Urban BEAST Magazine Luxembourg #9 Hiver 2017

Page 1




EDITO «La conscience est un rejeton tardif de l’âme inconsciente. Notre conscience contemporaine n’est qu’un petit enfant qui commence à peine à dire Je». Cette sortie jungienne s’applique aujourd’hui au digital.

En couverture (Design par Arnaud Meisch) © 2017 - Tous droits réservés : Nadya Korobkova Shutterstock Stokkete Shutterstock Matila Danny DeVito Stan Lee Malcom X Run–D.M.C. Times Square Ball Ski Joëring Naked Man Hanging from Window Banksy L’Étrange Noël de Mr Jack Disney Studio Marché de Noël de Luxembourg Q*bert Gottlieb Stark Industries Marvel - Disney Les Avengers Marvel - Disney HAL 9000 2001, l’Odyssée de l’espace Stanley Kubrick Le Voyage dans la Lune Georges Méliès Le Cinquième Élément Luc Besson Base Lunaire ESA R2D2 Star Wars - Disney R2D2 Star Wars - Disney Blue Origin Jeff Bezos (Amazon) Tattoo - Arnaud POINT NOIR arnaudpointnoir.tumblr.com La Panthère rose Friz Freleng

Regardons la viralité actuelle, des #metoo à #balancetonporc. Oui, le monde est sombre, mais on ne peut effectivement voir la lumière sans l’ombre, on ne peut atteindre la sagesse sans la folie. Peter Diamandis a indirectement abondé en ce sens lors de sa dernière visite au GrandDuché. Nous parlons davantage du mal que du bien, des problèmes que des progrès mais il faut garder à l’esprit que si viraliser de tristes diagnostics peut s’avérer salvateur, nous omettons les innombrables progrès obtenus depuis des décennies sur les terrains de la santé ou de l’éducation, et toutes les innovations en cours, pleines de promesses. Nous devons bien sûr accepter et maîtriser notre jeunesse digitale. Les réseaux sociaux peuvent faire décoller une carrière, notamment dans les domaines artistiques, ou la stopper net. Ils peuvent mettre la lumière sur des inégalités… mais sommes-nous prêts à nous élever contre celles-ci pour faire évoluer les choses ? Zuck et Jack ne pouvaient sans doute pas mesurer le succès que connaitraient leurs réseaux sociaux respectifs, un peu plus de dix ans après leur création. Du partage d’informations aux préférences de chacun exposées aux sues et aux vues de tout le monde, ces outils sont aussi porteurs de buzz, revendications, et sont devenus des outils marketing et de communication utilisés également par les politiques – ou contre eux. Les hashtags anti harcèlement sont la dernière révolution observée sur les réseaux sociaux, un véritable mouvement de libération de la parole. Le résultat ? Ce qui semblait «normal» ne l’est désormais plus : attitudes et habitudes se transforment grâce ce smartphone que nous détenons tous, et via moins de 140 caractères.

Le dirigeant de la première puissance mondiale tweete à tout va, bien souvent des énormités qui pourraient faire rougir son coiffeur. Ses frasques et sorties digitales affolent les compteurs et font frissonner la directrice de la communication de la Maison Blanche, poste instable au possible depuis maintenant une année… Depuis 2005, l’Estonie, pays pionnier du digital, propose également le vote électronique à ses concitoyens. Une telle possibilité aurait-elle changé les résultats des référendums du Brexit et plus récemment en Catalogne avec les issues et les ramifications qu’on leur connait ? Les réseaux sociaux sont également source d’entraide et de solidarité lors d’actes semant la terreur ou lors de catastrophes naturelles. Ils peuvent ainsi révéler le positif en chacun des internautes et pointer du doigt les inégalités. Les associations en faveur de l’égalité homme-femme en ont fait leur jardin de prédilection. Les initiatives positives se multiplient : #ilooklikeanengineer, pour prouver qu’une jeune femme peut bien occuper le poste de développeur informatique, #VisibleWomen, pour mettre en lumière les femmes artistes du monde. La liste est longue. Deux termes restent cependant clés dans cet écosystème à la fois digital et social : confiance et fiabilité. Si les réseaux sociaux y travaillent avec la vérification des informations et la gestion des publications, c’est bien l’humain avec ses humeurs, ses réactions et ses émotions qui fait des réseaux sociaux un outil si puissant, et trop souvent incontrôlable. Faire émerger une conscience collective est à ce prix. La clarté ne naît pas de ce qu’on imagine le clair, mais de ce qu’on prend conscience de l’obscur résumait Jung. Affronter nos démons fera peut-être de nous des anges. ALEXANDRE KEILMANN Rédacteur en chef @Alex_Klmnn


Nous ne savons pas ce que vous allez porter à l’avenir. Mais nous nous en sommes déjà occupés. Les appareils électroménagers Bosch avec la fonction Home Connect ont été développés en pensant à l’avenir. Ainsi, vous pouvez être sûrs qu’en achetant un de ces appareils aujourd’hui, ce dernier sera déjà prêt pour tout ce que réserve l’avenir pour votre résidence “smart” future. C’est ce que nous appelons: Smart today. Smart tomorrow. www.bosch-home.lu


#Sommaire | Urban BEAST

#BUSINESS RH Le recrutement 2.0 bouscule les codes Entrepreneuriat Une pléiade d’entrepreneurs investit le Grand-Duché

6-7

8, 10

Assurances Réforme fiscale 2017 : tout ce qui change pour mes assurances ! Pourquoi opter pour un contrat d’assurance-vie au Luxembourg Auto SUV, que choisir ?

12

14-15 16-17

Noël Noël au cœur de la Grande Région 18, 20

22, 24

Sport Les sports d’hiver, version originale 26-27 Comics Des Avengers à la Justice League : une rétrospective 28-31 Musique De la rue aux grammy awards, les classiques du Hip Hop

40-41

Épicuriens Whishing you a malty Christmas & a hoppy New Year

42-43

Kids Grandir et se développer dans le respect multiculturel

44-47

Mode «Prenez mes idées, j’en aurai d’autres !»

48-49

Mode - Lui

50-51

Mode - Elle 52-53

#ENTERTAINMENT Inspiration beauté Le team d’Urban BEAST va vous mettre au parfum

Drinks Respect des traditions familiales et innovation...

32-35

#ART Mode Quand le streetwear prend d’assaut les réseaux sociaux 36-37 Réseaux sociaux Art et réseaux sociaux, le mariage évident 38-39

Design Shopping Design 54-55 Evasion Où passer son nouvel an ?

56-57

#SCIENCE Space Mars, une planète toujours plus convoitée 58-59 Intelligence Enfants surdoués : une affaire de génétique ?

60-61

Surhumains Les super héros du monde ordinaire 62-63

#TECHNOLOGY Mode Les vêtements connectés IoT Une journée domotisée Beauté Beauty Tech

64-65 66-67 68-70

Geek Huit applications décalées pour passer l’hiver au chaud

71

Index / Ours

72

© Shutterstock - Everett Collection

4


OUVERT TOUS LES JOURS D E 12 H À 23 H

Découvrez cet oasis en plein cœur de la ville. Le restaurant Amélys vous propose une cuisine traditionnelle au naturel dans un cadre somptueux. Par beau temps, sa terrasse fleurie vous accueille dans un écrin de verdure. Une parenthèse gourmande dans un cadre d’exception.

Parking couvert offert pendant la durée de votre repas. Le Royal Hotels & Resorts Luxembourg I 12 Boulevard Royal I L-2449 Luxembourg I T +352 24 16 16-737 restauration-lux@leroyal.com I www.amelys.lu


6

#Business | RH

LE RECRUTEMENT 2.0 BOUSCULE LES CODES

© Shutterstock - Everett Collection

Postuler à un emploi, c’est aujourd’hui l’obligation de se démarquer au milieu d’une pile de candidatures similaires. Alors, afin de taper dans l’œil du recruteur, il est aujourd’hui nécessaire de retravailler la forme qui révèlera au mieux le fond. Fast & Curious Selon une enquête sur les grandes tendances du recrutement en 2017, Regionjobs affirme que plus de la moitié des recruteurs passent moins de 30 secondes sur chaque CV. Un temps restreint qui s’explique par le nombre de candidatures et qui amènent donc postulants et entreprises à repenser leur mode de recrutement. L’un des exemples de CV original est celui en forme de «carte de visite», réservé aux personnes ayant un esprit de synthèse au-dessus de la moyenne. Celui-ci permet de se présenter dans un petit format, très court à lire, où le candidat devra s’appliquer, s’il souhaite le faire, à se vendre au mieux sans surcharger sa carte. L’avantage est que celui-ci se distribue de main en main de manière très facile. Il est néanmoins recommandé aux candidats ayant peu d’expériences professionnelles. #9

PAR BENJAMIN GARNIER

«Veuillez ne plus joindre ni CV, ni de lettre de motivation, un peu d’originalité que diable !». Tel sera bientôt la conclusion des offres d’emplois tant les processus pour trouver un travail et y postuler ont changé, que ce soit venant d’audacieux candidats ou d’entreprises souhaitant briser les clichés du recrutement traditionnel. Zoom sur ces nouvelles interactions, empreintes de modernité et de créativité, entre les candidats et les recruteurs.

Aussi, l’air des réseaux sociaux a révolutionné la communication et décuplé la vitesse des échanges d’informations. C’est là où peut se trouver la solution d’une candidature rapide et efficace. Ainsi, l’application Snapchat peut devenir un outil de recrutement pour les marques via des stories de qualité présentées par les postulants, à l’heure où 81% des étudiants américains affirment utiliser l’application selon une étude de Piper Jaffray. Deux chaînes de fast-food américaines ont intégré cette tendance et proposent deux types de recrutement s’appuyant sur Snapchat. Chez McDonald’s d’abord, 250 000 jeunes ont été recrutés cet été grâce à un filtre permettant de se transformer en membre de l’équipe. Comment ? Après avoir accédé à la publicité de la firme sur l’application, un simple glissement du doigt vers le haut leur permettait d’accéder à la page carrière McDonald’s où ils découvraient le filtre les transformant en parfait petit employé. Ainsi, par la prise d’une vidéo d’une durée de 10 secondes, il leur était possible de s’exprimer et d’expliquer pourquoi ils voulaient être embauchés.


#Business | RH Chez Taco Bell, le cheminement est différent : la chaîne de fast-food a réservé cet été une offre d’emploi pour 2 stagiaires exclusivement à ses abonnés sur Snapchat. Via sa story, la marque a diffusé une offre d’emploi créative pour quiconque était intéressé pour de la création de contenu. L’assurance d’embaucher parmi ses abonnés des personnes pour lesquelles la marque Taco Bell a une certaine résonnance et qui serait donc déjà prêt à motiver à travailler dans la création de contenu favorable à l’image de Taco Bell. De moins grands groupes misent également sur l’originalité et ont anticipé le virage digital dans les campagnes de recrutement. Ainsi en septembre dernier, Marco Vasco, spécialiste du voyage, a lancé une campagne de recrutement sur les réseaux sociaux en utilisant notamment un chatbot via Messenger pour entrer en contact avec les candidats. La sélection se fait via la messagerie de Facebook, via une discussion animée donc par un chatbot simulant une conversation naturelle, ce qui permet d’attirer des profils qui n’auraient pas forcément attirés via un recrutement traditionnel. Les politiques de recrutement de certaines entreprises, notamment celles très actives dans le digital, refusent donc une vision passéiste du rapport avec ses potentielles recrues. Comme l’explique Geoffroy de Becdelièvre, PDG de Marco Vasco : «une entreprise digitale se doit d’innover, y compris dans le domaine des RH». Rendez-vous en terre de recrues Et l’innovation va parfois au-delà du digital. Là où la phase de recrutement traditionnelle amène le candidat à venir et à se livrer au recruteur, certains départements RH osent aller à la rencontre des candidats sur le terrain propice pour passer un entretien où l’environnement amènera la potentielle recrue à se montrer beaucoup plus à l’aise que dans un bureau. Créer donc une zone de confort pour déceler le/la candidat(e) idéale. C’est ce qu’a par exemple mis en place le groupe AXA, en utilisant une opportunité évènementielle pour aller à la rencontre de jeunes collaborateurs intéressés également par l’évènement. Lors de l’édition 2016 du festival Rock en Seine au domaine de Saint-Cloud, la société bancaire invitait une quinzaine de candidats à la première édition de «Rock’n’Job», un jobdating en plein cœur du festival. Une manière décontractée de découvrir de futurs collaborateurs plus authentiques que jamais, à l’ombre des parasols. Une journée de recrutement et un coup de comm’ réussis pour AXA, qui justifiait cette méthode par la jeunesse de ces

7

équipes actuelles : « L’opération Rock’n’Job permet de nous distinguer de la concurrence mais elle correspond aussi très bien à notre structure : l’âge moyen de nos collaborateurs est proche de celui des festivaliers, 36 ans, et même moins de 30 ans chez nos conseillers bancaires», explique Jean Prévost, DRH d’AXA Banque. Les entreprises sont donc aujourd’hui dans une démarche de recherche de talents les amenant à s’approcher d’eux de manière directe ou via un intermédiaire. C’est notamment le cas dans la cadre de la Morpheus Cup, qui aura lieu le 12 avril prochain au Palais Brongniart à Paris. Un évènement unique qui rassemble les universités et Grandes Ecoles européennes. Lancée en 2015 avec pour but de répondre au manque grandissant de talents toutes capacités confondues dans les entreprises, manque constaté par la Commission Européenne, la Morpheus Cup réunit dans un esprit de compétition et d’innovation des étudiants venant de tous horizons académiques afin que s’affrontent les différents projets sous le regard et l’évaluation d’experts professionnels et de grands groupes pouvant être leurs futurs employeurs. Un cadre dynamique et entrepreneurial qui donne une nouvelle dimension à la notion de campus marketing. Revisiter l’expérience candidat L’enjeu est donc dans ces processus novateurs de recrutement d’installer le candidat dans une zone de confort permettant de révéler au mieux sa personnalité. Cette tendance de remodeler l’expérience candidat et l’interaction avec les membres de l’équipe se voit de façon plus fréquente dans les agences de marketing et communication, qui profitent souvent de l’occasion pour développer leur image. Les nouveaux moyens de postuler à un emploi prennent donc le pas des nouvelles technologies et canaux de communication et supplantent petit à petit le traditionnel cheminement CV + entretien. Le récent rachat par Leboncoin de la startup Kudoz, auto-définit comme le Tinder de la recherche d’emploi, montrent que ces nouveaux processus sont désormais pris en compte dans le business global. Ces nouvelles voies, hors des sentiers battus, prennent aussi bien un chemin permettant d’offrir aux postulants un nouveau moyen de communication qu’un chemin leur offrant un nouvel environnement d’entretien d’embauche. Au final, ces deux chemins se rejoignent dans l’objectif d’offrir aux candidats les moyens pour lui de s’exprimer au mieux afin de convaincre les recruteurs. #9


8

#Business | Entrepreneuriat

UNE PLÉIADE D’ENTREPRENEURS INVESTIT LE GRAND-DUCHÉ

Terre d’accueil pour de nombreuses sociétés et startups depuis des années, le GrandDuché de Luxembourg bénéficie aujourd’hui encore de l’arrivée d’institutions bancaires et financières depuis le référendum britannique et l’annonce du Brexit, mais pas seulement. Petit guide pour faire ses premiers pas d’entrepreneur dans un pays où il fait bon vivre, travailler et dans lequel innovation et technologie jouent un rôle primordial, comme le prouvent les multiples initiatives lancées et/ou soutenues par le gouvernement.

PAR ALEXANDRE KEILMANN

© Shutterstock - Sergey Novikov

Un écosystème toujours plus vivant Avec la House of Entrepreneurship, la Chambre de Commerce du pays, sous l’impulsion de son Directeur Général Carlo Thelen, permet aux entrepreneurs de développer tout leur potentiel dans un environnement favorable. Nasir Zubairi occupe également une place importante dans cet écosystème de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Le CEO du LHoFT, dont la mission est de faciliter la vie des FinTechs qui souhaitent se développer au Grand-Duché de Luxembourg, est également à l’origine de la future House of Start-ups qui ouvrira ses portes au cours du premier trimestre 2018, Côté finance justement, avec la récente mission de S.A.R. le Grand-Duc héritier et de Pierre Gramegna à New York City afin de promouvoir la place luxembourgeoise, le ministre des Finances a lors de ce voyage eu des discussions avec des start-up de la Fintech, pour évoquer les dernières tendances dans ce domaine et le rôle que le Luxembourg peut jouer comme hub pour développer le marché européen. Puis, le Brexit bénéficie également au Luxembourg avec de nouveaux sièges sociaux européens qui posent désormais leurs valises dans le pays : plusieurs dizaines de banques privées et d’assureurs ont d’ores-etdéjà sauté le pas.

#9

Les incubateurs se multiplient également à vitesse grand V : c’est le cas de l’initiative lancée par ALD Automotive Luxembourg et ses startups se focalisant sur un secteur qui lui est cher, la mobilité. Pour Pierre-Yves Meert, Innovation & Marketing Manager, «le Luxembourg est le territoire idéal pour lancer des initiatives et projets pilotes dans le secteur de la mobilité». On notera également la création en milieu d’année 2016 d’InCub, incubateur lancé par la société Paul Wurth et dirigé par Sébastien Wiertz, qui s’intéresse tout particulièrement à l’industrie 4.0, ou InduTech. Enfin, les acteurs du spatial suivent également la tendance, avec l’arrivée de plusieurs sociétés ces derniers mois, elles qui travaillent main dans la main avec l’initiative SpaceResources.lu, et s’inscrivent dans le projet du Ministère de l’Economie porté par Etienne Schneider. C’est notamment le cas de ispace, société japonaise dirigée par Takeshi Hakamada – qui est également le leader de l’équipe HAKUTO, un des finalistes du Google Lunar XPRIZE – qui loue le Grand-Duché : «Avec un fort support financier, légal et technologique, nous sommes convaincus que le Luxembourg est le meilleur endroit pour nous pour débuter des opérations en Europe». Même son de cloche pour Planetary Resources et son CEO Chris Lewicki, également présent dans le pays depuis maintenant une année, via un investissement de 13 millions d’euros du gouvernement.


S E R E N I T Y

Pour que mes achats discrets le restent

10€/an*

Offre all-inclusive

Bénéficiez d’une année gratuite en utilisant ce code : NOV2017 ** Rendez-vous en ligne : jeveuxmacarte.com * L’ensemble des services sont accessibles sans frais supplémentaires. ** Code promotionnel valable du 20 novembre au 20 décembre 2017.


10

#Business | Entrepreneuriat

Créer sa société, les étapes à suivre Dans son projet de création, l’entrepreneur qui souhaite s’établir au Luxembourg, doit tout d’abord disposer des autorisations et agréments nécessaires à l’exercice de son activité. Au préalable, il doit bien entendu développer et peaufiner son projet, qu’il formalise dans son business plan. A cet instant, il faut également vérifier la disponibilité de l’ensemble commercial ou de la dénomination souhaitée, puis d’introduire sa demande d’immatriculation par internet auprès du Registre de Commerce et des Sociétés (RCS). Concernant les sociétés, contrairement aux entreprises individuelles, un acte consultatif, qui correspond à la charte fondamentale de la société et qui fixe ses règles de fonctionnement, doit être publié au Recueil Électronique des Sociétés et Associations (RESA). En parallèle, l’entrepreneur doit se doter des moyens financiers nécessaires pour en assurer le bon fonctionnement et démarrer son activité. Vient ensuite le choix de la forme juridique la plus appropriée à son projet d’entreprise. Un premier choix s’impose : entreprise individuelle, ou société commerciale. En optant pour une société commerciale, il est par la suite nécessaire de choisir soit une société de capitaux (dans laquelle il n’est tenu responsable des dettes sociales qu’à concurrence de son apport) ou une société de personnes (dans laquelle il est responsable indéfiniment, sur ses biens personnels, des dettes de l’entreprise).

