BEAST Magazine Luxembourg #1 Winter 2015

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BUSINESS

FINTECH LUXEMBOURG VOGUE STRATEGY HR & EXTREMES BEAUTIFUL LACOSTE

ENTERTAINMENT

TED BIG UNDERSTANDING WARNER BROS BACK TO BONNEVOIE MARKETERS AWARDS

ART

ZIDOUN-BOSSUYT MONTESSORI & CREATIVITY NEW FASHION CONNECTED HOME

SCIENCE

THE NEW SPACE COMPUTER SAYS NO LA SANTÉ CONNECTÉE LUXEMBOURG HEALTHCARE

TECHNOLOGY

GARTNER DIGITAL ETHICS BOGDANOV QUANTUM IT DIGITAL TRANSFORMATION ALD NEW MOBILITY

WINTER

© Alfred Eisenstaedt

2015

HUGO GERNSBACK | HUGUES DELCOURT | PIERRE ORLAC’H | NICOLAS CARY | EMMA GEARY | SOPHIE FELLER | PATRICK GREGORIUS SAMUËL LEVY | FRANK BUYTENDIJK | PATRICK MURCK | DOMINIQUE GODARD | JULIE DEMARIGNY | VIOLAINE LANGLET | DON GINSEL PIERRE-YVES MEERT | KUSTON BEATER | IGOR & GRICHKA BOGDANOV | DOMINIQUE ROGER | JUDITH NICOGOSSIAN | GUY BERCHEM NAZIR ZUBAIRI | STEVE GERGES | CONSTANCE SMITH | ROBERTO DEL CORNO | OLIVIER POSTY | BAS LANDORP | WILL LOFY CHRISTOPHE CAUPENNE | RICHARD SAUL WURMAN | PIERRE GRAMEGNA | TOMOKAZU MATSUYAMA



#Edito

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I D

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EN COUVERTURE

T

Automne 2015, 21 octobre. A l’heure de mettre sous presse, l’heure précise où Marty McFly arrive dans ce futur devenu notre présent, l’humanité bascule dans la transformation digitale. Le mobile vient de détrôner officiellement l’ordinateur, nous envoyons dans l’espace des schémas de pièces de rechange à imprimer en 3D et la Cour de justice de l’Union européenne offre au Bitcoin une légitimité supplémentaire en en exonérant de TVA son échange avec les devises traditionnelles. Près d’un siècle après l’invention du terme «science-fiction» par un natif de Bonnevoie et 60 ans après sa prescience des Google Glasses, présent et futur se confondent. Hugo Gernsback (notre couverture) a émigré aux Etats-Unis à l’âge de vingt ans, un âge où l’aventure demeure l’un des «key drivers» pour forger une destinée, toutes générations confondues. Si Gernsback et beaucoup d’autres inventeurs étaient restés ou avaient émigré au Grand-Duché, il est envisageable qu’aujourd’hui – rêvons un peu – Marvel, Google ou Tesla côtoient SES, RTL et l’entreprise dans laquelle vous, chers lecteurs, travaillez aujourd’hui. Si la Silicon Valley a remplacé le New York de 1904, nombre d’européens lorgnent toujours de l’autre côté de l’Atlantique. Depuis le début du millénaire pourtant, le Luxembourg muscle considérablement son jeu et assume ses ambitions. Par l’action du gouvernement qui accélère sa promotion d’un pays «tremplin vers l’Europe» avec des atouts que le Grand-Duché ne détenait pas forcément naguère, Digital Lëtzebuerg en tête. Mais aussi du fait des leaders et influenceurs de tous secteurs, (r)éveillés par un environnement globalement disruptif quand ce n’est pas par la crainte d’être ubérisé. Business, Entertainment, Arts, Science, Technology… Nous vous invitons à découvrir, derrière l’acronyme, un écosystème en mutation, éclectique, passionnant, où la transformation digitale de nos vies et de nos métiers ne doit pas nous déconnecter de l’art, de l’éducation et de la quête de sens qui nous animent. BEAST souhaite être tout cela: une ouverture interactive sur le futur doublée d’un regard curieux sur notre présent, une interaction entre personnalités mondiales et locales, pour décrire ensemble ce que nous sommes et ce que nous pourrions devenir, ensemble. C’est aussi une invitation, au sens littéral, à y prendre part. Bienvenue dans ce premier numéro !

FABIEN AMORETTI Managing Editor

Hugo Gernsback (Bonnevoie 1884 - New York 1967) Romancier, homme de presse, inventeur et entrepreneur. Considéré comme un des pères de la science-fiction, et créateur du terme. A crée plus de 10 magazines, tels Modern Electrics, Radio news (1920), Wonder Stories (1930) ou encore Superworld Comics (1939). Première oeuvre remarquée Ralph 124C 41+ : A Romance of the Year 2660 en 1911, puis L’Eclair mortel en 1929 et Ultimate World, publication posthume en 1971. 124C 41+ s’interprète «one two four C four one-plus» c’est-à-dire «one to foresee for many». A signé des oeuvres sous les anagrammes Greno Gashbock, Kars Gugenchob and Gus N Habergock. Ses prédictions incluent la diffusion des chaines de télévision par satellite, l’utilisation des satellites pour l’espionnage et l’utilisation de l’énergie solaire. A inspiré nombre d’auteurs et fait l’objet d’hommages dans lesquelles son nom apparaît comme dans Tomorrow Land avec Georges Clooney (Disney) sorti en 2015. Le plus prestigieux prix de la sciencefiction porte son nom, le prix Hugo. Inventeur et un entrepreneur dans le domaine de la transmission sans fil et détenteur de 80 brevets à la fin de sa vie BEAST en 1967. MAGAZINE #1


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#Sommaire

#BUSINESS Interview Pierre Gramegna

#ART 4

How to build your own FinTech startup: A practical guide to transforming the banking industry

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Hugues Delcourt: An open approach to innovation

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Will Lofy

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Tomokazu Matsuyama

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Ambiance et harmonie, indissociables prémices de la créativité artistique chez l‘enfant

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Bitcoin is the new normal

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Samuel Levy : Un stylo à bille. De l’inspiration. Des énergies.

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Interview Emma Geary

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Kuston Beater

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Brand Publishing : «vivre des histoires d’amour… plutôt que des coups d’un soir» 14

La maison de demain : ultra connectée et smart

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Lacoste, a unique digital pioneer /Developing a strong social media strategy favors innovation

Quand la mode se met à l’heure des nouvelles technologies

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ICT SPRING 2016

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HR & Extremes : Interview croisée de Sophie Feller et Christophe Caupenne

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Les Ressources Humaines, Catalyseur de la Révolution Numérique

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Customer Experience : satisfaction et engagement, deux pas essentiels avant la co-création

#SCIENCE Bas Landorp: Fly me to the Moon. And beyond.

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Luxembourg & The New Space Race

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Computer says no

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Espoirs et enjeux de la santé connectée 74 28

#ENTERTAINMENT

Violaine Langlet : Les données au chevet du patient

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La recherche onco-pédiatrique et la Fondatioun Kriibskrank Kanner

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Interview Richard Saul Wurman

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Interview Julie Demarigny

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L’anthropologie bioculturelle ou comment la médecine moderne rejoint la science-fiction

Bonnevoie, point de départ de la science fiction

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Le Luxembourg à la pointe de l’innovation dans la lutte contre le cancer 82

LAN 2.0 par Steve Gerges

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Luxembourg Marketing & Communication Awards : les membres du jury ont parlé 42

Healthcare Summit 2015

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#TECHNOLOGY Frank Buytendijk: Socrates reloaded

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Transformation Digitale

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L’Informatique Quantique, clef de la Nouvelle Intelligence Artificielle 94 Le futur de l’Automobile

BEAST MAGAZINE #1

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Jobs

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Index

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bulthaup b3 suit des convictions, et non des tendances éphémères. L’amour du détail joue un rôle tout aussi important que le concept architectonique global, ce qui fait de chaque cuisine bulthaup une oeuvre absolument unique, pour un travail sur mesure authentique, parfaitement adapté à l’espace et à tous ses occupants.

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#Business | FinTech

LA RÉVOLUTION FINTECH SELON PIERRE GRAMEGNA

MINISTRE DES FINANCES, GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG INTERVIEW MICHAËL RENOTTE

Il n’y a pas de réponse générique à cette question. En tout état de cause, je vois moins une menace pour la finance traditionnelle, qu’une complémentarité entre les services des uns et des autres. Le passage au numérique ne se résume pas à la création d’une « App » comme interface avec une structure restée analogue. Pour rester compétitifs, les banquiers et autres professionnels du secteur financier devront repenser des pans entiers de leur fonctionnement. En début d’année, vous avez effectué une mission financière en Corée du Sud. Outre la volonté d’accroître la collaboration entre les acteurs du secteur financier des deux pays, il ressort de votre visite à Séoul que l’expérience du Luxembourg en matière de FinTech a suscité un grand intérêt de la part de vos interlocuteurs, notamment le fait que le Grand-Duché se pose en «hub» pour le développement des activités de ce type d’entreprise au travers de l’Union européenne. Pensez-vous être ainsi en bonne voie pour concrétiser l’un des axes de la transformation digitale de l’économie luxembourgeoise ? D’autres pays ou régions du monde montrent-ils un intérêt analogue ? La stratégie « Digital Lëtzebuerg » montre que le gouvernement a compris que la révolution numérique est un phénomène transversal, qui nous amène à repenser l’ensemble du fonctionnement de nos procédures. Toute notre économie sera impactée par la vague numérique, non seulement le secteur financier. La question de savoir si le Luxembourg voudra oui ou non participer à ce mouvement ne se pose même pas. Nous n’avons pas le choix. Nous devons nous adapter, le plus rapidement possible. Dans cet esprit, en tant que ministre des Finances, j’ai fait du développement du Fintech une de mes priorités. Des présentations

BEAST MAGAZINE #1

correspondantes font désormais partie intégrante de toutes nos missions à l’étranger. La Fintech n’est pas un phénomène limité à une région donnée du monde. Prenez l’Afrique : des millions d’usagers y ont accès à des services financiers au travers de leur seul téléphone portable, sans jamais avoir mis le pied dans une banque traditionnelle. Avec son expertise en matière de services financiers transfrontaliers, le Luxembourg a un rôle à jouer dans le développement et la commercialisation de nouveaux produits et services de ce type, en Europe et ailleurs. En parallèle à la conférence ICT Spring Europe 2015, s’est tenue la première édition de la MorpheusCup, un championnat numérique européen interuniversitaire. Ce concours a rassemblé 75 équipes issues de 40 écoles et universités européennes. Selon vous, cette initiative s’inscrit-elle dans l’esprit du plan stratégique Digital Lëtzebuerg ? D’autres initiatives de ce type, susceptibles de renforcer l’attractivité du pays vis-à-vis des talents high-tech nécessaires à sa transformation digitale, sont-elles en cours, qu’elles soient d’origine privée - comme la MorpheusCup - ou publique ? Oui, évidemment. Je pense que tout l’effort du Nation Branding va nous aider à mettre le Luxembourg sur la carte des jeunes talents, partout au monde, qui cherchent à rejoindre un endroit vibrant pour démarrer ou développer leur carrière dans le Fintech. Les activités de notre Université, et l’accent mis sur la recherche en matière de technologies de sécurité informatique, aideront également à mieux faire connaître cette facette du Luxembourg à l’étranger. Je constate également avec satisfaction la naissance d’un véritable microcosme de start-ups, d’incubateurs, d’accélérateurs et d’autres initiatives, comme le 123 go. Cela crée une dynamique dont le rayonnement dépasse nos frontières.

© Oliv’images photographie

L’alliance stratégique entre les technologies de l’information et les services financiers, qui ont accompagné une dématérialisation amorcée de longue date, trouve aujourd’hui son expression dans l’émergence du secteur FinTech. Les nouveaux entrants nés de cette rencontre représentent-ils une menace pour l’industrie financière, une rupture bienvenue susceptible de dynamiser les activités ou des francs-tireurs qui finiront par rentrer dans le rang en intégrant les institutions établies ?


#Business | FinTech

L’édition 2015 du Programme national de réforme (PNR) présentée au mois d’avril comprend notamment un état des lieux de la mise en œuvre des cinq objectifs nationaux que le Luxembourg s’est fixé au niveau national dans le cadre de la stratégie Europe 2020. Quelles décisions ont été prises et quelles mesures vont-elles être déployées à l’avenir en faveur de chacun de ces objectifs que sont l’emploi, l’innovation et la recherche, le changement climatique et l’énergie, l’éducation, et l’inclusion sociale ? Toutes ces questions sont liées. L’innovation et la recherche sont les clés du développement continu de notre économie et de la création de nouveaux emplois. Une bonne éducation prépare aux défis d’un marché de l’emploi de plus en plus exigeant, ce qui favorise évidemment l’inclusion sociale. En ce qui concerne, en particulier, l’emploi des jeunes, je citerais notamment l’introduction de la “Garantie pour la jeunesse” en 2014. Pour autant, il faut aussi motiver les jeunes à considérer la création de leur propre entreprise et les aider à la monter le cas échéant. De nombreuses initiatives existent à cet égard, et le nombre d’incubateurs et d’accélérateurs pour start-up ne cesse de croître. En matière de formation, je citerais notamment la réforme de l’organisation de la Maison de l’Orientation, la création d’une nouvelle école internationale pour mieux pouvoir tenir compte de la diversité linguistique, ainsi que du développement continu de l’Université du Luxembourg et des centres de recherche. En matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement a initié de nombreuses mesures pour améliorer le transport public et renforcer l’efficacité énergétique liée à l’habitation. Nous nous penchons également sur la faisabilité économique d’une réforme de la fiscalité des produits énergétiques dans le transport, faisant partie des travaux menés en vue de la réforme fiscale prévue pour 2017. En se plaçant résolument dès l’année dernière dans une optique de régulation en matière de monnaies virtuelles, la CSSF a sans aucun doute tracé des pistes innovantes qui pourraient trouver application dans la pratique. Le fait que le régulateur ait dit très tôt que monnaie virtuelle et régulation ne sont pas deux mondes condamnés à s’ignorer donne au Luxembourg un avantage de «first mover» par rapport à d’autres places plus attentistes. Quelles sont les ambitions du Luxembourg en ce domaine, qui soulèvent autant d’enthousiasme que d’inquiétude ?

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LA STRATÉGIE « DIGITAL LËTZEBUERG » MONTRE QUE LE GOUVERNEMENT A COMPRIS QUE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE EST UN PHÉNOMÈNE TRANSVERSAL, QUI NOUS AMÈNE À REPENSER L’ENSEMBLE DU FONCTIONNEMENT DE NOS PROCÉDURES.

Je partage l’enthousiasme - tout en étant conscient des inquiétudes potentielles. Je félicite la CSSF, qui a une nouvelle fois montré son ouverture à l’innovation et sa volonté de concilier le soutien à l’innovation avec l’impératif de protection du consommateur. On voit ici une illustration de ce pragmatisme bien luxembourgeois qui est une des clés du succès de notre pays. Les monnaies virtuelles ne sont pas un gadget ou une mode transitoire. Le Luxembourg est bien positionné pour devenir un hub européen pour les entreprises qui souhaitent développer ce nouveau marché.

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#Business | FinTech

DON GINSEL & NASIR ZUBAIRI U N D E R S TA N D I N G F I N T E C H BY MICHAËL RENOTTE & ALEXANDRE KEILMANN

HOW TO BUILD YOUR OWN FINTECH STARTUP: A PRACTICAL GUIDE TO TRANSFORMING THE BANKING INDUSTRY A practical guide to transforming the banking industry FinTech is without a doubt the hottest ingredient in the seething caldron of the finance and banking sector. Disruptive models and solutions are currently reshaping an industry which was seen by many as very conservative. Where does this new set of trends come from? Consumer habits have changed over the last 10 years thanks to new technologies and the exponential development of a thing called The Internet. Mobile has also become an important asset for the banking industry: $2.3B have been invested worldwide and more than 470 mobile-first startups founded since 2010. BEAST met with Don Ginsel from Holland FinTech and Nasir Zubairi, Venture Partner at FinLeap, to understand the creation process of a FinTech startup. When he joined the financial industry, Don Ginsel, who had a background in engineering, was struck by the lack of innovation due to the large number of processes to follow. He therefore focused on how he could bring the technology to the banking sector to “change the core banking industry”. Tools were not necessarily available then…but FinTech startups were beginning to develop and Don soon realized that these startups were going to be the ones changing the world we live in. Nasir Zubairi can only agree: “I think that FinTech can solve the problem around credit and address the issue of underbanking in developing countries: as a matter of fact, around 3 billion people do not have access to the banking system”. He adds: “FinTech is about dividing the value chain of financial services, creating better services and turning providers into much more efficient ones, just like we have seen in other industries, like Telco”. The success of a FinTech startup notably depends on its collaboration with banks and the understanding of the current legal framework. According to Zubairi, creating a FinTech startup is a “combination of good strategy and good execution”. Understanding the market is key, but what’s even more important is to understand the customers and their needs, and demands. In this respect, one of the most important steps for a FinTech startup to skyrocket is the validation of the test customer market within a short period of time. Results need to be scalable from the first days of test. While Don Ginsel is located in Holland, Zubairi chose Berlin. One must also think of London as one of the key FinTech enablers and of course

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Luxembourg, which has been home to many successful FinTech companies such as Digicash, FLASHiZ or Yapital. Ginsel says:

“A NEW FINTECH COMPANY SHOULD BE SETTLED IN AN ENVIRONMENT IN WHICH MULTIPLE FINTECH COMPANIES ARE ALREADY OPERATING WHO HAVE DEVELOPED A HIGH SKILLED LABOR FORCE” Plus, competition drives quality for companies and a wholesome ecosystem is more enticing to venture capitalists, potential customers and talents than an isolated company. What better place to nurse a FinTech startup than Luxembourg? In Luxembourg, startups, banks and the government are all on the same page when it comes to developing a strong FinTech ecosystem, the best example being the launch, in October 2014, of the Digital Lëtzebuerg initiative, which aims to prepare companies and the entire local economy for the digital transformation. The country launched massive investments in tech infrastructures: half a billion was spent on ultra-high speed network, international connectivity and top tier data centers over the past five years. With its proactive strategy of digital transformation, the government put innovation in financial services on top of its priority list. Government and industry experts work together in dedicated committees to discuss how to make the country more attractive to innovative high tech and financial companies, and improve the regulatory framework. In addition to state-of-the-art infrastructures and a friendly business environment, the Luxembourg financial center is recognized for its excellence in asset and wealth management, cross-border transactions and global fund distribution. This financial excellence that serves an international clientele would benefit from high tech entrepreneurs to become more customer-centric and develop innovative solutions in data processing, analytics and cybersecurity to name a few. There is a huge pool of financial institutions ready to invest. To facilitate the development of such companies, Luxembourg has many incubators and accelerators that support innovative businesses by providing them with active guidance, along with IT providers and law firms.


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© 2015 KPMG Luxembourg, Société coopérative, a Luxembourg entity and a member firm of the KPMG network of independent member firms affiliated with KPMG International Cooperative (“KPMG International”), a Swiss entity. All rights reserved.


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#Business | FinTech

HUGUES DELCOURT CEO OF BIL GROUP

INTERVIEW ALEXANDRE KEILMANN

© Oliv’images photographie

The strategic alliance between ICT and financial services, long practised through a dematerialization process started years ago, is expressed today through the emergence of the FinTech sector. Do the newcommers born from this encounter represent a threat to the financial industry or a refreshing break likely to boost activities? Hugues Delcourt, CEO of BIL Group, explains how Luxembourg’s oldest bank chose to look to the future rather than regret the past. What is your definition of FinTech? FinTech is where technology meets financial services, with a disruptive twist. It involves a wide variety of industries – from P2P lending, roboinvesting, payments and crowd funding to digital currencies and big-data – all in the service of financial companies. All these companies share a common trait in that they aim to make financial services and markets more efficient, while offering a better user experience. Where does Luxembourg have a role to play in the development of FinTech? Luxembourg has a lot to offer. BIL, as a major institution in the country, has the duty to support the many efforts to make it a more attractive place for this sector to do business. This will have a positive impact on the national economy. All of the relevant actors are working together, much as we did in the 80s and 90s to attract the fund industry to Luxembourg. This country has the potential to become the European HQ of mature foreign FinTechs because of several advantages. It can offer the European passporting of regulated companies, by setting up an appropriate regulatory framework.

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It offers a state-of-the-art IT infrastructure that provides top-quality connectivity and managed or cloud services. Luxembourg also offers recognised know-how in financial engineering, which is needed by some FinTech activities, like specialised vehicles, securitisation for instance. Most of all, it offers a business-friendly environment that allows innovative companies to thrive. Of course, there are also challenges ahead: access to funding, especially start-up funding, has not yet been resolved. But even more fundamentally, Luxembourg needs to offer a human resources pool that offers the kind of tech profiles this sector needs. Are Luxemburgish customers ready to switch to FinTech services? With 75% of the population now using smartphones, Luxembourgers are amongst the most intensive mobile users in Europe. This is combined with a state-of-theart IT infrastructure and a strong local expertise in providing financial services. All together, this makes Luxembourg a very attractive place for FinTech operators. What one must keep in mind, however, is that for “pure players” - a company that focusses on a single product or service in order to obtain a large market share - Luxembourg falls a bit short of the critical mass usually required for tech investments targeting only the domestic market to be able to break even. We can observe that our mobile banking usage statistics demonstrate that our clients are willing to embrace technology whenever it offers them a clear addedvalue. But since an alternative offer barely exists at this point, it’s hard to say more than this.


#Business | FinTech

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Would you rather develop your own FinTech services or work with startups? Our approach will involve doing some of both, by following an open approach to innovation. We have developed our own know how in mobile banking application development, «Quick Banking». We are the first bank in Luxembourg to offer instant access to the main features of its banking app without the use of a token and to make possible Touch-ID authentication for users of Apple devices.

AN OPEN APPROACH TO INNOVATION

We are looking forward to engaging with FinTech companies as part as our open approach to innovation. We wish to have a mutually beneficial exchange between them and our teams, not only on technological aspects, but also about business models, entrepreneurial and innovation culture. We are aware that we can’t turn a supertanker into a speedboat within a matter of weeks. Working with start-ups is an opportunity to benefit from their innovative approach and technology, and offer a best time-to-market to deliver innovative products to our clients. FinTech mostly helps to save time. Can it help to save money? Fintech-derived products and services can save both time and money. For a bank, for example, value propositions from FinTech firms such as Ripple mean being both more time and cost efficient in bank-to-bank money transfers. Integrating existing offers from FinTech firms makes it possible to offer such a service for a fraction of the development price or time we would have had to invest on our own. For end-users, FinTech-based real-time settlement offers represent a relevant alternative to traditional cross-border money-transfer solutions, for a fraction of the cost. To give another example, Exchange-traded fund based robo-investment approaches offer a relevant value-proposition compared to traditional broker fees. Innovative solutions like the new mobile banking app from Moven leverage real-time contextual insights to encourage savings, discourage impulse purchases and empower customers. Also, simple. com’s personal financial management provides users with relevant insights to better understand and master their spending habits.

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#Business | FinTech

BITCOIN IS THE NEW NORMAL

BY ALEXANDRE KEILMANN

The flagship of digital currency first appeared in the financial landscape less than a decade ago. Last September it officially became a commodity in the US, along with gold, wheat or oil. BEAST asked top-notch Bitcoin experts Patrick Murck and Nicolas Cary about the growing importance of digital currencies among new means of payment. The latter was awarded the European Digital Leader of the Year award during ICT Spring Europe 2015. According to Nicolas Cary, «Bitcoin allows us to think about money in a completely new context. We spend our entire lives in the pursuit of money. Bitcoin is money for the digital age». The new status of Bitcoin is opening new opportunities for companies and customers: several hundred thousand transactions are happening every day. The digital leader even thinks that «Bitcoin and digital money will shortly reshape and reinvent industries and re-event the way we think about money». Fellow American Bitcoin expert Patrick Murck agrees: «Bitcoin allows smarter payments and creates an unbelievable number of opportunities for the people who wish to build new businesses and services».

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A better form of money? Bitcoin allows people to travel all over the world and make transaction with no fee. The digital currency is easily divisible, fungible and it is impossible to counterfeit. It only makes sense that more and more people start using it. Today, giants like DELL and Microsoft are accepting Bitcoins, and people can make «digital currency donations» to Wikipedia and the American Red Cross. Actually, using Bitcoin is a no-brainer for companies, according to Nicolas Cary: «If you accept payments in Bitcoins, you get 100% of the transaction’s value, while credit card companies take fees. Plus you get the money instantly».

Endless possibilities and numerous advantages Bitcoin has the opportunity to become the first-ever global and digital platform which will interface with all the devices surrounding us that we use every day. Besides creating a global tool which will eventually eliminate currency frontiers, freedom in payment, security and transparency, it is seducing an increasing number of individuals, companies, and even financial institutions. In October, Luxembourg Finance Minister Pierre Gramegna announced that the first Bitlicence in Europe had been granted to SnapSwap, a company established in Luxembourg. CEO Denis Kiselev could only agree with Murck and Cary and commented on his arrival in Luxembourg: «Our mission is to build innovative financial products that allow consumers and businesses to participate in the global economy by bringing down barriers such as cost, complexity and processing delays». Sure, Bitcoin is not perfect (yet), volatility is still a big issue, but the more people use it, the more stable digital currency will be. But lately, governments, commerce giants and financial institutions have been backing Bitcoins in an exponential way and the future looks bright for digital currencies.


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#Business | Digital

THE VOGUE STRATEGY BY EMMA GEARY

D I G I TA L C R E AT I V E S O L U T I O N S M A N A G E R BRITISH VOGUE INTERVIEW ALEXANDRE KEILMANN As Digital Creative Solutions Manager for British Vogue, Emma Geary is an amazing brand ambassador for the magazine, with core focus on ambitious digital advertising solutions. Part of her job is analyzing data and using it to deliver the most relevant content to the readers. Video, native advertising, assimilating brand DNA: during in passing through Luxembourg, Emma Geary gives the BEAST readers her ingredients for success. You like to talk about “assimilating brand DNA”. What does it actually mean? Native advertising has been a huge buzz word in the industry for the past couple of years. It implies bringing together the voices of the brand with the editorial content of Vogue or whichever publishing platform. Assimilating brand DNA means going a step further and blending the DNA of each brand to the extent that you create an almost third entity. According to me, it can be seen as the final frontier of native advertising. In this respect, I think that assimilating brand DNA is the future option to pursue. Vogue is one of the best known and most influential women’s fashion magazines in the world. Could you tell us how you achieved this success? What’s your magic formula? Unfortunately there is no magic formula; but we are very ambitious and work very hard every single day. Fashion is an industry which brings together many strong personalities and we therefore need to be calm, respectful and diplomatic. I have always been told that people need to dress for the job they want to be in, and not for the job they are in. It is actually pretty funny because I used to dress like a publishing director when I was 20… but looked like I was 35! What it actually means is that pioneering ideas and innovation makes you and your company stand out in the crowd, and drives business forward. So my personal magic formula would actually be to go for anything that adds value to the company… and the people! You are currently working as a Digital Creative Solutions Manager for British Vogue. What is the company’s digital strategy all about? Our strategy is tied to four different pillars. First of all, 65% of the traffic comes from mobile devices – 10% from tablets and 55% from smartphones – therefore mobile first design is crucial. This huge shift from desktop to mobile has now come to the UK, and I think that the saturation point will be around 70-75%. This mobile first design needs to welcome native advertising that feels “editorially integrated” as I like to say. Moreover, in order for the reader to trust us, he needs to know that sponsored content and promotions have been integrated. We are also using data informed content plans. Our programmatic exchanges tell us what our readers are searching on the internet and we are now able to tailor our content, editorial and native advertising strategies.

