L QU FA A ’IN E BR D I RI US DE E
Préparons ensemble l’industrie de demain
Le mythe d’une société post-industrielle a fait long feu. Le constat est désormais partagé : il faut redonner aux entreprises les moyens de produire davantage, aux jeunes l’envie d’entamer des carrières industrielles, aux décideurs des repères pour des choix responsables. La Fabrique de l’industrie est un think tank non partisan. Elle rassemble dirigeants, syndicalistes, chercheurs, jeunes et experts qui veulent réfléchir ensemble, avec justesse et ouverture d’esprit, au devenir de l’industrie et aux conditions de sa compétitivité.
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UNE INDUSTRIE BIEN PORTANTE EST LA CLÉ DE NOTRE PROSPÉRITÉ
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Travaux 2011-2015 Management de projet : www.cahierandco.com Direction artistique et mise en page : Laétitia Lafond Crédits photos : © La Fabrique de l’industrie page 23 : © Worldskills / LFI page 45 : © Aforp page 53 : © Benoit Decout/REA page 63 : © Worldskills / LFI page 72 : © Aforp © La Fabrique de l’industrie 81, boulevard Saint-Michel -75005 Paris - France info@la-fabrique.fr www.la-fabrique.fr Tous droits de reproduction, de traduction, d’adaptation et d’exécution réservés pour tous les pays.
Avant-propos
AVANT-propos
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C
réée à la fin de l’année 2011, La Fabrique de l’industrie a produit en quatre ans une vingtaine de publications et autant de grands débats. Ce document présente les principaux résultats de ses travaux. Ils sont répartis en quatre rubriques, axes de travail sur lesquels La Fabrique de l’industrie poursuit ses recherches : la mondialisation ; les expériences étrangères ; les politiques industrielles et de compétitivité ; le travail, l’emploi et la formation. Rappelons que seules les Notes de La Fabrique sont soumises à la discussion de son conseil d’orientation, contrairement aux idées qui émergent des débats qu’elle organise ou d’autres publications qu’elle soutient. La deuxième partie du document présente un résumé de chaque publication de La Fabrique, la liste des débats qu’elle a organisés, ainsi que ses autres actions, notamment en direction des scolaires et du grand public.
La Fabrique de l’industrie a pour missions : de sensibiliser aux enjeux de l’industrie les décideurs politiques, économiques et sociaux, les relais d’opinion, les scolaires et étudiants et, plus largement, l’ensemble de la société civile ; d’aider à la construction de visions et d’ambitions pour l’industrie française à long terme, dans un cadre européen et mondial ; de susciter les débats entre experts et acteurs de terrain ; de fournir des éléments de réflexion pour l’élaboration de politiques publiques favorables à l’industrie ; de participer, enfin, au développement d’analyses innovantes sur l’industrie et faciliter l’évolution vers des modes de production plus consensuels et durables. La Fabrique est une association fondée et financée par l’UIMM, le Cercle de l’Industrie et le GFI. Elle est présidée par Louis Gallois et Denis Ranque, respectivement présidents du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën et du conseil d’administration du groupe Airbus (au 30 novembre 2015).
Sommaire
Synthèse des travaux
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L’industrie, un acteur mondial
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Expériences étrangères
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Compétitivité industrielle et politiques publiques
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Travail, formation et emploi
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Épilogue : quel avenir pour l’industrie ?
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Les publications Les Notes de La Fabrique de l’industrie L’Allemagne : un modèle, mais pour qui ? Internationalisation, performances des entreprises et emploi Les transformations du modèle économique suédois À quoi servent les filières ? L’Industrie jardinière du territoire ou comment les entreprises s’engagent dans le développement des compétences Réussir la mise en place des administrateurs salariés Précaution et compétitivité : deux exigences compatibles ? Formation professionnelle et industrie : le regard des acteurs de terrain L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ? Allégements du coût du travail : pour une voie favorable à la compétitivité française
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De nouveaux modèles de croissance pour les industries agroalimentaires françaises Paroles d’ETI : les entreprises de taille intermédiaire à la conquête de la croissance Réglementation, normalisation : leviers de la compétitivité industrielle Les autres publications L’industrie française décroche-t-elle ? L’industrie racontée à mes ados... qui s’en fichent Regarder et montrer l’industrie : la visite d’usine comme point de contact La renaissance de l’industrie L’Industrie, notre avenir Osez la voie pro : 12 parcours de réussite pour s’en convaincre
Dialogues avec les jeunes et le grand public
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Les jeunes et l’industrie
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Dialogues avec tous les publics
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Gouvernance de La Fabrique
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Synthèse des TRAVAUX
Synthèse des travaux
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L’industrie, un acteur mondial La mondialisation est un processus dynamique. Certains secteurs vont indubitablement s’internationaliser dans les prochaines décennies, quand d’autres se recentreront peut-être à des échelles infra-continentales. L’un des principaux défis pour les entreprises françaises, aujourd’hui en perte de vitesse face à leurs concurrentes européennes, est de reprendre toute leur place dans le nouveau jeu international.
Les entreprises qui s’internationalisent créent plus d’emplois en France Voir la note d’Alexandre Gazaniol, Internationalisation, performance des entreprises et emploi, 2012, p. 29. L’internationalisation des entreprises est une nécessité dans beaucoup de métiers industriels, où il apparaît clairement qu’on ne peut pas survivre en se contentant du marché intérieur. L’internationalisation est, pour une PME ou une entreprise de taille intermédiaire (ETI), un marqueur distinctif de performance, l’adaptation à de nouveaux marchés et clients suscitant un cercle vertueux d’innovation. On constate ainsi que les entreprises qui s’implantent à l’étranger innovent et se développent plus que les autres. Surtout, contrairement à une idée reçue, elles créent plus d’emplois en France que celles qui conservent tous leurs moyens de production dans le pays. Quelques délocalisations spectaculaires et douloureuses ont accrédité l’idée fausse que notre pays est toujours perdant au jeu de la mondialisation. En réalité, l’industrie française souffre bien davantage des emplois « non créés ici » que des emplois « déplacés ailleurs ». Le supplément de croissance tiré de l’internationalisation des entreprises engendre sur notre territoire des emplois, notamment dans les tâches de conception, de marketing et de
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logistique, qui sont supérieurs en nombre et en niveau de qualification aux emplois de production « délocalisés ». Les emplois de production créés à l’étranger sont, dans la grande majorité des cas, des emplois qui n’auraient pas été créés en France car ils correspondent à des stratégies consistant à se rapprocher de nouveaux marchés ou à des recompositions des chaînes de valeur.
la Constitution française, est souvent dénoncé comme une entrave au dynamisme économique. En fait, les exigences de précaution ne sont pas significativement plus élevées en Europe qu’aux États-Unis, mais les deux continents sont sensibles à des risques différents. Au sein de l’Europe elle-même, les exigences réglementaires sont assez homogènes et les différences résident davantage dans la manière dont les règles sont appliquées et transposées.
L’enjeu particulier du développement des ETI
Voir aussi : Pierre-Noël Giraud, « Mieux répartir les emplois nomades en Europe », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 300.
Voir la note de Marie-Laure Cahier et Louisa Toubal, Paroles d’ETI, les entreprises de taille intermédiaire à la conquête de la croissance, 2015, p. 54. Les ETI jouent un rôle particulier dans l’écosystème industriel. Elles ont l’ancrage territorial des PME – ce qui est déterminant pour la création d’emplois – mais un niveau d’efficacité industrielle et d’expansion internationale qui les rapproche des grands groupes – ce qui leur confère une meilleure rentabilité et génère des revenus à l’export. Or, pour des raisons historiques, la France compte, relativement à sa taille, beaucoup de grands groupes, fleurons industriels, et de PME, mais peu d’ETI. Il est important pour la vitalité et la résilience des territoires industriels de corriger ce déséquilibre, notamment en soutenant leurs stratégies d’investissement et en leur assurant un cadre réglementaire et fiscal incitatif.
Exigences sociales, environnementales et compétitivité Voir la note d’Alain Grangé-Cabane et Brice Laurent, Précaution et compétitivité : deux exigences compatibles ?, 2014, p. 40. La France et l’Europe sont confrontées au défi de préserver leur compétitivité, tout en promouvant des standards environnementaux et sociaux élevés, dans le respect des règles de l’OMC. Le principe de précaution, inscrit dans
Expériences étrangères L’étude du développement industriel dans les pays étrangers alimente les réflexions sur les améliorations possibles chez nous. Il ne s’agit pas de transposer aveuglément telle ou telle mesure, dont le succès est toujours partiellement lié à un contexte institutionnel, économique et culturel spécifique, mais de saisir les transformations à l’œuvre.
L’Allemagne et la Suède ont accompli des réformes courageuses, fruit d’une concertation approfondie suivie par une application déterminée Voir la note de Jacqueline Hénard, L’Allemagne, un modèle mais pour qui ?, 2012, p. 26. Voir la note d’Émilie Bourdu, Les transformations du modèle économique suédois, 2013, p. 31.
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Après une violente crise en 1992, la Suède a entrepris, après une large concertation, des réformes radicales qui ont survécu à plusieurs alternances politiques. La décentralisation massive vers les communes et les 22 comtés contribue au consentement à l’impôt. Peu de charges pèsent sur les entreprises et sur le travail mais beaucoup sur les bénéficiaires finaux, pour favoriser l’implantation d’activités tout en finançant l’État-providence. Une taxe carbone élevée favorise la transition vers une économie décarbonée. En Allemagne, les Länder peuvent opter pour des politiques économiques adaptées à leur contexte. Des syndicats puissants négocient, en restant soucieux de la compétitivité des entreprises et de l’évolution des emplois et des qualifications. Là aussi, les réformes ont survécu aux alternances politiques. La bonne protection des salariés de l’industrie contraste cependant avec la situation plus précaire des emplois de services, qui pourrait fragiliser l’économie allemande si elle perdurait. L’étude de ces deux pays montre les bénéfices considérables qu’un État peut tirer d’un dialogue social constructif.
La compétitivité globale des États-Unis décline, mais ils bénéficient d’un avantage compétitif déterminant dans les industries numériques Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et Philippe Frocrain, L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ?, 2015, p. 46. Le remarquable redressement de l’industrie américaine depuis la crise est souvent attribué à un regain de compétitivité lié au faible coût du gaz et de la main d’œuvre. C’est une idée fausse car il n’y a pas de notable regain de la compétitivité industrielle des USA : la balance commerciale des États-Unis se dégrade dans tous les secteurs industriels, à l’exception de l’aéronautique et de l’énergie. Le faible coût du gaz profite certes beaucoup à la chimie de première transformation, mais n’a qu’un impact marginal sur les autres secteurs. L’énergie bon marché donne surtout du pouvoir d’achat aux ménages : la relance s’est donc faite principalement par la demande. La modération salariale ne s’est pas traduite par un flux net de relocalisations, car la main d’œuvre mexicaine reste beaucoup plus
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intéressante. Ces deux thèmes, assez à la mode, ont détourné le débat de ce qui est sans doute essentiel : l’avance des États-Unis dans les industries numériques et l’avantage durable que leur confère leur capacité à acquérir et à traiter les données (big data). Voir aussi : Daniel Atlan, « L’Amérique n’est plus le Pérou », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 258. Dorothée Kohler, « Anatomie des modèles industriels », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/ Eyrolles, 2015, p. 286.
Compétitivité industrielle et politiques publiques Un pays ne peut durablement consommer plus qu’il ne produit. La France importe largement son énergie (pour 50 à 70 milliards d’euros) et les services ne contribuent encore que modestement à la balance des paiements (pour un solde positif de 15 à 30 milliards d’euros). Notre pays doit donc avoir un excédent commercial industriel pour ne pas s’endetter vis-à-vis du reste du monde. C’était le cas jusqu’en 2005. Retrouver une balance des biens excédentaire dépend de notre capacité à agir sur différents leviers de compétitivité.
Les politiques industrielles peuvent être vertueuses et économiquement justifiées Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et Louisa Toubal, À quoi servent les filières ?, 2013, p. 34.
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La légitimité des politiques industrielles est régulièrement mise en doute. L’idée que l’État perturbe le jeu économique plus qu’il ne le stimule demeure populaire en France, en particulier chez les partisans de la société postindustrielle. L’urgence avec laquelle il a fallu réagir à la crise de 2008, même dans un pays aussi libéral que les États-Unis, a cependant réhabilité l’idée que l’État n’était pas réduit au « laisser faire » ni même tenu de se borner au registre des aides à l’innovation. Il peut notamment faciliter la construction d’écosystèmes industriels : aide à la construction de partenariats robustes au sein des filières, encouragement aux synergies territoriales en matière d’innovation ou de gestion de l’emploi et des formations, accompagnement des alliances d’entreprises qui abordent des domaines industriels nouveaux, etc. Par leur action incitative, les pouvoirs publics accélèrent la mise en place de coopérations dont les bénéfices n’apparaissent qu’à long terme.
