Inforevue 3/2018 Fr

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BE-ALERT Alerter en situations d’urgence

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FACE TO FACE Lutter contre l’absentéisme

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L’INVITÉ Chris Drieskens

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t r im est r iel / Ju il l et A oû t sept em br e

— Partenaires à l’aéroport Ensemble pour la sécurité —


L’Inforevue est une publication de la Direction de la communication de la Police Fédérale

Rédacteur en chef: Benoît Dupuis Coordination: Stefan Debroux Rédaction: Gert Claus, Françoise Forthomme, Nicolas Mangon, Saskia Van Puyvelde et Thomas Wattier Lay-out et photographie: Ruben Accou, Jocelyn Balcaen, Christian Berteaux, Caroline Chaidron, Emmanuelle Glibert, Karolien Snyers et Lavinia Wouters Dessins: Ruben Accou, Emmanuelle Glibert et Benoit Goesaert Traductions: Desk Translation Direction de la communication Imprimerie: Goekint Graphics 059 51 43 43 Editeur responsable: Géraldine Bomal - Avenue de la Couronne 145A - 1050 Bruxelles Relations publiques : Laurence Slachmuylders, Avenue de la Couronne 145A - 1050 Bruxelles Tél. 02 554 41 31 - Fax 02 642 60 97 cgc@police.belgium.eu Dit magazine verschijnt ook in het Nederlands. https://poldms.police.be ISSN: 1780-7638

La sécurité est une affaire de partenariats

Le temps où la police et les agents de sécurité privée se regardaient en chiens de faïence est révolu. Pour garantir une sécurité optimale, il est nécessaire de travailler de concert et d’analyser les situations de façon transversale. La collaboration entre la nouvelle Direction de la sécurisation (DAB) et les services de sécurité privée l’illustre parfaitement. J’en profite d’ailleurs pour féliciter les agents qui ont suivi ou suivent la formation. Vous ferez la connaissance de certains d’entre eux dans ce numéro de l’Inforevue. Avec plus de 1 600 collaborateurs, cette nouvelle direction fait figure de réalisation unique. La création de cette direction nous préoccupe depuis longtemps (comme vous avez pu le lire dans notre édition précédente). Découvrir les premiers agents enfin formés constitue donc pour nous une grande satisfaction. Nous avons construit une nouvelle direction à partir d’une feuille blanche avec tous les défis et les opportunités que cela représente. Je ne peux de ce fait qu’encourager les jeunes à participer aux futurs tests car la fonction ouvrira à une carrière riche et à des missions variées. Cette nouvelle fonction permettra d’envisager ensuite d’autres perspectives au sein des services de police. J’invite également chaque collègue à en parler autour de lui et à promouvoir le site web www.jesecurise.be. La sécurité est l’affaire de plus en plus de partenaires. Un fait également démontré à l’aéroport de Charleroi à travers la belle collaboration entre les membres de la Police Aéronautique (LPA) et BSCA Security, comme vous les découvrirez aussi dans ces pages. Tout le monde se coordonne dans l’intérêt de la sécurité des voyageurs. En effet, c’est en unissant nos forces que nous y arriverons.

Pour bien coordonner ces partenariats, il est indispensable de disposer de cadres de référence. Ceci afin de garantir un standard de sécurité. Le centre de certification de la Direction de l’appui canin (DACH) à Neerhespen fait figure d’exemple en la matière. Illustré aussi dans ce numéro, il garantit la conformité des chiens. Je félicite nos services pour tout le travail fourni dans ce domaine !

André Desenfants Directeur général de la police administrative

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CENTRE DE CRISE BE-Alert : alerter la population en situation d’urgence APPROCHE MULTIDISCIPLINAIRE Prélèvement de traces en zone rouge

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DES ANNIVERSAIRES À LA POLICE FÉDÉRALE Le nouveau-né : la Direction de la sécurisation

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25 ans d’Appui aérien Le Disaster Victim Identification: 30 années écoulées Il y a 50 ans, l’Appui canin voyait le jour L’Escorte royale à cheval fête ses 80 ans La Police de la Route célèbre ses 85 ans

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DIGITALISATION En route avec le policier du futur

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FACE TO FACE Absentéisme : approche préventive ou réactive ?

rubriques

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L’INVITÉ “Il faut devenir policier par amour du métier !”

Radar... 2

Les Experts...10

Partenaire particulier...14 Un jour avec...22 Casus...32

Historia...33

Out of Office... 34

Success Story...36 SuperCop...37

Le Monde policier... 38 Ambassadeur... 40

Affaire en court... 41

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R ADAR QUOTE

SITE WEB

La Police Intégrée a démontré sa force de manière remarquable

Le premier commissaire divisionnaire Michel Goovaerts, chef de corps de la zone de police de Bruxelles-Capitale/ Ixelles, était le Gold Commander lors du sommet de l'OTAN des 11 et 12 juillet. La capitale et les services de police du pays ont littéralement vécu au rythme de cet événement. Grâce à l'excellente collaboration ainsi qu'à la disponibilité et la flexibilité de tous, nous n'avons pas failli à ce rendez-vous international de premier plan.

L' I N F O G R A P H I E

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I N T É R ES S É PA R U N E M P LO I D 'A G E N T D E S É C U R I S AT I O N ? Les tout premiers agents de sécurisation ont été diplômés à la fin du mois d'août. De nombreux candidats sont pour l'instant en formation sur les campus de Gand, Wilrijk, Jurbise et Vottem ; d'autres sont en train de passer les tests de sélection. La Direction de la sécurisation (DAB) doit encore recruter de nombreuses personnes ! Consultez sans plus attendre le site www.jesecurise.be. Vous y trouverez des informations sur les tâches inhérentes à cette fonction, sur les procédures de sélection et de formation, etc.


SUR LE VIF

MARLEEN PROVOOST UN TRAVAIL DANS L’OMBRE DE L’ESCORTE ROYALE À CHEVAL

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tweetwall @BenoitGodart Seuls 2,7 % des conducteurs étaient positifs lors de la campagne #Bob d'été. Meilleur résultat jamais atteint malgré la coupe du monde. @policefederale @Vias_institute

@Policefederale L’Escorte royale à cheval célèbre cette année ses 80 ans d’existence. En tout, 98 cavaliers sont mobilisés pour les grandes escortes et 44 pour les plus petites qui accompagnent notamment les ambassadeurs. Marleen Provoost travaille dans l’ombre de l’Escorte royale à cheval. Elle fait partie des visages féminins qui s’activent autour des cavaliers. Elle évolue notamment aux côtés de l’inspecteur Philippe Prévot (photo). "J’ai travaillé ici pendant plus de 20 ans et je suis à présent pensionnée mais je viens encore de temps en temps. J’ai une formation de couturière et je prends encore en charge les 163 équipements de la cavalerie." On peut dire que le travail ne manque pas ! "Il nous faut dix jours pour préparer le matériel des grandes escortes. On doit tout sortir, tout revérifier et frotter. C’est comme un grand dîner, tous les ingrédients doivent être réunis pour que le festin soit réussi !" Une mission à nouveau remplie brillamment dans le cadre des festivités du 21 juillet !

Aidez-nous à organiser le 10e marathon de contrôles de vitesse des 17 et 18 octobre en signalant les zones que vous considérez comme dangereuses. Sur cette base, les services de police définiront les points de contrôle. Rendez-vous sur le site http://www.jeflasheaussi.be

@1joursans

Vérifiez toujours qui sonne à votre porte avant d’ouvrir. En cas de doute, gardez votre porte fermée. #1joursans

@Policefederale

Heureux anniversaire à notre partenaire @Vias_Institute (ex-IBSR). Vous aussi, soyez un acteur de la sécurité et participez à notre action contre la vitesse excessive http://www.jeflasheaussi.be

@Policefederale

La Direction de la sécurisation (DAB) se met en place ! Ses premiers agents entrent aujourd’hui en service. Leur mission : sécuriser les centrales nucléaires. Envie de devenir membre de cette nouvelle entité de la Police Fédérale ? Rendezvous sur http://ww.jesecurise.be

@MonarchieBe

Première rencontre avec Marc De Mesmaeker, nouveau Commissaire général de @policefederale – à Koninklijk Paleis / Palais Royal

@Policefederale

The General Commissioner of @federalepolitie @policefederale Marc De Mesmaeker visited our headquarters in the Hague today to meet with former Belgian colleagues working at Europol … including our now Executive Director Catherine De Bolle!

@Policefederale

Nous serons en pole position au #BelgianGP pour vos questions sur la mobilité & la sécurité via https://twitter.com/BelPoliceEvent #F1

@BelPoliceEvent

Nous serons en live @tomorrowland ! La @policefederale est en ligne et dispo via @BelPoliceEvent pour les questions infos et sécurité ! #tml2018

@Policefederale

La fête nationale a connu un véritable succès. Un grand merci à tous ceux qui ont permis cette belle réussite ! Merci aux membres de la Police Fédérale et de la Police Locale, ainsi qu’aux citoyens qui ont montré un grand intérêt pour notre village policier et pour le défilé !

@Policefederale

Ce fut un honneur d'assurer tous ensemble la sécurité du sommet de l'OTAN ! Plus que jamais, nous sommes fiers de servir. #NATOSummit

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FLASHÉ

© Jos Balcaen

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En habits de fête Le 21 juillet, les souverains ont quitté la place des Palais à pied entre les cavaliers de l'Escorte royale (ERKE). Un privilège accordé à l'ERKE pour son 80e anniversaire.

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G P S

Musée du crime : réveille le détective qui est en toi La Police Judiciaire Fédérale de Gand conserve depuis les année 1930 une collection très particulière de photographies, d'objets et de dossiers illustrant comment certains crimes ont été résolus. Au fil des années, cette collection est devenue un Musée du crime, uniquement accessible aux policiers en formation ou sur invitation. A présent, le Musée de la Ville de Gand (le STAM) a rendu l'exposition accessible à tous. L'enregistrement des traces, la balistique, l'examen des témoins, la reconstruction, ... sont en cours de cartographie. Cette collection "criminelle" réveillera le détective qui sommeille en vous !

Un jogging en mémoire d’Amaury Le 6 octobre, la zone de police Fagnes organise un grand jogging en mémoire d’Amaury Delrez, abattu le 26 août dernier à Spa. Notre collègue-policier aimait pratiquer de ce sport. Rendez-vous à l’école de l’hôtellerie de Spa. Les bénéfices récoltés seront reversés à la famille d’Amaury.

#vintagefriday

Instagram: policefederale

Plus de 1 600 policiers pour le Grand Prix La fin du mois d’août coïncide avec la tenue du Grand Prix de Formule 1 de Spa-Francorchamps. L’occasion, une fois de plus, d’admirer la bonne collaboration entre la Police Fédérale et la Police Locale. Au total, plus de 1 600 policiers ont travaillé jour et nuit pour assurer la mobilité et la sécurité de l’événement. Une vingtaine de collègues étrangers étaient également mobilisés. Le commissaire général a lui-même tenu à être présent pour marquer son soutien aux équipes.

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Comme vous avez pu le remarquer, le thermomètre s’est affolé cet été. Bon nombre de personnes n’ont pas manqué de faire le parallèle avec 1976 où les fortes chaleurs avaient notamment nécessité l’intervention de l’arroseuse de la gendarmerie. Celle-ci approvisionnait alors la population en eau. Preuve à l’appui.

C’est le triste relevé du nombre de policiers carolos blessés entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018. C’est moins que les 76 de l’année précédente mais les agents ont tout de même subi de sérieuses répercussions. A noter que ces dernières années, le nombre de coups portés aux policiers du pays sont passés de 2,1 faits par jour en 2016 à 2,3 en 2017.


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Fonctions civiles à la police

La formation Zonder zorgen de grens over se poursuit à Anvers Depuis 2016, quelque 400 policiers belges et 120 policiers néerlandais unissent leurs forces dans le cadre d'un projet de coopération policière transfrontalière en Flandre orientale. L'utilité de ce projet n'est plus à démontrer. En effet, le manque de connaissance de l'arsenal législatif a pour conséquence qu'un grand flou règne actuellement quant aux possibilités d'intervention de l'autre côté de la frontière. Cette formule à succès se poursuit à présent à Anvers. Des séances de formation seront d'abord organisées pour les formateurs (train-the-trainers), puis ce sera au tour des policiers anversois et de leurs collègues néerlandais de retrouver les bancs de l'école.

11-12/07 Les 11 et 12 juillet, Bruxelles a accueilli une multitude de chefs d'État étrangers dans le cadre d'un sommet de l'OTAN. L'événement a nécessité une mise en œuvre sans précédent de moyens policiers. À cette occasion, la Police Fédérale et la Police Locale ont travaillé côte à côte. Les exemples de collaboration sont nombreux : l'Appui aérien qui orientait les équipes au sol, les unités spéciales de la Police Fédérale qui œuvraient aux côtés de la brigade anti-agression de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles, la Police Judiciaire Fédérale de Bruxelles qui veillait, dans les centres de commandement, à un

Evoluer au sein de la grande famille de la police ne se limite pas à porter l’uniforme. A côté des fonctions opérationnelles existent aussi des fonctions d’appui administratives et logistiques (CALog). Elles offrent une plus-value au travail policier. Découvrez quelques fonctions dans cette vidéo sur le compte Youtube de la Police Fédérale (ou dans l’app Video d'Office 365). Enfin, les postes vacants pour CALogs sont aussi à découvrir sur www.jobpol.be. Ce film a notamment été présenté sur le Village policier le 21 juillet.

Le commissaire général et les directeurs généraux de la Police Fédérale ont rendu visite aux policiers sur le terrain.

échange rapide d'informations avec les services de police et de sécurité, le déploiement de collègues venus des quatre coins du pays grâce au travail de préparation et de coordination des Directeurs coordinateurs (DirCo's) au niveau des arrondissements ... La collaboration avec les collègues néerlandais et luxembourgeois (2 x 68 hommes) s'est également avérée exemplaire. Indéniablement, l'approche intégrée et la coopération internationale sont une garantie de succès. Saluons l'implication de tous les membres du personnel.

