Rencontre au sommet - Étude des refuges d'altitude

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RENCONTRE AU SOMMET



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PROFILE SEARCH 1 I PARMENTIER FANNY PROFESSEUR JONATHAN PARRAT EXPERT FRÉDÉRIC FRANK JOINT MASTER OF ARCHITECTURE HEIA FRIBOURG ENSA MONTPELLIER SEMESTRE DE PRINTEMPS 2018 I 2019

RENCONTRE AU SOMMET


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ÂŤWe lose ourselves in the things we love. We find ourselves there too.Âť1 Kristin Martz

1. MARTZ Kristin (2011), Happenstance


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Remerciements


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Je tiens à remercier mon professeur Jonathan Parrat qui m’a suivi à travers ce Profile pour sa curiosité, son enthousiasme et ses conseils. Une aide précieuse pour ce premier exercice complexe de recherche en Architecture et où il a su m’orienter et m’encadrer vers un sujet que j’affectionne particulièrement. Son approche m’a permis d’affiner un sujet très large à une problématique unique que je souhaite aujourd’hui approfondir jusqu’à la fin de ce master ainsi qu’une méthodologie que je dois encore expérimenter. Je remercie également mon colocataire Etienne Grillot pour le partage de ses connaissances et de son intérêt au sujet. Nos échanges m’ont permis de diriger cette recherche vers une problématique contemporaine et préoccupante pour le tourisme des régions montagneuses. J’ai pu comprendre le monde professionnel qui tourne autour de ce thème avec ses acteurs et ses enjeux. Et j’adresse également un remerciement à mes camarades du JMA de Fribourg qui m’ont donné accès à leurs travaux et à des bases de données déjà bien agrémentés, me permettant alors d’entrer rapidement dans le vif du sujet.


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Préface Aller. Un pied devant l’autre. Respire. C’est juste la. Ai confiance. Avance. C’est bon. T’y es. T’es au sommet. C’est grandiose. Tu poses le sac à dos. Et reprend ton souffle. Regarde ce pays dans lequel t’as grandi. C’est beau. On est là, tous les trois. Le vieux pote, le grand frère, et moi. Impossible d’enlever un sourire sur nos visages.


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On se prépare. Il va falloir se jeter là dedans maintenant. On

C’est ça qui me fait vibrer moi. C’est cette mon-

la prévu depuis deux jours. Les conditions sont parfaites,

tagne dans laquelle j’ai grandit. C’est cette mon-

la neige est tombée dans la nuit. 20/30 cm pour nous. Ca

tagne qui m’a éduqué. Celle qui est si grande et

tient. On relit une énième fois le BERA. On met les poi-

honnête. Celle qu’on arpente ensemble. Et celle

gnets. C’est parti. Victor se lance. Mon cœur bat à 3000bps.

qui enivre tous les gens qui la rencontrent. Celle

J’ai peur. C’est beau. C’est bon, il est en bas, à l’abri.

qui met des étoiles dans les yeux de ses habitants. Celle qui nous fait vibrer.

Mon frère se lance. C’est magique. Je suis comme une dingue. C’est pour nous. Ça va être à mon tour. Je pose mon

Cette montagne somptueuse qu’on détruit un

masque sur les yeux. Je me présente en haut du couloir. Une

peu plus chaque jour. On s’installe, on s’étale, on

fois que tu es dedans, tu réfléchi plus. Tu vas en bas, tu te fais

défigure. Celle qu’on pollue sans peine. On ter-

plaisir, tu restes alerte. Mais la peur est de côté. T’y as pensé

rasse, on blesse, on transperce. Celle qui n’est

toute la nuit à ce run. C’est maintenant que ça se joue.

que rendement et bénéfice.

Et la c’est l’extase. Le frisson. C’est grandiose. La

C’est ici que j’ai grandit, que je constate ces in-

neige s’envole. Je flotte. C’est dingue... Je cris de tout mon cœur. C’est incroyable. J’arrive auprès des autres. On l’a fait. Yes ! On se sert dans les bras. Le sourire jusqu’aux oreilles. On est vivants les gars !

civilités chaque jour et que je vois une montagne

qui a besoin d’aide. Alors ce travail de master est la première pierre que j’ajoute au sommet

de ce cairn. Jeune, idéaliste, rêveuse et plus que motivée. Je veux qu’on agisse avec justesse et

On est tous les trois. Seuls. Au milieu de cette immensité. On aperçoit 3 chevreuils au loin. Somptueux.

délicatesse comme elle nous l’a enseigné. C’est ça l’entre-aide des sommets non ?


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Sommaire


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Remerciement

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Préface

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Sommaire

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12 16 18 20 22

Définitions

Introduction I/ La montagne depuis la ville Tourisme – Approche sociétale Montagnité – Approche professionnelle Architectes – Approche sensible

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II/ Architecture d’altitude

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Cabanes et refuges – Entre ville et montagne

30 32 34 38

40 42 46 48 50 52

III/ Savoir vivre la montagne

Hospitalité – Le gardien & ses coutumes Wilderness – Risques, solidarité & reconnaissance Fréquentation – Usagers & temporalité

IV/ Savoir faire la montagne

Evolutions – Architecture contemporaine en altitude Superficie – Dimensions de l’architecte Kinesthésie – Perceptions directes & physiques de la spatialité Proximité – Perceptions indirectes proches de la spatialité Alentours – Perceptions indirectes lointaines de la spatialité

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Conclusion

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Bibliographie

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Annexes


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Urbanité : Terme employé et questionné lors de la Biennale de Paris en 1980 ayant pour titre : « A la recherche de l’urbanité : savoir faire la ville, savoir vivre la ville » et définit par : « Qualité d’une organisation urbaine illustrant l’identité d’une ville, sa mémoire, ses conflits, ses changements. Qualité d’un espace ou d’une architecture exprimant et laissant s’exprimer les projets et les

Définitions

comportements des différents acteurs sociaux. Qualité de pratiques sociales agissant sur l’espace et l’architecture. L’urbanité tend à mettre en relation l’homme et la ville à travers une culture et le «génie du lieu». L’homme et la ville peuvent être dotés d’urbanité. »1

Montagnité : Un concept employé par Jean Paul Brusson qui correspondrait, selon son étymologie, à ce qu’est l’urbanité à l’urbain.2 Suite au titre « L’urbanité : savoir faire la ville, savoir vivre la ville » utilisé par la biennale de Paris en 1980, je qualifie la montagnité d’un « savoir faire la montagne » et d’un « savoir vivre la montagne ». Ceci intègre donc sa mémoire, sa culture, son histoire, son territoire, son agriculture, son climat, et l’ensemble des éléments qui qualifie les manières de vivre un territoire (savoir vivre) et qui influence ces constructions et son aménagement (savoir faire). Une notion que j’apprécie dans l’idée de « savoir faire la montagne et savoir vivre la montagne » est que l’on place l’usager comme réelle acteur de son territoire. Cette notion me semble importante en Architecture. Dans notre 1. Biennale de Paris, 1980, p. 3

contexte de crise environnementale, il est important de

2. Brusson Jean Paul, 1996, p. 8

prendre conscience que l’habitant est actif dans son ha-

3. Mountain Wilderness France, 2002, p.1

bitat, et non passif. L’apprentissage des savoirs vivres un

4. Le Breton David, 2013, p. 252-265

territoire et son architecture est indispensable.


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Refuge / Cabane :

Wilderness :

Nous emploierons les deux thermes comme synonyme

Nature sauvage, vierge, déserte est sa traduction la

au cours de ce travail. Tous deux sont un abri en alti-

plus simple 3. Or, aujourd’hui le wilderness est devenu

tude permettant d’accueillir les alpinistes, randonneurs

un concept incluant un caractère d’ordre sociétal 4. Le

et grimpeurs au cours de leurs sorties en montagne.

wilderness et une nécessité pour l’Homme. C’est une

Ces refuges et cabanes offre un endroit ou se protéger,

«nature extrême» où l’on trouve un dépaysement to-

se réchauffer, dormir et se restaurer. La seule différence

tal, une meilleure connaissance de soi et une légitimité

est leurs origines, en France on nomme ces abris : « re-

d’exister. Elle place l’Homme seul face au risque , avec

fuge » alors qu’en Suisse on les nomme « cabane ».

une nature qui ne triche pas à contrario de la société.

Bivouac :

Espace Jour :

Abri en montagne pour se réfugier et y passe une

Espace dédier principalement au repas dans les refuges,

nuit, généralement plus compliqué d’accès que les

cabanes et bivouac d’altitude. L’espace jour fait opposition

refuges/cabanes et souvent plus vétustes et primitifs.

avec l’espace nuit où l’on dort. L’espace jour peut accueillir

Club Alpin :

d’autre fonction que celle de manger, comme lire, discuter,

Association des pratiquants de l’alpinisme et de la mon-

du territoire alpin. Son caractère social est important.

tagne en générale. Les clubs alpins sont également les gestionnaires de la quasi totalité des refuges, cabanes

Spatialité :

et bivouac sur l’ensemble du territoire des alpes. En

Espace vécu par l’Homme. Elle regroupe l’atmos-

France, c’est la FFCAM (Fédération Française des Clubs

phère, les sons, les odeurs, les limites, les matériaux,

Alpins et de Montagne). En Suisse, c’est le CAS (Club

les objets, et l’ensemble des caractéristiques d’un

Alpin Suisse). En Italie, c’est le CAI (Club Alpin Italien).

lieu qui sont perçu par l’homme.

Le premier à être créer était l’Alpine Club regroupant

Perception :

les gentlemans londoniens pratiquant l’alpinisme.

partager, rencontrer… C’est un lieu de rencontre au cœur

Gardien :

Sentiment perçu par le corps en fonction de ces sti-

Personne qui entretient le refuge et l’accueil des visiteurs. C’est un métier qui peut s’effectuer à la saison, ou à l’année

Kinesthésie :

selon l’endroit. Le gardien est un maitre de maison, un plom-

Perception à travers le corps, la peau, les muscles et

bier, un conseiller, un entrepreneur, un électricien, un alpiniste,

les muqueuses. On peut le rapprocher du sens du

un cuisiner, un ménager, etc. Il maintient son refuge en état

toucher, en l’ouvrant à un domaine de perception

et a un rôle important auprès des visiteurs. Aujourd’hui il est

plus vastes, allant du toucher physique à la percep-

considéré comme un réel acteur du tourisme en montagne.

tion de la chaleur, de l’humidité, etc.

muli physiques et intellectuels.


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Une paire de basket, la perche à selfie et la carte bancaire en poche, Mont Blanc me voici ! Mais où est passé la magie ? Où est passée la peur ? Où est passée l’émotion ? L’amour ? La nudité ? La sagesse ? L’austérité ? Où est passée la montagne ? Celle qu’on observe, qu’on écoute, qu’on gravit, qu’on admire, qu’on respecte, qu’on aime et qu’on redoute plus que tout au monde. Celle qui volent les papas, les amis, les frères … Cette montagne qui choisi. Au cœur des alpes, chaque pas est l’association subtile de la crainte et du désir.


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Introduction


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Le refuge est une porte d’entrée à cette montagne.

Or les manières de faire l’architecture de montagne

C’est l’aménagement le plus éloigné des villes, le plus

a connu de nombreuses mutations ces dernières an-

proche de la nature. L’architecture est l’articulation

nées. Le partage du « savoir vivre la montagne » en

entre la ville et la montagne. C’est une étape indispen-

est directement impacté. Aujourd’hui, de nombreux

sable dans une ascension dans la culture alpine. La va-

conflit sociaux, culturels et environnementaux té-

leur du temps lent et du moment présent se renforce.

moignent que nous avons perdu l’équilibre. Citadins pressés et alpinistes aguerris ne conspirent plus à un

Le « savoir vivre la montagne » n’est pas inné. Il s’ap-

tourisme durable commun.

prend. Le temps d’une soirée, d’une nuit, d’un réveil pour apprendre les bonnes manières. Les refuges

L’organisation spatiale des cabanes rend ses usagers

permettent une sensibilisation douce dans la mixité

acteurs face au devenir des Alpes. Le territoire tou-

sociale qui s’y opère. Les plus chevronnés initient les

ristique s’adapte à la demande citadine. La sensibi-

plus novices. Et c’est l’architecture qui engendre cette

lisation de ces derniers est donc indispensable. Une

rencontre entre des personnes proches et inconnus.

montagnité pérenne pourra alors briller.

Comment l’évolution des cabanes alpines fait capituler leur rôle sensibilisateur, favorisant l’accès à un tourisme de parc d’attraction en haut des cimes ?


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Notre voyage partira au cœur de la ville. Depuis ses

Le gardien nous accueillera sous son toit. Nous y dé-

rues où les panneaux d’affichage, les magazines et

couvrirons cette espace de vie où nous prendrons

les tours opérateurs commercialisent les destinations

conscience du territoire qui nous entoure. Sa force,

de voyage. Le tourisme nait des grands panoramas

son risque et son envoutement seront à l’honneur à

publicitaires. Nous traverserons ensuite ses bureaux

l’abri sous notre toit. Nous retrouverons alors tous

et ses écoles où l’on analyse, questionne et décide

les pratiquants de la montagne installés autour de la

des paysages de ses destinations lointaines. Puis, ac-

table. Nous apprendrons à vivre la montagne.

compagné par certains architectes, nous commencerons doucement notre ascension vers les Alpes.

Conscient des enjeux et des cultures locales, nous pourrons alors continuer notre ascension vers le som-

Nous apercevrons alors ces refuges, cabanes et

met de notre étude. Nous analyserons alors l’archi-

bivouacs d’altitude dans ces paysages alpins. Nous

tecture de ces lieux pour comprendre son influence

nous approcherons en contemplant les alentours et

sur les relations sociales qui se vivent en son centre.

en s’imprégnant de la complexité du territoire des Alpes et de ses aménagements.