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We are similarly working on video as it probably is the most impactful way to get to our readers. Vogue has launched its official video strategy last June and we are extremely excited as video is probably the most compelling method of storytelling there is. Overall, our ambitious and young team full of fresh perspectives leads that digital charge. Among all of the different digital platforms that you work with, is there one which appears to you to be particularly efficient and useful? I’d say Instagram from a branding perspective, not from a trafficdriving perspective as it brings almost no traffic to our site. But the depth of engagement and the real dialogues it can open with the public, readers and users is fantastic. With any sponsored posts that we publish on British Vogue Instagram channels, we have overwhelming responses: we have almost more «likes» than we get click-through rates. The depth of engagement is so strong that it sparks genuine conversations. This means real feedback in real time. Instagram is incredibly dynamic and I think that its value is yet to be fully recognized.

“VIDEO IS STILL THE BEST STORYTELLING METHOD” In my opinion, video is going to be the real pioneer and we are really going to push ahead with it. It is a great method of storytelling and it is fantastic for editorial purposes. All of our writers are fantastic storytellers and Vogue is all about crafting fantasy, and what better way to communicate that than through video? We are known for our beautiful glossy shoots and the real enhancement and extension to that is to show it in 360 full colour in-depth interviews that can be viral and have a great social capacity. I also think that more and more publishers will start acting as creative agencies. Vogue in particular, also GQ, has a very strong little black box of creative talent. We have great networks, great photographers, and great model contacts across the world and relationships which go back so many years that we can really leverage it on brands behalf.

© Oliv’images photographie

What is the Vogue strategy for the 5 coming years?


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#Business | Brands

BRAND PUBLISHING

PIERRE ORLAC’H

DIRECTEUR BRAND PUBLISHING GENTSIDE INTERVIEW MICHAËL RENOTTE

Spécialiste du marketing de contenu, Pierre Orlac’h exerce désormais ses talents au sein du Groupe Cerise, une entreprise de presse digitale qui affiche de grandes ambitions. Son domaine de prédilection ? Le Brand Publishing. Quelle est votre définition du Brand Publishing ? Le Brand Publishing est très différent du Brand Content, lequel repose essentiellement sur des campagnes. Chez Groupe Cerise, nous créons du contenu et nous essayons de le rendre visible, c’est en quelque sorte de l’événementiel. Finalement, le Brand Publishing, c’est avant tout inciter les marques à aller plus loin. Il faut le voir comme une histoire d’amour : il faut d’abord construire une confiance avec sa cible et son audience. Bien sûr, cela ne peut pas durer des mois, mais l’idée est de créer un média. Il s’agit finalement de faire de la marque un vrai média. Notre objectif, en proposant ce type de service, est d’amener les marques à préempter un territoire, une thématique et être visibles sur celle-ci pour enfin en devenir leader. Il faut créer un lien très fort, comme dans une histoire d’amour, avec la cible et l’audience, et par la suite constater en les résultats à travers par les ventes et le ROI. Nous pensons nos projets sur le long terme: il faut au minimum un an pour engager une vraie histoire de Brand Publishing. Sur nos médias, il y a bien sûr parfois des opérations spéciales qui durent moins longtemps et qui sont davantage événementielles, mais notre objectif principal est de pousser les marques à vivre des histoires d’amour… plutôt que des coups d’un soir. Le Groupe Cerise envisage de lancer sa propre plateforme vidéo people, dans un marché dominé par YouTube et Dailymotion. Comment pensez-vous faire en faire une référence dans un marché très fermé ? Le marché est dominé par ce que j’appelle les anciennes plateformes d’hébergement de vidéos. Notre objectif avec Kol est de créer un nouveau type de plateforme et de mettre en relation les meilleurs créateurs de contenus de la planète avec les meilleurs éditeurs. Il ne s’agit pas uniquement de créer une plateforme de vidéo pour mettre en relation des utilisateurs qui pourraient se partager la dernière vidéo en vogue sur la toile. Il faut plutôt mettre en évidence ces individus, amateurs ou professionnels, qui créent de magnifiques contenus et pourraient être encore plus visibles, si les éditeurs étaient vraiment intéressés à les diffuser. Aujourd’hui, les éditeurs qui travaillent avec YouTube et Dailymotion ont très peu de retombées financières: notre objectif est de créer un lien entre les créateurs de contenus et les éditeurs. Il s’agit d’un nouveau type de plateforme, où, encore une fois, nous racontons une nouvelle histoire. Avec Kol, nous entrons dans la nouvelle ère des plateformes de vidéo.

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Vous venez de créer deux nouvelles versions du site Gentside, dédié au public masculin, l’une en Allemagne et l’autre en Espagne. Pourquoi avoir choisi ces deux pays ? Nous avons créé deux nouveaux médias chez Gentside et chez Ohmymag (destiné à un public féminin, ndlr). Cependant, nous ne les avons pas créés en Espagne et en Allemagne, mais en espagnol et en allemand, ce qui est totalement différent. Avec l’espagnol, nous visons essentiellement le marché sud-américain, tandis qu’avec l’allemand nous voulons investir un marché plus proche du marché français, en termes de médias et de publicité. Ces projets s’inscrivent dans une stratégie de développement international: nous souhaitons les tester dans différents pays et les premiers résultats de la version espagnole semblent confirmer une tendance très positive. Nous arrivons à obtenir un modèle ‘sclalable’ nous permettant de poursuivre des développements. Nous ne sommes plus uniquement une entreprise média française mais bien un groupe international. Cette dynamique a été créée en peu de temps: Gentside a été lancé en 2011 et Ohmymag fin 2013. Et à l’heure actuelle, le Groupe Cerise occupe la huitième place dans le classement des médias digitaux français, devant Canal+ ! Quelles sont les objectifs du Groupe Cerise pour les 5 années à venir ? Pour résumer, je pense que le digital se définit de la manière suivante: ‘Test, Learn, Agilité, Changement’. Ce que nous serons dans 5 ans, nous pouvons bien entendu le projeter voire le deviner, mais pas l’écrire de manière définitive, car le monde du numérique a besoin d’agilité. Ce qui est sûr, c’est que d’une part nous nous dirigeons vers la vidéo avec la plateforme Kol, qui tend à nous sortir de nos frontières en lançant nos médias à l’international. D’autre part, nous continuerons à travailler avec les marques puisque notre baseline, depuis le départ, est de générer des audiences massives et de l’engagement pour ces marques. La R&D faisant véritablement partie de notre ADN, vous pouvez être assurés que nous lancerons à l’avenir de nombreux projets. Le Groupe Cerise aime être challengé. Pour être concis, nous allons continuer à avancer.


#Business | Brands

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«VIVRE DES HISTOIRES D’AMOUR… PLUTÔT QUE DES COUPS D’UN SOIR»

Comment envisagez-vous l’avenir du Brand Publishing ?

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Le digital offre des opportunités aux marques que je qualifierais de ‘géniales’: il y a aujourd’hui plus de cartes SIM connectées que d’êtres humains … les marques peuvent entrer dans le quotidien de chaque individu et accompagner les utilisateurs de manière précise et efficace. Le Brand Publishing de demain sera surtout lié à une vision média des marques. Aujourd’hui les marques, mais également les PME, ne doivent plus se contenter de leur statut. Elles doivent laisser de côté cette ancienne vision du marketing pour véritablement essayer d’entrer dans le quotidien du consommateur: elles doivent être plus présentes, tenir le consommateur par la main et exister hors des temps forts publicitaires. Il s’agit en quelque sorte du Brand Publishing que nous proposons déjà aujourd’hui: faire des marques de vrais médias, les aider à préempter des thématiques. Il s’agit de créer du lien et générer des résultats grâce à cette relation. Le marketing de demain, c’est faire du contenu de marque un centre de profit.

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#Business | Digital

DIGITAL IS A BEAUTIFUL SPORT CONSTANCE SMITH

I N T E R N AT I O N A L D I G I TA L C O M M U N I C AT I O N S & S O C I A L M E D I A M A N AG E R INTERVIEW ALEXANDRE KEILMANN

Lacoste is one of the oldest French brands. To stay on top of the social media game - which is vital to the digital generation – Lacoste’s Internal Digital Communications & Social Media Manager, Constance Smith, has to try, test and, above all, innovate. The BEAST team met with the Frenchwoman right after her inspiring ICT Spring Europe speech, last May in Luxembourg. What role does digital marketing play at Lacoste? Digital Marketing plays a very important role at Lacoste. First of all, we use Digital and particularly Digital Content to continue to anchor our brand and its promise, Life is a Beautiful Sport. Digital helps us interact with our consumers. Therefore, we have developed a consumer centric approach when it comes to both digital and social. Unique and inspiring content, such as storytelling, plays a big part in this digital strategy and helps engaging the consumers. We are now able to use the power of digital in the retail environment to have an impact on our consumers and grow internationally. Lacoste maintains a strong presence on the web and social media. What are your objectives with this strategy? The brand has 3 key objectives in terms of social media. First of all, we use social media to inspire consumers and fans by exploiting the content that we leverage on our different platforms. It needs to be carefully targeted as it has to inspire different communities. We also use these platforms to directly interact with our consumers on all the different touch points on multiple channels such as Pinterest, Tumblr, Facebook and Instagram. The consumer is able to talk to his favorite brand. Finally, we use social media to innovate, test and learn. Over the years, Lacoste has proven to be a leader and a unique digital pioneer.

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DEVELOPING A STRONG SOCIAL MEDIA STRATEGY FAVORS INNOVATION


#Business | Digital

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What is your view on Social Commerce? In your opinion which platform is the most suited for this kind of purchasing? Ironically, I think that Instagram is very interesting in terms of social commerce. We all know that one image is worth a thousand words, and today, one image is actually worth a thousand clicks. As a matter of fact, visual media and visual imagery is a faster and more effective way to communicate and also inspires emotion and action. To me, Instagram has the potential to become the first platform to unleash the immense potential of social commerce. A number of studies have already shown that brands can improve their conversion rate by around 7%, by using this user generated content on Instagram.

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During your presentation at ICT Spring Europe, you listed the best reasons to invest in social and digital content. Could you tell us a bit more? There is a large number of reasons to definitively adopt a strong and consistent digital social strategy. Brands have to believe in the power of social media. Platforms like Instagram and Facebook give brands an incredible reach. Social media are also great in terms of brand building; we have seen it with Instagram lately. To reach a bigger scale, Facebook is still number one. A third advantage is that social media helps with brand engagement: brands can interact with their consumers. The focus is really put on exchange and on what fans desire. In this respect, another platform to consider in the very next future is SnapChat. As a matter of fact, having a social media strategy favors innovation: brands need to test and learn. Brands can take calculated risks and then progressively optimize their digital and social media strategy.

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#Business | ICT SPRING 2016

LUXEMBOURG, HISTOIRE D’UN PRINTEMPS DIGITAL ICT SPRING 2016

PAR FABIEN AMORETTI

Aussi loin que l’on se souvienne, le Luxembourg a toujours été féru de technologie et d’innovation, et même... de science-fiction. Des générations d’inventeurs, d’industriels et de scientifiques ont, au fil des décennies, contribué à placer le Grand-Duché sur la carte des nations les plus remarquables. Ces dernières années, les efforts ont redoublé sous l’impulsion de politiques visionnaires en matière d’infrastructures, de synergies entre secteurs, mais aussi de quelques «coups» retentissants à mettre à l’actif d’investisseurs, de startups et d’une génération d’experts pressés d’exploiter au mieux les niches encore à leur disposition. Puis Amazon, Skype, EuroDNS et de nombreux autres se sont remis à créer ce qu’une nation toute entière attendait depuis 30 ans et qui manquait depuis l’apparition de RTL et de SES: de la matière. Un détonateur évènementiel Lorsque l’on souhaite cristalliser l’attention de milliers de décideurs et d’influenceurs internationaux afin d’accélérer une tendance, amplifier une notoriété ou un élément particulier d’un nation branding, rien de tel qu’un détonateur évènementiel. Il y a 7 ans, avant l’avènement d’un WebSummit porté par une diaspora, un écosystème et des liaisons aériennes en pleine expansion, le benchmark européen était sans conteste incarné par LeWeb, initié par Loïc LeMeur: le patron de Google y côtoyait celui de Renault, la capitale française déroulait le tapis rouge à grands renforts de réceptions privées, les marques s’y pressaient et l’idée de créer Uber germait dans l’esprit de visiteurs échaudés par la conduite des taxis parisiens. Un cercle vertueux, mais aussi un coup de jeune pour la carte postale parisienne. Les stars du web convergent vers le Kirchberg ICT Spring fut créé au Luxembourg avec la volonté d’offrir au pays son sommet du web. Passées les hésitations des débuts, on y croisera les fondateurs de Skype et de Wikipedia, des acteurs comme Christophe Lambert, les stratèges marketing de Facebook, des émissaires de Twitter ou d’Electronic Arts. Initialement tourné vers les infrastructures, le cloud et le gaming, l’événement se transformera, avec l’aide de ses sponsors et du gouvernement, pour prendre ses marques dans le domaine digital (avec Vogue, Dailymotion et Warner Bros., notamment), les ressources humaines (LinkedIn) et bien sûr le FinTech, réunissant un plateau d’intervenants stars et de startups surprenantes, autorisant la création d’une signature européenne, et saturant au passage la capacité hôtelière du pays avec plus de 5.200 visiteurs venus de 72 pays différents en 2015.

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SAVE THE DATE

#Business | XXXX

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MAY 10TH , 2016 THE NEXT GENERATION OF EUROPEAN TOP TALENTS GATHERS IN LUXEMBOURG 200 TEAMS

100 CAMPUSES

20 COUNTRIES REPRESENTED

INTERNATIONAL JURY MEMBERS

JOIN US - APPLY AS A STUDENT TEAM OR CREATE AN EMPLOYER CHALLENGE

WWW.MORPHEUSCUP.COM

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#Business | ICT SPRING 2016

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La contagion aux autres secteurs En quelques années, la transformation digitale a rapidement tourné à l’obsession et les incubateurs se sont mis à fleurir au Luxembourg. Investir dans l’innovation est devenu une mode, une passion, une aventure, tout autant qu’une alternative à une vie professionnelle prévisible et à des prix de l’immobilier délirants. La volonté des jeunes générations de réformer un monde dirigé par des gens qui ne les comprennent pas n’est pas pour rien non plus dans cet engouement. La linguistique est désormais massacrée dans les textos et le vocabulaire business lui-même est bousculé: on se fait disrupter, ubériser. Aucun secteur, aucune entreprise, aucune carrière n’est plus à l’abri. Les modes de consommation - donc de distribution et de paiement - ont changé. Mais aussi la façon de recruter, d’attirer et de retenir des talents liés à l’accès et à la diffusion des informations, aux rencontres, au tourisme, à l’éducation, la création, le financement, la construction, … L’avènement d’un printemps 2.0 2016 sera une année charnière pour ICT Spring, avec un programme dense pour les marketers (Cannes Lions, Disney, Canal+ et Publicis sont déjà confirmés) et les technophiles, avec un circuit de conférences pour les DRH, un autre pour les financiers, ultrachoyés par un agenda FinTech unique en Europe. Et puis, parmi les nouveautés, un SpaceForum inédit. Car la prochaine révolution étant à nos portes, autant l’anticiper. Elle vient de très haut: de l’espace. Espace qui, depuis dix ans, attire les convoitises d’Elon Musk, de Richard Branson, de Mark Zuckerberg, de Jeff Bezos et de tous ceux qui savent depuis longtemps que ce qui se trame aujourd’hui là-haut n’est ni plus ni moins que la maîtrise de la sécurité, de la mobilité et de l’accès à l’information.

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Le Luxembourg en a eu très tôt l’intuition, en s’investissant dans l’industrie des satellites notamment. Mais aujourd’hui, la vision de notre futur proche qui en résulte doit être partagée, débattue et nos entreprises éduquées à un formidable potentiel qui, sans cela, ne représenterait qu’une obscure menace. Le Luxembourg en a eu tôt l’intuition, dans les satellites notamment, mais aujourd’hui cette vision du futur proche doit être partagée, débattue, et nos entreprises éduquées à ce potentiel, qui sinon ne sera qu’une menace. Investir dans l’éducation L’éducation, vaste débat. Car le machine learning, les robots et l’intelligence artificielle sont déjà là, à notre disposition, parfois à notre insu. Plus proche de nous, plus concrets et plus humains sont les étudiants issus d’une centaine de grands campus européens qui convergeront vers le Grand-Duché, le 10 mai prochain, pour disputer la Morpheus Cup, une compétition entre universités et grandes écoles unique au monde. Cette compétition attire chaque jour de jeunes talents venant de plus en plus loin pour découvrir ce que leurs futurs employeurs ont à leur offrir ... et inversement. Jean-Jacques Dordain, directeur sortant de l’Agence Spatiale Européenne, Philippe Pouletty, co-créateur du cœur artificiel Carmat, Richard Wurman, le célèbre créateur des conférences TED, et Paul Helminger, que l’on ne présente plus, seront membres du Jury de la Morpheus Cup, parmi une dizaine de personnalités mondiales. Il y a aura bien sûr quelques robots, déambulant dans les allées. Business, Entertainment, Art, Science et Technologie : un mélange inspirant, au cœur d’une expérience lecteur qu’ICT Spring vous propose de transformer en expérience visiteur les 10 et 11 mai 2016. Save the Date !


CAMILLE


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#Business | RH & Management

REPENSER LE MANAGEMENT DES SITUATIONS EXTRÊMES PAR ALEXANDRE KEILMANN

BEAST a choisi de réunir deux experts des relations humaines, issus de mondes a priori très différents, mais animés par une passion commune. D’un côté - honneur aux dames - Sophie Feller, une dirigeante luxembourgeoise reconnue, à la tête de Novelia Services, dotée d’une personnalité solaire qui tire sa richesse d’un engagement personnel jamais démenti au cours d’une carrière orientée vers l’humain et renforcée par une solide formation en sciences sociales et en management de la qualité. De l’autre, Christophe Caupenne, ancien négociateur du RAID, une référence mondiale, qui a tout connu en 350 opérations : prises d’otages, kidnappings à l’étranger, mutineries,... une expertise tirée de situations extrêmes qui offre des voies d’améliorations en entreprise, en performance managériale, mais aussi en conduite du changement et gestion des risques. Vos équipes et vous-mêmes êtes confrontés chaque jour à des situations similaires, qui requièrent un esprit affuté mais aussi une approche particulière de l’humain. On devine un respect réciproque en la matière, comment est-il né ? Sophie Feller : Christophe véhicule au quotidien des valeurs à la fois nobles et rigoureuses mais il a développé en outre une sensibilité et une humanité très importantes, à un niveau selon moi insoupçonné dans son métier. Ces qualités ont immédiatement éveillé mon intérêt à son égard et continuent à me passionner encore aujourd’hui. Je me suis moi-même construite sur une dualité similaire: une rigueur militaire associée à une empathie naturelle et éducationnelle très développée. J’ai découvert Christophe lors d’un reportage, puis me suis documentée à son sujet car sa personnalité, ses valeurs et nos similitudes m’ont forcément interpelée. Doté d’un charisme et d’une intelligence double - à la fois classique et émotionnelle, Christophe m’émeut plus encore par son humilité et sa sincérité.

Christophe Caupenne : La gestion d’une entreprise prend en considération des aspects qui ne sont pas affichés au bilan : sa richesse, son patrimoine, sa réussite et sa plus-value. La réputation d’une entreprise est une chose; l’humain, les hommes qui y travaillent en sont une autre. Sophie Feller place l’humain, ses collaborateurs et ses patients au centre de ses préoccupations. Il s’agit, selon moi, du management du futur car rien ne se fera sans l’humain. En tant que chef d’entreprise, j’adhère complètement à cette approche visionnaire.

Commençons par les sources de votre vocation, à quel moment, avez décidé de suivre une voie aussi singulière ? SF : J’ai naturellement un intérêt sincère et véritable pour autrui. Mon souci principal a toujours été de vouloir soutenir et aider mon prochain. J’ai donc suivi très tôt cette voie sociale, choix que je n’ai jamais regretté, car inhérent à ma nature profonde: d’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu cette envie de comprendre l’être humain dans toute sa complexité. J’ai donc entrepris des études dans le domaine des sciences sociales que j’ai combinées avec un domaine d’expertise plus rigoureux, le management en qualité.

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CC : J’y suis arrivé par hasard. En effet, je n’avais pas de vocation particulière pour les sciences humaines. J’étais, et je le suis toujours, très intéressé par la criminologie et la victimologie. Cependant, je suis arrivé dans un secteur - en groupe criminel et répression du banditisme où nous créons de la relation humaine. Nous nous intéressons à la nature humaine, à travers le passage à l’acte. Lorsque j’ai intégré le RAID, je me suis véritablement rendu compte que le risque était majeur: toute erreur de notre part est payée immédiatement par la perte de l’otage, du preneur d’otage ou d’un de nos hommes. D’où la nécessité d’avoir des processus mais également un langage extrêmement professionnel, opérationnel et compréhensible de tous. Dans ce type de situation, le plan B existe toujours. En effet, si je n’arrive pas à négocier, il y a intervention. Afin de m’améliorer, je me pose la question suivante : «que se passe-t-il s’il n’y a pas de plan B ?» Il est alors primordial pour moi d’atteindre cette excellence en allant chercher les ressources ou les technologies nécessaires.


#Business | RH & Management

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Assouvir une quête de sens et évoluer à ce niveau requiert une formation et des connaissances précises. Mais derrière des linguistes ou psychanalystes incontournables tels Freud ou Dumézil, on retrouve chez vous des inspirations moins évidentes comme Konrad Lorenz et Simone Weil, voire Homère, Dostoïevski, … SF : Lorsque que l’on étudie les ressorts de l’esprit humain, les références deviennent très vite éclectiques. Tout ce qui inspire, construit l’esprit et façonne notre compréhension du monde y contribue. C’est une philosophie qui s’enrichit au contact de références majeures en sociologie comme Émile Durkheim, Auguste Comte ou Daniel Goleman.

CC : On ne peut passer ni à côté des grands penseurs de l’antiquité, ni à côté des grands philosophes des XIXème et XXème siècles. Aujourd’hui, il y a de nombreux auteurs qui donnent à réfléchir. Je pense notamment à Marc Trévidic, magistrat instructeur et spécialiste du pôle anti-terroriste, qui a notamment écrit un livre intitulé Terroristes: les 7 piliers de la déraison. Il ne s’agit pas d’un auteur classique, mais d’un spécialiste qui a produit des analyses et des conclusions extrêmement pertinentes pour comprendre le monde dans lequel nous vivons actuellement, puis anticiper ce que nous devons mettre en place pour le futur. Je pense qu’il n’y a pas de limite au travail intellectuel. Je fais de la recherche avec des scientifiques et des psychologues pour arriver à comprendre la motivation et la prise de décision. L’objectif est la performance: rendre le dirigeant meilleur, plus efficace, moins stressé, moins soumis aux aléas de sa fonction. Les sportifs utilisent notamment ces techniques d’optimisation du potentiel. Nous les amenons à mieux gérer la fatigue, à s’adapter à de nouveaux écosystèmes ou à de nouveaux rythmes. Tout cela est transposable aux chefs d’entreprise. Ils doivent pouvoir profiter des neurosciences qui peuvent être très utiles aux dirigeants. Un exemple particulier d’une situation de terrain que vous retenez ? SF : Un exemple me vient à l’esprit: j’ai été contactée pour prendre en charge un patient atteint de troubles psychotiques, au comportement particulièrement agressif, totalement reclus. La profondeur même de son problème n’avait pas été prise en considération de manière adéquate. Mon équipe et moi-même avons décidé de l’écouter, réellement, puis nous nous sommes battus pour qu’il puisse rester à domicile avec son épouse, malgré les avis contraires. Le placer dans une institution fermée n’aurait pas amélioré sa situation et aurait été en total désaccord avec sa volonté et celle de son épouse. C’était il y a 8 ans et depuis, il a pu rester à son domicile, entouré des siens, avec un traitement adapté car personnalisé. Souvent, prendre simplement le temps de comprendre l’autre, d’écouter ce qui le fait souffrir et pourquoi – même si c’est difficile – change toute la donne pour lui, pour nous comme tout son entourage. CC : De nombreuses affaires m’ont marqué, certaines à forte charge émotionnelle, d’autres avec des enjeux majeurs. Lorsque vous vous occupez d’une affaire de chantage exercé par un groupe terroriste sur l’Etat français, cela vous impacte fortement car il y a une véritable menace contre l’Etat et les citoyens. A d’autres moments, ce sont des situations de vie, des gens qui deviennent des forcenés suite à leurs expériences de vie. Ces situations peuvent être très déstabilisantes, notamment lorsque des enfants sont pris en otage ou sont victimes du système. C’est à ce moment-là que vous prenez conscience de votre responsabilité. Il y a également les prises d’otage à l’étranger, très délicates lorsque vous ne bénéficiez pas de toute l’infrastructure logistique dont vous bénéficiez en France, d’un groupe d’assaut, etc. A l’étranger, vous êtes seul, en contact avec le Quai d’Orsay mais votre prise de décision est majeure. Certaines missions furent extrêmement périlleuses, réussies par chance, mais avec des niveaux de risque parfois déraisonnables.

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#Business | RH & Management

En amont de situations extrêmes, quelles dimensions devraient développer les managers aujourd’hui pour inspirer davantage et engager leurs équipes derrière eux ? SF : Asseoir son management sur des valeurs essentielles telles que la loyauté, l’intégrité, la considération et l’échange me semble indispensable. On en revient toujours à des vertus très simples, mais essentielles. : Aujourd’hui, beaucoup considèrent la formation professionnelle comme la réponse logique à « SOUVENT, CC l’amélioration des compétences des collaborateurs. Je pense sincèrement que les dirigeants doivent être soulagés d’une partie de leurs contraintes. Nous le savons, la gravité des décisions, la vitesse du traitement PRENDRE de l’information, les crises subies dans l’entreprise, ne laissent que très peu de temps au dirigeant pour de lui, idéologiquement, psychologiquement ou de manière organisationnelle. De nombreux SIMPLEMENT s’occuper sujets doivent être pris en main de manière à soulager le dirigeant. Mieux réguler les éléments personnels aux dirigeants d’exercer un management efficace et d’éviter des dysfonctionnements dans LE TEMPS DE permettra les prises de décision. COMPRENDRE engagement passe aussi par le fait de transmettre un savoir à des équipes, L’AUTRE, D’ÉCOUTER Votre à des générations futures, ... CE QUI LE FAIT SF : La transmission doit être permanente, lissée dans le temps, et s’opérer par plusieurs biais: conférences, formation SOUFFRIR, CHANGE professionnelle ou continue, entretiens à divers niveaux, etc. La remise en question quotidienne doit également rester à l’esprit TOUTE LA DONNE de chacun car rien n’est jamais acquis. Finalement, valeurs et compétences se transmettent chaque jour. Il ne s’agit plus POUR LUI COMME uniquement de se construire et de trouver un sens profond à son action mais aussi de transmettre. Evoquer le partage des POUR NOUS » connaissances, c’est prendre en compte les connaissances

SOPHIE FELLER

mais aussi et surtout le partage, sans lequel les premières n’ont finalement que peu d’intérêt.

