Rapport Annuel 2023

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Rapport Annuel

ADVANCING QUALITY EDUCATION FOR GIRLS AND WOMEN IN AFRICA

F A W E FAWE Forum for African Women Educationalists Forum des éducatrices africaines
20 23

Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) est une organisation non gouvernementale panafricaine à base d’adhésion dont les activités sont menées par 34 antennes nationales en Afrique subsaharienne et ce, en vue de promouvoir l’éducation des filles et des femmes. La vision, la mission et l’objectif du FAWE sont tous résolument orientés vers le bien-être de l’éducation des filles. Le Secrétariat régional du FAWE est basé à Nairobi, au Kenya.

Antennes nationales du FAWE: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Namibie, Nigéria, Tchad, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Gambie, Togo, Ouganda, Zambie, Zanzibar et Zimbabwe.

DROIT D’AUTEUR:

Cette publication ne peut pas être reproduite à quelque fin que ce soit sans l’autorisation écrite préalable du FAWE. Le FAWE ne peut être tenu responsable de toute inexactitude. Des parties de cette publication peuvent être copiées à des fins de recherche, de plaidoyer et d’éducation, à condition que la source soit reconnue.

©FAWE Forum for African Women Educationalists (FAWE).

Photo de couverture: Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE Afrique (à gauche) serre la main à l’Honorable Ezekiel Machogu, Ministre de l’éducation du Kenya, invité d’honneur, lors de la 3ème Conférence triennale du FAWE sur l’éducation des filles en Afrique.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 2
3 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 Table des matières Sommaire exécutif 5 Remerciements 6 préambule 7 Acronymes 8 1. Dotation des filles et des femmes africaines de compétences pour prospérer depuis 30 ans! 10 1.1 Bourses d’études générales 11 Plus de 200 boursiers diplômés dans le cadre du programme de bourses du FAWE et la Fondation Mastercard 11 1.2 Programme d’accès à l’enseignement supérieur (HEAP) Ouganda 13 Certificat d’accès à l’enseignement supérieur (HEAC) Ouganda 13 L’esprit d’entreprise des boursiers et des anciens boursiers 14 Bourses du Commonwealth 14 Bourses d’études du Fonds pour l’éducation des filles africaines du FAWE (AGEF) 14 De l’abandon scolaire à la réussite scolaire: Un parcours exemplaire de Vestine vers l’obtention d’un diplôme 14 2. Un plaidoyer pour une Afrique transformée ! 16 Un plaidoyer régional 17 Le FAWE obtient le statut d’observateur auprès du Comité d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant 17 Engagements du forum des OSC 17 Cluster éducation des filles et des femmes dans le cadre du CESA 18 Campagne “Le Genre est mon agenda” (GIMAC) 19 L’éducation au cœur de la mise en œuvre de la ZLECA 19 Un plaidoyer national 21 Commémoration des journées internationales 22 Renforcer l’autonomie des filles et des femmes africaines grâce à des programmes sensible au genre 24 Tamatisha! 24 EDUFAM 25 Imarisha Msichana! 25 Numérisation des contenus de formation à la pédagogie sensible au genre 26 La 3e phase de la subvention Echidna Giving 28 Make Way 28 Alliance Break 28 Les femmes et la participation politique 30 Série Spotlight de l’UNESCO (FAWE/UNESCO) 30 IFEEFA 30 KIX Karanta 31 Centres d’excellence KIX 31 BIsD 31 Wellspring Philanthropic 31
FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 4 3. Tous les signaux sont au vert pour le renforcement des capacités institutionnelles du FAWE 32 Evoluer et s’épanouir ensemble 33 Systèmes de gouvernance des antennes nationales 33 Anciens boursiers du FAWE 34 RESSOURCEMENT DU FAWE - INVESTIR DANS L’EDUCATION 35 Par Teresa Omondi-Adeitan, directrice exécutive adjointe et chef des programmes 35 4. Promouvoir le programme de l’éducation des filles par la recherche et la production de preuves 38 Par Emily Buyaki, chargée de communication 39 Faits saillants de 2023 40 Le FAWE a accueilli la très attendue 3ème Conférence internationale triennale sur l’éducation des filles en Afrique 40 Légendes: 42 Le FAWE Afrique désigne son nouveau Conseil d’administration 45 Légendes 46 Célébration du 30ème anniversaire du FAWE: Un regard sur l’impact et la vision 47

Sommaire exécutif

C’est avec grande fierté et gratitude que je présente le rapport annuel du Forum des éducatrices africaines (FAWE). Au cours de l’année écoulée, le FAWE a maintenu son engagement soutenu en faveur de la promotion de l’égalité des sexes dans le secteur éducatif sur le continent africain.

Au cours de l’année, le FAWE a maintenu son engagement en faveur de l’autonomisation des filles et des femmes grâce à des programmes novateurs, des partenariats stratégiques et des efforts de plaidoyer. Nos initiatives ont visé à lever les obstacles qui empêchent les filles d’accéder à une éducation de qualité, tout en les dotant des compétences et des connaissances dont elles ont besoin pour s’épanouir dans le monde actuel.

L’un des moments marquants de l’année a été l’occasion pour le FAWE de renouveler son partenariat avec la Fondation Mastercard. Au cours des sept prochaines années, ce partenariat permettra aux jeunes femmes et hommes de 10 pays d’Afrique subsaharienne de bénéficier de possibilités d’éducation et de formation, ouvrant ainsi la voie à un emploi digne et épanouissant. En outre, le FAWE a continué à plaider en faveur de changements de politiques et d’investissements dans l’éducation, y compris l’augmentation du financement de l’éducation des filles et l’intégration d’approches sensibles au genre dans les systèmes éducatifs en Afrique.

En novembre 2023, le FAWE a organisé une conférence internationale triennale réussie sur les filles, laquelle a réuni les parties prenantes de l’ensemble du secteur éducatif pour discuter de solutions innovantes visant à promouvoir l’éducation des filles en Afrique. Nous avons également eu l’occasion de partager les points saillants de notre nouveau plan stratégique 2024 - 2028 qui comprend des stratégies visant à assurer l’épanouissement des filles et des jeunes femmes dans leurs sociétés. Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à tous ceux qui ont contribué à faire de la conférence un succès retentissant.

Le FAWE a marqué son 30ème anniversaire depuis sa création. La célébration a permis de faire le point sur les 30 années passées ensemble pour permettre aux filles et aux femmes d’accéder à l’éducation et aux possibilités de formation en Afrique. Nous attendons avec impatience de nouvelles années d’autonomisation des filles et des femmes en Afrique.

Je voudrais exprimer ma profonde gratitude au personnel dévoué du FAWE, à ses partenaires et à ses partisans dont l’engagement permanent a joué un rôle déterminant dans la poursuite de la mission du FAWE. Ensemble, nous continuerons à travailler sans relâche pour faire en sorte que chaque fille et chaque femme en Afrique ait la possibilité d’exploiter pleinement son potentiel grâce à l’éducation.

Afrique

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Remerciements

Le présent rapport annuel 2023 du FAWE est le fruit du travail acharné et de la mise en œuvre minutieuse des programmes par le Secrétariat régional (SR) sous la direction de Mme Martha R.L Muhwezi, Directrice exécutive. Nous exprimons notre reconnaissance au Conseil d’administration du FAWE Afrique pour son soutien permanent et son orientation stratégique tout au long de l’année. Nous exprimons également notre sincère appréciation à chacune de nos 34 Antennes nationales pour leurs efforts dévoués et leurs contributions dynamiques à la promotion de l’éducation des femmes et des filles en Afrique. Nous reconnaissons et remercions les membres et anciens membres du FAWE pour leurs contributions significatives et leur soutien continu dans la création de ce rapport.

Le FAWE est profondément reconnaissant du soutien financier généreux apporté par ses précieux partenaires, notamment la Fondation Mastercard, Echidna Giving, le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas (Gouvernement néerlandais) dans le cadre du consortium Make Way et de l’Alliance Break Free, l’Ambassade de Suède à Addis-Abeba dans le cadre d’International IDEA, la Fondation Ford, l’Ambassade de France au Sénégal, la Fondation Paul Gerin-Lajoie (FPGL), le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), l’UNESCO, EDUFAM, la Banque Islamique de Développement (BIsD), la Fondation Karanta, le Fonds Philanthropique Wellspring, Together for Girls, Global Affairs Canada, et l’UNICEF.

Nous témoignons notre sincère gratitude à l’ensemble de l’équipe du Secrétariat régional du FAWE pour la mise en œuvre efficace des programmes présentés dans ce rapport. Nous remercions tout particulièrement Teresa Omondi - Adeitan, Directrice exécutive adjointe et Responsable des programmes, pour ses conseils et son soutien inestimables dans la mise en œuvre du programme et l’élaboration de ce rapport. Nous remercions également Kossi Tsenou, chargé de communication principal, Emily Buyaki, chargée de communication, Catherine Asego, chargée de plaidoyer et de partenariats, et Cynthia Barasa, assistante de programmes, pour leurs efforts dévoués dans la production de ce rapport qui tire des leçons inestimables et aborde des questions essentielles relatives à l’éducation et à l’autonomisation des filles et des jeunes femmes en Afrique.

Nous vous invitons à lire le rapport et espérons qu’il vous donnera une vue d’ensemble du travail du FAWE et qu’il encouragera votre partenariat avec nous au moment où nous entamons la mise en œuvre de notre nouveau plan stratégique 2024 -2028.

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Préambule

C’est avec grand honneur et plaisir que je présente le rapport annuel 2023 du Forum des éducatrices africaines (FAWE). Au moment où nous réfléchissons à l’année écoulée, nous célébrons les progrès remarquables et les initiatives percutantes qui ont contribué à la réalisation de notre mission.

Le FAWE, une lueur d’espoir et un catalyseur du changement, a, au cours des 30 dernières années, apporté des changements significatifs dans la promotion de l’éducation des filles et des femmes, non seulement en Afrique, mais aussi dans le monde entier. En novembre 2023, nous avons célébré 30 ans consacrés à changer des vies, en réfléchissant à notre engagement durable en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles grâce à l’éducation.

Nous sommes conscients que l’éducation n’est pas seulement un droit humain fondamental, mais aussi un moteur essentiel du développement économique et social. Cependant, les femmes et les filles continuent d’être confrontées à des obstacles considérables pour accéder à l’éducation, notamment la pauvreté, la discrimination et les normes sociétales qui privilégient l’éducation des garçons.

Le FAWE Afrique reste déterminé à surmonter ces obstacles et à créer un monde où chaque femme et chaque fille peut accéder à une éducation de qualité et s’épanouir dans une société équitable et inclusive.

Le présent rapport fournit une description détaillée des réalisations du FAWE en 2023. Grâce à notre gamme variée de programmes et d’initiatives, nous avons travaillé sans relâche à l’autonomisation des femmes et des filles, leur permettant ainsi de libérer tout leur potentiel et de contribuer de manière significative à la société.

Aucune de nos réalisations n’aurait été possible sans le dévouement total, l’engagement permanent et les efforts soutenus de notre personnel exceptionnel, de nos bénévoles, de nos partenaires au développement et de ceux qui partagent nos valeurs. Ces contributions ont touché d’innombrables vies et ont ouvert la voie à un avenir meilleur.

Nous continuons à contribuer à bâtir une Afrique où chaque femme et chaque fille peut accéder à l’éducation et libérer son potentiel illimité. J’espère sincèrement que ce rapport sera une source d’inspiration et qu’il vous incitera à prendre part à notre noble mission. Ensemble, prenons part à ce parcours transformateur et façonnons un avenir où les rêves ne connaissent pas de frontières.

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Acronymes

ACERWC Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant

AGEF Fonds pour l’éducation des filles africains

AOA Afrique orientale et australe

AU/CIEFFA Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique

AULO Bureau de liaison de l’Union africaine

BF! Break Free!

BIsD Fonds islamique de développement

CADHP Commission africaine des droits de l ’homme et des peuples

CAPE Climate Action for Partnership in Education

CdE Centre d’excellence

CESA Stratégie continentale pour l’éducation en Afrique (CESA 16-25)

COCAFEM Concertation des collectifs d’associations de femmes

CRDI Centre de recherche pour le développement international

CUA Commission de l’Union africaine

DE Directeur exécutif/ Directrice exécutive

DPC Développement professionnel continu

ECE Education de la petite enfance

EDC Campagne d’appel à l’inscription

EFTP Enseignement et formation techniques et professionnels

EiEWG Groupe de travail technique sur l’éducation en situation d’urgence

ENAI Initiatives de plaidoyer Ewang’an Nadede

ESARO Afrique orientale et australe

ESC Education sexuelle complète

FAWE Forum des éducatrices africaines

FAWEK FAWE Kenya

FAWEMA FAWE Malawi

FAWENA FAWE Namibie

FAWETZ FAWE Tanzanie

FAWEZA FAWE Zambie

FeMNet 4 GTE Réseau féministe sur l’éducation transformationnelle en matière de genre

GCI Initiative Girls at the Center

GES4CESA Stratégie pour l’égalité des sexes dans le cadre de la stratégie continentale pour l’éducation en Afrique

GIMAC La campagne le genre est mon agenda

GPE Partenariat mondial pour l’éducation

GRP Pédagogie sensible au genre

HEAC Certificat d’accès à l’enseignement supérieur

HEAP Programme d’accès à l’enseignement supérieur

HERS-EA Higher Education Resource Services –Afrique de l’Est

IATI Initiative internationale pour la transparence de l’aide

IICBA Institut international pour le renforcement des capacités en Afrique

IIDEA Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale

INES Institut d’Enseignement Superieur

KDHS Enquête démographique et de santé au Kenya

KICD Kenya Institute of Curriculum Development

KIX Echange de connaissances et d’innovations

MEPT Movimento de Educação Para Todos

MGF Mutilations génitales féminines

MOEST Ministère de l’éducation, des sciences et de la technologie

MoFA Ministère des affaires étrangères

NCHE Conseil national de l’enseignement supérieur

OCA Evaluation des capacités organisationnelles

ODD Objectifs de développement durable

OING Organisations internationales non gouvernementales

ONG Organisation non gouvernementale

OSC Organisation de la société civile

PDG Président-directeur général

PhD Doctorat

SADC Communauté de développement d’Afrique australe

SAT Southern Africa Trust

SHARE Education à la santé sexuelle et reproductive

SPO Organisation des partenaires stratégiques

SR Secrétariat régional

SRGBV Violence basée sur le genre en milieu scolaire.

SDSR Santé et droits sexuels et reproductifs

STIM Science, technologie, ingénierie et mathématiques

TdC Théorie du changement

TWG Groupe de travail technique

UA Union africaine

UNESCO Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture

UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance

UR Université du Rwanda

USAID Agence des Etats-Unis pour le développement international

WCARO Afrique occidentale et centrale

ZLECA Zone de libre-échange continentale africaine

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 8
ANNUAL REPORT 2023

Dotation des filles et des femmes africaines de compétences pour prospérer depuis 30 ans!

1. Dotation des

filles et des femmes africaines de compétences pour prospérer depuis 30 ans!