L’analyse terminée, nous pourrons alors redescendre dans nos villes. Nous y planterons les graines d’un

Arrivés au pied de la porte. Nous entrerons alors dans

tourisme durable pour nos montagnes, nos littoraux,

le cœur du sujet : l’espace de jour des cabanes alpines.

nos tropiques, nos plaines et nos centres-villes.


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Illustration : Parmentier Fanny


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La Montagne depuis la Ville


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Tourisme A S

pproche ociétale

Aujourd’hui, le tourisme est devenu de manière directe, indirecte et induite l’activité principale de l’économie dans de nombreuses régions. Représentant 10% du PIB mondial et 1/10 des emplois à travers le monde d’après l’OMT, le tourisme est un aspect majeur de notre société.1 Par ailleurs, aujourd’hui, les pratiques du tourisme sont fortement remises en cause. Le contexte contemporain de crise environnementale, sociale et

« le tourisme détruit ce qu’il désire » Saskia Cousin, anthropologue, 20192

économique pointe du doigt les mutations qu’engendre le tourisme sur nos paysages, nos cultures, nos savoirs faires et nos artisanats pour laissez place à l’uniformisation folklorique. La demande se tourne en permanence vers des destinations plus éloignées. Ces endroits se plient alors au confort du touriste internationale.2 C’est comme

1. OMT (2017) - Pourquoi le tourisme ?

un genre de parasite qui se repend sur nos paysages.

2. Datagueule (2019)

Finalement, le temps des conquérants coloniaux est-

3. BARBICHON Guy 1973

il réellement révolu ?


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Nous sommes donc dans les années 60, la culture

Pour les refuges, on peut observer une évolution

de la consommation frappe les populations occiden-

quelque peu similaire. Auparavant, ce tourisme d’au-

tales. Un concept simple : accroitre en continu les dé-

tarcie était réservé à une élite d’aventuriers locaux

sirs et les besoins des consommateurs. La publicité

et citadins. Puis face à la popularisation de celui-ci,

et le marketing entre en jeu. Le tourisme de masse

les clubs alpins s’instaurent en ville pour prendre la

prend forme, on consomme la montagne, la mer,

gestion des refuges. On les entretient, les agrandi,

l’océan, les campagnes.

les multiplie.

L’arc alpin est gouverné par ce tourisme. La nais-

En parallèle de ça, le matériel d’expédition évolue.

sance du ski alpin a permit au XXème siècle d’as-

L’accès devient moins éprouvant. Les refuges et les

surer une croissance rapide et certaine de la région

sommets deviennent alors plus accessibles. Le tou-

montagnarde. Suisses, français, autrichiens et italiens

risme d’aventure se démocratise sur l’ensemble du

ont saisi l’opportunité avec engouement. Les alpes

territoire alpin. Locaux puis citadins, aujourd’hui ar-

entrent dans l’ère postmoderniste avec ces avan-

chitectes et ingénieurs dessinent les bijoux expéri-

tages et ces inconvénients.

mentaux des alpes.

Auparavant, le tourisme du ski était réservé à une

Ces observations suscitent mes interrogations.

élite. Dans les années 60, les sports d’hiver se démo-

Sommes nous entrain de faire les mêmes er-

cratisent. La montagne se transforme. Locaux puis

reurs sur les refuges que celles que nous avons

citadins, architectes puis promoteurs, urbanistes puis

déjà produites sur les stations intégrés. Le tou-

commerciaux dessinent les nouveaux traits du pay-

risme des refuges tombent ils lui aussi dans un

sage alpin. Aujourd’hui ce tourisme est remis en ques-

tourisme de masse avec l’unique but du ren-

tion face aux enjeux environnementaux et sociaux.3

dement ?


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Les alpages alpins entrent au centre des intérêts des urba-

MAontagnité P

pproche rofessionnelle

nistes, économistes, sociologues, architectes, politiques et nombreux autres professionnels. La Montagnité apparaît et par le simple fait de la nommer, on peut alors l’étudier. 1 Ce concept se définit suite aux observations dans le champ voisin de l’urbain. La biennale de Paris de 1980 met à l’honneur l’urbanité. Elle y est définit dans son titre par « le savoir faire la ville et le savoir vivre la ville »2. La relation entre son architecture, son histoire, sa mémoire, ses acteurs sociaux, l’homme et la ville sont alors mis en avant. La montagnité apporte l’ensemble de cette étude dans son propre site, la montagne. La montagnité est un phénomène complexe où les vaches dessinent les alpages, la neige transforme les horizons, les touristes envahissent les routes, puis désertent les stations, les cris ont un écho, les myrtilles garnissent les forêts, les habitants enfilent leurs grands manteaux, les avalanches tombent. Toutes ces choses des plus ba-

1. BRUSSON Jean Paul, 1996

nales qui témoigne de la vie d’une société dans un site

2. Biennale de Paris, 1980

montagnard à travers les saisons. C’est ça la montagnité.


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La montagne offre le terrain de jeu, les paysages sublimes et

Ainsi la montagnité est la manière dont les sociétés

la richesse de son territoire, l’urbanité permet l’activité, l’ac-

vivent sur un territoire montagnard. C’est un juste milieu

cessibilité et le partage. Chacun des deux partis peut détruire

entre Montagne et Urbanité, une balance complexe qui

l’autre. Auparavant, les milieux montagnards étaient des terri-

est en quête d’équilibre en permanence. Aujourd’hui, la

« Lançons un cri d’alarme. Ne gâchons pas notre précieux patrimoine. Nous avons toutes les chances, mais aussi tous les risques. Il ne faudrait pas, en montagne comme en plaine, multiplier les occasions perdues. Des questions se posent : Qui va construire en montagne ? Pourquoi ? Pour qui ? Par qui ? Faut-il souhaiter une planification généralisée ? Comment inscrire l’initiative privée dans ce cadre ? Faut­il utiliser le « moteur de la spéculation « et comment ? Les réponses à ces questions ne permettraient pas encore d’assurer que tout peut être sauvé et nous en revenons à la recherche d’une doctrine en montagne et d’une archi­tecture. Nous en sommes toujours là... Les mêmes questions pourraient aussi être posées à propos des constructions de toute nature, dans un monde qui s’avilit dans la plaine comme il risque de le faire en montagne. » Charlotte Perriand, architecte, 1966 toires à risque en parti impraticables. Depuis l’invention du ski

balance de la montagnité bascule alors du coté de l’ur-

alpin, l’ascension des aménagements touristiques transforme

banité. Le tourisme gagne du terrain. La montagne et

les plus hauts sommets alpins en parc d’attraction. La pro-

l’environnement en paye les conséquences. De plus de

blématique n’est pas nouvelle, Charlotte Perriand l’évoquait

nombreux conflits sociaux et culturels apparaissent entre

déjà dans son article pour Architecture d’aujourd’hui en 1966.

les dynamiques locales et celles mondiales.


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Architectes A S

pproche ensible

En plus d’être un cadre exceptionnel, la montagne est un espace de découverte, de surprise et d’apprentissage. Différents architectes l’ont déjà mentionné comme élément essentiel dans leur processus de conception de l’architecture. Ils mettent en avant l’équilibre qu’elle procure et la richesse du lieu par 1. ROBERT Philippe, 2015

leur approche sensible très riche.


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Philippe R obert Archi-trekeur « La marche s’avère indispensable pour comprendre l’intégration d’une réalisation architecturale dans un site naturel, qu’elle soit discrète, ostentatoire ou neutre. En montagne, des fortifications, châteaux, chapelles, refuges, ne sont accessibles qu’après de nombreuses heures de montée. On prend alors conscience du lieu, des avantages et des inconvénients du site choisi, de sa morphologie, des difficultés rencontrées pour les construire, on s’intéresse à la manière dont un édifice « épouse » le paysage. Ou pas. » Philippe Robert, architecte, 2015 Philippe Robert pourrait être appelé comme un

complètement différente de celle en ville. La sueur

architecte-arpenteur, un archi-trekeur. Il a une pra-

qu’elle demande pour y arriver permet une richesse

tique de l’architecture plutôt urbaine. Par ailleurs,

de l’expérience architecturale d’autant plus grande.

sa pratique de la randonnée reste centrale dans son travail. A travers son livre Architrek, il expéri-

Cette approche de la marche lors de l’ascension

mente la marche, le trek, et son rapport à l’espace

montre l’importance de l’approche de celle-ci. Au pré-

et à l’architecture. 1

alable, à travers le parcours d’accès, on découvre un cadre, un contexte. On entre progressivement dans

La marche en montagne lui offre une expérience sen-

une ambiance. Le temps nous permet de l’assimiler

sorielle complète. Le rythme, l’effort et la distance

pleinement. Philippe la rapproche au ma japonais.

parcourut lui donne accès à une pleine conscience

Cette notion qui rapproche l’espace au temps. Une

de l’espace. L’architecture de montagne a une lecture

notion primordiale dans l’approche de la montagne.


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C harlotte Perriand architecte, skieuse, alpiniste « J’aime la montagne profondément. Je l’aime parce qu’elle m’est nécessaire. Elle a été de tout temps le baromètre de mon équilibre physique et moral. Pourquoi ? Parce que la montagne offre à l’homme la possibilité de dépassement dont il a besoin, Elle exalte l’esprit d’équipe, « la cordée », où chacun est responsable du bon aboutissement d’une course en montagne. On ne triche pas avec elle. On la gagne par une épreuve d’endurance, elle permet d’affronter des risques calculés. Par l’effort désin¬téressé, on élimine toutes les toxines de la ville, y compris celles de la pensée. » Charlotte Perriand, architecte, 1966 Pour Charlotte Perriand, la montagne fait parti in-

s’attache à la mise en valeur de l’artisanat. Elle

tégral de son travail. Elle parle d’une ré-création.

apprend à « savoir vivre » avant d’apprendre à «

Celle-ci lui permet d’avoir un geste juste à travers

savoir faire ». C’est Robert Blanc qui l’initia à la

ces dessins souvent résultant d’une grande colla-

haute montagne. Elle apprit à y vivre. Puis appris

boration. La montagne lui apporte une éducation

à y faire.

et un équilibre. Le temps lent de cet espace, l’effort qu’elle demande et les liens qu’elle génère offre

Elle évolue au cours de sa pratique architecturale

cette ré-création à l’architecte. 1

comme on évolue en montagne. Elle apprend par ses expériences et rencontres. Mais surtout, elle

Cette éducation se retrouve facilement dans nom-

reste toujours dans un lien très étroit avec la nature

breux de ces projets. Charlotte a une attention

qui l’entoure. Elle commença à une petite échelle

particulière au lieu. Elle travaille généralement

avec le refuge tonneau en 1938. Et elle termina en

en collaboration avec des artisans locaux. Elle

1968 par la station intégrée des Arcs (Savoie).


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Aujourd’hui, l’ascension rapide de nombreuses personnes par les infrastructures touristiques déstabilise cette notion spatio-temporelle mise en avant par ces deux architectes. L’accès à la haute montagne sans effort à amplifier la demande des villes envers ces sommets alpins. Le Jungfrau illustre bien ceci. « Le toit de l’Europe»2, un panorama suisse à 3454m d’altitude accessible en train. Ces aménagements grossiers amplifient la demande irraisonnée des citadins. La conception de l’architecture de montagne connaît également un grand changement avec l’apparition de l’hélicoptère. Nombreux architectes ont alors l’opportunité de vouloir y travailler. Il n’est plus réellement nécessaire d’être un architecte alpiniste pour dessiner un refuge ou une station de ski. De plus, l’ascension des matériaux devient bien moins éprouvante, ainsi que l’accès 1. GRANGÉ Claire, 2016

des ouvriers. Les guides et alpinistes sont éloignés

2. JUNGFRAUJOCH

progressivement de la production de leur abri.


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Illustration : Parmentier Fanny


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Architecture d’Altitude


28

Cabanes & Refuges entre Ville et Montagne

L’architecture illustre les liens, les conflits et les évolutions de nos sociétés. L’architecture raconte. L’architecture explique. On peut y comprendre les enjeux urbains, sociologiques, anthropologiques, environnementaux, locaux ou mondiaux. C’est donc 1.CRETTAZ Bernard, 2013

a travers l’architecture et ses usagers que je vais vous

2. LÉPINE Estelle, 2016

raconter la situation des Alpes.


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Les refuges et cabanes alpins sont le témoin de l’évolu-

Auparavant, cette mixité restait entre une population

tion du massif montagneux, passant d’un désert glacial à

d’horizon plus ou moins proche. Aujourd’hui, la dé-

un parc d’attraction1. L’Homme a tracé des axes routiers,

mocratisation de la pratique de la randonnée com-

ferroviaires, pédestres, skiables, etc. Les skis de randon-

plique les échanges. Nombreux nouveaux statuts

nées sont toujours plus performants. La montagne devient

passent la porte des refuges. L’anonymat s’installe

facilement accessible jusqu’au plus haut de ces cimes. Les

petit à petit dans certains refuges. Bloquant la trans-

refuges se popularisent, s’agrandissent et se multiplient.

mission des « savoirs vivres la montagne ».

La cabane évolue dans différents statuts. D’un simple abri

L’évolution de la fréquentation est un élément majeur

isolé et vétuste, elle devient un hôtel économiquement

dans les disfonctionnements des refuges. Or, avec le

intéressant, pour finalement se transformer en un bijou

réchauffement actuel et la mode du retour à la na-

technologique. Les refuges se plient aux caprices des villes

ture, les refuges vont devoir faire face à un intérêt

et vendent du rêve dans les magazines. Les cabanes et

croissant des voyageurs. Le problème doit donc être

refuges alpins nous font comprendre la montagnité dictée

pris en amont pour éviter d’être dépassé même si ça

depuis les villes qui redessine nos paysages montagnards.2

l’est déjà dans certains refuges.

