Synthèse Histoire 2
Partie 2 : après Rococo, de la fin du XVIIIe à 1914.
Introduction générale : Fin période Baroque, période Rococo et début du Néo-‐classique ont lieux à peu près en même temps (1760 – 1780). Grand siècle de la philosophie française, pensée rationnelle, émergence de la science et de la séparation de la pensée et du dogme religieux. Mais on voit aussi une sorte de contre-‐lumières se développer, début de la grande période des recherches ésotériques (fermées, réservées aux initiés) qui se développent tout au long du XIXe. Le XVIIIe voit passer les Louis XIV, XV, et XVI, rois ayant eut à définir les relations entre leurs royaumes et l’Eglise. Louis XIV cherchait à séparer le plus possible son pouvoir de la tutelle de l’Eglise ; il avait détourné le Baroque de son rôle religieux pour en faire un art à sa propre gloire. Apparition des œuvres se détachant de l’esprit baroque : colonnade du Louvre à Paris (colonne structurelle, ordre monumental corinthien mais apparaît épuré par la monochromie, symétrie, rigueur de façade, peu de sculpture décorative). En même temps, il y a d’autres œuvres rappelant l’attachement à la période gothique née en France. Marc-‐Antoine Laugier (1713 – 1769) : Prend des positions extrêmement modernes en architecture (lui valant la sympathie des encyclopédistes). Il publie un essaie (d’abord anonyme puis à son nom) qui a eu un succès retentissant. Il est appelé pour faire la décoration du chœur de la cathédrale d’Amiens. Il sera le théoricien le plus influent du Néo-‐classique. Il reprend l’idée de la cabane primitive : 4 poteaux, un toit, des murs. Ses théories deviennent un vrai manifeste de l’architecture classique. « L’Homme veut se faire un logement qui le couvre sans l’ensevelir ». Laugier va voir se réaliser son rêve d’architecture parfaite avec l’église Sainte Genièvre à Paris par Jacques-‐Germain Soufflot (1713 – 1780). Pour Laugier, l’architecture de Soufflot est une véritable concrétisation de ses idées. Le Néo-‐classique se divise en 3 courants distincts développés en même temps : • Rationalisme • Pittoresque • Anticomanie
Le Rationalisme :
Surtout développé en France mais ailleurs également : répond au modèle de pensée rationnelle à la française et parce qu’il est l’héritier de l’architecture gothique qui a continué d’exister. Exprime la clarté et la rigueur, réponse aux exagérations du Rococo et aux fastes du Baroque. Rationalisme s’exprime par : • Monumentalité : mise en avant de l’état par les Lumières, donc nécessaire qu’ils s’imposent par des grandes constructions, reconnaissable et marquant le patriotisme. • Retour aux formes épurées de la Renaissance : dû à un rejet des périodes Baroque et Rococo, et au discours philosophie remettant l’homme et ses libertés au centres des préoccupations. • Emploi d’un vocabulaire décoratif (rappelle l’empire Romain) : volonté d’identifier la France
38
Synthèse Histoire 2
• •
Monochromisme : affaire de gout. Emploi de matériaux nobles
Le Pittoresque : Pittoresque = ce qui peut être peint. Concept de nation et de patriotisme sont nés, et s’intègrent lentement dans l’idée commune des gens. Début de la mode des Ruines : Les peintres étudiants gagnant le prix de Rome gagnaient 4 années à Rome à l’académie française de peinture ; les étudiants passaient constamment à côté des ruines romaines, où la nature reprenait ses droits, et cela devient un sujet de peinture commun. En architecture, on a donc construit de fausses ruines, où la nature s’y est emmêlée (aura le plus de succès en Angleterre). France : 2 architectures pittoresques célèbres et importantes : • La colonne de désert de Retz, par Nicolas Henri Racine de Monville. Il fait construire un jardin anglo-‐chinois, avec une colonne-‐maison déjà détruite dans laquelle pousse les arbres. • Le Hameau de Marie-‐Antoinette à Versailles : dépendant du petit Trianon, présente autour d’une petit étang 12 chaumières à pans de bois, d’inspiration normande ou flamande. Belgique : Dans les jardins, comme celui du Bois de la Cambre (œuvre de Edouard Keilig), contenant des fabriques et toutes sortes d’aménagements. Pittoresque correspond également à la fin de l’ancien régime, à une période de grands bouleversements.
L’Anticomanie : Développé surtout en Allemagne. Recopiage fidèle des œuvres de l’Antiquité. Période où les hommes touchaient à tout (les architectes étaient souvent archéologues ou classicistes). Académie Royale de France : l’Antique est un réservoir immense et parfait d’idées pour le présent ; le Beau est Antique. Néanmoins, les espaces intérieurs montrent une distributions rationnelle, soucis de la période Néo-‐classique.