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CENTRE DE CRISE

BE-Alert: : alerter la population en situation d’urgence • BE-Alert est un système d’alerte du Centre de crise, permettant d’adresser des messages rapides et concis à la population. • La police est un partenaire de cette initiative et invite à promouvoir le site www.be-alert.be • “En plus de la communication de crise, nous devons aussi continuer à miser sur la prévention.” Explication par Yves Stevens, porte-parole du Centre de crise. TEXTE Bram De Smedt

PHOTOGRAPHIE Christian Berteaux

Le Centre de crise : de quoi est-il constitué et que fait-il ? Yves Stevens : “Le Centre de crise est en quelque sorte le gardien de notre pays. Il est prêt à réagir adéquatement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 face à toute situation d’urgence. En cas de crise, nous tentons, de manière aussi optimale que possible, de dresser un état de la situation en recueillant un maximum d’informations. Ensuite, nous réagissons à cette situation de crise de manière appropriée et en collaboration avec les autorités locales, la police, les pompiers ou l’un des nombreux autres partenaires et experts. Le Centre de crise assure en outre au quotidien la coordination de la sécurité lors d’événements de grande envergure (telles que des grandes manifestations, des réunions politiques internationales, etc.).”

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Vous passez donc à l’action en cas de situations d’urgence ? “Le Centre de crise ne fait pas que de la gestion de crise, il est aussi très actif au niveau de la ‘préparation’ et de la ‘prévention’. Nous nous préparons au mieux à une situation d’urgence sur la base d’analyses de risques, en nous aidant, entre autres, de plans d’urgence. À cet égard, il est important de tenir compte des changements au sein de la société, car les risques évoluent également. C’est la raison pour laquelle nous avons créé récemment un réseau d’expertise CBRN1 et élaboré un cyberplan d’urgence.”

Le projet BE-Alert entre-t-il dans le cadre de ces activités ? “La volonté de développer ce projet remonte à plusieurs années. La philosophie qui sous-tend BE-Alert est la suivante : alerter rapidement et efficacement la population en situation d’urgence. Le drame qui s’est produit au festival Pukkelpop en 2011 a donné un coup d’accélérateur au projet. Depuis juin 2017, nous disposons d’une plateforme d’alerte mise à la disposition des autorités locales, des services fédéraux des gouverneurs et du Centre de crise. Entre-temps, 429 communes ont rejoint la plateforme BE-Alert, soit 73 % de toutes les communes belges. BE-Alert est une plateforme d’alerte qui nous permet, ainsi qu’à toute commune qui y adhère, d’informer directement et efficacement le citoyen par SMS ou message vocal en cas de crise. À terme, BE-Alert remplacera le réseau Sirène actuel.”

BE-Alert nous permet d’envoyer un SMS à toutes les personnes présentes à proximité d’une situation d’urgence


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De quelle façon contactez-vous les personnes concernées ? “BE-Alert nous permet d’envoyer un SMS à toutes les personnes présentes à proximité d’une situation d’urgence. Cependant, en supposant que vous ne soyez pas chez vous ou que vous vous trouviez dans les bouchons en route vers votre lieu de travail, vous serez tout de même informé de l’incident. Que se passe-t-il en cas de coupure de courant ou de pollution de l’eau potable dans une commune ? Cette information n’intéresse que les riverains d’un quartier déterminé. Dans pareil cas, vous serez toujours informé(e) sur la base de votre adresse. Il est donc nécessaire de s’inscrire via le site web www.be-alert.be.” Que peut-on attendre de BE-Alert après l’enregistrement de ses coordonnées ? “BE-Alert a avant tout pour vocation d’alerter la population lors de situations d’urgence, il s’agit d’informations need to know. Dans ces situations d’urgence, les personnes concernées sont informées de la nature et de l’ampleur de l’incident, mais nous tentons surtout aussi de leur offrir une perspective d’action. Cette communication peut être adressée par e-mail, SMS ou message vocal. Jusqu’à présent, le système BE-Alert a été mis en œuvre pour 31 incidents. Il s’agissait de pannes de courant, d’incendies industriels (dans une usine ou un port) et d’un cas de pollution des eaux.”

Donc, vous ne déclenchez ce système qu’en cas d’urgence ? “Les communes peuvent également se servir de BE-Alert pour diffuser des informations présentant un caractère nice to know, des messages d’intérêt général. Les destinataires de ces messages doivent toutefois avoir donné leur consentement explicite lors de l’enregistrement. Cela peut aller d’une communication relative à une rue interdite à la circulation le week-end en raison d’une brocante à l’annonce du non-ramassage exceptionnel des déchets ménagers. Vous recevrez alors

ce genre d’informations dans votre boîte mail tout au plus une fois par semaine. Les publicités électorales ou commerciales sont interdites.” À quoi pouvons-nous encore nous attendre ? “Nous voulons encore améliorer cet outil et sommes à la recherche de méthodes efficaces pour informer et sensibiliser la population. Nous espérons pouvoir convaincre rapidement

les communes restantes d’adhérer à BE-Alert et que la population en comprenne davantage l’utilité sociale pour que le nombre d’enregistrements augmente encore considérablement. L’État prend ses responsabilités, c’est maintenant aux citoyens d’agir !” Découvrez le film promotionnel du Centre de crise de Be-Alert sur : https://youtu.be/1FIR0BSqy7I www.be-alert.be

Pour en savoir plus sur le CBRN, rendez-vous à la page 12 de ce numéro.

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LES EXPERTS

Comment dire ...

Quand le travail fait la force … Le français tâche et l’anglais task sont dérivés du latin tasca qui, au Moyen-Âge, désignait une sorte de redevance que le fermier devait payer au propriétaire des champs qu’il exploitait. Dans la mesure où ces mots ont la même origine, il n’est pas surprenant qu’ils aient le même sens, task signifiant “tâche, besogne, travail, devoir”. On retrouve ce terme dans de nombreuses locutions, dont task force, un anglicisme qui ne cesse de gagner du terrain. Quelques exemples glanés ici et là : la task force anti-Daech, la task force Environnement-Santé, la Task Force nationale plan R … Mais que recouvre concrètement ce concept ? Entré récemment dans le Larousse, task force ou task-force (nom féminin ; pluriel : task forces) y est défini de manière très large comme un “groupe constitué pour mener à bien une mission particulière”. Cette mission peut consister notamment à analyser un problème particulier et à formuler des propositions ou des recommandations en vue de le régler. Si, dans une optique de traduction, on souhaite éviter l’an-

Olivier LOUYS glicisme task force, la solution la plus consensuelle consiste à opter pour groupe de travail. Ainsi, la phrase The police have set up a task force to review the situation deviendrait “La police a constitué un groupe de travail pour examiner la situation”. Selon la nature et les missions confiées à la structure mise en place, qu’elle soit temporaire ou permanente, on pourra également utiliser les mots cellule, équipe, groupement, comité, commission, pôle, unité … et les accompagner si nécessaire d’un qualificatif : de travail, de réflexion, spécial(e), d’étude, etc.

Pour surfer tranquille

Anubis, l’espion qui fait intrusion dans votre smartphone Olivier BOGAERT Regardez vos collègues autour de vous. Le smartphone est souvent en pleine activité dans leurs mains. Et ces appareils sont nombreux à utiliser le système d’exploitation Android. Pour améliorer la sécurité, Google a mis en place une procédure d’évaluation et de surveillance sur son PlayStore qui est baptisée PlayProtect. Toutefois, l’inventivité et l’ingéniosité des pirates leur permettent souvent de contourner ces mesures de protection. Anubis, un logiciel qui utilise la bonne vieille technique du cheval de Troie, a récemment fait son retour sur le PlayStore. Un code est caché dans une application que nous téléchargeons, code qui ne peut pas être détecté par le système de protection. Installé, il va lancer, en arrière-plan, le téléchargement

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d’Anubis qui pourra notamment activer le micro du téléphone ou enregistrer tout ce que nous allons écrire via le clavier. Autant dire que si, pour accéder à un service, nous écrivons un identifiant et un mot de passe, nous allons lui permettre de les récupérer. Pour éviter d’être impacté, il faut donc être prudent avec les applications que nous téléchargeons. Et c’est surtout particulièrement important pour nos applications bancaires et financières. Dans ce cas, il est toujours préférable de suivre le lien de l’application proposé par le site de votre banque. N’hésitez pas à utiliser une application comme Malwarebytes, pour vous préserver de l’activité de ce type de logiciel malveillant.


Usages protocolaires

Les cérémonies : à chacun.e sa chaise Les organisateurs de cérémonies officielles s’arrachent souvent les cheveux lorsqu’il s’agit de placer les personnalités invitées. Qui mettre au premier rang ? Qui pour occuper la place centrale ? Dans quel ordre citer ces autorités dans l’introduction d’un discours ? Pour les aider dans cet exercice délicat, ils peuvent s’inspirer de la liste des préséances protocolaires tenue par le Service public fédéral Intérieur. Héritière de l’Empire napoléonien, cette liste positionne selon un ordre de bien

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LES EXPERTS

déterminé quelque 160 titulaires de fonctions issus des mondes institutionnel, politique, judiciaire ou diplomatique. Après le Roi et les Membres de la Famille Royale, ce sont les Cardinaux de Belgique qui arrivent en première position suivis par le Doyen du corps diplomatique (2), le Président du Parlement européen (3) et les Présidents de la Chambre et du Sénat (4). Le commissaire général de la Police Fédérale occupe la 41e place tandis que les chefs de corps de Police Locale se retrouvent au 129e rang.

Renato GUION

Sur la route

Un éternel recommencement … Existe-t-il une formule magique pour arriver à 100 % de sécurité routière d’un jour à l’autre grâce à notre travail ? Hélas, non … Le travail du policier a ceci d’ingrat qu’il n’est jamais terminé. Quand on résout un problème, il y en a d’autres en attente. Et quand nous progressons dans plusieurs domaines, nous régressons souvent dans d’autres. Cela nécessite, de la part de chacun d’entre nous, une grande résistance mentale. Il faut avoir le courage et la volonté de se remettre à l’ouvrage encore et encore. Il faut être capable de se réjouir de ses propres succès, tout en ne se décourageant pas quand la réussite n’est pas au rendez-vous.

Ceux qui ne sont pas capables de ce tour de force quotidien sont les premiers à abandonner, à baisser les bras.

Olivier Quisquater A l’inverse, ceux qui sont conscients qu’on ne peut pas changer le monde d’un claquement de doigts, mais que leur travail journalier contribue à une société meilleure et plus sûre, ceux-là sont les piliers les plus solides de notre profession. Ce sont ces éléments-là qui font la force de la police, quelle que soit leur fonction au sein de celle-ci, mais certainement pour tout ce qui touche à la sécurité routière. Et ce sont ces personnes qui me rendent fier au quotidien de faire partie de cette grande maison. Merci, chers collègues, pour votre investissement et votre courage, et bon travail, encore et encore !

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A PPR O C H E M U LT I DI S C I PL I N A I R E

Prélèvement de traces en zone rouge • Un nouveau projet visant à se préparer aux incidents chimiques, bactériologiques, radiologiques ou nucléaires et avec explosifs (CBRNe) à connotation terroriste est actuellement en développement. • Il réunit trois partenaires : la Défense, la Protection civile et la police. • Les formations démarreront début 2019. TEXTE Saskia Van Puyvelde

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PHOTOGRAPHIE DJT

BRUXELLES – “Tout a commencé avec les attentats de mars 2016”, raconte le commissaire Stefan Lambrecht de la Direction de la police technique et scientifique de la Police Fédérale (DJT). Ce dernier pilote le projet CBRNe-Forensics pour la police, lequel est destiné à améliorer la collaboration entre les services de secours et les services de sécurité en cas d’attentat terroriste impliquant l’utilisation

d’armes chimiques, bactériologiques, radiologiques ou nucléaires. Quant au ‘e’, il fait référence aux explosifs.

“Les évaluations réalisées à la suite des attentats ont notamment révélé qu’il nous fallait davantage focaliser notre attention sur la sécurité de l’environnement des incidents, comme par exemple la qualité de l’air. Nous nous sommes également interrogés sur la

façon de gérer un incident CBRNe. Un projet européen a vu le jour : la Generic Integrated Forensic Toolbox (GIFT) pour les incidents CBRNe. Ces outils, développés avec de nombreux partenaires de différents pays, doivent servir à mieux nous préparer à ce genre d’événement. L’avantage de tels projets européens est qu’ils permettent de faire bouger les choses. Ce projet était l’occasion idéale d’offrir une formation


URGENT TRACES

“L’un des enseignements tirés des attentats de mars 2016 fut la nécessité de disposer d’un Forensic Incident Commander (FIC)1. Ce dernier doit prendre le commandement de la scène de crime lors d’incidents de grande ampleur (attentat terroriste, etc.), a fortiori lors d’incidents CBRNe, poursuit le commissaire Lambrecht. “Une grande coordination s’impose en effet. Nous allons à présent franchir une étape supplémentaire. Par exemple, dans l’optique de l’identification rapide d’un auteur, et donc afin d’éviter le pire, nous devons pouvoir procéder rapidement au prélèvement de traces. Pour nos laboratoires, ces exercices étaient un test permettant de voir comment se déroule un tel prélèvement de traces (urgent) sur les lieux contaminés d’un délit. Nous en avons tiré la leçon suivante : une approche multidisciplinaire est la clé du succès. La Protection civile et la Défense disposent de leur propre know-how : vêtements de protection, appareils de mesure, décontamination de personnes et d’objets, etc. Nous devons y ajouter notre propre expertise en matière d’analyse de traces. Dans ce contexte spécifique, nous avons également vu qu’il nous fallait adapter notre manière de travailler, par exemple en ce qui concerne l’emballage d’objets.

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© Lavinia Wouters

multidisciplinaire aux laboratoires de la police technique et scientifique (LPTS). Deux exercices multidisciplinaires de grande ampleur ont ainsi été organisés à Peutie, le premier en avril 2017 dans un labo clandestin et le deuxième en juin dernier, dans un labo biologique.”