Les visiteurs sont les générateurs de la demande. La mixité

Le travail qui suit étudie cette spatialité des espaces de

sociale qui se trouve dans les cabanes sont des moments

jour au cœur de laquelle l’éducation à la haute mon-

clés dans leur initiation à la montagne. Les montagnards

tagne se fait. Les usagers, les usages ainsi que l’archi-

chevronnés initient les apprentis citadins aux coutumes,

tecture des cabanes et des refuges alpins ont un rôle

aux risques et à la solidarité du haut des cimes. Les re-

primordial au sein de la montagnité alpine. L’étude

fuges sont un point de convergence du désert alpin qui

à l’échelle du simple bâtiment pourra par la suite se

permet la transmissions des savoirs vivres la montagne.

transposer à l’échelle du territoire dans sont ensemble.


30

Illustration : Parmentier Fanny


31

Savoir Vivre la Montagne


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Hospitalité G & C le

ardien

ses outumes

« ôtez vos chaussures à l’entrée, venez autour de cette table et penchons nous sur ce plan ».

Le gardien-éducateur instaure les règles de bienséances dans son refuge. Lors de la présentation intermédiaire de ce travail théorique, je decide d’expérimenter ces quelques gestes typiques de la vie en altitude. Trois points principaux ressortent de cet étude : la présence nécessaire d’un animateur de débat, la liberté de nos petons pour favoriser une appropriation de l’espace, et l’aura de certains objets dans l’échange.1 En effet, dès l’arrivée au refuge, c’est au gardien que l’on a directement à faire. Il accueille ses visiteurs dans sous son toit. Le gardien habite le refuge pendant plusieurs mois. Ce n’est pas un gérant, mais plutôt un maitre de maison. Cette distinction est im1. Annexe

portante. Il fait ce travail par passion et non pas pour

2. Cabanes Suisses

un but lucratif. Du moins, c’est ce que s’efforce de

3. LÉPINE Estelle, 2016

préserver la culture alpine.


33

Le gardien fait pleinement parti de l’ambiance de

« Enlevez vos chaussures à l’entrée » est l’une des

l’espace. Il a plusieurs casquettes. Il doit être plom-

coutumes les plus marquantes. Elle nous rapproche

bier, électricien, cuisinier, menuisier, ménager, ser-

de prêt des habitudes que l’on a chez soi. Ce geste

veur, etc. Mais son statut social est également im-

simple permet de faire la distinction entre les refuges

portant. C’est ce statut que j’ai pu expérimenté dans

traditionnels, et les refuges-hôtels.3 En effet, à l’hôtel,

mon expérience. Il est maitre d’accueil, éducateur,

on ôte ses chaussures une fois arrivé à sa chambre.

animateur et secouriste.2

A la maison, on les enlève dès qu’on passe le pas de la porte.

Le gardien-éducateur est un acteur important dans la montagnité. Il enseigne le « savoir-vivre la montagne ». Lors

Ce geste domestique a un grand impact sur la pos-

d’un entretient avec Agnès Delmas, la gardienne du refuge

ture des usagers. En effet, lors de mon étude socio-

du Grand Bec (2398m, Alpes françaises), elle me dit :

logique, j’ai pu observé une liberté évidente dans la posture des usagers. On s’assoie en tailleur. On met

«Tu te rendras vite compte, le gardien a clai-

les pieds sur la chaise du voisin, malgré la présenta-

rement un rôle d’éducateur, on doit tout expli-

tion « sérieuse ». Laissez nos petits petons à l’air libre

quer, l’eau, l’électricité, le couvre-feu, les règles

optimise notre perception kinesthésique souvent

de courtoisie, etc. On sait plus ce que c’est l’ab-

laissée de côté dans notre vie quotidienne.

sence d’abondance et le partage en ville.» Le dernier élément marquant et l’aura des objets plaLe gardien-animateur gère les relations entre les dif-

cés au centre de la table. Lors de mon étude, c’était

férents groupes de visiteurs. Au cours de mon en-

un plan. Tout le monde se penche, suit et pointe du

quête, le rôle de l’animateur à rendu compte de son

doigt. L’objet fait le lien entre les différents acteurs

importance quant à l’implication de ses différents

installés autour de la table. Avant l’apparition d’in-

hôtes dans les échanges. Une implication qui neces-

ternet, le visiteur amenait le journal au gardien, et

site un cadre favorable pour l’ensemble des sujets

discuter des itinéraires sur les cartes dépliés après le

présents. Quelque chose pas facile à obtenir.

repas. L’objet est chargé d’intention.


34

Wilderness R ,S

isques olidarité & Reconnaissance

Les abris d’altitude sont apparus pour permettre aux premiers alpinistes de trouver refuge au cœur de ce désert montagnard. Les cabanes permettent alors d’«habiter la menace» de ce territoire alpin. Au paravent, on la fuyait. Maintenant, on la défi.1 Le wilderness connaît un succès croissant depuis quelques décennies. Le quotidien occidental s’est tourné dans une quête de confort maximal et de risque minimal. Pour certains, cette monotonie du quotidien devient pesante, l’intégration sociale est compliquée et l’existence trouve peu de sens. La nature permet de se confronter aux raisons de sa propre existence. Elle offre le frisson qui nous fait nous sentir légitime à cette vie. « Dans ce que je pratiquais, la chute n’était pas permise. » dit Sylvain Saudan, l’un des pionniers du ski de pente raide. L’homme se confronte à la nature. C’est au cœur de

1. LE BRETON David, 2013

cet affrontement que l’on trouve le ré-enchantement

2. FIÈRE Remy, 2017

de la vie ou la sévérité de la mort. C’est le wilderness.


35

«Le freeride ? Et bien dans le mot freeride, il y a free, liberté, et ride, liberté.» Paul Henri DE LE RUE, snowboardeur, (2017)2 La montagne, l’océan, la mer, le vide, le raide, l’im-

Cette passion de l’extrême dans le loisir peut donc

mensité, l’autarcie, la pureté, la peur offrent la liberté.

s’expliquer par la stimulation kinesthésique du corps

L’excursion est une parenthèse dans les tourments

humain. L’expérience humaine par la peau et les mus-

de la vie quotidienne. Seul ou avec les copains, on

cles de l’ensemble du corps est de moins en moins

danse sur le rythme de la vie. Concentration, mai-

stimulée dans le quotidien monotone, aseptisé et

trise, contrôle. Le moment est intense, ainsi que les

sécurisé de la vie occidentale. C’est alors qu’émerge

souvenirs qu’il génère.

le besoin de vivre l’extrême.

« Le jeune cherche une confrontation à ses limites musculaires, il se vêt d’une enveloppe de sensations physiques. Un sur-corps accompagne son engagement, une sensation de soi qui ne s’interrompt jamais. Exister ne lui suffit plus, il doit se sentir exister. L’engagement passionné dans les activités physiques ou sportives est une manière d’éprouver le réel, de se sentir vivant. La peau, la sueur, les sensations physiques, la douleur musculaire sont des accroches au monde pour éprouver sa consistance ». David Le Breton, anthropologue, 2013, p205


36

L’extrême offre également une reconnaissance

Le film La Liste2 de Jérémie Heitz, skieur de pente

sociale en haut des montagnes et dans les

raide, témoigne de cette reconnaissance dans le

centres villes. Au cœur de la culture de l’alpi-

monde de la montagne.La connaissance des pères et

nisme, c’est la connaissance des pères et la quan-

la nombre de face est primordiale dans son travail.

tité des expériences «survécues» qui forgent la légitimité.

Et puis, au cœur de la vie quotidienne, la reconnaissance sociale se fait grâce à l’image de la montagne. Jean Nerva,

« Il y a des gens qui disent que le meilleur

pionnier du snowboard, montre cet imaginaire dans son

freerider est le freerider vieux, parce qu’il

film Le Jouet, en 19963. Un enfant joue à rider sa ville, rê-

ne s’est pas encore tué. »

vant de la poésie écrite par Jean sur la neige. La pratique

Paul Henri DE LE RUE

de ces activités à risques permet de trouver une légitimé

snowboardeur, 20171

à la vie dans le quotidien citadin. Or, lors des dernières années, cette rêverie citadine a un trop grand succès.

« La montagne qui forgeait les hommes et soudait les amitiés existe toujours, mais elle est de plus en plus détournée au profit de la quête personnelle de l’exploit, parfois dans une absolue méconnaissance des conditions géographiques ou météorologiques puisqu’elle est devenue un stade où il importe de faire une démonstration personnelle d’excellence. Elle l’est également sur un autre versant à travers la popularisation de son usage qui transforme en terrain de jeu pour une recherche banalisée de frisson. Certains responsables, guides ou animateurs, emportés dans une logique marchande et une demande qui les dépasse, prennent des risques contestables pour ceux qui leur font confiance et sont ainsi abusés par une présomption professionnelle ou la conviction béate de la bonhomie du sort à leur égard. » David Le Breton, anthropologue, 2013, p179


37

Cet engouement urbain démocratise les sommets alpins. Le risque et la solidarité montagnarde se noient au milieu de la foule. L’anonymat et la croyance d’un risque 0 s’installent.4 L’ascension du Mont blanc par l’itinéraire du gouter témoigne de ces nouveaux risques qu’engendre cette fréquentation croissante. 20 000 alpinistes tentent l’ascension chaque année. Entre chutes de pierres, avalanches, pentes raides, crevasses et séracs, les joggeurs de la ville s’aventurent. Les guides font office de garantie de survie. Ce tourisme de masse favorise le réchauffement climatique qui augmente alors les risques en montagne, avec des glaciers instables et des chutes de pierre croissante sur et sous lesquels se créer des bouchons d’alpinistes. 5 L’architecture des refuges doit permettre de sensibiliser les visiteurs aux risques du territoire dans lequel il se trouve. Habiter la menace doit être un acte conscient. Sa facilité d’accès ne doit pas lui donner

1. FIÈRE Remy, 2017

l’illusion d’une sécurité. Différents caractéristiques

2. HEITZ Jérémie, 2016

participent à ceci : l’implantation, le rapport à l’exté-

3. NERVA Jean, 1996

rieur, les rencontres sociales, la mémoire, l’histoire,

4. LE BRETON David, 2013

la matérialité, etc.

5. DESCAMPS Philippe, 2018


38

Fréquentation U &T sagers

emporalité

se démocratise. Les refuges d’altitude deviennent Petit déjeuner alpiniste

5h 6h 7h 8h 9h

Petit déjeuner randonneur/grimpeur Départ de l’ensemble des visiteurs Petit déjeuner de l’équipe Rangement & ménage

10h 11h 12h

Repas de l’équipe

13h

Services des visiteurs journaliers

14h 15h 16h

Accueil des premiers ½ pensions

17h

Apéro des ½ pensions

18h 19h

ne cesse d’évoluer. Auparavant, la pratique de la montagne était réservée à une élite. Aujourd’hui, elle

Utilisateur de l’espace de jour en fonction de l’heure 4h

L’engouement pour la nature et les paysages alpins

alors victimes de leur succès. Les relations sociales en sont fortement impacté. Le nombre de visiteur est le premier facteur impactant le bon fonctionnement des refuges. Ils doivent s’agrandir. La convivialité en leur cœur est plus compliquée à maintenir. La foule engendre l’anonymat. On se rapproche de ce que l’on fuit à la ville.

Repas unique du soir

20h 21h

Repas de l’équipe

22h

Couvre feu du refuge

L’accès à la montagne se facilite. Différents visiteurs

ps m s te re r) du en yè jou oi di ra ce pl gar s D espa Em de de e l’ ai e s d d’ fug tivité re s ac

e

td

fle

(re

au

RS EU N S S N IER N IE S O L D TE ND NA AR IS A R G PIN S R OU D J AL AN RS R U G ITE S VI

accèdent alors aux refuges.1 La cohabitation doit s’effectuer entre alpinistes, randonneurs, grimpeurs, guides, enfants, familles, aide-gardiens et gardiens.

1. LÉPINE Estelle, 2016

La mixité qui opère dans ces abris est donc plus diffi-

2. DE LANGENHAGEN Marc, PÉRIÉ Yoann, 2017

cile avec ces statuts d’horizons différents.


39

Les nouveaux visiteurs arrivent avec de nouveaux

Le rythme quotidien et alors transformé. Différents

buts. Chacun a vécu une journée différentes. Cer-

temps s’enchaine au cœur de l’espace jour du re-

tains explorent les hauteurs. D’autres suivent les

fuge. Le temps des alpinistes, le temps des randon-

sentiers des grandes randonnées. Et quelques

neurs, le temps de rangement, le temps de pause

uns ont pour simple but la crêpe sur la terrasse

des gardiens et aide-gardiens, le temps des visiteurs

du refuge.

journaliers, puis le temps des randonneurs et alpinistes partagés du soir. C’est temps sont très marqué

Les refuges doivent faire face aux multiples pro-

dans l’emploi du temps du job d’aide gardien.

fils de visiteurs avec leurs cultures, leurs fatigues et leurs besoins. Le temps et la difficulté d’ac-

Ces temps peuvent être fortement perturbés en fonction

cès qu’engendre leur localisation produit diffé-

des conditions climatiques ou des obstacles qui peuvent

rentes situations dans chaque refuge. La mixité

se mettre sur les voies d’accès. Au refuge du Promontoire2,

sociale « traditionnelle » qui s’opéré dans les

tout l’été, les gardiens accueillent en famille les alpinistes.

premiers refuges alpins peuvent aujourd’hui se

Or les jours de mauvais temps, le refuge se transforme

retrouver dans les bivouacs les plus compliqués

alors en cocon familiale. Un temps long réservé aux gar-

d’accès.

diens. Où certains voyageurs peuvent également se trouvé bloqué dans leur course. L’espace jour se transforme

Par ailleurs, au cœur des refuges et cabanes, les ha-

en salle de jeux, en coin lecture ou en espace créatif.

bitudes ont changé partout. Des règlements sont mis en place pour maintenir une bonne cohabitation. Les

Les usagers habitent le refuge pour une après midi, une nuit,

gardiens apparaissent pour faire respecter ces règles

une semaine, un mois, une saison ou deux. La notion du chez

de bienséance. Puis les aides gardiens deviennent

soi est variable en fonction des sujets étudiés, du nombre de

nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des

visiteurs, leurs profils, leurs groupes, leur raison de la visite,

bâtiments.

leurs habitudes et leurs expériences des abris d’altitude.