39
Synthèse Histoire 2
Chapitre I : Période Néo-‐classique Art et architecture de pouvoir : on construit à tour de bras des symboles de ce pouvoir (théâtre royaux, palais de justice, etc., …), et l’urbanisme suit avec de grands programmes (parfois très classique et parfois visionnaire). Quelques exemples : Le Théâtre Français (Odéon) : Construit entre 1779 – 1782. Façade conçue comme une villa palladienne avec un portique à 8 colonnes sobres et doriques (mais avec base), surmonté d’un entablement dorique alternant triglyphes et métopes. 3 étages à bossage régulier, austérité parfaite. Grand Théâtre de Bordeaux : Construit entre 1773 et 1780. Entouré d’un péristyle corinthien mais sobre. 2 premiers registres séparés du dessus par une grande corniche ornée sur l’avant du théâtre de sculpture classique. L’école de médecine, Paris : Construite à partir de 1779. La Halle au blé de Paris : Construite entre 1763 et 1767. Architecte : Nicolas le Camus de Mézières. Château de Bénouville, Basse-‐ Normandie : Par Claude-‐Nicolas Ledoux en 1763. Bel exemple d’architecture Néo-‐classique avec un portique monumental à 4 colonnes ioniques, 3 registres sous la corniche, sobriété.
40
Synthèse Histoire 2
Angleterre : Ville de Bath fait construire par John Wood un ensemble de 30 maisons disposant en croissant. Anglais sont les pionniers de l’architecture domestique, l’ensemble est très sobre et luxueux à la fois, d’un rationalisme pur. Toutes les façades sont identiques et donnes une impression de palais. Architecture pour une classe favorisée.
Les architectes visionnaires : Claude-‐Nicolas Ledoux (1736 – 1806) : Architecte Néo-‐classique, dont une partie est classée dans les visionnaires. Architecture visionnaire : Les salines Royales de Chaux à Arc-‐et-‐ Senans (Franche-‐Comté). Elaboration d’une véritable ville, il imagine de faire vivre les ouvriers sur le lieu même du travail. Bâtiment de la saline en cercle autour de la maison du directeur. Le dessin montre deux cercles de bâtiments, mais un seul demi-‐ cercle a été construit. Des jardins étaient prévus entre les deux cercles de maisons. Ce qu’il propose là est totalement inédit, franchement social. Ce n’est qu’au siècle suivant que les grands utopistes vont commencer à théoriser par l’architecture et l’urbanisme. Quelques bâtiments présentent des colonnes doriques à entablement parfaitement classique, alternant triglyphes et métopes. La maison du directeur, l’entrée et quelques autres bâtiments présentent des portiques à colonnes. Présence d’un bossage particulier s’étalant sur toute la façade, le fronton est lisse (élément classique supplémentaire). Barrière d’octroi du mur des fermiers généraux : Exemple montrant l’attention de Ledoux à une architecture de l’Etat qui symbolise le peuple. Il construit la barrière de Villette (élément du mur des fermiers généraux) servant à abriter les bureaux d’un receveur, de plusieurs receveurs, ainsi que la garde de surveillance du chemin. Il construit 40 bureaux qu’il appelle propylées, de tailles et de formes diverses (le plus imposant étant celui de la Villette).
Etienne-‐Louis Boullée (1728 – 1799) : Il apprend les principes de l’architecture classique. Elu à l’académie royale d’architecture, devient architecte de Frédéric II de Prusse. Construit quelques hôtels particulier et très classiques : hôtel Alexandre, l’hôtel Montville (détruit), de Pernon (détruit), … Il a également formé beaucoup d’architecte. Ecrit des essais sur l’architecture.
41
Synthèse Histoire 2
Important pour ses projets utopistes qu’il n’a jamais réalisé, comme un projet de métropole de 1781 – 1782. S’inspirant d’un projet pour l’église de la Madeleine. Dans cette métropole, il imagine une fête (le temps de la fête-‐Dieu) qu’il dessine (fêtes maçonniques). Mais utopique, dimension inimaginable. Projet du Cénotaphe, pour Isaac Newton : Pour Boulé, Isaac devait représenter l’homme de science par nature : il a voulu lui érigé un tombeau avec un grand cénotaphe (tombe vide) pour lui montrer un véritable culture. Projet de bibliothèque : Consulté en 1785 par Lenoir (bibliothécaire du Roi), il propose de couvrir la cour de l’ancien palais Mazarin par un berceau en plein cintre et d’en disposer la décoration intérieure. A la différence d’autres utopies, ce projet a failli aboutir (beaucoup de dessins exécutés ainsi qu’une maquette faite). Il dessina beaucoup d’autres projets utopiques : opéra, pont, palais, …
Jean-‐Nicolas-‐Louis Durand (1760 – 1834) : Architecte et professeur à l’Ecole centrale des travaux publics (polytechnique). Pionnier de la maison modulaire : démontre que la façade est indépendant du plan. Grand partisan du fonctionnalisme et de l’économie dans la construction. Publie plusieurs ouvrages (1er volume de son cours = précis des leçons d’architecture données à l’école polytechnique). Influence de Durand grande : en travaillant sur les modules qu’il est une précurseur à la fois de l’éclectisme et de l’architecture moderne.