Puis, pour pouvoir embaucher du personnel, l’entrepreneur doit introduire une déclaration d’exploitation auprès du Centre Commun de la Sécurité Sociale (CCSS) qui lui permet de s’immatriculer en tant qu’employeur. Concernant les impôts et la TVA, il doit s’assurer que son activité est enregistrée respectivement auprès de l’Administration des Contributions Directes (ACD) – l’entreprise est contactée directement par courrier par le bureau d’imposition compétent – et de l’Administration de l’Enregistrement et des Domaines (AED) pour y introduire sa déclaration initiale. Pour favoriser l’entrepreneuriat, l’Etat luxembourgeois a également mis en place un régime d’aide «investissement initial». Celui-ci vise à soutenir le développement de l’esprit d’entreprise et à favoriser la création et la reprise d’entreprises en introduisant des conditions particulières pour accompagner les créateurs d’entreprises lorsqu’il s’agit de leur premier établissement. Ainsi, une aide peut être accordée sous forme de subvention en capital ou de bonification d’intérêts !

LE SAVIEZ-VOUS ?

Depuis le 16 janvier 2017, la société à responsabilité limitée simplifiée, aussi appelée S.àr.l.-S. ou encore S.àr.l. à 1 euro, est également accessible aux personnes physiques. Via des formalités et coûts réduits, ce véhicule sociétaire vise à simplifier l’accès à l’indépendance pour ceux et celles qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat, sans pour autant sacrifié l’encadrement juridique sécurisant du GrandDuché. L’idée est alors de permettre s’insuffler une nouvelle dynamique à destination d’un public qui n’aurait pas osé franchir le cap avec une S.à.r.l. classique. Ses principaux avantages ? Celle-ci peut-être constituée par un acte sous seing privé, c’est-à-dire sans obligation de passer par devant un notaire, l’inscription au Registre de Commerce et des Sociétés Luxembourg (RCSL) restant cependant obligatoire. Le capital social doit être compris entre un euro et douze mille euros, raison pour laquelle, la S.àr.l.-S. est communément appelée «société à un euro».

#9


95% de nos ressources viennent de donateurs privés tels que vous. Grâce à votre don, nous pouvons intervenir de façon indépendante, neutre et impartiale partout dans le monde, dès les premières heures d’une urgence.

dons.msf.lu

Médecins Sans Frontières Luxembourg a.s.b.l. – R.C.S. Luxembourg F4090 / ©Luca Sola

VOTRE DON SAUVE DES VIES


12

#Business | Assurances

RÉFORME FISCALE 2017 : TOUT CE QUI CHANGE POUR MES ASSURANCES ! Suite à la réforme fiscale du gouvernement, un certain nombre d’éléments ont changé pour les contribuables Luxembourgeois, y compris en matière d’assurance et notamment de solutions épargne-retraite. Désormais vous pouvez déduire jusqu’à 3200€ de votre revenu imposable ! La réforme fiscale engagée début 2017 par le gouvernement luxembourgeois entraîne de nombreux changements dont une modernisation de l’avantage fiscal lié à l’épargne retraite qu’un particulier souhaite se constituer à titre individuel (article 111bis L.I.R.). Flexibilité au terme du contrat Aujourd’hui l’obligation de percevoir son épargne sous la forme d’une rente viagère a disparu ; c’est maintenant à l’épargnant de choisir la façon dont il souhaite récupérer son épargne à l’âge de la retraite : une sortie en rente (versements mensuels pendant toute la durée de la retraite) ou en capital (toute l’épargne versée en une fois), voire un mélange des deux. Un plafond déductible revu à la hausse Autre avantage et non des moindres : un plafond déductible fixé à 3.200 € par an et par épargnant. Une bonne façon pour le gouvernement de raviver l’intérêt pour la prévoyance retraite ! Cette réforme devrait donc permettre à des jeunes actifs d’épargner davantage et de bénéficier d’une réduction fiscale conséquente, à condition de disposer de produits efficaces.

#9

L’innovation au service de l’épargnant Mais qu’est-ce qu’un produit efficace ? Tout dépend ce que l’épargnant recherche : déduction fiscale pour un gain immédiat ? rendements pour un bénéfice à terme potentiellement accru ? sécurité du capital placé ? Voulant faire face à ces trois problématiques d’actualité, AXA s’est positionné en proposant une solution innovante : Save for Life Pension. Ce produit d’épargne retraite est naturellement concerné par les nouvelles dispositions fiscales. En outre, il conjugue la sécurité d’un fonds à capital garanti (50%) au dynamisme des marchés financiers (50%). Solution clé en mains, il s’adapte à l’horizon d’investissement de l’épargnant (son départ en retraite) avec une proportion de risque dégressive. Autrement dit, plus vous êtes jeune, plus les actifs dynamiques (tels que les actions, l’immobilier) auront la part belle. Au contraire, plus vous approchez de la retraite, plus les actifs dynamiques laissent la place aux actifs de sécurisation (tels que monétaires et les obligations).


€ €


14

#Business | Assurances

POURQUOI OPTER POUR UN CONTRAT D’ASSURANCE-VIE AU LUXEMBOURG ?

© Getty Images - Colin Anderson

PAR MARGOT BOSLÉ

Afin d’assurer sa succession auprès des membres de sa famille mais aussi de préparer sa retraite en épargnant, l’assurance-vie luxembourgeoise se positionne comme un produit financier phare permettant également de diversifier son patrimoine. Avec le durcissement de la législation et donc des performances en berne, notamment en France avec la loi Sapin II, la sécurité des contrats luxembourgeois continue à attirer de nombreux expatriés, et résidents des pays frontaliers et au-delà.

#9

Garantir la protection et la sécurité des actifs Le Grand-Duché offre une sécurité unique sur le Vieux Continent aux souscripteurs d’un contrat d’assurance-vie. Plusieurs aspects spécifiques entrent alors en compte. Le premier élément différenciant est le «super privilège», reconnaissant les épargnants comme des créanciers de premier rang et leur permettant ainsi, en cas de défaut ou faillite de l’assureur, de retrouver leur capital de façon prioritaire par rapport aux autres créanciers. C’est la loi modifiée du 6 décembre 1991 qui octroie ce privilège aux souscripteurs.


#Business | Assurances Ensuite, le Luxembourg a mis en place un «triangle de sécurité», schéma qui permet une sécurité maximale pour les souscripteurs : leurs actifs liés aux contrats d’assurancevie – appelés ici provisions techniques - doivent être déposés séparément des autres engagements de la compagnie d’assurance-vie auprès d’un établissement de crédit agréé par l’autorité de surveillance du secteur des assurances, le Commissariat aux Assurances. Une convention tripartite est alors signée entre la compagnie d’assurance, la banque et le régulateur, garantissant ainsi le rôle de chacun. De fait, les capitaux sont séparés, comptablement mais également physiquement, des actifs propres de l’assureur-vie et de la banque dépositaire. Une épargne flexible et des contrats sur mesure

Un vaste choix de contrats s’offre alors aux souscripteurs, qui peuvent opter pour un Fonds Externe, un Fonds Interne Collectif, un Fonds Interne Dédié (FDI) ou pour un Fonds d’Assurance Spécialisé (FAS) introduit depuis mars 2015 et permettant de choisir les sous-jacents de son contrat d’assurance-vie. Autre avantage non négligeable, la possibilité d’investir sur plusieurs devises, et pas uniquement sur l’euro. Puis, la stabilité économique du Luxembourg, qui a encore obtenu un «AAA» par plusieurs agences de notation telles que Fitch, Standard & Poor’s et DBRS, renforce l’attrait du Luxembourg, de même que sa stabilité politique. Le principe de neutralité fiscale Enfin, les contrats d’assurance-vie luxembourgeois sont soumis à la fiscalité du pays de résidence de leur souscripteur. Ils reposent ainsi sur le principe de la neutralité fiscale, prévoyant que la seule imposition fiscale qui s’applique est celle du pays de résidence. Des différences subsistent naturellement entre les pays voisins que sont la France, la Belgique ou encore l’Allemagne.

h2a .lu

Par définition, un contrat d’assurance-vie offre une grande souplesse de gestion. Ceci est d’autant plus vrai au Luxembourg, avec la possibilité d’opter pour des modes de gestion plus variés. Au Grand-Duché, les souscripteurs ont accès à plus de 1500 fonds, obligations et actions en direct, rendu possible grâce à la force de son secteur financier.

15

Pour toute information ou prise de rendez-vous, contactez-nous :

Vous avez un projet d’entreprise ? L’équipe pluridisciplinaire de la « House of Entrepreneurship » est à votre service pour vous conseiller, vous assister et vous accompagner dans toutes les étapes de la création et du développement de votre entreprise.

14, rue Erasme L-1468 Luxembourg T. : +352 42 39 39 330 info@houseofentrepreneurship.lu houseofentrepreneurship.lu

#9 Une initiative de :

En partenariat avec : 1535°, ADEM, Chambre des Métiers, guichet.lu, ITM, IPIL, Luxinnovation, MCAC, nyuko, Technoport, Ministère de la Santé, Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative - CFUE


16

#Entertainment | Auto

SUV, QUE CHOISIR ? PAR BENJAMIN GARNIER

Le marché des SUV est un secteur qui se porte à merveille. Un tiers des immatriculations cette année en Europe concerne un utilitaire sport et cette tendance n’est pas prête de s’estomper. Les gammes des différents constructeurs continuent en effet de grandir avec ces véhicules et il est désormais difficile de citer un constructeur n’ayant pas ajouté un modèle SUV à sa flotte. Récapitulatif des différents véhicules présentés lors des trois principaux salons automobiles de 2017. Le premier de ces trois salons réunissait les groupes automobiles à Genève en mars dernier et les nouveaux SUV ne manquaient pas, surtout chez les marques européennes. La grosse surprise provenait du stand Land Rover, qui exposait l’inattendu Range Rover Velar. Avec ce véhicule s’intercalant entre le modèle Sport et Evoque, la marque anglaise a pris beaucoup de monde à contrepied. Le DS7 Crossback annonçait également le lifting appliqué par le constructeur français à sa gamme de modèle avec un véhicule SUV aux technologies de pointe comme un système de conduite semi-autonome. Le renouvellement de gamme était également de mise chez Volvo avec la présentation du XC60, avec là aussi de l’incorporation technologique illustrée par un système d’évitement d’accident agissant sur les freins. Subaru, avec son modèle XV doté d’une toute nouvelle plateforme, était de la partie. Mitsubishi était également présent pour dévoiler son tout nouveau modèle promettant une montée en gamme, se positionnant avec l’Eclipse Cross au niveau du Nissan Qashqai, qui était exposé en version restylé à Genève, et du Peugeot 3008. Le marché chinois comme opportunité Le salon de Shangaï, qui s’est tenu en avril dernier, a été l’occasion aussi bien pour des marques asiatiques installées sur le marché chinois que pour des marques européennes arrivant en tant que têtes d’affiche de présenter différents types de SUV. Le véhicule incontournable de cette édition était sans conteste la Citroën C5 Aircross.

D’autres marques tricolores étaient également présentes, comme Renault venu proposer aux visiteurs le nouveau Koelos, un SUV cinq places sorti en mai dernier et Peugeot qui venait présenter pour l’occasion un 4008 pensé exclusivement pour le marché chinois, ressemblant au 3008 mais disposant d’un empattement arrière allongé, et un 5008 version 2017 doté d’un nouveau museau par rapport au modèle commercialisé en France. Un bon moyen pour gagner en visibilité auprès des consommateurs chinois avec des modèles en vogue pour PSA et Renault, qui pèsent très peu pour l’instant sur ce marché (respectivement 2,15% et 0,15% de parts de marché pour les deux groupes). Se retrouvaient également à Shanghai différentes marques asiatiques venues présenter leurs nouveaux SUV, comme le chinois Fengshen, une marque détenue par Dongfeng Motor via sa filiale Véhicules, qui exposait son quatrième SUV : l’AX4, commercialisé cet automne. Dongfeng a ainsi pu réaffirmer ses ambitions en termes de développement pour la marque Fengshen d’ici 2020. Le groupe prévoit en effet de développer 2 nouveaux SUV afin de répondre à sa stratégie «3-6-3». Cette stratégie prévoit de doter la gamme Fengshen de 3 berlines, 6 SUV et 3 modèles haut de gamme d’ici trois ans. La Chine était également représentée par le Chery 5, que le groupe détenu par le gouvernement chinois dévoilait pour la première fois lors de ce salon et qui fût lancé à la suite de cet évènement au printemps 2017. Nissan réaffirmait également sa position sur le terrain des SUV en proposant une version revisitée de son X-Trail, avec une calandre beaucoup plus expressive et l’intégration de nouvelles technologies absentes du modèle lancé en 2014 comme le système ProPilot, qui permet une conduite semi-automatique du véhicule. Au-delà des marques françaises, de nouveaux SUV européens pointaient également le bout de leurs museaux à Shanghai, notamment le Borgward BX5 qui fêtait son arrivée sur le marché chinois après une première commercialisation en Europe l’an dernier.

#9

Kia Stonic


#Entertainment | Auto

17

De l’inédit également avec le Mini John Cooper Works Countryman que la marque britannique décidait de dévoiler dans un pays devenu son quatrième marché le plus important.

BMW X3

Les visiteurs ont enfin pu découvrir à l’occasion de ce salon des SUV innovants et des concept-cars comme le Chevrolet FNR-X aux allures sportives et dynamiques. Entre nouveautés et modèles revisités A Francfort, l’une des nouveautés majeures présentes à ce salon était la version 2.0 du Dacia Duster, que le groupe a décidé de renouveler pour cette année avec de nombreuses évolutions par rapport à son prédécesseur, notamment à travers un intérieur montant en gamme et une ceinture de caisse surélevée.

Nissan X-TRAIL

Egalement présent outre-Rhin en tant que porte-drapeau, la troisième génération du modèle Porsche Cayenne démontrait l’intérêt grandissant des marques sportives pour la branche des SUV, la marque allemande choisissant également d’optimiser son image en ne proposant aucune motorisation diesel. Histoire de génération toujours côté allemand, avec le BMW X3 quatrième génération, dont la sortie annonce l’envie de se frotter aux autres SUV Premium. Opel dévoilait également le troisième SUV de sa gamme avec le Grandland X sorti en juin dernier. Les marques européennes profitaient de l’occasion pour permettre aux visiteurs de découvrir leurs nouveaux véhicules utilitaires avec notamment la présentation de la Seat Arona. De l’inédit également chez le groupe nordique Skoda qui présentait son Kodiaq fraîchement sorti en mars dernier.

Range Rover Velar

L’IAA 2017 a permis également aux marques asiatiques de dévoiler leurs modèles. Hyundai a notamment montré ses ambitions de prendre une place de choix sur le marché européen des SUV-B en dévoilant le Kona, qui après être sorti en version essence sera disponible l’an prochain en 2018. Même constat chez l’autre constructeur sud-coréen Kia avec le Stonic. Ces trois salons furent donc l’occasion de découvrir les très nombreux nouveaux SUV que proposaient les marques du monde entier. De quoi laisser à tous l’embarras du choix d’un véhicule adepte des routes difficiles que l’hiver nous réserve.

#9

Peugeot 5008


18

#Entertainment | Noël

NOËL AU CŒUR DE LA GRANDE RÉGION PAR BENJAMIN GARNIER

Lorsque la période de l’Avent approche, les villes s’illuminent et se voient doucement envahir par les odeurs alléchantes des gourmandises de Noël. Impossible alors de résister à la tentation de déambuler au cœur des différents marchés de Noël que nous offrent les villes et villages de la Grande Région. Entre des marchés reconnus au-delà des frontières et d’autres plus typiques et méconnus, il y a l’embarras du choix.

En France, des incontournables

Les plaisirs d’hiver belges

Impossible de mentionner les marchés de Noël sans évoquer celui de Strasbourg. Le plus ancien et plus étendu marché d’Europe permet d’ailleurs à la capitale alsacienne de porter le titre de «capitale de Noël» avec ses 300 chalets allant de la grande Place Kleber aux rues pittoresques bordées de canaux de la PetiteFrance. L’édition 2017, qui durera du 24 novembre au 30 décembre, devrait attirer une nouvelle fois des millions de visiteurs.

De l’autre côté de Quiévrain, les grands marchés de Noël ne manquent pas également. Bien qu’elle ne le soit pas à plein temps, la ville de Liège devient durant décembre la capitale du pays avec un «Village de Noël» certes récent (il fêtera son trente-et-unième anniversaire cette année), mais qui regroupe aujourd’hui 200 chalets attirant chaque année plus de deux millions de visiteurs. Un véritable village, administré pour l’occasion par un «Mayeûr» et des conseillers chargés de l’animation folklorique du village. Une ambiance unique qui saura piquer la curiosité de tous.

Aux côtés du géant alsacien, le marché de Noël de Metz fait également valoir ses charmes. La ville candidate au patrimoine mondial de l’UNESCO sort chaque hiver le grand jeu avec huit marchés différents à l’intérieur de la ville et plus de 200 chalets. Durant la journée, petits et grands peuvent également plonger dans des ambiances de contes de fées avec la Féerie des Glaces, mais aussi s’adonner à une ballade merveilleuse sur le Sentier des Lanternes, une fois la nuit tombée.

COUP DE COEUR URBAN BEAST

#9

Néanmoins, la ville de Bruxelles n’est pas en reste avec ses étendues d’échoppes et le cadre majestueux de la Grand Place, où les bâtiments illuminés par le spectacle son et lumière et l’immense sapin de Noël donnent une allure féerique au cœur de la ville. Durant les cinq semaines où le marché «Plaisirs d’Hiver» est présent, les animations sont légions et font de Bruxelles une destination privilégiée pour un city trip hivernal. Il faut également sortir des sentiers battus pour découvrir un marché hors du temps, celui de Breitnau. Situé au sud de Baden-Baden, ce marché s’immerge au cœur de la Forêt Noire en Allemagne, au pied du viaduc des gorges de la Ravenna, qui culmine à quarante mètres de hauteur. Des spécialités régionales et des cadeaux originaux sont à découvrir sur la quarantaine d’échoppes installées dans un cadre unique.



20

#Entertainment | Noël

Noël en Allemagne, un patrimoine culturel

Le Grand-Duché se joint également à la fête

Comme mentionnée précédemment, la culture alsacienne pour les marchés de Noël est liée à son passé commun avec son voisin allemand. Les traditions de Noël sont en effet très respectées en Allemagne et cela s’illustre par d’innombrables marchés dans la partie germanique de la Grande Région, dans les grandes villes comme dans les plus petites.

Le Luxembourg est aussi un acteur important des fêtes de Noël de la Grande Région. Il sera possible notamment de visiter au cœur de la capitale grand-ducale pas moins d’une centaine de chalets disséminés sur les différentes places de la ville. Ce sera l’occasion de mettre en valeur l’artisanat local, la gastronomie luxembourgeoise mais également l’engagement du Grand-Duché dans l’éco responsabilité : l’éclairage durant la période de Noël qui fera briller Luxembourg de mille feux sera en effet composé exclusivement d’ampoules à basse consommation d’énergie.

A Sarrebrück tout d’abord, plus de 80 stands seront ouverts dans le centre-ville pour créer une atmosphère enchantée dans la capitale de la Sarre. De nombreuses animations et gourmandises seront à découvrir, notamment le passage du père Noël et de son traîneau tiré par les rennes audessus des passants. Les gourmets pourront également se délecter de sucreries à l’intérieur de la maison en pain d’épices installée au cœur du marché. D’autres marchés situés dans des grandes villes valent également le détour, comme celui de Trèves ou d’Aixla-Chapelle. Mais les charmes de Noël se découvrent également dans des villes plus petites aux marchés traditionnels, comme à Bernkastel, où la 38ème édition du marché de Noël, au cœur de la vieille ville et des maisons en colombages bordées par la Moselle sera une destination de choix pour les aficionados. De nombreuses activités seront au programme dans cette petite ville de Rhénanie-Palatinat, comme la traditionnelle nage aux flambeaux avec Saint Nicolas depuis le porte Kues jusqu’aux berges de Bernkastel ou le calendrier de l’avent géant sur la place du marché, où chaque soir une fenêtre de la façade s’ouvre pour dévoiler une œuvre d’art, un poème ou une lecture sur le thème de Noël.