DES CONVENTIONS CLAIRES

“Il était nécessaire de développer ces différents aspects”, poursuit Stefan Lambrecht. “Deux structures parallèles ont été mises en place. D’une part, le ‘pool CBRNe-Forensics’ a été créé. Il s’agit d’un groupe de travail comprenant des membres de la Protection civile et des LPTS, tous volontaires. La sélection médicale (stricte !) des 28 candidats de nos labos est actuellement en cours. L’idée est de commencer les formations en 2019. D’autre part, nous veillons également à mettre en place une collaboration entre la Police Fédérale et la Défense et à harmoniser nos procédures. La Défense et la Protection civile ont besoin de nos connaissances forensiques et nous avons besoin de leur know-how en matière de CBRN. Lors d’incidents de grande ampleur, les trois partenaires seront présents ensemble sur la scène de crime.”

DÉFIS

“De nombreux défis nous attendent encore”, conclut le commissaire. “Par exemple, lors du prélèvement d’empreintes digitales et/ou d’échantillons d’ADN sur les lieux contaminés d’un délit, où faut-il emmener ces derniers ? À quel endroit faut-il emmener les dépouilles mortelles des victimes contaminées ? Une collaboration étroite avec le Disaster Victim Identification Team (DVI) s’impose pour la récupération et l’identification des victimes. Pour trouver des solutions pratiques, nous examinons bien

Stefan Lambrecht

entendu ce qui se fait à l’étranger, par exemple en Grande-Bretagne, où l’on travaille avec des labos mobiles.”

Outre l’acquisition de matériel identique, les trois partenaires devront surtout s’entraîner et suivre des formations ensemble. La première au programme de nos candidats du pool ‘CBRNe-Forensics’ est un cours de la Défense : travail au sein d’un environnement CBRNe, détection, procédures de décontamination... Plus tard suivront les formations ‘porteur d’appareil à air comprimé’ et ‘tenue anti-gaz’, en collaboration avec la Protection civile. Les membres du pool devront également suivre des cours de recyclage et des formations 3 à 4 fois par an. Voir Inforevue 03/2017, pp. 8-10

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Bref, nous devons permettre à nos membres du personnel et à nos partenaires de se former à des opérations et procédures qu’il nous faudra harmoniser et pratiquer ensemble par la suite.

Travailler dans un environnement CBRNe réclame de l’entraînement et une collaboration multidisciplinaire.

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© Lavinia Wouters

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bsca

Plus de 7 millions de passagers. C’est ce qu’a drainé l’aéroport de Charleroi en 2016 et en 2017. La sécurité y fait figure de priorité absolue. Pour ce faire, près de 400 personnes sont mobilisées. “Nous sous-traitons nos missions à deux entreprises : ICTS pour les chiens détecteurs d’explosifs (certifiés dans le centre de l’appui canin (DACH) DACH à Neerhespen, NdlR) et G4S pour le reste des missions de contrôle”, explique Frédéric Gaillard, à la tête de BSCA Security depuis bientôt 11 ans. Depuis le 22 mars 2016, les mesures de sécurité ont dû être revues à la hausse. “Un nouveau plan spécifique a été approuvé par le Conseil national de sécurité. Plusieurs mesures sont ou vont être déployées comme par exemple la fermeture du parking situé juste devant le terminal, un chapiteau provisoire installé devant l’aéroport pour y réaliser des contrôles, des rochers placés le long de la clôture,…”, résume-t-il. Prochainement, des policiers analystes comportementaux complèteront le dispositif actuel. “S’ils observent certains agissements suspects, ils orienteront ces personnes vers des agents de gardiennage qui les contrôleront”. La Police Aéronautique (LPA) de la Police Fédérale a également renforcé sa présence sur place depuis les terribles événements qui ont touché le pays. “BSCA Security sécurise

Brussels South Charleroi Airport

en premier lieu et la police vient en soutien. Les policiers sont là pour intervenir en cas de problème. Des réunions se tiennent en moyenne tous les trois mois pour se coordonner. Mais, en dehors de ces rencontres, nous échangeons beaucoup par mails.” Les équipes de la LPA sont chargées de différentes missions : “Nous assurons l’accueil, les interventions, le maintien de l’ordre, les recherches de personnes, l’aide aux victimes mais aussi le contrôle aux frontières. Nous avons des contacts quasi journaliers avec BSCA Security. La collaboration est très bonne. C’est un plaisir”, souligne l’inspecteur principal Didier Hanart.

DES COURS POUR MIEUX SAISIR LES RÈGLES

Le directeur de la sécurité se montre lui aussi très satisfait de cette présence policière. “Avec ou sans chien, les policiers ont une très bonne formation, sont passionnés et efficaces.” Néanmoins, la collaboration nécessite parfois certains ajustements. “Des séances d’information ont été délivrées aux policiers par nos soins. Ils peuvent ainsi mieux comprendre nos règles issues de la législation européenne en matière de protection de l’aviation civile et cela évite les tensions. Ces séances ont d’ailleurs suscité pas mal de questions. Cela démontre leur intérêt. Les policiers


inforevue 032018

PA R T E N A I R E PA R T IC U L I E R

La sécurité des passagers au cœur de leur collaboration Frédéric Gaillard est le directeur de BSCA Security. Autrement dit, l’homme de 46 ans a la lourde tâche de prendre en main la sécurité de l’aéroport de Charleroi. Autour de lui et son équipe se concentre une multitude de partenaires dont la Police Aéronautique (LPA) et les maîtres-chiens policiers (DACH).

“Les chiens ont toujours permis de lever le doute”

peuvent mieux comprendre notre fonctionnement et intervenir plus sereinement”, affirme Frédéric Gaillard. Ensemble, la LPA et BSCA Security ont même mis sur pied une campagne spécifique baptisée “Security is everyone’s concern” rassemblant tous les acteurs de la sécurité. “Tout comportement suspect peut ainsi être signalé grâce à un numéro direct et gratuit.” Thomas Wattier

La sécurité d’un aéroport ne se résume pas à deux acteurs. Ils sont nombreux à se retrouver autour de la table. “Il nous faut notamment traiter avec l’aviation civile, les douanes, le Service Public de Wallonie, la police mais aussi la Sûreté de l’Etat. Des réunions ont lieu fréquemment”, confie le directeur de BSCA Security.

Ces dernières années, la sécurité à l’aéroport de Charleroi n’a cessé d’évoluer. “En 2009, il a fallu fermer plusieurs fois l’aéroport à cause de bagages abandonnés. Nous avons donc décidé de réagir”, explique Frédéric Gaillard.

BSCA Security voit en les maîtres-chiens policiers et privés de précieux alliés. “Ils sont utilisés pour les contrôles de bagages et de fournitures mais aussi en cas de valises abandonnées. Les chiens ont toujours permis de lever les doutes par rapport à la présence d’éventuels explosifs.”

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DES ANNIVERSAIRES À LA POLICE FÉDÉR ALE

Différents services de la Police Fédérale ont un événement à célébrer cette année: un anniversaire ou une naissance! Ils étaient présents sur le Village policier le 21 juillet dernier et bénéficiaient d'une attention particulière. Inforevue leur rend également hommage avec un regard original sur une nouveauté ou une caractéristique particulière.

New

Fraîchement diplômés !

Permettez-nous de vous présenter trois agents de sécurisation tout juste sortis de l’école de police et à présent membres de la toute nouvelle Direction de la sécurisation (DAB) de la Police Fédérale. Dylan Van De Velde (21), Esbjörn Munters (20) et Mike Van Suetendael (28) ont quitté les campus de Wilrijk et de Gand début septembre pour passer à l’action sur le terrain. En attendant d’être affectés à la surveillance du site nucléaire de Doel, ils se voient attribuer d’autres missions dans la caserne de Wilrijk et aux abords de celle-ci, comme le transfert de détenus et leur transport jusqu’au lieu de leur comparution. C R É AT I O N D E L A D I R EC T I O N D E L A S ÉC U R IS AT I O N Pourquoi avez-vous choisi de devenir agents de sécurisation ? “Tous les trois, nous cherchions un emploi présentant des perspectives d’avenir et des défis à relever”, expliquent-ils. Dylan : “J’étais en quête d’un emploi impliquant des responsabilités, qui me donnerait le sentiment de pouvoir faire la différence.” Esbjörn : “Je cherchais un job très varié.” Mike : “Après avoir passé presque sept années au service de la Justice, le temps d’un revirement de carrière s’imposait.” Le trio est unanime : leur ambition est de gravir les échelons après quelques années d’expérience.

Comment avez-vous vécu la procédure de sélection1 ? “Le temps est passé très vite : la procédure a été bouclée en deux à trois mois, après quoi nous avons pu entamer la formation”, nous expliquent les trois collègues. Et la formation ? “Elle est très intéressante, professionnelle et offre une base solide permettant d’évoluer. Grâce aux accompagnateurs, elle s’est très bien déroulée. On nous a attribué de nombreuses responsabilités et le travail en équipe s’est bien déroulé”, expliquent Mike et Esbjörn. Dylan est également satisfait de sa formation : “À Gand aussi, les chargés de cours ont une approche très professionnelle ; ils savent ce dont ils parlent.” Quelles sont vos compétences ? “En tant qu’agent de sécurisation, nous jouissons de la compétence d’agent de police administrative. Nous sommes par exemple habilités à régler la circulation, à effectuer des contrôles BNG et à procéder à des fouilles de personnes. Cependant, si nous découvrons une arme, nous devons d’abord contacter un supérieur avant de poursuivre toute action …”

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Un message à adresser à de futurs collègues ? “N’hésitez pas, lancez-vous !” “Une opportunité idéale si vous voulez vous lancer dans une belle carrière !” “Une

multitude de possibilités s’offre à vous à la police !” Ce job vous intéresse ? www.jesecurise.be

Lisez également l’article Une nouvelle direction à la Police Fédérale dans Inforevue 02/2018, pp. 18-21. S.V.P. 1

Le diplôme de l’enseignement secondaire n’est pas requis pour la sélection. De gauche à droite : Mike, Dylan et Esbjörn


25 ans

Le 26 juin de cette année, la Direction de l'appui aérien de la Police Fédérale (DAFA) a fêté, à la base de Melsbroek, ses 25 ans d'existence en présence de notre souverain. Les célébrations ont été l'occasion de baptiser un nouvel hélicoptère de police, le G17. Sa marraine n'est autre que Maélyne, une fillette de cinq ans qui restera à tout jamais dans le cœur des membres de DAFA. 2 5 A N S D 'A P P U I A É R I E N

RAGO fait la fierté de sa jeune marraine P O U R P LU S D ' I N FO S S U R ( L' H I S TO I R E D E ) DA FA :

• Vingtième anniversaire de l'appui aérien à Melsbroek – Inforevue 03/2013 (p. 16-19) • Visite inattendue à DAFA – Inforevue 02/2016 (p. 48) https://issuu.com/ fedpolbelgium

Depuis 25 ans, RAGO — le nom donné à l'hélicoptère de Police Fédérale — joue un rôle de premier plan dans toute une série d'interventions, telles que les escortes, les poursuites et les recherches de personnes disparues. Ainsi, en 2016, la petite Maélyne a échappé à l'attention de sa mère dans un manège à Flémalle. Au bout de deux heures de recherches au sol – menées avec l'appui d'un chien pisteur –, la décision fut prise de faire appel à RAGO. En dépit du froid et des conditions climatiques défavorables, le pilote Dirk De Bie et l'observateur aérien Dimitri Buelens ont jugé qu'il fallait décoller. Il faut dire que Maélyne se trouvait dans une zone boisée et difficile d'accès, à proximité d'un bassin d'orage. "Vu les conditions météo, les chances de survie de la fillette étaient minces", explique Tom Smets, le directeur de DAFA. Maélyne a été retrouvée grâce à la caméra thermique de RAGO. Pour la première fois de l'histoire, un enfant a eu l'honneur de baptiser un nouvel hélicoptère de police. Plutôt impressionnée lors de la cérémonie officielle, la jeune marraine s'est ensuite détendue et a retrouvé le sourire lorsqu'elle s'est envolée avec l'équipage. S.V.P.

Le 25e anniversaire de l’Appui aérien fait l’objet d’une exposition qui se tiendra dans le patio A-B des Jardins de la Couronne du 24 septembre au 23 novembre 2018.

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30 ans

Le Disaster Victim Identification (DVI) a toujours fait du respect de l’autre sa priorité. Son équipe de professionnels vise continuellement l’excellence et souhaite partager son expertise au-delà des frontières. 3 0 A N S D ’ I D E N T I F I C AT I O N D E S V I C T I M E S

“Se sentir utiles nous aide beaucoup” “Notre leitmotiv, c’est l’aide aux familles, aux proches. La dimension humaine est fondamentale pour nous�, affirme le commissaire Christian Decobecq, en charge du Disaster Victim Identification (DVI). Le service d’identification des victimes de la Police Fédérale n’a cessé de gagner en expertise depuis sa création il y a un peu plus de 30 ans. Une équipe de sept personnes est épaulée par 130 membres de la Police Fédérale formant le “pool DVI�. Parmi ces sept membres, on retrouve l’inspecteur principal Régis Kalut. Il se rend sur le terrain quasi quotidiennement. “A la base, j’étais enquêteur et je venais seulement occasionnellement en appui�, se rappelle-t-il. Petit à petit, il a décidé de s’investir pleinement dans ce métier très varié et imprévisible. “C’est un boulot où les journées peuvent être terriblement remplies et d’autres où on se demande si le téléphone est en panne…�, résume-t-il.

Parmi les souvenirs récents et difficiles de l’équipe figurent évidemment les attentats du 22 mars 2016. “Beaucoup me demandent comment j’ai pu tenir le coup sur le terrain. Nous n’oublions rien mais avons appris à vivre avec la mort. Et se sentir utiles nous aide beaucoup…� Cependant, certaines situations restent particulièrement difficiles à affronter. “Le plus dur, ça a été de retourner sur les lieux deux mois après les attentats, en compagnie des proches des victimes. Nous sommes alors directement confrontés à leur douleur…�

VERS UN DVI EUROPÉEN Lorsqu’elles ne se trouvent pas sur le terrain, les équipes se forment, s’exercent et sont continuellement dans l’anticipation. “On prospecte notamment les sites qui peuvent accueillir des victimes éventuelles�, précise Christian Decobecq. Riche de son expertise (la Belgique est le seul pays avec le Danemark à disposer d’un DVI fixe), le DVI belge porte également le projet de création d’un DVI européen. Avec toujours le soutien aux proches en ligne de mire. “Notre but est toujours d’accélérer le processus d’identification car pour les proches des victimes, une minute, c’est l’éternité�, termine le patron du DVI. T.W.