Jean-‐Jacques Lequeu (1757 – 1826) : Très peu construit, hormis 2 folies. Les dessins laissés montrent une architecture inconstruisible. Publie en 1825 2 articles frappés d’interdit. A travaillé comme dessinateur pour Soufflot.
Charles Percier (1764 – 1838) et François-‐Léonard Fontaine (1762 – 1853) : Deux bons représentants de l’architecture Néo-‐classique. Inventeur du Style Empire. Tous deux prix de Rome. 1810 : prix d’Architecture pour l’Arc de Triomphe du Carrousel.
42
Synthèse Histoire 2
Chapitre 2 : Gothic Revival : ± 1800, Angleterre bien industrialisé, les villes se sont fort agrandies. Développement des quartiers pauvres, classe ouvrière entassées dans les quartiers près de la Tamise. Les bourgeois en ont peur.
Augustus Welby Northmore Pugin (1812 – 1852) :
Initiateur du Gothique Revival. Conversion au catholicisme (église catholique insiste sur le principe d’autorité divine) ; par la suite, il publie un ouvrage disant que l’architecture médiévale est gothique, respire l’honnêteté et créer des espaces moraux, alors que l’architecture classique est païen, qui engendre misère et immoralité. Cette pensée qui lie beau et bon, idée selon laquelle les gens seraient meilleurs dans une belle architecture. The grange : Belle architecture gothique, environnement campagnard et autarcique. Pour lui, la ville est mauvaise, il faut vivre à la campagne dans un environnement qui produit tout ce dont on a besoin (église pour la foie, jardin, potager, bétails, cimetière, …). C’est une mini-‐ville, citée morale parfaite. Avec l’industrialisation les villes deviennent gigantesques et beaucoup de crimes y sont commis (Jack l’Eventreur). Pugin veut s’éloigner des villes existantes et en créer dans le style gothique avec une remise à niveau moral. Il reprend le Gothique sans aucune modification. Il publie une série de volume de dessins d’architectures. Il construit (avec Charles Barry) le Westminster Palace (parlement), détruit par un incendie, refait en style « perpendicular gothic » comme il l’était depuis le Moyen-‐Age. A Newport, construit l’église Saint-‐Pierre et Paul (une de ses plus belle réussite), puisqu’il prend des libertés avec le Gothique qu’il copiait jusque là. Ensuite, il construit beaucoup en Irlande et en Australie.
John Ruskin (1819 – 1900) :
Pas un architecte. Personne importante du Gothic Revival. Il soutient qu’un bâtiment ne peut être restauré, s’il est possible, un bâtiment à la droit de mourir. Publie « Les Sept Lampes de l’architecture » après un voyage, dans lequel il raconte l’état de délabrement des églises après restauration. A été appelé comme consultant pour le réaménagement d’une église romane de Camden en 1853 par George Gilbert Scott.
43
Synthèse Histoire 2
Chapitre 3 : Domestic Revival, Arts and Crafts, Préraphaélisme Ambiance de grande industrialisation et de questionnements multiples sur la place de l’architecture, un mouvement issu directement du Gothic Revival arrive : Domestic Revival.
William Morris (1834 – 1869) : Multiple compétence : textile, imprimeur, architecte, … Il s’insurge contre la société de production. Il est très influencé par les idées de Pugin. Pour lui, le Moyen-‐Age est une période de l’architecture belle et élégante, lui des pollutions. Surtout connu pour la Red House en temps qu’architecte : Red House : Conçu avec Philip Webb (1831 – 1915). Red House à cause de son apparence en briques rouges. Réappropriation moderne du gothique : fenêtres ogivales et ornées de vitraux, toits pentus, sorte de lanterne terminant un des toits. Lentement, il élabore l’idée d’une maison parfaite : rencontre entre son romantisme, et le pragmatisme de Webb. Plan rationnel. Morris, Marshall, Faulker & Co : Association d’artistes créée par Morris : reproduisent des objets meilleurs. Période de constructions d’églises : carnet de commandes plein.
William Richard Lethaby (1857 – 1931) : Idées surtout celle du Arts and Crafts, et mouvement moderne en architecture. S’intéresse au côté symbolique et côté mystique de l’architecture médiévale. Commence à construire surtout après 1892 des maisons. Pionnier de l’éducation artistique, il est l’un des fondateurs de la « Central School of Arts and Crafts ».
Charles Francis Annesley (1857 – 1941) : Arts and Crafts. Il s’occupe de tout : architecture, déco intérieur, design, mobilier, dans un style vernaculaire proche des idées du XVIe et XVIIe. Style complexe et mélanger.
La Revue : The Studio (1893 – 1914) : Périodique consacré à l’art moderne, se distribuera rapidement dans toute l’Europe. The Studio est aussi là où s’élabore un art neuf. Influence des Arts and Crafts, et des préraphaélistes déterminantes pour le périodique. Valorisation des arts décoratifs comme art à part entière.