Alléger les charges sur les salaires prioritairement dans les industries exposées est bénéfique pour la croissance mais aussi pour l’emploi Voir la note de Gilles Koléda, Allègements du coût du travail : pour une voie favorable à la compétitivité française, 2015, p. 49. Il y a un quasi-consensus pour affirmer que les charges prélevées sur les salaires sont élevées en France, et que l’on pourrait financer autrement certaines prestations sociales. Pour encourager l’embauche de personnes peu qualifiées sans renoncer au niveau relativement élevé du salaire minimal en France, les allégements se concentrent aujourd’hui sur les salaires les plus bas. Ils profitent donc surtout à la main d’œuvre peu qualifiée, plus abondante dans les secteurs protégés de la concurrence internationale (services à la personne, distribution, restauration…). Les entreprises exportatrices, dont les emplois sont mieux rémunérés, continuent donc à souffrir de charges plus élevées que leurs concurrents. Les simulations montrent qu’il serait plus profitable pour la croissance, la compétitivité et aussi pour l’emploi de faire porter les allégements sur les secteurs
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exposés. Une focalisation sur les salaires compris entre 1,6 et 3,5 SMIC, par exemple, produirait autant d’emplois – et plus de croissance et d’excédent commercial – qu’une concentration sur les bas salaires.
L’outil de production français doit sortir d’une longue période de sous-investissement pour monter en gamme Voir la note de Michel Zarka et Anne Laroche, De nouveaux modèles de croissance pour les industries agroalimentaires françaises, 2015, p. 52. La faiblesse des marges et les difficultés à investir des entreprises françaises sont telles que notre outil industriel, plus ancien que dans les pays voisins, continue de vieillir (les investissements représentent un montant inférieur aux amortissements). Le développement et la diffusion des technologies numériques pour « l’usine du futur » créent une opportunité de moderniser radicalement l’outil de production de nos entreprises. La montée en gamme est souvent associée à l’enrichissement des fonctionnalités du produit ou des services associés, mais elle peut aussi porter sur une meilleure maîtrise du processus de fabrication et des modalités de distribution ou sur un positionnement marketing mieux ciblé. Certaines entreprises agroalimentaires se sont ainsi concentrées sur le cœur du marché mondial, en distribuant un produit adapté aux classes moyennes et en renonçant à se battre sur un marché haut de gamme trop étroit. Les allégements de charges peuvent aider l’industrie à accomplir sa nécessaire montée en gamme. Ils sont d’autant plus efficaces que des mesures complémentaires, comme le Crédit d’impôt recherche par exemple, incitent à l’investissement et aux utilisations vertueuses des marges ainsi recouvrées. Voir aussi le projet en cours sur l’industrie du futur (www.la-fabrique.fr).
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Une réglementation foisonnante et instable
ce sujet et à ne pas s’investir autant dans le processus de normalisation que leurs concurrentes européennes.
Voir la note d’Émilie Bourdu et Martin Souchier, Réglementation, normalisation : leviers de la compétitivité industrielle, 2015, p. 57.
Voir aussi : Christine Kertesz, « La normalisation, un outil stratégique au service d’une politique industrielle », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 308.
Pas moins de douze rapports publiés depuis dix ans prônent la simplification administrative. Ils dénoncent une réglementation peu lisible, instable, souvent plus contraignante qu’ailleurs, voire incohérente. Pourtant, les démarches de simplification successives sont compensées par une inflation réglementaire qui ne fléchit pas. Il est vrai que certains acteurs, qui se plaignent des coûts induits par cette complexité, s’opposent dans le même temps aux simplifications mettant en cause leurs privilèges. Des progrès importants pourraient par ailleurs être réalisés dans les pratiques de l’Administration. Tel industriel ayant fait des demandes d’extension de ses bâtiments sur les deux rives du Rhin pour moderniser ses usines – et créer de l’emploi – témoigne ainsi que l’administration allemande lui a fourni un cahier des charges contraignant mais précis et donné les autorisations en moins de six mois, tandis que les diverses administrations françaises se sont renvoyé le dossier, mettant plus de deux ans pour aboutir.
La normalisation, facteur de compétitivité négligé Voir la note d’Émilie Bourdu et Martin Souchier, op. cit. La normalisation facilite la création de nouveaux marchés, en assurant l’interopérabilité des produits, contribue à la confiance entre acteurs économiques qui ne se connaissent pas, et permet un transfert d’innovations et de bonnes pratiques entre entreprises. Participer aux négociations de normalisation permet aux entreprises d’exercer une influence sur l’évolution du marché et des technologies. Pour l’État, la normalisation peut aussi servir de base à une réglementation souple et pertinente, et d’outil à la politique industrielle. Trop d’entreprises continuent cependant à négliger
Promouvoir un dialogue social constructif et ambitieux Voir la note d’André Gauron et Vincent Charlet, Réussir la mise en place des administrateurs salariés, 2014, p. 38. On entend par « ambitieux » un dialogue social qui porte non seulement sur les salaires et les conditions de travail mais aussi sur la manière de faire face aux fluctuations de charge et d’organiser l’évolution des compétences requise par les transformations de l’industrie, voire sur les ambitions et la mission de l’entreprise ou la définition du travail bien fait. En France, ce dialogue peut s’enrichir à tous les niveaux : au niveau national, où des institutions comme le CESE peuvent organiser la prospective sur les enjeux globaux ; au niveau régional et local, notamment pour la gestion territoriale de l’emploi et des compétences ; au niveau des branches pour réfléchir à l’évolution des métiers et organiser la formation professionnelle ; au niveau de l’entreprise et de l’établissement, pour prendre en compte les spécificités du contexte local. À titre d’exemple, la présence d’administrateurs représentant les salariés dans les conseils des grandes entreprises peut améliorer le dialogue autour de la stratégie d’entreprise et, partant, sa résilience économique.
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Travail, formation et emploi L’urgence du problème de « l’emploi », c’est-à-dire en réalité du sous-emploi, fait parfois perdre de vue l’enjeu du travail, de sa nature et de son contenu. Il subit pourtant de profondes évolutions, en particulier dans les métiers de la production et de la conception. Cela soulève plusieurs questions, relatives à l’adaptation de l’appareil de formation initiale et continue, à l’engagement au travail des collaborateurs ou encore à l’attractivité du secteur industriel.
Montée en compétence des salariés de l’industrie, formation professionnelle et apprentissage Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et de Louisa Toubal, Formation professionnelle et industrie, le regard des acteurs de terrain, 2014, p. 43. Les nouvelles modalités de travail dans l’industrie demandent une main d’œuvre plus qualifiée que par le passé, souvent dans des domaines différents. McKinsey affirme dans une étude que le plein emploi est possible en France en 2020, à condition que 2,2 millions de personnes peu qualifiées (Bac ou moins) acquièrent une qualification suffisante. Le défi est immense et concerne à la fois la formation initiale – générale, technique et professionnelle – et la formation tout au long de la vie. Même si certains dispositifs, comme l’apprentissage, sont unanimement plébiscités pour leur efficacité, le système français pâtit de la collaboration souvent difficile entre les représentants de l’Éducation nationale, les branches professionnelles, les partenaires sociaux, les chambres consulaires et les
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conseils régionaux. Résultat : les entreprises ont le sentiment que les formations proposées ne sont pas en adéquation avec leurs besoins. Une partie de leur attractivité dépend aussi de leur capacité à favoriser l’évolution des carrières de ceux qui ont choisi la voie de la formation professionnelle.
Qualité de vie au travail, engagement des salariés et performance des entreprises Parmi les leviers de la compétitivité, les facteurs de coût (travail, énergie, capital…) sont fréquemment étudiés, certains éléments hors coûts (design, innovation, infrastructures…) également ; d’autres leviers en revanche sont négligés. C’est le cas de la qualité de vie au travail, trop rarement reconnue en France comme un levier de performance économique et de compétitivité industrielle. Pourtant, l’amélioration de la qualité de vie au travail et le dialogue sur la qualité du travail apportent de nombreux bénéfices, bien au-delà de la réduction des coûts liés au mal-être (absentéisme, accidents du travail, maladies professionnelles) : amélioration des relations de travail, augmentation de la performance (créativité, motivation, engagement) ou encore attractivité et fidélisation des collaborateurs. Voir le projet en cours sur la qualité de vie au travail et la performance des entreprises (www.la-fabrique.fr).
Collaborations locales entre entreprises et partenaires publics Voir la note d’Émilie Bourdu, Cathy Dubois, Olivier Mériaux, L’Industrie jardinière du territoire, 2014, p. 36. Certaines entreprises, de toutes tailles, se distinguent par leur implication, avec les autres acteurs de leur territoire, dans la mise en place de formations.
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Cela concerne notamment les métiers dits « en tension » et, plus largement, divers dispositifs d’insertion permettant à la fois d’enrichir la cohésion sociale du territoire et de pallier le manque de main d’œuvre qualifiée. Même s’il est difficile de quantifier la valeur économique de ces initiatives et si certaines ne survivent pas à un changement de direction, elles conduisent à un ancrage territorial plus fort et l’entreprise y gagne de surcroît une attitude beaucoup plus favorable des parties prenantes locales à son égard.
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Yves Lichtenberger, « Une société industrielle désaccordée », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 129. La visite d’usine comme point de contact, ENSCILes Ateliers/La Fabrique de l’industrie, 2013. Christel Bories, L’industrie racontée à mes ados (qui s’en fichent), Dunod, 2013.
L’image de l’industrie, fondée sur des représentations datées On déplore en France une méfiance vis-à-vis de l’industrie et de ses métiers, fondée sur des représentations datées. Ceci induit une réticence des enseignants, des conseillers d’orientation, souvent des parents d’élèves et des élèves eux-mêmes à envisager une orientation vers les métiers de l’industrie. 82 % des Chinois et 67 % des Américains mais seulement 35 % des Français considèrent l’industrie comme attractive. Or, dans le même temps, les difficultés de recrutement (entre 300 000 et 400 000 emplois non pourvus) sont un frein à la croissance pour 64 % des entreprises françaises. Ce paradoxe est d’autant plus dramatique que près de 140 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ni qualification. Il est donc nécessaire de faire tomber certains clichés et de faciliter de nouveaux choix d’orientation. Cela passe par l’édition d’ouvrages destinés aux adolescents pour discuter des perceptions de l’industrie, par l’animation d’ateliers pédagogiques, par des visites d’usine pour les scolaires, par la création de ressources pédagogiques et de films d’animation à la disposition des enseignants… Voir aussi : Osez la voie pro, 12 parcours de réussite pour s’en convaincre, La Fabrique de l’industrie/ Onisep/Presses des Mines, 2015. Pierre Veltz, « Le travail à l’âge hyperindustriel », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/ Eyrolles, 2015, p. 120.
Épilogue : quel avenir pour l’industrie ? Le terme « industrie » recouvre des réalités très différentes selon le contexte (auteurs, périodes, régions…). Pour avoir aujourd’hui une vision de ses devenirs possibles, on ne peut se limiter à l’analyse du secteur manufacturier. En effet, un produit comme un smartphone ou une voiture est désormais un assemblage de composants physiques, de logiciels et de services, produits dans de nombreux pays. L’industrie propose aujourd’hui des solutions plus que des « objets » : les packages biens-services sont devenus la règle. Le défi, pour nos économies, consiste à construire une base « hyper-industrielle », en se situant aux articulations stratégiques des réseaux qui en conçoivent et produisent les éléments. Opposer l’industrie aux services n’a plus de sens. On distingue plutôt les secteurs exposés à la concurrence internationale (l’industrie manufacturière, mais aussi l’ingénierie, la production de logiciels, les plateaux d’assistance, le tourisme…), dont la survie dépend des gains de productivité qu’ils réalisent, et ceux dont la production est consommée localement (services à la personne, bâtiment, distribution, restauration…).
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Les premiers jouent un rôle essentiel dans l’équilibre de la balance commerciale, la croissance, l’innovation et l’emploi. Les technologies numériques (robots, automates, objets connectés, réalité augmentée, collecte, communication et traitement de données massives…) sont au cœur des procédés de l’industrie du futur. Non seulement les sites de productions deviennent plus efficaces, plus sobres en ressources et plus sûrs, mais les gains de productivité sont une source de croissance et donc d’un supplément de richesse qui se diffuse dans toute l’économie et suscite la création d’activités nouvelles. Les technologies détruisent des emplois manufacturiers, souvent peu qualifiés, mais bien d’autres emplois sont créés pour les concevoir et les mettre en œuvre, chez nous ou ailleurs, selon que nous saurons, ou pas, augmenter notre compétitivité dans les secteurs exposés.
