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SPÉCIAL OUTDOOR Design Patricia Urquiola, Pauline Deltour, les 5.5… les designers investissent nos jardins

Déco Une maison patio près de Barcelone X Parenthèse exotique à Anvers

Lifestyle Une atmosphère à la David Hockney Véranda, pergola, claustra… la vraie vie est à l’extérieur L 19627 - 11 H - F: 5,90 € - RD

LE PLUS LIFEST YLE DES MAGAZINES DE DÉCO H O R S - S É R I E O U T D O O R N ° 1 1 - Av r i l - M a i 2 0 2 0 - 5 ,9 0 € - w w w. i d e a t . f r

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French Art de Vivre Photo Michel Gibert, non contractuelle. Editions Zulma / Sculpture : www.marcmirakian.com

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SUAVE

COLLECTION EXTÆ’RIEURE par Marcel Wanders

ph BERnARd TOuiLLOn

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ID-ÉDITO

ON RESTE EN CONTACT !

Boucler un numéro spécial outdoor par les temps qui courent est un exercice qui touche au fantasme… ou à la schizophrénie. Si ! Parler de chaises longues, de barbecues, de revêtements de terrasse, de salons de jardin, de toiles d’ombrage, de parasols… Il y a deux réactions possibles : soit on en salive d’avance, soit on en pleure ! Car, entre les 40 repas préparés en cinq jours de confinement (jauge pour une famille de 4 personnes), les courses tous les deux jours au supermarché (en regardant ses contemporains en chiens de faïence devant le dernier paquet de pâtes), les apéros FaceTime ou Skype (auxquels on se plie pour garder le contact et ne pas vexer famille ou amis, alors qu’on a dû pour ça déménager les ordinateurs dans la cuisine en changeant l’orientation de la table dans un espace déjà exigu), sans oublier la révision CM2 des préfixes et suffixes – immobile - désobéissant - indestructible - impossible - dévisser - involontaire - irréel - imperméable - inégalement - incapable - irréalisable anormalement (sic !)… la maîtresse a de l’humour, c’est déjà ça ! –, sans parler de faire silence pendant deux heures trente parce que la grande a un devoir sur table de droit public (face à son écran où s’affiche le visage déformé par la caméra d’une prof hyper stressée dans son salon, devant un papier peint fleuri improbable qui lui a fait perdre, en deux secondes, 50 % de son charisme)… Oui, faire un numéro outdoor confine… à la folie !

Restons calmes. Évidemment qu’il y a des choses bien plus dramatiques. De vraies victimes.

Et on applaudit chaque soir à 20 heures ceux qui sont sur le « front », le vrai. Ceux qui ne peuvent pas poster sur les réseaux #jeresteàlamaison. On les soutient de tout notre cœur. Et on se jure qu’on sera plus intelligents après tout ça, plus sages, plus civilisés, plus conscients, plus responsables. Sinon, à quoi bon éprouver nos certitudes ?

Mais… comme il va être simplement BON de flâner de nouveau dans les rues à toute heure !

De s’attarder en terrasse, de bouquiner dans un parc, de pique-niquer au bois, de tremper un orteil dans les vagues, d’humer l’air de la forêt, de s’allonger dans l’herbe… et de se parler, se regarder sans écran interposé, se toucher et s’embrasser !

Vanessa Chenaie Rédactrice en chef d’IDEAT

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@PAULOMARIOTTIART

ID-PAULO’S TOUCH

Le designer catalan Eugeni Quitllet réédite cette année avec Vondom une collection baptisée « Ibiza » (fauteuils et chaises avec et sans accoudoirs), créée en 2017 et désormais fabriquée à partir de plastique recyclé, collecté sur l’île éponyme. Une photographie, selon lui, de « la beauté de la saison estivale, dont le caractère éphémère est saisi dans cette forme de coquillage ».

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SOMMAIRE hors-série outdoor - avril-mai 2020 SPÉCIAL OUTDOOR Design Patricia Urquiola, Pauline Deltour, les 5.5… les designers investissent nos jardins

Déco Une maison patio près de Barcelone X Parenthèse exotique à Anvers

SUR NOTRE COUVERTURE À Anvers, en Belgique, la créatrice de bijoux Trissia Stavropoulos a prolongé l’espace cuisine de sa maison du début du XXe siècle par une terrasse aux allures de jardin exotique (p. 118).

48 © DEPASQUALE + MAFFINI

© JAN VERLINDE / LIVING INSIDE

Lifestyle Une atmosphère à la David Hockney Véranda, pergola, claustra… la vraie vie est à l’extérieur

LE PLUS LIFEST YLE DES MAGAZINES DE DÉCO H O R S - S É R I E O U T D O O R N ° 1 1 - Av r i l - M a i 2 0 2 0 - 5 ,9 0 € - w w w. i d e a t . f r

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PAULO’S TOUCH L’œil de notre illustrateur Paulo Mariotti

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NEWS DESIGN Expormim, design d’air et d’espace

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NEWS JARDINS Retour aux sources au Festival de Chaumont-sur-Loire

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NEWS ART Chillida Leku : l’esprit du lieu

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NEWS DESIGN > Cinna, toute mousse dehors > Livintwist souffle un vent nouveau > La nouvelle collection de Tribù pour les sunset lovers > L’été en pente douce avec Royal Botania > Wall&decò, papiers peints côté jardin

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NEWS HÔTEL Une mise au vert chez Christophe Aribert

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NEWS BOOKS Nature et paysages à toutes les pages

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DESIGN > Patricia Urquiola dévoile la nouvelle division outdoor de Cassina > La botte secrète de Pedrali > Le studio 5.5 encanaille Ego Paris > Pauline Deltour défroisse Tolix

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BIRTHDAY Dedon : le goût de l’expérience

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BRAND Manutti fait peau neuve

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TISSUS Sunbrella, l’étoffe des héros

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ICÔNE Le fauteuil Relax de Lafuma

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© LUC ROYMANS PHOTOGRAPHY

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TOUR DU MONDE

DEDON COLLECTION RILLY Design by GamFratesi

www.dedon.de

ID-SOMMAIRE

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BRAND Unopiù : toujours plus !

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USINE Kettal : quand la main de l’homme nourrit l’innovation

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BRAND Flexform prend l’air

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PORTFOLIO Ethimo sème ses pépites dans le Jardin botanique de l’université de Palerme

© BERNARD TOUILLON

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DOSSIER TERRASSE 82

THÉMA Summer style : trois ambiances pour s’inspirer

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FOCUS Cotto d’Este joue avec les matières

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© FRED PIEAU

90 PANORAMA Pour le simple plaisir d’être dehors…

TENDANCES 1 Cuisiner à l’extérieur en toute saison

100 TENDANCES 2 Des revêtements pour vivre en plein air 102 SHOPPING Poufs de ouf, baladeuses en balade et bancs pudiques 108 MOODBOARD La danse du tapis

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118

HOME 1 À Anvers, un puits de verdure

130 HOME 2 À Fonolleres (Espagne), doux havre d’acier 146 VILLAGE PEOPLE Le rêve végétal de Pierre Banchereau, créateur de l’enseigne Debeaulieu

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© RAUL CANDALES / VEGA MG

110 LIFESTYLE & STYLE Chambre avec vue : les natures mortes de David Hockney

Plus léger que l’air

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2. Jusqu’à 24 heures et 30 minutes sur HP Elite Dragonfly configurée avec processeur Intel® Core™ i5, 8 Go de RAM, pas de WWAN, SSD 128 Go, panneau FHD faible consommation et Intel® Wi-Fi 6 ZX200 + BT5 (802.11 ax 2x2, non-vPro™). La durée de vie de la batterie Windows 10 MM14 varie en fonction de divers facteurs, notamment le modèle du produit, la configuration, les applications chargées, les fonctionnalités, l’utilisation, la fonctionnalité sans fil et les paramètres de gestion de l’alimentation. La capacité maximale de la batterie diminuera naturellement avec le temps et l’utilisation. Voir www.bapco.com pour plus de détails.

Intel, le logo Intel, Intel Core, Intel vPro, Core Inside et vPro Inside sont des marques commerciales d’Intel Corporation ou de ses filiales aux États-Unis et/ou dans d’autres pays. © Copyright 2020 HP Development Company, L.P.

FRANCE 01 Atelier Pia Thoiry 04 50 20 88 10 02 HM Deco Saint Quentin 03 23 05 71 88 06 Intérieur Sud Cannes 04 93 39 06 55 06 Baze Carros 04 92 08 89 00 06 Passion Deco - Data SaRL Vallauris 04 93 74 08 33 06 Interieur Sud Cannes 04 93 39 06 55 10 Ivoirine (Simonel) Troyes 03 25 41 06 97 13 Séries Décoration Marseille 04 91 37 24 95 14 Option Ameublement Caen 02 31 85 75 75 24 Florence Soulet L’Atelier 60 Monpazier 06 73 51 84 66 28 Les Décors de Maïté Chartres 02 37 21 18 43 29 Décors Lindivat Brest 02 98 44 14 67 33 Atelier Du Fauteuil Tissuthèque Bordeaux 05 56 98 22 22 34 Ar’Deco Montpellier 04 67 69 92 87 35 Intra-Domus Saint-Malo 02 99 81 69 94 35 VBA Décoration Montgermont 02 99 23 17 41 37 Atelier Décor Yvonneau Tours 02 47 50 82 72 42 L’Atelier de Marie Unieux 04 77 89 00 06 44 Mon Artisan Tapissier Pornic 02 40 82 90 14 44 L’Atelier De Cécile La Baule 02 40 24 12 80 47 Villa d’Ouest Boe 05 53 66 86 76 49 Clemski Décoration Angers 02 41 87 05 40 49 La Boutique Des Matieres Cholet 02 43 63 00 99 50 Poutas Décoration Valognes 02 33 40 18 15 51 Danielle Fancony Reims 03 26 40 42 81 51 Boutique Décoration H.G. Reims 03 26 02 65 65 54 Nicole Lhotte Décoration Nancy 03 83 36 48 40 54 Maison Varry Nancy 03 83 37 32 66 56 Blanche Duault Décoration Vannes 02 97 42 68 83 59 Ton sur Ton Dunkerque 03 28 59 24 99 59 Demeure De Famille Bondues 03 20 76 00 77 62 Côté Déco Hardelot Hardelot-Plage 03 21 87 51 71 62 Côté Déco Mérignies Mérignies 06 31 64 24 91 62 Lionet Décor Saint Omer 03 21 39 31 31

62 Honnay Décoration Le Touquet Paris Plage 03 21 05 80 35 62 Minimalist Cucq 03 21 94 90 90 67 Au Tape Clous Erstein 03 88 98 63 69 67 Ateliers Marc K Sélestat 03 88 92 13 38 68 Sièges & Décoration Kuster Eguisheim 03 89 41 18 24 69 Maison Perrin Courtieu Lyon 04 78 37 26 98 69 Mis en Scène Lyon 04 78 42 69 01 69 Variation Intérieure Lyon 04 78 28 37 81 69 Pénates Lyon 06 74 67 90 87 69 Histoire d’Intérieur Neuville Sur Saône 04 72 73 43 74 72 Au Bonheur du Jour Le Mans 06 08 69 21 17 75 Designers Guild Paris 01 44 67 80 71 75 Les Deux Portes Paris 01 42 71 13 02 75 Loulou Jasmin Paris 01 46 47 18 36 75 Artisane Paris 01 42 72 10 83 75 Au Fil d’Or Paris 06 50 44 08 69 75 Simoneau Paris 01 45 89 59 74 76 L’Heure Bleue Rouen 02 35 71 84 35 77 L’Atelier des Charmettes Melun 06 19 02 13 25 77 Ram Décoration Nanteuil Les Meaux 01 60 23 26 48 77 La Maison Bellifontaine Fontainebleau 01 60 70 08 59 78 Tout Autre Chose Versailles 01 39 50 18 70 78 La Maison du Rideau Saint Germain en Laye 01 34 51 25 59 78 Boulay Bougival 0130780805 83 Maîtresse de Maison Saint-Tropez 04 94 54 86 55 86 Yves Robert Chatellerault 05 49 93 14 72 87 Christine Masneuf Limoges 05 55 33 39 55 91 Les Ateliers Caffin Corbeil Essonnes 01 60 89 80 28 91 Racyne Palaiseau 06 21 59 01 23 91 Serge Bonnat Décoration Montlhéry 01 69 01 12 97 91 Allemand Savigny sur Orge 01 69 05 29 65 92 La Maison de Céline Saint Cloud 01 47 09 18 82 92 Ambiances d’Intérieur Bois Colombes 01 56 05 50 40 92 Galeo Colombes 01 47 84 55 90 94 Imagine La Varenne St-Hilaire 01 48 83 45 93

Designers Guild 4 Rue Vide-Gousset, 75002, Paris 01 44 67 80 71 showroomparis@designersguild.com Service clients 01 44 67 80 70 franceventes@designersguild.com Suisse francophone 08 48 80 87 18 swissfr@designersguild.com Belgique et Luxembourg 09 333 77 05 info@alinee.be

95 Souffle d’Intérieur Enghien Les Bains 01 39 64 83 41 97 Atelier Séverine Ile de la Réunion 06 92 03 98 86 BELGIQUE 1000 Les Tissus du Sablon Bruxelles 02 502 48 60 1050 X Trente 8 Bruxelles 02 544 14 24 1180 Le Tri Logis Uccle 02 633 36 78 1200 Polydecor Bruxelles 02 771 69 64 1410 Isabel Gilles Creation d’Intérieur Waterloo 02 353 13 16 2000 Tissus Maison Interieurtextiel Antwerpen 03 248 64 89 4000 Le Jardin de Nanie Liège 04 232 14 41 4432 Fayen Alleur 087 33 03 45 4557 Rulot Home Décoration Tinlot 085 51 17 62 4800 Fayen Verviers 04 263 27 54 5100 Maison Antoine Namur / Jambes 081 30 30 03 6280 Contraste Tellier-Moncousin Gerpinnes 071 21 75 67 6880 La Courbeure Bertrix 061 41 12 59 6900 La Maison Laloux Marche En Famenne 084 31 17 15 7000 Wattiaux Mons 065 31 31 00 7500 Wattiaux Tournai 069 87 10 12 8930 V Decor Rekkem 056 41 21 70 SUISSE 1003 Bovet Tissus SA Lausanne 0041 21 323 91 80 1170 Image De Marc Aubonne 0041 21 807 25 46 1204 Duo sur Canapé Genève 0041 22 311 22 41 1260 Christine Yerly Nyon 0041 22 361 77 72 1800 Amelys Vevey 0041 21 922 08 44 8803 Style Your Home Rüschlikon 0041 43 537 10 03 LUXEMBOURG 1930 Lucien Schweitzer Interieurs Luxembourg 23 61 61 1660 Tapis Hertz Luxembourg 22 73 27 4210 Rideaux-Center Valerius Esch-sur-Alzette 54 20 79 7240 Lemogne Bereldange 35226336520

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Sols, Murs : Grande Stone Look Pietra di Vals Murs, ameublement : Grande Marble Look Verde Aver RevĂŞtement de douche : Crogiolo Lume

Où trouver les produits Élitis : France 01 Thoiry Atelier Pia 04 50 20 88 10 06 Cagnes-sur-Mer Exigence couleurs 09 82 25 80 36 06 Le Cannet Colors 09 83 81 19 81 06 Nice Cosi 09 54 70 79 80 13 Aix Le Tholonet Questions d’Intérieur 04 42 64 45 68 17 Périgny Intemporel 05 46 34 12 95 19 Brive-la-Gaillarde Les M design 05 55 87 53 25 20 Bastia Hall décor 04 95 30 87 27 21 Dijon Patrice Langhi 03 80 38 02 05 22 Lamballe Vues d’intérieur 02 96 50 85 21 29 Brest Lindivat décor 02 98 44 14 67 31 Toulouse Flanelle décoration 05 61 21 32 20 31 Toulouse Terra rosa 05 62 26 47 94 32 Auch Andiamo Home 05 62 05 65 03 33 Bordeaux So Styles 05 56 51 01 65 34 Montpellier Vues d’intérieurs 04 67 60 76 34 35 Rennes/Montgermont VBA décoration 02 99 23 17 41 35 Saint-Malo Intra domus 02 99 81 69 94 38 Echirolles Cap color 04 38 70 07 00 38 Grenoble CAPP espace revêtements 04 38 02 15 47 42 Saint-Étienne Signe intérieur 04 77 34 32 00 45 Orléans CPPO BCL Décor 02 38 62 01 48 47 Agen / Boé Villa d’ouest 05 53 66 86 76 51 Reims DP Concept 03 26 09 20 84 53 Laval Colorisme 02 43 69 43 28 54 Nancy Nicole Lhotte 03 83 36 48 40 59 Bailleul Deco papier peint 03 28 43 93 44 59 Cambrai Acte II 03 27 78 50 89 59 Dunkerque Ton sur ton 03 28 59 24 99 59 Valenciennes Déco carré rouge 03 27 29 48 33 59 Villeneuve d’Ascq Remy Motte Décorateur Antiquaire 03 20 89 88 91 60 Beauvais Va Decoration 05 61 09 83 03 62 Le Touquet Honnay décoration 03 21 05 80 35 62 Saint-Omer Lionet 03 21 39 31 31 62 Noeux-Les-Mines Delcroix Décoration 03 21 26 38 38 62 Arras Delcroix Décoration 03 21 59 68 47 63 Riom JLM déco 04 73 38 08 95 64 Biarritz Alta quota 05 59 22 57 35 65 Tarbes Pelegry décoration 05 62 93 12 28 67 Sélestat Ateliers Marc K 03 88 92 13 38 67 Strasbourg Art de vivre déco 03 88 16 20 04 68 Eguisheim Kuster et fils 03 89 41 18 24 73 Aix-les-Bains PPP Monod 04 79 61 51 20 74 Annecy Organdi 04 50 51 28 40 74 Annemasse L’Atelier des peintres 04 50 37 50 80 74 Magland Les Montagnardes 04 50 91 26 31 75 Paris 15 Bleu Tortue 09 53 31 65 49 75 Paris 15 Infini Legno 01 45 32 18 48 75 Paris 17 Reca décoration 01 43 18 20 20 77 Fontainebleau La maison Bellifontaine 01 60 70 08 59 78 Voisins-le-Bretonneux Marquise et bergère 01 30 43 22 56 83 Saint-Tropez Maîtresse de maison 04 94 54 86 55 91 Savigny-sur-Orge JM Allemand 01 69 05 29 65 92 Antony DFD Peintures Mariette 01 69 31 79 19 92 Issy-les-Moulineaux Colors & walls 01 46 48 79 59 92 Sceaux Artigala 09 53 14 92 58 94 La Varenne Saint Hilaire Imagine 01 48 83 45 93 94 Maisons Alfort Infini Legno 01 43 76 24 31 Suisse 1131 Tolochenaz Reichenbach +41 21 804 50 00 1204 Genève Duos sur canapé +41 22 311 22 41 1211 Genève Lachenal +41 22 918 08 88 1227 Carouge Caragnano et Cie +41 22 784 16 77 1227 Carouge Ploum +41 22 342 02 40 8810 Horgen Tapetenraum +41 44 725 39 39 8953 Dietikon Wirz Tapeten +41 44 405 44 22 Belgique 1160 Bruxelles Déco Ligot +32 2 672 14 36 1180 Bruxelles L’Appart - Intérior Design +32 2 201 10 07 1380 Lasne Rouge de chine +32 2 653 80 48 1410 Waterloo Compagnie des cotonnades +32 2 353 18 59 1410 Waterloo Isabel Gilles Créations d’Intérieurs +32 2 353 13 16 2000 Antwerpen Emente - Taymans +32 3 233 18 91 2970 Schilde De Waal Schilde +32 3 385 01 17 4000 Liège Le jardin de Nanie +32 4 232 14 41 4317 Faimes/Waremme Fabien Lucas +32 479 511 294 4557 Tinlot Rulot home decoration +32 8 551 17 62 4800 Verviers Fayen +32 8 733 03 45 5100 Namur/Jambes Maison Antoine +32 8 130 30 03 6280 Gerpinnes Tellier Moncousin +32 7 121 75 67 7500 Tournai Rive Gauche +32 6 922 07 47 7971 Thumaide Altruy décoration +32 6 977 08 78 8000 Brugge Sijs +32 50 31 95 60 8630 Veurne Cornille decoratie +32 5 831 12 95 9300 Aalst Brussels Huis +32 5 321 51 44 9620 Zottegem Vandekerckhove-de Smaele Interieur +32 9 360 34 79 Grand Duché du Luxembourg 1930 Luxembourg Lucien Schweitzer +352 2361621 4141 Esch-sur-Alzette Reckinger Peinture & Décors +352 5478811

PA P I E R P E I N T F L O W E R P O W E R - T I S S U S R E N D E Z - V O U S & D O L C E L I N O

Auteur & Éditeur.