Le marché de Noël d’Esch-sur-Alzette fêtera quant à lui sa cinquième édition. Organisé par le Syndicat d’Initiative et de Tourisme d’Esch, le Escher Krëschtmoart animera la ville frontalière avec une trentaine de chalets installés sur la place de l’Hôtel de Ville et de nombreuses animations scéniques du jeudi au samedi soir. La magie de Noël, c’est aussi oser l’atypique S’éloigner de la Grande Région peut enfin permettre de découvrir des marchés originaux, qui se démarquent des grandes places illuminées. C’est notamment le cas dans la petite ville de Valkenburg, à la frontière des Pays-Bas et de la Belgique, où s’ouvre chaque année un marché troglodyte qui feront pétiller les yeux des amateurs de spéléologie. Les visiteurs ont alors le choix entre le plus ancien marché souterrain d’Europe situé dans la Grotte Communale et la Grotte de Velours avec ses fresques murales, ses sculptures et sa chapelle ancrée dans la roche. Pour son décor et sa musique qui se propage dans cette cavité, ce marché possède une dimension magique supplémentaire. Preuve en est, donc, que les localités de la Grande Région ne manquent pas de créativité pour vous faire passer un excellent Noël !

#9


up

eck e rD r s Kësc

®

ht

S

LabelPriméiert!

Fir eng ekologesc h Offallgestioun Mir maache mat Eis Ëmwelt ass et wäert !

entsprécht den

LE GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Ministère du Développement durable et des Infrastructures Administration de l'environnement

Ufuerderunge vun

der DIN EN ISO

14024


22

#Entertainment | Inspiration beauté

LE TEAM D’URBAN BEAST VA VOUS METTRE AU PARFUM PURE XS PACO RABANNE Pure XS est un oriental frais, vibrant et magnétique traversé par un va-et-vient permanent entre le froid et le chaud, le doux et l’intense. Deux sensations en tension qui se frôlent, s’attirent et se répondent. Premier excès : une fraîcheur explosive. Affolement des sens en préliminaireetfrissonàlaboucheavecuneoverdosedegingembrepresqueglacé.Juteux,incisif, délicieusement aphrodisiaque. La relève est charnelle : verte onctuosité de la sève végétale, et thym très masculin. Notes Olfactives : La cannelle, Vanille, Cuir-liqueur-musc, Myrrhe Tenue : Excellente Prix : 100ml / 96.60€

CAROLINA HERRERA 212 VIP BLACK 212 Vip black est explosif, sensuel et addictif. Une élégance qui vous permettra d’être le roi de la fête. à L’intérieur d’une mystérieuse bouteille noire monolithique, ce parfum explosif mais élégant est le nouveau must pour les influenceurs modernes. Notes Olfactives : Absinthe, Anis, Fenouil, Lavande, Musc Vanille Noire, Vodka Tenue : Bonne Prix : 100ml / 95€

L’HOMME PRADA INTENSE L’Homme Prada Intense exprime la pluralité de l’identité masculine à travers les notes intenses d’Ambre et de Patchouli qui croisent le raffinement floral de l’Iris, tandis que la Fève Tonka apporte une dimension Orientale et aérée. Notes Olfactives : Ambre, Patchouli, Fève de Tonka Tenue : Excellente Prix : 100ml / 110€

#9


Black Karma is a tattoo shop specialized in different styles: black work, dot work, geometrical patterns mandalas, ornamental style, tribals such as mehndi, maori, polines and borneo. We offer our customers the best service for custom designs with availability and flexibility. Our friendly team welcomes you in a clean, comfortable, esoteric and peaceful place.

7, Cote d’Eich - 1450 Luxembourg Téléphone : +352 661 844 432 facebook.com/Blackkarmatattoo/


24

#Entertainment | Inspiration beauté

L’EXTASE ROSE ABSOLUE L’Extase Rose Absolue plonge dans la volupté de la nuit : une nuit parisienne, énigmatique et scintillante, où rêve et réalité s’échangent et se fondent. Le ciel étoilé dévoile une rose dans toute sa force et son mystère : somptueuse, sensuelle, incandescente. Comme le souffle d’un pétale brûlant, le miroitement de l’or sur la peau. Notes Olfactives : Rose de Taïf, Poivre noir, Cèdre d’Atla, Muscs d’Orient, Patchouli Tenue : Excellente Prix : 80ml / 135.60€ MISS DIOR Puissante, vive et incisive, la nouvelle Eau de Parfum Miss Dior se réinvente dans une floralité sensuelle et cousue-main. Pour une Miss Dior qui bouge, qui vit. Par amour, pour l’amour ! Notes Olfactives : R ose Damascena turque, Rose de Grasse, Orange Sanguine, Mandarine, Bergamote de Calabre, Baies Roses, Bois de Rose de Guyane. Tenue : Bonne Prix : 100ml / 99.90€ SCANDAL Scandal, le parfum d’une femme libre et forte. Le jour, Madame la Ministre est au-delà de sérieuse, la tête à ses dossiers. La nuit, Madame la Ministre est une intenable noctambule, une délurée qui aurait plutôt tendance à avoir « des dossiers » plutôt que d’en trimbaler sous son bras. Et voici deux mondes qui auraient pu rester distincts… jusqu’au jour une certaine photo de Madame la Ministre inonde les réseaux sociaux… scandale ! Notes Olfactives : G ardenia, Miel, Patchouli Tenue : Bonne Prix : 80ml / 96.95€ VALENTINO DONNA ACQUA L’Eau de Toilette Valentino Donna Acqua est capturée dans un flacon en verre iconique reflets d’une élégance rebelle, tandis que l’étui évoque la fragrance du classique Valentino Donna Eau de Parfum, mais cette fois ci paré d’une teinte rose poudré. Une nouvelle interprétation de la beauté en parfumerie, l’harmonie dwissonante d’un désir contemporain. Notes Olfactives : P oire, Amande, Jasmin, Fleur de frangipanier, Bois de santal Tenue : Bonne Prix : 100ml / 103.30€ #9


SAVE THE DATE

Let’s get ready to rumble !

Organisation: 1COM Group Luxembourg


26

#Entertainment | Sport

LES SPORTS D’HIVER, VERSION ORIGINALE

PAR BENJAMIN GARNIER

Descendre pour la 10ème fois d’affilé la piste de la Marmotte ne vous enchante pas plus que ça ? Vos genoux grincent à l’idée de dévaler la pente et vous supplient de trouver autre chose à faire ? Rassurez-vous, la montagne et la glace cachent bien des secrets et des activités qui raviveront votre amour de la poudreuse, si vous sortez des sentiers battus. 1. Prenez de la hauteur L’altitude ne vous suffit plus ? Ne restez pas les pieds sur terre et emportez avec vous une voile qui vous fera décoller les après-skis du sol. Le snowkite vous permettra de découvrir de nouvelles sensations fortes dans du 100% hors-piste. Attention néanmoins, cette discipline ne se pratique pas dans les pentes descendantes et ne se maîtrise pas du premier coup. N’hésitez pas à contacter une école FFVL (Fédération Française de Voile Libre) pour une formation préalable. La station de Val Cenis propose également des stages de snowkite. 2. Dénichez un tracteur… Autrefois moyen de locomotion dans les pays nordiques, le ski Joëring revient à la mode dans les stations de sport d’hiver. Similaire au chien de traîneau, la luge est ici remplacée par des skis et le meilleur ami de l’homme par le cheval. Un sport tracté qui nécessite une bonne condition physique pour partir à la découverte des massifs.

1

2

3. … ou une dameuse ! Vous avez toujours jalousé ceux qui entretiennent les pistes, vous l’adepte de gros moteurs ? Sachez que la station de Serre-Chevallier propose à ses visiteurs des séances de découverte pour conduire les dameuses. Pensez néanmoins à mettre votre réveil ou à reporter votre dîner, ces séances ayant lieu au lever du jour ou après la fermeture des pistes.

3

4. Remontez la cascade Aussi bien réservée aux débutants qu’aux confirmés, l’escalade de cascades de glace permet de pratiquer une activité sportive dans un décor féérique, figé par l’hiver. Equipé de crampons et de piolets, vous voilà prêt à découvrir une discipline forte en émotions !

4

5. Passez de l’autre côté de la glace Découvrez à Tignes l’envers du décor d’un lac d’hiver et plongez dans les eaux glacées ! Vous découvrirez dès lors un nouveau monde fantastique s’offrant à vous sous une épaisse couche de glace. Les écoles de plongée des stations proposent aussi bien des excursions de jour comme de nuit à toutes les personnes intéressées. #9

5


#Entertainment | Sport 6

27

6. Lancez-vous dans la bataille De plus en plus de stations françaises adoptent le Yukigassen, un sport originaire du Japon basé sur la fameuse bataille de boules de neiges. Au sein d’une équipe de sept joueurs, vous affronterez l’équipe adverse en trois manches de trois minutes. L’objectif : conquérir le drapeau protégé par le camp adverse. Vous disposerez, vous et votre équipe, de 90 boules de neige vous permettant d’éliminer les participants. Une activité ludique familiale qui permettra aux petits et grands de se défouler !

7

7. Travaillez votre swing des neiges Profitez des nombreux parcours de golf sur neige qui se développent dans les stations pour vous initier à cette pratique très originale d’un sport au départ estival. Armé de raquettes aux pieds, de vêtements chauds et smart (cela reste du golf), vous troquerez la balle blanche pour une couleur bien flashy afin de ne pas la perdre dans la poudreuse et ainsi découvrir cette discipline huppée dans un décor magnifique ! 8. Pointez même en décembre

8

La pétanque sur glace n’est pas un sport aussi décalé que l’on pourrait le croire, puisqu’il existe une fédération française de ce sport depuis 2016. Se pratiquant avec un palais, la seule différence avec son pendant estival, l’«ice stock» se développa surtout en Allemagne et en Autiche et fut même par deux fois sport olympique de démonstration en 1936 et 1964. Peut-être un bon moyen de devenir un participant aux JO ! Pensez juste à remplacer le pastis par un bon vin chaud… 9. Ne laissez pas votre VTT au garage

9

Voilà de quoi rentabiliser un vrai vélo tout terrain ! Avec un départ à 3000 mètres d’altitude et 6 kilomètres de descente, la station de Val Thorens offre aux adeptes du deux roues la possibilité de découvrir de nouvelles sensations de glisse avec du VTT sur neige. Accompagné d’un moniteur, les premières appréhensions de la descente laisseront place à la recherche de sensations fortes et à une maîtrise grandissante du freinage et du dérapage. Tout schuss, même à vélo ! 10. Enlevez l’anti-patinage

10

Si vos vacances hivernales n’ont pas prévu un départ vers les sommets alpins, vous pouvez tout de même profiter d’un sport d’hiver très original près de chez vous. La patinoire de Beaufort, dans le canton d’Echternach, se démarque en effet dans la Grande Région en proposant depuis 2003 de l’ice karting. Alors si vous rêvez de devenir un as du volant sur glace, enfilez votre casque !

#9


28

#Entertainment | Comics

DES AVENGERS À LA JUSTICE LEAGUE : UNE RÉTROSPECTIVE PAR MATTHIEU FERRARI

2018 marquera officiellement le dixième anniversaire de l’Univers Cinématographique Marvel, célébré avec la sortie du troisième volet des Avengers, Infinity War, qui verra enfin apparaitre Thanos, le redoutable ennemi dont on nous annonce la venue depuis la conclusion du premier film en 2012. Infinity War sera suivi en 2019 d’un quatrième film Avengers qui viendra enfin conclure la phase 3 de cet univers. La nouveauté de ces deux derniers volets tient du fait qu’ils représentent un nouveau point culminant : la quasi-totalité des personnages de l’univers y seront présents – les Avengers vont enfin rencontrer les Gardiens de la Galaxie – et beaucoup d’intrigues arriveront à leur terme – on pense notamment à Thanos et les pierres d’infinité – tout comme les contrats de certains acteurs. D’ici 2019 et la conclusion de cette épopée, l’univers Marvel comptera 22 films. 22 films en 11 ans. Du jamais vu dans l’histoire du Cinéma et quelque chose qu’on ne reverra pas de sitôt. 22 films faisant partie d’un univers cohérent aux intrigues entremêlées dont les recettes accumulées se chiffreront à près de 15 milliards de dollars. En dehors de son succès public, c’est aussi le succès critique qui impressionne, la grande majorité des films jouissant de critiques positives, faisant du logo Marvel Studios un gage de qualité. Ce n’est plus à prouver, le film de super-héros est le genre dominant de ces 15 dernières années et, n’en déplaisent à ses détracteurs, il a encore quelques belles années devant lui. Big things have small beginnings Pour comprendre comment Marvel en est arrivé là, il faut remonter dans les années 90 et une période de grande difficulté financière pour le géant des comics. Quand Marvel commence à vendre les droits d’adaptation cinématographique de ses héros aux plus offrants, ils n’imaginent pas un seul instant l’effet domino qui les rendra maitres du monde du divertissement.

#9

Les héros sont éparpillés entre les différents studios hollywoodiens, rendant alors impossible leurs fréquentes rencontres auxquelles les lecteurs de comics sont si habitués. Le terme « crossover » est encore inconnu du grand public et pour cause : même chez Warner Bros., qui adapte les super-héros de la concurrence DC Comics, on a jamais vu Batman rencontrer Superman en 18 ans et 8 films. Et ce n’est pas prêt d’arriver dans les années 90 : la franchise Superman est morte et enterrée depuis 1987 et Batman s’écrase à son tour en 1997 avec le tristement célèbre Batman & Robin. Les fans du Chevalier Noir ne le savent pas encore, mais c’était un mal pour un bien. Du côté de Marvel, on ne relèvera même pas les pauvres adaptations rapidement oubliées de Captain America ou du Punisher avec Dolph Lundgren, un film dont seuls les spectateurs de la chaîne RTL9 peuvent se souvenir en France.

Matt Salinger dans Capitain America de 1990, un film américano-yougoslave d’Albert Pyun


#Entertainment | Comics

Le film de super-héros pourrait sembler mort avec la chute des deux géants de chez DC mais, discrètement, Marvel se lance sur le grand écran dès l’année suivante. Lorsque l’on s’extasiera devant Black Panther en tant que premier super-héros noir tenant le haut de l’affiche, on aura 20 ans de retard, car celui qui a lancé Marvel au cinéma est un personnage mi-homme mi-vampire appelé Blade, interprété par un Wesley Snipes alors au sommet de sa popularité. Si le succès reste modeste, il faut aussi se souvenir qu’il s’agissait d’un film violent et gore qui n’était pas adressé à un large public. Non, Deadpool et Logan n’ont pas inventé le film de super-héros interdit aux moins de 12 ans (moins de 16 outre-atlantique). D’ailleurs, parlons-en des mutants : fleurons des comics Marvel, les X-Men débarquent en 2000 et montrent que la technologie a assez évolué pour retranscrire différents pouvoirs et assurer le grand spectacle. Sam Raimi vient transformer l’essai deux ans plus tard avec Spider-Man, qui bat des records et lance définitivement le genre vers des sommets qu’on avait oubliés depuis la Batmania de 1989. Les années qui suivent voient des réussites dans les suites de Blade, X-Men et Spider-Man, dont les réalisateurs semblent apporter une réelle vision.

29

On se rendra compte avec les troisièmes volets que les leçons de Batman et Superman n’ont pas été apprises et que les grands studios gâchent eux-mêmes le potentiel de leurs franchises avec des décisions commerciales plutôt qu’artistiques. C’est toujours la même histoire. Chez Warner/DC, on fait encore pire : on tue Catwoman une deuxième fois avec l’horreur cinématographique éponyme dont on se demande encore comment le projet a pu voir le jour. Les producteurs ne sont pas des lecteurs de comics, ils ne comprennent pas les personnages et sans la vision de réalisateurs fans de la source, cela aurait pu être bien pire. Etonnamment, Warner/DC ose le pari de donner carte blanche à Christopher Nolan pour ressusciter le Chevalier Noir. En 2005, Batman Begins ravit les fans et les critiques, mais les recettes restent modestes, tout comme Superman Returns l’année suivante. 20th Century Fox et Marvel ratent le coche avec X-Men 3. Sony et Marvel se plantent artistiquement avec Spider-Man 3. Bien que les films restent rentables, on commence à sentir un essoufflement en termes de qualité. Puis vint 2008.

#9


30

#Entertainment | Comics

« I am Iron Man » L’année 2008 restera une année de référence pour les films de super-héros car deux films vont changer la donne : The Dark Knight de Christopher Nolan et Iron Man de Jon Favreau. Dans sa suite à Batman Begins, Nolan offre un film sombre d’une intensité dramatique rarement atteinte dans le genre avec une performance d’acteur récompensée aux Oscars à titre posthume pour Heath Ledger et son interprétation du Joker. Plus gros succès de l’année 2008, The Dark Knight dépasse le milliard de dollars de recettes, du jamais vu jusqu’à présent chez les super-héros. Le film transcende le genre et les critiques sont unanimes. L’engouement est tel que l’Académie des Oscars se verra très critiquée devant la non-nomination du film dans la catégorie Meilleur Film. L’année suivante, cette catégorie passe de cinq à neuf nominés pour y représenter un plus large éventail de films. Christopher Nolan vient de prouver qu’on pouvait réaliser un chef d’œuvre avec Batman dans le rôle principal. Si Warner/DC semblent être les grands gagnants cette annéelà, c’est en réalité Marvel qui l’emporte avec le succès surprise d’Iron Man. Si les recettes n’égalent pas celles de Batman et qu’il n’a pas la même portée artistique, le film séduit les spectateurs du monde entier, porté par le charisme de son acteur principal qu’on ne distingue même pas du personnage qu’il interprète. Robert Downey Jr/Tony Stark lance l’univers Marvel avec charme, humour et insolence, une attitude qui deviendra la marque de fabrique d’un nouveau studio qui, un film après l’autre va se mesurer aux plus grands avant de devenir assez impressionnant pour se faire acheter par Disney, bien décidés à ne pas passer à côté d’un phénomène qui remplira le coffre de Picsou pour les années à venir. Tout ceci grâce à un héros inconnu du grand public un an auparavant. Iron Man est le premier film de Marvel Studios. L’entreprise ayant récupéré peu à peu les droits cinématographiques de certains de leurs héros, ils se sont rendu compte qu’ils avaient là une belle équipe qu’ils pouvaient adapter eux-mêmes et fidèlement, sans intrusions de la part de producteurs extérieurs. Marvel Studios débute également leur méthode du « cliffhanger » d’après générique.

#9


#Entertainment | Comics

Dès le premier film, ils se permettent de rêver à un univers plus vaste, avec l’apparition postgénérique du personnage de Nick Fury annonçant à Tony Stark, et aux spectateurs, qu’il n’est pas le seul super-héros et balance déjà le mot magique « Avengers ». Cette petite scène de 45 secondes fait l’effet d’une bombe : intrigante pour les spectateurs qui viennent de découvrir Tony Stark et jouissante pour toute la communauté de fans de comics qui n’imaginent même pas qu’ils sont partis pour dix années d’aventures dans la plus pure tradition Marvel. L’Incroyable Hulk, Iron Man 2, Thor et Captain America suivront, mettant en place les pièces maitresses, les mondes des différents héros qui entreront en collision à l’occasion d’un crossover inédit qui deviendra en 2012 le troisième plus gros succès de l’Histoire du Cinéma : Avengers. Ainsi s’achevait la Phase 1, et ce n’était que le début. Si Stan Lee fut l’architecte de l’univers Marvel des comics, faisant d’ailleurs toujours sa petite apparition dans chaque film, c’est à Kevin Feige que l’on doit la réussite de l’Univers Cinématographique Marvel. Illustre inconnu du grand public, ce producteur a fait ses armes comme producteur associé depuis Blade. Il est présent depuis le début sur quasiment tout ce qui a été estampillé Marvel et est donc devenu tout naturellement le grand patron de Marvel Studios. C’est cet homme chapeautant tous les films avec une vision claire et un respect du matériau source qui a permis d’arriver à un univers cohérent qui ne sacrifie jamais les personnages au profit de l’action. Si la qualité est constante et que le public reste au rendez-vous c’est bien pour le soin apporté à des personnages auxquels le public s’est accroché. Même les réalisateurs, bien qu’apportant leur style personnel, doivent se plier à la vision générale, ce qui a provoqué de nombreuses frictions quant à la liberté artistiques de certains. Il semblerait qu’il s’agisse du prix à payer, justifié par le fait que Marvel Studios et Kevin Feige savent ce qu’ils font contrairement à d’autres studios. Les critiques et les recettes leur donnent raison.