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Les Notes
Les Notes de La Fabrique de l’industrie Les autres publications
Sauf indication contraire, toutes les Notes de La Fabrique de l’industrie sont commercialisées en version imprimée par Les Presses des Mines www.pressesdesmines.com. Elles sont consultables ou téléchargeables gratuitement en version numérique à partir du site de La Fabrique www.la-fabrique.fr
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L’Allemagne : un modèle, mais pour qui ? Fiche technique : Auteur : Jacqueline Hénard, essayiste et consultante francoallemande Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : septembre 2012 Pagination : 56 p. Prix : 15 €
Résumé La remarquable performance industrielle de l’Allemagne est aujourd’hui étudiée par de nombreux observateurs, qui commentent avec plus ou moins de rigueur les raisons de ce succès et nous enjoignent d’imiter les « bonnes pratiques » allemandes dans l’espoir d’atteindre les mêmes résultats. Jacqueline Hénard montre la naïveté d’une telle démarche. Elle distingue les facteurs de compétitivité non transposables et ceux dont la France pourrait s’inspirer. Et surtout, elle invite les parties prenantes du débat français à se concerter constructivement pour se donner une feuille de route moins inspirée par des comparaisons internationales hâtives que par la reconnaissance des atouts et faiblesses de notre pays. Au début des années 2000, des observateurs éminents de l’économie allemande la décrivaient comme « l’homme malade de l’Europe ». Dix ans plus
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tard, l’Allemagne est le champion industriel européen. La compétitivité allemande est-elle le résultat d’une méthode particulière ou le produit d’une spécificité culturelle ? Le « modèle allemand » est d’abord une vision de l’esprit français. L’énergie mise à décortiquer le « modèle allemand » en France laisse perplexe outre-Rhin. Le fonctionnement de l’économie en Allemagne et son succès actuel n’y sont pas vus comme un « modèle », au sens de l’aboutissement d’une stratégie pensée, définie et mise en œuvre d’en haut, mais plutôt comme le résultat d’adaptations successives venues des acteurs privés et publics à différents niveaux décisionnels (grands groupes, Mittelstand, banques, syndicats, gouvernements des Länder, gouvernement fédéral...). Ce fonctionnement beaucoup plus collectif et horizontal représente un premier niveau fondamental de différence avec la situation française. La performance de l’industrie allemande est le résultat de processus qui se renforcent mutuellement mais qui ont des temporalités très variables. Certains sont intemporels (la géographie favorable), d’autres séculaires (l’organisation décentralisée des politiques industrielles et commerciales, ainsi que les relations de proximité entre acteurs économiques). Certains, enfin, ont seulement une dizaine d’années, à l’image des accords négociés dans le cadre de l’Agenda 2010 du chancelier Schröder et des quatre lois Hartz. Pour cette raison, les chances de succès de mesures mimétiques en France seraient très aléatoires. Il s’agit en fait de s’inspirer de la méthode plus que du modèle. Le point essentiel est que l’Allemagne a engagé ses réformes structurelles de façon concertée. Elle n’a pas cherché à copier un modèle, mais à débloquer les verrous propres à son mode de fonctionnement. Elle l’a fait, en outre, avec patience, analysant ses faiblesses depuis le milieu des années quatrevingt-dix pour en tirer les conséquences au milieu de la décennie suivante. Les Français doivent donc se garder de mélanger trop vite les prétendus ingrédients du succès, en voulant composer à la hâte une potion miracle pour le rétablissement de notre industrie malade.
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Internationalisation, performances des entreprises et emploi Fiche technique : Auteur : Alexandre Gazaniol, docteur en économie, diplômé de l’université Paris-Dauphine Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : septembre 2012 Pagination : 60 p. Prix : 15 €
Événements associés La note a été présentée en novembre 2012 dans l’entretien co-organisé par La Fabrique et Bpifrance (alors FSI) « Mittelstand et performance allemande », avec Jean-Yves Gilet, Louis Gallois, Dorothée Kohler, Jean-Daniel Weisz, Jacqueline Hénard, Guy Maugis, H.J Beilke, W. Ebbecke et C. Merkle. Elle a également fait l’objet de conférences au Club économique francoallemand, à l’Institut Montaigne et à Europresse. Un second entretien, « Le bilan des lois Hartz », animé par J. Hénard, a réuni G. Duval, A. Fabre, R. Lasserre et D. Ferrand en novembre 2013.
Dans les médias La note a été commentée dans différents médias, notamment Les Echos, L’Usine nouvelle, Le Monde Eco & entreprise, FranceTVinfo, Reuters et France Culture. Elle a été largement reprise et citée dans des publications sur l’Allemagne parues postérieurement (Guillaume Duval, Le Modèle allemand au-delà des mythes, Le Seuil 2013 ; Alain Fabre, Allemagne : miracle de l’emploi ou désastre social, Note de l’Institut de l’entreprise, septembre 2013).
Résumé Les délocalisations occupent une place prépondérante dans le débat public sur l’industrie, alors même que certaines évolutions naturelles du secteur comme l’externalisation de certaines tâches à des entreprises de service (restauration, nettoyage, comptabilité, informatique…) ou les gains de productivité très supérieurs de l’industrie ont largement participé à la désindustrialisation1 de notre pays.
1. La désindustrialisation se définit comme la réduction progressive des activités industrielles dans un pays, une région ou une ville. Elle se traduit par la diminution du nombre des emplois du secteur secondaire (industrie), par une baisse du poids de ce secteur dans le PIB (Produit Intérieur Brut) et l’existence d’un déficit commercial industriel structurel.
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Selon l’Insee, la France a perdu 1,9 millions d’emplois industriels entre 1980 et 2007 et la contribution du secteur manufacturier au PIB est ainsi passée de 24 % à 14 % sur la même période. Les délocalisations2 et l’intensification de la concurrence étrangère sont souvent présentées comme étant à l’origine du repli de l’emploi industriel en France. Cette synthèse d’études de l’impact de l’internationalisation des entreprises sur leurs performances et sur l’emploi démonte certaines idées reçues.
les publications
Les transformations du modèle économique suédois Fiche technique : Auteur : Emilie Bourdu, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : juillet 2013 Pagination : 144 p. Prix : 22 €
La contribution des délocalisations aux pertes d’emplois dans l’industrie apparaît relativement faible. Contrairement à une idée répandue, la principale motivation des firmes qui s’implantent à l’étranger est d’accéder à de nouveaux marchés. L’intérêt de fabriquer à l’étranger pour réimporter la production en France n’est un motif très important que pour une faible proportion de dirigeants français d’entreprises multinationales. L’internationalisation des entreprises a un effet positif sur leur chiffre d’affaires, leur innovation et leur emploi en France. Des études empiriques révèlent que les entreprises internationalisées sont plus grandes, plus productives et versent des salaires plus élevés que les autres, indépendamment du pays, du secteur ou de la conjoncture. Les firmes qui investissent à l’étranger pour la première fois connaissent, durant les trois années qui suivent leurs investissements, une croissance plus rapide de leurs ventes, de leur valeur ajoutée, de leurs effectifs et de leurs exportations que les firmes qui décident de rester sur le territoire national. On observe également un effet positif sur l’innovation. L’internationalisation des entreprises contribue donc au développement de l’activité industrielle en France. Mais la mondialisation crée des gagnants et des perdants. Si son effet est globalement positif, cette internationalisation profite surtout aux emplois qualifiés (conception, fonctions supports) et provoque en contrepartie la destruction d’emplois peu qualifiés et parfois même la déstabilisation de certains territoires très spécialisés. Pour atténuer les effets négatifs de la mondialisation, les politiques publiques ont donc un rôle d’amortisseur essentiel à jouer, notamment dans les domaines de l’emploi et de la formation. 2. L’auteur définit une délocalisation comme la fermeture par une entreprise d’une unité de production en France et le transfert de cette production à l’étranger. Une entreprise qui périclite en France faute de pouvoir résister à la concurrence des entreprises étrangères du même domaine n’est pas une délocalisation.
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Résumé Les performances économiques et sociales actuelles de la Suède ravivent l’intérêt des observateurs étrangers pour le « modèle suédois ». Déjà au milieu du XXe siècle, la Suède était l’archétype d’une société démocratique et consensuelle, alliant efficacité économique, redistribution et protection des individus. Plus récemment, du milieu des années 1990 jusqu’à aujourd’hui, elle a suscité l’intérêt du fait de sa vitalité économique, de la résistance de sa base industrielle et de l’assainissement de ses comptes publics. On en oublierait presque que le pays a connu une grave crise économique au début des années 1990 qui l’a poussé à revoir en profondeur l’organisation de son modèle social. À l’heure où la France s’interroge sur les moyens de renouer avec la croissance et de redresser son industrie, il y a beaucoup à apprendre des ingrédients du succès suédois. Cette note examine différentes facettes de
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cet écosystème, telles que le dialogue social, l’innovation, les politiques de l’emploi, la fiscalité… qui ont toutes eu des effets directs ou indirects sur sa croissance économique. Elle met en avant les réformes structurelles qui ont été menées dans les années 1990 pour assainir les finances publiques tout en conservant un haut niveau de performance économique, de service public et de protection des citoyens. Plus que les réformes elles-mêmes, qui ne sont sans doute pas toutes transposables au contexte français, l’expérience suédoise frappe par la capacité des acteurs économiques et politiques à organiser des réformes profondes sans blocage, préparées par un long processus d’expertise et de négociation démocratique qui favorise leur appropriation. Son succès nous invite à nous demander comment renouveler, en France, la manière de conduire les réformes et d’élaborer les choix collectifs.
Événements associés La Fabrique de l’industrie a organisé une conférence au Collège des Bernardins le 17 juin 2013, « Pour un dialogue social apaisé en France : peut-on apprendre du modèle suédois ? », avec Son Excellence Monsieur Gunnar Lund, ambassadeur de Suède en France, Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM, Jean-Paul Bouchet, secrétaire général de la CFDT Cadres et président de l’IRES, et Louis Gallois, co-président de La Fabrique. Emilie Bourdu a été invitée à faire une conférence sur « Le dialogue social en Suède » au 6e forum Ecobiz, organisé par la CCI Nice Côte d’Azur en partenariat avec l’UIMM 06 en octobre 2013.
Dans les médias La publication a fait l’objet de recensions, notamment dans Le Monde, La Croix et sur le web, et de quatre entretiens avec Emilie Bourdu dans l’émission Les Carnets de l’économie sur France Culture, du 16 au 19 décembre 2013.
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À quoi servent les filières ? Fiche technique : Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études, Louisa Toubal, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : novembre 2013 Pagination : 136 p. Prix : 22 €
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Cependant cette organisation de l’action publique autour des filières peut exclure certaines entreprises multi-filières et créer des effets d’aubaine pour d’autres. De plus, une approche exclusivement par filières ne suffit pas à redresser la compétitivité du pays. Il importe de ne pas omettre d’autres collaborations entre entreprises de différentes filières (ou concernées par plusieurs filières), tant au niveau géographique (comme les pôles de compétitivité) que sectoriel (technologies diffusantes). Le cas allemand montre que l’on peut cultiver la solidarité entre entreprises tout en menant une politique de soutien général à la compétitivité sans faire référence aux filières.
Événement associé
Résumé Cette note s’interroge sur la pertinence d’une politique industrielle basée sur la représentation de l’économie en filières.
La Fabrique de l’industrie a co-organisé le 15 novembre 2013 une conférencedébat aux Journées de l’économie de Lyon (JECO), « Faut-il une politique de filières industrielles ? ». Cette table ronde animée par le journaliste Philippe Mabille a réuni Gabriel Colletis, professeur d’économie à l’université de Toulouse 1, Benjamin Gallezot, adjoint au directeur général de la DGE, Dorothée Kohler, coach et consultante en stratégie, Hervé Lebrun, directeur d’usine chez Sanofi, Bernard Million-Rousseau, directeur général de la Plateforme de la filière automobile, ainsi que Louisa Toubal, chef de projet à La Fabrique.
Les débats sur la politique industrielle s’organisent souvent autour des filières (aéronautique, électronique, santé…), bien que ce concept reste flou. La filière est utilisée comme un outil permettant de décrire l’articulation des activités productives et les relations économiques et stratégiques entre les différents acteurs.
Dans les médias
Ainsi, l’approche par filière a été privilégiée dans le cadre des États généraux de l’industrie puis par le Conseil national de l’industrie pour promouvoir de nombreuses bonnes pratiques et coordonner les démarches collectives rassemblant donneurs d’ordres, sous-traitants, fédérations professionnelles, organismes représentatifs et régions pour renforcer la compétitivité de notre industrie. Le concept de filière est ainsi devenu un outil de coordination de l’action publique et de communication sur celle-ci.