SOPHIE FELLER EN 5 DATES :

CC : A partir du moment où nous avons acquis des compétences et des connaissances, il est de notre devoir de les transmettre. C’est la seule chose qui fait sens. Notre mission est d’amener ces connaissances et ces diagnostics aux générations futures. Cette transmission est selon moi fondamentale. Celui qui sait n’a pas d’excuse pour ne pas transmettre: nous avons tous les outils informatiques nécessaires. Le savoir passe également par la gratuité qui est essentielle pour faire évoluer notre société. Cette gratuité permet à tout le monde d’accéder au maximum à la connaissance et à l’information. Cette transmission a guidé toute mon action sur le terrain. Mon but n’était pas de réaliser une mission avec succès mais plutôt de comprendre ce qui m’avait permis de la mener à bien. De cette façon, demain, nous pourrons gérer une situation similaire plus rapidement tout en étant plus efficaces. Cette dimension pédagogique est très importante.

1999 : Ouverture de la Maison de soin «Am Schmëttbesch». 2007 : Création de CAMILLE aides et soins à domicile. 2010 : Ouverture du Foyer de Jour «Beim Buer». 2011 : O uverture du Foyer de jour «Liewensfreed». 2013 : Création du pôle soin-santé NOVELIA Senior Services.

Nous entrons dans une période particulière pour l’humanité. Quelle est votre vision des temps à venir et comment s’y préparer ? Comment décririez-vous le futur du «vivre ensemble» ? CC : Nous vivons aujourd’hui une dématérialisation importante du savoir et de l’information. De ce fait, la dimension habituelle du travail, avec une territorialité, n’a plus trop de sens. Nous savons que les transports sont pesants pour l’entreprise et représentent une perte colossale de temps au détriment du travail. Au sein de mon entreprise, j’ai mis en place un télétravail systématique pour mes équipes car beaucoup de tâches peuvent être effectuées à distance. Cette dématérialisation va permettre, demain, de rendre le travail plus conforme à ce dont nous avons véritablement besoin: une meilleure qualité du travail en général.

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#Business | RH & Management

De nos jours, les managers sont challengés par leurs équipes, un concept totalement disruptif. C’est le personnel qui évalue le dirigeant sur ses qualités de manager. Il y a donc une nécessité d’exemplarité, un terme auquel je crois beaucoup. Il s’agit d’un moteur formidable: on ne peut rien vous reprocher lorsque vous faites tous les efforts nécessaires. C’est coûteux, indiscutablement, mais la dynamique autour de l’exemplarité permet de transcender les gens et leur motivation. Je pense que nous devrions être moins attachés au cursus car ce qui compte, finalement, c’est ce que nous faisons de nos carrières, ce que nous apportons à l’entreprise, à la société, à l’humain. Quand un employé sent bien dans une entreprise, je pense que le dirigeant a réussi son pari. Puis, en général, la réussite de l’entreprise va de pair. L’entreprise du futur doit avoir un bon écosystème interne.

SF : Il faut en premier lieu se recentrer sur les valeurs essentielles que sont le respect, la fiabilité et l’honnêteté. Selon moi, ces valeurs se perdent et il y a un véritable travail éducationnel à faire. L’intergénérationnalité est également une source d’enrichissement personnel phénoménal mais malheureusement sous-estimée. Les échanges avec les personnes âgées sont en effet particulièrement bénéfiques aux plus jeunes. Cette interaction éminemment constructive est ainsi menée au quotidien dans notre maison de soins Am Schmëttbesch de Schifflange et dans nos foyers de jours où enfants et seniors se rencontrent et s’apportent énormément.

On ressent chez vous un optimisme omniprésent malgré un engagement permanent et des situations difficiles à gérer au quotidien. Comment vous ressourcez-vous ?

« LORSQUE J’AI INTÉGRÉ LE RAID, JE ME SUIS VÉRITABLEMENT RENDU COMPTE QUE LE RISQUE ÉTAIT MAJEUR »

CC : Aujourd’hui, j’ai les manettes pour mener les entreprises comme je le pense et faire du bien aux autres, c’est me faire du bien à moi. Les gens vous renvoient ce que vous dégagez : respect, enthousiasme, justice, etc. Lorsque vous veillez à votre ligne de conduite, vos employés le ressentent et leur motivation est décuplée. Je suis également optimiste. L’homme part de loin; il est allé à la conquête de l’espace et veut désormais aller encore plus loin. C’est un signe exceptionnel de notre capacité à surmonter les crises. Il s’agit finalement d’un optimisme de constat, car je crois profondément dans les qualités de l’homme et dans ses capacités de résilience par rapport à tous les drames que d’autres hommes savent imposer à l’histoire. Il y a une véritable dynamique de vie qui laisse présager que nous sommes capables de faire de grandes choses. J’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice en espérant baliser le terrain pour d’autres. Je participe ainsi à cet effort collectif.participe ainsi à cet effort collectif. SF : Optimiste de nature, j’aime relever chaque jour de nouveaux défis. Vouer une véritable passion à son métier rend la vie professionnelle très différente. «Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie», disait Confucius. Cela n’est vrai que si cette passion est associée à une quête de professionnalisme et à une réelle orientation patient ou client, car on ne travaille pas que pour soi. Et pour un client, la passion ne suffit pas. Pour me ressourcer, je passe un maximum de temps auprès de ma famille, et puis il y a le fitness et le sport automobile. Les bienfaits du sport sur le corps humain ne sont pas une légende. Cet équilibre vie professionnelle - vie privée est primordial car ces deux mondes ne sont pas cloisonnés et influent énormément l’un sur l’autre.

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CHRISTOPHE CAUPENNE C. CAUPENNE EN 5 CHIFFRES CLÉS :

Chef des négociateurs au sein de l’unité d’élite du RAID pendant 12 ans. Est intervenu sur plus de 350 affaires. À participé à 23 affaires de négociation de kidnapping à l’étranger. 80% de taux de résolution. A passé 13 ans au sein de la Police Judiciaire.

Christophe Caupenne www.caupenne-conseil.com

Sophie Feller www.compass-group.lu/novelia/camille

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#Business | Digital HR Transformation

La transformation digitale de l’entreprise, c’est d’abord l’intégration d’outils et de technologies numériques dans l’environnement de travail. Mais c’est aussi l’adoption de nouveaux comportements pour répondre efficacement aux évolutions des usages en marketing, en relation client ou encore en ressources humaines. D’une fonction purement administrative qu’elle était il y a encore dix ans, la gestion du capital humain prend désormais une nouvelle dimension. Nombreux sont les avantages qu’apporte le numérique: gestion des absences, fiches de paye digitales, et bien plus encore. Les nouveaux outils ne changent pas le métier - dont la préoccupation numéro un reste le développement des compétences, la recherche de talents, et in fine, le développement des activités de la société. Ceux-ci permettent simplement le déplacement des centres d’intérêt, rendant le métier de DRH bien plus stratégique. Pour preuve, le rôle prépondérant que les responsables RH occupent désormais dans de nombreux comités de direction.

LES RESSOURCES HUMAINES, CATALYSEURS DE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

PAR ALEXANDRE KEILMANN

économique qui met de plus en plus de pression sur leurs épaules». David Brandt ajoute: «Lorsque nous parlons de développement, il ne s’agit pas nécessairement de compétences techniques, mais bien relationnelles. C’est un équilibre que nous essayons d’atteindre». Le digital permet d’atteindre cet équilibre, ou de s’en approcher.

Une génération de talents 100% digitale

«Le cœur de notre métier ne change pas»

La recherche de talents reste le nerf de la guerre pour les entreprises luxembourgeoises. Les générations Y et Z sont «digital natives»: elles sont nées avec le numérique et sont omniprésentes sur les réseaux sociaux. Pour les séduire, les entreprises doivent utiliser ces moyens de communication numériques. Etape suivante, les conserver: la communication interne se digitalise également. Géraldine Hassler, Head of HR chez KPMG Luxembourg le confirme: «Adopter un mode de travail et un environnement collaboratif où le partage de l’information est des savoirs est central». A l’heure du digital, comment les entreprises peuvent-elles se passer des réseaux sociaux professionnels et notamment de LinkedIn? Recrutement passif - ou actif, communication interne, création de communautés: marketing et RH s’entremêlent. Les entreprises luxembourgeoises sont présentes sur de nombreux canaux digitaux et travaillent au quotidien leur marque employeur.

Selon le DRH de BGL BNP Paribas, Patrick Gregorius, la digitalisation des ressources humaines doit faciliter la mise en relation des différents intervenants du monde professionnels: le manager, l’employé et les ressources humaines. «C’est en utilisant de manière optimale les données et les informations récoltées sur l’employé que nous pourrons l’accompagner au mieux dans son épanouissement au travail et obtenir ainsi de meilleurs résultats», explique-t-il.

Agilité et flexibilité dans le développement des compétences L’e-learning - la formation à distance - occupe une place grandissante dans le contexte économique actuel avec ses horaires allongés et la nécessité de développer rapidement les palettes de compétences. Ces outils offrent une plus grande flexibilité et un éventail de formations inégalable. C’est le choix qu’ont fait RTL Group et son Executive Vice President Corporate Human Resources, Romain Mannelli: «Bertelmanns vient de signer un accord avec un des plus grands fournisseurs en ligne, avec vidéos et tutoriels. Nous pourrons bientôt offrir tout un éventail de formations, 3.800 au total, à tous nos collaborateurs dans le monde». Même son de cloche du côté de Swiss Life, où le Head of HR, David Brandt, propose désormais une multitude de formations et de sessions de coaching, allant de la gestion des priorités au règlement des conflits en passant par l’énergie, «dans le but d’accompagner les collaborateurs dans un contexte

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Patrizia Ascani abonde dans le même sens: la DRH du CHEM assure que la digitalisation va donner les moyens de travailler davantage en qualité et moins en quantité, et ainsi d’être plus proche du collaborateur. Le digital va, finalement, laisser plus de temps pour gérer l’humain: «Nous gérons l’humain et non le virtuel. Cette partie digitale nous est d’une grande aide et nous fait gagner du temps qu’il faut investir dans des actions et des stratégies qui prouvent la valeur ajoutée des RH. Ces stratégies et ces accompagnements doivent servir nos collaborateurs». Automatisation et optimisation du temps de travail sont les termes utilisés par Béatrice Soldà, du groupe Compass, lorsque nous évoquons la digitalisation de la profession de responsable des Ressources Humaines. Cependant, intégrer le digital aux ressources humaines reste un véritable challenge comme le confirment Géraldine Hassler et Claude Olinger, Vice President Human Resources chez Luxair. En effet, définir les besoins des managers, des responsables RH et des clients internes requiert un audit complet et des rencontres récurrentes entre les différents départements concernés. Suivront des périodes de formation. La transition digitale est en route, mais celle-ci peut parfois être sinueuse. La transformation digitale peut-être apparentée à un «rebranding» ou à un plan social et requiert une méthodologie particulière de «Change Management». Interrogés sur leurs priorités pour l’année 2016, les DRH des principales sociétés du Grand-Duché répondent au diapason: «la gestion des compétences et le management de la performance», deux priorités qui, grâce au recours aux outils digitaux et au temps qu’ils font gagner, risquent de rapidement se muer en réalité.


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#Business | Case Study

CUSTOMER EXPERIENCE : SATISFACTION ET ENGAGEMENT, DEUX PAS ESSENTIELS AVANT LA CO-CRÉATION PAR ALEXANDRE KEILMANN

Contre-courant. Dans cette ère de transformation digitale qui est la nôtre, les termes « disruption », « technologie » et « innovation » font désormais partie du quotidien. À l’image du village gaulois d’Astérix, nombre de sociétés réagissent pourtant à cette digitalisation – parfois entamée il y a vingt ans - et misent avant tout sur un relationnel codifié pour créer une confiance et une proximité qui font parfois défaut à leurs concurrents. Lorsque l’on sait que l’acquisition d’un nouveau client coûte 6 à 7 fois plus cher que de le conserver, repenser les fondamentaux de la relation client est devenu une priorité dans pratiquement tous les secteurs. On oublie parfois qu’une des dimensions de la réussite d’Uber, et la motivation originelle de la création de l’application, était d’offrir une alternative à l’expérience offerte par les taxis parisiens, mondialement connue comme exécrable. À l’image des banques qui digitalisent, voire automatisent de plus en plus leurs interactions client, le conseil face-to-face reprend parallèlement une importance grandissante. Si les opérations quotidiennes se font effectivement via smartphone ou tablette, la relation privilégiée avec la banque et ses représentants qui se spécialisent désormais davantage dans le conseil et l’accompagnement des clients, a été repensée en profondeur. Cette approche «back to basics» est encore une fois d’origine anglo-saxonne. Pour des secteurs a priori bondés d’acteurs et ultra-concurrentiels, la codification des relations clients, la formation du personnel, l’accent permanent mis sur la qualité suffit à garantir une pénétration aisée, une croissance phénoménale et une fidélisation optimale. Arrivé sur le marché luxembourgeois en 2007 et filiale de l’Irlandais Saongroup, le site de recrutement jobs.lu est, comme son nom l’indique, un outil de recrutement en ligne. Rien de disruptif sur l’interface web de la société luxembourgeoise, juste de l’information de qualité, diffusée directement vers la cible. Les partenaires du site de recrutement sont nombreux et le jobboard fait désormais de l’ombre au mastodonte Monster qui dominait le marché numérique du recrutement au Luxembourg avec une situation quasi monopolistique jusqu’en 2007. Tout cela a désormais changé avec jobs.lu, dont le slogan «Recruitment made simple» est parlant au possible pour les recruteurs, mais également pour les candidats à la recherche d’une nouvelle opportunité professionnelle. Une philosophie «User Experience» simple, un objectif prioritaire de satisfaction client et une équipe alignée sur ces deux objectifs. C’est en 2014 que le site devient définitivement une marque de référence en matière de recrutement en ligne au Grand-Duché, suite à son intégration au Groupe StepStone, filiale d’Axel Springer SE, et à son partenariat exclusif avec The Network, réseau international de sites d’emplois locaux reconnus sur leurs marchés respectifs, rendant le recrutement encore plus simple. Quels sont les éléments qui ont fait de la société luxembourgeoise un leader dans un domaine ultra compétitif ? La capacité à proposer des profils adéquats, une ouverture internationale et des synergies de réseau, une interface simplifiée, mais aussi une relation client irréprochable. Une approche qui permet à ces derniers de s’engager pour la marque : le rêve de tout marketer. Troy Bankhead (KNEIP), énumérait récemment ainsi les différentes étapes de la fidélisation client : strangers, visitors, leads, customers, promoters. Transformer un contact étranger à la marque en client, puis en promoteur est un véritable aboutissement.

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Car si avoir un bon slogan est une chose, mettre la majorité du secteur d’accord sur la qualité de son service en est une autre. Matthieu Cisowski est le HR Manager de la société CERATIZIT : « jobs.lu est un site de référence au Luxembourg. Sa bonne position sur le marché et son envergure nous apportent une grande visibilité. C’est un partenaire privilégié ». Anne Pasquel, Head of Recruitment chez LuxairGroup rejoint M. Cisowski et fait appel aux services de la société luxembourgeoise. Elle en vente les mérites et les résultats sont probants : « Nous procédons à environ 300 recrutements par an via jobs.lu aussi bien en CDD qu’en CDI. Nous utilisons aussi d’autres canaux comme les réseaux sociaux ou notre propre site internet, mais jobs.lu est notre source principale ». Prouesse ultime et preuve indéniable d’engagement, ces anciens clients et candidats deviennent donc aujourd’hui de véritables ambassadeurs de la marque, jusqu’à s’afficher dans les dernières campagnes de communication du jobboard. Des success stories amenées à se multiplier dans un pays où nombre de secteurs ont sous-évalué la nécessité de revoir leur approche client. Enterprise Rent-A-Car est une société de location de véhicule court et long termes, fondée en 1957 et qui compte aujourd’hui plus de 8 200 agences et autant de collaborateurs dans le monde. Au printemps dernier, Enterprise s’implante sur le marché belge, plus précisément à l’aéroport de Zaventem. Qualité de service, qualité de la relation client, mais aussi et surtout une codification précise des interactions permettent à la société de littéralement exploser dans la capitale belge. Le résultat ? Les 30 places de parking initialement réservées en mai dernier par l’opérateur se sont transformées en 350 véhicules en l’espace d’un mois. Enterprise Rent-A-Car prendra ses quartiers au Findel en janvier 2016 à travers la société RentMe SA. L’histoire va-t-elle ? se répéter ? Rien n’est moins sûr. D’autant plus que la société américaine ne compte pas s’arrêter là, avec un focus business dans les mois et les années à venir afin de renforcer son offre de services à valeur ajoutée autour de la mobilité et de la rapidité, mais aussi l’instauration en octobre du SQi (Service Quality index) dans de nouveaux pays en Europe. Via cet index, 200.000 clients d’Enterprise seront invités chaque mois à noter les services de la marque. Un pas de plus vers la symbiose entreprise-client prônée un peu partout dans le monde, un phénomène que Charles Darwin identifiait déjà en dénombrant les espèces qui avaient co-évolué pour survivre. En ligne de mire, une ère collaborative où les clients seront davantage associés à la co-création.


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#Entertainment | Ideas

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#Entertainment | Ideas

”I’m not interested in Big Data. I’m interested in Big Understanding„ RICHARD SAUL WURMAN Founder, TED

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Discover RICHARD SAUL WURMAN at ICT SPRING 2016

© The Society of News Design

RICHARD SAUL WURMAN IS AN AMERICAN ARCHITECT AND GRAPHIC DESIGNER He has written and designed over 80 books, created the TED (Technology, Entertainment, and Design) conference, as well as the EG conference, TEDMED and the WWW suite of gatherings. With the publication of his first book in 1962 at the age of 26, Richard Saul Wurman began the singular passion of his life: that of making information understandable. At the age of 80, he continues to work on his Urban Observatory project, a comparative cartographic initiative for mapping urban settings, and on a new book about the essence of understanding, that he describes as one of the big breakthroughs in his life. Ahead of the 2016 edition of ICT Spring Europe, where Richard Wurman will be one of the guest speakers, we asked the father of Information Architecture about «the black hole between data and knowledge» and the resulting anxiety.

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#Entertainment | Ideas

RICHARD SAUL WURMAN INTERVIEW SPEAKER ICT SPRING 2016 INTERVIEW MICHAËL RENOTTE

«Ok, let’s get back to the beginning. Everything else I do, to me, is the ordinary basic way of thinking about this. When you go back 25 years and talk about the information anxiety, basically is the fact that I read things that I don’t understand. I look at the front page of the newspaper, I read the headline of the New York Times or some story – even if it’s a long story in continued – and I can’t hope to find the simplest of questions answered. What is the fact? Where did it take place? I just can’t get the simplest question answered!» «There is a big gap between what we think is information - a word that is mostly dominated by the part of the word inform – and what we think information should be. And it doesn’t inform me. So if information doesn’t inform me, there is obviously a gap between what we think should inform us and what actually informs us. And that is the anxiety we have. All this stuff around us we should understand because after all it’s words – it’s in the New York Times, in the Wall Street Journal – it’s something that we think should be understandable. But it isn’t. And we don’t understand school; we don’t understand most professors because most professors have the disease of familiarity: they are so familiar with the subjects that they miss the way in. The door is some place over the horizon: they want you to lose those few first steps and so you never understand the subject. And what is stupid is just that they don’t understand what it’s like not to understand. They’ve lost the ability a long time ago. That ability is my fundamental continuous continuum of thought process all day long: understand what it’s like to not understand.»

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It seems that you are a pretty atypical personality. How would you describe yourself to someone who does not know you? «Elephants walking around think that all the other animals are peculiar. They don’t think to themselves being peculiar, having a long trunk and big ears, and being so large, apparently loving their children and the other elephants. They don’t think that it’s peculiar, because that’s the elephant life, that’s who they are! Likewise, I don’t think I am in any way different. I think everybody else is different. So I think I am hyper-normal, I think that I am more normal than other people.» «I see no alternative but designing your life. To me, that’s the big design problem. I don’t understand the idea of asking somebody «How is everything going?», because it’s a moron question. I can’t answer that question or nod to something I don’t understand, making believe I do understand it: it’s something that seems interesting but I want to seem smart. I don’t understand that continual lie of things. Well, other people do and I won’t criticize them. That’s fine for them.» «I don’t find that doing what I do is in a list of ‘unusual’: I’m on that side of the street and I want to get to the other side, so I figure out a way of going there without getting killed or hurt. It’s a journey. It’s your own journey and you do it by yourself. And so I find that I am ordinary, that I have an ordinary life that’s interesting to me, and would not be interesting to others. I accept the fact that comfort is not my friend even though I was taught that one should always strive for comfort but I don’t find that unusual. It was an early discovery that actually terror is my friend and that along with terror, I’m confident; not in a braggadocio sense but I know how to do something because I’m always kept in check by this gentleman walking right next to me and in my same body of terror. To me, everybody must feel that way. Or at least it’s my operative to feel that everybody else feels that way because it would be really uncomfortable to feel that I was different.»

© James Duncan Davidson

25 years ago, in your book Information Anxiety, you were expressing concern about the gap between data and knowledge as well as between what we understand and what we think we should understand. What is this breach and how does it cause anxiety?


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TED

THE GREATEST PLATFORM WORTH SHARING

133 countries & 1.200 cities

around the world have hosted one or more TEDx event

4.300

events have happened around the world

16.500

TEDxTALKS

2,4 M

Facebook likes

42 M views of the TEDxTALKS on the Youtube channel

Sources : http://churchm.ag/ted-talks-tedx-infographic/

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#Entertainment | Ideas

Do you agree if I say that boredom is instrumental in your motivation - your intellectual engine? «To me, the word interest is. Learning is remembering what you are interested in. Tell me something wrong with that statement: Learning is remembering what you are interested in. If you don’t remember it, you haven’t learned it. You don’t remember anything that you are not interested in. So learning is remembering what you are interested in and that’s the antithesis of how every educational system is setup. If you just did a very simple mathematical equation, you would see that the educational system is worthless. It’s top-down: people reading from the book they want you to buy because they wrote it and it’s in the college book store. And they read it to you. It should be from the bottom-up. No matter what you’re interested in, you can shout out a subject and I will build the whole course of study on that, whether it’s automobiles or chairs (he’s looking around the room and at the window, Ed. note), whether it’s the making of a book, a book itself, typefaces, graph, painting, anything you say. I can connect to everything else and make all field of study become of your interest and guide you through a world of interesting things. That’s the way you learn, the way I learn, the way everybody actually learns, it’s learning itself.» «We don’t have a board of learning; we have a board of education. Education is from the top down. We keep on saying the educational system is broken, and all the effort and the big money now is going into making this broken educational system bigger through technology. And we’re going to have a bigger broken system. I think that the system doesn’t work and that there shouldn’t be teachers but guides that help you with your interest connection. Perhaps that can happen; certainly not in my lifetime. I can only talk about how I live my life.» In 1996, you published Information Architects, in light of you underlined the importance of the structure and design of data for creating clear and efficient communication and learning processes. The current Big Data wave seems to confirm how right you were at a time when the information age was in its infancy. What is your vision of information design and of the role of data architects in the light of the tremendous amounts of data people and organizations have to deal with today? «I was asked to give a keynote at a Forbes economist conference in San-Francisco a year and a half ago and the subject of the conference was Big Data. I gave the keynote and said: it’s worship. I’m not interested in Big Data. I’m interested in Big Understanding. This Big Data, number crunching or more stuff has nothing to do with humanity. It’s a Big Understanding I’m interested in. As we have access to more data, we have to put it through a filter to make it into Big Understanding and nothing has been done to do that. The bragging rights go to the people handling more data, not their understanding. It’s very similar to the climate change. If you have a billion dollars, you should spend half a billion trying to lower

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the carbon footprint and half a billion on how to prepare for the rise in temperature which is going to occur anyway. In other words, almost every issue is bifurcated into how the world is prepared for something, what are the unattended consequences of everything. You just can’t have Big Data without Big Understanding. You can’t have temperature change without preparation. So I just look at everything in a bifurcated way: I have two ears, two nostrils and two eyes. I don’t park my head in the middle but I think I should! You are known as the creator of the TED conferences and as a prolific writer. What projects are you working on today and what would you like to develop in the future? I created TED (Technology Entertainment Design) in 1984, ran it for 18 years, and I don’t go there anymore because it has lost the fundamentals of what the intention was. Not the TEDx part, which is very good - I didn’t invent it and I didn’t run it during my tenure - but the fundamental take of the TED conference itself has been denigrated. I’m working on two major projects. One is the continuation of the Urban Observatory and if you go online, you’ll have fun: look at the Urban Observatory web site (http://www.urbanobservatory. org/preview/uo/, Ed. note), and you will see. I think we have 78 or 80 cities that you can look at. Pull up 3 cities and look at any one of the 23 subject areas all presented in a new cartography I’ve invented which is a comparative cartography, because no two cities in the world do their maps at the same scale with the same legends. Therefore, there is no common language, there’s no way cities can talk to each other. If you and I weren’t speaking English, we couldn’t have this conversation. We need a common language. You need a common language in science but there is no common language in science. Astrophysicists and small particle physicists look at the periodic table differently. And there are several specific words or physics concepts they look at a different way. Different fields of medicine actually use different measuring systems, sometimes the English system, and sometimes the metric system. How are we going to be operated on with those two different systems? There’s no common language in urbanism which is obviously our largest invention, I mean the city. 51% of the people live in cities and they will be 70% within 25 years. The second project is a major book called Understanding, Understanding. It’s one of the big breakthroughs in my life that will be out in a year - I hope you’re healthy and you’ll live that long! It’s a book that is shocking me, that is surprising to me as I’m discovering the myriad ways, fundamental ways of understanding, a magnitude larger, more esoteric and idiosyncratic than I ever thought, as I am doing this book. It’s a very exciting book about what understanding is and there are no four or six different ways or information theories on how to understand. I find it much more complex and exciting, and simpler, than I thought, which makes it very interesting to work on.