P LU S D ’ I N FO R M AT I O N S ?

• Un réel appui en terrain difficile – Inforevue 02/2017 – pp. 20-21.


50 ans

Les missions de la Direction de l’appui canin de la Police Fédérale (DACH) ne se limitent plus à l’appui sur le terrain. Cette unité est devenue un véritable centre d'expertise et de certification. Elle assure les certifications des chiens explosifs, tant pour la police que pour les sociétés privées de gardiennage. 5 0 A N S D ’A P P U I C A N I N

Un passage obligé pour les maîtres-chiens et leurs compagnons “Chaque année, des centaines de maîtres-chiens et leurs compagnons passent par les bâtiments de Neerhespen pour obtenir le précieux sésame : la certification. C’est un passage obligé�, souligne l’inspecteur principal Dimitri Mignon, chef de section adjoint au sein de la Direction de l’appui canin (DACH).

Les membres de DACH ne chôment pas. “Je dirais qu’il doit y avoir entre quatre et six chiens explosifs accueillis chaque jour dans nos locaux�. Depuis les attentats de Zaventem et Maelbeek, le nombre de certifications TATP (NdlR : péroxyde d’acétone) délivré au secteur privé ne cesse de croître. Elles étaient 169 en 2016, 244 en 2017 et cette année, déjà 194. S’ajoutent à cela 400 certifications européennes. “Outre la certification de nos propres chiens explosifs et ceux du secteur privé, il existe également une coopération harmonieuse entre DACH et divers services étrangers. On reçoit la visite de chiens explosifs américains (US Army), suisses ou encore luxembourgeois. Ils se rendent au Centre canin de Neerhespen pour s’y entraîner et pour partager les bonnes pratiques�, précise l’inspecteur principal Koen De Bruyn, chef de section à la Direction de l’appui canin. Néanmoins, pas facile au départ pour les maîtres-chiens de dénicher la perle rare. “L’animal doit avoir des prédispositions naturelles et de la détermination�, affirme Philippe Hadzimuratovic, de la société Protection Unit, aidé de son chien Rodrigue. "Avant tout, un lien étroit doit se créer entre le maître-chien et son compagnon et cela prend du temps�, analyse Dimitri Mignon. E N SAVO I R P LU S …

• Teams canins ‘explosifs’ – Formés à flairer les explosifs dans l’Inforevue 01-2017 – pp.8-11. https://issuu.com/fedpolbelgium

A côté des chiens explosifs, les autres disciplines canines de la Police Fédérale font aussi l’objet d’une formation et d’une évaluation permanente par les 16 formateurs de DACH, à la fois sur le site de Neerhespen et à différents endroits du pays. Des partenariats se nouent aussi pour former les chiens des zones de police locales. T.W.

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80 ans

L’Escorte royale à cheval (ERKE) célèbre un anniversaire de marque. La jeune octogénaire possède dans ses rangs des personnes passionnées et dévouées. Rencontres… 8 0 A N S D ’ E S CO R T E R OYA L E À C H E VA L

Un symbole de l’unité du pays Cette année, le 21 juillet avait une saveur particulière pour les membres de l’Escorte royale à cheval. Pour célébrer les 80 ans de cette institution, les cavaliers ont eu l’honneur et le privilège de défiler devant le Roi sur la place des Palais. “C’est une réelle fierté. Il y a beaucoup de public lors de la fête nationale et nous pouvons constater que notre fonction est encore très appréciée�, expose le commissaire Michael Welch, en charge d’un peloton de cavaliers.

L’Escorte royale à cheval est mise à contribution lors des visites d’Etat, lors des déplacements de la famille royale ou encore lors de journées particulières comme le 21 juillet ou le 11 novembre. L’escorte peut compter sur des personnes d’expérience dans ses rangs, à l’image de l’inspecteur Philippe Prévot, de la Direction de la sécurité publique (DAS). Il évolue depuis 36 ans au sein de la cavalerie. “Je vais fêter cette année mes 50 années de pratique. Je suis monté pour la première fois à cheval à 9 ans !�

Du haut de ses 59 ans, il en a vécu des choses. “J’étais présent lors des visites du Président turc, du Président chinois ou encore du Président sud-coréen. J’ai officié sous le règne des Rois Baudouin, Albert II et Philippe. Je suis bien rôdé et je n’ai plus beaucoup d’appréhensions�, sourit-il. Philippe compte plus d’une centaine d’escortes – petites et grandes – à son actif et reste très attaché à son métier. “Je n’ai pas de place spécifique au sein de l’Escorte royale à cheval. Je suis polyvalent. On m’appelle d’ailleurs “oui-oui� car je ne refuse rien�, s’amuse-t-il.

Pour Philippe, il n’y a aucun doute, l’Escorte royale à cheval doit perdurer. “Elle est un symbole de l’unité du pays et contribue à son prestige.� T.W. E N S AVO I R P LU S

• Les recrues de l’Escorte royale à cheval (lisez le FedNews 12/2018 du 30 mars 2018)


85 ans

La Police de la Route fête ses 85 ans. Les toutes premières motos appartiennent définitivement au passé… Parmi les dernières acquisitions : les BMW R1200 RT dont la WPR Brabant est la première à bénéficier !

85 ANS DE POLICE DE L A ROUTE

La Police de la Route du Brabant étrenne les nouvelles motos L’inspecteur Werner Nys (51 ans) est un véritable passionné de moto. “Je roule depuis mes 18 ans et je pars même en vacances à deux roues�, sourit-il. C’était donc une évidence pour lui de rejoindre les rangs de la Police de la Route en 1989. Récemment, il a même formé ses collègues du poste de Bertem (Brabant) à l’utilisation des nouvelles motos BMW reçues en juillet dernier, des petits bijoux qui peuvent dépasser les 200 km/h. “J’ai d’abord été formé moi-même à l’Académie nationale de police (ANPA) et puis, je leur ai dispensé une formation de huit heures.� Les BMW R1200 RT possèdent en effet certaines particularités. “Ces motos ont un freinage spécifique et une sixième vitesse. On peut aussi changer la tension des amortisseurs électroniquement.� Les policiers de Bertem apprécient beaucoup de les conduire. “Elles sont très souples, ergonomiques et rapides�, glisse

VO U S S O U H A I T E Z P LU S D E P H OTO S D E S V É H I C U L E S D E POLICE ?

• www.polimagery.be

l’inspecteur Bjorn Alenis, actif à la Police de la Route du Brabant.

Outre ces deux-roues flambant neufs, la flotte de Bertem compte aussi des Yamaha et des voitures telles que les V90, V70 ou encore une Audi A4 et des BMW série 3.

Si les voitures sont davantage utilisées sur les accidents ou les contrôles, les motos ont un grand intérêt aussi. “Elles ne sont pas idéales pour les accidents car on ne peut pas transporter tout le matériel nécessaire. Mais les motos sont employées pour les courses cyclistes, les escortes VIP, les services de circulation, les actions de vitesse ou les actions poids lourds�, termine Werner Nys. T.W.


En pleine concertation dans le centre de commandement de la police bruxelloise.

De grands écrans sont disposés pour suivre la situation pas à pas.

Twitter est le canal principal pour informer la population. Les motards de la police se rassemblent au Cinquantenaire.

Voici venu le moment des interviews pour la Police Fédérale et la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles.

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Le Gold Commander Michel Goovaerts a remercié les équipes - dont les collègues néerlandais - ayant contribué au bon déroulement du sommet.


Sandra Eyschen ATTACHÉE DE PRESSE À LA POLICE FÉDÉRALE

PROFESSION  :

Le sommet de l’OTAN. Début de la première journée au centre de commandement de la police bruxelloise. Plusieurs services de la Police Locale, de la Police Fédérale et des partenaires externes dont la Défense et la Sûreté de l’État sont déjà à l’ouvrage. Ils sont une bonne vingtaine à se concerter et revoir ensemble certains déplacements plus critiques au menu de la journée. Afin de garantir une cellule de communication intégrée – comme souhaité par Ilse Van de Keere, la porteparole de la zone de police Bruxelles Capitale/Ixelles (PolBru)– je suis présente au poste avec Guy Theyskens, le visage médiatique de la Police Fédérale à ce moment-là. “La présence des communicateurs externes au sein même du centre opérationnel permet de répondre rapidement aux sollicitations des médias avec des informations correctes et actuelles”, explique-t-il. Place aux premiers déplacements de VIP. Des tweets sont distillés via le compte Twitter de PolBru pour donner des conseils de circulation. Les plannings des VIP sont affichés sur les murs et les écrans du centre de commandement. La communication sera rythmée par les emplois du temps de ces VIP et surtout par celui du président américain Donald Trump. Les accès qu’il emprunte sont systématiquement passés au peigne fin et bouclés le temps de ses déplacements. Embarras de circulation… Des journalistes nous contactent pour comprendre ce qu’il se passe sur le Ring de Bruxelles. Sa fermeture temporaire a créé des désagréments importants pour les usagers mais elle était inévitable ; mesures de sécurité obligent ! Cette première journée se clôture pour nous à… 23 heures.

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U N J O U R AV E C …

IDENTITY KITSandra Eyschen travaille au sein du Desk Press de la Direction de la communication depuis trois ans. Son quotidien  : répondre aux questions des médias belges et étrangers, organiser des interviews et des reportages, diffuser des communiqués de presse,… De permanence durant le sommet de l’OTAN des 11 et 12 juillet dernier, elle a eu l’opportunité de rejoindre le centre de commandement. La collaboration entre la Police Locale, la Police Fédérale et une multitude de partenaires est nécessaire à la bonne tenue d’un tel événement. Découvrez le journal de Sandra …

Le lendemain: La journée commence avec… la fermeture partielle du Ring ! À nouveau, via le compte Twitter de PolBru, des conseils sont donnés afin d’éviter le secteur aux moments les plus critiques. Les journalistes s’intéressent à la coordination des services de sécurité dans le cadre du sommet de l’OTAN ainsi qu’aux différents problèmes de mobilité. Les porte-paroles sont mis à contribution afin de fournir des éléments d’information sans entrer dans les détails ‘pratiques ou confidentiels’. L’objectif : expliquer avec l’empathie nécessaire la raison des embarras de circulation. Départ des premiers VIP, dont le président des EtatsUnis. On le sent, ce sommet touche à sa fin. Tout doucement, la pression redescend… La collaboration entre les nombreux services de la Police Intégrée et leurs partenaires s’est déroulée dans de très bonnes conditions. Toutes et tous ont montré leur belle et indispensable complémentarité. J’ai vécu ces deux journées comme une expérience très enrichissante. Anticiper la communication autour d’un tel événement s’avère une nécessité. Il faut être prêt à faire face à une situation exceptionnelle ou une crise ; tous les scénarios sont possibles. Cela m’a également permis de me rendre compte de la dimension intégrée des missions de sécurité. La communication, ce flux continu des échanges d’informations entre la Police Locale et la Police Fédérale, démontre toute la complémentarité qu’il existe entre les deux.

Sandra Eyschen

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DIGI TA L IS AT ION

En route avec le policier du futur i-Police, l’intelligence policière du futur, vise à communiquer les informations utiles aux policiers de terrain lorsqu’ils en ont besoin, quel que soit l’endroit où ils se trouvent. L’intégration avec FOCUS leur permet de travailler partout et à tout moment à l’aide d’un smartphone, d’une tablette ou d’un autre appareil mobile. Une utopie? Disons plutôt qu’il s’agit d’un objectif. Voyons quels pourraient être les bénéfices d’i-Police et de FOCUS pour le travail quotidien sur le terrain.

1- POL -007

À l’aide de son smartphone, l’inspecteur Jean scanne le numéro de plaque d’une voiture stationnée sur une place réservée aux personnes handicapées. Des mécanismes au sein de l’environnement i-Police convertissent cette image en un format d’immatriculation correct et interrogent automatiquement la banque de données DIV. Jean sait ainsi immédiatement à qui appartient le véhicule.

Hit

Les outils d’intelligence poursuivent le travail et interrogent la banque-carrefour de la Sécurité sociale. Il en ressort que le propriétaire n’est pas titulaire d’une carte de stationnement valable pour personnes handicapées. Cette infraction déclenche une consultation de la banque de données policière. i-Police révèle que le propriétaire a été verbalisé à plusieurs reprises pour la même infraction au cours de l’année écoulée. Toutes ces informations pertinentes sont regroupées dans l’environnement FOCUS et affichées sur l’écran du smartphone de Jean.

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i-Police est vraiment ‘smart’ : il propose de dresser un PV. Jean active l’assistant sur son smartphone. Les informations provenant de l’environnement i-Police (nom du contrevenant, numéro d’immatriculation, type d’infraction) sont combinées avec les informations ‘FOCUS’ disponibles sur le smartphone (heure et lieu grâce à la fonctionnalité GPS), et extraites pour le PV ; Jean ne doit donc pas les encoder à nouveau. Jean joint une photo au PV grâce à la fonction appareil photo de son smartphone, et les métadonnées nécessaires sont automatiquement sauvegardées dans la banque de données centrale d’i-Police.

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6 Enregistrer pour partager

L’inspecteur Jean a dressé un PV digital en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il l’envoie en real time à la banque de données i-Police et le système transmet automatiquement le PV au parquet. La Sécurité sociale reçoit également les informations (autorisées) relatives au conducteur du véhicule, avec les références des infractions antérieures pour lesquelles elle est compétente.

La dépanneuse arrive

FO C U

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Pop-up et enlèvement du véhicule

1- POL -007

Jean reçoit à son tour un message d’i-Police, sous forme d’un pop-up FOCUS : Souhaite-t-il faire appel à une dépanneuse ? Jean confirme la demande et le serveur central i-Police envoie un SMS à la société de dépannage concernée.