44
Synthèse Histoire 2
Maison Bing : Arrivée massive et appréciée des arts décoratifs japonais qui s’ouvre au monde. Beaucoup d’artistes de courants différents vont être influencé par l’art et l’architecture japonaise. En architecture, le Japon a impressionné beaucoup d’architectes européens et américains (Violet-‐le-‐duc, Horta, Frank Lloyd Wright). Siegfried Bing : Ouvre une boutique d’art japonais à Paris Ouvre également un atelier où les artistes peuvent créer dans de bonnes conditions des œuvres qui concrétisent sa nouvelle vision du monde (grand défenseur et protecteur des arts).
45
Synthèse Histoire 2
Chapitre 4 : Nouvelles inventions technologiques et conséquences en architecture :
Acier : On parle dés la fin du XVIIIe siècle de différence entre fer, acier et fonte. Les guerres et la Révolution Française vont faire avancer les recherches. Le décollage industriel de la production d’acier, amorcé au début du XIXe, s’effectue véritablement dans la fin des années 1860, avec l’invention de nouveaux procédés.
Verre : Tout d’abord, ce sont les Serres qui vont donner envie de faire évoluer la technologie du verre. Toute 1ère serre européenne : conçue à Padoue au XVe ou XVIe. Autre exemple : les orangeries de Versailles. Serre devient un symbole de luxe. Montée des serres importante au XIXe : scientifiques veulent répertorier toutes les espèces rencontrées. Les serres de Malmaison (1805) : à ce moment, est la plus grande surface vitrée construite. Elle sert de modèle aux serres de villes de plus en plus nombreuses. Grande révolution d’utilisation du verre : Crystal Palace : 1851 : expo universelle à Londre. Paxton propose une serre pour abriter l’ensemble de l’exposition (montrer par l’utilisation de toutes les nouvelles technologies la supériorité de l’Angleterre). Ossature métallique, près de 84 000m2 de verre fourni. Après l’exposition, on décide de le garder et de le déplacer (devait être démanteler), et reconstruite sur une propriété (Penge Palace). 1936 : détruit par un incendie. Le reste est détruit pendant la seconde guerre mondiale. Par la suite, toutes les expositions universelles vont utiliser des grandes surfaces vitrées (architecture rivalise d’acrobaties technologiques) : jardin d’horticulture de Paris (1855). En 1867, ¼ de l’exposition est utilisé par la serre. Pour l’expo du centenaire de la révolution, la Tour Eiffel apparaît. Bruxelles : Serres Royales de Laeken (1886 – 1887), par Alphonse Balat, un des principaux architectes de Léopold II. Prouesse technique, sommet de l’architecture des serres. Formant une mini-‐ville, dans le style Art Nouveau. Elles expriment une sorte de palais idéal de verre.
46
Synthèse Histoire 2
Léopold II : roi urbaniste (parc du Cinquantenaire, tracé chaussée de Tervuren, musée des colonies, …). Détails page 177.
Les architectures industrielles du XIXe :
Forme : le plus souvent en brique avec des ouvertures de plus en plus grandes (Angleterre, Allemagne, France, ou Belgique, …). Résultat de la Révolution industrielle et de la nouvelle organisation du travail. Chocolaterie Menier, Noisel : André Noisel déplace son usine de produite pharmaceutique à Noisel, sur les bords de la scène. Il invente la tablette de chocolat en 1836. 1867, les Meniers recentrent la fabrication sur le chocolat. Devient Maire en 1874, il lance la construction de 66 maisons et d’un groupe scolaire (citée sociale). Le moulin de Noisel est la 1ère construction à ossature métallique apparente. Belgique : apparition d’une architecture particulière créée par la sidérurgie et le charbonnage. Aussi, développement de l’industrie du verre, textiles, brasseries, distilleries, etc., … Critère primordiale : fonctionnalité (la forme doit servir la fonction). S’appliqueront également à l’architecture des gares, mêlant pierre, ferre, verre, dans une architecture fonctionnelle et grandiose symbolisant le progrès technologique.
47
Synthèse Histoire 2
Chapitre 5 : architecture Néo-‐Gothique : Nait de l’apparition de nouvelles technologies, une architecture de la modernité avec des formes gothiques (différent du Gothic Revival). Apparaît suite à un retour au Gothique et au malaise des formes industrielles. En même temps, les nations montantes cherchent leur identités (Allemagne, Italie, France) se tourne vers ce style comme un style national. Avant le Néo-‐Gothique, on assiste au retour au Gothique pour des raisons esthétiques, politique, romantiques.