#Entertainment | Ideas

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RICHARD SAUL WURMAN’S

© Danny Stolzman

PEOPLE CAN BE MOTIVATED TO CREATIVITY SIMPLY WITH THE INSTRUCTION TO «BE CREATIVE»

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#Entertainment | Content Distribution

JULIE DEMARIGNY

INTERVIEW MICHAËL RENOTTE

Julie Demarigny occupe le poste de vice-présidente mondiale au sein de Warner Bros. Digital, la branche du groupe de divertissement chargée d’élaborer de nouveaux schémas de distribution pour diffuser auprès du public des contenus accessibles à travers autant de canaux, de plateformes et de terminaux que possible. Applications mobiles, engagement des utilisateurs, marketing viral, analyse des données : Julie Demarigny est une fervente avocate des nouveaux médias digitaux. De 3 Suisses à Warner Bros., des prémices du multimédia à la révolution digitale, voilà 20 ans que vous êtes l’un des témoins privilégiés de l’évolution de l’internet commercial, de la diffusion électronique de contenu et du marketing numérique. Quelles sont selon vous les avancées technologiques - et les nouveaux usages qui en découlent - qui ont marqué ces deux dernières décennies ? En 20 ans, beaucoup de choses ont évolué. Le début des années ‘90 annonçait les balbutiements de l’e-commerce et des nouveaux contenus sur internet. La bande passante a également fait évoluer internet: le fait de pouvoir proposer des contenus vidéo plus interactifs et l’explosion des réseaux sociaux ont révolutionné dramatiquement tout ce que nous pouvons faire en termes de marketing ou de promotion. En matière d’usages, tous les nouveaux services qui se créent permettent aux gens d’interagir entre eux. C’est finalement une succession d’innovations technologiques qui a révolutionné l’industrie du divertissement, à savoir la musique, le cinéma et toutes les activités qui y sont associées. Alors que l’industrie du disque a espéré que le téléchargement légal vienne un jour compenser la chute des ventes de CD, celui-ci ne cesse de reculer en volume depuis deux ans. Désormais, le marché musical numérique semble se restructurer autour du streaming. L’essor de ce dernier ne suffit toutefois pas à compenser la baisse du marché physique, qui représente encore la majeure partie des revenus du secteur et du téléchargement légal également en baisse. Quelle est votre analyse de l’évolution de l’industrie musicale à moyen terme ? Il est vrai que le streaming à travers l’abonnement ou les revenus de la publicité représente maintenant une part importante des revenus de l’industrie. Selon moi, les technologies digitales apportent une chance incroyable en termes de découverte de nouveaux artistes. Dès le début, les artistes peuvent être facilement visibles, que cela soit auprès de leurs fans ou des maisons de disque. Cela change complètement la donne. En termes de distribution, nous remarquons effectivement une baisse des revenus, à la fois pour les artistes et pour l’industrie, mais je reste sur ma position: c’est une chance incroyable pour les maisons de disque comme pour les start-up de découvrir de nouveaux artistes et de pouvoir en faire la promotion de manière non traditionnelle. Alors que nous misions auparavant sur la promotion à la TV, à la radio et dans la presse, nous utilisons aujourd’hui les réseaux sociaux, le marketing viral, l’analyse des datas. De nouveaux modèles sont ainsi en train de se façonner et donnent un nouvel essor au secteur.

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#Entertainment | Content Distribution

Ils permettent également aux artistes de prendre en main leur carrière et de développer, s’ils le souhaitent, leur propre distribution et leur propre promotion. D’autre part, le secteur dispose toujours des revenus liés aux concerts et aux produits dérivés. Ces revenus ne sont pas affectés aujourd’hui par une «crise de la musique» qui est surtout une crise liée au marché physique. En quoi la norme Ultraviolet, lancée en 2011 aux Etats-Unis et arrivée sur le vieux continent il y a un peu plus d’un an, consiste-t-elle ? Ultraviolet est une norme qui permet au consommateur qui achète un titre, sur un support physique ou dans sa forme digitale, de le regarder sur toute les plateformes, peu importe où il a été acheté. Ainsi, ce que nous appelons la digital copy est l’association d’une copie digitale avec l’achat d’un produit physique. Il s’agit de donner la liberté à l’acheteur, lorsqu’il se procure un film, de le regarder sur une tablette ou un téléphone et de ne pas être limité à son lecteur DVD ou Blu-ray de salon. Il s’agit de lui offrir directement l’accès à plusieurs écrans et de lui permettre de regarder un contenu où qu’il soit, quand il le souhaite, et de le partager avec sa famille. Le contenu doit être accessible depuis le cloud et autoriser chaque utilisateur à gérer sa collection, à savoir où sont ses titres, quel que soit le lieu où il se trouve et l’endroit où il les a achetés. Concrètement, cela signifie que si je souhaite acheter aujourd’hui un produit en grande surface et que j’en achète parallèlement un autre sur internet, je dois être capable de les retrouver au même endroit sans avoir à me demander s’il s’agit de produits iTunes ou Amazon et si je peux ou non les utiliser sur chaque plateforme.

La transformation des entreprises par le numérique représentet-elle, selon vous, une opportunité pour les femmes d’accéder d’avantage aux fonctions managériales et aux postes de décision dans les entreprises, à commencer par celles qui intègrent une forte proportion de digital dans leurs processus ? Comme dans de nombreuses industries, malheureusement, la femme n’est encore assez représentée dans le secteur du divertissement. Cependant, de plus en plus de femmes sont actives dans les nouvelles technologies. Nous voyons notamment de nombreuses «entrepreneuses» lancer leur propre activité, leur propre start-up. Une chose est sûre : le digital n’est pas une barrière pour les femmes et j’espère qu’à l’avenir, nous verrons de plus en plus de femmes dans ces métiers. « SELON MOI, LES FEMMES SONT PLUS CRÉATIVESET AMÈNENT UNE FAÇON DE RÉFLÉCHIR DIFFÉRENTE DE CELLES QUE J’OBSERVE DANS LES INDUSTRIES STRUCTURÉES DE MANIÈRE CLASSIQUE. ». Les femmes pensent davantage «out of the box» et contribuent ainsi à développer de nouveaux services susceptibles de redéfinir l’industrie du divertissement.

Des initiatives de la part de Warner Bros. Digital en matière d’Expérience Client sont-elles en cours de réalisation ? Quelles sont ces initiatives et s’appuient-elles sur les nouvelles technologies de traitement de l’information ?

© Oliv’images photographie

Aujourd’hui il y a énormément d’initiatives en cours qui mettent le client au centre de nos stratégies et les data sont clairement ce qui «drive» ces initiatives. Notre objectif est de mieux comprendre le consommateur à travers ses utilisations afin de lui proposer des services et des contenus qui répondent exactement à ses attentes. A l’heure actuelle, nos industries évoluent à grande vitesse: les consommateurs ne regardent plus les contenus de façon linéaire devant une télé mais lorsqu’ils en ont envie. Très souvent, ils visionnent tous les épisodes d’une série les uns à la suite des autres: c’est le phénomène du «binge watching». Nous devons comprendre les consommateurs et adapter les contenus et leurs formats mais également les supports sur lesquels ils vont être proposés. De plus, des services annexes aux contenus vont être mis à la disposition des utilisateurs: faut-il ajouter de l’interaction à un contenu, permettre au consommateur d’y accéder plus tôt ? Aujourd’hui, nous plaçons le consommateur au centre de notre stratégie et nous créons des services qui permettent cette flexibilité.

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#Entertainment | Science Fiction

C’est officiel depuis quelques semaines : l’action de retour vers le Futur se déroule désormais entièrement dans le passé. Certains objets imaginés il y a presque 30 ans peuplent aujourd’hui notre quotidien. On pense au cinéma 3D, aux lunettes connectées, aux tablettes tactiles, bien sûr. Mais aussi au Slide, le terrible HoverBoard de Lexus, à la Nike Air Mag à fermeture automatique commercialisée cet automne - à moins que les deux sociétés nancéiennes Zohr Tech et Digistole prennent la marque américaine de vitesse - ou prochainement à l’AeroMobil 3.0, dont la sortie prévue pour 2017 en réponse à la DeLorean DMC-12 volante coûtera un petit million d’euros. Beaucoup d’excellentes raisons pour se préparer à ce qui est désormais devant nous.

BONNEVOIE, POINT DE DÉPART DE LA SCIENCE FICTION PAR FABIEN AMORETTI

Les Hugo Awards, prix récompensant depuis 1953 les meilleures œuvres de science-fiction, ont été nommés ainsi pour rendre hommage à Hugo Gernsback. Le fondateur d’un des premiers magazines de science-fiction américains (Amazing Stories) est né à… Bonnevoie. Une rue porte également son nom à Luxembourg : celle qui sépare Utopolis de Luxexpo, tout un symbole. Cette année, le prix du meilleur roman - le plus prestigieux des awards remis a été accordé à l’auteur chinois Liu Cixin pour The Three Body Problem.

YOU ARE HERE 2015 Beast magazine sort le 17 novembre, juste après l’arrivée de Marty McFly dans Retour vers le futur 2

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2019 Les androïdes sont parmi nous Blade Runner (Ridley Scott, 1982)

2019 Les humains se réveillent mutants Akira (Katsuhiro Otomo, 1982)

2021 Les passeurs de données se dopent aux implants mémoires Johnny Mnemonic (William Gibson/Robert Longo, 1995)

2023 Guerre d’aliens sur Terre Perfect Dark (Rare Ware)

2030 Une intelligence artificielle nous manipule pour se reproduire via un androïde Ghost in the Shell (Mamasume Shirow, 1991)

2029 Machines et humains s’affrontent à mort Terminator 3 (Jonathan Mostow, 2003)

2026 Les ouvriers menés à la rebellion par un robot Metropolis (Fritz Lang, 1927)

2025 Love story avec une intelligence artificielle Her (Spike Jonze, 2013)

2052 ONU et terroristes s’affrontent sur fond de guerre bactériologique Deus Ex (Eidos, 2000)

2054 Precrime vous repère avant que vous ne commettiez un meurtre Minority Report (Philip K. Dick /Steven Spielberg, 2002)

2059 Les humains rallument le soleil en voie d’extinction Sunshine (Danny Boyle, 2007)

2062 Zorglub Jr étend sa dictature au monde et abolit le temps Le réveil du Z (Tome et Janry, 1985)


#Entertainment | Science Fiction

2070 Paris ensablée Peut-être (Cédric Klapisch, 1999)

2688 Les cancres du présent tiennent le futur de l’humanité entre leurs mains Bill and Ted’s Excellent Adventure (Stephen Herek, 1989)

2090 Un androïde domestique tue son propriétaire Animatrix: The Second Renaissance (Mahiro Maeda, 2003)

2660 Ralph 124C 41+ teste la résurrection canine Ralph 124C 41+: A Romance of the Year 2660 (Hugo Gernsback 1911)

2805 L’humanité est obèse à 100% Wall-e (Andrew Stanton 2008)

5 milliards Adi a merci, soirée mondaine de clôture pour la destruction de la terre Doctor Who (Sydney Newman /Donald Wilson , 2005)

2583 Ca se confirme, il faut guérir le mal par le mal Les Chroniques de Riddick (David Twohy 2004)

2899 Nous vivons sous l’eau et communiquons par «telephote» La Journée d’un journaliste américain en 2889 (Jules Verne, 1889)

802 701 Nous sommes devenus des androgynes simplets à la merci nocturne et vorace des Morlocks La Machine à explorer le Temps (H.G. Welles, 1895)

THIS IS THE END...

2122 Un vaisseau extraterrestre découvert suite à un SOS Alien (Ridley Scott, 1979)

2145 Nous habitons tous au Groenland Le Monde englouti (J. G. Ballard, 1962)

2500 Les humains ont fui sur Venus, l’âge de pierre règne sur Terre Niourk (Stefan Wul, 1957)

3085 Trois astronautes découvrent une planète dominée par les singes, la Terre Planet of the Apes (Pierre Boule, 1963)

40 000 Barbarella voyage de planète en planète et découvre l’orgasmotron (Jean-Claude Forest 1962)

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2495 Drogue et sexe dirigent un monde « parfait » Le Meilleur des mondes (Aldous Huxley, 1932)

10 191 L’épice devient essentiel pour les voyages dans l’espace Dune (Frank Herbert 1965, David Lynch 1984)

22 000 Un mathématicien exilé dans l’espace veut rassembler le savoir d’une humanité dispersée Fondation (Isaac Asimov, 1942)

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#Entertainment | Motion Design

«LES POSSIBILITÉS SONT INFINIES» INTERVIEW SOLVEIG PARANGO

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et rappeler les grandes lignes de votre parcours ? Je m’appelle Steve Gerges, j’ai 38 ans. Je suis Motion Designer depuis 15 ans environ. Au début des années 2000, avec quelques amis, nous avons créé le collectif Visual Delight. Tout a commencé par un contact, qui nous a permis de nous produire en boîte – nous avons d’ailleurs eu une résidence d’un an, environ, au Melusina. Nous étions alors les pionniers dans le domaine, c’était encore très inédit de mélanger images et sons comme nous le faisions alors. Et puis, nous avons levé le pied, nous avions tous de ‘vrais métiers’ à côté et, il faut le dire, les weekends, nous étions vraiment épuisés. Ça s’est essoufflé tout seul, en fait. C’est il y a 5 ou 6 ans que j’ai eu envie d’y revenir. L’étincelle a été produite par ma rencontre avec Artaban. Ils cherchaient alors un Video Jockey et moi, je voulais faire plus que simplement passer des images en boîte. Créer de vrais sets me semblait plus intéressant.

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STEVE GERGES

En 2015, le Luxembourgeois Steve Gerges revient aux Rotondes avec une version plus approfondie de LAN : LAN2.0, une création déroutante dans laquelle les images se mêlent aux sons – et au public – et invitent ainsi le spectateur à se pencher sur la délicate question des connexions sociales. L’occasion était trop belle pour ne pas nous entretenir avec lui et évoquer cette toute nouvelle forme d’art qui, si elle en est encore à ses prémices, annonce résolument un tournant dans l’art contemporain. Rencontre.


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C’est dans cet esprit que vous en êtes venu à des projets qui mêlent invariablement images et sons. L’un sans l’autre est-il inconcevable pour vous ?

Pourquoi est-ce important d’intégrer le public dans vos œuvres ? Est-ce une façon de donner au mot ‘connecté’ une dimension plus concrète ?

Oui, c’est cela qui rend l’expérience intéressante. Ensuite, j’ai poussé la facette interactive du projet, en injectant un côté audio-réactif dans les visuels de base. C’était pour la release du dernier album d’Artaban il y a trois ans, à l’Exit07. J’ai trouvé ça véritablement très intéressant, bien plus que de simplement diffuser des vidéos. Cela a donné un aspect plus aléatoire, plus alternatif, qui aboutissait à un résultat non figé, à davantage de liberté. Comme avec un instrument de musique, en quelque sorte.

Je ne cherche pas tant que ça à intégrer le public à mes créations. Ce qui m’intéresse, c’est l’art génératif, c’est-à-dire l’art généré de façon aléatoire par l’ordinateur. Je donne des paramètres à l’ordinateur et, ensuite, je le laisse faire et engendrer des visuels.

Qu’est-ce qui a motivé le projet LAN en 2014 ? Il y a quatre ans, j’ai eu la chance de faire partie d’une délégation francophone pour découvrir le Festival Elektra, à Montréal. Là, j’ai découvert les possibilités infinies qui se cachent derrière la notion d’art électronique. De l’image au son, en passant par la technique, les capteurs, etc. Ça a été un véritable électrochoc. Aussi, en rentrant, je me suis dit qu’il était temps de passer à l’action, de faire quelque chose de tout ce que je venais de découvrir et d’emmagasiner. Je connaissais déjà Steph Meyers, car j’avais réalisé une vidéo LOOP, et je connaissais les lieux. De ce fait, tout s’est enchaîné assez naturellement. J’avais envie de jouer avec des caméras 3D et de voir ce que l’on pouvait générer comme visuels… C’était l’idée première. Je voulais aboutir à une représentation graphique des connexions sociales dans un endroit clos. De façon concrète, la caméra capte une position, une distance, puis toutes ces informations sont injectées dans un programme spécifique qui génère les visuels. Chaque personne est représentée par un triangle. Si moins de deux mètres séparent deux personnes, une ligne se connecte entre ces deux triangles. Il y a également une bulle, qui symbolise l’espace personnel qui peut grandir, se mélanger et se briser. En somme, toutes ces formes définissent les êtres et les rapports qui existent entre eux. Le projet LAN 2.0 est décrit comme une version plus élaborée par rapport à la première version. Comment cela se matérialiset-il ? Entre les points et les lignes, on trouve désormais de grands triangles qui représentent le tissu social. En revanche, il y a eu un bug dans le soft. Par moment, les triangles se déchirent. Alors, bien sûr, les développeurs ont tout de suite voulu y remédier, mais moi, j’ai insisté pour que l’on laisse ce bug, parce que ça apportait une dimension supplémentaire au projet. Le tissu social lui aussi se déchire, parfois. Sur le plan technique, LAN 2.0 se caractérise par toute une réécriture du software, il y a désormais une vraie interface.

En quoi cela relève-t-il de l’art ? Il faudrait poser à la question à des historiens de l’art (rires)! Mes créations ne se définissent pas seulement comme un simple jouet technologique. Il y a une réflexion derrière. Ici, c’est le contexte sociologique. En définitive, c’est comme une œuvre picturale lambda: derrière l’œuvre, il a y toujours une réflexion propre à l’artiste, une réflexion qu’il essaye de retranscrire avec différents moyens, que ce soit la peinture ou la vidéo. Ça n’est pas juste un jeu vidéo. Le public est-il réceptif à cette nouvelle forme d’art ? C’est quelque chose de très récent ici au Luxembourg. Mais les gens ont été assez réceptifs. Le souci, c’est qu’il y a encore toute une éducation à faire. C’est encore très neuf. Par exemple, lors du premier vernissage de LAN, j’ai passé toute la soirée à expliquer le projet au public. Mais cela va en ‘s’améliorant’. Il y a deux semaines, j’ai assisté à la conférence Multiplica, aux Rotondes et, même entre les professionnels, les opinions divergent. Pour certains, les nouvelles technologies ont donné naissance à cette forme d’art. Pour d’autres, les artistes sont le point de départ. À mon avis, les deux sont intimement liés. Les studios poussent toujours la démarche un peu plus loin. Par exemple, quand Xbox a lancé sa caméra Kinect il y a cinq ans, elle a aussitôt été détournée par les hackers et par les artistes. Pour mon projet aussi, à la base, il n’y a que de simples caméras de surveillance. On est de nouveau dans le détournement de la technologie pour arriver à une matière artistique. Les possibilités sont infinies.

LAN 2.0, À VOIR AUX ROTONDES JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE 2015

Suite au grand succès du loop LAN créé par Steve Gerges en 2014, une version plus élaborée vient d’être mise au point: l’animation interactive est toujours nourrie par le positionnement et les mouvements des personnes, mais elle inclut de nouveaux paramètres, afin de représenter au plus près l’interconnectivité du public, ce qui se traduit par une œuvre vidéo plus riche et plus variée.

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LUXEMBOURG MARKETING & COMMUNICATION AWARDS : LES MEMBRES DU JURY ONT PARLÉ

BEST WEBSITE DESIGN THE22 YEAR Le OF jeudi octobre, plus de 1000 professionnels du secteur Marcom s’étaient donné rendez-vous à la Halle Victor Hugo,

au cœur de Luxembourg, pour la 7ème édition des Luxembourg Marketing & Communication Awards. La cérémonie de remise des prix a clôturé une journée riche en innovation, partage et bonnes pratiques, avec de nombreuses interventions d’experts locaux et internationaux. Budgets, stratégie, mais également créativité et une bonne dose d’humour étaient au programme. Le Premier ministre Xavier Bettel, via un message vidéo, ouvert officiellement la 7ème cérémonie des Luxembourg Marketing & Communication Awards.

Pour débuter la session des Creative Excellence Awards, l’agence binsfeld, avec la réalisation du nouveau sport corporate d’Enovos, a remporté le Best Brand Image Award.

Celle-ci a débuté avec la catégorie des Digital Excellence Awards. Nvision a remporté l’award Best Website Design of the Year, avec le site internet rosportlife.com, dont le contenu est basé sur les intérêts des habitants luxembourgeois.

Une première pour les Luxembourg Marketing & Communication Awards : Nvision, pour la nouvelle identité graphique de Rosport, et Bunker Place, pour fêter le début de la présidence européenne du Luxembourg, ont fini ex-aequo. Ils se partagent le prix du Best Design & Graphic Art.

C’est ensuite La Bâloise qui s’est vue récompensée pour son application Game of Roads : la compagnie d’assurance a convaincu les membres du jury et remporte le précieux Best Mobile App of the Year Award. Un app qui fait mouche ! Réseaux sociaux et sécurité routière font bon ménage : Mikado a raflé le prix de Best Social Media Strategy of the Year avec un concept original visant à sensibiliser le grand public sur l’alcool au volant. Une réussite ! Trois lettres, un seul lauréat : le prix de la Best SEO Strategy of the Year, est revenu à Vanksen pour les publications et animations émotionnellement engageantes mises en place dans le cadre d’une ligne éditoriale en lien avec la marqueFelix et son univers ! Le repos fut de courte durée pour Vanksen : à peine de retour à leurs places, les dirigeants de l’agence digitale ont remis le couvert. Le Best Online Customer Experience Award leur a été attribué, grâce au lancement digital du film le Hobbit, la Bataille des Cinq Armées ! Jamais deux sans trois ! Vanksen a remporté le prix de la Best Digital Agency of the Year. Les points forts de l’agence ? Toujours à l’écoute du marché, des tendances sociétales et technologiques, mais aussi un développement permanant de son offre digitale. Le prix du Young Marcom Talent of the Year, remis par Tommy Lehnert de SAS est revenu cette année à Aurélien Luiselli, de VOUS. La double compétence marketing/digital et les connaissances pointues du 360° Communication and Digital Strategist ont convaincu ses pairs.

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Qu’en est-il du Best Marketing Strategy Award ? C’est Plan K qui a raflé, au nez et à la barbe de ses concurrents le prix tant convoité, grâce à la pyramide de livres d’Ernster. Un record du monde. KPMG Luxembourg, pour la première édition de KPMG Plage s’est vu décerner le prix du Best Event Project ! Une expérience unique au Grand-Duché qui sera, à coup sûr, renouvelée. Et de deux pour KPMG, qui a séduit le jury avec la projection en hologramme du Premier Ministre Xavier Bettel lors de l’inauguration de ses nouveaux locaux. La société de conseil remporte le Best Customer Experience Award. Est ensuite venue l’heure de récompenser la Best Brand and Creative Agency of the Year : c’est une nouvelle fois Vanksen qui remporte le précieux trophée et qui nous promet des projets ambitieux pour l’avenir, et notamment le déploiement d’une nouvelle identité en 2016 ! Dernier prix, et non des moindres : le Marketing & Communication Manager of the Year Award, remis par Alexandre Guytard, de Sitecore Luxembourg ! Le lauréat 2015 est Christian Carbonne, de Luxair Group qui voit ses nombreuses actions de digitalisation du groupe récompensées. Félicitations aux lauréats ainsi qu’à tous les candidats des Luxembourg Marketing & Communication Awards 2015 et à l’année prochaine !


#Entertainment | Marketers Day 2015

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#Art | Exhibitions

WILL LOFY

ZIDOUN-BOSSUYT GALLERY PAR NATHALIE BECKER

Historiquement installée à Luxembourg dans le quartier de la gare depuis 2008, la galerie Zidoun-Bossuyt a creusé un sillon original dans le paysage artistique luxembourgeois en faisant découvrir au grand public des plasticiens afroaméricains remarquables. Cependant, depuis son déplacement en avril 2015 dans une prestigieuse demeure séculaire de la rue St-Ulric au Grund, la galerie connaît une nouvelle dynamique. Son superbe espace conçu par l’architecte Stefano Moreno offre de nouvelles possibilités et surtout, Nordine Zidoun et Audrey Bossuyt ont choisi de faire la place belle aux artistes luxembourgeois. La prestigieuse exposition consacrée à Martine Feipel et à Jean Bechameil en est un exemple éloquent. Ainsi, pour sa première participation à Luxembourg Art Week, la galerie met entre autres à l’honneur des œuvres d’une figure historique de l’art local, Wil Lofy. Enfant des Terres-Rouges, né le 31 janvier 1937 à Esch-sur-Alzette, Lofy va, dès 1959, laisser libre cours à sa passion pour l’art et partir se former à Florence, Sesto Fiorentino puis à l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Rapidement, il affirme son tempérament hors-norme et son talent pour le dessin, la peinture et la sculpture. Un brin libertaire, faisant fi des écoles et des tendances de tout poil, Lofy est un plasticien qui va marquer l’art et le paysage luxembourgeois au propre comme au figuré. En effet, bon nombre de ses œuvres gouailleuses et pittoresques vont s’égailler au fil des années dans l’espace public. Nous lui devons la fameuse fontaine Hämmelsmarsch, laquelle, du haut de ses 2,80 m, marque l’emplacement du séculaire puits rouge à Luxembourg. A Mondorf, c’est sa sémillante Maus Kitty réalisée en hommage au poète August Liesch qui, depuis 1986, ravit les passants.

A Grevenmacher, l’émouvant Violoniste et Chanteur de rue aveugle déambule depuis 1991 alors que sur l’esplanade de Remich, un truculent Bacchus chevauchant son tonneau (1999) nous rappelle la suavité des vins de Moselle. Citons encore sans être exhaustifs, La laitière d’Ettelbruck ou bien encore à Mamer, le monument à la mémoire Josy Barthel et Nicolas Frantz, les deux illustres sportifs luxembourgeois. La galerie Zidoun-Bossuyt nous offre la possibilité de découvrir une œuvre originale de Wil Lofy ainsi que deux tirages en plâtre acrylique. Nous pouvons de ce fait appréhender l’amplitude de l’univers de l’artiste qui s’exprime aussi bien dans la pierre, le bois que dans l’os de baleine, un matériau inédit qui lui permet de faire entrer en symbiose son imaginaire effervescent et l’influence des arts premiers qu’il affectionne tant. Il faut dire que Lofy, l’artiste bourlingueur, le voyageur au long cours avide d’embruns et de Terra Incognita ne peut se satisfaire ni de matériau traditionnel, ni de thématique classique. Dans son art, l’exotique, le

Photos studios Lofy «Photos by David Laurent» Photos oeuvres «Courtesy of Lofy and Zidoun-Bossuyt Gallery»

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décalé et même l’anticonformisme règnent en maître. De plus, ce grand marin, un peu flibustier, éprouve pour l’élément aquatique et les sujets pisciformes un vif intérêt. Ainsi, sirènes telles notre Mélusine, sélaciens peu accorts ou poissons aux allures antédiluviennes sont des modèles de prédilection qui prennent forme en dessin ou en sculpture. Le bois flotté, des éléments rapportés, des petits trésors collectés ça et là sur les rivages chiliens qu’il a fait siens, donnent corps à des bestioles marines aussi effrayantes qu’ogresses. Sur un os caudal de baleine s’épanouissant en éventail, l’artiste nous représente une scène cynégétique Inuit aux accents melvilliens. Là encore, Wil Lofy tourne son regard vers les expressions originelles et authentiques de l’art et aime à mêler dans son travail des références à l’art amérindien, Inuit et précolombien au panthéon hindouiste. Une symbiose jubilatoire qui donne naissance à un foisonnant bestiaire et à des œuvres pittoresques, hybrides et pleines de verve, à l’instar de son auteur.


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6, rue Saint-Ulric L-2651 Luxembourg Open Tuesday to Friday 10am to 6pm Saturday 11am to 5pm Tél. : +352 2629 6449 contact@zidoun-bossuyt.com www.zidoun-bossuyt.com

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#Art | Exhibitions

TOMOKAZU MATSUYAMA This month, the Brooklyn-based Japanese artist, Tomokazu Matsuyama, is coming to Luxembourg for his second solo exhibition at Zidoun-Bossuyt Gallery where he will continue the exploration of his dual US & Japanese heritage in his imagery. Tomokazu Matsuyama will debut a selection of new paintings and a series of steel sculptures rendered in monochromatic gold and silver. With this collection of works, the artist traces the canon of the history of Western art while filtering it through his idiosyncratic imagery, where the flatness of Eastern painting meets the bold vigor of American pop.

In The Midnight Hour, 2015 Acrylic & mixed media on canvas

Matsuyama’s work responds to his own bicultural experience of growing up between Japan and America by bringing together aspects of both Eastern and Western aesthetic systems. His practice repositions traditional icons within a broader global context in order to create a distinctive style that resists cultural categorization and embodies what the artist refers to as the “struggle of reckoning the familiar local with the familiar global.” By raising questions of national and individual identity through the formal qualities and subject matter of his paintings, Matsuyama examines the “natural chaos” of our social environments and challenges viewers to confront their own conceptions of cultural homogeneity.