L’ouvrage a également fait l’objet d’articles dans L’Usine nouvelle, Alternatives économiques, et été signalé sur le web (OFCE, Mines ParisTech, Le lab IDF, etc.).
Un article de Louisa Toubal sur le sujet, complété par un témoignage de Louis Gallois, est paru dans un numéro spécial de la revue Problèmes économiques en novembre 2013.
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L’industrie jardinière du territoire
ou Comment les entreprises s’engagent dans le développement des compétences Fiche technique : Auteurs : Emilie Bourdu, chef de projet, La Fabrique de l’industrie ; Cathy Dubois, présidente de R&D Consultants ; Olivier Mériaux, chargé de recherches, Fondation nationale des sciences politiques Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : avril 2014 Pagination : 136 p. Prix : 22 €
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Ainsi, depuis quelques dizaines d’années, de grands groupes comme SaintGobain, EDF, SNCF, Sanofi ou encore Thales, disposent de cellules internes spécialisées dans la conception et la mise en œuvre de politiques de développement local. Cette responsabilité envers leurs territoires est bien souvent le résultat de l’expérience accumulée dans la gestion des restructurations des années 1970-1980. Mais de nombreuses PME s’y investissent également, de manière individuelle ou collective. L’étude décrit ainsi plus d’une dizaine de pratiques locales d’entreprises de toutes tailles qui s’investissent, au bénéfice des demandeurs d’emploi, des territoires, de leurs partenaires économiques et de leurs salariés. Qu’il s’agisse de PME créant leur propre centre de formation, de grandes entreprises développant des parcours partagés d’alternance avec les PME, de branches professionnelles proposant des certificats de qualification professionnelle ou encore d’entreprises se regroupant pour l’insertion et la qualification de personnes éloignées de l’emploi, toutes construisent sur leur territoire les compétences nécessaires à la compétitivité de l’industrie française.
Événements associés La Fabrique de l’industrie a organisé une conférence dédiée aux difficultés de recrutement le 7 avril 2014 à l’occasion de la Semaine de l’industrie 2014.
Résumé Les destructions d’emplois industriels relayées par les médias masquent les difficultés de recrutement dans l’industrie. Ces difficultés pèsent sur le développement et la compétitivité des entreprises. De nombreux acteurs, publics ou privés, locaux et nationaux, se mobilisent face à ce problème. Cette note analyse les relations entre les entreprises industrielles et les territoires dans le domaine des ressources humaines et rend compte de diverses démarches d’entreprises qui s’impliquent avec succès dans le développement local des compétences. La métaphore du jardinier vient caractériser ce type d’investissement territorial.
La note a aussi été présentée, avant sa publication, dans le cadre de l’Assemblée générale de l’UIMM de la Vienne en 2013. L’UIMM 35-56 a également organisé une présentation aux membres de son comité directeur et à ses adhérents lors d’une « soirée des ambassadeurs » en 2014.
Dans les médias La publication a fait l’objet d’articles dans les journaux Lettre A, Le Figaro et l’AEF, ainsi que dans les magazines web de Pôle Emploi et de ManpowerGroup.
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Réussir la mise en place des administrateurs salariés Fiche technique : Auteurs : André Gauron, administrateur de Lasaire, Vincent Charlet, directeur de La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : juin 2014 Pagination : 64 p. + cahier détachable de 38 p. Prix : 22 €
les publications
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tous que cette mesure réussisse, ce qui suppose, tant pour les directions d’entreprise que pour les organisations syndicales, d’inventer des pratiques nouvelles. La présence d’administrateurs salariés au sein des conseils soulève plusieurs questions. Certaines relèvent du débat d’idées : les spécificités du dispositif, les espérances et les craintes que cette mesure peut susciter, ainsi que le bilan raisonné que l’on peut dresser de la concertation entre acteurs. D’autres concernent les modalités pratiques et les points de vigilance auxquels entreprises et organisations syndicales doivent être attentives pour que la mise en œuvre se déroule dans les meilleures conditions. Pour répondre à cette double attente, la note est enrichie par un cahier pratique détachable.
Événements associés
Résumé L’accord du 11 janvier 2013 conclu entre les partenaires sociaux sur la sécurisation de l’emploi instaure une représentation des salariés au sein des conseils d’administration ou de surveillance dans les entreprises de plus de 10 000 salariés à l’échelle mondiale ou de plus de 5 000 salariés en France. Pour ces entreprises, de l’ordre de 300, cette novation vise à améliorer les relations sociales et, ce faisant, leur résilience économique. Nul n’ignore cependant que les parties prenantes ont parfois accueilli cette mesure avec circonspection. La France, dont les entreprises publiques ou anciennement publiques ont déjà des administrateurs représentant les salariés, rejoint ainsi douze pays européens, dont l’Allemagne, les pays scandinaves et les Pays-Bas, qui disposent déjà d’une représentation des salariés dans les organes de gestion des entreprises privées d’une certaine taille. Il est dans l’intérêt de
La note a été distribuée et commentée au cours d’un petit-déjeuner du groupe ETHIC, le 24 octobre 2014, au cercle Interallié. Elle a également été mise en valeur et commentée au cours de la 11e biennale Lasaire, le 27 novembre 2014 au conseil régional d’Ile-de-France. Enfin, La Fabrique de l’industrie était partenaire, au Collège des Bernardins, des premières Assises des administrateurs salariés, le 5 mars 2015.
Dans les médias Le cahier pratique contenu dans la note a été diffusé par l’Institut français des administrateurs, annexé à sa Lettre aux abonnés, à l’été 2014. La publication a également fait l’objet d’une recension dans l’hebdomadaire Entreprise et Carrières du 8 juillet 2014. Des entretiens avec plusieurs chefs d’entreprises et experts syndicaux ont été uploadés sur la chaîne Youtube de La Fabrique.
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Précaution et compétitivité : deux exigences compatibles ? Fiche technique : Auteurs : Alain Grangé-Cabane, président de la Fédération des entreprises de la beauté jusqu’en 2014 et président du groupe de travail, et Brice Laurent, chargé de recherche, Mines-ParisTech, rapporteur Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : novembre 2014 Pagination : 84 p. Prix : 22 €
Résumé De nombreux observateurs considèrent que le principe de précaution révèle une société française frileuse face aux risques et entrave notre compétitivité. Pourtant, ce principe n’est pas une spécificité française. Il est utilisé dans de nombreux textes européens qui s’imposent aussi bien à la France qu’aux vingt-sept autres membres de l’Union européenne, ainsi que dans de nombreuses conventions internationales. Le problème n’est pas le principe lui-même, qui fixe le cadre d’une action prudente, informée et mesurée, fondée sur l’appréciation des bénéfices et des risques potentiels, mais son invocation fréquemment abusive. En France, la « constitutionnalisation » du principe de précaution, en 2005, n’a pas modifié l’équilibre du droit car elle n’a en elle-même suscité ni nouvelle loi, ni évolution de la jurisprudence. Elle résulte surtout de la volonté d’un chef d’État de marquer symboliquement sa sensibilité
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à l’exigence de précaution exprimée par les Français. Les décideurs publics produisent des réglementations qui vont parfois au-delà de ce qu’énonce le principe de précaution afin de se protéger contre tout recours ou mise en cause. Ce faisant, ils gênent les acteurs économiques au-delà de ce qui est justifié par des objectifs légitimes. La plupart des individus sont cependant loin d’avoir une aversion totale au risque. Chacun peut accepter de prendre un risque raisonnable lorsque celui-ci est la contrepartie de bénéfices qu’il juge importants. Pour que le principe de précaution ne se transforme pas en prétexte à l’inaction, les pouvoirs publics doivent apprendre à organiser des dispositifs favorisant un débat constructif entre les parties prenantes. Aux côtés des pouvoirs publics, les entreprises peuvent jouer un rôle pour restaurer la confiance du public. En se tenant à l’écoute des attentes de sécurité des consommateurs et des citoyens, elles peuvent transformer leur démarche de précaution en opportunité de différenciation. Dans un environnement incertain, l’industrie doit tenir compte des préoccupations de la société et ces démarches ne sont pas contradictoires avec l’objectif de compétitivité.
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Formation professionnelle et industrie Le regard des acteurs de terrain
Fiche technique : Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études, Louisa Toubal, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : novembre 2013 Pagination : 148 p. Prix : 22 €
Événements associés La Fabrique de l’industrie a organisé un débat à l’université Paris 1 PanthéonSorbonne « Comment concilier principe de précaution et compétitivité ? » entre Michel Boucly, directeur délégué de Sofiprotéol, Maryse Deguergue, professeur de droit à l’Université Paris 1, Stéphane Foucart, journaliste au Monde, et Claudie Haigneré, alors présidente d’Universcience, sous la présidence d’Alain Grangé-Cabane, président du groupe de travail. La Fabrique a co-organisé avec le think tank Entreprises pour l’Environnement et l’Ineris un colloque « Environnement et industrie » à la Maison de la Chimie. Thierry Weil est intervenu sur le sujet dans une conférence à l’Espace Pierre-Gilles de Gennes. La Fabrique a également participé aux journées de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques sur le principe d’innovation en juin 2014.
Dans les médias Thierry Weil est intervenu sur le sujet dans une tribune du Monde, et Alain Grangé-Cabane sur Xerfi Canal. La note a été analysée ou citée dans Le Monde, Le Figaro, La Correspondance économique, La Revue Parlementaire, Economie Matin, Alternatives économiques, La France agricole, etc.
Résumé Comment adapter l’offre de formation professionnelle initiale et continue aux besoins des entreprises industrielles ? L’ouvrage propose une plongée au cœur du système de formation, à travers la consultation de plus de 70 acteurs de terrain (entreprises industrielles, jeunes, salariés, acteurs de la formation, etc.). Il permet de découvrir la richesse d’initiatives souvent méconnues et de dépasser ainsi les discours négatifs et redondants sur l’inefficacité du système de formation. Les mutations industrielles, l’automatisation des chaînes de production, la diffusion des TIC, les défis du développement durable et de la globalisation induisent des besoins nouveaux en compétences qui imposent une adaptation et une mobilité de la main d’œuvre toujours plus importantes.
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Le manque de personnel qualifié représente, selon la Banque de France3, le premier frein au développement des entreprises. Malgré le niveau dramatiquement élevé du chômage, les industriels éprouvent des difficultés pour recruter des ingénieurs et cadres, mais aussi des opérateurs sur certains métiers en tension (usineurs, chaudronniers, etc.)4, tandis que 140 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme ni qualification. Au-delà des nombreux dispositifs innovants évoqués, cet ouvrage propose cinq pistes de réflexions pour faire de la formation professionnelle un véritable levier de compétitivité : adapter la formation pour répondre aux défis de l’industrie du futur ; rétablir un lien fort entre l’école et l’entreprise ; développer l’apprentissage par des actions concrètes et spécifiques ; offrir de réelles perspectives d’évolution professionnelle, quel que soit le diplôme initial ; soutenir les régions dans leur rôle de chef de file en matière de formation professionnelle.
Événement associé Une table-ronde intitulée « Comment soutenir la compétitivité en misant sur la formation ? » a été organisée aux Journées de l’économie de Lyon (JECO) en novembre 2014. Cette séance, animée par Anne-Cécile Geoffroy, rédactrice en chef adjointe de Liaisons Sociales Magazine, a rassemblé une centaine de participants, dont plus de cinquante lycéens, et a réuni à la tribune Sybille Desclozeaux, présidente d’ERTM et présidente du CESER Rhône-Alpes, Florence Poivey, négociatrice du Medef sur la formation professionnelle, vice-présidente de l’association Emergences, Hugues de Balathier-Lantage, adjoint à la déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle, et Louisa Toubal, chef de projet à La Fabrique de l’industrie.
3. Banque de France, 2012, « Durée d’utilisation des équipements dans l’industrie », Bulletin de la Banque de France, n°187, 1er trimestre. 4. Pôle emploi, 2013, « Enquête Besoins en main d’œuvre », avril.
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Dans les médias L’ouvrage a fait l’objet de trois articles sur le site d’information Economie Matin, d’autres dans des revues et journaux tels que Education permanente (AFPA), La Gazette de la société et des techniques, La Jaune et la rouge, Gestion Sociale, Le Figaro, Le Quotidien de la formation, Alternatives économiques et Le Parisien, et été mentionné dans diverses publications (FFP) et sites internet (Pôle Emploi, Miroir social, Medef, Arftlv, ANDRH, le lab IDF).