Eugène Emmanuel Viollet-‐le-‐Duc (1814 – 1879) :
A posé les bases de l’architectures modernes par ses écrits théoriques marqués par le rationalisme. Il a directement inspiré des acteurs majeurs du mouvement Art Nouveau. Plusieurs restaurations remarquables (Cathédrale Notre-‐Dame, Paris ; Cathédrale Saint-‐ Etienne, Auxerre ; Basilique Saint-‐Germain, Toulouse, …). Historien et surtout théoricien de l’architecture. Rejeté de l’Ecole Nationale Supérieur des Beaux Arts, il crée l’Ecole Spécial d’Architecture.. Ses idées sont marquées par une lecture rationnelle de l’architecture médiévale. Egalement dessinateur remarquable. Point de vue de la restauration : non de rétablir le bâtiment à l’origine, mais de le réhabilité en incluant une valeur ajoutée, la mettre dans un état idéal et non initial. Il modifie ainsi par interprétation plusieurs monuments, ce qui explique son œuvre controversé. Il voit dans l’architecture Gothique un triomphe du bien (approche similaire de Pugin) ; mais il va user de matériaux modernes pour créer une architecture aux formes générales gothiques. Il invente la Vérité Structurelle : on doit montrer l’architecture et ses matériaux de façon honnête sans rien cacher. Bibliothèque de Saint Genièvre, Paris, 1851 : Avec Henri Labrousse (1801 – 1875) : un des 1er à avoir compris l’importance du fer en architecture. Plan : montre des grandes salles soutenues par de fines colonnes d’acier permettant la lumière d’entrée.
Jean-‐Baptiste de Lassus (1807 – 1857) : Architecte Néo-‐Gothique. Met en avant le caractère rationnel de ce mode de construction. Le 1er à avoir appliqué aux édifices du Moyen-‐Age les méthodes de l’examen et du raisonnement archéologique. Etats-‐Unis : architecture Néo-‐Gothique mise en avant comme une architecture rationnelle et européenne, connaitra des beaux jours ; style des grandes universités américaines. Les 1ers bâtiments de l’U.L.B. sont en style néo-‐gothiques.
48
Synthèse Histoire 2
Chapitre 6 : Citées industrielles, conséquences du développement industriel : Le XIXe : naissance des citées ouvrières. Exode rural : on quitte les campagnes pour accéder au travail d’usine = entraine un besoi urgent de logement Charles Fourier : invente la phalange, société idéale, vision progressiste, optimiste de l’histoire. Il propose la construction d’un phalanstère, sorte de ville ou l’architecte prévoit le mode de vie de tous. Il pense aussi que c’est par l’urbanisme que passera l’éducation des ouvriers (vivre dans du beau fera devenir bon). Question de l’habitat ouvrier se pose tôt. Godin créé le familistère de Guise pour loger sa main d’œuvre et famille ; ce qui permet de l’avoir sous la main, de l’attacher à son travail. Quitter son travail, c’est quitter son logement. Le Grand Hornu : Cité ouvrière dépendante du charbonnage du Grand Hornu imaginée comme une cité modèle dés 1816. D’abord François Obin puis Bruno Renard à sa mort : il construit le site et s’attelle à la partie usine et salle des machines. Cité ouvrière construite à partie de 1822 (425 maisons installées le long de rues larges). Chaque maison dispose d’un four à pain, point d’eau et jardin (maison toutes identiques sauf les maisons de contremaitre). Adjoint, il y a : hôpital presque gratuit, école, salle des fêtes, espaces verts. Au cœur des maisons, les installations industrielles qui sont centrales. Installations disposées autour d’une grande cour ovale inscrite dans un quadrilatère et on y trouve l’atelier de construction des machines, différents ateliers, magasin, fonderie, four à coke … 1er patron : Henri de Gorge. Statu installée dans la cour centrale. Château jamais habité, utilisé pour l’accueil lors de visites prestigieuses. Bois-‐du-‐Luc : Autre citée ouvrière construite entre 1838 et 1853. Un de plus anciens charbonnages, près de La Louvière. Ensemble de logements toutes catégories (ouvriers à directeur), infrastructures religieuses, sanitaires, éducatives et culturelles. 162 corons (maisons ouvrières) sont construits. Matériaux : brique et pierre. Urbanisme permettant la construction maximum dans un espace minimum, mais également de mettre en place une surveillance permanente. On trouve tout, principe d’autosuffisance.
49
Synthèse Histoire 2
La cité, les 2 puits et les ateliers sont néo-‐classiques. Volume simple. Architecture assez conventionnelle. L’auteur se préoccupe avant tout de l’utilisation rationnelle de l’espace et des Hommes.
50
Synthèse Histoire 2
Chapitre 7 : Grands Travaux Haussmanniens dans Paris, conséquences sur villes européenne : Paris étouffe dans ses murs et ses petites rues médiévales tortueuses.
Claude-‐Philippe Barthelot, conte de Rambuteaut (1781 – 1869) : A occupé de haute fonction de l’Etat, donc celui de prefet de Seine. Il met en place les débuts de la transformation de Paris qui vont continuer sous Haussmann, dont la percée de nombreuses grosses artères (Champ Elysée par exemple). Mandat marqué par la mise en œuvre des théories hygiénistes, selon lesquelles les rues médiévales (tortueuses, étroites) favoriseraient les maladies, épidémie (épidémie de choléra en 1832). Il fait moderniser le réseau des égouts tout en appliquant sa devise « de l’eau, de l’air de l’ombre » ; il généralise l’éclairage au gaz. Donc, le Paris du XIXe a besoin de respirer.