The sculptures refer to diverse art historical references ranging from Italian Renaissance sculptures like Gian Lorenzo Bernini’s bust of Louis XIV at Versailles to a Hadrianic copy of the iconic Greek Crouching Venus statue rendered by Doidalsas in the 3rd century BC, and from the French Neoclassical painting Napoleon Crossing the Alps by Jacques-Louis David to Edo drawings by the Japanese artist Katshushika Hokusai. Through this series of sculptures, Matsuyama also plays with image distortion: as the viewer approaches each piece from a different angle, the figurative essence of the piece begins to dissolve and morph into something different and less recognizable, presenting a completely new experience of the work.

Matsuyama is influenced by a variety of subjects, including Japanese art from the Edo and Meiji eras, classical Greek and Roman statuary, French Renaissance painting, post- war contemporary art, and the visual language of global, popular culture as embodied by mass-produced commodities. He approaches his sculptural works in a painterly fashion, playing with color, shadow, and depth to achieve an effect that is simultaneously threedimensional and flat, creating an immersive experience where viewers are invited to physically walk around and through the forms.

The new paintings feature the expressionless figures against expressive floral patterns, surface covered with real flowers and floral wall patterns which artist calls « Deco-florative « derived from traditional Japanese techniques and sensibility, that are characteristic of the artist’s work but also incorporate abstract imagery, as they are conceived as an homage to Abstract Expressionist painters of the New York School. In order to create an effect that mimics a gestural approach, the artist utilizes a painstakingly precise technique of layering paint in a very controlled manner. Matsuyama says, “While

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Tomokazu Matsuyama (To be titled), 2015 Stainless steel 304

my work is about integration into a new world order of urban cosmopolitanism, what remains is the underlining of specific iconographies that inform my cultural and historical past as Japanese. The work is placed, somewhat nonsensibly, into another context, in which I am constantly trying to reinterpret what the image means within a shifting global dialogue.

Tomokazu Matsuyama, “SOMEWHERE HERE” November 19th, 2015 until January 9th, 2016 The show opens on November 18th with the artist in attendance.


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#Art | Education

AMBIANCE ET HARMONIE, INDISSOCIABLES PRÉMICES DE LA CRÉATIVITÉ ARTISTIQUE CHEZ L‘ENFANT PAR ALEXANDRE KEILMANN

Sergueï Brin et Larry Page, les deux fondateurs de Google, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, Jimmy Wales, le créateur de Wikipédia… les plus grands entrepreneurs ont fréquenté une école Montessori. Ces méthodes se développent depuis plus d’un siècle, notamment au Luxembourg. Dix règles d’or, une stimulation de la créativité et des environnements harmonieux, telles sont quelques-unes des bases de l’approche montessorienne. Dominique Godard présente à BEAST les bienfaits de ces méthodes sur la créativité des enfants. Les fonctions créatives ou d’imagination créative apparaissent très tôt chez l’être humain. Quels sont les premiers signes perceptibles ? L’enfant a tout d’abord besoin d’harmonie autour de lui. Il s’agit d’une des bases de la pédagogie Montessori. Chaque pièce de vie, ou « ambiance », doit être agencée de façon à faciliter les apprentissages et en totale harmonie de couleur. La Communauté Enfantine est rouge : nappes, vaisselle, cache-pots, car les fleurs et les plantes sont très présentes dans nos ambiances. Par contre, pour ne pas brimer la créativité des enfants et des bébés, qui peuvent nous rejoindre à partir de 3 mois, nous ne peignons pas les murs, qui restent blancs. De cette façon nous n’attirons pas l’attention des enfants vers ces murs, mais plutôt vers les objets qui les entourent. Nous fixons notamment des tableaux représentant des animaux, des paysages, ou des créations d’artistes (La mère à l’enfant, de Picasso, notamment). Ces tableaux sont fixés au mur, à une hauteur variant selon l’âge de l’enfant (pour les bébés, ils sont à 30cm du sol), toujours en respectant cette harmonie. Ensuite, dès que l’enfant arrive à ramper, il va automatiquement manipuler. Nous remarquons que de très jeunes enfants, âgés d’environ 9 mois, se mettent à ranger et à ordonner le matériel à leur disposition. C’est très impressionnant. Maria Montessori a observé, dans l’évolution de l’enfant, des périodes durant lesquelles il apprend sans aucune contrainte. Ces périodes, dites « sensibles » illustrées ci-dessus, est celle de l’ordre. Cette période dure jusqu’à 2-3 ans, elle est au cœur de l’apprentissage. Quelles seront les activités créatives qui découleront de ces premières activités de découverte ? Plus tard, les enfants seront capables de manipuler, de réaliser des activités de modelages et de peinture. La peinture se fait tout d’abord debout, sur un chevalet ou directement sur papier au mur. En se tenant debout, les enfants peuvent plus facilement développer la motricité de leur poignet, étape très importante pour l’apprentissage de l’écriture qui arrivera quelques mois plus tard. Une activité doit toujours amener à une autre, et in fine, à l’apprentissage des pré-requis. Lorsqu’ils sont plus âgés, ils ont à leur disposition des plateaux d’art avec feuilles, crayons, et différents matériels pour l’expression artistique. Le travail ne leur est pas mâché, nous ne sommes pas dans la production, ce qui a parfois tendance à frustrer les parents. Je pense également aux activités sensorielles et à une en particulier : les barres rouges, qui font travailler la discrimination des dimensions. Les enfants placent ces barres, mesurant de 10cm à 1m, en forme d’escargots. Ils pourront ensuite remplir les endroits dits « vides » avec perles, coquillages, etc. Ils réaliseront ainsi une activité mettant leur sensibilité artistique en lumière. Et bien d’autres exemples …. Les enfants sont très spontanés et très concentrés sur de genre de travail. Quelques années plus tard, lorsqu’ils entrent à l’école Maria Montessori, ils ont accès à une salle d’art, dans laquelle nous utilisons les techniques d’Arno Stern. Pendant la seconde guerre mondiale, M. Stern venait en aide aux enfants défavorisés.

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Il a créé une technique de peinture debout, dans laquelle il décrit la Trace. Son approche s’abstient de toute interprétation subjective et révèle une manifestation appelée «la Formulation». Les préceptes de Stern et de Montessori se rejoignent en de nombreux points. Comment protéger et développer ces dons créatifs ? A l’Enfant Roi, nous suivons l’approche montessorienne. Le meilleur moyen de protéger cette créativité chez l’enfant est de lui offrir une ambiance propice. Celle-ci doit être physique, avec tout le matériel à leur disposition, mais également psychologique. Pour cela, nous formons nos éducatrices, pour qu’elles soient constamment bienveillantes. Il faut absolument éviter les violences institutionnelles, de type « tu as le nez sale ». L’éducatrice s’approche de l’enfant, de face, et lui mouche simplement le nez en lui expliquant ce qu’elle est en train de faire. En effet, le décalogue que Maria Montessori a écrit est une bible pour nous : nous ne devons pas porter de jugement, qu’il soit négatif ou positif ! L’enfant travaille pour lui. Cette spontanéité est la clé de leur bonheur: certains enfants sont extrêmement doués et dessinent des animaux ou paysages avec des détails extraordinaires. L’adulte ne doit pas briser ces élans créatifs en jugeant les productions des enfants. Un jugement négatif peut avoir des conséquences qui perdureront à l’âge adulte et peuvent créer un blocage. Autre moyen de développer cette créativité, le mélange des âges, si cher à Maria Montessori (0 à 3 ans, 3 à 6 ans, 6 à 9 ans et enfant 9 à 12 ans). Le principe est le suivant : les petits apprennent des grands, et les grands apprennent aux petits. Cette étape est primordiale et travaille énormément l’entraide. Nous respectons ce principe dans les crèches et dans notre école où un enfant en première année de maternelle va rester 3 ans dans la même classe, et aura donc 3 ans pour assimiler et acquérir les connaissances pour intégrer la classe primaire primaire.



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#Art | Education

Le principe est similaire en crèches : les Nidos rassemblent des enfants âgés de 3 mois jusqu’à la marche assurée, soit environ 24 mois. Après le Nido, ils évoluent dans les Communautés Enfantines, jusqu’à l’âge de 3 ans. C’est dans ces groupes qu’une grande partie du développement psychomoteur et sensoriel s’acquiert. Le raffinement sensoriel est travaillé avec le matériel de vie pratique également est mis en place dans ces modules. De 3 à 4 ans, les enfants peuvent intégrer, si les parents ne souhaitent pas qu’ils rejoignent directement une école maternelle, la Maison des Enfants ou l’accent est mis sur les apprentissages intellectuels, comme la lecture, la géométrie, la géographie, etc... Après leur passage à l’Enfant Roi, les enfants peuvent intégrer, à 3 ou 4 ans, n’importe quelle école du pays, car ils auront déjà travaillé l’apprentissage des langues. Quelle sera l’actualité des crèches l’Enfant Roi en 2016 ? Lorsque nous avons ouvert la crèche dans le quartier du Kirchberg, nous avons connu une situation inédite : la crèche était complète, soit 84 enfants inscrits, avant même d’ouvrir. Cela requiert un très important travail d’intégration et d’adaptation pour les enfants, mais également pour les éducatrices. Les parents nous sollicitent, dans ce quartier où le nombre de jeunes parents au travail est important et c’est pour cette raison que nous ouvrirons une nouvelle structure dans ce quartier. Nous réfléchissons également à d’autres projets. La Cloche d’Or est une zone en fort développement, mais beaucoup de paramètres rentrent en compte. L’endroit où L’Enfant Roi s’installe est primordial. Les bâtiments abritant nos crèches à l’Atrium, Findel et Kirchberg, sont aux dernières normes en matière de sécurité, isolation, niveau sonore, etc. L’environnement extérieur et notamment l’absence de bruit sont centraux lorsque nous souhaitons développer une crèche. De plus, elles doivent être facilement accessibles pour les parents, afin que ces derniers puissent se rendre au travail rapidement, avec le moins d’embouteillage possible et sans trop polluer. Les dimensions parentale ou environnementale sont des paramètres essentiels également dans notre démarche.

3 LIVRES À LIRE POUR STIMULER LA CRÉATIVITÉ DE VOS ENFANTS L’enfant Maria Montessori L’esprit absorbant de l’enfant Maria Montessori Une nouvelle compréhension de l’art enfantin Arno Stern

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#Art | Education

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LE DÉCALOGUE DE MARIA MONTESSORI 1. Ne touchez jamais l’enfant sauf s’il vous y invite (d’une manière ou d’une autre). 2. Ne dites jamais du mal d’un enfant en sa présence ou en son absence. 3. Concentrez votre effort à renforcer et à aider le développement de ce qui est positif en l’enfant. 4. M ettez toute votre énergie dans la préparation du milieu, prenez en soin d’une façon méticuleuse. Aidez l’enfant à établir de bonnes relations avec le milieu. Montrez-lui où se range le matériel et indiquez-lui comment il doit s’en servir. 5. S oyez toujours prêt(e) à répondre à l’appel de l’enfant qui a besoin de vous, écoutez, répondez toujours à l’enfant qui a recours à vous. 6. R espectez l’enfant qui a fait une erreur et qui peut se corriger de lui-même mais arrêtez fermement et immédiatement tout mauvais usage du matériel et toute action qui met en danger cet enfant, son développement ou les autres enfants. 7. R espectez l’enfant qui se repose, qui regarde les autres travailler, réfléchit à ce qu’il fait, veut faire ou fera. Ne l’appelez pas et ne le contraignez pas à une autre forme d’activité. 8. Aidez ceux qui cherchent une activité et qui n’en trouvent pas. 9. P résentez inlassablement des activités à l’enfant qui les a refusées auparavant. Aidez-le à acquérir ce qu’il n’a pas encore et à surmonter ses imperfections. Faites tout ceci en animant avec soin le milieu, en ayant volontairement une attitude réservée, en usant de mots aimables, en étant une présence aimante. Faites que votre présence et votre disponibilité soient ressenties par l’enfant qui cherche et demeurent cachées à celui qui a déjà trouvé. 10. Traitez toujours l’enfant avec la plus grande politesse et offrez-lui le meilleur de ce dont vous disposez.

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#Art | Fine Drawing

SAMUËL LEVY

PAR ALEXANDRE KEILMANN

UN STYLO À BILLE. DE L’INSPIRATION. DES ÉNERGIES.

«Je suis très à l’écoute de ce qui m’entoure : médias, images, énergies,… Je me sens comme un catalyseur d’énergies, j’ai le sentiment d’emmagasiner des éléments divers, je les laisse s’imposer et ils sont ensuite mixés et retranscrits sur divers supports. Le plus souvent, je travaille sans idée préconçue, sans concept établi. C’est le rapport énergétique, l’interaction entre les éléments externes et l’œuvre qui m’intéressent», explique l’artiste d’origine belge qui vit et réalise ses toiles et ses dessins au Luxembourg. Pour éviter un formatage quasi obligatoire, brimant les artistes et les réduisant à seulement quelques modes de pensée, Samuël Levy n’a jamais suivi de cursus académique complet. Véritable électron libre, cet artiste des temps moderne exprime désormais sa créativité à travers le dessin, stylo à bille à la main, pour retranscrire sa vision des choses, une vision unique. Mais pourquoi le dessin au stylo à bille ? Parce qu’il renvoie à l’écriture, à l’enfance, au graffiti. Et puis, le «bic» est accessible à tous. Pour Samuël, «l’art est une sorte de vecteur qui permet à l’homme, par le biais d’outils plastiques, de rendre visible l’invisible. Il offre une vision moins étriquée du monde extérieur et il nous renvoie souvent une image plus vraie de nousmêmes».

L’art, cela ne se regarde pas uniquement. Cela se vit. La collaboration entre Samuël Levy et les participants à l’édition 2015 du Marketers Day à Luxembourg le prouve: «Il y a une véritable interaction entre l’œuvre et le public présent. Permettre au public d’agir sur un support le rend acteur et non simple spectateur. Les participants créent, les uns après les autres, un ensemble, une pièce unique et authentique. De plus, cela permet une meilleure approche et une meilleure compréhension de l’œuvre». Samuël Levy le dit lui-même : ses œuvres sont souvent du «pur freestyle». Il préfère laisser le dessin s’adapter à un lieu, se développer au sein de l’espace, et c’est souvent dans cette liberté d’agir que l’œuvre prend toute sa dimension. Alors faites comme Samuël, exprimez votre créativité avec un simple bic, sur un post-it ou un sous-bock …

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© Studion Photography.

Voici trois mots qui définissent Samuël Levy, dont l’œuvre ne cesse de propérer depuis plus de 15 ans dans la Grande Région et au-delà.



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#Art | Music

KUSTON BEATER «IL FAUT QUE ÇA RESTE DU PLAISIR» INTERVIEW SOLVEIG PARANGO

Son rapport à la musique ?

Comment construis-tu tes sets ?

«Hédoniste mais pas égoïste». C’est ainsi que le Disc-Jockey – appellation, certes alt-mödisch, mais qu’il préfère à celle trop ronflante de DJ – se définit. Kuston Beater sévit depuis maintenant plus de 20 ans sur le dance-floor. Enfin, pas vraiment, car ce qu’il aime, ce n’est pas tant de faire danser les gens que de leur faire découvrir des morceaux, leur donner à écouter de la bonne musique.

Je ne prépare jamais. J’y vais toujours au feeling. Ou au bpm, même si ça ne fait pas tout. Je télécharge – légalement et illégalement –, j’achète des CDs, des vinyles. Et je prends toujours tout avec moi. C’est un problème, ça, d’ailleurs (rires).

De graphiste à DJ ou de DJ à graphiste, raconte-moi ton parcours ? Graphiste de formation, j’ai commencé en 1996, mais c’est en 1998 que j’ai commencé à travailler à Luxembourg. D’abord en tant que salarié, pour différentes boîtes, avant de créer george(s), ma propre agence. C’était en 2003. C’est en 2000 que j’ai commencé à mixer devant un public, dans les quelques rares bars aventureux qui étaient ok pour me laisser jouer: Le Péché Mignon (ex-Dcliq et Gudde Wellen, ndlr.), et le H2O. En réalité, c’est dans mon salon que tout a commencé: j’y produisais de la musique avant même de mixer. Ca m’a quand même pris 15 ans avant de sortir un EP (sur le label lorrain Chez Kito Kat). Bientôt un second disque alors ? Ca fait trois ans que je dis à tout le monde que je bosse dessus. Alors, je ne le dis plus (rires). Comment définis-tu ton univers musical ? Indéfinissable. Je peux aussi bien jouer un morceau ultra rude et électro, et enchaîner direct avec une mélodie dégoulinante de violons, passer d’un vieux truc de variété italienne à de la house, un pastiche avec son original, des extraits de recettes de cuisine sur un beat électro… j’aime surtout confronter l’ancien et le moderne. Et avant tout surprendre. Un choix qui te place assez en marge de ce que l’on peut trouver actuellement en la matière, donc ? La plupart du temps, tu as l’impression d’entendre toujours le même beat, le même type de musique. Je trouve ça trop redondant. Moi, j’écoute plein de choses différentes, et j’ai envie de faire partager ça. C’est ça ma raison d’être dans le milieu. En revanche, je trouve que la scène à Luxembourg a bien évolué ces dernières années. Ça va dans le bon sens, en tous cas dans les endroits alternatifs que je fréquente. Enfin, alternatif,... C’est un grand mot à Luxembourg (sourire). J’apprécie le travail de Napoleon Gold, Fred Baus, Lowic ou encore LeGenco.

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Penses-tu que l’on puisse concilier humour et musique ? C’est la première fois que l’on me demande ça… Il faut dire que tu ne te prends pas vraiment au sérieux ! Le monde des DJs m’intéresse assez peu. Le côté paillettes… tout ça. Je ne me prends pas pour un DJ, je n’ai aucune prétention de ce côté-là. Je fais ça parce que j’y prends un vrai plaisir. C’est même égoïste, parce que je ne suis pas consensuel. J’aime aller là où l’on ne m’attend pas. J’essaye toujours de surprendre mon public, de le caresser à contrepoil… en intercalant par exemple une vieillerie absurde entre deux autres morceaux. En général, ça provoque le sourire, et ça, c’est ce qui me plaît. Tu viens récemment de jouer au Japon. Une consécration ? Tout à fait. C’est la classe, je peux me retirer, maintenant (rires). Plus sérieusement, ce fut une très belle opportunité, plutôt qu’une consécration. Un truc pour joindre l’utile à l’agréable, pendant mon séjour à Tokyo. Je me suis adressé à Victor Ferreira (Sun Glitters, ndlr), qui fait des sorties au Japon. Ma cherie m’a aussi beaucoup encouragé à le faire. C’était un petit set, devant 30 ou 40 personnes. Mais tout de même dans un petit bar de Shibuya, quand même! Le public était hyper réactif, c’était vraiment une expérience très cool. D’autant plus que j’y ai joué un mix de mes propres morceaux. Une première pour moi. J’ai réitéré depuis, d’ailleurs. Aux Rotondes (où il joue un vendredi par mois, ndlr). Pourrais-tu en vivre ? Je ne peux pas et je ne veux pas. Ça reviendrait à entrer dans une routine, jouer par obligation. C’est un side job, et c’est parfait ainsi. Il faut que ça reste du pur plaisir. SA PLAYLIST : Ça n’est pas une playlist idéale ni exhaustive, mais plutôt faite dans l’instant, avec mes derniers coups de cœur A.R. & Machines, Cosmic Vibration et Adriano Celentano, L’unica Chance Hai Visto Mai – et des morceaux que j’aime vraiment. Il y a aussi quelques noms connus, comme Serge Gainsbourg ou Johnny Halliday, mais avec des chansons moins connues.


#Art | Music

© Audrey Dhyvert

soundcloud.com/kuston-beater

A.R. & Machines - Cosmic Vibration

David Axelrod - The Human Abstract

Stereolab - Super Electric

Janko Nilovic - Pop Impressions

Jean Jacques Perrey - Cœur Synthétique

Jimmy Edgar - Hot, Raw, Sex

Serge Gainsbourg - Vue de l’extérieur

Johnny Halliday - Jesus Christ

Adriano Celentano - L’unica Chance Hai Visto Mai

Trans Volta - Disco Computer

Silver Apples - Oscillations

Synthesize - Autumnw

Flash Atkins - Summer Of Love (The Emperor Machine Mix)

Nino Ferrer - Looking for You

Glass Candy - Digital Versicolor

Alan Moorhouse - Expo in Tokyo

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#Art | Design

LA MAISON DE DEMAIN : ULTRA CONNECTÉE ET SMART

PAR SOLVEIG PARANGO

La maison n’échappe pas à la tendance et se met également à l’heure du design connecté. Tant et si bien que d’ici 2017, on devrait enregistrer une hausse de 20% du marché des objets connectés. Bien sûr, on pense aux appareils électro-ménagers et autres équipements hi-fi. Mais bien plus, nos meubles traditionnels se sont laissé happer par les nouvelles technologies pour offrir aux utilisateurs une expérience toujours plus facile et intuitive. omment Ikea transforme vos meubles en chargeur C pour téléphones et tablettes. Adieu prise disgracieuse et fils qui traînent. Ikea révolutionne le secteur en lançant une collection d’articles d’ameublement intégrant un chargeur sans fil pour téléphones portables et tablettes. Baptisée Home Restart, cette collection innovante vise à faciliter la vie à la maison. De 29,9€ à 89,90€ à shopper sur www.ikea.be La table basse connectée : une expérience à vivre en famille ou entre amis Parce que le salon est l’endroit qui rassemble le plus notre famille et nos amis, Callisto est avant tout une table basse dont l’écran tactile a été subtilement intégré au design. Eteint, son écran se fond dans la table, presque imperceptible. Une fois Callisto allumé, c’est une nouvelle façon de partager, de jouer et d’interagir avec ses proches qui prend forme. Différents meubles qui reposent sut cette technologie sont à prévus pour 2016. Prix sur demande, en précommande sur www.yourcallisto.com Tarkett et sa moquette connectée La société française commercialise depuis plus d’un an un parquet ainsi qu’une moquette, sous lesquelles se trouve un revêtement… connecté. Floor in Motion est un véritable sol intelligent. Son intérêt ? Utilisé notamment dans des établissements de santé, il permet de détecter la chute d’une personne et notifie instantanément le personnel voire les secours. Intéressons-nous au côté technique. Une sous-couche piézoélectrique est ajoutée sous la moquette et un courant électrique est généré lorsqu’une pression est exercée sur celle-ci. En cas d’anomalie, un signal est transmis à une carte électronique, relayé par ondes radio. L’alerte peut également être transmise par Internet à une application… Informations supplémentaires : www.floorinmotion.lu Cuisiner de façon intuitive : la Cook top de Whirlpool Présentée sur un salon, la table de cuisson Whirlpool fait partie de ces objets dont on aimerait qu’ils sautent le pas de la fabrication – et c’est pour bientôt, on vous rassure. D’ici là, on vous laisse imaginer combien il est aisé de cuisiner avec cette table de cuisson. Déjà parce qu’elle se présente comme une large «zone flexible», c’est-à-dire que les emplacements de cuissons d’adaptent à la taille du plat utilisé. Bien sûr, elle est connectée à Internet et permet ainsi d’accéder à des informations de tout type nécessitant une connexion, à l’instar des réseaux sociaux, consultation de courriers électroniques, simple surf sur la Toile... ou évidemment pour dénicher une recette. Enfin, elle est également connectée aux autres appareils électroménagers de la cuisine, Whirlpool ayant lancé récemment sur le marché une gamme d’appareils connectés 6ème Sens Live. Cela fonctionne avec tous les appareils, mais c’est surtout intéressant dans son rapport au réfrigérateur, pour dénicher des recettes en fonction des ressources de celui-ci. Un rêve donc, dont on attend la sortie avec impatience.

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#Art | Design

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Le plaisir de la musique en toute simplicité Allier design aux lignes scandinaves et ultra connectivité, c’est la nouvelle idée de BoConcept qui intègre à son bureau Cupertino deux enceintes Bluetooth pour allier l’utile à l’agréable. Disposées des deux côtés du bureau, elles boostent ses lignes et permettent d’offrir un son d’une qualité irréprochable. À partir de 799€ (le bureau) + 239€ (les enceintes), à shopper chez BoConcept, 74 Route de Longwy, Bertrange www.boconcept.com

Le Zeppelin maintenant doté du Bluetooh Les iconiques enceintes Zeppelin de Bowers & Wilkins ont subi un petit lifting cette année. Bien sûr, elles conservent leur forme identifiable entre mille – hors de question de toucher à ce qui a fait le succès du produit – mais elles sont désormais 100% sans fil, grâce à une connexion Bluetooth, qui vient remplacer le connecteur Lightning. Bien sûr, on peut toujours l’utiliser en Wi-Fi, via AirPlay. Sa structure interne a elle-aussi été revue et corrigée pour améliorer la qualité du son. Elles se dotent ainsi d’un haut-parleur plus puissant dédié aux basses et le Zeppelin Wireless est compatible 192kHz/24bit pour les morceaux de meilleure qualité. À shopper chez L’audiophile, 1 place de Paris à Luxembourg ou chez Lineheart, 1 rue Drosbach à Leudelange

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#Art | Design

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Maison connectée = sécurité ? L’ultra connectivité au service de la sécurité ? C’est la dernière identité imaginée par l’assureur AXA, qui a lancé fin octobre un projet pilote baptisé Maison Connectée. L’idée? Offrir tout un panel de services destinés à assurer la sécurité de ses clients contre les risques d’incendie ou d’intrusion grâce à l’application mobile Mon AXA. Disponible à la carte ou via un forfait (week-end, semaine, mois, année), ce service permet d’équiper la maison de différents appareils de surveillance (caméras, détecteurs de fumée, etc.), qui peuvent tous être actionnés ou désactivés à distance, via l’application mobile Mon AXA. Mais l’assureur a voulu aller plus loin que la simple surveillance et permet également de prévenir les clients – ainsi qu’une tierce personne, voisins ou amis par exemple – en cas de détection d’une présence humaine ou de particules suspectes. Ainsi, il est possible de visionner les caméras et de prévenir en deux clics les secours ou service d’assistance si l’alerte est justifiée. UN PARTENARIAT AVEC DIFFÉRENTS FABRICANTS POUR UNE OFFRE PERSONNALISÉE Pour développer son projet, AXA a choisi de s’entourer de différents fabricants, afin d’offrir un large choix à ses clients. Capteur de présence Myfox, ampoules intelligentes Philips, détecteur de fumée Nest… mais le client peut également mettre à profit ses propres objets s’il en possède déjà, en les connectant simplement au hub. PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR Si, pour l’heure, le projet est à l’essai pendant une période de six mois, AXA envisage par la suite d’intégrer cette prestation à son offre déjà existante et de créer ainsi un contrat spécifique autour de ce hub, avec à la clé différents avantages, parmi lesquels une réduction des primes de risques d’assurance. 3,90€ le week-end, 6,90€ la semaine, 14,90€ le mois, 69,90€ l’année.

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#Art | Lifestyle

QUAND LA MODE SE MET À L’HEURE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES PAR SOLVEIG PARANGO

Résolument, il y a eu un avant, et un après. Dans notre approche de la mode, bien sûr, qui a été révolutionnée par l’arrivée fulgurante des réseaux sociaux, mais bien plus. La mode connectée se traduit également par l’intelligence de la matière, voire de l’accessoire que l’on porte. Une véritable révolution, en somme, qui, si elle fait de nombreux addicts chez les geeks que nous sommes devenus, est une matière inépuisable d’inspiration pour les créateurs qui jubilent.