40

Illustration : Parmentier Fanny


41

Savoir Faire la Montagne


42

L’architecture des refuges a connu différentes exten-

EAvolutions C

rchitecture ontemporaine en Altitude

sions, mutations et transformations au cours du dernier siècle. Différents critères apparaissent. La fréquentation augmente et se diversifie. Le risque 0 entre dans les croyances des populations occidentales. Et la culture de la haute montagne se dissout dans ces flux. Les refuges n’assument plus leur rôle sensibilisateur. Nombreux alpinistes, randonneurs, montagnards, guides et architectes se plaignent des refuges contemporains. Ces bâtiments engendrent une perte dans l’expérience de la sortie en montagne. Nous avons donc comparé divers critères aux années de constructions et aux manières de construire. Cette étude émet l’hypothèse que les changements peuvent être dû aux critères suivants. Les observations se sont faites grâce aux données récoltées dans une étude des refuges de haute montagne construits ou rénovés en Europe ces dix dernières années par

1. LAMOTTE Germain, 2016

Germain LAMOTTE1.


43

Prix au m2

éfficaces

7 500 000 6 000 000

Accès aux réseaux (électricité, eau, déchets)

15000

4 500 000

10000

3 000 000

5000

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ry

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Hypothèse :

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a ne

s M Bi e us Ton e nt e d dal e F c d n co ua a b ar vo ne Bi Ca M aba c C ua vo

1 500 000

€/m2

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fu

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Bi

ne

ba

Ca

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de etdudeG Les refuges deviennent des bijoux d’aluminium ge ge ac

hautes technologies.

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Ro

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s

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Hypothèse : n ye

fu

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poubelle sont disponibles.

10

fu

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fu

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Ca

INTIME PROCHE que la maçonnerie ou l’aluminium.

n sa oiry nco or eau M Bia ssh nn e u e nt e d dal e F c To a an rco e d u ab Ma an Bivo b a c a C ou

Eux deux présents seulement en

um

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in

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Bo

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re

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Pi

s re

t Au

fu

Re

rains d’expérimentation sur ces su-

soubassement ou en revêtement.

dans peu de refuge. De plus très peu 1

d’informations sont disponible au public quant aux systèmes employés.1

Résultat : Hypothèse fausse

Résultat : Hypothèse fausse

Les matériaux nouveaux sur les sommets viennent en

Absents, officieux, rationnés ou réservés, les accès à l’eau, à

complément, or on ne peut pas identifier de change-

l’électricité, et à la gestion des déchets ne sont pas encore

ments renversants.

au point pour être responsables des changements sociaux.

1938

Altitude Année

1950/60

Altitude Année

2010

Diagonale visuelle depuis l’espace jour

30 25 20

1890

15 10 5

n t y u o se oir anc hor nea i s es M Pr de al B Fus Ton c d e d ne o e ua ba arc ne vo Bi Ca c M aba C ua vo Bi

m

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tti

u o rn ry oi ianc sho nea M e al B Fus Ton d d e G e ac e ge ac e M ban rco e d vou n fu fug ou a n Bi Ca c M aba Re Re Biv ba a C C ua vo Bi le

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l’A

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Ro

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en

se

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grandes polémiques mais se trouve

5

INTIME ÉLOIGNÉE

2012

sa

Ro

pour les déchets. Or ce luxe fait de

15

fuges restent plus intéressantes

2009

e nt

de sanitaires et utilisent l’hélicoptère

20

PROCHE

du

ti

hautes technologies. Ils bénéficient

25

Ces capacités PERSONNELLE isolantes et hydro-

sa

ut

as

v er

jets là. Les plus avancés profitent de

30

ÉLOIGNÉE

Son acheminement est efficace à

10

10

9

Capacité Altitude Année

120

12

106

construction de haute montagne. PERSONNELLE dos d’homme ou par hélicoptère.

Ro

r

te

ou

G

Les refuges restent encore des terChoix des matériaux par refuges - assemblages possibles

bois reste prédominant dans la

Ro

le

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l’A

Observation :

On se rend compte que le

ti

o

m

e u ix du Génergie o o du drefuges Pr offrent plus de servicese d: eau, M ge et MLes g ge ge ac

Observation :

nne

Altitude

2883

2835

20000

Altitude

Matériaux

Année

9 000 000

25000

2515

3440

30000 Altitude Année

3835

Coût des projets

ix Pr

oy

m


44

Année

Coût des projets

9 000 000

Altitude

7 500 000 6 000 000 4 500 000

le

ig

fu

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l’A

ge

fu

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Hypothèse :

Le désert alpin est un terrain d’expérimentation pour les promoteurs.

1 500 000

ge

centres de recherche et une montagne d’or blanc pour les

3 000 000

de

Nouveaux financements

du

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P

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en

se

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Observation : On créé des bijoux technologiques. On les teste dans des conditions extrêmes. On accueil un nombre de visiteurs toujours croissant. Or comme pour l’hypothèse

Prix au m2

Coût des projets

9 000 000

15000

Les clubs alpins, maitres d’ouvrages principales des 1 500 000

€/m2

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Choix des matériaux par refuges - assemblages possibles

30 25 20 15 10 5

6 000 000 4 500 000

5000

e

la moitié de ces sommes pour leurs transformations. R ésultat : Hypothèse fausse 3 000 000

10000

ug

7 500 000

Altitude

2515

2835

2883

20000

Altitude

d’eux. La majore partie des refuges n’ont même pas

25000

f Re

Année

précédente, les plus grandiose font beaucoup parler

3835

3440

30000

m

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refuges, gèrent lesr abris alpinst sans but lucratif exor€ i n le

ig

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G

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u ry co orn ea n oi M Bia ssh nn o u l T F de du da de G on ne ac e c e o M ou ug fug oua ne aba arc ne v f i a B C M Re Re Biv ba c Cab Ca ua o v Bi

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le

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Ro

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te

Ro

de

45

Superficie de l’espace jour par personne

ESPACE GRAND

600

ESPACE

400

30

200

25

La nostalgie du temps d’avant est liéeMOYEN à l’agrandis-

5

ESPACE des disnombre de passement des abris minimums. La croissance PETIT i r n y

e

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u h s R MparBiacelle nn l’anonymat. Une valeur ss de va suivie l’A Go est tances e To e er Fu de al u nt

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1000 Rayon 800auditif depuis l’espace jour

en haute montagne.

m2

10

10

20

i r n t y o au te sutt osa sse oir nc hor ne ia s e a eR M G 15 erv Pr de al B Fus Ton t c d e du c G on du ne d e e ua M a ge a co fu fug ou 10 ne fug ab ar ane ivo e a B e v e C c M ab R b R R Bi C Ca5 ua vo i B le

ig

de

l’A

Altitude Année

Résultat : Hypothèse vraie 10

1200

BRUIT DE FOND

ou

m

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PERCEPTION CLA

co rn au i s an ho ne l’A Go rva te R e M l Bi uss on T e F d da de du c G on ne e de ua c o e M ug fug oua ne aba arc ne ivo f B C c M aba Re Re Biv ba C Ca ua o v Bi e gl

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Traversée de l’espace

30

nnée

15

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2010

Dia

Altitude Année

du « savoir vivre la montagne ».

20

sa

Ro

1938

25

TRES GRAND

e nt

1890

Altitude Année

gain d’espace personnel influence l’apprentissage ESPACE

su

va

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Superficie

direct sur les relations sociales de l’espace jour. Ce 30

r

te

ou

G

1950/60

des hypothèses précédentes. Or celle-ci a un impact

l’A

2010

tation des espaces est permise grâces à l’ensemble Traversée de l’espace

tti

n y t u o es se oir anc hor nea ug i s es M ef r Pr de al B Fus Ton s c du c G o du ne o d de de e ua M ge ge a ba arc ne ne fu fug ou ivo ne efu a n a e a B e v e C c M ab R b R R Bi oy C Ca ua M vo i B le

ig

de

2012

changements ces dernières décennies. Cette dila-

le

2012

1890

m2/Personne

Les dimensions des refuges ont subit de nombreux

ig

2009

2

Observation :

un pas = 70cm

2011

4

2014

l’A

Altitude Année

t u ne i s ou as e R M G erv e al B Fus Ton t d u n c d G Les refuges moderns ont changé d’échelle : capacité d c o ne de ua o e M ge a e aba arc ne ivo fu fug ou n a e C c MetabplusB d’espace. R ba élevée Re Bivplus C Ca ua vo i B i

de

INTIME PROCHE

1938

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1950/60

PERCEPTION CLAIRE

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PERSONNELLE PROCHE

INTIME ÉLOIGNÉE

co rn au o i u s an ho ne l’A Go rva te R e M l Bi uss on 10 e T e F d G du on e d da e ac g8e ge uac e M ban rco e d ou u n f v a n fu o Bi Ca c M aba Re Re Biv ba C Ca ua 6 o v Bi sa

2009

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2011

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2014

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5

2013

0.5

2013

10

9

1.5 Superficie par personne 1.0

Les dimensions :

15

12

2.0

BRUIT DE FOND

PERSONNELLE ÉLOIGNÉE

Capacité Altitude Année

20

106

120

2.5

Altitude Année

25

30

3.0 30

120

Rayon auditif depuis l’espace jour

ESPACE


46

Superficie D ’A

imensions de l rchitecte La spatialité est un critère qui peut influencer les relations sociales au cœur des refuges. Différents caractéristiques du bâtiment orientent les comportements et les sentiments des usagers. Nous allons étudier les points essentiels de la spatialité de l’espace jour. Notre étude va mettre en relation l’analyse de 9 refuges remarquables1 avec l’étude des

1. Annexes

perceptions de l’Homme dans le livre « la dimension

2. HALL Edward Twitchell, 1966

cachée » de T. Hall.2


47

Superficie de l’espace jour

La première observation dans l’évolution de la

10

forme des refuges est son changement d’échelle.

250

8

On peut voir de nombreux espaces jours de plus

200

300

1938

1950/60

Altitude Année

12

6

150

de 200m2 comme au Gouter ou au Moiry. Jacques

100

1890

4

Félix Faure parvient à préserver la culture alpine

2

/Personne

dans sa réabilitation du refuge de l’Aigle. Le main-

s tti et oiry nco orn eau sa ge su Rodeesssuperficies fu est atien M Bia ssh moindres nn r e e o r P u e t T F d dal s de du c G on du ne de e de ua c o e M ge travail. e o ug fug oua ne son ba arc ne n v f u i a f B en C c M aba Re Re Biv ba Re oy C Ca ua M o v Bi le

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2012

2011

2009

2014

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superficie et dimension 2010

Dessin

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50 m2

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Superficie de l’espace jour par personne

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120

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PERSONNELLE ÉLOIGNÉE

PERSONNELLE PROCHE

INTIME ÉLOIGNÉE

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5 PERCEPTION CLAIRE

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Capacité Altitude Année

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Altitude Année

3.0

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Rayon auditif depuis l’espace jour

l’A

du

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ti ut

co rn au o i u s an ho ne l’A Go rva te R e M l Bi uss on e e F cT d du c G on e d da e e M an co e d ua ge a fu fug ou ne ab Mar an Bivo e a e v C c b R b R Bi Ca Ca ua vo i B e gl

sa

ry oi

INTIME PROCHE


6 1890

4

48

2 m2/Personne

ti

es et oiry nco orn eau ss h ug re e M l Bia uss onn ef r P T F d da s de du c G on du ne de e de ua c o e e M e o ug fug oua ne fug aba arc ne n v f i B en C c M aba Re Re Biv ba Re oy C Ca ua M o v Bi le

ig

l’A

r

te

ou

ut

as

v er

G

sa

te

Ro

Sup

Perception 30

Kinesthésie P

25

«20 Une pièce que l’on traverse en une BRUIT ouDE FOND 15 deux enjambées offre une tout autre ex10 périence de l’espace qu’une pièce qui en 5 exige quinze ou vingt. »

PERCEPTION CLAIRE

m

u aAnthropologue, ry co orn Edward le ter T. uHall, tti n h ea 1966, p.75 oi os ig u s

M Bia ss nn Fu c To de al e o d de a n M a c e ou fu fu ne ab Mar an Biv ou IlRefautReplusBivdeCab30a pasC pour l’espace de jour du refuge ab c Ctraverser a u vo i de Moiry. CommentB se sentir chez soi ? Le « grand » entre diffige

de

l’A ge

du

o

G

ac

va

te

er

G

on

R

cilement dans l’échelle domestique. Le bivouac Gervasutti ou le refuge de l’Aigle maintiennent des dimensions moindres. Tous deux sont très complimentés de leurs bons vivres. Traversée de l’espace

Superf

Altitude Année

erceptions Directes & Physiques de la Spatialité

Traverser pas à pas

Altitude Année

Rayon auditif depuis l’espace jour

30 25 20

ESPACE TRES GRAND

ESPACE GRAND

15 10

ESPACE MOYEN

5 nombre de pas un pas = 70cm

er

tti

u o rn nc o nea M Bia ssh n l’ e G erv o u e l t T e F d da d c du c G on e e e M an co e d oua ge a fu fug ou ne ab Mar an Biv e a e v C c b R b R Bi Ca Ca ua vo i B le

g Ai

t ou

u as

a

s Ro

ry

oi

ESPACE PETIT


49

Quantité

Proximité

anonymat

Superficie de l’espace jour

2010

2009

2011

2013

2014

2012

Relation

ar personne

« La plupart du temps, ces distances

300 Or le nombre de personnes présentes influence directe-

10

[que nous observons dans nos contacts

250 ment cette valeur. Dans le métro par exemple, le contact

8

avec autrui] échappent au champ de la

200 est très proche or l’anonymat domine. C’est ce qui se

6

conscience. J’ai appelé cet espace « in-

passe 150 dans les refuges du Gouter, du Monte Rosa ou de

4

formel » parce qu’il échappe à la formu-

Moiry. Ce n’est plus une proximité pour les relations so-

2

lation, et non parce qu’il est dépourvu de

Altitude Année

1938

1950/60

Altitude Année

12

1890

100

sonne

ti

50

ciales mais une proximité pour la rentabilité de l’espace. m2

u o rn es et oiry ou nc d’importance. ea forme ss ho ug […] Les modèles re e M l Bia uss onn ef r P T F d da s de du c G o du ne l’espace de ont une configuration de uainformel o ge ge uac e M ge bade rc ne ne vo u u a i n f a f o n a B e C c M ab Re Biv aba Re oy C et une C uaprécise M signification, tactile certes, vo i B le

ig

l’A

r

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G

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as

v er

r

ti

u ry co orn ea n oi M Bia ssh nn o u l T F de du c da de G o ne e Parugailleurs, enouacorrélation avec un o M proximité ge uaccette e aba arc ne v u f i n f o a a B C M ab Re Re Biv b c C trop élevé permet de préa nombre de Cpersonne ua pas vo Bi

sa

e nt

le

ig

Ro

l’A

mais si profonde qu’ils jouent un rôle fon-

te

ou

G

ut

as

v er

sa

e nt

Ro

de

server les « savoirs vivres la montagne » comme au

damental dans la définition des cultures. »

bivouac Gervasutti.