Georges Eugène Haussmann (1809 – 1891) : Préfet de Seine de 1853 à 1870. Il a dirigé les transformations de Paris en élaborant un vaste plan de rénovation. Il est impressionné par les quartiers Ouest de Londres, ville qu’il considère comme référence en matières d’hygiène et d’urbanisme. Il a l’obsession de la ligne droite, et c’est pour cela qu’il est prêt à amputer ou démolir des emplacements construits ou aménagés. Il adore les jardins et parcs anglais, et fait aménager un certains nombre et parcs et de jardins. Il impose des règles très strictes pour ses immeubles (hauteur, style, …). L’hôtel particulier et l’immeuble de rapport s’imposent comme modèles de références. Les immeubles se ressemblent tous. Sous Haussmann, la ville devient une véritable capitale. C’est à cette époque que vont naître le Bon Marché, les Galeries Lafayette, … D’autres villes européennes voient leur population augmenter fortement ; souvent, on abat les enceintes (Bruxelles, Rome, Madrid, …). Léopold II entamera une réflexion approfondie sur la ville et la circulation, son air… dans la lignée d’Haussmann. Idem à Barcelone : Pour l’agrandissement de Barcelone, la ville lance un concours : Ildefons Cerdà ne le gagne pas, mais se voit confier la conception de l’Eixample (partie neuve de la ville construite à partir des années 1860) : Système de voies et d’îlots en comparaison qui peuvent s’étendre à l’infini que la ville croît. Les îlots devaient être ouvert, permettant le passage des pétons, et pouvaient être remplis par des espaces verts. Motivations de Cerdà : • Nécessité de l’éclairage • Ventilation des foyers, • Espaces verts à proximité de la population • Traitement convenable des déchêts • Système efficace d’égouts • Possibilité de mouvement homogène des personnes, biens, de l’énergie et des informations. En Amérique : Tracé en plan en damier, qui sont appliqué à la plupart des grandes villes d’Amérique (Nord et Sud).
51
Synthèse Histoire 2
Ebenezer Howard (1850 – 1928) : Anglais ayant beaucoup voyagé au Etat-‐Unis. Il publie un livre deux fois, la seconde édition étant différentes : the Garden-‐Cities of To-‐ morrow. Un livre unique pour la planification des villes, il y lance plusieurs pistes pour la citée moderne : Planification, limitant les villes à 30 000 habitants ; elles seraient parfaitement indépendantes, gérées et financées par les citoyens ayant un intérêt économique en elles. Ces villes ont une forme circulaire avec un rayon d’un peu plus d’1 km2. C’est l’exemple de parfait de symbiose entre ville et campagne. C’est devenue une solution du logement social notamment en Belgique (le logis et la Cité Floréale à Boifort).
52
Synthèse Histoire 2
Chapitre 8 : L’éclectisme : Style architectural qui s’est développé avec l’augmentation de la taille des grandes villes européennes à la fin du XIXe. Reprendre des styles existants et de les réinterpréter. La bonne connaissance alors acquise en architecture permet aux architectes de créer des bâtiments du style babylonien au style Néo-‐gothique. On le dégage de 2 manières différentes : • Eclectisme typologique : donne un style en suivant sa fonction spécifique, et l’interprétation de cette fonction comme on la sent à cette époque. • Eclectisme synthétique : on va trouver des mélanges de styles, dans une même construction, qui correspondent aux diverses fonctions de l’endroit. On peut étudier l’éclectisme de 2 façons : • Thèse historiciste : tend à montrer que les architectes du XIXe se sont retrouvés coincés dans les styles du passés, ne sachant plus inventer. • En soutenant l’idée du rationalisme : on cherchait à pouvoir faire comprendre l’utilité d’un bâtiment rien qu’en le regardant, donc par son style. Opéra Garnier (1825 – 1898) : Charles Garnier. Il passe plusieurs années à Rome et visite Constantinople. Il y adopte un gout pour la polychromie, appliquée à l’opéra. Chantier compliqué, pompage des eaux marécageuses des sous-‐sols. Chantier interrompu par la guerre Franco-‐Allemande, et la commune. Inauguration en 1875. Utilisation de matériaux modernes (marbres colorés, structures en acier). Néanmoins, il cache l’acier, allant à l’encontre des théories de Viollet-‐le-‐Duc. Utilisation répétée du fer. Garnier n’aime pas l’aspect « industrielle » du fer ou acier, mais en reconnaît les possibilités nouvelles. Bâtiment très rationaliste, chaque partie du bâtiment a une fonction très claire. Exemple en Belgique : Pour raisons hygiénistes, grands travaux en 1865 : • Vouter la Senne, grand égout à ciel ouvert. Plan d’urbanisme proposé par Léopold II et Jules Anspach (bourgmestre Bruxelles), et adopté ; grand concours lancé pour lotir les boulevards. Le style éclectique est une réinterprétation des styles utilisés, interprétation moderne et correspond à l’idée d’un monde en progression. Ce n’est pas de l’Anticomanie où on copiait bêtement les anciens styles antiques.
