2 L’échographie du tendon Aujourd’hui et demain n Les progrès actuels de l’échographie en font une technique d’imagerie de plus en plus précise, dépassant l’IRM en résolution. Voici les principales avancées.
Dr Henri Guerini*,
D’après la présentation de Dr Henri Guerini, Dr Sébastien Aubry (Besançon), Yuko Kanayama (Japon), Dr Valérie Vuillemin (Paris), Dr Fabrice Thévenin (Paris), Dr Raphaël Campagna (Paris), Dr Gérard Morvan (Paris) et de Pr Jean-Luc Drapé (Paris).
L’
échographie musculo-squelettique bénéficie des sondes linéaires haute fréquence et de l’imagerie harmonique. La précision des images s’améliore d’année en année s’approchant de plus en plus de l’histologie. L’échographie prend le dessus sur des techniques de référence comme l’IRM avec une résolution supérieure et l’avantage de visualiser la structure fibrillaire du tendon. La capacité dynamique de l’échographie permet d’utiliser la tension du tendon comme un marqueur de son caractère normal ou pathologique.
Figure 1 – Evolution des sondes d’échographie. a : Tendon patellaire en échographie en 2004.
Des techniques additionnelles dérivées de l’élastographie estimant la “consistance du tendon” pourraient permettre d’en apprécier sa qualité, voire sa résistance. D’autres techniques étudient l’anisotropie et donc la structure fibrillaire du tendon. Le Doppler n’est pas abordé dans ce chapitre.
L’amélioration des sondes et des systèmes d’acquisition
L’utilisation de fréquences de plus en plus élevées et de sondes *Service de radiologie B - CHU Cochin et Imagerie médicale Léonard de Vinci, Paris
Rhumatos • Octobre 2013 • vol. 10 • numéro 91
b : Tendon patellaire en 2013.
pouvant travailler sur une bande passante entre 7 et 18 MHz a considérablement amélioré la qualité des images (Fig. 1). Elles permettent d’explorer à la fois les structures superficielles et les structures plus profondes grâce à cette largeur de bande élevée et à l’amélioration des cadences images gérant maintenant avec une grande fluidité de multiples focalisations. De même, l’amélioration des cristaux et l’apparition des sondes matricielles ont contribué à augmenter la finesse du faisceau et la résolution des images. L’utilisation des systèmes de type compounding
permet d’éviter les artéfacts d’anisotropie et d’améliorer considérablement l’homogénéité des images tendineuses en mode B.
L’apparition des modes harmoniques
Le mode harmonique permet d’éliminer de nombreux artéfacts du mode fondamental, aboutissant à une meilleure résolution en contraste et donc une meilleure différenciation des interfaces. Ces modes harmoniques sont utiles, en particulier pour la différentiation tissulaire et la meilleure visualisation des interfaces et clivages. 219
DOSSIER
RETOUR EXCLUSIF du Congrès de la sims