Jardin botanique de Lyon, hier à aujourd'hui

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Le Jardin botanique de Lyon Hier à aujourd’hui


L’Orangerie Construite en 1829 dans le Jardin des Plantes de la Croix Rousse par l’architecte de la Ville Louis Flacheron, l’orangerie est démontée et remontée pierre par pierre au Parc de la Tête d’Or en 1853. Au début du 20e siècle deux pavillons de quatre arcades sont ajoutés à chaque extrémité. Sur la première photo datée du début du 20e siècle, on observe l’absence de sculptures dans les niches de la façade. Elles restent en effet vides jusqu’en 1969, date à laquelle les sculptures des quatre saisons, auparavant situées devant les grandes serres, sont installées pour orner la façade de l’orangerie.


Début 20e siècle

2008


Les Grandes Serres Créées par l’ingénieur Vedrine, les premières grandes serres lyonnaises sont inaugurées en 1883. Elles sont composées de cinq pavillons à dômes en ogives. En 1972, le grand dôme central en mauvais état, est entièrement reconstruit. Le style Napoléon III disparaît au profit d’une structure plus industrielle. L’ensemble est inscrit aux Monuments Historiques en 1982. Sur la photo de 1883 on distingue une série de petites serres au pied du grand dôme : créées en 1861 elles sont utilisées par le Jardin Botanique et le Jardin Fleuriste Municipal puis elles seront démolies autour de 1906. La deuxième photo permet de voir que les sculptures des quatre saisons qui ornaient auparavant la fontaine des Jacobins (2e arr.), construite en l’honneur du Préfet Vaïsse) ont remplacé les premières petites serres. C’est finalement en 1969 que la sculpture de Jussieu que l’on connaît aujourd’hui, est installée.

1883


1906 (René Gérard)

2002 (Photo : Frédéric Muller)


L’intérieur des Grandes Serres Les clichés de l’intérieur des grandes serres montrent l’évolution des allées ainsi que la disposition des plantes qui aujourd’hui cache le petit bassin.


1906 (René Gérard)

2008


La serre Victoria (extérieur)

La première serre aquarium du Jardin Botanique est construite en 1861. Il s’agit alors d’une serre froide située à la place des grandes serres actuelles. A la fin du 19e siècle les grands jardins botaniques européens possèdent une serre aquarium chaude avec un bassin à 30° permettant la culture de plantes tropicales et surtout la culture du Victoria regia. Lyon souhaitant rivaliser avec ses homologues européens, construit en 1888 la première « serre Victoria ». En 1929 l’ingénieur Oddos, ajoute un bassin circulaire autour du bassin central. En raison de son mauvais état général, la serre est rasée et reconstruite en 1982 sous la forme actuelle. Pour limiter les pertes de chaleur, on abandonne les petites tuiles de verre au profit des grandes plaques de verre. Seuls les deux bassins sont conservés.


1894

2008


La serre Victoria (IntĂŠrieur)


Début 20e siècle

2008


Serre hollandaise Construite en 1859, c’est la plus ancienne des serres du Jardin. Elle fait partie du projet initial du Parc de la Tête d’or dessiné par Denis Bühler en 1856. A sa création elle abritait plus de 800 espèces de végétaux exotiques : espèces intertropicales des Indes, des Iles de la Sonde (en Indonésie), d’Afrique et d’Amérique équatoriale. On trouvait également des groupes de Cycadées, de palmiers et d’Aroïdées, des plantes grasses, des Broméliacées, des Musacées, des Orchidées, des Bégoniacées,… Depuis la fin du 19e siècle, pendant la mauvaise saison, elle abrite les plantes non-rustiques de l’école de botanique (Dahlias, plantes méditerranéennes…), Depuis sa création, la serre hollandaise a été reconstruite à deux reprises comme en atteste les clichés ci-contre.

1980


Début 20è siècle

2008


Les petites serres Les premières petites serres de culture sont construites en 1861 à l’emplacement des grandes serres actuelles. Utilisées conjointement par le Jardin Botanique et le Jardin Fleuriste Municipal, elles sont alors divisées en trois parties : serres froides, serres chaudes et serres de multiplication. Inadaptées aux visites publiques, de nouvelles petites serres sont construites en 1897 - 1898 à leur emplacement actuel. Sur le premier cliché on distingue deux grandes cheminées situées en zone technique derrière les serres, qui sont aujourd’hui disparues. On observe également l’évolution des massifs devant les serres.