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ID-NEWS DESIGN

« Qui a dit que le plaisir n’était pas fonctionnel ? » Charles Eames (1907-1978)

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Expormim, design d’air et d’espace Chaque saison depuis que les magazines de design existent, journalistes troubadours et lecteurs curieux ne veulent qu’une chose : étancher leur soif de nouveautés. Il y a cependant plus fort et plus écologiquement raisonnable : décliner une gamme. Chez Expormim, éditeur espagnol connu tant pour son mobilier intérieur qu’extérieur (dites « passdoor »), le designer Javier Pastor Castillo a fondé dès 2010 une petite famille de meubles dont est issu ce fauteuil Nido (« nid » en français). Jusqu’en 2019, il l’a enrichie tantôt d’une autre profondeur d’assise, tantôt d’un sofa, tantôt d’un siège de bar. En tant que designer industriel, Javier Pastor Castillo est soucieux de nous faire profiter d’un acier tubulaire galvanisé hyper-résistant afin de nous asseoir sur des pattes très fines. Parce que pour lui, également graphiste, l’idéal consiste à dessiner une structure discrète qui s’adapte à tous les environnements. Mais, comme on ne se met pas à l’extérieur pour périr d’ennui, il a veillé à ce que les flancs des accotoirs se déclinent en corde nautique et que le choix des tissus et des finitions de l’acier soit large. Ainsi, tout est prêt pour le retour en terrasse. G.-C.A.

ID-NEWS JARDINS

Retour aux sources Par Céline Baussay

Six mois durant, le Festival international des jardins, organisé par le Domaine de Chaumont-sur-Loire, envisage ces espaces cultivés comme une Terre nourricière en miniature, sublime, fertile, mais fragile.

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es jardins de la Terre, retour à la Terre Mère » : en choisissant ce thème pour la 29e édition du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire (Loiret-Cher), sa directrice, Chantal Colleu-Dumond, délivre un message entre lu-

cidité et espoir. « Mother Earth, la Terre Mère, est un concept fort qui fait référence à la

communauté indivisible de tous les êtres vivants sur la planète, rappelle-t-elle. Il illustre la prise de conscience actuelle d’un sujet fondamental : les blessures de la Terre. Mais, au lieu d’être dans la culpabilisation, nous avons décidé d’adopter une vision positive, volontariste, de mise en avant des jardins comme lieux d’harmonie, de partage. » Cette année, 24 équipes internationales (sur près de 300 candidates) présentent des scénographies végétales étonnantes et riches de sens : des arbres qui tombent et se relèvent progressivement comme une métaphore du cycle de la vie exprimée en arrêts sur images (Régénération), une demi-sphère posée sur un miroir d’eau qui, par la magie du reflet, recompose une Terre vivante (Souvenir du futur)… Dans ce laboratoire expérimental à grande échelle, les paysa-

Ci-dessus Dessin du projet Souvenir du futur, réalisé par Nicolas et Alice Stadler (designers), David De Oliveira (maçon) et Aurélien Serrault (dirigeant d’une société de paysagisme). Une installation qui se joue des reflets pour reconstituer une géométrie simple mais à la portée symbolique forte.

Festival international des jardins. Au Domaine de Chaumont-surLoire (41), du 23 avril au 1er novembre.

Domaine-chaumont.fr

gistes, aidés d’architectes, d’artistes, de biologistes, d’ébénistes, osent volontiers les maté-

D O M A I N E D E C H A U M O N T- S U R - L O I R E FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS

riaux inédits (la terre compactée, qui crée une stratification), s’approprient les techniques ancestrales (le mur en pisé, à base de terre argileuse et de cailloux, sur une charpente en

2020 23 AVRIL 01 NOVEMBRE

bois). En parallèle, cinq invités ont reçu, non pas carte blanche, mais « carte verte ». L’ar-

LES JARDINS DE LA TERRE RETOUR À LA TERRE MÈRE RETURN TO MOTHER EARTH

chitecte et designer français Patrick Nadeau a ainsi mis en scène sous serre des tillandsias, plantes tropicales à regarder, à toucher, à sentir. Le paysagiste sud-africain Leon Kluge, star des concours internationaux, a créé un jardin sous la terre inspiré par la force spirituelle de l’Afrique. Pedro Nehring, le chef jardinier du parc Inhotim, au Brésil, mi-jardin botanique,

W W W. D O M A I N E - C H A U M O N T. F R

mi-centre d’art contemporain, signe, lui, un éden luxuriant propice à la contemplation et

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Flamia création

au farniente : la douceur de ne rien faire, entre palmiers et plantes exotiques.

/Domaine de Chaumont-sur-Loire

T. 0 2 5 4 2 0 9 9 2 2 @Chaumont_Loire

WWW.ROYALBOTANIA.COM

ID-NEWS ART

L’esprit du lieu Par Nathalie Nort

Après huit ans d’interruption, Chillida Leku, le superbe écrin de verdure et d’art conçu de son vivant par Eduardo Chillida pour accueillir ses sculptures, rouvrait ses portes. Au Pays basque espagnol, grâce au soutien de la galerie Hauser & Wirth, l’œuvre monumentale retrouve toute son énergie vitale.

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’ai rêvé d’une utopie, un espace où pourraient reposer mes sculptures et où les gens les traverseraient comme dans une forêt. » L’aventure de Chillida Leku commence en 1983, lorsque Eduardo Chillida et Pilar Belzunce, son épouse, ac-

quièrent Zabalaga, une ferme bâtie au XVIe siècle sur une colline de onze hectares. Celle-ci est en ruine, mais la proximité avec Saint-Sébastien, ville natale du sculpteur, et les forges du Valle del Hierro, où sont produites ses pièces monumentales, achève de convaincre Chillida de la restaurer pour en faire son musée. L’enfant du pays, ami de Brancusi et de Miró, devenu l’un des chefs de file de l’art abstrait, mettra quinze ans à donner corps à sa vision.

Inauguré en 2000 par le roi d’Espagne Juan Carlos Ier et le chancelier allemand Gerhard Schröder, Leku, « le lieu » en basque, est, selon Chillida lui-même, une œuvre à part entière. À la suite du décès de l’artiste, en 2002, à l’âge de 78 ans, vont être exposés là nombre de matériaux – fer, albâtre, grès chamotté, granit, feutre, papier et, bien sûr, acier Corten – et de formes qui se répondent selon les époques, les dessins, les commandes publiques (dans plus de 40 villes à travers le monde), entre les méandres de la superbe charpente et les frondaisons du jardin où trônent une quarantaine de ces géants magnifiques. En 2011, la famille ne pouvant plus assumer des coûts de gestion et d’entretien trop lourds, l’institution ferme ses portes, sauf pour quelques visites privées. Jusqu’à ce que la toute-puissante galerie Hauser & Wirth, représentante du créateur, se décide à en entamer la rénovation. Déjà missionnés pour un centre d’art appartenant au même galeriste dans le Somerset, en Angleterre, Luis Laplace, architecte argentin basé à Paris, et le maître paysagiste néerlandais Piet Oudolf ont apporté une note contemporaine à l’accueil des visiteurs. Quant au café Lurra, qui sert une cuisine de saison, locavore et soignée, il vient parfaire cette redécouverte.

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Détail de L’Arc de la Liberté (1993), d’Eduardo Chillida, en acier Corten, posé devant la ferme Zabalaga, datant du XVIe siècle, à Chillida Leku, site voué au créateur espagnol près de Saint-Sébastien. © ÍÑIGO SANTIAGO / SUCCESSION D’EDUARDO CHILLIDA / HAUSER & WIRTH

Chillida Leku.

Barrio Jauregui 66, 20120 Hernani, Espagne.

Tél. : +34 943 335 963.

Museochillidaleku.com

Design inspiré pour l’art de vivre extérieur

Hybrid, système d’assises conçus par Antonio Citterio. www.bebitalia.com

ID-NEWS DESIGN

Cinna, toute mousse dehors Par Guy-Claude Agboton

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Chez l’éditeur français, le design prévu pour le printemps 2020 a eu la bonne idée de garder les pieds sur terre.

Il ne se laisse gagner ni par l’austérité passe-partout ni par les coups d’éclat de produits aux charmes trompeurs sur la durée.

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epuis le milieu des années 2000, l’offre internationale de mobilier outdoor a fait florès. Désormais, trouver des chaises d’extérieur orange pétard ou vert anis est

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devenu facile. Cette lente mutation n’est pas allée jusqu’à uniformiser les catalo-

gues des éditeurs. Au contraire, chacun se distingue d’autant mieux que ce segment émergent est une occasion inédite de renouveler le style propre à chaque enseigne. Le français Cinna ne fait pas exception : lui aussi cultive jusqu’au jardin la modernité et l’audace qui ont fait sa renommée. Du vrai mobilier contemporain de designer surgit en terrasse avec, par exemple, les fauteuils et canapés Ottoman en mousse de polyester, arrondis comme des bugnes, signés Noé Duchaufour-Lawrance. Il est dès lors très intéressant de retrouver le dessin particulièrement enveloppant de la collection « Saparella » de l’historique créateur Michel Ducaroy (1925-2009). Ces fauteuils sculpturaux en mousse créés en 1965 qui, réunis, peuvent composer un canapé d’angle, bénéficient désormais d’une version outdoor dotée d’un système d’évacuation des eaux. On peut donc les laisser dehors toute l’année. Pour ceux qui veulent faire scintiller sous le soleil une créativité plus soutenue encore, le fauteuil et le canapé de la gamme « Serpentine », d’Éléonore Nalet, évoquent légèrement les rotondités de certaines pièces de galeries. Côté accessoires, de la baladeuse Dôt en polyéthylène, signée Rémi Bouhaniche, à Paseo, sa consœur en teck et aluminium, l’offre est complète. Tout comme la collection « Lapel », de Busetti Garuti Redaelli, des fauteuils bridge en aluminium et rotin synthétique, accompagnés d’une grande table de repas. C’est comme si le mobilier de designer, par son originalité et sa singularité, assumait aussi la décoration extérieure !

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1/ Avec leur structure en aluminium, les assises de la collection « Serpentine », d’Éléonore Nalet, peuvent rester dehors toute l’année. À la belle saison, elles se parent de coussins moelleux pour un confort maximal.

2/ Inspirés des poufs marocains, les fauteuils et canapés Ottoman, de Noé Duchaufour-Lawrance, sont une invitation à se prélasser au grand air.

ID-NEWS DESIGN

Livintwist : vent nouveau !

Par Pierre Lesieur

Lancée en 2019, Livintwist, une toute récente marque de mobilier outdoor, mise sur la différence. Design dynamique, couleurs audacieuses, matières innovantes… elle propose de revigorer le marché en cassant les codes pour toucher une clientèle plus jeune. Un anticonformisme assumé.

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raîchement débarquée sur le terrain de l’outdoor, Livintwist porte déjà bien son nom.

Cette nouvelle marque basée à Hongkong inaugure en 2020 un premier catalogue qui dévoile en effet un goût certain pour l’originalité. « Livintwist signifie vivre dif-

féremment, résume Claudio Bonicco, designer principal et responsable de l’identité graphique de la griffe. On veut s’adresser à des gens qui aiment voyager et découvrir des choses, des gens ouverts à de nouvelles expériences. » Fruit d’une rencontre en 2016 entre ce designer milanais et Jackie Cheung, un entrepreneur hongkongais issu du monde de l’hôtellerie, la jeune enseigne a finalement présenté l’année dernière ses toutes premières collections.

Des meubles au style singulier, à l’image de la gamme « Manhattan », résultat d’une première série de prototypes conçus par Claudio Bonicco en 2018 : « Ces tables et assises communiquent l’identité culturelle de New York avec leurs surfaces striées qui rappellent la silhouette des gratte-ciel. » De « Nassa », une collection de fauteuils modulaires inspirée des nasses utilisées par les pêcheurs, à « Miss », et ses chaises à double dossier, en passant par Capsule, un fauteuil dont la corde en silicone est d’habitude exploitée en plongée sousmarine et autorisant des couleurs inédites, Livintwist se positionne à contre-courant des standards du marché. Une stratégie que la marque, distribuée en Europe par Sifas, espère poursuivre en 2021 en s’appuyant notamment sur de nouvelles collaborations avec des designers. « Nous aimerions constituer un pool créatif capable de faire des propositions originales, pour renouveler nos gammes chaque année », annonce Claudio Bonicco. Un objectif ambitieux mais louable, qui a le mérite de bousculer le marché de façon rafraîchissante.

Et quoi de mieux qu’un peu de fraîcheur, quand il s’agit de vivre à l’extérieur ?

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La collection « Manhattan », de la marque hongkongaise Livintwist, évoque les contours de la skyline new-yorkaise.

Livintwist.com

Collection TLINE - By Adam D. Tihany

unopiu.fr

ID-NEWS DESIGN

Sunset lovers Par Pierre Lesieur

Après la série « Nodi » en 2017, les tribulations de Yabu Pushelberg pour Tribù reprennent en 2020 avec une nouvelle collection d’assises qui joue avec la lumière. Baptisée « Elio », en hommage au dieu grec du Soleil, la gamme en capture les teintes éclatantes tout au long de la journée, jusqu’à son paroxysmique coucher.

C

’est un moment précieux et fugace que célèbre la ligne « Elio ». Celui des couchers de soleil qui rythment nos étés et dont la lueur si particulière sublime tout ce qu’elle touche. Pour leur deuxième collaboration avec Tribù, George Yabu et Glenn Pu-

shelberg se sont inspirés des changements de lumière, avec des meubles qui en saisissent les teintes chatoyantes, de l’aube au crépuscule. Des fauteuils, une chaise longue et un sofa à la structure en teck, dont la coque en Tricord tressé se pare d’exquises couleurs, notamment quand l’astre rougeoie en début de soirée. « Le tressage allie des techniques textiles traditionnelles à une teinture spéciale qui imite à la perfection l’éclat délicat de la lumière, explique le duo. Un subtil dégradé dans l’assise est obtenu en tissant plusieurs coloris de fibres en un seul brin. » Évoluant avec la course du soleil, les meubles absorbent la lumière lorsqu’il est haut dans le ciel et la reflètent tandis que ses rayons baissent. Avec des pieds arrière plus bas que ceux de devant et une ouverture arrondie vers l’intérieur, le fauteuil crée un refuge intime. Mais c’est la sensation de légèreté qui domine, grâce à des silhouettes très fines, comme le soulignent les designers : « Bien qu’il soit conçu pour résister aux éléments, ce mobilier outdoor donne presque l’impression qu’il pourrait s’envoler ! Ce qui est dommage, c’est de trop souvent confondre résistance et pesanteur. Mais la finesse fait partie de l’ADN de Tribù, ils savent parfaitement faire la balance entre le rationnel et l’émotionnel ! » Gommant les différences de style avec l’équipement indoor, la collection « Elio » peut s’employer indifféremment à l’intérieur ou à l’extérieur. Mais c’est bel et bien dehors, en plein soleil, qu’elle dévoile toute sa beauté pour provoquer une émotion astrale.

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Les fauteuils en teck naturel et Tricord tressé (ici en coloris wengé) de la collection « Elio » présentent une forme de cocon qui invite à se lover.

Et quand le soleil décline à l’horizon, ils réfractent avec délicatesse les variations de luminosité.

ID-NEWS DESIGN

L’été en pente douce Par Pierre Lesieur

Rondeur et légèreté sont au programme du dernier catalogue Royal Botania, dont les nouveautés invitent à savourer la vie au grand air. Une fois encore, elles sont presque toutes l’œuvre de Kris Van Puyvelde, fondateur, dirigeant et designer en chef de la marque belge bientôt trentenaire.

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«

’occupe une place à part dans le secteur du mobilier outdoor », reconnaît Kris Van Puyvelde. Depuis presque trente ans, celui qui dessine la plupart des modèles des collections d’une entreprise qu’il a fondée à bout de bras et hissée

parmi les leaders du marché l’avoue : « L’ADN de Royal Botania est un peu devenu le mien et vice versa ! » Avec des produits réalisés de A à Z en interne et dont il supervise la fabrication d’un bout à l’autre de la chaîne, « du design aux prototypes jusqu’à la fabrication dans notre usine de Bangkok », Kris Van Puyvelde incarne littéralement sa marque.