31

La Distinguée Concurrence contre-attaque Après la conclusion de l’excellente trilogie Dark Knight, Warner/ DC ont tenté de suivre le mouvement avec leur propre univers, avec beaucoup moins de réussite : si les films font recette, les critiques ne suivent pas toujours et les films divisent fortement, à l’image de Batman v Superman. Film imparfait, trop ambitieux et très sombre, il est pourtant loin d’être le navet tant décrié par certains ou le chef d’œuvre salué par les autres. Toujours est-il qu’il continue d’alimenter les débats et les combats puériles de mauvaise foi entre fans extrêmes de Marvel et ceux de DC. Néanmoins, Warner/DC ont enfin eu cette année leur premier succès à la fois critique et commercial avec Wonder Woman, premier film réussi de super-héroïne grâce auquel ils coiffent au poteau Marvel Studios qui, en 19 films n’en ont pas encore proposé un seul avec une femme en tête d’affiche. Une question parmi tant d’autres dans le riche débat de la représentation des super-héros au cinéma. Avec Justice League en cette fin d’année, Warner/DC tente son propre « Avengers » qui, on l’espère pour eux, leur permettra de corriger les débuts quelque peu difficiles de leur univers. En vingt ans, les films de superhéros ont connu des grands succès et quelques échecs. Finalement, peu importe la rivalité entre les studios ou les maisons d’éditions Marvel et DC, tant que la qualité est au rendez-vous, les spectateurs sont gagnants.

#9


32

#Entertainment | Musique

DE LA RUE AUX GRAMMY AWARDS, LES CLASSIQUES DU HIP HOP PAR ALEXANDRE KEILMANN

Des premiers «freeystyles» dans les quartiers populaires de NYC aux «samples» de jazz ou de funk, le hip hop n’a fait qu’évoluer en près de 40 années, pour toucher toutes les tranches de la société. Le genre, créé puis peaufiné par la culture afro-américaine, compte aujourd’hui de nombreux milliardaires qui transforment tout ce qu’ils touchent en or. Urban BEAST vous propose de découvrir ou redécouvrir les dates clés de cette poésie de rue. Liste non-exhaustive à souhait tant les classiques sont nombreux. 1979 – Le morceau considéré comme le premier «rap» de l’histoire fait sensation en entrant dans le top 40 outre-Atlantique : Rapper’s Delight est le hit du trio originaire du New Jersey, Sugarhill Gang. 1984 – Run-D.M.C. sort son album éponyme. Avec ses lyrics agressifs, ses refrains et ses surtout ses sonorités Rock, l’album fut une véritable révolution.

1985 – Radio est le nom du premier album de LL Cool J, qui a depuis sorti 12 autres albums. Il est maintenant à l’affiche de NCIS : Los Angeles. 1987 – Paid In Full est le premier album de Eric B & Rakim. Certifié disque d’or quelques mois après sa sortie, l’album est un incontournable, grâce aux production de Eric B, et aux lyrics de Rakim. 1988 – EPMD (Erick & Parrish Making Dollars) sort son premier album studio : Strictly Business. Dès les premières secondes, le sample de «I shot the Sheriff» d’Eric Clapton nous embarque. 1988 – Le rap gangster de NWA fait sensation avec Straight Outta Compton et des morceaux virulents contre les forces de l’ordre. Eazy-E, le leader du groupe, est emporté par le virus du sida en 1995. 1990 – Ice Cube sort un premier album solo après avoir quitté NWA... Dans AmeriKKKa’s Most Wanted, Cube prédit notamment les émeutes de Los Angeles qui auront lieu en 1992.


#Entertainment | Musique

33

1990 – Gang Starr, composé de Guru et DJ Premier, sort Step in the Arena, considéré comme l’un des meilleurs albums de l’histoire. Guru succombe d’un cancer en 2010, mais «Primo» perpétue la tradition Gang Starr.

1995 – Le troisième album de 2Pac, Me Against the World, sort alors qu’il est en prison. Les thèmes abordés, son incarcération, la police et la pauvreté, en font un classique. Avant de se faire assassiner en septembre 1996, il sortira l’excellent All Eyez On Me.

1992 - Dr. Dre quitte à son tour NWA et balance The Chronic, qui popularise le style G-funk avec «Let me Ride» ou encore «Nuthin’ but a G Thang».

1995 – Lifestylez ov da Poor & Dangerous est le premier album du rappeur de Harlem, Big L. Un incontournable du gangsta rap new yorkais. Il est assassiné en 1999.

1993 – Snoop Dogg y va de son Doggystyle sur des productions de Dr. Dre, et confirme tous les espoirs placés en lui par son label, Death Row Records.

1995 – The Infamous de Mobb Deep, c’est des beats sombres et des lyrics aiguisés venus tout droit du Queensbridge. On y retrouve le classique «Shook Ones, Part II».

1993 – Le collectif new-yorkais Wu-Tang Clan sort son premier album intitulé Enter The Wu-Tang (36 Chambers). Les rappeurs mêlent références à la culture de la rue, bandes dessinées ou encore arts martiaux.

1996 – ATLiens, le deuxième opus d’Outkast est un des albums de référence pour tous les fans de rap sudiste.

1994 – Nas fait trembler New York avec Illmatic. Génial, audacieux, fougueux : tant d’adjectifs qui décrivent le jeune artiste de 19 ans qui livre un «instant classic». La légende raconte que le morceau «NY State of Mind» a été enregistré en une seule prise. 1994 – The Notorious B.I.G. présente son album semi-autobiographique Ready to Die, avec les classiques «Juicy» et «Big Poppa». Un titre d’album prémonitoire : Biggie est assassiné lors d’une fusillade à Los Angeles le 9 mars 1997, juste avant la sortie de son second album... «Life After Death».

1996 – Dans Reasonable Doubt, Jay-Z fait l’apologie du style de vie «hustler». Considéré par les fans de natif de Brooklyn comme son meilleur album, on y retrouve «Can’t Knock the Hustle», «Brooklyn’s Finest» ou encore «Dead Presidents II». 2000 – Eminem sort The Marshall Matters LP, son troisième album : la consécration pour le rappeur de Detroit qui bat alors des records de ventes aux EtatsUnis. 2002 – Le groupe Clipse, accompagné du légendaire Pharrell Williams sur plusieurs productions (et en featuring), sort l’excellent Lord Willin’.


34

#Entertainment | Musique

2003 – 50 Cent, après avoir survécu à une fusillade, sort son premier (et meilleur) album, Get Rich or Die Tryin’, avec de nombreuses productions de la légende Dr. Dre. 2004 – College Dropout est le premier album Kanye West avec les «Jesus Walks» et «Through the Wire». Depuils, il continue d’influencer les artistes et nouvelles générations. 2005 – Après une pige avec son groupe, Young Jeezy s’émancipe avec Let’s Get It: Thug Motivation 101, un album «trap» de référence. 2006 – Rick Ross remet sa ville au centre de la carte du rap avec Port of Miami et le cultissime Hustlin’. 2008 – Avec Tha Carter III, le rappeur de la Nouvelle Orleans Lil Wayne enregistre plus d’un million de ventes en une semaine. 2009 – La mixtape commune de Wiz Khalifa et Curren$y, How Fly, propulse la carrière des deux jeunes rappeurs/stoners. 2010 – Jay-Z et Kanye West s’associent pour Watch The Throne. 2010 – Après des mois d’anticipation, le canadien Drake sort son premier album Thank Me Later. La suite, c’est plusieurs dizaines de millions d’écoutes mensuelles sur Spotify. 2012 – Kendrick Lamar prouve qu’il est bien le nouveau roi de la West Coast avec good kid, m.A.A.d city. D’autres classiques suivront. 2014 – Membre du groupe Black Hippy avec Kendrick, ScHoolboy Q délivre l’excellent Oxymoron, avec les morceaux «Man of the Year» et «Studio». 2015 – Adepte de l’auto-tune, Future sort son album le plus rentable à ce jour : DS2. 2017 – 2 Chainz livre Pretty Girls Like Trap Music qui bénéficie d’une campagne marketing énorme avec la Trap House, et qui sert également la communauté d’Atlanta.

#9

Sans oublier les classiques de Biz Markie, KRS-One, De La Soul, Ice T, A Tribe Called Quest, C.N.N., Tali Kweli, Cbommon, T.I., Kid Cudi, Earl Sweatshirt, A$AP Rocky, Run The Jewels, Freddie Gibbs, Vince Staples, Young Thug, Travi$ Scott et bien d’autres.


35


36

#Art | Mode

QUAND LE STREETWEAR PREND D’ASSAUT LES RÉSEAUX SOCIAUX PAR MARGOT BOSLÉ

Ils sont mannequins, artistes et… influenceurs

Mode, réseaux sociaux et célébrités font bon ménage, et ce notamment sur Instagram. En effet, le réseau social revendique plus de 800 millions d’utilisateurs par mois et regorge de milliers de #ootd – Outfit of the day – chaque jour. Et ces posts sont fortement inspirés des styles de designers, rappeurs et sportifs, véritables ambassadeurs de la culture streetwear et du lifestyle qui en découle tout naturellement.

Virgil Abloh est originaire de Chicago, tout comme Kanye West. Si ce dernier a fortement contribué au développement du streetwear ces dernières années, il semblerait presque qu’il ait passé le flambeau au créateur de Off-White. Virgil Abloh est aujourd’hui le designer à la mode, avec sa marque portée par les plus grands artistes, de Rihanna à Drake, en passant par Beyoncé. S’il ne compte qu’un peu moins d’un million d’abonnés sur le réseau social qui appartient à Facebook, la sortie des premiers modèles de sa collaboration Nike x Off-White, «The Ten», fait exploser le nombre de notifications… Avec Rihanna justement, effigie de Puma, les «instagrameuses» et surtout la marque allemande sont servies. Depuis la sortie de ses modèles signatures, les sneakers Puma retrouvent une nouvelle jeunesse. Aux bords des parquets NBA, dans les rues de Los Angeles ou de New York City, ou même à la Barbade sur son île natale, la star aux 57 millions de followers passe d’un style à l’autre en conservant cette influence streetwear qu’on lui connait depuis ses débuts. Ronnie Fieg est le fondateur des magasins Kith situés à Brooklyn et Manhattan. Le designer originaire de la Grosse Pomme collabore régulièrement avec des athlètes et récemment avec LeBron James pour une édition spéciale du quinzième modèle signature de la superstar de la NBA, ou encore avec Scottie Pippen, autre légende de la ligue et fidèle lieutenant d’un certain Michael Jordan dans les années 90, du côté de l’Illinois… Les sœurs et mannequins Gigi et Bella Hadid sont également de véritables trendsetters. Toujours très apprêtées sous les feux des projecteurs, elles adoptent des styles plus décontractés : jeans boyfriend et sneakers en sont les pièces de base, associées à des pièces de créateurs. On notera également les collaborations de Gigi avec Tommy Hilfiger, et de Bella avec Chrome Hearts.

#9


Avec près de 7 millions d’abonnés, A$AP Rocky, le rappeur de Harlem est également l’un des artistes les plus suivis sur Instagram. Sa particularité ? Il associe streetwear et marques de luxe telles que Gucci ou Balenciaga. Il a même été le modèle phare de la marque Dior pour la saison SS17. Le mérite revient également à son styliste perso, Matthew Henson, qui gère également la garde-robe de The Weeknd.

#Art | Mode

37

Le lien est tout fait avec Kendall Jenner, l’ex-future conjointe de Rocky, qui elle aussi est une adepte de la combinaison streewear-luxe. Dès 2014, à l’âge de 19 ans, elle est déjà incontournable avec des collaborations avec Courrèges, puis sort avec sa sœur Kylie, via l’enseigne TopShop, sa propre collection. Depuis cette année, elle est également la nouvelle ambassadrice d’Adidas Originals, non sans buzz, certains estimant qu’une marque de sport devrait plutôt être représentée par une athlète. N’en déplaise à Adidas. Travis Scott, le rappeur de Houston, vient quant à lui de de teaser sa nouvelle collaboration avec Nike pour revisiter la classique Air Force 1, en plus sortir une collection qu’il a designé avec la marque australienne Ksubi. Il était également aux premières loges pour découvrir la collaboration entre les marques que tout le monde s’arrache à des prix ahurissants : Supreme et Louis Vuitton. Le rappeur de Houston aux 6 millions de followers sur «Insta» est donc sur tous les fronts. Enfin, avec respectivement 128 et 92 millions de followers, impossible d’ignorer les influences de Selena Gomez et Justin Bieber. On citera également l’italien Fedez, Luke Sabbat ou l’éternel Nigo. Les «anonymes» ont également leur mot à dire A eux, ils reprennent le flambeau des Kanye West, Big Sean, Kid Cudi ou Pharrell Williams, que beaucoup considèrent comme des pionniers du streetwear des temps modernes et qui ont permis à de nombreuses marques et enseignes de fleurir aux quatre coins du monde. Mais aux côtés des superstars du divertissement, on retrouve également des internautes anonymes, dont certains encore mineurs, qui se placent désormais comme de véritables modèles – voire icônes – et qui comptent plusieurs centaines de milliers de followers. Ils ont aux pieds les derniers sneakers qui se revendent jusqu’à 5 fois le prix retail, les derniers hoodies issus des collaborations Supreme et t-shirts Palace. Ce qui fait leur puissance sur les réseaux sociaux, c’est le fait qu’ils arrivent à se procurer des pièces que tout le monde s’arrache. Et leur secret est bien gardé. Ils ne dévoilent quasi-jamais l’origine des produits qu’ils parviennent à acquérir alors que d’autres passent plusieurs heures à camper, ou à réactualiser leurs navigateurs internet…

#9


38

#Art | Réseaux sociaux

ART ET RÉSEAUX SOCIAUX, LE MARIAGE ÉVIDENT PAR BENJAMIN GARNIER

Contenu. Emotion. Engagement. Trois termes qui lient à merveille les domaines de l’art et des réseaux sociaux. A l’heure où notre société est devenue celle de l’image et de l’instantané, où un européen occidental passe environ une heure et demie par jour à proposer et réagir à du contenu sur Facebook, Twitter ou encore Instagram, l’art autrefois élitiste et fermé va de pair avec une pratique aussi universelle que l’utilisation des réseaux sociaux. Aujourd’hui, les échanges entre les individus sont passés audelà de la parole et du message. Ils passent aussi désormais par l’image. Les réseaux sociaux sont devenus des espaces qui prolongent les discussions et deviennent des lieux de partage grâce à de nombreuses plateformes, comme Snapchat, où s’applique le principe de l’instantanéité, ou Instagram, qui se concentre de manière plus appuyée sur l’esthétisme. Ces espaces, où s’échangent par milliers des images et des vidéos à la minute, ont créé un marketing nouveau. Celui impliquant un contenu «catchy», émotionnellement parlant pour le spectateur et interpellant ses sens. Des notions qui s’appliquent aussi bien à l’artiste. Alors, artiste et expert marketing, même combat ? Les réseaux sociaux comme outil de démocratisation Aujourd’hui, Instagram et Facebook sont les deux plateformes de référence en ce qui concerne les publications artistiques. Le hashtag #art recense par exemple sur l’application de partage de photos des centaines de millions de publications. Auparavant, l’art se partageait en vase clos, dans des salons ou des galeries où s’invitaient un nombre limité de personnes se sentant légitimes d’y être présents. Le seul véritable lieu public était le musée, où l’exposition s’ouvrait de manière éphémère aux amateurs d’art. L’apparition des réseaux sociaux a fait s’écrouler ces murs et frontières sociales en jouant le rôle de canal de communication direct entre l’artiste et le spectateur.

L’art commence donc à prendre le pas de la musique qui depuis plusieurs années déjà se partage en ligne de manière plus ou moins légale. Les fils d’actualité Instagram et Facebook deviennent donc ces salons de demain où s’effectue l’interaction entre les créateurs et les spectateurs. Et les institutions gravitant autour du monde artistique commencent à le cerner. Ainsi, Drouot, la holding française spécialisée dans la vente aux enchères d’objets d’art qui siège à l’hôtel parisien du même nom, est présente sur Facebook, Twitter, Instagram et Pinterest, dans le but «d’attirer un plus grand public, et montrer que Drouot est un lieu ouvert à tous», explique Angéline Fouquet, Chargée de communication digitale. Via les réseaux sociaux, elle affirme recevoir chaque jour des notifications et requêtes venant de personnes ne connaissant pas totalement le monde des enchères. Une approche plus directe qui illustre également les nouvelles habitudes des acheteurs. En 2016, selon une étude Hiscox auprès de 671 acheteurs interrogés sur le marché de l’art en ligne, ils étaient 31% à reconnaître que les réseaux sociaux influençaient leurs achats d’œuvre, un pourcentage en perpétuelle progression au fil des années (24 % en 2015). Un rapport pas encore totalement décomplexé Néanmoins, si cela représente une opportunité grandissante, il persiste tout de même chez beaucoup d’artistes une certaine retenue au sujet de la publication de leur contenu sur les réseaux sociaux, de peur notamment de «désacraliser» leur travail. En effet, pour prendre l’exemple d’Instagram, seul un tiers des plasticiens, designers et photographes français affirment l’utiliser pour montrer leur travail. La plupart d’entre eux sont épaulés par des galeries et n’en voient donc pas l’utilité. Pourtant, notamment pour les artistes indépendants, faire un lien entre son art et le réseau social à l’heure du digital représente une opportunité unique pour différentes raisons.