Le FAWE est en marche depuis 30 ans. Ce mouvement éducatif a permis à environ 3 million de filles et de femmes africaines d’accéder à l’éducation et/ou à la formation. Une marque inoubliable qui sera ressentie par les générations à venir.

Au FAWE, nous sommes fiers d’avoir un impact sur la vie de nombreuses familles. Nous sommes convaincus que l’éducation d’une fille est l’éducation d’une nation.

Ce chapitre présente les activités entreprises en 2023 qui contribuent à la réalisation du premier objectif stratégique du FAWE.

1.1 Bourses d’études générales

Le programme1 de bourses générales de la Fondation FAWE/Mastercard devait prendre fin en 2023. Cependant, en raison de la pertubation des calendriers académiques à cause du Covid 19, le programme verra ses derniers boursiers diplômés en 2025, en particulier les étudiants en médecine et en architecture. Cela n’a cependant pas empêché un nouveau partenariat avec la Fondation de démarrer la phase II du programme pour soutenir l’éducation des jeunes dans l’enseignement supérieur (voir les détails de la phase II à la page).

En 2023 , le FAWE Rwanda comptait au total 385 boursiers, dont 275 ont été diplômés, 85 devant l’être en 2024 et 25 en 2025.

Le FAWE Ethiopie n’a pas eu de boursiers actifs car la dernière cohorte a été diplômée en juillet 2022. L’antenne a toutefois soutenu 30 anciens boursiers dans le domaine de l’entreprenariat et a entamé une

Une étudiante lors d’une cérémonie de remise des diplômes au Rwanda.

réflexion de fin de projet qui permettra de donner des conseils sur la mise en œuvre dans le cadre de la prochaine phase de soutien.

Plus de 200 boursiers diplômés dans le cadre du programme de bourses du FAWE et la Fondation Mastercard

Au total, 275 jeunes femmes, bénéficiaires de bourses d’études octroyées par le Forum des éducatrices africaines (FAWE) en collaboration avec la Fondation Mastercard, ont achevé leurs études de premier cycle à l’INES Ruhengeri et à l’Université du Rwanda (UR) et ont participé à une cérémonie colorée de remise des diplômes qui s’est tenue le 22 septembre 2023.

3 Million 385 30

Le FAWE a vu environ 3 millions de filles et de femmes africaines bénéficier d’une éducation et/ou d’une formation.

En 2023, le FAWE Rwanda comptait un total de 385 boursiers, dont 275 ont obtenu leur diplôme, laissant 85 diplômés en 2024 et 25 en 2025.

Des anciens élèves soutenus par le FAWE Ethiopie sur l’entrepreneuriat.

1 Le programme FAWE/Fondation Mastercard a démarré en 2013. Il s’agit d’un programme de 10 ans mis en œuvre au Rwanda et en Éthiopie pour soutenir 2000 boursiers jusqu’à l’école secondaire et plus tard jusqu’à l’université. Le FAWE Rwanda a soutenu 1200 filles seulement et l’Éthiopie a soutenu 600 filles et 200 garçons.

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Cette rencontre a non seulement marqué leur entrée dans la vie active, mais les a également présentés à des investisseurs potentiels qui ont reconnu leurs résultats scolaires exceptionnels.

Il s’agit de la troisième cohorte de jeunes femmes qui ont bénéficié d’un renforcement continu des capacités et d’un renforcement des compétences dans le cadre du programme de bourses. Ces diplômées ont obtenu des licences dans divers domaines tels que l’ingénierie, l’informatique, l’économie, les sciences de laboratoire biomédical, le droit, les soins infirmiers et l’éducation.

S’adressant aux employeurs potentiels, Mme Antonia Mutoro, coordinatrice nationale du FAWE Rwanda, a exprimé sa confiance dans les diplômées, appelant les employeurs à exploiter le talent et l’expertise des jeunes femmes afin de transformer leurs lieux de travail. “Les jeunes femmes

“Les jeunes femmes que vous voyez devant vous sont d’exceptionnelles travailleuses. Si vous cherchez à transformer vos milieux de travail par l’excellence et les meilleures pratiques, ne cherchez pas plus loin”

Mme Antonia Mutoro, coordinatrice nationale du FAWE Rwanda

que vous voyez devant vous sont d’exceptionnelles travailleuses. Si vous cherchez à transformer vos milieux de travail par l’excellence et les meilleures pratiques, ne cherchez pas plus loin”. Elle a-t-elle ajouté

M. Gatabazi Pascal, conseiller technique principal au ministère de l’éducation, a souligné que les diplômés n’étaient pas seulement dotés de connaissances, mais qu’ils avaient aussi les moyens de démontrer leurs capacités.

Mme Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE Afrique, a félicité le FAWE Rwanda pour les efforts remarquables déployés en vue d’élargir l’accès à l’enseignement supérieur pour les femmes et les filles dans le pays. Elle a également reconnu le rôle essentiel joué par le Gouvernement rwandais, par le biais du Ministère de l’éducation, dans la création d’un environnement propice au succès de l’organisation.

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Des boursiers du FAWE/Mastercard Foundation lors de la célébration de leur journée de remise des diplômes à Kigali, au Rwanda, en 2023.

Elle a exprimé sa gratitude pour le soutien continu et inébranlable qui a permis au FAWE Rwanda d’apporter des contributions significatives dans le domaine de l’éducation des femmes.

Plusieurs de ces diplômés, qui ont terminé leurs études en 2023, ont exprimé leur gratitude envers le FAWE et la Fondation Mastercard pour leur avoir donné l’opportunité de poursuivre leurs rêves, d’acquérir des compétences précieuses et de contribuer non seulement au développement du Rwanda mais aussi à la communauté mondiale.

Jalon du programme de bourses du FAWE

Sur un total de 1200 personnes soutenues par le FAWE Rwanda, 838 boursiers ont obtenu leur diplôme dans diverses disciplines à l’UR et à l’INES Ruhengeri. Plus de 432 de ces diplômés ont trouvé un emploi, tandis que d’autres ont poursuivi leurs études au Rwanda et à l’étranger.

Les diplômés divertissent les invités lors de la cérémonie de remise des diplômes du FAWE/ Fondation Mastercard le 22 septembre 2023.

1.2 Programme d’accès à l’enseignement supérieur (HEAP) Ouganda

En partenariat avec la Fondation Mastercard, le FAWE met en œuvre le Programme d’accès à l’enseignement supérieur (HEAP), lequel vise à permettre à 300 jeunes femmes et hommes des régions économiquement défavorisées de l’Ouganda d’accéder à l’éducation et au développement du leadership, y compris la transition vers l’enseignement supérieur ou l’obtention d’un emploi dans des secteurs qui contribuent au développement de leurs communautés et du pays.

Le FAWE a dépassé l’objectif fixé et 334 étudiants au total (128 hommes et 206 femmes) ont été inscrits dans le cadre du programme. En 2023, 77 étudiants (57 femmes et 20 hommes) ont obtenu leur diplôme. Sur les 77 diplômés de l’HEAP, 22 sont entrés dans la vie active et 3 dans des études supérieures. Le programme se poursuit jusqu’en 2024.

Certificat d’accès à l’enseignement supérieur (HEAC) Ouganda

Il s’agit d’un programme de transition conçu par le FAWE Ouganda en collaboration avec des universités partenaires, notamment l’Université de Gulu, l’Université des sciences et technologies de Mbarara et l’Université de Busitema. L’objectif de ce programme était d’accorder une seconde chance aux étudiants des districts marginalisés qui n’ont pas réussi à s’inscrire aux cours de STIM souhaités à l’université par de faibles marges. Cela peut être dû à l’accès limité aux installations de laboratoire et à d’autres supports d’apprentissage, ainsi qu’à l’insuffisance des enseignants des matières STIM dans les zones marginalisées et difficiles d’accès. Le programme de transition a été approuvé en 2019 et accrédité par le Conseil national de l’enseignement supérieur (NCHE) comme la quatrième voie d’accès à l’université, en plus des programmes d’entrée directe, d’entrée pour adultes et d’entrée avec diplôme.

Le jalon :

En 2023, les universités du programme HEAC seront passées de trois à sept2 établissements accrédités et le nombre d’étudiants ayant suivi le programme s’élève désormais à plus de 1 800, contre 60 au départ. Il s’agit de jeunes qui ont bénéficié d’une seconde chance

13 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 13
2 Busitema, Université des sciences et technologies de Mbarara, Gulu, Kabale, MUNI, Lira et Mountain of the Moon

d’accéder aux programmes universitaires par le biais de diplômes. Quatre autres universités (Uganda Christian University, Makerere University, Bishop Start University et Uganda Martyrs University) sont en train d’élaborer leurs programmes d’études en vue d’une accréditation en 2024. L’Université Bugema, l’Université Kisubi, l’Université Nkumba et l’Université royale Mutesa ont entamé le processus d’accréditation. Le FAWE estime que 15 autres universités seront accréditées d’ici 2024.

L’esprit d’entreprise des boursiers et des anciens boursiers

Le FAWE, en partenariat avec la Fondation Mastercard, a aidé les boursiers à exceller dans leurs projets d’entreprenariat au Rwanda et en Ethiopie. Au Rwanda, un total de 180 anciens boursiers ont bénéficié d’une formation et de subventions pour créer des entreprises.

En Ethiopie, 30 anciens boursiers ont reçu des fonds

d’entreprenariat pour créer des entreprises. Dans l’ensemble, l’entreprenariat constitue une voie essentielle de transition vers le travail pour les diplômés du FAWE.

Bourses du Commonwealth

Le FAWE a proposé 52 candidates de 10 pays pour l’année scolaire 2023/2024. 16 ont été sélectionnées. Les nominations pour l’année scolaire 2024/2025 se sont achevées avec la soumission par le FAWE de 52 candidates (27 en master et 25 en doctorat).

Bourses d’études du Fonds pour l’éducation des filles africaines du FAWE (AGEF)

Le FAWE a lancé des bourses d’études pour les filles dans le cadre du projet pilote du fonds AGEF au Kenya, au Togo, en Eswatini, au Libéria et au Burundi. L’AGEF est un fonds national que le FAWE utilise pour compléter les autres bourses qu’il accorde.

De l’abandon scolaire à la réussite scolaire: Un parcours exemplaire de Vestine vers l’obtention d’un diplôme

Je suis née en mai 1991 dans une famille modeste du district rural de Rutsiro, dans la province occidentale du Rwanda. Mon frère jumeau Gato Joseph et moi-même sommes les troisièmes enfants d’une fratrie de six. Mes parents sont des agriculteurs de subsistance qui ne croyaient pas en l’éducation des filles au-delà de l’école primaire. Mon frère et moi avons commencé l’école primaire en 1997 à l’école primaire de Murunda, et j’ai eu de très bons résultats à l’école. C’est ainsi qu’a commencé mon parcours scolaire difficile.

Ma mère était favorable à l’éducation de mon frère jumeau, mais pas à la mienne. Elle prétendait que la famille n’avait pas les moyens de m’éduquer en tant que fille, mais préférait éduquer mon frère jumeau qui m’avait quittée à l’école primaire et se trouvait en deuxième année.

Un nouveau départ à 20 ans

Malgré les pressions exercées par ma mère pour que je quitte l’école, et avec le soutien de mon frère jumeau qui venait de terminer l’école secondaire, j’ai réussi à rendre l’école primaire en 2010, à l’âge de 20 ans. Cela a encore contrarié mes parents et, en guise de punition, on m’a privé de nourriture et de matériel scolaire. Mon frère a dû arracher des pages vierges à des cahiers d’exercices et a improvisé des cahiers pour moi. Le passage du français à l’anglais comme langue d’enseignement a été une autre épreuve que j’ai dû surmonter. A la surprise de beaucoup de ceux qui savaient ce que je vivais, j’ai réussi les examens nationaux, avec un grade de division 1 de 19 points. J’avais très bien réussi, je pouvais aller dans un bon internat, mais je n’avais pas le soutien de mes parents. Avec l’aide de mon frère, je n’ai pu aller qu’à l’externat, non loin de chez moi. Mon frère, mon seul soutien, était entré à l’université et la vie était très dure pour lui aussi, l’obtention de matériel scolaire pour lui et pour moi était encore un autre défi. J’ai dû renoncer à des repas, mais ma volonté de poursuivre mes études était ferme.

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Une lueur d’espoir

La bourse du FAWE et de la Fondation Mastercard est arrivée à un moment où je n’avais aucun espoir de poursuivre mes études. J’ai fait une demande de parrainage alors que je venais de terminer ma troisième année d’études et, grâce à mes bonnes notes et à mon parcours, j’ai été affectée à l’école pour filles du FAWE à Gahini, l’un des centres d’excellence où j’ai étudié les mathématiques, l’économie et l’informatique. La bourse n’a pas seulement permis d’alléger le fardeau des frais de scolarité et du matériel scolaire, elle a également fourni un mentorat, une orientation professionnelle et des conseils.

Aujourd’hui, je suis titulaire d’une licence en économie appliquée. Je ne doute pas qu’avec mon éducation universitaire, j’atteindrai mes objectifs et jouerai un rôle actif dans le développement de notre pays. Tout en rendant à la communauté ce qu’elle m’a donné, j’encouragerai d’autres filles qui ont vécu des situations similaires à la mienne, souffrant de stéréotypes culturels, à se relever et à ne pas abandonner, mais à se projeter dans l’avenir. La bourse du FAWE et de la Fondation Mastercard a illuminé ma vie, en m’aidant à atteindre mon objectif éducatif. Je suis ce que je suis parce que le FAWE Rwanda reconnaît la valeur de la jeune fille. Que Dieu bénisse tous ses projets.

Aucun développement n’est possible si certains membres de la société sont laissés pour compte. En effet, ceux qui sont ignorés dans la société continuent à consommer sans produire et deviennent plus tard un fardeau, alors qu’ils pourraient eux aussi contribuer à la génération de revenus. Le pouvoir des femmes est incontestable, les femmes peuvent servir la communauté de la même manière que les hommes car elles ont les mêmes capacités. Il est important d’accorder à tous les enfants les mêmes droits et de leur permettre de réaliser leur potentiel.

En tant qu’universitaire, j’ai développé une culture de faire des économies. J’ai l’intention de créer une petite entreprise pour moi-même et de contribuer à ma communauté en aidant les filles qui ont abandonné l’école et en les encourageant à reconstruire leur vie. Je serai toujours reconnaissante au FAWE pour son soutien aux filles pour le développement.

(De gauche à droite) Mme

Antonia Mutoro (FAWE Rwanda), Dr. Reeta Roy (PDG de la Fondation Mastercard), Mme Martha Muhwezi (Directrice exécutive du FAWE Afrique), et Mme Teresa Omondi-Adeitan (Directrice exécutive adjointe du FAWE et responsable des programmes) lors d’une visite aux bureaux de la Fondation Mastercard à Kigali, au Rwanda.

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Catherine Asego, responsable principale du plaidoyer et des partenariats du FAWE, représente le FAWE au réseau FemNet 4 GTE sur l’éducation transformatrice en matière de genre à Istanbul, en Turquie, en novembre 2023.

Un

plaidoyer pour une Afrique transformée !