Edward T. Hall, Anthropologue, 1966, p.142 Superficie de l’espace jour par personne

On superpose les distances chez l’homme obser-

m2/personne

ry oi

Traversée de l’espace

Diagonale

1200

2010

née

30

ée

2014

Superficie 2012

sa

2009

ti ut

e gl

2011

r te

INTIME PROCHE

ti ut

r te

o rn u a ry oi anc ho nea os i u s l’A Go rva te R e M l Bi uss on e T e F d a d d e c du c G on e e M an co e d ua ge a fu fug ou ne ab Mar an Bivo e a e v C R b R Bi c Cab Ca ua vo i B

co rn au o i u s an ho ne l’A Go rva te R e M l Bi uss on T e e F d da d c du c G on e e e M an co e d oua ge a fu fug ou ne ab Mar an Biv e a e v C c b R b R Bi Ca Ca ua vo i B e gl

Capacité Altitude Année

0.5

PERCEPTION CLAIRE

m

PERSONNELLE PROCHE

INTIME ÉLOIGNÉE

chaleur, aura).

5

PERSONNELLE ÉLOIGNÉE

1.0

mais on se voit précisément et on se sent (odeur,

10

10

1.5

BRUIT DE FOND

proche (rayon : 45 à 75cm). On ne se touche pas

15

106

2.0

2013

20

10

dividus restent dans la catégorie personnelle

9

25

12

dans l’espace de jour. Les relations entre les in-

120

2.5

Altitude Année

30

30

3.0

vé par E. T. Hall avec la superficie par personne

120

ayon auditif depuis l’espace jour


50

Écouter « L’Oreille est très efficace dans un rayon

Sup

Edward T. Hall (1966), p.63 Altitude Année

2010

2012

2009

2011

2014

Proximité P

maximum de 6 mètres. » 2013

Superficie par personne

1950/60

12 10

6

refuges appréciés ont tous un rayon auditif maximal

4

inférieur à 6m. Les nouveaux refuges plus affectés par

2

les polémiques liés au confort témoignent d’un rayon

1938

Les abris que les anciens regrettent et les nouveaux 1890

erceptions Indirectes Proches de la Spatialité

8

m2/Personne

s r t seuil. u o rn a à ece ry le tesupérieur auditif tti ge se fatigue ea cerveau oi anc Notre os ss ig u ho su

n fu l’A Go rva te R Pre e M l Bi uss on re T e F d a dedonc c es lesquelles nous ne G trier du c à on les du discutions e o d de dans a d n e u e M a e fug aba arc ne ne vo fu fug ou i n n a e v e C c M ab R ba pas Re sommes Re impliqués. LeB bruit Bi oy ambiant de la pièce C Ca ua M vo i B gène l’appréciation auditive du moment. La dimenge

sion de l’espace et la quantité de sons perçus nous place ou non dans une échelle domestique.

Sup

Altitude Année

Rayon auditif depuis l’espace jour

30 25 20

BRUIT DE FOND

15 10 5 PERCEPTION CLAIRE

m

r te

ti ut

co rn au i u s an ho ne l’A Go rva te R e M l Bi uss on T e e F d a d c d e du c G on e e M an co e d oua ge a fu fug ou ne ab Mar an Biv e a e v C R b R c Cab Bi Ca ua vo i B e gl

a os

ry oi

Traversée de l’espace

e

Superfi


Altit

20000

6 000 000

15000

4 500 000

10000

3 000 000

5000

1 500 000

€/m2

r

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G

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er

ti e nt

sa

Ro

de du G o du e e M c ug oua ne fug f Re Biv aba Re C

e

ug

f Re

e

gl

i l’A

t ix

Pr

Voir « L’œil peut, sans aide extérieure, enregis-

Choix des matériaux par refuges - assemblages possibles

trer une extraordinaire quantité d’inforPERSONNELLE ÉLOIGNÉE

mations dans un rayon de cent mètres, et 30

demeure encore un moyen de communi25

Capacité

cation efficace à un kilomètre et demi. » 20 Edward 15T. Hall (1966), p.63 PERSONNELLE PROCHE

INTIME ÉLOIGNÉE INTIME PROCHE

10 5 Nos yeux sont capables d’enregistrer une quantité

faramineuse d’information à chaque instant. Depuis n m ois es re iu

in

B

o

ét

r

ie

r

ut

P A B notre plus jeune âge nous apprenons à trier ces inum Al

formations. Or plus les stimuli visuels se multiplient, plus l’effort demandé à notre cerveau se complique. Le contact visuel est important dans les échanges sociaux. Or si nos yeux sont en permanence sollicités par l’environnement, il devient compliqué de se concentrer sur un échange.

Altitude Année

Altitude Année

Diagonale visuelle depuis l’espace jour

30 25 20 15 10 5 m

r

tti

u o rn ry oi ianc sho nea M e al B Fus Ton d d e G o e ac e ge ac e M ban rco e d vou fu fug ou n a Ma an Bi e a e v C R b R c Cab Bi Ca ua vo Bi le

ig

de

l’A

du

te

G

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Ro

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se

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51 le

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l’A

m

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de du G o du e e M c ug oua ne fug f Re Biv aba Re C

e

ug

f Re

r

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ou

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en

se

es Pr

ix

Pr

oy

m


52

Alentours P

erceptions Indirectes Lointaines de la Spatialité

Paysage La relation au paysage alentour doit être soigneusement réfléchi. Dans le refuge de l’aigle, ou les divers bivouacs de notre étude, les fenêtres sont minimales. L’ouverture permet la ventilation de l’espace, une entrée de lumière et probablement un cadrage sur un morceau de pay-

« La perception de l’espace est dynamique parce

sage. Or elle reste de taille réduite pour limiter les stimu-

qu’elle est liée à l’action – à ce qui peut être ac-

li du sens visuel des visiteurs. Leur concentration reste

compli dans un espace donné – plutôt qu’à ce qui

pleinement dans les échanges sociaux autour de la table.

peut être vu dans une contemplation passive. » Edward T. Hall (1966), p.145

A contrario, le refuge de Moiry par exemple emploi des grandes baies vitrées sur l’ensemble de la

Cette dernière partie s’intéresse au lien que l’espace

façade de la salle à manger. En plus d’engendrer la

de jour entretient avec les alentours. Comme le dit E.

surchauffe et l’éblouissement, la concentration des

Hall, pour permettre aux usagers une expérience inté-

visiteurs se tourne rapidement sur la contemplation

ressante et dynamique, il est nécessaire de vivre pleine-

passive du paysage. Ceci contrarie la mixité sociale

ment l’espace. Le rôle du refuge est d’offrir un abri pour

des refuges. Et la perception des risques les rend

se reposer et partager. On y apprend les savoirs vivres.

moindres à travers une vitrine.


53

Cuisine

Nuit

La cuisine occupe différente place dans les ca-

La distance entre l’espace de nuit et l’espace jour évolue au

banes d’altitude. Dans les refuges anciens, la cui-

cours des années. Auparavant, ces deux espaces étaient inti-

sine est le poele. Elle occupe donc une position

mement liés. Dans les bivouacs anciens (Tonneau, Marco dal

centrale dans l’abri. Dans les bivouacs, la cuisine

Bianco) on s’assoit pour manger au même endroit que l’on

se confond avec l’espace de jour. Puis dans les re-

se couchera plus tard. Ceci entraine un lien très fort entre

fuges, la cuisine occupe une pièce séparée des es-

les différents usagers. En effet, si quelqu’un veut se coucher,

paces partagés, et elle est accessible uniquement

l’ensemble de la cabane doit le prendre en compte.

par les gardiens. Aujourd’hui, les espaces de nuit s’éloignent de plus en L’accès et la visibilité de la cuisine peuvent favo-

plus des espaces de jours. Les dortoirs sont à des ni-

riser l’appropriation domestique des utilisateurs

veaux différents. La distinction entre l’espace de jour et

de l’espace. Or aujourd’hui, les gardiens se rému-

l’espace de nuit devient très évidente. Lors de la rénova-

nèrent uniquement grâce à la partie restauration.

tion du refuge de l’Aigle, Jacques Félix Faure a choisi de

Le cout de l’hébergement assure uniquement

laisser ces deux espaces ouverts. Face au bon fonction-

l’entretient des bâtiments. L’aspect commercial

nement du refuge et au bon vivre qui s’y trouve, nous

vient donc séparer clairement la cuisine des es-

pouvons supposer que cette liaison offre une qualité

paces partagés.

spatiale favorable à l’expérience du refuge d’altitude.


54


55

Conclusion


56

Or rien n’échappe à la l’uniformisation contemporaine, les refuges subissent de nombreuses transformations. Principalement depuis le début du XXIème siècle, on peut observer un réel changement au niveau des rapports sociaux au cœur des refuges. Il Aujourd’hui, dans notre contexte de globalisation

se traduit par un changement de fréquentation, de

progressiste, l’ensemble des territoires s’unifie pour

prise de risque, du statut du gardien, de la taille des

répondre au besoin du touriste universel. Cette dy-

refuges, de leur forme et de leur capacité.

namique engendre la perte de certaines cultures, savoirs faires, modes de vie, etc. Nous avons à tra-

À travers ce constat, je réalise que la problématique

vers cette étude analyser comment ce phénomène

doit être prise en amont. Les refuges et leurs architec-

se dessine dans le territoire alpin.

tures ne sont que la résultante des phénomènes urbains. De plus, la problématique mérite de s’étendre

En partant au bout des sentiers, nous avons rencon-

sur l’ensemble du massif montagneux, de sa vallée

tré les refuges, cabanes et bivouacs d’altitude. Nous

jusqu’aux sommets. La relation avec les autres amé-

sommes allés sur les terres les plus éloignées des

nagements montagnards (village, station, thermes,

Alpes occidentales. Un lieu où la culture de l’alpi-

etc) semble difficile à écarter plus longtemps. Une

nisme et de la montagne est connue pour ses qua-

réponse globale semble être l’unique dynamique qui

lités de cohabitation, de rencontre et d’entre-aide.

s’offre à nous.


57

Le phénomène du Wilderness amène toujours ces pratiquants plus loin car les aménagements sécurisent les espaces au fur et à mesure. Or il laisse derrière lui des espaces transformés. Je pense notamment aux stations, villages vacances, remontés mécaniques et divers aménagements abandonnés, souvent présents dans les Préalpes. Je pense qu’il est important de réorienter ces aventuriers sur des terres déjà exploitées, et cesser la colonisation constante des territoires sauvages. Cette étude permet de comprendre les clés de la demande touristique dans l’architecture des refuges d’altitude. Maintenant, il va falloir reprendre le crayon et la règle, identifier les territoires aux potentiels oubliés et les ré enchanter par des projets architecturaux pertinents, en gardant en tête ce qui caractérise la cohabitation, la rencontre et l’entre-aide de l’altitude dans l’architecture.


58

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62


63

Annexes


64

Analyse

sociologique

Le cadre de l’analyse

Mon enquête s’est déroulée lors d’une présentation à la Haute École d’Ingénierie et d’Architecture de Fribourg (Suisse),

dans le cadre des cours du Joint Master of Architecture le Vendredi 12 Avril. C’était donc la présentation intermédiaire du Profile Search, un travail de recherche en Architecture qui équivaut au travail du mémoire en France. J’ai profité de ma propre présentation pour expérimenter les principes que je mets en avant dans mes recherches. Cette analyse s’est basée sur une seule observation donc elle n’est pas forcément des plus fiables. Or elle m’a tout de même permis de me rendre compte de l’importance des acteurs, de leur posture et des l’organisations de l’espace dans l’échange. La situation est intéressante à étudier car elle expérimente l’idée d’une transposition éventuelle d’une mixité efficace en refuge dans un contexte différent.