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L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ? Fiche technique : Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études, et Philippe Frocrain, doctorant Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : mai 2015 Pagination : 164 p. Prix : 22 €
Résumé Depuis 2010, l’industrie américaine connaît un formidable regain d’activité qui contraste avec la dynamique observée dans la plupart des pays développés. La production manufacturière a dépassé son niveau d’avant la crise et quelque 850 000 emplois ont été créés. L’explication la plus répandue attribue ce regain à trois facteurs : la baisse drastique du prix du gaz naturel, le faible coût relatif de la main-d’œuvre et le dollar faible (jusqu’à une période récente), qui auraient conjointement permis à l’industrie de rebâtir sa compétitivité, au point de générer une vague de relocalisation des entreprises américaines, depuis la Chine principalement. Cette analyse est pourtant erronée à plusieurs titres.
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L’impact du facteur énergétique sur la compétitivité de l’industrie est fréquemment surestimé. Certains secteurs gazo-intensifs ont pu tirer pleinement profit de la baisse massive du prix du gaz naturel mais la réduction de la facture énergétique a surtout dopé le pouvoir d’achat des ménages et ainsi dynamisé la demande adressée aux industriels. Le mouvement de relocalisation reste d’une ampleur limitée et compense à peine le mouvement inverse de délocalisation intervenu sur la même période. Situé dans la même zone de libre-échange que les États-Unis et disposant d’une main-d’œuvre bien formée et peu onéreuse, le Mexique est un territoire de plus en plus attractif pour les activités industrielles. Il est en train de devenir un concurrent redoutable pour l’attraction de nouveaux sites de production, en particulier dans les secteurs de l’automobile et de l’électronique. Les performances décevantes à l’international, reflétées par le creusement du déficit commercial dans presque tous les secteurs manufacturiers, indiquent que l’industrie américaine n’a pas réellement gagné en compétitivité. C’est avant tout un phénomène de rattrapage, enclenché par le retour de la demande domestique, qui a alimenté le rebond.
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La renaissance de l’industrie américaine, si elle a lieu, se fera à la faveur d’une transformation profonde : celle du passage de l’industrie à l’ère du digital. Grâce à leur avance incontestée dans le domaine du logiciel et l’intégration des technologies numériques, les États-Unis semblent particulièrement biens préparés pour être à l’avant-garde de cette transformation économique majeure.
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Allégements du coût du travail
Pour une voie favorable à la compétitivité française
Événement associé
Fiche technique :
La Fabrique de l’industrie a organisé une conférence-débat, le 15 juin 2015, à l’École des Mines de Paris, sur le thème « Gaz de schiste, coût du travail, innovation : les leçons du rebond industriel américain », en partenariat avec l’AmCham France, avec Clara Gaymard, présidente de General Electric France, Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën et co-président de La Fabrique de l’industrie, Eric Labaye, président du McKinsey Global Institute, Pierre-Noël Giraud, professeur à Mines ParisTech, ainsi que Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études à La Fabrique de l’industrie.
Auteur : Gilles Koléda, maître de conférences à l’IUT de Tours, collaborateur régulier de l’équipe Seuréco Érasme Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : juin 2015 Pagination : 126 p. Prix : 22 €
Un support pédagogique à destination des étudiants du supérieur est disponible sur le site de La Fabrique de l’industrie (www.la-fabrique.fr/ressources-pedagogique). Il présente les principaux indicateurs permettant de suivre les évolutions de l’industrie américaine et discute de leur capacité à les refléter fidèlement.
Résumé Dans les médias L’ouvrage a donné lieu à la parution d’une trentaine d’articles et interviews dans différents médias : Le Figaro, L’Opinion, La Correspondance économique, Le Monde, L’Usine nouvelle, La Revue parlementaire (tribune des auteurs). Les Échos l’ont mentionné dans six articles différents et Alternatives économiques dans quatre. La note a également été mise en débat sur LCI et BFM Business.
En 2016, les mesures d’allégement du coût du travail représenteront 50 milliards d’euros, les deux tiers portant sur les rémunérations inférieures à 1,5 SMIC. Pourtant, certains économistes plaident pour un ciblage encore plus prononcé des allégements sur les bas salaires. Dans cette note, Gilles Koléda examine la robustesse de leurs arguments et propose un scénario alternatif, dans lequel les allégements seraient orientés vers les salaires intermédiaires, situés entre 1,6 et 3,5 fois le SMIC. Cette mesure s’avère plus favorable à la compétitivité, sans hypothéquer l’emploi. En réalité, le scénario optimal serait celui d’un hypothétique ciblage sur les secteurs exposés à la concurrence internationale. La meilleure compétitivité
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internationale de nos produits conduit à plus d’exportations, donc à la création d’emplois. Ainsi, 10 millions d’allégements financés par une augmentation de la TVA conduiraient au bout de 10 ans à un PIB supérieur de plus de 0,6 point et à la création de 130 000 emplois, dont 77 000 dans l’industrie. Inversement, le ciblage le moins performant est celui qui concerne les secteurs abrités. Les 43 000 emplois créés ne proviendraient que de l’affaiblissement de la productivité du travail. Cependant, ces deux ciblages ne sont pas réalisables en pratique puisqu’ils seraient assimilés à des aides d’État. On examine donc l’efficacité de ciblages portant alternativement sur les salaires inférieurs à 1,6 SMIC et sur ceux compris entre 1,6 et 3,5 SMIC (où se trouvent l’essentiel des employés des secteurs ouverts à la concurrence internationale). On s’attendrait à ce que le ciblage sur les bas salaires soit favorable à l’emploi et à ce que celui sur les salaires intermédiaires améliore la compétitivité. Or, les deux scénarios produisent autant d’emplois l’un que l’autre : environ 75 000 emplois supplémentaires au bout de 10 ans. Toutefois, ces emplois ne sont pas créés dans les mêmes secteurs. Un ciblage sur les salaires intermédiaires crée plus d’emplois dans l’industrie, les services aux entreprises, les services mixtes et le transport, moins dans le commerce, l’hôtellerie-restauration et la construction. Par ailleurs, le ciblage sur les salaires intermédiaires est plus favorable à la compétitivité, à la croissance et au solde de la balance commerciale.
Événement associé Une conférence-débat, organisée en partenariat avec Coe-Rexecode, a eu lieu le 17 septembre 2015 à l’amphithéâtre Axa, avec Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie, Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA-Peugeot Citroën, Eric Heyer, économiste, OFCE, Gilles Koléda, économiste, Seuréco-Erasme, et Jean-François Ouvrard, directeur des études, Coe-Rexecode. La note a également été débattue au cours des journées d’Aix-en-Provence organisées par le Cercle des économistes en juillet 2015.
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Dans les médias L’ouvrage a été signalé dans la presse quotidienne (Les Echos, Le Figaro, Le Parisien, L’Opinion…) et hebdomadaire (Forbes, L’Usine nouvelle), dans plusieurs émissions de télévision (BFM Business) et de radio (France Culture, France Info, France Inter).
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De nouveaux modèles de croissance
pour les industries agroalimentaires françaises Fiche technique : Auteurs : Michel Zarka et Anne Laroche, Theano Advisors Éditeur : Saf agr’iDées/La Fabrique de l’industrie Date : juin 2015 Pagination : 52 p.
télécharger : www.la-fabrique.fr/uploads/telechargement/ Note_IAA_LaFabrique.pdf www.safagridees.com/publication/denouveaux-modeles-de-croissance-pour-lesindustries-agroalimentaires-francaises-iaa/
Résumé D’ici à 2030, trois milliards d’habitants des pays émergents viendront grossir les rangs de la classe moyenne. Comment les entreprises du secteur de l’industrie agroalimentaire peuvent-elles saisir cette opportunité, alors même que la France est passée de la deuxième à la quatrième place mondiale pour les exportations de produits des IAA dans le courant des années 2000 ? Cette étude du cabinet Theano Advisors réalisée pour La Fabrique de l’industrie et Saf agr’iDées montre l’intérêt de stratégies orientées vers le cœur de marché (ou milieu de gamme), permettant d’attaquer les marchés mondiaux, notamment ceux en plein développement des pays émergents. Cette approche suppose d’adapter les produits aux attentes des consommateurs de différentes régions du monde et de ne pas se laisser enfermer
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par un modèle de gastronomie à la française, privilégiant le haut de gamme et les spécificités régionales. Certaines grandes marques peuvent tirer parti de ce positionnement, mais cette niche est trop limitée pour permettre à la plupart des PME et ETI d’amortir les coûts d’accès aux pays étrangers. Les IAA françaises peuvent ainsi, en s’appuyant sur leur maîtrise de la qualité et de la traçabilité de la matière ainsi que sur la réputation de la France, proposer une offre plus lisible, simplifiée, visant le cœur de marché et construire des marques adaptées à leur développement international et à une croissance durable et profitable.
Dans les médias L’étude a été préfacée par Christophe Bonduelle, PDG de Bonduelle. Chaque think tank l’a mentionnée dans ses newsletters et sur ses réseaux sociaux. Par ailleurs, Les Echos lui ont consacré un article (22 juillet 2015).
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Paroles d’ETI
Les entreprises de taille intermédiaire à la conquête de la croissance Fiche technique : Auteurs : Marie-Laure Cahier, conseil éditorial, Cahier&Co, Louisa Toubal, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : septembre 2015 Pagination : 176 p. Prix : 22 €
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ETI. Enfin, elle contribue à faire connaître au grand public le rôle majeur que jouent ces entreprises pour la solidité de notre tissu industriel. Les témoignages de dirigeants collectés dans cet ouvrage montrent qu’il n’y a pas de recette miracle ou de solution unique, mais que chacun invente, choisit ou adapte au contexte spécifique de son activité des pratiques pour soutenir ses ambitions. Les ETI, largement industrielles, se concentrent souvent sur des marchés de niche, très diversifiés. Valorisant un savoir-faire spécifique à l’échelle mondiale, elles savent intégrer ou adapter des innovations disponibles et cibler des segments de marché négligés pour capter une nouvelle demande. Parmi les nombreuses clés de succès, les dirigeants évoquent notamment l’implication de la direction dans le pilotage de l’innovation ou encore l’organisation du travail en petites équipes de chercheurs bien connectées au reste de l’entreprise. Ils relèvent a contrario des difficultés à collaborer avec la recherche publique. L’international est également au cœur du développement de ces entreprises. Elles relèvent toutefois que l’efficacité́ des opérateurs publics chargés de les aider est très variable d’un pays à l’autre et les financements parfois difficiles à mobiliser.
Résumé Quels sont les leviers de développement et de croissance des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ? Comment se développer à l’international, innover, financer sa croissance, attirer et gérer les talents, construire un climat social favorable ? Quels sont les atouts spécifiques sur lesquels elles s’appuient ? Quels sont les handicaps qu’elles doivent surmonter ? Cette note rassemble les témoignages d’une trentaine de dirigeants, issus d’une série de séminaires organisés par La Fabrique de l’industrie avec le soutien du METI, FBN France, Bpifrance, l’École de Paris du management, l’UIMM et le Collège des Bernardins. L’observation de cet échantillon est une mine d’informations pour les entreprises qui construisent leur stratégie de développement et permet aussi de sensibiliser les pouvoirs publics aux défis et besoins spécifiques des
Pour soutenir ces stratégies de croissance fondées sur l’internationalisation et l’innovation, les ETI ont besoin de ressources financières et humaines. Les choix de financement sont très liés à la structure actionnariale et à la culture de l’entreprise. Les dirigeants sont parfois partagés entre leur volonté́ de se développer et la crainte de perdre leur indépendance en ouvrant leur capital. Dans les entreprises familiales, une gouvernance solide est nécessaire pour concilier stratégies patrimoniale et entrepreneuriale. Pour pallier leurs difficultés de recrutement sur des profils qualifiés, les ETI forment en interne et développent des dispositifs de participation. Elles mettent en avant les atouts du territoire, la taille humaine de leur entreprise, leur ouverture sur le monde. Elles veillent en outre à entretenir un bon climat social, notamment grâce à un dialogue permanent avec les représentants du personnel, qui ne se limite pas aux réunions imposées par la loi.
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Plus globalement, ces entreprises manifestent leur attachement au territoire national et, plus encore, aux bassins locaux dans lesquels elles sont historiquement enracinées, en dépit d’un environnement règlementaire et fiscal cité comme l’un des principaux freins à leur croissance. En faisant mieux connaître la réalité des ETI, la manière dont leurs dirigeants surmontent les obstacles à leur croissance, ce livre a l’ambition de contribuer au mouvement nécessaire au redressement de notre économie et tout particulièrement de notre industrie.
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Réglementation, normalisation :
leviers de la compétitivité industrielle Fiche technique : Auteurs : Emilie Bourdu, chef de projet, La Fabrique de l’industrie, Martin Souchier, analyste à l’OCDE Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : octobre 2015 Pagination : 110 p. Prix : 22 €
Événements associés Paru le 8 septembre 2015, le livre a été lancé le 14 septembre, parallèlement à l’exposition photographique Des Usines et des hommes du photographe Thierry Bouët, initiée par le METI, en partenariat avec la Banque Palatine, JC Decaux et L’Usine nouvelle, qui met à l’honneur trente-cinq champions français. Par ailleurs, le séminaire des dirigeants d’ETI de La Fabrique de l’industrie se poursuit à compter de décembre 2015.