Un plaidoyer régional

Le FAWE continue de défendre l’éducation et le bienêtre des femmes et des filles par le biais de diverses plateformes aux niveaux mondial, régional et national.

Au niveau mondial, le FAWE a consolidé son action en faveur de l’éducation et du bien-être des femmes et des filles lors de la session de travail pré-consultative des experts techniques de la Commission de la condition de la femme organisée par ONU Femmes en novembre 2023. En outre, en tant que membre du Réseau féministe pour l’éducation transformatrice du genre, le FAWE a rejoint les champions féministes lors d’une réunion mondiale sur l’éducation transformatrice du genre où nous avons partagé nos plans de plaidoyer pour 2024, l’année de l’éducation de l’Union africaine.

Le FAWE a rejoint l ’Alliance mondiale pour l’alphabétisation (GAL) en tant que membre associé. Une demande a également été faite auprès du Comité des OSC de la BAD pour être considéré comme le chef de file de la thématique du genre et de l’éducation. Le FAWE a également rejoint le Groupe de plaidoyer mondial “ Girls Not Brides “ et a participé au forum politique d’ANCEFA avec les coalitions nationales de l’éducation afin de partager des idées sur les espaces de plaidoyer régionaux et mondiaux pour l’engagement.

Le FAWE obtient le statut d’observateur auprès du Comité d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant

Le Comité africain d’experts sur les droits et le bienêtre de l’enfant (ACERWC) a accédé à la demande du FAWE d’être un observateur de la société civile pour le statut de comité de l’ACERWC. Ce statut permet au FAWE d’influencer les politiques et les pratiques des Etats membres de l’UA et de promouvoir des programmes et des interventions sensibles au genre. Le Rapporteur spécial de l’ACERWC sur les enfants dans les situation de conflits armés a participé au webinaire du FAWE en tant que panéliste lors des célébrations de la Journée de l’Enfant africain qui s’est tenu en juin 2023. En octobre 2023, le FAWE a rejoint la réunion du groupe de travail des experts à Maseru, où l’Observation générale de l’ACERWC sur le droit à l’éducation a été rédigée. Le FAWE a présenté ses conclusions sur le statut de la rétention, de l’accès et de la transition des filles à travers les pays, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Cameroun, le Kenya, l’Ethiopie, le Mozambique, la Zambie et le Malawi, lors de la 47th session ordinaire de l’ACERWC en Ethiopie en novembre 2023.

De même, le FAWE a obtenu le statut d’observateur auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et ce statut lui a été accordé lors de la 77ème session de la commission à Arusha en octobre 2023.

Catherine Asego, responsable principale du plaidoyer et des partenariats du FAWE, représente le FAWE au réseau FemNet 4 GTE sur l’éducation transformationnelle en matière de genre à Istanbul, en Turquie, en novembre 2023.

Engagements du forum des OSC

Le FAWE a soutenu le forum des OSC qui s’est tenu en mars 2023 à Maseru, Lesotho du 26 au 27 mars 2023 et a fait une présentation sur l’impact de la décision du Comité sur l’interdiction de la réintégration des filles enceintes en s’appuyant sur les études du FAWE sur les grossesses chez les adolescentes dans différents pays d’Afrique. La déclaration finale du Forum des OSC qui a été présentée à l’ACERWC, comprenait l’appel à un cadre d’orientation pour les Etats sur la réintégration scolaire Outcome Statement CSO Forum Nov 2023.pdf. Le FAWE a en outre soutenu la convocation du Forum des OSC lors de la session de novembre à Addis-Abeba en Ethiopie du 5 au 6 novembre 2023 et a fait une présentation sur les approches novatrices en matière de réintégration scolaire pour les mères adolescentes. La déclaration finale présentée à l’ACERWC le 7 novembre 2023 comprenait la recommandation du FAWE à l’ACERWC d’engager les Etats africains à garantir l’accès à la scolarité formelle pour les filles enceintes et les mères adolescentes. FV - CSO Forum statement to the ACERWC 42nd Session [21] (1) (1).pdf. Le FAWE a tiré parti de son partenariat avec le Forum des OSC et de sa position en tant que membre de son comité de gestion pour obtenir le statut d’observateur et travailler avec le comité sur l’Observation générale sur le droit à l’éducation.

Le FAWE a travaillé en étroite collaboration pour soutenir la participation des sections nationales du FAWE (Malawi et Zambie) à la Conférence sur les droits de l’enfant de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Au cours de la conférence, le FAWE a été invité à participer à l’événement parallèle du Réseau africain de la petite enfance en tant que panéliste et a présenté le modèle Tuseme du FAWE en tant qu’approche novatrice pour le maintien des filles à l’école.

17 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023

Cluster éducation des filles et des femmes dans le cadre du CESA

Le FAWE a co-convoqué le groupe inaugural du CESA à Ouagadougou au Burkina Faso du 12 au 14 septembre 2023. Au cours de la réunion, l’équipe a élaboré les termes de référence et le calendrier commun de plaidoyer pour 2024. https://cieffa.au.int/en/news/ press-releases/2023-09-15/au-cieffa-and-faweconvene-meeting-revamp-cesa-cluster-gwe. Le FAWE a également participé aux réunions Inter-Clusters le 19 septembre et a présenté les réalisations du Cluster Femmes et Filles pour l’année 2023. https://au.int/sw/ node/43152 .

Réunion ouverte du CIEFFA et du FAWE de l’Union africaine pour discuter de la réorganisation du Cluster CESA sur l’éducation des filles et des femmes

Les départements de la Commission de l’Union africaine (CUA), les organes de l’Union africaine (UA), les agences des Nations unies, les partenaires au développement et les OSC se sont réunis en personne et en ligne pour réfléchir aux moyens de réorganiser le Cluster CESA sur l’éducation des filles et des femmes. La réunion a été organisée par le Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes (CIEFFA) et le Forum des éducatrices africaines (FAWE), coprésidents du Groupe. La réunion de trois jours, qui s’est tenue du 12 au 14 septembre 2023, a rassemblé des actes stratégiques travaillant à la jonction du genre et de l’éducation sous le thème “Positionner l’éducation des filles et des femmes au premier plan : La mise en place d’une action continentale en accord avec le CESA”.

S’appuyant sur le thème de l’année 2024 de l’UA sur l’éducation, intitulé “Eduquer une Afrique adaptée au 21e siècle”, la réunion a également permis à tous les participants de planifier, d’accélérer et d’organiser des actions collectives en vue de 2024 : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique”, le rassemblement a également

été une plateforme pour tous les participants afin de planifier, d’accélérer et de conserver l’action collective en ce qui concerne l’année 2024.

L’atelier a officiellement commencé le 12 septembre. Mme Simone Yankey a appelé toutes les parties prenantes à prendre conscience qu’il est impératif que les différents gardiens de l’éducation des filles sur le continent se rassemblent sous l’égide du CESA pour promouvoir notre programme”.

Mme Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE et coorganisatrice, a tenu à souligner que “ce rassemblement très important nous donne l’occasion d’aborder une question cruciale qui a des implications considérables pour l’avenir de notre grand continent - l’éducation des femmes et des filles”.

La mission permanente de la Norvège auprès de l’UA, l’un des principaux partenaires de l’UA sur les questions liées à l’éducation, a renouvelé son engagement en faveur d’un soutien continu. “La Norvège s’est engagée auprès de l’UA par le biais de notre accord de financement conjoint qui finance également le CIEFFA de l’UA. Nous ferons de notre mieux pour suivre les développements du CESA ainsi que les programmes et les développements du thème de l’année de l’UA pour l’éducation”, a affirmé Mme Jenny Moller, conseillère pour l’éducation.

Parmi les personnes présentes dans la salle et en ligne se trouvaient des participants de 19 organisations multisectorielles.

Il convient de noter que le Cluster CESA sur l’éducation des filles et des femmes est l’un des 12 groupes de l’UA et qu’il est chargé de fournir une plateforme pour plaider en faveur de plans, de budgets, de politiques et de pratiques d’éducation sensibles au genre, inclusifs et transformateurs aux niveaux continental et national.

Le CIEFFA de l’Union africaine entend également saisir cette occasion pour rallier les différents acteurs à la planification du 8e dialogue de haut niveau du CIEFFA de l’Union africaine sur l’égalité des sexes dans l’éducation et de la 1re conférence panafricaine sur l’éducation des filles en Afrique.

“Eduquer une Afrique adaptée au 21e siècle”, la réunion a également permis à tous les participants de planifier, d’accélérer et d’organiser des actions collectives en vue de 2024 : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique”

Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 18

Campagne “Le Genre est mon agenda” (GIMAC)

En tant que membre du comité de pilotage, le FAWE a soutenu l’organisation de la réunion du réseau en février 2023 et en juillet 2023 à Nairobi. Le FAWE a dirigé le groupe d’experts sur l’éducation lors du GIMAC afin de mettre l’accent sur le thème de l’UA pour l’année 2023 “ Accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine - ZLECA “. La déclaration finale comprend la recommandation du FAWE sur la nécessité pour la ZLECA d’entreprendre une réforme des programmes d’enseignement afin d’intégrer l’utilisation des TIC dans l’enseignement à tous les niveaux. La recommandation du FAWE sur le rôle de l’éducation dans la ZLECA a été incluse dans le document final présenté à la Direction du genre, des femmes et de la jeunesse de l’Union africaine. Le FAWE a également été désigné comme chef de file thématique du GIMAC pour 2024.

L’éducation au cœur de la mise en œuvre de la ZLECA

Par Emily Buyaki, chargée de communication

Cela fait deux ans que l’accord de la ZLECA (Zone de libre-échange continentale africaine) est devenu opérationnel. La ZLECA est un accord de zone de libreéchange entre les pays africains. Il a été établi en mars 2018 par l’Union africaine dans le but de promouvoir le commerce et l’intégration économique entre les pays africains.

Lors de sa création, la Banque mondiale a estimé dans son rapport de 2020 que la mise en œuvre de la

ZLECA entraînerait des gains plus importants pour les femmes, avec une augmentation de 10,5% (contre 9,9 % pour les hommes) de leurs salaires. Pour concrétiser cette estimation, il est important d’identifier les défis possibles qui pourraient entraver l’inclusion des femmes et des filles dans la mise en œuvre de la ZLECA et les impacts et implications potentiels sur leurs droits humains, et de proposer des solutions non seulement pour relever ces défis, mais aussi pour renforcer les partenariats avec les organes pertinents de l’UA et les parties prenantes afin de réduire les conséquences involontaires de la ZLECA sur les droits fondamentaux des filles et des femmes.

Conformément au thème de l’année 2023 de l’UA, “Accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA)”, la 39e réunion consultative pré-sommet s’est tenue du 12 au 14 février 2023 à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous le thème “La mise en œuvre de la Zone de libreéchange continentale africaine : briser les barrières commerciales pour assurer leur inclusion” : “La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine : briser les barrières commerciales des femmes et des jeunes africains pour assurer leur inclusion”.

La ZLECA prévoit d’augmenter les revenus du continent de 450 milliards de dollars américains et les exportations intra-africaines de plus de 81 %. Elle devrait également permettre à 30 millions de personnes de sortir de l’extrême pauvreté. Comme les femmes représentent plus de 50 % de la population du continent, on ne saurait trop insister sur la nécessité d’investir dans l’éducation des femmes et des filles. L’éducation reste

19 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
Source: AU/CIEFFA: Participants à la réunion du Cluster CESA qui s’est tenue le 12 septembre 2023 à Ougadougou, Burkina Faso.

(De gauche à droite) Mme Munnira Katongole Youth, Joint UNAIDS-Education Plus, Mme Fraciah Kagu, Chargée du plaidoyer et des partenariats, FAWE et Dr. Musavengana Chibwana, Conseillère principale en éducation et en affaires humanitaires SCI-AULO lors de la discussion de groupe à la Conférence GIMAC. ( Mme Victoria Egbetayo, responsable de la politique publique mondiale, du plaidoyer et des partenariats au Partenariat mondial pour l’éducation, qui a participé à la discussion en ligne, ne figure pas sur la photo).

un outil important pour résoudre les inégalités existantes qui conduisent à un accès inéquitable aux intrants productifs, tels que la terre, le travail et le capital, ainsi qu’à une sous-représentation dans les structures de prise de decision.

Le FAWE a organisé une table ronde lors de la 39ème réunion pré-sommet du GIMAC, intitulée “L’éducation en tant que catalyseur dans le déploiement de la zone de libre-échange continentale africaine”. Modéré par la Responsable du plaidoyer et des partenariats du FAWE, Mme Fraciah Kagu, le panel diversifié comprenait Mme Victoria Egbetayo, Responsable des politiques publiques internationales, du plaidoyer et des partenariats au Partenariat mondial pour l’éducation, Mme Munnira Katongole, Jeunesse, Programme conjoint ONUSIDA-Education Plus et le Dr Musavengana Chibwana, Conseiller principal en matière d’éducation et d’aide humanitaire SCI-AULO.

L’un des principaux enseignements de la discussion est qu’il est urgent de réviser les programmes d’enseignement. Les programmes d’enseignement constituent la base indispensable pour doter les citoyens des connaissances prérequises et du savoirfaire technique nécessaires pour naviguer les activités du commerce, qu’il s’agisse du commerce intérieur ou du commerce transfrontalier.

S’exprimant lors de la session du webinaire, Mme Victoria Egbatyo a déclaré: “Au niveau mondial, deux tiers des pays ont réduit le financement national de

l’éducation et, par conséquent, 87 % des enfants ne peuvent pas apprendre à lire et à écrire”.

L’alphabétisation est une condition essentielle pour presque tous les secteurs, y compris celui des petites et moyennes entreprises. Il est donc primordial que chacun reçoive ne serait-ce qu’une éducation de base afin d’être compétitif dans n’importe quelle sphère commerciale.

Musavengana Chibwana a ajouté : “Un programme d’enseignement pertinent est essentiel. Il faut veiller à ce qu’il comporte un élément d’innovation et d’esprit d’entreprise. Il doit répondre aux besoins du continent”.

Représentant les jeunes, Mme Munnira Katongole a réitéré la nécessité de construire des modèles qui permettent aux jeunes de penser de manière critique. Elle a ajouté qu’un bon moyen d’atteindre les jeunes est de passer par les plateformes de médias sociaux, qui ont prouvé leur efficacité en matière d’engagement significatif des jeunes.