Live@SiCAD

Le travail s’arrête là pour Jean : il peut continuer son chemin et un collègue du SICAD de la Police Fédérale (le service d’information et de communication de l’arrondissement), qui a pu suivre en direct toutes les démarches depuis le dispatching, prend le relais. Les données ANPR permettent de suivre la dépanneuse en approche et le dispatcher envoie l’équipe d’intervention de la Police Locale la plus proche.

i-Police et Focus  au plus proche du terrain:

Comme vous l’avez compris, i-Police et FOCUS font tomber les barrières et les frontières. Le partage d’informations (recevoir et donner) répond aux maîtres-mots ‘intuitif’ et ‘simple’. La technologie facilite le travail en intégrant des systèmes isolés. La possibilité d’effectuer des recherches parallèles dans les banques de données de la police et de ses partenaires est désormais une réalité. En cas de ‘hit’, le système propose lui-même l’action appropriée. Les informations sont lues de façon rapide et précise, et en un clic, l’affaire est faite ! Sans oublier le plus important : les informations sont partagées en temps réel sur le lieu même des faits, et non plus a posteriori depuis un PC dans un bureau. En savoir plus sur i-Police et Focus? Suivez l’avancement dans les groupes i-Police et Focus GPI sur Yammer Contactez l’équipe i-Police : dri.operations@police.belgium.eu

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FACE TO FACE

Absentéisme : approche préventive ou réactive ?

Christine Cuvelier

COMMISSAIRE DIVISIONNAIRE ET COORDINATRICE DU PROGRAMME ABSENTÉISME À LA POLICE FÉDÉRALE

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ans le cadre de notre programme, nous avons adopté une approche ‘holistique’. Cela signifie que nous voulons impliquer l’ensemble des personnes pouvant contribuer de manière significative à une politique de lutte contre l’absentéisme, ou plutôt une politique visant à stimuler la présence au travail.

Quels sont les principaux aspects d’une telle politique ? Le mot-clé en la matière est le bien-être, de préférence via la prévention. Une personne malade doit faire l’objet d’un suivi. Si elle reste longtemps absente, on ne peut pas la laisser pendant tout ce temps sans nouvelle de son employeur ou de ses collègues. Il faut maintenir le contact : cela facilite la réintégration de la personne lorsqu’elle reprend le travail.

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Je suis étonnée par le nombre d’initiatives constructives qui sont prises à la police. Certaines zones ont élaboré des programmes de réintégration, avec des entretiens ‘de retour’ et de fonctionnement très bien pensés. La communication joue un rôle essentiel ! Des services de police locaux et fédéraux accordent par ailleurs une attention particulière, dans le cadre d’un système organisé, au burn-out, au sport et à l’ergonomie, autant d’éléments indis-

sociablement liés au risque d’absence. Notre intention est d’inventorier toutes ces initiatives et de les exploiter, par exemple en communiquant des bonnes pratiques à d’autres services. Il ne faut pas à chaque fois réinventer l’eau chaude.

Statuts et contrôles

Notre rôle consiste à coordonner les initiatives, mais aussi à faire office d’interlocuteur avec les syndicats. Car les absences et le statut sont des sujets délicats ; en tant qu’autorité et employeur, vous touchez la corde sensible. Le statut offre certes une protection au travailleur, mais j’ai constaté qu’il peut également être un frein. Prenons l’exemple d’un projet qui viserait à faire travailler ‘autrement’ les travailleurs d’un certain âge. Le statut prévoit que soit on fait du travail de nuit, soit on n’en fait pas. Y a-t-il des solutions intermédiaires ? Non, aucune. Il nous manque de la flexibilité, c’est là que le bât blesse.

Et qu’en est-il de la place du contrôle dans la politique ? Une politique basée exclusivement sur le contrôle ne fonctionne pas. Je n’y crois pas. À strictement parler, le contrôle n’a aucun effet durable. Mais il demeure un outil indispensable pour éviter les abus. Car, comme je l’ai dit, il faut aborder l’absentéisme sous tous les angles : il faut être dans la prévention, mais aussi dans la réactivité.

Ne pas se focaliser sur les chiffres

La diminution de l’absentéisme constitue-t-elle un indicateur de la réussite du programme ? Je veux voir l’absentéisme diminuer, c’est normal. Mais je ne veux pas me focaliser sur des pourcentages. Les chiffres ne disent pas tout. Ils sont surtout importants pour les dirigeants, à qui ils fournissent une base de travail. Selon qu’elle est liée à des motifs psychosociaux, à une grippe ou à un accident de travail, une absence réclamera une approche différente.


Une chaise vide ne profite à personne. Il est donc essentiel de comprendre pourquoi elle est vide ou le reste, et comment on peut éviter d’en arriver là. La Police Fédérale a mis en place une équipe multidisciplinaire de six personnes afin de mettre en œuvre un programme dédié à l’absentéisme. La zone de police d’Ath, quant à elle, joue activement la carte de la prévention.

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FACE TO FACE

Frédéric Pettiaux

LE PREMIER COMMISSAIRE DIVISIONNAIRE – CHEF DE CORPS DE LA ZONE DE POLICE D’ATH

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n tant qu’employeurs, j’estime que nous avons le devoir d’anticiper l’absentéisme en optant pour une politique préventive. Au sein de notre zone de police, nous veillons à mettre en place une gestion dynamique des risques. Nous anticipons les risques de blessures à travers des solutions logistiques et organisationnelles. Ceci nous permet de présenter des chiffres inférieurs au taux moyen d’absentéisme qui est de 8 %.

Depuis mon entrée en fonction comme chef de corps en 2011, j’ai la volonté de garantir les conditions de travail les plus optimales possibles afin que chaque membre du personnel reste motivé par sa tâche. Le bien-être au travail est au cœur de ma lettre de mission. Dans notre zone, nous avons souhaité opter pour du concret, plutôt que de se perdre dans de grands plans théoriques. Le projet GPI 48 (NdlR : programme de maîtrise de la violence) nous a permis de diminuer de manière conséquente les accidents du travail. Parmi ces accidents, on trouvait surtout des rébellions. Leur nombre a sérieusement diminué grâce à l’entraînement et la prévention.

Il faut souligner que notre zone n’aurait pu afficher un tel bilan sans le travail de toute une équipe établie autour de spécialistes de la maîtrise de la violence et d’un conseiller en prévention. Pour ce qui est des équipements, nous avons aussi notamment opté pour la prévention en établissant le ratio entre la protection apportée par le gilet pare-balle et les risques de douleurs

dorsales. Nous avons finalement misé sur des protections deux fois moins lourdes, sans pour autant mettre à mal la sécurité des policiers … Au niveau de l’organisation, nous développons une politique de gestion et de reprise des activités en collaboration avec la médecine du travail. Par exemple, un agent de police souffrant de problèmes de dos a été réaffecté et traite à présent les apostilles de roulage. Il soulage ainsi à son tour les agents de quartier dans leurs tâches. Le médecin du travail sait également que notre GPI 48 se pratique en fonction de la condition physique des participants. A la zone de police d’Ath, nous sommes en permanence à l’écoute des membres du personnel et pratiquons la politique de la porte ouverte. Elle permet, en outre, de mieux définir les cas d’absentéisme noir, celui où l’employé soumis à une contrainte d’organisation utilise le système de protection médicale à son avantage et ce, au détriment de ses collègues qui doivent se charger ensuite de son travail …

Je suis en tout cas satisfait quand je remarque que nos méthodes suscitent l’intérêt d’autres services de police avec qui nous sommes heureux de partager de bonnes pratiques.

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L’ I N V I T É Dans cette rubrique, Inforevue invite un membre du personnel de la police à un entretien portant sur des thèmes liés tant à sa fonction qu’au monde policier au sens large.

“Il faut devenir policier par amour du métier !” Le premier commissaire divisionnaire Christiaan Drieskens est de ceux que l’on peut qualifier d’homme de défis. Après les unités spéciales, la concrétisation du projet Astrid et son poste de directeur coordinateur à Audenarde, il a pris en charge le projet ANPR. Un sacré morceau ! Dans quelques semaines, il prendra sa retraite avec le sentiment du devoir accompli. TEXTE Thomas Wattier

PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters

BRUXELLES – En décembre prochain, une page se tournera pour Christiaan Drieskens. Il sera temps pour le commissaire divisionnaire de refermer le grand livre de la police. A 58 ans, celui que l’on connait davantage sous le diminutif de “Chris” aura relevé bien des défis au sein de notre institution. “Il ne faut jamais exercer plus de dix ans la même fonction. Ce n’est bon ni pour soi, ni pour l’organisation”, précise celui qui termine sa mission en tant que coordinateur du projet ANPR (NdlR : Automatic Number Plate Recognition). Un homme pour qui la passion prime.

Christiaan Drieskens, vous avez démarré votre carrière à l’Ecole royale militaire. Travailler pour la police, c’était une évidence pour vous ? “Je souhaitais faire quelque chose d’utile, je recherchais un défi. J’ai voulu être ingénieur pilote mais mon dos ne me le permettait pas… Je n’ai jamais recherché un métier où l’on gagne beaucoup d’argent.

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Vous avez ensuite évolué au sein des unités spéciales ? J’ai accompli une année

dans le groupe mobile et puis, j’ai intégré les unités spéciales régionales en 1985 et suis devenu responsable Protection, Observation, Soutien, Arrestation (POSA) de Gand. Une belle expérience humaine avec des jeunes motivés, où on ne comptait pas nos heures. Il nous arrivait de travailler 16 heures de suite. Je pense que si quelqu’un devient policier pour le salaire, c’est une mauvaise motivation. Il faut le faire parce qu’on aime le métier ! Après, il y a eu le projet Astrid… Suite au drame du Heysel en 1985, une enquête a pointé un manquement dans la communication et une note a été rédigée. Il a fallu l’appliquer. L’équipe Astrid s’est alors constituée. Et en 1995, j’ai été nommé responsable de projet. C’était un grand défi, un renouvellement complet des moyens de télécommunication au sein des services de police. Ça n’a pas été facile pour tout le monde…

Vous avez aussi été directeur coordinateur (DirCo) à Audenarde. Finalement, quelle a été votre étape préférée durant votre carrière ?

Est-il facile de trouver sa propre place au sein de la police ? Parmi mes moments préférés, je pointerais les unités spéciales parce que chaque jour, les missions étaient différentes. Et il fallait prendre en charge 50 personnes. Avec toujours la même philosophie en ce qui me concerne : quand ça tourne bien, les félicitations doivent revenir à l’équipe et quand les résultats ne suivent pas, c’est au chef à assumer. Pour ce qui est de trouver sa place, j’ai toujours eu beaucoup de chance. En 40 ans, j’ai chaque fois eu la possibilité de faire ce que j’aimais et avec des chefs qui me laissaient agir à ma manière, avec une grande liberté. En tant que DirCo par exemple, j’ai essayé de créer de la plus-value pour la Police Locale…

C’est-à-dire ? De quelle manière ? Je citerais un exemple : alors que je n’utilisais pas mon bureau, j’ai décidé de le libérer. J’ai demandé qu’on le repeigne et qu’on le mette à disposition des collègues. Cela m’a permis d’être plus proche du personnel. J’étais chaque fois à côté d’une personne du service et je pouvais constater les problèmes et les défis à venir. Actuellement


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L’INVITÉ

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L’ I N V I T É

OPUS CITATUM “La chance aide parfois, le travail toujours” (proverbe brahman) : “Oui mais il faut aussi de la chance dans le travail. Et parfois, on peut l’influencer. C’est par le travail que l’on peut faire varier la chance.“

“La confiance s’acquiert, elle ne se demande pas : qui la mérite n’a pas besoin de la demander” (Émile de Girardin) “J’accorde ma confiance à tout le monde mais je ne crois pas en la deuxième chance. Si on abuse de la confiance de quelqu’un, on risque très probablement de le refaire. Celui qui abuse donc une fois de ma confiance la perd définitivement.”

encore, mon bureau, c’est mon sac à dos… Selon moi, le bureau est la meilleure place pour se cacher.

A présent, vous êtes le coordinateur du projet ANPR (Automatic Number Plate Recognition). Quel était le défi majeur de sa mise en place ? Je dirais avant tout une pression au niveau du timing. En février 2016, on a annoncé qu’il fallait créer un réseau fédéral en trois ans, à boucler pour fin 2019 et que l’on avait 36 millions à disposition. Il a fallu tout créer, acheter le matériel, lancer les marchés publics, travailler sur le terrain, voir comment opérationnaliser la technologie, ... Et au départ, j’étais seul pour faire tout ça …

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Par quoi avez-vous débuté ? La première priorité était les autoroutes. Nous avons donc d’abord utilisé le contrat de la Région flamande, nous avons réalisé la première version du nœud national à Bruxelles et avons ajouté l’accès aux aéroports. En novembre 2017, nous étions prêts pour la première phase, avec les centres d’information et de communication (CIC). Peut-on estimer le nombre d’enquêtes qui ont été résolues depuis lors grâce aux caméras ANPR ? C’est difficile à dire, mais le but est d’enregistrer dans chaque enquête le rôle joué par la caméra. Voir s’il est minime, important ou décisif et en tirer des statistiques. Il ressort des premières conclusions que les caméras sont

pour 98% des cas une aide aux enquêtes (fonction de recherche) et pour 2 %, elles amènent une intervention immédiate.

L’unité centrale ANPR vient d’être mise sur pied au sein de la permanence de la Direction des opérations de police administrative (DAO). Elle permet de renseigner les différents services sur les véhicules recherchés et photographiés par les caméras ANPR. On imagine qu’elle était très attendue. Vous en êtes satisfait ? C’était nécessaire pour ne pas faire dix fois la même action. Les membres de l’équipe déchargent les services d’information et de communication d’arrondissements (SICAD) au niveau national et ont une tâche de contrôle de


•Pour ou contre un rallongement de la durée de conservation des enregistrements des caméras ANPR par les services de police : “A la base, l’Angleterre est partie de l’idée de les garder deux ans et puis a réduit la conservation à un an. Ce changement nous conforte dans notre choix de les garder une année. En outre, cela a un coût important …” • Les bodycams sur tous les policiers : “Je dirais pour car elles offrent une vraie plus-value. C’est important pour les violences sur les policiers mais aussi pour le citoyen. Les policiers sont les seuls qui ont le droit de se servir légalement de la violence. C’est le meilleur moyen d’avoir un contrôle sur l’utilisation de cette violence.”

qualité, analysent s’il n’y a pas de problème fonctionnel et s’intéressent aux listes noires.