L’intérêt de la mode connectée ? Favoriser les interactions, en même temps que ces nouveaux produits permettent de «réactiver le dialogue avec le public à travers un nouveau langage», comme le soulignait le directeur de la création de Swatch International, Carlo Giordanetti, à l’occasion du lancement de la toute première montre connectée de la marque, la Touch Zero One. Un secteur en plein essor Un engouement généralisé chez les pros, qui se traduit par différentes manifestations complètement dédiées à la mode connectée. Ainsi, le CCM Benchmark Institut organise le 17 novembre prochain toute une journée sous la thématique When Digital meets Fashion qui étudiera le large impact de l’hyper connectivité dans notre rapport à la mode et au shopping : nouvelles façons d’acheter et matières innovantes, ou comment les wearables nous font passer d’une logique de gadget à l’adoption d’une seconde peau hybride bioélectronique. De la même façon, cette tendance a donné naissance aux E-Fashion Awards, un concours international de mode où les étudiants présentent, à travers des créations originales, leur vision de la mode et des nouvelles technologies. Présidé par le très connecté Alexis Mabille, l’édition 2015 a salué le talent de la toute jeune Karen Topacio qui a utilisé un logiciel interactif d’enregistrement de mouvements capable de générer des volumes aléatoires servant de base à la conception de la collection. Focus sur la montre connectée Pionnière dans le domaine, la montre connectée, si elle a peiné à trouver son public, est en passe de devenir le symbole le plus emblématique de la tendance. Vedette de l’édition 2015 du salon de l’électronique IFA à Berlin, la montre connectée, sacralisée par l’iWatch fait des émules. Car oui, là encore il y a eu un avant et un après. Et l’iWatch a donné un sacré coup de boost aux ventes. En 2015, elle se fait d’ailleurs encore plus désirable: une collaboration avec la prestigieuse maison Hermès devrait lui donner ce côté chic que l’on attendait.

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#Art | Lifestyle

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#Art | Gastronomy

HOTEL LE ROYAL LUXEMBOURG HOTEL

Le compte à rebours a commencé à l’hôtel Le Royal… Vous pourrez découvrir d’ici quelques jours le magnifique résultat d’une année de travaux. Près de 170 chambres ont été entièrement rénovées : nouveau mobilier, nouvelles technologies. Tout a été pensé pour allier élégance, luxe et confort, faisant vivre ainsi au client une expérience unique. Le Piano Bar et le nouveau restaurant vous dévoileront leurs nouveaux espaces courant décembre. Luminosité, originalité et raffinement seront au rendez-vous. Quelques nouveautés en avant-première : un sublime espace fumoir avec une ambiance très cosy pour le Piano Bar, une entrée côté boulevard Prince Henri pour le restaurant. L’hôtel Le Royal fait briller ses 5 étoiles. A ne pas manquer ! 12, boulevard Royal L-2449 Luxembourg www.leroyalluxembourg.com

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RESTAURANT

Amoureux des terroirs et de ce qu’ils comptent de beaux produits naturels, le chef de cette cuisine, Etienne-Jean Labarrere-Claverie puise son inspiration culinaire dans les aliments du terroir, une véritable alchimie des saveurs et des ingrédients qui éveillera vos sens gustatifs dans une simplicité de produits de qualité, du ‘fait maison’ et de la cuisine saisonnière. Une carte des plus appétissantes saupoudrée de suggestions du moment, trois menus conceptuels où vous vous en remettez au chef, qui va s’employer à surprendre vos papilles sans rien vous dévoiler d’autres que les mets de dégustation. Vous n’aurez qu’à savourer ce monde d’ivresse gustative pour le plus grand des plaisirs de bouche. Guide gault & millau : 14/20 • une toque

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#Art | Gastronomy

BRASSERIE HERVÉ

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RESTAURANT

Bienvenue dans votre Brasserie... Lieu atypique, chic, et design, la Brasserie Hervé vous propose une carte légère à base de produits frais. La Brasserie Hervé est l’endroit idéal pour un verre ou pour un déjeuner/dîner entre amis.

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Brasserie ouverte non-stop de 6h00 à 23h00 - Petit déjeuner de 6h00 à 11h00 - Cuisine ouverte non-stop de 11h30 à 14h30 et de 19h30 à 22h30.

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#Science | Space

FLY ME TO THE MOON. AND BEYOND

BAS LANDORP CEO, MARS ONE

INTERVIEW ALEXANDRE KEILMANN

We all have a dream. Are we all going to pursue this dream? Some will. Most won’t. Bas Landorp is a Dutch entrepreneur who has been working on sending the first human mission to Mars. In just 4 years he has galvanised investors, scientists and millions of curious fans to make this dream come true. We were eager to learn more about the genesis of Mars One, the recruitment of its candidates and the future steps of the project. Bas Landorp told us the story. What gave you the idea of organising a one-way trip to Mars? The idea came a long time ago, in 1998 to be specific. At that time, I was still studying and knew that, as a Dutch citizen, I would not be able to enlist with NASA. Therefore, the only way to realize my dream was to organize my own mission. That is how, very naively, I started my project 4 years ago. I first had to find a way to finance such a mission. Once I got it, I sold my shares from my previous company and officially started the Mars One project. You have been looking for the ideal candidates for a few months now, and training will last almost a decade. What are the main selection criteria? At NASA, astronauts are always selected for the most difficult part of their specific job. That is why you have engineers, pilots and scientists leaving on the same mission. The Mars One project is not about engineering or medicine. Sure these skills are very important, but theoretically, we can teach them to anyone with “a good brain”. Our main challenge is to find a crew of four people who are all willing to leave everything behind and make history! The Mars One project is, according to me, the ultimate team challenge. Sure, we will, during the ten years of training you mentioned, teach them all they need to know to make the mission a success. Once selected, how will the candidates be trained? Preparation is actually the most important part of our process and I think that selecting and training our candidates is a bigger challenge for Mars than the finance process or the technology of our mission. The final candidates will have to overcome never seen before challenges: their survival on Mars will depend on each other’s willingness to cooperate and live as one. To train them, we will lock the teams up for an undetermined period of time, on a copy of the Mars outpost on Earth. Actually, they won’t know how long this training period will last: could be three days or 5 years. Therefore, we will be able to observe them in everyday life situations and make sure they can work as team.

107 countries are represented in the shorlist.

The youngest participant is 18 years old Sources : mars-one.com

55%

77% are employed

45%

45% are still in school

The oldest participant is 81 years old

2024 The first humans to colonize Mars

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© Brenda de Vries

Out of 1.058 shortlist participants:


#Science | Space

Is a 6 billion dollar-funding enough for such a complex mission? How does the donation system work? We estimate the cost of our mission to be about 6 billion US dollars which is obviously a lot of money. Yet, a lot of people still question if that will be enough. What people tend to forget is that the Mars One project cannot be compared to the NASA missions to Mars. To compare, the lowest cost figure that I have seen for a NASA mission to Mars was 65 billion US dollars. The main difference is that Mars One is a permanent settlement mission, a one way trip. We won’t be bringing our astronauts back. In this respect, we don’t have to develop bigger rockets, don’t have to develop new landing systems and don’t have to develop the capability of launching people from Mars back to Earth, the latter being the bigger challenge for NASA. This mission will be funded through a number of different revenue streams, the most important being investors coming on board, if I may say, because they believe that our revenue model can give them a good return on investment. Part of the revenue stream is also donations, coming from all over the world. Donations were actually initiated by people, we did not ask for anything! People support us and believe in our mission. Every step we take is leading us in the right direction and we hope to land our first unmanned mission in 2020. Can there be a delay in the planned timing for the mission? If so, what would be the consequences? Going to Mars is immensely ambitious and difficult, I don’t even think that there is a bigger challenge you can take on. There is actually a huge “risk” of delay. What we present here is an ideal situation if we have all the finance in place in the right time, if no significant technology problems occur, etc. For example, 5 to 10% of all rocket launchers go wrong to some extent: there is either an explosion, which is a very serious problem of course, or the satellite just enters into the wrong orbit. Many things can happen on the way to Mars but all the stakeholders, investors, partners and candidates are aware of it, yet, we still are convinced that we are moving the right direction. Actually I think, we would all be surprised if we were to stay on schedule. What’s most important for us is to progress step by step.

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“THERE IS NO BIGGER CHALLENGE THAN SENDING A CREW TO MARS” Elon Musk suggests to terraform mars by nuking it Popular Science / Mashable extracts «The billionaire supervillain clarified his idea to terraform Mars. He doesn’t want to bomb Mars. He just wants to bomb the sky above Mars every few seconds. «What I was talking about,» said Musk, «was having a series of very large, by our standards, but very small by calamity standards - essentially having two tiny pulsing suns over the poles.” […] Musk says that the two “tiny suns,” formed by fusion bombs, would warm up Mars’ frozen carbon dioxide so that it turns into gas that could help capture heat, creating a greenhouse effect on Mars. »

Sarcastic Rover C’est le nom du compte twitter @SarcasticRover créé par Jason Filiatrault, scénariste canadien, pour exprimer les pensées du rover Mars Curiosity, mêlant commentaires d’images de la NASA et blagues de l’auteur. Parmi les perles recensées «Is there life on Mars? There is no life on Mars. Trust me. I’m here, and I have no life». Egalement «With the discovery of salt water on Mars, the probability of Martian-Shark attacks just went up, like 9000%. » ou encore son tweet Future elections on Mars, ci-dessus.


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#Science | Space

PAR FABIEN AMORETTI

Depuis 2012, le nombre de business angels dédié au spatial a été multiplié par 3. Virgin, Google, Facebook, Amazon : les géants en font une priorité. Peter Diamandis et James Cameron investissent ensemble dans le Space mining. Deep Space Industries s’est installé au printemps 2015 au Luxembourg. Emplois, investissements, contrats sont en hausse et l’espace pourrait bientôt représenter 10% de l’économie mondiale.

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Qu’il s’agisse d’ICT, de mobilité, de telecommunications ou d’environnement, aucun secteur ne devrait être épargné par les changements fondamentaux induits par le nouveau paradigme spatial. Car le modèle de l’industrie spatiale est en train de basculer, entraînant des mouvements de fonds dans l’ensemble de l’industrie informatique, automobile, sécurité… mais aussi dans l’accès à l’information. Le secteur privé aux Etats-Unis a repris la main depuis quelques années, soutenu certes toujours par les commandes publiques, et généré des progrès fulgurants. L ‘Europe tente de refaire son retard et commence à se structurer, entre opérateurs privés, clusters, startups et investisseurs... Résultat, experts du spatial partent à la recherche de partenaires dans les secteurs IT, industriel et digital. Le SpaceForum sera les 10 & 11 mai 2016 à Luxembourg, le premier événement de l’alliance du spatial avec le digital, combiné avec ICT Spring. Le monde spatial, les clusters et les nouveaux acteurs de ce secteur d’avenir rencontreront à cette occasion le monde du Digital. Les thèmes de débats et d’exposition seront la connectivité globale, la mobilité et les objets connectés, la cyber- sécurité et les opportunités d’investissements dans les secteurs privés et public. L’ESA, le CNES, Space Angels Network, HITEC, le fond national de la recherche du Luxembourg, LeoSat, Starburst Accelerator, X Prize, Thales, 4skies/Novanano sont les premiers invités au SpaceForum - ICT, le monde du digital étant représenté entre autres par des personnalités de TED, Carmat, TomTom, Fiat, Canal +, Disney, Cannes Lions, ING, Publicis... Le spatial est depuis longtemps dans notre quotidien mais il sort de ses rencontres habituelles : un évènement annoncé comme exceptionnel en 2016. Plus d’informations : sur www.spaceforum.eu ou tél. : +352 26 27 69 1.


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#Science | Artificial Intelligence

COMPUTER SAYS NO PAR FABIEN AMORETTI

Les robots sont parmi nous mais cela nous mènera-t-il à l’extinction ? 2015 a été dans tous les cas une année de prise de conscience générale de la montée en puissance des AI (Artificial Intelligence), renforcée par les sorties alarmistes de Bill Gates, Stephen Hawking ou Elon Musk, récemment au Luxembourg. Un avertissement de ce dernier mais aussi une bourse de 7 millions de dollars distribuée à 37 équipes de recherche via le Future of Life Institute (FLI) afin « de garder l’IA fiable et bénéfique ». Voici en attendant de quoi briller en networking cocktail quand le sujet est sur la table.

Turc Mécanique : le débat des faux AI

IA contre avocats

Cette supercherie date de plus de deux siècles, mais le terme est de retour aujourd’hui. A l’époque, un automate joueur d’échec (représentant un Turc) gagnait contre tous les adversaires qui se présentaient. Napoléon Bonaparte comme Benjamin Franklin tombèrent dans le panneau : un joueur chevronné étant tout simplement dissimulé dans un compartiment secret. Aujourd’hui, de nombreux “retailers” en ligne utilisent de fait des “turkers” pour guider le choix de l’internaute ou remplir des tâches simples ou fragmentées. Cela, sans pour autant s’en cacher : Amazon présente cela avec humour sous le label “artificial artificial intelligence”, et 500.000 digital workers s’y seraient essayés en 10 ans. Intéressés ? Visitez mturk.com. Un bémol toutefois : ces travaux sont associés à des rémunérations minimes (10 à 25 cents) et à un temps imparti : si vous prenez la tâche et ne la réalisez pas dans le temps alloué, elle est remise sur le marché. Bonne nouvelle : si vous ne vous sentez pas l’âme d’un Turker, Amazon Luxembourg recherche également une centaine de hauts profils pour rejoindre ses rangs à Clausen.

35 % des dirigeants de cabinets d’avocats sondés en 2015 par Altman Weil ont estimé qu’ils pourraient utiliser une intelligence artificielle similaire au Watson d’IBM dans les 10 prochaines années… et remplacer les jeunes avocats par des IA. Il n’étaient que 25% l’année dernière. Dentons, présent dans plus de 50 pays, utiliserait déjà une intelligence artificielle - appelée ROSS - pour les affaires de faillite. Pour le moment au Luxembourg, les sujets tournent sur l’utilisation des données et sur les perspectives de l’homme augmenté. Un domaine animé tout récemment au GrandDuché lors d’un colloque organisé en collaboration avec l’Union Internationale des Avocats (UIA). Me Rosario Grasso, bâtonnier du Barreau de Luxembourg, Mme Tine A. Larsen, présidente de la CNPD et Me Alain Grosjean, Partner, Bonn & Schmitt étaient à l’avant garde des débats.

RankBrain On connaissait PageRank, qui mesure chez Google l’importance d’une page web par le nombre de liens qui y mènent. Mais depuis quelques mois, c’est une intelligence artificielle, RankBrain, qui convertit votre recherche en valeurs mathématiques, et représente aujourd’hui une très grande partie des résultats proposés par le géant de Mountain View. Dans un test, des employés de Google ont prédit la pertinence des pages à 70 % tandis que RankBrain affichait une performance à 80 %. Le Machine Learning a de beaux jours devant lui, et les marketers luxembourgeois de nouveaux défis, à commencer par Vanksen, Best SEO Strategy of the Year lors du MarketersDay 2015 et Christian Carbonne, élu Marketing & Communication Manager of the Year (Luxair). La lumière pourrait également venir de Mikado (Social Media Strategy of the Year), ou encore de l’agence VOUS, dont le prometteur Aurélien Luiselli a décroché le Young Marcom Talent of the Year cette année.

52% DES EMPLOIS AU LUXEMBOURG MENACÉS PAR LES ROBOTS Arts & Robots au Mudam Luxembourg vous offre de communiquer avec un humanoïde. Une collaboration initiée par le Dr Patrice Caire en collaboration avec le SnT et la Ville de Luxembourg. Le robot serait-il le médiateur culturel du futur ? Vous avez jusqu’au 15 janvier 2016 pour vous faire une idée.

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Un AI “luxembourgeois” dans Tomorrowland ? Dans cette production Walt Disney Pictures de 2015 (À la poursuite de demain, en français) et qui compte pour acteurs Brittany Robertson, George Clooney ou encore Hugh Laurie, un des deux robots humanoïdes AA porte le nom d’Hugo. Une référence directe à Hugo Gernsback (notre couverture). 52% des emplois au Luxembourg menacés par les robots 99.807 emplois au Luxembourg sur les 190.709 considérés dans l’étude La révolution technologique au Luxembourg menée par ING, pourraient être robotisés. Managers, professions intellectuelles, scientifiques et artistiques seraient les moins exposés. A l’opposé, on retrouve parmi les professions en danger les emplois administratifs et… les mannequins. Luxembourg AI jobs : go Belval Si vous recherchez un job au Luxembourg vantant l’attrait de son management pour l’intelligence artificielle, vous ne trouverez qu’une annonce actuellement. Elle émane d’Airbox, une start-up créée par Jacques Touillon et Inouk Bourgon, les créateurs du Footbot, installés au Technoport. L’objet : un moniteur de contrôle de la qualité de l’air intérieur. Le List (Luxembourg Institute of Science and Technology) travaille également sur le projet, et l’UNI devrait prochainement rejoindre le rang des partenaires du projet. Computer says No Série britannique offrant des sketches désopilants avec des répliques déjà cultes dans laquelle les acteurs, incarnés par Carol Beer suivent aveuglément les instructions des ordinateurs. Banque, agence de voyage, hôpital : un florilège de situations qui nous renvoie à notre propre interprétation du “comportement” des ordinateurs. Jean Hilger, CIO et Vice Président de la BCEE, serait un grand fan.


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#Science | Healthcare

ESPOIRS ET ENJEUX DE LA SANTÉ CONNECTÉE PAR MAUD BAERENZUNG

Aujourd’hui, la version 3.0 de la santé connectée s’appuie sur les Technologies de l’Information, sur Internet et sur la révolution numérique à des fins cliniques, éducatives et administratives. La dynamique devrait encore s’accélérer d’ici 2020, le ministère luxembourgeois de la Santé affichant des objectifs ambitieux pour le secteur. Le ministère entend notamment développer la promotion de services médicaux de grande qualité en proposant des soins mieux ciblés et plus efficaces. A terme, on s’ouvre sur un vrai processus de réflexion - qu’il reste à ancrer parmi les décideurs de la santé publique - pour proposer une médecine adaptée et personnalisée au nombre le plus large possible de citoyens. De l’accompagnement classique aux objets connectés En première ligne de la digitalisation du secteur, on trouve les objets connectés, plébiscités par les professionnels de la santé. Nouveaux alliés du corps médical, des patients, mais aussi des sportifs, les objets connectés se présentent sous de nombreuses formes (bracelets, gammes de vêtements, montres, capteurs de mouvement, etc.) et sont en mesure de surveiller et de mesurer les paramètres vitaux, comme les performances cardiaques. Le marché des objets connectés et des applications connaît aujourd’hui un essor considérable, porté par un vrai engouement pour de nouveaux services de santé numériques accessibles de façon apparemment illimitée. Les objets connectés servent un public qui s’élargit, animé par la simple volonté de mettre à profit les nouvelles technologies pour vivre mieux. Les patients y voient une manière de veiller plus facilement sur leur capital santé; les professionnels y trouvent un moyen d’assurer un meilleur suivi des malades et de personnaliser les traitements. Destination eSanté Avec l’apparition de ces innovations technologiques, une nouvelle forme de médecine connectée se dessine: l’eSanté, qui propose une vision actualisée de la médecine, conjuguant numérique et personnalisation. Les atouts de l’eSanté profitent à des domaines de plus en plus variés comme la télémédecine, la prévention, le maintien à domicile, le suivi des maladies chroniques à distance, les dossiers médicaux électroniques, mais contribue également au développement de nouvelles applications et de nouveaux objets connectés. L’eSanté s’avère être une solution palliative aux difficultés que rencontrent les systèmes de santé. Ces derniers sont en effet confrontés à l’accroissement des défis majeurs que sont le vieillissement de la population, la gestion de la dépendance, l’accès universel à une prise en charge de qualité ou encore l’accroissement des maladies chroniques. mSanté, vocations et perspectives Au même titre que la révolution mobile s’impose dans tous les secteurs, on retrouve son avatar médical avec la mSanté. Comprenez «un ensemble de pratiques médicales et de santé publique, reposant sur des dispositifs mobiles» tels que les téléphones portables, les systèmes de surveillance des patients, les assistants numériques personnels et autres appareils sans fil. La mSanté balaye plus de

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Il y a un peu plus de 15 ans, l’eSanté connaissait ses premiers balbutiements avec l’apparition de la télémédecine. Cette nouvelle discipline avait pour vocation de mêler actions cliniques et curatives, avec le support des systèmes de télécommunications.

14 catégories différentes reconnues par l’OMS - du centre d’appel aux systèmes d’aide à la décision médicale en passant par la télémédecine mobile, la surveillance et le monitoring des patients - et son périmètre d’actions s’étend du simple SMS jusqu’à des fonctionnalités sophistiquées. Côté chiffres, on estimait qu’en 2013, plus de 3 millions de patients au niveau mondial utilisaient déjà des dispositifs de monitoring à domicile. D’ici 2018, on devrait franchir le cap des 19 millions de malades en télésurveillance, dont les 2/3 seront des patients équipés de dispositifs cardiaques implantables. Cette expansion a été permise par la démocratisation des objets connectés, au nombre de 15 milliards aujourd’hui, dans l’attente des 80 milliards prévus pour 2020. (Source : Idate) La vision de la santé connectée dans le monde Pour mesurer l’impact et l’avancement des mesures de santé connectée dans le monde, L’OMS a réalisé une étude comparative sur près de 115 pays. Les résultats sont mitigés selon les zones et les critères. 12% des pays étudiés seulement s’intéressent à l’impact de la prise d’initiatives nationales en matière de mSanté, avec à peine un peu plus de 25.000 publications consacrées à ce domaine. L’eSanté s’adresse pourtant à tous en offrant aux pays à revenus élevés l’opportunité de faire baisser leurs dépenses de santé, et aux pays à revenus plus modestes la possibilité d’améliorer l’accès aux soins de santé primaires. Aujourd’hui, même si l’on sait que la cause est noble et porteuse de progrès, l’OMS n’est pas encore à même d’identifier clairement les projets d’eSanté ayant eu un impact suffisamment significatif pour mériter d’être imité et pérennisé sans distinction, partout dans le monde. L’Union Européenne encourage cependant cette nouvelle forme de médecine en mettant en avant trois aspects positifs majeurs de cette révolution, avec au premier plan le développement de campagnes de prévention en matière de maladie, d’accident et de qualité de vie. On pourra en outre compter à l’avenir sur des systèmes de santé plus efficients, plus durables et qui tendront à renforcer la responsabilité des patients. La mSanté s’inscrit désormais dans le paysage médical mondial, et devrait prendre de plus en plus d’importance avec les années, l’accroissement de la population et le développement des technologies. Améliorer l’accès aux services en ligne, optimiser la consultation des bases de données et la communication entre les professionnels, développer la télésurveillance médicale de patients à domicile, …. autant d’actions et d’ambitions qui seront rendues possibles par la démocratisation portée par l’eSanté. Il est cependant nécessaire de veiller en parallèle à la règlementation et aux questions éthiques dans ce domaine sensible. L’objet de ces nouveaux usages est avant tout d’apporter une aide et un appui au médecin dans sa relation avec son patient, et vice versa. Veillons donc à ne pas nous écarter de cette démarche d’accompagnement et de faire en sorte que la technologie serve l’homme, sans jouer en sa défaveur.


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#Science | Healthcare

LES DONNÉES AU CHEVET DU PATIENT VIOLAINE LANGLET INTERVIEW ALEXANDRE KEILMANN

Violaine Langlet est le Data Protection Officer de l’Agence eSanté. Elle apporte la protection de la loi à un système de santé qui, même s’il est de plus en plus connecté, place toujours davantage le patient au centre de ses préoccupations. Comment les données ont-t-elles changé le secteur de la santé ? Quel en est l’impact au quotidien ? D’une manière générale, les données apportent énormément d’informations et de retours d’expériences, ce qui nous permet de mieux appréhender les problèmes de santé et leurs conséquences. Les statistiques et la recherche en sont les premières bénéficiaires: les données récoltées sont actualisées, vérifiées et permettent d’obtenir des résultats plus probants. Je pense notamment à des retours sur les statistiques épidémiologiques ou encore au suivi des grippes saisonnières, ou même d’Ebola. La santé publique et les patients ne peuvent qu’en bénéficier. Quel est le rôle de l’Agence eSanté ? L’Agence eSanté a été créée en 2011 pour concevoir et exploiter une plateforme destinée à faciliter l’échange des données de santé entre professionnels, mais également entre ceux-ci et les patients. Elle participe ainsi à l’évolution du secteur de la santé au sein d’un environnement qui se numérise. Le projet phare de l’Agence est le Dossier de Soins Partagé (DSP) dans le cadre duquel le professionnel de santé ayant un lien direct avec le patient – c’est ce que l’on appelle le lien thérapeutique - peut accéder aux données du patient et y ajouter des données pertinentes pour la prise en charge coordonnée. Des mécanismes d’autodétermination ont été mis en place pour permettre au patient de faire part de son accord - ou non - à l’accès à son DSP et à sa transmission auprès d’autres professionnels de la santé. Rien ne peut se faire sans l’accord du patient, pierre angulaire du DSP. De plus, tout accès au DSP est tracé et visible pour le patient. L’Agence met également à disposition d’autres services ou programmes destinés à améliorer la sécurité des échanges, comme une messagerie sécurisée, ou permettre à des établissements et des médecins d’utiliser des logiciels pour la gestion de leurs propres dossiers médicaux, lesquels pourront être connectés au DSP. Comment la législation luxembourgeoise est-elle appelée à évoluer ? En termes de protection des données à caractère personnel, c’est plutôt la législation européenne qui va évoluer, notamment avec le projet de règlement européen qui devrait prendre effet très prochainement. Il y a effectivement beaucoup de choses qui bougent actuellement.

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Au sein de l’Agence, nous anticipons bien évidemment cette évolution, en travaillant main dans la main avec la CNPD, mais également avec d’autres acteurs luxembourgeois actifs dans l’analyse des risques et la sécurité de l’information. En ce qui concerne le DSP, nous attendons le règlement grandducal qui permettra sa généralisation, mais, de manière plus globale, nous agissons pour que la législation tende vers plus de cohérence de façon à ce qu’ensemble avec les acteurs du secteur de la santé au Luxembourg, nous puissions tous avancer dans la même direction, en gardant toujours à l’esprit le respect de chacun et en évitant les zones de flou trop importantes qui pourraient bloquer l’innovation. Inversement, un trop grand nombre d’abus peut effrayer les professionnels et les patients. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus avoir d’un côté, une législation sur les nouvelles technologies et de l’autre, une législation sur la santé: elles doivent évoluer ensemble car elles sont interconnectées. Les différents experts, qu’ils soient médecins, techniciens, informaticiens, doivent travailler ensemble. C’est justement là que se situe l’action de l’Agence, qui rassemble ces acteurs, définit un système de schéma directeur, puis détermine les référentiels de sécurité. Des groupes de travail sont organisés sur les différents aspects techniques et législatifs. Une commission éthique, notamment, rassemble professionnels de la santé, pharmaciens, organismes de sécurité sociale, juristes de la CNPD, la Patientevertriedung et le Ministère de la Santé. Nous essayons ainsi d’avoir le recul nécessaire pour déterminer un schéma directeur moins technique et plus juridique. Quelles sont vos missions au sein de l’Agence eSanté ? Ma mission est de garantir que l’activité de l’Agence se fait conformément à la loi luxembourgeoise sur la protection des données à caractère personnel et plus largement aux principes de protection des données et au respect de la vie privée du patient. En quelque sorte, j’accompagne l’innovation pour assurer sa conformité et que les actions de l’Agence et les services de la Plateforme respectent le cadre légal, pour ainsi pouvoir apporter des gages de confiance aux patients et aux professionnels de la santé. [...]