Présentation de l’expérience

Mon travail de recherche se tourne sur les relations sociales dans les cabanes et refuges alpins. A travers mes recherches, je me suis rendu compte de l’importance des coutumes dans les échanges entre les individus. Les chaussures restent à l’entrée. La table transforme des inconnus en compagnons de repas. La révision du planning se vérifie sur la carte papier. Ces coutumes se sont perdues dans les refuges-hôtels. La force sociale qui régnait dans les abris de montagne s’est perdue aussi. L’anonymat et l’individualisme des villes ont pris place. Cette situation témoigne en faveur de ces coutumes anodines mais qui ne sont pas des moindres. L’ensemble des ces petits gestes futiles mettent les usagers dans une posture de partage. Ce sont ces attitudes que j’ai souhaité expérimenter et étudier lors de la présentation intermédiaire du Profile Search. Ma présentation s’est alors tournée en expérience. Différents paramètres de la présentation scolaire traditionnelle ont été modifiés. La présentation par diaporama est oubliée pour utiliser un unique document papier, la carte. Toutes les personnes présentes sont sorties pour déposer leurs chaussures dans le couloir. Puis, en chaussette, nous nous sommes tous installée autour d’une unique table dans cette salle de classe peu confortable. S’en suit ma présentation.

Rapport enquêtrice / enquêtés

J’ai effectué cette présentation avec ma casquette d’étudiante. Lors du moment étudié, je ne suis pas enquêtrice. Mon travail d’analyse se fait en amont, et en aval. J’ai réfléchi à la situation que je souhaitais mettre en place. Et je l’ai analysée à partir d’un enregistrement vidéo. Ma propre personne est donc au travers de cette analyse l’enquêtrice et l’enquêtée. Les autres acteurs enquêtés sont six étudiants et deux professeurs. Tout le monde partage le domaine de l’architecture et de l’enseignement. Ce sont mes camarades de travail de tous les jours, des professeurs qui suivent le projet. Ces acteurs ne sont pas inconnus ni pour moi ni entre eux. Le but de mon expérience ne leur est pas clairement expliqué. Je garde donc mon statut d’étudiante en présentation. Personne n’est un sujet enquêté. Or au bout de 30minutes d’échange, la question arrive : pourquoi cette expérience ? Mon statut d’enquêtrice entre donc dans l’échange un bref instant. Ce statut amène la caractère solidaire sur la table que j’explique plus loin.

Methode d’observation J’ai déjà effectué quelques analyses sociologiques au cours de mes études. Or je n’ai jamais été confronté à m’étudier comme sujet enquêté avec une place aussi grande dans l’échange. Cette posture est un peu déstabilisante. De plus, le contenu de l’échange est particulièrement tourné vers moi. Il est donc difficile de garder distinct ces deux casquettes d’enquêtrice et d’enquêté. Mon étude s’est donc fait uniquement à partir d’une vidéo dont le cadrage n’était pas efficace. Le point de vue ne me permet pas de voir tous les acteurs. Certaines informations ont pu passer à la trappe. Or les axes principaux de l’analyse sont quand même clairement identifiables.

65


66

L’analyse sociologique Trois grands thèmes ressortent de cette analyse sociologique. Le premier est sur le caractère scolaire qui ne peut s’effacer. Le second se tourne sur les postures libérées face à ces règles instaurées (enlever les chaussures, s’installer autour de la table, etc). Puis la derrière met en avant la solidarité qui se met en place lors de la prise de risque d’un individu au sein du groupe.

Postures & bonnes tenues libérées Lors d’une interaction ou d’un échange en groupe, il peut être intéressant d’imposer certaines règles pour favoriser l’aisance et l’attention des différents acteurs. L’aménagement intérieur de l’espace présente alors une grande importance dans ces situations.

Observations :

Utilisation de l’espace classique

Utilisation de l’espace

Utilisa

Au début de ma présentation, je commence dans un cadre normal. Jonathan,

0m

Frédéric, Aurore et Maxime sont à l’écoute. Izdi, Thomas, Laura et Luca on leur

2m

ordinateurs devant eux. Je suis à l’avant de la pièce, Jonathan et Frédéric sur la 8m

première rangée de chaise, Aurore, la deuxième, et les cinq autres à l’arrière. On est réparti sur environ 8m. Or quand on se retrouve tous autour de la même table, il n’y a plus aucun écran autour de la table. Il n’y a plus de grande distance entre Utilisation de l’espace

classique nous tous. Et tout le monde entre donc dans le sujet présenté avec intérêt.

Utilisation de l’espace optimisé

0m

2m

Position assise

Utilisation de l’espace

Utilisation de l’espace

2m

Posture

Les chaussures classique sont restées à l’entrée. Chacun reprend optimisé une posture plus décon8m

tractée. Maxime et Frédéric sont accoudés à la table. Aurore et Izdi sont assise en

centra

tailleurs sur la chaise. Puis Aurore0mpose les pieds sur la chaise du voisin. Thomas 2m

croise les jambes et en profite pour enlever les poussières de ces chaussettes 2m rouges. Ce sont les différentes postures que j’ai pu observer lors de cette expé-

Posture libérée

rience. Des postures qui nous ramènent dans un cadre plus domestique. Notre 8m

corps s’installe comme à la maison quand on libère nos orteils.

Temps pour les blagues

Le changement de notre allure quand on rend nos chaussettes apparentes perturbe notre posture dans l’instant. Un caractère amusant se met en place. Sa particularité est qu’il ne déborde pas sur le caractère sérieux de l’exercice de présentation. On passe alors d’un temps d’admiration des chaussettes de Jonathan à un temps de présentation plus sérieux.


67

La carte, un objet interactif

L’objet de la carte Utilisation de l’espace classique

a égalementUtilisation permis de différentes l’espace interactions. Notamment au

optimisé niveau de l’attention de chacun. Quand quelqu’un pointe quelque chose, tout le

La carte : centralité & proximité

monde le suit. Chacun parvient a avoir une vue globale du sujet, et chacun est à 0m

2m

l’aise de l’exploiter pour en discuter. Izdi, Frédéric, Jonathan et Thomas s’en sont 2m

Posture libérée

servi lors des échanges. La dimension de cette carte qui utilise en grande partie de la table vient donc à proximité de chacun et permet d’interpeler l’attention. 8m

É

Analyse :

P

L’expérience présente de nombreux changements de caractère des membres étudiés. Le plus marquant est

Pré

au niveau de l’attention que chacun porte au sujet. L’attention est clairement plus efficace dans la disposition autour de la table. La proximité porte un rôle essentiel dans le bon fonctionnement des interactions sociales au sein d’un espace. On passe des distance publics au distance sociale proche voir personnelle, c’est ainsi que les nomme Edward T. Hall dans son livre La dimension cachée. Le partage est alors favorisé. Le deuxième point qui sort de cette observation se tourne sur la posture de chacun. On caractère plus familier apparaît dans les interactions et la tenue de chacun.

tilisation de l’espace optimisé

La carte : centralité & proximité

Présentation scolaire avant tout

Part de table / statut Présentatrice

2m 20% On peut parvenir à mettre ses juges en chaussette lors d’une présentation. Ca restera une expérience insolite. Professeurs Mais on ne pourra Posture pas supprimer libéréele caractère scolaire de celle ci. Le rapport hiérarchique professeur/élèves 30%

dans une présentation ne s’effacera pas. Et la participation du « public » restera faible.

Étudiants 50%

Observations :

eonl’espace de l’espace optimisé que

+

proximitéLaautour carte :de la table

& proximité Tous le monde est assis autourcentralité de la même table. Pour-

0m 2m 2m

Utilisation de l’espace optimisé Organisation et 2m

tant tout le monde ne bénéficie pas de la même place. Posture libérée

La carte : Part de table / statut centralité & proximité Présentatrice 20%

Posture libérée

Présentatrice 35%

rore, Maxime, Izdi, Luca et Laura, les six étudiants présentes en tant que « public » se partage 50% de la table.

Professeurs 50%

Professeurs 30%

Présentatrice 20%

Professeur 15% de Temps

Professeurs 30%

parole / personne Étudiant 8%

Présentatrice 35%

Étudiants 50%

+

-

+

+

Hiérarchie Hiérarchie

-

Étudiant 2,5%

Part de table occupé / Personne

Présentatrice 20%

Professeur

T

Prése 3

Part de table occupé / Personne

Présentatrice 20%

+

Professeur

Hiérarchie

Tem

Prés

Professeur 25%

Étudiants 50%

Hiérarchie

Étudiants 15%

Part de table / statut Part de table occupé / + Hiérarchie Personne

du pourtour de la table. Jonathan et Frédéric, les deux professeurs, ont environ 30%. Tandis que Thomas, Au-

-

Présentatrice 20%

Moi, élève présentatrice du sujet, j’occupe environ 20% 8m

Hiérarchie

Temps de parole / statut

-


68 Temps de parole / statut

ce bérée ace

La carte : centralité & proximité

Temps de parole

Part de table / statut Présentatrice 20%

0m

2m

8m

+

Le temps de parole de l’ensemble des acteurs fait également transparaitre Professeurs 30%

Utilisation de l’espace la hiérarchie entre les différents acteurs. La présentation totale dure 35miLa carte : optimisé

centralité & proximité

nutes environ. Moi, j’utilise environ 35% de ce 2m

Présentatrice 35%

Part de table / statut La carte : et Frédéric temps. Jonathan Présentatrice centralité & proximité 20%

utilisent 50%. Et Thomas et Izdi utilise 15% de se temps. On considère ces Posture libérée

2m

Professeurs 30%

15% comme le temps de parolePosture du public, soit de 6 personnes. Ceci revient libéréeÉtudiants 50% à 35% pour la présentatrice, 25% pour un professeur et 2.5% pour un étudiant +

du public.

Hiérarchie

Présentatrice 20%

-

Temps de parole / statut Présentatrice 35%

Temps de parole / personne Professeurs 50%

Présentatrice Part de table 35% + Hiérarchie Présentatrice 20%

Étudiants 15%

/ statut -

Présentatrice 35%

Étudiant 2,5%

Étudiants 50%

+

+

Temps de Présentatrice 35%

Professeur 25%

-

Temps Présentatrice 35%

+

Professeur 25%

Professeurs Temps de parole / personne 30%

-

Part de table occupé / + Hiérarchie Personne

Étudiants 15%

Hiérarchie

Étudiants 50%

Contenu de la présentation

Professeurs 50%

Hiérarchie

Hiérarchie

Étudiant 2,5%

-

Part de table occupé / Malgré les quelques interventions différentes de d’habitude, la présentation reste sur le schéma classique. Professeur 15%

Personne

Part de table occupé /

+ Hiérarchie Étudiant Personne L’étudiante évaluée présente son sujet, s’en suit les questions/réponses avec les professeurs, puis quelques Présentatrice 20%

Professeur 8% 15%

Présentatrice 20%

commentaires des autres étudiants. Un élément frappant est la fin de ma présentation. Dans un premier Étudiant 8%

Professeur 15%

Étudiant 8%

temps, le mot qui revient toujours, le « Voilà ». Puis les applaudissements marquent clairement mon statut de présentatrice.

+

Hiérarchie +

-

Hiérarchie

+

Hiérarchie

-

Analyse : Malgré la disposition de l’échange et le changement de certaines coutumes, on reste dans un rapport propre aux présentations. La hiérarchie entre tous les individus et leur place sociale dans cet échange sont très évidentes dans cette expérience.

Prise de risque et solidarité La prise de risque est un facteur social très fort. Le changement de nos habitudes de présentation est un risque. Son intensité n’est pas très élevée, il est clair. Or son effet est tout de même facilement observable sur l’échange. La solidarité entre en scène.

Observations :

Changement

La volonté de changer les habitudes a suscité l’attention de plusieurs étudiants. En effet, à ma grande surprise, 6 étudiants sont venus pour participer à cette présentation.

+


69

Partager une sensibilité

Le fait de mettre en pratique les choses dont on veut parler permet aux autres une meilleure perception du sujet. Cette prise de risque en changeant nos habitudes de travail m’a permis d’obtenir l’attention de tous et de faire transparaitre en plus de contenu de ma présentation, on sensibilité personnelle. Je me suis particulièrement rendue compte de ceci suite à quelques discutions avec les étudiants présents lorsque la présentations étaient terminées.

Analyse : On peut dire en quelque sorte que je fus la seule à prendre un « risque » dans cet échange. Si personne n’avait joué le jeu, je me serai retrouvée bien embarrassée. Et c’est grâce à ça que j’ai pu observé la solidarité des acteurs autour de moi. Tout le monde m’a suivi dans cette expérience. Je n’avais pas pensé à ce point en amont de mon travail. Il s’est découvert en aval, suite à quelques échanges et l’analyse de la vidéo.

Conclusion Cette étude sociologique me permet de démontrer l’importance des petits gestes vus comme futiles. Une interaction sociale est fortement sensible au lieu, aux conditions, aux individus et aux objets qui la constituent. Les variations de tous ces paramètres peuvent entrainer de réels changements au sein de l’échange. Pour transmettre quelque chose, il y a un certain cadre à poser avant. Dans un second temps, cette analyse montre qu’en volant quelques caractères spatiales et culturels aux refuges et en les transposant au sein d’un cadre éducatif, on parvient à trouver un cadre intéressant. Particulièrement sur l’aspect du partage et de la transmission d’information. La perte de ces paramètres dans les refuges met en périls la richesse de sa mixité sociale, comme on peut l’observer dans les refuges hôtels. Le statut du gardien est primordial pour dicter ces règles, comme je l’ai moi même fait lors de cette présentation. Puis, la prise de risque, même si elle est des moindres, stimule l’attention et la solidarité tout au long de l’échange.


