a été affectée à ce Plan. Selon le rapport du Pr Joël Ankri, la gouvernance du Plan a été centralisée et très directive, avec une équipe restreinte, ce qui a créé une dynamique forte comparée aux autres plans de santé publique et a permis l’adhésion des acteurs. Cela a été à la fois stimulant et contraignant : des adaptations ont été nécessaires sur le terrain.

La santé Le sanitaire Le maillage du territoire pour les Consultations mémoire (CM) et les Centres mémoire de recherche et de ressources (CMRR) est satisfaisant. Mais des questions se posent sur la qualité des procédures et les liens à développer entre les CM et la recherche. Une plus grande implication des généralistes était prévue avec le 14

système de visites longues, or cela n’a pas fonctionné. Il est nécessaire, dans ce domaine, de renforcer les liens entre les généralistes, les CM et les Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA). À l’hôpital, des progrès restent à faire dans la qualité d’accueil de ces patients et dans la formation des professionnels. Il manque des dispositifs adaptés pour bien prendre en charge les malades d’Alzheimer.

Le médico-social L’intervention des Équipes spécialisées Alzheimer à domicile (ESA) n’a pas très bien fonctionné en raison d’un cahier des charges trop restrictif et du fait que les médecins généralistes, qui devaient en être les prescripteurs, ne l’ont pas été. Ce système est néanmoins une bonne initiative, mais demande plus de souplesse dans sa mise en œuvre. Il en est de même pour les structures de répit. Le taux d’occupation est très faible, les objectifs quantitatifs n’ont pas été atteints. Cela est dû à de multiples raisons (les réticences, les coûts, l’isolement de certaines structures…). Un cahier des charges trop lourd est à déplorer. En revanche, des initiatives innovantes et intéressantes ont vu le jour, comme les structures d’accueil itinérantes. Il semble

important d’encourager ce type de structures.

En institution Les Unités cognito-comportementales (UCC), qui ont une double compétence (gériatrique et psychiatrique), ont un intérêt dans la prise en charge des troubles du comportement. Il serait souhaitable de favoriser l’accueil des malades jeunes dans ces unités. Les Pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) et les Unités d’hébergement renforcé (UHR) ont des résultats en demi-teinte. Les objectifs ne sont pas complètement atteints en raison d’un cahier des charges trop lourd.

Les MAIA Selon Joël Ankri, les MAIA représentent une véritable avancée, mais il y a encore du travail pour les intégrer auprès des acteurs de terrain. Il faut également les doter d’un outil d’évaluation validé et d’un cadre juridique sécurisant (ce travail est en cours et devrait aboutir en 2014). Une organisation au niveau des agences régionales de santé devrait mieux aider les MAIA dans la phase de lancement.

Les patients et les aidants Une mesure pour soutenir les aidants était de les former, mais les objectifs quantitatifs n’ont pas été atteints. L’évaluation du Plan a mis

Repères en Gériatrie • Janvier 2014 • vol. 16 • numéro 130


petites annonces

recrutement de praticien hospitalier en gériatrie Le Centre hospitalier du Centre Bretagne (site internet www.ch-centre-bretagne.fr), établissement public de santé de référence, doté de 900 lits

RECHERCHE pour renforcer son équipe de gériatrie Deux médecins gériatres à temps plein Postes de Praticien Hospitalier classé prioritaire (prime à l’installation, avancement accéléré) ou Praticien Hospitalier contractuel ou médecin en cours de capacité de gériatrie ou avec projet de formation en gériatrie. Ces postes sont à pourvoir dès maintenant • Pour son EHPAD sur le site de Loudéac Ses activités seront les suivantes : - Prise en charge médicale des résidents de l’EHPAD avec un autre praticien hospitalier à temps plein gériatre - Participation à l’activité de consultation mémoire - Participation à l’activité de l’équipe mobile de gériatrie et de l’hôpital de jour possible - Mobilité possible au sein de la filière gériatrique

• Pour son activité d’hôpital de jour gériatrique situé au niveau du plateau technique La filière gériatrique comprend : - un service court séjour gériatrique de 29 lits - un SSR PAPD de 30 lits - un EHPAD de 166 lits et une unité d’USLD de 30 lits sur le site de Pontivy - un EHPAD de 238 lits sur le site de Loudéac (avec une unité PASA de 14 places) - un accueil de jour de 8 places - une consultation mémoire labellisée - une équipe mobile de gériatrie - un hôpital de jour gériatrique de 5 places à partir du 1er semestre 2014

Pour tout renseignement, veuillez contacter : Monsieur le Directeur du Centre Hospitalier du Centre Bretagne - Site de Kério - BP 70023 - 56300 PONTIVY - tel. : 02 97 79 00 65 secretariat.direction@ch-centre-bretagne.fr - maryse.priol@ch-centre-bretagne.fr

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Fiches thérapeutiques

Le bon usage du médicament chez le sujet âgé fragile Les fiches thérapeutiques que nous vous présentons sont des fiches à découper, destinées à vous guider dans vos prescriptions. Elles ont été élaborées par des médecins du pôle de Gérontologie du CHU de Nîmes, des pharmaciens de plusieurs hôpitaux et des médecins de la communauté hospitalière du Gard. Ce ne sont pas des recommandations officielles : elles s’appuient sur les données de la littérature et sur l’expérience personnelle du groupe de travail. Elles concernent les personnes âgées fragiles, c’est-à-dire toute personne de plus de 75 ans, hospitalisée. Cette population est souvent polypathologique, polymédiquée (en moyenne, ces patients prennent entre 7 et 10 principes actifs par jour) et présente des troubles cognitifs. C’est pourquoi la prudence est requise en matière de prescription.

Dr Hélène Richard* et Pr Benoît de Wazières**

Déjà parues : • Fiche thérapeutique « Douleur » (Repères en Gériatrie n°127) • Fiche thérapeutique « Diabète » (Repères en Gériatrie n°128) • Fiche thérapeutique « Insuffisance cardiaque en dehors de la phase aiguë » (Repères en Gériatrie n°128)

*Pharmacienne Assistant Spécialiste, Hôpital Carémeau, CHRU de Nîmes **Médecine gériatrique, Hôpital Carémeau, CHRU de Nîmes

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Repères en Gériatrie • Janvier 2014 • vol. 16 • numéro 130


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