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LA RECHERCHE ONCO-PÉDIATRIQUE ET LA FONDATIOUN KRIIBSKRANK KANNER PAR VEERLE DIERICK

Le cancer chez l’enfant est une maladie rare. Il n’y a pas un cancer, mais plus de 60 maladies différentes nécessitant des traitements différents. Chaque année, en Europe, 35.000 enfants sont diagnostiqués d’un cancer, dont 6.000 qui ne seront pas guéris par les traitements actuels. Même si la guérison est obtenue dans la majorité des cas, il ne faut pas oublier les nombreuses séquelles chez environ 2/3 des patients. Malgré toutes ces données, seulement 2% des fonds de la recherche en oncologie sont alloués à la pédiatrie. La Fondatioun Kriibskrank Kanner lutte pour une recherche onco-pédiatrique davantage développé et mieux adaptée afin de permettre de guérir plus et mieux ! Depuis plus de 25 ans, la fondation, qui se finance uniquement grâce à la générosité du grand public, offre une prise en charge individuelle à partir du diagnostic. Elle fournit un soutien psychosocial, administratif et financier et propose de l’aideménagère et un soutien pédagogique et scolaire, ainsi que des divertissements à l’enfant malade et à sa fratrie. Son engagement dans la recherche onco-pédiatrique est devenu une évidence et la Fondatioun Kriibskrank Kanner soutient ainsi plusieurs projets onco-pédiatriques européens afin d’améliorer la condition de l’enfant et de l’adolescent atteint d’un cancer.

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#Science | Healthcare

[...] Pour cela, j’interagis au quotidien avec la direction de l’Agence, les équipes opérationnelles, mais également avec nos partenaires au Luxembourg et notamment avec la CNPD, ainsi qu’avec le Ministère de la Santé : nous avons alors une vision transversale qui permet à l’innovation de se mettre en place dans un cadre régulé ! Quel est votre parcours professionnel ? J’ai fait des études de droit en France avec une spécialité en droit de la propriété industrielle. Cela fait bientôt 9 ans que j’ai rejoint le Luxembourg, tout d’abord dans une agence de communication digitale au sein de laquelle j’ai pu me spécialiser dans la protection des données, car j’ai débuté en même temps que Facebook ! Nous réalisions des campagnes de communication sur les réseaux sociaux et la question de la protection des données est très vite apparue, aussi bien en interne que vis-à-vis des clients. Il y a un an et demi, j’ai rejoint l’Agence eSanté, et je suis désormais spécialiste de la protection des données à caractère personnel et de la gestion de la sécurité de l’information: un côté tant juridique que technique.

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SAVE THE DATE 6 OCTOBRE 2016 HOTEL LE ROYAL

Si vous aviez un rêve concernant l’eSanté, quel serait-il ? Personnellement, j’aimerais pouvoir utiliser une application de santé via les objets connectés, ce qui n’est pas le cas actuellement. En effet, je ne fais pas suffisamment confiance aux opérateurs offrant actuellement des applications techniques de santé sur le plan du respect de la protection des données. De nombreuses innovations émergent, mais elles doivent se démocratiser pour apporter des solutions dès la conception. Je pense notamment à des solutions de cryptologie ou encore d’anonymisation, qui permettent aux chercheurs l’accès à des données actuelles et de qualité sans qu’elles ne puissent être associées à des patients. Pour que nous puissions arriver à un niveau de confiance satisfaisant, il faut que les industriels arrêtent de considérer la protection de données comme une contrainte, mais plutôt comme une opportunité, une valeur ajoutée. Confiance et transparence sont les maîtres-mots. Les parties prenantes doivent sortir de leurs «cases» de médecin, d’informaticien ou de juriste. Arrêtons de nous poser des questions métaphysiques et concentrons-nous sur du concret, afin de créer des solutions qui servent dans la vie de tous les jours. Et surtout, utilisons uniquement les données qui nous sont nécessaires.

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L’ANTHROPOLOGIE BIOCULTURELLE OU COMMENT LA MÉDECINE MODERNE REJOINT LA SCIENCE-FICTION INTERVIEW ALEXANDRE KEILMANN

Dans le cadre de sa participation à la deuxième édition du Luxembourg Healthcare Summit, le Dr. Judith Nicogossian, spécialiste en anthropologie bioculturelle nous parle de les recherches sur les corps hybrides qu’elle a entamées en Australie et sur lesquelles elle travaille toujours, l’innovation dans le domaine étant constante. Steve Austin, Darth Vador, et autres humains-cyborgs : sommes-nous déjà passés du mythe à la réalité ? La réalité a aujourd’hui rejoint la science-fiction et nous nous en sommes clairement inspirés, ces quelques dernières années, pour mettre au point des ingénieries médicales. L’imagination des écrivains et réalisateurs a en quelque sorte nourri les espoirs, voire les rêves, du corps médical. Les choses ont désormais changé : nous retrouvons en médecine, et notamment en anthropologie, de nombreuses technologies inspirée de films ou d’ouvrages de science-fiction. Je pense notamment à l’exosquelette, ces machines alimentées par des moteurs et portées par l’homme afin de transférer de l’énergie pour les mouvements de ses membres, que l’on retrouvait déjà dans la série télé «L’Homme qui valait trois milliards» dans les années ‘80. L’implantation, dans le cerveau, de composants électroniques basés sur la RFID, s’est également muée en pratique médicale. Ces développements ont une dizaine d’années, mais leur progression est exponentielle. Pour ma part, j’ai réalisé la première thèse du CNRS sur le corps hybride. Le sujet était alors totalement novateur et mes camarades de laboratoire me regardaient bien souvent avec des grands yeux lorsque j’abordais les biotechnologies et leur impact sur le corps humain. Comment les objets connectés peuvent-ils améliorer la vie d’un patient ? Quel en est, selon vous, le meilleur exemple ? Les objets connectés sont des inventions fabuleuses. Ils permettent d’améliorer les conditions de vie des patients, aident la médecine à résoudre de nombreux problèmes et profitent aux institutions, notamment en termes de suivi des patients. Citons notamment les ‘Ingestible Sensors’,

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DR. JUDITH NICOGOSSIAN de petits composants intégrés aux médicaments et qui, après ingestion, permettent de contrôler le suivi de la prise du médicament. Cette technologie est révolutionnaire, notamment pour les patients bipolaires ou atteints de schizophrénie. Des études ont en effet démontré que 50% des patients n’ingèrent pas leur médication, ce qui entraîne rechutes et donc de nouveaux coûts d’hospitalisation et de soins, etc. Selon vous, quelle est la prochaine technologie qui va améliorer de façon significative la vie des patients ? Il s’agit d’une invention qui est toujours en phase de test: la biopile au glucose. Comme son nom l’indique, cette pile permet de résoudre les problèmes de batterie des implants. Même si nous possédons actuellement de formidables outils et mécanismes que nous implantons dans le corps humain et qui sauvent des vies, l’alimentation en énergie de ces implants reste un problème majeur. Les médecins doivent souvent réopérer les patients quelques années après une implantation pour remplacer une pile arrivée en fin de vie. Grâce à une telle biopile qui fonctionne avec le glucose du corps humain, l’implant pourrait ne jamais devoir être remplacé. Il s’agirait d’implants ‘à long terme’. Mais actuellement la biopile consomme encore trop de glucose et place le patient en hypoglycémie: la route est encore longue. Finalement, comment définiriez-vous le patient du futur ? Le patient du futur, ce serait un patient qui utiliserait toute une multitude de biotechnologies afin de s’auto-diagnostiquer. Il pratiquerait ainsi une auto-santé et n’aurait plus recours aux institutions et aux médecins, du moins, tels que nous les connaissons aujourd’hui. Par contre, ce patient devrait se méfier des technologies qu’il utilise, à savoir toujours les intégrer à son bien-être et non pas se laisser aller dans les travers, qui peuvent être nombreux … et tentants! En effet, certaines biotechnologies pourraient empêcher le développement humain que nous considérons comme naturel, mais également porter atteinte à la liberté du patient ou celle d’autrui.


MSD est à la pointe de la recherche qui, nous l’espérons, permettra de faire avancer le traitement contre le cancer. — Dr. Scot Ebbinghaus Directeur exécutif, recherche clinique en oncologie de MSD

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IMMUNO-ONCOLOGIE : DES IDÉES AUX RÉSULTATS Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.msd-belgium.be

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#Science | Healthcare

LE LUXEMBOURG À LA POINTE DE L’INNOVATION DANS LA LUTTE CONTRE LE CANCER PAR ALEXANDRE KEILMANN

Au Luxembourg comme aux quatre coins du monde, le cancer reste l’une des principales causes de décès. Malgré les nombreuses avancées médicales et la recherche, qui ont permis d’améliorer de manière significative la santé des patients atteints de la maladie, ce sont près de 2.500 cas qui sont répertoriés chaque année au Grand-Duché. Parmi eux, 120 cas de mélanome, la forme de cancer de la peau la plus grave, sont diagnostiqués tous les ans. Un chiffre qui ne devrait cesser d’augmenter selon l’OMS. Nouvel espoir, l’arrivée au Luxembourg d’une nouvelle classe d’immunothérapies avec le pembrolizumab, un anti-PD-1 : ce traitement innovant est désormais disponible et remboursé pour les patients atteins de mélanome avancé. « L’immunothérapie a le potentiel d’augmenter la survie sur le long terme et d’améliorer la qualité de vie des patients. L’arrivée des anti-PD-1 dans le traitement du mélanome avancé donne un nouvelle espoir à ceux dont la vie ne tient plus qu’à un fil » s’enthousiasme le Dr. Guy Berchem, Oncologue médical au CHL Luxembourg, Président de la Société Luxembourgeoise d’Oncologie (SLO) et du nouvel Institut National du Cancer (INC). Ce nouvel espoir fait donc suite à l’approbation réglementaire en juillet dernier du pembrolizumab, produit du laboratoire MSD (Merck Sharp & Dohme), par la Commission européenne, laquelle s’est basée sur des données cliniques menées chez plus de 1.500 patients atteints de mélanome avancé en traitement de première intention et traités préalablement. Le pembrolizumab a reçu l’approbation réglementaire de la Commission européenne basée sur des données de Phase 3. Ces dernières ont montré que le pembrolizumab constitue la première et seule thérapie anti-PD1 apportant un bénéfice en termes de survie statistiquement supérieur en tant que monothérapie par rapport à l’ipilimumab, une norme actuelle en matière de soins contre le mélanome avancé. MSD rappelle la longue marche nécessaire à tout processus d’innovation médicale qui a abouti à cette mise à disposition pour les patients luxembourgeois d’un traitement révolutionnaire. « Le laboratoire MSD est fier de sa contribution à la lutte contre le cancer en mettant à disposition des patients, le plus rapidement possible, une thérapie innovante qui a fait ses preuves dans le mélanome avancé » déclare Dr. Isabelle Mayné, responsable médicale oncologie, MSD Belgique et Luxembourg.

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L’immunothérapie est en effet une nouvelle arme contre le cancer : elle booste le système immunitaire pour qu’il puisse retrouver son rôle initial : attaquer la tumeur cancéreuse sans endommager les cellules saines. Cette nouvelle approche thérapeutique permet de produire des résultats durables chez un grand nombre de malades atteints d’un mélanome métastasé. Il s’agit d’une importante innovation, car certains cancers, bien que traités avec la chimiothérapie (apparue dans les années 1940), offraient très peu d’espoir. C’était notamment le cas du mélanome pour lequel la durée médiane de survie était d’une année à peine. Grâce à cette nouvelle classe d’immunothérapies, si un patient atteint de mélanome avancé survit 3 années, le risque lié à la maladie est quasi nul. Cette nouvelle approche thérapeutique ouvre ainsi de nouvelles perspectives dans le traitement du cancer et suscite un nouvel espoir pour les patients. La lutte contre le cancer est une priorité pour l’état luxembourgeois et pour la Ministre de la Santé, Lydia Mutsch ; preuve en est la mise en œuvre du Plan National Cancer (PNC) 2014-2018 en septembre 2014. Cette phase active d’implémentation mobilise 116 acteurs du secteur de la santé au Grand-Duché.



#Science | Healthcare Summit 2015

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#Science | Healthcare Summit 2015

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#Technology | Digital Ethics

FRANK BUYTENDIJK SOCRATES RELOADED GARTNER

BY MICHAËL RENOTTE

What do ethics have to do with digital? Digital ethics are basically a branch of general ethics: it’s about what is good and what is bad. That’s a bit of an issue in business life because we forgot how to have ethical discussions, as we’ve always seen - it’s in our DNA - an organization as an amoral construct. Digital ethics try to bring the discussion back in the digital world for digital business by asking two important questions: the first one is how to not mess up with all those new technologies, and to avoid taking things too far, across what I call the creepy line. The second question is «How can you contribute to the good life with digital technology, how can you use technology in a virtuous way»? Those are basically two questions that can last a life time; it’s a difficult but important topic. Why do digital ethics matter? Well, whenever technological innovation goes so fast that we - as people, as businesses or as society at large – can’t put our arms around it, can we understand all of what’s happening? Whenever technology innovation goes faster, then we have to ask ourselves at one moment: «Is this good»? «Is this desirable or not»? «Do we want this innovation to take place autonomously, without supervision, or do we want at least some discussion about it and perhaps put some control around it»? I think we can all feel the development of Big Data, social media and the cloud. And with mobile technology, smart machines and the Internet of Things, those new trends are developing so fast that we just can’t see the magnitude of it.

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Frank Buytendijk is a Gartner Research Analyst and a pioneer of digital ethics helping organizations to do the «right thing» with technology and avoid «messing up». Within the broad topic of Information Innovation, he specializes in information management strategies, Big Data and analytics. He also covers the impact of technology on society. Frank Buytendijk is the author of five books, including «Socrates Reloaded» which explores the philosophy and ethics of information technology. We accompanied Franck in a journey through a practice that should become increasingly relevant in the future.


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#Technology | Digital Ethics

How candigital ethics apply to organizations on a day to day basis? Digital Ethics caused a media buzz when Professor Stephen Hawking said that Artificial intelligence - and digital technology - could spell the end of the human race, or when Elon Musk, the CEO of Tesla Motors, one of the biggest visionaries of the Silicon Valley, compared building AI to «summoning the demon». Although it’s important that these luminaries give attention to the topic, their claims or statements don’t really help on a daily basis. They are too big and they are not actionable. On a daily basis, I think we can all see examples in our environment, our businesses, where we can easily take things too far. The question we have to ask ourselves at this particular moment is «How far do we go with Big Data?» Every time you deal with information that says something about a customer, per definition you have to ask yourself «What does this mean to the privacy of the consumers, of our customers»? It’s very easy to take that too far, particularly in the sensitive market in which we live now, where, consumers are easily upset. So I’m not suggesting that you shouldn’t do Big Data on customer data I think, you should, that it’s important - but make sure you understand what the limitations are; how far you can go before customers feel that their privacy is being threatened. How can business leaders ensure that they are going in the right «ethical» direction? Is there an existing code? There is nothing you can guarantee. You can do the right thing and still mess up in the eye of the public. After the scandal with the NSA, people are extremely sensitive and the media have their own agenda as well. So, sometimes they actually misrepresent a situation and accuse companies of things that didn’t even happen. Moreover, if something really bad happens which threatens privacy or security, in most cases, it is unintended. So there is no such thing as a general code of conduct here. Recently, we published a research report analyzing 70 cases of digital ethics worldwide. A lot of guidance is coming out of it but it would be too easy to just absorb all these examples and rules and say: «Right, now I have rules, now I have best practices, so if I follow them we’re fine». In the end, there is only one rule that stands out and that rule is: «Can you look into your eyes in the mirror and tell yourself you’re doing the right thing?» It’s not about following best practices but about discovering what you believe in as a leader. What do company leaders need to do to ensure that their employees are conscious of digital ethics? As a leader, of course, you should be more aware than anyone else - that’s why you are the leader! You should start the discussion, you should ask the difficult questions, you should challenge people, and you should not approve business cases that have not explored «the other side». It’s not only about efficiency, not only about effectiveness, but also about ethics. This is more than risk management - not doing something because you are afraid to get caught. By asking the right questions and being persistent about it, you create awareness among the bigger group of people making them think for themselves and discuss with each other as well. There is no single way of defining what is good or what is bad. For a leader, creating a «pluriform» discussion in which many voices get a chance to speak up and provide arguments for or against a certain use of technology is massively helpful. So start, lead the discussion and involve as many voices as possible.

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#Technology | Reshaping IT

TRANSFORMATION DIGITALE «LES PREMIÈRES INTERVIEW PAR MICHAËL RENOTTE

L’adoption accélérée des services cloud, des technologies mobiles et l’exploitation massive des données introduit non seulement des changements radicaux dans la manière dont les entreprises doivent élaborer et diffuser leurs produits et services, mais la révolution numérique exige également une transformation profonde de la part des fournisseurs de services ICT eux-mêmes. Nous avons demandé à Roberto Del Corno, Chief Operating Officer Europe chez Dimension Data, et à Olivier Posty, nommé récemment au poste de Managing Director de la filiale luxembourgeoise du groupe mondial de services et de solutions ICT, de décrypter les nouvelles tendances qui sous-tendent l’économie numérique et leur impact tant sur les consommateurs que sur les producteurs de services.

À ÊTRE TOUCHÉES PAR LA VAGUE NUMÉRIQUE SONT LES ENTREPRISES IT» «Du métier d’intégrateur de réseaux», rappelle Olivier Posty, «nous avons accéléré notre propre transformation en investissant davantage dans les infrastructures de nos clients dans le but affirmé de les accompagner dans le déplacement de leurs activités vers le cloud et de les aider à réussir leur transformation opérationnelle». Les investissements consentis par Dimension Data pour soutenir l’engagement pris envers ses clients sont de taille: le groupe peut aujourd’hui compter sur trois plateformes de cloud public en Europe, installées au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et, depuis peu, en Allemagne. Ce choix, qui marque une présence en Europe plus forte encore que celle d’acteurs comme Microsoft ou Amazon, par exemple, découle de la volonté du groupe de développer une relation de proximité avec ses clients européens. C’est aussi la raison essentielle pour laquelle Dimension Data a entrepris de se doter de solides capacités en matière de cloud et de services d’entreprise.

© Oliv’images photographie

Les premiers touchés...

BEAST MAGAZINE #1

ROBERTO DEL CORNO

CHIEF OPERATING OFFICER EUROPE DIMENSION DATA

Avec le recul, on se rend compte aujourd’hui que les premières entreprises à avoir été transformées par la révolution du cloud et du numérique ont bel et bien été les fournisseurs de services ICT. L’irruption dans leur périmètre de la téléphonie sur IP ou de la vidéoconférence a bien constitué un changement inattendu pour les prestataires informatiques, ces technologies ne relevant pas jusque-là de leur champ d’activité, mais les possibilités nouvelles ouvertes par le cloud sont quant à elles en train de transformer en profondeur ces entreprises. «La façon d’aborder le marché, de concevoir et de livrer nos services, l’organisation interne, les méthodes de travail des commerciaux, tout cela est en train de changer complètement.


#Technology | Reshaping IT

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C’est bien au sein de sociétés comme la nôtre que les changements initiaux doivent se produire et c’est seulement dans un deuxième temps que nous pourrons transférer au client les résultats produits par cette transformation», témoigne Roberto Del Corno.

Si Dimension Data a consenti d’énormes investissements pour se doter, au niveau mondial, d’un maillage d’infrastructures de très haut niveau, c’est parce que c’est le seul moyen pour atteindre l’objectif que la société s’est fixé - servir ses clients de la même manière, où qu’ils soient. Roberto Del Corno s’en explique: «Nous avons de nombreux clients internationaux qui s’attendent à obtenir le même niveau de service au Luxembourg, en Allemagne, en Australie ou à Singapour. Nous ne pourrons les satisfaire que si nous disposons d’une plateforme globale commune en termes de systèmes et de services. C’est pour cette raison que tout ce que nous développons aujourd’hui est normalisé et standardisé, même si nos services peuvent toujours être teintés d’une couleur locale».

«CE CHANGEMENT EST ÉNORME POUR NOUS, FOURNISSEURS, CAR IL BOULEVERSE COMPLÈTEMENT NOTRE POSITION»

OLIVIER POSTY

MANAGING DIRECTOR DIMENSION DATA LUXEMBOURG

© Oliv’images photographie

«Chez Dimension Data», poursuit-il, «nous avons profondément transformé nos propres infrastructures - ce qui est d’ailleurs un peu frustrant parce ce qu’il s’agit de quelque chose que nos clients ne peuvent pas appréhender directement! Les services cloud, le Next Generation Data Center, les problématiques d’externalisation, les nouveaux modèles de gestion des opérations informatiques - outsourcing, insourcing, multisourcing : nous sommes engagés aux côtés de nos clients à travers de nombreux canaux». Ces clients sont à la recherche de nouveaux moyens pour acquérir autrement les services ICT dont ils ont besoin. Il ne s’agit plus pour eux d’acheter du matériel ou du logiciel mais bien de consommer un service. «Ce changement est énorme pour nous, fournisseurs, car il bouleverse complètement notre position. Au bout du compte, ce que nous livrons à nos clients semble inchangé, mais les modèles de vente et distribution sont si différents que nous devons renforcer drastiquement nos capacités en la matière», admet le COO Europe de Dimension Data.

Transformation de l’entreprise et expérience client Considérons maintenant la numérisation des entreprises du point de vue de l’expérience client. «Il s’agit également de quelque chose de nouveau pour nous dans la mesure où l’utilisateur final n’est pas confronté à un changement radical de son environnement de travail. C’est l’expression du glissement auquel nous assistons : de science qu’elle était, l’IT devient progressivement une simple marchandise. Par contre, les espaces de collaboration et les plateformes que nous développons et déployons aujourd’hui sont littéralement en train de transformer l’expérience utilisateur. Et cela, c’est quelque chose que le client peut appréhender. Il ne s’agit plus seulement d’infrastructure mais d’une autre façon d’aborder les technologies de l’information, d’une manière différente d’en tirer parti dans le cadre des activités quotidiennes de l’entreprise», souligne Roberto Del Corno.

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#Technology | Reshaping IT

«Nous devons être prudents lorsque nous abordons ces deux moteurs du changement dans la mesure où s’il est vrai qu’ils émergent simultanément, l’événement déclencheur – la révolution du cloud et du numérique - ne doit pas être confondu pour autant avec ce que le client attend – des services rapides et flexibles», précise le COO Europe. «Un exemple nous en est offert par l’industrie de la mode en Italie. Pendant les années de crise que nous venons de traverser, nos clients actifs dans ce secteur ont paradoxalement connu une croissance à deux chiffres. Ils vivaient une phase d’expansion telle qu’il leur fallait ouvrir de nouveaux points de vente à travers le monde dans des délais très courts que les modèles traditionnels ne pouvaient pas rencontrer». Ouvrir un nouveau centre d’opérations dans ces conditions serait trop coûteux et prendrait trop de temps. La seule solution, c’est de fournir à ces clients une infrastructure dans le cloud, entièrement adaptée à leur besoin, rapidement et pour un coût contrôlé. «Les solutions que nous sommes capables de déployer aujourd’hui, entièrement basées sur le cloud, nous permettent de fournir très rapidement à nos clients les services dont ils ont un besoin immédiat. Ils peuvent ainsi développer leurs activités - et les réduire – selon leurs besoins». Déployer une valeur locale au-dessus d’une offre globale Le secteur financier doit lui aussi se réinventer. Les banques s’adressent aujourd’hui à de nouveaux clients, hors d’Europe, au Moyen-Orient ou en Asie, ce qui implique d’adopter une manière complètement nouvelle de communiquer. Les acteurs du secteur ont besoin de nouveaux systèmes de communication, rapides et fiables, comme la vidéoconférence disponible partout sur tout type de terminaux, par exemple. Pour répondre à leurs nouveaux clients, ils doivent pouvoir disposer de ressources supplémentaires dans un court laps de temps et être en mesure d’augmenter ou diminuer leurs capacités tout aussi rapidement. Il leur faut impérativement s’appuyer sur un partenaire capable de les accompagner dans la

mise en œuvre de nouveaux modèles opérationnels. C’est sans doute là que réside l’atout majeur que Dimension Data Luxembourg peut offrir au marché, la raison pour laquelle la société est désormais un élément clé de l’industrie digitale pour les grandes entreprises. «Nous voulons consacrer le temps et les moyens nécessaires pour comprendre en profondeur les besoins et les attentes de nos clients, développer de solides relations locales, de manière à être en mesure de déployer notre propre valeur au-dessus de l’offre globale du groupe. Notre volonté est de développer au Luxembourg une forte expertise dans l’économie numérique pour le secteur financier, parce que c’est notre marché comme l’industrie de la mode est celui de nos confrères italiens», affirme Olivier Posty. Changement de paradigme «Nous travaillons de longue date en partenariat avec les grands fournisseurs de solutions technologiques, mais nous assistons aujourd’hui à un changement de paradigme significatif», reprend Roberto Del Corno. Jadis, le rôle de l’intégrateur de systèmes était de sélectionner les meilleures technologies, de les intégrer, de les déployer et puis de les gérer tout au long de leur cycle de vie. «Aujourd’hui, grâce aux capacités que nous avons acquises en matière de cloud, nous sommes nous-mêmes devenus, dans une certaine mesure, des fournisseurs de technologie parce que nous élaborons nos propres solutions. Le grand changement réside dans le fait que nous entretenons maintenant des relations d’égal à égal avec les grands constructeurs et éditeurs – à travers de nouvelles alliances stratégiques comme The Catalyst Alliance avec EMC ou l’Intercloud de Cisco – dans la mesure où nous alimentons leur propre offre cloud. Bien sûr, nous continuons à tirer parti de leurs technologies - nous ne nous sommes pas pour autant mués en constructeurs - mais en même temps, ces équipementiers s’appuient sur notre expertise, nos infrastructures et notre force de vente pour distribuer leurs produits sur le marché», conclut-il.