Alors, pour éviter de tomber dans la monotonie, l’homme a quelques petits secrets. Plutôt que de décliner des collections complètes, il imagine chaque produit indépendamment des autres, comme un projet à part entière : « La cohérence des créations entre elles me semble plus intéressante que l’uniformité. Chaque utilisateur peut mixer tel ou tel meuble selon ses envies, il y aura toujours un fil rouge dans le cours de mes dessins. » Cette année, son catalogue s’étoffe d’une chaise, d’un fauteuil, de tables et de poufs ainsi que d’un salon et de parasols. Leurs styles diffèrent, mais leurs fonctions sont complémentaires. La chaise Calypso, avec son dossier matelassé, permet de s’attabler confortablement. Le fauteuil Folia, à la structure enveloppante inspirée des nervures des feuilles, est pensé pour la relaxation. Pour les soirées entre amis, les poufs Tono, rebondis et moelleux, sont particulièrement indiqués. « J’ai voulu des formes plus douces et tout en arrondis, à l’image de la collection “Organix”, dont les lignes sont très sensuelles. Mais aussi des matériaux puissants, comme le béton, que l’on retrouve dans les tables “Conix”. » Ainsi inspiré, Kris Van Puyvelde signe des pièces pleines de courbes et de douceur. Et, bien que chacune raconte sa propre histoire, toutes portent la griffe Royal Botania, personnifiée par son créateur.

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La collection « Organix », de Royal Botania, mise beaucoup sur la sensualité des formes, comme le rappelle son créateur, Kris Van Puyvelde.

savoirbeds.com

London

Paris

New York

DĂźsseldorf

Moscow

Shanghai

Hong Kong

Seoul

Taipei

Singapore

ID-NEWS DESIGN

Wall&decò, papiers peints côté jardin Par Serge Gleizes

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Après s’être intéressée à nos intérieurs, la marque italienne Wall&decò, créée en 2005, s’est penchée sur nos extérieurs dès 2012.

Avec « Out System », une nouvelle collection de papiers peints outdoor aux dessins graphiques et sobres, elle affirme sa capacité à redéfinir l’esthétique de la décoration murale.

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aire du papier peint pour l’outdoor ? Voilà une idée surprenante, voire saugrenue.

Et pourtant, on habille bien de tissus spécifiques canapés et coussins d’extérieur.

Pourquoi ne pas en faire autant avec les façades de nos maisons ou les murs de nos

jardins ? Nouveau marché, donc, qui provoque immanquablement des questions de résistance à l’humidité, à la pluie, aux écarts de température, au soleil, au chlore éventuellement, lorsque le panneau habillé se situe à proximité d’une piscine. C’est ce à quoi s’est intéressée la marque italienne de papiers peints sur mesure Wall&decò, créée en 2005, rachetée en 2018 par le groupe suédois de revêtements muraux WallVision, et qui a lancé, en 2012, parallèlement à la ligne « Wet System » destinée aux salles de bains, sa première collection outdoor, « Out System », réalisée avec un papier recouvert d’une fibre de verre afin de répondre aux contraintes spécifiques posées par cet environnement. Soit six familles – « Agrafage » et « On the Bias », de Christian Benini, le fondateur de Wall&decò, qui fut un temps photographe publicitaire, « Riz », « White Lie » et « Loophole », de Bertero Projects, et « Woodpecker », du studio Debonademeo – présentées au dernier salon Maison & Objet, parallèlement à d’autres nouveautés – « Beyond Borders », « Utopia » et, enfin, « Materic Freedom » –, qui doivent intégrer la « Contemporary Wallpaper Collection ». Pour ces trois-là, graphismes et couleurs fortes, thèmes figuratifs et abstraits, évocations de la nature et de la ville traitées de manière symbolique, dessins surréalistes, revival fifties… sont imprimés sur CWC-ECO, un nouveau support respirant, entièrement recyclable et écologique. Troisième texture que lance la marque, qui vient ainsi compléter les deux précédentes, CWC et Bronzage, en vinyle et dos en tissu non tissé.

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Wall&decò s’intéresse à nos murs extérieurs avec des nouveautés spécifiquement outdoor. Parallèlement, la marque spécialiste du papier peint continue de faire figurer des paysages extérieurs dans nos intérieurs avec de nouveaux décors qui doivent rejoindre la collection « Contemporary Wallpaper Collection ».

1/ Crystal Palace, issu de « Beyond Borders ». © MASSIMO SPADA

2/ Boboli, issu de « Materic Freedom ». © FEDERICO CIAMEI

AD Beatrice Rossetti - Photo Federico Cedrone

ID-NEWS HÔTEL

Une mise au vert grandeur nature Par Nathalie Nort

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Le respect de la Terre, l’éthique, l’envie de partage et de transmission forment la trame du projet porté par le chef Christophe Aribert.

Un an après la fin d’un chantier de longue haleine, sa Maison Aribert tient la clé du succès. Retour sur un engagement durable.

U

n village thermal désuet au pied du massif de Belledonne (Isère), a priori, cela ne vous dit pas grand-chose. Mais un cuisinier doublement étoilé qui prend des risques et aligne dans une même phrase « conception bioclimatique », « écosystème ver-

tueux », « sens du collectif », « dépassement de soi » et « importance des thérapies alternatives », immédiatement, cela interpelle ! « Aujourd’hui, ma démarche porte sur la recherche d’une évidence, quelque chose qui donne du sens à mon travail et à celui des autres. Avec le sport et la méditation pour l’équilibre », résume Christophe Aribert, en regardant à l’horizon les montagnes du Vercors qui l’ont vu grandir. Grands-parents maraîchers, parents restaurateurs, cursus hôtelier à Grenoble, la flamme des fourneaux l’envoie faire ses armes à Condrieu (Rhône), à Uriage-les-Bains, en Isère (déjà !), et à Paris, en haut du panier (la Tour d’Argent, Les Ambassadeurs au Crillon, période Christian Constant). Mais la relation à la nature est une obsession chez ce sportif. Un tournant décisif s’opère quand il choisit de revenir à Uriage seconder Philippe Bouissou, à la tête des Terrasses du Grand Hôtel. S’ensuivent vingt ans de labeur assidu, avec deux étoiles Michelin (qu’il reprendra brillamment à son compte une fois Bouissou parti), deux grandes filles et deux beaux livres de cuisine à son actif. Et puis, un jour pointe une envie d’engagement plus fort, de prendre part aux changements de société, d’aller de l’avant. Cela tombe bien, l’ensemble thermal Second Empire compte un chalet à l’abandon, juste derrière son restaurant. La bâtisse de 1871 offre de beaux restes, mais surtout l’espace pour abriter un nouveau rêve et planter un potager en permaculture. Malgré des dimensions contraintes en zone classée, le projet de Joëlle Personnaz, jeune architecte de la région, séduit par son audace et sa pertinence environnementale,

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1/ Amoureux de la nature et des produits du terroir, le chef étoilé Christophe Aribert a planté près de son restaurant un potager en permaculture.

2/ La nouvelle Maison Aribert occupe une ancienne bâtisse du XIXe siècle, située en plein cœur du parc d’Uriage-les-Bains. © STUDIO PAPIE AIME MAMIE

Liz Outdoor. Ludovica + Roberto Palomba —— Photographer: Meritxell Arjalaguer ©

www.expormim.com

ID-NEWS HÔTEL

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en phase avec les valeurs d’un cuisinier qui respecte la Terre. La conception bioclimatique, la végétalisation de la toiture, l’absence de climatisation, l’emploi de matériaux existants et de peinture sans solvants, cette maison passive fait sens avec l’ancrage régional et l’aventure humaine qui se profile. Il faudra quatre ans pour monter ce dossier à haute valeur écologique, taper aux portes des financiers, mobiliser les partenaires, les admirations réciproques, les artisans, athlètes, artistes, parents et amis fidèles. Le pavillon contemporain abrite désormais un restaurant gastronomique (2 étoiles) et son salon. Thierry Martenon, l’ami établi en Chartreuse (Savoie), en a conçu le bardage en châtaignier. Dans les platanes malades, cet artiste du bois a fait naître un cratère et des totems, une transition de réemploi entre deux bâtiments, entre passé et présent, à l’image d’une volonté qui s’impose désormais : l’objectif zéro déchet plastique à atteindre au plus vite, compostage oblige. En cuisine toujours, une grande table en chêne accueille jusqu’à quinze convives. Idéal pour voir à l’œuvre cette brigade que le chef emmène volontiers se dépenser en forêt été comme hiver. Dans une concentration maximum, chaque geste, chaque ingrédient semble couler de source et tendre vers le besoin d’épure du chef : « Le lieu tout entier prolonge ma cuisine, ce que je suis profondément. »

Bien dans son monde La maison historique restructurée de fond en comble, elle, a trouvé une nouvelle hospitalité.

L’autre table, Le Café A, sert à toute heure une cuisine de saison qui valorise encore et tou-

1/ Les cinq chambres de l’hôtel offrent la convivialité d’une maison d’hôtes avec des prestations haut de gamme : literie Hästens, service de conciergerie…

2/ La salle du restaurant 2 étoiles est magnifiée par les suspensions de Paola Navone et accueille des tables en noyer de Valentin Loellmann. 3/ Les deux restaurants valorisent une cuisine de saison. © STUDIO PAPIE AIME MAMIE

jours les producteurs locaux. Petit déjeuner healthy, équipe du tonnerre, terrasse aux beaux jours, brunch le dimanche, l’adresse n’a besoin d’aucune publicité pour faire le plein. L’escalier et les couloirs qui mènent aux chambres s’animent au gré des coups de cœur du chef et de sa compagne, Laetitia Debeausse. C’est elle qui, en coulisse, a veillé à la sérénité des chambres. Inondées de lumière, donnant sur le parc et au top du confort – literie Hästens, matières naturelles, couleurs, produits de toilette Ma Thérapie, sèche-cheveux Dyson –, elles

Maison Aribert.

280, allée du JeuneBayard, 38410 Saint-Martin-d’Uriage.

Tél. : 04 58 17 48 30.

Maisonaribert.com

ont été pensées comme des cocons, multipliant les jolies attentions, les ouvrages d’herboristerie, les détails chinés avec amour. Pas de télévision, pas de piscine non plus, mais une salle accueillant événements, programme thérapeutique et yoga. Car ce lieu singulier envisage un bien-être à l’écoute du corps, en conscience avec le monde qui l’entoure. Louisiane Vaudet, l’étiopathe diplômée qui s’occupe de soigner le mal à la racine, reçoit ici sur rendez-vous. Éva Manceau dispense des cours de yoga et des massages ayurvédiques. Une cuisine spontanée, sincère, une maison vivante et des alternatives qui font un bien fou !

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Académie des Savoir-Faire Le Verre Édition 2021

sous la direction de

Noé Duchaufour-Lawrance

Appel à candidatures Artisans, designers, ingénieurs

sur le site de la Fondation du 6 avril au 6 juillet 2020

FONDATIONDENTREPRISEHERMES.ORG

© Tadzio / Fondation d’entreprise Hermès

Déposez votre dossier

ID-NEWS BOOKS

Par Marie Godfrain

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Amalfi forever

California dreamin’

Cultivez votre terre

Amalfi Coast, de Carlos Souza, Assouline, 296 p., 86 €.

Private Gardens of Santa Barbara, de Margie Grace, photos de Holly Lepere, Gibbs Smith, 256 p., 45 €.

Petits Jardins design, de Matt Keightley, photos de Marianne Majerus, Ulmer, 256 p., 29,90 €.

Dans cet ouvrage gorgé de soleil, de ciel azur, d’églises baroques et de céramiques chatoyantes, le photographe Carlos Souza livre la version fantasmée (sans touristes !) de la côte amalfitaine. Une ode à la culture méditerranéenne, à ses façades colorées, à ses terrasses où l’on vous sert un vin blanc glacé et des spaghettis al ragu à l’ombre des bougainvilliers et des citronniers. Ici, l’été semble éternel, bercé par les cris des pêcheurs et le clapotis des vagues, illuminé par les peaux dorées.

Elle dessine des jardins depuis plus de trente ans…

Sa terre de prédilection, c’est Santa Barbara, où elle a installé son activité de paysagiste. Margie Grace livre ici ses plus belles créations. À base de graminées, cactus, fontaines, fauteuils Adirondack, jardins potagers, ses projets sont tous inscrits dans leur environnement. Car sa pratique est aussi respectueuse que savante, faisant le lien entre le paysagisme et le jardin manucuré avec une empreinte minimale, grâce à des plantes et à des pierres locales.

Véritable pièce à vivre, le jardin a beaucoup évolué ces dernières années. Le paysagiste Matt Keightley réunit dans son ouvrage une série de projets à vivre et à rêver. En introduction, conseils d’éclairage, de jardinage, d’aménagement. Puis 35 réalisations sont présentées autour de cinq thématiques : jardins à vivre, minimalistes, atypiques… Chacune d’entre elle fait l’objet de plusieurs pages avec de belles images et les principes qui ont guidé son élaboration, jusqu’aux détails, dont on pourra aussi s’inspirer.

Out of Africa

Néorural

Paradis verts

Great Escapes Africa, d’Angelika Taschen, Taschen, 360 p., 40 €.

Habiter en vacances, ouvrage collectif, Phaidon, 280 p., 39,95 €.

Jardins de rêve, de Claire Takacs, Delachaux et Niestlé, 304 p., 34,90 €.

Terre de grands espaces et de lodges ouverts sur l’immensité du désert, l’Afrique recèle de belles adresses à l’écart des sentiers battus, de la mer Méditerranée à l’océan Indien, des immensités du Sahara à l’archipel du Cap-Vert. Angelika Taschen a sélectionné, loin des resorts climatisés, les plus beaux hôtels du continent – au Maroc, en Namibie, en Tanzanie ou en Afrique du Sud –, qui ont tous en commun une beauté raffinée et authentique, dont l’élégance se cache dans le soin porté aux plus petits détails, de la texture d’un mur au cadrage d’une vue époustouflante.

Chacun fantasme sa cabane idéale comme un ultime refuge. Avec l’essor de nouvelles méthodes de construction, les clients donnent de plus en plus carte blanche aux architectes pour qu’ils dessinent leur cabin house, lesquels en profitent pour dialoguer avec l’environnement. L’exemple magistral, c’est la maison conçue par l’agence Aires Mateus, à Comporta (Portugal), un ensemble de structures dont le chaume des toits provient des berges de la rivière voisine. Le sol de l’une des cabanes est constitué de sable et rien n’a été planté sur ce terrain livré aux broussailles et aux herbes folles...

La photographe Claire Takacs est une passionnée de jardins, à tel point qu’elle a été nommée « International Garden Photographer of the Year » en 2008, lors du concours international du même nom, organisé en Angleterre par les Royal Botanic Gardens (Kew). On retrouve dans cet ouvrage une compilation de 70 des plus beaux jardins qu’elle a shootés partout dans le monde, de Tokyo à la Californie. Parmi eux, le jardin Plume, en Normandie, un bonheur de plantes vivaces et de graminées, un lieu remarquable où les oiseaux, les insectes et les mammifères ont aussi leur place.

ID-DESIGN

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Les jolis quartiers d’été de Cassina Patricia Urquiola, directrice artistique de la marque italienne, dévoile « The Cassina Perspective Goes Outdoor », première collection et nouvelle division exclusivement consacrée à l’outdoor.

Par Olivier Waché

Cassina a présenté sa première collection outdoor. Comment est-elle née ?

Il s’agit en réalité d’une nouvelle division, qui a été dévoilée en janvier au salon IMM, à Cologne, ainsi qu’à Paris, avec la reproduction d’une ambiance de jardin. Nous l’avions imaginée en octobre 2019, au siège de Cassina, pour plonger nos revendeurs dans un univers inédit. Cassina a toujours eu un rôle avant-gardiste, nous devions décliner cette capacité avec l’outdoor. Tout s’est décidé au Salon du meuble de Milan, en avril 2019. En cinq mois seulement, nous avons conçu, avec Philippe Starck et Rodolfo Dordoni, deux nouvelles gammes. S’y ajoutent le lit de jardin Trampoline et la version outdoor de la table Bowy, des éléments que je considère comme des teasers de ma prochaine collection, qui sera présentée en octobre.

Comment décrire « Fenc-e Nature », de Philippe Starck ?

Philippe avait déjà travaillé avec nous sur des matériaux naturels, comme un revêtement à base de pommes.

Avec « Fenc-e Nature », il voulait démontrer son respect

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pour l’environnement. Pour ce mobilier très essentiel, il a choisi des matières comme l’aluminium ou le teck, et d’autres, plus étonnantes, comme la corde ou le saule.

Parlez-nous de la collaboration avec Rodolfo Dordoni…

Nous discutions ensemble avec Rodolfo quand il a eu à l’esprit l’image d’un matelas pneumatique, un symbole de l’outdoor selon lui… C’est devenu la base de réflexion de son canapé Sail Out, dont les coussins d’assise sont constitués de cinq à sept bandes indépendantes rembourrées.

Un système d’emboîtement permet de moduler les éléments et de créer diverses compositions. Il existe aussi une table de repas et des chaises appelées « Dine Out ».

Cassina Outdoor revisiterait-elle les classiques tout en innovant ?

Oui, nous présentons une version outdoor du fauteuil Doron Hotel et de la Table à plateau interchangeable, de Charlotte Perriand, ainsi que des éléments de la « LC Collection » (qui associait Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, NDLR) pour l’extérieur. Nous avons aussi imaginé une gamme de lampes, des tapis en polypropylène ou en fibres PET recyclées qui imitent la laine et des accessoires, pour un espace tant public que privé. Tout cela est passionnant et nous permet de nous ouvrir à de nouvelles matières recyclées, de trouver des fenêtres de recherche inédites…

1/ La gamme « Sail Out », de Rodolfo Dordoni, inspirée par l’esprit des matelas pneumatiques.

2/ La « LC Collection », conçue par Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, une gamme indoor historique qui connaît désormais une déclinaison outdoor.