#9


#Art | Réseaux sociaux

39

Le réseau social : un outil multifonctionnel L’avantage premier des réseaux sociaux est de couper court aux circuits traditionnels que doivent emprunter les artistes pour se faire connaître, mais aussi de gagner en visibilité de manière plus simpliste auprès des professionnels et du grand public. Bien que la qualité du travail d’un photographe ou d’un peintre soit la première chose requise pour qu’il devienne connu, cet effondrement des barrières et cette interaction digitale permettent aux artistes de s’exposer directement à la communauté plus large des adeptes du web, au sein de laquelle peuvent se trouver des acteurs pouvant faire décoller les carrières. Par exemple, au commencement de sa carrière, le photographe autodidacte VuThéara Kam publiait exclusivement ses photos sur Instagram. En ayant su parfaitement jouer avec les codes du réseau social, sa présence s’est accrue dans les algorithmes de suggestions, ce qui lui permit de se faire repérer par des personnalités influentes et des média spécialisés. Travaillant aujourd’hui pour de grandes marques et ayant participé à de nombreux salons, il est suivi par près d’1,2 million d’abonnés. L’opportunité qu’offrent les réseaux sociaux aux artistes réside également dans la possibilité de proposer du contenu au-delà de l’œuvre en elle-même. Ainsi, les artistes peuvent inclure du storytelling dans leurs publications ce qui change la perception de l’œuvre par le spectateur. Le rapport entre l’artiste et ses followers peut également devenir participatif. L’artiste français JR, qui est aujourd’hui le plus liké du web, avait notamment lancé un appel à contribution pour trouver un mur libre dans New-York City afin d’y faire paraître «Inside Out», une œuvre de collage monumentale et éphémère. La libre expression permise par les réseaux sociaux peut enfin jouer en faveur de l’artiste afin d’accroître sa visibilité. Le militantisme de l’artiste exposé sur les réseaux sociaux à travers une œuvre permet de toucher une communauté plus large sur le worldwide web que dans des expositions traditionnelles, où le parti pris de l’artiste peut devenir un frein à sa popularité. Ai Weiwei illustre parfaitement ce cas. Militant contre la politique de Donald Trump, il touche sur Twitter, son média de prédilection, une communauté de 345k followers qui s’identifient à lui aussi bien à travers ses projets artistiques que pour ses idéaux. Il fut notamment élu personnalité la plus influente du monde de l’art par Art Review en 2011. Les artistes utilisant les réseaux sociaux intègrent ainsi tous les codes du marketing en s’octroyant aussi bien le rôle d’influenceurs que de créateurs de contenu à but promotionnel ou militant. En soit, développer cette stratégie digitale et moderne en dépassant le simple rôle d’artiste créateur d’œuvres, c’est également tout un art. #9


40

#Art | Drinks

RESPECT DES TRADITIONS FAMILIALES ET INNOVATION... PAR ALEXANDRE KEILMANN

Les alcools d’exceptions, qu’ils soient spiritueux, vins ou liqueurs possèdent chacun leurs propres histoires, à la fois uniques, passionnantes et bien souvent remplies d’émotion. Celles-ci se ressentent dès lors dans la forme de leurs bouteilles, leurs logos et bien entendu leurs saveurs. Urban BEAST et House of Taste vous proposent aujourd’hui de découvrir 4 producteurs aux parcours riches en anecdotes, situés aux quatre coins du monde. Le tout pour votre plus grand plaisir.

Une légende australienne en bouteille

Ils n’ont rien à envier aux britanniques

De l’Outback à votre bar, en passant par les forêts sauvages d’Australie, la distillerie Wild Wombat met un point d’honneur à respecter la tradition des produits qu’elle développe, en y ajoutant une touche bien locale, et pas uniquement grâce au petit marsupial qu’elle arbore sur ses bouteilles. Ses productions sont composées d’un blé australien de qualité supérieure et l’eau de source utilisée rappelle la force mystique des légendaires pluies de l’île ! Le tout se fait dans des alambics en cuivre, avec des ingrédients issus de l’agriculture biologique, pour un résultat unique.

C’est sur un domaine unique en Andalousie que le Belge Paul Van den Heuvel jette les bases, en 2015, d’un projet exceptionnel. Après avoir expérimenté avec du miel, des fruits et des plantes aromatiques, il lance GauGin®. En effet, dans le village blanc de Gaucin, Paul dispose d’une finca d’environ 16 hectares, qui compte - en plus d’environ 1700 chênes-lièges - des arbres qui produisent des noix, des châtaignes, des oranges et des citrons. Le jardin botanique connaît une énorme abondance en herbes aromatiques : du romarin, de la sauge, de la lavande, du thym... un véritable paradis terrestre.

De plus, une partie des recettes perçues sur chaque bouteille permet d’œuvrer à la préservation de l’espace des Wombats australien. La distillerie propose ses Gins et Vodkas mais également une Liqueur de Café, infusée par un assemblage secret de café 100% arabica.

Le village se situe à une hauteur de 700 mètres et c’est précisément à ce niveau d’altitude que les fruits et les plantes aromatiques doivent leur qualité élevée. Du fait de cette altitude, la température en hiver descend en effet jusqu’à presque zéro degré, alors qu’en été on n’y connaît pas de canicule. Ainsi, il faut aux fruits plus de temps pour mûrir et la teneur en sucre est bien plus élevée qu’à la moyenne. Voilà qui donne un produit plus pur et un meilleur alcool. www.gaugin.world

www.wildwombatspirits.com


rouvé pa

• HOUSE OF TASTE •

EMBOUR

G

UX

L

11, rue de Louvigny, L-1946 Luxembourg

pp

41

r

Retrouvez ces produits Premium en exclusivité chez

a

#Art | Drinks

Au cœur de l’Italie

D’une ferme italienne à une renommée internationale

C’est au milieu du XIXème siècle que la famille Bonollo s’intéresse à l’art de la grappa, dans les Préalpes de Vincence, dans la région italienne de la Vénétie. Les premières traces d’une distillerie professionnelle datent quant à elles de 1908. C’est cette année-ci que Giuseppe Bonollo, le fondateur de la plus grande dynastie de grappa commence à utiliser des alambics à vapeur, rendant possible la production de grappa aux caractéristiques organoleptiques bien supérieure à la moyenne. La famille Bonollo fait alors figure de pionnier dans l’utilisation de technologies modernes dans la production de son spiritueux. À partir de 1951, c’est son fils Umberto qui continue à développer les productions initiées par son père, avant de transmettre également le flambeau à ses enfants. Pendant plus d’un siècle, le système de distillation est continuellement amélioré, ayant pour but de produire un grappa exempt d’imperfections.

La raison de vivre de Mario Paron ? Donner d’intenses émotions aux visiteurs et clients de son hôtelrestaurant situé au nord de la région Frioul-Vénétie Julienne. En 1969, son amour pour le bon vin l’amène à acquérir les premiers vignobles de la commune de Collio : c’est le début de son aventure à laquelle participeront rapidement ses fils Luciano, Gianfranco et Loris.

Ensemble, la famille Bonollo choisit d’établir ses quartiers à Padoue, en Vénétie, région fortement ancrée dans la production de grappa traditionnelle, qui regorge également de produits de qualité supérieure. Les meilleurs exemples ? Sa Liqueur d’Orange, Grappa di Amarone Barrique, Limoncello Verdello ou encore la Grappa Amarone Barrique Vintage. www.bonollo.it

Grâce à un long processus de sélection, ses trois fils parviennent à élargir la propriété familiale en acquérant de nombreux vignobles de la région du nord de l’Italie, avant de passer le relais à la troisième génération, représentée par Mariaelena, Marco et Stefano. Aujourd’hui, le domaine Fantinel produit une collection de vins de qualité supérieure qui sont un juste compromis entre la tradition historique du Frioul et le désir d’innovation. Un véritable ambassadeur de l’art viticole frioulan au monde. A découvrir absolument : son Prosecco One & Only, à la fois énergique et floral aux notes de fruits du verger, pensé pour les connaisseurs les plus sophistiqués, notamment consommé – et apprécié – par le Pape François.

www.fantinel.com


42

#Art | Épicuriens

WHISHING YOU A MALTY CHRISTMAS & A HOPPY NEW YEAR PAR ARNAUD MEISCH

Parce qu’il n’y a pas que le vin dans la vie et que la bière peut-être aussi savoureuse... Urban BEAST vous propose aujourd’hui des accords mets bières pour vos repas de réveillons.

Huîtres // Stouterik - Brasserie de la Senne (Belgique) Stout belge d’obédience irlandaise. Léger, sec, fraîchement amer, avec des notes torréfiées complexes. Son nez est agréablement parfumé par la présence d’un houblon aromatique anglais particulièrement apprécié des connaisseurs. T° de dégustation : 10 à 12°C 4,5 % d’alc.

Foie gras // Vieille brune - Brasserie Thiriez (France) Bière brune vieillie en barriques de chêne pendant 9 mois ! Une production en quantité limitée venue des Flandres signée Daniel Thiriez, acteur majeur du paysage brassicole français. La Vieille Brune est une bière hautement gastronomique où l’acidité relative est compensée par des notes de caramel, de réglisse et de noix. En bouche, les malts torréfiés laissent place à des notes vineuses, de vanille et de fruits mûrs. T° de dégustation : 12°C 6,5 % d’alc.

Saint-Jacques // Blanche - Brasserie Lupulus (Belgique) Une robe blanche et délicatement voilée surélevée d’une mousse. Un nez rafraichissant aux douces notes d’agrumes. Une bière aux saveurs désaltérantes avec une touche agréablement amère en arrière-bouche. T° de dégustation : 5°C 4,5 % d’alc.

Dinde de Noël aux marrons // Equinox de printemps - Brasserie Dieu du ciel (Québec) Célébrant l’arrivée du printemps québécois, cette Scotch Ale brassée avec du sirop d’érable propose des saveurs boisées et maltées, soutenues par une touche caramélisée. Le souffle chaud de l’alcool enrobe la bouche et rehausse les notes d’érable dans une finale sucrée, mais toutefois équilibrée. T° de dégustation : 12°C 9,5 % d’alc.

#9


« Une pinte de bière est un mets de roi » William Shakespeare

#Art | Épicuriens

43

Époisse // Abbaye de Saint Bon Chien - Saint Bon-Chien - Brasserie des Franches Montages (Suisse) Élue «meilleure bière en fût de chêne du monde» par The New York Times. L’abbaye de St Bon-Chien est une bière acide de fermentation mixte mûrie durant un an dans des barriques ayant contenu du vin. Cette cuvée aux reflets rouges-ambrés est mûrie pendant de longs mois dans des fûts de chêne ayant déjà contenu du vin ou des eaux-de-vie provenant des meilleurs vignerons suisses. Ces fûts donneront des arômes très complexes à cette bière. En bouche, elle rappelle la trame d’un vin rouge fruité avec une acidité très marquée. T° de dégustation : 16,5°C 11,55 % d’alc. Conseil de Jérôme Rebetez (Maître brasseur chez BFM) : « Attention, je vous vois venir, pas question de me descendre une bouteilles de St Bon-Ch’ sortant du frigo dans des verres à moutarde Pingu, non ! Servie à température, dans un beau verre à pied accompagnant une souris d’agneau confite ou un bon Epoisse, vous apprécierez pleinement ce nectar. »

Bûche au chocolat // Kriek lambic - Brasserie Cantillon (Belgique) Bière au goût acidulé de fruits rouges, subtiles saveurs d’amandes. Assemblage de Lambics et de griottes à raison de 200 g par litre. La Kriek présentera un maximum de «fruité» si on la déguste jeune. L’âge permet au Lambic de s’exprimer pleinement et ce, au détriment du fruit. T° de dégustation : 15°C 5,5 % d’alc. Histoire de la Kriek par Jean Van Roy de la Brasserie Cantillon « Nos estaminets n’ont pas toujours présenté 200 ou 300 bières aux consommateurs. On ne débitait que des produits locaux. Afin d’étoffer le tarif des «cafés», les brasseurs imaginaient des recettes à base de fruits cultivés dans la région. La plus connue des bières à fruit est évidemment la Kriek. Il y a plusieurs années, les consommateurs de Kriek au bistrot recevaient avec leur consommation deux sucres et un «stoemper» posés sur une petite sous-tasse. Ce petit instrument de fer, ou pilon, servait à écraser le sucre au fond du verre de Kriek. Le client avait donc le choix de sucrer naturellement sa Kriek et d’en supprimer l’acidité. »

ENVIE DE SORTIR DES SENTIERS BATTUS POUR NOËL ? Sélection de Christophe Gillard (Mi-Orge Mi-Houblon, Weyler à 7 km de la frontière belgo-luxembourgeoise) Bière de Noël - Brasserie Mont Salève (France) Loin des bières d’hiver traditionnelles, cette bière est la preuve que l’on peut brasser sans pourtant insister sur les épices et le moelleux. Ici ce brasseur savoyard, Michael Novo, a souhaité mettre en avant la fraîcheur et les particulatirés des arômes du houblon Simcoe (=fruit tropical) avec une pointe de résineux comme on sait si bien le faire au Mont-Salève... un petit rappel du sapin de Noël dans son verre ? T° de dégustation : 8°C 7,2 % d’alc. #9


44

#Art | Kids

© Shutterstock - FamVeld

GRANDIR ET SE DÉVELOPPER DANS LE RESPECT MULTICULTUREL PAR ALEXANDRE KEILMANN

Rencontre avec Dominique Godard, fondatrice et gérante des crèches Montessori «L’Enfant Roi» pour aborder les célébrations des fêtes de fin d’année dans l’univers multiculturel que l’on retrouve dans ses différentes crèches, qui reflète l’ouverture du Grand-Duché de Luxembourg et fait sa force. Le leitmotiv de L’Enfant Roi ? Convivialité et échange. Avec une population multiculturelle au Luxembourg tout comme à l’Enfant Roi, comment les fêtes de fin d’année sont-elles célébrées dans vos crèches ? Avant toute chose, il est important de rappeler que Maria Montessori promouvait sa méthode pédagogique en tant que laïque, sans bannir pour autant les fêtes religieuses. Chez L’Enfant Roi, nous estimons que Noël est davantage une fête traditionnelle ancrée dans les mœurs de tous qu’une fête religieuse, et nous la célébrons dans ce sens : pour le bonheur de la convivialité et de l’échange.

#9

Noël est une fête célébrée à Luxembourg et au sein de nos crèches avec beaucoup d’entrain et c’est l’occasion rêvée pour aborder avec les enfants plusieurs thèmes qui nous tiennent à cœur : la sociabilisation grâce avec l’entraide, l’empathie envers les plus démunis et la solidarité, le rythme des saisons, car décembre donc Noël, marque la fin de l’année, l’hiver, les traditions avec la légende de Noël et de Saint Nicolas, les chants spécifiques. A cette occasion, chaque crèche s’orne de magnifiques décorations qui émerveillent les enfants. Quelles sont les activités spéciales que vous proposez en fin d’année aux enfants ? Comment y intégrezvous les parents, mais aussi les membres de l’équipe de l’Enfant Roi ? À l’occasion des fêtes de fin d’année, nous organisons « un marché de Noël » au bénéfice d’une œuvre caritative. Au cours de la préparation de ce goûter, toute l’équipe éducative s’investit dans ce projet : selon l’âge des enfants, les éducatrices et éducateurs les accompagnent dans la fabrication de biscuits, de cartes de Noël, de sujets à accrocher dans le sapin, toujours autour du thème de Noël.


R8 ’O 201 D VRIL ECHE A CHCRÈ OELLE CLNOUV La confiance commence par le partage

L’ENFANT ROI - CRÈCHES MONTESSORI Am Piesch - Atrium - Findel - Kirchberg - Capellen - La Cloche d’Or www.lenfant-roi.lu


46

#Art | Kids

Lors de la célébration du goûter de Noël, les parents ont l’occasion d’acquérir le travail de leurs enfants en faisant un don à une association que nous avons choisie avec les enfants de l’École Maria Montessori. Les parents sont très généreux, ce qui nous permet de récolter des sommes considérables, directement reversées à l’association. Pour exemple, l’année passée, le marché de Noël nous a permis de faire un don de près 5000 euros à l’association « PADEM ». Noël est aussi une occasion pour les parents de s’investir, en animant par exemple de petits ateliers aux traditions de leurs pays d’origine. Ceci nous donne l’occasion d’assister à un melting pot joyeux qui ravi petits et grands. Quelle est dès lors l’importance de la diversité au sein de l’Enfant Roi ? Comment cela se traduit-il au quotidien ? Le Luxembourg est un pays cosmopolite, au sein duquel une grande diversité de nationalités se côtoie au quotidien. Nos crèches n’y font pas défaut puisque nos enfants viennent de tous les horizons. La diversité est célébrée dans nos crèches au quotidien : nos chargées de direction convient très régulièrement les parents à venir animer des petits ateliers au sein des structures, autour de recettes typiques du pays d’origine par exemple ! Encore récemment, une maman originaire d’Inde nous a fait l’honneur de venir cuisiner des Naans, un moment de partage très intéressant pour les enfants, leurs parents et nos équipes pédagogiques. Nous encourageons vivement les parents à nous contacter pour préparer ces moments ensemble. Enfin, à l’entrée de nos crèches, toutes les nationalités présentes au sein de chaque structure sont représentées par un petit drapeau ainsi que par la manière de prononcer bonjour dans chaque langue ! Une petite attention qui réjouit les parents !

#9

Les fêtes de fin d’année sont aussi un moment pour rencontrer ces parents venus de tous les horizons : ils se sentent écoutés, pris en considération, valorisés en même temps que leurs enfants. L’ambiance et les bonnes relations que nous nous efforçons de mettre en place tout au long de l’année sont ici mises en exergue. Quelles sont les autres fêtes qui sont alors célébrées au sein de vos crèches ? Comment sont-elles préparées ? Noël clôture l’année, mais dès janvier, nous fêtons les rois, avec la galette et la couronne ; puis la lumière avec Lichten, à l’occasion de laquelle nous fabriquons de jolies lanternes avec les enfants. Toute l’année est marquée par la célébration de fêtes. Le rythme des saisons est omniprésent dans notre pédagogie avec ce que nous appelons « l’éducation cosmique », il est donc célébré également tout au long de l’année. Les enfants sont perpétuellement plongés dans cet enseignement avec « la table des saisons », qui reflète le temps présent. L’émulation est constamment présente : nous fêtons la pâques, avec les traditionnels œufs colorés, l’arbre de Pâques et la chasse aux œufs par exemple. Chaque fête traditionnelle est honorée avec ses us et coutumes. Comme nous le disions précédemment, nous encourageons vivement les parents d’autres traditions à venir partager avec nous un moment en nous initiant à leurs coutumes : par exemple le Nouvel An chinois. Nous mettons d’ailleurs un point d’honneur à établir une bonne collaboration entre les équipes éducatives et les parents : toute initiative de parents est la bienvenue, car c’est dans le respect multiculturel que se construit notre pays.


© Shutterstock - Evgeny Atamanenko

#Art | Kids

47

«L’ENFANCE C’EST DE CROIRE QU’AVEC LE SAPIN DE NOËL ET TROIS FLOCONS DE NEIGE TOUTE LA TERRE EST CHANGÉE.» ANDRÉ LAURENDEAU #9


48

#Art | Mode

«PRENEZ MES IDÉES, J’EN AURAI D’AUTRES !» COCO CHANEL

ATELIER CLAUSE

MEDECINE DOUCE

Entièrement réalisées à la main dans notre atelier français, les créations ATELIER CLAUSE conjuguent les tendances actuelles avec le respect d’un savoir faire traditionnel.

Et si la nouvelle rébellion c’était la bienveillance ?

Depuis le choix de peausseries d’exceptions, jusqu’à leur emballage final, les créations subissent une soixantaine d’opérations manuelles lesquelles leurs confèrent un aspect unique. Une fabrication soignée, la précision des gestes, la façon « made in France » s’expriment aujourd’hui dans des collections de bracelets cuir et de petite maroquinerie réinventées, reconnues pour leur subtile originalité. Les cuirs de veau, agneau ou chèvre proviennent de tanneries françaises. Toutes les peaux exotiques utilisées (lézard, serpent, autruche, alligator) pour les créations ATELIER CLAUSE sont en conformités avec les réglementations internationales. Il s’agit exclusivement de peaux issues de fermes d’élevage, strictement limitées par des quotas fixés par la Convention de Washington.

#9

Pas encore une de ces révoltes stériles, non, un vrai mouvement de fond, une transformation sereine, douce et résolue. C’est cette quête qui aujourd’hui nous anime. Le monde auquel nous aspirons est un monde en harmonie : avec les gens, avec l’environnement, avec le rythme naturel des choses. Notre mission c’est de créer des bijoux à l’épure délicate, sans cesse renouvelés, dans un esprit décontracté. Nos collections sont travaillées avec minutie dans notre atelier à Paris grâce au savoir-faire d’artisans d’art français, dans le respect des hommes et des ressources naturelles. L’essentiel pour Medecine Douce, c’est d’aider le monde à se sentir bien, un sentiment de bien être à la fois personnel et tourné vers les autres. Un sentiment d’équilibre. Un sentiment d’harmonie. Pour cela, humblement, nous créons des bijoux résolument dans l’air du temps, dont la simple vue réconforte, et qui permettent à ceux qui les portent de rayonner avec bienveillance. Enfant du Canal Saint-Martin, Medecine Douce est née en 2000 sous l’impulsion de Marie Montaud. Après de nombreuses collaborations avec de grands noms de la mode, la marque est aujourd’hui installée rue de Marseille à Paris, dans un espace englobant atelier et boutique, comme les poumons d’un même corps.