«NOUS ENTRETENONS MAINTENANT DES RELATIONS D’ÉGAL À ÉGAL AVEC LES GRANDS CONSTRUCTEURS À TRAVERS DE NOUVELLES ALLIANCES STRATÉGIQUES» BEAST MAGAZINE #1

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#Technology | Quantum Computing

L’INFORMATIQUE QUANTIQUE, CLEF DE LA NOUVELLE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE INTERVIEW MICHAËL RENOTTE

On ne présente plus Igor et Grichka Bogdanov. Les jumeaux les plus populaires du paysage cathodique français ont fait le déplacement à Luxembourg en mai dernier. Résultat, une salle comble curieuse de découvrir en quoi consiste la Nouvelle Intelligence Artificielle. BEAST a sauté sur l’occasion et a recueilli les propos de l’inséparable duo. Bizarre… vous avez dit bizarre ? On peut lire à votre sujet que vous êtes dotés d’une culture véritablement encyclopédique. Pouvez-vous nous décrire votre parcours académique ? GRICHKA : Notre parcours est avant tout fondé sur la gémellité. Quand on est deux, on se pose des questions que l’autre ne se pose pas et vice versa. Si bien que nous avons pu progresser rapidement dans des territoires qui se sont étendus. L’expansion, si l’on peut dire, de cet espace de connaissance s’est faite assez vite. En ce qui me concerne, j’ai passé le Bac puis j’ai rejoint la section Service Public de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, plus communément appelé Science Po. J’y ai construit des modèles économétriques, puis de mathématiques appliquées. C’est probablement lors de cette période que s’est fait le sous-sol de ma culture mathématique. Après plusieurs années en doctorat, notamment avec le grand penseur Roland Barthes, est venue l’émergence de la télévision avec Temps X. Chaque samedi, nous revêtions notre costume d’astronaute et cela, pendant 10 ans. Au terme de cette aventure, nous avons préféré reprendre nos thèses interrompues : j’ai soutenu une thèse de doctorat en mathématiques appliquées à la cosmologie primordiale, avant de découvrir qu’il y avait le Big Bang !

BEAST MAGAZINE #1

IGOR : Grischka et moi-même nous sommes polyvalents. Nous nous intéressons bien sûr aux mathématiques mais également à la philosophie, aux arts et à la musique, qu’elle soit moderne ou ancienne. Nous avons beaucoup lu, de la littérature classique à la science-fiction, et avons même écrit un ouvrage intitulé Clefs pour la science-fiction. Nous nous intéressons à peu près à tout… et avec passion !


#Technology | Quantum Computing

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C’est donc en 1976 que vous publiez votre premier livre, Clefs pour la science-fiction, préfacé par Roland Barthes, lequel estimait que votre ouvrage était empreint d’une bienveillance profonde; profonde en ce qu’elle remonte à une certaine idée du bonheur. Vous avez par la suite fréquenté son petit séminaire jusqu’à sa mort, en 1980. Quel souvenir gardez-vous de ce brillant sémiologue et quels enseignements en avez-vous retenu ? IGOR : Nous en avons retenu d’abord une image profondément humaine. Roland Barthes nous a fascinés au préalable uniquement à travers ses livres : Grichka et moi avions acheté Mythologies. Il s’agissait d’une incroyable découverte, une pensée absolument extraordinaire, un style absolument spécifique et unique, une façon de partager en profondeur son savoir qui nous a littéralement enchantés. C’est la raison pour laquelle, l’année suivante, après avoir lu tous ses livres, nous sommes allés le rencontrer. Il donnait une conférence à Science Po, là où Grichka était étudiant : c’est ainsi que nous nous sommes rapprochés de lui, à travers la préface qu’il a consenti pour notre ouvrage, mais également au-delà, à travers les deux années études que nous allions poursuivre à l’IHES (Institut des Hautes Etudes Scientifiques). Sur la base, semble-t-il, des travaux de Vint Cerf et Robert Kahn, à la fin des années 70, au sein du programme de recherche DARFA de l’armée américaine, vous évoquez dès 1980 la création d’un réseau mondial que vous baptisez Internex. A l’époque, vous suiviez donc de près ces recherches spécifiques, connues seulement de quelques spécialistes ? GRICHKA : Lorsque nous parlons d’interconnexion, ou Internex, nous évoquons le principe de la liaison entre des ordinateurs distants les uns des autres, et c’est là probablement l’origine de notre intuition. Dans les années 70, nous avions chacun des ordinateurs différents, Igor avait son ordinateur et moi le mien, ces derniers étaient donc complétement déconnectés. Passionnés par les mathématiques appliquées et par la possibilité de créer cette liaison, nous avons relié, connecté, nos deux ordinateurs. Cette connexion nous a semblé naturelle. Nous nous connections à travers des protocoles que nous avions fabriqués nous-mêmes, c’était très efficace et fonctionnait très bien. IGOR : Nous avons de suite compris que du temps serait gagné si nous arrivions à échanger nos données. Nous avons interfacé ces deux ordinateurs à travers un disque dur externe, qui envoyait des données aussi bien vers l’un que vers l’autre. Nous voulions tout d’abord l’appeler Interconnex, mais c’était trop long. Nous avons donc choisi Internex ! GRICHKA : Il s’agissait alors du tout premier Internet! Nous avons alors cherché à enrichir nos connaissances et nous sommes allés puiser dans d’autres banques de données. De cette expérience très individuelle est née une intuition. Par la suite, nous nous sommes informés en observant notamment ce qui avait été fait dans l’effort militaire, le CERN, au sein duquel nous avons effectué nos études en physiques théoriques et en mathématiques. Nous avons dès lors découvert les différents éléments qui ont permis à Internet d’apparaître, notamment le langage HTML. Finalement, tout cela est né de cet effort de ne pas séparer deux ordinateurs … jumeaux. Quels auteurs - ou quel auteur - d’anticipation ont-ils, par le passé, dépeint de la manière la plus juste le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui ? IGOR : Je pense tout d’abord à Philip K. Dick qui, à travers Ubik, a décrit d’une manière complètement impressionniste le monde d’aujourd’hui. Les personnes ayant lu Ubik se souviennent des images publicitaires qui surgissent en faisant un simple geste avec la main. Le héros découvre des messages lorsqu’il décroche un téléphone dans une cabine téléphonique. Selon Grichka et moi-même, Philip Dick est un grand visionnaire du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

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#Technology | Quantum Computing

De la même manière, quel est, à l’époque actuelle, celui qui décrit de la façon la plus plausible la société de demain ? IGOR : Dans la Science-fiction actuelle, nous devons distinguer plusieurs types de vecteurs : il y a le vecteur écrit, mais également le support cinématographique. Certains fabricants d’univers sont aujourd’hui des productivistes comme Christopher Nolan qui, avec Interstellar, projette un univers possible, l’hypothétique réalité de demain. Le voyage interstellaire nous est encore refusé mais il existera un jour. Nous nous projetons très volontiers dans ces univers très lointain, mais l’hypothèse d’Interstellar n’est pas la nôtre. D’un point de vue scientifique, nous ne pensons pas plausible la communication via des trous noirs. En revanche, cette notion d’hyper espace permettra de connecter instantanément des régions très distantes de l’univers. Voilà pourquoi nous pensons qu’à travers le cinéma de science-fiction, il y a une transposition d’un mode de vie existentiel qui pourrait se révéler possible dans un futur proche. Vous êtes à l’origine d’une dizaine d’émissions de télévision – dont le programme culte Temps X – et les auteurs de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique. Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur aujourd’hui ? GRICHKA : Nous sommes en train de concevoir un programme court qui correspond plus au mode de consommation actuel. Internet nous oblige aujourd’hui à la pensée courte, à la consommation courte. Il faut être rapide et nous devons alors concentrer énormément de connaissances en peu de temps et parvenir à affecter le spectateur. C’est ce que nous avions fait naguère sur France 2 avec Rayon X, une expérience qui a duré près de 8 ans. Ce format était très court puisqu’il durait 2 minutes. Nous sommes aujourd’hui en train d’étendre ce format à 5 minutes, trois fois dans la semaine. Ce programme sera installé sur TV5 Monde, ce qui nous permettra d’aller au-delà des frontières françaises et de toucher toute la population francophone et encore au-delà puisque nous pensons proposer ce produit en plusieurs langues: anglais, russe, allemand, espagnol, et peut être chinois et arabe. L’idée est vraiment de faire en sorte que cette image de la modernité façonnée par la science et présentée de manière conviviale puisse émigrer dans le monde entier. Les émissions de ce genre peuvent, selon nous, réduire les fractures sociales ou de civilisation.

AUJOURD’HUI, LORSQUE NOUS PARLONS DE PRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES, IL FAUT 5 ANS POUR ARRIVER À PRÉVOIR CE QU’IL VA SE PASSER EXACTEMENT DANS UN MOIS. AVEC LES ORDINATEURS QUANTIQUES, NOUS FERONS CETTE PRÉVISION EN QUELQUES INSTANTS.

IGOR : Grichka et moi-même avons les mêmes objectifs. En octobre, nous allons publier un livre intitulé Le code secret de l’univers, qui permettra aux lecteurs de comprendre que l’univers peut être interprété comme un message à décoder, un peu comme les archéologues des temps anciens qui se sont confrontés aux pyramides et devaient en déchiffrer le langage. En plus de cela, nous allons revenir sur le front de l’audiovisuel, parce que nous pensons qu’il s’agit d’un moyen de communication qui correspond profondément à notre mode de consommation actuelle.

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#Technology | Quantum Computing

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Lors de la convention ICT Spring Europe 2015, vous avez abordé la Nouvelle Intelligence Artificielle. Quelle est-elle ?

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GRICHKA : Cette nouvelle intelligence artificielle est caractérisée par une nouvelle génération d’ordinateurs que les scientifiques appellent quantiques. Les ordinateurs quantiques fonctionnent sur des modes opératoires qui ne sont pas du tout comparables aux ordinateurs classiques. Ces derniers sont fondés sur le calcul binaire basé sur le 0 et le 1. Ce protocole est très contraignant : le courant passe ou il ne passe pas. En revanche, avec les ordinateurs quantiques, le bit d’information sera étendu vers ce qu’on appelle un cubit : un codage qui n’est plus basé sur le 0 et le 1, mais sur 0, 1 et la superposition, au sens quantique du terme, de 0 et 1. Il n’y a plus simplement deux états mais une superposition d’états. Nous pouvons en tirer des ordinateurs avec des applications vertigineuses en termes de codage et de cryptologie. Nous allons pouvoir fabriquer des codes inviolables et bénéficier d’une rapidité quasi instantanée sur des très longues files d’information. Aujourd’hui, lorsque nous parlons de prévisions météorologiques, il faut 5 ans pour arriver à prévoir ce qu’il va se passer exactement dans un mois. Avec les ordinateurs quantiques, nous ferons cette prévision en quelques instants.

IGOR : Evidemment, la grande question qui se pose est de savoir ce qui se passera à l’intérieur de ces machines qui seront capables de traiter des informations à une vitesse vertigineuse. Viennent alors des questions comme celles posées par Stephen Hawking, il y a quelques mois, sur les caractéristiques de cette machine. Comme elle sera capable de penser beaucoup plus vite que nous et de traiter un nombre phénoménal d’informations, aura-t-elle accès à la pensée ? Aura-t-elle accès à la conscience ? Comme le disait le mathématicien britannique Roger Penrose, notre cerveau fonctionne sur la superposition des états quantique. Ne vat-on pas reproduire les caractéristiques du cerveau humain en créant une telle machine ? Ces machines auront-elles accès à la pensée floue qui est la nôtre ? Souvent nous ne pensons pas blanc ou noir, mais plutôt gris. Selon certaines interprétations, ces machines auront accès au peut-être et à partir de là, à une conscience proche ou comparable à celle des êtres humains. C’est une des nombreuses questions qui apparaissent à la périphérie des ordinateurs quantiques qui apparaîtront, selon nous, vers 2025.

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100 #Technology | Mobility XXXX

LE FUTUR DE L’AUTOMOBILE

La conduite autonome est déjà une réalité dans des champs d’application limités, il ne s’agit pas toujours de transport de personnes d’ailleurs. Nous y croyons mais que restera-t-il du plaisir de conduire ?

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Une boîte noire dans les véhicules personnels

Une détection de somnolence

La conduite 100% autonome

La sécurité de nos conducteurs peut certainement encore être améliorée, au-delà d’y croire nous pensons surtout que c’est une obligation d’innover en matière de sécurité.

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La télématique, souvent décriée et associée à «Big brother is watching you». L’avantage pour l’utilisateur dépendra de l’utilisation faite des données récoltées (coaching, jeu d’entreprise, …). Le sujet est cependant sensible (protection des données) et doit être bien encadré.

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Une conduite de nuit infrarouge Le tour de force des véhicules électriques

Nous ne pensons pas que la vision de nuit se fera entièrement par infrarouge mais la technologie sera utilisée pour l’aide à la conduite.

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PIERRE-YVES MEERT 5

Une protection contre les attaques biologiques

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La charge à induction des véhicules électriques

L’option est annoncée par Elon Musk sur la prochaine Tesla X, nous supposons que d’autres marques développeront des solutions similaires voire iront plus loin encore.

10 5 BEAST MAGAZINE #1

M O B I L I T Y P R O G R A M M A N AG E R B E N E L UX ALD AUTOMOTIVE

Plusieurs initiatives existent, même si la technologie ne semble pas encore 100% au point ce serait une grande avancée et cela permettrait d’améliorer le réseau de recharge.

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Le véhicule électrique existe depuis très longtemps, nous attendons cependant son tour de force. Aujourd’hui l’offre s’améliore et les limitations liées à l’autonomie et au réseau de recharge disparaîtront à terme. Le véhicule électrique connaîtra son moment de gloire, nous sommes cependant convaincus que le parc automobile du futur sera composé d’une association des divers types de motorisations.

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Le texting bloqué au volant 7

5

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#Technology | Mobility

3 QUESTIONS À DOMINIQUE ROGER

L’arrivée de la voiture volante

INTERVIEW ALEXANDRE KEILMANN

A quelques semaines de la sortie du 7ème épisode de Starwars nous ne pouvons qu’y croire, seulement il ne s’agira plus d’une voiture.

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101

DISRUPTIF

Quels sont les atouts du marché luxembourgeois en termes d’innovation ? Le Luxembourg s’avère très attractif pour les entreprises qui misent sur l’innovation en matière de prestation de services ou sur la mise en place de nouveaux produits sur le marché. Ces atouts sont non négligeables dans une société où le «time to market» doit être le plus réduit possible.

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AVANTAGE UTILISATEUR

La diversité de sa population dont 45% provient d’autres recoins du monde ; une stabilité politique et un confort de vie important ; la situation géographique du pays, au cœur de l’Europe ; sont autant d’atouts qui font du Luxembourg un pays d’enjeu en matière d’innovation. Comment cette innovation se traduit-elle chez ALD Automotive ? Au niveau du groupe, ALD Automotive Luxembourg a pour mandat l’expérimentation et le développement de nouvelles initiatives innovantes. Avec plus de 160 000 frontaliers et le trafic qui en découle, la mobilité devient problématique.

Conduire son véhicule avec sa montre connectée Utiliser une interface pour conduire son véhicule est certes quelque chose de très futuriste et également de l’ordre du possible, nous pensons cependant que cette innovation sera vite dépassée par la conduite 100% autonome. Le véhicule exécutera donc par lui-même les commandes préprogrammées et sélectionnées par son... «conducteur».

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Se télétransporter d’un point A à un point B

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Qu’en est-il de la collaboration avec les start-ups ? (10 = fort & 1 = faible)

En tant qu’intégrateur de services, nous sommes continuellement à la recherche de nouveaux partenaires actifs dans le domaine de la mobilité. La collaboration entre les start-up et les grandes entreprises est enrichissante tant du point de vue de la méthodologie que du point de vue des connaissances du marché. Les startup innovent beaucoup plus rapidement mais font alors face à d’autres difficultés comme celles de l’approche du marché ou du financement. Il s’agit alors de trouver un juste équilibre afin d’entrer dans une situation win-win.

DOMINIQUE ROGER CO U NT RY M A N AG E R ALD LUXEMBOURG

Si les lois de la physique le permettent, pourquoi pas. L’innovation est une de nos passions. On aime y croire.

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ON Y CROIT

C’est dans ce contexte qu’ALD Automotive Luxembourg a commercialisé le service appelé ALD Swtich. Cette innovation offre la possibilité de combiner, dans un seul budget mobilité, l’utilisation d’un véhicule principal en alternance avec d’autres types de véhicules en fonction des besoins ponctuels de l’utilisateur.

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Plan out content calendars and coordinate projects.

Senior Manager of Synergy and Special Projects

LiveTweet Event moments and respond to users. Engage with users on multiple social platforms. Conduct brand research, industry benchmarking, and write up LiveTweet reports. Create visuals to accompany social media posts. Find innovative ways to promote the shows and brands we work with. Work with brands like Marketers, Warren, ICT Spring, Morpheus Cup, Automotion, ITOne, HROne, Beast. Skills & Requirements You are studying or have a wealth of knowledge in Communications, Marketing, and Audiovisual media. Be familiar with the brands we work with and their content. Can multitask and meet tight deadlines. Possess strong interpersonal skills with an open and creative mind. Be a team player that is self motivated. Basic Adobe Photoshop skills is a plus. Have strong writing abilities in French and English. Other Info This is a fun-loving, hard working agency that is looking for individuals to break the internet and constantly push the boundaries of what is normal. Ideally, a 6 month internship.

BEAST MAGAZINE #1

Content Managers Web integrator / developer Front End Internships in Marketing & Communication


#Jobs 36, rue du Laboratoire

T +352 26 29 45 1

L-1911 Luxembourg

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103

THE RECRUITER IS CURRENTLY LOOKING FOR THE FOLLOWING PROFILES:

HEAD OF PRESALES TEAM Cloud Services provider Our client is a leading Hosting, IT Security, Cloud and IT Managed Services provider with an on-going growth of more than 15 years.

Secteur | Cloud Services provider

You understand very well how “Could IT Transformation services” can maximize organization’s effectiveness in supporting business goals. You are used to discuss such topics with CXO and Executives.

Langue | FR, EN, DE

You have a minimum of 10 years of experience working in IT with a significant background in a business-driven position.

Expérience | 10 ans

You have a relevant people management experience and you really like working with people. You consider yourself as a great people manager.

www.therecruiter.lu

Lieu de travail | Luxembourg Type de contrat | CDI Contact | +352 26 29 45 1

You have a large scope of technical knowledge related to IT Infrastructure management, IaaS, SaaS, Cloud and Managed Services solutions. You are fluent in French and in English, a good level of German will be considered as an asset.

SENIOR DIGITAL PRODUCT MANAGER E-Commerce company Our client is a leading and growing E-Commerce company part of an international group based in Ocean and European countries.

Secteur | E-Commerce company

You are familiar with UX and UI principles with a relevant hands-on marketing experience from the digital industry.

Langue | FR, EN

You will be in charge of the following topics on several high-audience web portals: Online & Mobile Product development, Value Proposition, Pricing strategy, Sales activation, Go To Market strategy, Customer experience analysis (UX, UI).

Contact | +352 26 29 45 1

Lieu de travail | Luxembourg Type de contrat | CDI www.therecruiter.lu

You work with the IT Development, Business Development and Executive management team to build up new digital solutions that bring an added value to the current offer. You are fluent in French and in English.

BEAST MAGAZINE #1


104 #Jobs 10A, rue des Mérovingiens

T +352 26 27 69 1

L-1080 Luxembourg

recrutement@farvest.com

DEVELOPPEUR/INTEGRATEUR WEB (H/F) OFFRE DE STAGE Farvest, laboratoire marketing débordant de projets est à la recherche active d’un ou plusieurs stagiaires en développement web et/ou intégration web (H/F). L’étudiant peut être à temps complet ou en alternance. A noter que cette dernière s’adresse principalement à des étudiants en fin de cycle, désireux d’acquérir une expérience enrichissante de longue durée auprès de professionnels et spécialistes du marketing B2B au Luxembourg. Les étudiants de premières années, mais très motivés, sont également les bienvenus. Profil Ces technologies ne vous sont pas étrangères ou vous intéressent fortement : - HTML5, CSS3, Javascript - Php, CMS Wordpress/Drupal - Bases de données MySQL - Apache, Nginx sous Linux - La connaissance de l’anglais (technique) est un atout appréciable.

Modalités Durée : 3 mois minimum (dès que possible) Convention : souhaitée Rémunération : oui Secteur | Marketing B2B Lieu de travail | Bertrange Langue | FR, (EN) Type de contrat | Internship Contact | recrutement@farvest.com www.farvest.com

STAGIAIRE EN WEBMARKETING (H/F) OFFRE DE STAGE Les responsabilités de nos prochains équipiers englobent : 1. Pilotage de projets d’évolution de l’activité digitale : - Définition, encadrement et conception des projets en lien avec les utilisateurs clés - Suivi du planning et des développements - Reportings d’avancements et gestion des risques - Pilotage des budgets projets 2. Lancement de nouveaux sites/applications : - Recueillir et synthétiser les besoins - Participer à la rédaction des spécificités fonctionnelles - Coordonner les différents acteurs - Réaliser et piloter le planning - Valider les livrables - Préparer, organiser et accompagner le changement 3. Amélioration de l’expérience client digitale évolutions : - Proposition de mise en place de nouvelles fonctionnalités - Recommandation de nouveaux services/fonctionnalités innovantes - Participation à la construction de la roadmap de projets digitaux Compétences requises Vous disposez d’une parfaite maîtrise de la suite MS Office et la maîtrise des logiciels de PAO de la Creative Suite 5.5 (Photoshop, InDesign, Illustrator…) ainsi que de Google Analytics sera considérée comme un avantage.

BEAST MAGAZINE #1

Niveau(x) d’études Bac+3 minimum, avec une spécialisation : marketing, webmarketing, informatique Modalités Rémunération : oui Durée : 3 mois minimum (dès que possible) Secteur | Marketing B2B Lieu de travail | Bertrange Langue | FR, EN Type de contrat | Internship Contact | recrutement@farvest.com www.farvest.com


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Organisme luxembourgeois de formation en partenariat exclusif avec Solvay Brussels School

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106 #Index | Beast

PERSONNALITÉS

Steve Gerges

63

jobs.lu

28, 101

Sydney Newman

39

KPMG

7, 26, 42

38

L’audiophile

59

48

L’Enfant Roi

50-53

Steven Spielberg

Andrew Stanton

39

Arno Stern

50, 52

Tome et Janry

Bas Landorp

68-69

Tomokazu Matsuyama

Bil Gates 72

Violaine Langlet

Cédric Klapisch

Will Lofy

39

Christophe Lambert

20-23 16-17 38 39

Agence eSanté

39

Amazon

David Twohy Dominique Roger

98-99

Donald Wilson

39

Don Ginsel

6

Dr. Judith Nicogossian Elon Musk

Aurélie Dethier Sales & partnerships aurelie@beast.media

Fabien Amoretti

80 12-13 20 1

Lacoste

16-17

Langlais & Langlais

59

Larry Page 50 LLLC / CSL 103

David Lynch

Tel : (+352) 26 27 69 1

38

SOCIÉTÉS

Danny Boyle

Emma Geary

46-47, 49

William Gibson

ALD Automotive

ADVERTISING CONTACTS

76-78

18

Constance Smith

Fabien Amoretti

iWatch

38

39

Christophe Caupenne

MANAGING EDITOR

40-41

Aldous Huxley

LG Watch

63

73, 98-99

Lineheart

59, 63

76-78, 85

Linkedin

18, 50

Apple

9, 64

Luxair Group

18 26, 28, 42 ,72

Luxembourg Healthcare

Auchan Kirchberg

63

Summit 2015

AXA

60

Mars One 68,69

78, 84

Berlitz Luxembourg

29

Marketers

42-43

BEV

44

Ministère des Finances

4-5,10

BGL BNP Paribas 26

Marvel 1

BIL Group

Mont-Blanc

8-9; 11

63

Bitcoin Foundation

10

Morpheus Cup

Frank Herbert

39

Blockchain

10

MSD

EDITORIAL TEAM

Fritz Lang

38

Blandin & Delloye

44

my start / Chambre

Fabien Amoretti, Kamel Amroune Alexandre Keilmann, Michaël Renotte

H.G. Welles

39

BoConcept

59

de Commerce

Hugues Delcourt

8-9

Bowers & Wilkins

59

- Espace Entreprises

19

Maud Baerenzung, Nathalie Becker, Solveig Parango

Hugo Gemsback

1, 38-39

Brasserie Hervé

67

Myfox

60

DESIGN Vincianne Masson Head of Production Rachel Friio Head of Digital Arnaud Meisch Art Director

Frank Buytendijk

IIgor & Grichka Bogdanov 94-97

60 22-25

Canal+ Cannes Lion

20

Phenicia

67

Jean-Claude Forest

39

Callisto

58

Philips

60

20

Caupenne Conseil

Publicis

20

Jeff Bezos

Jules Verne

Photography Oliv’images photographie, Studion Photography, Danny Stolzman, James Duncan Davidson, The Society of News Design.

Katsuhiro Otomo

20-23

20, 50

Chambre des Métiers

19

RAID 22-25

38

CIBO’S RESTAURANT

66

Rareware

38

CSSF 5

Renault

18

39

DailyMotion

Renoma

44

38

Digicash 6

RTL

36-37

18

1, 26

Kuston Beater

56-57

Dimension Data

90-92

Samsung

Mahiro Maeda

39

Disney

20, 70

Saturn

60

Mamasume Shirow

38

EBRC

87

Saumur Crystal Club

61

Maria Montessori

50, 52, 53

Eidos

38

SES 1

Mark Zuckerberg

20

Electronic Arts

Marty McFly

38

Espace bulthaup

Nasir Zubairi

6

Nicolas Cary

10

Olivier Posty

90-92

Luxembourg

18, 72 3

44 44, 63 18

EuroDNS 18 EY

Ripple Labs 9

75

Facebook

Paul Helminger

20

Farvest

100

Philippe Pouletty

20

FinLeap

Philip K. Dick Pierre Boule

17, 18

Sony

63

Space Forum

71

6

Swatch

63

38

FLASHiZ 6

Tarkett

58

39

Fondatioun Kriibskrank

Technoport

89

4-5, 10

Kanner

Pierre Orlac’h

14-15

Garage Intini

Pierre-Yves Meert

98-99

Gartner

Richard Branson

Skype

60, 63-64

Snapchat 10

10

Pierre Gramegna

ShowStyle Side design Store

Patrick Murck

20

Groupe Cerise

77, 79 24 86, 88

TED

20, 30-35

Tesla 1 The Recruiter

101

14-15

Twitter 18

Richard Saul Wurman 20, 30-35

Google

1, 18

Uber 18

Ridley Scott

Hermès

63

Vogue 18

Robert Longo

38-39 38

Holland FinTech

6

Warner Bros

18, 36-37

90-92

Hostellerie Le Claimarais

45

Whirlpool

Samuël Levy

54-55

Hôtel Le Royal

66

Yapital 6

Sophie Feller

22-25

ICT Spring 2016

Roberto Del Corno

BEAST MAGAZINE #1

Novelia Services

39

Jean-Jacques Dordain

20, 70, 93

Nest

39

Julie Demarigny

The next print edition of BEAST will be published in April 2016. For the run up to ICT Spring Europe 2016, BEAST meets with hosts of international ICT experts to discuss digital strategies, FinTech and groundbreaking innovation . 100% BEAST, 200% disruption.

12-13

81

J. G. Ballard

Jonathan Mostow

EDITOR Farvest 10A, rue des Mérovingiens Z.I.A Bourmicht L-8070 Bertrange Tél. : +352 26 27 69 1 Fax : +352 26 27 69 32 RCS : B76419

British Vogue

19, 20

Isaac Asimov

Cover Alfred Eisenstaedt - The LIFE Picture Collection - Getty Images.

Distribution by Post Luxembourg

86, 88

18, 93

Spike Jonze

38

Ikea

Stefan Wul

39

INFPC

58 27

Stephen Herek

39

Insula Lifestyle S.A.

65

Zidoun-Bossuyt

58 46-47, 49


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© 2015 KPMG Luxembourg, Société coopérative, a Luxembourg entity and a member firm of the KPMG network of independent member firms affiliated with KPMG International Cooperative (“KPMG International”), a Swiss entity. All rights reserved.


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