Mme Munnira a également dénoncé le fait que les femmes sont toujours les laissées-pour-compte en matière d’opportunités. “Nous savons que dans l’économie informelle, les femmes représentent la majeure partie de l’économie, mais leur pouvoir d’action et leur puissance intellectuelle sont souvent relégués au second plan ! Il faut que cela change. Considérons la ZLECA comme un moyen de créer non seulement des emplois, mais aussi des emplois de qualité”. a ajouté Mme Munnira Katongole.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 20

L’éducation est l’un des outils les plus puissants pour sortir de la pauvreté et participer pleinement à la vie de sa communauté. En particulier, l’éducation des filles s’est avérée être l’un des moyens les plus efficaces pour briser le cycle de la pauvreté. Les filles instruites peuvent accéder plus facilement au marché du travail et obtenir des emplois mieux rémunérés. Les femmes mieux éduquées peuvent faire des choix éclairés en matière de mariage, de maternité, de nutrition et de santé de leurs enfants. L’éducation aide également les femmes à assumer des rôles de leadership dans la vie publique, en contribuant aux décisions qui affecteront leur vie et leur communauté.[1]

Un plaidoyer national

Les antennes du FAWE en Afrique font des progrès significatifs dans la promotion de la pédagogie sensible au genre (GRP) et le plaidoyer en faveur de l’éducation des filles. Au Burkina Faso, le FAWE a réussi à mettre à jour et à intégrer le module de pédagogie sensible au genre dans le programme de formation initiale des enseignants et des éducateurs de la petite enfance. Cette initiative, mise en œuvre à l’Institut national de formation des personnels de l’éducation (INFPE), a permis à 26 superviseurs, formateurs et responsables de directions techniques d’acquérir des connaissances essentielles en matière de pédagogie sensible au genre.

Pendant ce temps, le FAWE Mali a organisé une campagne réussie pour la réintégration des filles à l’école. En collaboration avec la Direction nationale de l’éducation de base et le gouvernement des enfants, ils ont sensibilisé les parents, ce qui a permis à 20 filles de retourner à l’école avec un soutien financier. En outre, le FAWE Mali, à travers des campagnes numériques, a sensibilisé sur les droits à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et la protection contre les pratiques néfastes telles que le mariage précoce et les MGF, atteignant plus de 11.000 personnes à travers divers réseaux sociaux.

teachers

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Campagne réussie du FAWE Mali pour la réinsertion des filles à l’école, ce qui a permis à 20 filles de retourner à l’école avec un soutien financier.

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Le FAWE Mali, à travers des campagnes numériques, a sensibilisé aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive (SDSR) et à la protection contre les pratiques néfastes telles que le mariage des enfants et les MGF, touchant plus de 11 000 personnes à travers divers réseaux sociaux.

Des superviseurs, formateurs et chefs de directions techniques dotés de connaissances essentielles sur la pédagogie sensible au genre au Burkina Faso.

Les antennes du FAWE continuent de plaider en faveur de la mise en œuvre de la GRP et de l’égalité des sexes dans les systèmes éducatifs. Le FAWENA, en partenariat avec le Centre de formation des enseignants du primaire, a facilité des sessions de formation pédagogique axées sur la GRP. Les points focaux du genre et de l’éducation ont été habilités à intégrer la vision du FAWE dans leurs pratiques d’enseignement.

Au Gabon, le FAWE a joué un rôle essentiel dans l’élaboration des politiques éducatives en contribuant au développement du plan sectoriel de l’éducation du pays. En Zambie, le FAWEZA a effectué des analyses budgétaires et a élaboré une note de synthèse sur la santé afin de plaider en faveur de l’amélioration des allocations de santé conformément à la Déclaration d’Abuja. De même, les antennes du FAWE au Kenya et au Libéria se sont attaquées aux obstacles à l’éducation liés au genre et ont participé activement aux processus de formulation des politiques afin d’améliorer les normes et les opportunités d’éducation pour les filles et les femmes.

Grâce à des efforts de collaboration et à un plaidoyer stratégique, les sections du FAWE jouent un rôle déterminant dans la création d’environnements d’apprentissage inclusifs et autonomisants qui

21 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
Students and pose for a photo after a Tuseme training session led by FAWE Burundi in Bujumbura in 2023.

améliorent et soutiennent l’éducation des filles à travers l’Afrique. Leurs initiatives permettent non seulement de relever les défis immédiats, mais aussi d’ouvrir la voie à des changements et des progrès durables dans le domaine de l’éducation et de l’égalité des sexes.

Commémoration des journées internationals

Le FAWE a marqué la Journée internationale de l’éducation le 20 février 2023 par un événement conjoint avec le FAWE Kenya au Kenya Institute Curriculum Development (KICD) sous le thème “Investir dans les personnes, donner la priorité à l’éducation”. L’événement a rassemblé le Ministère de l’Education (Université, Education de base, EFTP et Politique et Partenariat), la Commission du Service des Enseignants,

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le KICD, l’Institut de Gestion de l’Education du Kenya, les partenaires et les jeunes. La Directrice exécutive du FAWE Afrique, Mme Martha Muhwezi, a prononcé le discours d’ouverture, réitérant la nécessité d’investir dans l’éducation, compte tenu notamment de l’impact négatif du COVID

sur les acquis de l’éducation. Le FAWE a également publié un article intitulé It’s NEVER a Competition: Equality in Education beyond enrolment and retention of Girls in schools, lequel a été publié dans le quotidien kenyan (Nation). https://nation.africa/ kenya/blogs-opinion/blogs/equality-in-education-isnot-competition-between-girls-and-boys--4097780 D’autres activités ont été organisées pour commémorer les journées internationales en 2023;

Journée internationale des femmes et des filles dans les sciences - (le 11 février 2023) Le FAWE a rédigé un article intitulé Let’s encourage more girls to take up Science while still at school. L’article souligne le besoin continu d’encourager les femmes et les filles dans les sciences et le rôle que le FAWE a joué dans la promotion des STIM. https://fawe.org/?p=38538

Le FAWE a célébré la Journée internationale de la femme le 8 de mars 2023. L’article élaboré pour commémorer cette journée, intitulé Innovation and technology: A tool for girls and Women’s Education examine l’impact de l’écart numérique entre les sexes sur l’aggravation des inégalités économiques et sociales et appelle à une éducation technologique et numérique inclusive et transformationnelle, cruciale pour un avenir durable. https://fawe.org/?p=36881

La Journée internationale des filles dans les TIC le 25 avril: Un dialogue ouvert sur les “compétences numériques pour la vie” a été organisé au sein des Antennes nationales anglophones du FAWE afin de promouvoir l’adoption de solutions numériques par les filles dans le cadre du plaidoyer en faveur de l’inscription des filles dans les cours de STIM.

Le FAWE a également rédigé un article intitulé Ensuring Digital Safety for African Children: Protecting Their Rights in the Digital World. Cet article souligne notre responsabilité collective à assurer leur sécurité et à protéger leurs droits https://fawe.org/?p=44349

Le 13 octobre, le FAWE s’est joint au FAWE Malawi pour commémorer la Journée internationale de la jeune fille. La Directrice exécutive du FAWE a fait une présentation sur le thème “Investir dans les droits des filles : Notre leadership, notre bien-être”, soulignant la nécessité et les bénéfices de l’éducation des filles. Le FAWE a également intronisé le Conseil d’administration du FAWE Malawi et a soutenu l’Antenne nationale dans l’inauguration de ses bureaux rénovés.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 22

Renforcer l’autonomie des filles: Susciter la passion des sciences à l’école

Par Stanley Muigai, Responsable informatique, FAWE

Innover, démontrer, valoriser, avancer, tel était le thème de la Journée internationale des femmes et des filles dans le domaine des sciences de cette année. Le thème, bien réfléchi, était axé sur le rôle des femmes et des filles dans les sciences en relation avec les objectifs de développement durable (ODD).

Au niveau mondial, les femmes reçoivent généralement des subventions de recherche moins importantes que leurs collègues masculins et, alors qu’elles représentent 33,3% de l’ensemble des chercheurs, seuls 12% des membres des académies nationales des sciences sont des femmes. Dans des domaines de pointe tels que l’intelligence artificielle, seul un professionnel sur cinq (22%) est une femme. Malgré une pénurie de compétences dans la plupart des domaines technologiques à l’origine de la quatrième révolution industrielle, les femmes ne représentent encore que 28% des diplômés en ingénierie et 40% des diplômés en informatique. Les chercheuses ont tendance à avoir des carrières plus courtes et moins bien rémunérées. Leurs travaux sont sous-représentés dans les revues de haut niveau et elles sont souvent écartées des promotions[1].

Le fossé entre les hommes et les femmes dans le domaine des sciences continue de se creuser, même à notre époque. Les femmes fondatrices de démarrage d’entreprise ont toujours du mal à accéder au financement et, dans les grandes entreprises technologiques, elles restent sous-représentées aux postes de direction et aux postes techniques. Elles sont également plus susceptibles que les hommes de quitter le domaine de la technologie, citant souvent des perspectives de carrière médiocres comme motivation principale de leur décision.

Alors que l’impact de l’intelligence artificielle sur les priorités sociétales ne cesse de croître, la sousreprésentation de la contribution des femmes à la recherche et au développement signifie que leurs besoins et leurs perspectives risquent d’être négligés lors de la conception de produits qui ont un impact sur notre vie quotidienne, tels que les applications pour smartphones[2].

Si l’on passe aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM), les femmes continuent d’être reléguées au second plan. Selon Infuss Health, les femmes sont sous-représentées dans les STIM, avec une moyenne de 1 pour 4 par rapport aux hommes. De nombreux facteurs y contribuent, tels que les stéréotypes et les différences en matière d’éducation. Ces obstacles s’appliquent à toutes les femmes, mais ils sont beaucoup plus importants pour les femmes africaines. Malgré cela, les femmes africaines continuent à dépasser les stigmates et à se faire remarquer dans le domaine des STIM.

Depuis 30 ans, le FAWE est à l’avant-garde du plaidoyer en faveur d’une éducation et d’une formation de qualité pour les femmes et les filles en Afrique. En travaillant en étroite collaboration avec des organisations partageant les mêmes idées, le FAWE a été en mesure d’encourager l’adoption des matières STIM dans les écoles. Ces efforts ont porté leurs fruits, car certains des bénéficiaires ont commencé à suivre des cours scientifiques intensifs, tels que la médecine et l’ingénierie, au niveau universitaire, et s’en sont bien sortis.

En conclusion, pour que davantage de femmes s’impliquent dans les sciences, la culture doit leur être inculquée très tôt, dès l’école.

Dans des domaines de pointe comme l’intelligence artificielle, seul un professionnel sur cinq (22%) est une femme.

les femmes ne représentent encore que 28% des diplômés en ingénierie et.

seulement12% 22% 28% 40% des membres des académies nationales des sciences sont des femmes.

de diplômés en informatique et informatique.

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Une femme dans un laboratoire, Crédits photos: Freepik

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Comtés du Kenya (Kajiado, Nakuru, Machakos, Nairobi et Narok) où Tamatisha ! le projet a été déployé.

7,263

Les apprenants, 6,184 filles (85 %) et 1,079 garçons (15 %) ont été touchés par 10 clubs Tuseme qui ont été créés.

Renforcer l’autonomie des filles et des femmes africaines grâce à des programmes sensible au genre

Tamatisha!

Les mères adolescentes (3 des écoles primaires et 54 des écoles secondaires) ont pu réintégrer les écoles avec succès.

57 1,925

Les mères adolescentes ont reçu chacune 35,000 Kes (environ 250 $ par projet) comme fonds de capital pour les petites entreprises afin de les aider à collecter des fonds pour prendre soin de leurs enfants pendant qu’ils sont à l’école.

Ce projet a été soutenu par la Fondation Ford en vue de réduire les grossesses chez les adolescentes et de favoriser la réintégration scolaire des mères adolescentes dans cinq comtés du Kenya (Kajiado, Nakuru, Machakos, Nairobi et Narok). Les résultats du projet comprennent la formation des chefs d’établissement/directeurs et des enseignants sur les modèles du FAWE, y compris TUSEME et GRP, afin de transformer les écoles ordinaires en centres d’excellence. 10 clubs Tuseme ont été créés où 7 263 apprenants, 6 184 filles (85%) et 1 079 garçons (15%) ont été touchés, ce qui a permis d’améliorer les résultats de l’apprentissage, les compétences de vie parmi les apprenants, éclairés et responsabilisés grace aux sessions de partage d’informations opportunes et factuelles, de sessions de mentorat. 57 mères adolescentes (3 dans les écoles primaires, 54 dans les écoles secondaires) ont été réintégrées avec succès dans les écoles. 1 925 mères adolescentes ont reçu chacune 35 000 shillings kenyans (environ 250 $ par

projet) comme fonds d’investissement pour de petites entreprises afin de les aider à lever des fonds pour s’occuper de leurs enfants pendant qu’ils sont à l’école. Les mères adolescentes ont été formées à la gestion d’entreprise et aux compétences entrepreneuriales, en particulier à la gestion d’une entreprise, à l’atténuation des pertes, à l’optimisation des profits et à l’importance de l’épargne. Le projet a également organisé cinq forums de mentorat pour les jeunes, 54 groupes de travail techniques et 32 dialogues communautaires pour sensibiliser à la prévention des grossesses précoces et à l’importance de la réintégration. Les forums de mentorat ont permis aux garçons de se faire les défenseurs des droits des filles en réduisant les grossesses précoces et en évitant les pratiques culturelles néfastes telles que les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines (MGF). En outre, à partir du groupe de travail technique, le projet a réussi à soutenir des réunions qui ont conduit à l’élaboration de politiques d’égalité des sexes spécifiques aux comtés, qui en sont au stade de la mise en œuvre dans tous les comtés. Pour commémorer la journée internationale de l’hygiène menstruelle, le projet a offert des paquets de dignité à plus de 800 filles, dans le but d’augmenter leur taux de rétention à l’école.

EDUFAM

En 2023, le FAWE s’est associé au COCAFEM pour diffuser les résultats de recherches menées au Rwanda, en République démocratique du Congo (RDC) et au Burundi sur l’accès à l’éducation des filles marginalisées et l’inclusion des femmes dans les postes d’influence au sein du ministère de l’éducation. Les résultats ont montré que la fréquentation scolaire était très faible chez les filles marginalisées, en particulier dans les camps de réfugiés et les populations déplacées. Le faible taux de scolarisation des filles est dû à des pratiques culturelles où l’éducation des filles n’est pas valorisée parce qu’on pense qu’elles seront mariées en fin de compte, l’éducation des filles étant considérée comme un “gaspillage de ressources déjà rares”.

En raison du leadership très patriarcal en RDC et au Burundi, la recherche a également révélé un nombre très faible de femmes en position d’influence dans le secteur de l’éducation. Au Rwanda, les femmes sont mieux représentées, mais leur nombre n’est pas encore suffisant pour influencer la formulation de politiques tangibles en faveur de l’éducation des filles. Trois formations de remise à niveau sur les modèles du FAWE, GRP et TUSEME ont été organisées dans les trois pays afin de renforcer les formations initiales menées dans le but d’intégrer efficacement la sensibilité au genre, la confiance en soi et l’investissement dans les écoles qui promeuvent un environnement propice à l’apprentissage. Trois visites de contrôle ont également

été effectuées. L’une des recommandations portait sur le respect du nombre de jours de formation (toute formation inférieure à cinq jours n’est pas suffisante). Les évaluations ont également souligné la valeur ajoutée des modèles au projet EDUFAM, qui a amélioré l’enseignement et l’apprentissage sensibles au genre, ce qui a favorisé et encouragé l’assiduité scolaire.

Imarisha Msichana!