3/ La collection « Fenc-e Nature », autre nouveauté, dessinée par Philippe Starck, confirme la volonté de Cassina de prendre l’air. © DEPASQUALE + MAFFINI

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www.lafuma-mobilier.fr

Š Pierrick Verny

Le confort durable

ID-DESIGN

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La botte secrète de Pedrali Depuis 1963, l’éditeur de design italien est régulièrement cité comme le « roi de la bonne chaise industrielle ». On le voit désormais s’intéresser de très près au canapé et s’imposer, surtout, comme une référence en matière de mobilier outdoor.

les contrastes d’intensité d’une seule. Cela veut dire

Par Guy-Claude Agboton

CMP Design, Michele Cazzaniga, Simone Mandelli

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que, avant de s’asseoir dans le fauteuil à une ou deux places de la gamme « Tribeca » de Pedrali, l’usager

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éprouve d’abord un effet visuel, celui que dégage fatalement une chaise empilable en total look rouge, rose ou blanc (sept couleurs disponibles). Les designers de et Antonio Pagliarulo, ont tout prémédité. Qu’on mé-

es designers, notamment français, tels que Pa-

lange les sièges ou qu’on les assortisse, sur une terrasse

trick Jouin ou Patrick Norguet, ont souvent en-

publique ou chez soi, l’esthétique du lieu s’en ressent

couragé le journaliste à rendre lui aussi visite aux

avant même que l’on s’asseye. Tant mieux si la table

usines de Pedrali. Selon eux, elles représentent « un for-

de la gamme est assortie… ou pas. Au client de choi-

midable outil industriel ». Pedrali souligne désormais

sir, à la mesure de son audace. Le mobilier outdoor le

qu’elle fabrique, grâce à ses fameux ateliers hypertech-

plus simple devient ainsi un élément décoratif que l’on

nologiques, donc, aussi bien un canapé que du mobilier

peut associer, jusqu’avec la couleur des murs ou du sol,

outdoor. En 2020, dans la fine pluie de ses nouveautés,

dans tout projet architectural. Pedrali signe ainsi la fin

on distingue immédiatement ce qui se fait et plaît en ce

des espaces jusque-là délaissés du point de vue du style.

moment – les « tendances » ne sont plus tellement prises

Celui de la gamme « Tribeca » rappelle un peu les sièges

au sérieux. Par exemple, dans la mode ou l’étalagisme,

des années 60, avec leur structure en métal tubulaire

l’heure est au color blocking. C’est une façon de jouer

jouant avec le reste de l’assise en corde plastique. Cela

avec la couleur, non pas en opposant simplement dif-

jette toujours de jolies ombres sur le sol en terrazzo…

férentes teintes entre elles, mais plutôt en misant sur

et reste aussi, pour le côté pratique, facile à nettoyer.

1/ La gamme « Tribeca » de Pedrali séduit par ses couleurs variées.

Elle permet de laisser libre cours à sa créativité pour les mélanger entre elles ou les associer aux teintes du décor, du sol, etc.

2/ Dans les nouveautés de la marque, le fauteuil Soul, aux lignes courbes et subtiles signées du designer catalan Eugeni Quitllet, est désormais disponible en vert.

Conçu et fabriqué en Suède

stringfurniture.com

Crée en 1949. Des milliers de configurations disponibles.

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ID-DESIGN

Le studio 5.5 encanaille Ego Paris Jean-Sébastien Blanc, cofondateur et directeur de la création du studio 5.5, revient sur « Sutra », la collection de mobilier conçue par son collectif pour la marque Ego Paris. Modulaire, graphique, elle vient compléter la collection d’assises « Kama »…

sur quatre éléments d’assise et une table avec une rallonge intégrée. Notre inspiration est venue des ganivelles, ces piquets de bois qui retiennent les dunes sur la plage. Nous nous sommes rendu compte que nous tenions là une idée simple mais pleine de possibilités.

Par Olivier Waché

Comment cela ?

Comment êtes-vous entrés en contact avec Ego Paris ?

Dans le cadre d’un projet avec le groupe hôtelier Accor, nous cherchions un fabricant pour réaliser des pièces et avons rencontré l’équipe d’Ego Paris. De fil en aiguille, nous avons confronté nos points de vue sur le mobilier, son évolution… Ils veulent s’affirmer comme une marque internationale avec une nouvelle approche du luxe, à la fois décontractée et astucieuse, séduisante pour les architectes. C’est un positionnement qui nous a plu.

Comment votre collection, créée en 2019, est-elle née et d’où vient son nom étrange, « Sutra » ?

Ego Paris avait déjà créé la collection « Kama » avec Benjamin Ferriol et voulait une autre proposition de mobilier modulable, ce que nous avons fait. D’où le nom de « Sutra » ! Cette gamme est un vrai jeu de Lego : c’est un système à géométrie variable qui repose

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La modularité, associée aux lattes de bois, permet de créer de petites architectures, de composer des espaces plus ou moins intimes mais sans qu’ils soient coupés de leur environnement pour autant. C’est une solution qui convient aussi bien aux particuliers qu’au secteur du contract et qui se décline en une multitude de couleurs et de tissus.

Quelle en est l’évolution ?

Dès le départ, nous avions imaginé toute une gamme d’accessoires pour accompagner les assises et la table.

Nous présentons cette année une tablette ronde à placer entre les lames de bois, un plateau de service et un luminaire. Celui-ci est comme un bâton de lumière, une torche moderne sur batterie, donc autonome.

Nous avons encore bien des idées en tête, car nous sommes convaincus que nous avons là un vrai concept à décliner. Nous proposerons des tables gigognes et un piétement pour la lampe. Par la suite, nous pourrions imaginer des solutions d’ombrage, des bains de soleil, pourquoi pas une table haute…

Les lignes graphiques formées par l’assemblage des lattes de bois verticales ajourées de la gamme « Sutra » permettent de cloisonner un espace, de recréer une intimité.

Les modules s’emboîtent et se démultiplient pour un aménagement personnalisable et évolutif. © ARNAUD CHILDÉRIC/STUDIO KALICE / EGO PARIS

ID-DESIGN

Sortie d’usine Pour s’affranchir de son image de fabricant de mobilier industriel, la marque Tolix, née dans les années 30, a fait appel à Pauline Deltour, designer trentenaire subtile qui a su relever le challenge. Sa collection « Patio » cache sa robustesse derrière une silhouette élancée.

technicien qu’il est. Et on n’abordera pas ici la double

Par Vanessa Chenaie

dix ans, le soin de faire passer le cap de la moderni-

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peine d’être designer et femme à la fois dans cet univers industriel. Justement, Chantal Andriot n’a eu, elle, aucun préjugé, au contraire. En confiant à Pauline Deltour, 37 ans, ex-cheffe de projet chez Konstantin Grcic à Munich qui a fondé sa propre agence à Paris il y a té à Tolix, elle sait qu’elle projette la marque dans de

l faut parfois savoir s’émanciper de son histoire pour

nouveaux possibles. D’abord, par le choix de produire

se défaire des étiquettes qui nous collent à la peau. La

une gamme spécifiquement outdoor. Ensuite, en deman-

valeur patrimoniale de la société familiale Tolix, son

dant à la designer de relever le défi du confort et de

outil industriel, sa labellisation « Entreprise du patri-

l’élégance d’un mobilier qui reste en acier inoxydable,

moine vivant » en 2006, deux ans après sa courageuse

tout en se distinguant de l’offre pléthorique du marché.

reprise par Chantal Andriot, sa directrice financière, à la

Enfin, en insistant sur la malléabilité et la praticité : les

suite d’une liquidation judiciaire, ont bâti sa légende. La

chaises devaient absolument être empilables. L’objectif

success story maintes fois racontée de Xavier Pauchard,

est largement atteint, voire dépassé : la perception vi-

humble fabricant d’objets ménagers en tôle galvanisée

suelle de la collection manifeste d’emblée l’élégance du

qui finit par livrer des chaises à bord du Normandie en

dessin à la ligne. Les tubes sont fins, l’accoudoir passe

1935, voilà un héritage qui peut, à force, rendre prison-

devant le dossier pour le confort, le plateau arrondi des

nier de son personnage ! Comment garder ses valeurs

tables évite tout accroc. Techniquement, la réflexion a

profondes – l’intemporalité, la pérennité, le travail de la

été poussée à l’extrême : de l’Inox pour répondre aux

main – tout en trouvant un second souffle ? Finalement,

contraintes du bord de mer, des surfaces de contact

c’est tout simple : il suffit de faire appel à un designer.

moins importantes pour ne pas se brûler la peau et un

Or, comme le dit l’intéressée, Pauline Deltour, trop d’in-

éventail de couleurs d’une rare subtilité pour ce type de

dustriels n’ont aucune idée de ce qu’est un designer, des

mobilier. Oui, on est loin des lignes un peu pataudes de

solutions qu’il peut apporter. Il est encore trop souvent

la chaise A, qui donnait pourtant tant de chic aux lofts

La nouvelle gamme « Patio », créée par Pauline Deltour pour Tolix, exploite tous les savoir-faire de la marque historique tout en lui apportant un supplément de fraîcheur. Une extension de la collection est déjà prévue : chaises sans accoudoirs, repose-pieds, tables basses… © JONATHAN

assimilé à un communicant, à un décorateur et pas au

des années 90. Alors vive le temps présent !

MAULOUBIER

Collection de sofas modulaire Salinas conรงue par Santiago Sevillano

Salone Internazionale del Mobile Milan, Juin 16-21, 2020 Pavillon 12 | Stand E05-F04

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ID-BIRTHDAY

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Le goût de l’expérience Dedon célèbre son 30e anniversaire sous le signe du design, en dégainant coup sur coup quatre nouvelles collections réalisées par de grands noms de la discipline.

Une stratégie créative entamée depuis une vingtaine d’années que l’entreprise allemande de mobilier a bien l’intention de poursuivre.

Forte de cette maturité, elle ne cesse d’élargir le cercle de ses collaborations.

d’un anniversaire particulier. Car cela fait trente ans

Par Pierre Lesieur

vient vite internationale quand elle acquiert sa propre

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tout ronds que l’histoire de Dedon a commencé ; quand son fondateur Bobby Dekeyser (ancien joueur de football professionnel) décide en 1990 de se reconvertir dans les meubles outdoor, grâce à une fibre synthétique innovante inventée par sa famille. Depuis, l’entreprise a beaucoup changé, mais elle a surtout énormément contribué à l’évolution du mobilier d’extérieur lui-même.

Si elle démarre en Allemagne, l’aventure de Dedon demanufacture à Cebu (aux Philippines), en 1994. Une po-

our s’en rendre compte, il n’y a qu’à feuilleter le

sition stratégique qui lui donne les moyens de se déployer

catalogue 2020 de Dedon : la marque allemande

tout autour du monde, comme l’explique Sonja Van der

de mobilier outdoor est devenue championne

Hagen, la directrice de création : « Dès le début, nous

des collaborations prestigieuses. Deux cents pages où

avons participé à une importante foire locale où nous

s’égrènent les noms de designers célèbres à travers des

avons lié des contacts avec l’Australie, les États-Unis et

collections qui en portent la griffe inimitable : Philippe

les Émirats. Si bien que nous ne nous sommes jamais

Starck, Eugeni Quitllet, Barber Osgerby ou encore

concentrés sur le marché européen et avons toujours

Jean-Marie Massaud, véritable fidèle de la maison. C’est

été exportateurs. » Boostée par sa présence à d’autres

d’ailleurs lui qui signe « Sealine », l’une des quatre nou-

salons comme Maison & Objet à Paris, Dedon se fait

velles gammes commercialisées cette année à l’occasion

d’abord un nom grâce au matériau qu’elle a développé.

1/ La collection « Rilly » a été conçue par le duo de designers GamFratesi.

Elle propose notamment du mobilier adapté aux bords de piscine, dont l’emblématique Cocoon Chair, une chaise en corde maritime.

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Une fibre résistante aux intempéries qui révolutionne

avec Sebastian Herkner, Jean-Marie Massaud et le duo

le secteur en autorisant des formes et des dimensions

GamFratesi, qui signent chacun une collection d’assises

jusqu’alors inaccessibles au mobilier outdoor. Des pos-

aussi personnelles qu’élégantes. Mais l’entreprise lance

sibilités que la marque va pleinement exploiter en recou-

également « Izon », une série de tables issue de sa toute

rant pour la première fois à des designers à l’aube des

première association avec Arik Levy : « Leur nom reflète

années 2000. « Ils ont permis à nos produits de parve-

l’idée de créer des zones, explique ce dernier. De compo-

nir à un autre niveau en tirant le meilleur de notre ma-

ser un paysage architectural à la fois horizontal et ver-

tériau, raconte Sonja Van der Hagen. Richard Frinier fut

tical, grâce à des éléments flexibles qui se joignent ou se

le premier d’entre eux, et ses créations – comme Orbit

chevauchent. » Une liberté d’utilisation et un style très

ou Daydream – ont beaucoup compté pour nous. » Dès

sobre qui permettent à « Izon » de s’adapter à toutes les

lors, les collaborations s’enchaînent : Toan Nguyen et

autres collections. « Pour ne pas acheter la table parce

sa collection « Mu », Jean-Marie Massaud et la gamme

qu’elle est vendue avec le sofa, mais simplement parce

« Seax », ou encore le fauteuil Nestrest de Daniel

qu’elle vous plaît », ajoute Arik Levy. Consciente d’avoir

Pouzet & Fred Frety, tous apportent leur pierre à l’édi-

désormais un incroyable portfolio de collaborateurs sur

fice d’un catalogue de plus en plus pointu.

qui s’appuyer, Dedon annonce aussi vouloir « dénicher de nouveaux talents à travers un programme en cours

Le design, moteur du lifestyle

de développement ». Une façon de rendre au design ce

Ces dernières années, Dedon a trouvé sa vitesse de croi-

que le design lui a donné en somme. Et puisqu’on n’a

sière. Entre les designers avec qui elle travaille régulière-

pas 30 ans tous les jours, la marque promet également

ment et les nouvelles recrues, la marque se réinvente en

une « belle surprise » pour la fin d’année. Gageons que

permanence. En 2020, elle poursuit ses collaborations

le design y tiendra un rôle majeur.

2/ La série de tables d’appoint « Izon » est issue de la toute première association de Dedon avec le designer Arik Levy.

3/ C’est Sebastian Herkner qui a dessiné la ligne « Mbarq », un ensemble modulable de banquettes et sofas enveloppants, qui évoquent des alcôves.

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ID-BRAND

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Manutti fait peau neuve Nouvelle stratégie pour Manutti, qui réinvente son identité en 2020 en misant sur une communication plus adaptée et un design toujours plus pointu. S’appuyant sur dix-huit années d’expérience, la marque belge cherche notamment à séduire une clientèle plus jeune par un positionnement haut de gamme et audacieux.

et communication ciblée, notamment auprès d’influen-

Par Pierre Lesieur

vie outdoor idéal. Mais tous ces efforts de communica-

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ceurs : la marque cherche à rajeunir son image mais ne tourne pas le dos à son histoire, comme l’explique la cheffe du marketing Sophie Hautekeete : « Notre nouvelle identité reflète d’abord qui nous sommes et ce que nous faisons. Elle établit un lien visuel fort avec notre activité. » Avec son logo qui évoque le soleil, symbole de la vie en extérieur, Manutti nous promet le cadre de tion ne seraient rien sans l’excellence de son catalogue,

ondée en 2002 par Stephane De Winter, son pré-

qui en 2020 s’étoffe de quelques nouveautés, dévoilées

sident actuel, Manutti a beaucoup œuvré à la

l’année dernière au Salon international du meuble de

montée en gamme du mobilier d’extérieur. Mé-

Milan. Des extensions de gammes comme les tabourets

langeant innovation et savoir-faire, la marque belge a

Radius, avec des accoudoirs en corde, ou Solid, tout en

notamment inventé le Waprolace, un tissu en fibre syn-

teck, mais aussi la collection « Flex », en aluminium

thétique recyclable et résistant au chlore. Mais elle a sur-

et bois, issue d’une toute première collaboration avec

tout réussi à se constituer un catalogue cohérent grâce

le studio Metrica Design. Cette ligne de canapés mé-

à un style aussi élégant qu’identifiable, qu’elle cultive

lange des éléments modulaires et fixes, pour une grande

en interne ou à travers des collaborations avec des de-

liberté d’utilisation. « Nous sommes parvenus à créer

signers réguliers. Forte de ses dix-huit ans d’expérience,

un meuble unique qui bouleverse le monde des canapés

Manutti a décidé de réaffirmer son identité en 2020

d’extérieur », se réjouit même Stephane De Winter. Un

avec, en perspective, le développement futur de son ac-

enthousiasme qui traduit bien la volonté de Manutti de

tivité. Logo refondu, nouveau site Web en six langues

se renouveler. Un pari d’ores et déjà gagné.

1/ et 2/ La collection « Flex », de Metrica Design Studio, mêle une table basse et différents types d’assises en aluminium et en bois, dont la modularité autorise une grande liberté d’utilisation. 3/ Tout comme les fauteuils de la même gamme, les tabourets Solid, conçus par Lionel Doyen, sont entièrement réalisés en teck et peuvent être complétés d’un coussin à la fois moelleux et robuste. © LUC ROYMANS PHOTOGRAPHY

© Arnaud Childeric / Studio Kalice

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ID-TISSUS

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L’étoffe des héros Du simple coussin au parasol, en passant par les sacs pour voiles de bateau, Sunbrella fabrique des tissus d’une étonnante polyvalence et fournit notamment les plus grandes entreprises d’ameublement. Longtemps spécialisée dans l’outdoor, la marque s’adresse désormais aussi au marché de l’indoor, notamment grâce à un design de plus en plus léché.

qui permet de créer des fibres d’une résistance extraordinaire, comme l’explique Pieter Verhelst, responsable du marché ameublement : « Avant même de produire le fil, on teint le matériel primaire. Puis, grâce à l’extrusion, nous fabriquons des fibres que notre filature transforme ensuite en fils avant de les tisser. » Une méthode qui permet à la marque de composer des textiles quasi inusables, malgré les pires conditions météorologiques.