#Art | Mode

49

MYA BAY

RUBAN ROUGE

Imaginés en Belgique, les collections Mya Bay sont distribuées dans plus de 700 points de ventes partout dans le monde. Deplus, il y a moins d’un mois, notre e-shop a été créé. Les bijoux sont destinés aux femmes ayant le goût de la simplicité mélangé à une touche de folie et de style. Tous nos bijoux sont dorés à l’or fin 18 carats. Les modèles de bagues et de joncs sont ajustables grâce à un système de 3 fermetures.

Les bijoux Ruban Rouge ont vu le jour en 2013 de l’idée de Raphaël, un jeune marseillais de 19 ans d’origine italienne natif de la cité phocéenne.

Sophie Johen pose sa griffe sur les bijoux Mya Bay avec audace, simplicité et ce petit brin de folie qui la caractérise. Sur ses joncs à texte, colliers, bagues, boucles d’oreilles ou broches, Sophie transmet des messages qui la touchent ou l’interpellent. S’inspirant également de la nature et de l’art, de calligraphies, d’effets de texture….

Du port des Goudes en passant par la presque île de Cassis jusqu’aux plages de Saint Jean Cap Ferrat, Raphaël a passé toute sa jeunesse et ses étés sur la Côte d’Azur, à quelques centaines de mètres des plages, au bord de la mer Méditerranée. Passionné de skateboard depuis son enfance ainsi que par l’univers de la mode et plus récemment du bijou, c’est grâce à une belle rencontre qu’il a alors décidé de créer, fabriquer et vendre des bijoux relatifs aux deux mondes bien distincts qu’il fréquente, un fascinant mélange de style entre terre et mer, à la fois street et chic…

#9


50

#Art | Mode

L U I

American Crew

Carhartt

Madfitter

Scunzani

AMI

Thomas Sabo

Neil Barrett

Fossil Cadran Montres

Master & Dynamic

Visvim Herschel Supply Co.

#9

R13


#Art | Mode

We Fashion

51

#9


52

#Art | Mode

E L L E S O

S M A R T

Silhouette

ClĂŠmence & Margaux

Calvin Klein Cadran Montres Pleats Please

Uma | Raquel Davidowicz Monse

Atelier Clause

#9

Swarovski

Jimmy Choo


#Art | Mode

53

E L L E B L U E

M A G I C

Dior

Fendi

Thomas Sabo

Lipstick Queen

Versace

Marques’Almeida

Saint Laurent

Balenciaga

Nico Giani

Wild & Woolly

#9


54

#Art | Design

Kartell

Coco

IKEA

muuto

S H O P P I N G

iittala

D E S I G N

Roche Bobois

Marc Sadler

Roche Bobois Kartell

IKEA

iittala

#9

Moooi Carpets


#Art | Design

RR intÊrieur rrinterieur.be Š Cafeine

55

#9


56

#Art | Evasion

OÙ PASSER SON NOUVEL AN ? PAR BENJAMIN GARNIER

C’est la fin de l’année et vous aimeriez dépenser ce treizième mois que vous a accordé votre patron ? Vous souhaitez dépayser vos habitudes et annoncer vos habituelles bonnes résolutions sur un autre fuseau horaire ? Alors, puisque nouvelle année rime avec nouveauté, et que «Bonne année !» se dit dans toutes les langues, découvrez notre sélection de destinations qui feront de votre SaintSylvestre un moment unique…

REYKJAVIK, le charme polaire Amateur de pyrotechnie ? Soyez le témoin le temps d’un séjour de l’embrasement d’une terre de glaciers. Les feux d’artifices sont en effet légions à Reykjavik à la période du Nouvel An et durent même jusqu’au 6 janvier ! Les islandais n’hésitent pas à dépenser des sommes astronomiques en feux d’artifices et ce pour la bonne cause : soutenir l’association ICE-SAR, l’Association Islandaise pour les Recherches et les Secours, qui comptent sur les bénéfices provenant de la vente d’engins pyrotechniques et de sapins de Noël pour financer ses opérations. Vous pourrez également, avant de vous rendre sur les hauteurs de la ville admirer ce spectacle, vous réchauffer auprès d’un feu de joie organisé dans les différents quartiers et vous adonner ensuite à la tradition locale : le pöbbarölt, la tournée des bars de la ville, où l’entrée est libre et où les établissements restent ouverts jusqu’à 5h du matin, voire plus. De quoi illuminer une île plongée dans la nuit à cette période de l’année. Et comme on dit : Gleðilegt nýtt ár ! Baromètre : € € € € € Distance de Luxembourg : 2 312 kilomètres SYDNEY, la Saint-Sylvestre estivale Fêter le Nouvel An dans la ville la plus peuplée d’Australie, c’est aussi l’occasion grâce au décalage horaire de le fêter avant tout le monde et en bermuda ! Une occasion unique de se dépayser loin des habitudes hivernales qu’offrent les mois de décembre et de janvier en Europe et d’admirer un feu d’artifice reconnu pour être l’un des plus beaux au monde. Le feu d’artifice de Sydney est en effet tiré sur le Harbour Bridge dans le cadre majestueux de la baie de Sydney, bordé par son magnifique opéra. Les jours précédents l’évènement, il vous faudra donc vous renseigner pour les meilleurs spots gratuits ou payants afin d’admirer le show et embarquer dans votre valise un maximum de patience, la plupart des spectateurs n’hésitant pas à arriver dès le matin aux différents points de vue. Profitez également de la gratuité des transports le 31 décembre pour dénicher THE spot ! Baromètre : € € € € € Distance de Luxembourg : 16 674 kilomètres

#9


#Art | Evasion

57

TOKYO, un Nouvel An au Soleil Levant Il y a différentes façons d’apprécier la Saint-Sylvestre dans la capitale japonaise. Au-delà du superbe feu d’artifice comme les proposent les grandes métropoles, il faut savoir que le Nouvel An dans la culture nippone se fête dans la quiétude. Ainsi, n’hésitez pas à vivre une expérience unique en vous rendant (bien à l’avance) au Temple Zojoji dans le quartier de Minato-Ku pour vivre une soirée en deux temps : à 20h, des «bons à vœux» sont distribués qui vous donnent l’opportunité de récupérer à 22h30 des ballons auxquels seront accrochés les petits papiers pour un lâcher de ballon à minuit des plus émouvants. Baromètre : € € € € € Distance de Luxembourg : 9 487 kilomètres NYC, réveillonnez dans la ville qui ne dort jamais Fêter la nouvelle année sur Times Square est l’occasion de vivre un des évènements les plus mythiques au monde, puisqu’il est regardé par un peu plus d’un milliard de personnes à travers le monde chaque année. Depuis 113 ans, le rituel est le même : la boule de cristal de Waterford, installée vingt mètres au-dessus du building au 1, Times Square, descend au rythme des «five..four..three..two..one..» avant de laisser place à l’explosion de paillettes et d’artifices. Si votre cœur est bien accroché, vous pourrez dès le lendemain de cette fête unique aller piquer une tête dans la baie de New York avec le célèbre Coney Island Polar Bear Club. Faites attention néanmoins à bien vous mouiller la nuque ! Baromètre : € € € € € Distance de Luxembourg : 6 061 kilomètres VIENNE, pour un réveillon mélodique La capitale autrichienne tient beaucoup à ses traditions pour fêter la nouvelle année, et ce à travers deux évènements : Le bal de l’empereur, le fameux «Kaiserball», qui se déroule dans les salons de la Hofburg, ravive les grandes ambiances lors du règne de «Sissi» l’impératrice. Tenue correcte exigée pour apprécier les airs de valse et d’opérette. Autre évènement incontournable mais aussi plus accessible : le «chemin du Jour de l’An», qui permet à tout un chacun de déambuler dans le centre historique et d’y apprécier les innombrables stands. Gastronomie, valse, concerts rocks, il y en a pour tous les goûts ! Les écoles de danse viennoises proposent même à ce moment de l’année des cours de «valse-minute». Baromètre : € € € € € Distance de Luxembourg : 894 km REMICH, Un réveillon au fil de l’eau Dans le cadre charmant et local des bords de Moselle, passez d’une année à l’autre entre ciel et mer ! Au départ de Remich, vous passerez la Saint-Sylvestre à bord du River Diva, le plus grand bateau de tourisme naviguant dans la région des Trois Frontières. Durant les trois heures de voyage, vous pourrez déguster un délicieux buffet Terre & Mer avant de profiter de la piste de danse. Et quand minuit sonnera, vous serez aux premières loges pour assister au feu d’artifice tiré depuis la rive. Vill Gléck am neie Joer ! Baromètre : € € € € € Distance de Luxembourg : 23 km

#9


58

#Science | Space

MARS, UNE PLANÈTE TOUJOURS PLUS CONVOITÉE PAR ALEXANDRE KEILMANN

Alors que le Grand-Duché de Luxembourg poursuit sa quête de l’espace avec l’initiative SpaceResources.lu et continue de s’entourer de sommités du secteur spatial issues des quatre coins de la Terre, le rêve de s’installer un jour sur la planète Mars anime encore de nombreux scientifiques, ingénieurs ou fanatiques de l’espace. Urban BEAST revient sur cette volonté de toujours, avec les derniers développements en la matière et des solutions qui ne paraissent plus si lointaines et farfelues…

Alors que la NASA a annoncé au début de mois d’octobre avoir découvert les vestiges d’une source hydrothermale dans l’hémisphère de la planète rouge – une grande mer dont la taille équivaut aux 9 plus grands lacs de la Terre –, les scientifiques peuvent désormais le confirmer : Mars a réuni les dispositions qui sont nécessaires à la présence de vie biologique sur son sol. François Forget, le directeur de la recherche au CNRS a également salué cette découverte : «C’est très intéressant, car cet environnement, riche en matériaux, est propice à l’apparition de la vie». Avant même cette nouvelle accueillie positivement par toute la communauté, acteurs du secteur privé et public travaillaient déjà à l’arrivée future de colons sur la planète rouge… #9

Un challenge à relever pour les pionniers de l’espace Elon Musk, qui est sur tous les fronts – qu’ils soient spatiaux ou sur quatre roues – affirmait l’an passé, qu’en 2024, plusieurs milliers de personnes vivraient sur Mars. Puis, quelques mois plus tard, en septembre dernier, le milliardaire canada-américano-africain du sud, dévoilait sa BFR – entendez par là, la «Big Fucking Rocket» – capable d’assurer tout type de mission, y compris jusqu’à la planète Mars. «L’objectif de SpaceX est de vous amener sur Mars et d’assurer l’infrastructure de base pour la production de propulseurs comme pour la survie sur la planète rouge. Si l’on devait faire une comparaison un peu exagérée, disons que nous essayons de construire l’équivalent de la National Transcontinental Railway qui est l’entreprise canadienne des chemins de fer. Une partie conséquente de l’industrie devra être construite sur Mars par d’autres entreprises et des millions de gens» ajoutait alors Elon Musk. Il projette d’organiser des vols habités, avec des dizaines de «colons» et d’importantes quantités de matériel et nourriture. Vraisemblable ? Pas totalement selon Jean-Yves Le Gall, le Directeur du CNES, qui croit plus dans les projets lancés par la NASA, dès l’an prochain avec la mission franco-américaine InSight, signifiant «Interior Exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport».


#Science | Space

Sans avancer des chiffres mirobolants comme ses concurrents du secteur privé, la NASA vise tout d’abord à analyser, avec le lancement au mois de mai prochain de son véhicule robotique spatial. Le but de cette mission ? Examiner la composition de la planète. InSight a justement fait le buzz ces dernières semaines et ce jusqu’au 1er novembre dernier : il était donné la possibilité, à vous comme à moi, de faire partie de cette mission martienne… en ayant simplement son nom et prénom gravés sur une micro puce placée à bord du vaisseau spatial qui va atterrir sur Mars. Avant la date limite, on pouvait déjà compter près de 1,8 million de noms. Dans ses différents projets qui lévitent autour de la planète Mars, la NASA s’entoure de partenaires tels que Boeing, leader du secteur aéronautique avec son concurrent européen Airbus, ou encore Lockheed Martin, première société mondiale de défense et de sécurité. C’est notamment le cas du véhicule spatial Orion dont la construction est assurée par le spécialiste américain de la défense. Boeing se charge quant à lui de la création, en collaboration avec le NASA Ames Research Center, du bouclier thermique. Il semblerait également que Boeing souhaite aller plus loin, avec sa propre vision de station spatiale proche de la Lune, nommée «Deep Space Gateway», et qui servirait de passerelle vers l’espace profond, avec en ligne de mire la planète Mars. «Cet habitat pourrait être construit en seulement quatre lancements et être prêt dès les années 2020. Il pourrait alors remplir des missions essentielles de la recherche scientifique et créer des opportunités de partenariat entre les gouvernements du monde entier et des entreprises privées pour l’exploration de l’espace profond» précisait d’ailleurs Peter McGrath, le Directeur des ventes et du marketing de Boeing. Enfin, des sociétés se sont créés avec une seule et unique mission : envoyer une communauté humaine sur Mars. C’est le cas de Mars One, lancée en 2011 par Bas Lansdorp, et qui fait office de parfait exemple de la volonté de conquérir Mars… et de la démocratisation de l’espace. A ce jour, la compagnie n’a jamais envoyé de fusée ni même collaboré avec une agence spatiale, mais elle arrive de tout de même à séduire des experts du domaine.

59

Preuve en est, son comité consultatif composé de près d’une trentaine d’experts, notamment Dr. Mason Peck (ancien Chief Technologist de la NASA), Dennis Chamberland (aquanaute qui a participé à 7 mission de la NASA) et tout récemment l’explorateur britannique Adrian Hayes et Dr. Antonio Paris (Chief Scientist au Center for Planetary Science et professeur d’astronomie au St. Petersburg College en Floride). Mars One propose un concept simple et détonnant, lui permettant de s’affranchir de la principale difficulté posée par les explorations sur la planète Mars. L’entrepreneur et ingénieur néerlandais propose effectivement un aller simple, ce qui n’a pas l’air d’effrayer les candidats originaires de plus de 140 pays : ils sont plus de 200 000 à avoir postulé… pour 100 places disponibles uniquement. Un succès que peu aurait pu imaginer. Le challenge débutera avec les sessions de trainings et la sélection finale des astronautes qui composteront leur billet simple pour Mars. Alors que les explorations martiennes ont débuté dès les années 1960 avec le lancement d’orbiteurs russes, suivi de près par Mariner 4 envoyé par les Etats-Unis et à qui nous devons les premières images de la planète rouge, les technologies, la démocratisation de l’espace, l’intérêt grandissant des entrepreneurs privés et les partenariats qu’ils nouent avec les agences spatiales nationales, font désormais entrevoir l’arrivée d’une communauté humaine sur Mars. Les prochaines années, et le lancement prévu en 2018 de plusieurs initiatives devraient permettre de prendre la température sur la faisabilité à moyen terme de cette quête vieille de près de 60 ans.

#9


#Science | Intelligence

ENFANTS SURDOUÉS : UNE AFFAIRE DE GÉNÉTIQUE ? PAR PIERRE BIRCK

Les liens entre intelligence et génétique animent les discussions et les études des chercheurs depuis près de deux siècles, depuis l’émergence des sciences de l’hérédité. L’intelligence est-elle seulement une affaire de génétique ? Les enfants surdoués disposent-ils de gènes spécifiques liés à un QI plus élevé qu’un autre ? Le QI et la réussite scolaire sont-ils pour autant révélateurs qu’un enfant est surdoué ou non ? Les réponses restent encore controversées et discutées. De telles affirmations pourraient bien bouleverser le principe même de l’égalité des chances, mais également l’éthique et la condition de l’être humain.

#9

© Shutterstock - Cookie Studio

60


#Science | Intelligence

En 1869, dans son ouvrage Hereditary Genius, Francis Galton, un anthropologue britannique était persuadé que l’intelligence et le génie d’une personne étaient héréditaires. Les sciences de l’hérédité et de la génétique n’étaient jusqu’alors qu’à leurs prémices. Depuis, foule d’études ont été réalisées… pour foule de conclusions aussi différentes et contradictoires les unes que les autres. Les recherches sont devenues beaucoup plus précises avec l’aboutissement du projet de séquençage humain au début des années 2000. Celui-ci a permis d’en savoir davantage sur les gènes qui composent chaque être humain et également de mieux comprendre les maladies génétiques. Et de trouver le gène spécifique lié au génie d’un individu ou d’un enfant surdoué ? Pour l’instant celui-ci reste bien dissimulé. La Beijing Genomics Institute (BGI) mène actuellement des recherches poussées quant à cette question en se penchant sur l’analyse du génome des surdoués. Comment ? En analysant le génotype de près de 2 000 personnes et en les comparant avec un autre groupe de personnes à l’intelligence moyenne dont le QI oscille autour de 100. Le QI influencé par les gènes, mais pas que Car un enfant surdoué dépasserait les 140 de quotient intellectuel, ce qui représenterait 0,4% d’une population. En plus de ces aptitudes élevées, il détiendrait également des capacités créatives et mentales (détermination, motivation…) au-dessus de la normale. Ces trois caractéristiques combinées seraient les principaux traits qui déterminent la surdouance ou non d’un enfant. Selon Jacques Bénesteau, l’héritabilité de l’intelligence s’élève à 70%, le QI est influencé par les gènes, mais pas que. Car l’environnement et les facteurs non génétiques sont également primordiaux. L’éducation, le travail et les traits de caractères de l’enfant également. Il n’est pas rare de voir des enfants surdoués échouer à l’école car le cadre et le système scolaire ne leurs sont pas adaptés.

61

Mais des études sur des jumeaux monozygotes séparés à la naissance prouvent qu’il existe bel et bien une base génétique quant à l’intelligence. Pour autant, malgré de nombreuses recherches, aucun gène spécifique n’a été décelé. Du fantasme… au danger ? Les chercheurs de la BGI espèrent prouver le contraire et trouver la séquence de nucléotides, un constituant élémentaire, entre autres, de l’ADN qui diffèrent entre les surdoués et les autres personnes. Ces recherches posent néanmoins des questions éthiques et idéologiques quant à la nature même de l’être humain. D’abord, que représente le QI en lui-même ? Il ne mesure que l’intelligence et oublie d’autres facteurs –qui relèvent également de l’intelligence- comme la motivation, la perception des émotions, l’apprentissage des connaissances, l’ouverture sur le monde, la culture… Il n’en reste que la recherche du génotype idéal fait encore partie des fantasmes. Et si, après de telles découvertes, le patrimoine génétique serait contrôlé dès la naissance ? Le film de science-fiction «Bienvenue à Gattaca» pourrait ainsi devenir (science-)réalité. Dans ce film, les enfants nés de façon «naturelle» sont discriminés à l’embauche, ce au profit d’enfants «parfaits» nés «in vitro» relevant de caractéristiques choisies avant la naissance. Les postes les plus élitistes étant réservés à la première catégorie… Une banque de sperme de prix Nobel existe déjà aux EtatsUnis, preuve que l’idée n’est pas si incongrue. Finalement, la question sur l’intelligence, la génétique et l’héritabilité devrait peut-être prise en sens inverse : et s’il fallait réfléchir de la même façon que l’anthropologue canadien Bernard Arcand, «ce n’est (peut-être) pas l’intelligence qui nous distingue, mais la bêtise» ?