Juin 1996

2008


Début 20è siècle

2008


Serre de Madagascar Premier pavillon

Avant d’accueillir la flore singulière de l’île de Madagascar, cette serre appartenait au Service des espaces verts de la Ville et abritait des plantes ornementales. Les premiers plans de la serre, datent de 1899 et elle était nommée à cette époque « serre à palmiers, lauriers et agaves de décoration florale ». C’est en 2000 qu’elle est rattachée au Jardin Botanique et que le projet d’une serre dédiée aux plantes de Madagascar se fait jour. Au départ divisée en deux pavillons, l’équipe du Jardin l’a aménagée en un seul couloir afin de présenter parallèlement la flore malgache et la flore mexicaine.



Le Jardin Mexicain En 1862 le Jardin acquière d’importantes collections de succulentes. Elles deviennent si importantes qu’en 1888 un premier jardin de « plantes de désert » est crée devant les grandes serres. En 1891, René Gérard, alors directeur du Jardin, fait une demande auprès du maire de Lyon pour la création et l’installation d’un jardin « de plantes de désert » à côté des petites serres. Il sera rapidement baptisé « jardin mexicain » par le public qui découvre pour la première fois des plantes exotiques et succulentes, présentées en extérieur de juin à septembre. Depuis sa création, le jardin mexicain a conservé quasiment la même scénographie, seules la largeur des allées et la composition des massifs ont été modifiées.


Début 20è siècle

2008


Serre de Madagascar Deuxième pavillon

Novembre 2000

Avril 2001


Septembre 2001

Octobre 2001

Mars 2001


Le Jardin Mexicain

Début 20è siècle


2008


Le Jardin alpin A partir de 1864 le Jardin botanique compte 43 espèces de plantes de montagne situées dans l’école générale. En 1888 débute la réalisation d’un véritable jardin alpin. Dès sa création, des bassins sont réalisés, entourant les deux presqu’îles ainsi qu’une partie des rivières s’écoulant depuis les massifs. Les premiers enrochements sont réalisés à partir des rochers granitiques issus du creusement du tunnel de la Croix Rousse. Dans les années 1940, le jardin alpin est agrandi de manière significative puis de nouveaux massifs seront successivement construis : 1973 : massif des Pyrénées ; 1976 : massif Corse et Sardaigne ; 1983 : massif de la péninsule ibérique. En 1985, le jardin est entièrement recomposé sous la direction de Paul Berthet. Les rochers granitiques sont remplacés par des rochers calcaires prélevés dans les carrières d’Hauteville (Ain) et certains massifs sont réduits en hauteur, comme l’Himalaya difficile à entretenir. Les clichés proposés ici rendent compte des transformations successives du petit pont qui a été modifié à quatre reprises depuis sa création, ainsi que de la disposition des massifs et des bassins autour de celui-ci.


Fin 19è siècle

Milieu 20è siècle

2008


Le Jardin alpin

Début 20è siècle


2008


L’école florale L’école florale est créée en 1858. Elle intéresse alors les promeneurs du parc mais aussi les horticulteurs qui peuvent ainsi se tenir au courant des nouvelles créations horticoles. En 1887, en mauvais état, elle est complètement transformée et réorganisée. Elle présente alors chaque année, 700 à 800 plantes ornementales. Puis en 1888, elle est aménagée de manière à présenter de mars à septembre des fleurs pouvant servir de modèle aux élèves de l’école des Beaux-arts. Promeneurs, horticulteurs, artistes… l’école florale a attiré au fil du temps différents types de publics.


1909

Juillet 2008


Le jardin fruitier Crée en 1859, le jardin fruitier propose une collection de pommiers, poiriers et pêchers constituée par Verrier, un tailleur de renommée internationale encore célèbre aujourd’hui. En 1894, le jardin compte 250 fruitiers à pépins et à noyaux, présentés sur deux lignes de contre-espaliers : la moitié sur treillage en bois et l’autre sur fil de fer tendus. Les tailles très attractives de ces arbres attirent un large public ainsi que les élèves arboriculteurs de la région. En 1970 les arbres sont très vieux et la collection est détruite au profit d’une collection de plantes à floraison et fructification hivernale.