53
Synthèse Histoire 2
Chapitre 9 : Ecole de Chicago, architecture américaine fin du XIXe : Invention de l’ascenseur par Elisha Graves Otis. Crée d’abord pour le Crystal Palace en 1851 un système ressemblant. 1853 : il livre les 1ers ascenseurs. 1854, il les dote des freins parachutes. Le 1er ascenseur à passager est installé par Ots à New-‐York en 1857. 1er immeuble à en être doté : Haughwout Building, N-‐Y, 1857. Contexte : Arrivée massive d’immigrant partant se terrer dans des immeubles de 4 à 5 étages sans air, fenêtre, etc.…, cout de la parcelle newyorkaise de plus en plus chère : on veut construire de plus en plus haut. Chicago, non New-‐York, qu’a lieu la grande révolution architecturale américaine. Octobre 1871 : Grand incendie, détruisant à Chicago, détruit une très grande partie de la ville. Or, c’est l’essor du Middle-‐West américain (industrie agroalimentaire, arrivée de bétails, etc., …). Il faut reconstruire vite. Architecte américain faisait généralement leur classe en France. William le Baron Jenney : très influencé par les théories de Viollet-‐le-‐Duc, il met au point des méthodes de constructions à ossature métallique des 1ers grands gratte-‐ciels de Chicago. Il construit le « Home Insurance Building », considéré comme le 1er gratte-‐ ciel. Avant, il construit 2 buildings, dont le Leiter Building à ossature métallique. Ses bâtiments sont reconnaissables par la présence d’un socle de pierre ou de granit. Chicago se veut moderne et chrétienne, utilisant la vérité structurelle de Viollet-‐le-‐Duc. 1888 : Leroy Buffington dépose un brevet pour une ossature en fer forgé autonome destinées aux immeubles de grandes hauteurs. Louis Henry Sullivan (1856 – 1924) : étudie l’architecture au M.I.T. et collabore avec de nombreux architectes. Il lance des constructions de gratte-‐ciels à armature d’acier et à toit plat, gardant une division tripartite très classique. L’auditorium Building est une belle illustration d’un bâtiment à forte contrainte fonctionnelle (salle de spectacle, hôtel, restaurant, …) dans un immeuble qui reste très traditionnel (un grand parallélépipède avec socle et corniche débordante).
54
Synthèse Histoire 2
Frank Lloyd Write (1867 – 1959) : Plus de 400 projets (réalisés et sur papier), projet réaliste et utopique. Maison sur la prairie (Prairie School) : lien intéressant avec l’Art Nouveau qui va arriver. Il aime les USA, un véritable amour pour la terre américaine, veut ancrer son architecture dans cette plaine. Prairie House : • Horizontalité marquée • Larges corniches débordantes qui accentuent l’horizontalité • Bandeaux horizontaux des fenêtres • Espace central dans le salon autour d’un feu • Ouvertures des baies sur les jardins laissés au naturel • Décoration intérieur et extérieur américaine • Utilisation d’un registre de formes américaines (indiennes) • Espaces centrifuges • Peu de cloison • Puits de lumière • Vitraux • Place centrale de la maison sur une petite hauteur.
55
Synthèse Histoire 2
Chapitre 10 : prémisses Art Nouveau : Mudéjar et Antoni Gaudi : Mudéjar : architecture développée du XIIe au XVIe, dans les régions reconquises par les Chrétiens. Architecture Chrétienne influencé de matériaux et techniques musulmanes. L’Espagne a adopté des musulmans : Arcs outrepassés, outrepassés brisés, arcs polylobés, alfitz (encadrement rectangulaires d’un arc), arcs recti-‐curvilignes, arc à muqarnas ou arc à stalactites (variante de l’arc à lambrequins). On trouve des ajouts d’abord dans les églises, dans les synagogues, et les bâtiments militaires. Architecture énormément développée jusqu’au XVIe, et continue plus tard sous d’autre formes. L’architecture mudéjar sera une architecture espagnole nationale, comme le Gothique est une architecture nationale française.