70

Fiches Techniques


71 Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien :

Refuge du Gouter 3835m Pays du Mont-Blanc - Dôme du Gouter FFCAM (Fédération Françaises des clubs alpins et de montagne) France Antoine Rattin

Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien :

Refuge Monte Rosa 2883 Monte Rosa CAS (Club Alpin Suisse) Suisse Kilian Emmenegger & Richard

Refuge du Gouter

Architecte : Studio ETH Monte Rosa, dép Groupe H Architecture & Ingénierie, DecaLaage, Charpente Refuge : Refuge du Gouter Date de construction : 2009 Concept SA Altitude : 3835m Budget : CHF 6 500 000 2013 Matériaux : bois et aluminium Massif : Pays du Mont-Blanc - Dôme du Gouter 6 500 000 € Système constructif : préfabrication dans la vallée, épicéa, sapin blanc, mélèze des de Saint Gervais, aluminium Maitre d’ouvrage : forets FFCAM (Fédération Françaises des clubs alpins et de montagne) préfabrication dans la vallée, acheminement par hélicoptère Pays : France Type de construction : neuve 2010-2012 Historique des constructions : Première construction en boi Gardien : Antoine Rattin Sous marin Bétemps, puis une extension Type de construction : 1940, construction d’une nou Historique des constructions : neuve Architecte mée en 1972 (146 places) et e H Architecture Une simple hutte en 1854, puis: unGroupe bâtiment plus conséquent en & Ingénierie, DecaLaage, Charpente par l’armée suite à la constru 1960 et de le refuge actuel en 2013. Date construction : Concept SA (120places) en 2009. Nombre de place en gardiennage : Budget : 2013 Nombre de place en gardiennage : ombre de place hors gardiennage 120 Nombre de place hors gardiennage 120 Matériaux : 6 500 000 € : 20 : 12 Nombre de dortoirs : 10 Système constructif : épicéa, sapin blanc, mélèze des forets de Saint Gervais, aluminium Nombre de dortoirs : 19 Nombre de places assises : 120 Année de réalisation : préfabrication dans la vallée, acheminement parassises hélicoptère Nombre de places : 120 + 60 en terrasse Superficie : 720m2 Autarcie énergétique : 90% Inspiration : 2010-2012 Surface par personne : 6m2/pers Superficie : 1 154 m2 Nombre de niveau : 4 Sous marin Surface par personne : 9,60 m2/pers Gardiennage : mai à fin septembre Type de construction : Nombre de niveau : 5 Prix de la nuitée : 65€ Gardiennage : Juin à Septembre Prix souper + déjeuner : 49,20€ Historique des constructions : neuve Prix de la nuitée : CHF 95.00 Accès : 4/5h de marche depuis le Nid d’aigle (terminus du Tramway du Une simple hutte en 1854, puis un bâtiment conséquent Prix souperplus + déjeuner : comprisen dans la nuitée Mont-Blanc) Accès : 5h depuis Zermatt 1960 et le refuge actuel en 2013. Architecte : Date de construction : Budget : Matériaux : Système constructif : Année de réalisation : Inspiration :

Nombre de place en gardiennage : Refugehors du Gouter, le développement durable en haute altitude, Nom Nombre de place gardiennage 120 Nouvelle Cabane du Mont Ro Groupe H architecture & ingénierie [en ligne, consulté le 6 Juin Nomb : 20 état Aout 2008, Club alpin su 2019] http://www.neuemonterosahu http://www.groupe-h.com/fr/projets/hotels/refuge-du-gouter-58 Nombre de dortoirs : 10 Nombre de places assises : 120 Refuge du Gouter, Decalaage Architecture [en ligne, consulté le 6 Superficie : 720m2 Juin 2019] http://www.decalaage.com/portfolio/gouter/ Surface par personne : 6m2/pers Nombre de niveau : 4 Gardiennage : mai à fin septembre Prix de la nuitée : 65€ Prix souper + déjeuner : 49,20€ Accès : 4/5h de marche depuis le Nid d’aigle (terminus du Tramway du Mont-Blanc) Refuge du Gouter, le développement durable en haute altitude, Groupe H architecture & ingénierie [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] http://www.groupe-h.com/fr/projets/hotels/refuge-du-gouter-58 Refuge du Gouter, Decalaage Architecture [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] http://www.decalaage.com/portfolio/gouter/

Plan Espace jour - Niv. 1 Sources : Groupe H Architecture & Ingénieurue Decalaage Architecture Photo : Pascal Tournaire


72

Cabane du Monte Rosa

Refuge : Refuge du Gouter Altitude : Refuge : Refuge Monte Rosa 3835m Massif : Pays du Mont-Blanc - Dôme du Gouter Altitude : 2883 Maitre d’ouvrage : FFCAM (Fédération Françaises des clubs alpins et de montagne) Pays : Massif : Monte Rosa France Antoine Rattin Maitre d’ouvrage : CAS (Club Alpin Suisse) Gardien :

ne)

Refuge Monte Rosa 2883 Monte Rosa CAS (Club Alpin Suisse) Suisse Kilian Emmenegger & Richard Lehner

Pays : Suisse Architecte : Studio ETH Monte Rosa, département d’architecture, ETH Zürich Groupe H Architecture & Ingénierie, DecaLaage, Charpente Date de&construction : 2009 Gardien : Kilian Emmenegger Richard Lehner Concept SA Budget : CHF 6 500 000 2013 Matériaux : bois et aluminium 6 500 000 € Architecte : Studio ETH Monte Rosa, département d’architecture, Zürich par hélicoptère Système constructif : préfabrication dans la vallée,ETH acheminement épicéa, sapin blanc, mélèze des forets de Saint Gervais, aluminium Date de construction préfabrication dans la vallée, acheminement par hélicoptère : 2009 Type de construction : neuve 2010-2012 Budget : CHF 6 500Historique 000 des constructions : Première construction en bois (25 places) en 1895 par François Sous marin Matériaux : bois et aluminium Bétemps, puis une extension (passage à 45 places) en 1918. En 1940, construction d’une nouvelle bâtisse (86 places), puis transfo Système constructif : préfabrication dans la vallée, acheminement neuve par hélicoptère nium mée en 1972 (146 places) et en 1984 (160 places) puis dynamitée Une simple hutte en 1854, puis un bâtiment plus conséquent en par l’armée suite à la construction de la cabane actuelle 1960 et le refuge actuel en 2013. Type de construction : neuve (120places) en 2009. Nombre de place en gardiennage : 120 Historique des constructions : Première construction en bois (25 places) en 1895 par François Nombre de place hors gardiennage 120 20 Histor Bétemps, puis une extension (passage à 45 places) en 1918. En : 12 10 Nombre de dortoirs : 1940, construction d’une nouvelle19bâtisse (86 places), puis transfor120 Nombre de places assises : 120 + 60 en terrasse 720m2 Nombre de mée en 1972 (146 places) et en 1984 (160 places) puis dynamitée en Autarcie énergétique : 90% 6m2/pers Nombre de p par l’armée suite à la construction de la cabane actuelle Superficie : 1 154 m2 4 (120places) en Surface 2009. par personne : 9,60 m2/pers mai à fin septembre Nombre de niveau : 5 65€ Nom Nombre de place en gardiennage : Gardiennage : Juin à Septembre 49,20€ Nombre de place hors gardiennage Prix de la nuitée : 120 CHF 95.00 4/5h de marche depuis le Nid d’aigle (terminus du Tramway du Prix souper + déjeuner : compris dans la nuitée : 12 Mont-Blanc) Accès : 5h depuis Zermatt Nombre de dortoirs : 19

Nombre de places assises : 120 + 60 en Refuge du Gouter, le développement durable en haute altitude, Groupe H architecture & ingénierie [en ligne, consulté le 6 Juin Autarcie énergétique : 90% 2019] Superficie : 1 154 m2 http://www.groupe-h.com/fr/projets/hotels/refuge-du-gouter-58

terrasse

Surface par personne : 9,60 m2/pers

Nouvelle Cabane du Mont Rose CAS, fiche technique du projet, état Aout 2008, Club alpin suisse [en ligne, consulté le 6 Juin 2019 http://www.neuemonterosahuette.ch/pdf/Faktenblatt_f.pdf

Refuge du Gouter, Decalaage Architecture [en de ligne, consulté: le 5 6 Nombre niveau Juin 2019] Gardiennage : Juin http://www.decalaage.com/portfolio/gouter/

à Septembre Prix de la nuitée : CHF 95.00 Prix souper + déjeuner : compris dans la nuitée Accès : 5h depuis Zermatt

du

de, n

Nouvelle Cabane du Mont Rose CAS, fiche technique du projet, état Aout 2008, Club alpin suisse [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] http://www.neuemonterosahuette.ch/pdf/Faktenblatt_f.pdf

58 le 6

Sources : CLUB ALPIN SUISSE (2008) ZETTEL Martin (2017) Photo : Tonatiuh Ambrosetti

Plan Espace jour - RDC


et, 2019]

73

Cabane de Moiry Architecte : Date de construction : Budget : Matériaux : Système constructif :

aluminium

Type de construction : extension et rénovation Historique des constructions : Première construction du « refuge-hotel » en 1924 dessiné par Armand Schmitt, extension 2009

epuis 2015

Nombre de place en gardiennage : Nombre de place hors gardiennage : Nombre de dortoirs : Nombre de places assises : Superficie : Surface par personne : Nombre de niveau : Gardiennage : Prix de la nuitée : Prix souper + déjeuner : Accès :

on. [en ligne,

120 +100 en terrasse 245m2

H

Nomb Nombre

4 mi juin à mi septembre CHF 40.50 CHF 46.00 1h30 de marche

CLUB ALPIN SUISSE

Ampliamento Capanna Moiry, baserga Mozzetti [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] Photo : https://www.basergamozzetti.ch/node/65

BASERGA MOZZETTI

ZETTEL Martin (2017) SAC Hüttenarchitektur, ed. SAC Schweizer Alpen Club, Bern p75

Plan Espace jour RDC

https://www.sac-cas.ch/fr/cabanes-et-courses/portail-des-courses-du-cas/2147000177/

Cabane de Moiry CAS, Club alpin suisse CAS [en ligne, le Sourcesconsulté : 6 Juin 2019] https://www.sac-cas.ch/fr/cabanes-et-courses/por-ZETTEL Martin (2017) tail-des-courses-du-cas/2147000177/ BASERGA MOZZETTI

Ampliamento Capanna Moiry, baserga Mozzetti [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] https://www.basergamozzetti.ch/node/65

lpes françaises,

106 (chambre, dortoir) 20

ZETTEL Martin (2017) SAC Hüttenarchitektur, ed. SAC Schweizer Alpen Club, Bern p75

u-re-

n-re-

Christian Mozzetti & Nicola Baserga 2008/2009 / béton armé, pierre du site, ossature bois, revêtement cuivre travail sur place, préfabrication en atelier et héliporté.

http://www.altibois.com/réalisations-construction-du-refuge-de-l-aigle

e montagne)

Cabane de Moiry 2825 Ollon Club alpin suisse, section montreux Suisse Lidia & Yvan Duc

Refuge de l’Aigle : un patrimoine unique dans les Alpes françaises, Fondation Petzl [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] https://www.petzl.com/fondation/projets/renovation-refuge-de-laigle?language=fr

Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien :


74 Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien :

Refuge de l’Aigle 3440m Écrins (parc national) - La Meije FFCAM (Fédération Française des clubs alpins et de montagne) France Jean François Fouchard

Architecte : Date de construction : Budget : Matériaux : Système constructif : Inspiration :

Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien :

Cabane de Moiry 2825 Ollon Club alpin suisse, section montreux Suisse Lidia & Yvan Duc

Refuge de l’Aigle

Refuge : Refuge de l’Aigle

Architecte : Christian Mozzetti & Nicola Baserga Atelier 17C, Jacques Felix-Faure Altitude : 3440m Date de construction : 2008/2009 2014 Massif : Écrins (parc national) - La Meije Budget : / 1 500 000€ Matériaux béton armé, pierre du site, ossature boi panneauMaitre massifs KLH + structure :initial du refuge + aluminium Française des clubs alpins d’ouvrage FFCAM (Fédération et: de montagne) Système constructif : travail sur place, préfabrication en atelie préfabrication & héliportage Pays : France Sous marin Type de construction : extension et rénovation Gardien : Jean François Fouchard Type de construction : rénovation/extension Historique des constructions : Première construction du « refuge-hote storique des constructions : Première construction en 1910 et le refuge actuel depuis 2015 Armand Schmitt, extension 2009

Architecte : Atelier 17C, Jacques Felix-Faure Nombre de place en gardiennage : 106 (chambre, dortoir) 2014 Nombre de place hors gardiennage : 20 1 500 000€ Nombre de dortoirs : panneau massifs KLH + structure initial du refuge aluminium Nombre de places assises : +120 +100 en terrasse Superficie : 245m2 préfabrication & héliportage Surface par personne : Sous marin Nombre de niveau : 4

Zürich

de place en gardiennage : 30 Date de construction : de place hors gardiennage : 30 Budget : Nombre de dortoirs : 1 Matériaux : Nombre de places assises : 26/34 Superficie : 67m2Système constructif : re Surface par personne : 2.20 m2/pers Inspiration : Nombre de niveau : 1 Gardiennage : mi juin à début septembre Type de construction : çois Prix de la nuitée : 30,20€ Prix souper + déjeuner : 33,00€ Historique des constructions : 8. En Accès : 6h de marche (1750m de dénivelé)

transformitée

Gardiennage : mi juin à mi septembre

Prix de la nuitée : CHF 40.50 rénovation/extension Prix souper + déjeuner : CHF 46.00 Première construction en 1910 et le refuge actuel Accès : depuis 1h30 de 2015 marche

refuge de l’aigle,: altibois Nombre deConstruction place endugardiennage 30 construction. [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] Nombre de place hors gardiennage : 30 http://www.altibois.com/réalisations-construction-du-reNombre de dortoirs : 1 fuge-de-l-aigle Nombre de places assises : 26/34 67m2 Refuge de l’Aigle :Superficie un patrimoine: unique dans les Alpes françaises, Fondation Petzl [enpersonne ligne, consulté 6 Juinm2/pers 2019] Surface par : le2.20 https://www.petzl.com/fondation/projets/renovation-reNombre de niveau : 1 fuge-de-laigle?language=fr Gardiennage : mi juin à début septembre Prix de la nuitée : 30,20€ Prix souper + déjeuner : 33,00€ Accès : 6h de marche (1750m de dénivelé)

Cabane de Moiry CAS, Club alpin suisse Nombre de 6 Juin 2019] Nombre de p https://www.sac-cas.ch/fr/cabanes-et-co tail-des-courses-du-cas/2147000177/

Nom

Ampliamento Capanna Moiry, baserga le 6 Juin 2019] https://www.basergamozzetti.ch/node/6

ZETTEL Martin (2017) SAC Hüttenarchit Alpen Club, Bern p75

Construction du refuge de l’aigle, altibois construction. [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] http://www.altibois.com/réalisations-construction-du-refuge-de-l-aigle

projet, uin 2019] f

Refuge de l’Aigle : un patrimoine unique dans les Alpes françaises, Fondation Petzl [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] https://www.petzl.com/fondation/projets/renovation-refuge-de-laigle?language=fr

Plan Espace jour - RDC Sources : FELIX FAURE Jacque, 2018 Fondation Petzl Photo : Colin Samuels

Histor

P


75

Refuge du Presset Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien : Architecte : Date de construction : Budget : Matériaux : Système constructif :

t cuivre é.