Par Pierre Lesieur

Q

C’est en France, à Wasquehal, dans le Nord, que Sunb-

verbe. D’autant que le moins réserve par-

rella a installé son usine européenne voilà maintenant

fois le meilleur quand même. Car, si Sun-

vingt-deux ans. Elle y fabrique des tissus aux normes lo-

brella sait fabriquer des tissus qui résistent aux chaleurs

cales, destinés majoritairement à la protection solaire,

extrêmes, à l’eau salée ou aux UV les plus puissants, elle

mais aussi à l’ameublement (environ 25 % de sa pro-

crée aussi des textiles d’ameublement d’un incroyable

duction) ainsi qu’à un usage maritime (autour de 15 %).

raffinement. Il faut dire que cette marque américaine,

« Nous pouvons ainsi habiller les yachts de luxe de A à

née dans les années 60 en Caroline du Sud, est une fi-

Z, à l’intérieur comme à l’extérieur, du revêtement d’as-

liale du groupe Glen Raven, lui-même spécialisé dans

sises aux sacs pour ranger les voiles, détaille le respon-

les étoffes à usage professionnel ou militaire. Implantée

sable. Ce sont les mêmes tissus, mais avec un poids, une

en Europe depuis 1998, Sunbrella est devenue un leader

rigidité et des traitements différents pour s’adapter à

mondial de l’acrylique teinté dans la masse, un procédé

leurs conditions d’usage particulières. » Ce savoir-faire

«

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À toute épreuve ui peut le plus peut le moins », dit le pro-

1/ Sunbrella a significativement agrandi son équipe de designers pour concevoir des tissus qui conviennent au marché de l’ameublement.

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a permis à la marque de se faire un nom sur le marché

nous déclinons pour le mobilier d’intérieur ou d’exté-

de l’ameublement outdoor, qui requiert des tissus aux

rieur, mais avec des traitements différents », précise Pie-

qualités spécifiques. « Ils sont résistants aux UV, respi-

ter Verhelst. Avec 205 références, la ligne pour l’ameu-

rants, déperlants et lavables, même avec de l’eau de javel

blement de Sunbrella se répartit entre les gammes

pure », énumère ainsi Pieter Verhelst. Si elle travaille par-

« Odyssée », qui réunit les tissus classiques, et « Ba-

fois en direct avec certains designers comme Paola Len-

hia », réservée aux modèles plus tendance. Un catalogue

ti, Sunbrella fournit surtout des fabricants de mobilier

considérablement étoffé en 2020, puisqu’il comprend

tels que Fermob, Fatboy, Kartell ou Cassina. Séduits par

pas moins de 109 nouveautés. De nouveaux motifs, de

les performances des textiles, tous ces éditeurs ont néan-

nouvelles couleurs et de nouveaux procédés, comme la

moins poussé l’entreprise à optimiser le design de ses pro-

collection « Héritage », développée avec le designer Ri-

duits, comme le souligne son chef de marché : « Depuis

chard Frinier et qui sera lancée prochainement : « Ces tis-

quelques années, nous avons triplé le nombre de desi-

sus sont conçus avec au moins 50 % de fibres recyclées

gners de notre équipe pour mettre au point des tissus qui

issues de notre production, explique Pieter Verhelst. Le

répondent aux exigences esthétiques de l’ameublement. »

résultat est un textile au charme rétro avec une coloration riche et des variations de teintes, et toujours d’excel-

Design et performance

lentes performances. » Capables d’habiller le plus délicat

De plus en plus pointilleuse sur l’aspect de ses pro-

des canapés comme de résister aux embruns de la pleine

duits, Sunbrella s’est même lancée dans l’indoor depuis

mer, les tissus Sunbrella ne se contentent plus d’être ul-

trois ans et fournit des revêtements pour des marques

trarésistants, ils sont également très beaux. De quoi sa-

telles que Ligne Roset ou Treku. « Nous avons ajouté

tisfaire toutes les marques de meubles, d’intérieur comme

de gros fils fantaisie à notre gamme pour créer des tis-

d’extérieur. Et justifier leur usage en toutes circonstances

sus plus lourds, avec plus de relief et de structure, que

et, surtout, par tous les temps.

2/ Appartenant à la gamme « Bahia » et inspiré par la Méditerranée, Foutah est l’un des 109 nouveaux motifs lancés en 2020 par la marque. © ÉDOUARD AUFFRAY 3/ Grâce à une teinte dans la masse avant filage, les tissus Sunbrella conservent l’éclat de leur couleur quelle que soit leur utilisation. © ATMOSPHÈRE PHOTO / DICKSON CONSTANT

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ID-ICÔNE

1962 Le fauteuil Relax Des icônes du design français, le fauteuil Relax de Lafuma est peut-être la plus « populaire », étant entrée chez toutes sortes de gens.

Cet assemblage non signé de toile et de tube d’acier rappelle cependant le Bauhaus allemand et le modernisme suisse. En 2020, il reste toujours aussi facile d’usage, solide et accessible.

Par Guy-Claude Agboton

C

onnoté camping, donc populaire, le fauteuil de type « relax » est pourtant plus proche de l’aristocratie anglaise du XVIIIe siècle éprise de vie de bohème ! Et même si le mobilier nomade est né avant lui, le fauteuil pliable Relax de Lafuma

en est l’un des archétypes les plus connus. En 1930, quand les trois frères Lafuma fondent leur entreprise, les gens voyagent de plus en plus. Le sac à dos tyrolien, emblématique de la marque, fait la joie des premiers touristes qui profitent des congés payés, institués en 1936. Après la guerre, les vacances et le farniente font leur retour. Quand le Relax sort, en 1962, le cahier des charges stipule que ses six kilos doivent tenir dans le coffre d’une Renault Dauphine. Breveté, le fauteuil pèse un peu plus, mais c’est pour gagner en performance. Rayé blanc sur fond bleu ou orange à ses débuts, il n’aurait pas, avec ses motifs, déparé chez Pucci dans les années 80. Pour nos grands-parents, un parfum d’hédonisme s’échappait à l’ouverture du carton de livraison tout plat… Quand on s’y installe, le corps glisse en arrière de tout son poids pour atteindre la position « zero gravity », comme l’appelle la NASA. Orienté à 127 degrés exactement, les jambes surélevées (royal pour le retour veineux), on se retrouve comme en apesanteur. Depuis toujours, le fauteuil est fabriqué à l’usine d’Anneyron, dans la Drôme. La structure en tube d’acier italien, choisi pour sa résistance au découpage, au cintrage et à l’assemblage, est enduite d’une peinture au polyester anti-UV, et la toile lavable, du coton local de La Tour-du-Pin (Isère) ou du Rilsan, une matière synthétique ultrarésistante elle aussi, est fixée au châssis par un système de laçage réglable. Facile à déplacer, le Relax s’utilise toute l’année, même à l’intérieur. Il a été agrémenté d’un appui-tête en mousse de polyester et d’accotoirs renforcés, et il peut être équipé d’une ombrelle et d’un porte-gobelet. Il en existe actuellement une vingtaine de déclinaisons, et c’est tant mieux, parce qu’on n’a jamais autant parlé de lâcher prise.

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Il existe aujourd’hui une vingtaine de versions du fauteuil Relax de Lafuma, siège culte né dans les sixties. © PIERRICK VERNY / LAFUMA MOBILIER

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ID-BRAND

Unopiù : toujours plus !

En 2020, Unopiù prolonge une grande mutation entamée l’année dernière. Avec 150 nouveautés réparties sur dix collections complètes, la marque italienne régénère massivement son catalogue. Une stratégie qui cache une ambition claire : préserver sa position de leader sur le marché européen de l’outdoor.

renouvelons des collections existantes et en éliminons cer-

Par Pierre Lesieur

nologie ou la Fire Table, dont le foyer à l’éthanol est insé-

L

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taines, détaille Maurizio Makovec, le directeur marketing.

Nous nous employons à rationaliser nos lignes, mais aussi à créer des tendances et à développer des idées, grâce à un gros travail de recherche. » Ainsi, en 2020, Unopiù lance « Solar-e », une série complète de lampes solaires personnalisables de haute techré entre deux parois de verre. Et si nombre de nouveautés

a liste est si longue qu’il faudrait plusieurs pages

sont conçues en interne, une large partie est le fruit de col-

pour en faire le tour. Cette année encore, Unopiù

laborations avec des designers indépendants : certaines

fait feu de tout bois en lançant dix collections entiè-

inédites, comme avec le décorateur italien Michele Bönan,

res et particulièrement abouties. Déjà, l’an dernier, alors

dont la collection en acajou poli « C’est la vie » repré-

que la marque inaugurait neuf gammes, son nouveau

sente un hommage « à la haute société américaine de Mar-

dirigeant, Christian Rauch (aux commandes depuis août

tha’s Vineyard (île du Massachusetts, NDLR) » ; d’autres

2018), confiait vouloir « proposer désormais des solutions

prolongées, comme celle du duo Meneghello Paolelli. Ce

complètes pour différents types d’extérieur, du petit balcon

dernier renouvelle ses chaises longues Deauville et signe

au grand jardin ». Un lifting total du catalogue est donc à

Urban Balcony, un astucieux système modulaire en iroko

l’œuvre, et ça continue en 2020 avec des dizaines de nou-

intégrant des solutions de micromobilier pour habiller les

veaux produits, mais surtout, des ambiances qui dépous-

balcons. Sur un marché outdoor de plus en plus concur-

sièrent l’offre de cette entreprise pionnière de l’outdoor,

rentiel, Unopiù opère une formidable révolution, qu’elle

fondée en 1978. « Nous présentons des gammes inédites,

promet d’ores et déjà de poursuivre en 2021.

La nouvelle collection « Quadra » en teck est évolutive et personnalisable. Grâce à ses panneaux amovibles tissés avec une corde de haute résistance, elle permet de changer de couleur. © CESARE FANTI

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2 1/ Issu de la collection « Pevero », ce large îlot en teck de forme circulaire (diamètre 160 cm) est agrémenté de grands coussins, de tables d’appoint ou de repose-pieds en option. 2/ Le modèle de la gamme « Pevero », en teck et corde synthétique tissée à la main, est conçu pour tout type d’environnement, y compris la navigation. 3/ Empilables et évolutives, les chaises en teck de la gamme « Quadra » se composent de panneaux amovibles en aluminium et corde, personnalisables sur demande. 4/ La ligne « Pevero » compte au total trois sortes de sièges, dont cette chaise tout en teck avec dossier et assise inclinés.

5/ En teck, corde en polypropylène, acier inoxydable ou aluminium, « Solar-e » constitue la toute première série de lampes solaires modernes et personnalisables d’Unopiù. 6/ Première collaboration entre la marque et le designer Michele Bönan, « C’est la vie » fait renaître le mobilier d’inspiration classique grâce à un matériau aussi précieux qu’original : l’acajou poli. © CESARE FANTI

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Kettal, quand la main de l’homme nourrit l’innovation

Installée à proximité de Barcelone, l’usine Kettal fabrique le meilleur du mobilier contemporain d’extérieur. Cet été, Mario Bellini ou Michael Anastassiades vont rejoindre la dream team des designers qui collaborent avec l’éditeur espagnol, aux côtés de Naoto Fukasawa, Hella Jongerius, Jasper Morrison ou Doshi Levien.

Par Marie Godfrain

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ellvei, son château en ruine, son golf et son usine Kettal… C’est ici, en Catalogne, à quelques kilomètres des plages de sable fin du littoral et à 45 km de Barcelone, qu’est né en 1967 l’éditeur et fa-

bricant emblématique de mobilier d’extérieur ibérique. Une petite usine construite aux abords du village qui va s’agrandir au fur et à mesure du développement de l’entreprise. Le bâtiment modeste de 1 000 m2 des origines compte 50 000 m2 aujourd’hui. Mais cette marque qui collabore avec les plus grands designers (Patricia Urquiola, Doshi Levien, Jasper Morrison… ) a fait face à une crise de croissance. En 2014, l’équipe dirigeante décide de rénover et de redessiner complètement l’usine, en lui adjoignant un nouveau bâtiment spacieux, fonctionnel et lumineux... De fait, son aspect n’a rien de celui d’une usine conventionnelle ; sa façade de verre dotée d’ombrières permet à la lumière naturelle d’entrer dans les espaces de travail afin de réduire le besoin d’éclairage, tout en prévenant l’effet de serre pour conserver la fraîcheur du bâtiment. À l’intérieur, le lien entre l’usine et le tertiaire a été précieusement aménagé, puisque les bureaux et le showroom, installés en mezzanine, donnent à la fois sur l’unité de production et sur le laboratoire de simulations de conditions extrêmes, au rez-de-chaussée. Soudure, peinture, tressage à la main, couture, packaging… 85 % du process est réalisé par les ouvriers de Kettal. Par exemple, le fauteuil club Bitta, de Rodolfo Dordoni, requiert Page de gauche et 1/ L’usine des années 60 a été entièrement réhabilitée et agrandie pour une meilleure qualité de vie de ses employés. 2/ La main de l’homme est es-

sentielle à la fabrication des modèles Kettal, notamment du fauteuil Cala, best-seller dessiné par Doshi Levien. 3/ Le duo a aussi dessiné la collection de tissus d’extérieur « Terrain », disponible dans 34 coloris égayant les différents modèles. © SALVA LOPEZ

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deux heures de travail manuel. Une facture précise qui permet à toute la collection « de pouvoir évoluer sous notre simple impulsion, de tester de nouveaux modèles, explique Antonio Navarro, directeur créatif de la marque. Nous avons la chance de faire ce que nous aimons, de travailler sans corset ni règles imposées. C’est ce qui nous a permis de nous lancer notamment dans la fabrication de pavillons d’extérieur (jusqu’à rééditer le VDL, en verre et acier, de Richard et Dion Neutra) et de produire nos propres tissus, tapis, luminaires... » Un éclectisme qui s’affirme par des collaborations avec des designers aux profils variés. Cette saison, Kettal va faire appel à des créateurs aussi différents que Michael Anastassiades ou Mario Bellini. « J’ai eu la chance de le rencontrer et de découvrir dans ses archives une pièce inédite datant des années 70. J’ai immédiatement eu envie de l’éditer ; elle combine parfaitement ses deux grandes vocations : l’architecture et le design. D’une structure clairement architecturale est née une table que vous découvrirez prochainement », raconte Antonio Navarro, qui livre également quelques informations sur le nouveau modèle dessiné par Michael Anastassiades, une chaise d’extérieur pour les cafés. « Michael a ôté tout le superflu pour ne conserver que l’essentiel.

Mais nous avons soigneusement travaillé sur les matériaux et le moindre détail pour en faire un objet sophistiqué très élégant. » Une aventure qui prend chaque fois l’allure d’un défi à relever à quatre mains.

1/ et 2/ Tout est coupé, soudé, assemblé, poli, peint, tapissé, contrôlé et expédié depuis cette usine de la côte catalane, à l’exemple de l’assise en aluminium Stampa, de Ronan et Erwan Bouroullec. Sa structure est renforcée par un arceau moulé par injection qui relie le dossier, l’assise en aluminium perforé et les pieds hydroformés.

3/ Pas moins de 214 personnes travaillent à l’usine Kettal. © SALVA LOPEZ

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Flexform prend l’air Matteo Galimberti, membre du conseil d’administration et représentant de la troisième génération de l’entreprise familiale, revient sur le lancement officiel de sa nouvelle ligne de mobilier, dévolue à l’extérieur : Flexform Outdoor.

Propos recueillis par Olivier Waché

En 2019, vous présentiez à Milan votre « première collection outdoor ».

Pourquoi créer une gamme spécifique, alors qu’en réalité vous proposez ce type de produits depuis de nombreuses années sans signe distinctif ?

Déterminante pour Flexform, cette décision de lancer notre collection outdoor n’est pas née par hasard. Elle fait suite à une demande croissante de produits réalisés sur mesure pour les yachts et les resorts. Vous connaissez le dicton « L’appétit vient en mangeant » ?

L’intérêt grandissant de certains de nos clients pour

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ce type de meubles allié à notre expérience de plusieurs décennies dans la fabrication de mobilier haut de gamme a fait que, assez naturellement, nous avons décidé de lancer notre propre collection outdoor.

Elle comprend des systèmes modulaires, des canapés, des fauteuils, des tables, des chaises et de nombreux accessoires.

Participer à des projets pour équiper des yachts et des complexes hôteliers a donc été une première étape ?

Exactement. Avant de décider d’en faire une collection régulière, proposée à tous, ces projets sur mesure nous ont « formés ».

Faut-il considérer cette ligne outdoor comme une extension de la collection indoor ou est-elle indépendante ?

Elle a été conçue comme une gamme totalement distincte, mais en adoptant la même posture que celle

1/ La collection « Eddy » : d’une part, deux chaises longues côte à côte réalisent un sofa aux proportions généreuses ; d’autre part, une composition d’angle réunissant sofa, poufs et coussins…

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nécessaire à la conception de nos produits destinés à l’intérieur. Cela signifie qu’ils sont constitués d’un ADN commun. Ces produits outdoor doivent permettre de créer des décors extérieurs tout aussi sophistiqués et confortables que ceux pensés pour la maison, comme un salon « en plein air » (en français dans le texte, NDLR).

Cette collection inclut-elle des produits que vous aviez déjà développés, avant la présentation en 2019 ?

Oui. La première ligne Flexform Outdoor intègre de nombreux produits qui appartiennent à nos collections indoor, mais revisités pour l’extérieur. Je peux citer, à titre d’exemple, la chaise Peter, d’Antonio Citterio, lancée pour la première fois en 2004, ou les modèles Thomas, Alison, Fly, Zefiro, Monreale et les poufs Bangkok. Je peux également énumérer de nouveaux produits comme les systèmes de sièges Vulcano, d’Antonio Citterio, ou encore Zante et Eddy.

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Rééditer des produits indoor en version outdoor, est-ce aussi une façon de les remettre sur le devant de la scène ?

Oui. D’ailleurs un très bel exemple de produit qui perdure, et qui vaut pour l’intérieur aussi bien que pour l’extérieur, est la chaise Moka. Elle a été créée par Mario Asnago et Claudio Vender en 1939, pour le Moka Efti Bar, à Milan. Nous l’avons désormais éditée en une version adaptée pour l’extérieur.

Antonio Citterio joue-t-il un rôle central dans cette collection, comme c’est le cas pour nombre de modèles indoor ?

2/ Deux petits fauteuils Ortigia Outdoor avec leurs ottomanes assorties invitent à prendre le soleil, à lire ou à discuter.

3/ La table ronde Fly Outdoor, dont le plateau est en porphyre (roche volcanique), s’entoure de chaises Ortigia Outdoor en bois d’iroko teinté gris, garnies de coussins rembourrés aux tons panachés.

Notre collaboration de près de cinquante ans est effectivement très fructueuse. Antonio Citterio est sans doute le designer qui a le plus contribué à façonner notre identité. Il nous a apporté la cohérence, très particulière, que nous défendons. Et il a bien évidemment joué un rôle primordial dans la conception de notre gamme outdoor, en concevant le design de la plupart des produits.