Antoni Gaudi (1852 – 1926) :
Etudie l’architecture à Barcelone. 1ère commande : réverbères à Barcelone avant la fin de ses études en 1878. Même année, dessine la devanture d’un magasin de chaussure (qui attire l’attention d’Eusebi Güel), et même année, on lui commande une maison d’habitation (Manuel Vicens i Montaner) : Casa Vicens construite de 1883 à 1888, à Barcelone. Petite maison, abritant la famille d’un fabricant de carrelages et briques. Construction : mélange de maison bourgeoise espagnole et tradition Mudéjar, ressemble à un petit château avec des tourelles, mâchicoulis, contreforts, meurtrières, le tout orné d’azulejos blancs et bleus. Plan assez simple. Présence d’un petit atrium. Utilisation de beaux carrelages, mosaïques, poutres apparentes (intérêt pour Gaudi des structures gothiques à la Viollet-‐le-‐Duc). Plus une sorte de fabrique que de maison. S’apparente à un petit château médiéval orientalisant. Ensuite, Gaudi rencontre Güel, et conçoit pour lui plusieurs projets, dont la Casa Finca Güel qui marque l’entrée d’un grand domaine agricole.
Palacio Güel Calle Nou de la Rambla : Construit de 1886 – 1889. Evolution des cheminées de Gaudi, devant immense et prennent une vraie personnalité. Façade rappelant les palais florentins avec les registres bien nets. Mélange des travées et registres, avec arc mudéjars, et un esprit néo-‐gothique.
56
Synthèse Histoire 2
Intérieur plein de couleur. Détails soignés, portées ornées de décors de formes arabesques en fer forgés. Dialogue entre pierre et fer avec les azujelos. Palais rendant célèbre Gaudi, lui apportant les commandes. Architecture de Gaudi est un résumé de l’histoire de l’Espagne de la fin du XIXe, des infulence mudéjars, une attirance vers le Néo-‐gothique et la modernité, plongée des formes florales de l’Art Nouveau ; avec la Sagrada Familia, on remarque un fondement encore très catholique, mais un catholicisme plus positif.
57
Synthèse Histoire 2
Chapitre 11 : L’Art Nouveau, Victor Horta : Art total : art décoratif, architecture, arts. Art Nouveau va rejeter l’industrialisation. En la fin de siècle, recherche de l’air, lumière et espace sont plus que jamais d’actualité. Maison Autrique, 1ère œuvre de Victor Horta en 1893. Premier pas vers l’Art Nouveau. Programme fixé par A. Autrique : aucun luxe ou extravagance, souterrain habitable, vestibule et escalier honorable, salon salle à manger unis, … On voit les caractères assez modestes qui se développeront par la suite : • Entrée modeste en rez-‐de-‐chaussée et décentrée • Utilisation d’une pierre taillée en courbes et galbes (autour de la porte). • Passage très doux d’une matière à l’autre : porte en bois, socle en pierre bleu surmonté de pierre blanche, bois de porte enserré dans des fers forgés. • Fenêtres séparées par de fines colonnes de pierres très subtiles • Balcon du 2nd est discret, en retrait, la pierre qui porte la colonne centrale de bois dessinée avec un gable. • Comparé aux autres maisons, elle a l’air modeste et on ne voit qu’elle. Intérieur : traditionnel 3 pièces en enfilades, de la rue vers le jardin toujours présent. Dans les années qui vont de 1893 à 1905 – 1910, l’Europe connaît une révolution de l’Art Nouveau, avec des nuances propre à chaque pays avec les mêmes idées fortes : • Faire entrer l’espace et la lumière • Offrir un décor floral • Faire une œuvre d’art total • Ne pas utilisé les choses usinées, faire travailler les bons artisans. • Utilisation des techniques nouvelles du fer, verre. L’art Nouveau distingue la bourgeoisie de la noblesse, mais aussi des autres classes sociales. L’Art Nouveau offre la possibilité de s’offrir un habitat très particulier, très individuel, qui correspond au gout vraiment personnel. Certains vont vitre l’Art Nouveau comme une sorte d’engagement politique, pour d’autre c’est la capacité d’échapper aux conventions architecturales ; c’est une ouverture vers l’avenir.
Hôtel Tassel, Victor Horta, 1893 : Construit Rue Paul-‐Emile Janson, 6 à Bruxelles. LE manifeste de l’Art Nouveau. Crée une entrée centrale mais très petite, s’ouvrant sur des pièces servantes. Il faut passer un sas qui emprisonne la lumière filtrée du dehors pour entrer dans un espace totalement différent de celui qu’on connaît habituellement à Bruxelles. Structure de la maison capitale : mise en pratique des théories de Viollet-‐le-‐Duc. Escalier très présent, soutenu par une colonne d’acier qui devient une ornementation qui rejoint la verrière. Véritable luxuriance de motifs floraux, marins, papillons et courbes.
58
Synthèse Histoire 2
En 1898, il construit sa propre maison rue Américaine, où il y fait à la fois sa maison et ses bureaux. On retrouve les mêmes caractères : • Entrée basse • Espace servant près de l’entrée • Sas filtrant la lumière • Passage doux d’un matériau à un autre • Ouverture de l’espace pour lutter contre la pièce centrale sombre. • Demi-‐étage • Boiserie riche • Structure apparente
• •
Modernité Mais aussi : 2nde circulation pour les serviteurs.
Horta réalise également la maison du peuple, détruite en 1965 contre l’avis de toute l’intelligentsia internationale.
59