Imarisha Msichana, qui signifie “Soutenir la fille”, est un programme mis en œuvre par le FAWE en partenariat avec la Fondation Mastercard. Le programme vise à mettre fin aux grossesses chez les adolescentes au Kenya et est mis en œuvre dans 20 comtés du Kenya, à savoir : Nakuru, Nairobi, Machakos, Elgeyo Marakwet, Kiambu, Garissa, Bungoma, Kakamega, Nyeri, Migori, Murang’a, Kajiado, Narok, Homa-Bay, Trans-Nzoia, Nyandarua, Busia, Meru, Siaya et Turkana.

L’une des activités phares du programme a été la tenue de la conférence des garçons et des jeunes hommes en août 2023 dans les 20 comtés de mise en œuvre. Les conférences ont sensibilisé au rôle des garçons et des jeunes hommes dans l’élimination des barrières culturelles et des stéréotypes nuisibles tels que les MGF, le mariage précoce, le harcèlement et les abus sexuels, la honte des règles, entre autres, qui entravent la pleine participation des filles à l’éducation. En conséquence, les garçons, y compris ceux de l’école primaire et secondaire, les jeunes hommes de la communauté opérant des boda bodas (taxis moto), les leaders religieux, les chefs, entre autres, ont applaudi le FAWE pour avoir mis en place une intervention ciblant les membres masculins de la communauté. Par conséquent, ils ont lancé la campagne “I Care About Her” qui sera menée par les

25 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
La responsable de programme du FAWE, Mme Naomi Kamitha, pose pour une photo avec des étudiants lors du lancement de la campagne « I Care About Her » (Je me soucie d’elle).

garçons et les hommes en tant qu’alliés et champions des droits des filles.

En outre, les activités des clubs Tuseme ont été mises en place dans 160 écoles au Kenya et elles ont un impact considérable sur l’autonomisation des jeunes, en particulier des filles, pour leur permettre de s’exprimer. En conséquence, la Fondation Mastercard s’est associée au FAWE pour documenter l’impact dans l’une des écoles du comté de Narok, l’école secondaire pour filles de Suswa. Voir la vidéo ci-après :

• https://www.youtube.com/watch?v=lYMFQ7ruuTk

Pour renforcer encore les clubs, les 160 écoles sont désormais équipées d’ordinateurs de bureau et connectées à l’internet afin d’améliorer l’accès des jeunes aux technologies numériques. Des formations de base à l’informatique et à la sécurité en ligne ont également été organisées pour les écoles de 15 comtés, et les autres seront terminées après la réouverture des écoles en janvier 2024. Cette formation permettra aux élèves et aux clients des clubs d’utiliser les ordinateurs de manière efficace et responsable afin d’améliorer les résultats de l’apprentissage et d’accéder au contenu numérisé de Tuseme une fois que la numérisation sera terminée dans le cadre du partenariat en cours avec la Croix-Rouge kenyane.

La formation sur l’hygiène menstruelle a également été dispensée aux cinq écoles pilotes participantes. Des représentants de chaque école, dont un tailleur, un patron et des représentants des mères adolescentes ont été formés à la production de produits d’hygiène menstruelle réutilisables. La mise en place des clubs de

mères est terminée et les machines et autres matériaux nécessaires à la production ont été fournis. Ces centres seront gérés au sein de la structure du club des mères afin de garantir que les filles des écoles partenaires et de la communauté voisine aient accès aux produits d’hygiène menstruelle dont elles ont tant besoin pour diminuer l’interruption de leurs études et la pauvreté générale.

Numérisation des contenus de formation à la pédagogie sensible au genre

Le FAWE en partenariat avec l’UNICEF (ESARO et WCARO) et l’UNESCO-IICBA a finalisé la plateforme numérique GRP (en anglais) et a piloté une formation des formateurs qui s’est déroulée du 26 juin au 6 juillet 2023. La plateforme actualisée a été lancée le 21 novembre 2023, lors de la Conférence internationale des filles du FAWE.

Lancement d’un cours d’apprentissage en ligne sur la pédagogie sensible au genre lors de la conférence du FAWE

Par Martha Muhwezi, Helene Cron, Ikuko Shimizu et Quentin Wodon le28 novembre 2023

Martha Muhwezi est directrice exécutive du Forum des éducatrices africaines. Helene Cron et Ikuko Shimizu sont respectivement spécialistes de l’éducation à l’UNICEF ESARO et WCARO. Quentin Wodon est directeur de l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique.

Le 21 novembre 2023, le Forum des éducatrices africaines (FAWE), le Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 26
Photo credits: FAWE RS

orientale et australe (ESARO) et le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et centrale (WCARO), ainsi que l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique (IIRCA) ont conjointement inauguré un cours d’auto-apprentissage en ligne sur la pédagogie sensible au genre (GRP) lors d’une session plénière de la Conférence triennale du FAWE sur l’éducation des filles qui s’est tenue à Nairobi. Le cours s’appuie sur un cours précédent et sur les années d’expérience du FAWE et de ses partenaires, y compris son guide de formation pour les enseignants et autres éducateurs.

Le cours d’apprentissage en ligne au rythme de chacun est gratuit pour tout le monde sur la nouvelle plateforme d’apprentissage en ligne de l’IICBA. Ce cours sera également accessible par le biais de liens vers la plateforme de l’IIRCA à partir de la plateforme AGORA de l’UNICEF et du site web du FAWE. Le cours de laGRP est actuellement disponible en anglais et est en cours de traduction en français. Le cours peut être adapté aux besoins des pays en fonction de la demande, comme cela a été le cas précédemment avec les modules de formation sur la GRP sur papier utilisés dans des pays tels que le Rwanda et le Mali. Les enseignants et les administrateurs scolaires qui suivent le cours et réussissent un petit test à la fin du cours reçoivent un certificat d’achèvement, ce qui contribue à leur parcours de développement professionnel continu.

Le modèle GRP forme les enseignants, hommes et femmes, à être plus sensibles à la question du genre et les dote des compétences nécessaires pour comprendre et répondre aux besoins d’apprentissage spécifiques des deux sexes. Ce modèle porpose des pratiques d’enseignement qui favorisent l’égalité de traitement et la participation des filles et des garçons dans la salle de classe et dans la communauté scolaire au sens large. Le eLearning cours s’appuie sur la formation en présentiel dans 33 pays où le FAWE est présent, notamment le Burkina Faso, le Tchad, la RDC, l’Ethiopie, le Ghana, la Gambie, la Guinée, le Kenya, le Malawi, la Namibie, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie.

Le modèle GRP forme les enseignants, hommes et femmes, à être plus conscients du genre et leur donne les compétences nécessaires pour comprendre et répondre aux besoins d›apprentissage spécifiques des deux sexes.

Le FAWE a commencé à développer le modèle GRP il y a plus de 15 ans afin d’améliorer la qualité de l’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur.

La qualité de l’enseignement a un impact significatif sur l’accès à l’éducation, la rétention et les résultats scolaires. La qualité de l’enseignement a un impact significatif sur l’accès, la rétention et les résultats scolaires. Pourtant, de nombreux enseignants d’Afrique subsaharienne, conditionnés par les valeurs et les normes sociales d à dominante masculine dans leurs communautés, utilisent des méthodes d’enseignement qui n’offrent pas les mêmes possibilités de participation aux filles et aux garçons dans la salle de classe. Ces méthodes ne tiennent pas non plus compte des besoins individuels des apprenants, en particulier des filles. Nous savons également que les enseignants masculins dominent la profession d’enseignant dans de nombreux pays, en particulier au niveau secondaire et dans les zones rurales. Dans de nombreux pays, moins de 20 % des enseignants du secondaire sont des femmes, et la proportion de directeurs d’école qui sont des femmes est encore plus faible.

Le cours est structuré en deux parties ou modules. La première partie, consacrée à l’enseignement et à l’apprentissage, comprend huit unités. Les deux premières unités sont consacrées au genre et aux droits humains. Les six unités suivantes portent sur divers aspects de la prise en compte du genre, notamment pour les écoles et les systèmes de gestion, la pédagogie centrée sur l’apprenant, l’utilisation des langues, la planification des cours, le matériel d’enseignement et d’apprentissage, ainsi que l’organisation et la gestion des salles de classe.

La deuxième partie du cours est consacrée à la violence basée sur le genre et à d’autres facteurs connus pour être à l’origine de l’abandon scolaire des filles, en particulier. Elle comprend quatre unités sur la santé sexuelle et reproductive pour les écoles sensibles au genre, la violence basée sur le genre dans les écoles, l’engagement des parties prenantes et le plaidoyer, ainsi que la conception, le suivi et l’évaluation. Chacune des deux parties ne devrait prendre que quelques heures.

Nous espérons que ce cours holistique sera largement utilisé par les enseignants, les directeurs d’école, les ministères de l’éducation et les partenaires au développement. Pour les enseignants, le cours est un outil qui peut être utilisé pour renforcer les pratiques d’enseignement et l’engagement des élèves afin de créer un environnement de classe sensible au genre. Ce cours peut également servir de source d’activités créatives et participatives qui contribuent à créer une classe sensible au genre. Pour les directeurs d’école et autres administrateurs, le cours peut servir de référence à la gestion de l’école pour orienter la création de systèmes scolaires sensibles au genre, pour l’engagement créatif des parties prenantes de la communauté dans la GRP, et pour soutenir le suivi et l’évaluation des systèmes scolaires sensibles au genre.

27 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023

La Directrice exécutive adjointe du FAWE, Mme Teresa OmondiAdeitan (au centre), avec des formateurs de formateurs du GRP nouvellement formés au Nigéria en février 2023.

La 3e phase de la subvention Echidna Giving

Le FAWE Eswatini a été intégré comme l’un des pays de mise en œuvre dans le cadre de cette subvention et les fonds ont été versés à l’antenne. Le FAWE Nigeria a élaboré une version abrégée de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles et un manuel de formation qui a été utilisé pour former 26 enseignants. Suite à la formation, le directeur d’école qui a participé à la formation a organisé une session de sensibilisation à la sécurité pour ses élèves et les membres du personnel.

Le chef d’établissement a également réussi à persuader le Conseil de l’éducation universelle de base de l’Etat de construire des clôtures périmétriques dans certaines écoles primaires et secondaires de premier cycle dans l’Etat d’Adamawa. Suite aux formations sur la GRP au Nigeria, le FAWE Nigeria a été invité à s’inscrire au Groupe de travail technique sur l’éducation en situation d’urgence (EiEWG) et a participé à la mobilisation communautaire en cours pour la campagne d’inscription 2023/2024 (EDC), laquelle a démarré le 21 août 2023. Le FAWE Nigeria a spécifiquement contribué à l’inscription des filles à l’école. L’Institut d’éducation des adultes du Ministère de l’éducation, de la science et de la technologie (MOEST) a invité le FAWE TZ à organiser une formation de formateurs pour les développeurs de modules d’éducation des adultes, les auteurs et les tuteurs.

Make Way

Le FAWE a réussi à engager l’ Alliance SDSR Ouganda en tant qu’organisation partenaire stratégique en Ouganda dans le cadre du programme Make Way. Le MOG a été signé entre le Secrétariat régional du FAWE RS et l’Alliance SDSR et les fonds ont été déboursés, ce qui a favorisé la mise en œuvre des activités du programme, renforcant ainsi la contribution du FAWE au consortium. Le FAWE s’est associé à l’UNESCO pour mener à bien les engagements ministériels de l’Afrique orientale et australe qui ont plaidé en faveur d’une éducation sexuelle complète dans cinq pays. L’engagement de l’Afrique orientale et australe plaide en faveur d’une éducation sexuelle complète (ESC)et adaptée à l’âge dans les écoles. Le consortium se

réfère à la mise en œuvre de l’ESC en Zambie comme une référence de réussite à reproduire dans d’autres pays. Le FAWEZA a fait partie du groupe de travail qui collabore avec le ministère zambien de l’éducation à l’intégration de l’éducation sexuelle complète dans le programme d’études de la Zambie. Le FAWE a coordonné l’élaboration du manuel sur l’engagement significatif des jeunes au sein du consortium Make Way. Le manuel a été testé au Kenya et sera reproduit en Ethiopie, en Ouganda et au Rwanda au cours de la prochaine période de rapport. Plus de 55 espaces sécurisés dans les écoles ont été créés au Rwanda, ce qui a facilité l’amplification des voix des personnes marginalisées. Les plans de lobbying et de plaidoyer 2024, les budgets, les plans de travail et les cadres de résultats ont été élaborés dans les 5 pays et soumis aux WEMO. Le personnel du FAWE a participé aux entretiens avec les informateurs clés qui ont conduit à l’élaboration et à la finalisation du rapport à mi-parcours, lequel a orienté et informé les plans de lobbying et de plaidoyer de 2024. Le rapport à mi-parcours a fourni des résultats cruciaux qui ont confirmé que le programme est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs à long terme après avoir atteint les objectifs à court et à moyen terme conformément à la TdC. Le rapport a également identifié les lacunes, fourni des solutions à certains défis et donné des recommandations générales sur ce qu’il faut faire pour tirer le meilleur parti des deux années restantes du programme. Final FAWE Programmes Mid Year Implementation Report Jan - Jun 2023 English28.11.2023.docx

Break Free Alliance

Le consortium BF ! au niveau régional, kenyan et éthiopien a tenu sa récolte de résultats et a élaboré le rapport national commun. Le rapport a été partagé avec Plan Pays Bas pour consolidation et soumission au Ministère des Affaires étrangères. Le Ministère des Affaires étrangères a approuvé le rapport, ce qui a ouvert la voie aux décaissements de 2023. Pour la première fois depuis le lancement du programme, le Ministère des Affaires étrangères a effectué une visite de suivi dans un pays du programme BF! (Ethiopie) où le FAWE est le chef de file. Le représentant du Ministère des Affaires étrangères a apprécié la dynamique de la mise en œuvre d’un programme de plaidoyer dans un contexte de conflit et les défis rencontrés par l’équipe du programme. Le programme BF a entrepris son examen à mi-parcours. Cet examen a servi de référence pour les progrès réalisés depuis le lancement du programme en 2021. L’examen à mi-parcours a mis en évidence que dans les 9 pays, le programme a été en mesure de sensibiliser aux SDSR, d’accroître la participation des jeunes et la demande de services de SDSR. L’examen à mi-parcours a été l’occasion de réfléchir aux succès obtenus, à l’évolution du contexte de la mise en œuvre du programme et à l’élaboration de la feuille de route pour la période qui reste.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 28

Au Burkina Faso, le modèle GRP du FAWE a été intégré pour la première fois dans le programme de formation des enseignants et des éducateurs de la petite enfance à l’Institut national de formation des personnels de l’éducation (INFPE) du Ministère de l’éducation. Le déploiement du module révisé a commencé dans les écoles de formation de l’INFPE. Pour appuyer ce déploiement, le FAWE Burkina Faso a formé 26 membres du personnel de l’INFPE (superviseurs, formateurs et chefs des directions techniques) sur la GRP. L’équipe a également formé 12 représentants des organisations de la société civile (OSC) partenaires/ impliquées et cinq points focaux des ministères concernés (Education nationale, Santé, Jeunesse, Justice, Genre et Famille) sur les techniques efficaces de plaidoyer/lobbying. Ces OSC sont membres des trois groupes de plaidoyer mis en place par le FAWE Burkina dans le cadre du programme Break Free.