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À part Antonio Citterio, avez-vous fait appel à d’autres designers de produits de Flexform ?

Oui, les designers impliqués dans les collections Flexform Outdoor sont les mêmes que ceux qui collaborent avec nous sur le mobilier pour l’intérieur, comme Carlo Colombo, par exemple, qui a travaillé sur la famille de produits « Alison ».

Quelle est la cible de cette collection : l’hôtellerie, le résidentiel ?

Nos produits sont destinés à des projets qui s’inscrivent aussi bien dans le secteur résidentiel que dans celui de l’« hospitality » (hôtellerie-restauration, NDLR).

Parlez-nous des derniers produits outdoor : les canapés Alison et Grandemare.

Tous les deux ont été présentés pour la première fois à IMM Cologne en janvier dernier et y ont reçu un très bon accueil. Le canapé Grandemare fait initialement

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partie de notre collection de mobilier d’intérieur.

Antonio Citterio l’a dessiné en 2011. Désormais, il est proposé avec un revêtement spécifique pour le jardin, pratique, tout en offrant le confort d’un canapé rembourré d’intérieur. La simplicité de ses formes et sa structure modulaire permettent une grande variété d’agencements. Quant à Alison, signé Carlo Colombo, le succès de la version outdoor nous a incités à en agrandir la famille en proposant cette fois un modèle deux places ainsi qu’un autre à trois places.

La collection outdoor comprend déjà de nombreux éléments de mobilier et des accessoires. Dans l’avenir, pensezvous développer d’autres typologies de produits ?

Bien sûr ! Nous allons continuer à étendre la collection.

C’est ce que nous présenterons lors du prochain Salon international du meuble de Milan (reporté du 16 au 21 juin, NDLR). Flexform Outdoor va s’étoffer de lits de repos et de nombreux accessoires très pertinents en extérieur.

1/ Six chaises Moka Outdoor en bois d’iroko (finition naturelle) cernent une table Zefiro Outdoor, composée d’un plateau en pierre et d’un piétement en métal. 2/ La version outdoor de la chaise Moka (entrée dans les collections Flexform en 1985) voisine avec une lampe en marbre et métal qui souligne l’allure sculpturale de la gracieuse assise.

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Ethimo Un jardin en Méditerranée Dix ans après sa fondation au cœur du Centre botanique Moutan, qui accueille, entre Latium et Toscane, la plus grande collection de pivoines du monde, le label de design italien sème ses premières icônes outdoor dans l’extraordinaire Jardin botanique de l’université de Palerme.

Par Guy-Claude Agboton / Photos Bernard Touillon

À l’ombre d’un Ficus macrophylla, Rafael est une étendue de confort en teck brossé signée Paola Navone. Le dossier irrégulier de ce lit de jour évoque les barrières de plage. Même inspiration sarde pour le bleu de la petite table en pierre de lave émaillée.

ID-PORTFOLIO

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1/ L’Italie d’Ethimo, ce sont ces citrons odorants, proies des parfumeurs avec qui les chefs de la Botte jouent des coudes. 2/ « Esedra », collection signée Luca Nichetto, mélange avec élégance et caractère corde tressée et aluminium. Avec les bambous géants, l’harmonie est parfaite. 3/ La structure en aluminium et teck du salon « Swing », de Patrick Norguet, laisse tout passer. 4/ Le moindre détail du jardin méditerranéen inspire toujours les créateurs. Page de droite Que ce soit celui de la villa Necchi Campiglio ou celui des Finzi-Contini, le jardin italien est un monde en soi. Avec « Grand Life », le designer Christophe Pillet s’est chargé de rendre cet éden accessible.

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La collection « Swing », de Patrick Norguet, se décline sous le soleil et en couleur, dans un pays qui, de Ferrari jusqu’à la pourpre cardinalice, n’a pas peur du rouge.

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L’ESPRIT OUTDOOR

DOSSIER TERRASSE 2020

Avec les sièges et tables Ayana, Naoto Fukasawa marie l’Extrême-Orient et l’Europe du Nord dans une combinaison ingénieuse de formes essentielles et de bois naturel.

B&B Italia raconte ainsi cette année, avec deux autres collaborateurs non moins prestigieux, Antonio Citterio et Philippe Starck, trois nouvelles histoires en plein air, tout en poursuivant sa recherche de solutions toujours plus respectueuses de l’environnement.

© GUIDO TARONI / B&B ITALIA

30 PAGES

Summer style Vivre dehors ne veut pas dire vivre sans style ! Voici trois variations à adopter selon son lieu et ses envies.

© PIERRE FREY

Par Caroline Blanc

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African Queen 1

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Page de gauche Deux panneaux Beau Monde, en lin brodé de six personnages grandeur nature (1,38 x 3 mètres), design Noëmie Vallerand, 991 € le panneau. Pierre Frey.

1/ et 2/ Suspensions Martinique et Antigua en verre, tissu et laiton brossé, collection « Calypso So Outdoor », design Servomuto, 880 € pièce. Contardi Lighting. 3/ et 7/ Fauteuils Maraca en coton et acier, design Sebastian Herkner, 1 511 €. Ames sur Madeindesign.com 4/ Cache-pots Pukao en fibre de verre, 120 €. Maisons du Monde.

5/ Panier tressé Seagrass en jonc de mer (h : 44 cm), 131,75 €. Bloomingville sur Thecoolrepublic.com 6/ Table à manger Petale en rotin, design Marie Matsuura, 299 €. Habitat.

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© MADURA

ID-TERRASSE THÉMA

D’amour et d’eau fraîche

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Page de gauche Enveloppes de coussin Marlin en lin et broderies point de feston en coton (50 x 50 cm), 32 € l’unité. Madura. Chaises et fauteuils de la collection « Tuileries ».

Edmond & Fils. 1/ Applique Bendz bleu azur en acier inoxydable laqué et polycarbonate de (h : 30 cm), 354 €. Sammode sur Madeindesign.com 2/ Tuyau d’arrosage Rusty Rosé en métal et PVC, 110 €. Garden Glory sur Madeindesign.com 3/ Coussin Paris Texas en coton et lin, 79 €. Maison Casamance. 4/ Pot Gobi en polyéthylène, 215 €.

Diabla. 5/ Table d’appoint Metal en tôle d’acier pliée et soudée, design Ronan & Erwan Bouroullec, 555 €. Vitra. 6/ Fauteuil de jardin Théodore style adirondack en acacia brut peint, 179 €. AM.PM.

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© HARMONY

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Rock the casbah

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Page de gauche Nappe blanche Naïs en lin, à partir de 59 € ; torchons safran et céladon Trevise en lin, à partir de 9 € ; coussins granit et blanc Propriano en lin, à partir de 15 € (petits formats) et 55 € (grands formats) ; coussin blanc Viti en lin, à partir de 20 € ; serviettes kaki Naïs en lin, à partir de 4,50 € l’unité ; nappe Letia en lin, à partir de 75 € ; plaid charbon Baya en lin, à partir de 120 €. Harmony Textile. 1/ Coussin Double Jeu en étoffe de velours, 120 €. Maison Sarah Lavoine. 2/ Lanternes sans fil Pillow en teck, acier inoxydable et toile Canatex, design Gordon Guillaumier, à partir de 1 308 € pièce. Roda sur Entretemps.fr 3/ et 5/ Pots Barro en céramique, 646 € et 730 €.

Ames. 4/ Plateau Barro en céramique, 636€. Ames. 6/ Chaise longue Desert en acier, textile tissé et plastique recyclé, 255 €. Ferm Living. 7/ Canapé Ottoman en similicuir et mousse polyuréthane, design Noé Duchaufour-Lawrance, à partir de 2 412,50 €. Cinna. 8/ Sur le canapé, coussin Caori en polypropylène, 89 €. Maison Casamance.

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ID-TERRASSE FOCUS

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Cotto d’Este joue avec les matières Le fabricant italien de revêtements en grès cérame pour l’intérieur et l’extérieur étoffe sa palette de propositions à la fois techniques et esthétiques pour permettre aux architectes d’habiller leurs projets à l’envi.

bouleverser le marché : la technologie Kerlite. Ce grès cé-

Par Olivier Waché

les commerces, le secteur naval, la décoration… En outre,

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rame ultramince (3,5 ou 5,5 mm d’épaisseur), disponible en grands formats (jusqu’à 3 x 1 mètre), apporte une solution à la fois technique et esthétique. Kerlite a ainsi ouvert la voie à la rénovation et à de nouveaux débouchés : Cotto d’Este s’est associée en 2010 à Microban pour lan-

epuis 1993, à l’initiative de Paolo Mussini, son

cer Protect, un traitement antibactérien adapté à tous les

président, Cotto d’Este a su imposer son image

environnements. Mais Cotto d’Este ne se résume pas qu’à

de spécialiste haut de gamme de la céramique.

l’innovation. L’entreprise est également très attentive aux

En moins d’une trentaine d’années, la marque intégrée

tendances et s’efforce d’y répondre en renouvelant sans

au groupe industriel Panariagroup Industrie Ceramiche

cesse ses propositions, comme en témoignent ses récentes

Spa a développé, autour du grès cérame, une offre com-

participations au Cersaie de Bologne (Italie), la grand-

plète, pointue et exigeante pour les sols et les murs, en

messe du secteur, fin 2019 puis à Maison & Objet en jan-

intérieur comme en extérieur. Innovante, elle a mis sur

vier. Deux occasions données à la marque de présenter ses

le marché un modèle d’une épaisseur de 14 mm, offrant

nouvelles collections pour les architectes et les industriels.

deux fois plus de résistance qu’un carreau de 10 mm. À

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partir des années 2000, Cotto d’Este a élargi ses propo-

Le ciment en vedette

sitions aux effets de pierres naturelles, parmi lesquelles

« Cement Project » est une référence de renom pour Cotto

des calcaires et des marbres, et aux imitations de ciment

d’Este. Parfaite réponse aux projets architecturaux mini-

et de bois. Mais une autre innovation est encore venue

malistes, voire brutalistes, la collection s’étoffe de deux

1/ Les nouvelles teintes de la gamme « Cement Project », Color-00 Cem (la plus claire) et Color40 Cem (la plus foncée), sont combinées au sol et aux murs de cet espace de bureau pour un rendu très graphique et épuré.

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nouvelles teintes. Color-00 Cem reprend l’aspect le plus

de marbre. Cotto d’Este a vu dans ce produit une asso-

industriel du ciment dans un gris très clair, à la fois frais et

ciation parfaite entre l’aspect brut de la pierre et la sub-

lumineux. À l’opposé, Color-40 Cem apporte une touche

tilité des veines. Elle a fait le choix d’une déclinaison de

de graphite avec un gris très foncé, une nuance qui se

teintes chaudes et neutres, entre gris clair et gris foncé,

destine à des projets architecturaux plus pointus et gra-

beige et marron. Chacune permet de faire ressortir les

phiques. Très éloignés, voire opposés en apparence, ces

striures et valorise ainsi l’effet de matière. La gamme est

deux coloris peuvent en fait parfaitement se combiner et

proposée en six finitions de surface. Naturale, Lappata,

se compléter, soit entre eux, soit avec les autres variantes

au poli semi-brillant imitant le marbre usé, Soft, un pa-

de la gamme. Celle-ci décline les tonalités de gris et offre

tiné mat, Grip, conçu pour l’extérieur, tout comme Sab-

trois effets de surface, Work, Cem et Land, eux-mêmes

biata, version graphique déclinée en coloris spécifiques,

disponibles en divers formats et épaisseurs.

sont présentés en 14 mm d’épaisseur. Bocciardata, d’une épaisseur de 20 mm, reprend le principe du marbre. Avec

Conjugaison du marbre et du calcaire

ses propriétés antidérapantes, ce modèle s’avère parfait

Avec « Lithos », un mot emprunté au grec qui signifie

pour une installation en extérieur. À travers ces nouveau-

« pierre » ou « roche », le fabricant continue de jouer sur

tés, l’entreprise confirme son ambition d’être un parte-

les tons, mais pas seulement. Cette collection tire son ins-

naire de choix des architectes, dans la continuité de sa

piration des pierres naturelles les plus élégantes pour les

participation à l’ensemble de tours Bosco Verticale du

retranscrire sous la forme de carreaux de céramique, et

quartier milanais de Porta Nuova. Pour les façades ven-

tout particulièrement de la pierre portugaise Gascoigne.

tilées, le studio Boeri, concepteur du projet, a en effet

Ce calcaire est en effet étonnant par la présence d’un vei-

choisi des carreaux personnalisés en grès porcelainé de

nage fin, comme celui que l’on retrouve dans les tranches

14 mm d’épaisseur signés Cotto d’Este.

2/ Dans la finition Naturale, les carreaux de la collection « Lithos », qui reproduisent le veinage subtil de la pierre portugaise Gascoigne, trouvent (naturellement !) leur place sur le sol de ce restaurant. 3/ Un aperçu des différents effets de surface disponibles dans la ligne « Cement Project ».

ID-TERRASSE PANORAMA

Pour le simple plaisir d’être dehors…

Avoir enfin la possibilité de s’évader au grand air procure un plaisir indicible.

Même si l’extérieur n’est parfois limité qu’à une terrasse, celle-ci peut devenir un lieu de multiples satisfactions. Simple repos bercé par le bruit de la nature et des oiseaux, moment entre amis ou en famille, soirée partagée qui s’étire, grande tablée du midi, délice de la baignade… La terrasse est une source de contentement et un espace de liberté. Profitez-en dès que vous le pourrez !

Par Olivier Waché

En toute discrétion

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Pour vivre dehors sans crainte des regards indiscrets, place au claustra ! Cet aménagement malin permet de créer un espace privatif sans pour autant se sentir confiné… Le plus de ce produit est d’offrir une vaste palette de matériaux et de styles pour se fondre dans tous les décors, du modèle sobre tel Zimbra de Charuel (1) à la clôture graphique et contemporaine comme Boston de Fiberdeck (2), en passant par celui à composer à la carte, à l’exemple d’Althéa de Lapeyre (3).

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Au coin du feu

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Ce n’est pas tant pour rechercher la chaleur que pour le plaisir de se rassembler autour de l’âtre, comme le faisaient nos anciens lors des veillées, que l’on installe sur la terrasse un bon feu de bois.

Qu’il s’agisse d’une véritable cheminée établie à demeure comme Gyrofocus de Focus (4) ou d’un agréable brasero Maisons du Monde (5), à chacun sa solution pour réchauffer le cœur et les soirées…

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ID-TERRASSE PANORAMA

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Qui dit extérieur, dit souvent piscine. Les spécialistes de la question savent tirer parti des espaces pour proposer des bassins qui s’intègrent parfaitement dans leur environnement, à l’image de L’Esprit Piscine (1). Ils les entourent de plages de céramique, de bois ou tout simplement de verdure pour privilégier un côté naturel. Pour l’aménagement des abords, justement, optez pour le convivial salon de jardin Riviera de l’agence Rush pour Sifas (2) ou passez en mode détente totale avec Garden Layers de Patricia Urquiola pour Gan (3) ou bien Kobo de Stephane De Winter pour Manutti (4).

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© ÁNGELSEGURAFOTO

© FRED PIEAU

Les pieds dans l’eau

© LAURENT DESCLOUX

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La pergola donne le « la »

8 © BART GOSSELIN

Aménagement vedette en terrasse, la pergola séduit de plus en plus.

Elle conjugue les atouts. Elle permet de matérialiser un espace convivial sans trop s’imposer. Ses lames orientables protègent parfaitement du soleil et offrent un lieu plaisant toute la journée. Son style est varié : du VDL Pavilion de Dion et Richard Neutra pour Kettal (5), évoquant un pool house ou une maison d’été, aux structures plus légères et épurées de Suneal par Technal (6), du modèle imaginé par José A. Gandia-Blasco Canales pour Gandiablasco (7) ou d’Umbris d’Abrisud (8).

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ID-TERRASSE PANORAMA

Passons au salon

© ANDREA FERRARI

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© YVES DURONSOY

Ah, le repos au grand air ! La terrasse est le lieu par excellence pour bouquiner, discuter ou tout simplement s’adonner au farniente. Pour cela, à chacun son style et sa façon d’aménager l’espace pour créer son cocon. Certains choisiront un ensemble relax tel qu’Exeter de Tectona (1) ou plus design, à l’exemple d’Eden de Rodolfo Dordoni pour Roda (3). D’autres opteront pour un salon d’extérieur confortable et déco, habillé de tissus outdoor rigoureusement choisis, comme pour la collection « Farniente » d’Elitis (2).

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© CHRISTIAN B / YELLOWS

Les matériaux se mettent à table

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Le mobilier outdoor ne doit pas être simplement confortable et esthétique.

Installé à demeure sur la terrasse, il faut qu’il y soit parfaitement adapté. À l’exemple de la table à manger Torino (4), avec son plateau en céramique vitrifiée, ou de l’ensemble « Adelaide » (5) de Henrik Pedersen, avec ses piétements en eucalyptus, les deux chez BoConcept. Autre possibilité, la collection « Dine Out » de Rodolfo Dordoni pour Cassina (6), au plateau en teck et piétement en béton.

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6 © DEPASQUALE + MAFFINI

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ID-TERRASSE PANORAMA

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Mettez les voiles !