Début 20è siècle

2008


L’école des vignes Cette collection aujourd’hui disparue était située à la place des rosiers actuels. Composées de 450 variétés ou hybrides françaises et étrangères, elle attirait notamment les spécialistes qui pouvaient observer des essais de greffe de cépages français sur des porte – greffe américain. Ces expérimentations ont été particulièrement importantes durant l’épidémie de phylloxéra. En 1972 elle est arrachée et envoyée à l’école d’agriculture de Montpellier. Aujourd’hui à la place de cette collection on trouve la roseraie historique.


Début 20è siècle

2007


La ferme Lambert Le nom de Lambert vient du premier propriétaire du domaine de la Tête d’Or, Antoine Lambert, marchand lyonnais du 16e siècle. Ce domaine composé essentiellement d’îles séparées par des bras du Rhône, s’étendait du quartier des Brotteaux, jusqu’aux balmes de Vassieux. La ferme située sur la rive gauche du fleuve est l’unique bâtiment du domaine et est alors appelée grange Lambert ou de la Tête d’Or. Il ne reste aujourd’hui que la maison principale de cette ferme. Rénovée en 1858, cette imposante maison à la fois campagnarde par son volume et élégante par ses décorations en dentelles, est modifiée pour accueillir ce que l’on appelle alors le Conservatoire de Botanique ainsi que des logements pour les gardiens. Dans les combles une station météorologique et un cabinet d’observation sont installés. Une coupole d’observation aujourd’hui disparue, est visible sur le cliché daté du début du 20e siècle. Le bâtiment est d’ailleurs nommé parfois « l’observatoire ».


Dessin Paul St-Olive 1836

Début20è siècle

2008


Le secret (les Trois Grâces) Mise en place en 1913 à l’entrée du jardin, cette sculpture est l’œuvre de René Beclu (1881 – 1917). Intitulée « le Secret », l’œuvre est très vite débaptisée par les lyonnais et les usagers du Parc pour être nommée « les Trois-Grâces ». Cette ronde-bosse en marbre blanc représente trois femmes nues : la jeune fille au centre écoute en riant les confidences de son amie, tout en repoussant la troisième. Les deux clichés ci-contre, nous permettent de voir l’avancée de la végétation, qui cache la perspective sur la serre hollandaise, ainsi que l’évolution des massifs entourant la sculpture. En place depuis près d’un siècle, cette sculpture fait partie de l’identité du Jardin. (Dimensions : hauteur : 2.3m, largeur : 2.03m, profondeur : 1.1m.)


Début 20è siècle

2008


Statue de Bernard de Jussieu En février 1876, le conseil municipal de Lyon lance le projet d’élévation d’une statue en l’honneur d’un des frères Jussieu, botanistes lyonnais. Le concours est lancé en octobre 1883. Le projet de Pierre Aubert est retenu en 1885 et la statue est installée dans le square Jussieu (3° arr.) spécialement aménagé à cet effet en 1894. En octobre 1969, pour faire place au buste d’Edouard Herriot, la statue est transférée au Parc, devant les grandes serres. Elle remplace alors les statues représentant les quatre saisons qui sont placées alors à l’Orangerie. Ces quatre statues toutefois n’avaient pas été créées pour cet espace : elles étaient prévues pour le décor de la fontaine Place des Jacobins, construite en l’honneur du préfet Vaïsse, en 1865. Ce n’est qu’en 1906 qu’elles sont placées devant les Grandes Serres.


Statue de Jussieu dans le 3e arrondissement de Lyon.,fin 19e siècle

Statue de Jussieu devant les grandes serres, 2008


Portrait

Merci à tous ceux qui ont œuvré à la réalisation de ce document, grâce à leurs témoignages, leurs suggestions et aussi leur participation… Serre de Madagascar : Jean-Michel Colodeau, Jean-Marie Tete Jardin Mexicain : Jean-Michel Colodeau, Jean-Marie Tete Jardin Alpin : Hervé Mureau Ecole Floral : Jean-Paul Picard Portraits : Noël Poyet, Franck Lardière, Jean-Michel Colodeau, Christian Rimbaud, Pauline Robillard, Nathalie, Jean-Marie Tete et Gilles Femmelat à la technique. Dossier réalisé par Nadège Archer (aôut 2008)


Début 20è siècle

2008


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