En Ethiopie, le FAWE a élaboré un module sur la santé et le bien-être en collaboration avec le ministère de la santé. Il s’agit d’une réponse à la pression exercée sur l’ESC et la SDSR dans le pays.

Au Kenya, le programme a soutenu la formation du groupe de travail technique sur le genre et l’éducation que le FAWEK co-préside avec le Ministère de l’éducation. Le groupe de travail a soutenu l’incorporation des principes de GRP et de SRGBV du FAWE dans le projet de politique de genre du secteur de l’éducation et de la formation et dans le plan stratégique du secteur de l’éducation nationale 2023-2027. La Commission du service des enseignants a reconnu la nécessité de la GRP et a invité le FAWEK à animer une session sur la GRP pour son Comité d’intégration du genre. Le programme a également soutenu l’accréditation du manuel GRP du FAWE pour son utilisation dans le programme de développement des enseignants. Le manuel GRP est en cours de révision par le KICD. Les incidences des grossesses chez les adolescentes dans les écoles où le modèle Tuseme a été lancé en 2022 ont diminué, passant d’un total de 132 à 55 en juillet 2023. Les clubs Tuseme ont permis aux adolescents de s’exprimer et de s’informer sur leurs droits sexuels et reproductifs, y compris sur les mutilations génitales féminines.

En Zambie, grâce à des tournois sportifs, le FAWEZA a pu aider mille soixante-treize (1 073) jeunes à accéder à des services de qualité. Dans le cadre du plaidoyer sur la réintégration, le programme fournit des connaissances financières et des compétences en matière d’entreprenariat aux familles dont les filles ont réintégré l’école. Sur les 172 familles de filles réintégrées, 79 ont réussi à créer leur propre entreprise grâce au modèle de banque villageoise, ce qui a considérablement amélioré leur bien-être financier, leurs perspectives économiques et leur capacité à garder les filles à l’école.

Au Malawi, le programme a contribué à l’analyse annuelle du budget national en mettant l’accent sur l’allocation pour l’éducation et sur une analyse plus approfondie des domaines financés par le budget de l’éducation. En réponse aux principales demandes de l’analyse budgétaire, le gouvernement du Malawi a lancé un projet de 210 million de dollars appelé Programme de réforme de l’éducation du Malawi de 2022 à 2026 et a depuis recruté 4 205 enseignants pour améliorer les résultats d’apprentissage des élèves du premier cycle de l’enseignement primaire dans les écoles publiques. Le FAWEMA, dans le cadre de Break free, a vulgarisé la politique de réadmission en organisant des débats d’experts à la télévision et en diffusant des spots radio. Dans les 21 écoles où Break free est mis en œuvre, 556 apprenants ont été réadmis (253 garçons, 303 filles) au cours de l’année scolaire 2023/24, quatre filles parmi les bénéficiaires ont renoncé au mariage précoce.

29 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
FAWE ANNUAL REPORT

Les femmes et la participation politique

Suite à l’élaboration et à la mise à l’échelle du module de l’école modèle dans 12 écoles de 4 comtés du Kenya, à savoir Nairobi, Machakos, Kajiado et Nakuru, le FAWE, en collaboration avec l’IIDEA, a co-organisé avec succès un événement en marge de la conférence intitulé «Leadership Unveiled: Nurturing Tomorrow’s Trailblazers from a Young Age » lors de la 3ème Conférence internationale triennale du FAWE sur l’éducation des filles en Afrique. L’événement parallèle a permis aux enseignants de partager l’impact de la mise en œuvre du module de l’école modèle.

Le module permet aux apprenants de s’engager, de se responsabiliser et d’être des citoyens éthiques conscients de la nécessité d’inclure les filles dans le leadership. Pour ce faire, il fournit aux apprenants des compétences et des connaissances adéquates et adaptées à leur âge, qu’ils méritent et dont ils ont besoin pour s’épanouir au 21e siècle. Le module fournit à chaque apprenant des connaissances homogènes et basées sur les compétences en matière de leadership et d’inclusion des filles et des femmes dans le leadership.

Le module est dirigé par des enseignants et des formateurs professionnels très compétents, réfléchis et passionnés par les initiatives visant à inclure les filles dans le leadership. Ils bénéficient de compétences et d’une confiance accrues dans une gamme d’outils pédagogiques modernes tels que le coaching, l’animation et le mentorat. Les enseignants et les formateurs agissent davantage comme des modèles pour les apprenants, en se souciant de chaque enfant et en l’incitant à réaliser son potentiel. Le module permet également aux enseignants et aux formateurs d’être flexibles en adaptant ce module aux besoins, aux talents et aux intérêts de chaque enfant, en diagnostiquant constamment les besoins de l’apprenant et en collaborant avec d’autres parties prenantes qui influencent l’enfant, telles que les parents, la religion, les médias, d’autres professionnels, les leaders d’opinion et la communauté au sens large.

Série Spotlight de l’UNESCO (FAWE/UNESCO)

En partenariat avec l’UNESCO, le FAWE a participé à la conception d’un documentaire sur l’importance de l’enseignement de base et les défis qui y sont associés au Ghana et au Sénégal, que l’on peut trouver ici. La série Spotlight vise à soutenir les pays dans le suivi de leurs repères nationaux de l’ODD 4, ainsi qu’à inspirer un dialogue national et continental sur l’enseignement de base et à aboutir à un mécanisme d’apprentissage par les pairs intégré dans les établissements continentaux.

IFEEFA

Dans le cadre de ce programme, des écoliers ont bénéficié d’un soutien scolaire basé sur la GRP au Burundi, au Tchad, au Gabon, en Guinée, au Mali, en RDC et au Sénégal dans le cadre du programme STIM. Au total, 4478 filles ont été touchées sur la base du nombre d’enseignants et de leur nombre moyen d’élèves. En outre, des clubs TUSEME ont été créés dans toutes les écoles cibles du projet sous la supervision des points focaux du FAWE, avec le soutien des enseignants qui ont participé à la formation TUSEME. Les enseignants ont reçu des manuels TUSEME pour améliorer leur compréhension du module. 7721 élèves ont bénéficié de cours de soutien afin d’offrir des conditions propices au maintien et à la performance des filles à l’école.

Une formation pour les journalistes formant un réseau de femmes dans les médias et un concours de création de contenu sur le thème de l’éducation des filles ont été organisés par le FAWE. Un webinaire a été réalisé à la suite de ces deux activités, réunissant des experts et des acteurs de la promotion de l’éducation des filles en Afrique pour une discussion et surtout permettant de parler des progrès constatés en matière de scolarisation et de rétention des filles à l’école. Une campagne de communication en partenariat avec différents médias a également été menée en parallèle au Sénégal, au Mali, au

Une séance photo de groupe après la cérémonie d’ouverture de la 3ème Conférence internationale triennale du FAWE sur l’éducation des filles en Afrique, novembre 2023.

Tchad et en Guinée avec des diffusions sur les différentes plateformes web et dans les autres pays où le projet IFEEFA est mis en œuvre pour la vulgarisation des acquis et des réalisations en partenariat avec les écoles bénéficiaires.

KIX Karanta

Le FAWE a organisé 11 sessions de renforcement des capacités des acteurs de l’éducation sur la GRP et Tuseme en réponse aux différents obstacles liés à l’environnement scolaire et aux besoins spécifiques des apprenants. La GRP a réuni 107 participants (52 femmes et 79 hommes) au Mali, en Guinée, au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Niger. La formation Tuseme a réuni 267 participants dont 137 filles/femmes et 130 garçons/hommes dans les mêmes pays. Le suivi des plans d’action est en cours, le suivi des clubs Tuseme est en cours dans tous les pays.

Centres d’excellence KIX

Des formations sur les centres d’excellence ont été organisées au Mali, en RDC, au Sénégal et au Burundi. La revue de la littérature sur la scolarisation des filles et les preuves pour le modèle des centres d’excellence dans les quatre pays a été finalisée en 2023. Le protocole de recherche et les outils d’enquête ont également été validés par les ministères, les directeurs et les acteurs du système éducatif. 10 écoles ont été testées dans le cadre des centres d’excellence en utilisant les trois composantes du modèle des centres d’excellence du FAWE. Suite à l’atelier régional de restitution et de partage des connaissances entre les quatre pays bénéficiaires, une feuille de route a été élaborée pour la mise à l’échelle du projet grâce à l’implication des partenaires, des ministères à travers leurs départements, de la société civile et de certaines écoles. L’appui au club Tuseme pour le suivi des plans d’action est en cours. La nécessité de revitaliser le réseau des femmes des médias, amies des filles, dans l’éducation est mise en œuvre dans les quatre pays afin d’impliquer les médias dans l’accès et le maintien des filles à l’école.

IsDB

Au total, 175 filles bénéficiaires ont participé à des cours de rattrapage axés sur les STIM, dépassant ainsi l’objectif initial de 150. Ces cours ont été méticuleusement conçus

pour améliorer la compréhension des filles des sujets STIM et de la langue d’enseignement, en les dotant des connaissances et des compétences nécessaires pour exceller. Des formations sur la GRP pour les STIM et des sessions sur Tuseme ont été organisées au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo. Les enseignants des établissements d’enseignement partenaires ont été suffisamment équipés en compétences pédagogiques centrées sur l’apprenant pour améliorer l’adoption des STIM par les filles. 5 enseignants ont été formés à la GRP pour les STIM et 34 enseignants français ont été formés à la télé-communication et à la GRP. Afin de rehausser le profil des femmes scientifiques de haut niveau ayant une carrière significative, le FAWESénégal a produit une brochure présentant aux filles et au public les carrières de 25 femmes dans divers domaines scientifiques.

Wellspring Philanthropic

Le FAWE a organisé la troisième Conférence internationale triennale sur l’éducation des filles en Afrique du 21 au 22 novembre à Emara Olesereni à Nairobi, Kenya. Le thème de la conférence était “Transformer les systèmes éducatifs en Afrique: Ce qui marche! 300 délégués issus de différents secteurs de l’éducation, y compris les membres du FAWE, huit ministres de l’éducation, des représentants d’organismes régionaux de l’éducation, des organisations de la société civile (OSC), des partenaires au développement, des chercheurs, des spécialistes de l’éducation et du genre d’organisations nationales, régionales, sous-régionales et internationales ont participé à la conférence. La conférence de deux jours s’est terminée par un appel à l’action où les participants ont demandé aux gouvernements nationaux, aux OSC, au secteur privé et aux jeunes de “privilégier l’investissement dans l’éducation des filles et de s’assurer qu’elles terminent 12 années d’éducation gratuite, obligatoire et de base, quel que soit leur milieu d’origine, en augmentant les allocations budgétaires et les financements nationaux”. Lien vers le communiqué de la conférence sur les filles se trouve ci-après: https://fawers-my.sharepoint.com/:b:/g/personal/ cbarasa_fawe_org/EWoidTIQZ3BKgtv3TF1TFG0Bn sJCHhDnBK-4eSTRtg--JQ?e=8N4S5W

Au total, 175 filles bénéficiaires ont suivi des cours de rattrapage axés sur les STEM, dépassant l’objectif initial de 150.

Des enseignants ont été formés au GRP pour les STEM et 34 enseignants de français ont été formés aux télécommunications et au GRP.

Au Sénégal, 45 femmes scientifiques ont été profilées.

31 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
175 5 45

Tous les signaux sont au vert pour le renforcement des capacités institutionnelles du FAWE

Evoluer et s’épanouir ensemble

Le personnel du FAWE a tenu une session entre pairs au cours de laquelle il a examiné l’étude KDHS 2022. Le document comprenait des résultats essentiels en matière de SDSR qui sont pertinents pour le travail du FAWE, tels que les mutilations génitales féminines (MGF), les mariages précoces, le développement de la petite enfance et la violence basée sur le genre. Les tendances émergentes et les derniers résultats soutiendront les efforts de mobilisation des ressources du FAWE en répondant aux appels, en promouvant une programmation basée sur des preuves et en concevant des projets similaires dans le pays.

Systèmes de gouvernance des antennes nationales

Le Secrétariat régional (SR) du FAWE a joué un rôle essentiel dans le renforcement des capacités organisationnelles de ses antennes. En 2023, l’équipe de gestion du Secrétariat régional du FAWE a activement soutenu les systèmes de gouvernance du FAWE Kenya, du FAWE Sénégal, du FAWE Ethiopie et du FAWE Rwanda. Cet appui a consisté à relever les défis en matière de personnel et à sensibiliser le conseil d’administration et le personnel à la séparation des fonctions entre le Conseil d’administration et le secrétariat.

Ceci a été réalisé à travers la sensibilisation sur diverses

questions, y compris la transparence sur la composition du Conseil d’administration (spécifique au Sénégal), la gestion financière, la gestion des ressources humaines, les processus d’approvisionnement, et la gestion de projet (référence aux cinq sections). L’équipe de gestion du Secrétariat régional du FAWE a également conseillé l’antenne sur la réponse à apporter aux questions disciplinaires et à l’orientation du nouveau personnel. Parmi les exemples de réalisations de l’appui, on peut citer la transition de la Coordinatrice nationale du FAWE Ethiopie, le FAWE Kenya est passé au système sans numéraire pour améliorer la gestion financière et la redevabilité au sein de l’organisation, la révision du Manuel des ressources humaines du FAWE Kenya, l’élaboration des manuels de sauvegarde et de l’OSHA. L’Antenne régionale du FAWE a appuyé les antennes dans le recrutement de personnel qualifié (Rwanda et Ethiopie), les processus d’approvisionnement (Kenya et Ethiopie) et la gestion des processus juridiques.

De même, le Secrétariat régional du FAWE a soutenu les Assemblées générales et l’intronisation des nouveaux Conseils d’administration du FAWE Ghana et du FAWE Togo. Une subvention pour l’appui institutionnel a également été accordée au FAWE Togo, ce qui a permis à l’antenne de démarrer ses activités. Le FAWE Togo a depuis recruté du personnel clé et a été en mesure de financer des services publics et d’acheter des équipements essentiels. Dans le même ordre d’idées,

33 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
Les participants au modèle Tuseme du FAWE posent pour une photo lors de l’Assemblée générale du FAWE Togo en août 2024.

le Secrétariat régional du FAWE a apporté son soutien au Conseil d’administration du FAWE Malawi et du FAWE Sierra Leone pour l’évaluation de leurs capacités organisationnelles, ce qui a conduit à l’élaboration d’une stratégie de changement et d’un nouveau plan stratégique pour l’année 2024-2028. En particulier, le Secrétariat régional du FAWE a appuyé l’élaboration de la structure de l’organisation pour le FAWE Zanzibar, en fournissant des conseils et une expertise pour assurer l’alignement sur les meilleures pratiques et les objectifs stratégiques. Le Secrétariat régional du FAWE a activement aidé le FAWE Zanzibar à réviser son manuel et ses procédures d’approvisionnement, en facilitant l’amélioration des processus afin d’assurer la transparence, la redevabilité et la conformité avec les normes réglementaires. En outre, le Secrétariat régional du FAWE apporté son soutien au FAWE Kenya en organisant une session de formation complète pour les membres du Conseil d’administration sur les principes de gouvernance, favorisant ainsi une culture de leadership et de supervision efficaces au sein de l’organisation.

