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sclérose en plaques

spécial AAN - 2e partie

2 Traitements de la SEP Les nouveautés de l’AAN n Le retour d’anciennes molécules et les derniers résultats des études sur les molécules acCaroline Bensa* tuelles ou en développement.

Le retour de l’Imurel ?

Taux annualisé de poussées

Une équipe italienne [1] a montré dans un essai multicentrique, randomisé, en ouvert, de 73 SEP-RR sous un interféron bêta (IFN) et 77 sous azathioprine (AZA), que le taux annualisé de poussée (TAP) est inférieur sous AZA que sous IFN ; l’analyse de non-infériorité montre que l’AZA fait au moins aussi bien que l’interféron sur ce paramètre (Fig. 1). L’efficacité sur les critères IRM est également comparable entre AZA et IFN.

0,7 0,6

P = 0,06

0,5 0,4 0,3

AZA IFN

0,2 0,1

Année 1

Année 2

Années 1 + 2

Figure 1 – Azatioprine (AZA) vs interféron (IFN) : taux annualisé de poussées [1].

Mitoxantrone et cancer colorectal

Dans ce travail allemand [2], 676 patients ont été suivis sur une durée médiane de 8,5 ans après le début du traitement. Le risque de cancer après mitoxanthrone est multiplié par 1,5 par rapport à la population générale. La fréquence des leucémies aiguës myéloïdes était dans la fourchette attendue (0,6 %). Le risque de cancer colorectal était multiplié par 3 (délai médian 6A). Pour les autres cancers le risque n’était pas augmenté. Si ces données sont confirmées le dépistage du cancer colorectal devrait faire partie du suivi systématique post-mitoxantrone.

* Service de neurologie, Fondation A de Rothschild, Paris

Neurologies • Juin 2013 • vol. 16 • numéro 159

BG-12 (diméthylfumarate) Sécurité et tolérance : analyse intégrée des phases II et III, vs placebo

Les données poolées de deux études de phase III, DEFINE et CONFIRM, et d’une étude de phase II ont été présentées [3], soit 1 215 patients SEP-RR dans le bras placebo, 1 196 dans le bras 240 mg deux fois par jour et 1 202 patients ayant reçu 240 mg trois fois par jour. L’incidence des évènements indésirables et des événements indésirables graves est semblable dans les trois groupes. Il n’a pas été observé d’infection opportuniste sous BG-12, ni d’augmentation du risque de cancer. Quatre décès ont été relevés, répartis entre les trois

bras, non liés au traitement. Les évènements indésirables les plus fréquents sous BG-12 étaient les flushes et les troubles gastrointestinaux (diarrhées, nausées, douleurs abdominales), dont la fréquence diminuait après le premier mois. Une lymphopénie modérée apparaissait en moyenne après 6 mois de traitement, sans atteindre le seuil pathologique. Seuls 6 % des patients traités par 240 mg deux fois par jour ont présenté une lymphopénie < 500, réversible. Les perturbations des bilans rénaux et hépatiques ont été observées de façon identique entre les trois groupes.

Evolution temporelle de l’effet du traitement

540 patients de DEFINE et 681 pa207


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