Une réflexion a déjà lieu pour le futur des caméras ANPR ? Nous réfléchissons continuellement aux améliorations. Il y a deux ans, les caméras ne pouvaient d’ailleurs pas repérer la marque et le type de véhicule photographiés. C’est désormais le cas. Le but est de remplacer les caméras dans environ cinq ans. Pourront-elles lire davantage que les plaques ? Et les plaques existeront-elles encore dans 10-15 ans ? Dans le futur, il faudrait idéalement combiner image et RFID (Radio Frequency Identification). Cette technologie offre plus d’options en termes de précision, mais engendre un coût supplémentaire.

A côté de cela, les caméras ANPR engendrent des questions par rapport aux données privées. Qu’est-ce qui est mis en place pour éviter les abus ? Quel est le mot d’ordre dans votre service par rapport au Règlement Général sur la Protection des Données et à la loi protection des données ? La loi sur la fonction de police, qui depuis le 25 mai régit l’utilisation des caméras par les services de police, permet de conserver les données pendant un an (NdlR : pendant douze mois à compter de l’enregistrement). Il faut savoir que nous aurons entre 4 et 6 milliards de datas dans la base de données techniques. Les données peuvent être utilisées par la police pendant une période d’un mois à compter de leur enregistrement et ensuite, un accord du parquet est indis-

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• Lorsqu’un officier de police administrative décide de recourir à la caméra ANPR, il doit le notifier à l’Organe de contrôle de l’information policière (le COC). De plus, les services de police doivent communiquer chaque trimestre un rapport au COC dans lequel ils indiquent quand les caméras ont été utilisées et à quels endroits. Etes-vous pour ou contre l’adaptation de la loi en vue de simplifier la procédure ? “Ni pour, ni contre. Il est trop tôt pour le dire. Il faut voir comment tout cela évolue. De plus, les dispositions légales protègent les citoyens. Nous avons réalisé un compromis à la belge (sourire).”

L’INVITÉ

POUR OU CONTRE

pensable (pour ce qui est de la police judiciaire). De plus, il faut toujours une motivation, justifier dans le dossier le pourquoi de l’accès aux données.

A l’aube de votre retraite anticipée, que retenez-vous de votre carrière ? Organisez-vous déjà la suite ? Ma retraite est prévue le 1er décembre prochain mais j’ai dit que je resterais trois mois de plus pour ne pas mettre mes deux autres collègues en difficulté. On sous-estime souvent le travail que réclame un tel projet.

Pour ce qui est des meilleurs souvenirs, outre les unités spéciales, je pointerais surtout la signature des grands contrats comme Astrid mais aussi la mise sur les rails du train ANPR.

VERY IRRITATING QUESTION Suite aux réformes, certaines fonctions de mandataires ont disparu… Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir postulé pour devenir le nouveau Directeur Coordinateur de Flandre orientale ? Ce choix ne reste-t-il pas une déception dans votre carrière ? “J’avais fait une demande pour être prépensionné à 56 ans mais si j’avais su que je devrais finalement travailler deux ans de plus, j’aurais remis ma candidature. Cependant, il ne faut jamais nourrir de regrets, mais plutôt toujours regarder vers l’avant.“

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CASUS

La fouille du casier La protection liée à la vie privée est recherchée en tout lieu. Les personnes bénéficient de cette protection non seulement chez elles mais aussi sur leur lieu de travail, avec toutefois un certain nombre de restrictions.

LES FAITS VISÉS PAR L’ARRÊT DE LA COUR DU TRAVAIL DE BRUXELLES DU 5 OCTOBRE 2004 Une travailleuse était suspectée d’avoir, depuis quelques mois et de manière répétée, volé des chèques repas et de l’argent. Pendant ses vacances, un supérieur hiérarchique et un collègue avaient fouillé son casier. Deux chèques repas y avaient été trouvés, justifiant l’envoi immédiat d’une lettre de démission à l’employée.

VIE PRIVÉE SUR LE LIEU DE TRAVAIL

Le travailleur bénéficie aussi de la protection de sa vie privée sur son lieu de travail sur la base de l’article 8 CEDH et de l’article 22 de la Constitution. Ce droit n’est toutefois pas absolu. L’employeur peut en effet exercer son autorité sur ses employés et les contrôler. Sur cette base, il peut constater une éventuelle faute lourde, voire une faute intentionnelle qui justifie le licenciement. Le contrôle effectué sur les activités du travailleur doit poursuivre un objectif légitime, proportionnel et nécessaire. A cet égard, il est possible de l’effectuer en vertu d’une norme écrite ou moyennant l’accord du membre du personnel :

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• En vertu d’une norme écrite Dans le cadre des relations de travail, la possibilité de fouiller les armoires individuelles mises à la disposition des membres du personnel peut être prévue dans le contrat de travail ou dans le règlement de travail (pour les membres du personnel contractuel) ou dans un texte légal ou réglementaire (pour les membres du per-

sonnel statutaire). Il faut en tout cas qu’il s’agisse d’une norme claire et accessible, en vigueur au sein de l’entreprise, qui autorise la fouille de l’armoire individuelle, dans le but de contrôler les travailleurs, de détecter ou de prouver les fautes susceptibles de constituer un motif (grave) de rupture.

• Moyennant l’accord du membre du personnel Le fait que la travailleuse in casu était la seule à disposer de la clé du casier implique qu’elle pouvait utiliser cet espace de rangement de manière privative. Selon les circonstances, un contrôle peut être justifié puisque l’exercice du contrôle par l’employeur poursuit un objectif légitime. Cependant, le contrôle du casier personnel en l’absence de la travailleuse, sans qu’elle n’en ait été informée et sans qu’elle n’ait donné son autorisation, constitue une atteinte à sa vie privée, excessive par rapport aux nécessités du contrôle par l’employeur. Le contrôle aurait en effet pu avoir lieu en sa présence, afin qu’elle puisse se défendre ou reconnaître sa faute ou encore en son absence mais après qu’elle y ait consenti. La personne qui bénéficie d’une armoire personnelle peut toujours donner son accord afin que cette armoire soit fouillée. L’autorisation doit être donnée par écrit et au préalable et a pour conséquence une renonciation volontaire à la protection de la vie privée.

QU’EN EST-IL À LA POLICE ?

Une armoire qui est mise de façon individuelle à la disposition d’ un membre du

personnel soit pour y conserver exclusivement ses effets personnels, soit pour y ranger tant ses effets personnels que du matériel professionnel, ne peut être ni ouverte ni fouillée par l’employeur puisque cette armoire, tel qu’expliqué dans le casus ci-dessus, bénéficie de la protection liée à la vie privée. Dans l’hypothèse où le membre du personnel se voit attribuer une armoire destinée à la conservation des effets personnels, les autres armoires qui se trouvent sur son espace de travail personnel sont considérées comme exclusivement destinées à des fins professionnelles. Elles sont libres d’accès et peuvent être ouvertes et fouillées par l’employeur ou son délégué. Cette règle doit être portée par écrit à la connaissance du membre du personnel, par exemple via une note interne.

QU’EN EST-IL DU CASIER EXCLUSIVEMENT DESTINÉ À L’ENTREPOSAGE DES ARMES ? Si un casier est exclusivement destiné à l’entreposage des armes (et exceptionnellement d’autres pièces sensibles de l’équipement, tels que gilets pare-balles, radio, menottes, ….), il n’est pas considéré comme “personnel” même s’ il est destiné à un usage individuel. Le coffre à armes peut donc être ouvert et contrôlé par l’employeur, sans le consentement du membre du personnel. Cette possibilité de contrôle doit également être portée à la connaissance du membre du personnel.

DGR/JUR/AJO


HISTORIA

80 ans

Des bonnets qui ne passent pas inaperçus Peut-être avez-vous pu les admirer dernièrement, notamment ce 21 juillet à Bruxelles ? Les cavaliers qui composent l’Escorte royale à cheval étaient, comme chaque année, de sortie pour accompagner la famille royale lors de la fête nationale. Et, une fois n’est pas coutume, cette année, les montures ont aussi eu le privilège de participer au défilé sur la place des Palais (Voir pages 20 et 44). L’Escorte royale à cheval fête cette année ses 80 ans. Un petit calcul nous amène donc en 1938, le 6 août plus précisément, pour la naissance officielle de l’Escorte royale au sein de la gendarmerie qui, à l’époque, faisait partie de l’armée. A l’époque, c’est à l’artiste belge James Thiriar qu’est confiée la tâche de dessiner la tenue de parade. Il s’inspira de celle des membres du corps d’élite de la gendarmerie d’avant 1914.

Le bonnet à poil constitue certainement l’élément le plus populaire de cet ensemble. La célèbre coiffe est fabriquée à l’aide de peau d’ourson noir. Le bonnet de l’Escorte royale est régulièrement appelé kolback (ou colback) mais à tort car, si un kolback désigne effectivement un bonnet à poil, sa forme est différente. Le kolback – dont l’origine est turque – est moins haut et la partie supérieure est plate. La première série de bonnets est fabriquée par le fournisseur belge Fonson. Dans les années 1960, le renouvellement des bonnets est nécessaire car les poils sont abimés. Après de longues périodes d’attente pour la livraison de peaux d’ours commandées directement au Canada, ni la qualité, ni la quantité fournie ne s’avèrent satisfaisantes. La gendarmerie se résout finalement à commander les bonnets finis à la firme anglaise Hobson. Françoise Forthomme

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34 © Jacky Segers


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OUT OF OFFICE

‘Just me and my shadow’1 Notre collègue Jacky Segers a rallié à pied Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) depuis Saint-Jean-Piedde-Port (France) en parcourant une moyenne de 30 kilomètres par jour. Sans la moindre journée de répit, durant quatre longues semaines, il a effectué 800 kilomètres en solitaire.

L

’ inspecteur Jacky Segers, surnommé Jake Peregrino, travaille au commandement de la Police Fédérale de la Route en Flandre orientale. Il aime relever de nouveaux défis. Tout a commencé il y a plusieurs années avec un reportage de l’émission Man bijt hond. Quelqu’un y témoignait de son pèlerinage à Saint-Jacques-deCompostelle. “Je m’y verrais bien”, confia Jacky à son épouse. “Quand deux collègues s’y sont rendus à vélo en partant du complexe Groendreef à Gand en signe de soutien à un collègue victime d’un grave accident de vélo, la flamme s’est ravivée. L’idée ne m’a plus quitté. J’ai entamé les préparatifs, puis, en 2018, j’ai senti que le moment était venu.”

CAMINO FRANCÉS

Jacky s’est préparé durant près de deux ans. Il a compulsé des ouvrages, visionné des vidéos sur Youtube, a appris l’espagnol, s’est concocté son propre guide de voyage et a accumulé les kilomètres. En mai de cette année, il était prêt. Il a pris le train à Gand-Saint-Pierre, puis un TGV pour Paris à Bruxelles-Nord, et est enfin arrivé à Bayonne. C’est en bus qu’il a gagné Saint-Jean-Pied-de-Port, au pied des Pyrénées. Il s’est alors lancé à l’assaut du Camino Francés, l’itinéraire médiéval menant au tombeau de Saint-Jacques et passant par les villes de Pampelune, Estella, Logroño, Burgos, León, Astorga et Ponferrada. Dans son programme, Jacky avait prévu çà et là des moments de repos, mais a vaillamment poursuivi son chemin, pour éviter de casser son rythme. “C’est ainsi que je suis arrivé en quatre semaines, au lieu des six prévues. J’avais atteint mon but, même si je voulais encore marcher trois jours de plus pour atteindre le cap Finisterre, qui marque symboliquement le bout du monde. Le mauvais temps m’a fait renoncer à ce projet.”

LES RONFLEMENTS DES ITALIENS

Jacky n’a jamais été vraiment seul. “En gare de Montparnasse, j’ai rencontré un premier pèlerin nommé Clément. Il a sorti une bouteille de vin de

son sac à dos et m’a tendu un gobelet en plastique. Et cela a continué de la sorte durant tout le voyage : les pèlerins forment un seul groupe. Tout le monde est sur un pied d’égalité, tout le monde s’entraide. L’amour et l’amitié dominent. J’ai également rencontré Philippe, un Français avec qui j’ai marché les deux dernières semaines du parcours. Le courant est immédiatement passé et nous avons réellement fait connaissance. J’irai certainement en vacances dans sa chambre d’hôtes. Les nuits y seront certainement plus paisibles que dans les auberges situées à intervalles réguliers le long du chemin. Elles sont aménagées sobrement ; on peut y passer la nuit et s’y restaurer d’un ‘Menu del Peregrino’. Une nuit, les ronflements de trois Italiens m’ont empêché de dormir. Le lendemain, quand le même trio s’est présenté à l’auberge où je m’apprêtais aussi à loger, j’ai demandé au responsable de les installer dans un autre dortoir. Il s’est heureusement montré accommodant. Généralement, l’accès à ces auberges est réservé aux détenteurs du passeport du pèlerin. Le pèlerin doit faire estampiller sa ‘Credencial del Peregrino’ tout au long du chemin. Arrivé à Saint-Jacques, ce document permet de prouver que l’on a parcouru une distance suffisante pour obtenir un certificat baptisé le ‘Compostela’.”