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Le soleil, c’est la vie… mais s’en protéger aussi ! Le store, un grand classique pour la terrasse, est une solution parfaite et qui s’avère d’une grande technicité, à l’instar du modèle MX de Markilux (1) ou de ceux proposés par Roussel Store (4). Plus légères, les voiles d’ombrage, comme chez Sunbrella (3) ou Serge Ferrari (5), triangulaires, carrées ou rectangulaires, apportent un côté décontracté et font un parfait écran aux UV. Et, pour qui possède une véranda, alternative à la terrasse, les solutions ne manquent pas pour l’habiller : store bateau comme chez Reflex’sol (2), paroi japonaise…

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© SOPHIE LLOYD

© MARKILUX

Collection Bastingage

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La cuisine passe au vert Réplique d’une installation classique, modules à associer ou simple barbecue, l’art culinaire est autant à l’aise au grand air qu’en intérieur…

Par Olivier Waché

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2 Page de gauche Dessinée par Salvatore Indriolo, cette cuisine est la version extérieure d’un modèle présenté par la marque italienne en 2018. Elle se décline en deux ou trois modules, avec plan acier Barazza, barbecue au gaz… Frame Kitchen Outdoor (Fantin). 1/ Ambiance décontractée sur cette terrasse équipée d’un four à pizza (à pellets !) en acier rouge (Leroy Merlin). © RAPHAËL DHONDT 2/ Signée Alessandro Andreucci et Christian Hoisl, cette cuisine se compose de modules très épurés qui s’adaptent à l’espace disponible. AH01 (Boffi). 3/ Ce barbecue à grande cuve en fonte sur chariot à roulettes permet des grillades en toute liberté ! Grilladin de luxe (Invicta). © CÉDRIC CHASSÉ / C2RIX 4/ Barbecue, rôtissoire, teppanyaki, appareils de réfrigération… : créer de toutes pièces une véritable cuisine de chef, c’est possible ! (Sub-Zero and Wolf). 5/ Ne choisissez plus entre un brasero, une plancha et un gril ! Offrez-vous ce trois-en-un. Classic Black (Ofyr). © PEEK CREATIVE STUDIOS 6/ Une cuisine extérieure avec le même style que les modèles intérieurs ? En acier peint et pierre piasentina, celle-ci résiste à tout ! Outdoor Kitchen (Modulnova). © GABRIOTTI FOTOGRAFI

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Vivre dedans/dehors Les fabricants de revêtements abolissent les frontières ! Avec leurs grès cérames, ils offrent des solutions pour unifier les sols et les murs entre intérieur et extérieur…

Par Olivier Waché

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2 Page de gauche Inspiré de l’architecture italienne, ce grès cérame se décline en six coloris, quatre formats et en finitions indoor et outdoor. « Cotto Toscana » (Marazzi). 1/ Celui-ci réinterprète la pierre bleue et propose une continuité visuelle entre intérieur et extérieur. « Mystone Bluestone » (Marazzi). © SERGE ANTON 2/ Inspiré des plantes grimpantes, qu’il imite à la perfection avec ses cinq décors, ce revêtement habille les murs avec style. « Limpha » (Casalgrande Padana).

3/ Cette collection se décline en six versions, comme ici le modèle Lappata Desert, pour sols intérieurs et extérieurs. « Lithos » (Cotto d’Este). 4/ Parfaite imitation du bois, ce modèle propose quatre déclinaisons de teintes et trois dimensions. « Woodsense » (Ragno). © ACCENTBARBIERO 5/ Gordon Guillaumier a imaginé ce revêtement en s’inspirant des sols de la Rome antique.

Ce grès cérame existe en cinq formats et sept coloris. « Bits and Pieces » (Ceramiche Piemme). 6/ Ce carrelage inspiré du travertin se décline en versions pour intérieur ou extérieur et présente deux effets, Natural ou Light. « Tiber » (Novoceram).

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Poufs de ouf !

Avec ses formes généreuses, ses courbes amples et son allure rebondie, le pouf offre tout à la fois : le confort, la praticité et la convivialité.

Par Caroline Blanc

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1/ Pouf Felix Lounger en microbilles EPS et toile Sunbrella, 372 €. Trimm Copenhagen. 2/ Pouf Beanbag en tissu outdoor, 499 €. Vetsak. 3/ Pouf Sacco en tissu VIP ininflammable, antibactérien et antitaches, design Piero Gatti, Cesare Paolini et Franco Teodoro, 388 €. Zanotta sur Conranshop.fr 4/ Lounge chair Mareta XL remplie de perles de polystyrène enduites de tissu hydrophobe, housse amovible, 785 €. Diabla. 5/ Chauffeuse Saparella en tissu et mousse polyuréthane, design Michel Ducaroy, à partir de 680,70 €. Cinna. 6/ Lit de jour Coal « Stay » recouvert de tissu waterproof et déperlant, 699 €. Blomus.

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À NE RATER SOUS AUCUN PRÉTEXTE !

EN VENTE CHEZ TOUS LES MARCHANDS DE JOURNAUX.

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Baladeuses en balade Qu’on la pose ou qu’on la suspende, elle luit telle une luciole dans la nuit, à l’écart des villes.

Toujours à portée de main, la baladeuse est le nouvel atout des ambiances tamisées en extérieur.

Par Caroline Blanc

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1/ Baladeuse Noctiluque en acier et polypropylène, design Philippe Nigro, 1 272 €. Roger Pradier sur Madeindesign.com 2/ Lampe Thierry Le Swinger en plastique, 199 €. Fatboy sur Madeindesign.com 3/ Baladeuse Lampie-on en polyéthylène, 74 €. Fatboy sur Lightonline.fr 4/ Suspension Pistillo en résine et méthacrylate, à partir de 268 €. Martinelli Luce. 5/ Lampe Ficupala en verre soufflé et bois massif d’iroko, 685 €. Cassina. 6/ Lampe solaire Couture en aluminium et toile Batyline, design Normal Studio, disponible en 3 tailles, à partir de 349 €. Maiori sur Madeindesign.com 7/ Lampe sans fil Take a Way en bambou, design Arik Levy, 185 €. Forestier sur Madeindesign.com 8/ Lampe solaire Milk en teck naturel, verre sablé et cuir, design Emmanuel Gallina, 540 €. Ethimo.

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JEANNE VIEILLECROZE ︱ ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR ~ INTERIOR DESIGNER 1 Chemin du Pinet 83990 Saint-Tropez, France · www.jeannevieillecroze.com · design@jeannevieillecroze.com Tél. +33 (0) 7 71 44 15 28 · Architecture : Atelier Herve Tezier · Photo : Mireille Roobaert

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Bancs pudiques Moins précieux que la banquette, plus rustre que le canapé, le banc convient toujours aux amoureux qui s’bécotent… aux petites gueules bien sympathiques.

Par Caroline Blanc

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1/ Banc The Poet en tube et tôle d’acier avec résine microtexture polyester, design Alfredo Häberli, 3 047 €. BD Barcelona chez M-ydesign.com 2/ Banc Tuileries en acier, 499 €, Edmond & Fils. 3/ Banc Huggy en aluminium, design Antoine Lesur, 463 €. Maiori. 4/ Banc Week-end en aluminium, 565 €. Petite Friture chez Madeindesign.com 5/ Banc Lausanne en teck et aluminium, design Anthony Guex, réinterprétation de l’iconique banc Glenwood, 2 360 €. Tectona.

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La danse du tapis S’il prend aujourd’hui l’air, ce n’est pas parce qu’il sent le renfermé. Nouvel élément d’accessoirisation pour nos extérieurs, le tapis habille désormais jusqu’aux terrasses et balcons. De quoi attraper la fibre décorative.

Par Olivier Waché

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i volant ni magique, il nous envoûte pourtant. Le tapis a réussi le tour de force de dépoussiérer son image et de s’imposer de nouveau depuis quelques années. Signe d’opulence parfois, de confort toujours, élégant ou parfaite-

ment excentrique, ce revêtement devient la véritable signature d’une ambiance et d’un lieu. Plus question pour lui de faire la carpette et de s’effacer. Et voilà d’ailleurs que, non content d’investir nos intérieurs, il débarque maintenant sur nos terrasses et nos balcons, sous nos pergolas et jusqu’aux abords des piscines ! Le tapis a tout compris.

Surfant sur l’envie de décorer en apportant une touche d’originalité, il est parvenu à séduire à grand renfort de couleurs, de motifs et de techniques variées permettant les plus beaux effets. Traditionnel ou contemporain, il affirme une telle diversité de styles que chacun peut y trouver son compte. Les designers y sont pour beaucoup, eux qui proposent des modèles indoor à des marques spécialisées (CC-tapis, Cogolin, Toulemonde Bochart, Tai Ping…), comme à des labels généralistes (Cinna, Roche Bobois, Hay, Magis…), s’intéressent à l’engouement pour l’aménagement et la décoration en extérieur. Ainsi, retravaillé dans une version qui le rend résistant aux aléas climatiques, en fibres synthétiques recyclées ou totalement naturelles, le tapis peut s’installer dans ce contexte favorable. En matière de style, il n’a rien à envier à son homologue d’intérieur. Lui aussi porte haut les couleurs et les motifs, et quelques modèles s’offrent même fièrement un grand nom : Maria Gabriella Zecca et Gordon Guillaumier chez Roda, Sebastian Herkner chez Ames, Jaime Hayón chez Nanimarquina… Cet élément se fait sophistiqué et moelleux pour souligner une ambiance de salon chic. Il sait également rester brut, voire volontairement un peu roots, pour une atmosphère décontractée qui rappelle l’esprit beatnik et les veillées au coin du feu entre amis. Il est capable de tout pour ne plus faire tapisserie…

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1/ La nouvelle collection pour l’extérieur « Shade Palette Outdoor », de Begüm Cana Özgür, décline quatre styles et diverses dimensions et est constituée de polyéthylène (Nanimarquina). 2/ La ligne outdoor « Disco » en polyester recyclé propose trois teintes (ici, sauge) et deux formes, ronde ou rectangulaire (Élitis).

3/ Ce tapis élaboré à base de cercles en jute tressée à la main, Sarakala, est disponible en trois formats (AM.PM). 4/ Goa est un tapis bleu indigo tressé à la main, composé à 100 % de polypropylène et résistant à un usage intensif et aux UV (Ethimo). 5/ Vinda I, issu de la collection « Floe », est réalisé en Field, une fibre inventée par la marque pour les yachts qui résiste aux intempéries et à l’humidité (Tai Ping). 6/ Né d’une collaboration avec Casa Lopez, ce tapis outdoor est tissé à la main au Portugal et composé à 100 % de polypropylène (Tectona). 7/ Cet ensemble de tapis d’extérieur en polypropylène présente divers coloris et motifs, comme Feuillage et Bohème (Jardiland).

8/ Ce tapis Spider en propylène recyclable à 100 % est travaillé sur des métiers à tisser automatiques, comme un tissu (Cassina).

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No. 324. 27 mai 2009, dessin réalisé avec un iPhone. © DAVID HOCKNEY, 2019

Chambre avec vue Le plus grand artiste britannique vivant, David Hockney, a réalisé certaines de ses œuvres récentes depuis son lit, avec un iPhone et un iPad. Témoin immobile du changement des saisons à travers la fenêtre de sa chambre, le peintre pop art livre des instantanés pleins de fraîcheur.

Par Caroline Blanc

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1/ Applique murale Santorini en plastique et verre, design Sputnik Studio, 396 €. Marset. 2/ Panama en paille toquilla effilée, 161 €. Sensi Studio sur Net-a-porter.com 3/ Turban Bianca en satin, 86,50 €. MaryJane Claverol. 4/ Haut de bikini froncé en matière recyclée, 115 €. Ganni sur Matchesfashion.com 5/ Eau de parfum Heures d’absence, réinvention du tout premier parfum, créé en 1927, du malletier français, 100 ml, 210 €. Louis Vuitton. 6/ Fauteuil Gardenias avec pergola en aluminium extrudé, design Jaime Hayón, 3 212 €. BD Barcelona Design chez M-ydesign.com 7/ Jupe mi-longue droite, fente arrière, imprimée en coton, 514 €. Marni sur Farfetch.com 8/ Sandales plates plissées en cuir d’agneau flamingo pink, 595 €. Lanvin. 9/ Sac seau en cuir de veau avec grand motif tressé, 1 950 €. Prada. 10/ Tabouret Colona en technopolymère thermoplastique, 276 €. Kartell sur Madeindesign.com

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No. 764. 13 avril 2011, dessin réalisé avec un iPad. © DAVID HOCKNEY, 2019

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1/ Chapeau de paille Greta à ruban, 163 €. Avenue The Label sur Matchesfashion.com 2/ Lunettes de soleil œils-de-chat oversize en acétate, 250 €. Gucci sur Matchesfashion.com 3/ Applique d’extérieur Belcour en métal, design Sebastian Herkner, 217 €. Roger Pradier sur Lightonline.fr 4/ Robe en coton, 292 €. Max Mara sur Mytheresa.com 5/ Bikini Morning Glory en polyamide et élasthanne, 401 € le haut, 214 € la culotte. Johanna Ortiz sur Mytheresa.com 6/ Sac à main en chanvre avec anse en bambou, broderie florale parée de sequins (l. 26 cm), 1 150 €. Miu Miu. 7/ Chaussures plates New Aga en cuir gainé de moiré vert émeraude, 445 €. Rupert Sanderson sur Matchesfashion.com 8/ Table d’appoint Circo en acier et plastique (ø 55 cm), design Sebastian Herkner, 699 €. Ames. 9/ Fauteuil lounge Cielo bas en acier et plastique, design Sebastian Herkner, 699 €. Ames.

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No. 183. 4 mai 2009, dessin réalisé avec un iPhone. © DAVID HOCKNEY, 2019

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1/ et 4/ Suspensions Bamboo en fibre naturelle tressée et tiges de bambou, design Arik Levy, 145 € l’unité. Forestier sur Lightonline.fr 2/ Chapeau Lilian en chanvre mélangé et satin, 290 €. Eugenia Kim sur Net-a-porter.com 3/ Lunettes solaires en acétate Mazzucchelli, 299 €. Nathalie Blanc. 5/ Boucles d’oreilles plaquées or 24 carats, 1 356 €. Begüm Khan chez Matchesfashion.com 6/ Maillot de bain croisé festonné Pampelonne en polyamide et élasthanne, 300 €. Heidi Klein sur Matchesfashion.com 7/ Sac à main en mailles crochetées de Lurex, 210 €. Mizele sur Net-a-porter.com 8/ Fauteuil Banjooli – M’Afrique en acier laqué et polyéthylène tressé, design Sebastian Herkner, 648 €. Moroso sur Madeindesign.com 9/ Sandales Vanali en chèvre velours, 150 €. Cosmoparis. 10/ Fauteuil Fenc-e Nature en métal teinté avec dos tressé en corde, design Philippe Starck, à partir de 4 400 €. Cassina.

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L’enfance du monde Les éditions Taschen publient un livre collector réunissant plus d’une centaine de dessins numériques réalisés par l’artiste anglais David Hockney à partir d’un seul et unique point de vue : la fenêtre de sa chambre.

Par Caroline Blanc

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ntre 2009 et 2012, David Hockney a capturé les quatre saisons à travers une fenêtre de sa maison du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre. Utilisant l’iPhone et l’iPad comme simples outils de création, il a ainsi élargi son champ d’explora-

tion en réalisant plus d’une centaine de peintures numériques, dont 120 ont été sélectionnées et imprimées avec une résolution exceptionnelle par les éditions Taschen. « Je n’avais pas besoin de sortir du lit. Tout ce dont j’avais besoin, c’était de mon iPhone », déclare David Hockney. L’artiste, âgé de 82 ans, figure majeure du pop art, connu entre autres pour ses peintures à l’acrylique de piscines californiennes, s’est interrogé sur la façon de représenter le monde extérieur en intégrant la question du temps. Sans bouger de sa chambre, à partir d’un même point de vue, il a su retranscrire la beauté changeante de la nature. Palettes de couleurs vives et primaires, jeux de lumière, lever de soleil polychrome, ciel matinal éclatant ou naissance du printemps sont autant d’instants captés par son regard. Ces peintures numériques, infiniment modernes, réenchantent notre vision du monde sans la dénaturer, avec une simplicité évidente, à la Matisse. Hockney y explore de manière joyeuse et presque enfantine l’expérience du temps, à sa façon, toujours aussi désinvolte et hédoniste.

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« David Hockney, My Window ». Édition d’art (numérotée de 1 à 1000) comprenant huit planches signées (43,2 x 56 cm) ; édition collector (numérotée de 1001 à 2000) limitée à 1 000 exemplaires (38,5 x 50 cm), 248 p., 1 750 €, Taschen.

À Anvers

Un puits de verdure C’est dans une maison datant du début du XXe siècle que la créatrice de bijoux Trissia Stavropoulos a posé ses valises. Elle y a créé un univers où dominent la lumière et le blanc, ponctué de meubles des années 50-60.

Un parti pris méditerranéen qu’elle a prolongé en transformant l’espace extérieur jouxtant la cuisine en un apaisant jardin exotique.

Par Serge Gleizes / Photos Jan Verlinde

© LIVING INSIDE

La créatrice de bijoux Trissia Stavropoulos dans son jardin décoré de fougères, d’arbres à kiwis, de bambous et de palmiers, en plein cœur d’Anvers… Contre le muret en béton blanc, chaises vintage IKEA. Autour de la table recouverte de carreaux de céramique, dessinée par la maîtresse des lieux et réalisée par son mari, Guido, chaises Hee, design Hee Welling (Hay). De temps en temps, sur le sol en grosses lattes de padouk, le kilim du salon, déniché chez Paulette in ’t stad, vient bousculer l’harmonie des couleurs.

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ne jolie cuisine tout en longueur donnant sur un petit jardin, auquel on accède après avoir descendu quelques marches. Ce sont les 50 m2 de verdure luxuriante que s’est accordés Trissia Stavropoulos. Cet espace extérieur, autrefois un peu

triste, a été complètement repensé. Il est désormais entouré d’un muret en béton et d’une haie de bambous, plante particulièrement prisée par la maîtresse des lieux pour la fraîcheur et la note exotique qu’elle apporte. Une note que les grandes lames de padouk du sol, les plantes grasses et les arbres à kiwis, qui composent une végétation apaisante, viennent confirmer. Aux beaux jours, lors des apéritifs et des dîners au jardin, on sort le tapis du salon, un magnifique kilim, pour donner un air de fête à la terrasse. Contre le mur, des chaises vintage IKEA font écho à une table au plateau recouvert de carreaux de céramique marocains. L’orientation de ce petit « poumon » est idéale, ni surexposée ni sous-exposée au soleil. « C’est surtout extrêmement agréable de voir cette terrasse depuis la cuisine, confirme la jeune femme. C’est une respiration, été comme hiver, une bulle de nature en pleine ville. » Située au cœur d’Anvers, dans un quartier résidentiel verdoyant très prisé pour ses boutiques de mode, ses restaurants et ses musées, la demeure avait déjà été rénovée avant que Trissia Stavropoulos et son époux, Guido, l’achètent. Elle offrait

Page de gauche Trissia Stavropoulos a conservé des meubles et des accessoires datant de sa vie étudiante. Elle a complété sa collection de pièces vintage, comme cette céramique orange. Ci-dessus Dans le salon, sur le sofa Strips (1968) de Cini Boeri (Arflex), des coussins Lindell & Co apportent des touches de couleur. Fauteuil F518 de Geoffrey Harcourt (Artifort).