Résumé De nombreux rapports produits par des responsables politiques, des entrepreneurs ou des économistes font état du poids excessif et croissant de la réglementation dans notre pays et de ses conséquences défavorables sur la compétitivité. Cette étude de La Fabrique présente les débats en cours et les actions engagées, dont le récent « choc de simplification ». En deux ans, 273 mesures portant sur la simplification de l’environnement réglementaire des entreprises ont été annoncées : 103 sont effectives et 147 sont en cours de mise en œuvre (les autres mesures sont en cours de planification ou abandonnées). Selon le gouvernement, ces mesures, en plus de celles consacrées aux particuliers, auraient généré 3,3 milliards d’euros d’économies et pourraient permettre un gain de 11 milliards d’euros cumulés d’ici à 2017 pour l’économie française. Mais dans le même temps, pour faire face à de
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nouveaux enjeux, de nouvelles règles sont instaurées ailleurs, de sorte que le bilan net reste incertain. Par ailleurs, la réglementation est souvent confondue dans le débat public avec la normalisation alors qu’il s’agit de deux démarches bien distinctes. La réglementation est le fruit de décisions prises par les pouvoirs publics nationaux ou par des instances internationales, dont l’application est obligatoire. On compte en France près de 400 000 règles issues du processus de réglementation. La normalisation, quant à elle, est le résultat d’un consensus entre acteurs socio-économiques ; elle est d’application volontaire. On dénombre en France 35 000 normes issues du processus de normalisation. Les normes sont le plus souvent initiées par les acteurs économiques euxmêmes pour renforcer et mettre en valeur la qualité ou la compatibilité de leurs produits, services et méthodes. La normalisation favorise la création de nouveaux marchés en assurant l’interopérabilité des produits, elle renforce la confiance entre acteurs économiques (entre entreprises, entreprises et financeurs ou encore consommateurs) et elle permet des transferts d’innovations et de bonnes pratiques entre entreprises. S’impliquer dans des activités de normalisation permet également aux entreprises d’exercer une influence sur l’évolution des marchés et des technologies aux niveaux national et international. Dans cette perspective, les normes constituent un levier de compétitivité à valoriser. Elles sont un moyen non négligeable de structurer le marché vers une offre de produits et services de qualité, à l’heure où l’une des pistes de redressement de l’industrie française est précisément celle de sa montée en gamme.
Événement associé Une table ronde « Normes environnementales : leviers de la compétitivité ? » a été organisée aux Journées de l’économie de Lyon (JECO), le 13 octobre 2015. Animée par l’éditorialiste des Echos Jean-Marc Vittori, elle a réuni Stefan Ambec, directeur de Recherche INRA à la Toulouse School of Economics, Marie-Claire Derycke, responsable énergie et environnement du site de Mulhouse et responsable du club métier environnement de PSA Peugeot Citroën, et Laurent Pomeau, responsable du pôle Gestion, Études et Prospective Afnor.
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Publications réalisées par La Fabrique de l’industrie ou avec son concours.
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L’industrie française décroche-t-elle ? Fiche technique : Auteurs : Pierre-Noël Giraud, professeur à Mines ParisTech, membre du conseil d’orientation de La Fabrique de l’industrie, Thierry Weil, délégué général de La Fabrique de l’industrie, professeur à Mines ParisTech Éditeur : La Documentation française, collection Doc’ en poche Date : 2013 Pagination : 192 p. Prix : 7,90 €
Commander : www.ladocumentationfrancaise.fr
Résumé Dans ce livre écrit à destination d’un large public, Pierre-Noël Giraud et Thierry Weil expliquent pourquoi il faut se préoccuper de redresser l’industrie française et proposent quelques pistes. L’industrie française n’a pas un positionnement suffisamment haut de gamme ou différencié pour maintenir à la fois ses marges et ses parts de marché. Elle pâtit également d’un dialogue social peu constructif, de relations peu coopératives entre donneurs d’ordre et fournisseurs, d’une formation insuffisante des salariés et d’autres faiblesses structurelles. Or l’industrie reste le cœur de l’innovation et de la croissance et un appui indispensable au développement de la plupart des services. La désindustrialisation, si elle se poursuit, aggravera la rupture entre un petit groupe de « nomades » très qualifiés, produisant des biens et services exportables, toujours moins nombreux mais de plus en plus riches car compétitifs dans l’économie globale, et de nombreux « sédentaires » cantonnés à la fourniture
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de biens et services locaux. Une telle société serait de plus en plus inégalitaire, ce qui finit toujours par avoir un coût et par entraver l’innovation et la compétitivité. Le redressement de l’industrie dépend d’abord des entreprises. Mais les pouvoirs publics peuvent aider les industriels en leur garantissant un environnement institutionnel stable et favorable ainsi qu’une fiscalité qui n’obère pas leur compétitivité et incite à l’investissement dans des procédés sûrs et durables. Il leur incombe également d’encourager la construction de relations confiantes entre les parties prenantes industrielles, de stimuler les collaborations notamment en matière d’innovation, ou encore de chercher à faire évoluer les règles du commerce international dans un sens plus équitable. À terme, l’augmentation des salaires dans les pays émergents rendra la compétition plus facile. Encore faut-il que nous ayons su préserver les savoir-faire industriels, le patrimoine technique et le capital humain, dont la constitution ou la reconstitution prend des décennies.
Événements associés En mars 2013 à l’occasion de la Semaine de l’industrie, le livre a été présenté lors d’une des tables rondes de l’Entretien de La Fabrique : « Malaimée ou méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l’industrie ? ». Il a également fait l’objet d’une tableronde à l’Ecole de Paris du management (Les ressorts d’une renaissance industrielle en France) et d’une conférence « Paris-Berlin » sur « La politique industrielle en Europe » à l’ESCP-Europe en 2014.
Dans les médias À l’occasion de sa sortie, les auteurs ont publié une tribune dans Le Monde Economie et entreprises. L’ouvrage a été signalé et analysé par Les Echos, La Correspondance économique, Futuribles, Les Marchés hebdo et sur le web (Nonfiction.fr, Adminet, Ilissos, MinesParisTech, Présaje, la webradio Widoobiz, etc.).
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L’industrie racontée à mes ados... qui s’en fichent Fiche technique : Auteur : Christel Bories, directrice générale déléguée d’Ipsen et ancienne vice-présidente de La Fabrique de l’industrie Éditeur : Dunod Date : 2013 Pagination : 160 p. Prix : 12,90 €
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Événements associés En mars 2013 à l’occasion de la Semaine de l’industrie, le livre a été présenté par l’auteur lors d’une des tables rondes de l’Entretien de La Fabrique « Malaimée ou méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l’industrie ? ». Christel Bories a également participé à un débat avec des élèves de Terminale ES au Salon du livre de Paris 2013 sur le stand de « Sciences pour tous ». L’ouvrage a fait l’objet d’une communication lors des Journées annuelles des hydrocarbures 2013 organisées par GEP-AFTP au Palais des Congrès sur le thème « Pourquoi la communication sur l’industrie est-elle si difficile et frileuse ? ». Plusieurs CCI, délégations régionales ou départementales de l’UIMM ont passé des commandes groupées du livre.
Commander : www.dunod.com
Résumé Des toits en dents de scie et Charlie Chaplin prisonnier entre deux rouages géants, telles sont, à quelques variantes près, les images qui ressortent aujourd’hui le plus fréquemment auprès du grand public à l’évocation du mot « industrie ». L’industrie est bien mal connue, avant d’être (ou pas) mal aimée. Christel Bories, à la fois dirigeante d’entreprise industrielle et mère de deux adolescents, reprend un à un les poncifs les plus fréquents et y répond dans un langage accessible et dynamique sous la forme d’un dialogue. De « l’industrie, ce n’est pas pour moi » à « l’industrie, ça pue et ça pollue », les questions et objections des adolescents ont toute leur place dans la discussion et certaines font mouche. L’ouvrage est illustré de nombreuses vignettes humoristiques, et enrichi d’encadrés pédagogiques et d’un glossaire des termes-clés. Issu d’une initiative de La Fabrique de l’industrie, il offre une nouvelle démonstration que, pour désamorcer des idées reçues, il faut d’abord s’attacher à les formuler et à les comprendre.
Dans les médias Les retombées ont été nombreuses dans la presse nationale (Le Monde Economie et Entreprises, Les Echos, L’Usine nouvelle, Management, Liaisons sociales, Alternatives économiques), dans des revues spécialisées (Le Journal de l’Ecole de Paris du management, Reconquêtes industrielles, Les idées en mouvement, mensuel de la ligue de l’enseignement, Objectif Aquitaine, etc.) et sur le web.
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Regarder et montrer l’industrie :
la visite d’usine comme point de contact Fiche technique : Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ ENSCI-Les Ateliers Date : mars 2013 Pagination : 64 p.
Consulter : www.la-fabrique.fr
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Ce cahier rend compte d’une expérimentation originale, menée par des étudiants designers et une équipe pédagogique de l’ENSCI-Les Ateliers, sur le thème de la visite d’usine. Avec une totale liberté de ton, ils nous livrent leurs réflexions, leurs images et leurs interrogations, suite à des visites dans quatre établissements industriels et un centre de formation technique. Loin de « fabriquer » une visite d’usine idéale et figée, ils la questionnent, la démontent, ouvrent sa boîte noire, puis la reconstruisent au gré de leurs exigences et de celles de leur époque. Au fur et à mesure de leurs investigations, une voie de passage se dessine entre « visite d’usine » et « rencontre avec l’industrie ». Quelques partenaires du projet réagissent et commentent leur démarche, comme une trace de la dynamique d’échanges qui s’est instaurée au cours du processus. Ce cahier intéressera les industriels qui ressentent souvent la difficulté de transmettre une image juste de leurs métiers, ainsi que les organisations professionnelles, consulaires ou territoriales impliquées dans la valorisation de l’industrie. Plus généralement, il s’adresse à tous ceux pour qui un nouveau climat de confiance entre le grand public et les entreprises industrielles est à la fois possible et nécessaire.
Événements associés Résumé La vision de l’industrie dans l’opinion reste dominée par des images négatives. En conséquence, les entreprises industrielles rencontrent des difficultés pour recruter, en dépit d’un chômage élevé chez les jeunes. De multiples approches de communication sont pourtant mises en œuvre pour restaurer l’attractivité de leurs métiers ; les professionnels proposent en particulier des visites d’usine et des journées portes ouvertes pour mieux se faire connaître et favoriser la rencontre. Mais quels sont les effets réels produits par ces visites ? Peuvent-elles suffire à balayer les idées reçues ? L’expérience vécue entraîne-t-elle le bouche-à-oreille démultiplicateur espéré par les industriels ?
Ce cahier a été distribué à l’occasion de la Semaine de l’industrie 2013. Plusieurs des élèves auteurs, ainsi qu’un de leurs professeurs, sont intervenus au cours de la conférence « Malaimée ou méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l’industrie ? », le 18 mars 2013, aux côtés notamment de Pierre Gattaz et Christel Bories.
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La renaissance de l’industrie
Construire des écosystèmes compétitifs, fondés sur la confiance et favorisant l’innovation (vol. 1) Recueil d’analyses spécifiques (vol. 2) Fiche technique : Auteur : Académie des technologies Éditeur : EDP Sciences Dates : septembre 2014 et janvier 2015 Pagination : 116 p. et 168 p. Prix : 17 € chacun
Commander : www.laboutique.edpsciences.fr
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technologique accessible aux entreprises, d’encourager les investissements patients et risqués. Il montre, à travers quelques exemples comment l’industrie française peut consolider ses positions ou rattraper ses retards grâce au développement et à la diffusion de technologies émergentes et en s’appuyant sur de nouveaux usages. Le rapport, complété par un recueil d’analyses sur des secteurs, des défis, des champs technologiques spécifiques, insiste aussi sur les réformes nécessaires du système de formation, qui doit promouvoir la confiance, l’initiative, l’exploration, les projets collectifs et les savoirs pratiques, promotion qui impose une évaluation plus équilibrée des activités des chercheurs (moins centrée sur les seules publications académiques).
Événement associé La sortie de ce rapport a donné lieu à une conférence de presse de l’Académie des technologies autour de son président Gérard Roucairol, de Thierry Weil et Christian de Boissieu (voir l’extrait vidéo sur www.academietechnologies.fr).