En outre, les développements notables comprennent l’acquisition de nouveaux bureaux par le FAWE Nigéria, reflétant l’expansion et la présence renforcée de l’organisation dans la région. En outre, l’intégration

du FAWE Mozambique au MEPT souligne les efforts de collaboration visant à promouvoir l’éducation et l’égalité entre les sexes. Grâce à ces initiatives et partenariats, le Secrétariat régional du FAWE continue de favoriser la croissance, l’innovation et la durabilité au sein du réseau du FAWE, poursuivant ainsi sa mission d’autonomisation des filles et des femmes grâce à l’éducation.

Anciens boursiers du FAWE

Le novembre 2023, le réseau des anciens boursiers du FAWE Afrique a organisé des élections pour élire le nouveau Conseil d’administration (2024 -2026). Avant cela, le manuel opérationnel des anciens boursiers du FAWE a été révisé pour orienter les opérations des anciens boursiers au niveau du Secrétariat régional et des antennes. Le FAWE Tanzanie a recruté 17 anciens boursiers du FAWETZ en tant que membres du FAWETZ. Une partie des membres recrutés a redonné au FAWETZ en contribuant au loyer du FAWETZ. L’antenne a impliqué ses anciens boursiers dans l’élaboration de propositions et d’autres activités de mobilisation de ressources. Les antennes du FAWE Tchad, Namibie et Rwanda ont nommé leurs anciens boursiers pour faire partie de leurs Conseils d’administration.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 34
(De gauche à droite) Mme Winnie Mamawi, coordinatrice de la section nationale du FAWE Zanzibar, M. Costern Kanchele, directeur exécutif du FAWE Zambie, M. Wesley Chabwera, coordonnateur de la section nationale du FAWE Malawi, M. Richard Amoani, coordinateur de la section nationale du FAWE Ghana et le professeur Nonhlahla Sukati, membre du conseil d’administration du FAWE Eswatini lors d’un exercice de consolidation d’équipe à Nairobi, au Kenya, en novembre 2023.

RESSOURCEMENT DU FAWE - INVESTIR DANS L’EDUCATION

Par Teresa Omondi-Adeitan, directrice exécutive adjointe et chef des programmes

Les performances du FAWE au cours des 30 dernières années ont fortement influencé ses relations avec les partenaires au développement/philanthropes qui investissent dans le secteur éducatif en Afrique. Au cours de la mise en œuvre du plan stratégique 20192023 qui vient de s’achever, le FAWE a continué à attirer de nouveaux partenariats pour financer sa stratégie. L’investissement a consisté à soutenir les structures de gouvernance du FAWE, les visites de suivi qui ont rendu le travail du FAWE réel avec des résultats tangibles, la recherche, le renforcement des capacités du personnel et le plaidoyer aux niveaux régional et mondial. Le FAWE a partagé ses progrès par le biais de bulletins d’information bimensuels, non seulement pour informer les différentes parties prenantes de notre travail, mais aussi pour accroître l’appropriation de notre travail. Le succès de l’année 2023 a largement contribué à l’élaboration du nouveau Plan stratégique du FAWE pour la période 2024-2028, démontrant la croissance, l’apprentissage et l’amélioration du FAWE, y compris la manière dont le FAWE a appris à travailler dans le cadre de son mandat. Au cours de l’année, le FAWE a signé de nouveaux partenariats avec les partenaires suivants ; Together for Girls, avec le soutien d’Affaires mondiales Canada, un projet de deux ans visant à mettre en œuvre des activités au Malawi, au Nigeria et au Zimbabwe pour lutter contre la violence basée sur le genre à l’école.

Le consortium Climate Action for Partnership in Education (CAPE) (FAWE ACER et Fondation Aga Khan) qui a reçu des fonds de l’USAID. L’éducation au service de la lutte contre le changement climatique

Le programme Phase II de la Fondation Mastercard - Le FAWE a renouvelé son partenariat avec la Fondation en élargissant sa portée de trois pays africains à un total de 10 pays dans le cadre d’un projet d’une durée de 7 ans. Le projet vise à donner une seconde chance à plus de 10 500 filles/garçons et jeunes femmes/hommes d’accéder à l’enseignement supérieur (EFTP et universités).

Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), avec le soutien du

Partenariat mondial pour l’éducation (PME), a investi dans un consortium (FAWE, ACER et HERS- EA) pour mettre en œuvre des activités au Kenya, en Ouganda et en Ethiopie. Ce projet vise à améliorer le modèle Tuseme du FAWE pour servir les réfugiés et les enfants déplacés à l’intérieur du pays.

Les subventions susmentionnées s’ajoutent aux partenariats existants avec la Fondation Mastercard qui offre des bourses d’études complètes aux étudiants du Rwanda, de l’Ouganda et de l’Ethiopie et un programme SRHR au Kenya, l’Alliance Break Free et le Consortium Make Way, tous deux financés par le gouvernement néerlandais, la Fondation Ford et l’Education à la santé sexuelle et à la reproduction (SHARE) soutenue par Affaires mondiales Canada, qui gèrent tous des programmes complémentaires visant à réduire les grossesses chez les adolescentes et à plaider pour la réintégration des filles à l’école. Echidna giving et Wells Spring continuent à faire confiance au renforcement intuitif des capacités du FAWE et ont également investi dans des programmes qui améliorent les capacités des écoles et des enseignants. Ceci est également complété par le soutien de KIX (UNESCO, LARTES et KARANTA) dans la région d’Afrique de l’Ouest du FAWE. Le FAWE est également redevable de l’appui reçu par Girls at the Centre Initiative (GCI), l’Ambassade de France, le Fonds Malala pour le plaidoyer régional et mondial, Bill et Melinda Gates qui soutient le travail de recherche du FAWE et International IDEA pour les femmes et la participation politique.

L’intérêt, l’engagement, l’implication, les partenariats significatifs et solides du FAWE avec les organisations de la société civile à tous les niveaux, continueront à aiguiser nos compétences en matière de plaidoyer afin de réaliser les droits à l’éducation pour les femmes et les filles en Afrique. En 2024, année de l’éducation telle que déclarée par l’Union africaine, le FAWE continuera à persuader de meilleurs investissements dans l’éducation, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

L’éducation est le principal moteur du développement, elle réduit considérablement la pauvreté et renforce le pouvoir socio-économique des individus lors des négociations. L’éducation offre des rendements importants et constants en termes de revenus et constitue le facteur le plus important pour garantir l’équité et l’inclusion.[1]. Le FAWE continue d’inviter à investir davantage dans son travail d’éducation. #investinFAWEinvestineducation.

35 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
[1] Education Overview: Development news, research, data | World Bank
37 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 FAWE’s Partners

Promouvoir le programme de l’éducation des filles par la recherche et la production de preuves

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 38

Promouvoir le programme de l’éducation des filles par la recherche et la production de preuves

Par Emily Buyaki, chargée de communication

Au cours de la période considérée, une étape importante a été franchie avec la réalisation de 10 visites de suivi sur le terrain dans différents pays, notamment en Ouganda pour le projet MCF/HEAP, au Ghana pour le projet SHARE, en Zambie pour le projet Make Way/BFA, au Kenya pour le projet BFA, en Ethiopie pour le projet BFA/MCF et au Burundi pour le projet KIX CoE. Ces visites ont permis d’améliorer la mise en œuvre des projets, en apportant des informations et un retour d’expérience précieux qui ont contribué à leur amélioration.

Parallèlement, une étude approfondie a été lancée pour explorer les pratiques innovantes qui favorisent le maintien et la transition des filles vers l’enseignement secondaire et supérieur en Afrique subsaharienne. Cette étude, qui cible le Burkina Faso, le Cameroun, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Soudan, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe, vise à identifier des stratégies efficaces pour soutenir l’éducation des filles. Cependant, les progrès au Soudan ont été retardés en raison des troubles civils dans le pays, ce qui souligne les difficultés rencontrées dans les environnements instables.

Afin de renforcer davantage son cadre opérationnel, le FAWE a élaboré un outil d’évaluation des capacités organisationnelles (OCA), disponible en français et en anglais, et l’a disséminé dans toutes les sections nationales. Cet outil a facilité la collecte de données dans 24 sections, dont les résultats ont été analysés, validés et présentés dans les deux langues lors de la 3ème Conférence internationale des filles du FAWE le 20 novembre 2023. Les connaissances acquises grâce à l’OCA devraient renforcer les sections, en améliorant leur capacité à réaliser efficacement la vision et la mission du FAWE.

En outre, l’élaboration du plan stratégique du FAWE pour la période 2024-2028 a marqué une phase importante de planification et de vision pour l’avenir. Avec l’assistance de consultants, le plan stratégique a été méticuleusement rédigé, validé et lancé par la suite lors de la 3ème Conférence internationale des filles du FAWE le 23 novembre 2023. Ce plan stratégique définit la feuille de route des initiatives et des efforts du FAWE pour les années à venir, en établissant une direction claire pour sa mission d’autonomisation des filles et des femmes grâce à l’éducation.

Finalement, l’engagement du FAWE en faveur de la transparence et de la redevabilité a été démontré par la publication de 7 rapports sur la plateforme de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA). Ces rapports comprennent les rapports annuels 2022 pour les projets BFA et Make Way, les résultats à mi-parcours pour le projet BFA en Ethiopie et au Kenya, les objectifs globaux du projet au niveau des résultats pour BFA et Make Way, ainsi que les objectifs 2024 au niveau des résultats pour ces projets. La disponibilité de ces rapports sur la plateforme de l’IITA, accessible via le lien fourni par le MOFA, souligne le dévouement du FAWE à l’ouverture et ses efforts pour partager les progrès et les résultats avec les parties prenantes et la communauté au sens large.

Afin de renforcer davantage son cadre opérationnel, le FAWE a élaboré un outil d’évaluation des capacités organisationnelles (OCA), disponible en français et en anglais, et l’a disséminé dans toutes les sections nationales.

39 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023

Faits saillants de 2023

Le FAWE a accueilli la très attendue 3ème Conférence internationale triennale sur l’éducation des filles en Afrique

Par Emily Buyaki, chargée de communication

L’ambiance à Nairobi, au Kenya, était pleine de joie et d’enthousiasme lorsque le Forum des éducatrices africaines (FAWE) a commencé sa très attendue 3ème

Conférence internationale triennale sur l’éducation des filles en Afrique, d’une durée de deux jours. Le

thème « Transformer les systèmes éducatifs : Qu’estce qui marche?”, la conférence avait pour objectif d’approfondir les progrès de l’éducation des filles par le biais de solutions innovantes adaptées aux nouvelles tendances qui affectent l’accès à une éducation de qualité.

L’Honorable Simone De Comarmond, alors Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique (20212023), a donné le ton de la conférence, en exprimant la conviction du FAWE dans le pouvoir transformateur de l’éducation pour élever les vies. “Au FAWE, nous croyons au pouvoir de l’éducation pour transformer les vies. Notre mantra est d’éduquer pour élever. Cette conférence sert de plateforme pour collaborer, partager des idées et défendre les droits de chaque fille africaine à accéder à une éducation de qualité”, a-t-elle affirmé.

L’événement a rassemblé un large éventail de participants régionaux et mondiaux issus de différents secteurs de l’éducation. Les ministres de l’éducation de la Namibie,

du Sud-Soudan, de la Sierra Leone et du Liberia, ainsi que des représentants clés d’organismes éducatifs régionaux, d’organisations de la société civile (OSC), de partenaires du développement, de chercheurs et de spécialistes de l’éducation et de l’égalité des sexes, se sont réunis pour débattre de questions cruciales concernant l’éducation des filles.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire du Cabinet chargé de l’éducation, l’Honorable Ezekiel Machogu, a salué les efforts de plaidoyer du FAWE, reconnaissant les contributions significatives de l’organisation à l’amélioration de la qualité de l’éducation en Afrique. Il a souligné le partenariat du FAWE avec le

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 40

gouvernement kenyan pour la création de 160 clubs Tuseme dans les écoles de 20 comtés, soulignant ainsi le rôle essentiel du FAWE dans la conduite de changements positifs dans le domaine de l’éducation.

Tout au long de la conférence, les participants ont participé à des présentations de documents et à des discussions centrées sur le thème et les sous-thèmes de la conférence. Ces sous-thèmes comprenaient le renforcement de l’égalité des sexes dans l’éducation, l’éducation et la technologie, l’enseignement technique et professionnel (ETFP) pour les filles, la lutte contre les grossesses précoces et l’accès à l’éducation pour toutes les femmes et les filles, et l’éducation en tant que catalyseur pour les filles et les jeunes femmes qui accèdent à des postes à responsabilités.

Mme Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE Afrique, a souligné l’importance de s’attaquer aux obstacles à l’éducation des filles en Afrique. Elle a souligné que les sous-thèmes de la conférence ont été conçus pour permettre l’apprentissage, l’échange et le développement de solutions innovantes afin d’améliorer la qualité de l’éducation à travers le continent.

La conférence a également donné lieu à des sessions parallèles qui ont permis d’approfondir des questions urgentes liées à l’éducation des filles. L’une de ces sessions était consacrée à la prévention de la violence dans et à travers les écoles en Afrique. Les participants ont engagé un dialogue et un partage des connaissances sur les approches prometteuses en matière de prévention de la violence, soulignant la nécessité de stratégies globales englobant à la fois des mesures préventives et des systèmes de soutien solides.

Un autre événement notable a été la table ronde des baillers de fonds qui s’est tenue le 20 novembre 2023 à Nairobi, au Kenya, dans le but de favoriser la collaboration entre les parties prenantes pour des partenariats de développement durable. Des représentants d’organisations de donateurs, du secteur privé et d’organisations à but non lucratif y ont participé et ont servi de plateforme pour le partage des connaissances et la création de synergies. Parmi les points forts, citons les discussions sur la localisation, les flux de financement équitables et les compétences en matière de partenariat. Les priorités stratégiques pour les initiatives de durabilité du FAWE ont été soulignées, avec des idées partagées par les panélistes de diverses organisations telles que la Fondation Mastercard, la Fondation Ford, l’UNESCO, OXFAM et la banque DTB. L’événement s’est conclu par un engagement à poursuivre la collaboration, l’échange de connaissances et l’innovation, en mettant l’accent sur les initiatives conjointes et les efforts de renforcement des capacités. Les prochaines étapes comprennent l’établissement de plateformes de communication,

l’exploration d’opportunités de financement conjointes et le suivi des progrès pour des efforts de développement efficaces et durables. Dans l’ensemble, la table ronde a permis de renforcer la collaboration et l’action collective en vue d’atteindre des objectifs de développement communs.

Des sessions parallèles sur l’augmentation de l’adoption des STIM parmi les apprenantes et la prévention de la violence à l’école ont encore enrichi le programme de la conférence. Ces sessions ont fourni des informations précieuses et des stratégies pratiques pour renforcer l’autonomie des filles et créer des environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs.