“UN NOUVEAU SAC À DOS”

Deux raisons ont poussé Jacky à relever ce défi. “Évidemment, il y a d’abord le défi sportif, mais par ailleurs, je voulais me ménager un moment pour moimême afin de retrouver mon équilibre et de recharger mes batteries. On ne devient pas une autre personne au retour, mais on a été un moment en dehors de la société, en découvrant des gens du monde entier. J’ai déposé mon sac à dos et j’en ai ramené un autre. Je conseille à tout le monde de vivre cette expérience.” Il a d’ores et déjà un autre projet en tête : le Camino del Norte à vélo, de Gand à Compostelle. Reste à persuader Madame… 1

Expression utilisée sur le blog de Jacky Segers: jakeperegrino.com. Saskia Van Puyvelde

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SUCCESS STORY

Un tiger-kidnapping rapidement élucidé À� la fin de l’année dernière, trois auteurs ont donné la peur de leur vie à une mère et ses enfants. Les téléspectateurs du programme FAROEK LIVE, diffusé sur VTM, ont permis d’identifier rapidement le trio. HERZELE – Le samedi 16 décembre 2017 vers 17 heures, une dame rentre chez elle avec ses deux enfants. Alors qu’ils pénètrent dans la maison par la porte arrière, ils tombent nez à nez avec un individu armé. Celui-ci menace la dame avec une arme de poing et exige de l’argent. Elle en prend dans son portefeuille mais l’homme en réclame davantage. Il l'entraîne alors de force à l’étage, où il se fait à nouveau remettre de l’argent ainsi que des bijoux.

Les images de vidéosurveillance montrent que pendant ce temps-là, deux comparses prennent la fuite en empruntant la porte principale. L’auteur oblige ensuite celle-ci et ses enfants à monter dans la voiture. Sous la menace, les trois victimes quittent la maison vers 17h15 en compagnie de l’auteur. L'homme exige de la dame qu'elle le conduise à Bruxelles-Ouest. Ne connaissant pas le chemin, elle lui propose de le déposer à la gare de Gand-SaintPierre, ce qu’il accepte dans un premier temps. Peu après, il change de destination pour se rendre à la Chaussée de Ninove à Ninove, puis à Molenbeek. La mère de famille est ensuite obligée de s’arrêter à Haaltert pour retirer de l’argent, tandis que l’auteur reste à bord de la voiture avec les enfants comme otages. Ils prennent ensuite l’E40 en direction de Bruxelles, où ils arrivent par Koekelberg et le tunnel Léopold II. Ils circulent alors durant un moment. Le preneur d’otage quitte le véhicule entre 18h30 et 18h50 dans l’avenue de la Reine, à proximité directe de l’arrêt de bus Jules de Trooz. Il prend la fuite dans une direction inconnue.

UNE AVANCÉE RAPIDE GRÂCE À DES TÉLÉSPECTATEURS

D'après l’enquête, les trois auteurs étaient probablement arrivés en train depuis Bruxelles. Sur des images de vidéosurveillance, on les voit

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à Bruxelles-Central monter dans un train en direction de Herzele. Auparavant, ils avaient déambulé un moment autour de la station de métro et de la gare de Bruxelles-Centrale, ce qui pourrait indiquer qu’ils connaissent les lieux et sont familiers du quartier. Ces faits très graves ont été abordés dans l’une des six émissions FAROEK LIVE, le mardi 1er mai de cette année. Ils ont également fait l’objet d’un ‘crime clip’ à la télévision francophone. Les images des auteurs ont par ailleurs été largement diffusées dans les médias : via Facebook, Twitter, Belga (presse écrite) et sur les chaînes de télévision locales. Les trois auteurs ont rapidement été identifiés et l’enquête a été confiée à la Police Judiciaire Fédérale de Flandre orientale. Dans l’émission FAROEK LIVE du 22 mai, le message suivant a été communiqué : "Le tiger-kidnapping commis à Herzele a été élucidé grâce aux indications des téléspectateurs. Les trois auteurs ont été identifiés et sont originaires de Bruxelles." En septembre, l’émission FAROEK a retrouvé son rythme mensuel. En 2019, une nouvelle série d’émissions FAROEK LIVE sera diffusée chaque semaine et en direct.

Les collègues qui souhaitent en savoir plus sur les avis de recherche ou qui désirent une aide pour faire avancer leur enquête peuvent toujours contacter le service via l’adresse suivante : avisderecherche@police.belgium.eu

DJO/OAR/Avis de recherche-Médias et S.V.P.


06/05/2018

10h

Berchem-Saint-Agathe

Patrick Delmoitiez C

Courage L’inspecteur principal Patrick Delmoitiez ne s’est pas laissé démonter lorsqu’il s’est retrouvé face à l’auteur. "J’ai écarté l’ami de la victime qui se trouvait devant moi en vue de le protéger et j’ai tout de suite sorti mon arme de service. Ensuite, j’ai couché l’auteur sur le sol. Heureusement, cette personne n’était pas agressive", souligne-t-il.

F

Formation L’homme de 51 ans a pu faire face à la situation grâce à une bonne formation. "Les séances d’entraînement ont lieu quatre fois par an. Elles comprennent la fouille de bâtiments, les interventions sur les véhicules ou encore des exercices de tir", détaille Patrick Delmoitiez.

O

Observation Travailler pour le labo de la PJF est un métier pour le moins hors du commun. "Il faut parfois être un peu le MacGyver de la police mais on est loin des images véhiculées dans les séries. Nous sommes habillés en civil et nous nous occupons avant tout des prélèvements. On n’arrête en général pas les criminels..." La qualité première ? Le sens de l’observation. "Il faut se poser beaucoup de questions pour que les enquêteurs puissent ensuite confondre les auteurs avec les éléments récoltés."

R

Risques La situation aurait pu mal tourner pour le policier et l’ami de la victime. "Parfois, lorsque l’on est appelé à intervenir, on a les mains occupées par du matériel. Ici, ce n’était heureusement pas le cas. Et par chance, l’homme a obéi aux injonctions."

V

Vigilance Suite à cette mésaventure, l’inspecteur principal invite ses collègues à la plus grande prudence. "Quand on est appelé dans le cadre d’un crime, on reste sur le qui-vive mais quand il s’agit d’un vol, on ne s’attend en général pas à cela. C’est donc la preuve qu’il faut rester sur ses gardes en toutes circonstances...", termine Patrick Delmoitiez.

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SUPERCOP

Nous sommes le 6 mai 2018. L’inspecteur principal Patrick Delmoitiez assure son service habituel dans le cadre de la permanence dédiée aux cambriolages pour le laboratoire de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Bruxelles. Il prend la route direction Berchem-Saint-Agathe. Un vol avec effraction vient d’y être signalé. Il s’agit alors pour lui de récolter les traces laissées par le ou les auteurs. Pour ce faire, l’inspecteur principal prend contact avec un ami de la victime, partie en vacances. Les deux hommes se retrouvent sur les lieux. "La vitre de la porte de la cuisine était brisée, il y avait des traces de sang sur les morceaux de verre. Il s’agissait a priori d’un vol simple", détaille Patrick Delmoitiez.

Avant de saisir son pinceau pour récolter les différentes traces, Patrick invite l’ami de la victime du cambriolage à monter avec lui à l’étage pour avoir une vue globale de la situation. Ils se dirigent vers le premier. Tout à coup, l’ami s’écrie : "Qu’est-ce que vous faites là ?" Un auteur se trouve toujours à l’intérieur de l’habitation ! Patrick réagit immédiatement. Il sort son arme et immobilise le voleur en le couchant au sol. L’homme sera finalement emmené quelques minutes plus tard par la Police Locale. On peut parler d’une mission très inattendue pour l’inspecteur principal Delmoitiez ! Thomas Wattier

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MONDE POLICIER

Quand le chien se la joue secouriste

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C’est un vol assez étonnant qui a eu lieu en juin dernier dans l’Etat de Virginie, aux EtatsUnis. Un homme a en effet dérobé un… tank avant d’être pris en chasse par la police. Il a ainsi parcouru plusieurs dizaines de kilomètres avant d’être arrêté. L’homme n’a provoqué aucun accident mais la course-poursuite a tout de même duré plus d’une heure trente !

ETAT DE VIRGINIE

Europe

Amerique

Poursuivi par la police pour avoir volé un… tank !

Les chiens policiers regorgent de qualités. C’est une véritable évidence lorsqu’on observe Poncho à l’œuvre. Gyrophare bleu sur le dos, ce chien policier de Madrid a été formé à pratiquer des massages cardiaques ! Une vidéo diffusée en juin dernier le montre en plein exercice. Celle-ci a été largement partagée. Poncho est à présent une star du web ! Entrez ‘Poncho chien secouriste’ dans un moteur de recherche pour consulter la vidéo.

MADRID


Il se déguise en… dinosaure pour faire la circulation

JAIL

LE CAP

Asie

Afrique

Directement à la case prison Après avoir repéré un véhicule volé, la police du Cap (Afrique du Sud-Ouest) a pris en chasse les suspects. Ces derniers n’ont pas agi de manière très subtile puisqu’ils sont arrivés à la prison de Pollsmoor où la police n’a eu qu’à les cueillir… La presse africaine n’a pas manqué de les affubler du surnom de “criminels les plus stupides” du Cap. Il ne s’agissait en tout cas pas d’enfants de chœur car les individus étaient recherchés pour une trentaine de dossiers de meurtres, tentatives de meurtre, vols et possession illégale d’armes.

inforevue 032018

MONDE POLICIER

Pour faire respecter le code de la route, un agent de la circulation thaïlandais n’a pas hésité à donner de sa personne. Il a en effet choisi d’endosser un… déguisement pour attirer l’attention ! “Je suis souvent posté en face d’un jardin d’enfants et il y a deux écoles primaires à proximité. Le matin, il y a beaucoup de trafic et les parents ne respectent pas trop le code de la route”, a expliqué le sergent Tanit Bussabong à l’Agence France Presse. Il a donc décidé d’opter pour cette stratégie originale. “Cette méthode a un impact positif sur la circulation et elle motive les enfants à venir à l’école.” L’homme possède une vingtaine de costumes différents ! Quand on aime, on ne compte pas…

THAILANDE

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AMBASSADEUR

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Stijn Bockstael

Depuis quelques mois, les membres du service Circulation de la Police Locale de Ninove utilisent “Plus besoin de Teams (Microsoft Office 365) dans leur travail s'encombrer d'un quotidien. Schémas de travail, nouvelles procéplanning papier dures et items opérationnels n'ont désormais plus que l'on peut faciaucun secret pour eux. lement oublier” Afin d'accroître son efficacité, l'inspecteur principal Stijn expérimente volontiers – de manière pragmatique – les nouveaux outils digitaux. “Travailler avec les moyens mis à votre disposition” : telle est sa devise pour mener son équipe sur le chemin du digital. Au départ, les sept jeunes loups du team Circulation de Ninove avaient jeté leur dévolu sur des applications mainstream comme Messenger (même s'ils n'en font pas la publicité ) pour communiquer entre eux. Cette application étant également utilisée à des fins non professionnelles, les limites entre travail et vie privée avaient toutefois tendance à s'estomper. Disposer d'un outil exclusivement professionnel était donc clairement devenu nécessaire. Stijn est intimement convaincu que le choix de Teams a permis de rétablir cet équilibre fragile. Lorsque la communication professionnelle passe par une seule application, on peut décider plus rapidement de réagir ou non à un message durant son temps libre. Et si chaque membre du service Circulation de Ninove enregistre le planning de travail dans son smartphone, planifier ses temps libres devient encore plus facile : plus besoin de s'encombrer d'un planning papier que l'on peut facilement oublier, finies les procédures fastidieuses ... Tout est rassemblé en un seul outil digital, véritable couteau suisse ! La zone avait déjà adopté Yammer, dont l'aspect “réseaux sociaux” était prometteur. Au final, celui-ci s'est toutefois avéré trop limité en tant qu'outil de communication destiné à diriger une “Grâce à la fonction "chat" les équipe. Après une semaine à peine, l'équipe était membres du team restent en contact déjà passée à autre chose. Chaque problématique de circulation est traitée étroit les uns avec les autres” via un canal séparé, les procédures sont centralisées dans les fichiers et, grâce à la fonction “chat”, les membres du team restent en contact étroit les uns avec les autres. En optant pour une plateforme unique, ils gardent une vue générale de la situation. Les messages importants ne se perdent plus et chacun sait où trouver l'information qu'il cherche. - Ambassadeur digital La porte du nouveau monde du travail vous est - Service Circulation ouverte ! Il suffit parfois d'un peu d'obstination, - Police Locale de Ninove comme à Ninove ...


Affaires en court La police veille sur son histoire et protège votre futur

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Merci !

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SPORT "Ma passion, c'est le VTT"

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SOLIDARITÉ Mobilisation pour Karen

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SPORT

Champion de Belgique

“Ma passion, c'est le VTT” © Lavinia Wouters

Dans la forme de sa vie, Frederik Decaesteker remporte la course de VTT à Bredene… En tapant le nom de Frederik dans Google, vous constaterez instantanément que vous avez affaire à un champion ! ASSE – En juin dernier, l'agent de police Frederik Decaesteker (39 ans), a pris place sur les bancs de l'école PIVO1 à Asse pour une durée de six mois. À l'issue de cette formation, il travaillera pour le service Circulation de la zone de police Arro Ieper. Son ambition est de franchir quelques paliers à la police, d'abord en devenant inspecteur puis, qui sait, inspecteur principal. Auparavant, Frederik a travaillé durant dix années à la Défense en tant que sous-officier/ambulancier. Il y jouissait du statut de sportif. “J'ai participé à des courses cyclistes sur route au sein d'une équipe militaire pendant 10 ans. Ma véritable passion est toutefois le VTT, car cette discipline offre davantage de variété.”

Lorsqu'il s'est frotté au sport de haut niveau, Frederik avait déjà 25 ans, un âge bien trop avancé selon lui : “Commencer à 15 ans est l'idéal, on peut alors développer son corps.” Malgré ses débuts tardifs, Frederik a tout de même remporté une bonne trentaine de courses durant sa 'carrière' cycliste, engrangeant d'excellents résultats dans ses trois disciplines (cyclo-cross, route et VTT). Le 3 février dernier, il est devenu champion de Belgique de cyclocross et le 15 avril, champion de Belgique sur route (+40)2. Ces deux performances l'ont qualifié pour les championnats d'Europe cyclistes des services de police à Herentals, les 8 et 9 septembre 2018. “Cette compétition s'annonce particulièrement compliquée. Les équipes française, allemande et autrichienne sont redoutables”, affirme Frederik. Il y a trois ans, Frederik a monté sa propre équipe cycliste : la vzw Laeremans Ednine Cyclingteam. “Notre team compte à présent une dizaine de membres, dont deux femmes. La Belgique, la France et les Pays-Bas y sont représentés. Chaque membre de ce team d'élites3 est déjà monté sur un podium. Nous disputons des courses sur route ou des courses de VTT dans le sable, mais alors plutôt l'hiver. Notre but est d'atteindre la meilleure performance collective possible.”

