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avis d’expert

Nouvelles recommandations pour l’ostéoporose cortisonique L’interview du Dr Karine Briot n Lors du 26e congrès de la SFR, en décembre dernier, le Dr Karine Briot a présenté les nouvelles Dr Michel Bodin* recommandations concernant l’ostéoporose cortico-induite. Explications.

Dr Michel Bodin : Dr Briot, bonjour. J’aimerais évoquer avec vous les nouvelles recommandations concernant l’ostéoporose, que vous avez présentées lors de la dernière réunion de la SFR. Dr Karine Briot : Elles concernent la prévention et le traitement de l’ostéoporose cortico-induite. C’est la première cause d’ostéoporose secondaire, elle survient après une corticothérapie prolongée. Le risque osseux est accru en raison de la possibilité de survenue de fracture, surtout au cours des deux premières années, avec une perte osseuse accélérée au début du traitement. Depuis 2003, on connaît les guidelines de l’AFSSAPS relatifs à la prévention de cette ostéoporose, mais elles sont largement insuffisantes : moins de 30 % des femmes ménopausées sous corticothérapie reçoivent un traitement préventif. Il était donc nécessaire de procéder à une actualisation et une simplification de ces recommandations.

M.B. : Cela implique de reprendre une revue plus ou moins exhaustive de la littérature… K.B. : C’est certain. Le plus important est assurément l’analyse des résultats des études, avec la définition des niveaux de preuve pour chaque item étudié (grade A, B ou C).

M.B. : Il y a deux ans, vous aviez publié des recommandations sous l’égide de la SFR et du GRIO totalement en dehors du cadre de l’HAS. Est-ce encore le cas ? K.B. : Absolument. La SFR et nous-mêmes avons travaillé en collaboration étroite avec le GRIO, la Société de

*Rhumatologue, Griselles

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Le Dr Michel Bodin et le Dr Karine Briot lors du congrès de la SFR.

Médecine interne, la Société Française de Gastro-Entérologie, ainsi qu’avec des généralistes – à savoir le Collège des Enseignants en Médecine générale, et la Société Française de Pneumologie qui participera à la relecture. Par rapport à ce que nous avions élaboré il y a deux ans, l’éventail des diverses instances impliquées est beaucoup plus large, puisque les maladies rhumatologiques, les maladies de système et les affections respiratoires sont les plus fréquemment traitées par corticothérapie.

M.B. : En théorie, que faut-il en retenir ? K.B. : Il faut commencer par définir les sujets à risque de fracture, ce qui, a priori, est impossible à savoir. Chez Rhumatos • Mars 2014 • vol. 11 • numéro 96


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