Dans les médias Résumé Comment faciliter en France le développement d’une industrie créatrice de richesse pour toutes ses parties prenantes, respectueuse de ses salariés, sobre en ressources et attentive à ses impacts, soucieuse de la qualité et de la sécurité de ses procédés et de ses produits, moteur du développement durable des territoires sur lesquels elle est implantée ? Quarante experts, coordonnés par Thierry Weil, délégué de La Fabrique de l’industrie, se sont penchés pendant un an aussi bien sur ce qui relève des entreprises que sur le rôle des pouvoirs publics. Leur rapport insiste sur l’importance des réseaux et des écosystèmes, sur la nécessité d’améliorer la formation initiale et la formation continue, d’organiser des carrières plus évolutives et donc plus attractives, de développer une recherche
Les thèses du rapport ont été discutées lors de l’émission « Science Publique » de Michel Alberganti sur France Culture, « l’innovation peut-elle encore sauver l’industrie française ? », avec Jean-François Dehecq, Gérard Roucairol et Thierry Weil. Le rapport a par ailleurs été évoqué dans Informatique News, Le Monde de la technologie et Alternatives économiques.
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L’Industrie, notre avenir Fiche technique : Auteurs : sous la direction de Pierre Veltz, PDG de l’établissement public Paris-Saclay, et Thierry Weil, délégué général de La Fabrique de l’industrie, et 50 contributeurs Éditeur : Centre culturel international de Cerisy/La Fabrique de l’industrie/Eyrolles Date : janvier 2015 Pagination : 344 p. Prix : 27 €
Commander : www.eyrolles.com
Résumé Cet ouvrage est issu des débats d’une semaine de colloque organisée avec le Centre culturel international de Cerisy en Normandie. Les participants, universitaires, dirigeants et cadres d’entreprise, syndicalistes, étudiants, s’interrogent sur les représentations contemporaines de l’industrie en convoquant un ensemble de disciplines et de points de vue croisés : économie et sciences de gestion, histoire, géographie, sociologie, ergonomie ou anthropologie. Car si l’industrie souffre en France, c’est aussi de ne pas intéresser suffisamment ni la communauté des citoyens, ni les élites, qu’il s’agisse des décideurs publics ou des chercheurs. Comment réconcilier durablement les Français avec leur industrie, faire que celle-ci ne soit pas seulement tolérée, mais désirable et désirée ? L’ouvrage analyse les transformations liées aux technologies numériques et à la raréfaction des ressources. Les technologies numériques bouleversent les business modèles de certains secteurs traditionnels, voire bientôt de tous.
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Elles permettent une plus grande flexibilité des unités de production, capables de se reconfigurer pour permettre une personnalisation des produits. Elles facilitent la dispersion des opérations de fabrication entre beaucoup d’entreprises, fortement connectées entre elles. Elles transforment la relation au client, avec un risque majeur de se faire confisquer celle-ci par des plateformes spécialisées d’intermédiation ou de traitement des données. Enfin, elles modifient en profondeur le travail et son organisation. La prise en compte de la limitation des ressources oblige l’économie à découpler la production de la consommation de ressources rares et de l’émission de CO2 et d’autres polluants. Elle le fait grâce à toutes les formes d’économie collaborative, de partage et d’économie circulaire, où les déchets (parfois retraités) des uns deviennent des ressources cruciales pour d’autres. La nature du travail est également transformée dans une industrie qui n’a plus besoin d’exécutants disciplinés mais de collaborateurs créatifs, impliqués dans un travail d’amélioration constante des procédés et des produits. Ceci bouleverse les régulations sociales au sein de l’entreprise et représente un défi pour notre système de formation. Le rapport de l’industrie à son territoire devient moins contingent, plus engagé. L’entreprise se nourrit des ressources locales et participe à leur construction. On passe d’une concurrence entre entreprises à une concurrence entre territoires, entre métropoles. Par ailleurs, si l’Europe veut promouvoir des standards élevés en matière sociale et environnementale, de nouvelles régulations doivent être mises en place. Toutes ces transformations rendent l’industrie plus attentive à l’épanouissement des hommes et des femmes qui y travaillent, à son impact sur une planète fragile, à son insertion harmonieuse dans les territoires. Composé des contributions de plus de 50 auteurs, richement illustré de plus de 100 photographies, cet ouvrage est une bible pour comprendre l’avènement des nouveaux contours de l’industrie.
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Événements associés Le colloque de Cerisy a attiré plus de 80 participants, dont des dirigeants d’entreprises (Louis Gallois, Denis Ranque, Antoine Frérot…).
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Osez la voie pro
12 parcours de réussite pour s’en convaincre
Ses conclusions ont été présentées lors d’un entretien au Collège des Bernardins le 12 février 2015, avec Pierre Veltz, François Bourdoncle, Michel Dancette, Geneviève Férone-Creuzet et Blanche Segrestin, ainsi que lors d’une soirée des Amis de Cerisy, et de conférences à Futuribles et à l’ESCP-Europe.
Fiche technique : Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Onisep/Presses des Mines Date : mars 2015 Pagination : 64 p. Prix : 9 €
Dans les médias L’ouvrage, le colloque ou l’entretien au Collège des Bernardins ont été présentés et discutés sur BFM Business (Thierry Weil), France Culture (quatre émissions de Pierre Veltz dans Les carnets de l’économie), Europe 1 (Louis Gallois) et dans Le Monde de l’économie, Les Echos, Le Figaro, Le Parisien, Alternatives économiques, Liaisons sociales, Futuribles, Le journal des grandes écoles et sur divers blog (Média Paris Saclay, L’économie politique, Alliancy, Prospective 2100, Martin Richer, Calenda, Journal d’Erasme, DBDD, Pôle Moveo, Confrontations Europe…). Deux des conférences données pendant le colloque ont été diffusées par la Forge numérique de l’université de Caen.
Commander : www.pressesdesmines.com
Résumé Quels sont les débouchés offerts par la formation professionnelle ? Comment convaincre de bons élèves de s’engager dans ces filières de formation souvent stigmatisées ? Ce livret, réalisé en partenariat avec l’Onisep, a pour objectif de mieux faire connaître aux élèves des collèges, à leurs enseignants, à leurs conseillers d’orientation et à leurs parents, ces filières de formation. Il montre que, loin d’être une voie de garage, la voie professionnelle ouvre des perspectives de carrières enrichissantes et évolutives. Construit de manière « ludique » avec notamment une BD, ce fascicule collecte les témoignages d’anciens élèves ayant, à partir de leur formation initiale, construit un parcours de réussite au sein d’entreprises industrielles. L’ouvrage présente ainsi une diversité d’itinéraires, de secteurs d’activités, de tranches d’âge et de formations (CFA, lycées professionnels, campus des métiers, etc.). Ces portraits, introduits par un délégué académique à la formation professionnelle initiale et continue, sont complétés par le regard de chefs d’entreprises (Bouygues, Siemens) qui valorisent cette voie de formation et offrent à ceux qui l’ont choisie des carrières attractives.
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Événement associé
Dans les médias
À l’occasion de la Semaine de l’industrie 2015, une table ronde sur la voie professionnelle, animée par Thibaut de Jaegher, directeur de la rédaction de L’Usine nouvelle, a été organisée à l’École des Gobelins avec JeanPierre Collignon, Inspecteur général de l’Éducation nationale, Jean-Rémy Touze, DRH de Siemens France, Bruno Gardet, directeur du Centre des Formations Industrielles, et Nicolas Royer, chef d’atelier chez Airbus. Cette table ronde s’est ouverte par une saynète réalisée par six apprentis de l’Aforp dans le cadre d’ApprentiScène. Un dessin animé réalisé par d’anciens élèves de l’École de l’image des Gobelins a été projeté pour conclure l’événement (3 295 fois vues sur YouTube en 5 mois). La table ronde a permis de mettre au jour des pistes de solution pour populariser la voie pro : faire des apprentis les « ambassadeurs de l’industrie ; multiplier les actions qui montrent la réalité des métiers industriels de façon ludique et pédagogique ; mettre fin à l’irréversibilité du choix d’orientation en proposant des passerelles entre les formations ; créer des plateformes de mise en relation entre apprentis et entreprises à l’image de la plateforme « engagement jeunes ».
Cet ouvrage a donné lieu à une interview de Thierry Weil dans l’émission « La matinale » sur LCI et à un article de Louisa Toubal et Thibaut BidetMayer dans La Gazette de la société et des techniques. Le livret ou la table ronde ont été mentionnés dans Le Figaro étudiants, Le Progrès, Aujourd’hui en France/Le Parisien, L’Usine nouvelle, L’Étudiant, Le journal des grandes écoles et sur de nombreux sites internet (lemonde.fr, Pôle emploi, Okapi, Miroir social, Mobicité, Anaf, Jobirl, le site du Ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, etc.).
Dialogues avec les jeunes...
Dialogues avec les jeunes et le grand public
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Les jeunes et l’industrie Des ateliers pédagogiques à destination des jeunes et des professeurs La Fabrique met en place des ateliers pédagogiques de découverte de l’industrie, à destination des lycéens. Conçus en lien étroit avec les enseignants, les ateliers apportent aux jeunes des clés de compréhension de la réalité industrielle. À travers des exposés qu’ils préparent avec l’aide de leurs professeurs et de l’équipe de la Fabrique, les élèves découvrent de façon concrète les activités industrielles. Le premier atelier pédagogique s’est déroulé lors de la Semaine de l’industrie 2014 et a réuni quarante lycéens (deux classes de seconde) du lycée Aristide Briand d’Evreux, leurs professeurs et un industriel (Thierry Sachot, directeur général d’Eolane) le temps d’une séance de deux heures à l’école des Mines. Le second aura lieu lors de l’édition 2016 de la Semaine de l’industrie, à Nogent-Le-Rotrou avec deux classes de première de la filière STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion). Des visites d’usine seront organisées dans des entreprises locales dont Valéo.
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Dialogues avec les jeunes...
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Des ressources pédagogiques Les ressources proposées sur le site web de La Fabrique correspondent aux notions des programmes de seconde, première et terminale, mais peuvent aussi être destinées aux étudiants de licence. Les supports pédagogiques sont téléchargeables gratuitement et référencent d’autres sites pédagogiques susceptibles d’intéresser les jeunes et les enseignants.
Parmi les ressources proposées : Incertitudes statistiques sur l’état réel du secteur manufacturier américain, niveau L1, L2, L3. Cette fiche développe les notions de production, d’intrant intermédiaire et de valeur ajoutée.
La Fabrique organise également des ateliers pédagogiques pour des professeurs d’économie-gestion et de sciences économiques et sociales, lors des Journées de l’économie de Lyon. Ces séances visent à apporter des éléments de réponse théoriques et empiriques aux enseignants leur permettant de développer certaines notions figurant dans leur programme de cours. Un universitaire et un dirigeant d’entreprise industrielle interagissent avec les professeurs. La première s’est déroulée aux Journées de l’économie de Lyon 2014, en partenariat avec l’Éducation nationale, sur le thème des externalités. Sont intervenus à cette séance Katheline Schubert, professeur d’économie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, et Romain Ferrari, directeur général du groupe Serge Ferrari et président de la Fondation 2019. La seconde séance a eu lieu aux JECO 2015 et a porté sur les notions de productivité, de facteurs de production, et sur leur combinaison au sein d’un processus industriel. Elle a bénéficié des interventions de Georges Jobard, ancien PDG de Clextral, et d’Olivier Bomsel, professeur d’économie à Mines ParisTech.
Présentation du cycle de vie d’un produit industriel : le shampoing, niveau lycée et BTS. Cette fiche illustre les différentes étapes de fabrication d’un shampoing et les métiers qui lui sont associés. Ce dossier a été réalisé en partenariat avec la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA). Parler de l’industrie avec ses élèves en trois thèmes : mondialisation, développement durable, métiers industriels, niveau lycée. Difficultés de recrutement et métiers en tension, niveau lycée (terminale) et licence. Cette fiche explique les causes des difficultés de recrutement rencontrées par les industriels et expose des leviers d’action possibles mis en œuvre par les acteurs publics et privés.
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Des films d’animation pour comprendre les enjeux de l’industrie La Fabrique propose sur sa chaîne YouTube des vidéos animées, comme supports pédagogiques alternatifs à destination des jeunes et du grand public. Les courts métrages peuvent être librement téléchargés et partagés.
Comment résoudre les difficultés de recrutement de l’industrie : cette vidéo de trois minutes a pour objectif de présenter de façon claire les raisons des difficultés de recrutement dans l’industrie et les pistes pour les surmonter. Elle s’adresse au grand public et notamment aux jeunes. Osez la voie pro : ce dessin animé, réalisé par d’anciens élèves de l’École de l’image des Gobelins, relate l’histoire d’un jeune qui souhaite s’engager dans une filière de formation professionnelle et qui fait face à tous les préjugés liés à sa vocation de la part de son entourage (parents, conseillers d’orientation...). L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ? Cette vidéo pédagogique résume et illustre la thèse défendue par la note de La Fabrique sur l’industrie américaine.