Table basse et verreries vintage.

Applique Serge Mouille.

Lampadaire vintage.

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Page de gauche L’espace de travail est délimité par une table Segment (1958) et un fauteuil Aluminium (1958) de Charles et Ray Eames (Vitra).

Lampe à poser Serpente 599 (1965) d’Elio Martinelli (Martinelli Luce).

Sur le guéridon, verreries vintage.

Tapis marocain. Ci-contre La maîtresse des lieux dans sa cuisine. Entièrement refaite, celle-ci donne sur le jardin.

Plan de travail en Corian. Vaisselle Villeroy & Boch, Jars…

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donc une circulation entre les pièces facile à vivre, une belle hauteur sous plafond et des espaces ouverts et lumineux. Le parti pris décoratif, puisé dans les racines grecques de la propriétaire, se décline sur 330 m2 : la blancheur, le volume, les grandes baies vitrées, les parquets en chêne clair apportant aussi de la lumière… La maison sur quatre niveaux se divise en un sous-sol comprenant office et buanderie ; un rez-de-chaussée réparti en salon, salle à manger et cuisine donnant sur le jardin ; un premier étage accueillant une suite parentale avec salle de bains et dressing ; un second étage offrant deux chambres avec leurs salles de bains respectives.

La lumière de la Grèce Si l’ensemble de la demeure a subi peu de modifications – contrairement au jardin –, les plafonds de la cuisine et de la salle à manger ont supporté une importante transformation puisqu’ils bénéficient désormais d’une verrière faisant office de puits de lumière. Trissia Stavropoulos est une sentimentale : elle a conservé la majeure partie du mobilier qu’elle avait acheté lorsqu’elle était étudiante. Celui-ci témoigne de l’inclination précoce de la jeune femme pour la simplicité, voire pour l’épure. Puis elle a

Page de gauche L’entrée est éclairée par plusieurs suspensions Copper Round, design Tom Dixon. 1/ La cuisine, qui s’ouvre sur le jardin, bénéficie d’un plan de travail en Corian. 2/ Dans la salle à manger, autour de la table réalisée par l’époux de Trissia Stavropoulos, dont le plateau est recouvert de carreaux de céramique marocains, chaises DSX de Charles et Ray Eames datant des années 50 (Herman Miller). Suspension PH 5 (1958), design Poul Henningsen (Louis Poulsen). Sur le mur de droite, étagères Favo en fibre de verre (ImperfettoLab).

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Dans l’espace bureau du salon, donnant sur la salle à manger, la bibliothèque a été dessinée par le couple et réalisée par Guido, le mari de Trissia.

Table Segment (1958) et fauteuil Aluminium (1958) de Charles et Ray Eames (Vitra). Lampe à poser Serpente 599 (1965) d’Elio Martinelli (Martinelli Luce).

Tapis marocain.

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complété sa collection avec des pièces souvent vintage, provenant d’une des boutiques de décoration réputées d’Anvers, Paulette in ’t stad, comme la table basse du salon ou les tapis marocains… Dessinatrice de bijoux et fondatrice avec ses deux sœurs de la marque de bijoux Stavros Sisters, elle a décoré ce lieu avec son mari, pilote de ligne et passionné de design. Il a d’ailleurs réalisé lui-même de nombreux éléments pour la maison, dont l’imposante bibliothèque du salon ainsi que la table de la salle à manger au plateau habillé de carreaux de céramique. Vivant ici avec leur fille Kassandra, le couple a également investi les espaces avec des pièces phares du design du XXe siècle : des chaises et un bureau de Charles et Ray Eames dans la salle à manger et dans le salon, des étagères d’ImperfettoLab faisant office de bibliothèque sur un mur de la salle à manger, des luminaires de Tom Dixon dans le hall d’entrée et de Poul Henningsen dans la cuisine. Avec son mobilier des années 60, comme le canapé Strips (1968, Arflex) de Cini Boeri, installé dans le salon, ou le buffet vintage d’Alfred Hendrickx, dans la chambre, l’appartement possède un vrai cachet, mais sans prétention. Les lampes en verre de couleur (Philips) et les tapis marocains apportent une touche d’exotisme décontractée… Un métissage élégant, baigné de lumière.

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1/ Dans la chambre, sur le buffet des années 60 d’Alfred Hendrickx, lampes et verreries Philips.

Fauteuil AA en toile (Airborne).

Tapis marocain. 2/ Linge de lit Society. Sur la blouse rouge accrochée au paravent en osier, bijoux Stavros Sisters.

Tapis marocains.

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ANTI CHALEUR

À Fonolleres (Espagne)

Doux havre d’acier Cette maison contemporaine dessinée par le cabinet d’architecture Borrell Jover et nichée au cœur des champs de maïs, entre Saragosse et Barcelone, permet à ses propriétaires de vivre au plus près de la nature. Ils s’y laissent bercer par le rythme des saisons, du semis à la récolte de leurs propres plantations.

Par Kurt G. Stapelfeldt / Stylisme Susana Ocaña / Photos Raul Candales

©VEGA MG

La vue de la façade arrière de la maison est étonnante : elle donne l’impression que l’extérieur se fond dans l’intérieur. Sur la pelouse, les fauteuils Acapulco occupent une place centrale. Sur la terrasse en bois de la piscine, le canapé Amato Sole accueille des coussins sur mesure en tissu Guell Lamadrid.

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ans le nord-est de l’Espagne, à mi-chemin entre la côte et la ville catalane de Gérone, se trouve la commune de Fonolleres. Un village essentiellement entouré de champs, d’où l’on peut apercevoir la tour fortifiée qui domine la petite

place, non loin de l’église paroissiale de style gothique tardif consacrée à San Cristóbal.

Dans ce cadre pittoresque se dresse une maison que l’on s’attendrait plutôt à voir dans un univers urbain : une bâtisse contemporaine couverte d’acier, conçue par le cabinet d’architecture Borrell Jover, installé à Barcelone. Érigée sur 850 m2 dans un quartier résidentiel récent, la maison offre un point de vue sur le centre du bourg ainsi que sur les prés environnants : le panorama depuis ses grandes fenêtres évolue donc au gré des saisons et des cultures. Elle a été construite à partir de matériaux préfabriqués afin, comme l’expliquent les architectes, de « ressembler à un bâtiment plus proche d’une usine, d’un hangar ou d’un entrepôt agricole que d’une ferme traditionnelle isolée (masia) ». Elle se démarque ainsi des constructions des alentours tout en pouvant assez facilement être considérée comme une grange. La structure de 8 x 21,5 mètres d’emprise au sol s’étend sur deux niveaux, ce qui lui confère des façades rationnelles se distinguant par leurs balcons en retrait, leurs terrasses ombragées et leurs fenêtres entièrement escamotables au rez-de-chaussée, comme une invitation à laisser entrer l’extérieur.

Page de gauche Dans la salle à manger, table EM et chaises Standard, de Jean Prouvé (Vitra).

Suspension Tom Dixon. Chemin de table Teixidors. Céramiques de La Bisbal. Ci-dessus Dans le salon, canapé sur mesure revêtu de tissu Espacio en Blanco. Coussins et jeté Teixidors. Tapis réalisé par l’artisan vannier de La Bisbal. La table basse est un héritage familial. Rocking-chair J16, de Hans J. Wegner (Fredericia).

Fauteuil bleu vintage (galerie Miquel Alzueta). Lampadaire noir Louis Poulsen. Appliques murales Potence, de Jean Prouvé (Vitra). Parmi les œuvres d’art (galerie Miquel Alzueta) : au fond à droite, diptyque circulaire de Regina Gimenez ; au-dessus du canapé, création de Manolo Ballesteros. Au premier plan, à droite, cruche en céramique verte, Antigua fuente de La Bisbal.

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Dans le verger, les nombreuses jardinières en rotin sont séparées par de petites allées de gravier.

La famille peut y circuler facilement afin d’organiser ses propres plantations de fruits et de légumes.

À l’ombre de la pergola sont disposées une table et des chaises Luxembourg, de Frédéric Sofia (Fermob).

Lampes suspendues Santorini (Marset).

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Au-delà de la simplicité des formes, l’habitation est remarquablement pensée, afin de créer l’espace le plus agréable et le plus confortable possible dans un climat parfois changeant. Comme le détaille l’un des architectes, « la structure est composée de métal alors que le sol est constitué d’un parquet lamellé fini avec un vernis à l’eau. Les panneaux légers de la façade sont rivetés à une sous-structure en acier pour faciliter la circulation de l’air. Les fenêtres à battant ont une finition en acier galvanisé et des lattes en pin traitées, séparées de quelques centimètres également pour favoriser le passage de l’air ; et, toujours dans cette même optique, l’accès à la maison se fait au moyen d’un espace ventilé. » L’intérieur a été aménagé en collaboration avec la designer Bárbara Aurell et se distingue par son confort, sa sobriété et son éclectisme. Les éléments modernes y côtoient les objets vintage et les réalisations de créateurs locaux. La décoration est à la fois minimaliste et sophistiquée et l’utilisation de matériaux naturels nous rappelle que nous sommes à la campagne. « Le rez-de-chaussée comprend un salon, une salle à manger, une cuisine et un espace abrité formant un lieu ouvert et connecté avec l’extérieur. La double hauteur de la salle à manger épouse visuellement la zone de circulation du premier niveau, ce qui libère un accès aux chambres tout en assurant une ventilation croisée, poursuivent les architectes. L’étage est composé de la chambre parentale, d’une salle de bains et d’une cour extérieure avec douche. De

Page de gauche Sur la terrasse couverte, des fauteuils en rotin et des tables en acier fabriquées sur mesure par Amato Sole se partagent l’espace. Suspensions artisanales. 1/ Le cœur du bâtiment abrite une petite terrasse cachée à l’étage, sorte de sas qui permet aussi à la lumière naturelle et à l’air de circuler. 2/ La salle de bains est équipée d’une baignoire Beta Essential, de Tono Bagno (Hidrobox). Revêtement mural Cerámicas Ferrés, de La Bisbal.

Rideaux conçus sur mesure par le tapissier Espacio en Blanco.

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l’autre côté, une chambre d’amis propose une terrasse panoramique et une salle de bains adjacente à la chambre des trois filles alors qu’un petit escalier permet d’accéder directement au jardin. »

Un paysage changeant, entre jardin et champs C’est justement grâce à son jardin que cette maison se démarque réellement, là où le paysage évolue au gré des récoltes dans les champs voisins, ce qui établit une vraie continuité entre les deux univers. Pour parvenir à ce résultat, le cabinet d’architectes a travaillé en collaboration avec la paysagiste Mercè Trias, de l’Estudi de Jardineria, à Gérone. Elle décrit ainsi le projet : « Le jardin est clairement divisé en deux zones : celle de la piscine, faite de pierre et de pelouse, puis celle du verger, où dominent les graviers le long des allées. Les arbres sont pour la plupart disposés dans de grandes jardinières en rotin et ont une esthétique agréable, même s’ils ne sont pas plantés en pleine terre.

Les allées, elles, facilitent l’accès à ces espacves cultivés, laissant la possibilité d’ajouter quelques fruitiers et des plantes aromatiques. L’ensemble est ouvert sur le paysage de l’Empordà, seule une bande d’arbustes le séparant des champs qui l’entourent. » Quelle merveilleuse façon d’admirer le temps qui passe !

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Dans la chambre à coucher, toute de teintes pastel, la tête de lit sur mesure a été réalisée par l’artisan vannier de La Bisbal. Linge de lit Teixidors. Applique murale Jieldé chinée chez l’antiquaire de La Bisbal. Lampe de table Cestita, de Miguel Milá (Santa & Cole).

Fauteuil à bascule J16, de Hans J. Wegner (Fredericia).

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Provenance du papier : Allemagne et Finlande. 0 % de fibres recyclées. Ptot : 0,00304 kg/t

ID-ACTUS CO

LES ICÔNES VITRA AU GRAND AIR Lancées en 1948 pour être finalement commercialisées en tant que premières chaises à coque synthétique produites en série, les Eames Shell Chairs ont établi une toute nouvelle typologie d’assises. Aujourd’hui, Vitra fabrique les coques d’assise des Eames Plastic Chairs en polypropylène, tandis que les modèles Eames Fiberglass Chairs sont réalisés en résine polyester renforcée avec de la fibre de verre.

Les Eames Shell Chairs, de Charles & Ray Eames, sont désormais disponibles dans un nouveau revêtement en finition époxy blanche pour les piétements métalliques, qui crée une impression d’étonnante légèreté. Les Eames Plastic Chairs et Wire Chairs avec le revêtement en finition époxy blanche sont tout à fait compatibles avec l’outdoor : l’occasion de décorer sa terrasse ou son jardin avec de belles pièces design.

Vitra.com

LE BIG BLUE BY DESIGNERS GUILD Créé en 1970 par Tricia Guild, Designers Guild imagine et fabrique des collections de tissus d’ameublement, de papiers peints et d’accessoires pour la maison. Jusqu’au 14 juin, l’exposition « Out of the Blue », au musée de la Mode et du Textile de Londres, retrace cinquante ans de création de la marque. Techniques, processus et matériaux mis au point pour chaque ligne s’illustrent à travers les archives et les nouvelles collections du célèbre éditeur anglais, comme celle intitulée « Designers Guild Outdoor ». Adaptée à un usage en intérieur comme en extérieur, cette gamme comprend un choix d’imprimés intemporels, de textures pratiques et d’unis aux effets ombrés, le tout disponible dans une palette de couleurs neutres et éclatantes. Un mobilier durable et facile à nettoyer, regroupant tapis, tapis de couloir et coussins, à la fois légers et réversibles, idéals pour les espaces extérieurs.

Designersguild.com

ONDARRETA CÔTÉ JARDIN « Alo » est l’élégante collection d’assises dessinée par le designer catalan Gabriel Teixidó. Elle se caractérise par une structure en acier filaire qui entoure une coque en bois ou tapissée. La combinaison des matériaux, qui se répondent et respectent chacun leur espace en laissant un vide entre eux, donne à ces pièces un aspect léger, un style qui allie élégance et simplicité. Cette ligne a été étendue pour y intégrer dorénavant des assises pour l’extérieur : « Alo Outdoor ».

Gabriel Teixidó a conservé le design et la très reconnaissable structure en acier et a remplacé l’assise pleine par de délicates bandes de métal, créant ainsi une pièce parfaite pour une terrasse ou un jardin. La gamme « Alo Outdoor » se compose d’une chaise, d’un tabouret disponible en deux hauteurs et d’un fauteuil lounge.

Ondarreta.com

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ID-VILLAGE PEOPLE

Le rêve végétal de Pierre Banchereau © RAPHAËL GIANELLI-MERIANO

Il est le chouchou du monde du luxe, qui lui demande de fleurir ses événements, défilés ou vitrines. En 2013, l’ancien chasseur de têtes reconverti en fleuriste a ouvert l’enseigne Debeaulieu, où son goût artistique a vite été repéré. Dernièrement, les tableaux luxuriants de ce Parisien ont vampé l’Opéra de Paris – le Graal de tout fleuriste ! –, le Festival international de mode d’Hyères, ou encore les devantures Cartier et celles de Louis Vuitton dans le monde entier.

Propos recueillis par Élisa Morère

Quel est votre parc parisien préféré ?

J’ai un penchant pour le square Louis-XIII, place des Vosges, où le temps semble s’être arrêté. C’est un jardin à la française, rigoureux, bordé de beaux tilleuls.

Le plus beau jardin à l’étranger ?

Isola Madre (la plus grande des îles Borromées, sur le lac Majeur, dans le Piémont italien, NDLR) possède un patrimoine botanique exceptionnel, sur 8 hectares. « Le lieu le plus voluptueux du monde », disait Gustave Flaubert. Pour moi, une vision assez surréaliste.

Mer ou montagne ?

J’ai grandi près de l’Océan. Le sable, l’eau, l’intensité de la lumière en été, la chaleur, c’est mon milieu naturel.

Une terrasse parisienne que vous adorez ?

Le Café Beaubourg, pour son architecture des années 80.

Un film très nature ?

Barry Lyndon, de Stanley Kubrick, pour ses jardins lumineux qui offrent un dessin sauvage, un peu dark, un peu flou, très poétique.

Du végétal dans la maison ?

Je suis plutôt bouquet autour d’une seule variété que je laisse faner – les fleurs changent alors de couleur, de forme, de mouvement.

En ce moment, des tulipes du Midi de la France avec des tiges de près de un mètre qui semblent danser dans leur vase.

La plus belle architecture dans la nature ?

Celle de Tadao Ando, sur l’île de Naoshima.

Son œuvre, ainsi que celles des artistes présents, sont en harmonie totale avec le site.

Un paysagiste favori ?

Plutôt un architecte : Frank Lloyd Wright, qui a réussi l’intégration parfaite, boisée, masculine et douce à la fois. Il a su confronter et fondre les éléments dans la Hollyhock House (Los Angeles) ou dans la fameuse maison Fallingwater (Pennsylvanie).

Un restaurant avec vue ?

Je ne me lasse pas du jardin du restaurant La Colombe d’Or, à Saint-Paul-de-Vence. En fond de décor, on voit la montagne.

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Un livre sur la nature ?

J’aime feuilleter les anciens catalogues Vilmorin qu’on trouve en brocante… Sinon, je

me suis offert l’édition originale de Flowers, le livre de photographies d’Irving Penn.

Un artiste de land art ?

Sterling Ruby, qui a installé un monolithe orange, Specter, dans un site désertique de la vallée de Coachella, en Californie.

L’œuvre a ici une puissance dingue.

Votre définition de l’art floral ?

Interpréter une émotion, l’accompagner dans un environnement, une époque. La beauté de cet art ? Il est éphémère.

Le styliste de mode le plus « botanique » ?

Sans hésitation, le créateur belge Dries Van Noten. Il est incollable en botanique et possède un jardin exceptionnel, en Flandre. Il a su transposer le monde végétal sur ses vêtements – les broderies, notamment, sont d’une élégance folle !

Un arbre préféré ?

Le Magnolia grandiflora, qui fleurit tout l’été, est un souvenir d’enfance avec son feuillage vert brillant au recto et brun mat au verso. Ses grandes fleurs crème ne durent qu’une journée et dégagent un délicat parfum citronné.

Vous ne le saviez pas … mais c’est sur nos fauteuils, au Jardin des Tuileries ou peut-être du Luxembourg, que vous avez passé tant d’heures à lire au soleil !

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