#9


62

#Science | Surhumains

LES SUPER HÉROS DU MONDE ORDINAIRE PAR BENJAMIN GARNIER

Leur Gotham, c’est la rue, la vraie, celle que les touristes ne voient pas. Leurs superpouvoirs ? Ils n’en ont pas. Certains d’entre eux ne se sont même pas intéressés aux exploits de Superman ou à la vitesse de Flash pour trouver cette vocation. Eux, ce sont les «Real Life Super Heroes» ou RLSH. Portrait de cette sous-culture ancrée aux Etats-Unis mais qui se dissémine également dans de nouveaux pays. Ils s’appellent Nyx, Mr Extreme, Samaritan et sont plusieurs centaines à arpenter les rues de New York, Miami ou encore San Diego. Dans la vie de tous les jours, ils sont comme le commun des mortels, mais lorsque la ville commence à s’endormir, ils enfilent leurs costumes plus ou moins élaborés et éveillent leur sens de l’altruisme, cherchant à combattre l’incivilité, l’inculture et la misère des rues. Un geste solidaire et humain créé dans un univers fantastique qui illustre parfaitement la culture populaire étasunienne. Cependant, si la plupart des héros du réel et autres vigilantes s’identifient à un citoyen comme Bruce Wayne, voulant faire régner l’ordre et la justice à la place des forces affrétées par l’Etat, les sources et influences qui ont nourries le mouvement des RLSH ne sont pas forcément nées sous la bannière étoilée. Robin des Bois et catch mexicain Bien que la filiation ne se soit jamais révélée officiellement, les codes et symboles similaires ne trompent pas. En 1985, Mexico City est frappée par un tremblement de terre d’une amplitude de 8,1 sur l’échelle de Richter. Alors que les décombres envahissent la ville et que les victimes se comptent par milliers, l’inaction du gouvernement de l’époque, dirigé par Miguel de la Madrid, éveille la conscience collective. Deux années plus tard, l’Asamblea de Barrios (l’assemblée des quartiers), une organisation mexicaine militant pour le relogement de milliers de sans-abris suite à la catastrophe, va créer le personnage de Superbarrio Gomez.

#9

Couvert d’un masque jaune et rouge inspiré des plus grands catcheurs mexicains, les fameux luchadors, Superbarrio se battra pendant des années pour aider les sans-logis et contre les promoteurs immobiliers corrompus, n’hésitant pas à se confronter aux administrations de la ville de Mexico. Un combat qui n’est pas sans rappeler celui des héros de la vie réelle aujourd’hui. A une différence près : Superbarrio Gomez, à l’époque, défendait une vision politique alternative. La lutte des quartiers de ce Robin des Bois mexicain va donc se déplacer à l’échelle nationale, Superbarrio allant même jusqu’à se présenter en 1988 aux élections mexicaines avant de se rétracter pour soutenir le candidat du parti de la révolution démocratique, Cuauhtémoc Cárdenas. Une différence de taille avec les Real Life Super Heroes, qui prônent l’apolitisme et le don de soi au service de la communauté. Des valeurs qui ont dépassé les frontières américaines et ont trouvé écho notamment en France. Réunis sous le nom des «Défenseurs de France», l’assemblée des super héros tricolores imite en tout point ses homologues américains. Et lorsqu’on demande à «Blue Smash» dans une interview aux Inrocks si, derrière ce nom et le logo du drapeau français qu’ils utilisent, ne se cacherait pas une idéologie politique, il répond : «Si on affiche les couleurs du drapeau français, ce n’est absolument pas pour présenter un mouvement politique. Quant au nom, il vient de moi, je cherchais un nom représentant notre action et l’esprit de patriotisme».


#Science | Surhumains 63

Un phénomène enfanté par la culture US

Inconscience civique ?

Alors comment sont venus dans les rues ces héros ordinaires ? Ceux qu’une partie du public regarde au départ avec un rire gêné devant tant d’artifices et d’enfantillages pour une simple mission solidaire ne sont-ils pas tout simplement les enfants du monde moderne ? Plusieurs facteurs s’entrechoquent.

Les RLSH sont donc aussi bien à la croisée d’une culture héroïsée et de la société de l’image qu’à l’intersection de la reconnaissance individuelle et du bien-être collectif, comme l’explique le sociologue français Eric Maigret, qui a consacré une étude à ce phénomène de société. Néanmoins, le prix à payer pour une reconnaissance locale peut être parfois très lourd. Au-delà de l’investissement temporel et matériel que demande le fait de patrouiller bénévolement dans son quartier, les héros ordinaires s’exposent également à un public malintentionné, comme les dealers de drogue, qui n’hésitent pas à traquer les RLSH, mais également à la réticence des forces de l’ordre de voir des citoyens ordinaires voulant faire régner l’ordre.

Il est évident qu’en premier lieu, les Real Life Super Heroes ont grandi pour la majorité d’entre eux le nez dans les comics Marvel & DC et que cette personnification de l’héroïsme a influencé leur décision de dédier une grande partie de leur temps libre à devenir leurs idoles, à l’instar de tous les passionnés. C’est une autre façon de prouver son amour des super-héros que Mark Millar, auteur de «KickAss», comic adapté au cinéma, dont il considère le scénario comme «très autobiographique» et qui a permis l’émergence de nouveaux RLSH. L’impact de la culture des comics se conjugue ici avec une société du XXIème siècle hyper médiatisée où l’image est surexploitée. Batman, Superman et leurs confrères servent donc ici non pas de modèles comportementaux – qui oseraient faire ce qu’ils accomplissent ? – mais formels aux Real Life Super Heroes. Par le costume et le pseudo, les Real Life Super Heroes contribuent donc à ce doux paradoxe du héros anonyme et offrent aux médias intrigués (photographes, télévision, YouTube…) une émission de téléréalité où leurs actes de solidarité, qu’ils soient peu ou très risqués, attendent une certaine reconnaissance.

L’un des exemples les plus médiatisé aux Etats-Unis est celui de Phoenix Jones, RLSH de 23 ans, patrouillant à Seattle et revendiquant son droit de lutter contre les dealers et de s’interposer dans des rixes dans les quartiers les plus chauds de la ville, accompagné bien entendu d’un caméraman filmant ses exploits pour sa communauté YouTube. Il fut notamment arrêté par les forces de l’ordre pour une intervention jugée trop agressive en 2011. Le masque tombe et la communauté de Seattle découvre Ben Fodor, ancien combattant de MMA. Un évènement qui créé la polémique au sein des RLSH et qui pose la question : Doit-on être prêt à tout pour devenir un héros ? #9


64

#Technology | Mode

LES VÊTEMENTS CONNECTÉS

«Smart textiles», «e-broderie» et autres systèmes de capteurs sensoriels, après avoir investi l’économie, les médias ou encore la beauté, le digital s’installe dans nos dressings.

PAR HÉLÉNA COUPETTE

Indispensables pour innover et se développer, les technologies numériques apparaissent désormais comme un enjeu majeur pour le marché de la mode, entre stratégie marketing adaptée et créations innovantes. Si les marques les plus connues commencent seulement à s’y intéresser, les petites nouvelles qui débarquent sur le marché n’hésitent ni à redoubler d’inventivité ni à faire preuve d’une imagination sans limite, certaines que le digital n’est pas une tendance parmi d’autres, mais bel et bien le futur de notre société. De fait, la mode connectée apparaît pour cette génération biberonnée aux Réseaux Sociaux et aux TIC, comme un secteur en plein essor, véritable terrain de jeu où tout est à inventer. Pourtant, jusqu’à présent, lorsque l’on évoquait «technologie» et «mode» au sein d’une même phrase, la seule vision qui nous venait, était celle d’un vêtement de sport, équipé de capteurs capables de nous informer sur nos performances cardio. Certes pratique et indéniablement innovant, mais définitivement pas sexy. A l’heure des montres connectées et autres sneakers à LED, où en sont le digital et la mode ? Et si demain notre jean fétiche nous indiquait la météo, en plus de sublimer nos atouts ? La mode et la technologie, une histoire qui dure «La mode se renouvellera à travers la technologie, de nouvelles fibres, de nouvelles façons de fabriquer des vêtements. Sans prise de risques, on ne peut pas changer le monde ». Initié par Hussein Chalayan à l’aube du 21ème siècle, le vêtement intelligent et connecté, capable d’évoluer et de s’adapter à une situation ou un environnement, est la preuve que mode et technologie s’accordent décidément très bien. Car la romance ne date pas d’aujourd’hui. Dans les sixties, André Courrèges, Paco Rabanne et Pierre Cardin imaginaient déjà une mode futuriste et subversive, inspirée par la conquête de l’espace et la science-fiction. Ils glorifiaient les midinettes en mini-jupe avec leurs robes en vinyles, blousons en plexi et autres lunettes «Eskimo», et inventaient le Space Age.

#9

Du MIT à la Fashion Week Haute-Couture L’explosion du Web et l’essor du digital ont considérablement accéléré le phénomène FashionTech. A tel point que le célèbre Massachussetts Institute of Technology s’est doté, dans les années 1990, d’un département dédié aux textiles intelligents dirigé par Steve Mann. Le scientifique développa le concept du wearable computing, «comme l’action de porter un ordinateur sur soi». Plus pragmatiques, les créateurschercheurs ont appliqué l’idée en intégrant dans des matières souples et confortables, des composants électroniques. Robes munies d’écran vidéo et tailleurs cousus de fibres optiques, le Smart textile conjugue modernité et savoir-faire et offre une nouvelle gamme d’expression au service de la création. Issue de la Central Saint Martins, de la Cambre ou passée par le Festival de Hyères, la nouvelle garde de jeunes créateurs est bien décidée à prendre d’assaut ce marché encore peu exploité, certaine de pouvoir y faire ses preuves. Maillots de bain aux tissus connectés anti-UV, foulards protégeant de la pollution et costumes anti-hacking, les startups 4BB2, WAIR et Dupuy de Lôme, conscientes des enjeux contemporains, développent et réinterprètent le vêtement du futur. Présentées par l’incubateur de startup HubMode et Fashion Tech Week Paris lors du salon du prêt-à-porter Who’s Next, ces collections s’inscrivent dans une volonté d’allier technologie et tendance pour une mode engagée et éthique. Et si les startups redoublent d’inventivité, le secteur du luxe commence tout doucement à s’y intéresser lui aussi. Chanel, pour sa collection printemps-été 2017, a ainsi transformé la nef du Grand Palais en Chanel Data Center, à l’instar de ceux que l’on trouve chez Google et Apple. Entre les dédales de câbles multicolores, les mannequins-robots, bien nommés Chanel Bots arpentaient le runway, l’iconique sac matelassé de la marque paré de LED, au creux du coude – mécanique –. Un défilé un brin futuriste et des silhouettes oscillants entre Daft Punk et Wall-E, qui tenait davantage de la stratégie marketing que d’une réelle volonté d’innover. Pour autant, force est de reconnaître que Karl Lagerfeld a le mérite de mettre en lumière l’univers tech, trop longtemps cantonné à son imaginaire geek, dans le secteur de la Haute-Couture.


65

© Anouk Wipprecht

#Technology | Mode

Google x Levi’s, la collab (pas si) improbable Evidemment, puisqu’il s’agit de technologie digitale, rien de moins étonnant que de voir Google multiplier les collaborations avec des grands noms du textile. En partenariat avec Levis, le pure Player a imaginé la veste Jacquard. Equipée d’une connexion Bluetooth, elle permet d’interagir avec son Smartphone grâce à un système de fils électriques directement intégrés dans la toile en denim. Lavable, souple et légère, la veste devrait être commercialisée courant 2018. Et Google ne compte pas s’arrêter là, bien décidé à faire profiter le monde de la mode de ses avancées technologiques. Autre griffe, autre idée. Relevant de la science-fiction pour certaines, du fantasme absolu pour d’autres, Google s’est associé à H&M pour concevoir une robe sur-mesure et unique au sein du projet «Coded Couture». La première maison de couture numérique, sorte de «fusion entre la créativité de la mode et l’innovation technologique». Basée sur l’exploitation de nos données personnelles, les contours, la matière et les lignes de notre Data Dress seront dessinés par les moindres détails de notre vie, récoltée grâce à un algorithme intelligent et un questionnaire ultra-précis disponible depuis l’appli. Pour notre part ; on a hâte de voir ce que le combo Mudam x soirées Rotondes x Gromperekichelcher peut donner. #9


66

#Technology | IoT

UNE JOURNÉE DOMOTISÉE PAR GEOFFREY BARATTO

«domus» pour domicile et «tique» en référence à la technique : la domotique est aujourd’hui omniprésente dans nos vies. Nous pouvons même en voir quelques bribes dans Retour vers le Futur II, dès 1989, lorsque Marty Junior, commande à son assistant vocal de mettre la télévision, de faire descendre la corbeille de fruit… La domotique était déjà bien présente il y a près de 30 ans ! Aujourd’hui, la technologie autour de ce phénomène ne cesse de s’améliorer, de s’étendre et ce qui était à la pointe hier sera obsolète dès demain.

6h00 : J’ouvre les yeux grâce à une douce lueur ainsi que l’odeur de croissant chaud provenant de mon réveil olfactif. 6h05 : Alors que je me dirige vers la salle de bain, l’eau s’est déjà mise à couler en même temps que mon réveil matin, et est déjà à la température idéale. 6h30 : Mon assistant personnel électronique m’annonce le programme de la journée, la météo, mes rendez-vous ainsi que le temps nécessaire pour me rendre sur mon lieu de travail.

7h00 : Une notification sur mon smartphone m’annonce que j’ai oublié de fermer ma porte d’entrée : je valide et verrouille en un clic.

6h15 : Ma douche à peine finie, je sens déjà l’odeur du café fraichement coulé qui émane de la cuisine. Ma tasse est déjà prête.

6h45 : Fin prêt, je prends mes clés et rentre dans ma voiture, le portail d’entrée s’ouvre automatiquement au démarrage de mon véhicule.

10h00 : Ma caméra de surveillance, toujours via mon smartphone, m’informe que ma femme de ménage vient d’arriver dans mon appartement.

17h00 : Ma journée de travail terminée, je reçois une liste de course envoyée directement par mon frigo connecté. 18h30 : Mon portail automatique s’ouvre de nouveau grâce à la puce GPS de ma voiture qui lui indique mon arrivée imminente. 19h00 : La musique d’ambiance se met en route. Rien de tel pour partager l’apéro entre amis !

#9

22h30 : Il est l’heure d’aller se coucher, je commande à mon assistant d’éteindre toute les lumières de la maison et de programmer mon réveil pour demain matin.


#Technology | IoT

#1

#2

Déjà dans les années 70, la maison de Pierre Sarda (#1), ingénieur français, était déjà équipée de bon nombre d’automatismes et de périphériques qui font toujours rêver même encore aujourd’hui. Son système reposait sur un ordinateur «pas plus grand qu’une petite valise», dont le rôle était de permettre de connaître l’environnement et de commander la lumière, le chauffage, l’audio/vidéo, la sécurité. Aujourd’hui les grandes marques se sont lancées dans la domotique, un marché de niche pour automatiser nos vies, qui représente près de 200 millions d’€ en 2017 et qui pourrait tripler d’ici 2021. Google Home (#2) : Un véritable assistant personnel. Un simple «OK, Google, mets du jazz» et un fond de saxophone s’active dans la seconde. Désormais disponible en langue française, ce petit objet design vous accompagne dans chacune des pièces de la maison. On ne s’en passe plus. Il peut se relier à bon nombre d’objets (ampoule, TV, barre de son,…)

#3

#4

Samsung Family Hub (#3) : l’un des premiers réfrigérateurs connectés. Muni de caméras internes, il scanne l’ensemble des produits présents dans votre frigo, gère les stocks de nourriture et vous permet d’établir une liste de course ! Un gain de temps considérable au supermarché ! August (#4) : La serrure connectée la plus complète. Une connexion Wi-fi, une appli mobile et c’est tout bon. Verrouillage automatique, notification sur smartphone en cas d’oubli, verrouillage et déverrouillage à distance. Philipps HUE (#5) : Nous ne présenterons plus la qualité des ampoules de Philips mais bien ses ampoules connectées. En effet, il est tout à fait possible de les gérer depuis son smartphone : tamiser les lumières, changer les couleurs pour une ambiance plus chaleureuse… Il est également possible de les commander à la voix en les combinant avec un assistant vocal (Google Home par exemple).

#5

#6

#7

67

TopBrewer (#6) : La cafetière design et connectée. Imaginez, vous êtes encore au lit et votre café coule tout seul grâce à votre smartphone, gain de temps considérable dès le matin ! Pour aller plus loin, nous pourrions également citer l’exemple de Hannes Sjöblad (#7), biohacker suédois, qui s’est fait implanter une puce électronique lui permettant d’ouvrir ses portes, ou de s’identifier en gardant les mains en poche… De la domotique à l’homme-cyborg, il n’y a qu’un pas !

#9


68

#Technology | Beauté

BEAUTY TECH PAR HÉLÉNA COUPETTE

© Shutterstock - Everett Collection

Influenceuses suivies par des milliers de followers, brosse à cheveux connectée, vernis vegan, le secteur des cosmétiques prend des allures de science-fiction. Démodées les sempiternelles rubriques beauté qui vantaient les mérites d’un soin anti-âge quand le mannequin semblait plus avoir besoin d’un traitement contre l’acné. La dernière tendance make-up à adopter se retrouve sur la chaîne d’une Youtubeuse de 18 ans ou sur l’Instagram d’une prof de yoga de Sydney au corps fité et hâlé. Longtemps éloignée de toute réalité, la beauté tend à se démocratiser grâce à l’essor des Social Media. Un paradigme que les marques de cosmétiques doivent appréhender, alors quand dans le même temps, les Millenials, cette génération ultra-connectée née à l’aube du 21ème siècle, délaissent les canaux de communication traditionnels et leurs diktats dépassés au profit des réseaux sociaux et de modèles plus proches de leur réalité. Un enjeu pour le marché de la beauté qui demande un investissement double, à la fois en termes de stratégie marketing, mais également en termes d’innovation. Agir autant sur la forme, en adaptant sa communication, que sur le contenu, grâce à l’optimisation des produits, permet de cibler, en deux clics, une nouvelle génération qui n’a que faire des préceptes prodigués par la presse féminine, entre deux conseils de régimes miraculeux, mais bizarrement inefficaces. L’influence des réseaux sociaux sur le marché de la beauté Comme celui de la mode, l’univers de la beauté est impacté par la révolution numérique. «Avec l’e-commerce et les innovations digitales, nous avons pris l’habitude d’avoir plus de liberté dans notre manière de consommer». Selon Florance Lapierre, co-fondatrice de la marque Simone-Paris, les tendances, autrefois dictées au sein des pages glacées des magazines, émergent aujourd’hui sous la forme d’un post souligné d’un hashtag sur Instagram ou Twitter.

#9

Née sur la toile avec le blog Into the Gloss, la marque Glossier a fait du numérique un atout qui lui permet d’accroitre son potentiel de façon exponentielle. En misant sur une approche direct-to-consumer, elle démocratise le rapport à la beauté et engage directement ses fans. La créatrice Emily Weiss décrit Glossier comme la première marque «lifestyle» de l’univers des cosmétiques : «Tout ce que nous faisons est destiné à créer des conversations sur Internet ». Une stratégie payante puisque ses crèmes sont rapidement devenues des must-have que toute It-girl connectée se doit de posséder. Du packaging à la distribution, en passant par le contact client et le produit lui-même, rien n’est laissé au hasard. Instagrammable à souhait, tout a été pensé pour que ses best-sellers monopolisent notre timeline : «nos packaging racontent des histoires, des tubes de crème rose poudré jusqu’à la typo sobre et branchée du logo, on a envie de les prendre en photo et de les partager».