Refuge du Presset 2515m Beaufortain FFCAM (club alpin français) France Sandra de Bersacques Estève & Ditriez Architectes 2010-2012 1 450 000 € Bois et structure métallique Préfabrication et héliportage

Type de construction : Construction neuve Historique des constructions : Première construction en 1966, et reconstruction du refuge actuel ouvert en 2013.

essiné par

Nombre de place en gardiennage : Nombre de place hors gardiennage : Nombre de dortoirs : Nombre de places assises : Superficie : Surface par personne : Nombre de niveau : Gardiennage : Prix de la nuitée : Prix souper + déjeuner : Accès :

30 12 5 291m2 9.7m2/personne Mi juin à fin septembre et début mars à fin avril 24€ 32.50€ 2h30 / 3h (700 / 930 m de dénivelé)

ne, consulté le

Construction du refuge du Presset, Altibois [en ligne, consulté le 6 Juin 2019]refue http://www.altibois.com/réalisation-construction-du-refuge-du-presset

igne, consulté

Guide des refuges et chalets de montagne https://www.ffcam.fr/guide-des-refuges-et-chalets-de-montagne.html

C Schweizer

Sources : ALTIBOIS CONSTRUCTION FFCAM Photo : Gregory Rohart

H

Nombr


76

Refuge : Altitude : Massif : ouvrage : Pays : Gardien :

Bivouac Gervasutti

Refuge du Presset 2515m Beaufortain FFCAM (club alpin français) France Sandra de Bersacques

Refuge : Altitude : Massif : Estève & Ditriez Architectes Maitre d’ouvrage : 2010-2012 Pays : 1 450 000 € Gardien : Bois et structure métallique

rchitecte : struction : Budget : Matériaux : nstructif : Préfabrication et héliportage

Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien :

Bivouac Gervasutti 2835m Monte Blanco Architecte : CAI Torino (Club Alpin Italien) Date de construction : Italie Budget : Non gardienné Matériaux :

Bivouac Gervasutti 2835m Monte Blanco CAI Torino (Club Alpin Italien) Italie Non gardienné

Luca Gentilcore, LEAP factory (Living Ecological Alpine Po 2011 250 000 € structure composite en verre-résine et panneau sandwich Système constructif : Préfabrication de module et héliportage Inspiration : Sous marin

Architecte :

Luca Gentilcore, LEAP factory (Living Ecological Alpine Pod) struction : Construction neuve Date de etconstruction : refuge tructions : Première construction Type de construction : neuve 2011actuel en 1966, reconstruction du Historique des constructions : Première construction (bois & tole) en 1948 en supplémen ouvert en 2013. Budget : 250 000 € de frébouze, puis remplacée le refuge actuel dep Matériaux : structure composite en verre-résine et bivouac panneau boisdu Caucase en Russie iennage : 30 Projet exportésandwich en 2013 sur en la chaine Système constructif : Préfabrication de module et héliportage iennage : 12 tel LEAPrus) dortoirs : 5 Inspiration : Sous marin s assises : Nombre de place en gardiennage : 12 uperficie : 291m2 Nombre de dortoirs : 1 : 9.7m2/personne Nombre de places assises : 8/12 Type de construction : neuve eersonne actuel e niveau : Superficie : 30m2 Historique des constructions : Première construction (bois & tole) en 1948 en supplément du iennage : Mi juin à fin septembre et début mars à fin avril Surface par personne : 2.5m2 bivouac de frébouze, puis remplacée a nuitée : 24€ Nombre de niveau : le 1 refuge actuel depuis 2011 déjeuner : 32.50€ Prix la de chaine la nuitée :du10€ Projet exporté en 2013 sur Caucase en Russie (EcohoAccès : 2h30 / 3h (700 / 930 m de dénivelé) Accès : 3/4h de marche Nombre de

tel LEAPrus)

Construction du refuge du Presset, Altibois [en ligne, consulté le 6 Juin 2019]refuede place en gardiennage : 12 Nombre http://www.altibois.com/réalisation-construction-du-reNombre de dortoirs : 1 fuge-du-presset

Nombre de places assises : 8/12

Guide des refuges et chalets de montagne Superficie : 30m2 https://www.ffcam.fr/guide-des-refuges-et-chalets-de-monSurface par personne : 2.5m2 tagne.html

Leaphut (brochure), Leap Linving ecological alpine pod [e consulté le 6 Juin 2019] https://www.leapfactory.it/wp-content/uploads/2019/04/LeapHut_Brochure_Eng_web.pdf

Nombre de niveau : 1 Prix de la nuitée : 10€ Accès : 3/4h de marche

sulté le 6 Leaphut (brochure), Leap Linving ecological alpine pod [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] https://www.leapfactory.it/wp-content/uploads/2019/04/LeapHut_Brochure_Eng_web.pdf

n-

Plan Espace jour - RDC Sources : LEAP FACTORY Photo : Luca Gentilcore et Stefano Testa


n : Neuve on : Première construction du modèle en 1925 pour 5 personnes. Ce type de bivouac apparaît dans les alpes italiennes. Ce

ge : irs : es : cie : e) ne : au : ès :

Première construction 77

Bivouac Marco dal Bianco

9 1 Nombre de place en gardiennage 10 Nombre de dortoirs 4,50m2 Refuge : Bivouac Marco dal Bianco al passo d’ombretta Nombre de places assises 0.5m2 Altitude : 2727m Superficie Massif : Dolomite 1 Maitre d’ouvrage CAAI (Club Académique Alpin Italien) Surface par personne 2h en escalade difficile, bivouac sur: les ascensions compliquées et Pays : Italie Nombre de niveau éloignées Gardien : Non gardienné Accès

Architecte : Giulio Apollonio Date de construction :deannée GIBELLO Luca (2014), Construction cabanes ec 6 per50/60en haute altitude, Matériaux : Bois, lames de fer, revêtement zinc ed. CAS, Berne p.75 Système constructif : structure préfabriquée, industrialisée, montée à dos d’homme Poids : 20x25= 500kg JOUTY Sylvain (2013), Refuges de montagne, ed. Hoëbeke, Paris que en p.85 Type de construction : Neuve Première construction : Première construction du modèle en 1925 pour 5 personnes. Ce type de bivouac apparaît dans les alpes italiennes. Ce Nombre de place en gardiennage : Nombre de dortoirs : Nombre de places assises : Superficie : Surface par personne : Nombre de niveau : Accès :

9 1 Nombre 10 4,50m2 N 0.5m2 1 2h en escalade difficile, bivouac sur les ascensions compliquées et éloignées

ontagne, éd. GIBELLO Luca (2014), Construction de cabanes en haute altitude, ed. CAS, Berne p.75

mmé Tonneau té le 6 Juin

JOUTY Sylvain (2013), Refuges de montagne, ed. Hoëbeke, Paris p.85

mon-

Plan Espace jour - RDC Sources : GIBELLO Luca (2014) JOUTY Sylvain (2013) Photo : Jacopo Larcher

Bivouac Giraudo, Grand Paradis


78

Refuge Tonneau Refuge : Refuge Tonneau (projet non réalisé à cause de la guerre) Massif : pensé pour les alpes Pays : France Date

Refuge : Refuge Tonneau (projet non réalisé à cause de la guerre) Architecte : les Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret Massif : pensé pour alpes de construction Pays : France : 1938

Budget : /

Refuge : Altitude : Massif : Maitre d’ouvrage : Pays : Gardien :

Architecte : Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret Matériaux : Aluminium Date de construction : 1938 Budget : / Système constructif : acheminement à dos d’homme, montage en 3 jours avec 6 perMatériaux : Aluminium Architecte : e Pod) Poids : sonnes Système constructif : acheminement à dos d’homme, montage en 3 jours avec 6 perDate de construction : Inspiration en bois Poids : sonnes : 40kg Matériaux : Inspiration Système constructif : wich en bois 40kg Projet: inspiré : capsule spaciale, jeux forain pour enfant Projet inspiré : capsule spaciale, jeux forain pour enfant Poids : Base scientifique franco-italienne Concordia en Antartique en Base scientifique franco-italienne Concordia en Antartique en refuge du Gouter en 2013 Type de construction : 2002, refuge 2002, du Gouter en 2013 Première construction : Type de construction : Neuve ment du Type de construction : Neuve tdepuis du 2011 Projet non réalisé à cause de la guerre uis Projet non réalisé à cause de la guerre Nombre de place en gardiennage : ussie2011 (EcohoNombre de dortoirs : (Ecoho- Nombre de place en gardiennage : 10 (jusqu’à 38) Nombre de dortoirs : 1 Nombre de places assises : Nombre de place en gardiennage : 10 (jusqu’à 38) Superficie : 11.30m2 Superficie : Surface par personne Surface par personne : Nombre de :dortoirs : 1 1.10 m2/pers Nombre de niveau : 1 Nombre de niveau : Superficie : 11.30m2 Accès :

d)

Surface par personne : 1.10 m2/pers GRANGÉ, Nombre de niveau : Claire 1 (2016), Charlotte Perriand créer en montagne, éd.

Bivouac Marco d 2727m Dolomite CAAI (Club Acad Italie Non gardienné

Giulio Apollonio année 50/60 Bois, lames de fe structure préfabr 20x25= 500kg

Neuve Première construP type de bivouac a 9

1 Nombre de p

10 4,50m2 Nom 0.5m2 1 2h en escalade d éloignées

CAUE de Haute Savoie, Annecy

ZAMBONI, Agnès (2012), Un refuge de montagne nommé Tonneau signé Charlotte Perriand, Maison.com [en ligne, consulté lePerriand 6 Juin GRANGÉ, Claire (2016), Charlotte 2019] CAUE de Haute Savoie, Annecy https://www.maison.com/architecture/demain/refuge-montagne-nomme-tonneau-signe-charlotte-perriand-6719/

d [en ligne,

créer en montagne, éd.

ZAMBONI, Agnès (2012), Un refuge de montagne nommé Tonneau signé Charlotte Perriand, Maison.com [en ligne, consulté le 6 Juin 2019] https://www.maison.com/architecture/demain/refuge-montagne-nomme-tonneau-signe-charlotte-perriand-6719/

n ligne,

Plan Espace jour - RDC

Sources : GRANGÉ, Claire (2016)

Dessin / Photomontage : Charlotte Perriand

GIBELLO Luca (2 ed. CAS, Berne

JOUTY Sylvain (2 p.85


Type de construction : Neuve Première construction : Cette cabane est la première construction. Aujourd’hui elle n’exist plus. Dans les alentours se sont construit un grand refuge hôtel 79 ainsi que le Fusshornbiwak qui correspondrait à la cabane d’origine modernisée.

Cabane de Fusshorn

Nombre de place en gardiennage : Refuge : 8/10 Cabane de Fusshorn Nombre de dortoirs : Altitude :1 2780m Nombre de places assises : :8/10 Massif Oberaletsch Maitre d’ouvrage Club alpin suisse, section Chaux de Fonds Superficie : :15m2 Pays : Suisse Surface par personne : 1.6m2/pers et Gardien : Non gardienné Nombre de niveau : 1 Accès : :3h30 Date de construction 1890de marche compliquée (+950m de dénivelé) Budget : CHFr. 3450.Matériaux : mur en bois, couverture en zinc Système constructif : structure bois préfabriquée

e,

’homme

Type de construction : Neuve Première construction : Cette cabane est la première construction. Aujourd’hui elle n’existe plus. Dans les alentours se sont construit un grand refuge hôtel ainsi que le Fusshornbiwak qui correspondrait à la cabane d’origine modernisée.

s

sonnes. Ce

Nombre de place en gardiennage : Nombre de dortoirs : Nombre de places assises : Superficie : Surface par personne : mpliquées et Nombre de niveau : Accès :

ute altitude,

beke, Paris

Sources : BECKER-BECKER Julius (1892)

8/10 1 8/10 15m2 1.6m2/pers 1 3h30 de marche compliquée (+950m de dénivelé)


80

Autres

Illustration : Samivel, (1957)


81


82


83

Photo: JOST Hans Peter, Alpen-Blick.ch, 2017. ZĂźrich: Verlag Scheidegger & Spiess.


84

Dessin : Simon Charrière (2019) «Fridge» sur Instagram


85


86


87

Rencontre au sommet Parmentier Fanny 2019 fans97@orange.fr +33 6 03 04 60 81


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