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Des photos pour en finir avec les clichés La Fabrique, en partenariat avec le lycée Jacques Brel de Vénissieux, a organisé aux journées de l’économie de Lyon 2015 (JECO) une conférence et une exposition de photographies pour montrer le regard des jeunes sur le monde industriel. Cette exposition a été également présentée le 18 novembre 2015 au salon mondial de la sous-traitance industrielle (MIDEST). Les élèves de première ont été accompagnés d’un photographe professionnel, de leur professeur et d’un chef de projet de La Fabrique, pour exercer leur regard et leur réflexion sur l’industrie. Ces jeunes ont visité deux sites de production : groupe Volvo et Samson Régulation S.A. Ils ont réalisé des prises de vue sur plusieurs thématiques (la relation entre l’homme et la machine, les conditions de travail, la place de la femme dans l’industrie, l’organisation du travail et les métiers industriels). Ce projet a permis aux lycéens de s’ouvrir sur leur environnement économique, de mieux connaître la réalité du monde industriel et de dialoguer avec ses acteurs. France 3 Régions a réalisé un reportage sur cette initiative.
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Réactions des jeunes à l’issue du projet photos Bien-être et motivation des salariés « Je me demande si le plus important pour le salarié est de satisfaire le client, je crois que c’est plutôt son salaire. Mais ce qui est sûr c’est que sans client il n’y a pas d’entreprise. » Règles de sécurité « J’ai été surprise par l’attention portée par l’entreprise aux règles de sécurité. Les salariés ont un uniforme, des gants, un casque ou des bouchons d’oreille contre le bruit et un masque pour ne pas respirer la poussière. On voit bien que tout est fait pour que le travail soit moins pénible. Est-ce que cela profite à l’entreprise parce que les accidents coûtent cher ou aux salariés qui peuvent travailler dans de bonnes conditions ? » Organisation du travail « Des panneaux d’informations sur les cadences, le niveau de production, les accidents de travail sont partout dans l’entreprise. J’ai trouvé cela vraiment strict et très stressant pour les salariés. » La place des femmes « Il y a très peu de femmes, j’ai l’impression que ce sont des métiers réservés aux hommes. Pourtant c’est surprenant car je n’ai pas eu l’impression qu’il fallait des aptitudes particulières pour réserver les postes aux hommes. Il n’y a pas grand-chose que les hommes font que les femmes ne peuvent pas faire dans cette entreprise. » Métiers et compétences « J’ai été séduit par ce que j’ai vu. Je voulais devenir comptable mais en fait je me suis aperçu qu’un poste de technicien pourrait aussi m’intéresser car j’aime beaucoup réparer les choses et j’ai eu l’impression que c’était une des compétences demandées. »
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Dialogues avec tous les publics Site internet et réseaux sociaux En mars 2012, La Fabrique de l’industrie lance son site (www.la-fabrique.fr) destiné à tous ses publics. Plateforme d’information et de ressources sur l’industrie, il rassemble toutes les informations sur ses travaux et, plus généralement, sur les faits marquants de l’écosystème industriel en France et dans le monde. Conçu comme un centre de ressources, le site offre à chacun la possibilité d’en savoir plus sur l’industrie. En ouvrant de nouveaux espaces de dialogue, La Fabrique de l’industrie souhaite faire émerger des idées qui permettront de construire l’industrie de demain. Le trafic est d’environ 4 000 visiteurs uniques et 10 000 pages vues par mois. Les travaux et les informations de La Fabrique sont également partagés sur ses réseaux sociaux. Au 30 septembre 2015, La Fabrique de l’industrie comptabilisait 1863 abonnés sur son compte Twitter et 680 abonnés sur son compte Facebook. Elle possède également une chaine YouTube sur laquelle elle diffuse ses débats, témoignages d’experts et vidéos pédagogiques. Depuis 2012, 34 168 visionnages de documents ont été réalisés sur cette chaîne.
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Les Entretiens de La Fabrique de l’industrie Environ quatre fois par an, La Fabrique organise des tables-rondes. Outre les entretiens proposés pour mettre en débat une publication peu après sa sortie (voir Les Publications), les thèmes suivants ont été abordés : La France sans ses usines (P. Artus, Ch. Bories, J.-M. Charpin) La Chine, opportunité ou menace ? (Ph. Varin, Ph. Crouzet, J.-F. di Meglio) La France doit choisir (une politique d’offre) (J.-L. Beffa, P. Pelata, J.-N. de Galzain) Pour des aides simples et efficaces au service de la compétitivité (Ph. Jurgensen, J.-C. Volot) Un co-développement industriel entre le France et l’Afrique ? (C. Cornille, J.-L. Guigou, T. Tingaud, O. Zarraouati, L. Zinsou) La Fabrique de l’industrie est également partenaire du séminaire Aventures industrielles, organisé par l’École de Paris du Management et l’UIMM.
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Gouvernance de La Fabrique de l’industrie Conseil d’administration (01/10/2015) Denis Boissard, directeur des projets à l’UIMM, secrétaire du CA de La Fabrique Philippe Darmayan, président du Groupe des Fédérations Industrielles Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA, co-président de La Fabrique François Gayet, délégué général du Cercle de l’Industrie, trésorier de La Fabrique Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM Denis Ranque, président du conseil d’administration d’Airbus, co-président de La Fabrique Alexandre Saubot, président de Haulotte, président de l’UIMM Ont également été membres du Conseil d’administration entre 2011 et 2015 : Jérôme Frantz, président de la Fédération des industries mécaniques Pierre Gattaz, président du directoire de Radiall, alors président du GFI et aujourd’hui président du Medef Alain Grangé-Cabane, président de la Fédération des entreprises de la beauté jusqu’en 2014 Benoît Potier, président directeur général de L’Air liquide Frédéric Saint-Geours, président de l’UIMM entre décembre 2007 et novembre 2014 et président du GFI entre septembre 2013 et janvier 2015
Conseil d’orientation (01/10/2015) La Fabrique de l’industrie est dotée d’un Conseil d’orientation, organe consultatif, qui veille à la qualité scientifique, à la pertinence et à l’originalité des travaux menés, à la diversité et à l’équilibre des points de vue. Les membres du Conseil y participent à titre personnel et n’engagent pas les entreprises ou institutions auxquels ils appartiennent. Leur participation n’implique pas adhésion à l’ensemble des messages, résultats ou conclusions, portés par La Fabrique de l’industrie.
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Jean Arnould, président de l’UIMM Moselle, ancien président de la société Thyssenkrupp Presta France Gabriel Artero, président de la Fédération de la métallurgie CFE-CGC Laurent Bataille, président directeur général de Poclain Hydraulics Industrie Agnès Benassy-Quere, présidente déléguée du Conseil d’analyse économique (CAE) Michel Berry, délégué général de l’École de Paris du management Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne Patrick Blain, président du comité des constructeurs français d’automobiles Serge Bru, représentant de la CFTC au bureau du Conseil national de l’industrie - UD CFTC PARIS Stéphane Cassereau, directeur général de l’IRT Jules Verne Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec Joël Decaillon, ancien secrétaire général adjoint de la confédération européenne des syndicats et vice-président de LASAIRE Stéphane Distinguin, fondateur et président de faberNovel, président du pôle de compétitivité Cap Digital Elizabeth Ducottet, président directeur général de Thuasne Alain Dumont, délégué général de la Fondation Condorcet Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques Denis Ferrand, directeur général de COE-Rexecode Jean-Luc Gaffard, directeur du département de recherche sur l’innovation et la concurrence à l’OFCE Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën, coprésident de La Fabrique de l’industrie André Gauron, administrateur de LASAIRE Pierre-Noël Giraud, professeur d’économie à l’université de Paris-Dauphine et à Mines-ParisTech, membre de l’Académie des technologies Frédéric Gonand, professeur associé de sciences économiques à l’université Paris-Dauphine Karine Gosse, directrice développement numérique, usine du futur chez Fives Laurent Guez, directeur délégué de la rédaction des Échos week-end et des Échos business Jean-Paul Herteman, ancien président directeur général du groupe SAFRAN Georges Jobard, ancien président de Clextral, président du Fond pour l’innovation industrielle Eric Keller, secrétaire fédéral de la fédération FO Métaux
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Dorothée Kohler, directeur général de KOHLER C&C Eric Labaye, directeur général, McKinsey & Company, président du McKinsey Global Institute Christian Lerminaux, délégué général de l’Association nationale de la recherche et de la technologie Antonio Molina, président du groupe Mäder Philippe Novelli, directeur général d’ECA-EN Mohammed Oussedik, secrétaire confédéral de la CGT Sophie Pène, professeur à l’université Paris Descartes Jean-Loup Picard, ancien directeur général adjoint du groupe Thales Florence Poivey, présidente de la commission éducation, formation, insertion du Medef Philippe Portier, secrétaire général de la FGMM-CFDT Grégoire Postel-Vinay, directeur de la stratégie, direction générale des entreprises, ministère de l’Économie Joseph Puzo, président d’AXON’CABLE SAS et du pôle de compétitivité Matéralia Denis Ranque, président du conseil d’administration d’Airbus Group, co-président de La Fabrique de l’industrie Frédéric Saint-Geours, président du conseil de surveillance de la SNCF Ulrike Steinhorst, directrice stratégie, planning et finances à la direction technique d’Airbus Group Jean-Claude Thoenig, CNRS et université de Paris-Dauphine André Ulmann, président directeur général de HRA Pharma Pierre Veltz, président directeur général de l’établissement public de Paris-Saclay, membre de l’Académie des technologies Jean-Marc Vittori, éditorialiste au quotidien Les Échos Etienne Wasmer, co-directeur du laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques à l’Institut d’études politiques Thierry Wellhoff, président directeur général de WELLCOM, président de Syntec RP Ont également été membres du Conseil d’orientation entre 2011 et 2015 : Christophe Beaux, président directeur général de la Monnaie de Paris et délégué général du Cercle de l’industrie de 2008 à 2011 Bernard Belloc, professeur à la Toulouse School of Economics Etienne Bernard, président directeur général de Bernard Controls Christian Blanckaert, président du conseil de surveillance de Petit Bateau
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Christel Bories, présidente directrice générale de Constellium puis directrice générale déléguée d’Ipsen Christophe Bonduelle, président directeur général de Bonduelle SA Jean-Pierre Clamadieu, président du comité exécutif de Solvay Michel Dancette, directeur innovation et RSE de FIVES Yves Dubief, président de l’Union des industries textiles Cathy Dubois, associée de R&D consultants Lionel Fontagné, professeur au centre d’économie de la Sorbonne Dominique Gillier, secrétaire général de la FGMM-CFDT jusqu’en juin 2014 Alain Grangé-Cabane, président de la Fédération des entreprises de la beauté jusqu’en 2014 Frédéric Homez, secrétaire général de la Fédération confédérée Force ouvrière de la métallurgie Marc Ivaldi, directeur d’études à l’EHESS Thibaut De Jaegher, directeur de la rédaction de l’Usine nouvelle jusqu’en août 2015 Jean-Marc Jancovici, co-fondateur et associé de Carbone 4 Jean-Marie Lacombe, président de l’union nationale des industries françaises de l’ameublement jusqu’en septembre 2014 Gilles Le Blanc, professeur au centre d’économie industrielle de Mines ParisTech, décédé en janvier 2013 Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes Ariel Mendez, directrice du LEST, université de la Méditerranée Philippe Moati, professeur de sciences économiques, université Paris VII Erik Orsenna, romancier, membre de l’Académie française Jean-Luc Petithuguenin, président directeur général de Paprec Denis Randet, délégué général de l’ANRT jusqu’en juin 2015 Jean-Dominique Senard, gérant-associé commandité de Michelin Christian Saint-Etienne, professeur d’économie industrielle au Cnam Marcel Torrents, président directeur général de la SDCEM
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AchevÊ d’imprimer en 2015 Imprimerie Chirat 744 Rue de Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue www.imp-chirat.fr
L QU FA A ’IN E BR D I RI US DE E
Préparons ensemble l’industrie de demain
Le mythe d’une société post-industrielle a fait long feu. Le constat est désormais partagé : il faut redonner aux entreprises les moyens de produire davantage, aux jeunes l’envie d’entamer des carrières industrielles, aux décideurs des repères pour des choix responsables. La Fabrique de l’industrie est un think tank non partisan. Elle rassemble dirigeants, syndicalistes, chercheurs, jeunes et experts qui veulent réfléchir ensemble, avec justesse et ouverture d’esprit, au devenir de l’industrie et aux conditions de sa compétitivité.
www.la-fabrique.fr
Travaux 2011-2015
UNE INDUSTRIE BIEN PORTANTE EST LA CLÉ DE NOTRE PROSPÉRITÉ
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