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En moyenne, Frederik s'entraîne 15 heures par semaine. Les quelque 130 km qui séparent Dixmude, où il a élu domicile, de Asse font d'ailleurs partie de son entraînement ...

SVP

Provinciaal Instituut voor Vorming en Opleiding. Frederik est membre de la Fédération sportive de la police belge (FSPB). Découvrez ses résultats dans l'Infosport 8/2018. 3 Il existe des élites sans contrat, comme Frederik, et des élites avec contrat, comme Tom Boonen et Greg Van Avermaet. 1 2


Solidarité

Cyclisme

9e Zwaantjesroute

Mobilisation sportive pour soutenir Karen BRUXELLES – Deux ans après les attentats du 22 mars 2016, Karen Northshield est la dernière victime encore hospitalisée, les séquelles sont lourdes, les frais conséquents. Touchés par sa situation, certains sportifs ont tenu à se mobiliser pour la soutenir financièrement.

Rosanna Campisi travaille au service Cleaning de la Police Fédérale, dans les bâtiments des Jardins de la Couronne, à Bruxelles. Elle a fièrement participé au Master Class en juin 2018 et nous en détaille le concept : “Quelques fois par an, plusieurs instructeurs de zumba et d’autres disciplines sportives se rassemblent pour organiser un cours spécial dont la recette est intégralement versée à une œuvre caritative ou à certaines victimes de drames.” Pour rendre le cours encore plus fun, un thème et un dresscode en adéquation sont souvent choisis. “Pour celui du 17 juin dernier, le kaki militaire était de rigueur. Karen était elle-même présente, ce qui était encore plus motivant. Durant ces Master Class, on s’amuse, on se défoule et le tout, pour une bonne cause !”

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AFFAIRES EN COURT

DESTELBERGEN – Le vendredi 1er juin a eu lieu la 9e édition de la randonnée cycliste Zwaantjesroute, qui a pris pour la première fois le départ à Destelbergen. Les organisateurs avaient concocté un parcours séduisant, convenant à la fois aux cyclistes récréatifs et aux plus sportifs. Malgré le mauvais temps, quelque 185 participants ont pris le départ.

Cette année encore, l'objectif était de faire don d'une partie des recettes à une association caritative. Choisir entre Kom Op Tegen Kanker et Een Hart Voor ALS n'a pas été simple, mais c'est finalement la seconde association qui a “remporté la mise”.

Découvrez l'histoire et le combat de Karen sur https://encollowen.com/tag/ karen-northshield/

F.F. Le mercredi 4 juillet 2018, c'est non sans fierté que nous avons remis le montant de 370 euros à l'association. Benny De Baets, membre de l'asbl Een Hart Voor ALS, a reçu le chèque en présence du commissaire divisionnaire Kristiaan Popelier, de la Police Fédérale de la Route de Flandre orientale.

Bart De Cock Police Fédérale de la route de Flandre orientale Cellule Patrouille & Surveillance

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AFFAIRES EN COURT

21 juillet

© Police Fédérale

"La police veille sur son histoire et protège votre futur"

La Police Intégrée avait mis les petits plats dans les grands pour concocter un vrai menu de fête à l’occasion de la fête nationale !

Comme vous l’aurez lu dans cette édition, plusieurs entités de la Police Fédérale célèbrent cette année leur anniversaire. Elles se sont inscrites dans le thème de cette fête nationale qui commémorait le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale et les cinq ans du Roi Philippe.

Le Village policier a rencontré un grand succès, notamment grâce aux démonstrations des motards, de l’arroseuse et du corps d’intervention (CIK) de Bruxelles. De nombreux collègues ont par ailleurs défilé fièrement à la Place des Palais. Revue en images d’une belle journée pour toute la Police Intégrée.

B.D.

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Voyez aussi nos vidéos réalisées le 21 juillet sur le canal Youtube: https://www.youtube.com/user/fedpolbelgium/videos


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AFFAIRES EN COURT

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HOMM AGE À AM AURY DELREZ

Communauté policière en deuil SPA – Un profond recueillement et une vive émotion régnaient le 30 août dernier lors des funérailles d’Amaury Delrez (photo ci-contre), policier de la zone Fagnes, abattu le 26 août à Spa. L’arrivée de son cercueil, porté par ses collègues, a été saluée par une impressionnante haie d’honneur. Des policiers des quatre coins du pays lui ont rendu un dernier hommage.

© Lavinia Wouters

© Gédéon Baltazard

Lors de la cérémonie, le commissaire Jean-Michel Lejeune, porteparole des collègues d’Amaury, a prononcé un discours empreint d'émotion et de retenue : “Aujourd’hui, nous n’avons pas envie de partager la colère et la rage qui nous habitent et qui nous rongent depuis dimanche mais plutôt de parler à ta famille et à tes proches de la personne que tu as toujours été pour nous au quotidien.”

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Ses collègues conserveront d’Amaury le souvenir d’une personne pleine d’entrain. “Nous garderons en tête le son de ton petit rire, inimitable, nous nous souviendrons de ton flegme, de tes joggings dans lesquels tu entraînais certains collègues. Tu poussais chacun à se surpasser, comme tu l’as toujours fait toi-même”, a ajouté le commissaire Lejeune. Le travail d’Amaury était très apprécié : “C’était un homme très professionnel, fier d’exercer son métier sur le terrain, un homme droit, qui se tenait à sa ligne de conduite. Amaury, tu es une personne précieuse, une personne unique. Si je dis cela au présent, c’est parce que tu feras toujours partie du nôtre et que tu n’appartiendras jamais au passé …”.

T.W.


© Belga

Le commissaire général, Marc De Mesmaeker, et l’ensemble de la Police Fédérale présentent leurs plus sincères condoléances à la famille et aux proches d'Amaury Delrez.

“Nous offrons une larme, nos pensées les plus profondes, notre soutien inconditionnel et une détermination plus grande que jamais face à notre colère et notre indignation”

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HOMM AGE À AM AURY DELREZ

“Nous tenons à remercier tous les collègues venus des quatre coins du pays pour se recueillir et rendre hommage à Amaury. Il a été dur pour nous de retenir nos larmes d’émotion à la vue de la fabuleuse haie d’honneur que vous avez formée, représentant ainsi au mieux toute la force et la cohésion de notre profession.” Les collègues de la zone de police Fagnes

Continuer à travailler avec détermination Le directeur judiciaire de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Liège, Eric Snoeck, a lui aussi tenu à rendre hommage à Amaury Delrez. “Nombreux sont ceux qui ont croisé Amaury durant leur carrière, que ce soit dans l’une des zones de Police Locale dans lesquelles il a travaillé, ou, et ce fut mon cas, à l’école de police de la Province de Liège. Dans ces moments, le terme de ‘communauté policière’ n’est pas un vain mot.” Le directeur judiciaire a aussi souhaité féliciter et remercier les enquêteurs de la PJF de Liège pour leur professionnalisme, eux qui ont eu la lourde tâche d’enquêter sur la mort d’Amaury mais aussi sur celle de Lucile Garcia et Soraya Belkacemi. “Ils ont su transformer leur émotion, leur incompréhension voire leur colère en saine motivation, pour fournir un travail de qualité, dans un cas pour tenter d’expliquer l’inexplicable, et dans l’autre pour interpeller le plus rapidement possible les suspects, main dans la main avec la Police Locale. Continuer à travailler avec détermination, avec un engagement total et avec professionnalisme : voilà pour moi le meilleur hommage que la Police Fédérale pouvait rendre à la mémoire de nos malheureux collègues et à leurs proches …”

Le jour des funérailles, les membres de la police ont observé une minute de silence partout dans le pays en hommage à leur collègue Amaury Delrez. A Bruxelles, le personnel de la Police Fédérale du Polis Center s'est réuni sur l'esplanade pour vivre ensemble ce moment de recueillement.

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FEEDBACK

Keeping people safe

Les policiers tatoués sont-ils moins crédibles ?

Dans l'article "Internet Referral Unit – Traquer les terroristes sur le net”, paru dans l'Inforevue 02/2017, nous vous présentions le service ‘i2’ (pour "Internet Investigation”), qui fait partie de la direction opérationnelle de DJSOC, la Direction de la lutte contre la criminalité grave et organisée de la Police Fédérale.

Dans la rubrique "Face to Face” de l'Inforevue 02/2018, nous écrivions que la pratique du tatouage est devenue, ces dernières décennies, un véritable phénomène de société. Les tatouages sont entrés dans les mœurs et la police n’échappe pas à cette tendance. Au point que les règles ont dû évoluer. L'Allemagne va également devoir assouplir les siennes si elle veut continuer à recruter suffisamment de candidats.

Le projet Tensor a vu le jour récemment. Financé par l'Union européenne dans le cadre du programme Horizon 2020, Tensor est dédié à la "récupération et à l'analyse de contenus en ligne hétérogènes en vue de l'identification d'activités terroristes” (Retrieval and Analysis of Heterogeneous Online Content for Terrorist Activity Recognition). Ce projet a permis le développement d'une plateforme offrant des fonctionnalités de planification et de prévention rapides et fiables aux services de police en vue de la détection précoce d'activités terroristes, de radicalisation et de recrutement. Le service ‘i2’ va donc lui aussi pouvoir détecter plus rapidement et efficacement les contenus terroristes sur le web. Le projet Tensor vise en premier lieu à garantir la sécurité des citoyens. Le consortium du projet réunit des partenaires privés et publics issus de neuf États membres de l'UE. La Police Fédérale est un partenaire officiel du projet. Pour plus d'informations, voir le site www.tensor-project.eu.

La police allemande éprouve en effet quelques difficultés à attirer de nouvelles recrues. En cause ? Les dangers du métier, mais aussi le phénomène des tatouages. Un quart des Allemands de moins de 30 ans et un Allemand sur dix portent au moins un tatouage. Seulement, les Allemands n'apprécient pas les policiers tatoués. Des études ont révélé qu'un policier en uniforme paraît plus compétent qu'un policier en tenue civile et que plus il présente de "caractéristiques individuelles” (tatouages, piercings, chemise sortie du pantalon), moins il inspire confiance. La police allemande va néanmoins devoir revoir ses critères de recrutement. Ainsi, le "critère du t-shirt” pourrait bien disparaître à l'avenir. Selon celui-ci, seuls les tatouages cachés sous l'uniforme d'été sont autorisés. À condition bien sûr qu'ils soient conformes aux valeurs de l'institution. (Source : l'Echo – 20 juin 2018)

Police de la Route

Gagnants du concours Inforevue n°02/2018

Félicitations à nos abonnés

Police de la Route

qui ont remporté un de nos prix :

Appui Canin

Escorte Royale à Cheval

80 ans

Escorte Royale à Cheval

85 ans

50 ans Appui Aérien

Appui Canin

BELGIA

NF E

L RA DE POLICE

AI R

SU

PP

OR

T

Appui Aérien

Sécurisation

– LIVRE (RECUEIL DE LA ZP LIÈGE) – Vincent Amand, Jacques Boutet – CLE USB – Dominique Laloo, Johan Van Langeraert, Hugo Plevoets, Nathalie Delchambre, Gwendoline Goret

25 ans

Création

– SET PARKER – Véronique Vander Straeten, Eric Laloo

– SET PORTE-CLÉS (NOUVEAU) – Patrick Luycx, Hubert Vanmassenhove, Patrick De Poortere, Michel Dupont – SET MAGNETS (NOUVEAU) – Daniel Gelly

Sécurisation

Envie de réagir à un article ou de donner votre avis ? Envoyez nous un courriel à cgc@police.belgium.eu

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L’Inforevue est également disponible sur Yammer


MOTS MÊLÉS

inforevue 032018

JEU

Pour pouvoir travailler efficacement ensemble, les membres d'une équipe doivent posséder certaines qualités. Dans le mot mêlé suivant, découvrez quelle équipe fait le plus de progrès. Bonne chance !

I D P C R H C F T Y A M X D Y L X E N Z E L L E N N O I T P E C X E O S N I F H H L W N F T Z I R Z C X W S O Q F J W L U I F V Q N M C Z B O T A C I E Y E E E L B A I V R E S B D N T C T R N P C E A J T B D T D A U D L A N U N A K U X A A O L Ç E J R N D C E J O T C Q N K M Q W N V B A E H E T I I A N I P V Q F E D O V Q F A P E J S N N H N L E S E N U C D S Z S P A S T N T F G Y Z T F E S N N K H M Y E E B A U J M D N I E R N K G I O C F Y S P Q Y G P E D B J V A C Ç C H O D C M H C H T M Y L B S E Z I

J S R E A Y Y Ç V O I W T D R

Z H H P N P A B S R D R S R V Y U O U Y S S O L I D A I R E G E S X G Ç M C X N Y U H K

I

C E E K P V A K X

T E U Q I T S A T N A F K X C U M D E E D U O S A T Y J F P M E U V L I

COMPETENTE DEVOUEE EFFICACE EPATANTE EXCEPTIONNELLE EXPERIMENTEE

FANTASTIQUE PROFESSIONNELLE SERVIABLE SOLIDAIRE SOUDEE SYMPATHIQUE 49


leur Mission Mission :: leur

Photo: POLIMAGERY - Lavinia Wouters Photo: POLIMAGERY - Lavinia Wouters

securiser les securiser les zones zones risQues aa risQues

Venez renforcer notre nouvelle unité de sécurisation et donner un sens à votre vie professionnelle

Venez renforcer notre nouvelle unité de sécurisation et donner un sens à votre vie professionnelle

plus d’infos: jesecurise.be


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