#Technology | Beauté

Les Millenials, nouvelle cible de l’industrie cosmétique Parce qu’ils sont 2,4 millions sur le globe, les Millenials représentent une part de marché non négligeable pour les groupes de cosmétique. Public exigeant et difficile à cerner, avide de contenu numérique et accro à son Smartphone, le marché de l’e-beauté n’a pas d’autre choix que de s’armer d’influenceurs et d’appli ludiques s’il veut réussir à le séduire. Shiseido et L’Oréal ont chacune développé leur propre application de beauté, quand MAC collectionne les partenariats avec les vlogeuses les plus bankables. Même topo pour Marie Lopez (@EnjoyPhoenix), avec ses 3,6 millions de followers, la jeune Lyonnaise multiplie les collaborations fructueuses. Qu’elle soit invitée au très hype Festival de Coachella par Gemmey Maybelline ou sur les marches de Cannes pour L’Oréal, les marques ont bien saisi son influence et son potentiel auprès des 14-25 ans. L’explosion de la communication digitale a fait éclore cette nouvelle génération de filles branchées et adulées. Consultantes beauté à leurs heures perdues, leurs «tuto» filmés depuis leur chambre fascinent des hordes d’adolescentes en quête d’identité. Bien loin des mannequins inaccessibles et Photoshoppés qui squattent la presse féminine, les nouvelles influenceuses sont à l’image de leurs abonnées à qui elles s’adressent directement via SnapChat et YouTube. Qu’elles se nomment PewDiePie, Elsa Makeup ou encore Michelle Phan, telles des gourous 3.0, elles prodiguent conseils et avis, vantent les mérites de la dernière lotion hydratante Clarins qu’elles ont reçue en avant-première et se permettent même, de temps à autres, une critique négative, histoire de rester «transparentes». «J’ai commencé avec naturel et spontanéité. J’ai toujours tenu à m’adresser à mes abonnés comme je le ferais envers mes amies ou ma petite sœur». Elsa Make-up, s’adresse, en toute complicité, trois fois par semaine à ses 700 000 abonnés. Sous couvert de coolitude, ces contenus, souvent sponsorisés, ont pourtant un coût. Ainsi, une photo Instagram en collaboration avec une marque peut rapporter jusqu’à 5000 euros, voire plus si le compte dépasse le million d’abonnés.

69

De fait, c’est toute leur stratégie marketing que les marques repensent. Pour promouvoir ses nouveaux gloss acidulés, Chanel n’a pas hésité à se tourner vers les social media et à choisir une égérie capable de séduire cette nouvelle demande. La moue boudeuse d’ado en crise et l’allure un rien gauche de la jeune Lily Rose Depp, véritable star d’Instagram, ont ainsi remplacé la silhouette athlétique, à peine surréaliste du top Gisèle Bündchen. Plus question non plus de spots publicitaires opulents signés Jean-Paul Goude ou Baz Lhurman, la marque au double C parfait son image à grand renfort d’Instaboomerang et autres hashtag bien sentis, consciente de l’enjeu considérable que représentent les réseaux sociaux. Pourtant, si les actrices et top model d’hier ont cédé leur place aux It-girls et influenceuses d’aujourd’hui, les marques investissent dans l’innovation via des startups pour espérer concurrencer ces nouvelles marques qui séduisent tant les Millenials. Quand les innovations technologiques révolutionnent notre rapport à la beauté Quatre fois plus rapide que la distribution classique, la croissance du e-commerce motive les marques à combiner le meilleur de la recherche scientifique et de la haute-technologie afin de rendre accessible une nouvelle expérience d’achat. À l’affût d’innovations capables de faire la différence sur un marché de plus en plus concurrentiel, elles sont nombreuses à se munir d’incubateurs de startups. «On observe l’émergence de nouvelles marques, principalement dans le maquillage, qui en l’espace de quelques années deviennent des leaders de leur marché, grâce au digital et à la puissance de leurs communautés» analyse Louis Desazars, PDG de Shiseido Group EMEA. Basé à San Francisco, le centre de recherche du groupe L’Oréal investit le secteur de la Beauty Tech et développe des produits alliant technologie numérique et beauté. Parmi eux, l’application Make Up Genius, qui propose une expérience de maquillage en réalité augmentée, et la brosse connectée Kerastase Hair Coach, qui, munie de capteurs sensoriels, est capable de recueillir des données et nous conseiller sur notre méthode de coiffage. #9


#Technology | Beauté

© Shutterstock - WAYHOME studio

70

Entre logique éco-friendly et ubérisation, un secteur en pleine mutation Et parce qu’il s’agit d’inventer et d’accompagner la beauté du futur, Cosmetic Valley a créé Beauty French Tech, réseau national réunissant les startups dédiées à l’innovation cosmétique. Combinant Smartbeauty et bien-être, elles sont nombreuses à créer leur propre concept, quelque part entre lifestyle branché et respect du consommateur. «On a toutes connu les heures perdues dans les rayons à la recherche du bon produit, les dépenses inutiles pour une crème qui ne convient pas, les conseils dans les pages des magazines qui ne nous parlent pas». De ce constat est né Birchbox. Chaque mois, l’entreprise française propose une boîte au contenu inédit, composée d’échantillons que l’on peut retrouver en format standard sur leur site. Des emballages soignés, à la sélection pointue, le concept s’accompagne d’un contenu éditorial pour une expérience client complète, à la fois digitale et physique. #9

Wandertea et Hello Body ont quant à elles misé sur des produits éco-friendly, souvent bio, aux packagings pensés pour être partagé sur les réseaux sociaux. Parmi toutes ces nouvelles startups, une tendance tend à se démarquer. À la manière de services de VTC (Voiture de Tourisme avec Chauffeur), des entreprises développent leur application de soins Beauty On Demand. Plus rapide qu’un rendez-vous en institut, ultra facile à manier, cette offre de consommation optimise l’expérience client. Et si le risque d’Ubérisation du marché de la beauté est plus limité que pour d’autres secteurs, les créateurs de l’application Pop My Day, sorte d’«Uber de la beauté», prophétisent «Nous sommes passés des Pages Jaunes qui listaient les instituts de beauté à des sites permettant de prendre rendez-vous en ligne. La troisième étape, c’est Popmyday, l’institut de beauté mobile et connecté qui n’a pas de murs».


#Technology | Geek

71

HUIT APPLICATIONS DÉCALÉES POUR PASSER L’HIVER AU CHAUD PAR HÉLÉNA COUPETTE

Parce qu’il n’y a pas de raison que les températures négatives et la grisaille soient seulement synonyme de déprime au bureau, Urban BEAST a déniché pour vous huit appli décalées qui, à défaut d’augmenter votre productivité, rendront vos pauses dej’ un peu plus fun. Hater : Pour les haters en mal d’amour Enchaîner les «match» sur Tinder ? Tellement 2016. Aujourd’hui, on mise sur nos objets de détestation favoris pour espérer décrocher un rencard. Hater propose de créer des rencontres entre personnes qui détestent les mêmes choses. Parce qu’il y existe forcément quelqu’un quelque part qui hait les chatons et le dernier album de Phoenix autant que vous. Minutiae : Pour les control freak d’Instagram Passer de (trop) longues minutes à trouver le bon angle, la bonne luminosité pour capturer une photo de votre pizza sous le regard mi-blasé mi-stressé de la personne en face de vous, pour espérer, enfin, décrocher un nombre de like digitalement acceptable. Un rituel un rien flippant qui a parasité vos vacances et celles de vos amis. Heureusement, grâce à Minutiae, les tourments intérieurs quant au choix du filtre parfait ne seront plus qu’un lointain souvenir. L’appli vous oblige à prendre et à publier une photo en moins d’une minute. Vous pourrez enfin retrouver le plaisir de manger chaud. Kiwake : Pour les not morning person 06:30. Le réveil pique et la tentation de snoozer l’alarme est beaucoup trop forte. Pour s’éviter les « cinq minutes » supplémentaires qui se transforment trop souvent en vingt, Kiwake est la solution. Pour arrêter l’alarme, il faut prendre en photo un élément de son intérieur, préalablement capturé. Finalement, quitte à se lever pour prendre en photo la machine à café, autant faire d’une pierre deux coups. Inap@work : Pour les flemmards angoissés Rendez-vous obligatoire de nos journées estivales, la sieste postdej est à proscrire une fois le travail repris. C’était sans compter Inap@work. Une application (presque) révolutionnaire tant elle est ingénieuse. Le concept ? Dormir pendant que l’appli simule tous les bruits que ferait un employé modèle : tapotement du clavier, respiration concentrée, clic de la souris. Pour digérer en toute sérénité.

Fake an excuse : Pour les relous du téléphone Votre boss vous appelle concernant un dossier en retard ? Votre mère vous rappelle le déjeuner prévu ce week-end ? Votre meilleure amie se lamente sur ses déboires sentimentaux ? Trop gentil/poli/bien élevé, impossible de raccrocher sans risquer l’incident diplomatique. L’appli Fake an excuse permet de jouer divers sons afin de simuler au choix : une alarme incendie qui se déclenche, une sirène de police qui hurle, un open space un peu trop vivant. De la plus banale des situations à la plus incongrue, vous pourrez dire adieu aux appels interminables. RunPee : Pour les cinéphiles dilettantes La perspective de regarder un film de plus de 90 minutes sans pouvoir décoller de votre canapé sous peine de louper LE moment clé, vous est insupportable ? RunPee est l’appli qu’il vous faut. Elle détermine les scènes pendant lesquelles vous pouvez vous absenter et vous fait même un petit résumé pour être certain de bien tout comprendre à l’histoire. Écrire en marchant : Pour ceux qui n’ont pas une minute à perdre Depuis quand faudrait-il décrocher, ne serait-ce qu’une seconde, les yeux de son Smartphone ? Entre répondre à ce texto de votre chef et éviter le cycliste qui arrive droit devant vous, le choix est vite fait. Pourtant être multitâche n’est pas sans risque, en témoigne les cicatrices de poteaux sur votre front. Comme son nom l’indique, Écrire en marchant permet, grâce à la caméra dorsale de votre téléphone de répondre à vos mails sans avoir à croiser le regard des formes de vie humaine qui vous entourent. Une façon comme une autre d’accroitre sa productivité. Nothing : Pour les imprécis Connaître l’heure exacte, la météo du lendemain, calculer un pourcentage exact ou encore le lieu d’un concert branché ? Beaucoup trop mainstream. Bien plus ludique, Nothing offre un service de géolocalisation « flou », un mode d’emploi pour Minitel et la météo de la veille.

#9


72

#Rubrique | Index

Personnalités 2 Chainz 34 2Pac 33 50 Cent 34 A Tribe Called Quest 34 A$AP Rocky 34, 37 Adrian Hayes 59 Ai Weiwei 39 Albert Pyun 28 André Laurendeau 47 Angéline Fouquet 38 Antonio Paris 59 Bas Lansdorp 59 Batman 28, 29, 31, 63 Baz Lhurman 69 Bella Hadid 36 Ben Fodor 63 Bernard Arcand 61 Big L 33 Big Sean 37 Biz Markie 34 Black Panther 29 Blade 29, 31 Captain America 28, 31 Carlo Thelen 8 Catwoman 29 Chris Lewicki 8 Christophe Gillard 43 Christopher Nolan 29, 30 Clipse 33 CNN 34 Coco Chanel 48 Common 34 Cuauhtémoc Cárdenas 62 Daft Punk 64 De La Soul 34 Dennis Chamberland 59 DJ Premier 33 Dolph Lundgren 28 Dominique Godard 44 Donald Trump 39 Dr. Dre 33 Drake 34, 36 Earl Sweatshirt 34 Eazy-E 32 Elon Musk 58 Elsa Makeup 69 Emily Weiss 68 Eminem 33 EPMD 32 Eric B & Rakim 32 Eric Maigret 63 Etienne Schneider 8 Fedez 37 Florance Lapierre 68 Francis Galton 61 François Forget 58 Freddie Gibbs 34 Future 34 Gang Starr 33 Geoffroy de Becdelièvre 7 Gianfranco Paron 41 Gigi Hadid 36 Gisèle Bündchen 69 Giuseppe Bonollo 41 Guru 33 Hannes Sjöblad 67 Heath Ledger 30 Hulk 31 Hussein Chalayan 64 Ice Cube 32 Ice T 34 Iron Man 30, 31 Jacques Bénesteau 61 Jay-Z 33, 34 Jean Van Roy 43 Jean-Paul Goude 69 Jean-Yves Le Gall 58 Joker 30 Jon Favreau 30 JR 39 Justin Bieber 37 Kanye West 34, 37 Kendall Jenner 37 Kendrick Lamar 34

Kevin Feige 31 Kid Cudi 34, 37 KRS-One 34 Kylie Jenner 37 LeBron James 36 Lil Wayne 34 Lily Rose Depp 69 LL Cool J 32 Loris Paron 41 Louis Desazars 69 Luciano Paron 41 Luke Sabbat 37 Maria Montessori 44 Marie Lopez 69 Mario Paron 41 Mark Millar 63 Marty Junior 66 Mason Peck 59 Matt Salinger 28 Michael Jordan 36 Michael Novo 43 Michelle Phan 69 Mobb Deep 33 Mr Extreme 62 Nas 33 Nasir Zubairi 8 Nick Fury 31 Nigo 37 NWA 32, 33 Nyx 62 Outkast 33 Paul Van den Heuvel 40 Peter McGrath 59 PewDiePie 69 Pharrel Williams 33, 37 Phoenix Jones 63 Picsou 30 Pierre Gramegna 8 Pierre Sarda 67 Pierre-Yves Meert 8 Punisher 28 Rick Ross 34 Rihanna 36 Robert Downey Jr 30 Robin des Bois 62 Ronnie Fieg 36 Run the Jewels 34 Run-D.M.C. 32 S.A.R. le Grand-Duc héritier 8 Sam Raimi 29 Samaritan 62 ScHoolboy Q 4 Scottie Pippen 36 Sébastien Wiertz 8 Selena Gomez 37 Snoop Dogg 33 Spider-Man 29 Stan Lee 31 Steve Mann 64 Sugarhill Gang 32 Superbarrio Gomez 62 Superman 28, 29, 31, 63 T.I. 34 Takeshi Hakamada 8 Talib Kweli 34 The Notorious B.I.G. 33 Tony Stark 30, 31 Travi$ Scott 34, 37 Umberto Bonollo 41 Vince Staples 34 Virgil Abloh 36 VuThéara Kam 39 Wesley Snipers 29 Wiz Khalifa 34 Wonder Woman 31 Wu-Tang Clan 33 X-Men 29 Young Jeezy 34 Young Thug 34 Marques & Sociétés 4BB2 Adidas Airbus ALD Automotive

#9

64 37 59 8

American Crew 50 AMI 50 Apple 64 Atelier Clause 48, 52 August 67 AXA 7, 12 Balenciaga 37, 53 Beijing Genomics Institute 61 Birchbox 70 BMW 17 Boeing 59 Borgward 16 Brasserie Cantillon 43 Brasseriede la Senne 42 Brasserie des Franches Montages 43 Brasserie Dieu du ciel 43 Brasserie Lupulus 42 Brasserie du Mont Salève 43 Brasserie Thiriez 42 Cadran Montres 50, 52 Calvin Klein 52 Carhartt 50 Carolina Herrera 22 Chambre de Commerce 8 Chanel 64, 69 Chevrolet 17 Citroën 16 Clarins 69 Clémence & Margaux 52 CNRS 58 Coco 54 Commissariat aux Assurances 15 Coney Island Polar Bear Club 57 Courrèges 37, 64 Dacia 17 DC Comics 28, 29, 30, 31, 63 Dior 37, 53 Disney 30 Drouot 38 DS 16 Dupuy de Lôme 64 Escher Krëschtmoar 20 Facebook 7, 36, 38 Fantinel 41 Fendi 53 Fengshen 16 Fossil 50 GauGin 40 Gemmey Maybelline 69 Glossier 68 Google 64, 65, 67 Google Lunar XPRIZE 8 Gucci 37 H&M 65 Hello Body 70 Herschel Supply Co. 50 Hiscox 38 House of Entrepreneurship 8 House of Taste 40, 41 HubMode 64 Hyundai 17 ICE-SAR 56 iittala 54 IKEA 54 Instagram 36, 38, 68, 69 Jimmy Choo 52 Karl Lagerfeld 64 Kartell 54 KIA 17 Kith 36 Ksubi 37 Kudoz 7 L’Oréal 69 L’Enfant Roi 44, 46 Levi’s 65 LHoFT 8 Lipstick Queen 53 Louis Vuitton 37

MAC 69 Madfitter 50 Marc Sadler 54 Marco Vasco 7 Marques’Almeida 53 Mars One 59 Marvel 28, 29, 30, 31, 63 Master & Dynamic 50 McDonald’s 6 Medecine Douce 48 Messenger 7 MINI 17 Mi-Orge Mi-Houblon 43 Monse 52 Moooi Carpets 54 Morpheus Cup 7 Mudam 65 muuto 54 Mya Bay 49 NASA 58, 59 NationalTranscontinental Railway 58 Neil Barrett 50 Nico Giani 53 Nike 36, 37 Nissan 16 Off-White 36 Opel 17 Paco Rabanne 22, 64 Paul Würth 8 Peugeot 16 Philipps 67 Pierre Cardin 64 Pinterest 38 Planetary Resources 8 Pleats Please 52 Pop My Day 70 Popmyday 70 Porsche 17 PSA 16 Puma 36 R13 50 Range Rover 16 Renault 16 Roche Bobois 54 RR intérieur 55 Ruban Rouge 49 Saint Laurent 53 Samsung 67 Scunzani 50 Seat 17 Shiseido 69 Silhouette 52 Simone-Paris 68 Skoda 17 Snapchat 7, 38 69 SpaceResources.lu 8 SpaceX 58 Subaru 16 Supreme 37 Swarovski 52 Taco Bell 7 Thanos 28 Thomas Sabo 50, 53 Tinder 71 Tommy Hilfiger 36 TopBrewer 67 TopShop 37 Twitter 39, 68 Uber 70 Uma | Raquel Davidowicz 52 UNESCO 18 Valentino Donna 24 Versace 53 Visvim 50 Volvo 16 WAIR 64 Wandertea 70 Warner Bros 28, 29, 30, 31 Wild & Woolly 53 Wild Wombat 40 YouTube 68, 69

MAGAZINE URBAN BEAST Magazine #9 Hiver 2017 Magazine trimerstriel RÉDACTEUR EN CHEF Alexandre Keilmann CONTACT Geoffrey Baratto Account Manager contact@beast.media Tel : (+352) 26 27 69 9 L’ÉQUIPE ÉDITORIALE Alexandre Keilmann, Benjamin Garnier, Pierre Birck, Héléna Coupette, Geoffrey Baratto, Matthieu Ferrari, Margot Boslé L’ÉQUIPE DESIGN Vincianne Masson Head of Production Arnaud Meisch Art Director Couverture par Arnaud Meisch (Farvest) Distribution par Post Luxembourg & Euro-Sprinters Impression : 10.000 ex ISSN : 2418-4780 ÉDITEUR Farvest 10A, rue des Mérovingiens Z.I.A Bourmicht L-8070 Bertrange Tél. : +352 26 27 69 1 Fax : +352 26 27 69 32 RCS : B76419 La prochaine édition d’Urban BEAST paraîtra en Mars 2018. Pour le retour des beaux jours, le team Urban BEAST vous concocte une édition rafraîchissante, entre bons plans sorties, sélection shopping et dernières tendances tech & apps !


Discover one of the most amazing venues in Luxembourg!

All night long Club, Food & more

Everyday from 8PM to 8AM

13, Rue Dicks Luxembourg www.saumur.lu


BOUTIQUE SWAROVSKI 49 Grand Rue Luxembourg Tél: 26 20 30 97

BOUTIQUE SWAROVSKI City Concorde, 80 rue de Longwy Bertrange Tél: 26 38 33 22

BOUTIQUE SWAROVSKI Belle Etoile, route d’Arlon Bertrange Tél: 26 31 13 64

BOUTIQUE SWAROVSKI Shopping Center Auchan Kirchberg, 5 rue Alphonse Weicker Luxembourg Tél: 24 52 76 83

KARLIE KLOSS KARLIE KLOSS KARLIE KLOSS NAOMI CAMPBELL NAOMI CAMPBELL

#BeBrilliant WITH THE FALL COLLECTION DISCOVER MORE AT SWAROVSKI.COM

Starting at €49


From the outback to the front bar.

nfant-roi.lu www.le

L’Enfant Roi

.c om

Crèches Montessori

u rga ma clemence-

x

OD SUMMI T FO 06 02

20 18

LU

XEMBOUR

G


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.