Alors que la conférence touchait à sa fin, Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice exécutive adjointe du FAWE Afrique et Responsable des programmes, a présenté les grandes lignes du nouveau plan stratégique du FAWE pour la période 2024 - 2028. Elle a souligné l’engagement du FAWE à assurer un accès équitable à un apprentissage de qualité pour toutes les filles et femmes africaines. Le plan stratégique présente quatre piliers clés: Le plaidoyer et l’influence politique, la génération de connaissances, le renforcement des capacités, et la collaboration et le réseautage.

En conclusion, la 3ème Conférence internationale triennale sur l’éducation des filles en Afrique a été un succès retentissant, réunissant des parties prenantes du monde entier pour tracer la voie vers une action transformatrice dans les systèmes éducatifs. Le dévouement inébranlable du FAWE à la promotion de l’éducation des filles en Afrique était palpable tout au long de la conférence, annonçant un avenir prometteur d’un meilleur accès et d’une éducation de qualité pour les filles à travers le continent.

“Au FAWE, nous croyons au pouvoir de l’éducation pour transformer les vies. Notre mantra est d’éduquer pour élever. Cette conférence sert de plateforme pour collaborer, partager des idées et défendre les droits de chaque fille africaine à accéder à une éducation de qualité”

L’Honorable Simone De Comarmond, alors Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique (2023-2021)

41 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023

La Directrice exécutive du FAWE, Mme Martha Muhwezi, serre la main au Ministre de l’éducation, l’Honorable Ezekiel Machogu (àdroite). L’Honorable Machogu était l’invité d’honneur de la 3e Conférence internationale triennale du FAWE sur l’éducation des filles en Afrique.

La Directrice exécutive du FAWE, Mme Martha Muhwezi, tient un micro pour l’ancienne boursière du FAWE, Mme Rachel Kamikaze, lors d’une session parallèle intitulée “La table ronde des bailleurs de fonds”.

Son Altesse Royale le Chef Madzimawe Madzathonya de Zambie (en chemise bleue) et ses assistants entrent dans les salles de conférence.

La Directrice exécutive du FAWE, Mme Martha Muhwezi, s’adresse aux participants à la conférence. La Responsable principale du plaidoyer et des partenariats du FAWE, Mme Catherine Asego, et le Coordonnateur de l’Antenne nationale du FAWE au Togo, M. Kossi Tsenou, qui étaient les modérateurs de la session.

Le Ministre l’éducation du Kenya, l’Honorable Ezekiel Machogu (en costume bleu) rencontre ses collègues ministres de l’éducation de divers pays d’Afrique et les membres du Conseil d’administration du FAWE avant le début de la conférence.

Photo de groupe après la cérémonie d’ouverture de la conférence.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 42

Dr. Koly Fall de Lartes dirige une session en petits groupes le deuxième jour de la conférence.

Mme Dieng Anta (à droite) et Mme Adasu Baniabori Fransisca, anciennes boursières du FAWE, lisent le communiqué lors de la deuxième journée de la conférence.

(Première rangée à partir de la droite) La Vice-ministre de l’éducation de base et secondaire en Sierra Leone, l’Honorable Emily Gogra, la membre du Conseil d’administration du FAWE, l’Honorable Aïcha Bah Diallo (en bleu) et la Directrice exécutive du FAWE, Mme Martha Muhwezi (en violet), suivent un intervenant lors de la conférence.

Les élèves de l’école secondaire Embakasi Girls High School à Nairobi suivent les travaux de la conférence lors de la première journée de la conférence du FAWE.

La Directrice exécutive du FAWE, Mme Martha Muhwezi, présente l’équipe du Secrétariat régional du FAWE et exprime sa gratitude pour le succès de la conférence.

43 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
Le

La vice-ministre de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire en Sierra Leone, Emily Gogra, s’exprime lors d’une table ronde organisée dans le cadre d’une session parallèle intitulée “L’éducation : un catalyseur pour l’accès des filles et des jeunes femmes aux postes à responsabilités”. Lanoi Parmuat, directrice exécutive d’ENAI Africa, Lydia Madyirapanzi, directrice exécutive du FAWE Zimbabwe, Meti Gemechu du Fonds Malala et Michael Onguss de l’IDEA International.

Son Altesse Royale la Reine Nozizwe KaMulela-Zulu, Directrice générale de la Banque d’Eswatini, lors d’un petit-déjeuner de travail avec les ministres de l’éducation de différents pays d’Afrique et les membres du Conseil d’administration du FAWE avant le début de la conférence.

(De gauche à droite) Mme Joyce Muchena, responsable des questions de genre à la Fondation Mastercard, M. Eduard Buekman, responsable des politiques et programmes d’éducation transformationnelle à Oxfam Afrique, Mme Sabrina De Souza, directrice du plaidoyer national et régional au Fonds Malala, Mme Helen Crone, spécialiste de.

Mary Okwakol, directrice exécutive du Conseil national de l’enseignement supérieur (Ouganda) et présidente du Forum des femmes africaines vice-chancelières, prononce le discours de clôture de la conférence.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 44

Le FAWE Afrique désigne son nouveau Conseil d’administration

Par Emily Buyaki, chargée de communication

Le sommet de la structure de gouvernance du FAWE Afrique, l’Assemblée générale (AG), s’est réunie une fois de plus pour tracer la voie à suivre pour les activités futures de l’organisation. Le jeudi 23 novembre 2023, le FAWE a tenu sa 12e Assemblée générale triennale à Nairobi, au Kenya, marquant ainsi une étape importante dans le parcours de l’organisation.

L’objectif principal de l’AG était de délibérer sur les synergies entre la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique (CESA) 16-25, les Objectifs de développement durable (ODD) 2030, et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Soulignant l’importance d’un

Présidente: Honorable Aicha Bah Diallo

Membre: Dr. Jeannine Agounke Kekeli

Membre: Dr. Janviere Ndirahisha

Vice-résidente: Prof. Sarah Anyang’ Agbor

Présidente sortant du Conseil d’administration: Hon. Simone De Comarmond

Membre: Prof. Sunungurai Dominica Chingarande

cadre intégré, les discussions ont visé à renforcer la coordination et les efforts au sein du réseau du FAWE pour favoriser l’égalité des sexes dans le le secteur éducatif en Afrique. En outre, l’assemblée s’est penchée sur l’approche multipartite nécessaire à la mise en œuvre réussie des programmes éducatifs dans les pays africains.

L’élection du nouveau Conseil d’administration du FAWE Afrique, chargé de fournir des orientations politiques générales au réseau, a constitué un élément clé des travaux de l’AG. Les membres du Conseil d’administration nouvellement élus sont les suivants:

Secrétaire honoraire: Dr. Emebet Mulugeta

Membre: Ms. Oley Dibba Wadda

Membre: Dr. Maggie Madimbo

Trésorière honoraire: Prof. Hazel Miseda Mumbo

Membre: Prof. Josephine Ahikire

Directrice exécutive et secrétaire du Conseil d’administration du FAWE: Ms. Martha Muhwezi

45 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023

L’AG a mis l’accent sur des domaines critiques, y compris l’évaluation des réalisations passées, les leçons tirées et les défis rencontrés au cours du cycle précédent du plan stratégique. En outre, l’assemblée a échangé des points de vue sur les stratégies de mobilisation des ressources et le renforcement de l’engagement des parties prenantes pour soutenir les initiatives en faveur de l’éducation des filles.

Au cours de son mandat, la Présidente sortante, l’Honorable Simone de Comarmond, s’est penchée sur les réalisations du FAWE, notamment la revitalisation des sections nationales, l’augmentation du personnel, la stabilité financière et la mise en œuvre d’initiatives telles que l’exonération fiscale et un nouveau plan stratégique. Elle a également abordé les défis rencontrés et souligné l’importance d’une

Membres du FAWE Afrique lors de la réunion de la 12e Assemblée générale .

La Directrice exécutive adjointe du FAWE, Mme Teresa Omondi-Adeitan, s’adressant aux membres du FAWE lors de la réunion de la 12e Assemblée générale.

La Directrice exécutive du FAWE, Mme Martha Muhwezi, prononce un discours lors de la réunion de la 12e Assemblée générale.

gouvernance efficace au niveau national. Les réalisations notables soulignées lors de l’Assemblée comprennent le financement accru, la mise en place de la Maison du FAWE et les investissements dans un fonds de dotation. L’Honorable Simone a exprimé sa gratitude au Conseil d’administration sortant, à l’équipe de gestion et aux membres, en les exhortant à continuer à se consacrer à la mission du FAWE, qui est de promouvoir l’équité entre les sexes dans l’éducation.

L’Assemblée générale a témoigné de l’engagement inébranlable du FAWE en faveur de la promotion de l’éducation des filles et de l’autonomisation des femmes en Afrique, établissant une base solide pour les efforts futurs dans la poursuite de l’équité et de l’excellence en matière d’éducation.

Dr. Chikondi Mpokosa, membre du Conseil d’administration du FAWE Afrique.

Les membres du FAWE Afrique lors de la réunion de la 12e Assemblée générale

La Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique, Mme Simone De Comarmond, s’adressant aux membres du FAWE lors de la 12e Assemblée générale qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 46

Célébration du 30ème anniversaire du FAWE: Un regard sur l’impact et la vision

Par Emily Buyaki, chargée de communication

Le FAWE a fièrement commémoré son 30ème anniversaire au cours d’un dîner prestigieux organisé dans la soirée du 22 novembre 2023 à Nairobi, Kenya. La célébration a témoigné de trois décennies d’engagement inébranlable en faveur de la réalisation de la parité entre les sexes dans l’éducation en Afrique.

Depuis sa création en juin 1993, le FAWE s’est fait le champion de l’éducation en tant que catalyseur du changement, en particulier pour les filles et les femmes africaines. Présente dans plus de 32 pays en Afrique, l’organisation s’est imposée comme une lueur d’espoir, en mettant l’accent non seulement sur l’accès à l’éducation, mais aussi sur l’autonomisation des filles en vue de l’autosuffisance et de la productivité.

La célébration du 30ème anniversaire a été l’occasion pour le FAWE de réfléchir sur le parcours de l’éducation des filles en Afrique, en reconnaissant les succès, en identifiant les défis et en diffusant les précieuses leçons apprises. Elle a servi de rappel pertinent de l’important permanent privilégier l’éducation des filles en Afrique.

La célébration visait à atteindre plusieurs objectifs clés :

I. Documenter l’héritage du FAWE : L’événement a mis en lumière les 30 années d’expérience et d’influence du FAWE dans le système éducatif en Afrique, soulignant son rôle essentiel dans l’élaboration de politiques et d’initiatives visant à promouvoir l’éducation des filles.

II. Rendre hommage à ceux qui ont contribué aux succès du FAWE: La célébration de l’anniversaire a été l’occasion de reconnaître et d’apprécier les personnes et les organisations qui ont contribué de manière significative au succès du FAWE et aux étapes franchies au fil des ans.

III. Accroître la visibilité et partager les plans futurs : L’événement a servi de plateforme pour améliorer la visibilité du FAWE en partageant des informations importantes sur les interventions actuelles et en dévoilant la stratégie du FAWE au-delà de 2023, encapsulée dans le Plan stratégique 2024 - 2028.

Au cours du dîner de célébration, les participants ont assisté à la projection d’un documentaire retraçant le parcours transformationnel du FAWE au cours des trois dernières décennies. En outre, plusieurs personnes ont été honorées pour leur contribution exceptionnelle au FAWE et à l’éducation des filles en Afrique :

1

. Le prix de l’Antenne nationale de l’Honorable Vida Yeboah: Décerné au FAWE Zambie en reconnaissance de ses contributions exemplaires.

2. Le prix de l’antenne nationale à venir: Reconnaissance des initiatives prometteuses du FAWE Nigeria.

3

. Coordinatrices des Antennes nationales de longue date: Mme Winifred Deline (FAWE Libéria), Mme Roman Degefa (FAWE Ethiopie), et Mme Neema Kitundu (FAWE Tanzanie) ont été félicitées pour leur dévouement et leur engagement.

4. Le prix Hawa Semega pour les anciens boursiers: Décerné à Cheka Omari, de la Tanzanie, en l’honneur des réalisations exceptionnelles d’anciens boursiers.

5. Finaliste et vainqueur du concours de rédaction: Umel Awountsa (Cameroun) et Sarah Sokolabe (Nigeria) ont été désignés respectivement deuxième et premier finaliste, et Abit Riassai Aicha (Cameroun) a remporté le concours.

La célébration du 30ème anniversaire du FAWE a été un témoignage de son engagement durable en faveur d’une éducation transformationnelle et un engagement pour la poursuite des efforts visant à assurer un accès équitable à une éducation de qualité pour les filles en Afrique. Au moment où le FAWE se tourne vers l’avenir, sa vision reste inébranlable: créer des systèmes éducatifs inclusifs et sensibles au genre permettant à toutes les filles africaines de s’épanouir.

47 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023

La Directrice exécutive du FAWE, Mme Martha Muhwezi, remet une plaque au Directeur exécutif du FAWE Zambie, M. Costern Kanchele (au milieu) et à la présidente du Conseil d’administration du FAWE Zambie, la Professeure Enala Tembo Mwase (à gauche).

Sa Majesté la Reine Nozizwe KaMulela-Zulu, Reine du Royaume Zulu (à droite) remet une plaque à Mme Neema Kitundu, Directrice exécutive du FAWE Tanzanie pour ses longs états de service au sein du FAWE.

La Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique, Mme Simone De Comarmond (à droite) récompense la gagnante du concours de rédaction, Mlle Abit Riassai du Cameroun.

Dr. Jiddere Kaibo, Présidente du Conseil d’administration du FAWE Nigeria, soulève fièrement une plaque décernée au FAWE Nigeria lors de l’anniversaire des 30 ans du FAWE. Chikondi Mpokosa (à droite), membre du Conseil d’administration du FAWE Afrique, et Mme Epua Ewa, Directrice exécutive du FAWE Nigeria.

M. Ahmed Maalim Adow (à gauche), ancien boursier du FAWE au Kenya, partage un moment de détente sur scène avec la Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique, Mme Simone De Comarmond.

La Directrice exécutive du FAWE, Mme Teresa OmondiAdeitan, la membre du FAWE, Ingénieur Joy Makumbe et Ama Serwa Serquaye-Tetteh, membres du FAWE, prennent une photo lors du dîner d’anniversaire du FAWE.

FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 48

Mme Adama Diallo, ancienne boursiere du FAWE au Sénégal, fait un discours de remerciements.

Les membres du Conseil d’administration du FAWE coupent un gâteau préparé pour célébrer l’occasion du 30e anniversaire de l’organisation.

49 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023
FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 50
51 FAWE RAPPORT ANNUEL 2023 Promoting Youth Employment through modularised Technical 51
F A W E FAWE Forum for African Women Educationalists Forum des éducatrices africaines FAWE Regional Secretariat FAWE House Chania Avenue, Off Wood Avenue Kilimani, PO Box 21394-00505, Ngong Road, Nairobi, Kenya. +254 709 436 000/+254 714 606 629/+254 736 387 000 fawe@fawe.org Forum for African Women Educationists @RsFawe FAWE Africa FAWE Fawe_regional

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